Avec Sabrina Medjebeur, essayiste, auteur de "Femmes, éducation et banlieue" ed. Baudelaire
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00:00Votre petit drapeau, eh bien, François Bayrou, notre Premier ministre, a souhaité élargir le débat sur le droit du sol à une question sensible relative à l'identité nationale et à l'immigration.
00:14Et dit-il, je le cite, « aux trois vertus républicaines, liberté, égalité, fraternité qui fondent la nation, je suggère pour ce débat d'ajouter la laïcité et le contrat social »,
00:26enfin, il parle de tout cela, donc il va lancer ce débat au cœur des questions d'assimilation et de la sécurité.
00:34Bonjour Sabrina Medjaber.
00:36Bonjour André Bercoff.
00:37Heureux de vous accueillir, vous êtes essayiste, vous êtes auteur de votre plus récent bouquin, vous en avez écrit plusieurs, « Le dévoilement français » aux éditions Le Lys Bleu.
00:48Tout à fait.
00:49« Le dévoilement français », c'est bien ça. Alors, est-ce que vous comprenez, et pourquoi, que... Enfin, vraiment, moi, ça m'a semblé tout à fait sidérant de dire « Allez, on va encore parler de... »
01:03Ça veut dire qu'on ne sait toujours pas aujourd'hui ce que c'est qu'être français. On ne sait plus.
01:07Alors, non seulement on ne sait plus ce qu'est être français, mais pendant 40 ans, nous avons atomisé la société française, précisément au regard du communautarisme qui s'est installé, méthodiquement organisé, par nos élites.
01:24Nous en avons encore eu l'exemple ce matin avec le maire de Marseille, visiblement, à qui il doit une mosquée.
01:32C'est-à-dire que nous avons des politiques qui ont distillé un ordonnancement communautaire au sein de notre société, au sein de notre République.
01:41Oui, il a dit « Je dois une mosquée, le maire de Marseille ».
01:43« Je dois une mosquée », voilà. Donc ce qui s'est passé à Marseille est très illustratif, si vous voulez, des germes du séparatisme qui ont inoculé le tissu républicain français depuis 40 ans.
01:55Mais cela répond évidemment à une idéologie, une idéologie immigrationniste qui a été favorisée par ces élites mondialistes qu'on accuse aujourd'hui, justement, et précisément, de refaire ce qu'elle a fait ou ce qu'elle n'aurait pas dû faire depuis 40 ans,
02:14c'est-à-dire formaliser, métaboliser l'unité de la nation française. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, François Bayrou, pour escamoter, bien évidemment, un débat inflammable sur le droit du sol,
02:27puisqu'en vertu de l'indivisibilité de la République, il ne peut pas faire à Mayotte ce qu'il fait à Mayotte, ce qu'il ne peut pas faire sur le reste absolument de la métropole.
02:37Donc, pour escamoter le débat inflammable du droit du sol, il a préféré nous refaire un Sarkozybis sur l'identité nationale en nous posant cette question « Qu'est-ce qu'être français ? ».
02:48Mais nous avons envie de lui répondre, M. Bayrou, « Qu'est-ce qu'être français ? ». Eh bien, c'est tout simple. Il suffit juste de respecter nos lois, nos valeurs, et de se faire respecter, peu importe la religion qui est la nôtre,
03:01peu importe l'ethnie qui est la nôtre. Nous aspirons simplement à ce que nous soyons respectés en tant que femmes sur l'ensemble du territoire français, en tant qu'hommes sur l'ensemble du territoire français.
03:14C'est ça la citoyenneté française. C'est une contingence qui va au-delà de la religion, au-delà de l'ethnicité, au-delà donc de l'assignation à résidence et de l'instrumentalisation idéologique et politique à des fins communautaristes ou l'inverse.
03:28– Tout à fait. Et effectivement, on se demande pourquoi ce que vous avez dit de façon très claire et très précise n'est pas appliqué et qu'est-ce qui fait, à votre avis, alors on en a beaucoup parlé, mais quand même, vous avez encore donné l'exemple du maire de Marseille,
03:43mais que depuis 40 ou 50 ans, des gens qui sont chargés de nous protéger, je parle des princes qui nous gouvernent ou qui nous ont gouvernés ou qui aspirent à le faire,
03:53au contraire, divisent, alimentent, en tout cas la division, il y a évidemment des porteurs de flammes, mais il y a l'huile sur le feu et cette huile est fournie par ces gens qui sont censés, au contraire, travailler à l'unité de la nation,
04:07qu'elle soit l'unité de la mémoire, l'unité de l'identité, l'unité de l'habitation, etc., etc., de la culture, bien sûr, de la civilisation.
04:15Et à votre avis, encore aujourd'hui, plus que jamais, on a l'impression que vraiment ça part dans des forces centrifuges qu'on alimente et qu'on protège.
04:25– Ces forces centrifuges que vous appelez, cher André Bercoff, ce sont des clans, des clans que l'État potentialise.
04:32On parlait de Benoît Payan tout à l'heure, mais ce qui est en train de se passer sur l'ensemble du tissu métropolitain,
04:39c'est l'alliance justement du renforcement de ces clans par à la fois précisément le tribalisme islamique,
04:47qui est le soubassement théorique au passage à l'acte djihadiste, d'une part, mais également le narcotrafic.
04:54C'est-à-dire qu'aujourd'hui, nous avons des élus comme Éric Piolle qui tendent vers une sorte de narco-citoyenneté qui invite même les habitants…
05:01– Vous croyez qu'il le fait sciemment parce que c'est grave ?
05:04– Je pense qu'il y a une partie de la gauche située à l'extrême de son échiquier qui légitime, qui encourage,
05:13qui organise et qui légitime les actions des délinquants par une idéologie de l'utopie diversitaire,
05:22une idéologie immigrationniste, l'idéologie du droit à la différence, l'idéologie du venez comme vous êtes,
05:28l'idéologie de l'islamophobie, le fameux dispositif frériste aujourd'hui qui est utilisé par nombreux de ses élus.
05:36Je rappelle d'ailleurs qu'Éric Piolle avait soutenu le Burkini dans les piscines de sa ville.
05:39– Donc il faut s'habituer au terrorisme comme il faut s'habituer au narcotrafic.
05:42– Mais absolument, il y a en France aujourd'hui des territoires qui sont co-gérés à la fois par les islamistes,
05:50à la fois par les narcotrafiquants, donc évidemment on peut critiquer le manque, si vous voulez,
05:57de budget criant sur le régalien comparativement aux dépenses sociales,
06:03donc évidemment que l'État a un rôle puisqu'il ne budgette pas assez son appareil régalien,
06:09mais au demeurant il y a aussi une idéologie qui encourage,
06:13qui encourage non seulement l'installation de ces tropismes et de ces logiques,
06:18mais pire encore, qui légitime les réactions de ce caïda, les réactions de ces délinquants
06:24parce qu'ils estiment que les enfants issus de l'immigration sont de pauvres victimes
06:29d'une société ontologiquement coupable.
06:32– Là aussi on les assigne à résidence.
06:34– Absolument, alors ce qui est d'ailleurs très drôle c'est que dans leur discours,
06:37ils sont français de papier quand on critique cet aphorisme français de papier,
06:44on nous ramène nous qui précisons que précisément du fait de leur code culturel,
06:48ils ne sont pas français, mais en même temps ils sont français
06:52quand ils commettent des actes djihadistes ou alors qu'ils profèrent des propos antisémites
06:57et ou islamistes qui va de pair.
06:59– Ou alors qu'ils deal etc.
07:01– Ou qu'ils deal, absolument.
07:02– En fait c'est intéressant parce que vous savez il y a ce dicton,
07:05je ne sais plus quel écrivain écrit ça, il dit qu'il y a plus grave que les semeurs de haine,
07:10ce sont les trafiquants ou les marchands d'excuses.
07:12– Absolument, c'est tout à fait ça, c'est l'idéologie de l'excuse permanente
07:20chez ces élus d'extrême gauche que l'on retrouve, on l'a vu avec l'affaire Traoré,
07:24on l'a vu récemment avec l'affaire Nael, la France insoumise légitime en permanence
07:30les actions des délinquants comme une réaction à un état oppresseur, colonialiste
07:36avec toute la rhétorique indigéniste, revancharde, colonialiste
07:40pour culpabiliser en permanence les Français,
07:42et ça fait 40 ans qu'on culpabilise les Français sur l'immigration.
07:46Les Français sont tellement, si vous voulez, rassénérés de ce discours
07:52qu'évidemment le plébiscite est très fort,
07:54c'est pour ça que François Bayrou s'empare de cette question,
07:56c'est pour ça que le politique comprend, parce qu'il le voit, il regarde les sondages,
08:00il écoute les plébiscites que ce soit sur la laïcité,
08:03le recul de la laïcité à l'école, la menace qui pèse sur l'école,
08:07le terrorisme islamiste, l'islamisme, etc.,
08:10le rapport d'égalité homme-femme qui se dissipe peu à peu,
08:14les Français sont inquiets, c'est normal !
08:16Et Sabrina Medjéber, dans la lutte idéologique,
08:18quel rôle joue entre effectivement une droite sidérée,
08:22il faudra qu'on en parle, parce que vous parlez de la gauche,
08:24mais la droite, les réactions de la droite ne sont pas hallucinantes quand même là-dessus,
08:28je veux dire, il y a une sidération quand même qui est là, dont il faudra parler,
08:31mais juste un mot, quel rôle joue le wokisme,
08:34qui est certes la bannage d'une minorité, mais qui existe dans cet affrontement ?
08:40Le wokisme, alors déjà il a été théorisé en France,
08:44il faut se souvenir des écrits de Foucault, Deleuze, Derrida, etc.,
08:48il a été importé aux Etats-Unis, il a explosé dans les années 80 dans les campus,
08:51avec le fameux mythe de la blanchité à déconstruire,
08:55et aujourd'hui il s'est finalement métabolisé avec toute forme d'exigence
09:01de cette finalement dictature des minorités, c'est-à-dire l'intersectionnalité,
09:07donc au nom du fait d'être musulman, d'être noir,
09:11d'être, comment dire, d'avoir grandi dans des classes sociales subalternes,
09:17finalement, voilà, exactement, nous, vous, les blancs, les hommes,
09:22les hétéros normés de plus de 50 ans,
09:26vous nous avez tant opprimés, vous nous devez aujourd'hui le droit de grâce,
09:36et le droit absolu à réparation, et c'est précisément ce que je veux dire,
09:40le droit absolu à réparation.
09:42Donc le wokisme, c'est l'alliance de l'islamisme,
09:45c'est l'alliance du féminisme intersectionnel,
09:48c'est l'alliance de la transidentité,
09:50c'est l'alliance en réalité, voilà, de toutes ces luttes,
09:52de tous ces agrégats comme ça, de personnes qui considèrent
09:58qu'elles sont les figures, voilà, des minorités opprimées.
10:02– Mais Sabrina Medjuber, pourquoi ?
10:04Alors, je sais comment on s'est rappelé,
10:06quand vous expliquez quand même qu'une partie de la droite,
10:08enfin il s'agit pas d'ailleurs de, simplement,
10:10mais on parle de la gauche, on parle effectivement des trafiquants d'excuses,
10:14mais la droite est sidérée aussi, très joint, elle rejoint la gauche là-dedans,
10:18c'est-à-dire, ne parlez pas de ça, on ne généralise pas,
10:22mais quand même, la question ne sera pas posée sur qui l'est,
10:26il n'y a rien à voir.
10:28– C'est ce qu'appelle Philippe Devilliers,
10:30dans son ouvrage mémoricide, la droite,
10:32c'est-à-dire la façon dont a eu la droite pendant 40 ans
10:36de se soumettre à la gauche culturelle.
10:39Ça s'est vu par les réformes dites sur le sociétal,
10:45récemment avec la constitutionnalisation de l'IVG,
10:48on a bien vu que le Sénat était très enclin à la constitutionnalisation de l'IVG
10:53parce que c'était une sollicitation au départ de la Macronie.
10:56Et ça, des exemples comme ça, il y en a une myriade
11:00qui ont été actées pendant la vie politique française depuis 40 ans.
11:04Donc la droite, je pense qu'elle est effrayée aujourd'hui
11:08de ne pas faire ce fameux jeu de l'extrême droite.
11:11Je pense qu'il y a aujourd'hui…
11:14Mais c'est le vrai problème, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
11:19lorsqu'on écoute les inquiétudes des Français sur l'immigration,
11:22ils sont d'extrême droite.
11:24Lorsqu'on écoute les inquiétudes des Français sur leur appauvrissement
11:27du fait de l'inflation, par exemple, ils sont d'extrême droite.
11:30Lorsqu'on écoute les inquiétudes des Français sur le fait que
11:34les femmes ont peur de sortir dans la rue aujourd'hui,
11:37elles sont d'extrême droite.
11:39Lorsqu'on dénonce les OQTF qui violent nos femmes,
11:42qui assassinent nos filles, on est d'extrême droite.
11:45Et la droite, qui ne s'est jamais réellement emparée de ce sujet,
11:49comme le disait Chevènement, parce qu'elle a abandonné la nation,
11:52aujourd'hui, elle marche sur des œufs,
11:55parce qu'elle sait qu'entamer un débat sain,
11:58ce n'est pas un débat clivant,
12:00un débat sain sur cette question,
12:02elle prend le risque de faire le jeu de l'extrême droite.
12:06Donc elle préfère se coucher à la gauche par facilité idéologique
12:09plutôt que d'affronter ces débats par pureté
12:12et combat politique réel et sain pour la nation.
12:16– Alors justement Sabrina Medjéber, on boucle la boucle,
12:19mais on en reparlera avec vous dans les semaines à venir,
12:22parce qu'il y a beaucoup de choses à dire.
12:24À quoi peut servir cette injonction ou ce désir du Premier ministre,
12:28François Bayrou, d'organiser des conventions citoyennes
12:32sur qu'est-ce qu'être français,
12:34en ajoutant la laïcité et le contrat social ?
12:38Franchement ça sert à quelque chose ou ça sert à rien ?
12:40– Ça ne sert strictement à rien,
12:42simplement à masquer l'échec de ces élites
12:45qui pendant 40 ans ont atomisé la famille,
12:49ont atomisé la nation et ont atomisé l'école.
12:53Qu'est-ce qu'être français aujourd'hui,
12:55ça veut dire beaucoup de choses,
12:57mais ça commence déjà par le courage des politiques
12:59à affirmer ce que nous sommes, où nous sommes et comme nous sommes.
13:03– En fait c'est toujours, on revient à ça,
13:05une question de courage et d'autorité.
13:07– Merci Sabrina Mechouber. – Je vous en prie, ça va être plaisir.
13:09– Et à très bientôt.