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NewsTranscription
00:00:00Sud Radio, Berkhoff dans tous ses états.
00:00:05Nous sommes en guerre.
00:00:07Large panneau allemand, Donald Trump égrenant.
00:00:10Je vais lui faire une offre qu'il ne pourra pas refuser.
00:00:24Investir des milliards d'euros dans l'économie américaine au moment où ils sont en train
00:00:27de nous taper.
00:00:28Est-ce qu'il y aura du temps avec ta famille ? Bien sûr, Paris.
00:00:31Quel serait le message ? Une bonne centaine de personnes pour s'opposer
00:00:34à la politique de Donald Trump.
00:00:36Parce qu'un homme qui ne se consacre pas à sa famille ne sera jamais un homme.
00:00:40Thank you very much, Mr. President.
00:00:41Nous sommes en guerre.
00:00:42Ah là là, est-ce que nous sommes chez Don Corleone ou chez il Donaldo Trumpo ? On peut
00:00:49se poser la question, le parrain parle, les bourses flambent, l'excitation est à son
00:00:56comble.
00:00:57Que va-t-il se passer ? Est-il vraiment un destructeur ? Est-il Néron ? Est-il au contraire
00:01:02le génie qui va sauver l'Amérique et peut-être le monde ?
00:01:06Eh bien, on va en parler, évidemment, aujourd'hui, très très très longuement, bien sûr.
00:01:12Nous allons en parler avec un entrepreneur, Ludovic Malot.
00:01:16Nous allons vous faire entendre des entrepreneurs et l'un des plus grands entrepreneurs français
00:01:23au essai Donald Trump et puis les manifestations.
00:01:27Vous avez vu les manifestations, il y en a eu quatre en France dimanche, quatre, c'était
00:01:33pas mal.
00:01:34Pourquoi ? On va en parler avec Jean-Paul Garraud, le député européen, et qu'est-ce qui se
00:01:38passe du point de vue de l'Europe ? Que va faire, évidemment, Ursula von der Leyen ? On
00:01:44va également prendre le temps de le faire.
00:01:48Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ? Les profs, les écoles, les policiers municipaux,
00:01:55ils sont menacés partout.
00:01:57Et en seconde partie, on va recevoir un haut fonctionnaire, un haut fonctionnaire français
00:02:04gardant l'anonymat mais qui vient d'écrire un livre très fort, un roman, ça s'appelle
00:02:08« 12 Frances » comme par hasard, évidemment.
00:02:11Et puis ça décrit quoi ? Eh bien, ça décrit, c'est un roman, la guerre civile qui vient
00:02:17une guerre civile qui vient.
00:02:18Fake news, fiction ou réalité ? On en parle tout de suite.
00:02:24« Je n'aime pas la blanquer de rebonds » Sud Radio Berkhoff dans tous ses états.
00:02:29Et il ose dire, Donald Trump, que « tarif » est le plus beau mot de la langue anglaise,
00:02:36tarif, tarif.
00:02:37Et nous, on dit aussi tarif, seulement, je ne sais pas si pour nous, franchement, c'est
00:02:41le plus beau mot de la langue française.
00:02:44Mais qu'est-ce qui se passe en ce moment avec cette hausse proclamée par Trump sur
00:02:50les tarifs dans le monde entier, les tarifs douaniers ? On en parle tout de suite.
00:02:54Sud Radio Berkhoff dans tous ses états.
00:02:58Le fait du jour.
00:02:59« Douaniers et douanières, vous faites un beau métier, le mal comme le lierre s'arrache
00:03:05sans pitié, d'invisibles frontières » Eh oui, Bode-Cofler a trouvé quand même la
00:03:13seule chanson hommage aux douaniers, ça s'appelle « L'hymne à la douane » de Jocelyne Dorian,
00:03:18retenez ce nom, Jocelyne Dorian, « hymne à la douane ».
00:03:21Alors, je ne sais pas si ça fait plaisir aux trafiquants, aux contrebandiers et autres,
00:03:25en tout cas, ça fait plaisir à Donald Trump, notamment, et ça fait un peu frémir au contraire
00:03:32dans les capitales du monde entier, qu'est-ce qu'on va faire, qu'est-ce qu'on fait, etc.
00:03:37Je salue Ludovic Malot, bonjour Ludovic Malot.
00:03:40Bonjour André, merci pour l'invitation.
00:03:43Vous êtes économiste et entrepreneur, vous avez écrit « Le suicide monétaire » aux éditions Maya,
00:03:49alors Ludovic Malot, avant de commencer avec vous et de prendre le temps, évidemment,
00:03:53on prendra le temps d'en parler, je vais vous faire écouter deux ou trois choses.
00:03:57Donc, on sait ce qui s'est passé, notamment pour l'Union Européenne,
00:04:02le droit de douane de 20% augmenté sur les importations en provenance d'Europe,
00:04:08et puis, alors, réaction, réaction en chaîne, réaction à tous les États,
00:04:12réaction d'abord des chefs d'État, notamment d'Emmanuel Macron, qui dit « Attention, attention,
00:04:18on ne va pas se laisser faire, on n'est pas naïf, écoutez le Président de la République ».
00:04:23« Simplement, on n'est pas naïf, donc on va se protéger, mais j'insiste sur l'importance de la réactivité,
00:04:28de bien préparer la réponse filière par filière d'être unis,
00:04:31et surtout qu'il y ait une solidarité dans chaque filière,
00:04:33et donc je pense que ce qui est important, et c'est tout le travail qu'il faut faire par filière,
00:04:38c'est que les investissements à venir, ou que les investissements annoncés ces dernières semaines,
00:04:41il soit un temps suspendu, tant qu'on n'a pas clarifié les choses avec les États-Unis d'Amérique. »
00:04:45Voilà, c'est très clair, Emmanuel Macron, il dit « Attendez, oui, oui, d'accord, d'accord,
00:04:49mais investisseurs, grands entrepreneurs, attendez, attendez,
00:04:54et si vous avez décidé des choses, eh bien prenez votre temps et n'investissez pas tout de suite. »
00:05:00Mais, deux semaines plus tôt, qui était dans le bureau ovale de la Maison-Blanche ?
00:05:06Un certain Rodolphe Saadé, le président du plus grand consortium, effectivement,
00:05:11de Maritime et autres, CGA-CGM, et propriétaire, je veux dire, entre autres, de BFM TV, de RMC, et autres médias.
00:05:20Écoutez ce que disait, donc, il est reçu, Donald Trump est assis,
00:05:26et à deux bouts, presque derrière lui, il y a Rodolphe Saadé,
00:05:29et voici ce que dit le milliardaire franco-libanais.
00:05:33Monsieur le Président, oui, c'est vrai, nous sommes CMA-CGM,
00:05:36l'un des dirigeants de la vente et de la logistique dans le monde entier.
00:05:40Nous sommes très enthousiastes de ce grand annoncement d'aujourd'hui.
00:05:43Nous investissons 20 milliards de dollars dans la vente et la logistique.
00:05:47Cela signifie la création de 10 000 nouveaux emplois américains.
00:05:51Nous regardons également l'investissement dans la construction de bateaux de conteneurs,
00:05:55et nous allons probablement aussi faire des annonces dans les prochaines semaines.
00:05:59Et nous aimerions aussi, Monsieur le Président,
00:06:01aller chercher plus de bateaux de conteneurs américains,
00:06:04et nous allons aller de 10 que nous opérons aujourd'hui,
00:06:07à 30 bateaux de conteneurs américains.
00:06:09Voilà.
00:06:11C'était Rodolphe Saadé, le président de la plus grande compagnie maritime du monde,
00:06:15une des plus grandes compagnies, CMA-CGM,
00:06:18qui annonce à Donald Trump, assis, mais plutôt content, évidemment,
00:06:23qu'il va investir 20 milliards de dollars en Amérique,
00:06:28créer 10 000 emplois en Amérique,
00:06:32il va d'ailleurs construire des transports de conteneurs en Amérique,
00:06:38et puis il va justement construire des bateaux battant pavillons américains.
00:06:46Alors qu'est-ce qui va se passer ?
00:06:48Est-ce que Rodolphe Saadé, et beaucoup d'autres,
00:06:50d'ailleurs il n'est pas le seul qui a dit
00:06:52« Attendez, cher Président de la République, vous êtes très gentil,
00:06:55mais nous, on ne va pas arrêter quand même d'investir,
00:06:58et nos plans d'investissement, à ce point de vue,
00:07:02et là, ça se compte, on l'a vu, par milliards, par 20 milliards ou plus de dollars.
00:07:07Alors on en est là.
00:07:09Et en même temps, on sait que l'Hongrie, l'Argentine et plusieurs pays ont décidé,
00:07:20le Vietnam aussi, et autres,
00:07:22de décider, ils sont allés voir ou parler avec Trump ou son entourage,
00:07:27et dire « zéro tarif pour nous, zéro tarif, il n'y a pas de problème,
00:07:30allez, on arrête, on met les tarifs à zéro,
00:07:32le libre-échange a sa splendeur native, et pas de droit de douane. »
00:07:37Et Trump dit, alors il faut voir s'il a raison ou pas, s'il exagère ou pas,
00:07:41que 50 pays ont déjà contacté son entourage pour faire des offres.
00:07:46Donc qu'est-ce qui se passe ?
00:07:48Et puis on a parlé de la bourse qui en prend plein le visage,
00:07:56le CAC 40 qui s'effondre de 6,8%,
00:08:01la bourse de Sydney 4,23%,
00:08:03l'indice d'Axe s'effondre de 10%
00:08:05la bourse de Francfort, Taïwan et compagnie.
00:08:07Alors, Ludovic Ballot,
00:08:09vous êtes économiste, vous êtes entrepreneur,
00:08:11on a le tableau aujourd'hui,
00:08:13bon, ça ne fait que 2-3 jours,
00:08:15mais apparemment la tempête est là,
00:08:18mais en même temps,
00:08:20des entrepreneurs,
00:08:22on a parlé de Rodolphe Sade, on l'a entendu,
00:08:24et puis il y a beaucoup d'autres qui disent
00:08:26attendez, attendez, il ne faut pas s'exciter.
00:08:28Qu'en pensez-vous ?
00:08:30Alors, effectivement,
00:08:32déjà, il ne faut pas s'étonner
00:08:34que Donald Trump a dégainé,
00:08:36c'était prévisible.
00:08:38C'était attendu, c'était attendu,
00:08:40vous dites, oui.
00:08:42Mais bien sûr, bien sûr,
00:08:44il en a parlé pendant sa campagne,
00:08:46il a la volonté de réindustrialiser les Etats-Unis,
00:08:50beaucoup d'industries et de secteurs
00:08:52ont été laminés
00:08:54par des importations asiatiques à bas coût,
00:08:56et donc ça a eu des conséquences
00:08:58dramatiques sur l'industrie
00:09:00aux Etats-Unis,
00:09:02dans différents secteurs,
00:09:04et je dirais que la situation
00:09:06est identique en Europe,
00:09:08en France,
00:09:10et dans d'autres pays européens,
00:09:12donc je veux dire qu'aujourd'hui,
00:09:14il n'y a rien de surprenant,
00:09:16je dirais,
00:09:18ce n'est pas une
00:09:20guerre commerciale
00:09:22en tant que telle,
00:09:24mais c'est en fait la fin
00:09:26d'un ordre économique,
00:09:28c'est la fin de la dictature
00:09:30de l'organisation mondiale
00:09:32du commerce.
00:09:34Ce modèle qui a été développé
00:09:36dans les années 90,
00:09:38notamment par un de nos compatriotes
00:09:40qui s'appelle Pascal Lamy,
00:09:42a activement
00:09:44contribué,
00:09:46avec zèle,
00:09:48à changer les règles,
00:09:50ou plutôt les non-règles,
00:09:52de l'OMC,
00:09:54pour forcer
00:09:56les pays du monde
00:09:58à s'ouvrir aux importations
00:10:00dans tous les sens,
00:10:02sans aucune règle
00:10:04claire et de protection
00:10:06des normes,
00:10:08des normes sanitaires,
00:10:10des normes environnementales,
00:10:12des normes animales, etc.
00:10:14Aujourd'hui, le problème,
00:10:16le vrai problème,
00:10:18c'est l'organisation du monde
00:10:20mondial du commerce. L'OMC qui est basée
00:10:22ici à Genève, où je suis actuellement,
00:10:24cette organisation,
00:10:26c'est
00:10:28la mort de cette organisation finalement.
00:10:30Je crois qu'il n'y a pas beaucoup de gens
00:10:32qui ont réalisé l'ampleur
00:10:34de ce qui se passe aujourd'hui. En fait,
00:10:36cette organisation est au cœur
00:10:38et la cause fondamentale
00:10:40de ce qui arrive aujourd'hui,
00:10:42c'est-à-dire une institution
00:10:44qui a été mise en place
00:10:46par les mondialistes pour
00:10:48démembrer,
00:10:50dépecer
00:10:52chacun des pays du monde
00:10:54pour pouvoir donner libre cours
00:10:56à tout et n'importe quoi,
00:10:58pour désindustrialiser,
00:11:00exposer gravement
00:11:02notre souveraineté alimentaire,
00:11:04technologique.
00:11:06On l'a vu avec Emmanuel Macron,
00:11:08c'est quand même très piquant
00:11:10que M. Macron parle de protection
00:11:12alors que c'est quand même lui
00:11:14qui a
00:11:16vendu à la découpe
00:11:18des fleurons français,
00:11:20notamment Lafarge, Alstom,
00:11:22Technips et d'autres.
00:11:24Donc c'est quand même
00:11:26exceptionnel que
00:11:28M. Macron s'oppose
00:11:30en petite victime
00:11:32et essaye dans une
00:11:34méthode de communication désespérée
00:11:36de
00:11:38trouver une solution
00:11:40à cette attaque frontale.
00:11:42C'est vraiment assez pathétique, je dois dire.
00:11:44Alors Ludovic Ballot,
00:11:46c'est très intéressant ce que vous nous dites. En fait,
00:11:48ce n'est pas une guerre commerciale,
00:11:50c'est un peu la fin d'un mondialisme
00:11:52sans règles ni lois.
00:11:54C'est un peu ça, ce que vous nous dites.
00:11:56Exactement.
00:11:58En fait, la vraie cause du problème,
00:12:00c'est l'OMC. Et ça fait déjà
00:12:02de nombreuses années que je le dénonce.
00:12:04Je l'ai dénoncé aussi
00:12:06dans mon livre
00:12:08« Antacides monétaires aux éditions
00:12:10Maya ». J'explique
00:12:12qu'en fait,
00:12:14l'OMC est le cœur
00:12:16nucléaire de ce qui se passe aujourd'hui.
00:12:18Donc je répète, le problème
00:12:20aujourd'hui n'est pas
00:12:22Donald Trump, c'est l'OMC
00:12:24qui a
00:12:26organisé, c'est une opération
00:12:28intelligente qui a été montée
00:12:30déjà de longue date et qui a été
00:12:32accentuée dès les années 90
00:12:34pour démanteler,
00:12:36démembrer la souveraineté
00:12:38de chaque État en matière
00:12:40commerciale. Et voilà où on en est
00:12:42aujourd'hui. Quel est le résultat des courses ?
00:12:44Une désindustrialisation
00:12:46massive de l'Europe.
00:12:48En France,
00:12:50beaucoup d'usines ferment.
00:12:52Le chômage qui augmente
00:12:54en permanence. La concurrence
00:12:56déloyale des produits chinois.
00:12:58Je vous donne juste un exemple.
00:13:00Aujourd'hui, la
00:13:02Chine a encore des droits
00:13:04privilégiés
00:13:06avec la Poste universelle pour pouvoir
00:13:08envoyer tout type de produits
00:13:10qui viennent d'Aliexpress et
00:13:12d'autres régions. Donc quasiment
00:13:14envoyer des produits gratuitement par la Poste.
00:13:16Donc la France aujourd'hui est
00:13:18inondée de produits...
00:13:20Excusez-moi, c'est vraiment intéressant.
00:13:22Je crois que très peu de gens, moi-même,
00:13:24vous dites que la Chine
00:13:26a des
00:13:28attaches, a des avantages
00:13:30extrêmement forts par la Poste
00:13:32pour envoyer à très bas prix
00:13:34ces produits dans le monde entier, c'est ça ?
00:13:36Exactement. Vous rêvez pas.
00:13:38André, c'est exactement ce qui se passe.
00:13:40Et ça n'a jamais été remis en cause.
00:13:42C'est pour ça qu'on est inondé aujourd'hui
00:13:44de produits
00:13:46pas chers, puisqu'en fait
00:13:48il y a des frais d'expédition qui sont
00:13:50quasi nuls. Vous pouvez
00:13:52commander
00:13:54un couteau
00:13:56XY via
00:13:58Aliexpress et ça va
00:14:00leur coûter peut-être
00:14:0250 ou 80 centimes ou
00:14:041 euro de frais d'expédition.
00:14:06C'est pour ça qu'aujourd'hui
00:14:08il y a beaucoup de commerçants aussi
00:14:10en France, beaucoup de
00:14:12magasins en ligne qui
00:14:14sont en très grande difficulté parce qu'ils sont
00:14:16concurrencés par des produits
00:14:18qui viennent de Chine
00:14:20et il n'y a absolument rien
00:14:22qui a été fait pour rééquilibrer
00:14:24ces règles.
00:14:26Et ce n'est pas le cas pour nous.
00:14:28C'est le cas du commerçant qui veut exporter.
00:14:30Est-ce qu'il a les mêmes règles
00:14:32par la Poste universelle ou pas ?
00:14:34Non, justement pas.
00:14:36Voilà pourquoi ça coûte beaucoup plus cher
00:14:38à une société française
00:14:40européenne d'envoyer des produits.
00:14:42Vous voyez les tarifs d'expédition
00:14:44qui sont très élevés.
00:14:46D'ailleurs, vous constaterez que les frais d'expédition
00:14:48ont beaucoup augmenté
00:14:50depuis la libération
00:14:52de la logistique.
00:14:54Vous savez très bien que
00:14:56la Poste française a été
00:14:58dépossédée d'une bonne partie de son activité
00:15:00au profit de
00:15:02sociétés américaines, notamment UPS,
00:15:04FedEx, DHL
00:15:06qui font de l'envoi
00:15:08rapide et qui ont confisqué
00:15:10le marché qui était de manière originale
00:15:12entre les mains
00:15:14de la Poste française. Donc ça veut dire des coûts
00:15:16très importants pour envoyer des colis aujourd'hui.
00:15:18Même à l'international, si vous voulez envoyer
00:15:20des colis
00:15:22par la Poste,
00:15:24ce n'est même plus possible.
00:15:26C'est pour vous dire.
00:15:28Ludovic Malot, on va continuer à en parler,
00:15:30mais je voudrais juste vous poser une question
00:15:32avant la pause, mais on va continuer à parler avec vous.
00:15:34Donc ce que vous dites,
00:15:36au fond,
00:15:38c'est une correction qui valait
00:15:40pour rééquilibrer
00:15:42quelque chose, parce qu'il
00:15:44s'agissait d'une opération de démembrement
00:15:46des États-nations, de la souveraineté
00:15:48des États, et que ça pouvait
00:15:50continuer encore comme ça si un
00:15:52Donald Trump n'y avait pas apporté
00:15:54le holà. Et on voit très très bien
00:15:56aujourd'hui que même
00:15:58les entrepreneurs français,
00:16:00en tout cas certains, se posent des questions.
00:16:02Et après cette pause, je voudrais vous poser
00:16:04la question, alors c'est à l'entrepreneur
00:16:06que je parle,
00:16:08c'est qu'au fond,
00:16:10pourquoi donc Donald Trump
00:16:12a fait ça, pour l'Amérique évidemment,
00:16:14et pourquoi, comment
00:16:16on peut faire, nous, en Europe,
00:16:18pour essayer d'en sortir pas
00:16:20trop mal
00:16:22de ce qui se passe en ce moment.
00:16:24On se retrouve avec Ludovic Malot,
00:16:26juste après cette petite pause, à tout de suite.
00:16:28Sud Radio.
00:16:30On a entendu
00:16:32effectivement ce qui se passe,
00:16:34juste un mot, Ludovic Malot,
00:16:36écoutez ce que Petite Manif
00:16:38ont cité Trump.
00:16:40Évidemment en France.
00:16:42Écoutez, il y a une bonne centaine
00:16:44de personnes qui sont rassemblées ici
00:16:46pour s'opposer à la politique
00:16:48de Donald Trump, mais aussi en association
00:16:50avec le Président des Américains,
00:16:52c'est Elon Musk et son entreprise
00:16:54Tesla qui est aussi visée
00:16:56par ces manifestants.
00:16:58Voilà, alors c'est...
00:17:00Pourquoi je vous fais entendre cette...
00:17:02C'est sur BFM TV, qui je rappelle, appartient
00:17:04à 100% à
00:17:06Rodolphe Zahadé, donc de
00:17:08CMA-CGM, et on l'a entendu dans le bureau
00:17:10ovale de la Maison Blanche
00:17:12avec Donald Trump.
00:17:14Ludovic Malot, justement,
00:17:16comment peut réagir l'Europe ?
00:17:18Les entrepreneurs, qu'ils soient immenses
00:17:20ou moyens, ou petits,
00:17:22qu'est-ce qu'à votre avis ça va être ?
00:17:24Quoi la réaction ?
00:17:26On attend et on voit venir,
00:17:28on essaie de se protéger, on fait le dos rond,
00:17:30on fait quoi ?
00:17:32À votre avis ?
00:17:34Alors au niveau de l'Europe, il n'y a rien à attendre.
00:17:36Clairement, vu la situation, parce qu'ils sont en train
00:17:38de préparer un conflit avec la Russie,
00:17:40donc ils ont entre guillemets, d'autres chats à fouetter.
00:17:42Par contre, c'est une formidable
00:17:44opportunité.
00:17:46Une formidable opportunité
00:17:48pour les patrons du 4.40.
00:17:50C'est-à-dire,
00:17:52aujourd'hui, vu la situation,
00:17:54vu le track record
00:17:56de M. Macron,
00:17:58je pense qu'il est temps
00:18:00que les patrons du 4.40
00:18:02fassent une lettre
00:18:04ouverte collective
00:18:06au Président de la République
00:18:08pour lui demander
00:18:10sa démission.
00:18:12Carrément.
00:18:14Vous dites que les patrons du 4.40 doivent demander
00:18:16la démission de M. Macron,
00:18:18demander à M. Macron
00:18:20de se retirer tranquillement.
00:18:22J'ai déjà fait la lettre,
00:18:24elle sera téléchargeable, disponible
00:18:26cet après-midi sur mon canal Telegram,
00:18:28sur lequel ils peuvent s'inspirer
00:18:30de cette lettre.
00:18:32C'est une opportunité pour les patrons,
00:18:34effectivement, parce qu'il y a de quoi
00:18:36vraiment s'inquiéter pour les entreprises
00:18:38françaises et le fait
00:18:40qu'effectivement, elles sont
00:18:42très exposées au marché américain, à hauteur
00:18:44de plus de 40%, pour certaines d'entre elles.
00:18:46Aujourd'hui, c'est une opportunité
00:18:48pour mettre fin
00:18:50à ce désastre que
00:18:52constitue Emmanuel Macron
00:18:54à la direction
00:18:56de ce pays.
00:18:58Une catastrophe cumulée
00:19:00entre la crise
00:19:02du Covid,
00:19:04les Gilets jaunes, les problèmes
00:19:06de retraite, la désindustrialisation
00:19:08massive, la fiscalité
00:19:10confiscatoire et exorbitante.
00:19:12Je crois qu'on a atteint vraiment des sommets.
00:19:14Je pense que les patrons...
00:19:16D'ailleurs, j'en ai entendu un qui a dit
00:19:18qu'il n'avait rien à cirer
00:19:20de ce que pensait Macron.
00:19:22Ça a été même dit par le Figaro. Certains patrons
00:19:24n'en ont rien à cirer de ce que dit
00:19:26le Président de la République.
00:19:28Je pense que c'est le très bon moment de faire une lettre
00:19:30collective au chef de l'État
00:19:32et de lui dire que maintenant, ça suffit.
00:19:34Il doit quitter l'Élysée.
00:19:36Il n'a plus la légitimité. Il n'en a jamais eu
00:19:38en réalité.
00:19:40Ni légitimité populaire,
00:19:42ni soutien
00:19:44du patronat.
00:19:46Son bilan est catastrophique.
00:19:48Je dis bien catastrophique.
00:19:50Et il n'a aucune crédibilité à l'international.
00:19:52Et ses déclarations de dire
00:19:54ouvertement que les sociétés
00:19:56françaises devraient suspendre
00:19:58les investissements aux États-Unis est irresponsable.
00:20:00C'est un exercice de communication
00:20:02qui ne conduit nulle part.
00:20:04Je dis bien, clairement,
00:20:06si les patrons du CAC 40
00:20:08veulent préserver et protéger leurs affaires,
00:20:10la seule chose à faire,
00:20:12c'est sortir M. Macron
00:20:14de l'Élysée. Il n'y a pas d'autre solution.
00:20:16Il n'y aura pas de solution européenne.
00:20:18Van der Leyen et les autres
00:20:20qui sont à Bruxelles ont d'autres chats à fouetter.
00:20:22Ils sont en train de préparer un conflit avec la Russie.
00:20:24Aujourd'hui, ce qui est important,
00:20:26c'est la souveraineté de la France.
00:20:28La gouvernance de la France est le problème
00:20:30central pour pouvoir relever la France
00:20:32en termes industriels,
00:20:34faire un virage à 180°
00:20:36et récupérer
00:20:38cette situation extrêmement inquiétante.
00:20:40Ludovic Malot, si je ne savais pas
00:20:42que vous étiez économiste et entrepreneur,
00:20:44je penserais que vous êtes
00:20:46un trotskiste de la première génération,
00:20:48un entrepreneur
00:20:50qui demande la démission
00:20:52du Président. Vous voyez beaucoup de patrons faire ça ?
00:20:54C'est audacieux,
00:20:56pour le moins.
00:20:58Oui, peut-être que c'est audacieux,
00:21:00mais aujourd'hui, il n'y a pas d'autre solution.
00:21:02On voit que c'est quelqu'un qui est isolé,
00:21:04qui n'a aucun soutien.
00:21:06Il se moque totalement du Parlement,
00:21:08donc il gouverne par décret.
00:21:10Il n'a aucun soutien populaire,
00:21:12il n'a pas le soutien dans le patronat.
00:21:14Ce monsieur doit sortir de l'Elysée
00:21:16parce que notre pays est gravement
00:21:18en danger aujourd'hui
00:21:20en matière économique, fiscale,
00:21:22avec une fiscalité qui est
00:21:24exorbitante. Il y a beaucoup de jeunes
00:21:26aussi qui quittent le pays,
00:21:28qui en ont marre de la bureaucratie,
00:21:30de la fiscalité.
00:21:32Aujourd'hui, la France est dans une
00:21:34situation dramatique, et le meilleur service
00:21:36que pourrait faire M. Macron, c'est de
00:21:38quitter l'Elysée. Il y a
00:21:40des millions de Français qui en ont marre
00:21:42de cette situation, et ils doivent vraiment
00:21:44quitter l'Elysée. Donc, les patrons
00:21:46du CAC 40 ont ici une opportunité
00:21:48en or, je dis bien
00:21:50en or, pour exiger
00:21:52la démission
00:21:54de ce Président de la République.
00:21:56Ludovic Malou,
00:21:58vous avez la responsabilité
00:22:00et vous l'assumez tout à fait
00:22:02de vos propos. Écoutez,
00:22:04vous lancez un appel au patron du CAC
00:22:0640. Nous allons voir comment les patrons
00:22:08du CAC 40 réagissent,
00:22:10en tout cas un certain nombre d'entre eux.
00:22:12Mais merci pour vos éclaircissements.
00:22:14Évidemment, c'est une situation qu'on va
00:22:16suivre, qui ne va pas se dénouer en quelques
00:22:18jours, ni en quelques semaines,
00:22:20ni peut-être en quelques mois,
00:22:22mais nous allons suivre ça. Merci à vous.
00:22:24Sud Radio André Bercoff
00:22:26Ça balance pas mal
00:22:28Bercoff dans tous ses états,
00:22:30ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:22:32C'est quoi une manifestation ?
00:22:34Donald Trump !
00:22:36Donald Trump !
00:22:38C'est nouveau ce type de réaction ?
00:22:40Il n'est pas prêt ton poisson !
00:22:42Pourquoi il n'est pas prêt ?
00:22:44Une manifestation, c'est des personnes qui défilent dans la rue
00:22:46pour exprimer leur conviction ou leur mécontentement.
00:22:48Macron ! Macron !
00:22:50Les manifestants clament des slogans.
00:22:52Vladimir Poutine !
00:22:54Aïe ! Vladimir Poutine !
00:22:56Aïe ! Aïe !
00:22:58Aïe ! Aïe !
00:23:00Aïe ! Vladimir Poutine ! C'était les fémen.
00:23:02Et hier,
00:23:04hier, évidemment, une très grande
00:23:06quatre, quatre
00:23:08manifestations en France. Vous voyez, on sent que
00:23:10c'est une France très unie,
00:23:12très pacifiée, etc.
00:23:14Quatre manifestations,
00:23:16ce qui n'est pas rien.
00:23:18Je rappelle, manifestation
00:23:20de la France Insoumise avec
00:23:22Europe Écologie Les Verts.
00:23:24C'était pour la Palestine et c'est devenu
00:23:26évidemment pour ce qui se passait
00:23:28vis-à-vis du Rassemblement
00:23:30National et de Marine Le Pen.
00:23:32Privé ou pas
00:23:34d'élection présidentielle, ça on le verra.
00:23:36Et puis il y avait
00:23:38la manifestation du Rassemblement National
00:23:40effectivement en solidarité
00:23:42pour Marine Le Pen
00:23:44et contre un certain
00:23:46jugement. Il y avait
00:23:48effectivement
00:23:50Gabriel Attal et Renaissance
00:23:52qui étaient aussi
00:23:54sur le terrain pour
00:23:56manifester contre les extrémistes
00:23:58qu'ils soient de droite
00:24:00l'opiniste ou de gauche
00:24:02LFI. Et enfin,
00:24:04il y avait, on en a moins parlé quand même,
00:24:06les manifestations contre les zones
00:24:08à faible émission, les motards,
00:24:10notamment les motards en colère.
00:24:12Jean-Paul Garraud, bonjour. Bonjour.
00:24:14Jean-Paul Garraud, vous êtes député européen.
00:24:16Vous êtes...
00:24:18On vous écoute toujours
00:24:20parce que vous avez au moins une lucidité.
00:24:22On peut être d'accord avec vous ou absolument
00:24:24hostile, mais vous avez une vraie
00:24:26lucidité et vous dites, vous employez
00:24:28les mots MOTS sur les mots MAUX.
00:24:30Alors, ces manifestations,
00:24:32et puis reliées à
00:24:34ce qui se passe évidemment en Europe et ailleurs,
00:24:36dont on parlait
00:24:38avec Ludovic Malot,
00:24:40mais ces manifestations qui,
00:24:42avons-le, soyons clairs, n'ont pas
00:24:44rassemblé beaucoup de monde. Y compris
00:24:46parce que l'ERN, par exemple, dit
00:24:48oui, nous avons 11 à 13 millions d'électeurs.
00:24:50Il y avait 8 000 personnes
00:24:52ou 10 000 personnes. C'est bien, mais c'est
00:24:54pas hallucinant. L'LFI,
00:24:565 000 personnes, rassemblement. Ce qui est
00:24:58intéressant dans cette histoire, c'est qu'on
00:25:00fait des manifestations et qu'on a l'impression
00:25:02que, dès qu'il fait beau,
00:25:04qu'il y a du soleil, la France,
00:25:06ils sont partis
00:25:08taguiner le goujon ou prendre un petit
00:25:10verre de rosé. Il faut
00:25:12réaliser un petit peu, parce que cette manifestation,
00:25:14on l'avait organisée en 5 jours.
00:25:16Elle était donc
00:25:18organisée très bien, d'ailleurs, au passage.
00:25:20On a
00:25:22quand même 25 000 nouvelles adhésions
00:25:24en l'espace de quelques jours.
00:25:26On a 500 000
00:25:28pétitionnaires qui ont signé
00:25:30la pétition au soutien de Marine Le Pen.
00:25:32Je crois qu'il y a un vrai fond,
00:25:34un mouvement de fond par rapport à ce qui
00:25:36s'est passé. Après,
00:25:38Paris, c'est pas toujours facile pour un provincial
00:25:40de venir. Ensuite,
00:25:42c'est compliqué. La région parisienne n'est pas
00:25:44forcément... Paris n'est pas forcément
00:25:46le meilleur vecteur pour le RN encore,
00:25:48mais ça va changer certainement, je l'espère.
00:25:50Donc, on est quand même dans une situation où
00:25:52il y a quand même une forte mobilisation.
00:25:54Et ça...
00:25:56Et je crois honnêtement qu'il y a
00:25:58une certaine indignation
00:26:00qui dépasse d'ailleurs nos frontières.
00:26:02Parce que je viens d'entendre
00:26:04le juge Di Pietro,
00:26:06qui est quand même un magistrat reconnu en Italie,
00:26:08qui n'a rien à voir avec le RN,
00:26:10qui a organisé, vous savez, tout ce qui
00:26:12était la lutte contre
00:26:14les mafias, opérations même propres en Italie,
00:26:16très connues en Italie,
00:26:18qui viennent de dire que ce jugement
00:26:20c'était n'importe quoi.
00:26:22Donc, il y a beaucoup de personnalités
00:26:24en dehors du RN.
00:26:26Donc, il y a quelque chose. Si vous voulez, moi je suis magistrat.
00:26:28Donc, ça peut être
00:26:30compliqué pour moi
00:26:32d'être magistrat et de critiquer une décision
00:26:34de justice. Alors d'abord, premièrement,
00:26:36je ne critique pas la justice, bien sûr.
00:26:38Mais ce jugement
00:26:40pose de très gros problèmes
00:26:42de fond, sur
00:26:44les motivations notamment, et on voit bien
00:26:46que ce jugement, on le lit dans ses motivations,
00:26:48ce jugement a été là
00:26:50pour éviter effectivement
00:26:52que Marine Le Pen...
00:26:54Donc, c'est un jugement politique.
00:26:56Alors, si les juges... Justement, Jean-Paul Garraud,
00:26:58parlons-en. Le vrai problème
00:27:00c'est que moi je suis frappé, je ne dis pas
00:27:02que c'est votre cas, mais on proteste
00:27:04quand il s'agit de Marine Le Pen.
00:27:06Les autres disent très bien, c'est la justice,
00:27:08il faut que la justice se fasse.
00:27:10Ce n'est pas un politique, ça doit
00:27:12passer, c'est la justice. Mais moi, ce qui
00:27:14me frappe, notamment ces histoires
00:27:16d'emplois fictifs
00:27:18qui ne sont pas des emplois fictifs,
00:27:20on est député européen,
00:27:22vous l'êtes,
00:27:24on emploie des... Bon. Sauf que
00:27:26tout le monde le fait, en fait tout le monde.
00:27:28Énormément de gens dans tous les partis le font.
00:27:30Et moi, ce qui me... Vraiment, ce qui me pose
00:27:32question, c'est quand il s'agit
00:27:34d'un parti adverse, on dit
00:27:36ah là là, regardez, regardez comme il se comporte,
00:27:38vraiment, c'est dégueulasse, il faut que la justice
00:27:40se passe. Et quand c'est les nôtres,
00:27:42et je ne citerai pas de noms, mais à fond,
00:27:44vous connaissez mieux que moi, regardez ce qui
00:27:46s'est passé avec François Fillon,
00:27:48qu'on a proprement
00:27:50tué, qui s'est peut-être
00:27:52tué en 2017.
00:27:54Regardez ce qui se passe avec
00:27:56Assange-Lejean, que ce soit
00:27:58le modem, que ce soit...
00:28:00Comme on parle de Jean-Luc Mélenchon,
00:28:02quand il était député européen,
00:28:04enfin, tout ça me paraît
00:28:06extraordinaire. On ne peut pas dire, mais écoutez,
00:28:08la justice est valable pour tout le monde
00:28:10à égalité. On ne peut pas
00:28:12revenir à cette banalité
00:28:14de base, j'allais dire.
00:28:16Oui, alors je ne veux pas entrer dans les détails techniques, mais il y a une
00:28:18évolution jurisprudentielle depuis
00:28:20l'arrivée de la Cour de Cassation, qui permet maintenant
00:28:22à la Cour de Cassation d'aller à...
00:28:24et à la justice française, d'aller
00:28:26finalement juger des relations
00:28:28qu'il peut y avoir entre
00:28:30un député et son collaborateur.
00:28:32Avant, la séparation des pouvoirs empêchait cela.
00:28:34Et on applique
00:28:36un certain nombre de règlements
00:28:38du Parlement européen,
00:28:40qui ne sont plus les mêmes aujourd'hui que ceux qu'ils étaient
00:28:42à l'époque des faits reprochés à Marine Le Pen.
00:28:44C'est-à-dire que les faits reprochés à Marine Le Pen,
00:28:46c'est entre 2004, il y a plus de 20 ans,
00:28:48et 2015.
00:28:50Depuis, il y a eu toute une série de règlements nouveaux
00:28:52qui imputent maintenant des fautes
00:28:54à Marine Le Pen, alors que les faits
00:28:56reprochés remontent à plus de 20 ans.
00:28:58Il y a quand même de gros problèmes. Et il est vrai que
00:29:00cet empiétement de plus en plus
00:29:02du judiciaire sur le
00:29:04politique pose des questions. Là, il faut bien que les gens
00:29:06comprennent qu'il ne s'agit en aucune façon
00:29:08de gens qui se sont mis de l'argent dans les poches.
00:29:10Que ce soit d'ailleurs
00:29:12nous, le MoDem,
00:29:14ou d'autres. Donc si vous voulez, tout le monde
00:29:16va passer, excusez-moi du terme,
00:29:18ou tourniquer, tout le monde va y passer.
00:29:20Le MoDem, il y est
00:29:22passé, il est en appel.
00:29:24On va voir.
00:29:26Mélenchon, ça risque d'arriver maintenant.
00:29:28Voilà, et effectivement
00:29:30Mélenchon, c'est la même chose.
00:29:32Il y a un problème de fond par rapport à cela.
00:29:34Il y a un problème de séparation des pouvoirs.
00:29:36Alors bien sûr, il ne s'agit pas de couvrir
00:29:38des choses illégales,
00:29:40mais il y a une question vraie de séparation des pouvoirs.
00:29:42Mais tout à fait,
00:29:44et vous avez tout à fait raison de le souligner,
00:29:46mais qu'est-ce qui fait
00:29:48que le judiciaire,
00:29:50encore une fois, il ne s'agit pas
00:29:52de mettre tout le monde dans le même sac,
00:29:54et surtout pas que ce soit les magistrats ou autres.
00:29:56Mais qu'est-ce qui fait que le judiciaire
00:29:58a piété à ce point sur le politique ?
00:30:00Parce que c'est quand même le politique
00:30:02qui a donné au judiciaire les armes.
00:30:04Vous avez donné la réponse.
00:30:06C'est la faute au politique,
00:30:08naturellement. C'est la faute au politique.
00:30:10Et si vous voulez, il y a une pensée
00:30:12je dirais politique et des gouvernements
00:30:14entre guillemets dit de droite
00:30:16qui ont fait exactement comme la gauche judiciaire.
00:30:18Donc il y a une évolution
00:30:20qui est en réalité la même dans ce domaine
00:30:22et dans d'autres domaines.
00:30:24Mais pourquoi, votre ami, le parlementaire que vous êtes,
00:30:26pourquoi le politique
00:30:28a donné des verges au judiciaire
00:30:30pour se faire fouetter ?
00:30:32Parce que ça mériterait
00:30:34plus que quelques minutes, naturellement.
00:30:36Mais si vous voulez, pour faire très très simple,
00:30:38la gauche judiciaire a eu la mainmise
00:30:40bon, je ne dis pas que le syndicat
00:30:42et la magistrature, je pourrais vous en parler naturellement,
00:30:44mais ça a influé,
00:30:46ça a distillé une pensée
00:30:48politique, en quelque sorte,
00:30:50à l'intérieur de la justice.
00:30:52D'ailleurs, à travers des lois, si vous voulez,
00:30:54à travers des lois qui sont allées
00:30:56dans ce sens-là, à travers des formations
00:30:58qui sont faites à l'école nationale de la magistrature,
00:31:00à travers tout un environnement qui fait
00:31:02qu'on n'a jamais, la droite, entre guillemets,
00:31:04n'est jamais allée
00:31:06à culpabiliser.
00:31:08Et ce qu'on voit là, on le voit à l'université,
00:31:10on le voit au niveau médiatique,
00:31:12on le voit dans plein d'autres domaines.
00:31:14Donc cette évolution a touché aussi la justice.
00:31:16Donc, à partir du moment où on ne se remet pas en question,
00:31:18eh bien, naturellement,
00:31:20ça peut continuer.
00:31:22Et la remise en question est absolument nécessaire.
00:31:24Mais ça sera aux législateurs,
00:31:26ça sera aux politiques de reprendre l'offensive.
00:31:28On va en continuer à parler avec vous,
00:31:30Jean-Paul Garraud, après cette petite pause.
00:31:32Et on va se demander, effectivement,
00:31:34quel rôle joue le politique aujourd'hui.
00:31:36Parce que c'est vraiment à la racine du problème.
00:31:38Parce que tant que vous donnez des lois,
00:31:40vous permettez à la magistrature
00:31:42d'avancer, et d'avancer
00:31:44en faisant ce qu'elle fait.
00:31:46Donc on va en parler tout de suite, après cette petite pause.
00:31:48La Blanquer de Lebon.
00:31:50Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:31:52Je ne suis pas le seul,
00:31:54effectivement, je ne vous dis pas dans quel état
00:31:56sont les bourses du CAC 40
00:31:58et compagnie,
00:32:00mais ça on en reparlera.
00:32:02Jean-Paul Garraud, on était en train de parler,
00:32:04vous êtes député européen, je le rappelle,
00:32:06on était en train de parler des rapports
00:32:08assez spéciaux,
00:32:10disons, style je t'aime moi non plus,
00:32:12entre le politique et la justice.
00:32:14Et la séparation des pouvoirs.
00:32:16Et effectivement, vous parliez de
00:32:18ce qui se passe avec Marine Le Pen
00:32:20et le dernier avatar, mais il y en a eu d'autres
00:32:22et il y en aura d'autres.
00:32:24Qu'est-ce qui fait, effectivement, que droite
00:32:26et gauche confondues, le politique
00:32:28a donné, effectivement, a tendu
00:32:30le plat et le menu
00:32:32à une
00:32:34certaine forme de justice ?
00:32:36Le politique en général a fui ses responsabilités
00:32:38dans un premier temps. On n'a pas assumé ses responsabilités.
00:32:40On a fait pas mal de démagogie.
00:32:42Les choses se sont délitées
00:32:44de plus en plus. D'ailleurs, j'étais magistrat
00:32:46et la magistrature m'a permis, la justice
00:32:48m'a permis de voir l'effondrement de la société.
00:32:50Je l'ai vu.
00:32:52Comment ? De quelle manière ?
00:32:54J'avais de nombreux dossiers et je voyais bien
00:32:56que tout partait. Alors c'était surtout des dossiers
00:32:58effectivement répressifs. J'étais juge d'instruction
00:33:00notamment. Donc je voyais
00:33:02la montée de l'islamisme, je voyais
00:33:04tous les réseaux qui se mettaient en place.
00:33:06Et donc, naturellement, il faut une solution globale
00:33:08à tout ça. Chacun dans son coin
00:33:10ne peut pas y arriver. Donc la solution globale
00:33:12c'est la politique. C'est l'une des raisons principales
00:33:14pour laquelle je me suis
00:33:16engagé. Et pendant longtemps d'ailleurs
00:33:18je me suis dit que le politique fuit
00:33:20ses responsabilités, ses responsabilités
00:33:22peut-être de l'incompétence. Et à un moment donné
00:33:24j'ai compris qu'il y avait aussi
00:33:26quelque part, de la part de
00:33:28certains, la volonté finalement
00:33:30d'en rester là. Et ils ont
00:33:32démissionné en quelque sorte
00:33:34par rapport à ça.
00:33:36On laisse faire parce qu'on n'y arrivera
00:33:38pas de toute façon.
00:33:40Il y a une sorte de fatalité à cette évolution.
00:33:42Ils ont intégré la fatalité.
00:33:44Donc le renoncement en quelque part.
00:33:46Le renoncement a été intégré. Alors je ne dis pas
00:33:48qu'il y a des politiques exceptionnelles,
00:33:50bien entendu, mais ce mouvement
00:33:52général est arrivé et
00:33:54c'est d'où le décalage de plus en plus
00:33:56important entre le peuple
00:33:58et ses, entre guillemets,
00:34:00élites. Et ce décalage
00:34:02on le retrouve à tous les niveaux.
00:34:04Et maintenant, il y a une politique quasiment
00:34:06assumée, moi je le vois bien, au niveau du Parlement
00:34:08européen, de passer à un autre
00:34:10monde en réalité. Lequel ?
00:34:12Le mondialisme effréné
00:34:14qui est pourtant un échec total.
00:34:16Il y a quelque temps, Mario Draghi
00:34:18de loin, qui n'est pas proche du Rassemblement
00:34:20National, a dressé un constat,
00:34:22un bilan calamiteux de l'Union Européenne
00:34:24et la solution c'est de faire encore
00:34:26plus d'Europe telle qu'elle est.
00:34:28C'est-à-dire sans frontières, démembrements des
00:34:30états-nations, etc. Complètement.
00:34:32Donc tout ceci, si vous voulez, il y a une accélération
00:34:34d'autant plus rapide
00:34:36qu'ils sentent qu'ils sont menacés.
00:34:38Donc si vous voulez, actuellement
00:34:40le système... C'est la fuite en avant ?
00:34:42C'est la fuite en avant parce qu'ils veulent se
00:34:44protéger par tous les moyens et ils veulent surtout
00:34:46mettre en place ce qu'ils ont prévu.
00:34:48La fin, par exemple, du droit de veto,
00:34:50par exemple, la mise en place du
00:34:52super Etat qui va
00:34:54régenter en réalité tous les
00:34:56états-nations. Madame von der Leyen
00:34:58y va à fond
00:35:00par rapport à cela. Donc ils veulent faire passer
00:35:02le pacte émigratoire, le pacte vert,
00:35:04tout ce qu'en fait les gens ne veulent pas.
00:35:06Donc toute une politique que les gens
00:35:08ne veulent pas. Et le passé,
00:35:10ils ont une majorité encore là-haut.
00:35:12Donc nous, évidemment, on se bat
00:35:14pour s'y opposer. Donc si vous voulez,
00:35:16c'est la fin en quelque sorte
00:35:18de ce cycle maastrichtien
00:35:20qui commence en 92, très
00:35:22décrié à l'époque par mon ami
00:35:24Philippe de Villiers, par Philippe Seguin,
00:35:26et ils avaient totalement
00:35:28raison. On avait totalement raison.
00:35:30Et là, ce cycle est en train de se terminer
00:35:32et là, ils se
00:35:34cramponnent, ils veulent aller, ils veulent faire passer
00:35:36tout ce que les gens ne veulent pas.
00:35:38Et cette mondialisation, soit disant, rose,
00:35:40on le sait bien, personne, maintenant tout le monde
00:35:42a compris que c'était fini.
00:35:44Et la réponse, c'est le patriotisme économique.
00:35:46Alors, Trump, on donne une démonstration
00:35:48brutale, mais
00:35:50nous, on a toujours dit que Trump, bon, c'était
00:35:52très bien parce que c'était un patriote, parce que voilà,
00:35:54sauf qu'on savait très bien qu'il allait faire une politique
00:35:56pour les Américains. Bien sûr.
00:35:58Mais il a été élu pour ça. Bien sûr.
00:36:00Donc, c'est à nous aussi de nous protéger.
00:36:02Alors qu'au moment où je vous dis cela,
00:36:04Mme von der Leyen,
00:36:06elle multiplie les accords de
00:36:08libre-échange avec la Nouvelle-Zélande,
00:36:10etc., Mercosur, évidemment, contrairement
00:36:12à ce que le gouvernement de M. Berroux
00:36:14nous disent. Non, non, c'est toujours en route,
00:36:16on continue à donner des...
00:36:18Au lieu de dire produisons européens,
00:36:20produisons français, produisons...
00:36:22Bien sûr, et par ailleurs, on continue
00:36:24à donner des crédits de préadhésion avec
00:36:26la Turquie, etc., pour qu'elle rentre dans l'Union Européenne,
00:36:28etc., etc.
00:36:30Et l'élargissement, à tout crâne, de l'Union Européenne,
00:36:32alors que bien entendu, c'est évidemment
00:36:34l'inverse qu'il faut faire.
00:36:36Mais alors, Jean-Paul Garraud, quand même,
00:36:38c'est aux députés européens que je m'adresse,
00:36:40au-delà même des étiquettes,
00:36:42comment arrêter
00:36:44cette espèce de...
00:36:46Vous savez, j'ai l'impression que je suis au-dessus de la von der Leyen,
00:36:48si j'en crois ce que vous dites,
00:36:50c'est nous étions au bord du gouffre,
00:36:52mais depuis, on a fait un grand pas en avant.
00:36:54C'est ça. Non mais, je veux dire,
00:36:56comment changer ça,
00:36:58que ce soit gauche ou droite ?
00:37:00Comment arrêter ou endiguer ?
00:37:02Alors déjà, il y a des éléments qui arrivent.
00:37:04C'est-à-dire que nous, notre pression, elle est beaucoup plus forte au Parlement Européen.
00:37:06On a quand même gagné les élections en France
00:37:08et dans d'autres pays.
00:37:10Donc, même si nous n'avons pas encore la majorité au Parlement Européen,
00:37:12nous arrivons à faire passer.
00:37:14Par exemple, tout dernièrement,
00:37:16nous évitons
00:37:18une chose qui tombe de bon sens,
00:37:20c'est le financement par la Commission Européenne
00:37:22de promotion
00:37:24en faveur du port du voile.
00:37:26Au niveau européen.
00:37:28Vous êtes financé par la Commission Européenne ?
00:37:30Ils en ont déjà financé plusieurs campagnes.
00:37:32Et ça, ça s'est arrêté ?
00:37:34Ça s'est tombé grâce à nous.
00:37:36Et le financement des ONG
00:37:38qui ont pesé
00:37:40sur les parlementaires européens ?
00:37:42Merci d'en parler, parce que s'il y a des détournements de fonds,
00:37:44c'est bien là.
00:37:46Il y a des contrats qui ont été établis,
00:37:48la Commission Européenne finance des ONG
00:37:50dans le cas d'un programme dit LIFE,
00:37:52la vie, auprès d'ONG
00:37:54à but environnemental.
00:37:56Très favorable, bien sûr,
00:37:58au pacte vert, à tout ce qu'on déteste.
00:38:00En réalité, comme contrainte que ça va nous amener.
00:38:02Et des coûts considérables.
00:38:04Et tout ceci pour
00:38:06influencer des députés européens.
00:38:08Moi, j'ai saisi le parquet européen.
00:38:10Et là, curieusement, le parquet européen,
00:38:12l'OLAF, si rapide
00:38:14dans notre dossier,
00:38:16ne fait rien hors des détournements de fonds.
00:38:18Il peut y en avoir. En tout cas, il faut une enquête.
00:38:20On se rappelle de quelques valises
00:38:22bourrées de billets dans certains
00:38:24salons de Bruxelles et appartements de Bruxelles.
00:38:26Cathargate. Et là, c'est des détournements
00:38:28de fonds qui sont récents.
00:38:30Récents, réels, crapuleux.
00:38:32Rien à voir avec ce qu'on nous reproche.
00:38:34Jean Bolgaro continuera en tout cas
00:38:36d'en parler avec vous, parce que
00:38:38c'est vraiment, on sent, un moment
00:38:40charnière de bouleversement.
00:38:42Non pas seulement européen, mais mondial.
00:38:44Donc on va suivre ça.
00:38:46Merci.
00:38:58Eh oui, qu'est-ce qu'on entendait cela
00:39:00en mai 68. On entendait
00:39:02beaucoup cela en mai 68.
00:39:04Et puis
00:39:06après, bien sûr,
00:39:08c'est l'hymne
00:39:10révolutionnaire par excellence depuis un peu plus
00:39:12d'un siècle. Mais
00:39:14on va en parler. Pourquoi ? Parce qu'en mai
00:39:1668, il y avait un certain
00:39:18Danny Cohn-Bendit, qui avait 23 ans, qui avait fait
00:39:20beaucoup parler de lui à l'époque. Ensuite,
00:39:22il est devenu parlementaire européen, etc.
00:39:24Et puis, il est
00:39:26devenu macroniste, et puis, et puis, et puis.
00:39:28Et puis, on l'entend en ce moment,
00:39:30parce que je crois qu'il a sorti un livre.
00:39:32Mais ce qui est intéressant,
00:39:34c'est que
00:39:36ce qu'il dit aujourd'hui,
00:39:38par rapport à
00:39:40ce qu'étaient les 68
00:39:42arts, qui, je le rappelle, voulaient mettre le
00:39:44peuple au pouvoir, le peuple aux commandes.
00:39:46Rappelez-vous, le peuple, le peuple,
00:39:48le peuple, contre
00:39:50ces salauds de gaullistes
00:39:52à l'époque, et autres.
00:39:54C'était CRSSS et De Gaulle
00:39:56assassin, il y a un peu plus
00:39:58de 55 ans maintenant.
00:40:00Eh bien,
00:40:02écoutez ce que dit
00:40:04aujourd'hui
00:40:06un certain Danny Cohn-Bendit.
00:40:08Le mouvement des gilets jaunes, qui a commencé
00:40:10à l'automne 2018, contre
00:40:12la hausse des prix du carburant,
00:40:14n'était pas planifié non plus.
00:40:16Est-ce que tu rejettes, là aussi,
00:40:18toute comparaison, évidemment,
00:40:20par rapport à mai 68 ?
00:40:22Vous savez ce que vous répondez ?
00:40:23Je sais.
00:40:24Oui, les gilets jaunes,
00:40:26vous m'insultez, ainsi que plein de gens.
00:40:28Oui, les gilets jaunes étaient
00:40:30des révoltés franchouillards,
00:40:32souvent blessés
00:40:34socialement, mais enfermés
00:40:36dans une pensée hexagonale.
00:40:38Oui.
00:40:40Expliquez. Donc on était peu,
00:40:42on était peu, c'est ce que vous dites.
00:40:44Non, j'ai pas d'ébouffes.
00:40:46C'est écrit dans un journal.
00:40:48Tu m'excuses,
00:40:50j'ai l'habitude d'écrire
00:40:52ce que je pense.
00:40:54Eh bien, c'est bien ça, hein.
00:40:56Donc, les franchouillards,
00:40:58les gilets jaunes, qui est le seul mouvement
00:41:00qui aurait pu se comparer, peut-être
00:41:02plus efficace, en tout cas, peut-être pas plus
00:41:04efficace, mais en tout cas, qui disait ce qu'il était.
00:41:06Donc, ces gilets jaunes,
00:41:08ce sont des franchouillards à pensée
00:41:10hexagonale. Fabuleux,
00:41:12quand même la décomposition,
00:41:14là. Je ne sais pas si elle est sémantique
00:41:16ou autre, mais elle est incroyable.
00:41:18C'était sur RMC Côte-Bendite
00:41:20le 2 avril. Pensée hexagonale
00:41:22de petits franchouillards.
00:41:24Les gilets jaunes, c'est bien,
00:41:26ça avance, ça avance
00:41:28bien. Et alors, autre chose aussi,
00:41:30même chose, même chose, sur le peuple, vous savez,
00:41:32parce que c'était ça, à l'époque.
00:41:34C'était, on manifestait en
00:41:3670 pour le peuple. Les étudiants
00:41:38vont donner de leurs bras
00:41:40fragiles le flambeau de la
00:41:42révolution aux travailleurs. Et voici
00:41:44ce que dit le même Côte-Bendite sur RTL
00:41:46le 6 avril,
00:41:48donc, il y a deux jours.
00:41:50Écoutez.
00:41:52La justice décide, la cour d'appel
00:41:54va décider, la cour de cassation
00:41:56va décider, c'est à eux
00:41:58de décider, ce n'est pas aux...
00:42:00La majorité de dire, c'est au peuple
00:42:02de décider. Non, il y a le droit.
00:42:04Alors, ou le droit l'empêche,
00:42:06ou le droit ne l'empêche pas.
00:42:08Voilà.
00:42:10Ce n'est pas au peuple
00:42:12de décider, enfin, mais
00:42:14qu'est-ce que ça veut dire ça ? Le même Côte-Bendite.
00:42:16C'est intéressant, parce que
00:42:18c'est au-delà de Côte-Bendite.
00:42:20Comment a évolué une
00:42:22certaine fraction de la population
00:42:24qui était pour le peuple
00:42:26et aujourd'hui... Ah ouais, ouais, mais c'est
00:42:28le droit, c'est le droit, mais le droit
00:42:30il est fait par qui, au nom de qui, le droit,
00:42:32s'il vous plaît ? Eh bien, voilà.
00:42:34Ça s'appelle, je ne sais pas,
00:42:36est-ce que c'est la chute finale
00:42:38après la lutte finale ? C'est intéressant
00:42:40de le savoir. Voilà, on voulait
00:42:42quand même vous passer ce morceau
00:42:44de petite anthologie.
00:42:58...
00:43:00...
00:43:02Ah oui, Charles Trenet, oui, oui,
00:43:04Douce France, Douce France.
00:43:06C'est intéressant parce qu'un livre vient de
00:43:08paraître aux hélices du Toucan Noir
00:43:10et ça s'appelle Douce France.
00:43:12Et puis alors,
00:43:14vraiment l'image, voilà,
00:43:16des immeubles en flammes,
00:43:18des, je ne vous dis pas,
00:43:20un paysage absolument d'ésolation,
00:43:22c'est vrai qu'on peut se poser la question
00:43:24plus de 60 ans après, je ne sais pas,
00:43:26peut-être même de plus de 70 ans
00:43:28cette chanson de Trenet.
00:43:30Et c'est signé Céline
00:43:32Kleber. Je ne
00:43:34trahirai pas un secret d'état en disant
00:43:36que Céline Kleber n'est pas
00:43:38Céline Kleber, c'est un
00:43:40haut fonctionnaire qui est très bien
00:43:42placé pour
00:43:44raconter ce qui se passe et ce qui risque
00:43:46de se passer. Pourquoi je vous dis
00:43:48ça ? C'est que Céline Kleber n'est pas
00:43:50une femme, un homme qui a fait sa
00:43:52transition, mais évidemment pour des
00:43:54raisons tout à fait respectables
00:43:56et légitimes en tout cas,
00:43:58il doit garder l'anonymat
00:44:00eu égard aux fonctions qu'il occupe.
00:44:02Donc, il sera flouté
00:44:04et
00:44:06on est très content et très
00:44:08heureux de l'avoir avec nous sur le plateau
00:44:10parce que ce
00:44:12livre est passionnant,
00:44:14évidemment
00:44:16en même temps extrêmement
00:44:18préoccupant, extrêmement
00:44:20je veux dire stressant au bon sens du
00:44:22terme. Pourquoi ? Parce que c'est
00:44:24une des hypothèses qui peut arriver,
00:44:26alors tous on préfère évidemment une
00:44:28France apaisée, mais pour le moment
00:44:30ce n'est vraiment pas le cas et je rappellerai
00:44:32trois petites choses, trois petites choses
00:44:34qui se sont passées il y a 48 heures.
00:44:36D'abord une école maternelle
00:44:38à Saint-Ouen qui va être déplacée
00:44:40parce qu'elle est trop
00:44:42près d'un point de
00:44:44deal, mais on ne va pas déplacer
00:44:46les dealers et les narcotrafiquants, ah non,
00:44:48non, non, quand même pas, il faut savoir
00:44:50les priorités, donc on va déplacer
00:44:52l'école, les parents disent
00:44:54aller, l'école, dehors.
00:44:56Ensuite des policiers municipaux
00:44:58dans un quartier de l'Île-de-France,
00:45:0020
00:45:02narcotrafiquants, toujours en tout cas des gens
00:45:04qui étaient à un point de deal, ils viennent pour les arrêter,
00:45:06et puis on voit
00:45:08les deux voitures de police obligées de partir
00:45:10avec 20 personnes
00:45:12qui les caillassent et les policiers partent
00:45:14parce qu'on leur dit, attention,
00:45:16proportionnalité, ne commencez pas
00:45:18trop loin, vous êtes d'accord ? Non, non, non,
00:45:20faites ça.
00:45:22Ensuite, évidemment, les professeurs,
00:45:24certains professeurs, et je ne vais pas
00:45:26rappeler Samuel Paty, non, non,
00:45:28des professeurs, là récemment, là
00:45:30obligés de partir parce qu'ils parlaient
00:45:32de la Syrie et ils ne parlaient pas
00:45:34comme il fallait un certain nombre de gens, donc on
00:45:36l'a traité de raciste, de sioniste,
00:45:38de tout cela, obligé de quitter
00:45:40son cours.
00:45:42Et puis d'autres, on le sait,
00:45:44qui se passent comme ça, donc,
00:45:46il vaut mieux que les policiers restent chez eux,
00:45:48les professeurs chez eux,
00:45:50et enfin,
00:45:52que les parents d'élèves gardent
00:45:54leurs enfants chez eux, voilà, c'est
00:45:56douce France.
00:45:58Céline Kleber, bonjour. Bonjour André Bercoff.
00:46:00Alors, dites-moi,
00:46:02d'abord, qu'est-ce qui vous a fait choisir
00:46:04un
00:46:06pseudonyme féminin ?
00:46:08Le pseudonyme féminin,
00:46:10en dehors de l'ère du temps,
00:46:12c'est aussi un hommage
00:46:14à Yasmina Kadra,
00:46:16qui avait utilisé le même
00:46:18stratagème, dans des conditions
00:46:20de risque plus importantes
00:46:22que les miennes, en tout cas, je l'espère,
00:46:24à l'époque.
00:46:26Alors, justement, on va parler de ce livre, parce que
00:46:28ce livre est, encore une fois,
00:46:30très fort, témoigne, en tout cas,
00:46:32il est d'abord bien écrit, je vous le dis,
00:46:34c'est quand même pas désagréable
00:46:36d'avoir un livre bien écrit,
00:46:38ce n'est pas toujours le cas,
00:46:40vous savez, je ne dirais pas comme Audiard,
00:46:42c'est comme les poissons volants,
00:46:44mais ce n'est pas la majorité de l'espèce.
00:46:46Alors, c'est le Mohamed,
00:46:48Mohamed, par une belle soirée d'été,
00:46:50juste les débuts, jeune beurre désoeuvré,
00:46:52en mal de reconnaissance de la part de ses pères,
00:46:54met la main sur un pistolet et décide de s'en
00:46:56prendre au couphard, de la petite église
00:46:58de son quartier, de Bagnues, en banlieue
00:47:00au sud de Paris, et ça provoque
00:47:02effectivement, alors, il se retrouve
00:47:04nez à nez avec le jeune curé,
00:47:06caldéen de la paroisse, plus personne ne peut
00:47:08l'arrêter, il abat le prêtre à bout portant,
00:47:10la police surgit, des coups de feu sont échangés,
00:47:12et puis il y a
00:47:14une évolution
00:47:16extrêmement forte qui se fait,
00:47:18dramatique même.
00:47:20Alors, est-ce qu'on ne peut pas,
00:47:22juste, je ne fais pas l'avocat
00:47:24du diable, mais est-ce qu'on ne peut pas vous dire,
00:47:26oui, vous dites tout de suite, voilà, c'est un Mohamed
00:47:28qui tue un prêtre, et donc
00:47:30vous mettez tout de suite dans une certaine
00:47:32atmosphère. C'est une cléber.
00:47:34C'est clair
00:47:36qu'il y a une certaine atmosphère, mais elle correspond
00:47:38aussi à la vérité de ce qu'on
00:47:40connaît aujourd'hui, c'est-à-dire
00:47:42une forme de haine
00:47:44rampante entre certaines catégories
00:47:46de populations dans notre pays,
00:47:48qui est parfois d'ailleurs
00:47:50renforcée, exploitée
00:47:52par certaines parties
00:47:54de la classe politique française.
00:47:56Tout le monde voit de qui je veux parler,
00:47:58je suppose. Suivez mon regard, suivez
00:48:00notre regard, oui. Donc,
00:48:02je pense que, comme vous l'avez très bien dit au début,
00:48:04c'est une des hypothèses
00:48:06qui peut se présenter.
00:48:08Je souhaite personnellement que ce ne soit pas celle qui
00:48:10se déroule, mais c'est une
00:48:12des hypothèses dont il faut tenir compte.
00:48:14Et généralement, quand on est dans une dimension
00:48:16de maîtrise du risque, comme on
00:48:18dit aujourd'hui, il vaut mieux s'intéresser
00:48:20aux hypothèses les plus embêtantes.
00:48:22C'est sûr, afin de les éviter.
00:48:24Si tu veux la paix,
00:48:26prépare la guerre, même si
00:48:28elle est une guerre intérieure.
00:48:30Alors justement, qu'est-ce qui
00:48:32vous a amené d'abord, je rappelle
00:48:34que, encore une fois, nous protégeons
00:48:36évidemment nos sources
00:48:38et votre anonymat.
00:48:40Donc, vous êtes
00:48:42dans un poste où vous avez pu parler,
00:48:44rencontrer, avoir un poste de haut fonctionnaire.
00:48:46Qu'est-ce qui vous a amené
00:48:48d'abord à écrire ce livre,
00:48:50et c'est quoi ? C'est la conscience de ce qui se passe
00:48:52et je voudrais, la conscience
00:48:54de ce qui se passe, des dérives,
00:48:56d'une espèce de mouvement qui s'est mis en marche,
00:48:58d'une mécanique qui s'est mis en marche ?
00:49:00Tout à fait. Ma première
00:49:02démarche, c'était d'ouvrir les yeux
00:49:04de mes concitoyens, dont je pense
00:49:06qu'ils sont voilés, notamment
00:49:08par une certaine forme de communication.
00:49:10Donc, j'ai voulu un peu
00:49:12déchirer le voile de cette communication.
00:49:14C'est-à-dire cette communication, qu'est-ce que vous lui reprochez ?
00:49:16Qui consiste à ne pas dire la vérité,
00:49:18ou qui consiste à la déformer,
00:49:20qui consiste à
00:49:22altérer, en fait, un certain nombre
00:49:24de traits, qui consiste à ne pas prendre
00:49:26à bras le corps un certain nombre de sujets,
00:49:28dont celui de l'islam en France,
00:49:30par exemple, mais pas uniquement,
00:49:32dont celui de la délinquance,
00:49:34avec ce sujet d'ailleurs extrêmement préoccupant,
00:49:36de la porosité entre les deux,
00:49:38entre l'islam et la délinquance.
00:49:40Sauf que, vous êtes d'accord,
00:49:42tous les musulmans ne sont pas
00:49:44des délinquants ? Je le rappelle, parce qu'il faut
00:49:46quand même, attention,
00:49:48tout le monde n'est pas à mettre dans le même sac,
00:49:50et vous le savez. C'est évident, d'ailleurs,
00:49:52les personnages du roman
00:49:54que j'ai écrit, sont complexes.
00:49:56Il y a d'ailleurs, dans le roman,
00:49:58des musulmans qui s'opposent
00:50:00à la dérive vers la guerre civile.
00:50:02Donc, à titre personnel,
00:50:04j'en ai rencontré un grand nombre qui
00:50:06sont préoccupés
00:50:08pour eux, pour leur avenir, pour leur famille,
00:50:10de l'évolution de la France.
00:50:12Alors, qu'est-ce qui peut amener,
00:50:14on va en parler tout de suite après cette petite pause,
00:50:16je voudrais qu'on parle
00:50:18avec vous, parce que vous décrivez
00:50:20effectivement une guerre civile,
00:50:22et personne, je rappelle juste
00:50:24ce que disait, on le dit souvent,
00:50:26enfin, Colon,
00:50:28le Gérard Colon, l'ancien maire
00:50:30à paix à son âme de Lyon, il disait,
00:50:32on était côte à côte, maintenant, on va être
00:50:34face à face. Et donc,
00:50:36il y a des années qu'il le disait.
00:50:38Donc, après cette
00:50:40petite pause, parlons
00:50:42un peu de l'histoire que vous racontez,
00:50:44et pourquoi ça vous paraît effectivement quelque chose
00:50:46qui, potentiellement, peut arriver.
00:50:56Un roman,
00:50:58mais on ne sait pas si c'est un roman,
00:51:00en finissant de le lire,
00:51:02Céline Kleber, 12 France, aux éditions
00:51:04du Tocan Noir,
00:51:06pourquoi je dis ça ? Parce que, voilà,
00:51:08c'est la guerre civile qui vient, enfin le roman,
00:51:10décrit cette guerre civile qui vient
00:51:12en France, avec moult détails,
00:51:14avec moult projections,
00:51:16à tous les étages, ça va de
00:51:18l'Elysée, à des préfectures,
00:51:20à des diverses
00:51:22villes de France, etc.
00:51:24Qu'est-ce qui se met en place ?
00:51:26C'est une espèce
00:51:28d'engrenage,
00:51:30on espère tout ce qui ne sera pas
00:51:32fatal, mais on ne peut
00:51:34pas dire, ah non, il ne faut pas parler
00:51:36de ça, ça n'existe pas. Si ça existe,
00:51:38le potentiel est là,
00:51:40et justement,
00:51:42quand vous avez construit votre roman,
00:51:44l'idée était un peu de faire
00:51:46à tous les étages,
00:51:48montrer un peu ce qui peut se passer,
00:51:50cet engrenage, comment il peut se passer.
00:51:52Oui, tout à fait, je crois que...
00:51:54Une des premières
00:51:56idées, je dirais même presque un rêve,
00:51:58c'était de faire passer
00:52:00le lecteur dans les coulisses,
00:52:02de lui faire découvrir la réalité
00:52:04du pouvoir, au-delà
00:52:06des déclamations,
00:52:08des grands discours, comme ceux auxquels on assiste
00:52:10en ce moment, en prévision de la prochaine élection
00:52:12présidentielle, donc
00:52:14passer de l'autre côté de la barrière,
00:52:16pour véritablement être dans
00:52:18les coulisses du pouvoir.
00:52:20Une pression un peu vertigineuse
00:52:22pour un certain nombre de nos concitoyens, mais qui ne sont pas
00:52:24toujours très bien informés,
00:52:26et du coup, être dans les coulisses,
00:52:28c'était aussi montrer
00:52:30qu'une bonne partie de notre avenir
00:52:32dépendait non pas des procédures,
00:52:34des juges, des institutions,
00:52:36mais dépendait des tempéraments,
00:52:38des caractères des individus
00:52:40qui étaient au commandement. Du facteur humain.
00:52:42Du facteur humain, exactement.
00:52:44Alors justement, et vous êtes bien placé pour cela,
00:52:46pour les coulisses, racontez-nous
00:52:48un peu, donc, parce que
00:52:50ça part, on l'a dit au début,
00:52:52on ne va pas raconter tout le livre, encore une fois,
00:52:54lisez-le, je vous le recommande,
00:52:56il se passe de cet engrenage,
00:52:58et c'est un engrenage,
00:53:00et justement, c'est intéressant dans vos livres,
00:53:02qui est aussi nourri
00:53:04comme l'huile sur le feu,
00:53:06par un certain nombre, soit de démission,
00:53:08soit d'action volontaire.
00:53:10Oui, tout à fait,
00:53:12ce qu'on peut noter dans l'actualité
00:53:14qu'on décrit régulièrement,
00:53:16c'est que l'Etat,
00:53:18pour prendre un terme un peu général,
00:53:20l'Etat, souvent, ne prend pas
00:53:22la mesure des choses, et n'agit pas.
00:53:24Il y a une forme de démission collective
00:53:26qui fait que
00:53:28certains individus
00:53:30peuvent continuer à agir
00:53:32dans un sens qui est
00:53:34défavorable pour tous nos concitoyens.
00:53:36Donc, c'est aussi
00:53:38un motif d'espoir, parce que
00:53:40ma conviction, c'est quand même que
00:53:42l'Etat, les autorités publiques,
00:53:44à condition
00:53:46de se ressaisir et de laisser
00:53:48la place à quelques caractères,
00:53:50comme on peut dire, peuvent
00:53:52endiguer encore
00:53:54le flot de destruction
00:53:56qui est décrit
00:53:58dans le livre.
00:54:00Vous dites qu'il n'est pas trop tard par rapport au réel ?
00:54:02Je pense qu'il n'est pas
00:54:04trop tard. Plus on attend, plus les choses
00:54:06seront difficiles à régler.
00:54:08On voit néanmoins quand même
00:54:10une prise de conscience de l'opinion.
00:54:12La chape de plomb qui
00:54:14peut exister est de temps en temps
00:54:16fissurée, notamment grâce à des
00:54:18radios comme la vôtre,
00:54:20et on peut espérer
00:54:22que les prochains
00:54:24scrutins permettront de faire évoluer
00:54:26les choses.
00:54:28Sur le temps, il y a encore beaucoup de travail,
00:54:30de conviction pour y arriver.
00:54:32Justement, Céline Clébert,
00:54:34M. Clébert,
00:54:36allez, disons-le,
00:54:38pour cela,
00:54:40qu'est-ce qui fait que l'État,
00:54:42vous connaissez bien l'État,
00:54:44qu'est-ce qui fait que l'État, trop souvent,
00:54:46dans l'histoire de France, mais effectivement, il y a des sursauts
00:54:48et des résistances,
00:54:50c'est quoi cette espèce
00:54:52soit de conformisme,
00:54:54soit de lâcheté, soit de volerie,
00:54:56soit aussi de laisser aller,
00:54:58puisque tout le monde n'est pas mauvais, loin de là.
00:55:00Qu'est-ce qui fait qu'on laisse
00:55:02arriver jusqu'au bord du précipice
00:55:04en disant, oui,
00:55:06mais qu'est-ce que vous voulez, on ne peut rien faire,
00:55:08on ne peut rien faire, parce qu'ils nous frappent dans tous les domaines.
00:55:10Une émission à la radio, je le vois, moi.
00:55:14Votre question est difficile.
00:55:16Récemment,
00:55:18a été publiée
00:55:20une analyse
00:55:22de Giuliano D'Ampoli,
00:55:24qui est assez intéressante et qui nous dit
00:55:26le temps des avocats est terminé.
00:55:28On rentre dans l'ère des prédateurs.
00:55:30On n'appartient pas forcément
00:55:32à la même famille de pensée,
00:55:34mais l'idée est assez intéressante,
00:55:36c'est-à-dire qu'on a été quand même enserré
00:55:38dans une sorte de nasse
00:55:40de droits et de procédures
00:55:42qui, en fait,
00:55:44empêchent l'État
00:55:46d'agir en faveur du peuple.
00:55:48L'État n'est plus l'instrument
00:55:50de protection du peuple,
00:55:52de la nation qu'il a été,
00:55:54historiquement.
00:55:56C'est pourquoi il a été fait, d'ailleurs.
00:55:58C'est quand même le but.
00:56:00C'est très intéressant ce que vous dites.
00:56:02Je rappelle juste, auditeur de Sud Radio,
00:56:040826 300 300,
00:56:060826 300 300,
00:56:08si vous voulez parler à monsieur Cléber
00:56:10et prendre le temps
00:56:12d'expliquer, de tâter le pouls
00:56:14de cette France, je dirais,
00:56:16qui n'est plus la Douce France,
00:56:18il faut quand même, hélas, le dire.
00:56:20Et, justement,
00:56:22comment réagissent, alors, dans votre roman,
00:56:24comment réagissent
00:56:26les différentes strates,
00:56:28justement, de gens concernés ?
00:56:30Est-ce qu'en général,
00:56:32parce que je vois,
00:56:34il y a vraiment un mélange
00:56:36de tout, évidemment,
00:56:38et c'est le réel.
00:56:40Mais, à supposer que ceci
00:56:42se passe, quand vous dites,
00:56:44moi je ne suis pas, plus ça tarde,
00:56:46plus on sera désespérés, enfin,
00:56:48plus ça risque d'être difficile,
00:56:50mais vous, à la fin,
00:56:52on ne sait pas si vous êtes,
00:56:54vraiment, je lis le livre jusqu'au bout,
00:56:56on ne sait pas si l'auteur est
00:56:58vraiment pessimiste, ou il pense qu'on peut
00:57:00sortir.
00:57:02Alors, c'est vrai que je me pose la question, moi-même, comme auteur,
00:57:04mais je dois dire aussi que
00:57:06mon éditeur, le Toucan Noir,
00:57:08m'a fait le plaisir de
00:57:10me commander un tome 2, donc on aura
00:57:12la réponse, peut-être, dans le tome 2.
00:57:14Tout s'explique.
00:57:16Pour l'instant, on est un petit peu sur la pentraide,
00:57:18sur la ligne de crête,
00:57:20peut tomber d'un côté ou de l'autre.
00:57:22Alors, justement, il y a des passages
00:57:24assez, je dirais,
00:57:26croquignolettes dans votre livre, par exemple,
00:57:28qui ont fait dialoguer
00:57:30Fabrice Luchini avec un préfet
00:57:32de la République, donc Enarque.
00:57:34Qu'est-ce qui a provoqué ça,
00:57:36chez vous ? Ce qui est très drôle,
00:57:38d'ailleurs.
00:57:40Peut-être que le point de départ, c'est
00:57:42le formatage du préfet,
00:57:44qui, pour devenir préfet,
00:57:46a pris l'habitude de prendre sur lui,
00:57:48de ne pas dire beaucoup de choses,
00:57:50de faire même des choses qui étaient contraires
00:57:52à ce qu'il pensait être l'intérêt de la République.
00:57:54Et puis, en face...
00:57:56Il prend sur lui, quoi.
00:57:58D'avaler les couleuvres.
00:58:00Exactement.
00:58:02Et de l'autre côté,
00:58:04Fabrice Luchini, qui prend moins sur lui,
00:58:06et qui dit un certain
00:58:08nombre de choses, qui déplaît ça à beaucoup de monde, d'ailleurs.
00:58:10Enfin, il a moins de contraintes, disons-le,
00:58:12quand même. Il a moins de contraintes.
00:58:14Donc, il y avait cette différence entre les deux
00:58:16que je trouvais intéressante.
00:58:18Je crois qu'aujourd'hui, c'est très difficile
00:58:20pour certains hauts fonctionnaires de vivre
00:58:22leur vie professionnelle.
00:58:24La plupart de ceux que j'ai rencontrés
00:58:26ont une haute éthique.
00:58:28Oui, vous dites qu'ils ont une haute éthique,
00:58:30mais qu'ils ne peuvent pas l'acter.
00:58:32C'est ça ?
00:58:34C'est difficile de l'acter.
00:58:36Et puis, avouons qu'il y a une sorte de formatage
00:58:38par l'administration.
00:58:40Si vous voulez avoir une belle carrière,
00:58:42il peut être bon de ne pas tout dire.
00:58:44Il peut être bon de mettre son mouchoir
00:58:46dans sa poche.
00:58:48Dans sa poche, oui.
00:58:50Mais c'est tout le problème, ça.
00:58:52La carrière dépend de tel ou tel ministre.
00:58:54On le sait pour le parquet.
00:58:56Et pour pas mal de fonctionnaires,
00:58:58de tel ou tel membre du gouvernement.
00:59:02J'ajoute que s'il n'y a pas de cap politique
00:59:04très clair, ce qui est aujourd'hui
00:59:06vraiment le cas,
00:59:08le fonctionnaire
00:59:10va hésiter à sortir du bois,
00:59:12si je puis dire.
00:59:14Il a besoin d'un cap politique. Ce n'est pas lui qui décide.
00:59:16En tout cas, dans une démocratie, ça ne devrait pas être
00:59:18lui qui décide.
00:59:20De temps en temps, il lui arrive de décider
00:59:22par absence
00:59:24de décision au niveau politique.
00:59:26Mais si le cap politique
00:59:28n'est pas clair, ça peut pousser
00:59:30un certain nombre de fonctionnaires
00:59:32à ouvrir le parapluie,
00:59:34comme on dit, pour éviter les problèmes avant tout.
00:59:36Oui, puisque eux-mêmes ne savent pas
00:59:38ce qu'ils ont envie de faire.
00:59:40Ils ne donnent pas un cap. C'est un peu ça.
00:59:42Donc, s'il n'y a pas un cap, on ne le suit pas.
00:59:44Mais alors, justement, comment on fait
00:59:46par rapport... Comment peut-on
00:59:48à ce moment-là se prémunir
00:59:50ou en tout cas s'opposer à cette violence ?
00:59:52Cette violence qui est là, qu'elle soit
00:59:54communautaire, qu'elle soit
00:59:56le cas de trafiquants de drogue,
00:59:58qu'elle soit le cas d'un certain
01:00:00nombre de mécontents.
01:00:02Comment on fait ?
01:00:04Comment on peut faire, en tout cas ?
01:00:06Oui, encore une question extrêmement difficile.
01:00:08Beaucoup de choses.
01:00:10Peut-être qu'un des
01:00:12premiers points, ce serait quand même que l'État
01:00:14ait confiance en lui
01:00:16et que l'État n'accepte plus d'être humilié.
01:00:18L'épisode que vous décriviez
01:00:20il y a un instant, de cette école
01:00:22qui va être déménagée, c'est quelque chose
01:00:24d'incroyable dans notre démocratie.
01:00:26Pour ça, probablement
01:00:28qu'un travail
01:00:30spécifique sur la justice doit être engagé.
01:00:32Aujourd'hui, on constate tous
01:00:34que, finalement,
01:00:36on peut commettre
01:00:38des actes graves
01:00:40sans risquer grand-chose.
01:00:42Mais, tant qu'on n'aura pas
01:00:44davantage de places de prison,
01:00:46je ne veux pas faire un programme présidentiel,
01:00:48mais tant qu'on n'aura pas plus de places de prison,
01:00:50tant que certains
01:00:52tribunaux seront, on va dire,
01:00:54un peu laxistes,
01:00:56je crois qu'on peut le dire.
01:00:58L'autorité
01:01:00de l'État n'en sortira pas grandi.
01:01:02Force est de constater, j'ai beaucoup
01:01:04travaillé avec certains des jeunes dont je parle,
01:01:06même si c'est romancé, évidemment.
01:01:08Force est de constater que certains d'entre eux
01:01:10ont besoin
01:01:12d'un État fort en face
01:01:14qui leur fasse comprendre les choses.
01:01:16C'est le bien aussi
01:01:18de nos concitoyens qui s'enferrent
01:01:20dans la délinquance que
01:01:22d'arrêter cette dérive.
01:01:24Mais aujourd'hui, personne n'est là pour l'arrêter.
01:01:26Et qu'elles leur disent
01:01:28au-delà de cette limite, votre ticket n'est plus valable.
01:01:30C'est aussi basique
01:01:32que ça.
01:01:34On voit très bien ce qui se passe en Amérique du Sud
01:01:36ou ailleurs, il y a un certain nombre de gens
01:01:38qui réagissent. Je ne dis pas qu'il faut faire
01:01:40le Salvador et Naïb Boukele
01:01:42mais quand même, on peut se poser
01:01:44un certain nombre de questions par rapport au chiffre
01:01:46de la délinquance, comment ils ont
01:01:48baissé de manière drastique.
01:01:50Pour revenir à ça, on va
01:01:52juste en parler après cette nouvelle
01:01:54petite pause. 0826
01:01:56300 300
01:01:5812 France.
01:02:00Dites-moi, comment vous allez
01:02:02intuiter votre second bouquin si vous appelez ça
01:02:0412 France ? Vous allez lire France enfin
01:02:06et vous allez vous apaiser. On en parle avec
01:02:08Céline Cléber et son roman et c'est
01:02:10un roman, je dirais presque un roman
01:02:12vrai.
01:02:1412 France aux éditions Tout Caen Noir.
01:02:22Et nous sommes toujours avec
01:02:24Monsieur Cléber, mais sous le nom de Céline Cléber
01:02:26c'est un haut fonctionnaire
01:02:28et c'est normal et c'est tout à fait légitime
01:02:30qu'il dissimule son identité
01:02:32et qu'il nous a fait effectivement
01:02:34avec nous un studio
01:02:36et qu'il parle de son roman
01:02:3812 France, un roman
01:02:40qui peut être
01:02:42qui peut devenir véridique,
01:02:44on ne le souhaite pas.
01:02:46Nous avons Michel qui nous appelle de Bretagne.
01:02:48Bonjour Michel.
01:02:50Bonjour André et bonjour Monsieur Cléber,
01:02:52votre invité.
01:02:54Concernant la réaction du peuple
01:02:56français, je crois que j'ai une bonne
01:02:58nouvelle.
01:03:00Elle va arriver, mais vraiment
01:03:02tardivement. Et non pas
01:03:04à cause d'une prise de conscience politique
01:03:06c'est un peu sévère,
01:03:08mais tout simplement par une révolte
01:03:10de l'estomac.
01:03:12Une révolte de l'estomac, vous dites.
01:03:14Oui. Vous voulez dire les conditions économiques,
01:03:16c'est ça ? Oui.
01:03:18Et je dirais pour terminer que
01:03:20le Gaulois, il attend
01:03:22toujours la dernière minute pour réagir
01:03:24et puis comme vous le savez, il n'est jamais
01:03:26trop tard pour bien faire.
01:03:28Alors écoutez, très bien.
01:03:30Comment vous réagissez,
01:03:32M. Cléber ?
01:03:34Est-ce qu'il y a une réaction
01:03:36possible des Gaulois réfractaires ?
01:03:38Je pense qu'on n'est pas loin d'une réaction.
01:03:40On en a vu
01:03:42délinéamment à propos
01:03:44des Gilets jaunes à une époque.
01:03:46Il y a une forte déconnexion
01:03:48entre le monde politique et
01:03:50le peuple français.
01:03:52Donc il est possible qu'il y ait une réaction,
01:03:54mais nous ne savons ni l'heure
01:03:56ni le jour.
01:03:58Donc peut-être faut-il aider la prise de conscience.
01:04:00C'est ce que vous essayez de faire,
01:04:02par exemple.
01:04:04Je crois que nous avons
01:04:06César. Est-ce que César est en ligne ?
01:04:08De Bayonne.
01:04:10Bonjour César.
01:04:12Bonjour et bonne semaine à toute l'équipe
01:04:14de Cile Radio.
01:04:16On vous écoute, César.
01:04:18Alors, par rapport au thème
01:04:20d'aujourd'hui, puisque je vous ai écouté depuis le début,
01:04:22André Bercoff, c'était « Qu'est-ce qui pourrait
01:04:24prédire la guerre civile en France ? »
01:04:26Je salue l'invité.
01:04:30Il y a la plupart des gens, vous savez,
01:04:32qui disent que c'est le wokisme et l'islamisme
01:04:34qui sont les grandes causes.
01:04:36Je voulais juste faire remarquer qu'aux Etats-Unis,
01:04:38ils avaient juste le wokisme à combattre.
01:04:40Nous, en France, on a des problèmes plus importants
01:04:42et c'est peut-être pour ça que ça explique nos difficultés.
01:04:44On n'a pas juste le wokisme à combattre,
01:04:46on a aussi l'islamisme. Et ils n'ont pas l'islamisme
01:04:48aux Etats-Unis. Donc nous, la charge
01:04:50est beaucoup plus dure. En plus,
01:04:52et ça, moi je vous ai écouté sur Tocsin,
01:04:54André Bercoff, vous avez dit avec Gilbert Collard
01:04:56que Gilbert Collard se faisait remarquer
01:04:58qu'en plus, Donald Trump, il était milliardaire.
01:05:00Alors que Marine Le Pen, par exemple,
01:05:02ou Florian Philippot, ou n'importe quel souverainiste
01:05:04ne sont pas des milliardaires.
01:05:06Donc le fait d'avoir des flopées de milliardaires
01:05:08qui snottaient Donald Trump, c'est pas du tout pareil
01:05:10que la France. En France, il y a beaucoup de milliardaires
01:05:12qui sont des mondialistes, des ultramondialistes
01:05:14qui sont prêts à trahir notre pays.
01:05:16Donc on n'est pas du tout dans les mêmes enjeux.
01:05:18Marine Le Pen, il n'y a presque aucun média
01:05:20qui va soutenir, par exemple, Marine Le Pen ou Florian Philippot
01:05:22ou même François El-Seynon.
01:05:24Donc voilà, c'est ce parallèle-là, cette difficulté-là
01:05:26qu'il faut comprendre. C'est que les difficultés
01:05:28qui sont envoyées par peut-être
01:05:30le Qatar, par Georges Soros
01:05:32ou je ne sais quel ultramondialiste
01:05:34ou islamiste, et bien nous, on a des difficultés
01:05:36plus grandes parce qu'on n'a pas, en plus, l'économie
01:05:38pour nous défendre. Et donc je pense qu'il faut
01:05:40un patriotisme économique parce que l'économie
01:05:42va toujours avec les dirigeants.
01:05:44Et ça, c'est très important. Si on veut, en plus,
01:05:46un jour avoir le RIC et tout, il nous faut aussi des gens
01:05:48qui... même des milliardaires ou des gens riches
01:05:50qui soutiennent notre économie française. Voilà.
01:05:52Vous voulez dire qu'en fait, César,
01:05:54il faudrait des milliardaires
01:05:56ou des multimillionnaires qui sortent de leur zone
01:05:58de confort et qui embrassent
01:06:00disons un certain souverainisme
01:06:02ou patriotisme. C'est ça ?
01:06:04C'est ce qui s'est passé pour Donald Trump.
01:06:06Donald Trump, il n'est pas tout seul avec ses petits sous.
01:06:08Non, non. Et Elon Musk non plus qui est
01:06:10multimillionnaire et qui a choisi...
01:06:12Mais vous savez, la question
01:06:14elle est simple. En Amérique,
01:06:16il y a quelqu'un qui disait, un très bon chroniqueur,
01:06:18il disait, regardez les politiques, regardez
01:06:20qui a commencé avec combien d'argent
01:06:22et regardez qui se sont enrichis,
01:06:24qui se sont appauvris. Ce qu'il faut dire,
01:06:26c'est qu'Elon Musk et Donald Trump,
01:06:28depuis qu'ils font de la politique, ont perdu des dizaines de milliards
01:06:30de dollars. Bon, ils en avaient beaucoup.
01:06:32Ça s'appelle le « fuck you money » aux Etats-Unis.
01:06:34Mais ils en ont beaucoup moins.
01:06:36Qu'est-ce que vous en pensez, Céline Cléber ?
01:06:38Est-ce qu'il nous faudrait
01:06:40des...
01:06:42On ne sera sauvés que par
01:06:44des milliardaires qui sortent de leur
01:06:46zone de confort, ou il y a quand même,
01:06:48on espère, d'autres solutions ?
01:06:50Alors, d'abord, il y a quelques hommes d'affaires
01:06:52ou anciens hommes d'affaires qui jouent un rôle
01:06:54pour essayer de conscientiser.
01:06:56Je pense à Pierre-Édouard Stérin
01:06:58ou même à une personne que
01:07:00beaucoup de gens détestent, Vincent Bolloré
01:07:02qui joue un rôle.
01:07:04Après, je crois que si on remet
01:07:06tout entre les mains de milliardaires, ce n'est pas la solution
01:07:08non plus. Non, peut-être pas, oui, sûrement.
01:07:10Parce qu'il ne s'agit pas non plus...
01:07:12Les Etats-Unis sont un cas très particulier,
01:07:14un pays très oligarchique,
01:07:16d'où la corruption est loin d'être
01:07:18absente.
01:07:20Je ne suis pas sûr que ce soit notre modèle absolu.
01:07:22Chez nous aussi, la corruption n'est pas loin d'être
01:07:24absente, on est bien d'accord.
01:07:26C'est vrai, mais dans notre culture professionnelle, dans notre culture
01:07:28politique, c'est quelque chose
01:07:30d'assez récent, en fait,
01:07:32qui était quand même très
01:07:34poussé. Qui n'était pas le commun,
01:07:36enfin, le tronc commun.
01:07:38Et dans les cercles que j'ai eu à fréquenter, c'est quelque chose
01:07:40qui était, je ne dirais pas un impensé,
01:07:42qui était hors de vue.
01:07:44Malheureusement, les choses avancent,
01:07:46sous l'effet notamment de la drogue,
01:07:48en particulier dans certaines régions de France.
01:07:50Mais je pense qu'au niveau des hauts fonctionnaires,
01:07:52ce n'est pas trop le sujet, en tout cas.
01:07:56C'est bien de le dire,
01:07:58effectivement, mais le problème reste entier.
01:08:00Comment on bouge et comment on fait bouger ?
01:08:02Nous avons Philippe, je crois.
01:08:04Est-ce que nous avons Philippe ?
01:08:06Oui, je suis là.
01:08:08Oui, bonjour Philippe.
01:08:10C'est un plaisir de vous avoir.
01:08:12Merci de me prendre.
01:08:14C'est toujours un bonheur, le bol d'air
01:08:16que vous nous donnez.
01:08:18Je suis un ancien
01:08:20officier du renseignement intérieur.
01:08:22Je suis à la retraite.
01:08:24Simplement, je voulais témoigner de deux choses.
01:08:26La première sur l'islamisme.
01:08:28Dès les années 80,
01:08:30c'est Benbella qui a
01:08:32importé l'islamisme en France.
01:08:34Benbella a été en prison en Algérie,
01:08:36et il n'avait que le Coran à lire.
01:08:38Il ne savait lire que ça.
01:08:40Il a été accueilli à bras ouverts par
01:08:42M. Edwi Plenel,
01:08:44puis expulsé en Suisse.
01:08:46Il se trouve que
01:08:48sur son réseau,
01:08:50qui était surtout dans l'Est de la France,
01:08:52nous étions bien
01:08:54introduits.
01:08:56Tous nos rapports
01:08:58faisaient éteindre, d'une prise en main,
01:09:00des petites mosquées.
01:09:02Dans les mosquées, il y avait les chibanistes,
01:09:04comme nous on appelait les chibanistes.
01:09:06Qui se réunissent pour la prière le vendredi,
01:09:08qui boivent leur thé,
01:09:10et qui parlent du pays, et qui sont gentils comme tout,
01:09:12et avec qui on aime échanger.
01:09:14Ils auraient tous été virés dehors
01:09:16par des BAC plus 3, BAC plus 4,
01:09:18BAC plus 5, qui arrivaient
01:09:20du Maroc et d'Algérie,
01:09:22qui évidemment ont pris en main les bureaux.
01:09:24Tous les gouvernements ont été informés
01:09:26de tout ça. Ils n'ont rien fait.
01:09:28Ils n'ont absolument rien fait.
01:09:30Tous, tous, au plus haut niveau, étaient
01:09:32informés.
01:09:34Les ministres de l'Intérieur étaient informés
01:09:36de tout ce qui se passait.
01:09:38Peut-être que ça ne remontait pas jusqu'en haut,
01:09:40parce que les carrières aussi pouvaient se défaire
01:09:42si on disait la vérité.
01:09:44Même à Nantico, on osait
01:09:46comprendre qu'il y avait des choses qu'il ne fallait pas dire,
01:09:48parce qu'il y avait la phrase habituelle
01:09:50« Faut pas faire le jeu du Rassemblement National »
01:09:52à l'époque Front National.
01:09:54C'est complètement raté, puisqu'ils ont
01:09:56fait le jeu.
01:09:58Deuxièmement,
01:10:00sur les caisses de retraite,
01:10:02des personnels,
01:10:04je découvre, dans l'Est de la France,
01:10:06Moulouse,
01:10:08Colmar,
01:10:10des comptes en banque ouverts
01:10:12dans des petites agences d'une banque coopérative,
01:10:14en toute illégalité, puisqu'ouverts
01:10:16par correspondance. Je suis allé voir,
01:10:18parce que j'avais remarqué par des écoutes
01:10:20et autres qu'il y avait des mouvements
01:10:22de fond, et le directeur,
01:10:24un peu gêné, me dit « C'est ouverts
01:10:26par correspondance, c'est des retraités. »
01:10:28Des retraités qui avaient 98, 97 ans.
01:10:30J'ai dit « Mais quelles preuves
01:10:32vous avez qu'ils sont... Ah bon, là, tous les documents,
01:10:34il y avait des tampons de la Villaya, machin,
01:10:36ou du Blaine, machin.
01:10:38Et j'ai fait un rapport. Oui,
01:10:40je vous dis, je parle de fin 95
01:10:42et début 97.
01:10:44C'est maintenant qu'on a l'impression de découvrir le pot au rose.
01:10:46Faut pas rigoler, il le savait très bien.
01:10:48C'était ce que je voulais vous dire.
01:10:50Merci Philippe, merci.
01:10:52Justement, presque un blanchiment,
01:10:54il faut le dire.
01:10:56Voilà un témoignage aussi d'un ancien
01:10:58officier du Renseignement Intérieur, dit Philippe.
01:11:00Comment vous réagissez ?
01:11:02Dans le livre, il y a un passage
01:11:04où ça se passe dans le pays de Gé.
01:11:06Gé,
01:11:08rappelez-vous, à la frontière.
01:11:10À la frontière suisse.
01:11:12Où il est question
01:11:14notamment d'un rapport
01:11:16qui décrit l'islamisation
01:11:18de la zone
01:11:20et qui est mis
01:11:22sous le boisseau par une sorte
01:11:24d'intérêt convergent
01:11:26entre le service
01:11:28concerné, le préfet, etc.
01:11:30Et d'ailleurs,
01:11:32ça les aide bien dans leur carrière.
01:11:34Donc c'est presque un rapport comme celui dont Philippe parle.
01:11:36Je ne suis pas en contact avec notre
01:11:38ami auditeur.
01:11:40Récemment, j'ai relu
01:11:42la trilogie marseillaise de Jean-Claude
01:11:44Iseau
01:11:46qui a fait des polars intéressants,
01:11:48même s'ils n'étaient plus
01:11:50nourris de gauchisme,
01:11:52on va dire, mais qui
01:11:54date des années 90
01:11:56et tout y est déjà.
01:11:58Tout y est déjà, avec notamment
01:12:00les barbus, comme on dit,
01:12:02qui sillonnent les cités de Marseille.
01:12:04C'est très frappant de se rendre compte que
01:12:06finalement, il y a 30 ans,
01:12:08on en parlait déjà.
01:12:10Alors, je ne suis pas tout à fait d'accord
01:12:12avec votre auditeur sur l'idée que
01:12:14personne n'a rien fait. Je crois qu'on
01:12:16ne peut pas dire ça. J'ai constaté
01:12:18des visus que certains avaient fait quelque chose.
01:12:20Après, il faut du temps.
01:12:22Sauf quand même
01:12:24que la menace,
01:12:26l'imprégnation, l'implantation
01:12:28a augmenté de manière exponentielle.
01:12:30Depuis 40 ans ou 30 ans.
01:12:32L'action n'est pas
01:12:34à la hauteur de la situation.
01:12:36Pour autant,
01:12:38c'est difficile de dire que personne n'a rien fait.
01:12:40Il faut probablement
01:12:42aujourd'hui accélérer
01:12:44et
01:12:46prendre un certain nombre de décisions.
01:12:48On voit qu'il y a quelques ministres
01:12:50qui agissent.
01:12:52On a un ministre de l'Intérieur qui bouge tout de même.
01:12:54Dans des circonstances politiques compliquées,
01:12:56on peut le dire.
01:12:58Ce qui, à mon avis,
01:13:00est très important,
01:13:02c'est un peu ce que vous faites au quotidien.
01:13:04C'est que ces
01:13:06sujets puissent être pris en charge
01:13:08par le peuple, quelles que soient
01:13:10les opinions, quelles que soient
01:13:12les confessions religieuses.
01:13:14On essaye de trouver
01:13:16un avenir pour ce pays. Un avenir de
01:13:18paix. Et ça ne se
01:13:20fera que dans la vérité.
01:13:22Donc, il faut dire un certain
01:13:24nombre de choses. En tout cas, ce qui est intéressant,
01:13:26c'est qu'il y a de plus en plus un courant.
01:13:28Je citerai quand même les livres
01:13:30d'Auberton sur Guérilla, les 3 tomes.
01:13:32Je cite aujourd'hui votre
01:13:34livre, aujourd'hui, qu'encore une fois,
01:13:36je recommande.
01:13:38Ce qui est intéressant, effectivement, c'est
01:13:40de faire preuve de conscience aux gens.
01:13:42C'est-à-dire que le problème de la prise de conscience,
01:13:44vous savez, quand on est loin,
01:13:46on n'est pas soi-même
01:13:48directement impliqué. On dit, oui, mais ça n'arrive
01:13:50qu'aux autres. C'est le ça n'arrive qu'aux autres
01:13:52qui me paraît, aujourd'hui,
01:13:54peut-être le plus préoccupant.
01:13:56Peut-être aussi faut-il que les Français se disent
01:13:58qu'ils ont la vie politique qu'ils méritent.
01:14:00Certes. Et les hommes politiques
01:14:02qu'ils méritent.
01:14:04C'est-à-dire que, sans doute, faut-il
01:14:06davantage d'engagement.
01:14:08Sans doute faut-il, de la part de nos concitoyens,
01:14:10qui ne se contentent pas de voter une fois tous les 5 ans,
01:14:12si vous regardez,
01:14:14si vous comparez à un certain nombre de pays
01:14:16autour de nous, la sphère politique
01:14:18est extrêmement fragile. Combien
01:14:20d'adhérents au Parti Socialiste ?
01:14:22Aujourd'hui. Combien d'adhérents
01:14:24chez les Républicains, aujourd'hui ?
01:14:26Si vous comparez à l'Allemagne, à l'Italie,
01:14:28on est vraiment dans une situation
01:14:30où les hommes politiques, les femmes politiques
01:14:32sont un peu seules.
01:14:34C'est notre responsabilité à nous aussi,
01:14:36citoyens, de les pousser, de les accompagner,
01:14:38de les encourager, parfois.
01:14:40Et je dirais que vous avez raison,
01:14:42ce qui est très illustré par les manifestations
01:14:44monstres qui ont lieu à Rome,
01:14:46à Bucarest, à Londres
01:14:48même, etc. Beaucoup plus importantes
01:14:50que celles en France. C'est d'ailleurs très
01:14:52frappant, ça, que
01:14:54dernièrement, on a vu depuis quelques mois,
01:14:56des manifestations en Pologne, en Hongrie,
01:14:58ailleurs, enfin, vraiment, je parle que
01:15:00de l'Europe. Et qu'en France,
01:15:02c'est quand même, je ne dis pas qu'il n'y a rien,
01:15:04mais enfin, beaucoup moins
01:15:06que cela. On va
01:15:08essayer d'en reparler après
01:15:10Petite pause, à tout de suite.
01:15:14Sud Radio Bercoff, dans tous
01:15:16ses états, midi 14h,
01:15:18André Bercoff. Et nous sommes
01:15:20toujours avec Céline Cléber.
01:15:22Monsieur Cléber, c'est évidemment le pseudonyme
01:15:24d'un haut fonctionnaire,
01:15:26qui, pour des raisons évidentes, ne peut pas
01:15:28donner son identité
01:15:30et sous l'anonymat, mais qui a écrit
01:15:32un livre, je le répète,
01:15:34un livre passionnant, sur ce qui
01:15:36peut arriver, et dans
01:15:38un mois, dans un an, ou moins,
01:15:40dans notre cher et doux pays.
01:15:42Juste une question,
01:15:44d'abord, on va peut-être prendre
01:15:46Pierre, qui est là.
01:15:48Pierre, est-ce que vous êtes là ? Non,
01:15:50Pierre n'est pas encore là. Alors, la question que je veux vous poser,
01:15:52très franchement, est-ce que ça peut
01:15:54arriver, à votre avis,
01:15:56qu'on se dise, parce qu'il y en a qui l'ont dit,
01:15:58même des hommes politiques, des maires et autres,
01:16:00il faut faire intervenir l'armée. C'est pas possible,
01:16:02on ne peut pas compter comme ça,
01:16:04si à un moment donné, je ne dis pas un coup d'état militaire,
01:16:06je dis que si on ne fait pas intervenir
01:16:08l'armée à un moment donné,
01:16:10ça va continuer comme ça. Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:16:12Ça dépend beaucoup de la
01:16:14situation, mais je crois qu'il ne faut pas se précipiter
01:16:16quand même. L'armée, aujourd'hui, n'est pas
01:16:18du tout formée pour
01:16:20des opérations intérieures.
01:16:22Il ne s'agit pas
01:16:24de tuer le malade non plus.
01:16:26Donc, je pense
01:16:28qu'il y a quand même des étapes avant. Il ne faut pas mourir
01:16:30guéri, c'est ça. Il y a quand même des étapes
01:16:32avant qu'on peut mener. On a
01:16:34des services de police, de gendarmerie,
01:16:36des services de renseignement comme
01:16:38celui de tout à l'heure,
01:16:40qui sont quand même
01:16:42solides.
01:16:44Et on a une justice. Il faut que
01:16:46ces éléments jouent leur rôle
01:16:48à plein. Je pense qu'un des nœuds,
01:16:50c'est la justice, aujourd'hui.
01:16:52Il faut absolument dénouer le problème
01:16:54de la justice. Il faut pouvoir...
01:16:56Dénouer comment, concrètement ? Vous voulez dire quoi ?
01:16:58Concrètement, il y a un certain...
01:17:00Le trafic de drogue, aujourd'hui,
01:17:02il faut réfléchir aux sanctions
01:17:04sur les trafiquants de drogue.
01:17:06Il faut évidemment avancer
01:17:08sur la question de la saisie des avoirs
01:17:10qui nourrit
01:17:12tout ce trafic.
01:17:14Il faut avancer sur les prisons, on en a parlé.
01:17:16Il faut
01:17:18avancer sur les sanctions
01:17:20qui sont très différentes
01:17:22d'un tribunal à l'autre,
01:17:24en France. On n'est pas sanctionné de la même façon
01:17:26à Bobigny ou à Besançon.
01:17:28Ou à Cossé.
01:17:30Il y a des recherches tribunales à ces
01:17:32poids et mesures.
01:17:34Parce qu'ils ne sont pas confrontés à la même situation.
01:17:36Certains sont, disons-le, complètement débordés.
01:17:38Et donc, quand on est complètement
01:17:40débordé, on traite moins bien.
01:17:42C'est ce que j'ai voulu montrer un peu dans le livre
01:17:44en parlant du tribunal de Nanterre,
01:17:46qui fait partie des tribunaux
01:17:48qui ont une masse
01:17:50de procédures à traiter.
01:17:52Quand je parle aussi de Marseille.
01:17:54Donc, il faut
01:17:56que ces éléments-là puissent évoluer.
01:17:58Quelque chose de très simple,
01:18:00et peut-être que le ministre garde des Sceaux
01:18:02pourra agir,
01:18:04c'est de simplifier certains textes.
01:18:06Quand vous prenez aujourd'hui le code de procédure pénale,
01:18:08il faut pratiquement un doctorat
01:18:10pour le maîtriser.
01:18:12Oui, mais est-ce qu'on en est encore là ?
01:18:14On l'a beaucoup dit, Céline Clébert,
01:18:16est-ce qu'on en est encore là ?
01:18:18Et vous l'avez dit vous-même,
01:18:20est-ce que ce n'est pas une question de volonté et de courage
01:18:22d'abord ? Vraiment ?
01:18:24Si, aussi. Mais la volonté et le courage
01:18:26doivent s'appliquer
01:18:28à des choses concrètes. Si on ne bouge pas
01:18:30le code de procédure pénale,
01:18:32ça veut dire qu'on n'arrivera pas
01:18:34à faire sanctionner
01:18:36rapidement, efficacement
01:18:38un certain nombre d'incans.
01:18:40On a Pierre
01:18:42qui nous appelle. Bonjour Pierre.
01:18:44Oui, bonjour M. Bercoff.
01:18:46Bonjour. On vous écoute,
01:18:48Pierre.
01:18:50Écoutez, moi je suis chasseur
01:18:52et j'ai voulu aller chercher
01:18:54des balles un peu spéciales
01:18:56pour tirer
01:18:58des chevrotines
01:19:00par exemple.
01:19:02On n'en trouve plus.
01:19:04Même en tant que chasseur,
01:19:06on ne trouve plus de chevrotines, c'est ça ?
01:19:08Mais non, mais non. Les armuriers
01:19:10nous disent qu'il n'y en a plus.
01:19:12Et quand on lui demande
01:19:14pourquoi, ils nous disent que ce n'est pas à cause
01:19:16des fabricants.
01:19:18Ils essayent de ne pas dire que c'est l'État.
01:19:20Mais...
01:19:22Voilà.
01:19:24L'État prend ses précautions.
01:19:26D'accord. Alors l'État
01:19:28prend ses précautions. C'est vrai que...
01:19:30Je ne dis pas qu'il faut armer tout le monde et les gilets de défense.
01:19:32Mais c'est vrai qu'on a désarmé récemment.
01:19:34On a fait, vous savez, une grande
01:19:36cueillette d'armes, si je peux m'exprimer ainsi.
01:19:38Mais franchement, est-ce qu'on ne peut pas
01:19:40arriver justement à ce que dit Pierre ?
01:19:42Vous en parlez aussi un peu. Mais est-ce qu'on peut arriver
01:19:44non pas à l'autodéfense, mais si les citoyens
01:19:46ne se sentent pas
01:19:48protégés par l'État ? Et franchement, ce ressentiment
01:19:50grandit, vous le savez bien, de jour en jour.
01:19:52Qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'il ne vaut pas
01:19:54être amené, et ce n'est pas souhaitable,
01:19:56mais quand même, à se protéger,
01:19:58à se défendre même, et à trouver les moyens de se défendre ?
01:20:00Ce serait
01:20:02la rançon de l'échec.
01:20:04La rançon terrible de l'échec,
01:20:06parce que ça signifierait à terme la
01:20:08désintégration de l'État, et probablement
01:20:10la désintégration de notre pays.
01:20:12Donc c'est pourquoi dans le livre, j'essaye
01:20:14d'apporter quand même quelques pistes différentes.
01:20:16Je crois profondément qu'il faut
01:20:18faire attention au trafic d'armes,
01:20:20il ne faut pas laisser l'armement circuler.
01:20:22C'est une des spécificités de nos pays,
01:20:24notamment à comparer aux États-Unis.
01:20:26Ne laissons pas les armes circuler,
01:20:28ne poussons pas les gens à s'armer.
01:20:30C'est vrai, mais vous savez bien qu'elles circulent.
01:20:32Justement,
01:20:34le bon citoyen lambda,
01:20:36on lui dit attention, pas de chevrotines,
01:20:38mais le trafiquant,
01:20:40je peux vous dire que vous le savez très bien,
01:20:42il a des armes très sophistiquées.
01:20:44Là, vous parlez de vos pieux,
01:20:46mon cher Céline Cléber,
01:20:48ma chère Céline Cléber,
01:20:50mais en fait,
01:20:52encore une fois, on revient, vous me dites les textes et tout ça,
01:20:54mais où est la volonté ?
01:20:56Où est le courage ?
01:20:58Excusez-moi de radoter là-dessus,
01:21:00c'est qu'il y a les armes,
01:21:02elles circulent, c'est pas vrai.
01:21:04C'est pas comme aux États-Unis où on n'a pas le permis de port d'armes.
01:21:06Oui, mais ceux qui veulent
01:21:08avoir des armes, ils les ont.
01:21:10Mon propos, c'est de dire
01:21:12que davantage de diffusion d'armes
01:21:14ne servira pas à la cause de ce pays.
01:21:16Peut-être qu'à titre individuel,
01:21:18pour se défendre,
01:21:20les gens peuvent ressentir ce besoin,
01:21:22mais je crois que ce serait
01:21:24la mauvaise démarche que
01:21:26de rentrer dans un armement global,
01:21:28comme dans le film Civil War
01:21:30qui parlait
01:21:32des États-Unis.
01:21:34Évidemment qu'il faut lutter contre
01:21:36le trafic d'armes,
01:21:38dont je parle dans le livre d'ailleurs,
01:21:40qui gangrène,
01:21:42il y a des choses à faire dans ce domaine.
01:21:44Je sais bien par ailleurs qu'il y a un certain nombre
01:21:46de clubs de tir en France qui connaissent
01:21:48une explosion de leurs adhésions.
01:21:50C'est un phénomène très net.
01:21:52Et pour cause.
01:21:54Pour autant,
01:21:56je ne pense pas qu'il faille aller
01:21:58vers l'armement de tout le monde.
01:22:00Ce serait au contraire
01:22:02probablement
01:22:04mettre en risque beaucoup de gens
01:22:06pour que la solution ne soit pas là.
01:22:08Non, non, effectivement, c'est pas une solution
01:22:10qu'il faut en tout cas favoriser.
01:22:12Mais le problème est posé.
01:22:14En tout cas, votre livre, je dis, pose ça.
01:22:16Vous lisez un roman,
01:22:18mais vous lisez un miroir
01:22:20qui réfléchit,
01:22:22comme disait
01:22:24un certain Jean Cocteau,
01:22:26qui réfléchit le réel.
01:22:28Et puis ce sera, comme toujours,
01:22:30à nous de choisir notre sort.