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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 29 avril 2025.

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Transcription
00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole.
00:05Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08Marie, bonjour.
00:10Bonjour Éric, bonjour Céline.
00:12Où êtes-vous ma chère Marie ?
00:15Je suis du côté de Nantes.
00:17Eh bien ma chère Marie, est-ce que vous pensez que le ministre de la Justice,
00:22Gérald Denarmanin, a été farfelu lorsqu'il a proposé
00:27que les détenus payent une partie de leurs frais de détention quotidien ?
00:32Je dirais complètement.
00:34Ah, vous trouvez que c'est absurde ?
00:36Complètement.
00:38Pourquoi ?
00:39Parce que déjà, pour être la mère d'un détenu,
00:44j'ai entendu le député parler,
00:46mais je pense qu'il n'a jamais mis un pied en détention
00:48pour parler comme ça de la détention en fait.
00:51Parce que la plupart des détenus,
00:54et c'est pas faute de ne pas vouloir travailler,
00:55ils n'ont pas de proposition de travail à l'intérieur de la détention, d'une part.
01:01Et pour ceux qui sont mis à contribution au travail,
01:04ils sont payés 4 fois moins que l'horaire du SMIG.
01:08Alors d'accord Marie, mais dans ce cas, moi je vous réponds très bien.
01:12Vous avez un membre de votre famille qui est détenu,
01:16mais alors ça veut dire que vous dites,
01:18donc il est donc normal que ce soit aux autres de payer les 120 euros quotidien
01:22que coûtent les frais de détention d'un Français.
01:26Donc c'est normal que ce soit vous, moi, tout le monde
01:28qui paie les 120 euros par détenu dans ce pays.
01:31Eh bien moi, je vous dirais que personne ne sait de quoi il fait son lendemain, déjà.
01:36Donc c'est, voilà.
01:37Et en même temps, je paye des impôts.
01:40Donc tout le monde paye, on est un pays où on est solidaire.
01:45Pourquoi pas être solidaire entre Français ?
01:47On est bien envers d'autres pays.
01:49On leur donne des milliers et des millions d'argent, d'euros.
01:55Quand on paye une taxe, c'est pour quelque chose qui n'est pas vétuste.
02:00Vous louez quelque chose, vous allez à l'hôpital, c'est une honte même d'aller à l'hôpital.
02:05Vous allez dans l'hôtel, si l'hôtel ne vous convient pas, vous faites une réclamation.
02:09On vous rembourse la chambre.
02:10Bon, restez avec nous Marie.
02:12Intéressant ce que dit Marie.
02:13D'ailleurs, la défenseure des droits a dit elle-même,
02:15compte tenu de l'état des prisons, c'est un peu du rail de faire payer des frais d'hôtellerie, entre guillemets, aux détenus.
02:21Restez avec nous Marie, on verra si quelqu'un souhaite vous apporter la contradiction.
02:26En attendant, à 13h01, je me tourne vers Céline Landreau, c'est le rappel des titres.
02:29François Fillon, de retour devant les juges cet après-midi.
02:32L'ancien Premier ministre, déjà définitivement condamné pour détournement de fonds publics.
02:37Après les emplois fictifs de son épouse, Pénélope espère avoir sa peine réduite.
02:42Lui qui avait été condamné à 4 ans de prison dans un ferme et 375 000 euros d'amende.
02:48Le gouvernement, on vous le disait, veut faire payer des frais de gestion sur chaque petit colis entrant en Europe
02:54et est venu de Chine des colis de moins de 150 euros dès l'an prochain
02:59pour contrer l'offensive du e-commerce chinois et de cette déferlante de commandes Timu, Chine ou encore AliExpress.
03:05Et puis, l'Union Européenne assure qu'elle tirera les leçons de la panne d'électricité inédite
03:11qui a frappé hier l'Espagne et le Portugal, paralysant les deux pays.
03:15Le courant est revenu aujourd'hui.
03:17Les deux pays écartent tous deux la piste d'une cyberattaque pour expliquer cette défaillance.
03:22Enfin, un mot de football avec la première demi-finale, enfin la demi-finale allée plutôt,
03:27du Paris Saint-Germain en Ligue des Champions ce soir.
03:30Les Parisiens qui s'en vont défier les Gunners d'Arsenal à Londres.
03:34Le coup d'envoi, ce sera à 21h, mais vous pourrez suivre ça dès 20h45 dans RTL Foot autour d'Eric Silvestro.
03:43Peggy Broch, Estival, Estival, c'est beau et ça résonne.
03:47Elle vient travailler avec le sourire tous les jours maintenant.
03:51Oui, mais j'ai toujours eu le sourire.
03:53C'est vous qui n'aimez pas la pluie, Eric.
03:54C'est vrai, on est d'accord.
03:55Et en même temps, ça fait du bien d'avoir ce soleil qu'on va conserver sur une bonne partie du pays.
03:59Et je dis une bonne partie parce que c'est vrai que sur un quart sud-est, on a un peu plus de nuages.
04:03Et quelques averses ici ou là, surtout en montagne.
04:05Des averses qui risquent d'être orageuses sur le Jura, la Haute-Savoie, les Alpes du Sud, les Cévennes également.
04:10Et ça peut déborder également en pleine, notamment vers la basse vallée du Rhône.
04:14Le tout sous des températures qui sont particulièrement élevées pour la saison.
04:1720 à Cherbourg, 21 à Toulon, 22 à Montpellier, près de la Méditerranée, ça reste tempéré.
04:22Et 23 à Caen et Clermont-Ferrand, 24 à Mulhouse et Toulouse, 25 à Lyon, Nantes et Limoges.
04:2826 à La Rochelle, à Rennes et Orléans.
04:30Et 27 à La Maxima, à Paris, au Mans et à Cognac.
04:33Merci beaucoup Peggy.
04:34Revenez demain.
04:35Avec plaisir.
04:36Pour encore plus de soleil.
04:37Les auditeurs ont la parole.
04:39Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
04:41Bon alors Céline, nous étions avec Marie à l'instant.
04:44Marie est à Nantes, elle est la maman d'un détenu.
04:48Elle disait, nous payons des impôts.
04:51Et donc c'est ces impôts qui financent l'administration pénitentiaire.
04:56Et ça n'est pas aux détenus eux-mêmes de payer les frais de leur propre incarcération.
05:01C'est l'argument de Marie.
05:03J'aimerais qu'on écoute maintenant Bénédicte.
05:05Bonjour Bénédicte.
05:06Bonjour.
05:07Bonjour.
05:07Où êtes-vous ma chère Bénédicte ?
05:09Je suis en Allemagne moi.
05:10En Allemagne.
05:12Alors que répond Bénédicte, la Française d'Allemagne, à Marie la Nantaise ?
05:17Qu'il me manque dans la réflexion de Marie le côté responsabilité, responsabilisation des détenus.
05:25Quand Marie fait l'exemple avec les hôpitaux, en général on n'est pas à l'hôpital de sa faute.
05:32Quand on est en détention, on a fait quelque chose.
05:36Mais on est condamné pour ça.
05:39Oui.
05:40Je pourrais vous rétorquer que la condamnation est là pour réparer, j'allais dire, la faute.
05:45Alors la condamnation, elle est là pour protéger la société en l'occurrence.
05:49La détention c'est pour protéger la société.
05:51Oui, alors attendez Bénédicte.
05:52La réparation.
05:52Bénédicte, pardon, je rajoute une couche à ce que dit Céline.
05:58La privation de liberté, c'est la sanction.
06:03Et donc la sanction c'est ça.
06:06C'est pas de faire payer en plus les frais de...
06:09Bon, c'est un détail, mais de faire payer les frais d'hôtellerie, entre guillemets, de la prison.
06:13Objectivement parlant, la prison c'est fait pour protéger la société.
06:19Si vous avez une idée de réparation, vous pourriez avoir l'amende.
06:22Donc c'est deux points différents.
06:27Forcément en fonction des revenus ou des capacités de chacune des personnes.
06:34Et j'entends bien quand on est maman d'un détenu, on en souffre beaucoup parce qu'il y a pas mal de contraintes.
06:42Et on en subit en plus les conséquences.
06:44Mais pour moi, pour le reste de la société, quand on n'a rien fait, devoir payer en plus pour des détenus, c'est pas forcément facile à avaler.
06:55Et si en plus l'argent est utilisé pour rétablir des prisons aux normes de la CEDH, pour moi c'est une bonne chose.
07:04Même si on reste sur une idée de principe et qu'on va demander 5 euros par jour, c'est ce que j'entendais tout à l'heure.
07:11C'est le côté symbolique et forfaiteur.
07:17Je suis d'accord avec vous, c'est le côté symbolique.
07:19C'est le côté absolument symbolique.
07:215 euros par jour.
07:23Je rappelle les chiffres.
07:25Un détenu coûte à la solidarité nationale, enfin à la France, entre 100 et 120 euros par jour.
07:3410 millions par jour pour la totalité du système carcéral et des détenus en France.
07:3910 millions, c'est ce qui fait environ 4 milliards par an.
07:42Voilà pour l'échelle de grandeur, Bénédicte.
07:45C'est les mêmes chiffres en Allemagne.
07:46J'ai regardé puisqu'on est entre 150 et 200 euros par jour.
07:49Et est-ce que les Allemandes, vous qui vivez en Allemagne, font payer les détenus ?
07:53Non.
07:53Par contre, on a un système qui fait payer lorsqu'on introduit une plainte ou une assignation devant la justice.
08:01Donc on a des frais de justice qui n'existent pas en France.
08:05Il y a un timbre symbolique.
08:06Mais les Allemands, c'est en fonction du litige.
08:08D'accord.
08:09Merci Bénédicte.
08:10On garde Marie qui a ouvert le bal.
08:12On va la reprendre Marie, la mère de ce détenu qui est à Nantes et qui dit
08:16ça n'est pas aux détenus de payer même une partie de leurs frais de détention.
08:22Mais j'aimerais faire entrer encore dans la danse un autre débatteur.
08:27Jeanne, peut-être.
08:28Bonjour Jeanne.
08:28Bonjour Jeanne.
08:29Oui, bonjour.
08:30Jeanne, on a entendu votre message un peu plus tôt dans l'émission et on sentait votre agacement, vraiment.
08:38Mon agacement, ma colère, un petit peu quand même.
08:41Mais en fait, je ne sais pas ce que je peux dire de plus que Bénédicte qui a tout à fait dit les choses.
08:46Je serais peut-être plus radicale dans ma façon de faire dans le sens où ces personnes qui sont donc effectivement en prison sont nourries, logées, blanchies.
08:55Par contre, quand on voit ce qui se passe, par exemple, le prix de l'électricité,
09:00quand on voit que des personnes qui travaillent n'arrivent même pas à se chauffer l'hiver,
09:03on se pose des questions.
09:04C'est dans ce temps-là que moi, je vois les choses et qu'ils m'agacent en fait, si vous voulez.
09:07J'ai entendu, dans votre message Jeanne, vous disiez on est en train d'aller chercher les retraités là pour faire des économies,
09:13d'aller leur piquer dans leur poche et on trouve normal de ne pas demander aux prisonniers, aux détenus de payer pour leurs frais.
09:21Et comme disait justement Bénédicte, quand on va à l'hôpital, on ne le fait pas exprès.
09:26Donc le ticket modérateur pour les détenus, je ne comprends pas.
09:31Chacun doit payer quelque chose pour qu'ils aient à ce moment-là leur confort.
09:36On va leur demander quelque chose.
09:39Moi, j'étais beaucoup plus forte au niveau 20 euros par détenu.
09:44Et après, ils auront peut-être la possibilité d'avoir une tapiterie rose.
09:48Je ne sais rien, mais il faut arrêter.
09:48Moi, j'ai la colère en fait, si vous voulez.
09:51Je ne comprends pas comment fonctionne ce nouveau monde.
09:54Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond, juste une aparté qui n'a rien à voir avec ça,
09:58mais qui rejoint quelque part.
10:00Moi, j'ai ma petite fille qui veut travailler le 1er mai, qui doit rondir ses fins de mois.
10:04On lui interdit de travailler.
10:06En France, on interdit les gens de travailler.
10:08Voilà, je reste là-dessus.
10:09Je repars sur les détenus.
10:12Pour moi, j'ai une colère.
10:14J'ai vraiment la colère.
10:16Marie, vous avez ouvert le bal, comme disait Eric à l'émission.
10:20Vous êtes vous-même maman de détenus.
10:21Est-ce que vous comprenez cette colère chez Jeanne ?
10:24Moi, Céline, j'aurais tendance à dire que les deux personnes qu'on vient d'entendre
10:28ne connaissent pas le monde carcéral.
10:31Tant mieux.
10:31Tant mieux, mais vous savez, madame, on ne sait pas de quoi est fait votre lendemain.
10:38Je comprends très bien comment vous réagissez.
10:40C'est logique.
10:41Vous êtes maman.
10:42Je comprends parfaitement.
10:42Non, mais moi, je connais le monde carcéral.
10:44Donc, vous avez des préjugés sur le monde de la décension.
10:48Non, je n'ai pas de préjugés.
10:48On ne parle pas de ça.
10:49On parle qu'effectivement, les détenus doivent payer quelque chose qui est tout à fait normal.
10:54On va laisser Marie répondre quand même.
11:04Expliquez-vous, Marie.
11:05Vous avez des préjugés sur les conditions de tension à l'intérieur des murs que vous ne connaissez pas.
11:11Alors, expliquez-nous.
11:13Ils ne sont pas nourris, logés, forcément.
11:16Blanchis, non.
11:17C'est-à-dire, comment ça se passe pour tous ceux qui ignorent les conditions carcérales aujourd'hui ?
11:21Les gens qui n'ont pas de revenus, que les parents se souviennent à leur revenu, le linge se lave à la main.
11:29Vous voyez ?
11:30Et dans le cas de votre fils, par exemple, ça se passe comment ?
11:34Moi, je souviens aux besoins de mon fils en tant que maman.
11:37Donc, ça veut dire, très concrètement, c'est vous qui lui lavez le linge, vous payez pour que son linge soit lavé ?
11:42Comment ça se passe ?
11:43Ça dépend dans quel centre de détention il est.
11:45S'il a proximité de mon domicile, évidemment, je vais lui rendre visite, je prends son linge et je le lave.
11:49Mais forcément, ils ne sont pas forcément à proximité de leur domicile, ce qui engendre aussi des complications pour les familles, donc il y a des frais.
11:58Non mais, Marie, j'entends ce que vous dites, très bien.
12:01Mais là où Bénédicte ou Jeanne ont quand même un peu raison, c'est que, en fait, l'entretien, entre guillemets, d'une personne en situation de détention,
12:12c'est des coûts importants.
12:15C'est de l'électricité, c'est des coûts pour les nourrir, c'est des coûts pour les gardienner, les surveiller, c'est des locaux entretenir.
12:22Non, même si les locaux ne sont pas en formidable état, c'est des locaux entretenir, c'est également pour aller voir le juge,
12:29un convoi avec des gardiens de la paix ou de l'administration pénitentiaire pour aller d'un point à un autre.
12:37Vous savez qu'il existe des mesures alternatives, il y a des bases électroniques, qui coûteraient beaucoup moins cher,
12:44et que la plupart des détenus pourraient en bénéficier.
12:48Oui, dans ce cas, oui, on pourrait aussi ne mettre personne en prison, comme ça, les prisons coûteraient beaucoup moins cher
12:55si tout le monde était sous bracelet électronique.
12:56Vous savez, il faut faire des choix dans la vie, il y a des choix qui ont été faits de la partie du gouvernement.
13:05Pourquoi certains bénéficient de bracelet électronique pour des peines qui sont assez lourdes, et pourquoi de l'autre non ?
13:12Alors qu'ils ont moins d'un an, voire moins de deux ans d'incarcération.
13:15Je ne sais pas, c'est la justice et les magistrats qui se tatuent.
13:19Ben vous voyez, moi je n'ai rien contre Nicolas Sarkozy, lui, pourquoi il n'est pas en détention ?
13:23Il a un an de prison, on lui met un brasse électronique.
13:26Il y a des détenus qui ont moins d'un an de prison, ils sont incarcérés.
13:31Donc voilà.
13:32C'est rare, hein ?
13:33Normalement, moins d'un an de prison ferme, c'est des peines aménageables quasiment automatiquement.
13:37Ils sont aménagés automatiquement.
13:39Oui, ben ça dépend pour quelle peine, pour quelle fait.
13:43Ouais.
13:44Et vous savez, moi j'ai remarqué que sur votre antenne, il y a beaucoup de gens qui parlent de la carcération, de la détention.
13:50Moi je la connais par rapport aux propos non-fils.
13:53Je ne la connais pas du fait d'avoir vécu à l'intérieur.
13:56Mais beaucoup parlent de la détention et du milieu carcéral sans connaître le sujet en fait.
14:00C'est malheureux parce que, vous savez, personne n'est à l'abri de...
14:05Oui, oui, on a compris d'ailleurs.
14:06Mais d'ailleurs, nous, nous avons déjà eu des débats ici avec des personnes qui étaient à l'intérieur d'une prison.
14:12Je ne devrais pas le dire, ben on l'a découvert après, on parlait au téléphone.
14:17Mais des anciens détenus en tout cas qui étaient en désaccord l'un avec l'autre sur la façon de considérer la prison.
14:23Je me souviens, il y en avait un qui disait c'est le Club Med et il y en avait un autre qui disait
14:27Arrête, la caricature c'est inacceptable, ça n'est certainement pas le Club Med.
14:31Donc je me souviens de détenus, d'anciens détenus qui n'étaient pas d'accord l'un avec l'autre sur la façon de percevoir l'univers carcéral.
14:38Vous restez avec nous bien évidemment, on commente cette proposition de Gérald Darmanin.
14:42Demandez aux détenus de participer au financement des frais de détention en prison.
14:48A tout de suite.
14:49Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL ou appelez-nous au 3210.
14:5450 centimes la minute.
14:57Les prisonniers et autres détenus, je comprendrais aussi tout à fait qu'il y ait de leur part un travail pour la collectivité,
15:11c'est-à-dire nettoyer les routes, l'entretenir de l'élagage, de l'entretien sur les espaces verts.
15:16Donc voilà, les détenus les faire payer, pourquoi pas.
15:18Intervenir sur nos routes pour faire du nettoyage, ça serait aussi très très bien.
15:23Voilà le message de Claude sur le répondeur des auditeurs ont la parole.
15:26Ça c'est un fantasme un peu parce que prendre en charge, encadrer des milliers de détenus pour des tâches de cette nature, d'utilité publique, d'intérêt collectif,
15:36ce serait très très lourd.
15:39Très très très lourd.
15:41Et très coûteux à la collectivité.
15:43Voilà, les faire sortir, les encadrer.
15:45Enfin, j'ai l'impression que c'est un peu souvent la fausse bonne idée ça.
15:49On prend qui là ?
15:51On va accueillir peut-être Marie.
15:53Bonjour Marie.
15:54Bonjour Marie.
15:55Bonjour.
15:56Marie, je crois que vous connaissez bien vous l'univers carcéral.
15:58Vous avez souhaité réagir à cette proposition de Gérald Darmanin.
16:02Oui, tout à fait.
16:03Alors moi je vais vous faire, j'ai bien écouté ce qu'ont dit les personnes qui sont intervenues.
16:07Donc je vais vous faire plusieurs niveaux de réponses.
16:11D'abord je vais partir de quel est l'objectif de la loi pénitentiaire.
16:16Juste pour poser un petit peu qui vous êtes Marie, vous êtes ancienne directrice de prison, c'est ça ?
16:22Oui, c'est ça.
16:23Alors je suis intervenue donc en détention, mais je suis intervenue aussi au cours de ma carrière en speed,
16:29c'est-à-dire en milieu ouvert, donc en contact avec les familles des détenus.
16:32Donc je vais vous faire plusieurs niveaux de réponses.
16:36D'abord pour répondre à la proposition de M. Darmanin.
16:42La logique de l'administration pénitentiaire, c'est la lutte contre la récidive
16:46qui inclut l'insertion et la réinsertion des personnes détenues une fois à leur sortie,
16:52que ce soit réinsertion sociale et professionnelle.
16:55Voilà.
16:56Et en même temps, pour répondre à ce qui a été dit tout à l'heure sur l'intérêt de la sanction d'enfermement,
17:04effectivement c'est pour protéger la société, mais ça n'exclut pas le sens de la peine.
17:10Donc je vais vous faire une réponse qui va plutôt dans un sens pédagogique.
17:14Moi je suis favorable à l'idée de M. Darmanin si elle s'inscrit dans le cadre de la lutte contre la récidive
17:22et en même temps avec un effet pédagogique.
17:26Parce qu'il faut savoir qu'en détention, effectivement, je crois que c'est Marie qui l'a dit,
17:31la majorité des détenus sont en situation de très grande précarité.
17:36Je crois que vous l'avez déjà dit d'ailleurs sur l'antenne.
17:39Donc ils ne sont pas en mesure de payer quoi que ce soit.
17:43Et il faut savoir que la personne qui est en détention, économiquement,
17:47sa détention impacte le budget familial de sa famille qui est à l'extérieur et qui elle n'est pas condamnée.
17:52Donc quand la personne est détenue, avant qu'elle soit détenue, si elle est déjà en situation de précarité,
17:58une fois qu'elle est détenue, elle prive sa famille d'une ressource complémentaire.
18:03Donc la famille n'est pas non plus en mesure de payer et ça serait injuste de les faire payer
18:08puisqu'eux ne sont pas condamnables et condamnés.
18:10Après, d'un point de vue logique et pédagogique, je parle là de la réinsertion.
18:16Le but de la réinsertion, c'est de permettre à la personne à l'issue de sa détention
18:20de retrouver un emploi durable.
18:23Donc là, à partir de ce moment-là, il redevient effectivement saisissable, on va dire.
18:28Donc on peut envisager que lorsqu'il va sortir de prison,
18:32si effectivement il est solvable, s'il a un emploi, s'il n'est pas handicapé, s'il n'est pas malade,
18:38s'il n'est pas indigent, on peut envisager de lui faire rembourser tout ou partie à la société de ce qu'il a coûté.
18:45En clair, c'est à la sortie qu'on lui mettrait une facture à régler sous tant de mois.
18:49Pour celui qui n'a pas actuellement d'actifs, de ressources, ça peut être à la sortie.
18:57Parce que M. Darmanin parlait d'exclure les indigents.
19:00On peut être indigent aujourd'hui et demain, parce qu'on a bénéficié d'une réinsertion,
19:04on peut redevenir, ne plus être indigent et redevenir solvable.
19:07Donc pour ceux qui ont déjà des actifs, on peut saisir les actifs.
19:10Quoique ça va poser un problème aussi suivant son régime matrimonial,
19:14parce qu'il faut savoir que sous un régime de communauté, le patrimoine est confondu.
19:19Donc ça va déclencher des problématiques à gérer.
19:24Mais en même temps, à la sortie, on peut quand même envisager un engagement de la personne
19:28à effectivement rembourser tout ou partie, parce que ça contribue au sens de la peine.
19:33Je pense qu'il n'y a pas meilleur impact pédagogique sur une personne que quand on s'attaque à son portefeuille.
19:41Voilà.
19:42Et moi, je trouve, pour répondre à Marie tout à l'heure, effectivement, il y a une très grande précarité en détention.
19:49Ceci dit, faire appel à la solidarité fiscale de tous les Français pour payer la détention des personnes qui ont fauté,
19:56c'est demander aux victimes, qui elles-mêmes sont des citoyens fiscaux, de devoir assumer l'enfermement des auteurs
20:07qui leur ont porté grief, ça a quand même, quelque part, humainement, un côté scandaleux.
20:14Donc parmi les citoyens qui payent des impôts, il ne faut pas oublier qu'il y a des victimes.
20:18Et il faut savoir que la plupart des personnes qui sont condamnées, elles sont condamnées à indemniser les victimes.
20:24Et qu'est-ce qu'on s'aperçoit concrètement ? C'est qu'elles ne sont jamais en mesure de s'acquitter des amendes
20:30et des dommages et intérêts qui leur sont infligés par les juges.
20:33Alors, comme je dis, l'idée est bonne, après, il reste la faisabilité concrète.
20:39Il faut étudier et il ne faut pas non plus concrètement après que les mesures de recouvrement des créances
20:46coûtent plus cher, finalement, que ce qui leur est demandé.
20:50Parce que sinon, ça ne sera pas un bénéfice pour l'État.
20:52Donc, il y a plein de questions.
20:54Ça ouvre, en fait, le champ à un certain nombre de questions.
20:57Si on s'arrête simplement à la pédagogie, moi, je dis, l'idée est bonne.
21:01Après, sur la faisabilité, ça soulève un grand nombre de questions.
21:05Voilà.
21:06Donc, auxquelles il faut répondre avant de voter la loi.
21:10Et ça, c'est le travail des députés.
21:11Marie, la première Marie est avec nous toujours.
21:14Elle est maman d'un détenu.
21:16Elle n'est pas sur cette ligne du tout, Marie.
21:18Qu'est-ce que vous pensez de ce qu'a dit cette ancienne directrice d'établissement pénitentiaire, Marie ?
21:24Je pense qu'elle connaît mieux le sujet que quiconque.
21:27Donc, je ne peux qu'adhérer à ses propos.
21:30Maintenant, moi, j'ai fait, pendant qu'elle parlait, un calcul rapide.
21:34Quelqu'un qui est incarcéré pendant 30 ans, on va dire à l'âge de 20 ans,
21:39il ressort, il ne va pas travailler.
21:41Si 30 ans de détention, vous ressortez, vous ne retravaillez pas.
21:44Ça coûte 54 000 euros.
21:46Comment ils payent les 54 000 euros ?
21:50Et en même temps, est-ce que vous trouvez normal qu'un détenu,
21:54le peu de détenus qui travaillent en centre carcéral ou en maison pénitentiaire,
21:59soit payé 3 euros de l'heure au maximum ?
22:03C'est ça.
22:04En fait, vous vous dites, si on veut les faire participer,
22:06qu'on les paie davantage aussi quand ils travaillent dans l'univers carcéral.
22:10Ça doit aller ensemble.
22:12Je veux dire, il faut revaloriser le travail.
22:14Mais en le faisant payer en 3 euros de l'heure,
22:16ils perdent déjà la notion de l'argent parce qu'ils payent tout par des tickets,
22:20par des papiers.
22:21Ils n'ont qu'une monnaie sur eux.
22:22Ils ne savent plus ce que coûtent les choses.
22:24Donc, quand ils ressortent de détention,
22:26ils ont déjà une notion de l'argent qui est faussée.
22:30Parce que vous prenez une boîte de petits pois, ça coûte 2 euros.
22:33Ils cogent 2 euros sur le papier.
22:35Mais ils ne se rendent pas compte de ce qu'ils ont comme argent.
22:39Puisqu'ils ne travaillent pas pour avoir cet argent.
22:41C'est la famille ou des amis ou qui que ce soit qui suivient leurs besoins.
22:453 euros par heure, si c'était le cas, la rémunération d'un détenu.
22:51Et ça veut dire que comme le projet de loi voudrait qu'il paye 5 euros,
22:56ça serait une heure et demie, à peu près une heure et demie de travail
22:59pour financer les frais d'incarcération d'un détenu selon...
23:03En 3 euros par heure.
23:07Même en une heure de travail, ça ne coûterait même pas, oui.
23:09Oui, c'est 5 euros.
23:11Le projet de loi voudrait que chaque détenu pèse 5 euros.
23:15Ce qui serait une petite part des 120 euros
23:17que compte une journée d'incarcération pour un détenu.
23:20Et vous savez, on parlait de réinsertion.
23:22Moi, je travaille, j'habite près de Nantes.
23:24Il y a des grosses chaînes comme Amazon, des dépôts devant les maisons de Carcofou,
23:30pour ne pas la citer.
23:31Pourquoi on ne mettrait pas certains détenus qui ne demandent qu'à travailler,
23:35à faire leur preuve et montrer qu'ils ont compris de leurs erreurs
23:39dans ces entrepôts, en fin de peine, en semi-liberté ?
23:42Oui, c'est un autre sujet, là.
23:45Je veux bien, Marie, qu'on parle de tout, mais là, c'est un autre sujet.
23:48Aujourd'hui, le sujet qu'on évoque, c'est cette idée émise par Gérald Darmanin
23:53qui souhaite rétablir des frais d'incarcération,
23:57puisqu'il le dit, le fonctionnement de nos prisons coûte 10 millions d'euros tous les jours,
24:02quasiment 4 milliards d'euros chaque année.
24:04Et il voudrait que, de façon un peu symbolique, les détenus participent aux frais.
24:09Merci, Marie.
24:10Alors, moi, c'est un autre sujet que je vais aborder.
24:13Ça n'a rien à voir avec...
24:14Les gens, beaucoup de Français sont outrés au fait de se venir aux frais d'entretien des maisons d'arrêt, etc.
24:21Mais pour payer, pour donner des milliards d'euros à l'Ukraine, on leur demande leur avis ?
24:28C'est un autre sujet, ça, aussi.
24:31Oui, c'est autre sujet.
24:31C'est un autre sujet, mais bon, on cherche de l'argent.
24:34Gardons l'argent qu'on endolpille avant de le donner ailleurs.
24:37Bien, Marie, le message est passé.
24:41Merci à Marie, maman d'un détenu.
24:44Merci à Marie, l'autre Marie, ancienne directrice d'un établissement pénitentiaire,
24:51d'avoir passé ces quelques instants avec nous.
24:54Et on accueille maintenant Jean-Alphonse Richard.
24:55Bonjour, Jean-Alphonse.
24:56Bonjour, Jean-Alphonse Richard.
24:57Bonjour à tous les deux.
24:58Ça vous parle, ça, faire payer les détenus, vous qui êtes un journaliste aguerri de ces sujets police-justice.
25:06Ce n'est pas la première fois que vous la voyez sortir, cette idée-là.
25:08Oui, c'est vrai, parce qu'elle a déjà été évoquée en 2021.
25:11Un député avait posé ça sur la table.
25:13C'est une idée récurrente qui revient depuis des années.
25:15Puis il y a d'autres pays qui pratiquent ce genre de régime,
25:18notamment le Danemark, la Norvège, la Suède.
25:21Ils font prendre en charge les parties des frais d'incarcération des détenus.
25:26Il y a même en Suisse où bien les détenus doivent payer leur repas, par exemple.
25:30Donc ça, ça a été étudié.
25:31Effectivement, c'est une voie qui est proposée, qui revient.
25:36En Italie, les détenus, ils doivent travailler.
25:39Ils sont obligés de travailler pour payer leurs frais d'hébergement.
25:42C'est une espèce de vase communiquant qui existe déjà en matière de financement.
25:47Donc on peut regarder du côté de la Suisse, du côté de l'Italie, du côté du Danemark, de la Suède et de l'Henvers.
25:51Norvège et Suède.
25:52Oui, intéressant.
25:53Mais ce n'est pas de ça que vous allez nous parler en 14h, Jean-Luc.
25:56Non, on ne parlera pas de prison parce que justement, la personne qui a tué Gaëlle Fossé,
26:00une jeune femme, 21 ans, en Normandie, elle n'est pas en prison puisque c'est un cold case.
26:05Ce que je vous raconte aujourd'hui, Gaëlle Fossé a été victime de 66 coups de couteau.
26:09On a frappé évidemment pour tuer, mais on a surtout frappé par terreur, avec beaucoup de haine.
26:17On sait que Gaëlle a ouvert la porte à un familier.
26:19C'était quelqu'un qui la connaissait.
26:21Gaëlle n'aurait jamais ouvert la porte à quelqu'un d'autre.
26:23Ce crime est l'œuvre d'un proche.
26:24Mais vous savez, cette histoire, c'est comme le Cluedo.
26:27C'est-à-dire qu'il y a des portraits, il y a des noms, il y a des identités, il y a des débuts de mobile.
26:31Mais on ne sait toujours pas qui a tué Gaëlle Fossé.
26:34Le jeu de piste n'est pas terminé puisque l'enquête continue.
26:37Et elle continue dans l'heure du crime.
26:39À 14h, Gaëlle Fossé, l'énigme du visiteur du soir.
26:42À tout à l'heure, Jean-Alphonse ?
26:43À tout à l'heure.
26:44À tout à l'heure.
26:44Dans un instant, on se retrouve.
26:46De quoi parlons-nous dans un instant ?
26:47On va parler de ces petits colis qui arrivent de Chine.
26:52Faut-il les surtaxer ?
26:54Ces colis qui viennent de Tému, AliExpress, Chine.
26:58Faut-il les surtaxer ?
26:59Comme le propose le ministre de l'économie.
27:01Alors ça, ce sera dans deux instants, Eric.
27:03Parce que dans un instant, on continue à parler de cette proposition de Gérald Darmanin
27:08qui veut faire participer financièrement les détenus à leurs frais d'incarcération.
27:13A tout de suite sur RTL.
27:15Jusqu'à 14h.
27:18Eric Brunet, Céline Londreau vous donne la parole sur RTL.
27:23RTL.
27:24Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole.
27:26On va continuer à parler de cette proposition de Gérald Darmanin.
27:29Le ministre de la Justice qui veut faire participer les détenus à leurs frais d'incarcération.
27:33Et puis, on voulait vous entendre aussi sur cet anniversaire.
27:3680 ans aujourd'hui.
27:3780 ans exactement.
27:39Que les femmes françaises ont glissé leur premier bulletin de vote dans une urne.
27:44On attend vos appels, vos réactions, vos témoignages.
27:463210.
27:47Et on revient dans 60 secondes.
27:50Céline Landreau et Eric Brunet.
27:51Les auditeurs ont la parole sur RTL.
27:54Tout le monde trouve normal que les personnes qui sont en EHPAD
27:58payent la totalité de leur séjour.
28:01S'ils n'ont pas les moyens de payer,
28:02ce sont les enfants qui payent.
28:04Donc moi, j'estime quand même que ces gens qui sont en prison,
28:07ils ont commis des méfaits.
28:08Et on les nourrirait, enfin, on les hébergerait, tout ça gratuitement.
28:11Ils doivent payer.
28:12Et si ça ne suffit pas,
28:13eh bien, on fait comme pour les personnes âgées.
28:15On demande à la famille.
28:17Je trouve qu'un prisonnier qui a fauté,
28:19et nous, on va être obligés de payer 120 euros par jour,
28:22alors que nous, en tant que retraités,
28:24on a moins que ça pour vivre par jour.
28:26Je trouve que c'est un peu fort de taper toujours sur les mêmes.
28:29Et quand on faute, il y a une addition à payer.
28:31Et chacun de voilà à payer.
28:32Et ce n'est pas nous, la société, à payer pour ceux qui ont fauté.
28:36Ils sont détenus, justement.
28:38C'est qu'il y a eu quelque chose qui les a amenés là où ils doivent être.
28:43Bon, il ne faudrait peut-être pas inverser les rôles.
28:45Et le fait qu'ils puissent travailler ou participer à quelque chose,
28:48je pense que ça serait excellent pour eux, pour leur morale.
28:51Ça leur ferait du bien en même temps.
28:54Voilà, Corinne, Evelyne et Martine
28:56qui nous ont laissé ces messages monter rapidement
29:00grâce à la réactivité d'Enzo
29:02et de tous ceux qui vous accueillent chaque jour au Standard
29:05et sans qui cette émission ne serait pas possible.
29:07On les en remercie encore une fois.
29:09Merci à eux.
29:10Qui accueillons-nous alors ?
29:12Vincent, Corinne, Alain, c'est vous qui...
29:15Choisissez, elle est Vincent, le premier.
29:17Bonjour, Vincent.
29:17Bonjour, Vincent.
29:20Vincent, nous entendez-vous ?
29:22Vincent, Vincent, où êtes-vous ?
29:24On va prendre Corinne.
29:26Alors, Corinne, bonjour.
29:27Bonjour, Corinne.
29:28Bonjour.
29:29Qui est Corinne ? Dans quel coin de France êtes-vous, ma chère Corinne ?
29:33Alors, Corinne, elle est STVF dans les Hauts-de-France près de Lille.
29:37Oui.
29:38Et donc, je vais vous appeler parce que je suis maman d'une jeune adulte, Lilou,
29:42qui est en situation de handicap et qui est donc accueillie dans un établissement spécialisé.
29:47Et je dois payer 20 euros à chaque nuit lorsqu'elle est interne.
29:55Je ne dis pas que je ne dois pas payer, mais je trouve que ce serait normal que les détenus
29:59qui ont une dette vis-à-vis de la société puissent avoir un minimum de participation.
30:05Parce que moi, je n'ai pas choisi.
30:06C'est Dame Nature qui a choisi pour Lilou.
30:08Elle est très heureuse.
30:09Mais voilà pourquoi ils ne pourraient pas participer à un minima à la dette qu'ils ont
30:14vis-à-vis de la société et des victimes.
30:16Oui.
30:17Vous faites un petit peu le même parallèle, si je peux dire, que Gérald Darmanin qui disait
30:22qu'il y a un forfait hospitalier.
30:23Il pourrait y avoir de la même manière un forfait de séjour dans les établissements pénitentiaires.
30:29Il n'y a pas de raison.
30:30Oui, tout à fait.
30:31Et surtout, ce serait l'objectif de pouvoir faire un habitat meilleur pour eux.
30:39C'est pour leurs conditions, justement.
30:40Donc, ce n'est pas pour donner à quelqu'un extérieur.
30:43C'est pour, justement, aménager leur quotidien.
30:47Donc, moi, je trouve que l'idée est très bonne.
30:50Et moi, je les paye.
30:52Il n'y a pas de souci.
30:53Donc, je trouve que ce serait normal qu'ils puissent y contribuer.
30:58Merci, Corinne.
30:59Je voudrais qu'on accueille peut-être Eric.
31:00Je vous en prie.
31:01Maintenant, pour continuer cette conversation.
31:05Pardon, Alain.
31:06Excusez-moi.
31:06Bonjour, Alain.
31:08Oui, bonjour.
31:09Vous vouliez réagir, vous aussi, sur ce sujet.
31:12On vous écoute.
31:14Bravo, M. Darmanin.
31:15Enfin, quelque chose qui bouge.
31:17Je veux dire, quand vous avez vos enfants qui sont agressés,
31:20quand vous avez des parents qui payent une retraite de misère
31:25et que ces gens-là sont en prison,
31:27je dis bien ces gens-là, d'un air dédaigneux,
31:29sont en prison et coûtent de l'argent.
31:32Parce que moi, je paye beaucoup d'impôts.
31:33J'ai une petite entreprise sur Saint-Nazaire de traiteurs
31:35et je dois payer plein pot.
31:37Ce n'est pas pour les routes.
31:38Ce n'est pas pour les chambres d'hôpitaux.
31:40Ce n'est pas pour l'armée.
31:41Non, c'est pour des gens qui nous tapent sur la tronche tous les jours.
31:44Râle-bol.
31:45Ils payent.
31:45Ils payent.
31:46Même 5 euros, ce n'est pas assez.
31:48Après, il faut un barème.
31:50Vous arrivez dans une prison.
31:52Vous êtes un petit con.
31:53Excusez-moi du terme.
31:54Un petit con.
31:55Vous avez fait une connerie et tout.
31:57Vous avez agressé une gamine.
31:58Vous avez fait des choses très mal.
32:00Les premières années, vous payez plein pot.
32:03Et puis après, ça réduit.
32:05Parce que la dame d'avant, là que j'ai écoutée,
32:07elle a tout à fait raison.
32:09Ils n'ont pas d'argent.
32:10Ok, ça ne bosse pas forcément.
32:11Ça vit d'être de l'État et puis ça agresse les gens.
32:13Donc, à partir du moment où ils ne peuvent pas payer,
32:17c'est les parents qui payent, les enfants qui payent.
32:19Ils trouvent des solutions.
32:20Ils se démerdent.
32:21Voilà.
32:21Non, moi, je suis écœuré de voir tout ce qui se passe dans ce monde.
32:25Et puis, quand on dit que les prisons en France sont tristounettes et tout,
32:31je suis désolé.
32:31Il y a quelques années de ça, j'ai entendu des prisons
32:35où ils faisaient des intervilles, où ils faisaient des trucs comme ça.
32:38C'était le Club Med, les prisons et tout,
32:40où il y a des tonnes de téléphones, où ils ont de la bouffe.
32:43Ils mangent mieux que moi.
32:44Stop, point barre.
32:45Et c'est vrai que tout à l'heure, Jean-Alphonse Richard,
32:49qui est venu nous voir il y a dix minutes,
32:51nous a dit qu'il y a des systèmes différents dans les différents pays d'Europe.
32:56Mais il a dit qu'en Suède, Norvège et Danemark,
33:00il y avait des systèmes où le détenu payait une petite cote-part
33:05pour ses frais de détention.
33:07Il y a des pays comme la Suisse,
33:09comme l'Italie, où il paie une partie de sa nourriture.
33:12Bref, on n'est pas tous logés à la même enseigne.
33:17Faire payer le détenu,
33:19c'est quelque chose qui existe dans certains pays d'Europe,
33:21sous diverses formes.
33:22Et on rappelle que la loi le permettait en France jusqu'en 2003,
33:25avant qu'elle soit abrogée.
33:27Martine...
33:27C'est le Club Med partout.
33:29Alors, au regard des différents témoignages qu'on a,
33:33je ne suis pas sûre qu'on puisse qualifier ça de Club Med quand même.
33:36Alain, en tout cas, je ne suis pas sûre que c'est une bonne publicité
33:38pour le Club Med, si c'est le cas.
33:39Bonjour Martine.
33:42Oui, bonjour à vous.
33:44Vous vouliez réagir, vous aussi ?
33:46Oui, oui, oui.
33:47Parce que quand j'étais sur la route,
33:49quand j'ai entendu ce que la mère d'un détenu a dit...
33:52C'était Marie qui a ouvert l'émission.
33:54Oui, oui, oui.
33:55J'ai sursauté, quoi.
33:56Parce que moi, en tant que surveillante,
33:58je vois un peu comment ça se passe depuis 25 ans.
34:01Vous êtes surveillante pénitentiaire, non ?
34:02Oui, oui, oui, c'est ça.
34:03Et c'est vrai qu'on compare souvent avec nos petits-vieux dans les EHPAD,
34:10mais ils sont logés, nourris de l'amphi.
34:14Après, ceux qui ont de la famille, qui peuvent leur envoyer de l'argent,
34:19ça leur permet d'améliorer leur quotidien,
34:21mais ils sont nourris 7 jours sur 7, matin, midi et soir.
34:24Ils ont le sport, ils ont toutes sortes d'activités.
34:28Donc pourquoi pas, déjà, ceux qui travaillent,
34:30leur prendre une petite participation pour l'électricité, pour l'eau, tout ça.
34:37Et puis peut-être que ça pousserait d'autres détenus à travailler
34:40et ne pas vivre au crochet ou des parents de la société.
34:43Dans votre établissement, il y a beaucoup de détenus qui travaillent, Martine ?
34:47Non, parce que maintenant, les contrats, c'est difficile.
34:51C'est déjà difficile pour, comment déjà, à l'extérieur, trouver du travail.
34:55Donc les entreprises, contre des détenus, c'est très difficile.
35:01Il y a 20 ans de ça, il y avait du travail.
35:04Il y avait les bouchons de certaines bouteilles.
35:08Ils avaient du travail.
35:09Et certains gagnaient plus que moi.
35:11Ah, c'est vrai ?
35:13Oui.
35:14Et aujourd'hui, il y a de moins en moins de tâches de travail
35:19dans les centres pénitentiaires.
35:22Moi, dans le lieu où je suis, c'est vrai que par moment,
35:25ils ont des périodes de chômage.
35:26D'accord.
35:28D'accord.
35:29De chômage, oui, ça peut sembler fou de parler d'un détenu qui a des périodes de chômage.
35:33Il y a des périodes où il n'y a pas de travail à proposer aux détenus.
35:35Oui, ils n'ont pas de travail.
35:37Et c'est 31% des détenus qui travaillent aujourd'hui.
35:40Combien gagne un détenu par heure, à peu près ?
35:43Alors là, je sais que nous, on en a qui viennent faire le ménage dans les locaux.
35:49C'est entre 200 et 500 euros par mois.
35:52On est autour de, je crois, la fourchette, c'est entre 20 et 45% du SMIC horaire.
35:56Oui, donc c'est à peu près ça.
35:59Donc ça fait, vous dites, entre 200 et 500 euros par mois ?
36:03Oui, oui, oui.
36:04En fonction des...
36:06En fonction des postes qu'ils occupent.
36:07Ils sont, comme on dit, balayeurs.
36:09Il y en a, comme on dit, ils sont cantiniers.
36:11C'est eux qui distribuent les repas, toujours avec le personnel, mais ils sont payés.
36:17Et eux, ça leur permet d'acheter leur cigarette, de payer leur téléphone.
36:23Mais moi, je pense qu'on toucherait au porte-monnaie des familles.
36:27Ça serait peut-être réfléchir.
36:29Merci beaucoup, Martine, d'avoir pris le temps de vous arrêter,
36:33puisque vous nous avez dit que vous étiez en voiture au début de cette émission.
36:35Merci d'avoir appelé, comme tous ceux qui vous ont précédé, le 3210, pour réagir.
36:41Donc c'est cette proposition de Gérald Darmanin, le garde des Sceaux,
36:44qui veut faire participer les détenus à leurs frais d'incarcération.
36:49Et on continuera certainement à en parler dans les heures et jours qui viennent.
36:53Dans un instant, Eric, on s'attaque aux petits colis qui arrivent de Chine ?
36:56Ben oui, les petits colis que vous commandez, qui arrivent de Chine,
37:01Chine, Temu, AliExpress, vous connaissez tout ça ?
37:05Eh bien, ils seront peut-être bientôt taxés.
37:07D'accord ou pas d'accord ? A tout de suite.
37:08Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
37:1350 centimes la minute.
37:14Les auditeurs ont la parole.
37:16Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
37:21Vous êtes bien sur RTL et on en vient donc à cette annonce.
37:26Ce midi, 4 ministres, pas moins, se sont rendus à l'aéroport de Roissy
37:30pour, on va dire, sonner l'offensive de la France face à la déferlante de petits colis
37:35qui arrivent chaque jour de Chine.
37:37Ces plateformes bien connues, Temu, AliExpress, vous le disiez, ou Chine.
37:43La France veut donc faire payer des frais de gestion sur chaque petit colis
37:47entrant en Europe dès l'an prochain pour lutter contre ce que certains présentent
37:53comme une concurrence déloyale.
37:54Oui, alors les arguments, c'est ces petits colis qui viennent de Chine,
37:57c'est de la concurrence déloyale.
37:59Ce sont des articles de qualité très moyenne, dit-on.
38:03Ça risque pour les consommateurs d'avoir un impact, d'abord d'être dangereux pour les consommateurs.
38:08Bon, je ne sais pas où ils vont chercher ça, mais bon, peut-être...
38:11Armel Lévy m'expliquait avec des choses, par exemple, elle parlait tout à l'heure d'un airfryer
38:15avec une prise défectueuse qui peut provoquer un incendie, par exemple.
38:17D'accord, bon, très bien.
38:18Ils peuvent être dangereux, et puis surtout, il y a la question écologique, l'impact écologique.
38:22C'est vrai qu'on commande parfois des choses, des babioles qu'on fait venir de l'autre bout de la planète.
38:28Ça n'a pas tellement de sens sur le plan de l'écoresponsabilité.
38:31Bon, voilà, ça, c'est l'argument invoqué.
38:33Et donc, ils étaient réunis ce matin, dites-vous, Céline, ces ministres à Roissy-Charles-de-Gaulle, à l'aéroport, pour nous dire quoi.
38:41Eh bien, ce que je vous disais, pour annoncer que des frais de gestion seraient mis en place dès l'an prochain sur chaque petit colis entrant en Europe.
38:47Quand on dit petit colis, c'est d'une valeur inférieure à 150 euros, en fait.
38:51Parce qu'après, les droits de douane doivent être décidés à l'échelon européen.
38:54Et ça, on en avait déjà beaucoup parlé au moment de la bataille commerciale avec les Etats-Unis de Donald Trump.
38:59On va peut-être donner la parole aux auditeurs, maintenant, avec Cédric.
39:03Bonjour, Cédric.
39:04Bonjour.
39:05Vous dites bien ou pas bien cette, on va dire, nouvelle taxe, en tout cas ces frais de gestion.
39:11annoncée par le gouvernement français ?
39:13J'applaudis des deux mains, pour le coup.
39:15Pourquoi ?
39:16Alors, tout simplement parce que je suis artisan dans les Ardennes.
39:20Je fabrique des savons.
39:21C'est mon quotidien.
39:22Et quand on regarde sur Temu le prix des savons que l'on peut acheter entre 1 euro et 1,40 euro à peu près, nous, en France, c'est même pas de notre prix de revient, en fait, tout simplement.
39:32Donc, on se retrouve en concurrence avec des choses qui sont hyper faciles d'accès pour les gens.
39:41Et je comprends les gens qui ont un pouvoir d'achat qui se réduit de jour en jour.
39:45Mais au niveau de l'artisanat français, on le prend de plein fouet.
39:48Moi, sur la savonnerie, on va essayer sur des personnes qui vendent des vêtements, des choses comme ça.
39:54C'est pareil, c'est une concurrence qui est inacceptable.
39:58Et après, essayer aussi de faire l'inverse, d'envoyer des produits français en Chine, en essayant de concircuiter les douanes comme ils le font,
40:06les produits ne rentreront jamais sur le marché chinois.
40:08Il n'y a pas de réciprocité, en fait.
40:09Oui, c'est vrai, ça.
40:12Oui, tout à fait.
40:13Et donc, vous pensez que les taxes qui vont s'appliquer vont être de nature à redresser les choses, quoi ?
40:21Le savon chinois...
40:23Si vous mettez des taxes qui sont vraiment rédhibitoires pour les acheteurs, bien sûr,
40:27et que tous les produits qui transitent soient contrôlés à 100%,
40:33c'est moi ce que je trouve complètement anormal, c'est qu'on laisse sur le marché français, même sur le marché européen,
40:39rentrer des produits qui ne sont potentiellement pas à nos normes.
40:43Moi, je veux vendre un savon, je suis obligé de le déclarer sur un centre anti-poison européen,
40:47je suis obligé de faire revoir ma formule par un toxicologue qui me coûte de l'argent.
40:51Là, il y a des savons qui sont fabriqués en Chine, on ne sait pas dans quelles conditions,
40:54et ils rentrent sur le marché n'importe comment.
40:56Donc, mettons des taxes là-dessus pour rendre les produits plus ou moins inaccessibles,
41:00et que tout le monde joue sur le même cas d'égalité, en fait.
41:02Et justement, l'argent qui sera récolté par ces frais de gestion qui vont être mis en place
41:06servira à financer les contrôles, c'est ce qu'ont annoncé les membres de l'exécutif qui étaient à Roissy ce matin.
41:13Merci Cédric, on va peut-être donner la parole à quelqu'un qui a acheté sur une de ces plateformes.
41:19Bonjour Bruno.
41:19Oui, bonjour à vous, bonjour à toute votre équipe.
41:24Moi, j'ai acheté une fois sur ces plateformes TEMU, pour ne pas les citer.
41:29Alors, j'ai la particularité que je suis marié avec un Chinois, enfin, paxé avec un Chinois,
41:33mon conjoint, qui a fait ses études à Versailles-Cecla dans le commerce et le droit international,
41:39qui sait très bien comment fonctionnent, en fait, les droits d'import-export,
41:43et il faut savoir que tout produit exporté de la Chine, en fait, bénéficie du gouvernement chinois
41:50de réduction de taxation, en fait, pour pouvoir favoriser l'export.
41:55La chose que, comme disait l'auditeur précédent, ne va pas dans les deux sens, en fin de compte.
42:00Si vous exportez en France, vous payez, voilà.
42:03Donc ça, premier point.
42:05Si vous exportez un produit français vers la Chine, par exemple, vous payez des taxes,
42:11alors que les Chinois qui exportent vers la France ont des paiements de taxes, c'est ça ?
42:18Voilà, exactement.
42:19Et le plus gros outrage, ce sont les véhicules électriques,
42:22enfin, les véhicules électriques qui arrivent chez nous sans taxation,
42:26que nous finançons derrière avec des éco-primes financées par l'Europe
42:31pour des véhicules qui n'ont pas été fabriqués ni ne bénéficient aucunement au marché européen.
42:37Enfin, bon, voilà.
42:38Donc là, sur les petits produits qui sont exportés,
42:40il faut savoir également quand vous achetez sur TEMU ou AliExpress ou autre,
42:43vous avez une petite étiquette quand vous recevez votre colis
42:47qui vous dit, en fait, que ce produit a été déjà ouvert à une taxation de douane.
42:54Et en fait, ce qui se passe, c'est comme il y a des multiples petits colis
42:57qui arrivent par conteneur entier ou par avion,
43:00en fait, ce qu'ils font, c'est qu'ils payent un droit un peu à l'aveugle
43:06sur l'ensemble du conteneur.
43:08Et comme ça, en fait, ils collent une étiquette et ça permet de dédouaner les sociétés
43:13en disant aux consommateurs français que ce produit a subi une taxation.
43:17Alors que c'est pas vraiment sur le produit, mais sur le conteneur, en fait.
43:22Donc, c'est une chose qui...
43:25De plus, pour les consommateurs français, il faut savoir que l'ensemble,
43:30enfin, une grande majorité de ces produits viennent de prisons d'État
43:36gérées par le parti, sans faire de la politique, mais par le parti communiste chinois
43:41où les gens qui fabriquent vos articles à pas cher,
43:45vos boules de Noël et vos décos d'Halloween,
43:47sont souvent des prisonniers qui sont mis dans des prisons
43:51juste parce qu'ils sont chrétiens, musulmans, gays comme nous, voilà.
43:56Et qu'ils se retrouvent à avoir des primes de 10-15 ans,
43:59à payer des cartes de vœux,
44:00qui seront vendues à ténu à 0,99 centime d'euro.
44:05Vous avez regretté, vous, d'avoir passé commande sur la plateforme ?
44:08Oui, en fait.
44:09Et même mon conjoint chinois m'a même disputé.
44:12Il m'a dit, c'est totalement aberrant que toi, un Français,
44:17puisse acheter sur ce genre de plateforme,
44:21en connaissance de cause de tout ce qu'il y a derrière, quoi.
44:25Voilà, donc...
44:27Merci.
44:28Très intéressant.
44:29Non, non, c'est une très très bonne lecture des choses.
44:32Donc vous, finalement, Bruno, vous nous dites...
44:38Acheter chez vos petits commerçants et laisser ces tasseurs.
44:43Mais comme disait l'auditeur précédent,
44:45en fait, les vernis, les peintures, les produits pharmaceutiques et autres
44:49qui sont utilisés dans la confection des nombreux articles et tissus et autres que l'on achète,
44:55ne passent pas par la réglementation européenne.
44:58Et bien d'entre eux, en fait, n'arriveraient même pas sur nos marchés, quoi.
45:01Donc il faut taxer.
45:03La France a raison de proposer de taxer ces colis qui viennent d'Ali Express,
45:08Temu, Chine et autres plateformes chinoises.
45:11Tout à fait.
45:12Après, ce n'est pas une taxation...
45:15C'est l'application de la loi des droits à import-export, quoi.
45:19Ce n'est pas parce que vous allez acheter une paire de chaussettes sur TEMU
45:22que vous allez la payer 20 euros de plus.
45:24mais c'est d'appliquer les droits en vigueur que l'on exerce vers les autres pays.
45:28Voilà, c'est tout.
45:30Merci beaucoup, Bruno, de nous avoir ouvert les yeux en particulier
45:34sur les conditions dans lesquelles certains de ces produits sont fabriqués,
45:38emballés et expédiés depuis la Chine et par ceux qui les fabriquent.
45:44Merci à vous, Bruno.
45:46Dans un instant, nous allons parler...
45:47On va continuer cette conversation avec Richard, peut-être.
45:50Bonjour, Richard.
45:51Oui, bonjour.
45:52Vous êtes d'accord ? On vous retrouve dans un instant ?
45:54Avec Frédéric.
45:55A tout de suite.
45:57Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole sur RTL.
46:01Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
46:07Les petits colis qui nous arrivent de Chine, par TEMU, par AliExpress,
46:14seront taxés et vous réagissez à cela.
46:16Victor, au standard, beaucoup de réactions ?
46:17Beaucoup de réactions sur notre page Facebook et sur l'application RTL.
46:21José nous dit, pour certains, acheter, faire du shopping est devenu un hobby.
46:25Ils n'achètent plus par besoin, mais pour combler un vide ou pallier un mal-être.
46:30Thierry nous dit, où est le problème ?
46:33Nous avons la possibilité d'acheter des articles identiques, ceux vendus dans le commerce,
46:37mais sauf qu'on les prend à la source.
46:38C'est moins cher.
46:39C'est aussi ça, le mondialisme.
46:41Et puis Jean nous dit, en ce moment, on a l'impression que le mot à la mode, c'est le mot « taxe ».
46:46Merci Victor.
46:47Merci Victor, cela dit tout à l'heure, ce fabricant de savons nous disait
46:51que même le savon venant de Chine avec le prix du colis, etc.,
46:57c'était déjà toujours moins cher que son prix de revient,
47:01lui, fabricant d'un savon fabriqué en France.
47:04C'est ça le problème.
47:05Et on est avec Richard maintenant.
47:06Rebonjour Richard.
47:08Oui, rebonjour.
47:08Comment vous réagissez, vous, à cette annonce ?
47:11Alors, doublement.
47:13Je vais, avant de vous dire comment je me fais avec les commandes Internet,
47:16AliExpress, alors TEMU, je l'ai fait une fois,
47:20ou Amazon beaucoup pour les livres, qui sont taxés aussi d'ailleurs.
47:24Je vais rebondir sur ce que j'ai entendu et sur cette annonce,
47:28parce que plutôt que de mettre des taxes sur ce qui vient de l'extérieur,
47:33pourquoi ne pas baisser les taxes de ce qu'on fait en France ?
47:36Je vais vous donner un exemple.
47:38Voilà, je suis en achat de travail, j'ai réfléchi et j'avais trouvé à monter une entreprise,
47:44mais j'aurais 75% de mon temps qui serait passé pour payer des taxes.
47:51Donc moi, je veux bien payer cher.
47:52Je fais de la compétition moto, j'ai un fabricant de freins qui est parmi les meilleurs,
47:57qui est français.
47:58Ces pièces coûtent très cher.
48:00C'est de la qualité.
48:00On sait que c'est taxé avec les taxes françaises.
48:05Là, j'accepte de mettre le prix parce que c'est un produit unique.
48:09Maintenant, j'ai la qualité, je sais ce que j'achète et pourquoi je paye cher.
48:16Maintenant, sur les sites, que ce soit AliExpress, que ce soit, enfin, divers autres,
48:21majoritairement, comme l'a dit une des personnes qui a laissé un message apparemment sur le site,
48:28vous retrouvez 75% de ce que vous trouvez en magasin, vous le trouvez en direct.
48:33Eh bien, on va le commander en direct parce que finalement, vous payez les taxes.
48:39Quel intérêt !
48:40Donc le gouvernement, peut-être qu'à un moment donné, il faudra engager une démarche qui aille...
48:45Vous voulez dire que si vous achetez en Chine ou ailleurs par une plateforme,
48:52vous trouvez à peu près la même chose qu'en magasin,
48:54mais il n'y a pas les taxes.
48:55Il n'y a pas les taxes françaises, c'est ça ?
48:57Bien sûr, voilà.
48:58Et réellement, acheter un produit de qualité qui sera réellement unique français,
49:04je suis prêt à le payer cher, ce n'est pas un problème.
49:06Mais aller chercher en magasin quelque chose que je peux trouver sur Internet
49:10en le payant X% moins cher.
49:12En plus, moi, je suis dans un tout petit village.
49:15Donc, dès l'instant, je vais faire un achat.
49:17C'est l'exemple que j'avais donné.
49:18Un jour, j'ai voulu des baskets.
49:20Des baskets que je porte depuis 15 ans, toujours la même marque.
49:23J'ai fait deux magasins sur Besanton qui me les avaient donnés comme étant disponibles,
49:27qui, finalement, devaient les commander.
49:29J'ai fait 60 kilomètres dans ma soirée, j'ai perdu une heure et demie.
49:33Et finalement, je les ai commandés, je les ai eus en 48 heures à la maison.
49:36C'est ça, c'est l'aspect pratique de ces livraisons à domicile
49:41sur lesquelles ces plateformes sont très, très fortes et très efficaces.
49:44Merci beaucoup, Richard, d'avoir participé à ce débat.
49:47Je voulais qu'on termine par un petit clin d'œil,
49:49puisqu'on vous le disait dans le journal de 12h30.
49:53C'était il y a 80 ans, les femmes françaises votaient pour la première fois.
49:58Bonjour, Josette.
49:59Bonjour.
50:01Bonjour.
50:02Je vous écoute.
50:04Bonjour.
50:04Vous vous souvenez de cette époque, Josette, 1945 ?
50:08Non, moi, je ne me souviens pas, parce que j'allais avoir 13 ans en mois d'août,
50:13donc ça ne m'intéressait pas trop.
50:15Mais je sais que les femmes ont le droit de vote à ce moment-là.
50:19Et dès que j'ai eu l'âge pour voter, j'ai voté.
50:22Et il y avait une époque où, je vais peut-être être vivaine avec certains,
50:29mais après tout, c'était l'histoire.
50:32Avant la guerre, évidemment, les femmes n'avaient pas le droit de vote
50:38parce que les gouvernements disaient qu'elles vont demander au curé le droit de vote.
50:44Et comment et pour qui voter ?
50:46Et alors vous, vous avez demandé au curé la première fois que vous avez voté, Josette ?
50:50Non, je n'ai jamais demandé au curé.
50:52J'ai toujours voté selon mes idées.
50:54Vous avez raison.
50:55Il y avait, chez certains partis de gauche, notamment les radicaux-socialistes,
51:00l'idée, les radicaux-socialistes, les ratzocs qui étaient anti-cléricaux.
51:03Il ne faut pas donner le droit de vote aux femmes, c'est ce qu'on disait avant-guerre,
51:07parce qu'elles sont tellement assujetties à leur curé qu'elles vont voter pour les partis cléricalistes.
51:12Bien sûr, bien sûr.
51:15Moi, je ne me suis jamais occupée de qui que ce soit.
51:18J'ai toujours voté selon mes idées à moi et celles que je pensais être les mieux.
51:24Et est-ce que votre maman, Josette, a participé à ce premier vote ?
51:29Alors ça, je ne sais pas, mais de toute façon, ça ne l'intéressait pas.
51:34Alors c'était une pomme de discorde entre nous,
51:38parce qu'elle disait toujours, oui, on a bon voté, ils font ce qu'ils veulent.
51:42Moi, je n'étais pas d'accord du tout.
51:44Et vous, vous avez toujours voté ?
51:45Elle disait, on vote, on vote et ça ne change rien.
51:48En gros, il y en a qui pensent la même chose aujourd'hui.
51:50Oui, écoutez, de toute façon, il y aura toujours des gens qui ne savent pas ce qu'ils veulent.
51:56Et vous, vous avez toujours voté depuis, Josette ?
51:59Ah oui, moi, j'ai toujours voté, même par correspondance, si je n'étais pas disponible.
52:03Ça vous agace, celles et ceux qui ne votent pas ?
52:07Oui.
52:08Oui, parce que j'estime qu'on a droit à donner notre avis pour ce que l'on pense être bien.
52:16Il n'y a pas de raison qu'on s'en dispense.
52:20Voilà.
52:21Et puis, je trouve que quand même, c'est un droit que l'on a dans les démocraties.
52:25Il faut faire attention à ne pas les perdre.
52:27Merci, Josette.
52:30Elle avait 13 ans le jour où les femmes ont obtenu le droit de vote en 1945 en France.
52:36C'était il y a 80 ans, mesdames, messieurs.
52:38Il est 13h59.
52:39Bonjour, Jean-Alphonse Richard.
52:41Bonjour à tout le monde.
52:42Aujourd'hui, dans l'heure du crime, l'affaire Gaëlle Fossé qui a donné...
52:44Merci.
52:45Merci.
52:46Merci.
52:47Merci.

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