Une marée humaine a déferlé ce samedi dans les rues de la capitale malienne.
À l’appel d’une coalition de partis politiques et d’organisations de la société civile, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées pour dénoncer la dérive autoritaire du régime militaire en place. Dans une atmosphère tendue mais pacifique, les slogans ont fusé : “À bas la dictature ! Vive la démocratie !”
Depuis le double coup d’État de 2020 et 2021, le Mali vit sous la coupe du colonel devenu président de transition, Assimi Goïta. Mais la patience populaire semble s’émousser. En cause : une nouvelle phase de la transition politique qui inquiète profondément. Lors d’une récente concertation nationale, des participants triés sur le volet ont recommandé la prolongation de la transition, la dissolution pure et simple des partis politiques, et surtout, la nomination d’Assimi Goïta comme président pour cinq ans, sans passer par les urnes (source, AP News).
“Ce n’est plus une transition, c’est une confiscation du pouvoir”, dénonce Aminata Touré, ancienne députée et membre de la plateforme Democratie Maintenant. Dans la foule, jeunes, vieux, femmes voilées, hommes en boubous ou tee-shirts frappés du drapeau national, brandissent des pancartes appelant au respect de la Constitution. Pour eux, la promesse initiale d’un retour à l’ordre républicain a été trahie.
Si le régime affirme vouloir “refonder l’État malien”, les opposants y voient une stratégie pour enterrer définitivement le pluralisme. Le Monde rappelle que cette mobilisation intervient après des mois de mise à l’écart des partis politiques, dont la dissolution pure et simple est désormais envisagée (source).
Pour l’heure, la manifestation de samedi s’est déroulée sans heurts, malgré une présence policière visible et dissuasive. Mais le message de la rue est clair : l’armée est priée de rendre le pouvoir aux civils, conformément aux engagements initiaux. “Ce n’est pas en dissoutant les partis qu’on combat la corruption ou le terrorisme”, souligne un manifestant, étudiant en droit, les yeux pleins de colère contenue.
Le pouvoir militaire, de son côté, n’a pas encore officiellement réagi à cette démonstration de force populaire. Mais dans un contexte régional marqué par la montée en puissance des régimes autoritaires et la marginalisation des contre-pouvoirs, l’issue de ce bras de fer reste incertaine.
Alors que le pays reste fragilisé par les violences djihadistes et une crise économique persistante, beaucoup redoutent que la voix des urnes ne soit définitivement étouffée. En attendant, la rue malienne semble bien décidée à ne pas se taire.
À l’appel d’une coalition de partis politiques et d’organisations de la société civile, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées pour dénoncer la dérive autoritaire du régime militaire en place. Dans une atmosphère tendue mais pacifique, les slogans ont fusé : “À bas la dictature ! Vive la démocratie !”
Depuis le double coup d’État de 2020 et 2021, le Mali vit sous la coupe du colonel devenu président de transition, Assimi Goïta. Mais la patience populaire semble s’émousser. En cause : une nouvelle phase de la transition politique qui inquiète profondément. Lors d’une récente concertation nationale, des participants triés sur le volet ont recommandé la prolongation de la transition, la dissolution pure et simple des partis politiques, et surtout, la nomination d’Assimi Goïta comme président pour cinq ans, sans passer par les urnes (source, AP News).
“Ce n’est plus une transition, c’est une confiscation du pouvoir”, dénonce Aminata Touré, ancienne députée et membre de la plateforme Democratie Maintenant. Dans la foule, jeunes, vieux, femmes voilées, hommes en boubous ou tee-shirts frappés du drapeau national, brandissent des pancartes appelant au respect de la Constitution. Pour eux, la promesse initiale d’un retour à l’ordre républicain a été trahie.
Si le régime affirme vouloir “refonder l’État malien”, les opposants y voient une stratégie pour enterrer définitivement le pluralisme. Le Monde rappelle que cette mobilisation intervient après des mois de mise à l’écart des partis politiques, dont la dissolution pure et simple est désormais envisagée (source).
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