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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00Quasiment 20h sur CNews, le point sur l'information, je salue d'abord Véronique Jacquier, Sébastien Ligné, Paul Melun, Arnaud N'Gacha, merci d'être avec nous,
00:09vous êtes adjoint à la mairie de Paris en charge des relations internationales et de la francophonie, merci d'être présent sur ce plateau, bonne année à ceux que je n'ai pas vus,
00:17bonne année à tous les quatre d'ailleurs, je ne vous ai pas vus depuis.
00:19Si, on s'est vus vendredi, je vois que j'ai un visage.
00:21Vendredi, mais c'est vrai, Sébastien Ligné, effectivement nous nous sommes vus vendredi.
00:29Moi, non, je n'étais pas là.
00:30Vous n'étiez pas là, vous avez des résolutions pour rouler en SUV dans Paris ?
00:35Peut-être, c'est une idée.
00:37Nager dans la Seine ?
00:39Peut-être, mais il fait froid là.
00:40Il fait froid, mais ça a coûté un peu cher, 1,4 milliard pour nager dans la Seine.
00:47Monsieur, mais qu'est-ce que vous faites là ?
00:49Mais qu'est-ce que vous faites là ?
00:52Vous êtes donc en retard ?
00:53J'ai sauvé Véronique Jacquier.
00:54Vous êtes donc en retard ou pas, Jules Torres ?
00:56Non, pas du tout, franchement, je suis à l'heure.
00:59Il sera puni, il sera privé de micro pendant trois minutes.
01:02Avant cela, c'est le point sur l'information avec vous Isabelle Piboulot.
01:05Re-bonsoir Isabelle.
01:06Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
01:07Jean-Noël Barreau, préoccupé par l'état de santé de Boilem,
01:10s'en sale, incarcéré depuis mi-novembre.
01:13La demande de libération de l'écrivain de 75 ans a été rejetée.
01:17Sur RTL, le chef de la diplomatie française a émis des doutes sur la volonté d'Alger
01:21de respecter la feuille de route des relations bilatérales franco-algériennes
01:25rédigées il y a près de trois ans.
01:28Météo France a placé la Loire et le Rhône en vigilance orange à partir de 20h
01:32en raison de violents coups de vent dépassant les 100 voire 120 km heure.
01:37Une perturbation sur les côtes atlantiques se rapproche.
01:40L'alerte restera en vigueur pour la journée de demain
01:43qui comptera au total 21 départements en vigilance orange
01:47en raison de la tempête Floriane.
01:50Et puis du mauvais temps aussi du côté des Etats-Unis,
01:53touchés par une dangereuse tempête hivernale.
01:55Plus de 60 millions de personnes sont menacées par des conditions de blizzard.
02:00Jusqu'à demain, la tempête traversera le centre du pays, direction l'Est,
02:04avec de l'air arctique.
02:06Des perturbations sur les routes sont à prévoir en raison du givre
02:09et des pluies verglaçantes.
02:12En se rendant votre point sur l'information,
02:13Jules Thorez disait je suis essoufflé parce qu'il a couru pour venir
02:16alors qu'il est arrivé en retard.
02:18Ne vous inquiétez pas Jules, puisque vous n'allez pas parler
02:20pendant les trois prochaines minutes, vous êtes puni.
02:22Vous allez pouvoir reprendre votre souffle.
02:24L'information du soir.
02:26Et là on en revient à des choses bien plus sérieuses.
02:28Le parquet de Montpellier a donc annoncé ce dimanche à CNews
02:31qu'un troisième influenceur algérien surnommé Doualem
02:34a été interpellé et placé en garde à vue pour des propos haineux et antisémites.
02:39Tandis que le deuxième influenceur que vous voyez au milieu,
02:42Imad Tintin, comparaît demain devant le tribunal de Grenoble.
02:46Mais il n'a pas été placé en détention provisoire,
02:49il est sous contrôle judiciaire.
02:51Voyez le sujet de Célia Barot, parce que ces messages de haine
02:56de personnes qui se présentent comme influenceurs algériens
03:00se multiplient ces derniers jours, notamment sur le réseau social TikTok.
03:06Ils se présentent comme influenceurs et sont désormais dans le viseur de la justice
03:10pour leurs déclarations tenues sur les réseaux sociaux.
03:13A l'issue de sa garde à vue, l'Algérien sous OQTF Zazou Youssef
03:17est poursuivi pour apologie publique d'un acte de terrorisme
03:20commis au moyen d'un service de communication au public en ligne.
03:24En attendant d'être jugé le 24 février prochain,
03:27il a été placé en détention provisoire.
03:29Pour Imad Tintin, lui aussi Algérien et sous OQTF,
03:32contrairement aux réquisitions du parquet de Grenoble,
03:35il a été placé sous contrôle judiciaire en attendant d'être jugé
03:38en comparution immédiate ce lundi, pour provocation directe à un acte de terrorisme
03:43commis au moyen d'un service de communication au public en ligne.
03:46C'est notamment grâce à l'activiste politique algérien Shaoqi Benzera
03:50que les autorités ont été alertées.
03:52On est sur une campagne organisée et organisée par le régime algérien,
03:57organisée par des relais du régime algérien en France.
04:00Ce régime est en train d'essayer de déstabiliser la France.
04:04Il y a une campagne de terreur.
04:06Moi, c'est pour ça que j'ai décidé de lancer l'alerte.
04:10Même cas également à Montpellier, où le maire Michael de Lafosse
04:13et le préfet de Leraux ont réalisé un signalement
04:16suite à la publication d'une vidéo sur TikTok
04:18d'un homme utilisant le pseudo Ami Boalem DZ.
04:21Ce dimanche, il a été interpellé et placé en garde à vue
04:24pour provocation publique et directe et non suivie des faits à commettre un crime.
04:28Ses trois influenceurs encourent jusqu'à sept ans d'emprisonnement
04:31et 100 000 euros d'amende.
04:33On est sur des sujets extrêmement graves, des menaces très sérieuses
04:37et des condamnations qui pourraient être lourdes.
04:40Ils sont évidemment présumés innocents.
04:42Il faut rendre à César ce qui est à César.
04:44Je le taurais, c'est vous qui annonciez il y a quelques heures
04:46pour le second influenceur, celui qui sera devant la justice demain,
04:50que le parquet voulait qu'il soit placé en détention provisoire
04:55avant sa comparution immédiate.
04:57Et puis vous avez donc un juge des libertés qui a dit non, non,
05:00on va le placer en contrôle judiciaire.
05:02Oui, c'est là qu'on voit qu'on a aussi en France une justice à deux vitesses,
05:05même sur des sujets aussi graves.
05:07On s'est félicité il y a deux jours que le premier,
05:10le dénommé Zazou Youcef, soit en détention provisoire.
05:15Le temps qu'on aille jusqu'à son procès.
05:17Procès qui sera le 24 février.
05:19Ça, c'était une première nouvelle.
05:20Mais on voit bien également avec ce deuxième, Imad Tintin,
05:23que la justice ne répond pas aux exigences aujourd'hui du peuple
05:27et des attentes des Français.
05:28Je peux vous dire que les Français, ce soir,
05:30ils sont très choqués de ce qu'ils voient.
05:32Le parquet qui normalement requit, même très fort.
05:35Et aujourd'hui, on a cette juge des libertés dont on parle très souvent.
05:42La juge des libertés, on en avait beaucoup parlé, souvenez-vous,
05:44dans l'affaire Philippine.
05:45Elle avait décidé de libérer quelqu'un dont on reconnaissait
05:48le trouble à l'ordre public.
05:50Les menaces de troubles à l'ordre public.
05:51Eh bien là, aujourd'hui, ce soir,
05:53quand bien même la comparution est immédiate et demain,
05:56cette décision est complètement ahurissante.
06:00Moi, je pense à nos policiers.
06:02Nos policiers qui, souvent dans des affaires comme celle-ci,
06:04se retrouvent en détention provisoire.
06:05Pendant l'affaire Nahel, le policier a fait cinq mois
06:08de détention provisoire.
06:09Donc oui, très bien qu'il y ait une justice à deux vitesses
06:10et un deux poids deux mesures à Frelon.
06:12Cet influenceur, il est, on le découvre également,
06:15sous obligation de quitter le territoire français.
06:17Et donc, demain, il comparaîtra sept ans de risque,
06:21jusqu'à sept ans de prison et 100 000 euros d'amende.
06:25Ce qui est terrible dans cette histoire,
06:27c'est qu'on avait le maillon de l'intérieur avec Bruno Rotailleau
06:29qui s'est très vite saisi de l'affaire,
06:31comme pour les précédents cas, en faisant, d'une certaine manière,
06:34un exemple politique de cette histoire.
06:36Parce qu'il faut savoir que ces influenceurs,
06:37cette espèce de caste, elle a pignon sur rue sur Internet.
06:40Il y a évidemment TikTok, un réseau social chinois.
06:43Donc forcément, ils ont leur propre règlement.
06:45C'est difficile parfois d'interdire rapidement
06:47et de faire tomber des chaînes sur ces réseaux.
06:49Donc, s'il y avait un exemple politique de dire maintenant stop,
06:52on arrête, puisque ce sont des comptes qui comptent
06:53des centaines de milliers de jeunes abonnés,
06:56pour la plupart, qui sont complètement influencés par leur discours.
06:59Donc, on avait un maillon intérieur qui disait stop.
07:01Et de l'autre côté, un maillon judiciaire,
07:03en attendant la réponse de Gérald Darmanin,
07:06qui fait une nouvelle fois défaut.
07:07Et ça crée encore cet exemple de duo
07:10qui a encore du mal à se mettre au diapason.
07:12Et c'est là que ça va être très dur pour Gérald Darmanin.
07:14C'est qu'autant Bruno Rotailleau, il a la main sur les signalements,
07:17sur les articles 40.
07:19Donc, il a la main sur la police
07:21qui peut arrêter potentiellement des profils dangereux.
07:23En revanche, au ministère de la Justice,
07:25il y a l'indépendance de la Justice.
07:27Le pouvoir est bien moins vertical.
07:29Exactement.
07:30Donc, c'est là où Gérald Darmanin,
07:32ça va être très dur sur ces questions-là
07:34d'avoir des résultats concrets rapidement.
07:36Il faut rappeler que pour le premier influenceur
07:39qui a fait sa vidéo de messages de haine
07:42appelant à faire parler la poudre,
07:44le 31 janvier,
07:46le 31 décembre, il publie sa vidéo.
07:51Le 4 janvier, il est derrière les barreaux.
07:53En attendant, donc, son procès en février prochain.
07:58Quel regard vous portez sur ce qui est en train de se passer,
08:01Paul Melun, aujourd'hui ?
08:02Écoutez, moi, première chose qui me saisit d'effroi, d'ailleurs,
08:06quand je vois les discours de ces influenceurs
08:08et surtout l'écho qu'ils ont sur les réseaux sociaux,
08:10c'est que j'ai le sentiment qu'ils sont la partie émergée
08:12d'un iceberg immense, en fait.
08:14Sébastien le disait un peu, d'ailleurs.
08:16C'est-à-dire que sur les réseaux sociaux,
08:18TikTok, Instagram, Snapchat,
08:20vous avez une forme de diffusion
08:22extrêmement puissante d'idées
08:24qui font que la galophobie,
08:26la haine de la France,
08:28l'islam politique,
08:30l'embrigadement de jeunes générations
08:32et leur incitation à commettre des attentats terroristes
08:34demain dans nos rues,
08:36jour après jour, ça s'amplifie,
08:38c'est extrêmement puissant,
08:40et je ne veux pas ici jouer Cassandre,
08:42mais j'ai peur que même si on met ces trois
08:44personnages dans une jôle,
08:46il y en aura des milliers d'autres.
08:48Donc, ce qu'il faut faire, c'est
08:50politique migratoire, question des OQTF,
08:52combat culturel, protection de nos frontières.
08:54C'est une politique d'ensemble
08:56qu'il faut faire face à ces gens-là,
08:58une politique aussi de maîtrise de ce qui se dit sur les réseaux sociaux
09:00parce que ce n'est pas forcément évident,
09:02notamment avec des discours de haine qui, aujourd'hui,
09:04sont considérables, et ça, c'est une politique
09:06au long cours. Donc, saluons la réactivité
09:08du ministre de l'Intérieur et de ses services,
09:10saluons la réactivité de Mickaël Delafosse
09:12et continuons là-dessus.
09:14Vous dites quoi à la juge des Libertés qui a donc décidé
09:16de placer sous contrôle judiciaire et non en détention
09:18le second influenceur
09:20qui comparaîtra
09:22demain au tribunal de Grenoble ?
09:24Je pense que le juge des Libertés
09:26ne prend pas conscience
09:28de la menace qui pèse sur la France
09:30parce que ces influenceurs,
09:32les membres d'une armée numérique,
09:34ce sont des petits soldats numériques
09:36qui alimentent des milliers
09:38de petits soldats numériques
09:40qui travaillent, finalement, sans doute
09:42pour l'État algérien, on le verra,
09:44mais on ne peut pas se dire qu'il n'y a peut-être pas une enquestration
09:46en sous-main. Cela dit,
09:48on prend du côté du ministère
09:50de l'Intérieur la mesure
09:52à bras-le-corps maintenant, mais ça fait quand même
09:54des mois, voire des années, qu'il y a ce type
09:56d'influenceurs qui diffusent des messages de haine
09:58à l'encontre d'un autre pays.
10:00Juste un mot, le lanceur d'alerte
10:02qu'on a pu entendre,
10:04d'ailleurs, sur CNews,
10:06Chakoui Benzéra,
10:08dit ce soir sur Twitter qu'il est menacé
10:10de mort et que la plupart des menaces
10:12de mort viennent de France.
10:14On est en train de diffulguer
10:16sur les réseaux sociaux son adresse
10:18personnelle. Il dit, j'ai été
10:20menacé dans les derniers mois
10:22et ces dernières années,
10:24mais jamais autant que ces dernières
10:2648 heures. Donc vous imaginez quand même
10:28la tension qu'il y a dans notre pays
10:30à cause de ce type d'influenceurs.
10:32D'après moi, il faut aller plus loin que ce que dit
10:34notre ami
10:36Paul.
10:38Il faut revenir sur les accords de 68,
10:40mais je pense qu'on va en parler. Alors, Xavier Drey
10:42en cours, d'ailleurs, l'ancien ambassadeur
10:44de France à Alger, a plusieurs
10:46reprises ces dernières semaines
10:48pris la parole en disant qu'il faut revenir sur ces
10:50fameux accords de 1968. Vous parliez
10:52de cet influenceur,
10:54ce lanceur d'alerte, pardonnez-moi,
10:56qui explique sur les réseaux
10:58sociaux qu'il est un réfugié
11:00algérien
11:02en France. Il revient sur la
11:04genèse de cette fièvre, cette poussée
11:06donc de ces menaces
11:08de dit influenceur algérien.
11:10Depuis
11:12la reconnaissance par la France de
11:14la marocanité du Sahara,
11:16ça a fait l'effet
11:18d'un tremblement de terre au sein du
11:20régime algérien. Je pense qu'on ne se rend pas compte en France.
11:22D'ailleurs, j'ai eu l'impression
11:24qu'à ce moment-là, ça n'a pas été très
11:26discuté, alors que pour le régime,
11:28c'est une question
11:30existentielle, la question
11:32du Sahara, la question du Polisario.
11:34Donc, cette
11:36réaction-là était un petit peu
11:38épidermique, entre guillemets,
11:40c'est-à-dire qu'il y a eu une explosion
11:42de haine de la part du régime, de
11:44ses médias, de l'agence de presse
11:46officielle, et aussi
11:48le régime a fait bouger
11:50ces relais qui sont en France, qui sont
11:52parfois dans vos médias,
11:54et qui répandent
11:56les éléments de langage du régime algérien,
11:58malheureusement. Et il faut bien
12:00dissocier le régime du peuple
12:02algérien. Julien Drey était avec
12:04nous dans le Face à Face, c'était absolument passionnant
12:06ce qu'il racontait en disant, mais il faut
12:08faire très attention, il y a un régime
12:10aujourd'hui,
12:12il y a une corruption, selon lui,
12:14en Algérie, mais il y a un peuple
12:16qui se bat, il y a un peuple algérien absolument
12:18formidable, il y a un peuple sur notre
12:20sol, là aussi, franco-algérien.
12:22C'est intéressant d'avoir votre avis
12:24Arnaud Gatcha, parce que je rappelle que vous êtes adjoint à la mairie de Paris,
12:26et vous êtes en charge des relations
12:28internationales. Quel regard vous portez sur cette
12:30affaire ? Eh bien,
12:32tout d'abord, évidemment, on peut,
12:34vous l'avez rappelé, il y a une histoire très
12:36forte qui lie notre pays à l'Algérie,
12:38et il y a ici, en France,
12:40des Français d'origine
12:42algérienne, qui sont très bien insérés dans la
12:44société française, et
12:46qui aiment la France. Et puis,
12:48on observe ces derniers temps, effectivement,
12:50un certain nombre de comportements
12:52extrêmement graves.
12:54Il ne faut pas oublier que dans une semaine,
12:56la semaine qui arrive, ce sera les 10 ans
12:58des attentats de
13:00Charles Hebdo, l'hypercachère,
13:02et donc c'est vrai que
13:04ces
13:06attaques qui sont proférées
13:08contre la France
13:10sont extrêmement gravissimes,
13:12et tendent à mettre,
13:14encore, de rajouter de la tension,
13:16de la haine
13:18dans ce moment. Après,
13:20il est difficile pour moi,
13:22il faut quand même avoir des preuves avant
13:24de dire que
13:26le régime algérien serait
13:28derrière
13:30un certain nombre d'actes.
13:32– Personne ne l'affirme aujourd'hui.
13:34– Non, non, tout à fait. Je dis juste que
13:36moi, dans la position qui est la même, je ne peux
13:38absolument pas dire cela,
13:40ce n'est pas mon rôle, on n'en sait rien.
13:42Par contre, ce que je relève,
13:44c'est que nous sommes dans une situation
13:46dramatique, et il faut…
13:48Moi, je salue aussi la décision de fermeté
13:50du ministre de l'Intérieur.
13:52Vous l'avez rappelé, il y a un principe d'indépendance
13:54de la justice en France, c'est comme cela.
13:56Alors, Gérald Darmanin
13:58a dit lui-même, en prenant ses fonctions
14:00qu'il comptait travailler main dans la main
14:02avec le ministre de l'Intérieur pour justement
14:04pouvoir aller plus loin.
14:06Il y a la question des OQTF,
14:08Michel Barnier l'avait dit,
14:10lors de son discours de politique générale,
14:12notamment sur ce sujet-là,
14:14apporter des réponses.
14:16Voilà.
14:18Le temps nous permettra de savoir si oui ou non
14:20il peut y avoir un lien entre ces dits influenceurs
14:22et le régime.
14:24Là, il y a deux vraies questions
14:26qui vont se poser. La première, c'est
14:28est-ce qu'il faut y voir l'ombre
14:30de l'Algérie derrière ces influenceurs ?
14:32Parce qu'il faut quand même le dire,
14:34ils ont les mêmes profils, ce sont des quarantenaires,
14:36ils sont tous connus
14:38des services de police,
14:40ils ont bien souvent été déjà condamnés
14:42pour des faits mineurs de vol
14:44ou de conduite, par exemple, sans permis.
14:46Ils sont sous OQTF et ils ont
14:48aussi des enfants mineurs
14:50nés en France, ce qui
14:52permet donc quasiment de ne pas pouvoir
14:54les expulser au vu des jurisprudences
14:56de la Cour européenne et d'Indreme.
14:58Ça, c'est la première chose. Et la deuxième des choses,
15:00c'est que, comment dire,
15:02c'est qu'il y a cette question
15:04de
15:06combien sont-ils ? C'est-à-dire que
15:08Sébastien Lignier l'a dit, Zazou Youssef
15:10était suivi par 400 000 personnes.
15:12Alors, c'est très dur de savoir...
15:14Exactement, c'est très dur de savoir si dans ces 400 000
15:16personnes, il y avait 400 000
15:18personnes qui sont en France, mais en tout cas,
15:20ces 400 000 soutiens, ce sont
15:22des vidéos qui étaient beaucoup
15:24likées, si je puis dire, donc il va
15:26falloir faire une sorte de recensement
15:28et ça, les services des renseignements, ils sont déjà
15:30sur le dossier, mais
15:32c'est en effet la partie
15:34émergée de l'iceberg,
15:36mais quelle est la partie émergée ?
15:38D'autant plus que sur
15:40TikTok comme sur X,
15:42il peut y avoir des faux comptes qui sont mutués.
15:44C'est la grande difficulté.
15:46Des réactions politiques à présent,
15:48Aurore Berger, la ministre de l'égalité
15:50hommes-femmes, était notre invitée de la lutte
15:52contre les discriminations ce matin, elle a réagi.
15:54La nécessité
15:56de l'exécution des obligations
15:58de quitter le territoire français,
16:00c'est-à-dire les OQTF,
16:02est-ce qu'on a changé quand même dans la loi immigration ?
16:04Je pense que c'est très important de rappeler aussi
16:06ce qu'on a permis, ce que cette loi a permis, parce qu'elle a été
16:08par certains beaucoup décriée.
16:10Elle a notamment permis que ceux qui sont arrivés mineurs
16:12sur le territoire français puissent être expulsés
16:14s'ils commettent des délits et des crimes en étant
16:16majeurs, parce qu'avant, ils étaient
16:18protégés du fait de leur arrivée sur le
16:20sol en tant que mineurs. Ça, la loi a été
16:22changée, raison pour laquelle
16:24je pense qu'il ne faut pas toucher à cette loi immigration
16:26dont certains continuent à demander
16:28malheureusement la brogation. Vous voyez
16:30bien une grande partie de la gauche, notamment de la
16:32droite insoumise évidemment, qui demande cela.
16:34Ce sont des mesures de protection
16:36tout simplement pour les Français qui ont été
16:38opposés. Et puis après, on a
16:40ce défi majeur qui est un défi diplomatique
16:42et on le sait bien, sur la question
16:44des laissés-passer
16:46de manière à garantir encore une fois l'exécution
16:48des OQTF. Et là, on a l'impression qu'il n'y a pas de solution.
16:50Et là, elle revenait évidemment sur le profil
16:52du premier et même du deuxième,
16:54c'est-à-dire... Et à la fin, elle évoque
16:56les liens diplomatiques avec l'Algérie,
16:58c'est très important. Alors justement,
17:00on va écouter le chef de la diplomatie
17:02française qui est Jean-Noël Barraud,
17:04le ministre des Affaires étrangères,
17:06puisqu'il a parlé de l'Algérie
17:08ce matin chez nos confrères d'RTL.
17:10Et alors, il a eu une phrase, mais bon,
17:12c'est le chef d'un diplomate,
17:14ça arrondit souvent
17:16les angles. Il faut essayer
17:18de déceler... Ça ne prend pas généralement la route la plus courte.
17:20Voilà, c'est exactement. Il a quelque chose à dire.
17:22Donc, on écoute
17:24Jean-Noël Barraud qui
17:26effectivement contourne
17:28en robe le virage.
17:30Nous souhaitons entretenir les meilleures
17:32relations avec l'Algérie. C'est l'intérêt
17:34de l'Algérie et c'est l'intérêt de la France et des Français.
17:36Mais ce n'est pas le cas aujourd'hui. Nous avons,
17:38en 2022, il y a deux ans,
17:40presque trois, rédigé
17:42une feuille de route.
17:44Président de la République, Président Tebboune,
17:46nous tenons à ce que cette feuille de route
17:48puisse être suivie.
17:50Mais nous observons
17:52des postures, des décisions
17:54de la part des autorités algériennes
17:56qui nous permettent de douter
17:58de l'intention des Algériens
18:00à se tenir à cette feuille de route.
18:02Parce que pour tenir la feuille de route,
18:04il faut être deux.
18:06Ceux qui s'attendaient à une position ferme,
18:08Barraud, peuvent être
18:10un peu déçus.
18:12Essayons de faire LV2 Barraud
18:14et de parler le langage Barraud.
18:16LV3, on va dire, moi,
18:18quand j'entends doute, j'entends même
18:20crainte ou j'entends même...
18:22En fait, on ne croit pas vraiment à la parole du régime
18:24algérien en la matière.
18:26S'il faut traduire le discours d'un chef de diplomatie
18:28alors que vous avez,
18:30en revanche, M. Tebboune,
18:32qui n'a pas eu...
18:34Quand vous prenez des autorités algériennes,
18:36ils ne s'embarrassent pas de circonvolutions
18:38quand il s'agit d'attaquer la France.
18:40Si il y avait un grand écrivain algérien
18:42qui était emprisonné... Non, non.
18:44Si il y avait un écrivain algérien, reconnu
18:46et reconnu en Algérie, qui était emprisonné
18:48sans raison en France,
18:50vous imaginez la réaction du chef
18:52de diplomatie algérienne ? Est-ce que ce seraient
18:54des doutes de la France ? Non, je ne crois pas.
18:56M. Gatcha. Alors, moi, je dis juste
18:58que le chef de la diplomatie française,
19:00il est dans son rôle. Demain,
19:02à l'Élysée, le chef de l'État
19:04prononcera ses voeux devant
19:06le cœur diplomatique. On verra ce que le chef de l'État
19:08dit. Vous parliez vous-même du président Tebboune.
19:10C'est le président Tebboune. Il ne faut jamais oublier qu'en France,
19:12c'est le chef de l'État qui dirige la diplomatie.
19:14C'est au chef de l'État
19:16de fixer la ligne. Le ministre
19:18des Affaires étrangères, il exprime
19:20une position, mais que ça ne peut pas être celle
19:22du chef de l'État. Je pense que demain, nous verrons
19:24ce que dit le président Macron. M. Gatcha. En attendant, on peut quand même
19:26dire que d'une manière générale, on a d'un côté
19:28une diplomatie, un président algérien
19:30qui multiplie les provocations
19:32à l'égard de la France, et de l'autre, une diplomatie
19:34française qui, parfois, on a quand même l'impression, tend un petit
19:36peu l'autre joue. Alors qu'on sait pertinemment,
19:38et Xavier de Riancourt, qui a été ambassadeur en Algérie,
19:40l'a dit à maintes et maintes reprises,
19:42la seule manière de communiquer avec la diplomatie algérienne,
19:44c'est le bras de fer. Il faut
19:46déclencher quelque chose. Il a été engagé, le bras de fer ?
19:48Non, il a été engagé.
19:50Ce que je veux dire, c'est que c'est au chef de l'État,
19:52c'est au chef de l'État, qu'il est engagé avec...
19:54Mais alors, s'il vous plaît, essayez
19:56de nous écouter, parce que là, il y a Paul Melin qui est en train
19:58de parler. Je pense que la France, dans ses actes,
20:00notamment, je pense à la reconnaissance de la marocanité
20:02du Sahara occidental, c'est une bonne décision,
20:04selon moi, à montrer les muscles par rapport
20:06à l'Algérie, et d'ailleurs, ce lanceur... Vous avez l'impression que
20:08depuis 50 jours... Vous avez l'impression
20:10que depuis 50 jours... Paul Melin, vous avez
20:12l'impression que depuis 50 jours,
20:14et quand je dis 50 jours, c'est depuis l'arrestation
20:16de Boilem Sansal,
20:18que vous montrez les muscles,
20:20et qu'il y a un rapport de force... Je pense que
20:22concernant Boilem Sansal, moi c'est une affaire
20:24que je suis de près, et je suis dans son comité de soutien, c'est quelqu'un,
20:26moi je suis très triste, très peiné de ce qui arrive à Boilem
20:28Sansal, et je pense que c'est odieux ce qu'ils sont
20:30en train de faire, et que l'Algérie est un régime
20:32illibéral. En revanche, je pense,
20:34et j'espère, qu'il y a en sous-main
20:36dans notre diplomatie française, une volonté
20:38farouche de faire libérer Boilem Sansal,
20:40qu'on ne peut pas tout dire publiquement,
20:42et que c'est logique qu'on ne baisse pas son jeu en diplomatie
20:44quand il y a une négociation, mais je pense
20:46qu'il y a une âpre négociation avec les autorités.
20:48Il y a peut-être des tentatives, mais enfin
20:50ils sont quand même extrêmement timides,
20:52et je pense qu'avec l'Algérie, il y a un moment
20:54où il faut frapper fort, ne serait-ce que pour envoyer
20:56un message de fermeté.
20:58Alger a rappelé son ambassadeur
21:00qui était à Paris au mois de juillet,
21:02justement parce qu'il ne digérait pas
21:04ce que le président Emmanuel Macron
21:06avait dit sur le Sahara occidental
21:08et sur la partie qui devait
21:10revenir au Maroc. Donc eux, quand ils sont
21:12mécontents, ils savent faire part de leur
21:14mécontentement. Nous, pour leur dire
21:16écoutez, les accords de 1968, il y a un moment
21:18on va sacrément les renégocier, parce que ça
21:20ne nous convient plus, et que c'est
21:22un sens unique, et c'est un traitement de faveur
21:24pour les Algériens, mais nous, nous ne
21:26nous y retrouvons pas.
21:28C'est quand même silence radio du côté d'Emmanuel Macron,
21:30alors que comme vous l'avez dit monsieur,
21:32il est le seul à pouvoir donner un cap,
21:34puisque c'est un traité international.
21:36C'est pour ça que je suis impatient,
21:38j'y serai demain, de voir
21:40ce que va dire le président Macron. Parce que c'est vraiment
21:42à lui, on ne peut pas reprocher aux ministres des affaires
21:44étrangères, ce n'est pas lui qui fixe...
21:46Le ministre des affaires étrangères,
21:48il n'a pas besoin d'Emmanuel Macron pour aller en Syrie
21:50et être à côté de la diplomatie allemande,
21:52à qui on refuse de serrer la main, par exemple.
21:54Oui, mais là ça n'a rien à voir.
21:56Le ministre des affaires étrangères
21:58de la France, ce n'est pas lui qui va fixer
22:00aujourd'hui la politique étrangère
22:02de la France avec la Généralité.
22:04Il l'incarne publiquement.
22:06J'entends, mais sauf que
22:08quand le ministre des affaires étrangères va
22:10le dimanche matin sur RTL,
22:12on imagine bien, puisque c'est le domaine
22:14réservé du président de la République,
22:16il y a une concertation...
22:18Il y a une bonne...
22:20Il y a une bonne...
22:22Il est diplomat.
22:24En revanche,
22:26écoutons...
22:28On écoute justement
22:30Emmanuel Barraud sur Boilem-Sansalle.
22:36Je suis, comme le président
22:38de la République, très
22:40préoccupé par
22:42le fait que la demande
22:44de libération adressée
22:46par Boilem-Sansalle
22:48et ses avocats a été rejetée.
22:50Je suis préoccupé par son état de santé
22:52et, comme vous le savez,
22:54la France est très attachée
22:56à la liberté d'expression,
22:58à la liberté d'opinion
23:00et considère que les raisons
23:02qui ont pu conduire
23:04les autorités algériennes
23:06à l'incarcérer
23:08ne sont pas valables.
23:10Vous voulez qu'on fasse une traduction
23:12diplomate très préoccupée.
23:14C'était le premier communiqué d'Emmanuel Macron
23:16de l'Elysée il y a 50 jours.
23:18Je constate que c'est le même discours
23:2050 jours plus tard.
23:22Je suis peut-être un peu simplet
23:24ou simpliste.
23:26Il n'y a pas une évolution dans le fameux discours.
23:28Arnaud Nguessar, vous qui êtes
23:30également dans ce comité.
23:32Oui, tout à fait. La maire de Paris
23:34notamment s'est mobilisée.
23:36Il y a eu le comité de soutien.
23:38J'ai eu François Zimré, son avocat,
23:40au téléphone, d'ailleurs,
23:42avant de venir ici.
23:44Il y a
23:46des discussions
23:48qui sont menées.
23:50Il y a une grande émotion autour
23:52de Boilem-Sansalle. C'est un auteur francophone.
23:54Il y a évidemment
23:56un attachement. C'est un vieux monsieur.
23:58Il a plus de 80 ans. Je pense que
24:00tout le monde a envie qu'il soit
24:02libéré.
24:04La diplomatie, c'est compliqué
24:06parce qu'il se passe
24:08en dessous des discussions
24:10qui peuvent amener à
24:12sa libération. Je pense que
24:14le ministre des Affaires entières est encore une fois dans son rôle.
24:16Excusez-moi d'envoyer peut-être de la langue
24:18de bois, mais je ne pense pas que M. Macron
24:20ne soit pas dans son rôle.
24:22Ce n'est pas vrai parce qu'il y a une partie
24:24de la classe politique qui n'est pas au soutien
24:26de Boilem-Sansalle. Vous avez même
24:28une partie de la classe politique
24:30qui explique que si Boilem-Sansalle
24:32est aujourd'hui dans
24:34les geôles algériennes,
24:36c'est parce que... Oui, c'est dur,
24:38mais il y a un mais qui est rajouté.
24:40Je regrette. C'est lamentable.
24:42Typiquement, on a vu
24:44que Donald Trump a été réélu aux Etats-Unis.
24:46Je pense que sur ce point, on pourrait s'inspirer
24:48en France de la méthode de diplomatie
24:50de Donald Trump, qui utilise ce rapport
24:52de force et ce bras de fer en permanence
24:54face à tous des pays qui ont des positions
24:56inférieures à celles des Etats-Unis.
24:58Excusez-moi de dire que l'Algérie est en position
25:00de faiblesse par rapport à la France sur cette question diplomatique,
25:02qu'il y a des leviers, sans aller jusqu'aux
25:04accords de 68, mais l'aide
25:06au développement, les versements
25:08d'argent de la diaspora algérienne vers
25:10l'Algérie, ce sont des centaines de millions d'euros
25:12qui sont versés. Il y a des leviers qui existent. On ne les
25:14entend jamais. La publicité, on revient dans un instant
25:16parce qu'on entame une
25:18semaine de commémorations, dix ans après
25:20les attentats qui ont frappé la rédaction
25:22de Charlie Hebdo, de Montrouge,
25:24de l'Hypercachère, bien sûr.
25:26La question sera de savoir si dix ans plus tard,
25:28l'islamisme a progressé
25:30ou régressé en France, si la liberté d'expression
25:32a progressé ou régressé
25:34en France, et si
25:36aujourd'hui, on a plus
25:38ou moins de monde qui se présente comme
25:40Charlie. Restez avec nous,
25:42c'est dans un instant après la pub.
25:44On poursuit l'heure
25:48des pro-deux et je voudrais qu'on parle
25:50à présent de cette semaine
25:52de commémorations, dix ans
25:54après les attentats de Charlie
25:56Hebdo, de Montrouge et de
25:58l'Hypercachère.
26:00Dix ans où une rédaction
26:02a été décimée par un commando
26:04par les frères Kouachi
26:06venus venger le prophète
26:08du sang et des larmes
26:10pour des caricatures. Dix ans après,
26:12que reste-t-il et où sommes-nous
26:14dans cette lutte contre
26:16l'islamisme ? Je vous propose
26:18d'écouter d'abord François Molins.
26:20À l'époque, il était procureur de Paris
26:22et tout le monde se souvient
26:24très certainement de ces conférences
26:26qu'il faisait après
26:28les attentats.
26:30C'est un entretien qu'il a eu
26:32et qu'il a accordé à l'agence France Presse
26:34il y a quelques jours et il revient sur cette séquence.
26:36Dramatique.
26:38Je pense que c'est un moment charnière dans l'histoire
26:40du terrorisme djihadiste
26:42parce que c'est un peu
26:44une sorte de pic
26:46dans l'intensité
26:48de l'installation du terrorisme
26:50djihadiste en Europe
26:52et particulièrement en Europe de l'Ouest.
26:54On l'a toujours
26:56considéré comme une date charnière
26:58lorsqu'on a eu à réfléchir
27:00aux suites à donner
27:02à l'action de la justice
27:04après ces attentats. Pour moi, c'est une date charnière.
27:06Un attentat, c'est toujours considéré
27:08comme un échec.
27:10J'ai toujours un peu considéré,
27:12toujours eu ce sentiment face à
27:14tous ces attentats, Mera,
27:16Charlie Hebdo,
27:1813 novembre,
27:20ce sentiment que
27:22si on avait mieux travaillé, on aurait peut-être
27:24pu les éviter. Mais bon,
27:26la perfection n'est pas non plus de ce monde.
27:28C'est aussi, après, ce que j'en tire,
27:30c'est une leçon de modestie.
27:32Je pense qu'en fait,
27:34on a toujours eu le souci de bien travailler
27:36et de corriger ce qu'on faisait
27:38pour essayer d'avoir une meilleure qualité.
27:40Et malgré ça, on n'est pas arrivés
27:42à éviter tout un tas de choses
27:44et tout un tas d'attentats
27:46et donc tout un tas de victimes.
27:48Il faut rappeler que depuis 2017,
27:50il y a plus d'une quarantaine d'attentats en France
27:52qui ont été déjoués
27:54par les forces de police,
27:56par les renseignements
27:58et donc on salue évidemment
28:00tous ceux qui travaillent quotidiennement
28:02pour nous protéger.
28:04Mais la question qu'on doit se poser aujourd'hui,
28:06elle est vertigineuse, c'est 10 ans après,
28:08est-ce que l'islamisme
28:10a gagné ou perdu du terrain en France ?
28:12Et j'ai l'impression que la réponse,
28:14on l'aura tous. Paul Melun.
28:16Mais il a gagné un terrain considérable.
28:18Et vous parliez tout à l'heure, Eliott,
28:20de l'esprit Charlie. Que reste-t-il aujourd'hui
28:22de l'esprit Charlie ? Mais l'esprit Charlie,
28:24c'est l'esprit révérencieux, satirique,
28:26c'est l'esprit des sales gosses
28:28qui font des dessins, finalement.
28:30Et comme on le faisait en classe quand on caricaturait son prof,
28:32en France, on a le droit à la liberté.
28:34Eh bien aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
28:36Aujourd'hui, pour commémorer Charlie,
28:38je vous donne mon biais qu'il n'y a pas beaucoup
28:40ou pas du tout de journalistes, de caricaturistes
28:42de presse qui vont caricaturer le prophète.
28:44Parce qu'ils savent qu'ils vont risquer
28:46d'avoir une rédaction décimée.
28:48Parce qu'une fatwa va pouvoir être dirigée contre eux.
28:50Donc en un sens, et moi ça me fait beaucoup de peine
28:52de vous dire ça ce soir, l'islamisme
28:54a gagné ce combat-là parce que
28:56la peur, la terreur,
28:58l'étymologie terroriste, la terreur l'a emporté
29:00sur la liberté de caricaturer.
29:02Donc désormais, nous voilà prévenus, étant donné
29:04ce qui s'est passé pour la rédaction de Charlie Hebdo.
29:06Et donc, il y a une ombre
29:08de craintes qui planent sur notre pays,
29:10sur notre liberté.
29:12Ce qu'on peut dire, c'est que le terrorisme frappe moins,
29:14mais il infuse beaucoup plus les esprits
29:16depuis Charlie Hebdo. Il y a eu des chiffres,
29:18notamment chez les jeunes, c'est dramatique. Il y a eu des chiffres
29:20qui étaient sortis, notamment sur Charlie Hebdo,
29:22et qui montraient que 70% des musulmans français
29:24considéraient que les caricatures de Charlie Hebdo
29:26étaient une provocation inutile.
29:28Pour les moins de 25 ans, toutes religions confondues,
29:30c'était 47%.
29:32Un français sur deux de moins de 25 ans considérait
29:34que les caricatures étaient une provocation inutile.
29:36On voit bien que chez les jeunes,
29:38il y a eu un basculement idéologique,
29:40générationnel. On l'a vu évidemment
29:42avec l'affaire et l'attentat de Samuel Paty.
29:44On le voit avec le nombre d'enseignants, notamment en Ile-de-France,
29:46qui se disent qu'ils sont obligés de s'auto-censurer
29:48quand vient l'heure
29:50de parler des caricatures et de la liberté d'expression.
29:52Donc le tableau,
29:54il n'est pas du tout réjouissant, non.
29:56Oui, pour compléter
29:58ce qui vient d'être dit, moi je pense
30:00à tous les journalistes qui sont sous protection
30:02policière, à commencer par ceux de Charlie Hebdo,
30:04qui ont une vie
30:06qui n'est pas celle d'une légèreté
30:08au quotidien, on s'en doute bien.
30:10Ils vivent quand même dans une rédaction
30:12dont on ne connaît pas l'adresse dans Paris.
30:14C'est vraiment Fort Knox, donc déjà,
30:16ça dit quand même quelque chose.
30:18Ça dit quelque chose que ces journalistes, même protégés,
30:20ont craint encore pour leur vie.
30:22On craint encore un possible attentat.
30:24C'est complètement dingue.
30:26Sans compter que nous connaissons tous des journalistes
30:28qui font excellemment bien leur travail
30:30et qui, à un moment ou à un autre,
30:32sont aussi sous protection policière.
30:34Donc ça, on dit long sur l'état dans lequel
30:36nous sommes dans notre pays. Et en parallèle,
30:38ce qui montre quand même qu'il y a certains politiques
30:40qui n'ont toujours rien compris, c'est qu'on a
30:42Elisabeth Borne qui dit, c'est très très important,
30:44moi en tant que ministre de l'Éducation nationale,
30:46la première chose que je vais faire,
30:48c'est de faire en sorte que, oui, oui, oui,
30:50en classe, on enseigne
30:52tout ce qu'il y a à enseigner
30:54sur les caricatures et on va
30:56enseigner le fait que nous pouvons
30:58caricaturer le prophète. Je pense que, franchement,
31:00ce n'est pas une priorité. Si vous voulez encore plus
31:02radicaliser les musulmans de notre pays,
31:04vous ne faites pas mieux. Comme on pourrait d'ailleurs
31:06radicaliser des catholiques avec des caricatures
31:08sur le Christ. Ce n'est pas le sujet.
31:10Le sujet, c'est de changer de logiciel
31:12en réapprenant à aimer
31:14notre pays, en prenant la grandeur
31:16de la France. Si on montre
31:18qu'on a peur de nous-mêmes et qu'on n'est plus
31:20capables de se défendre, on fait quoi ?
31:22Vous avez parlé des journalistes
31:24qui sont encore sous protection policière.
31:26Vous avez entièrement raison. Pour revenir
31:28à la question que je vous posais, plutôt que
31:30de prendre l'exemple des journalistes,
31:32mais revenu à l'esprit, vous savez
31:34cette athlète réfugiée
31:36afghane qui avait quitté, justement,
31:38son sort et
31:40l'enfer qu'elle vivait en Afghanistan pour
31:42venir en France et qui était
31:44sous protection
31:46et qui l'est également aujourd'hui, mais qui vit
31:48en France sous protection policière,
31:50qui a sa vie en danger parce qu'elle a
31:52dénoncé les talibans.
31:54Je me souviens, je ne veux pas
31:56travestir ses propos, mais elle avait dit
31:58« Je pensais quitter l'enfer, quitter
32:00l'islamisme pour retrouver
32:02un pays libre et je me retrouve
32:04aujourd'hui sous protection
32:06policière parce que je dénonce
32:08l'État de Liban ». Monsieur Gatcha,
32:10je rappelle que vous êtes adjoint à la mairie de Paris en charge des relations
32:12internationales.
32:14Ces attentats ont marqué au fer rouge
32:16non seulement la capitale française,
32:18mais toute la France et ça a été
32:20au même titre que les attentats
32:22Charlie
32:24puis le Bataclan.
32:26Ensuite,
32:28vous parlez de la liberté d'expression, je crois qu'on est tous
32:30d'accord, il y a effectivement
32:32une régression, il y a une peur
32:34et cette peur fait qu'automatiquement
32:36un certain nombre de journalistes
32:38ne s'expriment plus de la même façon
32:40parce que quand on craint
32:42pour sa vie,
32:44on n'est plus libre.
32:46Dans un pays comme la France, qui est le pays de la liberté
32:48d'expression des droits de l'homme, c'est gravissime.
32:50Je pense que ces atteintes sont gravissimes.
32:52Sur la montée de l'islamisme
32:54maintenant, parce que moi je veux bien qu'on parle du sort
32:56des journalistes, mais je veux comprendre
32:58la liberté d'expression, mais est-ce qu'en
33:0010 ans, l'islamisme a progressé
33:02sur notre sol ? C'est la grande
33:04question et si oui, pourquoi ?
33:06En partie, il a progressé pour des raisons
33:08qui sont dues à une radicalisation.
33:10Une radicalisation où aujourd'hui
33:12sur un certain nombre, on ne peut plus
33:14dessiner des caricatures
33:16comme l'on veut, comme l'on souhaite.
33:18Il y a un certain nombre de mots qu'on ne peut plus
33:20employer
33:22par peur d'être sur les réseaux sociaux
33:24agressés, voire
33:26certains, leurs adresses sont
33:28données sur les réseaux sociaux pour qu'on les
33:30attaque. Donc oui,
33:32on peut dire cela.
33:34Peut-être parce qu'aussi vous avez
33:36une classe politique.
33:38Bien sûr, j'allais y venir.
33:40Le carburant des terrorismes
33:42et plus particulièrement de l'islamisme,
33:44c'est le fruit de nos renoncements,
33:46le fruit de nos lâchetés. Et à ce titre-là,
33:48on voit bien l'évolution d'une
33:50certaine gauche depuis 10 ans. Moi, j'invite
33:52tous les téléspectateurs à aller regarder
33:54le discours de Jean-Luc Mélenchon qui rendait hommage
33:56à Charbes, je crois que c'était le 15
33:58janvier. Il avait prononcé un discours.
34:00Il avait prononcé un discours, honnêtement,
34:02d'un très grand niveau,
34:04très remarquable.
34:06Je veux aussi que les gens aillent voir celui
34:08de Manuel Valls à l'Assemblée nationale,
34:10un discours de 40 minutes qui avait fait lever
34:12toute l'Assemblée nationale,
34:14de la gauche au rang du Front National
34:16à l'époque. Aujourd'hui,
34:18ce ne serait plus possible.
34:20C'est-à-dire que la gauche
34:22s'est reniée.
34:24La gauche a abandonné
34:26une partie de la gauche, une grande partie de la gauche.
34:28Je suis désolé, moi, quand on tape dans la main
34:30de la France insoumise aux élections législatives,
34:32je considère qu'on se compromet
34:34un petit peu. Donc, la France insoumise
34:36s'est compromis là-dedans.
34:38L'esprit Charlie,
34:40on parlait de l'esprit Charlie,
34:42l'une des incarnations aujourd'hui de l'esprit Charlie,
34:44je trouve que c'est Sophia Aram. Est-ce que vous avez vu
34:46le traitement de Sophia Aram, notamment
34:48sur les réseaux sociaux ? Comment elle est traitée
34:50par certaines gauches, par la France insoumise ?
34:52C'est à cause
34:54de cela, c'est à cause de tous ces renoncements,
34:56de toutes ces lâchetés, que l'islamisme prospère aussi.
34:58En tout cas, la gauche à Paris n'a pas
35:00fait de renoncement. Je veux dire, ça fait
35:02dix ans qu'on
35:04commémore, excusez-moi,
35:06ces attentats. Il n'y a pas de renoncement
35:08ni de faiblesse vis-à-vis du
35:10terrorisme à Paris. Donc, je dirais non.
35:12Je dirais, pardonnez-moi,
35:14je dirais que la nature a horreur du vide.
35:16Et la grande question qui se pose pour les
35:18années qui viennent, c'est qu'est-ce qu'on a à proposer
35:20face à cet islamisme qui perdue ?
35:22Et nous en parlerons bien évidemment,
35:24et nous en parlerons bien évidemment tout au long
35:26de la semaine. Actualité politique
35:28encore, avec
35:30ce sondage ce week-end,
35:32je le dis aux téléspectateurs qui nous rejoignent
35:34et qui n'ont peut-être pas
35:36de rentrée de week-end et qui n'ont pas
35:38vu ce sondage. Êtes-vous favorables ou opposés
35:40à la démission d'Emmanuel Macron de ses fonctions de président
35:42de la République ? 61% répondent
35:44oui, 38%
35:46répondent non.
35:48Et alors il y a
35:50un homme, un chevalier blanc
35:52qui arrive et qui vient pour le
35:54sauver. Je ne fais pas partie de ceux qui
35:56spéculent sur un départ anticipé
35:58d'Emmanuel Macron, comme Jean-Luc Mélenchon
36:00ou Marine Le Pen. Je suis pour le respect
36:02des échéances. Et
36:04qui est cet homme ? Il s'appelle
36:06François Hollande.
36:08Un cavalier pauraisien. Exactement.
36:10Non, puisqu'il y aura une candidature
36:12de Jean-Luc Mélenchon, mais ça c'est une autre
36:14citation. Heureusement.
36:16Il y a peut-être une solidarité d'ancien
36:18président avec sa minorité,
36:20ses frondeurs du Parti Socialiste
36:22et peut-être qu'il a un peu de solidarité
36:24finalement avec son ancien ministre de l'Économie.
36:26Donc voilà pour l'actualité politique.
36:28Est-ce que ça changera fondamentalement
36:30quelque chose ? Si le président démissionne
36:32ce soir, on doit avoir des élections
36:34entre 20 et 35 jours.
36:36On aura la même assemblée.
36:38L'assemblée ne bougera pas.
36:40Est-ce que c'est le président de la République le problème ?
36:42Est-ce que c'est cette assemblée ?
36:44Est-ce que c'est les deux ? Je ne suis pas sûr
36:46que la démission maintenant du président de la République
36:48change quelque chose.
36:50Est-ce que la vie de François Hollande va vraiment
36:52changer la vision d'Emmanuel Macron ?
36:54La vision d'Emmanuel Macron, non.
36:56C'est intéressant d'avoir l'avis de l'ancien
36:58président de la République qui est actuellement député
37:00au sein du Nouveau Front Populaire
37:02dans un Nouveau Front Populaire qui je crois
37:04n'est pas totalement
37:06à 100%.
37:08Je parlais du précédent
37:10sujet, de savoir si tout le Nouveau Front Populaire
37:12était Charlie, je ne suis pas sûr.
37:14Emmanuel Macron, qu'on l'apprécie
37:16ou pas, a été élu par des millions de Français.
37:18Il a un mandat, il est totalement
37:20normal que le président de la République finisse
37:22son mandat et tous les présidents de la République
37:24qui accéderont ou qui ont été présents avant lui
37:26ont fini leur mandat.
37:28A ce moment-là, si on ne respecte plus les institutions,
37:30il n'y a plus de République.
37:32Il faut respecter les précédents.
37:34Il y a eu un précédent.
37:36François Hollande, ancien président.
37:38Il y a déjà des présidents.
37:40Ce n'est pas pareil, c'est l'esprit gaulliste.
37:42Ah d'accord, donc l'esprit gaulliste est
37:44éduqué dans ses prises.
37:46Mais si le président de la République fait un référendum,
37:48vous avez vu ce qu'il a dit.
37:50Il n'a pas parlé de référendum.
37:52Le général de Gaulle avait dit
37:54si je perds ce référendum,
37:56je démissionne. Là, c'est très différent.
37:58Il est appelé par les oppositions à démissionner
38:00parce qu'il est impopulaire dans les sondages.
38:02Je peux vous dire que, que ce soit Marine Le Pen,
38:04Jean-Luc Mélenchon ou un héritier
38:06du macronisme, s'il y avait des mauvais sondages,
38:08ça ne veut pas dire qu'il devrait démissionner si vous étiez président de la République.
38:10Et à l'époque, le général de Gaulle
38:12venait, il venait d'y avoir
38:14une élection législative.
38:16Tous les gaullistes avaient remporté haut la main.
38:18Ce n'est pas du tout le même...
38:20Dans l'actualité, ce dimanche,
38:22un déplacement de Marine Le Pen
38:24du côté de Mayotte,
38:26territoire où Marine Le Pen
38:28est plébiscitée au second tour
38:30de la présidentielle. Marine Le Pen avait
38:32fait 60% du côté
38:34de Mayotte.
38:36Marine Le Pen qui considère que le plan
38:38d'urgence qui sera présenté la semaine
38:40prochaine par M. Bayrou ne va
38:42pas assez loin. On l'écoute.
38:44Non, il ne va pas assez loin.
38:46Bien entendu, mais encore une fois,
38:48on parlera de ça demain, je vous dirai
38:50ce qu'il en est. Il ne va pas assez
38:52loin parce que je pense qu'il manque
38:54un volet important qui est un volet
38:56diplomatique sans lequel
38:58beaucoup des choses qui ont...
39:00qui sont promises ne seront pas tenues.
39:02Sans régler le problème de l'immigration
39:04clandestine, eh bien
39:06rien ne sera utile.
39:08Rien ne pourra
39:10être efficace. Il va y avoir de toute façon
39:12un projet de loi qui va arriver
39:14donc on va l'amender, bien entendu.
39:16En fonction
39:18de ce qui apparaît
39:20nécessaire pour obtenir
39:22des résultats et évidemment
39:24des résultats rapides. Maintenant, aujourd'hui
39:26au moment où on se parle, la
39:28question
39:30n'est pas la reconstruction que j'ai appelée
39:32la construction de Mayotte parce que
39:34la réalité c'est que tout est
39:36abandonné depuis tellement d'années que
39:38c'est nécessaire
39:40de construire en fait.
39:42C'est peut-être ce discours de vérité qui fait que
39:44à l'élection présidentielle elle est à 60%
39:46et aux élections législatives
39:48le RN performe
39:50du côté de Mayotte.
39:52Alors justement, on y vient
39:54sur le discours migratoire, non pas
39:56du côté de Marine Le Pen qui est
39:58sur la même ligne
40:00depuis des années concernant Mayotte mais
40:02Manuel Valls, c'est très intéressant ce qu'il dit,
40:04le visage de Mayotte doit changer, les
40:06Mahorais doivent être libérés de deux fléaux
40:08qui rongent, qui les rongent.
40:10L'immigration irrégulière et
40:12l'habitat illégal, les deux sont intimement
40:14liés puisque dans les habitats illégaux
40:16ce sont des
40:18clandestins. L'immigration
40:20est donc à Mayotte un
40:22fléau pour Manuel Valls.
40:24On peut reprocher à Manuel Valls
40:26beaucoup de choses mais sur cette question...
40:28Je dis simplement que de dire
40:30l'immigration illégale
40:32à Mayotte
40:34est un fléau pour un social
40:36démocrate, pour un membre du parti socialiste...
40:38Ça fait du bien d'avoir un homme politique de gauche qui dit ça mais on attendrait
40:40que d'autres hommes politiques de gauche fassent un petit peu
40:42leur comité. On est loin du doute de Jean-Noël
40:44Barreau. Exactement, on aimerait
40:46que d'autres hommes politiques de gauche...
40:48Il n'est pas chef de la diplomatie,
40:50il est ministre d'Etat des Outre-mer.
40:52Immigration irrégulière. Parce qu'à Mayotte
40:54oui, c'est majoritairement
40:56une immigration irrégulière.
40:58Il est aussi
41:00là, il faut rendre aussi grâce à Gérald Darmanin,
41:02dans la ligne droite de ce qui avait été
41:04fait par Gérald Darmanin, vous vous souvenez de ce débat
41:06sur le droit du sol à Mayotte,
41:08vous vous souvenez de l'opération Vanbouchou, il y avait eu quand même
41:10toutes ces questions-là qui ont agité le pays
41:12et il y a un discours fermeté sur l'immigration,
41:14maintenant ce qu'on attend c'est des actes, c'est-à-dire...
41:16Après toute cette période-là, vous aviez une partie de la gauche
41:18qui justement refusait
41:20du côté de la France insoumise,
41:22qui refusait la destruction
41:24des bidonvilles.
41:26Il y a quand même une dimension qui se fait jour.
41:28Bon et ensuite on parlera d'un sondage.
41:30On ne parle pas suffisamment et qui a quand même été évoqué aussi
41:32par Manuel Valls,
41:34c'est qu'il commence à y avoir des conflits
41:36techniques sur l'île
41:38qui existaient déjà avant,
41:40mais là comme les gens n'ont plus rien,
41:42vous avez les Mahorais
41:44qui ne supportent plus du tout
41:46ceux qui viennent des Comores,
41:48mais il y a aussi l'immigration illégale
41:50africaine, et là se pose,
41:52puisqu'on est dans le temps de l'humanitaire,
41:54l'arrivée de bon nombre de tentes
41:56pour faire un habitat, on va dire
41:58légal, un habitat de survie pour tous
42:00les réfugiés qui sont là,
42:02et les Mahorais ne veulent pas des tentes
42:04avec les Africains ou les gens venus des Comores
42:06à côté de chez eux. Donc on est au bord de la guerre civile,
42:08c'est ce qu'a dit quand même le préfet.
42:10Et c'est pour ça qu'il faut suivre avec grande attention
42:12ce qui va se passer dans les prochaines semaines à Mayotte.
42:14Ce que je constate également,
42:16c'est que lorsque Marine Le Pen
42:18va sur le terrain à Mayotte,
42:20vous avez les principaux
42:22ministres, ministre de l'Intérieur,
42:24ministre de la Justice et ministre des Outre-mer
42:26qui viennent nous parler d'immigration
42:28en disant il va falloir frapper fort du côté de Mayotte.
42:30La semaine dernière vous aviez
42:32tout un dossier plan d'urgence
42:34où le mot immigration
42:36illégale n'était pas dans
42:38les grands thèmes, il était dans les
42:40propositions, les promesses,
42:42mais ce n'était pas le grand thème d'immigration.
42:44Il y a eu une tribune cette après-midi des trois
42:46ministres, je peux vous dire, moi je n'ai jamais vu ça.
42:48Un ministre de l'Intérieur,
42:50un ministre des Armées,
42:52et un ministre des Outre-mer qui co-signent
42:54une tribune pour parler de l'immigration
42:56de Dimanche où Marine Le Pen est à Mayotte.
42:58Ils ont l'esprit mal tourné ces journalistes.
43:00Je suis quand même surpris.
43:02Bon, il nous reste quelques minutes.
43:04Et je voudrais quand même parler
43:06d'un classement qui est
43:08disons-le dans les rédactions, ça s'appelle
43:10un marronnier, c'est une institution,
43:12le classement des personnalités préférées des Français.
43:14Bon, chaque année,
43:16le JDD depuis 1988
43:18publie ce
43:20classement qui est réalisé
43:22par l'institut de sondage l'IFOP.
43:24Et donc chaque année, vous avez
43:26évidemment toutes les médias qui le relaient
43:28ou la majorité. Cette année,
43:30la personnalité préférée des Français, c'est
43:32Jean-Jacques Goldman, vient ensuite Omar Sy
43:34et Teddy Riner. Il y a beaucoup d'athlètes
43:36olympiques qui sont présents dans ce classement.
43:38Mais la première femme, ça n'est pas
43:40Sophie Marceau. Ça n'est pas
43:42Madame Farmer. Elle s'appelle
43:44Marine Le Pen. Elle s'appelle
43:46Marine Le Pen. Elle est arrivée onzième
43:48de ce classement.
43:50Là, vous voyez le classement
43:52des femmes. Elle est devant Sophie
43:54Marceau, Karine Le Marchand, Florence Foresti.
43:56Elle était à la
43:5861ème place
44:00Marine Le Pen l'année dernière.
44:02C'était un bon XXL.
44:04Il n'y a que deux personnalités politiques
44:06dans le top 50. Jordan
44:08Bardella, Marine Le Pen.
44:10J'ai peut-être
44:12mal scruté et je présente mes excuses si je me
44:14trompe, mais j'ai l'impression quand même que
44:16cette information qui est assez intéressante,
44:18comment ça se fait-il que pour les
44:20Français, la femme préférée des Français
44:22c'est Marine Le Pen. Pourquoi personne n'en parle ?
44:24Marine Le Pen est la seule femme politique
44:26qui s'est présentée à une élection présidentielle
44:28dont on n'a pas utilisé
44:30l'argument de dire qu'elle serait la première femme
44:32présidente de la République.
44:34Quand Valérie Pécresse s'est présentée, on a dit
44:36c'est génial, ça pourrait être la première femme présidente de la République.
44:38Quand Madame Hidalgo, tous les socialistes
44:40nous ont dit, ce serait bien, on aurait une femme présidente de la République.
44:42Marine Le Pen, elle n'a jamais eu le droit
44:44à ça dans les médias progressistes et féministes
44:46parce qu'elle n'est pas considérée.
44:48Même pas que des médias progressistes ou féministes.
44:50Comment se fait-il
44:52qu'on n'en parle pas ?
44:54Pourquoi on ne se pose pas
44:56la question ?
44:58On n'en parle pas, je pense que
45:00il y a bien des gens qui ne sont pas très contents que ce soit Marine Le Pen
45:02et qui préfèreraient, même si peut-être
45:04ils n'aiment pas le cinéma, ils auraient préféré que ce soit Mme Marceau
45:06qui a beaucoup de talent d'ailleurs.
45:08Si Mme Rousseau était à la
45:1011ème place et qu'elle était donc la première
45:12femme préférée des Français, je serais le premier
45:14à en parler.
45:16Je ne suis pas l'avocat de Mme Rousseau.
45:18C'est pas ça que je vous dis.
45:20Simplement je vous dis,
45:22c'est étonnant quand même.
45:24Moi je pense que c'est une réalité
45:26de ce que nous vivons politiquement.
45:28Je veux dire, Marine Le Pen, aujourd'hui
45:30est plébiscitée
45:32au même titre que
45:34son parti qui est plébiscité
45:36par un certain nombre d'électeurs.
45:38Je pense qu'on est face
45:40à un personnage
45:42aujourd'hui qui est installé dans la vie politique.
45:44Un certain nombre de Français l'apprécient.
45:46Ça va au-delà
45:48de l'univers politique
45:50puisque c'est elle devant Sophie Marceau.
45:52En revanche,
45:54le classement politique, ça c'est très drôle.
45:56Vraiment ça sera la cerise sur le gâteau.
45:58Regardez le classement politique, Jordan Bardella, Marine Le Pen.
46:00Tiens, tiens, qui arrive ?
46:02Qui arrive à la 3ème position ?
46:04Un certain Philippe Devilliers.
46:06Vous allez me dire, mais pourquoi Philippe Devilliers
46:08dans le classement des politiques ?
46:10Il s'avère que nos amis de l'ARCOM
46:12ont décidé l'année dernière, alors qu'il n'était
46:14pas décompté, qu'il n'a plus de mandat,
46:16de le classer dans les responsables politiques.
46:18Et donc, selon les Français,
46:20Philippe Devilliers est la 3ème personnalité
46:22politique préférée
46:24des Français.
46:26Il y a quand même
46:28un mot commun
46:30qui se dégage de ces hommes politiques.
46:32Bruno Retailleau,
46:34Philippe Devilliers, Marine Le Pen, Jordan Bardella.
46:36On a quand même l'impression que certaines idées
46:38sont plus flobicidées que les autres.
46:40Et François Riffran aussi.
46:42C'est pas étonnant.
46:44Philippe Devilliers, il est déjà à 200 000 exemplaires
46:46pour Mémoricide. Et je crois savoir
46:48qu'il fait une émission le vendredi
46:50soir, qui récolte
46:52des centaines de téléspectateurs, avec
46:54un journaliste dont j'ai...
46:56Des centaines de milliers !
46:58Une fois le million !
47:00Et on le salue, et il revient
47:02vendredi prochain, à 19h.
47:04Moi, c'est le 10ème Raphaël Glucksmann.
47:06Vous avez effectivement le 10ème
47:08Raphaël Glucksmann, mais la 1ère personnalité
47:10de gauche, c'est François Ruffin.
47:12Et la 2ème personnalité
47:14de gauche, c'est Gabriel Attal.
47:18Merci à tous les cinq.
47:20Dans un instant, c'est enquête d'esprit, bien sûr.
47:22Un coup de projecteur sur la ville de Rome.
47:24Parce que c'est là que bat le cœur de l'équipe.
47:26C'est une très belle émission pour découvrir la ville de Rome.
47:28Quelle belle.
47:29Ville jumelle de Paris. Seule ville
47:31jumelée à Paris. Depuis 1950.
47:33On est très en retard, je vous présente les excuses.
47:35Merci à Préfecture Urban, qui a préparé
47:37cette émission, et à toutes les équipes
47:39qui ont préparé ces émissions ce week-end. À la semaine prochaine.