• il y a 7 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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Transcription
00:00 Quasiment 20 heures sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2.
00:03 D'abord le point sur l'information avec Simon Guillin.
00:05 Cher Simon, rebonsoir.
00:07 Rebonsoir Eliott, et bonsoir à tous.
00:09 L'émotion aujourd'hui a blangi le château dans le Calvados.
00:12 Plusieurs centaines de personnes ont rendu un dernier hommage à Arnaud Garcia,
00:16 l'un des deux agents pénitentiaires tués le 14 mai dernier.
00:19 Le maire de la commune a salué un homme joyeux, positif, battant,
00:22 qui restera un exemple dans la mémoire de la France.
00:26 Dans les Alpes-Maritimes, un adolescent de 15 ans est toujours entre la vie et la mort.
00:29 Il a été grièvement blessé par balle hier soir dans la ville de Grasse.
00:33 Le parquet a ouvert une enquête pour tentative d'assassinat.
00:36 Et les auteurs des tirs auraient pris la fuite sur un scooter,
00:38 selon les tout premiers éléments de cette enquête.
00:42 Et puis la situation toujours extrêmement tendue en Nouvelle-Calédonie.
00:45 L'évacuation des touristes français a commencé
00:47 près de deux semaines après le début des émeutes.
00:49 Le FLNKS a publié aujourd'hui un communiqué
00:52 dans lequel les indépendantistes se vantent d'avoir fait plier le gouvernement français.
00:57 Merci cher Simon Guillain pour le point sur l'information.
00:59 On est avec Xavier Rofeur, Geoffroy Lejeune, Martin Garagnon et Sarah Salman.
01:03 Bonsoir à tous les quatre.
01:05 J'avais envie de plaisanter en ce début d'émission,
01:08 mais malheureusement, ce qu'il se passe, ce qu'il s'est passé
01:12 à une quarantaine de kilomètres du stade Pierre-Montroura de Lille,
01:17 sur une aire d'autoroute, à un péage et ces affrontements entre supporters,
01:23 je mets des guillemets à supporters parce que ce sont des ultra violents,
01:28 lyonnais et parisiens, et bien tristes.
01:32 Bien tristes parce que le 28 mai 2022, c'était il y a quasiment deux ans jour pour jour,
01:37 on avait déjà vécu un scénario différent dans le contexte,
01:41 mais une finale qui avait été bousculée par des tensions
01:45 et par un chaos total au Stade de France finale de Ligue des Champions,
01:47 là c'est une finale de Coupe de France, c'était prévu,
01:51 c'est-à-dire qu'il y avait eu un dispositif XXL qui devait être mis en place
01:55 pour qu'on se retrouve aux alentours de 19h avec plusieurs centaines de supporters
02:01 qui se battent à proximité d'un péage d'une autoroute,
02:04 avec des bus qui sont incendiés, avec une vingtaine de personnes
02:08 qui sont pour l'instant recensées comme blessées légers.
02:11 Ces images-là, à quelques semaines des Jeux Olympiques,
02:14 qu'est-ce qu'on dit Geoffroy Loujeune ?
02:17 Déjà, j'adore le foot, vous aussi Edith,
02:20 et on adore les stades, et on y a été beaucoup,
02:23 donc on sait qu'on ne se reconnaît pas là-dedans.
02:27 C'est pour ça que quand j'ai dit "supporters", je n'ai pas envie de parler de foot.
02:29 Oui, vous mettez des guillemets, vous avez raison,
02:31 c'est deux choses différentes.
02:32 Le foot est devenu une occasion d'émeute pour des gens qui,
02:37 en toutes circonstances, cherchent des circonstances pour créer des émeutes.
02:41 En effet, le Stade de France en 2022 était une bonne répétition,
02:46 qui avait été d'ailleurs largement étouffée par le pouvoir,
02:50 et je rêverais d'un monde où ne rentrent que les gens comme nous,
02:55 comme vous et moi.
02:56 Ça va être difficile de dire que ce sont des faux billets,
02:58 effectivement, dans cette situation.
02:59 Et il ne faut pas non plus caricaturer,
03:02 puisqu'on n'est pas du tout dans le même contexte
03:05 de la finale de Ligue des Champions,
03:06 puisque là, c'était vraiment au pied du Stade de France
03:08 qu'il y avait eu ces tensions et ces violences-là.
03:11 Là, on est à une quarantaine de kilomètres.
03:13 On savait que ce match était à hors risque.
03:15 Tout avait été, soi-disant, anticipé,
03:18 puisque vous avez des échelles de dangerosité pour les rencontres,
03:23 de 1 à 5.
03:24 Là, on était au maximum.
03:26 Et même au maximum, et je veux vraiment qu'on reste sur les images,
03:29 vous avez eu ces violences-là, avec des bus incendiés,
03:33 avec une partie du péage qui a été touché également.
03:38 Et je le répète encore une fois, un bilan provisoire de 20 blessés légers.
03:42 Je vais vous donner la parole dans un instant
03:44 et on va faire le tour de table.
03:45 Particulier également, parce que je vois des images
03:47 également qui nous parviennent de Tourcoing, en direct,
03:50 avec une déambulation d'Emmanuel Macron
03:53 qui vient serrer des mains, prendre quelques verres,
03:56 qui a condamné les violences à 19h.
03:59 Mais je ne suis pas sûr que ces images soient très raccord
04:03 avec ce qui s'est passé il y a une heure.
04:06 Je ne suis pas sûr qu'on soit dans le même monde
04:08 et que ces images soient vraiment pertinentes, en quelque sorte.
04:13 Est-ce que Florian Doré est en direct avec nous ?
04:16 Je le demande à la régie.
04:17 Cher Florian, merci d'être présent.
04:19 Vous êtes au pied du stade Lillois et il s'avère que vous êtes passé,
04:24 vous êtes journaliste à CNews,
04:25 et vous êtes passé devant le péage au moment de ces tensions.
04:30 Donc racontez-nous ce que vous avez vécu et ce que vous avez vu.
04:34 - Les deux, franchement, c'était une situation très particulière.
04:37 On arrivait devant le péage et les services lyonnais étaient stationnés.
04:42 On a passé le barrage.
04:45 - Florian, je me permets de vous couper parce que votre micro ne fonctionne pas.
04:50 J'aimerais qu'on fasse quelques tests en régie
04:52 avant de pouvoir vous mettre en direct.
04:54 On est en direct également avec Philippe Chollous.
04:58 Merci d'être avec nous.
04:58 Vous étiez expert en maintien de l'ordre.
05:01 Quel regard vous portez sur ce qui s'est passé aux alentours de 19h,
05:04 je le disais, au péage de Frennes,
05:07 à une quarantaine de kilomètres du stade Pierre-Montroy-de-Lille ?
05:11 - Bonsoir et merci de me donner la parole sur cette question.
05:15 Écoutez, j'ai un peu de mal à comprendre puisque je pense qu'il y a dû y avoir un…
05:21 Normalement, les convois de bus de supporters ne doivent pas se croiser.
05:25 Il y a une gestion des flux en amont, y compris sur les aires d'autoroute
05:28 et surtout sur les aires d'autoroute.
05:31 Et normalement, les supporters sont encadrés par les forces de l'ordre
05:34 et ne s'arrêtent pas sur les mêmes péages,
05:37 surtout pour les matchs à haut risque.
05:39 Donc là, je ne sais pas ce qu'il y a, je pense qu'il faudra tirer au clair cette affaire
05:42 et savoir pourquoi il y a eu un arrêt de bus de supporters des deux clubs
05:48 sur une même aire d'autoroute, ce qui n'est pas normal puisque normalement,
05:51 à quelques centaines…
05:54 ça dépend des configurations, mais à quelques centaines de kilomètres,
05:58 je dirais, sur l'autoroute, les convois de supporters sont pris par rame,
06:03 sont encadrés par les forces de l'ordre
06:06 et ne s'arrêtent pas évidemment sur les mêmes aires d'autoroute.
06:09 Non mais on ne découvre pas, et vous avez entièrement raison,
06:12 la dangerosité d'une rencontre comme ça
06:15 quand vous avez des groupes de supporters qui peuvent être ultra violents.
06:19 Il s'avère, selon une source proche du dossier, à CNews,
06:22 que les deux bus lyonnais n'auraient pas dû trouver
06:25 et se retrouver à cette barrière de péage à ce moment-là.
06:29 Et donc, factuellement, et l'enquête le dira,
06:32 on verra un peu plus tard, dans les jours ou dans les heures à venir,
06:36 ce qui s'est passé et où est-ce qu'il y a eu cette faille.
06:38 Mais factuellement, jamais sur cette aire d'autoroute, sur ce péage,
06:43 auraient dû se retrouver des supporters parisiens et des supporters lyonnais.
06:48 Moi, ce qui me marque, ce qui frappe également les téléspectateurs,
06:52 c'est qu'on te découvre ces images-là alors que,
06:55 voilà, on est à quelques semaines des JO, Martin Garagnon.
06:57 Oui, je ne suis pas sûr que les JO, vous puissiez faire un parallèle.
07:00 Ah bon ? Vous voulez que je fasse un parallèle avec quoi ?
07:03 On va essayer de faire la phrase.
07:04 Parce que les Jeux Olympiques, on a des problématiques
07:08 de sécurité évidentes.
07:10 En revanche, vous ne verrez jamais un combat d'escrime viré au Pugila,
07:14 comme on ne le voit qu'au foot.
07:15 Vous ne verrez jamais des supporters de Nadal et Federer
07:18 se mettre sur la tête devant un stade.
07:20 Donc, c'est un sport qui génère ce type de comportement.
07:23 C'est malheureux.
07:24 Vous l'avez dit, ça ne peut pas être généralisé à l'ensemble des supporters,
07:26 à l'immense majorité des supporters qui portent un maillot,
07:29 qui en sont fiers, qui incarnent des valeurs.
07:30 Là, c'est de la délinquance.
07:31 Le hooliganisme n'est pas une forme de supporting de son équipe.
07:36 Et malheureusement, vous n'empêcherez jamais la bêtise de s'exprimer.
07:39 Vous avez des gens qui sont interdits de stade,
07:41 qui sont connus, identifiés, et malgré cela,
07:44 qui peuvent tout à fait prendre leur voiture,
07:45 aller tendre des guetapans de bus de supporters
07:48 ou aller à Lille dans les bars entourant le stade
07:51 et attendre des supporters.
07:53 Donc ça, ce qu'on voit, c'est dramatique, c'est honteux,
07:56 c'est tout ce que l'on veut.
07:57 Mais je ne pense pas qu'on puisse faire un parallèle
07:59 avec les impératifs de sécurité des Jeux Olympiques.
08:02 Le parallèle qui est fait, c'est qu'on sait qu'il doit y avoir
08:05 une sécurité XXL pour les Jeux Olympiques,
08:08 que chaque événement sportif ces prochains jours
08:11 ou les mois précédents, il s'avère que c'était des phases de tests
08:15 pour savoir si on arrivait à anticiper des cas de force majeure.
08:19 Il s'avère que cette finale de Coupe de France
08:20 était un cas de force majeure en matière de sécurité,
08:23 puisqu'on savait ce qui pouvait se passer.
08:25 Donc là, ces images-là, c'est malheureux, c'est terrible,
08:29 c'est évidemment condamnable, mais c'est problématique.
08:31 Mais vous l'avez dit, la gestion des équipes de supporters,
08:33 ça n'arrive jamais de se poser comme ça.
08:35 D'autant plus, c'est quasiment deux ans jour pour jour,
08:38 puisque c'était le 28 mai 2022, après la finale de Ligue des champions.
08:43 On nous a expliqué que le problème, c'était les faux billets
08:46 et c'était le hooligan anglais.
08:47 Mais ce qui est vrai, c'est qu'il y a autour du football,
08:54 souvent, malheureusement trop souvent, ces phénomènes d'ultra
08:57 avec des violences qui peuvent être commises en marge des matchs
09:02 ou même parfois dans les stades, Xavier Rousseau.
09:04 Le diagnostic est simple à faire.
09:06 C'est le même problème que pour celui des black blocs
09:10 ou des hooligans ou des anarchistes de tout genre.
09:13 Ce qui se passe, c'est qu'on manque, on n'a plus de renseignement humain.
09:17 Seul le renseignement humain peut permettre de savoir
09:20 qu'il y a des gens qui sont partis pour se battre,
09:23 à quel endroit ils se trouvent, etc.
09:25 Alors quand on empile plusieurs sortes de problèmes,
09:27 premièrement, cet an dernier, les hiérarchies policières
09:31 ont été pas mal bouleversées.
09:33 Deuxièmement, vous avez les préparatifs des Jeux olympiques.
09:37 On sait depuis, en gros, le 15e siècle,
09:40 que plus une troupe est nombreuse, plus il faut de préparatifs,
09:44 plus il faut d'entraînement,
09:45 plus il faut que les choses soient faites minutieusement.
09:48 Et là, on lance un petit peu des gens dans la nature,
09:52 qu'à 70 jours des Jeux olympiques.
09:55 Et pour une épreuve comme ça, ça ne se passe pas bien.
09:58 On n'a pas su prévoir et anticiper, une fois encore,
10:02 dans des circonstances qui sont certes différentes de celles de 2022,
10:05 mais qui restent quand même toujours et encore du maintien de l'ordre.
10:08 Du maintien de l'ordre sans renseignement humain, ça ne peut pas se faire.
10:11 - Bon, à 20h10, le premier bilan, je vous l'ai donné,
10:14 il est une vingtaine de blessés.
10:16 Ça a duré quelques minutes à une quarantaine de kilomètres du stade,
10:21 sur ce péage de freines près de la ville d'Arras.
10:26 Donc, on est sur une situation qui a été en quelque sorte maîtrisée,
10:30 comme elle se pouvait par les CRS qui étaient déjà sur place.
10:33 Force est de constater également que ces deux bustionnés
10:36 n'auraient pas dû se retrouver à cette barrière de péage à ce moment-là.
10:40 Et donc, il y a eu ce croisement.
10:41 Peut-être que la préfecture donnera de plus amples éléments
10:45 dans les prochaines minutes.
10:46 S'il y a de nouvelles informations, je vous les donnerai bien évidemment.
10:50 Pour l'instant, il n'est absolument pas question de reporter
10:53 ni d'annuler la rencontre au stade Pierre-Manroi du côté de Lille
10:58 pour cette finale de Coupe de France.
11:00 Ce que je vous propose, c'est qu'on avance sur nos autres actualités.
11:05 Et je vais tout de suite me tourner vers vous, Geoffroy Lejeune.
11:07 Je voulais commencer par ça d'ailleurs, mais l'actualité nous l'empêchait.
11:12 L'Arkham a infligé, je le rappelle, une amende de 50 000 euros
11:15 à notre chaîne CNews.
11:16 Après une analyse que vous aviez faite, c'était le 28 septembre dernier.
11:20 À l'époque, vous commentiez un sondage sur l'antisémitisme
11:23 dans les universités.
11:24 Et voilà ce que vous aviez dit.
11:25 C'est une des conséquences, ce sondage, une des conséquences
11:28 de l'immigration arabo-musulmane.
11:29 C'est une des conséquences, comme une partie du trafic de drogue,
11:31 comme la surpopulation carcérale, comme la baïa, comme tout cela.
11:35 Et cette déclaration véhicule, selon l'Arkham, des stéréotypes négatifs
11:39 n'ayant fait l'objet d'aucune réaction de la part d'autres personnes
11:43 sur le plateau.
11:43 Vous contestez cette sanction et cette sanction sera d'ailleurs portée
11:47 devant la plus haute juridiction administrative.
11:50 Et c'est la première fois que vous réagissez sur notre plateau.
11:54 J'espère que cette sanction sera annulée parce que je pense que c'est gravissime
11:57 que quelqu'un comme moi soit sanctionné pour avoir dit ça.
12:00 Déjà parce que, je vais vous raconter un peu comment ça s'est passé.
12:03 Il y a eu une saisine et l'Arkham a décidé d'enquêter
12:08 pour savoir si ces propos étaient sanctionnables.
12:10 Et il y a un rapporteur indépendant, c'est la procédure normale,
12:13 qui a investigué pour savoir s'il y avait matière à condamner.
12:18 Et je lui ai écrit une lettre, une très longue lettre,
12:21 pour lui expliquer, chiffre à l'appui, avec des rapports du ministère de la Justice,
12:25 du ministère de l'Intérieur, avec des sondages faits par des instituts
12:28 qui ont pignon sur rue et qui produisent régulièrement des enquêtes
12:32 pour expliquer pourquoi ce que je disais a été vrai.
12:34 Je n'ai pas inventé ça, ce n'est pas une opinion qui est sortie de nulle part.
12:37 C'est le fruit de mon travail, c'est le fruit de mon expérience.
12:40 C'est aussi le fruit de mes discussions avec beaucoup de monde,
12:43 y compris des gens qui ont été ministres de l'Intérieur par exemple,
12:46 et qui me disent, en fait, je vais vous résumer simplement la situation,
12:49 tous les gens qui sont aux affaires me disent ça, tous.
12:52 Et mon métier c'est de fréquenter ces gens-là,
12:54 et de retranscrire de manière intelligente et parfois subtile,
12:59 mais de retranscrire ce sentiment.
13:01 Ce jour-là, j'ai exprimé ce qui n'était pas juste une opinion,
13:04 c'était mon opinion, mais c'était aussi le fruit d'un travail
13:07 qui me permet d'affirmer ça.
13:08 Et j'ai expliqué dans une longue lettre pourquoi ce que je disais a été vrai.
13:12 Le rapporteur indépendant, qui faisait ce travail pour l'Arkom,
13:15 pour savoir si ses propos étaient condamnables,
13:17 a estimé qu'il n'y avait pas matière à sanctionner.
13:19 Et l'Arkom a décidé de faire l'inverse, c'est-à-dire de sanctionner ses propos.
13:23 Donc il y a plusieurs conséquences.
13:25 Cette phrase, elle a été prononcée par des dizaines de personnes,
13:28 y compris des gens, notamment des ministres de l'Intérieur par exemple.
13:31 Et le fait qu'on sanctionne de 50 000 euros,
13:35 ce qui est une somme colossale pour certaines personnes,
13:37 c'est plusieurs années de travail,
13:40 on vit dans une autre réalité que ces gens-là en fait.
13:43 Je trouve ça, moi déjà, pour commencer, choquant.
13:46 Vraiment choquant.
13:47 Et je pense que c'est le moment d'expliquer aux gens qui nous regardent
13:52 qu'ils ont les moyens aussi de faire savoir qu'ils ne sont pas d'accord avec ça.
13:57 - Eh bien écoutez, vous avez donné votre regard
14:00 et c'est pour ça que je vous donnais la parole sur cette thématique.
14:04 Je voulais juste qu'on ait deux tweets
14:07 de personnes avec qui vous débattez régulièrement,
14:09 et notamment Philippe Guibert.
14:11 Et c'est ça aussi le plaisir de ces plateaux,
14:13 c'est d'avoir des avis qui sont différents.
14:15 Je débat avec grand plaisir tous les vendredis soir avec Geoffroy Lejeune
14:18 et je suis atterré par cette police de la pensée, de l'analyse, du débat.
14:22 Dans quel esprit public sommes-nous entrés pour accepter,
14:25 sans protester, ce genre de sanctions arbitraires ?
14:28 Eugénie Bastier, également,
14:30 l'Arkom a scandaleusement sanctionné l'une de mes interventions sur CNews.
14:34 Nous sommes là pour dire la vérité, quoi qu'il en coûte.
14:36 Nous ne laissons pas baïonner face à des états d'attaque contre la liberté.
14:41 C'est moi qui ai tweeté ça et Eugénie Bastier a tweeté autre chose.
14:45 Et effectivement, Eugénie Bastier vous a soutenu.
14:50 Philippe Guibert, c'est intéressant parce que c'est un homme de grande qualité
14:58 qui a travaillé au Secrétariat général de l'information,
15:05 et qui est dans un gouvernement de Jean-Marc Ayrault.
15:09 C'est quelqu'un qui vient du socialisme et qui,
15:12 ici d'ailleurs, au titre du pluralisme, parce qu'il ne pense pas comme nous
15:15 et comme moi, et que quand on débat, c'est intéressant d'avoir des points de vue différents.
15:20 Et de fait, on est rarement d'accord.
15:22 On débat en effet tous les vendredis soirs et on a une heure d'émission.
15:25 - Mais c'est le principe aussi, l'analyse et l'expression.
15:29 - Moi, c'est un bonheur.
15:30 C'est quelqu'un que j'aime beaucoup à titre personnel.
15:33 Le fait que Philippe Guibert soit choqué par ça devrait interroger l'Arkom, en réalité.
15:37 Parce que moi, je reçois beaucoup de messages de gens, y compris de gens
15:39 qui ne sont pas d'accord avec moi, qui me disent
15:42 "C'est pas normal que tu ne puisses pas dire ça".
15:44 - Bon, je...
15:45 - Non, un mot, Sarah, rapidement.
15:47 - Tout d'abord, à vous apporter à titre personnel mon soutien,
15:49 parce que je considère que c'est inacceptable.
15:51 Alors, je ne suis pas journaliste, mais je trouve que c'est vraiment complètement inapproprié.
15:54 C'est une insulte à votre travail de journaliste.
15:57 Vous n'avez pas évidemment fait une opinion, mais une analyse sourcée.
16:00 Et je ne sais jamais comment ils font pour décider du montant.
16:03 Parce qu'on joue à 3,5 millions pour TPMP, 50 000 euros ici.
16:06 J'ai l'impression que c'est au doigt mouillé.
16:08 Ils disent "Voilà, telle chose, ça va être 50 000".
16:10 Donc, je ne comprends pas.
16:10 Je serais bien curieuse de voir quelle est la motivation.
16:13 Parce qu'en plus, vous êtes précautionneux.
16:14 Dans votre argumentaire, vous dites "une des conséquences".
16:17 Ce n'est pas LA conséquence, c'est UNE des conséquences.
16:19 - Et puis surtout, on peut ne pas être d'accord avec Geoffroy Lejeune.
16:23 Et c'est le principe même de nos émissions.
16:26 C'est d'aller sur l'information, d'aller chercher l'information.
16:28 Et puis ensuite, d'avoir la possibilité d'échanger tout simplement...
16:31 - Oui, mais en plus, Geoffroy Lejeune a été précautionneux.
16:33 - Les sons divergents.
16:35 Voilà, c'était important de faire cette parenthèse-là.
16:39 Je voulais juste vous faire écouter Philippe Valle,
16:43 qui a dirigé un journal satirique, bien sûr,
16:49 qui porte haut les couleurs de la liberté d'expression.
16:52 Et on sait quelles ont été les conséquences de cette liberté-là.
16:56 Il n'est pas revenu sur votre sujet, sur votre cas très précis, Geoffroy.
17:00 Il parlait, autour de la table avec Eugénie Bastiat,
17:04 de la liberté d'expression chez nos confrères du Figaro.
17:06 Écoutez, c'est très intéressant.
17:09 - On est dans une société où la loi protège.
17:12 C'est incroyable.
17:14 La liberté d'expression n'est plus menacée par en haut,
17:17 elle est menacée par en bas.
17:19 C'est une honte populaire, la liberté.
17:21 C'est une honte populaire.
17:23 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a peur de...
17:26 - De la meute.
17:27 - De la meute, qui est divisée en identités diverses.
17:31 - Hum.
17:32 - Empêche les gens par la menace, par la peur.
17:36 Alors, évidemment, il y a les attentats terroristes
17:41 qui ont fait que les gens font très attention à ce qu'ils disent.
17:44 Les menaces de mort, les assassinats de profs.
17:48 - Vous dites que vous-même, vous êtes sous protection policière
17:50 pour les propos que vous avez tenus.
17:52 - Bien sûr. - Il faut quand même le rappeler.
17:54 - Depuis 20 ans.
17:55 - C'est quand même hallucinant que dans une société
17:58 qui permet, qui dit aux gens "vous êtes responsable",
18:01 c'est merveilleux de dire ça,
18:02 "vous êtes responsable de ce que vous dites et de ce que vous pensez,
18:05 c'est à vos risques et périls, mais allez-y",
18:07 sauf que c'est dans la population que se trouvent des zones,
18:12 des zones ethniques, religieuses ou même sexuelles
18:16 qui font qu'on ne peut plus dire ceci, on ne peut plus dire cela,
18:19 mais c'est du délire, enfin.
18:21 - La liberté d'expression, on aurait pu en débattre,
18:24 elle est menacée par le bas, mais aussi visiblement par le haut.
18:28 Il y a une sorte de tonaille. Qu'est-ce qu'il y a, M. Caragnon ?
18:31 - Non, je souscris à l'analyse de Philippe Valle,
18:33 parce qu'effectivement, on s'est battu pendant des siècles
18:36 pour que la base puisse obtenir du pouvoir de desserrer
18:40 et d'obtenir des libertés, dont celle de l'expression,
18:43 qui maintenant est garantie par l'État
18:45 et par un certain nombre de contre-pouvoirs et d'autorités.
18:48 Et on constate qu'effectivement, maintenant, c'est par le peuple,
18:51 en tout cas par certaines factions du peuple,
18:53 que cette liberté-là est menacée et qu'on ne peut plus avoir des opinions
18:56 tant qu'elles respectent la loi.
18:57 On ne peut plus exprimer un certain nombre d'opinions sans risquer sa vie.
19:01 On a tous dû l'expérimenter, évidemment, sur les réseaux sociaux,
19:03 mais aussi dans la rue, être interpellé et parfois être menacé
19:07 pour des opinions qu'on a pu exprimer.
19:09 Donc, je trouve ça assez dramatique.
19:10 Maintenant, je ne suis pas persuadé que l'Arkham menace la liberté d'expression.
19:14 La sanction qui a été prise, de toute façon, vous avez annoncé
19:19 que vous faisiez appel de cette décision.
19:22 – Mais vous vous rendez compte, Martin, vous êtes membre de Renaissance.
19:27 Gérald Darmanin dit comme moi.
19:29 Qu'est-ce que vous diriez ?
19:29 – Mais moi, je suis tout à fait sur la ligne de M. Darmanin.
19:31 – Non, mais vous dites que l'Arkham ne menace pas la liberté d'expression.
19:34 – Si demain, une chaîne est condamnée parce que Darmanin,
19:35 qui est ministre de l'Intérieur, qui est au courant de ce que je dis,
19:39 dit la même chose à la télévision, vous allez quand même hurler, j'espère.
19:44 – Mais il faut qu'on revienne sur la liberté d'expression.
19:46 – Je suis en désaccord avec la sanction qui vous a frappé.
19:48 – Bon, ça a le mérite d'être clair.
19:52 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
19:55 Vous savez, toute l'estime et l'affection que j'ai, évidemment, pour vous, cher Geoffroy.
20:00 – Pour continuer sur… – Ah, en dix secondes, s'il vous plaît.
20:04 – La justice n'a pas du tout la même appréciation que l'Arkham.
20:08 – C'est vrai.
20:09 – J'ai eu un procès par le MRAP, parce que j'avais dit
20:13 qu'il y avait des malfaiteurs nomades dans les Balkans,
20:15 ce qui paraît quand même un peu une évidence.
20:17 Et c'est monté jusqu'à la Cour de cassation.
20:20 Il y a eu un arrêt sans renvoi.
20:22 La Cour de cassation vous claque la porte à la figure en disant "ah, c'est joué",
20:25 qui disait que les gens avaient le droit d'exprimer leurs opinions,
20:28 que si on n'avait plus le droit de dire que les triades, c'était des Chinois,
20:32 et les Yakuza, des Japonais, on n'avait plus le droit de rien dire.
20:35 Donc ça a été tranché dans un arrêt de 32 pages de la Cour de cassation,
20:39 auquel il faudrait peut-être se rapporter, parce que les choses sont claires pour la justice.
20:44 – Mais c'est ce qui fait également le charme de Cegno,
20:47 c'est-à-dire que toutes les omnions sont possibles,
20:52 et évidemment on les accueille aujourd'hui sans le moindre problème.
20:57 Et je crois que justement, vous savez, il y a eu un grand débat sur
21:00 qu'est-ce que le pluralisme à la télévision, etc.
21:04 Et vous en êtes tous l'exemple bien évidemment.
21:07 Parlons de politique un peu, juste avant la publicité, il nous reste trois minutes.
21:11 C'est ce qu'on appelle un "all-in" en poker, on tapit.
21:16 Emmanuel Macron qui veut donc débattre avant le 9 juin prochain avec Marine Le Pen.
21:22 Marine Le Pen lui a répondu d'ailleurs, elle lui a dit "bon, vous voulez débattre,
21:26 il n'y a pas de problème, mais à une condition,
21:27 puisque vous n'êtes pas chef d'une majorité, vous êtes chef de l'État,
21:32 engagez votre responsabilité si demain, c'est-à-dire le 9 juin,
21:37 la liste renaissante se plante.
21:39 Donc vous engagez, soit vous démissionnez,
21:42 soit c'est la dissolution à l'Assemblée nationale.
21:46 Pourquoi pas d'ailleurs, c'est-à-dire que vous engagez votre responsabilité.
21:49 Emmanuel Macron qui a réagi, on l'écoute sur ce débat,
21:53 cette volonté de débat, "je suis prêt à débattre avec Marine Le Pen" a-t-il dit.
21:57 C'est une élection européenne, il faut aller sur les enjeux européens,
22:00 il faut en parler, il ne faut pas rester caché, c'est tout.
22:03 Et ce n'est pas non plus une élection qui doit changer la Constitution.
22:06 Vous savez que c'est toujours difficile parfois pour Mme Le Pen,
22:09 elle veut changer la Constitution chaque jour.
22:12 Non, je le dis, si elle respecte ses militants,
22:15 et qu'elle est prête à débattre avec arrivée de ses idées, moi je suis prêt.
22:18 Je suis clair sur ce que j'ai fait en Europe, les idées qu'on porte,
22:21 et que portent ici le ministre beaucoup de militants.
22:23 Mais je ne comprends pas, il est tête de liste renaissance pour les européennes, Martin Garnet ?
22:27 Mais soyons clairs, il y a deux jours, on a eu la démonstration
22:30 que Jordan Bardella ne connaissait pas les institutions européennes.
22:33 Aujourd'hui, on a la démonstration que Marine Le Pen ne connaît pas les institutions françaises.
22:37 C'est quand même problématique.
22:38 Vous me direz, ce n'est pas la seule, quand Mélenchon pense que l'initiative,
22:40 c'est pour élire un Premier ministre, voilà, on nage en plein délire.
22:43 Je ne comprends pas les responsables politiques.
22:45 Il avait parfaitement raison.
22:45 Non, mais ce que je ne comprends pas, ce sont les responsables politiques
22:48 de cette envergure-là qui ont peur du débat.
22:51 Mais le débat, c'est l'évidence, c'est l'essence même de la politique.
22:56 C'est de confronter des opinions, encore plus lorsqu'elles sont divergentes.
22:59 Et c'est, on ne peut pas dire le contraire, le cas entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
23:03 Est-ce qu'à travers un potentiel débat à deux semaines des élections européennes,
23:08 vous nationalisez une élection et donc vous engagez en quelque sorte votre responsabilité ?
23:15 On a des institutions qui sont très clairement établies.
23:17 Non mais arrêtez de parler de constitution, Martin.
23:18 Marine Le Pen, ce qu'elle demande, c'est de dire à partir de...
23:20 Excusez-moi, ce que je viens de dire, c'est 1 + 1 = 2
23:22 et tout le monde l'a compris en nous regardant à la télévision.
23:24 Donc, ça veut dire, si on prend le raisonnement inverse,
23:27 que Marine Le Pen interdit à Emmanuel Macron de parler d'Europe.
23:31 Mais personne ne l'interdit pour quoi que ce soit.
23:33 Si vous venez faire un débat, vous savez...
23:36 L'Europe, c'est le cœur de l'engagement d'Emmanuel Macron.
23:38 C'est le cœur de son ADN.
23:40 Ah oui, ça, vous avez entièrement raison.
23:42 Vous avez entièrement raison et ça, c'est vraiment sa valeur cardinale, l'Europe.
23:46 Il est évident qu'il a une analyse qui est apportée
23:49 et je ne vois pas en quoi ça peut gêner Marine Le Pen de débattre avec le président de l'Europe.
23:52 Il y a une tête de liste qui s'appelle Valérie Ayé, en fait.
23:54 Oui, mais qui débat aussi, qui va débattre encore lundi,
23:56 qui a fait énormément de débats, qui fait des réunions publiques partout en France,
23:59 qui ne refuse pas de débattre.
24:00 Elle est en train d'être désavouée entre M. Attal qui fait un débat,
24:02 entre M. Macron qui veut faire un débat.
24:04 Ce sont les élections européennes, ce ne sont pas des élections nationales.
24:06 Vous avez la LFI, vous avez une tête de liste...
24:08 Je ne vous parle pas de la LFI.
24:09 Non, mais moi, je vais vous prendre d'autres exemples.
24:10 C'est Manon Aubry, on ne voit que Rima Hassan.
24:11 Vous avez le RN, c'est Barilla.
24:13 Là, je vous parle de votre parti.
24:14 Marine Le Pen s'exprime.
24:15 Enfin, je veux dire, tout le monde s'exprime, c'est bien normal.
24:16 On a une tête de liste comme toutes les listes, qui incarne aussi une tendance...
24:19 Elle n'incarne pas beaucoup, Valérie.
24:20 Elle n'incarne pas beaucoup, elle porte de la liste.
24:23 Elle fait ce qu'elle peut.
24:24 En soi, ça n'interdit pas aux autres personnalités de s'exprimer.
24:27 En revanche, c'est laisser les autres s'exprimer sur cette question-là, M. Garagnon.
24:31 Quoique, c'est la publicité.
24:32 Puisque vous m'interrogez.
24:33 Je vous donnerai la parole juste après la publicité pour savoir si oui ou non,
24:38 un débat aux européennes à deux semaines des européennes entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen,
24:46 ça ne crée pas une nationalisation de ces élections.
24:51 La publicité, on en revient dans un instant.
24:53 20h30 sur CNews.
24:59 On est toujours ensemble pour l'heure des pros de Geoffroy Lejeune,
25:02 Martin Garagnon, Xavier Hofer et Sarah Salman.
25:05 Juste avant la publicité, on est en train de parler de cette proposition lancée par Emmanuel Macron
25:10 qui souhaite donc débattre, qui se dit prêt à débattre avant le 9 juin
25:15 et la date de l'élection européenne avec Marine Le Pen.
25:19 Marine Le Pen qui lui a dit "je débattrai donc avec Emmanuel Macron"
25:22 s'il met sur la table sa démission ou la dissolution de l'Assemblée nationale.
25:28 D'ailleurs, pour l'instant, il n'a pas répondu à cela, je crois, le chef de l'État.
25:34 Il y a un tweet de Roger Cariucci qui m'a beaucoup plu.
25:37 "Après le débat Gabriel Attal-Jordan Bardella, voilà qu'Emmanuel Macron propose de débattre
25:41 avec Marine Le Pen avant le 9 juin en pleine campagne officielle.
25:44 Kéobi a des règles à croire qu'il n'y a plus de règles ou que l'Arkom est parti en vacances lointaines.
25:51 Visiblement, ils ne sont pas encore partis, Jean-François Lejeune,
25:53 et je ne veux pas que vous parliez de l'Arkom.
25:56 Mais en revanche, je vous rappelle juste pour contrer ce tweet,
25:59 que le discours d'Emmanuel Macron à la Sorbonne, au Jorban 2, a été décompté du temps de campagne.
26:03 Attendez, Martin, vous présentez l'encre.
26:07 Pourquoi il a été décompté ? Qui a fait la demande ?
26:10 Rappelez jusqu'au bout, s'il vous plaît, Martin.
26:15 Qui a fait la demande pour qu'il soit décompté ?
26:19 Mais peu importe.
26:21 Qui a fait la demande pour qu'il soit décompté, Martin, s'il vous plaît ?
26:23 Qui a fait la demande pour qu'il soit décompté ?
26:26 Pour que ce discours de deux heures…
26:29 Ce sont les oppositions qui ont décidé…
26:31 Donc ce n'est pas Emmanuel Macron qui a décidé de le décompter.
26:34 Mais ce qui montre bien qu'il y a des règles et que les règles sont respectées,
26:36 les temps de parole sont respectés.
26:37 Non, mais ce qui est intéressant, c'est de se dire, entre ce qui s'est passé jeudi,
26:41 c'est-à-dire on prend le Premier ministre et la tête de liste du Rassemblement national,
26:48 ou alors dans les prochaines semaines, il y a un débat Emmanuel Macron-Marine Le Pen.
26:54 Est-ce qu'on ne dénature pas l'élection européenne ?
26:57 À savoir qu'il y a des têtes de liste, qu'il y a des débats avec tout le monde
27:01 et que finalement les autres se sont…
27:03 On les met de côté en quelque sorte, Geoffroy Lejeune.
27:05 Alors si vous voulez me faire dire que les médias font…
27:09 Je ne peux rien vous faire dire.
27:11 Je vais traduire.
27:13 Si vous voulez me faire dire que les médias sont en train d'organiser l'opposition RN-Renaissance
27:20 au détriment de LFI, du PS, de Place publique, de Reconquête…
27:27 Ce n'est pas faux.
27:29 On le fait pour des questions d'audience en réalité.
27:31 Le service public France 2 a eu cette idée parce qu'il y avait le storytelling
27:35 du duel Attal-Bardella qui s'installait, etc.
27:38 et que c'était une "bonne idée".
27:40 En revanche, la colère de François-Xavier Benhamy sur cette question-là est légitime.
27:46 C'est peut-être la chose qu'on retient le plus de cette soirée.
27:50 Peut-être.
27:51 Je le dis souvent.
27:52 Il a raison.
27:53 Sur la fois de sondage, de questions d'audience, on organise un peu les élections européennes
28:00 et la vie démocratique.
28:02 Parfois, je suis désolé, mais est-ce que les costumes de François Fillon
28:05 étaient suffisamment importants pour que ça occupe 4 mois de campagne présidentielle ?
28:08 Je ne suis pas sûr.
28:09 Chaque média est libre d'organiser aussi.
28:11 Tant qu'il respecte la contrainte du temps de parole.
28:13 Vous, demain, vous faites la une sur du JDD, sur Gabriel Attal,
28:15 vous ne la faites pas sur Philippot.
28:17 Donc je trouve ça aussi sain que chaque média ait la liberté
28:20 de faire vivre la campagne comme il l'entend.
28:22 Moi, effectivement, je comprends la colère de Benhamy
28:24 et j'ai trouvé sa réaction plutôt saine et plutôt intelligente.
28:27 Néanmoins, le service public, comme n'importe quelle autre chaîne,
28:30 est parfaitement libre tant qu'une fois de plus,
28:32 il respecte le cadre légal de la campagne.
28:34 Pardonnez-moi, peut-être que...
28:36 La toute petite différence, c'est que, justement,
28:40 sur le service public, ce sont les contribuables,
28:43 ce sont vous et moi qui payons.
28:45 Et donc peut-être qu'il y a des contraintes plus importantes
28:48 sur, par exemple, les débats.
28:51 On fait venir tout le monde, c'est une question d'équité, de respect.
28:55 Je crois d'ailleurs que, grâce à monsieur Benhamy,
28:57 Raphaël Glucksmann est invité pour un débat...
29:00 Oui, oui, je dis...
29:01 Pour un débat, pour un tête-à-tête, seul.
29:03 Il est tout seul. Je dis, il est tout seul, monsieur Glucksmann.
29:05 Monsieur Benhamy, d'abord, son nom de question.
29:07 Mais j'ai peur qu'il y ait peu de monde, vous savez pourquoi ?
29:10 Parce que jeudi prochain, il y aura le grand débat,
29:13 CNews Europe 1, le JDD,
29:16 avec toutes les têtes de liste européennes.
29:20 Si vous me permettez, monsieur,
29:22 mais bien sûr, le problème n'est pas médiatique,
29:25 il n'est pas politique, il est essentiellement psychologique,
29:28 que ce soit pour les opérations XXL à Marseille,
29:32 que ce soit pour le front Ukraine-Russie,
29:35 que ce soit pour, maintenant, un débat.
29:38 Je crois que le président Macron pense que,
29:40 quand il ne fait pas quelque chose lui-même, ça ne sert à rien.
29:42 Voilà, c'est "ah là là, il faut que je m'occupe de tout".
29:45 Alors demain, il ira sauver les baleines dans l'Antarctique,
29:47 ou quoi que ce soit, mais à chaque fois, c'est bon,
29:49 poussez-vous, je vais vous montrer, il n'y a que moi qui sais.
29:51 Oui, mais en même temps, les sondages sont tellement bas
29:53 et en chute libre qu'il faut bien réagir d'une manière ou d'une autre.
29:56 Comme c'est Madame Eillet, on voit bien que ça ne prend pas.
29:58 Et comme c'est M. Attal, ça ne prend toujours pas,
30:00 eh bien, il va essayer de le faire effectivement lui-même.
30:02 Vous avez raison.
30:03 Toujours à partir du même truc.
30:04 Toujours à partir du même truc.
30:05 Bon, poussez-vous, je vais vous montrer.
30:06 Je suis entouré de nuls.
30:07 Si je ne fais pas les trucs moi-même, ça ne marche pas.
30:09 Et puis, les présidents, tous, se sont toujours impliqués
30:11 très fortement et personnellement sur les questions européennes.
30:13 Mitterrand avec Maastricht,
30:15 Chirac sur le référendum de la Constitution,
30:17 sans pour autant qu'on leur ait demandé de mettre
30:19 leur démission dans la balance en cas d'échec.
30:21 Ils ont tous exprimé une opinion très personnelle
30:23 sur ces questions européennes qui sont essentielles.
30:25 C'est un peu différent.
30:26 La question de Marine Le Pen, ce n'est pas tellement une question de démission
30:28 parce que, bon, ce serait peut-être un peu abusif,
30:31 mais elle dit, c'est intéressant, sa proposition,
30:34 c'est d'accord, vous rentrez dans la bataille,
30:37 mais par contre, mettez en cause la responsabilité,
30:39 enfin, mettez votre responsabilité dans la balance
30:41 sur la question de l'Assemblée nationale.
30:43 En fait, on vit dans une situation ultra instable
30:45 depuis maintenant deux ans.
30:46 On a une majorité relative,
30:48 on a des textes qui ne sont pas votés.
30:50 La question, elle est posée en fait, en réalité.
30:53 Avant même que Marine Le Pen la pose,
30:55 elle est posée, la question de dissoudre.
30:57 Elle s'est posée au moment des retraites,
30:59 et elle se posera assez régulièrement,
31:01 sauf la dernière année parce que ce sera la fin.
31:03 Donc, moi, je ne dis pas que je souhaite la dissolution absolument,
31:06 ni la motion de censure, ni quoi que ce soit,
31:08 peu importe, mais ce serait pas mal que Macron se positionne,
31:11 que le président se positionne là-dessus
31:13 en expliquant à quel moment,
31:15 est-ce qu'on va finir avec lui dans ces conditions-là
31:17 ou est-ce qu'il y a un moment où,
31:19 politiquement, sa responsabilité va être engagée
31:21 et il va accepter de changer les choses ?
31:23 C'est peut-être un désaveu pour Valérie Ayé,
31:26 c'est peut-être également un désaveu pour le Premier ministre,
31:31 Gabriel Attal, qui, il y a 48 heures, a débattu.
31:34 Ça a été un débat dur, mais correct,
31:37 entre les deux personnalités politiques
31:40 qui seront peut-être au cœur encore un peu plus
31:46 de l'actualité politique dans les prochaines années.
31:49 On dit que c'est l'avenir de la politique,
31:51 il n'y a pas qu'eux, on le voit bien avec François-Xavier Balamy,
31:54 avec Marion Maréchal, avec à gauche, par exemple,
31:58 Manon Ombri, c'est une jeune génération.
32:00 Ce qui m'intéresse, c'est qu'on revienne un instant
32:02 sur ce débat-là, pourquoi ?
32:04 Parce qu'il y avait un décalage entre ce qui a pu être présenté
32:07 par les journalistes spécialistes politiques
32:11 quelques heures après le débat,
32:14 qui ont expliqué que le grand gagnant, c'était Gabriel Attal.
32:18 Il s'avère que les Français considèrent que celui
32:21 qui a le plus convaincu n'était pas Gabriel Attal,
32:24 mais Jordan Bardella.
32:25 Voyez le sujet et ensuite on en parle.
32:27 Ils sont 40% de Français à avoir été exposés au débat
32:34 selon un sondage Odoxa Blackbone pour le Figaro.
32:36 Et si Jordan Bardella a mieux tiré son épingle du jeu,
32:39 il ne dépasse Gabriel Attal que d'une courte tête.
32:41 51% l'ont jugé en moyenne plus convaincant,
32:44 contre 49% pour Gabriel Attal.
32:47 Dans le détail, le président du RN gagne le match
32:50 dans ses thèmes de prédilection comme l'immigration,
32:52 avec 63%.
32:54 A l'inverse, Gabriel Attal a été jugé plus convaincant
32:57 sur le fonctionnement de l'Union Européenne,
32:59 49% contre 48% pour la tête de lice Rassemblement National.
33:03 Sur les qualités personnelles, Jordan Bardella est jugé
33:06 plus rassembleur ou encore plus charismatique.
33:08 Gabriel Attal, lui, inspire davantage confiance
33:11 et serait jugé plus compétent.
33:13 Un écart est cependant très important entre les deux hommes.
33:16 40% des sondés déclarent que la prestation de Jordan Bardella
33:19 a renforcé leur volonté de voter pour l'ERN,
33:22 alors que pour le camp macroniste, le chiffre s'élève à 21%.
33:26 - M. Caragnon, c'est intéressant de voir le décalage.
33:31 La question n'est pas de savoir qui a gagné ou pas,
33:34 qui a été meilleur ou pas.
33:36 Je pense qu'après un débat, la question, c'est de savoir
33:38 qui a pu convaincre le plus les Français.
33:41 Ce n'est pas faire un déshonneur ou critiquer Gabriel Attal.
33:46 Un homme brillant, très éloquent, il connaît ses dossiers
33:49 parfaitement bien, mais peut-être qu'il traîne
33:52 quelque chose de plus important que lui.
33:54 C'est un bilan et c'est difficile quand ça devient un boulet.
33:57 - Sur cet aspect-là, deux remarques.
33:59 Je ne voudrais pas mettre en porte-info vos confrères,
34:01 mais on en revient un peu au sujet de la liberté d'expression.
34:04 C'est-à-dire que les chroniqueurs, journalistes,
34:07 éditorialistes, politiques, sont exprimés suite à ce débat
34:10 qui, en grande majorité, ont reconnu que le débat avait tourné
34:13 à l'avantage de Gabriel Attal pour toutes les raisons
34:15 que vous venez notamment d'évoquer.
34:17 D'ailleurs, quelle que soit leur orientation supposément politique,
34:20 ça a été plutôt unanime, je crois, il me semble.
34:23 C'est leur liberté.
34:25 - Certains étaient plus mesurés que d'autres.
34:27 - Oui, peut-être.
34:29 - Quand Libération parle de correction infligée par Attal...
34:32 - Après, chaque média le présente à sa façon.
34:35 Si sur ce plateau, nous sommes cinq, si vous êtes quatre,
34:38 à me dire que la terre est plate, ça ne m'empêchera pas
34:40 de continuer de penser que la terre est ronde.
34:42 Les journalistes politiques qui ont donné leur opinion...
34:45 Il y a un sondage qui est sorti.
34:47 Je remarque néanmoins que le sondage,
34:49 c'est un échantillon d'un échantillon sur la partie...
34:51 - C'est le principe du sondage ?
34:53 - C'est un échantillon d'un...
34:55 Il faut le préciser, ce n'est pas représentatif.
34:57 - Je l'ai... C'était présenté dans le sujet.
35:00 Vous avez entièrement raison.
35:02 Seulement 40 % des sondés ont été impactés par ce débat.
35:06 Et seulement 11 % des sondés ont regardé
35:09 de la première jusqu'à la dernière minute.
35:12 D'ailleurs, ce matin, on en a parlé déjà.
35:16 Je disais que c'est peut-être difficile
35:18 de tirer des conclusions d'un débat
35:20 lorsque 11 % des sondés seulement
35:24 ont pu regarder dans l'entièreté le fameux débat.
35:29 - J'ai écouté votre édition ce matin, Eliott.
35:32 Il m'a fait beaucoup rire parce que je fais partie
35:34 de ceux qui pensaient que Gabriel Attal
35:36 avait été meilleur que Bardella.
35:38 Je me suis senti visé.
35:40 J'ai été très meurtri.
35:42 Je profite de la présence de Martin
35:44 pour dire que ce sondage est extrêmement violent
35:47 pour l'exécutif et pour Gabriel Attal.
35:49 Parce que, oui, Bardella a été moins bon qu'attendu.
35:55 Et Attal a été moins déstabilisé qu'attendu.
35:58 C'est une vérité.
35:59 Je pense que personne ne remettrait ça en cause.
36:01 Si Bardella gagne dans le sondage,
36:03 ça veut dire en réalité que c'est sur le diagnostic
36:05 que vous perdez.
36:07 C'est sur le constat sur ce qui se passe en France
36:11 et sur les solutions proposées.
36:14 L'exécutif est tellement faible
36:17 par rapport au Rassemblement national
36:19 qu'à la fin, Bardella est quand même vainqueur.
36:21 Moi, c'est ma lecture de l'histoire.
36:23 - Je ne sais pas si on se trompe, nous, sur le diagnostic.
36:25 En tout cas, ce qui est certain, ce qui est apparu...
36:27 - Vous, personnellement.
36:28 - Non, non, mais nous, je prends solidairement
36:30 la responsabilité de votre propos.
36:32 Je ne sais pas si nous, on se trompe sur le diagnostic.
36:34 En tout cas, ce qui est sûr et ce qui a été démontré jeudi soir
36:36 lors du débat, c'est que Bardella et le Rassemblement national,
36:38 eux, se trompent sur les solutions.
36:40 Parce qu'il a été bien en difficulté de proposer
36:42 la moindre solution sur des sujets qui sont le cœur du pouvoir mugérel.
36:45 - Mais quels, par exemple ?
36:47 - Double frontière, sortie de Rome...
36:48 - Non, mais c'est intéressant, Martin.
36:49 Vous dites, par exemple, sur la question migratoire...
36:50 - Enfin, on va refaire le débat, mais il a fait la définition
36:52 qu'il n'y avait pas de solution concrète à proposer.
36:54 - L'idée, vous avez entièrement raison,
36:55 ce n'est pas de refaire un débat que peu de téléspectateurs ont vu.
36:58 Mais vous dites, sur la question de l'immigration,
37:00 il ne vous a pas convaincu.
37:02 - Il a même eu du mal à s'y prêter.
37:04 - Il a été en difficulté.
37:06 Eh bien, sur la question de l'immigration, très précisément,
37:09 vous avez 63% des sondés qui considèrent qu'il a été convaincant.
37:14 Et 33% des sondés ont considéré que Gabriel Attal était convaincant.
37:21 Il y a 30 points de différence.
37:22 Donc, en fait, je vous rejoins...
37:23 - Je peux dire pourquoi.
37:25 Vous aurez probablement raison sur tout ce que vous allez dire,
37:27 c'est-à-dire la question de la double frontière,
37:28 oui, Attal est plus technique que Bardella, etc.
37:30 Mais à la fin, les gens retiennent que Bardella,
37:32 il est contre l'immigration et qu'Attal, il s'en contre.
37:35 - C'est là où je partage votre analyse,
37:37 à savoir que ce sont des sondages qui font un peu mal
37:40 quand vous faites de la politique
37:41 et que vous la faites avec de la conviction et de la sincérité,
37:44 comme j'essaye moi de le faire
37:45 et comme mes nombreux essayent de le faire,
37:47 quel que soit le parti.
37:48 C'est que là, on voit bien qu'il y a un vrai problème,
37:50 il y a un enjeu démocratique majeur.
37:52 C'est-à-dire que le RN, mais finalement,
37:54 brasse beaucoup d'air en parlant de slogans de punchline,
37:57 d'immigration, d'insécurité, à toutes les phrases.
37:59 On n'a aucune solution, ils l'ont démontré jeudi soir,
38:02 et malgré ça, on a une majorité de Français
38:04 qui leur donne le point sur ces thèmes-là.
38:06 - Un dernier mot de politique avec vous,
38:10 exclu du journal du dimanche demain.
38:13 Alors, il y aura un grand dossier sur l'euthanasie,
38:17 mais ce sur quoi je vais vous interpeller,
38:20 c'est sur Marine Le Pen qui a réagi,
38:23 et alors c'est drôle parce que c'était un vendredi déjà,
38:26 qui réagissait au cas où il y ait un débat
38:28 Marine Le Pen et Emmanuel Macron,
38:30 et elle reste sur cette même ligne,
38:32 soit on débat en septembre de ce qu'il va faire
38:34 dans les trois prochaines années,
38:36 car il devra tenir compte des résultats des européennes,
38:38 justifie Marine Le Pen, soit on débat maintenant,
38:40 mais alors il pose la dissolution,
38:42 ou sa démission sur la table,
38:43 mais il ne prendra pas le risque.
38:45 D'ailleurs, je n'ai jamais vu Emmanuel Macron
38:47 prendre de risque.
38:48 Et puis ce qui m'intéresse également,
38:50 c'est ce qui est dit par Jules Torres
38:52 sur la Nouvelle-Calédonie.
38:53 Marine Le Pen révèle avoir personnellement
38:55 décroché son téléphone le 19 mars,
38:57 bien avant les émeutes,
38:59 pour alerter Gérald Darmanin
39:00 de la situation préoccupante sur l'île.
39:02 Face à la réaction d'indifférence du ministre,
39:04 elle est remontée directement au président de la République,
39:07 par un canal qu'elle ne précise pas,
39:09 une passivité au sommet de l'État
39:11 sur le sujet calédonien
39:12 qui la conforte dans l'idée d'une faillite
39:14 du pouvoir macroniste.
39:15 Macron est un très mauvais DRH
39:17 quant à Darmanin.
39:18 Il met la Calédonie à feu et à sang
39:20 parce qu'il est arrogant, n'écoute personne,
39:22 est incompétent.
39:23 Il ne lâche pas ses mots, Marine Le Pen,
39:25 dans le JDD demain.
39:26 Non, alors, Eliott, je sais que vous êtes adepte
39:29 de la théorie de "on dit tout aux téléspectateurs".
39:32 Donc on va tout dire.
39:33 Je n'ai pas encore lu cet article parce que…
39:35 Ah ben, je l'ai lu avant vous.
39:36 Voilà.
39:37 Parce qu'en fait, le JDD est bouclé
39:39 ce soir, voire cette nuit.
39:41 Donc là, il est peut-être bientôt 21h.
39:43 Et en fait, moi, je vais lire cet article
39:45 dans les trois heures qui viennent.
39:46 Je ne l'ai pas encore lu,
39:47 mais je vais être sauvé par une chose.
39:48 C'est que j'ai moi-même rencontré Marine Le Pen
39:50 cette semaine et qu'elle m'a expliqué
39:52 grosso modo la même chose.
39:53 Et donc, oui, elle est assez étonnante
39:56 parce qu'en fait, elle a travaillé
39:59 le sujet de la nouvelle Calédonie.
40:00 Et donc, du coup, elle a une solution
40:03 qui a été beaucoup critiquée,
40:04 y compris par moi, d'ailleurs,
40:05 et Gauthier Lebrecht, la semaine dernière,
40:07 ici même, qui pensions que c'était
40:10 une reculade, de faire un référendum
40:13 dans les 40 ans qui viennent, etc.
40:14 En fait, elle est très sûre de son fait.
40:16 Et elle est très critique sur Macron.
40:18 Et donc, en lisant les extraits
40:20 que vous me montrez, que je n'ai pas encore lu
40:22 dans le CVD, je comprends qu'elle lui met
40:25 la pression et surtout qu'elle se met
40:26 à son niveau.
40:27 C'est ça, la vraie info, c'est qu'elle a
40:30 vraiment décidé de ne pas débattre
40:32 avec Gabriel Attal.
40:33 Ça s'est passé ces dernières semaines.
40:35 Et de se mettre au niveau de Macron
40:38 pour éventuellement le mettre dans la situation
40:42 où il serait obligé de dissoudre
40:45 et de céder le pouvoir en opposant
40:48 peut-être Repas-de-la lui-même.
40:50 – Et allez, on va teaser un tout petit peu,
40:52 demain, ça faisait un an et demi quasiment
40:54 qu'il n'avait plus parlé.
40:55 – Oui, c'est la vraie info, l'autre info du JDD,
40:58 c'est que Michel Houellebecq,
41:00 qui est l'écrivain français le plus lu au monde,
41:05 donc le plus traduit, etc.,
41:07 prend la parole dans le JDD sur la question
41:09 de l'euthanasie.
41:10 On sait qu'il est opposant à cette réforme.
41:13 Il a écrit des textes déjà dans d'autres journaux
41:15 sur le sujet.
41:16 Et il est très remonté contre le projet de loi
41:19 qui arrive en ce moment.
41:20 Et on a enregistré un entretien avec lui
41:22 avant les débats en commission,
41:24 qui ont fait passer le texte qui était présenté
41:26 comme un texte d'équilibre,
41:27 qui pour moi était une transgression,
41:29 mais qui était un texte d'équilibre,
41:30 un texte complètement ultra-radical
41:32 dans le sens de l'euthanasie sans aucune barrière.
41:34 On a enregistré ça avant.
41:36 C'est un entretien croisé avec Claire Fourcade,
41:38 la médecin en soins préalatifs,
41:40 qui est à la tête du collectif des 800 000 soignants
41:43 qui sont contre le texte.
41:44 Et c'est un dialogue assez éloquent
41:47 qui montre le vertige que ce texte nous amène.
41:51 Vous avez épuisé ce soir votre temps de parole,
41:53 Jean-François Lejeune.
41:54 Dans l'actualité, également,
41:56 comme à Crépol, comme à Vierichâtillon,
41:59 comme à Châteauroux,
42:00 le temps s'est arrêté cette fois
42:01 dans le petit village de Blangy-le-Château
42:03 pour rendre hommage à Arnaud Garcia.
42:05 Ce n'était pas une marche blanche.
42:07 Arnaud Garcia est l'un des deux agents pénitentiaires
42:10 qui a été abattu lors de l'attaque au fourgon
42:12 qui a permis l'évasion de Mohamed Abra.
42:15 Je vous propose de revenir sur cette journée d'hommage
42:17 et ensuite on en parlera évidemment avec vous.
42:20 Peu avant midi ce samedi,
42:31 le cortège funéraire arrive devant le monument aux morts.
42:34 Plusieurs centaines de personnes sont réunies.
42:36 Le maire de la commune, avec qui Arnaud Garcia
42:39 a partagé les bancs de l'école, lui rend hommage.
42:42 Le gamin, comme le nomme affectueusement Dominique,
42:45 ne verra pas son enfant grandir,
42:47 il ne verra pas ses parents vieillir,
42:49 il ne sera plus aux côtés de sa femme,
42:52 ne fera plus la fête avec ses amis,
42:54 il ne fera plus rire ses collègues.
42:56 Parmi les personnes présentes lors de cette cérémonie,
42:59 de nombreux habitants de Blangy-le-Château,
43:01 émus par ce drame.
43:03 Je ne le connaissais pas du tout, du tout.
43:05 J'ai appris que des bonnes choses d'après lui.
43:08 Comme je suis une maman aussi,
43:10 ça m'a beaucoup beaucoup touchée.
43:12 Je ne peux pas vous parler tellement j'ai les larmes aux yeux.
43:15 C'est la France d'aujourd'hui,
43:17 aujourd'hui vous allez au travail,
43:19 vous tombez sur quelqu'un qui sort avec une Kalachnikov,
43:22 qui vous mitraille.
43:24 C'est une journée normale en France en 2024.
43:27 Un livre d'or a été mis à disposition
43:29 pour recueillir les condoléances.
43:31 Arnaud Garcia laisse derrière lui toute une famille,
43:34 dont sa femme, enceinte de 5 mois.
43:37 Quel regard le criminologue que vous êtes porte
43:41 sur cette attaque au fourgon qui a été vécue
43:44 par les Français, par les proches,
43:46 comme quasiment un attentat ?
43:49 C'est un assassinat de sang-froid.
43:51 Les individus qui ont tiré sur les gardiens
43:55 qui assuraient l'extraction
43:57 n'ont même pas essayé de leur dire
43:59 "libérez les passagers de la voiture" etc.
44:01 Ils les ont abattus froidement.
44:03 Et des actes pareils sont maintenant
44:06 de l'ordre quasiment du quotidien.
44:09 Hier, une bagarre entre dealers a débouché
44:14 sur le jet d'une grenade défensive
44:17 qui est une arme de guerre ultra puissante.
44:19 Vous jetez la grenade qui a été jetée avant-hier.
44:23 En région parisienne ?
44:24 Oui, oui.
44:25 Avec un bras arraché, ça a fait deux blessés ?
44:28 L'homme, on disait "voilà, on passe,
44:30 on va à son travail".
44:31 Il allait au sport, il a eu un bras
44:33 et la moitié de la figure arrachée.
44:35 Il est mourant.
44:36 Voilà.
44:37 Simplement parce qu'il y avait un point de deal
44:39 qui voulait être récupéré pour x et y.
44:41 Donc dans le cas de l'assassinat de sang-froid
44:45 des deux gardiens,
44:47 ce sont des armes de guerre.
44:48 La grenade en question,
44:50 une grenade du temps des guerres en Yougoslavie,
44:52 qui est une arme mortelle
44:54 qu'on utilise sur les champs de bataille
44:55 pour détruire des gens dans une tranchée
44:57 ou dans un bunker.
44:58 Et maintenant ça sert.
44:59 C'était la deuxième fois en trois semaines
45:01 qu'une grenade était jetée
45:03 dans le quartier en question.
45:05 Donc là aussi, maintien de l'ordre
45:07 pas bien assuré.
45:08 Le maintien de l'ordre et la question de la justice.
45:10 Oui, la question de la justice,
45:11 mais le maintien de l'ordre,
45:12 on n'a plus de sécurité à l'extérieur.
45:14 Mais même au sein d'une prison,
45:15 l'insécurité règne.
45:16 Quand vous discutez,
45:17 je l'ai déjà fait avec des agents
45:19 qui surveillent les prisons,
45:20 avec des surveillants de prison,
45:21 ils risquent leur vie au quotidien.
45:23 Dans une prison,
45:24 on a l'air de complètement découvrir les choses.
45:26 Il avait son téléphone,
45:27 il pouvait tout faire.
45:28 Quand vous êtes dans une prison,
45:29 c'est une passoire.
45:30 Vous avez effectivement votre téléphone,
45:32 la PlayStation, ça s'est autorisé.
45:34 Il avait même sa chicha.
45:35 Et il télécommandait un véritable trafic à distance.
45:37 À un moment, il fait même le GPS à distance.
45:40 Et ils peuvent tout faire.
45:41 Donc si on ne fait rien,
45:42 et si on laisse l'insécurité à l'extérieur,
45:45 mais aussi au sein même d'une prison,
45:47 où ils jouissent d'une impunité,
45:48 ils se disent,
45:49 c'est pas grave, au pire on ira au Mittard
45:51 quelques jours au quartier disciplinaire.
45:52 C'est très dur, mais on en ressortira.
45:54 Eh bien, l'insécurité a gagné finalement
45:57 la prison et l'extérieur.
45:58 Donc il faut de réelles sanctions et de la fermeté.
46:01 Voilà pour ce cortège funéraire qu'on a pu voir
46:04 et ce dernier hommage rendu à Arnaud Garcia,
46:07 Penson et évidemment à ses proches
46:09 et à tout le personnel de l'administration pénitentiaire.
46:12 Il nous reste quelques minutes avant la fin de l'émission.
46:15 C'est toujours difficile de changer de sujet.
46:18 Mais comme on a commencé après ces heures
46:22 du côté de la région lilloise.
46:25 Oui ?
46:26 On a une minute pour une nouvelle d'importance mondiale
46:29 qui a été complètement occultée,
46:31 dont on n'a pas entendu parler.
46:33 Allez-y.
46:34 Sur le front entre la Russie et l'Ukraine,
46:36 le 21 mars, pour la première fois dans l'histoire du monde,
46:39 il y a eu, vous savez dans le ciel il y a des drones,
46:42 pour la première fois il y a des robots terrestres
46:45 qui dirigés par l'intelligence artificielle
46:47 ont mené une bataille à eux tous seuls.
46:49 C'est un événement sans précédent dans l'histoire humaine.
46:52 Ça s'est passé dans le village de Berdichi
46:54 et ce sont des robots de combat nommés courir
46:58 qui ont remporté une bataille tout seuls.
47:01 Sans intervention humaine.
47:02 Vous m'apprenez quelque chose.
47:05 Je n'avais pas l'information, monsieur Roffer.
47:09 Revenons donc au dernier sujet,
47:11 puisqu'on a parlé de l'Arkom,
47:14 de ces news qui pouvaient être régulièrement attaquées.
47:17 Souvenez-vous, c'était le pluralisme
47:19 qui était mis en cause.
47:21 Et à l'époque on avait dit faites très attention
47:23 que si vous creusez un peu, vous allez voir que
47:25 sur les plateaux de ces news,
47:26 ce n'est pas une chaîne d'opinion,
47:27 mais une chaîne d'opinion avec un S.
47:29 Et donc que toutes les opinions sont aujourd'hui sur notre plateau.
47:34 Et que si vous creusez ailleurs,
47:36 vous allez peut-être être mal à l'aise.
47:38 Et il s'avère qu'il y a une grande étude sur le service public
47:41 qui a été…
47:43 C'est le Figaro Magazine qui publie cette étude,
47:46 le rapport qui accuse, en quête de Gilles Vintraub,
47:48 à travers une autre étude de l'Institut Thomas Moore,
47:51 qui a disséqué trois chaînes télé du service public
47:53 ainsi que trois stations en radio,
47:55 passant en crible 600 intervenants sur une semaine,
47:58 je crois que c'est l'avant-dernière semaine de février dernier.
48:01 Alors Radio France conteste et l'étude et le papier du Figmag,
48:07 mais on voit tout cela avec Kylian Salé.
48:09 Service public épinglé par son manque d'impartialité et de pluralisme.
48:15 Sur la semaine du 19 au 23 février dernier,
48:18 seuls 7% des intervenants de France Inter étaient positionnés à droite,
48:22 contre 32% à gauche.
48:24 Sur France Culture, 28% des intervenants étaient classés à gauche,
48:28 contre 1% à droite,
48:30 une tendance qui se confirme sur les autres chaînes analysées du groupe.
48:34 Entre mars 2021 et mars 2024,
48:37 37% des intervenants de l'émission Complément d'Enquête
48:40 étaient considérés comme à gauche, contre aucun à droite.
48:43 Des chiffres qui posent question,
48:45 alors que l'audiovisuel du service public est légalement astreint
48:49 à la neutralité et au pluralisme.
48:51 Le groupe Radio France a publié un communiqué
48:53 dans lequel il conteste les résultats de l'étude.
48:56 Radio France se refuse à commenter les résultats hautement questionnables
49:00 d'une étude à la méthodologie hautement questionnable,
49:03 dont ni le contenu ni le timing de publication ne sont neutres.
49:06 Une méthodologie fondée en grande partie sur l'interprétation,
49:10 dit plus de vaut-biais que des nôtres,
49:12 à côté des intervenants aux engagements politiques
49:15 ou militants revendiqués qui sont minoritaires.
49:17 Les programmes du groupe Radio France sont financés par les impôts des Français.
49:21 Pour la première fois, ce budget dépasse les 4 milliards d'euros en 2024.
49:26 Et c'est une enquête du FIARO Magazine,
49:31 ainsi qu'une étude qui n'a été absolument traitée nulle part.
49:35 C'est reculé, il n'y a rien à voir.
49:37 Silence absolu.
49:38 Martin Garagnon ?
49:39 Je pense que ça devient un hommage parce que, très simplement, à mon sens,
49:42 tous les médias doivent se conformer au cadre légal
49:45 et à l'obligation de déontologie qui s'impose.
49:49 Mais les médias publics, ceux qui sont financés par l'argent des contribuables,
49:53 en grande partie en tout cas,
49:55 se doivent d'être encore plus irréprochables au-delà du cadre légal
49:58 et d'avoir cette neutralité qui leur garantit aussi une indépendance
50:02 vis-à-vis de tous les Français.
50:04 À partir du moment où c'est l'argent du contribuable,
50:06 les contribuables ne sont pas là pour se faire parfois insulter
50:09 pour leurs opinions politiques.
50:12 Merci à tous les quatre.
50:14 Dans un instant, c'est la rediffusion de Michel Onfray.
50:18 Ce soir, c'est Soir Info avec Mickaël Dorian.
50:21 Nous, on se retrouve demain matin.
50:23 L'info se poursuit sur CNews.
50:26 Toute dernière information après les violents incidents
50:29 avant la Coupe de France.
50:30 La sécurité a été renforcée autour et dans le stade.
50:35 Espérons que la situation soit plutôt sereine
50:39 dans les travées du stade Pierre-Maurois-de-Lille.
50:42 Merci à tous.
50:43 Merci à tous !

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