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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-03-06##

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News
Transcription
00:00— SUD RADIO, Bercov, dans tous ses états. — Nous sommes en guerre.
00:07...
00:11— Françaises, Français, mes chers compatriotes... — Je suis William Wallace.
00:14— La Russie est devenue une menace pour la France et pour l'Europe. — À l'aube, regardez à l'est.
00:20— La menace revient à l'est. — Réunis en défiance de la tyrannie.
00:23— Alors face à ce monde de danger, rester spectateur serait une folie.
00:26— Vous êtes un homme libre que vous êtes venu vous battre.
00:28— Ça va, je veux bien vous aider, mais si vous voulez pas, tant pis, je vais pas me battre.
00:31— Il faut se battre ! — Arrêtez de crier, monsieur. Je vous assure, c'est pénible.
00:33— Alors nous ferons face ensemble. — Oui, il me semble, monsieur, vous tremblez.
00:37— Oui, c'est l'humilité. — Vive la République, vive la France.
00:40— Nous sommes en guerre.
00:41...
00:44— Vous avez entendu les paroles très précises et très asserrées.
00:51Mobilisez-vous. Et toute la presse suit. Alors attention, depuis hier, la patrie a besoin de vous.
00:57La patrie a besoin de vous. La menace russe est là. La Russie est une menace.
01:04L'innocence est révolue. Enfin voilà le discours d'Emmanuel Macron hier à l'allocution.
01:10C'était pas l'appel du 18 juin, mais c'était pas très loin. Attention, la République vous appelle.
01:16Le danger est là. Les Cosaques arrivent. Non, non, je veux pas être du tout ironique,
01:21mais il y a vraiment une atmosphère, alors cette fois-ci, de veille de guerre.
01:25Alors qu'est-ce qui se passe ? Je vous signale qu'aujourd'hui même, il y a un sommet extraordinaire
01:31de nuit européenne à Bruxelles avec en principe les 27 chefs d'État et de gouvernement européens
01:37qui sont là. C'est extraordinaire consacré à l'Ukraine. L'Ukraine, qu'est-ce qui se passe ?
01:43Est-ce qu'effectivement, Trump est en train d'abandonner le terrain à l'Europe en disant
01:49« Écoutez, débrouillez-vous ». Zelensky, va-t-il revenir chez Trump pour négocier les terres rares ?
01:55Tout cela, question, question, question. Qu'est-ce qu'ils répondent ?
01:59Et alors donc, le discours d'Emmanuel Macron, très mobilisateur. « La Russie est une menace.
02:05Il faut être prêt. » Certains disent déjà « On va prendre dans les mains des Français
02:09pour soutenir les forces de guerre. » Les forces de guerre. Et puis, là, ce matin,
02:16le ministre russe vers l'étrangère Sergei Lavrov a déclaré qu'au Moscou,
02:20considérerait le déploiement de forces européennes de maintien de la paix en Ukraine
02:24comme une implication officielle de l'OTAN dans la guerre contre la Russie,
02:29dont les déclarations de Sergei Lavrov. Donc, on est quand même dans un climat
02:35où, en tout cas, verbalement, et pas seulement verbalement, la tension monte.
02:41Qu'est-ce qui se passe exactement ? Eh bien, on va en parler, évidemment,
02:45tout de suite avec Alexandre Delval, que nous sommes toujours heureux d'accueillir.
02:50Nous allons aussi parler de ce qui se passe avec l'interview de François Fillon.
02:55Nous allons expliquer avec Sabrina Medjeber, que nous sommes aussi très heureux de recevoir
03:01« Qu'est-ce que c'est qu'être Français ? » puisque François Bayrou veut lancer un débat
03:05sur l'identité française. Un de plus, on va voir. Et puis, de 13 à 14 heures,
03:12dans la culture dans tous les États, avec Céline Alonso, nous recevons Antoine Lefébure
03:17pour une passionnante histoire sur quoi ? Le secret d'État. Y a-t-il encore aujourd'hui
03:23des secrets d'État ? On en parle. A tout de suite. Attachez vos ceintures.
03:28Ça va être, cette fois-ci, très rock'n'roll.
03:30Les Français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau.
03:38Je n'aime pas la blanquette de veau.
03:41Sud Radio Bercov dans tous ses États.
03:44Guerre des mots, guerre des armées, fausse guerre. Qu'est-ce qui se passe vraiment ?
03:52On en parle tout de suite.
03:54Sud Radio Bercov dans tous ses États. Le fait du jour.
03:58Monsieur le Président, je vous fais une lettre que vous lirez peut-être,
04:08si vous avez le temps. Je viens de recevoir mes papiers militaires pour partir à la guerre
04:21avant mercredi soir. Monsieur le Président, je ne veux pas la guerre...
04:30Alors voilà, on peut se demander si certains Français ont réagi comme Boris Vian avait réagi,
04:37mais c'était la guerre d'Algérie. C'était en 1956, cette chanson, le Déserteur.
04:44Par rapport et en face aux déclarations d'Emmanuel Macron, à son allocution hier à 20 heures,
04:52devant 15 millions de téléspectateurs. Voilà. Et il a dit, on en a parlé au début de l'émission,
05:00voilà, il faut faire très attention. Il y a une vraie menace russe.
05:04Il y a une menace russe sur le continent. Nous devons continuer à aider l'Ukraine.
05:07On ne sait pas ce qui se passe aux États-Unis. Est-ce que les États-Unis vont être toujours là ou pas ?
05:12Le doute sur la suite. Donc nous entrons dans une nouvelle ère, etc., etc.
05:17Pendant ce temps, on voit déjà les réactions russes. Un sommet, encore une fois,
05:22un sommet exceptionnel européen aujourd'hui avec les 27 chefs d'État et de gouvernants européens.
05:29— Alexandre Delval, bonjour. — Bonjour.
05:33— Alors Alexandre Delval, vous êtes géopolitologue. Vous avez écrit plusieurs livres.
05:36On vous a reçu à plusieurs reprises pour vos livres et toujours avec intérêt, bien sûr, et plus que ça.
05:42Le dernier vers un choc global aux éditions du Toucan, de l'artillerie du Toucan.
05:46Alors est-ce que c'est des bruits de bottes, des bruits de voix ou effectivement des bruits, à votre avis,
05:54des bruits quand même qui annoncent des mobilisations générales ? Je n'irai pas un peu partout.
05:58Parce que d'un côté, on voit Trump et Zelensky, le clash de vendredi, l'apparent rabibochage d'hier,
06:09parle de paix. En tout cas, Trump et Poutine vont se voir bientôt. Et en Europe, c'est exactement le contraire
06:18ou en tout cas pas du tout la même chanson, pas du tout les mêmes paroles. On se mobilise.
06:23Qu'est-ce qui se passe, à votre avis ?
06:25Moi, je pense que ce qui se passe, c'est essentiellement du théâtre. Vous allez voir bientôt l'interview que j'ai réalisée
06:32d'un très grand militaire, ancien des forces spéciales, Olivier Krone, qui est plutôt trop ukrainien.
06:39Donc il n'y a vraiment rien de commandé là-dedans ou de suspect. Et dans l'interview qui va paraître bientôt,
06:46il le fait un État des forces européennes. Mais c'est lamentable. Pour un demi-milliard d'habitants,
06:53l'Union européenne, me dit-il, et il confirme ce que disent beaucoup de commentateurs, ne peut pas envoyer plus de 40 000 personnes,
07:01mais au grand maximum... — Vous voulez dire toute... Attendez, Alexandre. Il lui dit que toute l'Union européenne
07:06ne peut pas envoyer plus de 40 000 hommes, c'est ça ? — L'Union européenne plus les Anglais ne peuvent pas envoyer,
07:13mais au grand maximum, me dit-il, 40 000 personnes en même temps, parce que pour avoir 40 000 personnes en même temps
07:20et en permanence, il faut un roulement. Et il faut en avoir à peu près 120 000 de disponibles. Et il me dit qu'on ne peut pas faire plus.
07:29Alors ceux qui disent « Oui, on va augmenter les budgets de défense. Bientôt, on aura une armée européenne »,
07:34mais ça se fait pas en 3 jours. On n'a pas de gros avions transporteurs. On n'a pas d'avions ravitailleurs, comme on l'a vu pour la guerre en Libye,
07:41comme on l'a vu au Mali. À chaque fois qu'on fait des petites guerres contre des pays très faibles, très faciles à renverser,
07:48même là, pour quelques mois, on a besoin des avions transporteurs, des avions ravitailleurs américains au bout de quelques heures.
07:55On n'avait même pas de drones. La France est en retard sur les drones. Nous sommes incapables de livrer la moindre guerre.
08:01Il faudra au moins 5 à 10 ans pour pouvoir être un peu moins pire. Ça veut dire quoi ? C'est du gonflement de muscles pour avoir l'air
08:10d'être le Churchill, le leader européen qui n'est pas lâche comme les autres, etc. Et ce qui m'a le plus frappé dans ce discours,
08:18parce qu'augmenter les budgets militaires, c'est très bien. Faire une armée française et une coopération de différentes armées européennes
08:26pour moins dépendre des Américains, c'est très très bien. Alors peut-être que c'est du mensonge et de l'exagération pour une bonne cause,
08:34Mais qu'est-ce qui vous a frappé dans le discours, Alexandre ?
08:38Ce qui m'a le plus choqué, c'est qu'à me rappeler vers la fin, ça m'a vraiment choqué, j'ai tout de suite compris.
08:45C'est ce que j'appelle le syndrome Georges Escou ou le syndrome roumain. Il dit à la fin, toute vérité n'est pas forcément une vérité.
08:53La notion de vérité reste à définir. Il faut voir ce qu'on appelle une vérité. Et il dit, la liberté d'expression ne doit pas être n'importe quelle liberté d'expression
09:03et parfois elle peut être limitée. On nous prépare à un syndrome roumain, ça veut dire que l'Union Européenne confirme sa dérive.
09:11Les pays d'Union Européenne confirment une dérive qui consiste à nous faire peur avec une menace russe qui est une menace pour les Ukrainiens mais pas pour nous.
09:18Aucun pays de l'Union Européenne n'est menacé directement. Vous voyez derrière moi, il y a un tableau. Je viens de faire mon cours en anglais avec mes étudiants internationaux de géopolitique.
09:28Dans la conception classique de la géopolitique, un ennemi, c'est celui qui vous flingue, qui vous égorge de votre baignoire ou sur votre terrasse.
09:36Qui vous envahit, qui vous envahit physiquement.
09:40Il vous envahit physiquement votre territoire, il attaque physiquement votre population et il détruit vos institutions. Donc la Russie est incontestablement l'ennemi de l'Ukraine.
09:50Mais elle n'est pas encore l'ennemi des pays baltes, même si ça pourrait. Et elle ne l'est absolument pas pour la France.
09:56Donc on nous ment quand on nous dit que la Russie est l'ennemi existentiel. C'est pour ne pas parler de l'autre ennemi.
10:02C'est ce que j'ai écrit dans mon livre en 2018, « Les vrais ennemis de l'Occident ». On nous parle de l'ennemi russe pour ne pas parler de l'ennemi interne.
10:10Et je regrette de le dire, mais M. Vance a tout à fait raison lorsqu'il a dit aux Européens « La menace existentielle qui peut vous faire disparaître, ce n'est ni la Chine et sa concurrence, ça c'est un problème économique, ni la Russie, sauf pour l'Ukraine. »
10:25Parce que là, il parlait à l'Union Européenne. Et c'est une menace interne. C'est l'immigration non contrôlée et le terrorisme islamiste, bien sûr.
10:34Mais c'est aussi vos reniements à vos propres valeurs de John Locke et de la démocratie et de tout ce qu'on nous dit tout le temps. La liberté va être réduite de plus en plus.
10:45Et Macron l'a carrément préparé hier au nom d'une menace russe. La bonne chose de ce discours, c'est qu'en exagérant la menace russe pour la France, qui n'en est pas une, ça va permettre de faire admettre aux gens des sacrifices pour augmenter les budgets militaires.
10:59Le problème, c'est que plutôt que de prendre sur la bête et le mammouth et de limiter les énormes défenses, l'IFRAP qui est très sérieux, ça fait plein d'études, on pourrait utiliser des dizaines de milliards sur les dépenses inutiles et les travaux...
11:11— Oui, on l'a dit depuis longtemps, ça. Oui, tout à fait.
11:15— On va ponctionner les Français en leur disant pour les endormir, on va pas augmenter les impôts, mais on va augmenter des prélèvements obligatoires, on va réduire les retraites, on va dérembourser les médicaments alors qu'on n'enlève pas les cartes...
11:27— Oui, mais pire, pire. Alexandre Delval, attendez. Il y a deux choses que vous venez de dire qui me paraissent quand même importantes. C'est qu'en fait, sous le prétexte de combattre la Russie, on va combattre la liberté d'expression quelque part. Je veux dire en schématisant...
11:39— Regardez. Un exemple concret que même un antirusse pourrait dire, un antirusse primaire pourrait dire. On n'a jamais interdit Al Jazeera, une télévision qui a relayé Bin Laden pendant des années et qui a fait le relais des révolutions arabes au profit des frères musulmans.
11:56Al Jazeera, le pays qui aide les talibans et les sommaliens djihadistes, les fameux pirates sommaliens djihadistes d'Al-Shabaab, etc., Al Jazeera n'a jamais été interdite. Et une dizaine de chaînes arabes développent chaque jour, même sur des fréquences libres, même pas payantes, des déversements de haine antisémite.
12:16Ça n'a jamais été interdit. Et Al Jazeera, qui a carrément aidé des terroristes, qui a relayé également le Hamas, mais pas que le Hamas. Je parlais des Shabaabs, des Daesh et compagnie. Mais par contre, on a interdit RT qui ne menaçait pas existentiellement les Français en les attaquant sur les terrasses. Là, on a interdit RT.
12:35En Roumanie, on a arrêté et mis en résidence surveillé. On a empêché quelqu'un qui remontait dans les sondages après l'annulation de sa première victoire. On nous prépare à ce que ça devienne normal dans les pays européens de faire taire des gens qui n'ont pas un discours atlantiste, l'atlantisme devenant de plus en plus européiste, puisque si Trump lâche un peu l'atlantisme, l'atlantisme deviendra la structure de défense unique de l'Union européenne.
13:03Mais alors justement, Alexandre Delvan, c'est très intéressant, enfin intéressant en même temps, très préoccupant et peut-être même terrifiant, ce jeu afro-renversé, c'est-à-dire comment même où Trump dit, écoutez, pour des raisons d'ailleurs pas seulement évidemment morales et autres, des zones d'intérêt, je me retourne moi vers l'Asie, moi je vais m'occuper effectivement de l'Amérique et de faire que l'Amérique s'en dépense.
13:29Est-ce que ça peut aller sans dépenser des sommes folles pour l'Ukraine ? Est-ce que ça peut aller à votre avis au moment où effectivement les chefs d'Etat et le gouvernement européen vont se réunir en session extraordinaire, en conseil extraordinaire pour dire voilà ce qu'on va faire pour l'Ukraine et en tout cas vis-à-vis de la Russie ?
13:47En même temps, lui, il va voir Poutine d'ici deux semaines ou trois semaines, je parle de lui, Trump bien sûr. Et en même temps, on nous dit ici, vous avez entendu, il faudra, et un certain président de banque a dit, il faudra puiser dans les pannes des Français pour soutenir l'effort de guerre.
14:05C'est même pas une question d'impôts, c'est une question de puiser dans les pannes des Français. Ça va quand même très loin. Est-ce qu'à votre avis, ça reste de l'ordre du gonflement de biceps et des effets de manches où effectivement ça peut déboucher de part et d'autre sur autre chose ?
14:25Ça peut déboucher sur autre chose. J'ai beaucoup travaillé il y a des années sur un rapport concernant le bail-in. Pour nos auditeurs, le bail-in, c'est quand on va saisir des avoirs de petits porteurs pour payer la dette de banque d'État.
14:41Chypre avait été ruinée à cause des emprunts grecs. Et l'Union européenne n'avait pas été solidaire. Et on avait enraciné la fameuse loi Sapin. On va pouvoir ponctionner en 24 heures pendant la nuit. Moi, j'ai une amie chypriote qui avait gagné cet argent tout à fait honnêtement. C'était pas des oligarques russes comme on a dit. Elle a perdu la nuit 2 millions d'euros.
15:01Elle a perdu toutes les économies de sa famille dont elle avait hérité. On nous prépare à ça. Quand je parle à des banquiers, ils me disent très souvent bientôt l'idée de l'Union européenne, c'est de supprimer le liquide pour l'hyper contrôle par les traçages, etc. Et bientôt nous préparer à ce que les riches soient ponctionnés s'ils ne veulent pas. Effectivement, on ne va pas augmenter les impôts.
15:19Mais on nous l'a annoncé hier. On a dit qu'il faudrait que les milliardaires participent à l'effort de défense qui donne une partie de leur... Vous verrez, dans un temps pas si lointain, on nous préparera des ponctions. Dans la nuit, on se réveillera. Tout ce qui sera au-dessus de 100 000 euros, parce que c'est la loi, au-dessus de 100 000 euros, si c'est pas un compte société, si c'est pas des titres mais un compte courant, on pourra vous prendre ce qui dépasse 100 000 euros.
15:43Alors il y a beaucoup de gens parmi nos auditeurs qui vont me dire tant pis pour eux, moi j'ai même pas 20 000 euros, je les comprends. Mais pour celui qui a mérité...
15:51— Bien sûr, et qui a travaillé toute sa vie et qui a fait tout ce qu'il y avait à faire, bien sûr, et ils sont nombreux.
15:57— Absolument. Donc on nous prépare à des ponctions sur nos remises en question de la liberté et de propriété. D'ailleurs, l'idée de prendre les avoirs russes et non pas uniquement les intérêts
16:08ou de s'en servir pour des garanties, pour des prêts pour financer la défense, c'est déjà le début d'un vol. Mais imaginez les autres pays du monde qui sont pas très démocrates.
16:18Ils ne voudront plus placer dans la zone Europe. — Bien sûr, bien sûr.
16:22— L'Europe va devenir une zone qui est synonyme de confiscation d'avoirs et de non-sécurité juridique.
16:28— Donc pour vous, Alexandre Delval, au fond, aujourd'hui, on voit cette espèce d'extraordinaire renversement et bouleversement.
16:36En fait, est-ce que l'Europe n'est-elle pas en train... Enfin l'UE, disons, et l'Angleterre aussi, en l'occurrence, qui n'appartient plus à cette UE, n'est pas en train de quoi ?
16:48D'essayer cette fuite en avant pour l'Europe, c'est quoi ?
16:52— Non. Je pense que l'ennemi russe qui est réel pour certains pays comme l'UK... — Bien sûr.
16:57— Absolument pas, mais qui n'est pas réel pour les pays de l'OTAN et de l'UE reste un ennemi, ce qu'on appelle un vrai ennemi pour les uns, pas pour les autres,
17:05mais un ennemi utile qui permet de justifier des réductions de libertés, des réductions d'acquis sociaux, des réductions en général de droits
17:15et une démocratie qui va de plus en plus définir... Vous savez qu'en géopolitique, nous, on définit l'ennemi comme celui qui attaque votre territoire,
17:23votre population et vos institutions. La nouvelle dérive, c'est de dire que l'ennemi, c'est déjà celui qui pense pas comme vous et qui...
17:31— Eh oui. — ...des petits canins idéologiques qui vont réveiller des cinquièmes colonnes. Mais si on prend ce critère, l'Algérie est encore plus l'ennemi
17:40– il faut lui déclarer la guerre –, la Turquie, qui est aliment plein de communautés de loups gris et de milligulus et plein d'organisations totalement hostiles à nos valeurs,
17:49c'est un ennemi. On pourrait parler aussi du Pakistan, des frères musulmans. On pourrait parler de l'Amérique, qui, pendant des années, a fait de l'ingérence.
17:56Et avec la NSA... — Bien sûr. Des coups d'État et des renversements de régime.
18:01— Des révolutions de peloure ? Pardon ? — Non. Ils ont fait des coups d'État et des renversements de régime. Jeffrey Sachs en a dénoncé une centaine.
18:09— Si on définit l'ennemi comme celui... Pardon. Je vous ai coupé. Si on définit l'ennemi comme celui qui influence votre opinion politique...
18:16N'empêche que l'opinion, il est content d'avoir voté pour Georgescu en Roumanie. On l'a pas obligé. TikTok a favorisé les espaces où on entend le discours de Georgescu.
18:26Mais comme l'a dit Vance, les gens ont aimé ce discours. Donc c'est pas forcément antidémocratique. Si on définit l'ennemi comme celui qui va faire un peu d'influence chez vous,
18:34alors on en a plein, des ennemis, à commencer par les Américains, par les Anglais, à commencer par...
18:39— Non mais là, on part dans des dérives. Tout à fait. On part dans des dérives complètement folles. Alexandre Delval, on va continuer d'en parler. Merci beaucoup.
18:47On va suivre toute cette actualité. Et on va notamment la suivre avec vous parce qu'effectivement commence ici et depuis quelque temps une nouvelle ère.
18:56Les plaques tectoniques sont en train de bouger à toute vitesse. Et qui vivra verra. On espère qu'on vivra, en tout cas, pour le voir. Merci.
19:06Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Les carottes sont cuites. Les carottes sont cuites.
19:19Sud Radio Bercov dans tous ses états.
19:24— Alors c'est quoi être français ? Alors vous allez me dire « Attendez, c'est quoi cette question ? » Vous voulez qu'aujourd'hui, nous sommes en mars 2025,
19:32et on va encore se poser la question de savoir c'est quoi être français ? Mais oui, puisque François Bayrou, le premier ministre que le monde entier nous envie,
19:41vient de poser cette question, veut faire des conventions citoyennes à ce sujet. Alors de quoi s'agit-il ? On en parle avec Sabrine Ahmed-Jeubeur. À tout de suite.
19:51Sud Radio André Bercov. Bercov dans tous ses états. Ça balance pas mal sur Sud Radio.
19:58— Flotte, petit drapeau. Flotte, flotte bien haut. Image de la France.
20:12— Eh ben voilà, c'était pour entraîner les piou-piou, j'allais dire, les soldats de 1939. Flotte, petit drapeau. Eh bien François Bayrou, notre premier ministre,
20:25a souhaité élargir le débat sur le droit du sol à une question sensible relative à l'identité nationale et à l'immigration. Et dit-il, je le cite,
20:37« Aux trois vertus républicaines, liberté, égalité, fraternité qui fondent la nation, je suggère pour ce débat d'ajouter la laïcité et le contrat social ».
20:47Il parle de tout ça. Donc il va lancer ce débat au cœur des questions d'assimilation et de la sécurité. Bonjour Sabrine Ahmed-Jeubeur.
20:56— Bonjour André Bercov. — Heureux de vous accueillir. Vous êtes essayiste. Vous êtes auteur de votre plus récent bouquin. Vous en avez écrit plusieurs.
21:05Le dévoilement français aux éditions de Lisle-Bleu. Et le dévoilement français, c'est bien ça. Est-ce que vous comprenez pourquoi... Vraiment, moi, ça m'a semblé tout à fait sidérant de dire
21:22« Allez, on va encore parler de... ». Ça veut dire qu'on ne sait toujours pas aujourd'hui ce que c'est qu'être français. On ne sait plus.
21:28Non seulement on ne sait plus ce qu'est être français, mais pendant 40 ans, nous avons atomisé la société française, précisément au regard du communautarisme
21:40qui s'est installé méthodiquement organisé par nos élites. Nous en avons encore eu l'exemple ce matin avec le maire de Marseille, visiblement, à qui il doit une mosquée.
21:52C'est-à-dire que nous avons des politiques qui ont distillé un ordonnancement communautaire au sein de notre société, au sein de notre République.
22:02Oui, il a dit « Je dois une mosquée, le maire de Marseille ».
22:04Ce qui s'est passé à Marseille est très illustratif, si vous voulez. Des germes du séparatisme qui ont inoculé le tissu républicain français depuis 40 ans.
22:16Mais cela répond évidemment à une idéologie, une idéologie immigrationniste qui a été favorisée par ces élites mondialistes qu'on accuse aujourd'hui justement
22:27et précisément de refaire ce qu'elle a fait ou ce qu'elle n'aurait pas dû faire depuis 40 ans, c'est-à-dire formaliser, métaboliser l'unité de la nation française.
22:40C'est-à-dire qu'aujourd'hui, François Bayrou, pour escamoter bien évidemment un débat inflammable sur le droit du sol,
22:48puisqu'en vertu de l'indivisibilité de la République, il ne peut pas faire à Mayotte ce qu'il fait à Mayotte,
22:54ce qu'il ne peut pas faire sur le reste absolument de la métropole.
22:58Donc pour escamoter le débat inflammable du droit du sol, il a préféré nous refaire un Sarkozybis sur l'identité nationale en nous posant cette question.
23:08Qu'est-ce qu'être français ? Mais nous avons envie de lui répondre, Monsieur Bayrou, qu'est-ce qu'être français ?
23:13Eh bien c'est tout simple, il suffit juste de respecter nos lois, nos valeurs et de se faire respecter, peu importe la religion qui est la nôtre,
23:22peu importe l'ethnie qui est la nôtre, nous aspirons simplement à ce que nous soyons respectés en tant que femmes sur l'ensemble du territoire français,
23:32en tant qu'hommes sur l'ensemble du territoire français.
23:36C'est une contingence qui va au-delà de la religion, au-delà de l'ethnicité, au-delà donc de l'assignation à résidence
23:44et de l'instrumentalisation idéologique et politique à des fins communautaristes ou l'inverse.
23:49Tout à fait et effectivement on se demande pourquoi ce que vous avez dit de façon très claire et très précise n'est pas appliqué et qu'est-ce qu'il fait à votre avis ?
24:00Alors on en a beaucoup parlé mais quand même vous avez encore donné l'exemple du maire de Marseille mais que depuis 40 ou 50 ans,
24:07des gens qui sont chargés de nous protéger, je parle des princes qui nous gouvernent ou qui nous ont gouvernés ou qui aspirent à le faire,
24:14au contraire, divisent, alimentent en tout cas la division, il y a évidemment des porteurs de flammes mais il y a l'huile sur le feu
24:23et cette huile est fournie par ces gens qui sont censés au contraire travailler à l'unité de la nation, qu'elle soit l'unité de la mémoire,
24:30l'unité de l'identité, l'unité de l'habitation, de la culture bien sûr, de la civilisation.
24:36Et à votre avis, encore aujourd'hui plus que jamais, on a l'impression que vraiment ça part dans les forces centrifuges qu'on alimente et qu'on protège ?
24:46Ces forces centrifuges que vous appelez cher André Bercoff, ce sont des clans, des clans que l'Etat potentialise.
24:53On parlait de Benoît Payan tout à l'heure mais ce qui est en train de se passer sur l'ensemble du tissu métropolitain,
25:00c'est l'alliance justement du renforcement de ces clans par à la fois précisément le tribalisme islamique
25:08qui est le sous-bassement théorique au passage à l'acte djihadiste d'une part mais également le narcotrafic.
25:15C'est-à-dire qu'aujourd'hui nous avons des élus comme Éric Piolle qui tendent vers une sorte de narcocitoyenneté qui invite même les habitants...
25:22Vous croyez qu'il le fait sciemment parce que c'est grave ?
25:25Je pense qu'il y a une partie de la gauche située à l'extrême de son échiquier qui légitime, qui encourage,
25:34qui organise et qui légitime les actions des délinquants par une idéologie de l'utopie diversitaire,
25:43une idéologie immigrationniste, l'idéologie du droit à la différence, l'idéologie du venez comme vous êtes,
25:49l'idéologie de l'islamophobie, le fameux dispositif frériste aujourd'hui qui est utilisé par nombreux de ses élus.
25:57Je rappelle d'ailleurs qu'Éric Piolle avait soutenu le Burkini dans les piscines de sa ville.
26:00Donc il faut s'habituer au terrorisme comme il faut s'habituer au narcotrafic.
26:03Mais absolument, il y a en France aujourd'hui des territoires qui sont co-gérés à la fois par les islamistes,
26:10à la fois par les narcotrafiquants.
26:13Donc évidemment on peut critiquer le manque de budget criant sur le régalien comparativement aux dépenses sociales.
26:24Donc évidemment que l'État a un rôle puisqu'il ne budgette pas assez son appareil régalien,
26:30mais au demeurant il y a aussi une idéologie qui encourage non seulement l'installation de ces tropismes et de ces logiques,
26:38mais pire encore, qui légitime les réactions de ce caïda, les réactions de ces délinquants,
26:45parce qu'ils estiment que les enfants issus de l'immigration sont de pauvres victimes d'une société ontologiquement coupable.
26:54Alors ce qui est d'ailleurs très drôle, c'est que dans leur discours, ils sont français de papier quand,
27:01on critique cet aphorisme français de papier, on nous ramène nous qui précisons que précisément du fait de leur code culturel,
27:09ils ne sont pas français, mais en même temps ils sont français quand ils commettent des actes djihadistes
27:15ou alors qu'ils profèrent des propos antisémites et ou islamistes qui va de pair.
27:20Ou alors qu'ils deal etc.
27:22En fait c'est intéressant parce que vous savez il y a ce dicton, je ne sais plus quel écrivain écrit ça,
27:28il dit qu'il y a plus grave que les semeurs de haine, ce sont les trafiquants ou les marchands d'excuses.
27:33Absolument, c'est tout à fait ça.
27:36C'est l'idéologie de l'excuse permanente chez ces élus d'extrême gauche que l'on retrouve,
27:44on l'a vu avec l'affaire Traoré, on l'a vu récemment avec l'affaire Nael,
27:48la France insoumise légitime en permanence les actions des délinquants comme une réaction à un état oppresseur,
27:56colonialiste avec toute la rhétorique indigéniste, revancharde, colonialiste pour culpabiliser en permanence les français.
28:03Et ça fait 40 ans qu'on culpabilise les français sur l'immigration.
28:07Les français sont tellement incénérés de ce discours qu'évidemment le plébiscite est très fort,
28:15c'est pour ça que François Bayrou s'empare de cette question, c'est pour ça que le politique comprend,
28:19parce qu'il le voit, il regarde les sondages, il écoute les plébiscites que ce soit sur la laïcité,
28:24le recul de la laïcité à l'école, la menace qui pèse sur l'école, le terrorisme islamiste, l'islamisme, etc.
28:31Le rapport d'égalité homme-femme qui se dissipe peu à peu, les français sont inquiets, c'est normal.
28:36Et Sabrina Medjéber, dans la lutte idéologique, quel rôle joue entre effectivement une droite sidérée,
28:42il faudra qu'on en parle, parce que vous parlez de la gauche, mais la droite, les réactions de la droite ne sont pas hallucinantes quand même là-dessus.
28:48Je veux dire, il y a une sidération quand même qui est là, dont il faudra parler.
28:52Mais juste un mot, quel rôle joue le wokisme, qui est certes de l'abonnage d'une minorité, mais qui existe dans cet affrontement ?
29:01Le wokisme, alors déjà il a été théorisé en France, il faut se souvenir des écrits de Foucault, Deleuze, Derrida, etc.
29:09Il a été importé aux Etats-Unis, il a explosé dans les années 80 dans les campus, avec le fameux mythe de la blanchité à déconstruire.
29:16Et aujourd'hui, il s'est finalement métabolisé avec toute forme d'exigence de cette finalement dictature des minorités,
29:25c'est-à-dire l'intersectionnalité, au nom du fait d'être musulman, d'être noir, d'avoir grandi dans des classes sociales subalternes.
29:38Vous, les blancs, les hommes hétéronormés de plus de 50 ans, vous nous avez tant opprimés, vous nous devez aujourd'hui le droit de grâce et le droit absolu à réparation.
30:00Et c'est précisément ce que je veux dire, le droit absolu à réparation.
30:03Donc le wokisme, c'est l'alliance de l'islamisme, c'est l'alliance du féminisme intersectionnel, c'est l'alliance de la transidentité,
30:11c'est l'alliance en réalité de toutes ces luttes, de tous ces agrégats de personnes qui considèrent qu'elles sont les figures des minorités opprimées.
30:23– Sabrina Metzscheber, pourquoi, comme vous expliquez quand même qu'une partie de la droite,
30:29il ne s'agit pas d'ailleurs de simplement, on parle de la gauche, on parle effectivement des trafiquants d'excuses,
30:35mais la droite est sidérée aussi, très joint, elle rejoint la gauche là-dedans.
30:39On ne parlait pas de ça, on ne généralise pas, mais quand même, la question ne sera pas posée,
30:46sur qui l'est, il n'y a rien à voir.
30:48– C'est ce qu'appelle Philippe Devilliers dans son ouvrage mémoricide, la droite,
30:53c'est-à-dire la façon dont a eu la droite pendant 40 ans de se soumettre à la gauche culturelle.
31:00Ça s'est vu par les réformes dites sur le sociétal, récemment avec la constitutionnalisation de l'IVG,
31:09on a bien vu que le Sénat était très enclin à la constitutionnalisation de l'IVG
31:14parce que c'était une sollicitation au départ de la Macronie.
31:17Et ça, des exemples comme ça, il y en a une myriade qui ont été actées
31:22pendant la vie politique française depuis 40 ans.
31:25Donc la droite, je pense qu'elle est effrayée aujourd'hui
31:29de ne pas faire ce fameux jeu de l'extrême-droite.
31:32Je pense qu'il y a aujourd'hui...
31:34– Elle est encore là, ça fait 30 ans cette histoire, 40 ans !
31:37– Mais c'est le vrai problème, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
31:40lorsqu'on écoute les inquiétudes des Français sur l'immigration,
31:43ils sont d'extrême-droite.
31:44Lorsqu'on écoute les inquiétudes des Français sur leur appauvrissement,
31:48du fait de l'inflation par exemple, ils sont d'extrême-droite.
31:51Lorsqu'on écoute les inquiétudes des Français sur le fait que les femmes
31:56ont peur de sortir dans la rue aujourd'hui, elles sont d'extrême-droite.
31:59Lorsqu'on dénonce les OQTF qui violent nos femmes, qui assassinent nos filles,
32:04eh bien on est d'extrême-droite.
32:06Et la droite qui ne s'est jamais réellement emparée de ce sujet,
32:10comme le disait Chevènement, parce qu'elle a abandonné la nation.
32:13Eh bien aujourd'hui, elle marche sur des œufs parce qu'elle sait
32:16qu'entamer un débat sain, ce n'est pas un débat clivant,
32:20un débat sain sur cette question, absolument,
32:23elle prend le risque de faire le jeu de l'extrême-droite.
32:27Donc elle préfère se coucher à la gauche par facilité idéologique
32:30plutôt que d'affronter ces débats par pureté et combat politique réel
32:35et sain pour la nation.
32:37— Alors justement, Sabrina Bejbeur, on boucle la boucle,
32:40mais on en reparlera avec vous dans les semaines à venir
32:43parce qu'il y a beaucoup de choses à dire.
32:45À quoi peut servir cette injonction, ce désir du Premier ministre François Bayrou
32:50d'organiser des conventions citoyennes sur qu'est-ce qu'être français
32:55en ajoutant la laïcité et le contrat social ?
32:59Franchement, ça sert à quelque chose ou ça sert à rien ?
33:01— Ça sert strictement à rien, simplement à masquer l'échec de ces élites
33:06qui pendant 40 ans ont atomisé la famille, ont atomisé la nation
33:11et ont atomisé l'école.
33:14Qu'est-ce qu'être français aujourd'hui, ça veut dire beaucoup de choses,
33:17mais ça commence déjà par le courage des politiques
33:19à affirmer ce que nous sommes, où nous sommes et comme nous sommes.
33:23— En fait, c'est toujours, on revient à ça, une question de courage et d'autorité.
33:26— Absolument.
33:27— Merci Sabrina Bejbeur.
33:28— Je vous en prie, c'est avec plaisir.
33:31— Ici Sud Radio.
33:35Les Français parlent au français.
33:38Je n'aime pas la blanquette de veau.
33:41Je n'aime pas la blanquette de veau.
33:44— Sud Radio Bercov dans tous ses états.
33:47— Il est toujours intéressant de suivre effectivement les propos,
33:52que ce soit de journalistes ou de politiques, sur les chaînes, sur les radios,
33:57parce que de temps en temps, on s'emballe.
33:59Et c'est intéressant de voir comment, effectivement,
34:03quel tour peuvent prendre certains propos.
34:07Écoutez ce qui s'est passé le 4 mars, donc hier,
34:12dans « C'est dans l'air » sur France 5. Écoutez.
34:16— Sud Radio Bercov dans tous ses états.
34:19Les perles du jour.
34:21— Et je lui ai dit « Toi, tu me fous les glandes,
34:23puis t'as rien à foutre dans mon monde.
34:25Arrache-toi de là, t'es pas de ma bande.
34:27Casse-toi, tu pues, et marche à l'ombre. »
34:30— Oui, c'est à peu près ce qu'on a dit sur Trump et Vance.
34:33Allons-y. De quoi vous parlez ?
34:35Eh bien, c'était dans « C'est dans l'air », un journaliste, Antoine Victide.
34:39On l'a interrogé sur Donald Trump et son vice-président, J.D. Vance.
34:45Et on lui a demandé son avis. Il était là pour participer.
34:49Et voici ce qu'a dit ce journaliste.
34:53— Il a moqué des armées qui n'ont pas fait la guerre depuis 30 ou 40 ans.
35:00La France et l'Angleterre étaient visiblement dans le viseur.
35:04Ça a beaucoup heurté les militaires, naturellement.
35:08— Les méthodes sont importantes, en fait,
35:10parce que quand on est face à des personnalités politiques
35:13d'un nouveau type et d'un type néofasciste – je pense qu'on peut le dire,
35:18de Trump, les mots sont des armes.
35:21Et la moquerie, l'injure, l'agression, le mépris des morts, la subversion de la vérité,
35:28ça nous rappelle des choses.
35:30Ce sont des marqueurs d'un fascisme, d'une extrême-droite fascisante au pouvoir.
35:35Et c'est ça qu'incarne...
35:37— C'est vrai que c'est toujours très compliqué quand on lâche ce mot dans un débat.
35:40Mais vous considérez désormais que c'est applicable à ce que sont en train de devenir les États-Unis ?
35:45— Le néofascisme. Il y a une dimension révolutionnaire, en plus, dans le trumpisme.
35:49Il y a une forme de néofascisme. Alors évidemment, je me protège par ce terme de néo,
35:53parce que le fascisme nous rappelle des choses très européennes.
35:55Et les États-Unis ont une histoire, évidemment, américaine.
35:58Mais il y a aussi une histoire d'un fascisme européen.
36:00Il y a cette tentation, il y a cette pulsion récurrente à l'échelle des 80 dernières années.
36:05Et donc on en est là.
36:07— Voilà. On en est là. Mais dites-moi... Ça, c'est le journalisme. On en est là.
36:11On se protège. C'est ça. Au lieu d'expliquer...
36:14Trump et Vance ne se combattent pas.
36:16Des gens qui n'ont rien fait de leur vie, Vance non plus, etc.
36:20Ils ont un CV, ils ont une vie, ils ont un parcours.
36:23Et quand un journaliste, quel qu'il soit, se contente de dire
36:26« Ah, c'est un fasciste, c'est extrême-droite, c'est néofasciste »,
36:28mais qu'est-ce que c'est que cette paresse intellectuelle ?
36:31Qu'est-ce que c'est que ce vide absolument neuronal
36:34qui consiste, au lieu effectivement de traiter l'information,
36:38de voir que Trump et Vance, ils ont dit les choses.
36:41On peut être pour, on peut être contre, on peut ne pas être d'accord.
36:44Ah non, c'est des fascistes.
36:46Et puis attention, dans « L'enjeu me protège », c'est des néofascistes.
36:49Voilà. Il ne faut pas dire « néofasciste embêtant »
36:51parce que l'Amérique, c'est particulier.
36:53Enfin, ce n'est pas possible. On ne peut pas avoir ce niveau.
36:56Ce n'est pas possible d'arriver à ce niveau de rachitisme du bulbe, pardon.
37:02Vraiment. Je veux dire, moi, ça me rend malade
37:06qu'il y a des gens qui occupent le micro
37:08et qui sont incapables de la moindre réflexion fasciste, extrême droite,
37:13comme expliquait très bien Sabrina Medjeber.
37:16Quand on n'a rien à dire, quand on n'a pas d'argument,
37:19quand on n'a que des béquilles, on dit « extrême droite »
37:22et ça règle le problème. Lamentable. Lamentable.
37:36Oui, le retour, le retour. Alors, quel retour ?
37:41Eh bien, un mot de cofflaire, c'est le retour de François Fillon
37:44dans l'hebdomadaire Valeurs Actuelles.
37:47Ça fait longtemps qu'on ne l'avait pas entendu, François Fillon.
37:49Vous avez lu son entretien, donc ?
37:51Absolument. Un entretien fleuve de François Fillon.
37:5310 pages d'entretien, de conversation avec Thicke Duhaldeny,
37:56le directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles.
37:58Alors, on n'avait plus l'habitude de l'entendre, François Fillon,
38:01depuis sa défaite en 2017, à part dans quelques rares tribunes.
38:04Le dernier remonte à septembre 2024 sur le site AgirEnOrient.org.
38:08Il y évoquait l'impuissance du peuple libanais face à l'extension
38:11du conflit israélo-palestinien et la diplomatie européenne illisible,
38:15déjà dans le contexte, justement, de la guerre en Ukraine.
38:17Alors, qu'est-ce qu'il dit, Bruno, dans cet entretien ?
38:19De quoi il parle ?
38:20Eh bien, il se répand sans donner l'impression de sermonner qui que ce soit.
38:23D'ailleurs, il le dit, je n'ai de leçons à donner à personne,
38:25mais je veux simplement faire partager mes convictions
38:28sur l'urgence vitale d'un effort de redressement national.
38:31Alors, politique étrangère, culture, sécurité intérieure,
38:34tout y passe, évidemment, et l'ancien Premier ministre
38:36ne cache pas son inquiétude quant à l'escalade des tensions internationales.
38:39Mais François Fillon distingue deux principales menaces pour la paix mondiale,
38:42la rivalité entre la Chine et les Etats-Unis
38:45et la montée du totalitarisme islamique.
38:48Et pas la Russie, qui en ce moment, effectivement, fait la une de tout.
38:51Et non, pas la Russie, dont il juge la menace infiniment moindre
38:55par rapport à celle de l'islamisme, qui se répand dans le monde entier.
38:58Pour François Fillon, la Russie a commis une erreur en déclenchant cette guerre
39:01et les Occidentaux se sont trompés de stratégie du début à la fin
39:04en cherchant systématiquement à appartenir au camp du bien.
39:07Aujourd'hui, les relations entre l'Europe et la Russie sont quasi irréparables
39:10et les Etats-Unis négocient pour eux-mêmes, dit-il.
39:13Et pour achever la stratégie de l'Union Européenne,
39:15Fillon dénonce l'incohérence de ses dirigeants avec cette phrase
39:18« Les voilà qui passent d'un atlantisme béat et finalement illusoire
39:21en matière de sécurité à un appel pathétique à la défense européenne
39:24qu'ils n'ont cessé de combattre. »
39:26Donc voilà pour le chapitre que je vous invite à lire intégralement.
39:29Et en tournant les pages, on découvre sans surprise
39:32que l'ancien Premier ministre soutient à 100% la politique de Bruno Retailleau
39:35– Oui bien sûr, elle a l'air comme lui.
39:37– Absolument, qu'il déplore l'inconsistance et l'impuissance
39:40de notre politique étrangère vis-à-vis de l'Algérie
39:43et qu'il donne quand même un cours d'économie au Président de la République
39:46et conclut sans annoncer un quelconque retour en politique
39:49avec le seul désir de voir la France renaître.
39:51– Eh bien on verra, quand on est drogué dur à la politique,
39:54si effectivement ce sera le cas.
39:57Merci Maud. Voilà, François Villieron, on va suivre.

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