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Une frégate française a récemment détruit un drone lancé par les Houthis, à seulement quelques mètres du navire.

Cette scène, impressionnante, rappelle surtout une constante dans la politique extérieure française : l’engagement militaire dans des conflits lointains, au nom d’intérêts flous et souvent discutables. Après l’Irak, l’Afghanistan, le Sahel, la France projette encore une fois sa force armée, cette fois en mer Rouge. Mais à quel prix ? Et pour quels bénéfices réels ?

Pendant que le pays est confronté à une crise sociale profonde, que les citoyens réclament plus de justice, de pouvoir d’achat et de sécurité intérieure, le budget de la défense est déployé pour des opérations extérieures qui semblent nourrir davantage de futures hostilités que de stabilité. Ces interventions, censées garantir la "liberté de navigation", ne font que renforcer une image d'ingérence déjà fortement critiquée, notamment sur le continent africain.

L’expérience montre que chaque opération militaire entraîne une forme de rejet. Au lieu de préserver les intérêts français, ces engagements risquent de provoquer la naissance de nouveaux adversaires, de nourrir les rancunes et d’alimenter un cycle de violences et de tensions. À cela s’ajoute un climat politique national sous tension, avec une extrême droite de plus en plus bruyante, qui instrumentalise ces conflits pour alimenter les peurs et les divisions.

Il est peut-être temps de repenser la place de la France dans le monde, de réorienter ses priorités vers les besoins réels de sa population, et de comprendre que la puissance ne se mesure pas au nombre de missiles tirés, mais à la capacité de garantir à chacun une vie digne, ici et maintenant.

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