Avec Paul Dewandre, auteur et comédien français.
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##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2025-02-06##
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00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:03Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
00:05Vous avez débuté dans l'univers de l'aviation avant de prendre sous votre aile des millions
00:10de couples.
00:11Un spectacle vous permet de leur faire découvrir maintenant le 7e ciel, ce qui fait aussi votre
00:15bonheur.
00:16Bonjour Paul de Wanderer.
00:17Bonjour Jacques.
00:18Belle introduction.
00:19Magnifique.
00:20Écoutez, on va évoquer ce spectacle mythique qui est vraiment votre vie aujourd'hui,
00:26mais qui reprend à Bobineau le 6 mars, mais qui est en tournée dans toute la France.
00:31France, Belgique, Suisse, Maroc, Canada.
00:33Vous n'arrêtez pas.
00:34Et c'est un spectacle qui a marqué une génération.
00:37C'est la version 2.0.
00:38On va en parler tout à l'heure.
00:39Mais le principe des clés d'une vie, vous le savez, c'est d'évoquer votre parcours
00:42à travers des dates clés.
00:43J'en ai trouvé une qui n'a rien à voir avec vous, mais qui est importante quand même
00:47dans votre vie.
00:48Le 13 février 2020, le 13 février 1920, il y a une base aérienne qui est créée à
00:53Liège qui deviendra l'aéroport de Liège.
00:55Et la base aérienne de Liège, vous la connaissez.
00:58Je la connais bien parce que c'est là que j'ai démarré ma vie professionnelle.
01:02A 26 ans, j'ai eu la possibilité de créer une compagnie aérienne au départ de Birzé.
01:06Elle s'appelle Birzé, qui était une base militaire et avec un petit peu de passagers
01:10à l'époque.
01:11Mais à l'époque, il y avait les monopoles nationaux Air France, la Sabena, Air Inter.
01:15Et donc, il n'y avait pas de possibilité de créer des compagnies aériennes régionales.
01:20Mais donc, avec Maastricht qui arrivait, on a eu cette possibilité de créer des lignes
01:25régulières au départ des aéroports régionaux.
01:27Qui s'appelait Air Excel.
01:28Ça s'appelle Air Excel.
01:29C'était une petite compagnie.
01:31Donc, c'était une très belle aventure d'acheter les avions, d'engager les pilotes, de faire
01:35tout ce qu'il faut.
01:36Il faut savoir que l'aéroport de Liège, au départ, c'était, Paul Debrond, un champ
01:40d'aviation équipé d'une piste de gazon.
01:42Et je crois que c'est les Allemands pendant la Première Guerre mondiale qui l'ont utilisé.
01:46Et aujourd'hui, cet aéroport est dans le top 5 des plus grands aéroports pour le transport
01:51du frein en Europe.
01:52Une décision politique à l'époque, c'était vraiment de pousser le fret.
01:56Et il y a notamment Alibaba qui est arrivé maintenant ici.
01:59Donc, Liège était très bien situé en Europe.
02:04C'était un autoroutier important près de l'Allemagne, de la Hollande, de la Belgique.
02:08On part un peu partout au nord et au sud de l'Europe.
02:12Donc, c'est très stratégique.
02:13Et en même temps, pendant la pandémie, ça a été très utile pour transporter justement
02:18des médicaments.
02:19Oui.
02:20Alors, ça, c'est votre vie professionnelle.
02:23Donc, effectivement, cette compagnie aérienne de la Régionale, il y avait un marché à
02:26prendre parce que la Belgique était une plaque tournante et l'aviation vous a toujours passionné
02:31vers le vendre.
02:32Et l'aviation m'avait passionné, mais en fait, c'est un peu l'hasard de la vie.
02:38Pendant mon service militaire, j'ai eu la possibilité de faire des études de marché
02:42pour l'aéroport de Liège.
02:43Et puis, de fil en aiguille, un investisseur sud s'est arrivé et il a dit, tiens, ça
02:47peut être sympa de développer quelque chose.
02:50Et puis, j'étais là.
02:51Et puis, voilà.
02:52Et puis là, l'aventure s'est lancée de cette manière-là.
02:54Et pour beaucoup de Belges, l'aviation, c'est Buck Dany, une bande dessinée de Charlie
02:58Luido, qui a triomphé pendant des années et qui continue aujourd'hui.
03:01Jean-Michel...
03:02Les chevaliers du ciel aussi.
03:04Exact.
03:05Et Jean-Michel Charlie était un personnage étonnant.
03:06Il écrivait ses feuilletons, il était toujours en retard, il inventait des prétextes, il
03:09mettait devant sa machine et il continuait le feuilleton comme s'il avait fait quelque
03:14chose la veille, alors que depuis huit, quinze jours, il n'avait rien fait.
03:17C'est étonnant.
03:18C'est arrivé aussi dans ce métier, c'est le résultat de longues études supérieures.
03:22Paul de Vande, d'abord, il y a une école supérieure de commerce qui est l'université
03:27de Louvain-la-Neuve.
03:28Louvain, oui, l'une des plus anciennes universités d'Europe.
03:31Oui.
03:32Et donc, qui s'appelait Louvain-la-Léville en Belgique, qui était en territoire flamand.
03:36Et donc, lors de la scission de la Belgique ou la séparation des deux, de la Wallonie
03:43et de la Flandre, en fait, on a créé Louvain-la-Neuve, qui était la partie francophone de cette
03:48université.
03:49Oui, je crois que c'est la seule ville créée en Belgique depuis Charles-le-Rouen en 1766.
03:53Oui, mais ça a été créé en années 70 et ce qui est assez marrant, c'est qu'on a
03:57vraiment créé une ville piétonne, tous les parkings sont en dessous, et donc c'était
04:00très, très sympa en tant qu'étudiant et on pouvait se balader partout.
04:04Donc, en fait, on voit maintenant, quelques années plus tard, à quel point cette idée
04:08était novatrice parce que de plus en plus de villes deviennent piétonnes.
04:11Mais donc, Louvain-la-Neuve était un peu précurseur là-dedans.
04:13Mais la guerre entre les Wallons et les Flamands, c'est quelque chose qui ne se terminera sans
04:17nous jamais.
04:18On ne sait pas, oui, c'est un gros enjeu qui reste latent entre le besoin d'unité,
04:24le besoin de chacun de trouver son indépendance et son mode de fonctionnement avec des enjeux
04:29politiques évidemment, avec une Wallonie qui est un peu plus vieillissante, plus originaire,
04:34industrielle, et ce dans l'asthmologie, le charbon, et puis l'autre qui est plus tournée
04:41vers les technologies et la chimie dans les années 60.
04:45Alors, cette université a une particularité, c'est-à-dire que c'est l'une des meilleures
04:48dans le domaine scientifique.
04:49Et ça, ça vous a toujours passionné, la science, Paul de Wanda ?
04:52Oui, j'aime bien.
04:53En fait, j'ai fait une école de commerce et d'ingénieur.
04:57Ça n'existe pas en France.
04:59C'est une école de commerce, mais avec de la physique, de la chimie et pas mal de...
05:05Ça n'existe pas en France ?
05:07Ce type de formation n'existe pas en France.
05:09Ça permet d'aller vers quoi ?
05:10Ça permet justement de combiner, d'être dans le métier classique de management et
05:16de marketing et tout, mais quand même avec une connaissance scientifique et technique
05:20qui permet de discuter aussi avec des ingénieurs et donc de faire le lien entre le commercial
05:25et la technique.
05:26Et c'est beaucoup de travail pour en arriver là ?
05:28Et c'est comme toutes les études, oui.
05:31Ça, c'est le point de départ, mais ensuite, vous allez à l'Université de Columbia, qui
05:35est une des universités qui s'évitent.
05:36Et puis, j'ai eu un échange.
05:37J'ai eu la possibilité, il y a un échange effectivement à Louvain-la-Neuve avec Columbia.
05:41Et donc, j'ai eu la possibilité.
05:43C'était avant Erasmus, mais maintenant, c'est beaucoup plus connu, évidemment, les échanges.
05:46Et donc, j'ai eu la possibilité de faire un échange et d'aller là-bas.
05:49Ce n'était pas simple à l'époque ?
05:51Et c'était...
05:52Bon, on ne va pas faire trop les vieux non plus.
05:55Non, mais c'était moins fréquent, en tout cas.
05:57En tout cas, le taux d'admission à l'Université de Columbia, qui est une des plus prestigieuses
06:00du monde, à l'époque, c'était de 3,9 %.
06:03C'est quand même pas beaucoup.
06:05Et en plus, la priorité aux Américains.
06:07Les Belges, ils ne connaissent pas forcément.
06:09Et on était deux Belges.
06:11On n'était pas très nombreux.
06:13Alors, vous êtes parti.
06:14Donc, vous auriez pu faire de la recherche aux Etats-Unis ?
06:16Non, non, non.
06:17Il ne faut pas.
06:18Non, non.
06:19Je ne suis pas...
06:20C'est pas...
06:21Non, non.
06:22Je n'ai pas un parcours scientifique extrêmement brillant.
06:26Non, ce n'est pas le truc.
06:28Mais oui, non, je me débrouillais.
06:30Vous êtes en train d'apprendre des métiers.
06:31Voilà.
06:32Je me débrouillais pas mal.
06:34Je suis remonté un peu dans l'arbre géologique de Londres.
06:38Votre famille...
06:39Vous avez regardé la page Wikipédia qui a été faite.
06:42Ça commence en 1661 avec des drapiers, des sculpteurs
06:46et même un grand-père, un arrière-grand-père
06:48qui a été un homme politique important en Belgique.
06:51Oui.
06:52Il y a eu un homme politique important.
06:54Il était gouverneur de la Banque Nationale de Belgique aussi.
06:58Et puis aussi, il y a eu un industriel qui était important
07:01et il y a eu des voitures, des voitures Germain aussi.
07:04Et qui s'appelait Paul de Rwande.
07:06Et qui s'appelait Paul de Rwande.
07:07Et c'est vrai que les familles en Belgique sont très fidèles
07:12à des métiers particuliers.
07:14C'est très particulier par rapport à la France.
07:17Où il y a des défilés...
07:19La place est plus petite déjà en Belgique.
07:21Mais justement, je me suis un peu écarté aussi quand même
07:24de ces lignées en devenant comédien un peu plus tard.
07:27On va en parler.
07:28On va en parler bien sûr.
07:29Mais c'est quand même une aventure qui vous a marqué.
07:31Parce qu'il y a eu, par rapport à l'aviation,
07:34en France, des périodes très importantes aussi.
07:37Et celle-ci est évoquée par Gilbert Bécaud.
07:40Dimanche à Orly.
07:44Sur l'aéroport.
07:48On voit s'envoler.
07:49Cette chanson de 1963 évoque les terrasses de l'aéroport d'Orly.
07:53Qui venait d'être inaugurée par le général de Gaulle.
07:56Le terminal sud.
07:57Et c'est vraiment une destination.
07:59A l'époque, les avions font rêver déjà.
08:01Ah oui.
08:02Moi, les premières fois que j'ai pris l'avion,
08:04on pouvait encore aller sur les terrasses.
08:06C'était génial de voir les avions voler.
08:08Orly, c'est chouette que vous en parliez.
08:10Parce que c'était très important pour nous.
08:12Parce qu'on était la seule compagnie nord-européenne à atterrir à Orly.
08:15Avant, les compagnies nord-européennes arrivaient à Roissy.
08:18Et puis les lieux du sud venaient à atterrir à Orly.
08:21Mais pour nous, Orly était important.
08:22Parce qu'il y avait Rinter à l'époque.
08:24Et donc, il y avait toutes les correspondances vers les villes françaises.
08:27Notamment, il y avait de l'industrie aéronautique dans les environs de Liège.
08:30Et donc, les ingénieurs d'Airbus pouvaient aller rendre visite
08:34à leurs correspondants liégeois et vice-versa dans la journée.
08:39Ce qu'ils ne pouvaient pas vendre était impossible
08:41puisqu'il n'y avait pas encore de TGV et tout ça.
08:43Donc, on gagnait énormément de temps.
08:45En même temps, créer une compagnie d'aviation,
08:47c'est une folie au départ.
08:49Ça demande beaucoup d'énergie et d'argent.
08:52Comment est-ce qu'un milliardaire devient...
08:55Je ne sais plus comment on explique ça.
09:00Il y a des sous en jeu.
09:02Comment devenir millionnaire quand on est milliardaire
09:04sans acheter une compagnie aérienne ?
09:06Mais c'est vrai que c'était un risque aussi.
09:08Acheter des avions, ce n'était pas simple.
09:10Oui et non.
09:11Parce que les avions avaient une grosse valeur de revente.
09:14Et donc, les banques n'avaient aucune résistance à prêter l'argent
09:20parce qu'ils savaient bien que la valeur de l'avion restait importante.
09:23Et donc, c'était assez simple.
09:25Vous aviez combien d'avions à l'époque ?
09:26On avait trois avions.
09:27Trois avions pour des frais.
09:28Trois avions de 10 millions de dollars.
09:29Des avions de 35 places de turboprop.
09:32Des avions à hélice.
09:34Et donc, ça a été une belle aventure de tout faire
09:37pour avoir tous les papiers qu'il faut,
09:41aller à la réglementation et tout
09:43pour se conformer aux règles d'aviation.
09:46C'était important.
09:47Oui, mais en même temps, le problème c'est qu'il y a eu la guerre du Golfe.
09:49Et puis en 1991, il y a eu la crise du Golfe.
09:51Et là, je ne sais pas si vous vous souvenez,
09:52c'est la grosse crise dans le transport aérien.
09:54Pendant six mois, plus personne n'a pris l'avion
09:56parce que c'était là où il y a eu la peur des attentats dans les aéroports.
09:59C'est à partir de là qu'on a commencé à mettre les portails de sécurité et tout ça.
10:03Mais donc, ça a été le goût d'arrêt de cette belle expérience.
10:09J'avais 30 ans.
10:10Et donc, j'ai dû changer de vie.
10:13Mais c'est terrible.
10:14Un événement comme ça vous contraint à changer de vie
10:16alors que vous avez tout investi.
10:18Il faut garder le moral.
10:19Oui, mais c'est là où on voit à quel point aujourd'hui,
10:23parce que j'étais un peu précurseur par rapport à ça,
10:25mais on l'a vu avec la crise du Covid,
10:27avec maintenant des tempêtes, des événements climatiques qui peuvent arriver.
10:31On n'est plus dans la certitude dans laquelle on pouvait être.
10:34Avant, quand on commençait un business, on disait que ça pouvait durer,
10:37que ça allait durer 50 ans.
10:38Maintenant, on n'est plus dans ces temps-là.
10:41Et je pense que d'avoir été dans les premiers à subir un effet négatif.
10:45Moi, j'étais une victime collatérale de Saddam Hussein quand j'habite Liège.
10:48C'est un peu particulier.
10:51Mais il y a eu d'autres remondissements, fort heureusement.
10:53Il y a une autre date importante dans votre parcours,
10:55c'est le 21 avril 1999.
10:58A tout de suite sur Sud Radio avec Paul de Wandre.
11:01Sud Radio, les clés d'une vie.
11:03Jacques Pessis.
11:04Sud Radio, les clés d'une vie.
11:06Celle de mon invité, Paul de Wandere.
11:08Nous parlerons tout à l'heure de Les Hommes viennent de Mars,
11:10Les Femmes viennent de Vénus.
11:11Un spectacle culte qui reprend à Paris après une tournée dans toute la France.
11:16Mais on évoque aussi votre parcours.
11:18J'ai trouvé la date du 21 avril 1999.
11:22C'est la sortie d'un livre qui s'appelle La parabole du parage.
11:26C'est un livre important parce que c'est un livre
11:29où vous expliquez l'évolution de notre société.
11:32Et là, ça n'a plus rien à voir avec l'aviation.
11:34Rien à voir avec l'aviation.
11:36C'est dans ma transition après la compagnie aérienne.
11:41Je me suis réinventé.
11:42Et à travers la vente directe, j'ai commencé à m'intéresser
11:44justement au monde dans lequel on vivait
11:46et en quoi les nouvelles technologies qui arrivaient.
11:48On était encore au temps du fax et du téléphone portable.
11:51Il n'y avait pas d'Internet.
11:53Mais je pressentais qu'on était encore sur le temps du Minitel aussi.
11:57Que tout ça allait quand même changer nos manières d'acheter, de travailler.
12:02Et donc, je me suis intéressé à toutes ces tendances.
12:04J'en ai écrit un premier livre.
12:05Et puis, j'ai eu cette idée de comparer la vie à une expédition
12:09en kayak sur une rivière de montagne.
12:11En expliquant qu'à la fin de la Deuxième Guerre mondiale,
12:13on avait un tel besoin de sécurité qu'on a construit un barrage
12:15sur la rivière de la vie pour vivre sur un grand lac
12:18protégé des courants et des rapides.
12:19Et pour être honte glorieuse,
12:20toute la société s'est organisée autour, sur ce lac.
12:23Quand le niveau du lac monte, la surface augmente.
12:25Donc, on avait de plus en plus de place.
12:27La croissance économique était là.
12:28Donc, on était de plus en plus à l'aise sur notre lac
12:30où il y avait de plus en plus de place.
12:33Malheureusement, 1973, premier choc pétrolier.
12:35C'est la première brèche dans le barrage.
12:36Aujourd'hui, le niveau du lac est en train de descendre.
12:38On le sent et on le vit de plus en plus aujourd'hui.
12:40Mais la bonne nouvelle, c'est que la rivière continue
12:42toujours à couler en bas du barrage.
12:44Et donc, il est peut-être temps de reprendre son kayak
12:46plutôt que de rester coincé dans ce lac
12:48qui devient de plus en plus nauséabond.
12:50Il y a peut-être une autre manière de créer sa vie.
12:52C'est un message optimiste.
12:53Alors, tout a commencé justement
12:55après la chute de votre compagnie aérienne par la vente directe.
12:58Vous avez découvert ce nouvel univers comment, Paul Lamondre ?
13:01Par une annonce.
13:02Une annonce dans un journal.
13:04Dans le journal de l'université justement.
13:06J'étais un petit peu sceptique au départ
13:08mais j'ai quand même été voir
13:10et j'ai rencontré en fait une manière de fonctionner
13:12qui m'a assez interpellé.
13:14Qui était nouvelle aussi.
13:15Qui était assez nouvelle.
13:17Et qui sortait un peu des sentiers battus.
13:21C'était de créer des réseaux de distribution
13:23de manière indépendante mais en association
13:25avec d'autres personnes.
13:26Une genre de franchise.
13:28Et j'ai beaucoup aimé le...
13:29Dans divers domaines.
13:30Oui.
13:31Et donc j'ai beaucoup aimé ça
13:32mais surtout je me suis intéressé à me dire
13:34mais pourquoi est-ce que ce type de métier
13:35pourrait être appelé à se développer ?
13:37Donc c'est comme ça que j'ai réfléchi un petit peu
13:40et que j'ai écrit un premier livre en 95.
13:42L'ASU et qui a donné en 99 la parabole du barrage.
13:46Le premier livre a été un immense succès.
13:48Et le premier livre a été un très très beau succès
13:50parce que les sociétés qui pratiquaient ce type de métier
13:53ont été très demandeuses d'informations
13:57objectives et un peu fondées scientifiquement aussi
14:01qui permettent d'avoir un regard un peu objectif
14:04mais bienveillant par rapport à cette industrie.
14:06Et donc ça a été très très bien vendu.
14:08Mais en même temps ce livre évoquait
14:10l'évolution de la société de consommation.
14:12Parce qu'elle évoluait et il n'y avait pas
14:14de rapport précis, de livre précis sur le sujet.
14:17Il y en avait... Dans la vente directe
14:20il n'y avait pas grand chose.
14:21Il y avait quelques livres américains
14:22mais qui étaient un peu légers
14:25dans le contenu.
14:27Et donc ce que j'ai fait, c'est que j'ai amené
14:29un peu plus de substance
14:30justement en regardant les tendances
14:32socio-économiques dans lesquelles on était
14:34et en quoi ce type de métier
14:36pourrait être appelé à se développer.
14:39Je crois que le premier livre s'est vendu
14:40à 150 000 exemplaires.
14:42Mais on n'en trouve plus la trace,
14:43moins de traces sur Internet, même sur Amazon.
14:45Mais en fait il n'y a aucun éditeur.
14:47Je me disais qu'aucun éditeur
14:49ne serait intéressé par ce type de métier
14:51parce que c'était quand même un peu une niche.
14:52Et donc j'ai créé ma maison d'édition
14:54qui s'appelait Les Maisons du Saint-Bernard.
14:56J'adore les Saint-Bernard.
14:58Et donc j'ai imprimé les livres
15:02et j'ai créé ma maison d'édition
15:03pour vendre moi-même ces ouvrages.
15:06Ça a été un immense travail.
15:08Oui, oui, un peu entrepreneur.
15:10Mais il s'appelait comment ce livre ?
15:12Il s'appelait L'Avenir de la Vente Multiniveau en Europe.
15:14Oui, parce qu'il n'y a plus aucune trace.
15:16Il n'y a plus aucune trace.
15:17C'était il y a 30 ans maintenant.
15:19Est-ce que ce livre est toujours d'actualité
15:20parce que vous évoquez le monde d'aujourd'hui ?
15:22Il reste encore un petit peu d'actualité.
15:23J'en ai refait une nouvelle version.
15:27Ce qui est très chouette,
15:29notamment par rapport à La parabole du barrage,
15:31c'est des gens qui ont lu ce livre-là
15:33donc qui maintenant, il y a plus de 25 ans maintenant,
15:36se souviennent encore de cette métaphore
15:38et ça les a vraiment aidés à comprendre
15:41le monde dans lequel ils vivaient
15:43et à faire des choix de vie
15:46qui ont été importants pour eux
15:48et ils se souviennent.
15:49C'était un moment charnière pour eux de lire ça.
15:52Il n'y a pas énormément de monde qui l'ont lu
15:54mais ceux qui l'ont lu s'en souviennent.
15:56En même temps, vous avez donné une vision du travail et de la vie
15:59qui correspond à ce qu'elle est aujourd'hui
16:01et à l'époque, personne n'en parlait.
16:03Il y avait beaucoup moins de monde qui en parlait.
16:05Je parlais notamment de la croissance économique,
16:07des dangers, de tout mesurer par rapport à la croissance.
16:10Maintenant, ça devient assez mainstream
16:13de se rendre compte que la croissance
16:15n'est peut-être pas le seul indicateur économique
16:17qui est l'indicateur économique le plus pertinent.
16:20J'étais dans cette tendance à l'époque
16:24de comprendre la vie autrement.
16:26Aujourd'hui, il y a la formation d'entreprise qui est quotidienne.
16:29Quand vous appelez quelqu'un, il est toujours en formation.
16:31Il n'est jamais là.
16:32Mais vous avez été, à travers ces livres,
16:34un pionnier de la formation d'entreprise.
16:36J'ai participé.
16:38J'ai été repris dans un réseau de chefs d'entreprise.
16:41J'ai été très actif pendant quelques années
16:43et notamment sur les relations entre les hommes et les femmes
16:46dont on va parler.
16:48C'était un sujet qui était très important pour moi.
16:51Là-dessus, ça m'a amené à faire pas mal de conférences
16:55en entreprise un petit peu partout.
16:57En plus, la formation professionnelle en France
16:59est apparue juste après mai 68
17:01dans les négociations collectives.
17:04Il y a eu la loi de l'or, mais ça a été un événement.
17:06Les générations d'aujourd'hui ne se rendent pas compte
17:08de ce que ça a représenté.
17:10De ce que ça pouvait être à l'époque.
17:12Aujourd'hui, il y a des tas de salons et d'associations
17:16qui portent le nom de vos livres
17:19qui sont baptisés ainsi.
17:21Elles sont basées aussi sur l'écologie et le handicap.
17:25Car aujourd'hui, vous avez aussi ouvert la voie
17:28à travers ces livres, à ces univers.
17:30C'est-à-dire qu'aujourd'hui, la formation d'entreprise
17:33passe par des tas de choses, des tas de critères
17:35et des obligations.
17:37Oui.
17:39Je suis arrivé à une époque
17:41où on a commencé à parler de la diversité en entreprise.
17:46L'égalité entre les femmes et les hommes
17:49était un des sujets avec le handicap.
17:55Ça faisait partie des sujets qui étaient importants.
17:58Je suis arrivé surtout sur les questions
18:01d'égalité, de parité en entreprise.
18:04Et à l'époque, encore une fois, vous étiez un pionnier.
18:06Mais on n'était pas très nombreux.
18:08C'était très marrant.
18:10J'avais fait chez IBM, à l'époque,
18:12une grande manifeste, une grande messe
18:14sur l'égalité entre les hommes et les femmes,
18:17sur les manières de travailler différentes.
18:20Il y a un homme qui travaillait 80% du temps,
18:25qui était quatre jours par semaine,
18:27et qui ne l'avait jamais dit parce qu'il n'osait pas,
18:29parce que ça ne se faisait pas à l'époque.
18:31Un homme limite son temps
18:33parce que sa femme crée une entreprise
18:35et donc il s'occupait des enfants.
18:37C'était très chouette.
18:39Mais il n'osait pas trop en parler encore à l'époque,
18:41parce que maintenant, c'est tout à fait évident
18:43pour beaucoup plus de monde.
18:45Donc on voit le chemin qu'on parcourt.
18:47Et le chemin, justement, Henri Salvador
18:49l'avait évoqué à sa manière.
18:51Le travail, c'est la santé
18:55Rien faire, c'est la conserver
18:59Henri Salvador travaillait énormément
19:01parce qu'en fait, il jouait à la pétanque,
19:03mais il commercialisait les boules de pétanque.
19:05Et ça faisait sa fortune.
19:07Et c'est vrai que vous avez aussi créé,
19:09Paul Devandre,
19:11vous avez évoqué le marketing relationnel.
19:13Et ça aussi, c'est quelque chose de courant aujourd'hui.
19:15Mais là aussi, vous êtes un pionnier.
19:17C'est la vente directe,
19:19c'est le titre
19:21dont on a parlé tout à l'heure.
19:23C'est dans cette idée-là.
19:25C'est une méthode de distribution
19:27qui allie la franchise
19:29et la vente directe.
19:31Et qui permet de combiner
19:33les deux manières de fonctionner.
19:35Et donc, c'est effectivement
19:37dans cette mouvance-là que j'ai écrit
19:39mes premiers livres et que je me suis intéressé
19:41aux évolutions sociétales dans lesquelles on était.
19:43Oui, en même temps, vous avez évoqué
19:45la liberté financière de chacun.
19:47Ce qui était aussi un concept nouveau.
19:49L'idée, c'était de pouvoir travailler
19:51de manière indépendante, mais sans être seul.
19:53De pouvoir aussi
19:55créer des réseaux de distribution
19:57sans avoir
19:59à engager énormément
20:01du monde.
20:03C'est un réseau collaboratif
20:05et qui continue maintenant.
20:07C'est une chouette manière de travailler.
20:09Et encore une fois, le pionnier que vous êtes
20:11a publié un livre étonnant.
20:13Sur la couverture, il y a un homme
20:15sur une plage devant la mer
20:17avec un ordinateur.
20:19Ça, c'était il y a quelques années.
20:21Aujourd'hui, c'est possible. A l'époque, ce n'était pas possible.
20:23A l'époque, c'était compliqué.
20:25En fait, ce livre-là,
20:27pour être tout à fait honnête,
20:29c'est une mise
20:31à jour de
20:33ma parabole du barrage.
20:35On n'imaginait pas aujourd'hui
20:37qu'on pourrait travailler sur une plage avec un ordinateur.
20:39Avec un ordinateur.
20:41C'était cette vision que j'avais
20:43de pouvoir travailler de chez soi.
20:45Le télétravail
20:47l'a prouvé.
20:49C'est un enjeu important
20:51au niveau écologique de pouvoir éviter
20:53des déplacements inutiles
20:55pour rester dans son bureau sur l'ordinateur
20:57à l'égard des moments où c'est important qu'on se rencontre.
20:59Je suis ravi d'être en studio avec vous.
21:01Il y a des moments
21:03où on n'est peut-être pas obligé d'aller
21:05tous les jours se coltiner
21:07tous ces bouchons.
21:09C'était dans cette vision-là
21:11par rapport à la planète, au prix
21:13de l'immobilier.
21:15Je vois énormément d'avantages
21:17d'avoir du télétravail.
21:19Pas full télétravail non plus, mais avoir
21:21un mix, une combinaison pour pouvoir s'occuper
21:23des enfants, pour pouvoir être là
21:25quand ils rentrent et continuer à travailler après.
21:27Je pense
21:29qu'on nous a mis un peu dans des cases
21:31où on travaillait
21:33ou bien au boulot, ou bien à la maison.
21:35Je crois que maintenant, il y a une aspiration
21:37à être peut-être en même temps
21:39au travail et chez soi et combiner
21:41un peu le tout.
21:43Vous n'êtes pas souvent chez vous parce que vous tournez beaucoup.
21:45Le spectacle, ça je n'avais pas encore
21:47imaginé que j'allais partir en tournée si souvent.
21:49L'origine de ce spectacle, on va l'évoquer
21:51à travers une autre date, le 19 octobre
21:532018. A tout de suite sur Sud Radio
21:55avec Paul de Wendre.
21:57Sud Radio, les clés d'une vie.
21:59Jacques Pessis. Les hommes viennent de
22:01Mars, les femmes viennent de Vénus.
22:03Une phrase que vous connaissez bien, Paul de Wendre.
22:05Vous êtes mon invité aujourd'hui
22:07dans les clés d'une vie sur Sud Radio. On va en parler
22:09tout à l'heure de la reprise
22:112.0 de ce spectacle.
22:13Mais on va revenir à l'origine de cette aventure
22:15qui est mythique à travers la date
22:17du 19 octobre 2018
22:19où sort un livre
22:21qui est un best-seller en France et qui ne l'aurait
22:23pas été si vous n'aviez pas été là.
22:25Il s'appelle « Le silence des animaux »
22:27de John Gray. Pourquoi les hommes
22:29cherchent-ils un sens à la vie ? Comment
22:31votre imagination vient-elle à matière des mondes
22:33très éloignés ? Sommes-nous des animaux ?
22:35Et ce livre, « Le silence des animaux »
22:37de John Gray, et bien finalement
22:39il existe, il existe,
22:41il est paru en 2018, il est sur Internet
22:43et finalement John Gray, il est connu
22:45en France grâce à vous.
22:47C'est très gentil.
22:49C'est très gentil, Jacques.
22:51En fait, moi,
22:53ce que j'ai fait, c'est que j'ai rencontré
22:55John Gray en 1996
22:59aux Etats-Unis.
23:01C'était une conférence où j'étais
23:03dans toutes mes recherches
23:05un petit peu sur l'évolution
23:07de la société, les nouvelles technologies, etc.
23:09C'était un séminaire sur le leadership
23:11et là, il y a
23:13un psychologue américain qui parlait de la relation
23:15entre les hommes et les femmes. Donc c'était au programme, j'étais un peu
23:17sceptique, mais j'ai quand même été écouter ce qu'il avait à dire
23:19et donc c'était John Gray.
23:21Et quand j'ai entendu John Gray,
23:23en 90, en 96,
23:25le livre n'était pas encore traduit en français
23:27à l'époque, donc c'était encore pas du tout
23:29connu ici. Mais vraiment, j'ai
23:31adoré ce que j'ai entendu
23:33ce jour-là et j'ai acheté
23:35les livres et les cassettes à la sortie, j'ai commencé
23:37à écouter tout ça en boucle et j'ai eu vraiment
23:39envie de partager ça de manière
23:41en me disant, j'ai envie de diffuser
23:43ces informations en français.
23:45Et comment est venue l'idée ? Parce qu'au départ, vous étiez aux Etats-Unis
23:47pour d'autres choses.
23:49Ça m'a tellement touché
23:51et ça m'a touché tout simplement
23:53parce qu'en fait, mes parents sont séparés
23:55à ma naissance et jusqu'à l'âge de 13 ans,
23:57je ne l'ai pas su. En fait, ma mère m'avait
23:59juste dit, papa travaille trop loin, il ne peut pas rentrer tous les soirs
24:01à la maison. Et donc mon père
24:03venait le samedi après-midi, passer quelques heures et puis il repartait
24:05travailler, il travaillait vraiment beaucoup mon père parce que
24:07j'avais pas assez de vacances avec lui ou quoi.
24:09Et donc
24:11j'ai trois grandes sœurs.
24:13J'ai trois grandes sœurs, j'ai deux
24:15de mes sœurs qui étaient au courant, ma petite
24:17grande sœur n'était pas au courant. Mais donc
24:19on a vécu pendant 13 ans sous le même toit sans qu'une chose
24:21pareille ne soit dite. Et pourquoi on vous l'a dit un jour ?
24:23Ben à 13 ans, c'était compliqué
24:25de le cacher
24:27je pense et puis comme c'était
24:29et puis je commençais à avoir des doutes quand même
24:31un petit peu parce que ma mère avait l'ISAM dans sa
24:33chambre et donc il y avait quand même des trucs qui étaient quand même
24:35assez évidents.
24:37Mais donc j'ai grandi
24:39avec ma mère et trois grandes sœurs
24:41donc j'ai grandi dans un environnement très féminin
24:43et quand j'ai entendu John Gray, ça m'a
24:45vraiment touché au plus profond de moi-même
24:47par rapport à mon enfance justement
24:49par rapport au fait que j'étais un petit
24:51mec dans une fratrie
24:53de filles et donc
24:55ça a été extrêmement fort pour moi
24:57et puis aussi par rapport à cette histoire-là
24:59je me suis dit que ça pouvait peut-être
25:01aider des couples à mieux s'entendre, ça aiderait peut-être
25:03leurs enfants aussi donc c'est vraiment
25:05partie de quelque chose de très profond, je ne m'y attendais
25:07pas du tout. Je ne suis pas
25:09psychologue, je n'étais pas là-dedans mais
25:11vraiment c'était... Mais la manière dont il a parlé
25:13en fait, j'avais déjà entendu
25:15parler de l'anima, de l'animus,
25:17le ying, le yang, c'est pas le premier
25:19à parler de ces polarités masculines
25:21et féminines mais j'ai vraiment adoré
25:23ça parce que lui, j'ai
25:25vu un côté concret au quotidien
25:27quelles étaient les implications concrètes
25:29quotidiennes de ce fonctionnement,
25:31de ces logiques masculines et féminines qui étaient différentes.
25:33Oui, en plus vous étiez né aux Etats-Unis, je crois pour une
25:35déformation scientifique, ça n'avait rien à voir.
25:37Oui, c'était un
25:3910 jours sur le leadership avec plein d'intervenants
25:41de tous horizons
25:43et donc c'était un des soirs, il y avait lui
25:45mais ce n'était pas du tout l'objectif
25:47pour ça,
25:49je n'étais pas là pour lui.
25:51Donc vous rencontrez John Gray.
25:53Je ne le rencontre pas là, il y a 1000 personnes dans la salle,
25:55j'achète les livres et tout ça
25:57et donc je commence à écouter tout ça en boucle et je me dis
25:59mais j'ai vraiment envie de diffuser
26:01ces informations en français.
26:03J'ai vraiment ressenti un appel
26:05ou une force
26:07intéresse, c'est plus fort que moi,
26:09mais je me dis si j'écris juste une lettre
26:11à John Gray, il va peut-être se foutre un peu de moi.
26:13Et donc
26:15j'ai loué une salle
26:17à Bruxelles
26:19dans un hôtel, j'ai appelé
26:21quelques copains en disant il faut que vous venez écouter,
26:23j'ai un truc à vous dire, ne posez pas de questions,
26:25venez tel jour, telle heure.
26:27C'est encore les cassettes audio et donc j'ai enregistré
26:29une conférence, la première
26:31conférence que j'ai faite en le disant
26:33pour l'envoyer à John Gray parce que je me dis si
26:35John Gray entend ce que je dis, il voit quand même
26:37que je suis capable d'aligner
26:39deux mots et que je pense
26:41que je peux être
26:43un bon porte-parole pour ces idées-là
26:45et donc il m'a dit oui
26:47et il m'a répondu quelques semaines
26:49après. Il m'a dit
26:51viens aux Etats-Unis, je suis retourné, je me suis formé
26:53auprès de lui et puis c'est comme ça que j'ai commencé
26:55des séminaires, des conférences en fait
26:57et des ateliers de communication sur ce sujet-là.
26:59La première cassette était en anglais je suppose
27:01parce qu'il ne parle pas... Non je l'ai fait en français
27:03parce que c'était avec mes amis
27:05je voulais montrer que c'était en français
27:07je me disais bien que dans son staff il y avait peut-être quelqu'un qui allait
27:09et puis c'était l'idée aussi d'entendre aussi
27:11le ton et la manière
27:13de le présenter. Il a été surpris
27:15il a accepté.
27:17Il pensait pas à ça
27:19il pensait pas tout à fait à la démarche
27:21aux Etats-Unis il y avait quand même déjà
27:23le livre qui commençait à avoir pas mal de succès
27:25il y avait d'autres personnes comme moi
27:27qui étaient dans une démarche de vouloir partager ces informations
27:29mais j'étais
27:31le premier
27:33le premier non-américain
27:35à venir le voir.
27:37Et ça il ne savait même pas que l'Europe existait
27:39ou que la Belgique existait. Il savait pas aller à Belgique
27:41le Belge qui est là
27:43et donc c'est comme ça qu'il m'a dit
27:45vas-y fais dans ton coin ce que tu veux
27:47il y croyait pas trop
27:49il y croyait pas trop mais pendant 10 ans
27:51les séminaires c'était chouette puis alors j'ai eu l'idée d'en faire
27:53un spectacle
27:55on va en reparler justement
27:57il y croyait pas trop exactement
27:59en fait il y croyait pas trop moi je me souviens de Walt Disney
28:01alors Paul Vinclair est allé en 1934 lui proposer
28:03le journal de Mickey alors qu'il n'y avait aucun
28:05journal consacré à Mickey
28:07Disney a dit oui sans y croire
28:09il lui a donné son accord sur une carte de visite
28:11et il n'a jamais touché le moindre droit
28:13donc il faut vraiment y croire
28:15alors une formation au départ quand vous retournez aux Etats-Unis
28:17comment ça se passe dans le monde ?
28:19ça s'est passé pendant quelques jours en fait
28:21j'ai suivi des séminaires avec lui
28:23j'ai fait des séminaires avec lui
28:25et puis il y avait des
28:27cassettes audio, des vidéos
28:29donc on a regardé ensemble
28:31on était une vingtaine, quelques américains
28:33et moi et donc on a
28:35on a suivi cette formation
28:37c'était en même temps personnel
28:39et c'était aussi comment
28:41transmettre en fait le message
28:43et le truc c'est que
28:45lui avait mis
28:47tout ça sur cassette audio
28:49moi je ne me voyais pas aller
28:51avec des cassettes audio traduites
28:53d'un américain
28:55je voyais la tête des français
28:57la tête des français qui allait dire
28:59mais qu'est-ce que c'est que ce truc ?
29:01donc moi j'avais envie de le partager moi-même
29:03il m'a dit vas-y, vous connaissez lui
29:05parce que vous étiez à la Belgique
29:07donc vous avez bâti une série de conférences
29:09et donc j'ai bâti tout mon truc
29:11et puis c'est vrai que c'était assez marrant
29:13parce qu'il n'est jamais venu vous contrôler
29:15ou voir en fait ce que je faisais
29:17je lui ai demandé un jour, c'est parce que tu me fais confiance
29:19ou parce que tu n'en as rien à foutre ?
29:21il m'a dit parce que je te fais confiance
29:23j'ai dit bonne réponse
29:25il a dû être surpris
29:27mais sur le spectacle il était très très surpris
29:29parce que comme vous dites
29:31il y avait déjà
29:33pas mal de grandes sociétés
29:35Sony etc qui étaient venues voir
29:37pour avoir des droits pour des films
29:39ou des séries etc et il n'y avait jamais rien qui avait pris
29:41et quand j'arrivais avec mon lieu de spectacle
29:43un petit belge qui débarque il dit tiens je vais te faire un spectacle
29:45de ton truc, il dit oui bon essaye
29:47mais tu vas te casser les dents
29:49et en fait il y a quelques semaines plus tard
29:51il dit ah mais pas mal ton truc
29:53vous arrivez dans cet univers
29:55il y a le problème de votre famille il y a 13 ans
29:57et la découverte du divorce de vos parents
29:59mais en même temps vous êtes heureux en mariage
30:01vous êtes marié depuis 3 ans donc vous n'avez pas de problème
30:03non mais justement
30:05j'ai envie de partager
30:07vraiment ce que j'ai entendu aussi m'a vraiment aidé
30:09justement à comprendre
30:11une logique féminine, comprendre les petites
30:13incompréhensions du quotidien, pourquoi ma femme
30:15quand elle se lève le matin va vers sa garde-robe
30:17ouvre ses placards en grand et me dit j'ai rien à mettre
30:19devant alors que son amour est plein
30:21pourquoi tu me mens
30:23parce que pour moi j'ai rien à mettre
30:25veut dire il n'y a pas de vêtements dans mes placards
30:27alors que pour elle j'ai rien à mettre ça veut dire
30:29il n'y a rien qui correspond à l'humeur dans laquelle je suis ce matin
30:31et donc en fait c'est toutes ces
30:33petites incompréhensions là du quotidien
30:35ou parfois quand elle commençait
30:37à me parler de ses problèmes
30:39moi quand je parle d'un problème c'est parce que j'ai besoin
30:41d'une solution et quand elle venait
30:43me parler de son problème je dis bah tiens voilà la solution
30:45elle était pas contente, j'ai dit mais pourquoi t'es pas contente
30:47pourquoi tu me parles d'un problème si tu veux
30:49tu veux pas ma solution donc je comprenais pas
30:51et donc en fait comprendre voilà
30:53qu'on ne fonctionne pas toujours dans la même manière
30:55on n'a pas les mêmes besoins pour moi ça a été
30:57extrêmement important. Oui et dans les
30:59premières conférences vous surprenez le public
31:01parce que ce genre de sujet aussi quotidien
31:03n'avait jamais été abordé le vendredi. Non et
31:05surtout aussi ce qui est très marrant c'est que
31:07on pensait souvent que dans ces petits trucs
31:09du quotidien alors il y a comme je vous le disais tout à l'heure
31:11il y avait évidemment il y avait déjà eu des notions
31:13philosophiques et en France je pense qu'on est très bon à
31:15justement à réfléchir de manière un peu
31:17philosophique sur les grands enjeux
31:19du masculin du féminin etc mais
31:21il manque parfois je trouve ce
31:23lien entre le qu'est-ce qu'on fait de tout ça
31:25au quotidien et là
31:27j'ai fait ce lien en fait
31:29avec tous les petits
31:31exemples du quotidien
31:33et donc avec
31:35lesquels on s'amuse et dans lesquels
31:37les gens se retrouvent et c'est là où
31:39c'est très très marrant dans le spectacle c'est qu'on voit
31:41vraiment à quel point les gens pensent
31:43qu'ils sont les seuls à vivre les situations
31:45qu'ils vivent et en fait on se rend compte qu'on est tous
31:47on vit tous les mêmes
31:49enjeux quoi très très souvent
31:51Alors il y avait aussi derrière John Gray un personnage
31:53qui a été important dans sa vie qui était un
31:55maître spirituel indien
31:57le Maharishi Mahesh Yogi
31:59il a été formé à la méditation transcendantale
32:01et ça a aussi compté dans sa réflexion pour
32:03créer ce livre ? John Gray a été
32:05donc après ses études
32:07il est parti assez
32:09tôt il est parti en Suisse justement avec
32:11ce maître hindou et il a commencé
32:13son idée en fait il était moine bouddhiste
32:15pendant quelques années et il a beaucoup
32:17travaillé sur le sexe et la méditation
32:19et à un moment donné il était en Suisse et il s'est dit
32:21c'est bien de méditer 20 heures dans la montagne
32:23mais le problème c'est que quand je rentre et que je vois
32:25ma mère au bout de deux minutes on s'engueule
32:27et il dit ce serait peut-être bien aussi d'être
32:29zen dans la vie
32:31dans la vie séculaire
32:33et c'est comme ça qu'il est sorti
32:35de cette période de moine
32:37et il a commencé donc c'était dans
32:39les années 68, 70
32:41et donc sa manière
32:43d'aborder les filles en Californie c'était
32:45tu sais j'ai été moine pendant 7 ans
32:47explique moi un peu comment ça fonctionne
32:49et alors toutes les filles, ah tiens moine j'ai jamais eu
32:51et donc c'était assez facile
32:53et donc c'est comme ça qu'il est parti
32:55sur le sexe et la méditation
32:57sur les tantras
32:59et puis après petit à petit
33:01en fait il a élargi
33:03son champ de connaissances par rapport à ses fonctionnements
33:05masculins et féminins différents
33:07et le point de départ aussi de votre spectacle
33:09c'est une journaliste qui vous a donné l'idée
33:11Paul de Bande de transformer cette conférence
33:13qui était déjà très suivie en spectacle
33:15il y a eu une combinaison
33:17de deux facteurs, le premier
33:19c'est quand je faisais les conférences en entreprise
33:21beaucoup de gens venaient me voir et me disaient
33:23j'aimerais bien venir voir ça
33:25ou bien mon conjoint ou bien
33:27mes enfants ou avec d'autres personnes
33:29mais où est-ce que tu te produis
33:31où est-ce qu'on peut
33:33t'entendre etc parce que ce n'était
33:35qu'organisé qu'en entreprise
33:37ou bien dans des week-ends
33:39mais les week-ends c'est sur deux jours, c'est un peu compliqué
33:41et puis d'autres personnes qui disaient
33:43c'est marrant j'ai autant ri qu'un spectacle d'humoriste
33:45parce que je ne suis pas psy, je ne suis pas arrivé avec une méthode
33:47je n'essaie pas d'imposer
33:49une idée, je partage juste
33:51à travers plein de petits exemples du quotidien
33:53je déconne un peu tout ça
33:55et cette journaliste m'a dit ça pourrait être marrant
33:57de faire du café théâtre
33:59mais c'est vrai que j'aimais bien l'idée parce que
34:01c'était une manière de faire de la prévention
34:03de permettre à des gens
34:05qui n'ont pas spécialement de problème
34:07mais qui peuvent être intéressés
34:09par ce type de sujet
34:11ou améliorer un peu la situation quand même
34:13même si on s'entend bien, il y a peut-être moyen
34:15d'améliorer un petit peu
34:17et une conférence, il y a un côté un peu
34:19rébarbatif qui n'est pas drôle
34:21on y va, on va voir
34:23Et vous avez débuté dans un tout petit café théâtre
34:25à Marseille. Et j'ai commencé, j'ai testé l'idée
34:27parce que je n'étais jamais monté sur scène
34:29je ne connaissais rien dans le monde du spectacle
34:31et donc j'ai loué un café théâtre
34:33à Marseille quatre soirs pour tester cette idée
34:35et puis de là
34:37on a rencontré un producteur, un metteur en scène
34:39et tout ça, et puis le
34:41spectacle est parti. Vous n'imaginiez pas
34:43que vous en seriez là aujourd'hui ? Non
34:45et surtout sur la longévité, c'est ça qui est
34:47assez hallucinant, c'est de voir à quel
34:49point
34:51ça dure dans le temps. Moi je pensais qu'un spectacle
34:53durait un an ou deux et en fait
34:55avec le temps maintenant, et c'est vrai que cette mise
34:57à jour 2.0, j'ai eu un, je me suis
34:59demandé est-ce que c'est encore pertinent ou pas
35:01est-ce que les couples évoluent, on n'est plus dans les mêmes
35:03mais en fait
35:05je me rends compte avec, sur les réseaux sociaux
35:07notamment, il y a des millions de vues, d'extraits
35:09du spectacle, les jeunes
35:11générations sont encore
35:13sont attentives aussi à ce
35:15fonctionnement, essayer de bien s'entendre en couple
35:17en fait c'est quelque chose qui
35:19est intemporel
35:21et universel. Eh bien on va en parler
35:23justement à travers la date de la reprise à Paris
35:25le 6 mars 2025. A tout de suite
35:27sur Sud Radio avec Paul Dewandre
35:29Sud Radio, les clés d'une vie
35:31Jacques Pessis. Sud Radio
35:33les clés d'une vie, mon invité Paul Dewandre
35:35les hommes... C'est bien vous dites
35:37Dewandre, c'est bien oui
35:39Vous êtes un peu belge quand même hein, vous connaissez
35:41Alors il se trouve que donc
35:43la nouvelle version 2.0 de
35:45Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de
35:47Vénus, débute à Paris le 6 mars
35:492025 à Bobineau, elle est
35:51en tournée et là aussi c'est un
35:53spectacle que vous avez voulu moderniser
35:55profondément parce que le monde a
35:57changé. Oui, profondément
35:59oui et non, c'est ça qui est
36:01assez marrant, c'est qu'il y a des piqûres
36:03de rappel en même temps
36:05mais c'est l'habillage
36:07différent, les histoires sont différentes
36:09il y a quand même pas mal de nouveautés, les gens
36:11sont ravis de venir
36:13voir cette version-là. Il y a une
36:15surprise, je ne vais pas parler à l'antenne
36:17mais il y a un truc qui est très marrant. Il n'y a plus
36:19un tableau noir, il y a une vidéo. Voilà
36:21il y a des vidéos, le tableau est là
36:23mais on utilise évidemment
36:25beaucoup de vidéos aussi qui sont
36:27très drôles. C'est une
36:29évolution de l'observation de la société
36:31et des spectateurs.
36:33Oui
36:35on le voit, oui
36:37quand j'ai commencé il y a
36:3925 ans maintenant
36:41il y a
36:43je me souviens quand j'allais chercher mes enfants
36:45à l'école, j'étais souvent un des
36:47seuls pères dans la meute
36:49de mer qui allait chercher les enfants à l'école
36:51aujourd'hui je pense qu'on est
36:53plus près du 55 ans donc on voit quand même
36:55que les pères
36:57s'impliquent un peu plus
36:59dans la vie familiale
37:01donc il y a une vraie évolution
37:03qui est très très sympa je trouve là-dessus
37:05mais ça amène aussi peut-être d'autres
37:07conflits parce que justement on est ensemble
37:09à décider. Avant on était chacun dans son monde
37:11en fait il y a du temps de nos grands-parents
37:13qu'une femme n'aurait imaginé reprocher
37:15à son mari d'avoir utilisé la mauvaise éponge pour faire
37:17la vaisselle parce qu'il ne savait pas où était la cuisine
37:19donc on était
37:21D'ailleurs dans les films on voit des hommes
37:23qui sont considérés comme des
37:25martyrs parce qu'ils font de la vaisselle
37:27C'est très chouette
37:29qu'on soit ensemble maintenant à faire
37:31toutes ces tâches-là mais on ne fonctionne
37:33pas de la même manière
37:35dans la manière de les faire
37:37par exemple une manière de ranger la maison
37:39ça peut être, moi je sais que si je range
37:41la maison je vais faire une pièce à la fois
37:43je vais finir une pièce, je vais en commencer une autre
37:45ma femme va commencer
37:47elle va commencer dans une pièce et puis elle va bouger un objet
37:49elle va aller dans l'autre et puis elle va revenir dans le premier
37:51et c'est très bien fait aussi
37:53mais simplement de manières différentes de fonctionner qui peuvent parfois
37:55gasser. Parfois le
37:57conjoint si on n'est pas conscient en se disant
37:59ma manière est la bonne manière de faire, non
38:01il y a plusieurs manières différentes qui sont tout aussi
38:03légitimes avec des avantages et des inconvénients
38:05Et là aussi
38:07les couples qui sont dans la salle ne se rendent pas compte
38:09et découvrent justement que ce quotidien
38:11a évolué
38:13Oui, il évolue
38:15et surtout dans nos
38:17manières de fonctionner
38:19les attentes qui sont
38:21les attentes qui ne sont pas les mêmes
38:23sur le masculin et sur le féminin
38:25J'insiste beaucoup
38:27parce que l'une des critiques qu'on a pu entendre
38:29souvent c'est réducteur
38:31les hommes et les femmes, on est tous
38:33on est tous uniques et tout ça
38:35c'est idiot de mettre les hommes d'un côté
38:37les femmes de l'autre évidemment
38:39et donc j'insiste encore une fois
38:41c'est pas les hommes et les femmes, c'est les parts masculines
38:43et féminines qu'on a chacun de nous
38:45On connait en Belgique l'importance des bilingues
38:47de parler plusieurs langues, c'est ce que je propose ici
38:49c'est de devenir bilingue
38:51de bien parler le masculin et de bien parler le féminin
38:53En fait les problèmes de couple
38:55arrivent souvent quand il y en a un qui parle masculin
38:57et l'autre qui répond féminin, c'est pas qu'il y a une langue qui est bonne
38:59et l'autre qui est mauvaise, c'est que si on n'est
39:01pas conscient qu'on ne parle pas la même langue
39:03on risque d'avoir pas mal de problèmes
39:05de compréhension
39:07Vous utilisez deux couleurs pour ça, le vert et le rouge
39:09Est-ce que c'est important ?
39:11Oui, pour moi c'est deux langages
39:13Il y aurait une possibilité
39:15qui serait de dire
39:17il n'y a plus deux langages
39:19on invente l'espéranto du couple
39:21où on parle tous la même langue
39:23Moi je préfère le bilinguisme
39:25où les deux langues sont là
39:27et chacun est capable de parler
39:29le masculin et le féminin
39:31et l'intérêt pour moi
39:33c'est de trouver cette complémentarité
39:35Moi je vois ça comme l'épaule
39:37d'un aimant
39:39et c'est les opposés qui s'attirent
39:41donc il ne faut pas voir les différences
39:43comme un frein
39:45comme un obstacle
39:47mais plutôt comme une chance
39:49c'est ça qui nous permet de grandir
39:51et d'être en contact
39:53c'est la différence qui nous permet
39:55de nous connecter l'un à l'autre
39:57D'ailleurs il y a une chanson
39:59qui résume parfaitement votre propos
40:01L'envie d'aimer
40:09L'envie d'aimer
40:11car je crois que l'envie d'aimer
40:13est des dix commandements pour être votre slogan
40:15Cette chanson d'Albert Cohen
40:17a eu l'idée des dix commandements
40:19en sortant de Notre-Dame de Paris
40:21en disant la comédie musicale ça remarche
40:23je vais lancer ça
40:25et ça a été un immense succès
40:27avec ces chansons
40:29C'est vrai que l'envie d'aimer
40:31et le fait que les couples soient heureux
40:33c'est aussi votre philosophie de vie
40:35Je me souviens, c'était à Grenoble
40:37il y a quelques années
40:39dans le spectacle comme ça
40:41à un moment donné je me suis dit
40:43tiens qui est en couple depuis le plus longtemps
40:45et puis il y a un couple qui lève la main
40:47ils étaient ensemble depuis 43 ans
40:49et là toute la salle s'est mise à les applaudir
40:51mais de manière très très forte
40:53beaucoup plus forte que ce que j'aurais pu imaginer
40:55je commençais à réfléchir
40:57qu'est-ce que 2000 personnes comme ça
40:59applaudissent quelqu'un juste parce qu'ils sont ensemble
41:01depuis 43 ans, on ne les connait pas
41:03on ne sait pas s'ils sont ensemble
41:05s'ils s'aiment encore ou pas, peut-être qu'ils se font chier
41:07depuis 43 ans, ils s'embêtent
41:09je ne sais pas, on peut dire
41:11et en fait je me suis rendu compte
41:13je pense que c'est juste lié
41:15à cette part qui est en nous
41:17c'est que quand on démarre une histoire d'amour
41:19on a envie qu'elle soit la plus longue et la plus belle possible
41:21et voilà
41:23et donc ce n'est pas toujours possible
41:25parfois c'est peut-être bien aussi que ça s'arrête
41:27donc je n'ai aucun agenda
41:29sociétal
41:31ou quoi que je défends
41:33mais c'est juste cette envie d'être bien avec l'autre
41:35qui est importante
41:37Mais Paul de Broglie, effectivement l'aspiration à vivre ensemble
41:39vous avez touché peut-être sans le savoir
41:41un sujet très important que personne n'avait abordé
41:43et vous n'en avez pas rendu compte au départ
41:45Non mais surtout
41:47je pense que ça a été
41:49un boucher auréen incroyable
41:51ce spectacle
41:53en même temps c'était drôle
41:55mais en même temps je pense que j'ai amené
41:57quand même quelques pistes
41:59parce que ce que j'adore c'est que les gens
42:01pendant le spectacle et après commencent à parler entre eux
42:03s'échangent des petits coups de coude, se prennent la main
42:05et en fait ils ont envie de parler entre eux de ce qu'ils ont entendu
42:07je ne suis pas là pour partager
42:09des vérités
42:11mais à travers tous les petits exemples que je donne
42:13les pistes parce que je donne beaucoup de métaphores
42:15je parle de jardin, de dauphin, de vague, de grotte
42:17de four, de chalumeau
42:19c'est très très marrant
42:21tous ces mots là en fait sont utiles
42:23pour mettre des mots sur des situations
42:25qu'on a parfois du mal à décrire entre nous
42:27Oui et vous avez débuté ce spectacle
42:29au gymnase en 2007
42:31mais personne n'imaginait que ça marcherait
42:33comme ça
42:35Non et c'est ça, c'était un des beaux compliments
42:37de Jacques Bertin qui est
42:39le directeur du gymnase qui a dit un jour
42:41il est interviewé par un journaliste
42:43il a dit j'ai eu trois succès dans mon
42:45dans mon théâtre, le Luron-Celuche
42:47et Marseille-Venus
42:49C'est vrai que le Luron changeait le spectacle
42:51tous les soirs avec Monsieur Glandu
42:53Coluche arrivait au grid, Coluche-Résident
42:55qui était candidat
42:57et vous êtes arrivé, vous
42:59Sur la pointe des pieds un petit peu mais je suis resté plus longtemps qu'eux
43:01ça a démarré discrètement
43:03ça a démarré
43:05discrètement médiatiquement parce que
43:07je ne suis pas connu et tout ça
43:09encore maintenant le spectacle est
43:11beaucoup plus connu que moi
43:13mais il y a eu un tel bouche à oreille
43:15en fait qui fait
43:17la force incroyable de ce spectacle
43:19et aujourd'hui encore
43:21j'étais à Bordeaux il y a quelques temps
43:23à la gare là je vois il y a un jeune
43:25qui vient me voir et qui me dit je dois vous remercier parce que
43:27il avait 25 ans et il me dit
43:29mes parents sont venus vous voir il y a
43:3110-15 ans et ils étaient en crise
43:33et en fait ça les a sauvés
43:35moi j'ai vu la différence avant
43:37et après le spectacle et donc
43:39je voulais juste vous dire merci
43:41il y a des petites choses comme ça
43:43qui se passent
43:45vous avez ajouté beaucoup d'humour
43:47et grâce à Thomas Lodouarek
43:49vous êtes devenu comédien ce qui n'était pas votre métier au départ
43:51ce qui n'était pas le métier au départ
43:53c'était un de mes grands questionnements
43:55est-ce que je ne suis pas en train d'usurper un titre
43:57auquel je n'aurais pas droit
43:59et donc ça a été
44:01maintenant je commence à me mettre
44:03dans cette idée que je suis
44:05après avoir joué quand même maintenant
44:07plus de 2000 fois je me dis que
44:09je peux prendre le titre
44:11mais ce qui est étonnant c'est que ce spectacle s'est exporté
44:13et que d'autres versions sont nées dans d'autres pays
44:15oui, on a mis
44:17il y en a
44:19en Italie
44:21en Lande, en Allemagne, un petit peu partout
44:23et à chaque fois des versions différentes
44:25c'est le texte
44:27que j'ai écrit
44:29qui est traduit
44:31qui est joué par des comédiens
44:33mais ça veut dire que les problèmes de coupe sont universels
44:35parce que ça on ne l'imagine pas
44:37et c'est là où en même temps
44:39j'essaie de rester assez modeste
44:41par rapport à ça je ne suis pas en train
44:43d'imaginer, partager des vérités
44:45mais je remarque déjà aussi que le livre de John Gray
44:47a eu un succès mondial
44:49il était traduit en 50 langues
44:51donc c'est que ça correspond
44:53à certaines choses
44:55et puis aussi de voir
44:57que alors
44:59par exemple j'explique que
45:01le masculin
45:03n'aime pas trop parler de ses problèmes
45:05et que le féminin a plutôt besoin lui
45:07pour se sentir aimé a besoin de petites attentions
45:09c'est un peu comme un jardin
45:11il a besoin d'être entretenu au quotidien
45:13alors la manière d'entretenir le jardin
45:15n'est pas la même dans chacun des pays
45:17on est bien d'accord mais le fait d'avoir envie
45:19d'avoir ce besoin là
45:21est assez universel quand même
45:23et dans cette nouvelle version 2.0
45:25que l'on peut voir
45:27dans toute la France, à l'étranger
45:29et même à Bobineau à partir du 6 mars
45:31Paul de Wander
45:33il y a aussi des sujets modernes
45:35par exemple les sites de rencontre
45:37ça a commencé un petit peu
45:41je ne l'aborde pas énormément
45:43sur les sites de rencontre
45:45parce que mon idée en fait c'est de dire
45:47quand on est ensemble, comment on fait pour vivre ensemble
45:49je ne suis pas trop dans la
45:51comment est-ce qu'on fait pour se rencontrer
45:53ou tous ces trucs là
45:55c'est moins mon sujet
45:57moi c'est vraiment la vie de couple
45:59comment on est ensemble, on s'aime
46:01comment on fait pour garder une relation
46:03qui soit épanouissante pour tous les deux
46:05une relation équilibrée où on est respecté
46:07tous les deux, où on a chacun son besoin
46:09pour moi même quand il y a de l'amour
46:11une relation comme toute relation est un échange
46:13on ne peut pas se donner
46:15100% à l'autre si on ne reçoit pas en retour
46:17alors évidemment il y a des moments
46:19où on va être plus donné que l'autre
46:21l'idée n'est pas d'être là
46:23comme des comptables à regarder
46:25chaque ligne mais je crois que sur le long terme
46:27on ne peut pas
46:29donner plus
46:31que ce qu'on reçoit
46:33il est obligatoire d'avoir un échange
46:35et l'erreur qu'on fait souvent
46:37c'est qu'on donne ce qu'on aimerait recevoir
46:39ce que j'explique dans le spectacle
46:41c'est comment apprendre à donner à son chéri ou à sa chérie
46:43ce dont il ou elle a besoin
46:45plutôt que ce qu'on aimerait recevoir dans un couple
46:47en même temps vous arrivez à un moment où il y a des mouvements
46:49comme Me Too qui veulent détruire tout ça
46:51et votre spectacle est d'autant plus important
46:53c'est là où cette voie là
46:55je suis vraiment ravi de porter cette voie
46:57du respect et de la complémentarité
46:59justement de comprendre effectivement
47:01que c'est lui et heureusement qu'ils sont condamnés
47:07ce qui se passe c'est que
47:09ça entraîne aussi parfois
47:11plein de gens de bonne volonté
47:13qui ne savent plus trop comment faire
47:15ou qui ont peur de la relation
47:17je trouve ça dommage que
47:19la plupart des gens de bonne volonté
47:21qui ont envie de vivre une relation saine
47:23et épanouie aient des difficultés
47:25aujourd'hui à être ensemble
47:27et donc
47:29c'est tout cet équilibre là
47:31à trouver ou à retrouver
47:33ou à créer ensemble aujourd'hui
47:35dans le respect de chacun
47:37et aussi dans le subtil jeu
47:39du masculin et du féminin
47:41qui se rencontrent et qui ont du plaisir à être ensemble
47:43et il y a aussi la nouvelle génération
47:45car elle est présente dans la salle et c'est pour eux
47:47que vous faites ce spectacle
47:49oui et c'est chouette de voir
47:51aussi maintenant le nombre
47:53de gens qui vivent en famille
47:55les parents qui mènent leurs enfants
47:57les enfants qui invitent
47:59c'est les cadeaux de Noël pour des parents
48:01et c'est très chouette
48:03parce qu'évidemment les couples ne sont pas les mêmes
48:05mais il y a un socle commun
48:07comme vous disiez tout à l'heure
48:09d'aimer, d'envie d'aimer, d'être aimé tout simplement
48:11qui reste là
48:13et donc
48:15je vous propose quelques pistes
48:17pour concrètement voir comment
48:19on peut réussir ça dans son couple quotidien
48:21et on a dit que votre spectacle mériterait
48:23d'être remboursé par la sécurité sociale
48:25on l'a souvent dit
48:27c'est un beau compliment
48:29parce que de nouveau
48:31c'est pas les hommes et les femmes, c'est pas mettre des gens dans des cases
48:33c'est juste apprendre
48:35à mieux se parler
48:37et être peut-être un petit peu
48:39plus indulgent envers son chéri
48:41peut-être de garder
48:43comment retrouver en fait
48:45l'élan des débuts
48:47où on était naturellement
48:49quand on est amoureux au début
48:51naturellement les choses qui sont bien pour l'autre
48:53on est heureux tous les deux
48:55et puis il y a des petits grains de sable qui vont parfois se mettre dans les rouages
48:57et donc
48:59le spectacle permet de parler tout ça
49:01de l'enlever, de l'évacuer
49:03Alors pour l'instant, c'est Bobineau
49:05à partir du 6 mars, une tournée
49:07en France, dans d'autres pays, et l'avenir ?
49:09Et l'avenir, il y a plein de choses
49:11dans l'avenir
49:13il y a un spectacle que je fais
49:15je peux vous en parler quelques minutes
49:17j'ai fait avec un ancien jeune délinquant
49:19qui avait 16 ans
49:21à Marseillais, qui avait 32 condamnations à 16 ans
49:23qui a fait de la prison pour mineurs
49:25et il en est complètement sorti aujourd'hui
49:27et j'ai créé un spectacle avec lui
49:29où c'est un spectacle témoignage
49:31où on parle de son parcours
49:33et comment il est sorti de la délinquance
49:35comment il est sorti de la drogue et des addictions
49:37on a été le rejouer à la prison
49:39où il était incarcéré
49:41donc c'était un moment très fort
49:43on a été le jouer au bomet
49:45et puis on va aller le jouer un petit peu
49:47un petit peu partout
49:49et puis j'ai un autre projet d'un spectacle grand public
49:51pour bientôt
49:53qui va être de faire que les générations
49:55qui sont en difficulté à se comprendre aujourd'hui
49:57les jeunes et les vieux
49:59où on voit beaucoup de parents qui disent
50:01mais qu'est-ce que c'est que ce jeune qui veut partir
50:03faire un tour du monde, qui paye d'abord son loyer
50:05et qui trouve d'abord un boulot
50:07et puis il pourra s'amuser après
50:09et donc il y a pas mal d'incompréhension entre les générations
50:11parce que le monde n'est plus le même
50:13et donc je suis en train de faire
50:15de préparer un truc
50:17je viendrai vous en parler dès que c'est prêt
50:19Avec joie, vous serez toujours le bienvenu
50:21Merci de faire tout ce que vous faites
50:23pour nous et pour les autres
50:25Les Quais d'une vie c'est terminé pour aujourd'hui
50:27on se retrouve bientôt, restez fidèles à l'écoute de Sud Radio