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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 10 avril 2025.

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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08Et je salue Régine qui est avec nous, bonjour ma chère Régine.
00:12Oui bonjour Eric.
00:13Où êtes-vous ?
00:14Je suis à Angoulême, par un beau soleil.
00:16À Angoulême sous le soleil.
00:18Régine, cette étude qui nous dit que pour les retraités, pour bien vivre, il manquerait, c'est un chiffre moyen, une moyenne, 531 euros par mois.
00:28Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette étude ?
00:31Oui, moi je me reconnais tout à fait dans cette étude, en précisant bien pour bien vivre.
00:37J'ai dû reprendre moi une activité parallèle en complément de ma retraite, depuis deux ans que je suis à la retraite, pour faire face à toutes mes charges.
00:45Je peux vous demander quel est le montant de votre retraite ?
00:49Alors le montant de ma retraite, il n'est pas négligeable, il est de 2100 euros par mois.
00:54Oui.
00:54Mais je vis seule depuis plus de 16 ans. Je ne suis pas encore propriétaire de mon logement. Je paye mon crédit immobilier. J'ai encore pour 10 ans du crédit immobilier.
01:06Donc je paye toutes les charges seules, inhérentes à toute cette vie-là.
01:11D'accord. Et vous avez... Qu'est-ce que vous faites ? Quelle est l'activité que vous avez reprise ?
01:14Alors j'ai envoyé 16 CV à différents endroits. J'ai trouvé un poste auprès de Nounou, en périscolaire, auprès de la compagnie des familles.
01:24D'accord. Très bien. Vous pouvez rester avec nous quelques instants, Régine ?
01:27Oui, bien sûr.
01:28Merci. On va creuser. Dans un instant, on prendra Marie, Agnès, Marilyn qui nous appellent au 32-10.
01:35Mais tout de suite, je me tourne vers vous, Céline Landreau, pour le rappel des titres.
01:39L'Union Européenne va suspendre sa riposte aux droits de douane de Donald Trump pour 90 jours.
01:44L'Europe suit donc la trêve décrétée par Donald Trump.
01:48Hier soir, volte-face surprise du président américain qui a décidé de suspendre ses droits de douane
01:55qui étaient entrés en vigueur quelques heures plus tôt.
01:58Les tarifs douaniers sont rabaissés à 10% pour les importations du monde entier.
02:02du monde entier, ou presque.
02:05La Chine, elle, n'est pas épargnée.
02:07Les tarifs douaniers sont même portés à 125% contre Pékin.
02:12Attention, ne les prenez pas trop longtemps.
02:14L'agence du médicament lance une campagne pour prévenir les Français.
02:18Gros consommateurs de Xanax, Lexomil ou Témestad et Benzodiazépine
02:22prescrits contre l'anxiété ou l'insomnie, mais qui peuvent avoir d'importants effets secondaires.
02:28On y reviendra avec vous tout à l'heure.
02:30Et puis du football après la victoire du Paris Saint-Germain.
02:33Trois buts à un hier soir face à Aston Villa en Ligue des Champions.
02:37C'est Lyon qui dispute son quart de finale allée de Ligue Europe.
02:41Cette fois, ce sera face à Manchester United.
02:44Le coup d'envoi à 21h et une rencontre à vivre dès 20h30 sur RTL.fr
02:49et sur l'application RTL autour de Karine Galli.
02:52La météo, Peggy Broch, pour cet après-midi.
02:56Vous nous l'avez dit, c'est encore du ciel bleu.
02:58Grand bleu partout, ou presque j'ai envie de dire,
03:00parce que c'est vrai qu'on a encore quelques nuages sur les Pyrénées, près de la Méditerranée,
03:03mais ce sont des nuages de beau temps.
03:05Sur les Pyrénées, en revanche, on a quelques averses localement orageuses possibles dans l'après-midi.
03:09Puis on a toujours ce petit vent de nord-est qui rafraîchit un peu l'atmosphère
03:13sur les bords de Manche, sur la Charente également, et vers le Val-de-Saône.
03:17Les températures, donc 14 degrés à Caen cet après-midi, 17 à Alençon, 18 à Paris et Nancy,
03:2219 à Tours comme à Montpellier, 20 degrés à Aurillac, 21 à Lyon, 22 à Grenoble, 23 à Biarritz,
03:28c'est la maximale, 24 degrés pour Bordeaux et Montauban.
03:31Merci beaucoup Peggy Broch.
03:32Quand j'ai reçu ma première retraite, j'ai pleuré, parce que franchement, je ne m'y attendais absolument pas.
03:45C'était horrible. Encore heureux que j'avais de l'argent de placer.
03:49J'ai 80 ans, j'ai commencé à travailler à 16 ans.
03:51On travaille toute notre vie et on ne pensait pas à la retraite, on pensait à travailler tout le temps.
03:57Je vous remercie de votre émission.
03:58Merci de ce message. Mathieu Plan, économiste, est avec nous.
04:02Mathieu Plan, vous venez d'entendre, il y a un instant, Régine, 2100 euros de retraite.
04:07Sa résidence principale n'est pas payée, elle vit seule et elle vient de reprendre,
04:12alors qu'elle a 63 ou 4 ans, me semble-t-il, elle vient de reprendre une activité d'aide à la personne,
04:19de nounou même, dans un collectif.
04:21On va prendre maintenant Marie. Bonjour ma chère Marie.
04:24Bonjour Eric.
04:25Où êtes-vous, vous Marie ?
04:26Moi je suis lyonnaise, je suis à Lyon.
04:28Vous êtes lyonnaise. Je peux vous demander en préambule, si vous êtes retraitée, quel est le montant de votre retraite ?
04:32Alors je suis retraitée, oui, et le montant de ma retraite net, c'est 1200 euros.
04:371200 euros, c'est du net. Est-ce que vous avez songé à travailler, à retravailler ?
04:43Ah mais moi je n'ai jamais arrêté de travailler, moi ce n'est pas compliqué.
04:46J'ai commencé à travailler à 15 ans et demi et quand j'ai vu la première estimation de ma retraite,
04:50quand je l'ai prise officiellement, c'était en 2006, je suis née en 46, c'était en 2006,
04:57eh bien je me suis dit, bon ma vieille, il va falloir que tu continues, parce que ce n'est pas avec ça que tu vas.
05:03Alors j'étais comme la dame, moi ce n'est même pas que j'ai eu envie de pleurer, j'ai juste eu envie d'ouvrir la fenêtre et de sauter.
05:07Mais bon heureusement, j'ai un frère qui était bien au fait de tout ça, qui est venu me dépatouiller,
05:11mais en fait je pensais qu'il y avait une erreur.
05:13Ben non, non, il n'y avait pas d'erreur.
05:14Vous faisiez quoi comme travail Marie ?
05:16Alors moi j'ai fait beaucoup de boulot, mais disons que les 20 dernières années de ma vie,
05:21j'étais responsable du personnel dans des entreprises de 120 à 200 personnes.
05:25Mais alors là j'ai eu plein de soucis, c'est avec les patrons qui ne payaient pas l'URSSAF et tout le tout-team.
05:30C'est pour ça que j'ai une petite retraite.
05:31Ah oui, d'accord, parce qu'on était un peu surpris du montant de la retraite au regard du poste.
05:34Oui, oui, parce que si vous voulez, j'ai toujours eu des salaires supérieurs au SMIC,
05:39mais le problème c'est que quand j'étais jeune, je n'avais pas beaucoup travaillé,
05:42j'ai fait des saisons hôtelières, enfin j'ai fait pas mal de choses.
05:46Et puis après, quand j'ai divorcé, par contre, j'ai toujours eu des salaires supérieurs au SMIC.
05:51La dernière, en 1994, je gagnais 13 000 francs par mois, c'était deux SMIC, vous voyez.
05:56Mais malgré tout, avec tous ces problèmes que j'ai eus, je me reçois avec une retraite de misère.
06:02Et vous faites quoi aujourd'hui ?
06:03Alors aujourd'hui, je suis au filière de vie.
06:06Je vais m'occuper de papi et mamie à leur domicile.
06:09J'ai le droit de vous demander l'âge que vous avez Marie ?
06:11Oui, oui, j'ai 78 ans, j'aurai 79 ans au mois de novembre.
06:15Je ne veux pas être désagréable, mais vous dites que je m'occupe de papi et mamie.
06:19Ah, j'adore ça !
06:19Non mais je veux dire, bien sûr !
06:21On devrait s'occuper de vous surtout, vous avez 78 ans.
06:23Ah non, non, mais moi je ne veux surtout pas qu'on s'occupe de moi.
06:26Non, non, non, moi je me débrouille très bien toute seule pour le moment, on verra après.
06:29Bon, dites-moi, c'est ça qui me fascine parce que je pourrais être un peu démagogue,
06:36mes chers amis retraités qui nous appelaient, je parle aussi à Marie, à Régine qui est avec nous,
06:42je me tourne vers notre économiste, mais c'est quand même dingue, je suis dans l'obligation de dire,
06:46Mathieu Plann, à Marie là, avec qui je viens de parler, que les retraités français sont les mieux traités,
06:53pratiquement les mieux traités de l'OCDE, c'est-à-dire de tous les pays développés,
06:57et que finalement chez nous, chez nos retraités, il n'y a que 10% de pauvres dans les retraités français,
07:02alors que c'est 15% de pauvres dans la population générale française.
07:07Mais c'est quand même dur de dire ça à Marie, c'est quand même dur de lui dire ça à elle !
07:11Oui, et puis là on parle de statistiques et de moyennes, et que les moyennes ne font pas des cas individuels,
07:19ça c'est quand même important de le rappeler, pour que les gens s'en rendent compte,
07:23et ce que nous dit la Marie aussi, c'est que sa carrière a été hachée en réalité,
07:27et qu'effectivement il y a eu des périodes où peut-être même ses salaires n'ont pas été déclarés,
07:30et donc elle n'a pas accumulé les cotisations suffisantes pour avoir une bonne retraite.
07:35Après, c'est vrai que c'est la grande difficulté, c'est que si vous avez une carrière
07:40avec des trous, avec des temps partiels, proche du SMIC, vous avez des petites retraites.
07:45Vous n'aurez pas de surprise, c'est-à-dire que vous allez avoir...
07:47Vous avez des patrons qui ne paient pas l'URSSAF, comme c'est le cas de Marie.
07:49Et donc vous vous réveillez, effectivement, comme disait Marie, au bout de plusieurs années,
07:54en se disant, mais en fait c'est catastrophique ma retraite.
07:57Et donc c'est vrai qu'il faut préparer cette retraite.
08:00Je dis pour la plupart des gens qui ont une trajectoire beaucoup plus classique,
08:05avec des niveaux de salaire à peu près corrects,
08:07effectivement la retraite en France n'est plutôt pas mauvaise.
08:10Et puis, ce que disait aussi la personne qui est intervenue juste avant, c'est que...
08:14Régine, qui est toujours là.
08:15Régine, là, Régine aussi, sa difficulté, c'est qu'elle doit rembourser encore un crédit.
08:19Donc quand vous remboursez un crédit ou pas, ça change quand même beaucoup les choses.
08:23Et rembourser un crédit ou payer un loyer, je pense que c'est la même chose.
08:26Vivre seul, retraité, quand on est seul, retraité, sans autre aide,
08:30je veux dire pension de reversion ou une autre personne qui vit avec vous,
08:34c'est un luxe, un luxe auquel il est compliqué de faire face,
08:39parce qu'on paye plein pot pour tout.
08:40La taxe foncière, les charges de copro, l'abonnement à l'EDF, l'abonnement à l'eau,
08:46la voiture, il faut bien qu'on se déplace, les mutuelles santé,
08:50les mutuelles santé qui font un bon exponentiel quand on devient senior, entre guillemets.
08:55Donc forcément, on est obligé de se restreindre sur l'ensemble des loisirs,
09:01l'habillement, les vacances, même le chauffage.
09:03Le chauffage l'hiver, moi je chauffe bien quand mon petit-fils est chez moi,
09:08quand il n'est pas chez moi, je mets un pull supplémentaire, je baisse le chauffage.
09:12Régine, on a beaucoup parlé de ce chiffre, ces 531 euros par mois en moyenne,
09:17c'est ce que les retraités estiment qu'il leur manque pour bien vivre.
09:21C'est aussi l'estimation que vous feriez, vous ?
09:23Alors, ça veut dire quoi, bien vivre ?
09:26Moi, bien vivre, pour bien vivre, moi, il me suffirait, je pense, de 300 euros par mois.
09:33Mais je ne les ai pas.
09:34Et donc, je repars travailler pour pouvoir les compléter.
09:38Et à ce sujet, j'insiste bien également sur les emplois seniors, dont on parle à tout va.
09:44Et je vous dis, j'ai envoyé 16 CV, ça partait d'aide à la personne,
09:49en passant par Cultura, en passant par le département, par des domaines de la santé dans lesquels j'ai travaillé et tout.
09:55Je n'ai eu qu'une seule réponse d'aide à la personne, en l'occurrence auprès des enfants, ce que j'adore faire.
10:02Mais pour autant, ce n'est pas très facilitant, le fait de vouloir reprendre une activité à temps partiel pour les seniors.
10:09Vous payez des impôts, bien sûr, Régine ?
10:12Bien sûr, je paye des impôts également, oui, oui, tout à fait.
10:15C'est-à-dire que vous voyez, entre la petite retraite et la retraite petite plus ou moyenne moins que vous percevez, vous,
10:26puisque vous avez 2100 euros nets, me disiez-vous,
10:30en réalité, vous faites partie de ces Français qui paient tout, c'est-à-dire qui ne sont pas aidés.
10:36Qui paient plein de points pour tout et qui n'ont aucune aide, c'est ça.
10:38C'est ça, c'est ça.
10:40Et au final, le restant à vivre chaque mois se restreint de plus en plus.
10:45Et en plus, avoir pris la retraite juste au moment du début de l'inflation,
10:48vous avez vu que ce n'était pas une bonne chance, mais bon, c'est comme ça.
10:51Alors effectivement, il y a toujours pire ailleurs, il y a toujours pire ailleurs.
10:54Dans la rue, les SDF qui tendent la main sont toujours des situations pires.
10:59Et pour autant, moi, j'ai commencé à travailler à 19 ans, j'ai travaillé non-stop pendant 42 ans,
11:05j'ai élevé seul mes enfants, ils avaient 2 ans et 6 mois,
11:08quand je me suis séparée de leur père.
11:11J'arrive là à 63 ans, je repars travailler.
11:14Alors que vous auriez envie juste de souffler un peu, quoi.
11:17Merci de votre appel, Régine.
11:19Victor, du Standard, me disait il y a quelques instants,
11:22me faisait signe pour me dire que c'est la première fois que vous appelez.
11:25Je trouve très revigorant que RTL et que les auditeurs ont la parole, comme ça.
11:29Et souvent, des personnes qui nous appellent au 32 10 et qui ne sont pas du tout habituées,
11:34qui ne le font jamais.
11:35Voilà, ça prouve la vigueur et la fraîcheur de notre émission.
11:39Merci beaucoup, Régine.
11:41Marie, restez avec nous.
11:42J'accueille Agnès.
11:43C'est très féminin pour parler des retraites aujourd'hui.
11:46C'est 100% féminin.
11:47Bonjour, Agnès.
11:48Bonjour.
11:50Eh bien, vous êtes dans quel coin de France, Agnès ?
11:53Je suis en Normandie, je suis dans le Calvados, à côté de Caen.
11:56Très bien, près de Caen.
11:57Eh bien, vous aurez la parole dans une minute.
11:59A tout de suite.
12:01Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL
12:03ou appelez-nous au 32 10.
12:0550 centimes la mine.
12:09Les auditeurs ont la parole
12:10avec Éric Brunet et Céline Landreau.
12:14Je ne suis pas d'accord pour la retraite.
12:16Moi, j'ai travaillé toute ma vie.
12:17J'ai commencé en 77.
12:19Je vois que j'ai 1 200 euros.
12:21À la fin du mois, il ne me reste que 20 euros.
12:22Et j'habite à côté de Blois.
12:23Il y en a qui se plaignent.
12:25Mais bon, quand j'entends ça,
12:27moi, non, je serai toute ma vie, vous voyez.
12:29À la fin du mois, il ne me reste que 20 euros pour manger.
12:31Voilà. Allez, bonne journée.
12:34Message qu'on vient de nous laisser.
12:36531 euros par mois, mesdames, messieurs.
12:38Vous avez bien entendu ce chiffre, 531 euros par mois.
12:41Voilà ce qui manque aux retraités pour bien vivre.
12:44C'est le résultat d'une étude
12:46qui a été menée auprès de centaines de milliers de retraités.
12:49531 euros, c'est un chiffre moyen.
12:51C'est une moyenne pour bien vivre.
12:53Alors, on est avec Agnès,
12:55qui nous appelle du Calvados, ma chère Agnès.
12:58Bonjour.
12:59Vous êtes retraitée, Agnès ?
13:01Oui, je suis retraitée.
13:05Vraiment, l'effet de moi,
13:08ce n'est même pas des patates parce que c'est trop cher,
13:10c'est des pattes.
13:11C'est des pattes.
13:13Je peux vous demander quel est votre revenu mensuel ?
13:16Moi, je gagne 1100 euros par mois.
13:20Vous êtes seule ?
13:22Non.
13:23J'ai mon conjoint qui a une retraite d'environ 2000.
13:29Environ 2000, oui.
13:303000 euros à vous deux, quoi.
13:32Oui.
13:33Par contre, on paye un loyer de 600 euros.
13:38On a des charges.
13:41Moi, j'ai arrêté de travailler.
13:42Le gros tort, c'est ce que je dis à mes enfants,
13:45à mes petits-enfants,
13:47n'arrêtez jamais de travailler pour élever vos enfants.
13:51Parce que, à jamais, n'arrêtez pas.
13:54Parce que moi, j'ai arrêté.
13:56Cinq enfants.
13:57Personne ne m'a forcé à avoir cinq enfants.
13:59Attention.
13:59Cinq enfants.
14:02J'ai arrêté 15 ans pour élever mes cinq enfants.
14:05Donc, c'est des années qui ont été...
14:08Comment ça s'appelle ?
14:09Qui n'ont pas été cotisées, quoi.
14:11Elles ont été comptabilisées, mais non payées.
14:15Elles n'ont pas été cotisées.
14:16Mais est-ce que, Alias, vous regrettez d'avoir arrêté pour cinq enfants pendant 15 ans ?
14:20Vous le regrettez aujourd'hui ?
14:21Oui, s'il avait arrêté seulement cinq...
14:23Oui, je le regrette sincèrement.
14:25J'ai des enfants travailleurs.
14:27Je ne vois pas pourquoi ils ne seraient pas travailleurs si je ne les avais pas élevés.
14:32Par contre, ce que je peux dire et ce que je leur dis régulièrement,
14:38j'ai adoré m'occuper de mes enfants.
14:41Mais les 15 ans que j'ai arrêté,
14:44j'aurais dû prendre un enfant ou deux à la journée en garde.
14:49Agnès, oui, oui, je vous ai interrompu, continuez.
14:53Parce que quoi ? Parce que vous auriez retravaillé ?
14:56Parce que ça n'aurait pas fait d'arrêt dans la carrière.
15:01Et je vois les nourrices agréées ne payent des charges pour la retraite.
15:08Ça fait à peu près 15 ans avant.
15:11Ils ne payaient rien.
15:13J'ai une soeur qui est à la retraite.
15:15Elle a cotisé peut-être cinq ans.
15:18Et elle est à plus de 2000 balles.
15:20Agnès, pardon de ces questions,
15:22parce que peut-être qu'on rentre un peu trop dans votre intimité.
15:24Vous me le dites s'il y a un problème.
15:25Mais vous nous avez dit, à nous deux,
15:27on est à peu près à 3000 euros de revenus.
15:29On a un loyer de 600.
15:30Bon, il reste 2004.
15:33Pourquoi ce n'est pas suffisant, 2400 euros,
15:35pour vivre dans votre cas, à vous ?
15:37Parce qu'il y a déjà 800 euros,
15:4290 euros de gaz par mois,
15:46autant d'électricité.
15:50Nous, on avait toutes les charges que tout le monde a,
15:54les assurances,
15:56toutes les charges incompressibles.
16:00que tout le monde a.
16:02Et moi, je vais vous dire,
16:04j'ai un mari qui est malade.
16:09Donc, ça ne simplifie pas les choses.
16:14Et on a acheté un camping-car
16:17à cinq ans de la retraite,
16:19en disant, on va aller se promener.
16:21Je vais vous dire, au jour de l'aujourd'hui,
16:23il nous sert à aller faire les courses.
16:25Parce que deux assurances voitures,
16:28ça faisait trop.
16:28Mais il nous sert encore un petit peu
16:30pour partir deux jours, trois jours.
16:33Alors qu'on avait prévu faire les Pays-de-Leste.
16:36On a une fille qui habite la Norvège.
16:38On avait prévu d'aller en Norvège en camping-car.
16:42On a cinq enfants,
16:45mais on leur a donné la liberté.
16:48C'est-à-dire que nos enfants,
16:52vraiment, je ne regrette pas de leur avoir donné la liberté,
16:56mais on n'en a pas un seul dans le Calvados.
16:58On habite le Calvados.
16:59Ils sont tous soins.
17:00Mais nous, on a toujours bougé beaucoup.
17:04Oui.
17:04Vous avez toujours bougé.
17:06Mais alors, Agnès, je vais vous poser la question qui fâche.
17:10On est toujours avec Mathieu Plannes,
17:12notre économiste qui est avec nous.
17:14Il dit, et d'ailleurs il n'est pas le seul,
17:16ce sont des réalités factuelles,
17:19qu'il y a moins de pauvres
17:21chez les retraités français
17:22que dans la population générale française.
17:2710% de pauvres chez les retraités français,
17:30alors que c'est un chiffre qui est à 15%
17:33dans la population générale française.
17:35Ensuite, il dit,
17:37c'est une statistique,
17:38trois quarts des retraités en France sont propriétaires
17:41de le logement principal.
17:42Ah oui, mais pas nous.
17:43Et voilà.
17:44Donc vous, vous passez sous les radars.
17:45En gros, c'est ça, Agnès.
17:46Oui, oui, parce que nous,
17:48quand on a voulu faire construire,
17:51à cette époque-là,
17:52je ne travaillais pas à l'extérieur,
17:56on avait naturellement
17:59les aides de la casse,
18:02et on s'est tombé sur la tranche,
18:04il y a dû y avoir 5-6 ans
18:06où ils ne considéraient pas ça comme revenu.
18:09Ce qui est normal,
18:09ce n'est pas un revenu,
18:11c'est des allocations.
18:12Une allocation n'est pas un revenu.
18:13Mais on n'a pas fait partie
18:15des gens qui ont construit leur maison
18:18avec les allocs de leur gamin.
18:20D'accord.
18:21Mathieu Plannes,
18:23on est avec des retraités
18:24qui sont toujours un peu limites.
18:26Ils ne se roulent pas par terre,
18:28personne ne pleurniche.
18:29Non, non, bien sûr.
18:31Juste pour avoir des chiffres en tête,
18:36au fond,
18:373 000 euros nets par mois,
18:39à deux,
18:40ça correspond pile au niveau de vie,
18:42ce qu'on dit médian en France,
18:43c'est-à-dire le milieu de la classe moyenne,
18:44c'est-à-dire que,
18:45que vous soyez retraité ou actif,
18:46il y a beaucoup de gens, en fait,
18:47qui sont dans cette situation.
18:48Le milieu de la classe moyenne
18:51doit vivre,
18:53quand vous êtes en couple,
18:53à deux, sans enfant,
18:54ces 3 000 euros nets par mois.
18:56C'est à la fois pas mal,
18:59mais pas suffisant
19:00pour, effectivement,
19:02assurer des vacances,
19:06pouvoir rembourser un crédit
19:07si vous êtes, effectivement,
19:09locataire et pas propriétaire,
19:10rembourser le camping-car,
19:12etc.
19:13Donc, c'est ça, en fait,
19:15je pense que disent les retraités,
19:16c'est pas qu'ils sont tous malheureux,
19:19c'est qu'il leur manquerait
19:19un peu plus d'argent
19:21pour vivre de façon plus confortable.
19:23Voilà.
19:24Mais la question qui va se poser
19:25au niveau de l'ensemble de l'économie,
19:27c'est que tout le monde souhaiterait
19:28avoir un peu plus de pouvoir d'achat,
19:29mais donc,
19:30si vous augmentez à peu près de 500 euros
19:31tous les retraités par mois,
19:34ça fait 100 milliards, en fait.
19:35À trouver chez les actifs.
19:36Et où est-ce que vous les trouvez ?
19:38Vous faites plus d'impôts, etc.
19:39Donc, ça pose plein de questions.
19:40Et cette question-là,
19:41elle va être aussi légitime
19:42pour les actifs qui vont dire
19:44bon, ben oui,
19:44mais nous, on aimerait bien
19:45que nos salaires aussi soient augmentés
19:46parce que, finalement,
19:47on ne vit pas si bien que ça.
19:49Donc, voilà.
19:50De toute façon,
19:51la France passe aujourd'hui
19:51pour un pays
19:52qui sacrifie un peu ses actifs
19:56à ses retraités.
19:58Donc, je ne pense pas
19:58qu'un politique va arriver demain.
20:00Ça, c'est vous qui le dites.
20:01Parce que vous m'avez fait dire des choses, après.
20:02Non, non, mais...
20:03Bon, très bien, alors.
20:04Je retire ce que j'ai dit,
20:05mais on est bien d'accord
20:06que la France passe pour un pays
20:08qui traite mieux ses retraités
20:10que ses voisins.
20:11Ça, on peut le dire.
20:11Mais, de toute façon,
20:12on a...
20:13Même si tout le monde n'est pas...
20:13C'est la question
20:14qui est assez fondamentale aujourd'hui.
20:16C'est-à-dire que
20:16les retraites,
20:18et pour des bonnes raisons,
20:19parce qu'on a un système
20:19de cotisation et par répartition,
20:21et donc on touche la retraite
20:22en fonction de ce qu'on a cotisé
20:23pendant notre vie.
20:25Ce n'est pas de la retraite privée,
20:26c'est une retraite mutualisée.
20:28Mais c'est vrai que
20:28la dépense de retraite en France,
20:30c'est 14% du PIB.
20:32C'est un des poids
20:32les plus importants des pays de l'OCDE.
20:34C'est 400 milliards par an.
20:35Mais ça ne veut pas dire
20:36pour autant que
20:37tous les retraités sont riches
20:38et ont un très bon niveau de vie.
20:39D'accord.
20:40Marc-Antoine a fait le 3210.
20:42Bonjour, mon cher Marc-Antoine.
20:43Bonjour.
20:45Vous êtes là, Marc-Antoine ?
20:46Est-ce que Marc-Antoine nous entend ?
20:49Marc-Antoine n'est pas là.
20:51Régine ?
20:52Régine ?
20:53Si vous êtes là, Marc-Antoine ?
20:55C'est qui, Marc-Antoine ?
20:56Oui, ben voilà.
20:57Il est là, Marc-Antoine.
20:57Bonjour, Marc-Antoine.
20:59Bonjour.
20:59Non, ce n'est pas Marc-Antoine,
21:00c'est bonjour, c'est Simon.
21:01Ah, c'est Simon.
21:02Pardon.
21:02Je comprends pourquoi
21:02vous ne répondiez pas,
21:03tout s'explique.
21:04Ah, voilà.
21:04Bonjour, Simon.
21:06Bonjour.
21:06Bonjour, Simon.
21:07Alors, mon cher Simon,
21:09bonjour.
21:11Quel est le montant
21:11de votre retraite
21:12si vous êtes retraité ?
21:14Moi, ce n'est pas pour les retraites
21:15que j'ai appelé,
21:15c'était pour un litige
21:16qu'un commerçant.
21:17Ce n'est pas ça du tout.
21:18Ah, d'accord.
21:18Bon, ce n'est pas grave.
21:19Écoutez, mon cher Simon,
21:20je vous souhaite une bonne journée.
21:22Merci à vous aussi.
21:23Au revoir.
21:23On va prendre Marilyn, alors.
21:26Bonjour, Marilyn.
21:27Oui, bonjour.
21:28Bonjour.
21:30Vous êtes retraitée, Marilyn ?
21:32Oui.
21:33Quel est le montant
21:35de votre pension de retraite ?
21:37Bon, la mienne.
21:38Oui, la vôtre.
21:39808 plus 200 de complémentaires,
21:42calculé.
21:43Ça fait 1 000 euros.
21:45Et j'ai la complémentaire
21:46de mon mari,
21:47qui est décédé,
21:48de 800 euros.
21:50La reversion.
21:52Oui, la reversion.
21:53Je peux vous dire
21:54que j'y arrive.
21:54Il faut arrêter, là,
21:55avec 2 000.
21:56Là, il y a de l'abus, quand même.
21:58Parce que 1 800 euros,
22:00on a des priorités.
22:01C'est vrai.
22:03Mais je n'ai pas de loyer.
22:05Vous faites partie
22:05des trois quarts
22:06des retraités
22:06qui sont propriétaires, donc ?
22:08Oui, on s'est endettés
22:09pendant 20 ans.
22:10Ce n'était pas une accusation,
22:11Marilyn ?
22:12Non, mais tout le monde
22:14nous en vit,
22:15mais on a été quand même
22:16endettés pendant 20 ans.
22:17Vous l'avez payé,
22:17votre logement, bien sûr.
22:18Tout à fait.
22:18On était à découvert
22:19à longueur le temps.
22:20On n'allait pas aux vacances.
22:21On n'allait pas au resto.
22:23On n'allait nulle part.
22:23On ne s'en plaignait pas.
22:25C'était notre but,
22:26si vous voulez.
22:27D'accord.
22:27Et moi, maintenant,
22:29j'ai des priorités.
22:30Je n'ai pas de camping-car.
22:31Je ne vais pas en vacances.
22:32Je n'ai pas de bijoux.
22:33Je ne vais pas au resto
22:33parce que j'entretiens ma maison,
22:35parce que c'est mon désir,
22:37si vous voulez.
22:39Mais franchement,
22:40avec 1 800 euros,
22:411 8, 8, 16,
22:431 600 euros,
22:44on s'en sort.
22:45Moi, je suis désolée.
22:46Ah, vous vous appelez
22:47pour dire
22:48on s'en sort.
22:51Ce n'est pas Byzance.
22:52On ne roule pas sur l'or,
22:53mais on s'en sort.
22:54Il ne faut pas se plaindre.
22:55C'est un peu le discours
22:56que vous voulez tenir.
22:56Tout à fait.
22:56Voilà.
22:57Moi, je me dis
22:57qu'il y a pire que moi.
23:00Donc,
23:00bon,
23:01je ne dis pas.
23:02Si je n'avais pas la reversion
23:02de mon mari,
23:03je ne pourrais pas y arriver.
23:04Ça, c'est sûr.
23:05Mais j'ai la chance
23:06d'avoir la chance,
23:07si on veut,
23:07d'avoir la reversion.
23:09Et franchement,
23:09je n'ai pas à me plaindre.
23:10Il y a pire que moi.
23:11Mais j'ai des priorités.
23:13Vous êtes dans quel coin
23:13de France, vous,
23:14Marie-Lyne ?
23:15Eh bien,
23:15Château-Thierry,
23:17pays de Jean de la Fontaine.
23:18D'accord.
23:19Du côté de Château-Thierry.
23:21Et ça vous fait un net
23:23autour de 1 600 euros, quoi ?
23:26Net, ouais.
23:26Net, 1 600, ouais.
23:28Ouais, ouais, ouais.
23:29Oui, donc, ouais.
23:32Quand vous parlez
23:33avec vos amis,
23:35vos copains,
23:36vos copines
23:36qui sont retraités,
23:37le discours,
23:39c'est celui-là ?
23:40Oui, oui.
23:40Oui, parce qu'elle gagne
23:42plus que moi en retraite.
23:44Donc, oui, oui,
23:45tout le monde sait bien.
23:46Bon, ouais,
23:47c'est sûr,
23:48il y en a qui se plaignent,
23:48mais bon,
23:49il y en a toujours
23:50qui se plaignent,
23:50vous savez.
23:51Donc, vous,
23:52vous ne faites pas partie
23:53de ceux qui disent
23:53ou de celles qui disent
23:54« Je vais être obligé
23:55de reprendre un petit boulot
23:57pour... »
23:58Ah non,
23:58ah non, non, non.
23:59Ah non, non.
23:59Quand mon mari est décédé,
24:00j'attendais ma retraite.
24:01C'est sûr que j'ai pris
24:03ma retraite à 64 ans.
24:04Je faisais du transport
24:05d'enfants handicapés.
24:06Bon,
24:07ce n'était pas fatigant,
24:08mais après,
24:09je payais plein d'appos.
24:10Je dis « Non, j'arrête. »
24:11Et puis,
24:11on a fait notre temps.
24:12Moi, je dis
24:12à 64,
24:13on a fait notre temps.
24:14C'est bon.
24:15Après,
24:16il faut choisir.
24:16C'est ce qu'on veut.
24:17Celui qui veut vivre
24:18une belle vie
24:19en la retraite,
24:20c'est sûr qu'il est obligé
24:21de bosser.
24:22Régine,
24:22Régine,
24:23ne bougez pas,
24:24Marie-Lyne.
24:24Régine d'Angoulême
24:27qui était avec nous
24:28pour commencer l'émission.
24:29Vous entendez,
24:29Marie-Lyne ?
24:301 600 euros net,
24:31elle dit « Moi,
24:32je sais bien,
24:33il ne faut pas se rouler
24:33par terre tout le temps,
24:35ça me suffit
24:35et on y arrive. »
24:37Mais je comprends très bien
24:38ce qu'elle dit
24:38puisqu'elle,
24:39ses priorités,
24:40ce sont sa maison,
24:41de ce que j'ai pu comprendre.
24:42Elle est bien dans sa maison,
24:44elle s'occupe de sa maison,
24:45donc elle ne fait pas
24:46de loisirs,
24:46elle ne fait pas de voyage,
24:48elle n'a pas tout ça.
24:49Et maison payée,
24:50attention,
24:50c'est vrai,
24:51ça change tout.
24:52Maison payée.
24:52Maison payée.
24:54Moi,
24:54je vis en appartement
24:56au quatrième étage
24:57en centre-ville,
24:58ce n'est pas une maison particulière,
24:59un appartement
25:00que je me paye toute seule.
25:01J'adorais les livres,
25:03j'en achète plus,
25:04je vais à la médiathèque.
25:05Après,
25:05je continue à lire,
25:06mais je vais à la médiathèque,
25:07je n'achète plus de livres.
25:09Les loisirs,
25:11les restos,
25:11je n'y vais plus.
25:13Les vacances,
25:15je vais en vacances
25:16dans la famille
25:16pour ne pas avoir
25:17à débourser
25:18ou quoi que ce soit.
25:19Alors effectivement,
25:19si je me prive de vacances,
25:21de loisirs,
25:21de sorties,
25:22de vêtements
25:23que je n'achète plus déjà,
25:25je vais dans les prix-prix,
25:26là,
25:27c'est sûr,
25:28je peux dire
25:28oui,
25:28ça va,
25:29je m'en sors,
25:29il n'y a pas de soucis.
25:31Merci,
25:31merci Régine,
25:33merci Marilyn,
25:33merci à tous,
25:35à toutes,
25:35parce qu'il n'y avait que des filles,
25:36que des femmes aujourd'hui,
25:37merci à toutes
25:38d'avoir commenté cette actualité.
25:40Voilà ce qu'il manque
25:41aux retraités pour bien vivre,
25:42531 euros par mois,
25:44c'est le résultat d'une étude
25:45que vous avez commentée.
25:46Et merci Mathieu Plann,
25:47d'être venu nous en parler
25:48dans ce studio.
25:49Vous avez reconnu
25:51la douce musique
25:52de l'heure du crime,
25:53vous n'entendez pas
25:53Jean-Alphonse Richard
25:54parce qu'il est en route
25:56vers Nice,
25:56vous savez
25:57qu'RTL va passer 24h
25:59à Nice,
26:00ça commence dès ce soir,
26:01autour de l'équipe
26:02d'Yves Calvi avec RTL Soir,
26:03nous y serons nous
26:04demain midi
26:05et puis à 14h,
26:06vous retrouverez
26:06Jean-Alphonse
26:07en direct de la place Masséna.
26:09Mais aujourd'hui,
26:10à 14h,
26:11il vous raconte
26:12l'affaire Sabine Darmoise,
26:13l'erreur judiciaire
26:14est parfois dans l'ADN,
26:16ce sera à 14h.
26:17Céline Landreau
26:20et Éric Brunet,
26:21les auditeurs ont la parole
26:22sur RTL.
26:24RTL
26:25Vous écoutez RTL midi,
26:28les auditeurs ont la parole,
26:29somnifères, anxiolytiques,
26:30les Français les aiment
26:31trop, trop longtemps.
26:33L'agence de sécurité
26:34du médicament s'en inquiète
26:35et lance une campagne
26:36pour alerter sur les risques.
26:38Vous en prenez,
26:39vous auriez du mal
26:40à vous en passer.
26:41Appelez-nous,
26:423210,
26:42on revient dans 50 secondes.
26:45RTL
26:46A découvrir
26:48dans le nouvel épisode
26:49des Salauds de l'Histoire.
26:51Eh oui,
26:52c'est notre nouveau
26:53Salauds de l'Histoire
26:54car on est jeudi,
26:54je vous en présente un
26:55tous les jeudis
26:56podcast,
26:58mesdames, messieurs,
26:58les Salauds de l'Histoire.
26:59Aujourd'hui,
26:59je vous parle de celle
27:01qu'on a surnommée
27:01la reine sanguinaire,
27:03Marie Tudor.
27:04D'ailleurs,
27:05le fameux cocktail
27:06le Bloody Mary,
27:08le Bloody Mary
27:08avec du jus de tomate
27:09tout rouge
27:10et de la vodka,
27:11c'est en mémoire,
27:14j'allais dire,
27:14de Marie Tudor,
27:15cette reine britannique
27:16sanguinaire.
27:17En 1553,
27:18elle est devenue
27:19Marie Première
27:20d'Angleterre,
27:21une souveraine anglaise.
27:23C'était une femme austère,
27:24discrète,
27:25tenace,
27:25ambitieuse,
27:26mais surtout,
27:27surtout,
27:27une véritable fanatique
27:29capable du pire.
27:31Et ça,
27:32le pire,
27:32je vous le raconte
27:33dans
27:33Les Salauds de l'Histoire,
27:34la légende noire
27:35de Marie Tudor,
27:36un épisode que vous pouvez
27:37écouter dès à présent,
27:39dès ce jeudi,
27:40sur le site
27:40rtl.fr,
27:42les amis.
27:42Voilà.
27:43Les Salauds de l'Histoire
27:44Céline Landreau et Éric Brunet.
27:48Les auditeurs ont la parole
27:49sur RTL.
27:51Et les auditeurs ont la parole,
27:53ne fonctionneraient pas
27:54aussi bien
27:55sans Victor d'Arcas.
27:56Bonjour Victor.
27:57Bonjour Céline,
27:57bonjour Éric,
27:58bonjour à tous.
27:58Bonjour Victor.
27:59Et vous avez une bonne nouvelle
28:00encore pour les auditeurs
28:01aujourd'hui.
28:01Une bonne nouvelle
28:02pour les auditeurs
28:02à l'occasion des fêtes
28:03de Pâques RTL.
28:04Offre aux auditeurs
28:05qui interviennent
28:06à l'antenne cette semaine
28:07un assortiment de chocolat
28:08Jeff Debruge.
28:09Pour vous,
28:09un assortiment de pralinés
28:11de Pâques,
28:11aussi mignons que gourmands,
28:13sans oublier
28:13des adorables lapins
28:15en guimauve
28:15ou des fritures.
28:16Bref,
28:16de quoi vous faire
28:17plaisir pour Pâques.
28:20Merci beaucoup
28:21au bon Victor
28:22et merci à tous
28:23ceux qui nous appellent
28:24au 3210.
28:25Vous êtes nombreux
28:26et c'est un vrai bonheur
28:27de vous entendre,
28:28de vous écouter
28:28tous les jours.
28:29On va parler maintenant
28:30de Xanax,
28:32de Lexomil,
28:33de Temesta
28:34et autres
28:34benzodiazépines
28:36car figurez-vous
28:37que ces petites pilules
28:38magiques pour dormir
28:39mais aussi pour se relaxer,
28:42pour se détendre,
28:42enfin contre l'anxiété,
28:44eh bien on en consomme
28:45beaucoup en France.
28:46Beaucoup et surtout
28:47beaucoup trop longtemps
28:48quand on nous donne
28:49un traitement,
28:50c'est maximum trois semaines
28:51et en fait les patients
28:54les prennent plus longtemps
28:55que cela.
28:56Est-ce si difficile d'arrêter ?
28:58Pourquoi est-ce qu'on ne peut
28:58pas s'en passer ?
28:59Pourquoi cette singularité française ?
29:02Avez-vous déjà parvenu
29:03à arrêter vous ?
29:05Est-ce que vous avez des recettes
29:06pour arrêter cette addiction
29:08aux benzodiazépines ?
29:10Voilà les questions
29:10qu'on vous pose aujourd'hui
29:11et je vous suggère
29:13à cet égard
29:14de saluer le premier auditeur
29:16qui est une auditrice
29:17me dit-on ?
29:17Marie-Josée.
29:18Bonjour Marie-Josée.
29:20Bonjour Eric,
29:22bonjour Céline.
29:24Oui,
29:25moi je suis,
29:26j'ai réussi
29:28à mettre fin
29:29à 15 ans
29:30de somnifères.
29:31Tous les jours,
29:32tous les jours,
29:33tous les jours,
29:33tous les jours.
29:33et je me suis dit,
29:37c'est ce que je disais
29:37à votre collaborateur,
29:391er février 2014,
29:40j'arrête,
29:41qui correspondait
29:42à ma retraite.
29:44Et ça fait donc
29:45plus de 10 ans
29:46que j'ai arrêté,
29:46mais c'était très très dur.
29:48Très très dur.
29:49C'est une forme de sevrage
29:50que vous avez dû subir ?
29:51C'est un sevrage complet.
29:52J'ai eu la chance
29:53d'avoir avec moi
29:55une pharmacienne
29:56qui était extrêmement calée
29:57au niveau des plantes,
29:59donc des plantes
30:00qu'il faut pour se calmer,
30:02pour dormir,
30:03etc.
30:04Et j'ai réussi,
30:06alors ça a mis 8 mois
30:07quand même,
30:088 mois
30:08pour que je ne ressente plus
30:10le manque du somnifère.
30:12Alors j'imagine,
30:13au début,
30:14vous vous réveillez
30:15en pleine nuit,
30:15à 2h du matin,
30:16à 5h du matin,
30:17vous tournez en rond.
30:18C'est ça,
30:19vous vous levez,
30:20vous allez voir un coup,
30:21vous vous recouchez,
30:21des fois ça arrivait
30:22même 2 fois la nuit,
30:23mais non,
30:24c'est très,
30:26il faut vraiment s'accrocher,
30:28mais bon,
30:28ça marche,
30:29ça marche,
30:30puisque moi là,
30:30ça fait maintenant 11 ans
30:33que je ne prends plus
30:34aucun somnifère,
30:36aucun,
30:36ni bainzo-diazépine,
30:38ni tous ces trucs-là.
30:40Bon,
30:40maintenant je suis à la retraite,
30:41je suis moins straight.
30:43C'est d'ailleurs pour ça,
30:44peut-être que vous aviez
30:45choisi cette période-là
30:46pour arrêter.
30:46Oui, absolument.
30:48Marie-Josée,
30:49je voudrais,
30:49peut-être que votre témoignage
30:50intéresse Micheline,
30:51qui nous a appelé aussi
30:52sur ce sujet.
30:53Bonjour Micheline.
30:55Oui ?
30:55Vous prenez,
30:57vous,
30:57aujourd'hui,
30:58quelque chose pour dormir ?
30:59Oui,
31:00mais depuis 30 ans.
31:0230 ans ?
31:03Oh là là,
31:03mon Dieu.
31:04Vous prenez ?
31:05Non, non, non, pas mon Dieu,
31:06parce que moi,
31:07j'ai perdu le sommeil
31:09suite à un vaccin
31:12qu'on m'a fait
31:13et j'ai fait un coma.
31:14Oui.
31:14Oui,
31:15effectivement.
31:16Donc, voilà.
31:18Alors,
31:18je vais vous dire,
31:18malgré l'immobal,
31:20il arrive que je ne dorme pas
31:22la nuit complète.
31:24Je me réveille à 5h
31:25ou 3h du matin,
31:26mais je me lève,
31:27je tricote,
31:28je lis,
31:29je fais de la pâtisserie
31:30et je me recouche après.
31:33Mais voilà,
31:34mais je ne peux pas
31:35ne pas prendre l'immobal.
31:36En plus,
31:36je suis gravement malade,
31:37donc si je ne prends pas l'immobal
31:39et que je ne dors pas,
31:40la maladie prend de la dessus.
31:42Micheline,
31:42moi,
31:43un jour,
31:43je suis un peu déréglé aussi
31:46et je prenais un médicament
31:48pour dormir,
31:48un somnifère.
31:50Et je vais voir un spécialiste
31:51du sommeil,
31:52j'avais pris rendez-vous,
31:53voilà,
31:54il y a 3 mois,
31:55et vous savez ce qu'il m'a dit ?
31:57Il m'a dit,
31:57vous savez,
31:58monsieur,
31:58il n'y a rien de pire
32:00que de ne pas dormir.
32:02Alors,
32:02voilà,
32:03il m'a reconduit mon médicament,
32:06il m'a dit,
32:06voilà,
32:0670 euros,
32:07merci,
32:07au revoir.
32:08Je suis allée dans un centre
32:10du sommeil aussi.
32:11Et donc,
32:12vous,
32:12on vous a dit de prendre
32:13votre molécule,
32:14votre médicament.
32:15Ah ben moi,
32:16non,
32:16ils ont essayé de changer,
32:18alors ils m'avaient supprimé
32:19l'immobal
32:19et ils me donnaient
32:20des antidépresseurs
32:21alors que je ne suis pas déprimée.
32:23Donc,
32:23ça ne servait à rien
32:24et l'immobal
32:25ne me produit
32:26aucun effet invésérable.
32:28Dites,
32:28Micheline,
32:29est-ce que quand vous entendez
32:30Marie-Josée
32:31à l'instant
32:32nous dire
32:32j'ai réussi,
32:34ça a pris du temps
32:36mais désormais
32:37je me débrouille
32:38avec des infusions,
32:40des tisanes,
32:41des choses naturelles,
32:41est-ce que ça ne vous fait pas envie
32:43vous aussi,
32:43Micheline ?
32:44Ah ben j'ai essayé,
32:45non mais j'ai essayé.
32:47J'ai essayé
32:48mais ça n'a pas marché
32:49parce que
32:50malheureusement,
32:51je m'excuse
32:51mais je cumule
32:52plusieurs maladies
32:53donc il y a ça aussi.
32:54J'ai une leucémie,
32:55là je suis en train
32:56de paralyser,
32:57j'ai un problème
32:58au niveau de la moelle épinière
32:59donc il y a ça aussi
33:00qui fait que je suis quand même
33:01obligée de prendre quelque chose.
33:03Alors je me bats par contre
33:05par rapport à ma maladie
33:07qui me fait énormément souffrir
33:08parce que je paralyse
33:09de ne pas prendre de morphine,
33:11de trucs comme ça
33:11vous voyez ça,
33:12je me bats pour ça.
33:13Mais par contre
33:14on a essayé
33:15de l'enlever
33:16je ne dors pas.
33:18Il faut toujours
33:19alors là je suis bien d'accord
33:20avec vous
33:20parce que
33:21vous avez toujours
33:22autour de vous,
33:23on a toujours autour de soi
33:24des gens
33:24qui vous disent
33:25mais arrête de prendre ce truc,
33:28mais arrête de prendre ce truc,
33:29mais arrête de...
33:30Si c'était aussi facile que ça
33:31les médicaments n'existeraient pas,
33:33il ne faut pas non plus être...
33:34Bon Micheline,
33:35ne bougez pas,
33:36restez avec nous.
33:37Marie-Josée également,
33:38on accueille Agnès
33:39qui est là,
33:40bonjour ma chère Agnès,
33:41bonjour.
33:42Bonjour Agnès.
33:42Oui bonjour.
33:43Que faites-vous Agnès ?
33:44Qui êtes-vous ?
33:45Alors bonjour Céline et Eric,
33:48alors moi je suis médecin généraliste
33:49dans la région lyonnaise.
33:51Ah, très intéressant,
33:52vous pouvez rester avec nous
33:53quelques instants ?
33:54Oui, bien sûr.
33:55A tout de suite.
33:57Contactez-nous gratuitement
33:58via l'appli RTL
33:59ou au 30 de 10.
34:0150 centimes la minute.
34:02Les auditeurs ont la parole.
34:04Eric Brunet
34:04et Céline Landreau
34:05sur RTL.
34:06Je suis préparatrice
34:08en pharmacie,
34:09mon point de vue
34:09c'est que les patients
34:11viennent chercher
34:12à la pharmacie
34:12ce que les médecins
34:13leur prescrivent.
34:14S'ils consomment
34:16trop d'anxiolétiques,
34:17c'est que les médecins
34:18en prescrivent trop également.
34:20Donc c'est aux médecins
34:21d'alerter les patients
34:22sur leur consommation
34:25d'anxiolétiques
34:26et de proposer
34:27autre chose
34:28à leurs patients.
34:29Voilà un message
34:30que vient de nous laisser
34:31Myriam.
34:32Ah, ça tombe très très bien
34:33car nous sommes justement
34:34avec un médecin,
34:35avec Agnès.
34:36Qu'est-ce que vous répondez
34:37à ce répondeur,
34:39ce message de Myriam,
34:40Agnès ?
34:41Je suis d'accord avec elle.
34:43Déjà, je voulais dire
34:44bravo à Marie-Josée
34:45et puis que mon propos
34:46ne va pas s'appliquer
34:47à Micheline
34:48qui est malade
34:48depuis très longtemps.
34:50Moi, je voulais surtout parler
34:51des nouveaux patients anxieux
34:53qui viennent me voir
34:54pour une première consultation
34:56pour dire que
34:59les troubles
35:00du sommeil,
35:01de l'anxiété
35:02devraient bénéficier
35:03d'une prise en charge
35:04beaucoup plus globale.
35:05Or, c'est des consultations
35:07qui sont très longues
35:08à faire pour les médecins
35:09généralistes
35:10qui ne sont pas toujours formés
35:11et qui sont déjà surchargés
35:14et c'est difficile
35:15de consacrer
35:16trois quarts d'heure,
35:17une heure
35:17à expliquer
35:18ce qu'on pourrait faire d'autre
35:20que donner un anxiolytique.
35:23C'est la solution de facilité
35:24un peu, c'est ça ?
35:25Voilà, c'est ce que j'allais dire.
35:27Alors, je ne veux pas dire ça,
35:28ce serait...
35:28je ne voudrais pas dire ça
35:30des patients.
35:31Non, non, je parlais
35:31des praticiens.
35:33Des praticiens,
35:33mais pour eux aussi.
35:34Ce n'est pas facile
35:35puisqu'on est tous surchargés.
35:38C'est compliqué.
35:39C'est compliqué.
35:40Il n'y a pas de prise en charge.
35:40Mais qu'est-ce que vous faites,
35:41vous, Agnès,
35:42quand un patient
35:43vient vous voir
35:44pour la première fois
35:45et vous dit
35:46je dors mal
35:47ou alors j'ai des angoisses.
35:49Là, j'ai vu,
35:50mon beau-frère,
35:50il prend du Xanax
35:52ou du Lexomil.
35:53J'aimerais que vous
35:54m'en mettiez à moi
35:55parce que mon beau-frère,
35:56ça l'a beaucoup calmé.
35:57Alors, moi, j'irais mieux.
35:59Puis, je n'aime pas prendre l'avion.
36:01Alors, je dois prendre l'avion
36:02le week-end prochain
36:03pour aller dans le nord de la France.
36:05Alors, si vous pouviez...
36:07Voilà.
36:09Alors, moi,
36:09je suis un médecin généraliste classique.
36:12Donc, si quelqu'un...
36:13D'abord, je vais discuter.
36:14Si quelqu'un a vraiment
36:15des crises d'angoisse
36:16ou est très, très, très angoissée,
36:19il m'arrive, bien sûr,
36:19de donner.
36:20Je les donne toujours
36:21sur un temps très, très court
36:22en expliquant que c'est pour faire baisser,
36:24on va dire,
36:25la pression de la cocotte minute
36:26avant que ça explose.
36:27Mais je leur parle
36:28de toutes les autres prises en charge.
36:30Ce qui serait bien,
36:30c'est qu'effectivement,
36:31il y ait des boîtes...
36:32Alors, pour les somnifères,
36:33ça existe.
36:34Pour les anxiolytiques,
36:34pas trop.
36:35Enfin, je ne crois pas.
36:36Il faudrait qu'il y ait des boîtes
36:37de 7 jours, 10 jours,
36:38pas plus.
36:39Et alors, c'est toujours des boîtes
36:40d'au moins pour un mois.
36:42Moi, j'en dis qu'il y a effectivement
36:44d'autres prises en charge.
36:45Je propose des solutions complémentaires.
36:49Je dis bien par alternatif,
36:50complémentaires.
36:51Beaucoup de phytothérapie.
36:54Je leur propose aussi
36:55de faire de la méditation,
36:57de la cohérence cardiaque.
36:58J'essaie de prendre le temps
37:00d'expliquer ce que c'est.
37:02Ce n'est pas vers moi
37:03qu'ils vont faire ça,
37:03mais que voilà.
37:04La cohérence cardiaque,
37:06la psychothérapie,
37:07la méditation,
37:08modification d'alimentation,
37:09c'est crucial.
37:11C'est primordial.
37:12Or, on sait bien
37:14qu'avec le sucre,
37:14avec les lobbying,
37:16personne ne bouge.
37:16Alors que ce serait vraiment
37:17prioritaire.
37:20L'hygiène de sommeil,
37:21ça, ça prend du temps.
37:22Expliquez l'hygiène de sommeil.
37:24Les gens sont tous
37:24en dette de sommeil.
37:26Enfin, tous.
37:27Je généralise.
37:27Ils sont tous en dette de sommeil
37:29parce qu'on arrive du travail,
37:32on se décontracte,
37:32puis on va commencer
37:33à regarder la télé
37:34à plus de 9 heures.
37:35Et puis, on va finir le programme
37:37alors qu'on baille,
37:38qu'on a sommeil.
37:40Mais non.
37:40Puis le matin,
37:41il faut se lever tôt
37:41et les gens sont en dette de sommeil.
37:43La plupart n'ont pas assez dormi.
37:45Et ça, ça va entraîner
37:46l'anxiété, de la fatigue
37:47et puis on dormirait encore mal.
37:50Donc, l'hygiène du sommeil,
37:51c'est primordial.
37:53Sur la télé,
37:54sur les écrans,
37:55enfin, bon, voilà, tout ça.
37:57Le sport,
37:57se remettre à faire du sport,
37:59mais expliquer tout ça,
38:00ce n'est pas en un quart d'heure,
38:01ce n'est pas en 20 minutes.
38:01Attendez, Agnès,
38:02c'est très intéressant
38:03les pistes que vous évoquez,
38:04mais là, ça veut dire
38:05que ça vous fait une consultation
38:06d'une heure avec votre...
38:07C'est ce que je vous dis.
38:08C'est ce que je vous dis
38:09et qu'on n'a pas le temps.
38:10Et que les motifs invoqués
38:12aussi par les patients,
38:13c'est,
38:13je n'ai pas le temps,
38:15c'est cher,
38:16ce n'est pas pris en charge.
38:17La psychothérapie,
38:19chez les psychologues,
38:20ce n'est pas pris en charge.
38:20Le gouvernement a bien mis en place
38:22des programmes de 10 séances
38:23pris en charge.
38:25Il y a trop peu de psychologues
38:26qui ont adhéré
38:26et on n'arrive pas,
38:28enfin,
38:28ils n'arrivent pas
38:29à avoir des rendez-vous rapides.
38:31Et puis tout ça,
38:31c'est vrai que c'est un investissement
38:33très important personnel
38:35de la part du patient.
38:36Restez avec nous, docteur.
38:38Nathalie a fait le 30 de 10 également.
38:41On a eu donc Marie-Josée
38:42qui a réussi à arrêter.
38:44Après 15 ans de somnifères,
38:46tous les soirs,
38:47elle a arrêté le jour de sa retraite.
38:49Voilà.
38:49Avec le soutien d'une pharmacienne.
38:52Micheline,
38:52elle a plusieurs maladies,
38:54polypathologies,
38:55donc elle,
38:56elle ne souhaite pas arrêter.
38:57Agnès, médecin,
38:59nous dit
38:59tout est compliqué,
39:00on n'a jamais le temps
39:01d'écouter le patient
39:02et d'ailleurs le patient lui-même
39:03n'a jamais le temps
39:04de nous consacrer.
39:06Et maintenant,
39:06c'est Nathalie.
39:07On va voir ce que nous dit
39:08Nathalie.
39:08Bonjour Nathalie.
39:09Bonjour.
39:10Bonjour Céline.
39:11Bonjour.
39:12On vous écoute.
39:13Oui, alors me concernant,
39:15c'est effectivement
39:16une modification
39:17de mon hygiène de vie
39:18mais surtout
39:19la pratique du sport
39:20qui a fait que
39:21j'ai réussi à gérer
39:23ces angoisses
39:24sans la prise médicamenteuse.
39:26Parce que vous en avez pris
39:27d'abord des médicaments ?
39:29Oui, pareil,
39:30comme Micheline
39:30pendant plus de 30 ans.
39:33Vous étiez
39:33addict aux antidépresseurs ?
39:37Alors,
39:38addict,
39:39non.
39:40Par nécessité,
39:42oui.
39:44Par contre,
39:44ça reste selon moi
39:45un cercle vicieux
39:47et sans modification
39:50de l'hygiène de vie.
39:52On ne se rend pas compte
39:53des bienfaits
39:54que peut faire
39:55le sport,
39:58la modification
39:58de l'hygiène alimentaire,
40:01les rencontres,
40:03l'ouverture aux autres.
40:04Enfin, voilà.
40:05Qu'est-ce qui vous a fait
40:05changer d'habitude,
40:07justement ?
40:09Le déclic,
40:11c'était quoi ?
40:11Un événement
40:12dans ma vie,
40:13voilà,
40:14un événement médical
40:16qui a fait
40:17que j'ai pris conscience
40:19que pendant plusieurs années,
40:21je n'étais pas
40:22dans mon écoute
40:23et je n'avais pas
40:23pris soin de moi.
40:24Ah, d'accord.
40:25Et vous preniez
40:26quel type
40:26des antidépresseurs,
40:28des benzodiazépines,
40:29des somnifères ?
40:31C'était quoi
40:31votre besoin ?
40:34Alors, il y avait
40:34à la fois
40:35de l'antidépresseur
40:36et à la fois
40:37des anxiolytiques
40:38comme l'exomyle.
40:40D'accord, ouais.
40:42Et maintenant,
40:42vous faites du sport ?
40:44Oui, oui, oui.
40:44Vous faites quoi ?
40:45Du sport,
40:46alors du sport intensif,
40:48cardio,
40:50muscu,
40:52à dos.
40:55Vous faites de la salle ?
40:56Enfin, voilà.
40:56De la salle ?
40:57Oui, oui, oui.
40:58Tout à fait,
40:58de la salle,
40:59mais qui se fait aussi
41:00également en extérieur
41:02dès que les beaux jours arrivent.
41:03D'accord.
41:04La salle,
41:06c'est quelque chose,
41:07mais c'est tellement intense
41:08effectivement qu'il y a
41:09une espèce de fatigue naturelle
41:11qui peut prendre le pas
41:12sur ces traitements
41:13parfois addictifs.
41:15Restez avec nous,
41:16Nathalie.
41:17A tout de suite.
41:17Jusqu'à 14h.
41:20Éric Brunet et Céline Landreau
41:22vous donnent la parole
41:23sur RTL.
41:2613h-14h.
41:28Les auditeurs ont la parole
41:29avec Éric Brunet et Céline Landreau.
41:31Oui, nous consommons trop
41:34d'anxiolithiques,
41:35somnifères,
41:36benzodiazépines,
41:37en tout genre.
41:39C'est un constat,
41:40mesdames, messieurs.
41:40Ça fait des années
41:41que ça dure.
41:42Mais on n'arrive pas,
41:43nous, Français,
41:43à réduire le volume.
41:45Et surtout,
41:46on en consomme trop
41:47et sur des durées
41:48trop longues.
41:49Voilà sur quoi
41:51nous alertent
41:51les autorités de santé.
41:53Nous allons prendre
41:54Guéric qui est au 3210.
41:55Mon cher Guéric,
41:56je vous salue bien bas.
41:57Où êtes-vous, Guéric ?
41:59Bonjour.
42:00Bonjour, Céline.
42:00Bonjour, Éric.
42:01Je suis de Cambrai,
42:02en fait.
42:03Voilà.
42:04Et en fait,
42:04je veux témoigner
42:05parce qu'en fait,
42:06ayant été militaire
42:07pendant 20 ans,
42:08j'ai subi en fait
42:10un 13 post-traumatique
42:11qui m'a fait consommer
42:13en fait pendant 3-4 ans
42:14tout ce qui est
42:15Xanax,
42:16Zolipone,
42:18tout ce qui est
42:18médicaments pour dormir.
42:19Enfin, la totale quoi.
42:20Je mets la totale.
42:21Et en fait,
42:22un jour,
42:23je me suis aperçu
42:24que socialement,
42:25j'étais désociabilisé.
42:27J'avais pris
42:28énormément de poids.
42:30Et en fait,
42:30c'était un cercle vicieux.
42:32En fait,
42:33j'étais dans une grosse nasse
42:34sombre.
42:36Et c'était vraiment,
42:37à force,
42:38c'était vraiment désagréable
42:39parce que familialement,
42:40je me défamiliarisais aussi.
42:42Donc en fait,
42:43c'était que du négatif.
42:44C'était que du négatif.
42:46Je n'ai jamais vu de positif
42:47dans cette médicamentation-là,
42:48même si elle doit exister
42:49parce que sur l'instant T,
42:52c'est utile.
42:52Mais 3-4 ans,
42:53c'est trop long.
42:54Et alors,
42:54comment vous avez fait
42:55pour retrouver la lumière
42:56parce que vous nous dites
42:57que vous étiez
42:58dans une nasse sombre ?
42:59En fait,
43:00ma maman a été malade,
43:03ma aide d'Alzheimer.
43:05Et en fait,
43:06ça m'a donné un petit déclic
43:07et j'ai dit
43:07je ne peux pas rester comme ça.
43:09Je ne peux pas rester comme ça.
43:10Donc en fait,
43:11au mois d'août 2018,
43:14j'ai complètement arrêté
43:15tout ce qui est médicamentation.
43:17D'un coup,
43:18j'ai tout arrêté.
43:19Je reprenais 4 par jour,
43:19j'ai tout arrêté.
43:21Le mois d'août,
43:21c'était le mois d'août
43:22le plus horrible de ma vie.
43:23J'avais des...
43:26Je me levais le matin
43:27avec de la fièvre
43:28avec...
43:29Je suis énormément
43:30des envies de vomir
43:31tout le temps.
43:32Ça a duré 30 jours.
43:33Et après,
43:34c'est 30 jours-là.
43:34C'est dur comme sevrage,
43:3530 jours comme ça
43:36et vous avez tenu ?
43:38C'est un sevrage sec
43:39parce que je...
43:40Enfin,
43:40je savais ce que je voulais en fait.
43:41Je savais réellement
43:42ce que je voulais.
43:43Et le sport m'a également
43:45beaucoup,
43:45beaucoup aidé.
43:46C'est ce qui m'a permis
43:47en fait,
43:48vraiment,
43:49de sortir de cela.
43:50Le sport,
43:52il paraît que ça aide
43:53vraiment quand c'est intense
43:54à retrouver le rythme
43:56jour-nuit,
43:57à s'endormir
43:58à une heure normale
43:59et se réveiller
44:00à une heure normale.
44:01De toute façon,
44:02il n'y a pas à dire.
44:03Ça crée des endorphines.
44:05Ça crée beaucoup de choses,
44:06le sport.
44:07Et oui,
44:08de toute façon,
44:08moi,
44:08j'ai que 43 ans
44:09et c'est intense.
44:11Quand je fais du sport,
44:11en général,
44:12je le fais intensément.
44:13Et oui,
44:14ça aide beaucoup,
44:14beaucoup à dormir,
44:15clairement.
44:16On est avec Agnès,
44:18toujours médecin généraliste,
44:19qui nous a appelé
44:19pour nous parler de ce sujet.
44:21Agnès,
44:21vous entendez Guéric
44:22qui a tout arrêté
44:22du jour au lendemain
44:23et qui dit avoir vécu
44:24un mois de calvaire.
44:25Tout le monde ne peut pas tenir
44:26un sevrage aussi violent.
44:29C'est ce qu'il faut faire,
44:30d'ailleurs,
44:30tout arrêter du jour au lendemain,
44:31comme ça ?
44:33Agnès ?
44:35Non,
44:35je pense que non,
44:36mais il est arrivé,
44:37bravo,
44:37c'est très bien.
44:38Moi,
44:39je propose aux gens
44:39de réduire progressivement
44:41de tirer leur comprimé
44:42un coup de lime
44:43un soir,
44:45le lendemain
44:45deux coups de lime,
44:46alors de piquer
44:47avec un couteau
44:48des petites miettes
44:49tous les jours,
44:50un petit peu.
44:52Ce que je voulais dire,
44:52c'est...
44:52Ah oui, carrément,
44:53j'avais pas compris
44:54parce que ça a bugué,
44:55là.
44:55De couper avec un couteau
44:57une lame,
44:58de couper un petit peu...
44:59Avec une lime,
45:01la pilule.
45:02Pour que ce soit
45:03tout doucement,
45:04pour que ce soit progressif.
45:06Voilà.
45:07Et ce que je voulais dire,
45:08mesdames et messieurs,
45:09les journalistes,
45:10ne confondez pas tout,
45:11là.
45:11Vous parlez d'antidépresseurs,
45:13vous parlez d'antidépresseurs,
45:14de somnifères antidépresseurs,
45:16là, pour moi,
45:16c'est en dehors
45:17de ce que...
45:18D'accord.
45:18Dont vous voulez parler.
45:19D'ailleurs,
45:20l'agence de sécurité
45:20du médicament
45:21parle d'antidépresseurs
45:22et de somnifères.
45:23Les antidépresseurs
45:24ne sont pas dans...
45:25Je ne veux pas vous critiquer,
45:26faites bien votre travail,
45:27mais voilà,
45:28il faut vraiment parler...
45:29Ça y est,
45:29une pierre dans mon jardin.
45:31Allez,
45:31c'est pour moi,
45:32elle est pour moi celle-là,
45:33mais vous avez raison.
45:34C'est bien,
45:34comme ça,
45:35vous apprenez,
45:35on apprends moi aussi,
45:36là pour tous les jours.
45:38Et puis,
45:39voilà,
45:39il n'y a pas de...
45:40Bon,
45:40il y avait une autre dame
45:41qui vivait avec l'espoir.
45:42Oui,
45:42ce que je vous disais,
45:43il y a une devise.
45:45Il y a une devise,
45:45vraiment en premier.
45:47Je ne suis pas
45:47que je ne pas
45:48de temps en temps
45:49dans le sol éthique,
45:50mais très court.
45:51Et puis,
45:51il faut que les gens
45:52se prennent en main
45:53eux-mêmes,
45:53eux-mêmes.
45:55Je sais que c'est difficile
45:56parce qu'ils voudraient
45:57un coup de baguette magique.
45:58Et je les comprends,
45:59moi,
46:00j'adore mon métier,
46:01j'adore mes patients.
46:02Je sais combien c'est dur,
46:04mais là,
46:05il faudrait qu'on réapprenne
46:06si la vie est difficile
46:08et puis le management
46:10dans les entreprises.
46:12Il faudrait tout revoir,
46:13on ne va pas donner
46:14un coup de pied
46:15dans la formule hier.
46:17Et la prise en charge aussi,
46:19vous avez bien entendu
46:20ces gens à la recette.
46:21On vous entend mal, Agnès.
46:22Attendez,
46:23je vais faire tourner la parole.
46:24Pardonnez-moi, docteur,
46:25je vais prendre Sabine
46:26qui a fait le 3210.
46:28Bonjour, Sabine.
46:29Bonjour, Eric.
46:30Oui, voilà,
46:31je voulais intervenir
46:31parce que vraiment,
46:32je ne conseille à personne,
46:35personne,
46:35de commencer à prendre
46:36ce genre de médicaments.
46:38C'est une vraie saloperie.
46:39Moi,
46:39j'ai commencé à prendre ça
46:40en milieu hospitalier.
46:42On me donnait directement
46:43du re-hypnol
46:43alors que je faisais
46:44un burn-out.
46:46Je ne dormais plus,
46:47je ne mangeais plus,
46:47je sortais beaucoup.
46:48Et dans le sens où après,
46:49on s'y habitue beaucoup trop.
46:51Et maintenant,
46:5230 ans après,
46:52je n'ai que 56 ans
46:54et je ne peux plus m'en passer.
46:56Vous avez commencé ça
46:57à le re-hypnol
46:58à 26 ans ?
46:59Oui, tout à fait,
47:00en milieu hospitalier.
47:01Et après,
47:01quand je suis sortie,
47:01on continue à me donner ça
47:03jusqu'à temps
47:04que ce médicament soit interdit.
47:06et après,
47:07on l'a remplacé
47:08par du mogadon
47:08qui est pire.
47:10Pire, pire, pire.
47:11C'est un...
47:12Et aujourd'hui alors ?
47:14Aujourd'hui,
47:15je prends toujours
47:15mon mogadon.
47:17Voilà.
47:18Et après,
47:18quand ce médicament-là
47:19s'arrêtera,
47:20j'appréhende.
47:21Et même quand je vais vieillir.
47:23Votre sujet,
47:24c'est quoi ?
47:24C'est l'angoisse ?
47:25On n'est pas dans une émission médicale.
47:26Je ne suis pas médecin.
47:28C'est l'angoisse ?
47:28C'est le sommeil ?
47:29Non, même pas.
47:30C'est que j'ai le cerveau
47:31pour des bonnes choses
47:32et qui pense tout le temps,
47:35tout le temps,
47:35tout le temps,
47:35tout le temps.
47:36Je peux être fastiguée physiquement.
47:39Mais la tête,
47:39ça ne s'arrête pas de tourner.
47:41Voilà.
47:42Tout à fait.
47:43Et après,
47:43ce qui est très difficile,
47:44c'est que l'entourage
47:45ne comprend pas.
47:46Je ne peux pas prendre
47:47de rendez-vous le matin.
47:49Malheureusement,
47:49je suis en invalidité catégorie 2
47:51un peu à cause de ça aussi,
47:52du traitement.
47:53Et je ne peux pas prendre
47:55de rendez-vous le matin.
47:57Merci.
47:58Et l'entourage ne comprend pas.
47:59Merci Sabine.
48:00On voulait vous entendre
48:01sur ce sujet,
48:02mesdames, messieurs.
48:03On parle de médicaments.
48:04Céline et moi,
48:05nous ne sommes pas médecins,
48:06mais c'était l'occasion
48:07de vous passer la parole
48:08sur cette surconsommation française
48:10en matière de bain.

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