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De violents affrontements ont secoué la banlieue sud de Damas, dans la nuit du 28 au 29 avril, faisant entre dix et quatorze morts, principalement parmi les civils druzes.

La localité de Jaramana, bastion traditionnel de cette communauté minoritaire, a été le théâtre d’un épisode dramatique de tensions confessionnelles, dans un climat de plus en plus instable depuis la chute du régime de Bachar al-Assad fin 2024.

Selon les informations de l’agence Associated Press, confirmées par Reuters et TV5MONDE, les violences ont éclaté à la suite de la diffusion d’un enregistrement audio jugé blasphématoire à l’encontre du prophète Mahomet. Attribué à tort à un religieux druze local, Marwan Kiwan, l’enregistrement a mis le feu aux poudres dans une région déjà marquée par les clivages confessionnels. Bien que le religieux ait rapidement nié toute implication et condamné publiquement le contenu des propos, le mal était fait.

Des groupes armés issus notamment de la ville voisine de Maliha — à majorité sunnite — ont lancé une attaque contre Jaramana. Les habitants druzes, pris de court, ont riposté, entraînant des échanges nourris de tirs. Parmi les victimes, figurent deux membres des nouvelles forces de sécurité syriennes formées par la coalition islamiste au pouvoir.

Le ministère de l’Intérieur syrien a ouvert une enquête, indiquant que les premiers éléments disculpent Marwan Kiwan. Des représentants gouvernementaux se sont rendus sur place afin de calmer la situation. Un accord de cessez-le-feu a été signé avec des leaders communautaires, prévoyant une indemnisation des familles des victimes et des poursuites contre les instigateurs des violences. Mais la communauté locale reste méfiante : plusieurs trêves similaires ont déjà échoué par le passé.

Depuis l’instauration d’un gouvernement islamiste en décembre dernier, les minorités, en particulier druzes et alaouites, expriment leurs craintes face à la montée d’un pouvoir confessionnel. En mars, une série d’attaques dans les régions côtières avait causé la mort de plus de 1 000 civils, essentiellement alaouites.

À Jaramana, l’ambiance reste tendue. Les rues sont en grande partie désertes, les commerces ont baissé le rideau, et les familles druzes endeuillées demandent justice. Beaucoup redoutent une répétition des massacres du passé et s’interrogent sur leur avenir dans une Syrie plus instable que jamais.

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