Les Vraies Voix - Émission du 21 février - Vidéo Dailymotion

Sud Radio

Les Vraies Voix avec Tom Connan, artiste et essayiste ; René Chiche, rédacteur en chef du groupe Entreprendre ; Danièle Evenou, actrice ; Aurore Boyard, avocate experte en droit familial, engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes ; Me Pierre Debuisson, avocat de ce Toulousain dont les voleurs de la carte bancaire (des SDF) ont gagné 500.000 euros avec la carte volée ; Philippe Moreau-Chevrolet, consultant en communication politique, professeur à SciencesPo et senior partner chez Iconic.  Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David  du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio. --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru 🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————  🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴  ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr  ———————————————————————  ☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a   ##LES_VRAIES_VOIX-2025-02-21##

Transcript

00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.

00:00:05Bienvenue dans Les Vrais Voix, c'est vendredi, on est ravis de vous accueillir, on espère que tout va bien.

00:00:10Bonsoir Philippe David.

00:00:11Bonsoir Cécile de Ménibus.

00:00:12Comment ça va mon Philippe ?

00:00:13Oh, toujours en pleine forme d'être en votre compagnie.

00:00:15Oh, c'est gentil, il est gentil Philippe David.

00:00:18Et comment s'est passé cette semaine Philippe David ?

00:00:21Des choses à dire ? Peut-être des termes en trans ?

00:00:24Non, non, aucune, extraordinairement bien.

00:00:26En votre compagnie, de toute façon, ça va toujours bien.

00:00:29Regardez, je vous fais des cœurs.

00:00:30Je vous les fais aussi.

00:00:32C'est beau, c'est beau.

00:00:33Un peu comme dit Maria quand il mettait un but.

00:00:35Merci, j'adore la comparaison.

00:00:38Allez, on est ravis de vous accueillir au 08.526.300.300, le sommaire de cette émission aujourd'hui.

00:00:44Le grand débat du jour à 17h30.

00:00:46J'ai tout perdu mais je suis debout, réagit Julien Bayou après le classement sans suite de la plainte d'une ancienne compagne.

00:00:52Pas d'infraction, tranche le parquet de Paris après les accusations télévisées de harcèlement psychologique par Sandrine Rousseau,

00:00:58l'ancien dirigeant des écologistes avait perdu tous ses mandats et ses fonctions politiques.

00:01:03Alors parlons vrai.

00:01:04Est-ce que tout est permis désormais pour détruire un adversaire politique ?

00:01:08Et à cette question, classement sans suite.

00:01:10Julien Bayou doit-il poursuivre Sandrine Rousseau pour dénonciation calomnieuse ?

00:01:14Vous dites oui à 95%.

00:01:16Vous voulez réagir ? Le 08.526.300.300.

00:01:19Notre invitée pour en parler, Aurore Boyard, sera avec nous.

00:01:22Avocate, experte en droit familial, engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

00:01:26Et puis, le coup de projecteur des vraies voix.

00:01:28A 18h40, Emmanuel Macron parle de la guerre en Ukraine en live sur TikTok avec les internautes.

00:01:34Je vais dire à Donald Trump, tu ne peux pas être faible face au président Poutine.

00:01:38Ça n'est pas toi, a averti le chef de l'État.

00:01:42Le président des États-Unis saura à quoi s'attendre lors de leur rencontre.

00:01:45Well done. Parlons vrai.

00:01:47Comprenez-vous la communication d'Emmanuel Macron ?

00:01:50Et à cette question, Macron a-t-il eu raison d'annoncer ce qu'il va dire à Donald Trump ?

00:01:55Vous voulez réagir ? Le 08.526.300.300.

00:01:59Philippe Moreau-Chevrolet sera avec nous. Consultant en communication politique, professeur à Sciences Po et senior partner chez Iconiq.

00:02:05On vous souhaite la bienvenue. Les vraies voix jusqu'à 19h.

00:02:09Et autour de cette table, Tom Conan est avec nous. Bonsoir Tom.

00:02:12Bonsoir.

00:02:13Comment ça va Tom ?

00:02:14Ça va très bien, super.

00:02:15René Fich est avec nous, rédacteur en chef du groupe Entreprendre.

00:02:18Bonsoir René.

00:02:19Ravi de vous revoir.

00:02:20Bonsoir Monsieur Chik.

00:02:22Merci.

00:02:23Et pour ça, voilà.

00:02:28Daniel Hébou est avec nous, actrice. Bonsoir Daniel.

00:02:32Bonsoir Daniel et bon anniversaire.

00:02:34Bon anniversaire.

00:02:35Bon anniversaire.

00:02:36C'est aujourd'hui.

00:02:37C'est aujourd'hui.

00:02:38Mais ne me demandez pas quel est mon âge, je vous répondrai de toute façon, je ne fais rien, même pas mon âge.

00:02:47Et puis on vous a fait un beau cadeau d'anniversaire.

00:02:49Pour votre première Des Vraies Voix, il n'y a pas Bill Jair, alors c'est sympa.

00:02:52Et j'ai eu un cadeau, c'est un collier.

00:02:54Elle a eu un cadeau, c'est un collier.

00:02:56Offert par nos deux amis là.

00:02:58Mais il n'y a pas de laisse, il y a un collier mais il n'y a pas de laisse.

00:03:03Ça c'est une blague qui a du chien.

00:03:05Oui ça c'est exactement.

00:03:06Donc à l'après-midi.

00:03:08Il est très très fort, attention.

00:03:11Je connais peu, je l'ai vu deux fois dans ma vie.

00:03:14Vous allez apprendre à le connaître.

00:03:15Mais la première fois, il a plus parlé que moi.

00:03:19C'est pour vous dire.

00:03:20Allez, le 0826 300 300 Ludovic de Mont-de-Marsan est avec nous.

00:03:24Bonsoir Ludovic.

00:03:25Bonsoir Ludovic.

00:03:26Bonsoir Cécile, bonsoir Philippe et bonsoir Aux Vraies Voix.

00:03:29Et vous vouliez revenir sur l'index professionnel d'égalité homme-femme.

00:03:34Oui tout à fait.

00:03:35Cécile a expliqué ce que c'est.

00:03:37Donc c'est un outil qui résulte d'une loi de septembre 2018

00:03:41qui mesure les écarts de rémunération du sexe et met en avant les disparités

00:03:45dont la déclaration pour les sociétés de plus de 50 salariés sera à faire avant le 1er mars.

00:03:51Alors bien sûr, il faut qu'il y ait une égalité professionnelle

00:03:54sur compétences et métiers évaluants quand ils existent.

00:03:57Bon, sauf Aux Vraies Voix parce que votre talent, Cécile, par rapport à Philippe, n'est plus approuvé.

00:04:04Je peux vous épouser à partir de demain 18h ?

00:04:08Il faut que je divorce avant.

00:04:11Ok, je vous laisse jusqu'à 18h alors.

00:04:13Pour faire un peu simple, ce calcul se base sur 100 points

00:04:19derrière un simulateur complexe et une notice complexe

00:04:23qui varient selon la taille de l'entreprise et qui se basent aussi sur un index

00:04:27avec des risques pour les sociétés de pénalité fiscale en fonction du résultat.

00:04:31Je me demande surtout si les priorités du ministère de l'économie et d'autres ministères

00:04:37ne devraient pas s'axer sur la relance économique ou l'intelligence économique

00:04:41la lutte contre les fraudes, la réindustrialisation, la création d'emplois,

00:04:45la participation chère aux générales de vol, la productivité

00:04:48où on peut se dire que c'est des fonctionnaires, du coup,

00:04:51ce ministère est nul par rapport à cette usine à gaz.

00:04:58J'ai failli le faire comme coup de gueule en plus que j'ai regardé.

00:05:00C'est d'une telle complexité.

00:05:02Et vous pouvez vous prendre l'inspection du travail qui va vous tomber dessus

00:05:05si vous n'avez pas des bons indices ou que c'est mal rempli.

00:05:08Je me dis que le choc de simplification, ce n'est pas pour demain.

00:05:11Ce n'est pas à l'heure du jour.

00:05:13Mais en même temps, ça rentre quand même dans une époque aujourd'hui

00:05:17où l'égalité salariale entre les hommes et les femmes doit être mise en avant.

00:05:23Dans tous les secteurs d'ailleurs.

00:05:24Même si, effectivement, il y a toujours beaucoup de complications administratives

00:05:28pour essayer de mettre ça au point.

00:05:30Mais bon, je comprends ce que dit l'auditeur.

00:05:32Mais en même temps, je pense qu'il faut aussi s'adapter à notre époque.

00:05:35Et il y a quand même des progrès au niveau salarial dans tous les domaines.

00:05:38D'ailleurs, cher Daniel, je ne sais pas si je peux poser une question à Daniel.

00:05:41Est-ce qu'entre acteur et actrice, il y a une égalité salariale ?

00:05:45Non.

00:05:46Non ?

00:05:47Oui !

00:05:48Oui ou non ?

00:05:49Non, il n'y a pas de différence.

00:05:53Non, ça n'existe pas.

00:05:55Ça dépend de votre popularité.

00:05:57En haut de l'affiche, en bas de l'affiche, à gauche, à droite.

00:06:02Avec des objectifs louables, on peut parfois effectivement pervertir la cause,

00:06:07même lorsqu'elle est juste.

00:06:08Effectivement, la vraie tendance, parfois le mal français,

00:06:12en tout cas l'un des mots français, c'est quand même ça,

00:06:14c'est parfois de trop complexifier, de trop bureaucratiser.

00:06:17Alors qu'en réalité, peut-être que les objectifs difficiles peut-être à atteindre,

00:06:20mais au moins simples à comprendre, sont importants.

00:06:22Moi, j'ai l'impression que c'est ça.

00:06:24Les gens, même les entrepreneurs, souvent, je pense, sont OK

00:06:27pour faire des modifications en interne, en tout cas ceux qui sont de bonne foi.

00:06:31Mais il y a beaucoup d'entrepreneurs qui ne peuvent pas financièrement, c'est compliqué.

00:06:34Mais lorsqu'on bureaucratise trop, je pense qu'on a tendance à pervertir un petit peu l'objectif.

00:06:39C'est un peu dommage et c'est un réflexe un peu trop systématique parfois.

00:06:43Ludovic, merci beaucoup pour ce sujet.

00:06:44Vous restez notre vraie voix.

00:06:46Vous serez avec nous d'où qui c'est qui qu'il a dit dans quelques minutes

00:06:49et bien entendu pour le grand débat du jour.

00:06:51Dans quelques instants, en attendant les trois mots dans l'actu,

00:06:54on fait une petite pause et on revient dans un instant, tout de suite.

00:06:57Sud Radio, parlons vrai.

00:07:01Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h.

00:07:04Philippe David, Cécile de Ménibus.

00:07:07C'est très agréable, on a une pensée pour Philippe Bilger quand même.

00:07:11Il va bien, il est juste parti en week-end au Cap d'Agde.

00:07:14Au Cap d'Agde, le Cap d'Agde qui est le plus dingue.

00:07:16Vous m'avez dit les Maldives, j'ai peut-être mal entendu.

00:07:18Non, mais le seul problème, c'est qu'il a oublié son maillot.

00:07:24Là-bas, excusez-moi, c'est purement optionnel.

00:07:27Accessoire.

00:07:29C'est juste pour dormir, sinon ça n'a aucun intérêt.

00:07:32Si vous le croisez au Fucking Blue Boy dont parle régulièrement Guy Carlier,

00:07:36c'est bien lui, c'est pas quelqu'un qui lui ressemble.

00:07:39Mon dieu, mon dieu, mon dieu, comment on fait de la réputation.

00:07:42Daniel Evnou est avec nous, actrice. Bonsoir Daniel.

00:07:45Bonsoir.

00:07:47J'adore.

00:07:49Avec Tom Conan, artiste et auteur.

00:07:52C'est Conan ou Canon ?

00:07:54Canon, c'est les imprimantes.

00:07:56Et Conan, c'est moi.

00:07:58Je viens juste après l'imprimante.

00:08:00C'est mieux, Canon.

00:08:02Non, Conan.

00:08:04Faut penser à l'imprimante et moi je suis de l'autre rive.

00:08:06Mais qu'est-ce qu'une imprimante, si vous savez ?

00:08:08Je n'en ai pas chez moi.

00:08:12C'est vrai, en plus je n'ai pas d'imprimante.

00:08:14C'est comme le barbare.

00:08:16Qu'est-ce qu'un barbare ?

00:08:18C'est toute mon enfance.

00:08:21C'est Conan le barbare.

00:08:23Bonjour.

00:08:25Bonjour.

00:08:27Il y a un charmant jeune homme qui vient d'arriver à ma gauche.

00:08:29Je vais peut-être comprendre ce qu'il me dit.

00:08:31Ça peut être un appareil photo aussi, Canon.

00:08:33Oui, j'allais le dire.

00:08:35Mais je n'ai pas pu en placer une, donc j'attendais de pouvoir le dire.

00:08:37Ce numéro de téléphone, le 0826-300-300...

00:08:39Excusez-moi, il y a eu aussi René Chiche.

00:08:41Je ne l'ai pas dit.

00:08:43Je n'ai pas eu l'honneur de vous répondre.

00:08:45J'imprimante.

00:08:47Pour dire bon anniversaire à Daniel,

00:08:50un bon anniversaire aussi à ma petite-fille Gloria,

00:08:52qui a 29 mois aujourd'hui.

00:08:54Vous avez d'autres messages personnels à transmettre ?

00:08:56Oui, il y a ma gardienne,

00:08:58madame Siloès.

00:09:00Je lui dis que le coursier est passé à 19h30 et non pas à 19h.

00:09:02Très bien, c'est bien.

00:09:04On a tout.

00:09:06Tout de suite, les 3 mots de l'actu.

00:09:08C'est avec Félix Mathieu.

00:09:10Les vrais voix Sud Radio.

00:09:123 mots dans l'actu, Félix, qui sont

00:09:14salut, mécanique et violation.

00:09:16Jordan Bardella annule sa participation

00:09:18à une conférence à Washington suite au

00:09:20salut nazi d'un participant hier.

00:09:22François Bayrou dénonce une mécanique

00:09:24du scandale digne de l'affaire Baudis pour

00:09:26l'entacher, lui et son épouse, dans l'affaire Notre-Dame de

00:09:28Bétharam, enquête ouverte pour viol

00:09:30sur l'un des 3 gardières, vue prescription

00:09:32pour les 2 autres. Et puis le corps d'une

00:09:34femme restituée hier n'était pas

00:09:36celui de l'otage Shiri Bibas, le

00:09:38premier ministre israélien Benjamin Netanyahou

00:09:40promet de faire payer au Hamas

00:09:42sa violation cruelle de l'accord de Trèves.

00:09:44Les vrais voix Sud Radio.

00:09:46Une

00:09:48provocation, terme employé par Jordan

00:09:50Bardella pour annuler sa participation

00:09:52à la conférence d'action politique

00:09:54conservatrice à Washington.

00:09:56Il devait s'y exprimer aujourd'hui, sauf qu'hier

00:09:58à la tribune, un autre participant

00:10:00Steve Bannon a tendu le bras dans un

00:10:02geste sans équivoque, c'était lors du discours

00:10:04inaugural, l'ancien conseiller de Donald Trump

00:10:06comme emporté par son

00:10:08élan en pleine diatribe.

00:10:16Fight, fight, fight !

00:10:18La seule façon de ne pas remporter la victoire

00:10:20c'est de se rendre, nous n'allons pas battre

00:10:22en retraite, fight, fight, fight

00:10:24combattez, combattez, combattez, ces mots

00:10:26qu'avait employé Donald Trump durant la campagne

00:10:28après sa tentative d'assassinat. Et là

00:10:30paf, le bras de Steve Bannon qui se

00:10:32tend d'un seul coup. Réaction du

00:10:34président du RN à cette tribune

00:10:36alors que je n'étais pas présent dans la salle, l'un

00:10:38des intervenants s'est permis par provocation

00:10:40un geste faisant référence à

00:10:42l'idéologie nazie, par conséquent j'ai pris

00:10:44la décision immédiate d'annuler mon

00:10:46intervention prévue cet après-midi lors de l'événement

00:10:48c'est ce qu'indique Jordan Bardella dans un

00:10:50communiqué, un geste qui rappelle évidemment la polémique

00:10:52sur celui d'Elon Musk après l'élection

00:10:54de Donald Trump. Alors le geste d'Elon Musk

00:10:56ça pouvait être interprété à un salut de belle-amie

00:10:58j'avais expliqué ce que c'était qui avait été

00:11:00en vidéo aux USA pour le salut au drapeau

00:11:02j'étais en 42 mais là j'ai vu la vidéo avec Bannon

00:11:04là il n'y a aucun doute, là il n'y a pas

00:11:06le moindre doute, c'est quand même complètement fou

00:11:08de faire un salut nazi à une tribune.

00:11:10Mais l'autre salut vous l'appelez comment ?

00:11:12Le salut de belle-amie.

00:11:14Expliquez-moi. C'est-à-dire que quand on rendait hommage aux couleurs

00:11:16aux étalures, je vais pas faire le geste pour

00:11:18pas qu'il y ait des vidéos coupées, vous mettiez la main

00:11:20sur le cœur comme les américains font pendant

00:11:22l'hymne américain et vous tendiez

00:11:24le bras à la

00:11:26romaine.

00:11:28Et le

00:11:30truc c'est que là par exemple il ne met

00:11:32absolument pas la main sur le cœur, il tend directement

00:11:34le bras. Vous avez vu

00:11:36ceci ? Il n'y a pas d'équivoque.

00:11:38On peut se demander si Bannon

00:11:40qui d'ailleurs déteste Musk, ils se haïssent

00:11:42tous les deux, n'a pas fait ce geste un peu

00:11:44par provocation, pour essayer de créer un climat

00:11:46un petit, parce que Bannon

00:11:48vraiment déteste

00:11:50Musk, parce que Musk en fait a pris

00:11:52sa place qu'il avait avant.

00:11:54Et par contre,

00:11:56même si je ne vote pas pour eux, on ne peut que

00:11:58saluer quand même la juste et

00:12:00honorable décision de Jordan Bardella.

00:12:02Absolument.

00:12:04Je ne vote pas R.N. mais je reconnais

00:12:06qu'il a eu une attitude digne.

00:12:08Oui, c'est quand même un moindre des choses.

00:12:10Mais c'est quand même effrayant,

00:12:12parce qu'au-delà du caractère indicible

00:12:14du geste en question que vous avez très bien rappelé,

00:12:16on se dit, mais pour qui ces gens

00:12:18se prennent ? A quel moment est-ce qu'ils

00:12:20se pensent à ce point-là, au-dessus des lois

00:12:22ou de la morale commune, pour se permettre ce genre de choses ?

00:12:24C'est quand même inconcevable.

00:12:26Inconcevable.

00:12:28Quelles que soient en tout cas les conséquences.

00:12:30Deuxième mot, la mécanique du

00:12:32scandale dénoncé par François Bayrou dans l'affaire

00:12:34Notre-Dame de Bétarame.

00:12:36Une interrogation judiciaire ouverte pour viol

00:12:38sur un seul des trois gardés à vue.

00:12:40Les deux autres bénéficient de la prescription pour des faits

00:12:42qui remontent jusqu'à 70 ans.

00:12:44Beaucoup d'autres mises en cause d'ailleurs ne sont tout simplement

00:12:46plus en vie. Des garçons de 9 à 17 ans

00:12:48vivaient dans un climat de terreur

00:12:50au sein de l'institution, écrit le procureur

00:12:52de Pau dans un communiqué.

00:12:54Et dans ce contexte, François Bayrou a donc réagi

00:12:56lors d'un déplacement à ces informations

00:12:58selon lesquelles lui et son épouse étaient au courant.

00:13:00Vous voyez bien la mécanique

00:13:02du scandale qu'on cherche.

00:13:04La mécanique du scandale, c'est qu'on dit des choses

00:13:06toujours plus insupportables

00:13:08les unes que les autres,

00:13:10toujours plus invraisemblables les unes que les autres.

00:13:12Ces protagonistes,

00:13:14je ne les connais pas, ma femme ne les connaît pas

00:13:16non plus. Mais n'utilisez pas

00:13:18des mots qui sont

00:13:20faits pour faire monter la tension.

00:13:22Moi, je dis les choses comme elles sont.

00:13:24Cette mécanique du scandale

00:13:26qui vise à toujours

00:13:28faire monter la tension, je la connais très bien,

00:13:30c'est la mécanique de l'affaire Baudis.

00:13:32Et puis on s'est aperçu au bout du compte qu'il n'y avait rien.

00:13:34Le Premier ministre François Bayrou

00:13:36tout à l'heure ici au micro de l'AFP.

00:13:40Déjà, je trouve qu'il ne peut pas

00:13:42comparer ce qui lui arrive avec l'affaire Baudis

00:13:44ça n'a rien à voir.

00:13:46Baudis, c'était horrible.

00:13:48Accusé de partir perdre des soirées,

00:13:50de traverser le bois de boulogne.

00:13:52Peut-être que c'est ce qui l'a tué parce que le pauvre,

00:13:54après ses accusations, il a développé un cancer

00:13:56et il en est mort.

00:13:58C'est vrai qu'on peut s'interroger

00:14:00et je pense que vous avez dû le faire

00:14:02sur le fait que cette affaire sorte maintenant.

00:14:04Alors que Bayrou est Premier ministre.

00:14:06Mais je trouve que

00:14:08Bayrou dans cette histoire

00:14:10il est très mauvais en termes de communication.

00:14:12Mais je crois que personne ne le conseille.

00:14:14Moi je ne suis pas libre.

00:14:16Personne ne le conseille.

00:14:18Mais on ne comprend plus rien

00:14:20à ce qu'il dit. Il y a quand même le témoignage

00:14:22de cette professeure

00:14:24qui est sortie ce matin.

00:14:26Qui est quoi ?

00:14:28C'est une professeure qui était une collègue de Mme Bayrou.

00:14:30Qui était professeure de catéchisme.

00:14:32Elle, dans le même établissement en Bétarame

00:14:34que cette professeure qui a dit qu'elle avait

00:14:36je ne vais pas être trop loin, excusez-moi.

00:14:38Qui a dit qu'elle avait informé Mme Bayrou

00:14:40de ce qui se passait dans cet établissement

00:14:42et que Mme Bayrou avait dit qu'on ne peut rien faire.

00:14:44En gros, c'est ça.

00:14:46Je n'accuse personne.

00:14:48Mais vous êtes charmant, M. Chich.

00:14:50Continuez de parler.

00:14:52Je peux chanter si vous voulez.

00:14:54Oh, Daniel, viens venir.

00:14:56Le sujet est un peu grave.

00:14:58Ça sent l'omerta.

00:15:00Désolé de le dire, mais

00:15:02ça sent l'omerta et que

00:15:04comme Mediapart, comme on dit Feuilleton,

00:15:06sort les épisodes les uns après les autres,

00:15:08ça rappelle la cherfillon avec le canard enchaîné.

00:15:10Ça ne peut que mal se terminer.

00:15:12En tout cas, ce qui est certain,

00:15:14c'est que s'il a vraiment eu des informations

00:15:16et qu'il n'a rien fait en conséquence,

00:15:18ça me rappelle un peu le truc avec Sciences Po.

00:15:20Par rapport à l'affaire

00:15:22d'Olivier Duhamel.

00:15:24Oui, Olivier Duhamel.

00:15:26Comme je sais qu'il y a plusieurs Duhamel,

00:15:28je ne veux pas me tromper.

00:15:30C'est-à-dire qu'il n'y avait pas eu

00:15:32une information de plusieurs personnes de Sciences Po

00:15:34qui n'avaient pas réagi dans les temps.

00:15:36Il y a eu un peu ce genre d'histoire.

00:15:38Si Bayrou est dans cette situation,

00:15:40il aurait tout intérêt à prendre les devant

00:15:42et à démissionner par précaution

00:15:44pour reconnaître un manquement éventuel,

00:15:46une exigence.

00:15:48Je parle au conditionnel,

00:15:50si c'était le cas.

00:15:52En revanche, ce qui est indispensable,

00:15:54c'est quand même de creuser l'affaire elle-même.

00:15:56Il me semble que c'est ce qui est le plus important.

00:15:58Et on se dit qu'il doit y avoir

00:16:00beaucoup d'établissements de ce type-là.

00:16:02J'ai cru voir qu'il y avait des contrôles

00:16:04qui allaient être intensifiés.

00:16:06Et ça, c'est quand même aussi très important en parallèle.

00:16:08Daniel Evenou, un mot peut-être ?

00:16:10Sur l'affaire de Basse-Pétarame,

00:16:12qui est terrifiante quand même.

00:16:14C'est horrible, mais Mme Bayrou

00:16:16est mal aussi dans cette histoire.

00:16:18Et ça, il ne va pas accepter

00:16:20C'est pas quelqu'un qui la met en avant.

00:16:22Jamais on n'a parlé d'elle.

00:16:24On parle d'elle pour la première fois

00:16:26parce qu'elle s'est eue

00:16:28donnant des cours de catéchisme.

00:16:32Troisième mot, violation.

00:16:34L'un des quatre cercueils restitués hier

00:16:36par le Hamas ne contenait pas

00:16:38la dépouille de la bonne personne.

00:16:40Les corps d'enfants étaient bien ceux des enfants bibasses.

00:16:42En revanche, le cercueil présenté

00:16:44comme étant celui de leur mère chérie

00:16:46contenait en réalité la dépouille d'une autre femme.

00:16:48Les corps ont été mélangés par erreur

00:16:50dans les décombres, affirme un responsable du Hamas

00:16:52qui promet une enquête.

00:16:54Une violation cruelle et perverse

00:16:56de l'accord de Trèves, réagit le Premier ministre israélien

00:16:58Benyamin Netanyahou.

00:17:02La cruauté des monstres du Hamas

00:17:04ne connaît pas de limite.

00:17:06Ils ont non seulement enlevé le père, Yarden Bibas,

00:17:08la jeune mère, Chiri,

00:17:10mais aussi leurs deux enfants en bas âge.

00:17:12Avec un cynisme inimaginable,

00:17:14ils n'ont pas rendu Chiri à ses petits-enfants,

00:17:16les petits-anges,

00:17:18et ont au contraire placé le corps d'une femme de Gaza

00:17:20dans un cercueil.

00:17:22Nous agirons avec détermination

00:17:24pour amener Chiri à la maison

00:17:26ainsi que tous nos otages, les vivants

00:17:28et les morts, et nous veillerons à ce que le Hamas

00:17:30paie le prix de cette violation cruelle

00:17:32et perverse de l'accord.

00:17:34Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou

00:17:36avec la traduction de Baptiste Andriot pour Sud Radio.

00:17:38Pourrait-elle être vivante ?

00:17:42On a plus que des doutes.

00:17:44Les enfants sont morts.

00:17:46On a dépassé

00:17:48déjà l'ignominie depuis très longtemps

00:17:50mais là, je ne sais plus quoi dire.

00:17:54Surtout que le Hamas avait fait dire au mari

00:17:56qu'il allait bientôt retrouver sa femme

00:17:58et ses enfants et que ça allait être le bonheur.

00:18:00C'est le summum de l'ignominie.

00:18:02Moi, depuis deux jours, je suis dans un état

00:18:04franchement moral.

00:18:06On a plus de larmes.

00:18:08Il faut aussi une pensée pour...

00:18:10On a un compatriote, un franco-israélien

00:18:12qui est sur la liste des morts.

00:18:14On peut le nommer.

00:18:16Ouad Yaoulami.

00:18:18Merci beaucoup.

00:18:20Félix Mathieu, vous restez avec nous.

00:18:22Dans un instant, j'ai tout perdu

00:18:24mais je suis debout.

00:18:26Julien Bayou réagit à ce classement sans suite

00:18:28de la plainte à son encontre.

00:18:30Est-ce que tout est permis désormais

00:18:32pour détruire un ou une adversaire politique ?

00:18:34Et à cette question,

00:18:36classement sans suite,

00:18:38Julien Bayou doit-il poursuivre Sandrine Rousseau

00:18:40dans son élection calomnieuse ?

00:18:42Vous dites oui à 95%.

00:18:44Vous voulez réagir au délai Vrai Voix ?

00:18:46Attendez vos appels au 0826-300-300.

00:18:48Aurore Boyard est avec nous,

00:18:50avocate experte en droit familial engagée

00:18:52dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

00:18:54Maître, bonjour. Merci d'avoir accepté notre invitation.

00:18:56Une petite question courte juste avant le débat.

00:18:58Faut-il arrêter de prendre toute dénonciation

00:19:00pour Parole d'Evangile ?

00:19:02Parole d'Evangile...

00:19:04Oui, effectivement, il faut arrêter de prendre

00:19:06pour Parole d'Evangile mais par contre

00:19:08on en parle dans un instant.

00:19:100826-300-300, on est ensemble jusqu'à 19h.

00:19:12A tout de suite.

00:19:24Les Vraies Voix jusqu'à 19h avec Philippe David.

00:19:26Ça va toujours mon Philippe ?

00:19:28Cette dernière journée de la semaine

00:19:30que je vous souhaite gai et généreuse.

00:19:32En tout cas qui annonce un bon week-end

00:19:34autour de cette table.

00:19:36Notre nouvelle Vraie Voix, j'ai envie de dire.

00:19:38Comment ça va Daniel et Benoît ?

00:19:40Divinement bien.

00:19:42J'adore la radio.

00:19:44C'est vrai ?

00:19:46J'ai eu une émission à une époque avec Jacques Pessis

00:19:48qui s'appelait

00:19:50Un Salon Extraordinaire

00:19:52pendant deux ans.

00:19:54Lui parlait et moi aussi.

00:19:56Je suis déjà de la radio.

00:19:58On vous remercie.

00:20:00Tom Conan est avec nous.

00:20:02Bonsoir.

00:20:04Le grand débat du jour.

00:20:06Les Vraies Voix Sud Radio.

00:20:08Le grand débat du jour.

00:20:10Je l'ai reçu chez moi.

00:20:12Une ex-compagne de Julien Bayou.

00:20:14Je pense qu'il y a des comportements

00:20:16qui sont de nature

00:20:18à briser

00:20:20la santé morale

00:20:22des femmes.

00:20:24C'est Kafka.

00:20:26Je crois que c'est irresponsable

00:20:28de lancer des accusations

00:20:30sans être lié.

00:20:32Si je dois quitter la politique

00:20:34pour avoir défendu les femmes,

00:20:36ce sera un honneur.

00:20:38Bayou vient de voir la plainte

00:20:40déposée par son ex-compagne

00:20:42classée sans suite par le Parc de Paris.

00:20:44Non pas pour infraction

00:20:46insuffisamment caractérisée

00:20:48comme c'est toujours le cas,

00:20:50mais pour absence d'infraction.

00:20:52La porte-parole du parti me disait hier soir

00:20:54que si Bayou le souhaite,

00:20:56il peut redemander à adhérer.

00:20:58J'ai tout perdu

00:21:00mais je suis debout, réagit Julien Bayou

00:21:02après le classement sans suite

00:21:04de la plainte d'une ancienne compagne.

00:21:06Pas d'infraction, tranche le Parquet de Paris.

00:21:08Après les accusations télévisées

00:21:10de harcèlement psychologique par Sandrine Rousseau,

00:21:12l'ancien dirigeant des écologistes,

00:21:14avait perdu tous ses mandats et fonctions politiques.

00:21:16Est-ce que désormais,

00:21:18une simple dénonciation suffit

00:21:20pour briser un homme ou une femme ?

00:21:22Ça pourrait marcher dans l'autre sens.

00:21:24Et à cette question,

00:21:26Julien Bayou doit-il poursuivre Sandrine Rousseau

00:21:28et sa dénonciation calomnieuse ?

00:21:30Vous dites oui à 94 pour 100.

00:21:32Votez au 0826 300 300.

00:21:34Aurore Boyard est avec nous, avocate,

00:21:36experte en droit familial, engagée dans la lutte

00:21:38contre les violences faites aux femmes.

00:21:40Maître, bonjour, merci d'avoir accepté

00:21:42notre invitation. Vous disiez quoi

00:21:44il y a quelques instants ?

00:21:46C'est une inquisitrice,

00:21:48cette femme. Elle me fait peur, Sandrine Rousseau.

00:21:50Elle confond le féminisme et la chasse à l'homme.

00:21:52Non, moi je suis...

00:21:54Vraiment, cet homme

00:21:56a été

00:21:58miné, enfin je sais pas, ils l'ont tué.

00:22:00Complètement. Comment va-t-il faire

00:22:02pour remonter la pente ? En tout cas, il est charmant

00:22:04à regarder.

00:22:06On lui dira.

00:22:08Je veux dire, c'est mon anniversaire.

00:22:10René Chichou.

00:22:12C'est vrai que pour Julien Bayou,

00:22:14c'est terrible ce qui lui est arrivé.

00:22:16En même temps, c'est malheureusement symptomatique

00:22:18des querelles assassines et des guerres

00:22:20intestines que se livrent les verts à chaque fois.

00:22:22C'est le parti où ils se livrent

00:22:24des guerres sans merci, mais là, c'est terrible.

00:22:26Alors, ce qu'a fait Sandrine Rousseau,

00:22:28pour moi, c'est aussi

00:22:30impardonnable. En fait, il y a plusieurs sujets qui s'intéressent.

00:22:32Il y a un sujet dans cette histoire.

00:22:34Exactement. Il y a aussi des luttes politiques,

00:22:36des luttes d'ambition.

00:22:38Ce qu'elle a fait, en plus, moi je sais pas si vous l'avez vu,

00:22:40moi j'étais devant la télé, je l'ai vu en direct aussi faire ce qu'elle disait.

00:22:42Mais alors, par contre, pour répondre vraiment

00:22:44à votre question très précise

00:22:46sur la radio,

00:22:48est-ce qu'elle a fait

00:22:50une dénonciation calomnieuse ?

00:22:52Comme vous dites, sur un plateau de télé,

00:22:54j'ai été avec une femme qui a été brisée parce qu'elle était avec lui.

00:22:56Ça s'appelle une dénonciation, désolé.

00:22:58On va demander à mettre au regard en quelques instants.

00:23:00Mais maintenant, si on parle en termes juridiques,

00:23:02puisque nous avons une avocate avec nous,

00:23:04est-ce que juridiquement,

00:23:06s'il faisait une... il s'est porté plainte

00:23:08à recours avec ça,

00:23:10est-ce que ça serait retenu par la justice ?

00:23:12J'aimerais bien le savoir après.

00:23:14On a évidemment pas tous les éléments, moi je peux pas me prononcer

00:23:16comme ça sur des éléments.

00:23:18Quel est l'état

00:23:20de cette plainte ? Qu'est-ce qu'il y a derrière ?

00:23:22On a absolument aucune idée.

00:23:24Je veux dire, quelles sont les raisons ?

00:23:26Est-ce qu'il y a d'autres raisons derrière

00:23:28qui ont motivé ça ?

00:23:30Je n'en sais rien.

00:23:32Des différents autres, absolument aucune idée.

00:23:34Donc on peut pas se prononcer sur le fond.

00:23:36En revanche, c'est certain,

00:23:38le combat, lui, doit continuer.

00:23:40Ça me semble évident.

00:23:42Après, la question de la forme peut poser

00:23:44question sur l'emploi du conditionnel.

00:23:46Moi-même, tout à l'heure, quand on parlait,

00:23:48l'affaire Betarame, etc.,

00:23:50je pense qu'il y a des précautions oratoires à prendre,

00:23:52ça c'est certain, lorsqu'il y a des choses

00:23:54sur lesquelles on n'a pas des éléments suffisamment

00:23:56probants, ça c'est certain.

00:23:58Vous ne pouvez pas outer quelqu'un.

00:24:00C'est faux !

00:24:02Si c'est la personne,

00:24:04si la victime parle d'elle-même, oui,

00:24:06mais vous pouvez pas dire, j'ai entendu dire,

00:24:08on m'a dit que...

00:24:10Si on n'a pas des éléments suffisamment clairs, oui.

00:24:12Va nous mettre tout le monde d'accord.

00:24:14Boyard, avocate experte en droit familial,

00:24:16dans la lutte contre les violences faites aux femmes,

00:24:18quel est votre avis sur cette affaire ?

00:24:20On peut porter blague.

00:24:22Tout d'abord, ce que je voudrais préciser.

00:24:24Et après, avocate.

00:24:26Ce que je voudrais préciser,

00:24:28parce que tout à l'heure, j'ai entendu, on a expliqué

00:24:30que c'était peut-être une première fois

00:24:32qu'il y avait un classement sans suite pour absence d'infraction.

00:24:34Non, ça arrive.

00:24:36Il est clair qu'on a beaucoup plus de classements

00:24:38sans suite sur infraction insuffisamment caractérisés,

00:24:40mais pour absence d'infraction,

00:24:42cela arrive. Moi, j'ai eu des dossiers qui ont été classés

00:24:44pour absence d'infraction.

00:24:46Donc, c'est vrai que c'est important

00:24:48parce que ça peut laisser une voix

00:24:50à la personne qui a été mise en cause

00:24:52pour pouvoir soit agir en dénonciation calomnieuse

00:24:54ou peut-être aller même sur un terrain civil

00:24:56sur une notion de faute

00:24:58en considérant que la personne aurait commis une faute

00:25:00et dans ce cas-là, pour démontrer la faute,

00:25:02le préjudice est lié à la causalité entre la faute et le préjudice

00:25:04parce qu'on parle souvent du pénal,

00:25:06mais il y a le civil aussi qui est là

00:25:08et qui peut permettre de réparer.

00:25:10Surtout que par rapport à ce qu'il explique,

00:25:12il y a des incidences financières,

00:25:14des incidences réputationnelles importantes.

00:25:16Ce que je tiens aussi à préciser,

00:25:18c'est que là, on a un classement.

00:25:20Il faut savoir que la victime a une possibilité

00:25:22de contester ce classement aussi.

00:25:24Donc, la procédure qui sera ouverte

00:25:26aux mises en cause,

00:25:28lorsque définitivement,

00:25:30il aura été statué

00:25:32sur le fait

00:25:34qu'il ne peut absolument pas être mis en cause

00:25:36et poursuivi.

00:25:38Ça veut dire que dans un cas d'un classement sans suite,

00:25:40on peut, si on n'est pas d'accord avec le classement sans suite,

00:25:42faire un recours auprès du procureur général

00:25:44où, selon le type d'infraction,

00:25:46on peut saisir un juge d'instruction

00:25:48dans le cadre d'une plainte

00:25:50avec le signe au parti civil.

00:25:52Donc, la question qui se pose là aujourd'hui,

00:25:54c'est est-ce que la plaignante

00:25:56va saisir le procureur général,

00:25:58va contester finalement ce classement sans suite ?

00:26:00Mais la deuxième question,

00:26:02quand vous dites qu'il pourra faire

00:26:04une demande de réparation,

00:26:06est-ce que c'est via la victime

00:26:08ou via Sandrine Rousseau ?

00:26:10Alors, tout dépend.

00:26:12En réalité,

00:26:14il peut très bien agir contre les deux.

00:26:16Ça sera lui de choisir la voie

00:26:18procédurale qu'il va utiliser.

00:26:22Après, pour véritablement

00:26:24se positionner sur un dossier,

00:26:26et je dirais que notre intervenante

00:26:28tout à l'heure me faisait sourire

00:26:30parce qu'il a un réflexe d'avocat,

00:26:32c'est qu'effectivement, tant qu'on ne connaît pas le dossier,

00:26:34c'est extrêmement compliqué de dire ce qu'il y a dedans

00:26:36et il vaut mieux parler effectivement au conditionnel.

00:26:38D'ailleurs, nous, avocats, lorsque l'on envoie

00:26:40des lettres combinatoires à quelqu'un d'autre,

00:26:42on parle toujours au conditionnel parce qu'on n'est pas là,

00:26:44on ne sait pas ce qui s'est passé.

00:26:46Donc là, ce que devrait faire l'avocat de la plaignante,

00:26:48c'est demander la copie du dossier,

00:26:50comme va le faire également

00:26:52très certainement l'avocate de Julien Bayou,

00:26:54pour voir en fait,

00:26:56dans le dossier, questions qu'on peut se poser.

00:26:58Est-ce que tout le monde a été auditionné ?

00:27:00Est-ce que l'enquête qui a été faite

00:27:02est une enquête véritablement poussée,

00:27:04très fouillée ? On ne le sait pas.

00:27:06Ils ne le sauront que lorsqu'ils auront eu

00:27:08la copie du dossier.

00:27:10– Daniel et Benoît, vous avez connu

00:27:12l'époque où le féminisme, c'était quelque chose

00:27:14qui était quand même

00:27:16très libérateur, parce que quand on pense

00:27:18qu'une femme ne pouvait pas signer un chèque jusqu'en 1965,

00:27:20c'était quand même surréaliste.

00:27:22Quelle idée vous avez

00:27:24aujourd'hui de ce qui est devenu le féminisme ?

00:27:26Ça vous fait peur ?

00:27:28– Ah ben quand c'est un féminisme comme ça,

00:27:30oui. Comme Sandrine Rousseau.

00:27:32Mais c'est horrible.

00:27:34Je suis désolée, Maître, de vous dire ça.

00:27:36Vous la connaissez peut-être ?

00:27:38– Non mais peu importe.

00:27:40– Non ?

00:27:42– Je suis peut-être pas d'accord avec vous.

00:27:44Vous savez, moi, très souvent, on me dit,

00:27:46je dis que je suis féministe, mais que je ne suis pas

00:27:48une féministe engagée, vous ne me verrez jamais

00:27:50aller manifester ni quoi que ce soit.

00:27:52Mais j'ai une vision du féminisme

00:27:54qui n'est pas d'accuser sans preuve

00:27:56ou d'accuser pour ce moment un homme.

00:27:58– Je suis bien d'accord avec vous.

00:28:00Je pense qu'en plus, on a tout à gagner

00:28:02à ce que des hommes deviennent féministes

00:28:04et nous soutiennent.

00:28:06C'est-à-dire que tout ce qui est excessif

00:28:08ne sert strictement à rien.

00:28:10C'était Talleyrand qui le disait, il avait bien raison.

00:28:12– Mais vous avez dit le mot qu'il fallait,

00:28:14elle est excessive.

00:28:16Va-t-il être réhabilité ?

00:28:18Peut-il être réhabilité ?

00:28:20Après ce lynchage en direct.

00:28:22– Excusez-moi, il n'a pas pu se représenter

00:28:24aux législatives, déjà.

00:28:26Il a une perte d'argent, une perte de réputation.

00:28:28La perte, elle est multiple.

00:28:30– Ça, c'est clairement à lui de voir

00:28:32de son point de vue et subjectivement,

00:28:34si j'ose dire, quelle est sa perte.

00:28:36Qu'est-ce qu'il veut faire stratégiquement ?

00:28:38On ne peut pas se mettre à sa place.

00:28:40C'est une décision qui est plus ou moins personnelle.

00:28:42Néanmoins, d'un point de vue extérieur,

00:28:44si j'ose dire, analytique,

00:28:46le fait qu'il puisse rejoindre le parti à nouveau,

00:28:48c'est quand même quelque chose de positif.

00:28:50– Je pense que vu ce qu'a fait Marine Tendelier

00:28:52qui demandait des témoignages sur lui pour l'enfoncer,

00:28:54il n'a peut-être pas tellement envie de y retourner.

00:28:56– En tout cas, ce qui est certain,

00:28:58c'est que si le combat politique qu'il porte,

00:29:00il a l'air d'être sincère.

00:29:02C'est quelqu'un qui en fait depuis, je crois,

00:29:04pas mal d'années.

00:29:06Donc voilà, il pourra sans doute continuer

00:29:08ce combat-là qui lui est cher,

00:29:10peut-être en le transformant aussi,

00:29:12en additionnant peut-être avec d'autres causes

00:29:14désormais qu'il a à connaître.

00:29:16– Je voulais revenir sur les propos

00:29:18de Maître Boyard, c'est ça ?

00:29:20– Oui, Maître Boyard.

00:29:22– Vous avez dit que vous étiez féministe,

00:29:24il faut être féministe, moi je suis un peu féministe.

00:29:26Mais finalement, est-ce que vous considérez

00:29:28que le fameux mouvement MeToo,

00:29:30qui a été peut-être important,

00:29:32est devenu quelque chose

00:29:34de totalement incontrôlable

00:29:36qui ouvre les portes à tout ?

00:29:38Parce qu'il y a non seulement actuellement l'affaire Bayou,

00:29:40mais il y a combien d'autres affaires ?

00:29:42On a eu Habitant, d'autres affaires comme ça,

00:29:44ou des gens qui ont été quand même…

00:29:46– Frank Gastonby, il y a quand même six accusations

00:29:48en Médiapart, mais zéro plainte contre lui.

00:29:50– Après, il ne faut pas aller dans un sens

00:29:52et dans un autre sens.

00:29:54– Non, mais bien sûr, par exemple, il y a des affaires

00:29:56qui sont graves comme Depardieu, Poivre d'Arvore,

00:29:58etc., on est d'accord.

00:30:00– Qui sont graves aujourd'hui,

00:30:02qui ne sont pas jugées.

00:30:04– Non, mais bon, il y a quand même des soupçons,

00:30:06mais bien sûr, ils sont présumés naissants.

00:30:08Mais est-ce que vous pensez, Maître Boyard,

00:30:10que ce mouvement MeToo

00:30:12a ouvert la porte

00:30:14à des femmes qui viennent porter plainte,

00:30:16donc auprès d'avocates

00:30:18comme vous, ou pas comme vous d'ailleurs,

00:30:20et que c'est donc quelque chose maintenant

00:30:22de totalement incontrôlable

00:30:24dans tous les milieux d'ailleurs ?

00:30:26– Alors, je dirais que ce mouvement MeToo,

00:30:28moi à l'époque, d'ailleurs, on en avait parlé

00:30:30avec Philippe David, je l'avais parlé sur la radio,

00:30:32je disais que moi, ce qui me gênait,

00:30:34c'est les excès.

00:30:36C'est-à-dire que l'avantage de ce mouvement MeToo,

00:30:38c'est que MeToo, ça a permis à beaucoup,

00:30:40beaucoup de femmes qui n'osaient pas parler

00:30:42de libérer la parole et de parler.

00:30:44Donc il ne faut pas dire que ça ne servait à rien.

00:30:46La problématique, c'est que de toute façon,

00:30:48vous savez de partout,

00:30:50quelles que soient les situations,

00:30:52ce n'est pas propre aux violences intrafamiliales,

00:30:54aux violences, et à un moment donné,

00:30:56il y a quand même des gens qui exagèrent.

00:30:58Et la justice, elle est faite justement pour régler ça.

00:31:00Et la problématique de notre temps aussi,

00:31:02ce sont les réseaux sociaux,

00:31:04c'est aussi parce que les gens aujourd'hui

00:31:06ne se rendent même plus compte, à la limite,

00:31:08quelque part, de ce qu'ils disent.

00:31:10Il n'y a plus cette éducation de faire attention

00:31:12à ce que l'on dit, voilà.

00:31:14Donc moi, ce qui m'ennuie beaucoup,

00:31:16c'est que l'excès de certaines personnes,

00:31:18de certaines personnes du milieu MeToo,

00:31:20ou pas forcément du milieu MeToo non plus,

00:31:22on va être clairs,

00:31:24viennent finalement de téléprofs

00:31:26sur des femmes qui ont réellement été victimes

00:31:28et qui ont des problématiques.

00:31:30Mais pas que des femmes, parce qu'il y a aussi

00:31:32énormément d'enfants, ça on oublie souvent.

00:31:34Il y a aussi des hommes qui sont victimes,

00:31:36moi j'en ai à mon cabinet, moi bien évidemment.

00:31:38Mais il y a le cas.

00:31:40En réalité, ce qu'il faudrait, c'est s'avoir raison gardée.

00:31:42Ensuite, je précise qu'on ne dépose pas plainte

00:31:44auprès d'un avocat, on dépose plainte

00:31:46auprès des services de police ou en gendarmerie,

00:31:48mais elles viennent parfois nous voir

00:31:50après avoir déposé plainte.

00:31:52Parfois, nous, on leur conseille

00:31:54d'aller déposer plainte et on leur explique

00:31:56les éléments de preuves,

00:31:58parce qu'avocats, monde judiciaire,

00:32:00on travaille quand même principalement sur les modes de preuves.

00:32:02Et aujourd'hui, l'avantage

00:32:04également de ce mouvement MeToo,

00:32:06on va pouvoir en parler,

00:32:08c'est qu'aujourd'hui, on a une position de la justice,

00:32:10notamment de la cour de cassation, parce qu'elle s'est battue.

00:32:12Je ne suis pas la seule

00:32:14pour rendre recevable

00:32:16les enregistrements téléphoniques à l'assut du conjoint

00:32:18ou à l'assut d'une personne lorsqu'il y a

00:32:20des menaces de mort.

00:32:22C'est-à-dire que ça, c'est très important

00:32:24lorsqu'il y a des coups qui sont donnés.

00:32:26Il ne faut évidemment pas décrédibiliser tout ce mouvement.

00:32:28C'est un mouvement qui est indispensable,

00:32:30qui a été indispensable et qui l'est toujours,

00:32:32qui n'est pas que français d'ailleurs.

00:32:34Il ne faudrait pas oublier

00:32:36que c'est un mouvement international.

00:32:38Qui a démarré aux USA.

00:32:40Qui est vraiment un mouvement général.

00:32:42Ce n'est absolument pas quelque chose qui serait spécifique

00:32:44à notre culture locale, etc.

00:32:46C'est une révolution qui est en marge.

00:32:48Parfois, j'ai l'impression

00:32:50qu'on ne peut pas nous mettre sans casser les oeufs.

00:32:52Il y a effectivement des excès,

00:32:54vous en avez très bien parlé.

00:32:56Il faut les combattre, ça me semble évident.

00:32:58J'ai l'impression que dans le cas présent,

00:33:00dans les cas qu'on a évoqués depuis tout à l'heure,

00:33:02la limite, la barrière du droit,

00:33:04c'est quand même une bonne limite.

00:33:06C'est-à-dire qu'à un moment donné,

00:33:08si quelqu'un dit n'importe quoi,

00:33:10quelque chose qui serait faux,

00:33:12le droit va permettre de l'établir

00:33:14et de remettre la balle au centre.

00:33:16Ou de forcer les gens

00:33:18à être plus clairs, à faire plus attention,

00:33:20à ne pas balancer des gens comme ça

00:33:22et jeter en batture si ce n'est pas fondé.

00:33:24J'ai l'impression que le système actuel

00:33:26permet déjà cela.

00:33:28C'est plus une question médiatique d'une certaine façon.

00:33:30C'est plus une question d'écho médiatique.

00:33:32Je comprends certains hommes ou certaines femmes

00:33:34qui disent que c'est marrant,

00:33:36qu'ils ne se foutent que des gens connus.

00:33:38C'est ça le problème. Il n'y a que ça qui ressort aujourd'hui.

00:33:40Comme si les personnalités

00:33:42ou des personnes qui étaient plus argentées que d'autres

00:33:44étaient tous des salopards.

00:33:46C'est ça qui le gêne.

00:33:48Alors que c'est faux. On le sait bien.

00:33:50C'est des personnes qui sont dans l'ombre

00:33:52et qui sont tout autant déductibles.

00:33:54C'est la seule chose qu'on retient, malheureusement.

00:33:56J'ai eu un cas de client qui avait été faussement accusé de viol

00:33:58pour lequel j'ai obtenu 200 annonces de non-lieu.

00:34:00Ce n'est pas sorti dans la presse ni quoi que ce soit.

00:34:02Néanmoins, il y a quand même eu un impact sur sa famille.

00:34:04Et son entourage.

00:34:06Il y aura toujours une suspicion.

00:34:08C'est ça le problème.

00:34:100826 300 300 avec Ludovic qui est avec nous.

00:34:12Rebonsoir Ludovic.

00:34:14En fait, monsieur Bayou,

00:34:16ça lui détruit, non pas par des féministes

00:34:18mais des néo-féministes

00:34:20qui déconstruisent l'homme et l'homme blanc en particulier.

00:34:22Là, le mal est fait. Il risque d'y avoir

00:34:24toutes les suspicions pour son avenir.

00:34:26Et quel sera son avenir ?

00:34:28Ça pose une question de préjudice.

00:34:30Au lieu de l'échange méditer,

00:34:32il faut déjà porter l'épreuve judiciairement.

00:34:34Il y a une instruction judiciaire qui apporte l'épreuve.

00:34:36Et ça remet, entre guillemets, le principe

00:34:38de présomption d'innocence.

00:34:40Et je me demande, peut-être que Maître Boyard

00:34:42pourra répondre, s'il ne faut pas

00:34:44sanctionner ceux qui

00:34:46ne respectent pas cette innocence.

00:34:48Alors là...

00:34:50Vous mettriez plein de gens en procès.

00:34:52Là, vous allez avoir des clients, Maître Boyard.

00:34:54Si toutes les présomptions d'innocence

00:34:56violées, ils viennent vous voir...

00:34:58Là, il y a une liste.

00:35:00Après, il ne faut pas non plus...

00:35:02Attendez, on va lui faire répondre.

00:35:04Maître, c'est à vous.

00:35:06Il y a déjà des mécanismes qui permettent...

00:35:08Heureusement, tout existe en droit aujourd'hui.

00:35:10Effectivement, comme on le disait tout à l'heure,

00:35:12M. Bayou a la possibilité,

00:35:14et il le verra avec son avocat, Maître Marie Dauser,

00:35:16qui est une excellente avocate, spécialisée

00:35:18également dans ces domaines,

00:35:20qui a l'habitude de batailler.

00:35:22Ils feront le choix ensemble de ce qu'il fera

00:35:24ou pas. Mais il existe énormément de mécanismes,

00:35:26bien évidemment, pour lutter contre ça.

00:35:28Mais le problème, c'est que la rumeur,

00:35:30le mal est fait, ça, on le voit aussi.

00:35:32Et puis, par expérience,

00:35:34pour le cas de clients que j'ai suivis

00:35:36et qui ont été innocentés,

00:35:38pour lesquels il n'y avait pas de...

00:35:40Il n'y avait plus de...

00:35:42de...

00:35:44Ils ont été innocentés. Souvent, ils vous disent

00:35:46« Mais moi, je n'ai pas envie d'engager une procédure. J'en ai marre. »

00:35:48Ça dure des années.

00:35:50Si derrière, il y a des recours qui sont faits

00:35:52pour contester le classement sans suite,

00:35:54ça dure des années. Les gens en sortent lessivés.

00:35:56Absolument.

00:35:58Écologiquement et physiquement aussi,

00:36:00c'est extrêmement dur.

00:36:02Daniel, vous avez été marié à un ministre

00:36:04pendant 30 ans.

00:36:06Il n'a pas été ministre pendant 30 ans,

00:36:08mais en tout cas, est-ce qu'il y avait déjà des affaires

00:36:10comme ça qui sortaient à l'époque ?

00:36:12Ou c'est notre époque

00:36:14qui veut ça aujourd'hui ?

00:36:16Je pense qu'à l'époque, avec MeToo,

00:36:18il y a vraiment...

00:36:20Il y a trop de personnes aussi, trop de femmes

00:36:22qui s'en rendent compte quelques années

00:36:24après de ce qui leur est arrivé.

00:36:26Quand il vous arrive quelque chose,

00:36:28vous avez plutôt envie

00:36:30d'aller le crier. Là, elles se sont eues,

00:36:32mais elles s'en souviennent 10-15 ans après.

00:36:34C'est pour ça que c'est toujours

00:36:36un petit peu surprenant.

00:36:38Mais est-ce que c'est pas le MeToo, justement,

00:36:40de dire que si tout le monde commence à parler,

00:36:42à libérer la parole, je vais peut-être pouvoir le faire ?

00:36:44Il y a aussi une solitude

00:36:46pour toutes ces femmes qui, pendant des années,

00:36:48il y a 20 ans ou 30 ans,

00:36:50on ne prenait même pas leur plainte.

00:36:52Quand j'avais 12 ans, moi, j'étais victime.

00:36:54Donc j'ai appris à me taire.

00:36:56Je ne pouvais même pas...

00:36:58Il faut dire que j'étais victime.

00:37:00La personne qui a abusé de moi

00:37:02n'était pas quelqu'un de connu.

00:37:04C'était le mari de la receveuse

00:37:06de La Poste.

00:37:08Donc on n'en parlait pas, on ne pouvait pas en parler.

00:37:10Puis moi, j'avais en plus une maman.

00:37:12Même si on m'avait fait le plus grand mal du monde,

00:37:14il fallait se taire.

00:37:16La honte.

00:37:18Donc se taire. Et vous avez raison,

00:37:20c'est très fatigant, c'est pénible

00:37:22d'avoir un secret comme ça.

00:37:24Mais je comprends qu'elle se taise.

00:37:26On a l'impression

00:37:28quand même que le retour de bâton

00:37:30est à la hauteur du niveau

00:37:32d'oppression que ces victimes

00:37:34ont subi pendant toutes ces décennies.

00:37:36Le retour de bâton est très violent aujourd'hui.

00:37:38On a l'impression que tout comme ça

00:37:40explose devant nous tous les jours.

00:37:42Et en même temps, c'est parce que pendant des décennies,

00:37:44et même au-delà,

00:37:46cette parole a été tue.

00:37:48Elles sont en des rapports de pouvoir.

00:37:50Je pense notamment dans les couples.

00:37:52Il y a beaucoup de femmes dans ma famille

00:37:54qui ont une soixantaine d'années

00:37:56qui ont été violentées parfois de manière terrible

00:37:58par leur propre mari, leur propre conjoint.

00:38:00Et aucune d'elles n'a ouvert la bouche.

00:38:02Parce qu'elles sont en des rapports

00:38:04de dépendance économique, familiale,

00:38:06avec le même domicile, etc.

00:38:08Et tout ça, ça se chiffre.

00:38:10On n'arrive même plus à les compter.

00:38:12Merci beaucoup, Aurore Boyard,

00:38:14d'avoir accepté notre invitation.

00:38:16Avocate, experte en droit familial

00:38:18et engagée dans la lutte contre les violences

00:38:20faites aux femmes. Vous restez avec nous.

00:38:22Dans un instant, mon cher Ludovic,

00:38:24le qui, c'est qui, qui l'a dit.

00:38:26Vous allez pouvoir, j'espère,

00:38:28remporter ce jeu.

00:38:30Parce que généralement, le vendredi,

00:38:32la victoire est double.

00:38:34J'ai le droit de jouer ?

00:38:36Oui, bien sûr.

00:38:38Normalement, c'est l'auditeur qui gagne,

00:38:40mais vous avez le droit de gagner aussi.

00:38:42La victoire est double, vous donnez les chiffres

00:38:44et vraiment, ça vous coûte gagner.

00:38:46Mais vous nous donnez l'argent.

00:38:48A tout de suite, Ludovic et à tous.

00:39:14Ludovic, qui fête ses 22 ans,

00:39:16Danielle Evenou est avec nous.

00:39:18Elle m'aime.

00:39:20Déjà qu'elle m'a sauvé la vie

00:39:22il y a quelques années.

00:39:24J'avais un oedème de couic.

00:39:26J'ai fait un oedème de couic

00:39:28et non pas un oedème de cuite.

00:39:30Elle a vu tout de suite

00:39:32que je gonflais, qu'elle appelait les pompiers.

00:39:34Elle m'a sauvé la vie.

00:39:36Et en plus,

00:39:38malade sur le truc,

00:39:40elle draguait les pompiers.

00:39:42Elle vous a fait du bouche-à-bouche à boîle

00:39:44mais on n'aurait pas fait.

00:39:46Elle m'a pas fait ça.

00:39:48J'avais même plus de bouche, tellement j'étais boursouflée.

00:39:50Il aurait fallu que vous laviez les dents.

00:39:52Je veux bien vous aider.

00:39:56Vous savez, j'ai un problème avec l'hygiène.

00:39:58C'est mon problème.

00:40:00René Chiche est avec nous.

00:40:02Et Tom Conan.

00:40:04Et Ludovic est avec nous.

00:40:06Ça va Ludovic ?

00:40:08Oui, ça va très bien.

00:40:10J'ai un problème sur vous et non pas sur Philippe.

00:40:12Parce qu'avec ses pronostics,

00:40:14si c'est comme au foot, c'est sûr.

00:40:16Je n'osais pas vous le dire.

00:40:18Mais là, c'est une cata.

00:40:20Quoi qu'on ne sait jamais.

00:40:22Ludovic, c'est à vous de lancer le jingle.

00:40:24Aujourd'hui, sans Philippe Bilger,

00:40:26moins de triches, plus de chances de gagner.

00:40:28Ça va saigner.

00:40:32On lui repassera ce petit jingle

00:40:34qui lui fera plaisir.

00:40:36Et on l'embrasse d'ailleurs.

00:40:38Écoutez bien Ludovic.

00:40:40Qui c'est qui qui l'a dit ?

00:40:42Rima Hassan est la porte-parole

00:40:44du Hamas à Bruxelles.

00:40:46Qui a dit ça ?

00:40:48Bernie ?

00:40:50Maud Bréjon.

00:40:52C'était ce matin.

00:40:54Je l'ai écouté à la radio.

00:40:56Deputé EPR, Maud Bréjon.

00:40:58Qui c'est qui qui l'a dit ?

00:41:00Un parti comme les Républicains

00:41:02ne doit pas craindre une élection.

00:41:04Il ne faut pas que cette lutte soit fratricide.

00:41:06C'est ça.

00:41:08Ludovic.

00:41:10Wauquiez ?

00:41:12Non.

00:41:14C'est une femme.

00:41:16C'est une ministre.

00:41:18Montchalin ?

00:41:20Une ancienne ministre ou une ministre actuelle ?

00:41:22Anne Gennevard.

00:41:24Annie Gennevard.

00:41:26Il a droit à une erreur quand même.

00:41:28Ministre de l'Agriculture

00:41:30et de la Souveraineté Alimentaire.

00:41:32J'adore ce jeu encore.

00:41:34Qui c'est qui qui l'a dit ?

00:41:36Il faut absolument agir sur l'usage des armes blanches

00:41:38chez les jeunes.

00:41:40Le ministre...

00:41:42Ludovic d'abord.

00:41:44Darmanin ?

00:41:46Non.

00:41:48Bonne réponse de René.

00:41:50Cette excitance du jeu.

00:41:54Qui c'est qui qui l'a dit ?

00:41:56Ludovic.

00:41:58Aujourd'hui, la Russie n'est pas un ennemi.

00:42:00C'est un adversaire.

00:42:04Non.

00:42:06Steve Bannon ?

00:42:08Non.

00:42:10C'est une eurodéputée.

00:42:12Ah oui, je pense savoir.

00:42:14Qui ?

00:42:16Manon Aubry.

00:42:18Bonne réponse de René.

00:42:20Il est bon, il est bon.

00:42:24Encore, encore.

00:42:26Qui c'est qui qui l'a dit ?

00:42:28Le niveau de vie des retraités en moyenne

00:42:30est supérieur au niveau de vie des salariés.

00:42:32C'est assez illogique.

00:42:34Ludovic.

00:42:36Ça aurait pu être Philippe David, mais je ne pense pas.

00:42:38Non, c'est bien trop intelligent.

00:42:40Binet ?

00:42:42Non.

00:42:44Un homme ?

00:42:46Un homme de gauche.

00:42:48Ah, un ministre de gauche ?

00:42:50Qu'est-ce que vous avez dit ?

00:42:52Eric Lombard ?

00:42:54Bonne réponse de René.

00:42:56Le ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle.

00:42:58Qui c'est qui ?

00:43:00Un qui c'est qui qui l'a dit, mais un qui c'est qui qui va le dire.

00:43:02C'est la première fois qu'on fait ça.

00:43:04Qui c'est qui qui va le dire ?

00:43:06Qui c'est qui qui va le dire à Trump ?

00:43:08Tu ne peux pas être faible face aux présidents d'Utine.

00:43:10Je sais, je sais.

00:43:12Macron ?

00:43:14Ben oui, Emmanuel Macron.

00:43:16Mais le qui c'est qui qui va le dire, c'est nouveau.

00:43:18On peut le faire.

00:43:20Qui c'est qui qui ne va pas le rater ?

00:43:22Qui c'est qui qui l'a dit ?

00:43:24J'ai un tempérament qui fait que quand on me cherche, on me trouve.

00:43:26Ludovic.

00:43:28Bonne réponse.

00:43:30François Bayron.

00:43:32Et Cécile Dominique aussi.

00:43:34Qui c'est qui qui l'a dit ?

00:43:36J'ai tout perdu,

00:43:38mais je suis debout.

00:43:40Ludovic.

00:43:42Bonne réponse.

00:43:44Question qui c'est qui qui l'a dit, 3 points.

00:43:46En bref, nous voulons taxer la rente

00:43:48et non le rentier.

00:43:50Ludovic.

00:43:54Elle a des lunettes.

00:43:56Elle a des lunettes.

00:43:58Rousseau.

00:44:00Comme des lunettes de comptable.

00:44:02Oui. Montchalin.

00:44:04Bonne réponse de René Chiche.

00:44:06Ministre chargé des comptes publics.

00:44:08Qui c'est qui qui l'a dit sur Notre-Dame de Bétarame ?

00:44:10A 3 points.

00:44:12On ne l'a jamais cité.

00:44:14Dans toutes les démocraties européennes,

00:44:16quelqu'un qui aurait été coupable de mensonge aurait démissionné.

00:44:18Alors là, si vous trouvez...

00:44:22Si vous trouvez, je vous offre Philippe David.

00:44:24Je ne comprends pas alors.

00:44:26Une députée du Barin.

00:44:28Je sais qui c'est.

00:44:30Je vais le dire.

00:44:32Sandra Rogol.

00:44:34Bonne réponse de René Chiche.

00:44:36Il a eu les pistes en avance.

00:44:38Il les a pas eues.

00:44:40Non mais députée du Barin,

00:44:42ça m'avait peut-être aidé.

00:44:44Les remplaçants, je ne les connais pas.

00:44:46Il n'est que long.

00:44:48Les remplaçants, je ne les connais pas.

00:44:50Merci Ludovic.

00:44:52Le score ?

00:44:5415 et 6.

00:44:5621 pour René Chiche.

00:44:589 pour Ludovic qui n'a pas démérité.

00:45:00Tom Conan aux abonnés absents.

00:45:02Et pour un début,

00:45:04si les adversaires n'étaient pas aussi bons,

00:45:06je pense que Daniel Evneau aurait ouvert son compte.

00:45:08J'ai compris le jeu maintenant.

00:45:12Mon cher Ludovic,

00:45:14merci beaucoup d'avoir joué avec nous.

00:45:16On vous souhaite un excellent week-end.

00:45:18Vous allez faire quoi ? Faites-nous rêver.

00:45:20Je vais me porter ce soir sur une petite pizzeria.

00:45:22Ensuite, après, un canot.

00:45:24Vu la réception, ça n'a pas l'air génial.

00:45:26Vous avez dit quoi ? Un canot ?

00:45:28Ludovic, si vous commandez quelque chose,

00:45:30ça n'arrivera jamais.

00:45:32S'il va commander une pizza, il va recevoir un couscous.

00:45:34Mais ce n'est pas grave.

00:45:36Je n'ai pas dit tout ce que j'avais demandé.

00:45:38Ludovic, on vous embrasse.

00:45:40Merci d'avoir été avec nous.

00:45:42La météo avec Rémi André.

00:45:44Le coup de gueule de Philippe David.

00:45:46Il y a des inventions.

00:45:48C'est le concours Lépina.

00:45:50Il suffit de dire...

00:45:52Allez, à tout de suite.

00:46:04Et puisque vous ne nous demandez pas,

00:46:08il est 18h08.

00:46:10Et il est à la seconde près.

00:46:12Je veux dire que quand je donne l'heure,

00:46:14je donne l'heure.

00:46:16Il sera à 18h08 et 10 secondes.

00:46:20C'est notre réalisateur.

00:46:22Il me fait des blagues.

00:46:24Qu'on embrasse.

00:46:26Bien entendu.

00:46:28Vous connaissez cette musique.

00:46:30Écoutez cette musique.

00:46:46Bravo.

00:46:48Marie Pervanche est avec nous.

00:46:50Bien entendu.

00:46:52Ça a été écrit pour moi sur mesure.

00:46:54C'est vrai que ça vous ressemble pas mal.

00:46:56C'était vachement plus sympa

00:46:58de prendre un PV à votre époque

00:47:00qu'avec les voitures qui roulent toutes seules.

00:47:02J'en ai mis les papillons.

00:47:04Quel succès, Marie Pervanche.

00:47:06J'ai un jeu.

00:47:08A votre avis, il en a eu combien ?

00:47:10Combien d'épisodes ?

00:47:12Je sais que ça a duré au moins 7-8 ans.

00:47:14Allez-y, la réponse.

00:47:16100 épisodes ?

00:47:18Je vais vous aider.

00:47:20Il y en a eu 200.

00:47:22Donc vous dites 100.

00:47:24En dessous.

00:47:26Allez.

00:47:28Comment on dit ?

00:47:30Voilà les flics.

00:47:32Bravo.

00:47:34Que 22 épisodes.

00:47:36C'était du temps de la chaîne publique.

00:47:38C'était avant Bouygues.

00:47:40C'est ça.

00:47:42Pourquoi on dit 22 ?

00:47:44Parce qu'avant, le 17, le téléphone

00:47:46était le 22 pour appeler la police.

00:47:48Je crois que c'était Annière.

00:47:52Les amis, le 0826-300-300

00:47:54avec des messages qui nous sont laissés.

00:47:56Sylvie Dajun est avec nous.

00:47:58Bonsoir, Sylvie.

00:48:00Bonsoir, bonsoir.

00:48:02Enchantée, madame Thévenoud.

00:48:04C'est pas Thévenoud.

00:48:06C'est pas Thomas Thévenoud.

00:48:08Pas de phobie administrative.

00:48:10Ça commence mal.

00:48:12On recommence, Sylvie.

00:48:14On recommence depuis le début.

00:48:16Bonsoir, enchantée, madame Thévenoud.

00:48:18Bonsoir.

00:48:20Sophie ? Gisèle ?

00:48:22Non, c'est Sylvie.

00:48:24On est bien toutes les deux.

00:48:26C'est ça.

00:48:28Bonsoir à toute l'équipe.

00:48:30Je voulais m'excuser auprès de ce type de minibus.

00:48:32C'est vrai qu'on avait pris un rendez-vous.

00:48:34Vous m'aviez gentiment

00:48:36offert la parole sur l'antenne.

00:48:38Manque de pause, j'ai perdu mon téléphone.

00:48:40Je voulais m'en excuser.

00:48:42Pour tout vous dire,

00:48:44vous vouliez passer à l'antenne.

00:48:46Vous êtes passée à l'antenne.

00:48:48Vous voulez rester un peu plus longtemps.

00:48:50Je vous avais sollicité en disant demain.

00:48:52On vous rappelle.

00:48:54Vous êtes notre vraie voix du jour.

00:48:56Ça a été répondeur pendant une heure.

00:48:58Je vous prie de m'excuser.

00:49:00C'est pas grave, Sylvie.

00:49:02Tout va bien.

00:49:04On est ravis de vous accueillir ce soir.

00:49:06Je voulais souhaiter un bon et joyeux Noël

00:49:08à cette charmante dame.

00:49:26Je suis très troublée.

00:49:28Je vous ai adoré.

00:49:30J'ai vu beaucoup de Marie Pervenche.

00:49:32Ça m'a fait rire.

00:49:34C'était malgré votre activité.

00:49:42C'est vrai que vous êtes une femme.

00:49:44Ce que j'aime chez vous, c'est que vous rigolez.

00:49:46Vous êtes charmante, toujours le sourire.

00:49:48Franchement, j'aurais bien voulu avoir une amie comme vous.

00:49:50Une dernière fois,

00:49:52je vous souhaite un bon anniversaire.

00:49:54Bravo.

00:49:56Merci, Sylvie.

00:49:58Ils sont choux.

00:50:00Ils sont mignons à nos auditeurs.

00:50:02Qu'est-ce qu'on les aime ?

00:50:04Vous reviendrez maintenant que vous avez racheté un téléphone.

00:50:06Vous serez qui ?

00:50:08Vous êtes toujours là, Sylvie ?

00:50:10Oui, je suis là.

00:50:12Moi, je veux bien être votre amie.

00:50:14Je vous donne mon téléphone.

00:50:1606 80...

00:50:18Pas à l'antenne.

00:50:20Et Chiche ?

00:50:22Je vous le donnais hors antenne.

00:50:24Vous avez fait un jeu de mots.

00:50:26Quand vous avez dit Chiche,

00:50:28il y a Aurélie qui a souri.

00:50:30J'ai peut-être un petit plan.

00:50:32Vous me le donnez hors antenne.

00:50:36Vous habitez où, Sylvie ?

00:50:38J'habite dans le Lot-et-Garonne, à côté d'Agen.

00:50:40C'est beau.

00:50:42Que c'est beau, ça.

00:50:44J'habite dans un tout petit village

00:50:46de 200 âmes, avec un super-maire.

00:50:48Tant mieux.

00:50:50Et vous faites quoi dans la vie ?

00:50:54Je suis conseillère en insertion professionnelle.

00:50:56Très bien.

00:50:58Vous savez quoi, Sylvie ?

00:51:00Puisque nous nous sommes ratés la première fois,

00:51:02et comme une promesse doit être tenue,

00:51:04vous serez l'une de nos vraies

00:51:06voix du jour, la semaine prochaine.

00:51:08Vous voyez avec Aude,

00:51:10et on vous réinvite avec grand plaisir.

00:51:12Mais ne perdez pas votre téléphone.

00:51:14Non, ça coûte trop cher.

00:51:18Sylvie, je ne serai pas là, ça va être triste.

00:51:20Oui, sans vous, vous vous rendez compte.

00:51:22C'est vrai.

00:51:24Je reviendrai.

00:51:26Je vais vous faire plaisir.

00:51:28Ce soir, je regarderai

00:51:30un épisode à vous.

00:51:32Magnifique.

00:51:34Vous savez ce qu'on va faire, Sylvie ?

00:51:36On va vous récupérer la séquence,

00:51:38et on va vous l'envoyer.

00:51:40Comme ça, vous aurez un souvenir.

00:51:42C'est très gentil.

00:51:44On vous embrasse très fort.

00:51:46On vous souhaite une joyeuse fête.

00:51:50Merci.

00:51:52Bon week-end, Sylvie.

00:51:54Et dans un instant, le coup de...

00:51:56Je ne suis pas contente.

00:51:58Je vais mettre un coup de sifflet

00:52:00et sortir le carton.

00:52:02Soudradio.

00:52:04Parlons vrai.

00:52:06Parlons vrai.

00:52:08Vraie voix Sudradio, 17h-19h.

00:52:10Philippe David, Cécile de Ménibus.

00:52:12Ce Philippe David,

00:52:14s'il n'existait pas,

00:52:16il faudrait ne pas l'inventer.

00:52:18Je me préparais à dire une gentille

00:52:20et je vais me retenir.

00:52:24On est ravis de l'accueillir,

00:52:26de l'avoir avec nous tous les jours.

00:52:28C'est un pilier de cette émission.

00:52:30Autour de cette table,

00:52:32Daniel Evenou, René Chiche,

00:52:34Tom Conan et tout de suite,

00:52:36Philippe David.

00:52:38Un sifflet

00:52:40pour faire fuir ses agresseurs.

00:52:42Voilà l'idée de l'association

00:52:44des commerçants du quartier

00:52:46Canclo à Nantes.

00:52:48L'objet sera offert aux jeunes

00:52:50du quartier dès la semaine prochaine.

00:52:52Une série d'agressions visant des adolescents

00:52:54à l'automne dernier.

00:52:56Comme d'habitude, je vais remettre le clocher au milieu du village

00:52:58ou plutôt aujourd'hui un quartier d'une grande ville,

00:53:00le quartier de Canclo à Nantes,

00:53:02vous venez l'entendre. Pourquoi Canclo ?

00:53:04Parce que, face à la montée de l'insécurité,

00:53:06les commerçants du quartier ont pris

00:53:08une initiative qui paraît surprenante.

00:53:10La distribution de sifflets

00:53:12repousse-relous, oui ça s'appelle comme ça,

00:53:14qui seront offerts à 100

00:53:16adolescents du quartier. Oui, vous avez bien lu,

00:53:18pour lutter contre l'insécurité,

00:53:20le nouvel outil à utiliser est un

00:53:22sifflet repousse-relous

00:53:24qui a été conçu à Caen mais qui fait son chemin

00:53:26puisqu'à Abbeville, dans la Somme,

00:53:28il a été distribué gratuitement aux femmes

00:53:30et qu'il débarque maintenant à Nantes pour les adolescents.

00:53:32On imagine

00:53:34le niveau de dissuasion du sifflet

00:53:36quand trois racailles armées de couteaux

00:53:38ou de machettes vont tomber sur un jeune

00:53:40pour lui voler son téléphone et que celui-ci

00:53:42les menacera de siffler dans son

00:53:44sifflet repousse-relous.

00:53:46Pareil pour le harcèlement de rue.

00:53:48C'est le dialogue, oh la meuf, t'es bonne,

00:53:50tu me donnes ton 06, s'il vous plaît,

00:53:52garnement, retirez vos propos

00:53:54ou je vais de ce pas siffler dans mon sifflet repousse-relous

00:53:56et il vous en cuira.

00:53:58Bref, alors que le pays sombre

00:54:00chaque jour plus dans l'ultra-violence

00:54:02et que les pouvoirs publics sont toujours aux abonnés

00:54:04absents dans certaines villes où les choses vont

00:54:06de mal en pis, comme Nantes, il ne reste

00:54:08comme pis-aller qu'un gadget

00:54:10dont on peut supputer qu'il énervera

00:54:12beaucoup plus qu'il ne terrorisera les agresseurs.

00:54:14Alors, au risque de paraître ringard,

00:54:16je crois que certains remèdes seraient

00:54:18beaucoup plus efficaces que le sifflet repousse-relous

00:54:20comme de vraies sanctions à la première

00:54:22incartade, la feinte d'excuses de minorité,

00:54:24le retour de l'autorité

00:54:26et des peines lourdes et vraiment appliquées.

00:54:28Mais parler d'autorité et de sécurité,

00:54:30c'est pour certains même pas ringard

00:54:32mais carrément relou.

00:54:34Oh !

00:54:36Vous en pensez quoi

00:54:38de ce sifflet repousse-relous, Daniel Evneux ?

00:54:40J'imagine tout le monde en train de le faire

00:54:42en même temps.

00:54:44Oh !

00:54:46Je ne suis pas une bonne siffleuse.

00:54:48Est-ce que ce n'est pas surréaliste ?

00:54:50C'est tellement surréaliste

00:54:52qu'on a l'impression que c'est un sketch.

00:54:54Moi, j'ai cru que c'était le Gorafi

00:54:56mais non, c'est le Figaro.

00:54:58Quel est l'intérêt de ce sifflet ?

00:55:00Ça n'a aucun intérêt.

00:55:02Ça ne va pas dissuader qui que ce soit.

00:55:04C'est peut-être pour signaler qu'il se passe quelque chose

00:55:06mais ils vont s'amuser.

00:55:08Ça va plus en plus énerver, à mon avis,

00:55:10ceux qui agressent les gens.

00:55:12C'est sûr que des trucs comme par exemple

00:55:14les bonnes poivres, des choses comme ça

00:55:16permettent d'invisibiliser.

00:55:18C'est déjà plus efficace.

00:55:20Les quoi ?

00:55:22Les bonnes poivres.

00:55:24Il me semble que c'est un des seuls trucs qui est autorisé.

00:55:26Qu'est-ce que c'est les bonnes poivres ?

00:55:28C'est une bombe lacrymogène.

00:55:30C'est à la place une bombe au poivre.

00:55:32Ça lance un liquide dans les yeux, ça vous empêche de voir.

00:55:34Pourquoi vous avez dit poivre ?

00:55:36Parce que ça s'appelle comme ça.

00:55:38J'ai bien fait de venir au Sud Radio.

00:55:40C'est une mission culturelle.

00:55:42Merci beaucoup Philippe David.

00:55:44Tout de suite l'info en plus et c'est Félix Mathieu.

00:55:50Une histoire improbable.

00:55:52Un Toulousain a appris

00:55:54que les voleurs de sa carte bancaire

00:55:56avaient acheté un ticket gagnant à 500 000 euros.

00:55:58Ce Toulousain,

00:56:00d'une quarantaine d'années, s'était fait voler ses affaires

00:56:02dans la boîte à gants de sa voiture au début du mois.

00:56:04Très vite, il avait fait opposition sur sa carte

00:56:06auprès de sa banque, avant d'apprendre

00:56:08que les voleurs avaient eu le temps de dépenser

00:56:10dans un bar tabac grâce au sans contact.

00:56:12Ni une, ni deux. Voilà notre Toulousain qui se rend

00:56:14dans l'établissement en question, dans le bar tabac,

00:56:16pour y apprendre, d'une, que les voleurs de sa carte bancaire

00:56:18sont deux SDF, et de deux,

00:56:20que ceux-ci ont acheté des jeux à gratter

00:56:22dont l'un s'est révélé gagnant

00:56:24500 000 euros.

00:56:26Ils sont même repartis très contents du bar.

00:56:28Sauf que deux, trois semaines après,

00:56:30les voleurs n'ont toujours pas contacté la France SDJ

00:56:32pour retirer leurs gains. La FDJ,

00:56:34vu les circonstances, a gelé le ticket gagnant.

00:56:36Et désormais donc, cet homme appelle ses voleurs

00:56:38à se manifester dans leur intérêt commun

00:56:40pour pouvoir toucher la somme et se la partager.

00:56:42Nous sommes avec son avocat

00:56:44pour en parler. Bonsoir Maître Pierre Dubuisson.

00:56:46Bonsoir, bonsoir. Vous avez tout résumé.

00:56:48C'est une situation tout à fait cocasse.

00:56:50Et c'est possible un arrangement amiable ?

00:56:52Je cherche à trouver un accord amiable

00:56:54effectivement avec les auteurs du vol.

00:56:56Effectivement c'est très comique.

00:56:58C'est possible juridiquement, bien sûr.

00:57:00Parce que c'est comme si moi je vous donnais

00:57:02quelques euros pour acheter des fruits et des légumes,

00:57:04je vous donnais un ticket de loto,

00:57:06et que vous gagnez. Dans ce cas-là, les principes juridiques classiques,

00:57:08c'est un partage à égalité 50-50.

00:57:10C'est-à-dire que la France SDJ

00:57:12d'emblée pourrait adopter

00:57:14ce partage et pas poser la question

00:57:16de qui, dans un cas comme ça, doit toucher la somme ?

00:57:18En général, ce qui se fait,

00:57:20c'est que les personnes se mettent d'accord

00:57:22et que l'un des deux bénéficiaires récupère la totalité

00:57:24de la somme et soit négocie, soit il y a un procès.

00:57:26L'idée c'est d'éviter d'abord

00:57:28que l'argent soit perdu, puisque

00:57:30le ticket n'a toujours pas été

00:57:32communiqué à la France SDJ,

00:57:34donc les gains n'ont toujours pas été retirés.

00:57:36Et donc, tant que les gains n'ont pas été retirés,

00:57:38finalement, tout cela reste très virtuel.

00:57:40Et ensuite, élaborer

00:57:42un partenariat,

00:57:44une négociation amiable, bien sûr, pour un partage

00:57:46équitable entre mon client,

00:57:48qui est la victime, et les auteurs du vol,

00:57:50puisque sans l'argent de mon client,

00:57:52il n'aurait pas pu y avoir l'achat du ticket gagnant,

00:57:54mais sans la volonté d'acheter ce ticket

00:57:56par ces SDF, il n'y aurait pas pu

00:57:58non plus y avoir la possibilité de gagner ce ticket.

00:58:00Alors, ça démarre mal,

00:58:02mais finalement, c'est une belle histoire, même pour les SDF,

00:58:04parce que c'est juste pour eux.

00:58:06C'est un partage en trois ?

00:58:08Absolument.

00:58:10C'est un partage en deux ou un partage en trois, à ce moment-là ?

00:58:12C'est à voir. L'idée, c'est que juridiquement,

00:58:14ce soit un partage à 50%

00:58:16pour le propriétaire des fonds

00:58:18qui ont servi l'achat, c'est-à-dire mon client,

00:58:20et ensuite, s'ils considèrent tous les deux

00:58:22les SDF qui ont acheté ensemble le ticket,

00:58:24même si c'est avec l'argent volé,

00:58:26ils auront à partager les 50%

00:58:28pour moitié chacun.

00:58:30Parce que moi, j'ai laissé ma carte bleue sur le bureau.

00:58:32Si ça intéresse quelqu'un...

00:58:34Pour l'instant, rien n'est fait.

00:58:36Donc, on croise les doigts pour que ça marche,

00:58:38que cet appel lancé au niveau national

00:58:40trouve un écho favorable

00:58:42et qu'il puisse se manifester, parce qu'encore une fois,

00:58:44s'ils ne le font pas, l'argent sera perdu

00:58:46et ce serait vraiment dommage à la fois pour mon client

00:58:48et aussi pour ces SDF,

00:58:50vis-à-vis de qui cet argent considérable pourrait changer la vie.

00:58:52Maître, c'est-à-dire que

00:58:54le gagnant, il faut absolument

00:58:56avoir le ticket, j'imagine que c'est pour ça...

00:58:58Il faut le ticket, sans le ticket.

00:59:00Même si la carte bleue

00:59:02est connectée au ticket.

00:59:04Bien sûr, bien sûr. Sans le ticket,

00:59:06la FDJ refusera catégoriquement

00:59:08de verser les fonds et

00:59:10même s'ils disent que c'est violé, moi je suis très méfiant.

00:59:12Je pense que chaque jour compte

00:59:14que le temps joue contre nous et donc

00:59:16c'est un appel que nous lançons au niveau national pour que ces personnes

00:59:18appellent mon cabinet, sans crainte

00:59:20que nous y poursuivions, même si

00:59:22le parquet pourrait décider de continuer

00:59:24la poursuite, en tout cas nous ferons le nécessaire pour

00:59:26appeler à la clémence du tribunal,

00:59:28puisqu'effectivement il n'y a pas de victime, il n'y a pas de préjudice

00:59:30et encore une fois, si mon client

00:59:32trouve 250 000 euros grâce à ce vol,

00:59:34il en sera vraiment très heureux et ces personnes-là aussi.

00:59:36Absolument. Mais est-ce qu'ils savent

00:59:38qu'ils ont gagné ?

00:59:40Ils le savent, oui.

00:59:42Mais comment savez-vous qu'ils le savent ?

00:59:44Ils ont éclaté de voix,

00:59:46ils ont même oublié des achats qu'ils avaient faits

00:59:48dans le bureau de tabac et la question qui se pose

00:59:50est de savoir pourquoi aujourd'hui ils n'ont pas retiré

00:59:52les gains, soit parce qu'ils n'ont pas

00:59:54les moyens financiers, c'est-à-dire

00:59:56de compte bancaire pour recevoir l'argent,

00:59:58soit parce qu'ils se sont disputés entre eux,

01:00:00soit parce qu'ils ont peur de se faire interpeller par les services

01:00:02de l'ordre. Dans tous les cas, l'objet

01:00:04de l'appel que nous avons organisé au niveau national

01:00:06c'est justement de les rassurer, qu'ils appellent

01:00:08mon cabinet, ils ne risquent rien, on fera

01:00:10le nécessaire pour que tout se passe le mieux possible

01:00:12et évidemment nous ferons aussi le nécessaire

01:00:14vis-à-vis du procureur pour

01:00:16en appliquer un sagesse, puisque pas de victime,

01:00:18pas de préjudice, donc pas de problème.

01:00:20Le maître Pierre de Buisson le dit

01:00:22si ses deux SDF nous écoutent.

01:00:24Espérons qu'ils écoutent Sud Radio.

01:00:26Merci beaucoup maître

01:00:28et puis on croise les doigts

01:00:30pour tout le monde parce que ça rendra bien

01:00:32entendu tout le monde heureux, merci beaucoup d'avoir

01:00:34été avec nous, vous restez

01:00:36avec nous, on fait une petite pause, on revient dans un instant

01:00:38avec le tour de table de l'actu de nos vrais voix, à tout de suite.

01:00:50Exceptionnellement ce soir

01:00:52avec Philippe David, nous n'avons pas

01:00:54notre trio avec

01:00:56Philippe Bilger qui est parti...

01:00:58Au Cap d'Agde, on l'a dit déjà.

01:01:00Mais il faut arrêter la réputation là.

01:01:02Pourquoi réputation ?

01:01:04Les gens vont finir par le croire.

01:01:06Alors il est où ?

01:01:08Au Cap d'Agde.

01:01:12Et en plus c'est vrai.

01:01:14Si si c'est vrai.

01:01:16Avec qui on sait ou pas ?

01:01:18Ça ne nous regarde pas.

01:01:20Ils sont plusieurs visiblement.

01:01:22Plus on est de fous, plus on rit quand même.

01:01:24C'est pas la saison quand même.

01:01:26Oui mais

01:01:28le fleuve Trijan.

01:01:32En fait vous êtes là pour monter des rumeurs.

01:01:34Joseph Gouvenel.

01:01:36Ils sont partis tous les trois.

01:01:38Les trois grands-pères au Cap d'Agde.

01:01:40Ça va être sympa.

01:01:42Alors chers amis, tout de suite, en tout cas

01:01:44Daniel Evenou est avec nous, Tom Conan et René Chiche.

01:01:46Et au 0826 300 300

01:01:48vous savez que vous pouviez être entenus,

01:01:50participer à cette émission jusqu'à 19h.

01:01:52Tout de suite, le tour de table

01:01:54de l'actu des vrais voix.

01:02:08Et on va commencer par vous Tom Conan.

01:02:10La taxe Gabrielle Zucman,

01:02:12adoptée hier par l'Assemblée.

01:02:14En effet, alors vous savez,

01:02:16Gabrielle Zucman qui est un économiste assez critique du système fiscal français

01:02:18qui veut taxer davantage les riches.

01:02:20C'est un peu sa spécialité.

01:02:22Et donc effectivement, grâce à cette impulsion

01:02:24qu'il a donnée, il avait beaucoup de livres sur le sujet.

01:02:26Effectivement, les écologistes

01:02:28se sont un peu emparés de ces thèses

01:02:30et ont proposé un texte qui est passé.

01:02:32Alors effectivement, il ne va sans doute pas ensuite être

01:02:34validé par le Sénat. Mais en revanche,

01:02:36en première lecture à l'Assemblée nationale, il est passé.

01:02:38Et en fait, l'objet il est quand même assez intéressant

01:02:40et je pense beaucoup plus consensuel que ce qu'on pourrait croire.

01:02:42Ce n'est pas un texte de gauchistes

01:02:44extrémistes.

01:02:46En fait, c'est un texte qui consiste à dire

01:02:48que le taux moyen d'imposition d'une personne

01:02:50d'un français de classe moyenne,

01:02:52disons, c'est à peu près

01:02:54deux fois plus finalement que le taux moyen

01:02:56des ultra-riches. Les ultra-riches, c'est des gens

01:02:58qui représentent 1800 personnes

01:03:00exactement dans la taxe qui est prévue

01:03:02et qui a été présentée. Donc c'est quand même très peu

01:03:04de personnes. C'est 0,01%.

01:03:06Donc effectivement, ça concerne

01:03:08très peu de gens

01:03:10qui ont un patrimoine de plus de 100 millions d'euros.

01:03:12Et effectivement, il s'agirait de mettre une taxe

01:03:14minimale de 2% sur le patrimoine

01:03:16pour ces personnes-là. Donc 1800 personnes

01:03:18seulement et ça pourrait rapporter

01:03:20quand même 15 à 20 milliards d'euros,

01:03:22à peu près, je crois. Donc c'est quelque chose

01:03:24d'assez considérable dans un contexte de finances publiques dégradée

01:03:26comme on le sait. Et surtout derrière,

01:03:28parce qu'évidemment, ça a été critiqué par le gouvernement,

01:03:30c'est considéré comme confiscatoire. Ce qui peut évidemment

01:03:32s'entendre à première vue, en réalité

01:03:34quand on regarde le travail de Gabriel Zucman,

01:03:36c'est assez précis. Il ne s'est pas un politicien.

01:03:38C'est vraiment un économiste

01:03:40qui est vraiment formé sur ces sujets depuis des années,

01:03:42qui est vraiment reconnu internationalement,

01:03:44au même titre que d'autres gens comme Esther Duflo,

01:03:46par exemple, Thomas Piketty, etc. On a beaucoup

01:03:48de très bons économistes en France. Et effectivement,

01:03:50ils considèrent qu'en réalité, via des montages

01:03:52de type holding, société écran,

01:03:54etc., il n'y a pas forcément de taxation

01:03:56juste à la hauteur des revenus

01:03:58que touchent certains ultra-riches. Donc ça pourrait être

01:04:00fondé et justifié.

01:04:02Pour reprendre ce qu'on vient de dire,

01:04:04alors moi, je suis pour cette taxe.

01:04:06Effectivement, ça concerne 1800 personnes,

01:04:080,01% comme vous avez dit.

01:04:10Et je trouve qu'aujourd'hui,

01:04:12pour qu'il y ait

01:04:14quand même un équilibre dans une société,

01:04:16il faut qu'il y ait une justice

01:04:18fiscale qui entraîne

01:04:20une justice sociale. Et je ne pense pas

01:04:22que les 2% de plus que vont

01:04:24toucher ces multi-multi-multi-riches

01:04:26– je termine, cher Philippe –

01:04:28vont les empêcher de

01:04:30continuer à aller en vacances à Saint-Maurice

01:04:32et à Capulco, ou de s'acheter une nouvelle Tesla.

01:04:34Donc moi, je suis pour cette taxe

01:04:36alors que je ne vote ni LFI, ni PS.

01:04:38Mais là, je trouve que c'est normal

01:04:40d'avoir un peu de justice sociale

01:04:42et de justice fiscale. J'approuve ce que vient de dire Tom.

01:04:44– Pendant que vous avez la parole,

01:04:46René Chiche, il faut dégraisser

01:04:48le mammouth de l'audiovisuel public.

01:04:50– Alors absolument. Alors d'entrée, je vous le dis,

01:04:52je n'ai rien contre le service public. J'ai travaillé pendant 13 ans

01:04:54pour une chaîne, France 5, la 5ème, avec

01:04:56Daniel Duigou, entre autres, notre ami, qui a fêté son anniversaire hier.

01:04:58– D'accord, notre ami.

01:05:00– Ah, absolument.

01:05:02Mais alors, au jour où on apprend la disparition de C8 et d'Energie 12,

01:05:12pour des raisons qu'on peut quand même contester,

01:05:14au nom de la liberté, etc.,

01:05:16je me rends compte que le service public

01:05:18de l'audiovisuel, pour reprendre l'expression de feu

01:05:20Claude Allègre, il faut vraiment le dégraisser.

01:05:22J'ai noté vite fait, je ne vais pas tout dire parce que c'est peut-être trop long,

01:05:24il y a quand même, dans le service public,

01:05:2611 chaînes de télévision.

01:05:2811 chaînes de télévision, vous vous rendez compte ?

01:05:30Dont certaines n'ont aucune audience.

01:05:32Dont certaines dont j'ai découvert, d'ailleurs,

01:05:34l'identité, enfin pas l'identité,

01:05:36mais qui ne servent pas à grand-chose.

01:05:38– Comme lesquelles ? – Qui ? Par quoi ?

01:05:40– Je veux dire, par exemple, vous avez, bon, France 4 n'a aucune audience,

01:05:42France Info est un désastre total,

01:05:44vous avez aussi, quand même, à la fois

01:05:46LCP et Public Sénat,

01:05:48vous avez Arte, non c'est pas ça,

01:05:50vous avez pas France 24, non mais c'est pas ça,

01:05:52c'est que ça, d'abord, ce sont des tonnes d'employés,

01:05:56ça n'a aucune audience. Attendez, j'ai pas fini.

01:05:58– Aucune audience, nous n'agirons pas.

01:06:00– Attendez, France 4, Culture Box, La Première,

01:06:04France Info en télé, c'est un désastre, etc.

01:06:08Vous avez aussi 10 stations de radio.

01:06:1010 stations de radio !

01:06:12Non mais attendez, France Inter, France Culture,

01:06:14je ne dis pas tout parce que c'est peut-être

01:06:16les plus écoutées de France, quand même.

01:06:18– Non, non, non, mais attendez, ça c'est un autre problème.

01:06:20– C'est un succès quand même.

01:06:22– Vous savez pourquoi ? J'ai terminé.

01:06:24Plus aussi, il y a une nouvelle radio, je ne connaissais pas ça,

01:06:26c'est l'infomigrant qui a un dossier à France 24,

01:06:28je ne connaissais même pas le nom, j'ai appris en regardant

01:06:30un peu ça de plus près l'autre jour,

01:06:32parce que je faisais un petit dossier là-dessus.

01:06:34Il y a aussi l'INA qui peut servir, mais quand même,

01:06:36ça représente 3, presque 4 milliards d'euros, tout ça.

01:06:4017 000 collaborateurs.

01:06:42Certes, dans le budget 2025, ça a été amputé de 80 millions,

01:06:46au nom de la baisse, mais quand même,

01:06:48est-ce qu'on ne pourrait pas, sur 10 chaînes de télévision,

01:06:52en enlever 6 ? Franchement, mais largement.

01:06:54Et sur les chaînes de stations de radio, pareil,

01:06:58on pourrait réduire de moitié.

01:07:00Une grande chaîne publique pourrait regrouper

01:07:02tout ce que font en même temps France Musique,

01:07:04France Culture, FIIP, enfin FIIP non, le Mouv'.

01:07:08Voilà exactement.

01:07:10Et sans compter, vous connaissez peut-être aussi un peu le milieu

01:07:12dans ces chaînes publiques.

01:07:14Combien de gens placardisaient sur les 17 000 collaborateurs ?

01:07:16Combien d'avantages sociaux ?

01:07:18Là, il faut que les auditeurs de stations de radio le sachent.

01:07:20Les gens ont quand même entre 7 à 12 semaines de congés payés.

01:07:24Mais attendez, alors que les Français

01:07:26ont parfois du mal à payer leur loyer, à manger.

01:07:28Vous voyez, pourtant, je ne suis pas du tout anti-public,

01:07:30vous me connaissez, je ne suis pas un pro-libéral,

01:07:32mais là, il faudrait vraiment dégraisser.

01:07:34On pourrait passer de 4 milliards de budget à 2 milliards.

01:07:38Oui, alors Kikifa est rationalisé, peut-être,

01:07:40mais en revanche, moi, je consomme énormément de contenu

01:07:44quand même de ce groupe-là.

01:07:46Je pense à des émissions comme Envoyé Spécial,

01:07:48il y a plein de programmes sur France Culture.

01:07:50D'accord, mais c'est quand même un peu lié.

01:07:52C'est-à-dire qu'il y a quand même une programmation de qualité,

01:07:54c'est ce que je veux dire.

01:07:56Peut-être que la diversité est trop importante,

01:07:58je ne sais pas si c'est ce que vous avez à dire,

01:08:00mais en revanche, la qualité de production

01:08:02est parfois assez impressionnante,

01:08:04il faut être honnête.

01:08:06Après, je rappelle quand même,

01:08:08vous avez raison de dire qu'il y a énormément de collaborateurs

01:08:10et il y a beaucoup de boîtes de prod'extérieur.

01:08:12Donc il y a des gens en interne

01:08:14qui pourraient faire aussi beau.

01:08:16Ça, c'est mutualiser peut-être,

01:08:18pour réduire un petit peu les coûts.

01:08:20Un petit mot,

01:08:22vous vouliez dire tout à l'heure,

01:08:24Daniel Evenou,

01:08:26sur le fait, ce que vous entendez souvent de dire,

01:08:28les ministres ont eu de retraite.

01:08:30En fait, non.

01:08:32Oh, c'est ma bagarre.

01:08:34Mon mari a été ministre.

01:08:36Donc si j'avais,

01:08:38comment on appelle ça,

01:08:40quand on est veuve, on touche.

01:08:42Oh, merci pour le mot.

01:08:44Je le saurais,

01:08:46la retraite de ministre n'a jamais existé.

01:08:48Même sous De Gaulle.

01:08:50Ah, le saviez-vous, M. Tchin ?

01:08:52Tchin ?

01:08:54Non.

01:08:56Pour les ministres, oui.

01:08:58Mais votre regreté époux que j'ai un peu connu,

01:09:00Georges Filou, qui était aussi un grand journaliste

01:09:02à l'époque.

01:09:04Le plus jeune rédacteur en chef d'Europe.

01:09:06Il a été député, non ?

01:09:08Oui.

01:09:10Il n'a pas une retraite de député, quand même ?

01:09:12Non.

01:09:14J'avais bien compris.

01:09:16Il a fait deux ou trois questions.

01:09:18J'aime bien dire le mot question.

01:09:20Ministre, je savais, Daniel.

01:09:22Il a été ministre,

01:09:24il était secrétaire d'Etat,

01:09:26la retraite de ministre n'a jamais existé.

01:09:28Il a été président de l'INA.

01:09:30Bien sûr. Et il a créé Canal+.

01:09:32Je vous entendais parler.

01:09:34C'est lui qui a créé les radios libres, Canal+.

01:09:36Et mon cher, je vais vous dire,

01:09:38moi j'avais épousé un intègre.

01:09:40André Rousselet, un jour,

01:09:42nous invite à dîner,

01:09:44pour fêter. On fait court, allez-y.

01:09:46Canal+.

01:09:48Donc, moi je suis très fière,

01:09:50très heureuse, nous sommes dans un grand

01:09:52restaurant parisien.

01:09:54Et mon mari va

01:09:56faire pipi. Et pendant ce temps,

01:09:58Rousselet, sa femme et moi, nous discutons.

01:10:00Et il me dit, tu sais Daniel,

01:10:02t'as épousé un con.

01:10:04Bon, du coup, c'est pas sympa de dire ça pendant que

01:10:06Georges est allé faire pipi.

01:10:08Je te dis, t'as épousé un con.

01:10:10Pourquoi dis-tu ça ?

01:10:12Il me dit, parce que lorsque ton mari a

01:10:14créé Canal+, il a mis Canal+,

01:10:16parce qu'il ne voulait pas mettre la quatrième chaîne,

01:10:18ni la cinquième. Il s'est dit,

01:10:20ceux qui achèteront après Canal+, ils trouveront

01:10:22un nom. Rousselet

01:10:24me dit qu'il avait engagé des grosses têtes

01:10:26qui réfléchissent pendant un mois,

01:10:28et il n'avait rien trouvé de mieux que Canal+.

01:10:30Et quelqu'un demande

01:10:32au ministre, Georges Filliou,

01:10:34vous déposez Canal+, à votre nom,

01:10:36au nom de l'Etat. Eh bien, le

01:10:38con a répondu,

01:10:40au nom de l'Etat.

01:10:42Et il m'a appris ça, Rousselet. Vous savez ce que j'ai fait ?

01:10:44Quand mon mari est sorti des toilettes,

01:10:46j'ai traversé le restaurant

01:10:48et j'ai lui roulé

01:10:50le patin de sa vie.

01:10:52Voilà.

01:10:54J'avais épousé un intègre.

01:10:56Et il n'y en a pas

01:10:58beaucoup, beaucoup.

01:11:00Donc, très belle histoire.

01:11:02Marie Pervenche n'est pas vénale.

01:11:04Merci beaucoup pour ce petit moment

01:11:06intime. Allez-vous rester avec nous dans un instant,

01:11:08Emmanuel Macron, en live sur TikTok,

01:11:10sur la guerre en Ukraine. Message à Trump,

01:11:12ne sois pas faible face à Poutine.

01:11:14Alors, parlons vrai. Comprenez-vous

01:11:16la communication de Macron ? Il y a cette question.

01:11:18Macron a-t-il raison d'annoncer

01:11:20ce qu'il va dire à Donald Trump ? Vous dites non à 90%.

01:11:22Vous voulez réagir, le 0826

01:11:24300 300. Et dans un instant,

01:11:26Philippe Moreau-Chevrolet sera avec nous.

01:11:28Consultant en communication politique

01:11:30et professeur à Sciences Po et senior partner

01:11:32d'Iconique. On fait une petite pause. On revient tout de suite.

01:11:34Sud Radio, c'est vous

01:11:36qui donnez le ton. Merci Sud Radio

01:11:38pour votre diversité dans les échanges.

01:11:40C'est vrai que c'est une radio libre.

01:11:42Sud Radio, parlons vrai.

01:11:44Poix Sud Radio, 17h-19h.

01:11:46Philippe David, Cécile

01:11:48de Ménibus. Les vraies

01:11:50voix ce soir avec un anniversaire.

01:11:52Celui de Daniel Evenouc, qui est avec nous.

01:11:54Bon anniversaire, Daniel.

01:11:56Encore merci.

01:11:58Oui, encore merci.

01:12:00Jonathan est avec nous, auteur, réartiste

01:12:02et René Chiche, rédacteur en chef du groupe

01:12:04Entreprendre. C'est pas votre anniversaire ?

01:12:06Et génie aussi, on peut dire un peu génie.

01:12:08C'est la lessive ?

01:12:10J'allais dire la lessive.

01:12:12Mon dieu, mon dieu,

01:12:14mon dieu. C'est plutôt à l'eau de Javel

01:12:16qu'il nous donne.

01:12:18Et contrairement au génie de la langue, c'est pas une lumière.

01:12:20Le coup de projecteur

01:12:22des vraies voix.

01:12:24Les vraies voix Sud Radio.

01:12:26Le coup de projecteur des vraies voix.

01:12:28On va continuer de parler

01:12:30d'Emmanuel Macron qui se rendra bien

01:12:32à Washington lundi pour rencontrer

01:12:34Donald Trump. Information confirmée

01:12:36par le chef de l'Etat.

01:12:38Ce que je vais faire, c'est que je vais lui dire

01:12:40au fond, tu peux pas être faible face

01:12:42au président Poutine. C'est pas toi.

01:12:44C'est pas ta marque de fabrique. C'est pas ton

01:12:46intérêt. Comment ensuite être crédible face à la Chine

01:12:48si t'es faible face à Poutine ?

01:12:50L'argument d'Emmanuel Macron est assez juste.

01:12:52C'est-à-dire qu'il n'est pas à céder à Poutine.

01:12:54Il a à aider

01:12:56à réaliser la paix. La deuxième chose, je vais lui dire,

01:12:58si tu laisses l'Ukraine prise,

01:13:00la Russie, elle sera inarrêtable.

01:13:02C'est une faute stratégique. Enorme. Après,

01:13:04les Américains ont dû écouter hier en disant

01:13:06qu'ils sont déjà prévenus de ce que va dire

01:13:08Emmanuel Macron

01:13:10à leur président.

01:13:12C'est assez intéressant.

01:13:14Emmanuel Macron a parlé

01:13:16de la guerre en Ukraine en live sur TikTok

01:13:18avec les internautes. Je vais dire

01:13:20à Donald Trump, tu ne peux pas être faible face

01:13:22au président Poutine. Ça n'est pas toi.

01:13:24Il a averti le chef de l'État.

01:13:26Le président des États-Unis saura

01:13:28de toute façon maintenant à quoi s'attendre.

01:13:30Alors, parlons vrai. Pensez-vous

01:13:32que Trump a apprécié l'attitude

01:13:34de Macron à vos rencontres et à cette question ?

01:13:36Macron a-t-il eu raison d'annoncer ce qu'il va dire

01:13:38à Trump ? Vous dites non à 90%.

01:13:40Vous voulez réagir le 0826 300 300 ?

01:13:43Philippe Moreau-Chevrolet est avec nous,

01:13:45consultant en communication politique, professeur à Sciences Po.

01:13:47Bonsoir. Et seigneur partenaire chez

01:13:49ICONIC. René Chiche,

01:13:51quand on voit ça, est-ce qu'on se dit

01:13:53qu'il y a peut-être

01:13:55un problème ?

01:13:57Non, ça ne m'a pas choqué.

01:13:59Ça ne m'a pas choqué du tout.

01:14:01Parce que ce président, maintenant,

01:14:03on est habitué depuis quelque temps, il est totalement en roue libre.

01:14:05Il a toujours été un peu disruptif.

01:14:07Ça pose un peu de questions pour un président.

01:14:09Il a toujours été un peu disruptif, comme on dit.

01:14:11Il s'est exprimé

01:14:13lors d'un dialogue avec des Français

01:14:15sur TikTok. C'est quand même un président

01:14:17qui est quand même totalement

01:14:19lié à son époque du numérique.

01:14:21Effectivement, par rapport peut-être à

01:14:23Michel Barnier, François Bayrou, etc.

01:14:25Il a peut-être plus l'habitude

01:14:27de jouer avec ses outils médiatiques.

01:14:29Certes, c'est une opération de communication, ce qu'il a fait.

01:14:31Mais en même temps, j'ai trouvé son discours

01:14:33assez décapant.

01:14:35Je trouve qu'il a eu raison

01:14:37de s'adresser comme ça à Trump.

01:14:39Parce qu'en plus, finalement, Trump, il a mis aussi ça,

01:14:41je crois, finalement. Philippe, vous disiez,

01:14:43est-ce que vous pensez que Trump... On va savoir si Trump

01:14:45apprécie ou pas. Mais finalement, il a peut-être apprécié.

01:14:47Puis là, il va se rendre à Washington.

01:14:49Il essaie de mener un petit peu

01:14:51l'Europe pour essayer de faire le poids

01:14:53contre les Etats-Unis. Eh bien non,

01:14:55moi, ça ne m'a pas gêné. J'ai même apprécié.

01:14:57J'ai même apprécié.

01:14:59Il a dit des choses très intéressantes.

01:15:01Ça aurait peut-être mérité un 20 heures.

01:15:03Ça, c'est encore autre chose. Il a choisi de s'exprimer

01:15:05avec les Français.

01:15:07C'était un choix. Ce n'était pas un choix inintéressant,

01:15:09en l'occurrence. Après, le seul truc

01:15:11qu'il me jette, c'est qu'il utilise

01:15:13le tutoiement, alors que le tutoiement n'existe pas

01:15:15en langue anglaise.

01:15:17Ça crée une fausse proximité avec Trump,

01:15:21qu'il n'a pas.

01:15:23Excuse-moi de te contredire,

01:15:25mais tous les chefs d'État

01:15:27entre eux, ils se tutoient.

01:15:29Oui, mais en l'occurrence...

01:15:31Je vous arrête. Mitterrand, personne

01:15:33ne le vouvoyait.

01:15:35Daniel Evenou peut le signifier.

01:15:37Je ne connais qu'une personne

01:15:41qui le tutoyait.

01:15:43Même Mandéfrance, je ne crois pas.

01:15:45C'était Charles Ernu.

01:15:47Il y avait Jacques Chabandelmas de mémoire

01:15:49et Edgar Faure.

01:15:51Philippe Moreau-Chevrolet,

01:15:53qui est avec nous, consultant en communication politique

01:15:55entre autres et professeur à Sciences Po

01:15:57et seigneur partenaire chez Iconic.

01:15:59Bonsoir. Est-ce que, finalement,

01:16:01Emmanuel Macron est sans filtre ?

01:16:03Emmanuel Macron, il est

01:16:05sans filtre, mais il est surtout très

01:16:07moderne dans sa communication.

01:16:09Il essaie toujours d'être vraiment

01:16:11dans ce qui se fait, dans l'actualité.

01:16:13Il propose une plateforme TikTok

01:16:15qui, pour moi, est contestable parce qu'on

01:16:17sait qu'elle est liée aux intérêts chinois.

01:16:19On sait que ce n'est pas une plateforme

01:16:21complètement objective en période d'élection.

01:16:23C'est assez problématique.

01:16:25Mais elle est moderne, elle s'adresse aux électeurs jeunes

01:16:27et ça permet surtout d'être

01:16:29dans un exercice où il est très très bon,

01:16:31qui consiste à répondre aux questions et à parler aux gens.

01:16:33Il est beaucoup plus

01:16:35naturel et beaucoup plus fort là-dedans

01:16:37que quand il est dans une déclaration

01:16:39un peu...

01:16:41— Excusez-moi,

01:16:43Trump, qui est quand même, on va dire ça comme ça,

01:16:45un peu brut de décoffrage,

01:16:47est-ce qu'à votre avis, il va apprécier que l'autre

01:16:49sur TikTok, avant d'avoir du mauvais goût...

01:16:51Je vais lui dire ça, je vais lui dire ça, je vais lui dire ça...

01:16:53Est-ce qu'à votre avis, il ne risque pas

01:16:55de prendre un peu la mouche, quoi ?

01:16:57— Alors, d'une part, il ne va pas lui dire

01:16:59exactement ce qu'il a dit. C'est de la communication

01:17:01et c'est de la négociation et ça,

01:17:03Trump est constamment en train de le faire.

01:17:05Trump n'est que dans le rapport de forces

01:17:07et la négociation.

01:17:09Donc on est, nous, très, très,

01:17:11très léger par rapport à Trump.

01:17:13Même s'il a dit des choses

01:17:15qui sont importantes. Il a dit qu'il fallait un rapport

01:17:17de forces. Il a dit qu'il était prêt à envoyer des troupes

01:17:19en Ukraine. Il a dit qu'il fallait...

01:17:21En fait, en réalité, ce qu'il veut faire passer

01:17:23comme message, c'est que la France,

01:17:25avec sa puissance nucléaire, finalement, redevient

01:17:27un acteur de tout premier plan en Europe.

01:17:29Les Allemands sont en train de dire

01:17:31qu'il va falloir s'appuyer sur la France

01:17:33pour avoir une protection nucléaire, notamment.

01:17:35Donc on est dans un moment

01:17:37où il peut reprendre la main

01:17:39d'Emmanuel Macron pour dire, oui, effectivement,

01:17:41l'Europe peut être sur le jeu.

01:17:43Nous, on a une puissance importante de l'Europe

01:17:45et peut-être le pilier de l'Europe en matière

01:17:47de défense, ou l'un des piliers.

01:17:49Donc j'ai ce rôle à occuper, qui est de résister

01:17:51maintenant à plusieurs

01:17:53adversaires géopolitiques,

01:17:55les Etats-Unis, qui sont plus ou moins nos adversaires

01:17:57maintenant, quand même, et la Russie.

01:17:59Est-ce que

01:18:01Philippe Moreau-Chovrelet, justement, il se met pas à la hauteur

01:18:03de sa communication à lui ? C'est-à-dire que

01:18:05il n'y a pas de filtre,

01:18:07il est très cash, il dit ce qu'il pense,

01:18:09il communique sur tous les réseaux sociaux,

01:18:11Trump, et donc, du coup, Macron se met à sa hauteur

01:18:13pour parler d'homme à homme, en fait.

01:18:15Oui, et ce qu'il faudrait qu'il fasse,

01:18:17ce qui serait vraiment très bien, c'est qu'il aille

01:18:19chez un podcaster.

01:18:21Le marché des podcasts aux Etats-Unis est extraordinairement

01:18:23développé, et toute la campagne s'est déroulée

01:18:25sur les podcasts,

01:18:27et il se trouve, il y a quelque chose d'intéressant

01:18:29mais qu'il faudrait faire après,

01:18:31c'est aller voir le podcast qui est numéro 1

01:18:33en ce moment, qui est un podcast anti-Trump,

01:18:35qui est passé devant Joe Rogan,

01:18:37donc il y aurait un coup intéressant

01:18:39à jouer, soit en allant chez Joe Rogan,

01:18:41ce qui est classique maintenant, soit en allant

01:18:43chez les opposants à Trump, en partant,

01:18:45en faisant une interview en longueur,

01:18:47comme les Américains savent le faire.

01:18:49Et au-delà, effectivement,

01:18:51de la stratégie de Macron,

01:18:53je pense que ce qui manque là, quand même, c'est la coordination

01:18:55européenne, c'est-à-dire qu'on a quand même toujours l'impression

01:18:57qu'il y a des voix dissonantes, et évidemment

01:18:59que l'Europe ne parle pas d'une seule voix,

01:19:01ça affaiblit forcément le message

01:19:03à la fois de l'Europe et de Macron

01:19:05à travers lui, ça je pense que

01:19:07s'il y a vraiment un sursaut à avoir,

01:19:09et c'est ce sur quoi Macron doit aussi travailler,

01:19:11c'est quand même la thématique européenne, relancer

01:19:13pas la construction européenne, mais pour le coup

01:19:15l'intégration européenne à proprement parler,

01:19:17et surtout sur la question de la défense

01:19:19qui, comme vous le savez, historiquement, a toujours

01:19:21été justement le point de blocage

01:19:23à plusieurs moments, le projet de la CED

01:19:25qui monte aux années 50,

01:19:27c'était déjà un point de blocage.

01:19:29C'est la différence entre les gaullistes et les communistes

01:19:31qui se sont mis contre la CED.

01:19:33Et donc peut-être qu'aujourd'hui, c'est justement le moment,

01:19:35on est un peu au pied du mur, on va être contraints,

01:19:37et éventuellement Macron peut jouer un rôle intéressant là-dedans.

01:19:39Absolument, la seule

01:19:41colonne vertébrale idéologique

01:19:43d'Emmanuel Macron, c'est l'adhésion européenne,

01:19:45donc il a un coup à jouer sur ces dernières

01:19:47années de mandat, pour laisser un testament

01:19:49politique qui soit celui-ci,

01:19:51et puis on pense qu'il a des ambitions européennes

01:19:53pour la suite, donc tout ça serait assez

01:19:55cohérent, mais en tout cas, plus que ça,

01:19:57plus que les stratégies individuelles,

01:19:59on en a besoin, en fait,

01:20:01pour l'intérêt du pays.

01:20:03Y a eu le Brexit il y a quelques années,

01:20:05en 2016, est-ce que le Royaume-Uni

01:20:07étant la seule puissance nucléaire

01:20:09en Europe avec la France,

01:20:11on ne devrait pas refaire une espèce

01:20:13d'entente cordiale

01:20:15117 ans après, je crois que c'était 1908 ?

01:20:17C'est très juste,

01:20:19et c'est ce qui est en train de se discuter

01:20:21en coulisses entre les différentes puissances européennes,

01:20:23c'est la réintégration de la Grande-Bretagne.

01:20:25Ah bah c'est bien, j'étais pas au courant.

01:20:27Et vous avez vu, il a dit que c'était un grand stratège,

01:20:29Philippe Moroche-Vrelay.

01:20:31Et c'est quelqu'un de qualité.

01:20:33Concernant à vous, il dit du bien de moi.

01:20:35Macron va à Washington lundi,

01:20:37deux jours après, y a le Premier ministre anglais

01:20:39qui va aussi.

01:20:41Y a quand même une alliance.

01:20:43On rentre dans une période d'histoire quand même un peu bizarre.

01:20:45Est-ce que ça veut dire,

01:20:47Philippe Moroche-Vrelay, est-ce que ça veut dire

01:20:49quelque part, vous l'avez dit un peu

01:20:51entre les lignes, mais que finalement

01:20:53Emmanuel Macron n'est pas totalement

01:20:55fini dans la discussion et dans la diplomatie

01:20:57ni dans la stratégie ?

01:20:59Ah non, là, il est complètement

01:21:01remis en selle et au premier plan.

01:21:03Encore une fois, les conservateurs

01:21:05allemands, à ce qui n'est pas leur habitude, viennent de dire

01:21:07qu'il faudrait peut-être qu'on discute avec les Français

01:21:09et la Grande-Bretagne pour être certains de pouvoir

01:21:11bénéficier de leur protection.

01:21:13C'est une déclaration historique. Ils n'ont jamais dit ça.

01:21:15C'est très étonnant.

01:21:17Emmanuel Macron réoccupe

01:21:19une position de premier plan. Après, c'est à lui de bien jouer

01:21:21de cette partition. Ils avaient même fait une fin

01:21:23de morcevoir en 1963, de mémoire.

01:21:25Oui, c'est possible.

01:21:27Merci mille fois,

01:21:29Philippe Moroche-Vrelay, d'avoir été avec nous.

01:21:31Consultant en communication politique, professeur à Sciences Po

01:21:33et seigneur partenaire

01:21:35chez Iconiq. On vous souhaite un très bon week-end.

01:21:37Merci à vous, très bon week-end.

01:21:39Merci, Daniel, et bon anniversaire encore.

01:21:41Merci beaucoup, René Gilles.

01:21:43Merci beaucoup, Tom Conan.

01:21:45On se quitte parce que c'est l'heure

01:21:47d'Alex Priam. Bonsoir, Alex.

01:21:49Bonsoir à tous.

01:21:51Beau programme.

01:21:53Un ancien champion d'Europe

01:21:55contre un ancien vice-champion d'Europe.

01:21:57C'est quand même du beau.

01:21:59C'est du très beau, effectivement, ce soir sur Sud Radio

01:22:01avec la Pro D2, la 21ème

01:22:03journée de ce magnifique championnat.

01:22:05C'est un week-end trois bandes, aujourd'hui.

01:22:07On a la Pro D2, le Top 14

01:22:09et le tournoi Destination. Vous imaginez ?

01:22:11Vendredi, samedi, dimanche,

01:22:1320h d'antenne rugby sur Sud Radio.

01:22:15Ça va boire de la bière, je vous le dis, ce week-end.

01:22:17Pas nous, on ne peut pas à l'antenne.

01:22:19Menteur.

01:22:21Mais arrêtez de balancer

01:22:23des saloperies sur le tournoi de Philippe David.

01:22:25C'est même pas vrai.

01:22:27C'est de la bière sans alcool.

01:22:29Alex est quand même très connu rue princesse,

01:22:31je dis ça.

01:22:33Alors là, franchement,

01:22:35celle-là,

01:22:37j'en connais d'autres à Sud Radio.

01:22:39Alex Priam,

01:22:41on est toujours tués par les siens.

01:22:43Tu es tué par les siens, c'est pas possible.

01:22:45C'est dingue.

01:22:47Quand il peut balancer ce maximum.

01:22:49L'allégria, le pouce au cri.

01:22:51Les garçons,

01:22:53il va falloir payer vos additions d'ailleurs, ça serait bien d'en parler.

01:22:55Philippe David, quand tu veux.

01:22:57On vous souhaite un très bon week-end.

01:22:59Merci beaucoup Max, merci beaucoup Aude,

01:23:01merci Félix Mathieu, merci Nelly.

01:23:03Notre équipe formidable, on vous retrouve lundi.

01:23:05On vous souhaite un excellent week-end.

01:23:07Et on vous laisse avec le réjoui.

01:23:09Le rubis.

01:23:11Et Alex Priam, on vous aime.

01:23:13Allez, bisous. Bon week-end.

Les Vraies Voix - Émission du 21 février

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