Avec Marc Touati, économiste, conseiller économique e-Toro
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##LE_FAIT_DU_JOUR-2025-04-09##
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NewsTranscription
00:00Ce qui se passe, comme je vous ai dit aujourd'hui, les tarifs commandés par le gouvernement Trump,
00:07les tarifs douaniers, etc. s'appliquent un peu partout dans le monde, avec les conséquences que l'on sait.
00:12Marc Toiti, bonjour.
00:13Bonjour cher André, bonjour à toutes et à tous.
00:15Ravi de vous avoir, vous êtes économiste, je rappelle que vous êtes conseiller économique de Itoro
00:19et que vous avez votre chaîne YouTube qui marche très bien, Marc Toiti TV.
00:25Alors, là on veut comprendre, est-ce que c'est le début de la fin,
00:29est-ce que c'est l'effondrement, est-ce que c'est, qu'est-ce qui se passe,
00:32est-ce que Trump est une espèce de bout de feu qui fait n'importe quoi pour mettre l'incendie à la planète ?
00:38Non, je pense qu'on est, on rentre dans un nouveau monde, tout simplement.
00:42C'est-à-dire, c'est pas la fin du monde, c'est la fin d'un monde.
00:44Pour un nouveau qui est en train de s'installer, c'est-à-dire qu'effectivement,
00:46on était dans un monde de libre-échange, heureux, a priori heureux,
00:51sauf qu'il y avait effectivement des distorsions.
00:53De sacrées distorsions.
00:54Et notamment les Chinois, effectivement, qui ont des excédents commerciaux énormes.
00:58C'est-à-dire que là, ils ont battu un record le mois dernier.
01:01On dit au compte, plus de 1 000 milliards d'euros, de dollars, d'excédents commerciaux.
01:051 000 milliards d'excédents ?
01:071 000 milliards d'excédents.
01:08Dites-moi juste un mot, notre balance commerciale à nous, on est combien ?
01:10Ah bah nous, on est déficitaires.
01:11Nous, les Français, on est déficitaires de l'ordre de 80 à 100 milliards.
01:15Ça dépend, on a battu des records à 150 milliards il y a quelques années.
01:18Et de l'autre côté, les Américains, eux, sont déficitaires de 1 000 milliards de dollars.
01:22Donc en fait, que dit aujourd'hui Trump ?
01:23Il dit simplement, il faut que ça change, entre guillemets.
01:25L'Amérique a une dette colossale.
01:29Il est en train de mettre surtout des tarifs douaniers pour tout le monde.
01:33Et c'est vrai que la Chine a voulu jouer la surenchère.
01:35Donc là maintenant, il annonce des tarifs douaniers pour la Chine de 104%.
01:39104%.
01:41Ah oui, c'est bon, les enchères sont montées.
01:42Exactement.
01:43Donc à partir de là, c'est sûr qu'on est dans un monde de protectionnisme.
01:47Et quand effectivement, il y a du protectionnisme, il y a deux conséquences.
01:51Ça veut dire qu'il y a moins d'échanges internationaux, il y a moins de commerce mondial, il y a moins d'exportation, etc.
01:55Donc ça fait ralentir la croissance mondiale.
01:59Et de l'autre côté, ça peut générer également de l'inflation.
02:01Parce qu'évidemment, si on produit par exemple, si on arrête d'acheter chinois aujourd'hui, en France,
02:05et qu'on produit tout en France, déjà ça va prendre du temps.
02:07Parce que par exemple, faire un ordinateur en France, ça n'existe pas.
02:10Un ordinateur français fait en France.
02:11Donc ça va prendre du temps.
02:13Et surtout, ça va générer de l'inflation.
02:15Et donc à partir de là, s'il y a moins de croissance, plus d'inflation,
02:18ce qu'on appelle une stagflation, c'est-à-dire stagnation économique, inflation élevée,
02:21ça casse le pouvoir d'achat, ça fait du chômage, ça casse les profits des entreprises.
02:25Et donc évidemment, les marchés boursiers, hop, s'effondrent.
02:27Mais attention, sur la baisse boursière, elle est tout à fait logique, voire salutaire.
02:32C'est-à-dire ?
02:32Parce qu'on avait une augmentation beaucoup trop forte ces dernières années.
02:37Et là, au moment où nous en parlons, c'est vrai qu'on a le krach,
02:40ou le mini-krach le plus fort depuis mars 2020.
02:43C'est-à-dire que c'était le début de la pandémie.
02:45Pas si longtemps, ah oui, depuis la pandémie.
02:46On croyait que c'était la fin du monde à l'époque, rappelez-vous,
02:48parce qu'on a pu nous enfermer, on a essayé, bon bref.
02:50Donc là, les marchés, évidemment, se sont effondrés.
02:51Là, c'est du même acabit.
02:53On a la même baisse aujourd'hui qu'en mars 2020.
02:56Et ce qui est surprenant, c'est que, quelle est la bourse qui baisse le plus ?
03:00Parce que ce n'est pas la bourse américaine, c'est la bourse française.
03:03La bourse française baisse plus que...
03:04Les 4,40, ils baissent plus aujourd'hui que le 100% que le Dow Jones.
03:07Et pourquoi, à votre avis ?
03:08Parce que justement, qui sont les plus impactés ?
03:11Parce que là, on est en train de dire, c'est la bien-pensance,
03:14les Américains sont en train de se suicider.
03:16Oui, et puis c'est le consommateur américain qui va le prendre le plus.
03:19Alors que nous, tout va aller bien pour le maire du monde.
03:20Non, qui va le plus s'offrir ?
03:22C'est évidemment, malheureusement, les clients,
03:26enfin les fournisseurs plutôt des Etats-Unis,
03:28c'est-à-dire nous qui vendons.
03:29L'un des rares pays avec lesquels la France a un excédent public,
03:31un excédent commercial, ce sont les Etats-Unis.
03:34Donc là, on va perdre cet excédent.
03:35Alors, ça m'a beaucoup amusé quand on a entendu dernièrement
03:37M. Macron, par exemple, à dire
03:39« Ah, on va faire mal aux Américains.
03:40Nous, les Français, on va punir les Américains.
03:42Ah, très bien, alors comment on va faire ?
03:44Voyons, alors on va leur mettre des droits de douane. »
03:45Il y a un petit problème.
03:46C'est que, quand on regarde les exportations françaises
03:49vers les Etats-Unis,
03:50c'est 3% de notre PIB, de notre richesse.
03:523% en chaque année.
03:54Exportations françaises, oui, c'est pas grand-chose.
03:55C'est pas énorme, mais c'est quand même, c'est pas rien.
03:57Mais c'est pas mal, oui, c'est pas rien.
03:58Donc, si vous prenez l'inverse,
03:59c'est-à-dire les exportations américaines vers la France,
04:02c'est combien ?
04:02C'est 0,2% de leur PIB.
04:04Du PIB américain.
04:05Américain.
04:06Donc, vous allez leur faire mal,
04:07ça va être un petit peu compliqué pour leur faire mal.
04:09Vous voyez, donc, et même au niveau européen,
04:10c'est ça le drame.
04:11C'est là où le piège se referme.
04:13Alors, vous savez que le piège s'est refermé,
04:14autant on va vous faire écouter,
04:15mais il y a quelqu'un qui a une solution.
04:16Ah, écoutez, à mon avis,
04:19il va vous donner de vrais conseils.
04:20C'est Stéphane Séjourné,
04:22vous savez, l'ancien ministre des Affaires étrangères.
04:28La proposition de Céphane Séjourné
04:30pour faire mal aux Américains, écoutez.
04:32Soyons très concrets.
04:33Soyons très concrets.
04:34Ça veut dire que nous pourrions décider
04:37de retirer l'ensemble des entreprises américaines
04:42des marchés publics, par exemple, européens.
04:45Alors, c'est le bazooka économique,
04:47puisque un certain nombre de services
04:49sur lesquels nous n'avons pas d'autres options
04:52que choisir les Américains,
04:54notamment les services numériques.
04:55Et donc, ça a des implications
04:57sur les entreprises européennes.
05:00Il faut regarder dans quel secteur exactement
05:02et pourquoi nous pouvons le faire.
05:04Mais ça fait partie des sujets
05:06qui sont sur la table
05:07et en discussion aujourd'hui
05:08avec l'administration américaine.
05:10Évidemment, ça a des impacts majeurs
05:12pour les entreprises américaines.
05:16Le bazooka économique.
05:17C'est surtout pour nous, le bazooka économique.
05:19Parce que moi, je veux bien
05:20qu'on mette effectivement...
05:21Oui, on l'arrête des entreprises américaines.
05:23Qu'on interdise.
05:24C'est surtout dans les services.
05:25Les fameuses GAFAM.
05:26Oui, on ne va pas donner de nom,
05:27mais Microsoft, etc.
05:28Bref.
05:29Donc, le problème, c'est que
05:30si on arrête ça,
05:32quelle est l'alternative ?
05:33Parce qu'il n'y a pas de GAFAM européen.
05:35Il n'y a pas de GAFAM français.
05:36Il n'y a pas de service informatique
05:38de ce point de vue-là.
05:39C'est une erreur.
05:40Nous payons aujourd'hui
05:42les erreurs stratégiques
05:44depuis des années
05:45en France et en Europe.
05:47Un peu quand on voulait
05:47une économie sans usine.
05:49Vous vous souvenez ?
05:50Les années 90-2000,
05:51c'est ce qui, aujourd'hui,
05:52nous coûte très cher.
05:53On a insuffisamment investi,
05:55ce qui est si bien qu'aujourd'hui,
05:56on est dépendant, malheureusement,
05:57des Américains.
05:58Et d'ailleurs,
05:59le problème, c'est que
05:59qu'est-ce qu'on exporte ?
06:00Les États-Unis,
06:01des produits manufacturés,
06:02des voitures.
06:03Pour nous, les Français,
06:03également, des produits alimentaires,
06:05agroalimentaires.
06:06Par contre,
06:06qu'est-ce qu'on achète aux Américains ?
06:08Essentiellement, donc,
06:09des services
06:09que nous n'avons pas.
06:11On ne va pas remplacer
06:13Microsoft,
06:15Apple,
06:15ça sera peut-être possible,
06:16mais ça va prendre des années,
06:17voire des décennies.
06:18Alors, peut-être qu'on va prendre
06:18les produits chinois,
06:19ça sera la même chose.
06:20Vous voulez les services chinois,
06:21mais là,
06:21ça sera un peu plus compliqué,
06:22parce que,
06:23on ne peut pas quand même
06:23que la Chine,
06:24ce n'est pas une démocratie,
06:25on s'entend,
06:26et puis qu'ils pourraient utiliser
06:27également, je dirais,
06:28nos informations.
06:29Mais surtout,
06:30le problème,
06:30c'est qu'on importe
06:31des produits énergétiques
06:33et pharmaceutiques
06:34des États-Unis.
06:35Donc,
06:36si vous mettez des droits
06:36de douane sur ça,
06:37comme on n'a pas d'énergie,
06:38notamment les Allemands,
06:39parce qu'on a boycotté
06:41le gaz russe,
06:42comme les Allemands,
06:42ils ont arrêté le nucléaire,
06:44alors ils pensaient
06:44qu'avec les éoliennes,
06:45ça allait suffire.
06:45Ben non, ça ne suffit pas.
06:46Donc, évidemment,
06:47ils font autre chose.
06:48Donc, ils ont acheté du gaz,
06:49notamment américain.
06:50Donc, à partir de là,
06:51s'ils se suppriment également
06:52le gaz américain,
06:53qu'est-ce qui va rester ?
06:54On va pédaler ?
06:55Et c'est ça, le piège,
06:57c'est que,
06:58si effectivement,
06:58on met des droits de douane
06:59sur les services
07:00ou l'énergie
07:02en provenance des États-Unis,
07:03eh bien,
07:04qui va payer à la fin ?
07:05C'est le consommateur.
07:06Ça va générer
07:08une augmentation de l'inflation.
07:09Donc, c'est le consommateur
07:10français, européen,
07:11qui va payer.
07:12C'est là où Trump,
07:13il prend un risque,
07:14c'est vrai,
07:15mais un risque calculé.
07:16Parce qu'on s'est mis
07:17nous-mêmes dans le piège.
07:18Hier, je faisais un débat
07:19comme ça sur une télé,
07:21une chaîne Info
07:22et une économiste disait
07:23« Ah mais, en fait,
07:24les Américains sont jaloux
07:25parce qu'on a beaucoup
07:26de croissance
07:26dans l'Union Européenne. »
07:28C'est incroyable
07:28qu'on sorte des ineptis pareils.
07:32Quand vous regardez
07:32les chiffres,
07:33tout à fait officiels,
07:34au cours des 30 dernières années,
07:37le PIB américain,
07:38c'est-à-dire la richesse
07:38qu'on crée aux Etats-Unis
07:39hors inflation,
07:40a augmenté d'environ 110%.
07:42En France,
07:43dans la zone euro,
07:44ça a augmenté
07:44sur la même période
07:45de 55%.
07:47Du simple au double.
07:48Là, il n'y avait pas Trump.
07:50Vous comprenez ?
07:50C'est bien lié
07:51à nos erreurs.
07:52Et là, je vois ça
07:53comme une montagne.
07:54On va nous mettre
07:54le bouc émissaire Trump.
07:56On va lui dire
07:56« Voilà, tout va mal
07:58à cause de Trump. »
07:59Là, le gouvernement
07:59s'apprête à réviser
08:00à la baisse
08:00sa prévision de croissance.
08:02Là, ça cause de Trump.
08:03Mais pas du tout.
08:03Moi, ça fait déjà des mois
08:04que j'annonce 0,5% de croissance.
08:06Et donc,
08:06ça serait peut-être même pire.
08:08Alors, Marc Toiti,
08:08qu'est-ce qui peut se passer ?
08:10Effectivement,
08:11parce que ce que vous dites,
08:12bon, Trump, lui,
08:13il fait tout ça
08:14pour les Américains.
08:15Le reste, je ne sais pas.
08:16Mais attention,
08:17Trump, ce qu'il fait,
08:17parce que là,
08:18on paraît surpris.
08:20C'était dans son programme économique.
08:21Il l'a dit depuis un an.
08:22Il l'a annoncé.
08:23Mais c'est vrai que nous,
08:23on n'a pas l'habitude
08:24parce qu'en France,
08:24un président qui fait
08:26ce qu'il a dit,
08:27il n'y en a pas beaucoup.
08:27Il n'y en a jamais eu.
08:28Même en Amérique,
08:29vous savez,
08:30ils disent,
08:30mais Trump a dit,
08:32vous avez tellement
08:33l'habitude de voir
08:33les politiciens mentir.
08:35Parce que quand ils sont élus,
08:36ils n'appliquent pas du tout
08:37le programme sur lequel
08:38ils ont dit.
08:38C'est vrai en Amérique,
08:39c'est vrai en France,
08:40c'est vrai ailleurs.
08:41Mais juste,
08:42concrètement,
08:43qu'est-ce qui peut se passer
08:44sans faire de prédiction
08:45et lire dans le mal de café ?
08:47Qu'est-ce qui peut se passer ?
08:47Comme j'évoquais tout à l'heure,
08:49c'est que s'il y a
08:50une surenchère de protectionnisme,
08:52ça va réduire
08:52les échanges internationaux.
08:54Et donc,
08:55si on s'amuse
08:55à fermer les frontières,
08:57on a fait ça la dernière fois
08:58dans l'entre-deux-guerres
08:59et on a vu
09:00comment ça s'est terminé.
09:01Donc c'est quand même
09:01un petit peu dangereux.
09:02Et puis surtout,
09:03les Américains,
09:04ils font ça pourquoi ?
09:05Parce qu'ils sont indépendants
09:06énergétiquement.
09:07Ils peuvent se le permettre,
09:09mais nous,
09:09on a besoin malheureusement,
09:10quand nous,
09:11heureusement,
09:11on a le nucléaire en France
09:13qu'on voulait supprimer,
09:14rappelez-vous avec Hollande
09:15et même au début avec...
09:15Mais on n'a ni pétrole,
09:16ni terre rare,
09:17ni tout cela.
09:18Et puis surtout,
09:19ce qui nous manque,
09:19c'est l'innovation.
09:20On en a,
09:21mais un tout petit peu,
09:22insuffisamment.
09:22Ce qu'ont également les Chinois,
09:24c'est-à-dire ce qu'on ne sait pas,
09:25on voit toujours la Chine
09:26comme un pays de copieurs,
09:27etc.
09:27Les Chinois sont les...
09:28C'est le deuxième pays au monde
09:30qui investit le plus
09:30en R&D,
09:31en recherche-développement,
09:32c'est-à-dire en innovation
09:33derrière les Etats-Unis.
09:34Donc eux aussi,
09:35ils peuvent s'en sortir.
09:36Et moi,
09:36je le vois gros comme une montagne.
09:37Je pense que malheureusement,
09:39on va avoir des accords.
09:40Chine,
09:42Etats-Unis,
09:43Etats-Unis,
09:44Inde,
09:45etc.
09:45Etats-Unis,
09:46Russie ?
09:46Russie, certainement.
09:47Avec l'issue de l'Ukraine ?
09:48Sûr, sûr.
09:49Et par contre,
09:50nous,
09:50on va être le dindon de la farce,
09:51comme d'habitude.
09:52Et c'est ça,
09:53moi,
09:53qui m'inquiète,
09:53parce qu'on n'a pas
09:54les moyens de rétorsion.
09:55Regardez ce qu'a dit
09:55Madame von der Leyen
09:56il y a quelques jours.
09:58On avait dit,
09:58oui,
09:58on va faire mal aux Américains.
10:00Et trois jours après,
10:01zéro tarif.
10:02On investe nos tarifs.
10:03Donc,
10:04c'est ça qui aujourd'hui
10:04est quand même
10:05particulièrement dangereux,
10:06c'est qu'on n'a pas
10:07les moyens de nos ambitions.
10:08Donc,
10:09nous,
10:09on est très bons
10:09pour faire du marketing,
10:11on est très bons
10:12pour mettre,
10:12voilà,
10:13des règles tatillonnes.
10:14Vous allez parler
10:15des ADFE,
10:15on est très bons pour ça.
10:16On adore
10:17empêcher de tourner en rond.
10:18Par contre,
10:19pour faire de la croissance
10:20ou de l'activité,
10:20alors là,
10:21il n'y a plus personne.
10:22Et donc,
10:22c'est ça qui est un intérêt.
10:22C'est que nous,
10:23on veut mourir guéri,
10:24si vous voulez.
10:24C'est-à-dire qu'évidemment,
10:25on respecte toutes les règles,
10:26on a mis des réglementations partout.
10:28Donc,
10:28on est guéri,
10:29entre guillemets,
10:29mais on est mort.
10:30Donc,
10:30ça ne sert à rien.
10:30Mais est-ce que,
10:31Marc,
10:31est-ce qu'il n'y a pas
10:32un risque de dérive
10:34de la part de Trump
10:35qui,
10:35parlant tout le temps,
10:36etc.,
10:37n'ayant visiblement
10:38aucun sur moi,
10:39peut-être peut franchir
10:40des lignes
10:40qu'il aurait intérêt
10:41à ne pas franchir ?
10:42Il y a une chose
10:43qui m'a inquiété hier,
10:43c'est qu'il a dit
10:44qu'en fait,
10:45il voulait un dollar
10:46plus faible.
10:48Ça,
10:48c'est très dangereux.
10:49Parce qu'effectivement,
10:50si le dollar baisse vraiment,
10:52à ce moment-là,
10:52les investisseurs étrangers
10:53vont être apeurés.
10:54Ils vont ne plus avoir confiance
10:55dans les Etats-Unis.
10:56Or,
10:56qu'est-ce qui fait la force
10:57des Etats-Unis ?
10:58Ce n'est pas compliqué,
10:58c'est justement le rôle du dollar.
11:00Le dollar,
11:01c'est toujours la réserve
11:01de change dans le monde.
11:02C'est toujours le moyen
11:03des transactions dans le monde.
11:0550% des transactions mondiales
11:07sont en dollars.
11:08Alors que le commerce américain,
11:09c'est que 11%
11:09du commerce mondial.
11:10Ce qui veut dire que
11:11si jamais demain,
11:12on a une crainte,
11:13et là,
11:14Trump fait une erreur,
11:14je pense,
11:14de ce point de vue-là.
11:15Autant je comprends
11:16les tarifs douaniers
11:17pour faire mal à la Chine,
11:18parce que le problème,
11:19c'est la Chine,
11:19disons-le.
11:19Bien sûr, bien sûr.
11:20Essentiellement avec nous,
11:21les Américains ont assez
11:22d'avoir des déficits commerciaux
11:24énormes avec la Chine
11:25et également avec l'Union européenne.
11:28Mais si jamais le dollar
11:28baisse trop,
11:29alors là,
11:29ça peut créer
11:30une crise de confiance
11:31et ça peut faire mal
11:33à l'hégémonie du dollar
11:34et là,
11:35les Américains peuvent
11:35vraiment s'effondrer.
11:36Donc je pense que là,
11:37il faut qu'ils s'arrêtent.
11:43Donc il va certainement
11:44temporiser.
11:45Oui, ça va se calmer.
11:45C'est un négociateur.
11:46Moi, je pense qu'il veut
11:47de la négociation.
11:48C'est-à-dire que maintenant,
11:49qu'est-ce qu'il est en train de dire
11:49à beaucoup de pays,
11:50notamment asiatiques,
11:52hors Chine ?
11:53Il est en train de leur dire,
11:53voilà,
11:54si vous continuez d'utiliser
11:55le dollar dans vos réserves
11:56de change,
11:57dans vos transactions,
11:58je ne vous mets pas
11:58de droit de douane.
11:59C'est de la négociation.
12:00Oui, c'est de la négociation.
12:01Donc à partir de là...
12:02Il demande beaucoup
12:02pour avoir en partie
12:04ce qu'il veut.
12:05Alors, on ne sait pas
12:05si c'est vrai,
12:05mais a priori,
12:0670 pays auraient déjà demandé
12:07de négocier avec les Etats-Unis.
12:09C'est ce que dit l'Américain.
12:10Toujours est-il que...
12:11Mais, encore une fois,
12:12le problème, il est très clair.
12:14L'enjeu, c'est l'emploi.
12:16Pour tous ceux qui nous écoutent,
12:17c'est le chômage.
12:18Or, nous, déjà en France,
12:19nous sommes déjà
12:20sur une récession.
12:21Le PIB français a baissé
12:22au quatrième trimestre.
12:23Il va sûrement baisser au premier.
12:24Il y aura certainement
12:26une révision à la baisse
12:26des prisons de croissance.
12:27Donc, ça veut dire
12:28plus de chômage.
12:29Alors qu'aux Etats-Unis,
12:30il y a un taux de chômage
12:31de 4,2%.
12:33Donc, c'est le plein emploi.
12:34Donc, à partir de là,
12:35même s'il y a un à-coup économique,
12:37comme les Américains partent
12:38de 3% de croissance,
12:39notons que cette crise
12:40coûte un point de croissance.
12:41Disons que cette crise
12:42nous coûtera plus cher
12:43qu'un point relatif, oui.
12:44En gros, aux Etats-Unis,
12:46ils vont tomber peut-être
12:46à 1,5-2% de croissance.
12:48Mais nous, comme on est
12:49à déjà 0,5%,
12:50c'est-à-dire quasiment rien,
12:51on peut tomber
12:51à moins 0,5%,
12:52voire moins 1%.
12:53Donc, ça serait une récession
12:54dramatique
12:55avec l'air du chômage.
12:56Et le drame,
12:57c'est que nos dirigeants
12:58ont tellement fait n'importe quoi
12:59avec les données publiques
12:59depuis des années
13:00qu'on n'a pas les moyens
13:01de relancer la machine.
13:03On a déjà une dette publique
13:03qui est énorme.
13:05Regardez, l'année dernière,
13:05on a eu les chiffres.
13:06La France est le seul pays,
13:08le seul grand pays
13:09de l'Union européenne
13:10qui a augmenté
13:11son défi de public,
13:13qui bat des records
13:14de dette publique.
13:151 000 milliards d'euros
13:17entre 2017 et 2024.
13:18Mais surtout,
13:19le problème,
13:20c'est que la dette a explosé
13:22alors que le PIB,
13:23la richesse qu'on crée,
13:24n'a pas augmenté
13:25à l'aune de cette dette.
13:26Il y a à peu près
13:26430 milliards d'écarts
13:28qui ont disparu.
13:30Et quand ceux qui vous disent
13:31non, non, mais ça ne coûte rien,
13:32la dette, on s'en fiche.
13:33Regardez,
13:34la charge d'intérêt de la dette
13:35cette année
13:36va atteindre 70 milliards d'euros.
13:38Si je suis en l'air.
13:39Plus que le budget
13:40de l'éducation nationale
13:41de la défense.
13:42Marc Toiti, effectivement,
13:44on n'est pas très heureux
13:45d'annoncer des mauvaises nouvelles.
13:47Mais enfin,
13:47elles sont là.
13:48Il faut rester à la réalité.
13:49Ce qu'il faut néanmoins dire,
13:49c'est que les crises
13:50sont toujours des phases d'opportunités.
13:51Donc moi, je pense que
13:55quelques jours,
13:55ça sera, voire quelques semaines,
13:57on pourra ensuite repartir à la hausse.
13:59Mais il faut aplanir la situation.
14:01Et d'ailleurs,
14:01il y a une bonne nouvelle
14:01dans ce qui se passe aujourd'hui,
14:02c'est que le prix du pétrole baisse.
14:04Oui, absolument.
14:04Comme le prix du pétrole baisse,
14:06ça devrait permettre,
14:07si c'est répercuté à la pompe,
14:08ce qui est rarement le cas
14:09malheureusement en France,
14:09mais ça pourrait quand même permettre
14:11de limiter là aussi l'inflation.
14:12Vous voyez que même
14:13dans les mauvaises nouvelles,
14:14on peut trouver
14:15quand même des bonnes nouvelles.
14:16Et on va voir si effectivement
14:17ça va jouer sur les zones
14:18à faible émission.
14:19On va en parler tout de suite.