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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 09 avril 2025.

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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:07Et merci à Victor D'Arcas et au standard des auditeurs ont la parole cette émission extraordinaire
00:12parce qu'on parle de la décision, du souhait de Laurent Wauquiez d'enfermer des personnes dangereuses sous EQTF à Saint-Pierre-et-Miquelon.
00:20Ben voilà, on est avec Marie-Jo qui est à Saint-Pierre-et-Miquelon en ce moment même.
00:25Marie-Jo, bonjour !
00:27Bonjour !
00:28Quel temps fait-il d'ailleurs et quelle heure est-il à Saint-Pierre-et-Miquelon dans ce territoire d'outre-mer ?
00:32Saint-Pierre-et-Miquelon, il est 9h et on a un petit peu de neige.
00:36Un petit peu de neige.
00:38Oui, quelle est la température ?
00:40Là, il fait 3 degrés.
00:423 degrés.
00:43Donc vous êtes à Saint-Pierre, dans la petite ville de Saint-Pierre où il y a quoi ? 5-6 000 habitants, c'est ça ?
00:486 000 habitants, monsieur.
00:506 000 habitants.
00:51Marie-Jo, on a donc un Laurent Wauquiez que vous connaissez qui nous dit
00:56et bien c'est dans cet archipel français au large du Canada qu'il faudrait enfermer les OQTF qui nous embêtent en...
01:04C'est un euphémisme en métropole.
01:07Qu'est-ce que vous pensez de cette sortie de ce leader de la droite française ?
01:11C'est très difficile pour nous d'accepter des paroles comme ça.
01:16Vous voyez, Saint-Pierre-et-Miquelon, ça a une petite terre d'accueil depuis toujours.
01:19Et ça va prendre quelques temps avant que, vous savez, qu'il soit le bienvenu dans notre archipel français.
01:25Parce que les gens de Saint-Pierre-et-Miquelon sont révoltés.
01:28On en parle beaucoup, Marie-Jo, on parle beaucoup de la sortie de Laurent Wauquiez ?
01:31Tout le monde en parle.
01:33Partout, partout, partout.
01:34Et qu'est-ce qu'on dit ?
01:35Et qu'est-ce qu'on dit alors ?
01:36On dit quand même qu'il n'est pas normal, parce qu'il y a des choses pareilles.
01:41On est sur une petite île de 6 000 à mi-temps où c'est très très calme.
01:45On a la vie paisible.
01:46Vous en avez quand même des choses pareilles.
01:48Je peux dire que les gens de Saint-Pierre-et-Miquelon,
01:50ils ont dans le travers, on n'annonce pas.
01:52Ça nous a fait du mal.
01:55Marie-Jo, vous parlerez tout à l'heure avec Fabien Di Filippo,
01:57qui est un proche de Laurent Wauquiez, qui est député,
02:01et qui va essayer de vous convaincre.
02:03Je ne suis pas certain qu'il y arrive, mais restez avec nous.
02:05En attendant cet échange, il est 13h03.
02:07Je me tourne vers Céline Landreau.
02:09Céline, c'est le rappel des titres.
02:11Et les bourses à nouveau dans le rouge après l'instauration effective depuis 6h.
02:16Ce matin, heure française des nouveaux droits de douane imposés par Donald Trump.
02:20Paris et les autres places boursières européennes sont dans le rouge.
02:24Le CAC concède plus de 3% à 13h.
02:27Et ça, en attendant les détails dans la journée de la réplique de l'Union Européenne.
02:30Le maire de Lyon, Grégory Douce et lui, est actuellement entendu en garde à vue
02:35dans le cadre d'une enquête financière liée à l'emploi de chargé d'émission.
02:40Dans l'actualité également, la loi sur la fin de vie qui fait son retour à l'Assemblée.
02:44En commission aujourd'hui, 10 mois après l'interruption de l'examen du texte
02:47à cause de la dissolution de texte en réalité, l'un pour déployer l'accès aux soins palliatifs
02:52et l'autre pour instaurer une aide à mourir.
02:54Enfin, du foot ce soir avec la suite des quarts de finale allées de la Ligue des Champions.
02:58Le PSG affronte Aston Villa au parc à 21h.
03:02Une soirée foot à vivre dès 20h30 autour de Karine Galli sur RTL.fr et sur l'appli RTL.
03:08La météo.
03:09Peggy Broche, douceur au parc ce soir.
03:11Oui, c'est vrai que les températures sont encore très douces, souvent comprises entre 17 et 20 degrés cet après-midi
03:17jusqu'à 23 dans le sud-ouest sous un ciel très ensoleillé sur la majeure partie du pays
03:23sauf dans le sud-est où le temps est bien nuageux et on attend quelques averses
03:27notamment sur la région Rhône-Alpes, localement orageuse en soirée et des averses également en Corse.
03:32Et de la neige à Saint-Pierre-et-Biclon, nous disait Marie-Jo il y a un instant.
03:36Merci beaucoup Peggy Broche.
03:38Allez, on revient sur place avec Marie-Jo et Adrien.
03:41Les auditeurs ont la parole.
03:43Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
03:46On se demande chez les politiques s'il n'y a pas la course à l'annonce la plus stupide qui soit.
03:51On sent qu'il va y avoir l'élection bientôt chez les LR,
03:54donc entre lui et Rotaillot, c'est un petit peu la bagarre à celui qui va sortir les muscles.
04:00Il va falloir penser à créer l'OQPF, l'obligation de quitter la politique française,
04:06parce que là, ça devient vraiment n'importe quoi.
04:07Yannick, très bon message, assez drôle.
04:12L'OQPF quittait la politique française.
04:15Marie-Jo est avec nous.
04:16On a un autre appel, me dit Victor d'Arcas, du standard de Saint-Pierre-et-Biclon.
04:21Adrien, c'est ça ? Bonjour Adrien.
04:23Bonjour Adrien.
04:23Bonjour monsieur.
04:24Qu'est-ce que vous faites Adrien à Saint-Pierre-et-Biclon ?
04:27Moi je suis à Saint-Pierre-et-Biclon, je suis chef de cuisine dans un restaurant pesco-végétarien,
04:32le barraqué, et je suis aussi gérant d'une reprise de restauration de chez Mina.
04:37Donc tant un peu de neige ce matin, tant très frais, il est 9h du matin dans l'archipel français
04:43qui est à quelques encablures de l'Amérique du Nord, du Canada et même de Terre-Neuve.
04:48Qu'est-ce que vous avez à dire sur cette sortie, cette proposition de Laurent Wauquiez
04:54« Enfermer les OQTF dans un centre de rétention qu'il faudrait construire à Saint-Pierre-et-Miclon,
05:01dans cet archipel à 4000 kilomètres de la métropole ».
05:04Qu'est-ce que vous en pensez ?
05:06Moi ce que j'en pense, je pense que Laurent Wauquiez a un profond mépris pour les habitants de l'archipel,
05:11que ses propositions, on ne va pas se mentir,
05:13je pense que c'est plutôt un coup de buzz pour rebooster sa carrière politique
05:18parce que dans les sondages, il n'est pas très bien le pauvre.
05:24Et malheureusement, je pense qu'il se trompe totalement dans un archipel comme l'a dit Marie-Jo.
05:29On est une terre d'accueil, on est 6000 habitants, on respire la tranquillité.
05:34Justement, enfermer des OQTF chez nous relève du délire.
05:39Adrien, j'ai un souvenir pour un reportage que j'avais fait pour Thalassal il y a des années,
05:45incroyable de cet archipel où j'ai passé une semaine,
05:48je vous assure, j'ai passé une des plus belles semaines de ma vie, il y a bien longtemps.
05:52Et je me souviens qu'à côté de Saint-Pierre et de Miquelon,
05:56il y a une grande île qui s'appelle Langlade,
05:58qui est une grande île qui est déserte, il n'y a pas d'habitants je crois qui vivent à Langlade ou très peu.
06:04Il y a très très peu d'habitants, oui.
06:05Mais alors, peut-être que c'est là que Laurent Wauquiez se dit
06:12qu'on pourrait installer un centre de rétention pour les OQTF.
06:17Laurent Wauquiez, comme beaucoup de politiques français,
06:21a le plaisir de bétonner tous les espaces verts qui restent en France.
06:27Je trouve ça profondément décevant.
06:30On en parle beaucoup de cette affaire aujourd'hui à Saint-Pierre et Miquelon,
06:33de la sortie de Laurent Wauquiez ?
06:34On en parle, on en parle.
06:37Bien sûr, c'est une petite communauté.
06:39Toutes les actualités, surtout actuellement,
06:42entre Donald Trump et ses taux de douane.
06:45Maintenant, Laurent Wauquiez qui parle d'enfermer les OQTF à Saint-Pierre et Miquelon.
06:48Bien sûr, ça fait réagir la population.
06:51Adrien, Fabien Di Filippo, qui défendait cette proposition de Laurent Wauquiez,
06:55est toujours avec nous également.
06:56Vous entendez la réticence, Fabien Di Filippo, des habitants sur place.
07:02Manuel Valls disait que c'est une mentalité de colomb d'envisager les choses comme ça.
07:06Comment vous rassurez les habitants de Saint-Pierre et Miquelon ?
07:08Tout à l'heure, vous nous disiez que le but, c'est de protéger les Français,
07:11mais eux aussi, peut-être, veulent être protégés.
07:13Vous savez, je ne prétends pas une seule seconde être en mesure de les convaincre du fait
07:19que ce soit une bonne mesure pour Saint-Pierre et Miquelon.
07:21Mais la République, elle est une, indivisible et solidaire.
07:24Et la solidarité, l'unité, elles marchent dans les deux sens.
07:29On parlait tout à l'heure avec M. Brunet du centre de rétention sur place.
07:32Mais quand les peines sont supérieures à 7 ans,
07:34eh bien, elles ne sont pas exécutées sur place.
07:37Ça, c'est la première chose.
07:38Elles sont effectuées en métropole.
07:39Et donc, on ne dit pas que la métropole,
07:42comme le député de Saint-Pierre et Miquelon a eu des propos encore plus choquants
07:45que ceux de M. Valls, c'est tout à fait déplacé,
07:46en disant que ce n'était pas la poubelle de la France.
07:48Eh bien, la métropole, dans ces cas-là,
07:50on ne dit pas qu'elle est la poubelle de Saint-Pierre et Miquelon.
07:52Et moi, je vais vous dire, je viens,
07:53j'aimerais leur dire que je viens d'une circonscription rurale du sud de la Moselle,
07:57261 communes autour de Sarrebourg,
08:00et près de chez nous, à Metz,
08:01il y a un centre de rétention administrative.
08:04Donc, eh bien, c'est pas pour ça que l'on considère
08:07que l'avoir à proximité de chez soi ou avoir des centres de rétention ou des prisons,
08:12ça soit manqué de respect aux habitants.
08:14C'est juste qu'à un moment donné, il y a une réalité.
08:16Ce n'est pas celle de Saint-Pierre et Miquelon,
08:18c'est celle du pays dans son ensemble,
08:19avec une clandestinité qui est endémique
08:21et une nécessité d'avoir des actions fortes
08:24pour qu'on puisse endiguer ce phénomène-là.
08:26Parce que demain, si on n'y parvient pas,
08:29les conséquences pour le pays, y compris pour Saint-Pierre et Miquelon,
08:31elles seront encore plus dramatiques.
08:33Le but, ce n'est pas qu'ils viennent à Saint-Pierre et Miquelon.
08:36Il y a deux buts, je le redis juste.
08:37Le premier, c'est qu'ils repartent d'eux-mêmes,
08:39que l'OQTF soit exécuté de leur pleine volonté,
08:42qu'ils retournent dans leur pays.
08:43Le deuxième, qu'ils ne soient pas en contact avec la population,
08:47ni ici, ni là-bas.
08:48Et malheureusement, aujourd'hui, le droit est fait d'une telle manière
08:51qu'y compris pour les personnes dangereuses,
08:53et moi, je porte avec Laurent Wauquiez,
08:54et depuis le début de ce mandat, l'extension...
08:56Et en quoi ce droit serait différent à Saint-Pierre et Miquelon ?
08:58J'ai du mal à comprendre.
08:59Parce que, quand je dis que la République est unée, indivisible,
09:01j'aurais dû mettre un petit astérisque.
09:03Il y a une différence entre la métropole et Saint-Pierre et Miquelon,
09:06une seule, c'est que Saint-Pierre et Miquelon
09:07ne fait pas partie de l'espace Schengen.
09:10Ça veut dire qu'au terme de la période de libération,
09:14si le laisser-passer consulaire n'est pas remis,
09:17si la personne ne veut pas rentrer d'elle-même dans le pays,
09:19son seul choix, c'est de retourner dans son pays.
09:23Donc là, il y a un point stratégique pour l'ensemble du pays
09:25qui est tout à fait important.
09:27Et ce n'est pas une volonté de stigmatiser les habitants de Saint-Pierre et Miquelon
09:30ou de leur créer des difficultés au quotidien,
09:32parce que tout sera fait pour que ce ne soit pas le cas,
09:34vous le pensez bien,
09:35mais c'est qu'on ait des résultats pour l'ensemble de la France
09:37sur une problématique qui est endémique.
09:41Honnêtement, je ne vais pas instrumentaliser des faits divers récents
09:43mais qui ont profondément choqué le pays.
09:45Ce n'est pas le but, mais qu'on ait enfin des résultats et des actes.
09:49Adrien, Marie-Jo, vous avez la parole pour répondre
09:52à Fabien Di Filippo, proche de Laurent Wauquiez.
09:55Vous êtes prêt à prendre votre part, Adrien, par exemple ?
09:59Non, je ne suis pas du tout prêt à prendre ma part.
10:02Bien sûr, monsieur parle d'un centre de rétention à Metz,
10:06dans les environs où il habite.
10:08Je voulais savoir s'il parle juste en son nom
10:10ou s'il a bien sondé la population pour savoir si ça ne dérangeait pas.
10:14Quand bien sûr la population française est souvent oubliée
10:17et que nos politiques nous mènent tous à la baguette,
10:20on ne va pas se mentir.
10:21Nous, à Saint-Pierre-et-Miquelon, on n'a pas envie de voir des OQTF arriver,
10:26un centre de rétention.
10:28Ça fait plusieurs années qu'on se bat pour nos intérêts d'Iliens,
10:32pour des vols directs avec Paris, pour des vols moins chers,
10:36pour des zones de pêche étendues.
10:37Et bien sûr, ça n'intéresse personne.
10:40Maintenant, on parle de Saint-Pierre-et-Miquelon pour mettre des OQTF.
10:43Alors là, tout le monde s'emballe.
10:44On va construire, on va dépenser des millions d'euros
10:46pour aller construire un centre de rétention.
10:47Il n'y a pas dans ce territoire d'outre-mer,
10:51cet archipel à 4000 kilomètres de pas de la France,
10:55il n'y a pas de vol direct depuis Paris.
10:58Seulement l'été, c'est ça ?
10:59On a instauré des vols directs durant l'été
11:02qui sont très vite remplis,
11:04qui coûtent une fortune.
11:06Et là, maintenant, on va déplacer des avions
11:07avec le contraire des Français
11:12pour envoyer des OQTF à Saint-Pierre-et-Miquelon.
11:16Ça ne serait pas un peu de se foutre de notre gueule ?
11:18Oui, ça serait cher déjà au passage.
11:20Oui, ça serait cher.
11:23Marie-Jo, réaction à ce que dit Fabien Di-Philippo,
11:26vous qui êtes également à Saint-Pierre,
11:28où il est 9h12 du matin,
11:31et où il neige un peu.
11:32Marie-Jo, réponse à ce que disait ce soutien de Laurent Wauquiez ?
11:37Moi, c'est pareil.
11:38Je trouve que pour moi,
11:40ça ne sera jamais une chose comme ça.
11:41Vous savez, les élus et tout ça,
11:42ils vont défendre notre territoire.
11:44On ne pourrait pas se permettre
11:46d'avoir des gens comme ça rentrés sur l'île.
11:49Vous vous rendez compte ?
11:50Que ça serait pour nous,
11:51en tant que Saint-Pierre-et-Moi,
11:52je suis une pure Saint-Pierre-et-Moi.
11:54Et puis bon, je vais rester très mal.
11:56Nous, on vit sur nos petites îles si tranquilles.
11:59Et voir des choses comme ça débarquer,
12:01non, non, c'est inadmissible.
12:03Marie-Jo et Adrien ne sont pas d'accord.
12:06Vous vous y attendiez, j'imagine.
12:07Fabien Di-Philippo.
12:08Merci en tout cas d'avoir passé ces quelques instants.
12:10Fabien Di-Philippo, député de la Moselle
12:12et soutien de Laurent Wauquiez.
12:14Bonne journée à vous.
12:15Je crois que vous êtes à l'Assemblée nationale.
12:17On continue ce débat avec nos invités.
12:19On va peut-être quitter Saint-Pierre-et-Miquelon
12:21et parler du volet plus politique
12:23avec des appels au 3210.
12:25Je crois que Maxime est là.
12:26Vous êtes là, mon cher Maxime ?
12:28Oui, bonjour.
12:29Merci de me recevoir sur votre antenne.
12:30Eh bien, à tout de suite.
12:31Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL
12:35ou au 3210.
12:3650 centimes la minute.
12:3913h-14h.
12:41Les auditeurs ont la parole.
12:43Avec Éric Brunet et Céline Landreau.
12:46Encore un moment très rigolo de Laurent Wauquiez,
12:50habitué depuis l'époque Sarkozy
12:52d'être une fois de droite dure,
12:54une fois de droite sociale.
12:56Il aura un petit peu tout fait.
12:57Eh bien maintenant,
12:58qu'est-ce d'autre Saint-Pierre-et-Miquelon
13:00qu'un territoire français ?
13:01Monsieur Wauquiez,
13:02il serait peut-être temps de retourner à l'école
13:03avant de trop avoir envie
13:05d'être président de la République française.
13:07Voilà un message que Rémy,
13:09qui est à Clermont-Ferrand,
13:10vient de nous laisser à l'instant.
13:12Encore une fois,
13:12Victor D'Arcas, au standard, merci.
13:14Merci à vous et au standardiste
13:15parce que c'est formidable
13:17d'avoir eu cette génération spontanée
13:19d'appels de Saint-Pierre-et-Miquelon
13:21où il est 9h17 du matin
13:24et où il neige.
13:25C'est Saint-Pierre-et
13:25qui viennent de nous appeler en direct.
13:27C'était formidable.
13:28Merci Victor.
13:30C'était de rien.
13:30Eric, bonjour à Céline également
13:32et bonjour à tous.
13:33Et écoutez,
13:34on a même un troisième habitant
13:36de Saint-Pierre-et-Miquelon
13:37qui est Raphaël
13:37et qui est là avec nous.
13:39Ah bon,
13:39bonjour Raphaël.
13:41Bonjour.
13:42Bonjour.
13:43Bienvenue.
13:44Vous nous confirmez
13:45qu'il neige à Saint-Pierre-et-Miquelon.
13:49Il y a de la neige au sol
13:50mais il ne neige plus.
13:51On espère que ça va fondre vite
13:52pour que le printemps se réinstalle.
13:55Dites, parmi les arguments,
13:56évoqués par Laurent Wauquiez,
13:59il dit,
14:00on va vous envoyer à Saint-Pierre-et-Miquelon,
14:01les OQT,
14:02vous allez voir,
14:03c'est un endroit
14:03où il y a 146 jours par an
14:06de neige et de brouillard,
14:10etc.
14:11Donc,
14:11il convoque la question
14:13de la météo.
14:13Il a dit de neige et de pluie.
14:17Heureusement qu'on n'a pas
14:18de 145 jours de neige par an.
14:21Donc,
14:22c'est sûr qu'on a de la brume au printemps
14:24mais on a aussi un petit peu
14:25l'été indien.
14:26Donc,
14:27août,
14:27septembre,
14:28octobre
14:28où il fait beau,
14:30où on peut profiter.
14:32Mais,
14:33comment,
14:34nous on le dit très bien
14:34sinon on ne resterait pas
14:35sur notre caillou.
14:36Il y a toujours
14:38un cours de pelote basque
14:40de Chistera
14:41dans la ville de Saint-Pierre ?
14:43Raphaël ?
14:43Toujours.
14:44Il y a même
14:45une salle couverte également.
14:48La culture basque
14:49est très présente.
14:51Parce que les Saint-Pierre-ets,
14:52ce sont des gens
14:53de l'ouest de la France
14:54et des basques
14:55à l'origine
14:55qui sont arrivés.
14:56Les premiers à aller
14:58à Saint-Pierre-et-Miquelon,
14:59les Français
14:59qui sont partis là-bas.
15:01Tout à fait.
15:02D'ailleurs,
15:02on le voit
15:04sur notre drapeau.
15:06Notre drapeau,
15:07c'est la caravelle
15:08de Jacques Cartier
15:08qui se dirige
15:09vers les trois drapeaux
15:10de la Normandie,
15:12de la Bretagne
15:12et du Pays Basque.
15:14Vous imaginez
15:15qu'il y a des tas
15:16de métropolitains
15:17qui ne savent pas ça.
15:17C'est formidable.
15:19Moi, je fais le malin
15:20parce que j'ai eu la chance
15:21d'y aller pour un reportage
15:22de Thalassa
15:22il y a des années.
15:23Mais on est trop ignorants
15:25de nos territoires
15:26d'outre-mer.
15:27Effectivement,
15:27le drapeau de Saint-Pierre,
15:29c'est trois drapeaux,
15:30celui du Pays Basque,
15:31celui de la Normandie
15:32et celui de la Bretagne
15:33qui se dirigent
15:36vers ces territoires ultramarins.
15:38Bon, Raphaël,
15:39vous êtes comme
15:40vos prédécesseurs,
15:41les Saint-Pierre
15:42et qu'on vient d'entendre
15:43Marie-Jo.
15:44Vous pensez
15:45que Wauquiez
15:47a dit n'importe quoi ?
15:49Le problème,
15:50c'est que ce n'est pas le seul.
15:51Moi, je ne fais pas partie
15:52de ceux qui sont révoltés,
15:54mais plutôt presque...
15:56Désabusés ?
15:57Désabusés, en effet.
16:00Déjà, dans les années 80,
16:02dans les séries télé-policières,
16:05on entendait
16:05« Ah, il a fait telle connerie,
16:07on va l'envoyer à Saint-Pierre-Niquelon ».
16:08Là, on est sur des dizaines d'années,
16:11sur des décennies
16:12de matraquage
16:13pour essayer de dire
16:14« Ah, on va envoyer
16:15à Saint-Pierre-Niquelon,
16:16c'est le bagnole là-bas ».
16:17Ce n'est pas le cas.
16:20Les gens reviennent.
16:21Il y a des gens qui sont...
16:22Il y a des métropolitains
16:23qu'on appelle à Saint-Pierre
16:24les Mayous
16:25qui reviennent
16:27après avoir fait une mission
16:29à Saint-Pierre,
16:30qui reviennent
16:30une fois à la retraite
16:31pour passer
16:32leur retraite à Saint-Pierre
16:35parce qu'il y fait bon vivre.
16:37Raphaël, je vais vous raconter
16:38une anecdote.
16:39À l'époque, je suis sur place
16:40et il y a la télévision régionale.
16:42Vous avez une télévision régionale,
16:44l'équivalent de France Télévisions.
16:45C'est la première,
16:46tout à fait,
16:47membre de France Télévisions.
16:48Et il y avait une journaliste
16:49qui avait travaillé
16:50pendant des années,
16:51qui était nommée
16:52à Tahiti.
16:53Et alors,
16:54un Français de métropole
16:55pourrait se dire
16:56« Ah ben dis donc,
16:56elle a de la chance,
16:57elle quitte ».
16:58Eh bien, pas du tout.
16:59Cette journaliste
16:59était effondrée en pleurs.
17:01de quitter Saint-Pierre
17:02pour aller à Tahiti,
17:03c'était un déchirement.
17:06C'était tellement émouvant
17:08de la voir.
17:08Elle faisait une sorte
17:09de peau d'adieu
17:09et elle partait à Tahiti.
17:12Et c'était pour elle
17:12une souffrance,
17:13un déchirement.
17:15C'est vrai que c'est un archipel
17:16qui est sublime,
17:17Saint-Pierre et Miquelon,
17:17Raphaël.
17:18Donc, c'est sublime.
17:20Donc, il ne fait pas
17:205 degrés toute l'année.
17:21C'est 5 degrés en moyenne.
17:23Mais l'hiver,
17:24on va être entre
17:25moins 5 et 5 degrés.
17:26Ce n'est pas non plus
17:26des froids polaires.
17:28L'été,
17:29on va être entre 15 et 25 degrés.
17:32Donc, plutôt entre 15 et 20.
17:33Mais ça peut monter.
17:35On peut avoir des chaleurs.
17:37Et ce n'est pas la même chose.
17:39Il y a des métropolitains
17:40qui viennent et qui disent
17:42« Ah, on va se baigner
17:43dans une eau à 18 degrés. »
17:45On va avoir 3.
17:45Non, ce n'est pas la même chose.
17:46Le taux d'humidité
17:47n'est pas le même.
17:49Donc, vous vous êtes senti
17:50insulté par Laurent Wauquiez
17:52pour résumer votre position,
17:53Raphaël.
17:53C'est ça, hein ?
17:55Oui, tout à fait.
17:56Mais comme je vous disais,
17:58maintenant,
18:00moi, je suis résigné, en fait.
18:03On se dit
18:04qu'ils ne cherchent pas
18:06à s'intéresser.
18:07Ils ne cherchent pas
18:08à savoir
18:09qu'est-ce que la vie
18:10a Saint-Pierre et Miquelon.
18:11Et ils ont entendu parler
18:12que la vie n'était pas terrible ici.
18:15Donc, on va dire la même chose.
18:16Oui.
18:18Céline,
18:19nous étions avec Maxime.
18:21Maxime, juste avant,
18:22on va peut-être essayer
18:22de revenir un peu
18:23au débat politique
18:25que pose aussi
18:27Laurent Wauquiez
18:27avec cette proposition
18:29qui a fait beaucoup réagir
18:31et ça,
18:32à tous les coins
18:33de l'échiquier politique.
18:34Maxime,
18:35comment vous l'avez perçu,
18:36vous,
18:37cette proposition
18:39du candidat
18:40à la présidence LR ?
18:41J'ai bondi.
18:43J'ai découvert l'information
18:45sur votre antenne
18:46et j'ai bondi
18:47parce que je me suis dit
18:48que ce n'est pas possible,
18:49c'est un sketch,
18:50un parallèle
18:52mais immédiatement
18:53venu à l'esprit.
18:54En fait,
18:54je me suis dit
18:54qu'il propose
18:55de construire
18:56un Guantanamo
18:57à la française
18:58sur Saint-Pierre-et-Miquelon.
19:01Je ne pense pas
19:02que Guantanamo
19:03soit une grande fierté.
19:05Alors,
19:05il m'est venu
19:06tout un tas de questions.
19:07Est-ce qu'il compte
19:08aussi
19:08faire porter
19:10des tenues orange fluo
19:12à ces OQTF,
19:13leur faire
19:14des privations de sommeil ?
19:15Voilà.
19:16Jusqu'où peut-on aller ?
19:17Du coup,
19:18j'ai proposé
19:19de rebaptiser
19:19à cette proposition
19:20de Laurent Wauquiez
19:21le projet Guantanamo.
19:24Guantanamo ?
19:25Oui.
19:26Vau comme Wauquiez,
19:27d'accord.
19:28Guantanamo.
19:29Pas mal.
19:30Moi,
19:30vous savez
19:31ce que j'ai pensé ?
19:31J'ai pensé
19:32au tonton
19:33gênant
19:35à la fin du repas
19:36qui dit
19:37de toute façon,
19:37j'ai toujours dit
19:38qu'il faudrait refaire
19:39Cayenne,
19:40qu'il faudrait reconstruire
19:41le bagne de Cayenne
19:42en Guyane.
19:43Et il surfe
19:44un peu là-dessus.
19:45Il surfe un peu
19:46sur cette idée
19:47qu'on va
19:48les envoyer
19:50au régime
19:50sec,
19:52au pain et à l'eau,
19:53très loin
19:54de la métropole,
19:55dans un territoire hostile.
19:57Il est un peu
19:57sur ce registre-là,
19:58non ?
19:59Maxime,
19:59vous ne trouvez pas ?
20:00Bien sûr.
20:02Je trouve qu'on est
20:02carrément sur ce registre-là.
20:04En fait,
20:05c'est extrêmement violent.
20:06Et là,
20:06je nous entends,
20:07j'entends Marie-Jo,
20:08j'entends Adrien,
20:09je me sens insulté pour eux.
20:10et là,
20:11je nous entends
20:12en train de devoir
20:13défendre la météo
20:14de Saint-Pierre-et-Miquelon.
20:15On marche sur la tête.
20:17L'important aussi,
20:17c'est que c'est extrêmement
20:18violent comme méthode.
20:21C'est répondre à la violence
20:21par la violence.
20:23En gros,
20:23Laurent Wauquiez
20:23en train de nous expliquer,
20:25vous voyez,
20:26vous,
20:26à Saint-Pierre-et-Miquelon,
20:27les conditions de vie
20:28sont tellement abominables
20:29chez vous
20:29que c'est bon
20:30pour y envoyer
20:31des OQTF.
20:33Oui,
20:34voilà,
20:34vous avez raison.
20:37Vous avez raison.
20:38Il y a des Français
20:39de métropole
20:40qui doivent regarder
20:40les courbes de météo
20:41dans leur département
20:42en se disant
20:43j'espère qu'il ne va pas
20:44nous viser
20:45avec sa prochaine mesure.
20:48Intéressant.
20:48Restez avec nous,
20:49Maxime,
20:50restez avec nous,
20:50Raphaël,
20:51en direct de Saint-Pierre-et-Miquelon,
20:52justement.
20:54Mais Jean-Alphonse
20:54vient d'entrer dans le studio
20:55pour nous donner le programme
20:57de l'ordre du crime
20:57aujourd'hui à 14h sur RTL.
20:59Bonjour Jean-Alphonse.
21:00Bonjour Eric
21:00et bonjour Céline.
21:01Bonjour Jean-Alphonse.
21:02Le menu ?
21:03On va aller en Espagne,
21:04nous,
21:04de notre côté,
21:06à Cordoue,
21:06c'est un Andalousie
21:07avec un feuilleton judiciaire
21:09qui dure depuis 12 ans
21:10et qui est sans doute
21:10aujourd'hui
21:11l'affaire criminelle
21:12la plus célèbre en Espagne
21:13et la plus suivie.
21:14C'est l'affaire José Breton.
21:16Ses deux enfants ont disparu
21:186 et 2 ans
21:19et c'est le père
21:20qui aurait tout organisé,
21:22la disparition et la mort
21:23ou plutôt
21:23la destruction de ses enfants.
21:25Je ne voulais pas
21:26vous donner de détails
21:26mais on va en parler
21:27dans l'heure du crime.
21:28Il voulait réussir
21:29le crime parfait
21:30et il a bien failli
21:31y parvenir.
21:32Vous allez voir,
21:33c'est une histoire
21:33très étonnante.
21:34Il a toujours nié les faits
21:36et 12 ans après,
21:38là,
21:38il y a quelques semaines,
21:39dans un livre d'entretien
21:40avec un écrivain espagnol,
21:42il est passé aux aveux complets.
21:44Qu'est-ce qu'il raconte ?
21:46Je peux vous dire
21:46que ses paroles
21:48dépassent l'entendement
21:49par leur froideur
21:50et leur distance
21:51vis-à-vis de ce crime horrible.
21:53C'est l'affaire José Breton.
21:55On va donc en Espagne,
21:57à Cordoue.
21:58L'heure du crime,
21:5814h sur RTL.
22:00Et nous serons à l'écoute.
22:01Restez avec nous
22:01dans un instant.
22:02Vous nous appelez
22:03encore des appels
22:04sur cette proposition
22:05de Laurent Wauquiez,
22:06enfermer les personnes dangereuses
22:08sous OQTF
22:09dans le territoire
22:11d'outre-mer
22:11de Saint-Pierre-et-Miquelon
22:12à 4000 km
22:14de la métropole française.
22:15A tout de suite.
22:16C'est Lille Landreau
22:18et Éric Brunet.
22:19Les auditeurs ont la parole
22:20sur RTL.
22:23RTL.
22:24Vous écoutez RTL Midi,
22:25les auditeurs ont la parole.
22:26La loi sur la fin de vie
22:27revient
22:28à l'Assemblée nationale
22:29aujourd'hui
22:30pour instaurer
22:31peut-être
22:32une aide
22:33à mourir.
22:33Est-ce que c'est quelque chose
22:34que vous attendez,
22:36que vous craignez ?
22:36On attend vos appels,
22:38vos témoignages.
22:383210,
22:39on revient dans 50 secondes.
22:41Céline Landreau
22:42et Éric Brunet.
22:43Les auditeurs ont la parole
22:44sur RTL.
22:46Je connais bien
22:47Saint-Pierre
22:48et Miquelon.
22:49Je voudrais quand même
22:50témoigner.
22:51C'est une idée
22:52complètement farfelue
22:54de la part de Wauquiez
22:55en méconnaissance
22:56totale
22:57des îles,
22:59mais peut-être
23:00a-t-il confondu
23:01Cayenne
23:02et Saint-Pierre ?
23:03Nous en parlions
23:06il y a un instant.
23:07Vous réagissez
23:08au 3210
23:08à cette proposition
23:11de Laurent Wauquiez,
23:12candidat à la présidence
23:12du parti
23:13des Républicains,
23:14enfermer
23:15les personnes
23:16sous OQTF
23:17à 4000 km
23:18de la métropole
23:19dans le territoire
23:20français d'outre-mer
23:21de Saint-Pierre
23:22et Miquelon,
23:22petit archipel
23:23de 6000 habitants.
23:24Robert,
23:25vous avez fait le 3210,
23:26vous êtes avec nous.
23:26Mon cher Robert,
23:27bonjour.
23:27Bonjour Robert.
23:28Bonjour,
23:29bonjour à vous.
23:30Bonne idée
23:30ou très mauvaise idée ?
23:32C'est une très très
23:33mauvaise idée.
23:34C'est vraiment
23:35insulter les dômes
23:36et les dômes-tômes.
23:39Il n'est pas réaliste.
23:41Il nous fait retourner
23:42dans les années 1800
23:44qu'on déposait
23:45les esclaves
23:45sur l'île Bourbon.
23:47Mais c'est n'importe quoi.
23:50Le pari
23:51qui expliquait...
23:52L'île Bourbon,
23:52c'est l'ancien nom.
23:53Pardon,
23:53pardon de vous interrompre.
23:54Céline,
23:55c'est parce que
23:55l'île Bourbon,
23:56c'est l'ancien nom
23:56de la Réunion,
23:57c'est ça ?
23:58De l'île de la Réunion,
23:59c'est ça, oui.
23:59Pardon Céline,
24:00je vous rends la parole.
24:02Fabien Di Filippo,
24:04détaillé un petit peu
24:05cette proposition
24:05tout à l'heure
24:06à notre antenne.
24:07Robert,
24:08il expliquait
24:08le pari,
24:10c'est que
24:10les gens
24:12sous OQTF
24:13n'aient pas envie
24:14de vivre
24:15à Saint-Pierre et Miquelon
24:16et décident d'eux-mêmes
24:17de repartir chez eux.
24:18Vous n'y croyez pas ?
24:20Jamais.
24:21On a dit la même chose
24:22pour la Réunion.
24:23quand on déposait
24:24les esclaves
24:25sur l'île,
24:26on disait,
24:26voilà,
24:27on les déposait là,
24:28ça ne les donnait plus envie.
24:30Mais c'est n'importe quoi.
24:32On déplace un problème
24:34sur la métropole,
24:35on veut le résoudre,
24:37on l'envoie dans les îles.
24:39C'est ridicule.
24:40Au fond,
24:43comme ces auditeurs
24:44de Saint-Pierre et Miquelon,
24:45vous êtes originaire
24:47de la Réunion.
24:48De la Réunion, oui.
24:50Vous vivez ça
24:52comme une insulte
24:54qui est faite
24:55aux habitants
24:56des Domtons, quoi,
24:56en gros.
24:57Oui,
24:58une belle insulte.
25:00Franchement,
25:00c'est nous cracher
25:01à la figure.
25:02Regardez ce qui se passe
25:03à Mayotte.
25:04Regardez ce qui s'est passé
25:05en Martinique
25:05avec les grèves et tout.
25:07Regardez ce qui se passe
25:08en Guadeloupe.
25:09À la Réunion,
25:09il y a le chikungunya.
25:14Voilà,
25:15vous comprenez
25:16ce que je veux dire ?
25:16On ne pense pas suffisamment
25:17aux territoires
25:19d'outre-mer,
25:20sauf quand ça peut régler
25:21les problèmes
25:22de la métropole.
25:22C'est votre lecture.
25:23On n'est pas
25:24la poubelle de la France.
25:26On n'est pas
25:27la poubelle de la France.
25:28On est français.
25:29On s'est battus pour ça.
25:31On travaille pour la France.
25:33C'est ridicule
25:34de parler comme ça.
25:36C'est ridicule.
25:37Moi,
25:37je suis dégoûté
25:38d'entendre
25:39un politicien
25:39qui ne connaît rien
25:41sur les DOM
25:42et les DOM-TOM.
25:45Et quand son collègue
25:46est parti
25:47de la droite
25:48et est parti
25:48vers Marine Le Pen,
25:50il était le premier
25:51à gueuler.
25:52Éric Ciotti.
25:53Voilà.
25:54Il était le premier
25:54à gueuler
25:55quand Éric Ciotti
25:55est parti vers Marine Le Pen.
25:57et aujourd'hui,
25:59c'est lui
25:59qui aurait dû partir.
26:01Sachant que cette proposition,
26:02elle est décriée
26:04par Marine Le Pen
26:05qui dit
26:05qu'elle a la place
26:06des occulteurs
26:06dans leur pays,
26:07sûrement pas
26:08dans un territoire français.
26:09Tout à fait.
26:10Tout à fait.
26:10Je suis tout à fait d'accord
26:11là-dessus.
26:12Sur ses paroles.
26:13Mais aujourd'hui,
26:14qu'est-ce qu'il est en train
26:15de faire ?
26:15Il prend la place
26:16de Marine.
26:18Il prend la place
26:18de M. Le Pen.
26:21Il est en train
26:21de parler.
26:21Il veut déplacer
26:23un problème
26:23sur la métropole.
26:25On envoie
26:25Saint-Pierre-et-Miquelon.
26:26On ferme les yeux
26:27et on n'en parle plus.
26:28Voilà.
26:29C'est fini.
26:30Le problème,
26:30il est réglé.
26:31Monsieur est content.
26:33Ce n'est pas normal.
26:36Merci pour cette réaction,
26:38Robert,
26:39depuis la réunion.
26:41Et nous accueillons
26:42Jean-Michel.
26:43Bonjour Jean-Michel.
26:44Bonjour Céline.
26:45Bonjour à toute l'équipe.
26:47Est-ce que vous...
26:47Moi, j'ai une autre vision
26:48de choses.
26:49Je ne sais pas.
26:49Moi, je vois
26:50un grand coup de pub
26:51pour M. Wauquiez
26:52qui vient chasser
26:53sur les terres
26:54de M. Rotaillot
26:55en vue des prochaines élections
26:57tout simplement
26:57pour avoir un discours
26:59un peu plus
26:59rassemblement national
27:01on dira
27:02pour une politique
27:03plus expéditive
27:04en manière de OQTF
27:06et il veut sortir du lot
27:08en disant
27:08ben moi je suis là
27:09et je peux aussi faire ça
27:11comme M. Rotaillot.
27:13Oui, pour rappeler
27:14que cette proposition
27:15elle est faite
27:15en pleine bataille
27:16entre les deux hommes
27:17pour la présidence
27:17du parti LR.
27:19On n'est pas dans
27:19un contexte politique neutre.
27:20Tout à fait
27:22et puis dans
27:22je suis d'accord
27:23avec son idée
27:24bien que je ne suis pas
27:25du tout
27:25de son mort politique
27:26je suis d'accord
27:27avec son idée
27:27qu'une idée
27:27d'éloignement
27:28de ces OQTF
27:29est une bonne idée
27:30moi je serais beaucoup plus
27:32encore beaucoup plus
27:34j'ai bien dit
27:34éloignement kilométrique
27:36pas climatique
27:37et je serais beaucoup plus
27:39pour faire encore plus
27:40d'économie
27:41c'est-à-dire
27:42toutes ces OQTF
27:44qui nous coûtent fort cher
27:45que les tribunaux
27:47ne sont pas capables
27:48de mettre dehors
27:49rapidement
27:50je serais d'accord
27:51qu'on sous-traite
27:52ces dossiers
27:53pour les envoyer
27:54disons dans des
27:55centres de rétention
27:57dans d'autres pays
27:58qui nous coûteraient
27:59trois fois
28:00quatre fois moins cher
28:01que ce que ça nous coûte
28:01en France
28:02sachant que ces pays-là
28:03ont la même culture
28:04qu'eux
28:04ont les mêmes
28:05religions qu'eux
28:07et ça serait
28:08je ne suis pas du tout
28:09un passion
28:09je ne suis pas du tout
28:10un passion
28:10oui alors vous voudriez
28:11faire comme l'Angleterre
28:13avait imaginé le faire
28:14à une époque
28:14avec le Rwanda
28:15avec le Rwanda
28:16ça ne s'est pas fait
28:17finalement
28:17c'est-à-dire
28:18sous-traiter
28:19la prise en charge
28:20sous-traiter
28:21la prise en charge
28:22nous sous-traitons des contrats
28:22exactement
28:23on sous-traite la prise en charge
28:24de ces gens-là
28:25qui sont des gens issus
28:28grande partie
28:29et chaque pays
28:30sous-traite
28:30on fait un contrat
28:31on dit
28:32chaque personne
28:33que tu as
28:33pendant un mois
28:34ça te rapporte
28:35ça te rapporte
28:36tant à ton état
28:37alors que nous
28:38ça nous coûte
28:38environ 100 euros par jour
28:39c'est juste un truc de fou
28:40alors vous
28:42c'est intéressant
28:43de vous entendre
28:44parce que vous n'êtes pas
28:45majoritaire
28:45Jean-Michel
28:46vous vous dites finalement
28:47cette idée
28:48de Laurent Wauquiez
28:49d'envoyer
28:50les personnes
28:51sous OQTF
28:52hors de métropole
28:54philosophiquement
28:57je trouve que c'est bien
28:58dites-moi Eric
28:58ce que ça veut dire
28:59OQTF
29:00obligation
29:01de quitter
29:02le territoire
29:03français
29:04ce qui n'est pas le cas
29:05en les envoyant
29:05à Saint-Pierre-et-Miquelon
29:06on rappelle que c'est la France
29:07Saint-Pierre-et-Miquelon
29:08comme le disait Marine Le Pen
29:10d'ailleurs
29:10Saint-Pierre-et-Miquelon
29:11c'est la France
29:12donc on les envoie
29:13dans les pays
29:13où c'est la même culture
29:14qu'eux
29:15c'est la même religion
29:16ils seront
29:16dans leur
29:17dans leur
29:18dans leur
29:19dans leur univers
29:19et là
29:20on paye 3 fois
29:214 fois moins cher
29:21ce budget là
29:23donc vous voudriez
29:23qu'on crée
29:24des hubs
29:25c'est comme ça
29:26qu'on appelle ça
29:26un peu sur le modèle
29:27de ce que l'Italie
29:28a fait avec l'Albanie
29:29à propos cette fois
29:30des migrants
29:31pas spécifiquement
29:32des gens qui ont
29:33l'obligation
29:33du territoire italien
29:34et surtout qu'on arrête
29:34cette pompe aspirante
29:35que sont les aides
29:36d'Etat
29:37pour les migrants
29:38simplement ça
29:40on a suffisamment
29:41de dettes en France
29:42suffisamment de choses
29:43à payer
29:43sans s'occuper
29:44de toute la misère
29:45du monde
29:45personne ne fait ça
29:47au niveau mondial
29:47personne
29:48ni l'Allemagne
29:50ni la République tchèque
29:51ni la Pologne
29:53ni tous ces pays là
29:54merci beaucoup
29:56Jean-Michel
29:57merci d'avoir
29:58débattu de ce sujet
30:00avec nous aujourd'hui
30:01au 3210
30:02dans un instant
30:03Eric
30:03toute autre chose
30:04oui on va parler
30:06de la fin de vie
30:07parce que là
30:08on est dans le dur
30:10les parlementaires
30:11sont en train
30:12d'examiner un texte
30:13c'est bien cela
30:14où on va
30:15assez loin
30:16dans
30:17l'aide à mourir
30:19certains parlent
30:20de suicide assisté
30:21nous on va continuer
30:22à parler de
30:22d'aide à mourir
30:23et on n'est pas
30:24très loin
30:25dans le texte
30:26qui est discuté
30:26aujourd'hui
30:27du système suisse
30:28vous savez
30:28que beaucoup de gens
30:29envient finalement
30:31qui permet
30:31de choisir sa fin de vie
30:34donc on en parle avec vous
30:35est-ce que vous craignez
30:36des dérives
30:37est-ce que vous pensez
30:38au contraire
30:38que c'est une bonne chose
30:39à tout de suite
30:40au 3210
30:40envoyez-nous vos messages
30:43sur l'application RTL
30:44ou appelez-nous
30:45au 3210
30:4650 centimes la mine
30:4713h-14h
30:50les auditeurs ont la parole
30:52avec Eric Brunet
30:53et Céline Landreau
30:54alors Céline Landreau
30:57on va parler
30:58de la fin de vie
30:59mais j'ai envie de dire
31:00qu'on a déjà fait
31:01plein de fois ce débat
31:02aujourd'hui
31:02c'est pas un débat
31:03comme les autres
31:04parce qu'on y voit
31:05un peu plus clair
31:06dans ce que les députés
31:07souhaitent mettre
31:08en place
31:09qu'est-ce qu'on sait déjà
31:11sur le texte
31:12tel qu'il va être
31:13réfléchi
31:14débattu
31:15voire peut-être voté
31:16alors d'abord
31:17ce sont deux textes
31:19parce que ça a été le choix
31:20qui a été fait par l'exécutif
31:21de séparer d'un côté
31:22un texte sur
31:23les soins palliatifs
31:25pour les déployer
31:25davantage dans le pays
31:26l'autre sur
31:27l'aide à mourir
31:29c'est en commission
31:29actuellement
31:30on parle pas encore
31:30du débat dans l'hémicycle
31:32l'idée
31:32c'est que cette aide à mourir
31:34soit accessible
31:35aux majeurs
31:36atteints d'une maladie
31:37incurable
31:37pour lesquels
31:37le pronostic vital
31:38est engagé
31:39en phase avancée
31:40ou terminale
31:40et il faut
31:41et ça c'est très important
31:42que le patient
31:43soit conscient
31:44pour manifester
31:45clairement
31:46sa volonté
31:47de mourir
31:49il doit
31:50s'administrer
31:51lui-même
31:52la substance
31:53là aussi
31:53on se rapproche
31:54du modèle suisse
31:54sauf s'il n'est plus
31:55en dehors de le faire
31:56là un infirmier
31:56ou un médecin
31:57pourrait pratiquer
31:58le geste
31:59ça c'est évidemment
31:59si on en reste
32:00au texte
32:01qui est en l'état
32:02en commission
32:03aujourd'hui
32:04pardonnez-moi
32:04de vous le dire
32:05les amis
32:05je trouve
32:06que ce que vient
32:07de résumer
32:07en quelques mots
32:08Céline Landreau
32:09c'est énorme
32:10c'est énorme
32:11parce que la France
32:12si ce texte était voté
32:14est en train de prendre
32:14la direction
32:15de ce que fait la Suisse
32:16depuis des années
32:17d'ailleurs je ne porte pas
32:18de jugement de valeur
32:18quand je dis c'est énorme
32:19je ne dis pas
32:20c'est bien ou c'est pas bien
32:21mais c'est quand même
32:22un changement considérable
32:23Pascal est avec nous
32:24depuis la Bretagne
32:25me dit-on
32:26bonjour Pascal
32:26bonjour
32:28bonjour
32:28où êtes-vous Pascal
32:29dans le Morbihan
32:31à l'Orient
32:32à l'Orient
32:33d'accord
32:34on vous écoute
32:35vous avez fait le 3210
32:36pourquoi êtes-vous concernée
32:37par ce sujet
32:38d'abord
32:40j'ai été confrontée à ça
32:41avec ma maman
32:42elle était atteinte
32:45de la maladie d'Alzheimer
32:46et quand elle avait encore
32:49la capacité
32:50d'avoir des moments
32:52où elle était lucide
32:53où je pouvais recueillir
32:55sa parole
32:56on avait parlé
32:56de sa fin de vie
32:57donc de son décès
32:59de ce qu'elle voulait
32:59et ainsi de suite
33:00et un jour
33:02elle est rentrée
33:04dans un moment
33:05un peu difficile
33:05elle m'a dit
33:06mais moi
33:06je me rends
33:08elle me dit
33:08tu sais
33:09Pascalette
33:10je me rends compte
33:11quand même
33:12que par moment
33:14je ne suis plus là
33:15et je lui ai dit
33:17ben oui maman
33:17c'est la maladie d'Alzheimer
33:19elle avait fini
33:19par l'accepter
33:20et donc
33:22je lui ai dit
33:23pourquoi tu me parles
33:26de ça
33:26elle me dit
33:27trouve-moi les trucs
33:28pour partir maintenant
33:29alors je l'ai regardé
33:32dans les yeux
33:33et je lui ai dit
33:33tu comprends
33:34ce que tu es en train
33:34de me dire
33:34en gros
33:35tu es en train
33:35de me demander
33:36de mettre ça
33:36à sa vie
33:37et elle m'a dit
33:38oui
33:39oui
33:40parce que je ne veux pas
33:41je ne veux pas
33:43vivre comme ça
33:44qu'est-ce que vous avez fait
33:46de cette demande
33:46Pascal ?
33:48donc je suis partie
33:49j'ai demandé
33:50des conseils autour de moi
33:52parce que j'ai des amis
33:53qui étaient dans la même
33:53situation pour des maladies
33:55et qui partaient
33:56pour la Suisse
33:57ou pour la Belgique
33:58donc j'en ai accompagné
34:00une en Belgique
34:01et j'en ai accompagné
34:02une en Suisse
34:03donc je suis allée
34:04et j'ai posé des questions
34:05là-bas pour savoir
34:06le problème
34:07c'est que
34:08entre le moment
34:09où on pose ces questions
34:10et le moment
34:10
34:11en tant que parent
34:13en tant que fille
34:14de machin
34:15je me suis beaucoup
34:16posé de questions
34:16et après
34:17c'était trop tard
34:17parce que maman
34:18a décliné assez vite
34:19donc c'était plus possible
34:21d'avoir des moments
34:21un petit peu
34:22je veux dire
34:23où elle pouvait
34:23exprimer sa pensée
34:24donc c'était fini
34:26vous regrettez
34:26de ne pas avoir pu
34:28mettre en place
34:29voilà
34:30et puis
34:30je n'ai pas pu
34:31le mettre en place
34:32par contre
34:32vous le regrettez ?
34:34vous le regrettez ?
34:36bah oui
34:36parce que
34:37quand elle est décédée
34:38au mois d'octobre
34:39elle est morte
34:40suite à un muguet
34:42donc
34:44pendant plusieurs jours
34:45un muguet
34:45qu'on ne pouvait pas voir
34:47parce qu'elle
34:47était en perte
34:49de déclinitation
34:50donc elle ne pouvait
34:51plus manger toute seule
34:52il fallait mixer tout
34:53il fallait tout
34:54mettre dans sa bouche
34:55elle le recrachait
34:56donc c'était impossible
34:58de ouvrir la bouche
34:59pour voir qu'il y avait un muguet
35:00mais comme
35:01comme en plus
35:02voilà
35:03c'était des moments difficiles
35:04et ben
35:05j'ai
35:06voilà
35:07c'était compliqué
35:08et alors
35:09ce texte
35:11qui arrive en commission
35:12aujourd'hui
35:13à l'Assemblée Nationale
35:14c'est quelque chose
35:15que vous attendez
35:17vous voyez ça comme
35:18une avancée sociétale
35:20vous Pascal
35:20ou pas du tout ?
35:22je le vois
35:23mais encore une fois
35:25il est basé sur
35:26la prise de parole
35:27de chacun
35:27donc sur le malade
35:30qui dit que moi
35:30il veut partir
35:31mais demain
35:33si pour les maladies
35:34de Parkinson
35:34certaines Parkinson
35:36ou des maladies
35:36qui bloquent les gens
35:37à l'intérieur d'eux-mêmes
35:38ils font comment
35:39pour exprimer ça
35:39quand ils veulent s'en aller
35:40il ne va pas assez loin
35:42enfin le législateur
35:44enfin
35:45j'entends ce que vous dites
35:46Pascal
35:47mais c'est quand même
35:47difficile de faire une loi
35:49en disant
35:50bon ben
35:50si une personne
35:51ne peut pas exprimer
35:52son désir de partir
35:52c'est pas grave
35:53on met quand même
35:55un terme à ses jours
35:56parce que nous
35:57on estime qu'il veut partir
35:59même s'il ne le dit pas
36:00ça me paraît difficile
36:01de construire ça
36:02de bâtir une loi
36:03comme ça Pascal
36:04c'est la question
36:05des directives anticipées
36:06tout à fait
36:06et puis avec les directives
36:09oui
36:09mais il faut que ça soit fait
36:11de façon
36:12par exemple
36:13en priorité
36:15je veux dire
36:15quand on déclenche la maladie
36:17quand les gens sont capables
36:18d'en parler
36:19ben à ce moment là
36:20on va chez une personne
36:21un médecin référent
36:22et on fait
36:23et il prend notre parole
36:24il prend la parole
36:25du malade
36:26et il peut
36:26il dit ben voilà
36:27dans les années
36:28on met des blocages
36:29on met des voilà
36:30quand je ne serai plus capable
36:31de machin
36:32je veux pouvoir m'en aller
36:33donc voilà
36:35et puis
36:35je mets mes parents
36:37je mets mes enfants
36:38par exemple
36:39moi je sais
36:40dans ma famille
36:41on a beaucoup de maladies
36:42neurologiques
36:44beaucoup de maladies
36:45neurologiques
36:46malades
36:47je veux dire
36:47il y a eu des
36:48voilà
36:48et moi j'ai beaucoup discuté
36:50j'en parle avec mes enfants
36:51et moi c'est très clair
36:52vous les avez
36:53vous les avez écrites
36:54vous vos directives anticipées
36:56oui moi j'ai fait un
36:58moi j'ai fait un papier
36:59avec mes
37:00j'ai fait un espèce de testament
37:03qui me permet
37:04qui à jour
37:05ben le jour où je serai malade
37:06mes enfants
37:07ils auront le papier dans les mains
37:08et puis à la déclassement de la maladie
37:10et ils sauront ce que je veux
37:11il est où ce papier
37:12il est chez le notaire
37:13il est chez vos enfants
37:14il est dans votre tiroir
37:15pour l'instant
37:16il est pour l'instant
37:17il est encore chez moi
37:18mais le jour où je
37:20je verrai bien
37:21de toute façon
37:22et puis
37:23et puis à ce papier là
37:24de toute façon
37:25ils y ont accès
37:26comme mon testament
37:27et ils ont accès
37:27bien
37:28merci beaucoup Pascal
37:29pour ce témoignage courageux
37:31merci à vous
37:32on fait tourner la parole
37:33et on est avec Brigitte maintenant
37:35Brigitte bonjour
37:36bonjour Eric
37:37bonjour Céline
37:38bonjour Brigitte
37:39où êtes-vous ?
37:39moi je suis à Amiens
37:41dans la Somme
37:42la ville du président de la république
37:44tout à fait
37:45on vous écoute
37:46et bien
37:47moi je vous appelle
37:48parce qu'il y a exactement un an
37:49mon ami est parti
37:51en Suisse
37:52puisqu'il n'y avait pas
37:54de solution
37:55pour la soigner
37:56c'est quelqu'un
37:57qui avait tout préparé
37:59tout orchestré
38:00elle s'était renseignée
38:01avec la Belgique
38:03c'était trop contraignant
38:04parce qu'il y avait
38:05des allers-retours
38:06et elle n'était plus
38:07elle pensait
38:08qu'elle n'aurait pas
38:09le temps
38:10ni la santé
38:11pour le faire
38:11si je puis dire
38:12donc c'était beaucoup
38:13plus simple
38:14d'aller en Suisse
38:16avec bien sûr
38:17le fait que ce soit
38:20incurable
38:20pas opérable
38:21elle ne voulait pas
38:23d'acharnement
38:23donc voilà
38:24tout s'est très bien passé
38:26après je pense
38:28qu'en France
38:28il faudrait quand même
38:29qu'on arrive
38:30à trouver un terrain
38:32pour pouvoir faire ça
38:33et que même
38:35avec des
38:35comment
38:37des solutions
38:39écrites
38:40je trouve pas
38:40le mot
38:41mais mon compagnon
38:42est mort
38:44il y a 30 ans
38:45il avait déjà
38:46tout écrit
38:47et je peux vous dire
38:48que même les soins
38:49palliatifs à l'époque
38:50c'était pas facile
38:51donc voilà
38:53qui plus est
38:54j'ai perdu mon frère
38:55et ma fille
38:56d'un cancer
38:57même avec des équipes
38:58médicales
38:59très très bien
38:59on les voit souffrir
39:01on est impuissants
39:02c'est affreux
39:03je pense qu'il faut
39:05qu'on arrive à trouver
39:06quelque chose
39:06on tourne autour du pot
39:08et on n'arrive pas
39:09à prendre cette question
39:10alors qu'on est capable
39:11de nous sortir
39:11je vais dire un gros mot
39:13mais qu'on est capable
39:13de nous sortir tout
39:14et n'importe quoi
39:15à contre-sens
39:16enfin attendez
39:18on va vous reprendre
39:20Brigitte
39:21parce qu'il y a beaucoup
39:21de vent à Amiens
39:22dans votre téléphone
39:23et on vous entend
39:24un peu plus mal
39:24depuis quelques secondes
39:25mais on va vous reprendre
39:27à tout de suite
39:29elle nous dit même
39:30avec les directives anticipées
39:31ça avait pas forcément
39:33abouti à quelque chose
39:34il y a des années
39:35peut-être qu'aujourd'hui
39:36ça serait différent
39:3613h50
39:38on vous attend
39:39sur ce volet
39:40une nouvelle loi
39:42semble montrer
39:43que la France
39:44peut aller dans la direction
39:45va aller dans la direction
39:46de la Suisse
39:46en ce qui concerne
39:47la fin de vie
39:48à tout de suite
39:49jusqu'à 14h
39:52Eric Brunet
39:53Céline Landreau
39:54vous donne la parole
39:55sur RTL
39:56Céline Landreau
39:59et Eric Brunet
40:00les auditeurs
40:01ont la parole
40:02sur RTL
40:03Je suis complètement d'accord
40:07pour la fin de vie
40:08je suis persuadée
40:09de cela
40:09depuis
40:10quand j'ai vu
40:10ma grand-mère
40:11dans un lit
40:12c'était juste
40:13un coeur
40:14qui battait
40:15et ça a duré
40:16des mois
40:16et des mois
40:17et des mois
40:18vive l'assistance
40:19de fin de vie
40:20celui qui le souhaite
40:21qu'on le lui accorde
40:22j'espère que cette loi
40:23va passer
40:24parce que je suis
40:25la première concernée
40:26j'ai un cancer
40:26Gisèle nous laisse
40:28ce message
40:29dites Céline Landreau
40:31donc on va voter
40:32cette loi
40:33qui je le rappelle
40:34là c'est en commission
40:35pour l'instant
40:35en commission
40:35ce texte qui nous rapproche
40:38du scénario
40:38à la Suisse
40:39on va dire
40:39qui est assez poussé
40:41en matière d'aide
40:42à mourir
40:43mais rien ne dit
40:45qu'aujourd'hui
40:45on est quand même
40:46dans un vieux pays
40:47catholique
40:48j'allais dire
40:49on disait toujours
40:49la France
40:50c'est la fille aînée
40:50de l'église
40:51on connait les réticences
40:53de l'église
40:53sur ces points-là
40:54rien ne dit
40:54que les députés
40:55vont aller
40:56dans ce sens-là
40:56c'est un texte
40:58un peu particulier
40:59ce texte sur
41:01l'aide à mourir
41:02parce que là
41:02on n'a pas de
41:03vote partisan
41:05il n'y a pas de
41:06logique partisane
41:07de groupe
41:08c'est des choix
41:09souvent individuels
41:10qui relèvent
41:10de l'intime
41:11des expériences
41:12que chaque député
41:13chaque sénateur
41:14aussi ont pu avoir
41:14dans leur vie privée
41:16donc c'est vrai
41:16que c'est une issue
41:17assez incertaine
41:18ils le disent
41:19les députés
41:19chacun votera
41:20sur ce texte-là
41:21en son âme et conscience
41:22Antoine nous appelle
41:23bonjour Antoine
41:24oui bonjour
41:25qui est Antoine
41:27que faites-vous ?
41:28Antoine est médecin généraliste
41:29à Lille
41:30et médecin des personnes âgées
41:32ancien médecin coordonnateur
41:34en EHPAD
41:34et quand j'ai entendu
41:36quand j'ai entendu
41:37le sujet
41:37donc
41:38d'aujourd'hui
41:39aux auditeurs
41:40on la parole
41:40je ne suis pas quelqu'un
41:41qui prend la parole
41:41facilement
41:42mais moi j'ai donné mon avis
41:44je pense qu'on ne peut pas
41:45légiférer
41:46c'est très difficile
41:46je pense
41:47alors c'est intéressant Antoine
41:48parce qu'on est toujours
41:49avec Brigitte
41:50mais je vous rends le micro
41:51tout de suite
41:51qui nous disait
41:52j'ai une amie
41:53qui a dû aller en Suisse
41:56c'est ça Brigitte
41:57vous avez une amie
41:58récemment
41:58qui a dû aller en Suisse
41:59pour organiser
42:00sa fin de vie elle-même
42:02parce qu'elle ne pouvait pas
42:03le faire en France Brigitte
42:04oui tout à fait
42:05donc Antoine
42:07c'est bien qu'il y a des lacunes
42:08vous dites que je suis contre
42:09oui mais il y a quand même
42:11des lacunes
42:11je ne dis pas
42:12que je suis contre
42:13je dis que
42:13ces décisions
42:15devraient pouvoir
42:16d'abord il faudrait travailler
42:17avant tout ça
42:18sur les directives anticipées
42:19et sur les soins palliatifs
42:20qui sont deux axes
42:21sur lesquels on ne travaille pas
42:22en France
42:23et ça je peux en parler
42:24parce qu'ancien médecin
42:25coordonnateur d'EHPAD
42:26je peux vous dire
42:26que récolter les directives anticipées
42:28c'est quasiment
42:29mission impossible
42:30en l'occurrence
42:31exprimer ce que l'on souhaite
42:32en cas de fin de vie difficile
42:35voire même
42:35en cas d'impossibilité
42:37d'exprimer nos volontés
42:38parce qu'a priori
42:39c'est ça la directive anticipée
42:40c'est dire ce qu'on souhaite
42:41pour soi
42:42au cas où on ne serait plus
42:43capable de l'exprimer
42:44de une
42:45et de deux
42:46je pense que ces décisions
42:47doivent se prendre
42:48alors je ne vais pas dire
42:49dans le secret
42:49parce que ça fait un petit peu
42:50mais doivent se prendre
42:52au sein de l'équipe médicale
42:53qui accompagne une personne
42:54qui est en grande souffrance
42:56pour lequel bien entendu
42:57on sait qu'il n'y a pas
42:57d'espoir de récupération
42:59mais quand vous dites
43:00dans le secret
43:00de l'équipe médicale
43:01ça veut dire que le patient
43:02n'a pas son mot à dire ?
43:03bien sûr que si
43:04il aurait son mot à dire
43:05avec la famille
43:06avec les accompagnants
43:07ou il aurait tout au moins
43:08au préalable
43:09exprimé ses volontés
43:10je pense que c'est quelque chose
43:12qui doit se décider
43:13nous sommes médecins
43:14on est quand même capable
43:15de voir quelqu'un
43:15qui souffre
43:16et abréger ses souffrances
43:17alors après j'ai entendu
43:18vous parliez de la religion
43:19bon c'est vrai que ça
43:20c'est un problème
43:20enfin un problème
43:21oui quelque part
43:23c'est un frein
43:24je pense qu'il faut sortir
43:25de tout ça
43:26et je pense qu'on voit
43:27nous dans notre métier
43:28tellement que j'en souffrir
43:29ça serait tellement plus simple
43:31en décision collégiale
43:33avec la famille
43:33les accompagnants
43:34mais cette loi
43:35elle n'est pas nécessaire
43:36pour vous
43:37c'est pas qu'elle n'est pas
43:38nécessaire
43:38mais c'est que
43:39qu'est-ce que ça va avancer
43:40qu'est-ce que ça va donner
43:41ça va donner comme en Belgique
43:42c'est-à-dire des situations
43:44très longues
43:45j'ai le cas
43:46d'une
43:46la maman
43:47d'une de mes très très
43:47bonnes amies
43:48qui était atteinte
43:48de la maladie de Charcot
43:49une maladie dont on sait
43:51que le pronostic
43:51est fatal
43:52quoi qu'il arrive
43:53cette dame
43:55a souhaité quand même
43:55aller consulter en Belgique
43:57parce que nous
43:58en plus
43:58nous sommes proches
43:58de la frontière
43:59donc c'était plus simple
44:00pour finir
44:01la procédure
44:04la maladie avancée
44:08et à la limite
44:08on se retrouve dans le cas
44:09je ne sais plus
44:10qui en parlait
44:10si c'était Pascal
44:11ou j'ai pris des notes
44:12tout à l'heure
44:12enfin bref
44:14il était trop tard
44:15donc je crois que légiférer
44:16c'est bien beau
44:17mais je pense qu'il faudrait
44:18déjà travailler
44:18sur des axes qui existent
44:20la loi Leonetti
44:21cette loi
44:22elle n'est pas appliquée
44:23et après
44:24un résumé
44:25lisez le roman
44:26de Claire Norton
44:27Le sens de nos pas
44:28ce livre
44:29est un roman
44:30merveilleux
44:31sur le suicide assisté
44:32c'est un roman
44:33qui tire des larmes
44:34et qui peut permettre
44:35peut-être
44:35de faire bouger aussi
44:36les mentalités
44:37n'empêche
44:37n'empêche Antoine
44:39n'empêche très bien
44:40j'entends
44:40votre opinion de médecin
44:42n'empêche qu'il y a quand même
44:43trop de français
44:44qui se dirigent vers la Suisse
44:45et la Belgique
44:46parce qu'ils ne peuvent pas
44:48faire ça chez nous
44:49donc il y a quand même
44:50vous dites
44:51le loi n'est pas appliqué
44:52oui enfin il y a quand même
44:53un manquement quelque part
44:54pour conduire ces français
44:55l'ami de Brigitte
44:56qui est au téléphone avec nous
44:57à choisir la Suisse
45:00il y a une vraie carence
45:02bon il est 13h59
45:03merci beaucoup Antoine
45:05merci beaucoup à Brigitte
45:06pardon à Antonia
45:07et à tous ceux
45:08qu'on n'a pas pu prendre
45:09au 3210 aujourd'hui
45:10Victor avait un petit message
45:12je crois pour les auditeurs
45:13avant d'accueillir Jean-Alphonse
45:14c'est l'heure du crime
45:15petit message
45:16tous les auditeurs
45:16qui sont passés aujourd'hui
45:17à l'antenne
45:18remportent un lot de chocolat
45:20Jeff Debruges
45:20pour fêter Pâques
45:21et puis ça sera aussi le cas
45:22demain
45:23et puis vendredi
45:24voilà
45:25merci beaucoup
45:26mon cher Victor
45:27et bonjour Jean-Alphonse
45:28rapidement
45:28de quoi va-t-il être question
45:30à 14h ?
45:30très rapidement

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