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BROOKLYN, CŒUR BATTANT DE LA DIGNITÉ : LA JEUNESSE DIT NON À BEN-GVIR

Il n’est resté que quelques minutes dans le quartier. Pas même le temps de prononcer un discours : Itamar Ben-Gvir, ministre israélien connu pour ses positions ultranationalistes et sa rhétorique raciste assumée, a été contraint d’écourter sa visite à Brooklyn, chassé par la colère d’une jeunesse new-yorkaise qui refuse d’être complice du silence. À Crown Heights comme à Midwood, les pancartes brandies étaient claires : “Ben-Gvir Not Welcome”, “From Brooklyn to Gaza, Free Palestine”.

Ce soir-là, des centaines de jeunes issus de toutes origines – juifs antisionistes, musulmans, afro-américains, latinos, blancs, militants, étudiants – ont convergé vers les lieux de rassemblement annoncés pour dénoncer la venue d’un homme qu’ils considèrent comme le visage d’un régime d’apartheid. La scène est forte : des manifestants encerclent l’entrée de la synagogue où Ben-Gvir devait s’exprimer. Certains chantent, d’autres pleurent. Des voix s’élèvent pour les morts de Rafah, pour les enfants ensevelis sous les gravats à Khan Younès, pour les mères de Naplouse qui n’enterrent plus mais ramassent à la pelle.

“Ce n’est pas de la religion, c’est de l’idéologie coloniale.”
Sur place, Sarah, 22 ans, juive new-yorkaise, brandit une pancarte où l’on peut lire : “Never Again for Anyone”. Elle s’emporte : « Je suis ici parce que ce ministre ne me représente pas. Ce qu’il fait en mon nom est une honte. Il instrumentalise le judaïsme pour justifier l’oppression. C’est inacceptable. »

Ce que Ben-Gvir incarne, c’est la brutalité d’un État qui bombarde des civils, détruit des hôpitaux, coupe l’eau, affame un peuple. Mais à New York, ce 27 avril, ce sont les jeunes qui ont dit non. Ils n’étaient pas armés. Ils avaient des mégaphones, des drapeaux, et des larmes. Ils ont été chargés, bousculés, parfois arrêtés. Mais ils sont restés debout.

Une contre-histoire s’écrit. À Brooklyn, le mot “Palestine” n’est plus tabou. Il est crié, porté, assumé. Les réseaux sociaux débordent de vidéos montrant des jeunes manifestants tenant tête aux forces de l’ordre, débattant dans la rue, récitant des poèmes pour la Palestine. On y voit aussi des scènes douloureuses : une femme agressée par des hommes orthodoxes pro-Ben-Gvir, confondue avec une manifestante. Elle sera sauvée par un policier – ironie d’un système où la violence d’État se retourne parfois contre ses propres chiens de garde.

L’espoir a un visage. Celui d’une génération qui ne se contente plus de hashtags. Une jeunesse qui relie Ferguson à Gaza, qui comprend que la lutte contre l’impérialisme passe aussi par les trottoirs de Brooklyn. Car ce qu’il s’est joué ici, ce n’est pas qu’une opposition à un ministre, c’est le refus d’un monde où l’occupation serait normale, et la résistance, un crime.

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Transcription
00:00Hey, hey.
00:02Souv a combien de minutes.
00:02Hey, hey.
00:03Stop.
00:04Hey, you wanna try that shit today?
00:09Yo!
00:10Get back, get back.
00:14All right, all right.
00:15Yo, watch out.
00:16All right, watch out.
00:17All right, all right.
00:19Stop pushing.
00:23I got you.
00:24Stop touching me!

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