SOS Médecins a rejoint le mouvement de grève du corps médical contre la loi Garot, qui souhaite réguler l'installation des médecins généralistes pour lutter contre les déserts médicaux. Des manifestations sont prévues de mardi 29 avril à Paris et dans d'autres villes de France.
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00:00Tous les SOS Médecins de France devraient être fermés pour 24h, là, à compter de 8h ce matin.
00:06D'abord, est-ce que ça veut dire que si on appelle SOS Médecins aujourd'hui, personne ne répondra ?
00:10Eh bien oui. Malheureusement, ça veut dire ça pour les patients.
00:13Donc on rappelle que vous vous opposez, vous aussi, à ce projet de loi qui est porté par des députés de divers partis
00:17qui prévoient de réguler l'installation des médecins sur tout le territoire.
00:22SOS Médecins, ce sont des médecins qui se déplacent, souvent la nuit, les week-ends, quand personne d'autre n'est disponible.
00:28Pourquoi est-ce que votre modèle serait menacé par ce projet de loi aussi ?
00:32Alors, c'est plus dans le fond de tout ça, c'est-à-dire qu'en fait, nous intervenons 24h sur 24.
00:37On intervient pour des problématiques de soins non programmés, le soin non programmé pour SOS Médecins,
00:42c'est le problème de santé que vous n'aviez pas hier et qui, aujourd'hui, justifie que vous voyez un médecin.
00:49Depuis plus de 40 ans maintenant, SOS Médecins est une dynamique libérale
00:55et c'est vraiment le fondement de nos motivations et de l'esprit de tous nos médecins dans nos associations.
01:01Et c'est cet esprit libéral qui nous a permis de nous adapter, d'offrir des propositions d'offres de soins
01:07qui se sont adaptées avec le temps, puisque, historiquement, nous ne faisions que de la visite à domicile.
01:11Sur ces dernières années, pour plein de considérations différentes,
01:15nous avons diversifié cette offre pour répondre au mieux à la population,
01:18en faisant des consultations non programmées et puis la téléconsultation éventuellement.
01:23Et donc, nous avons toujours été prêts à nous adapter et à être force de proposition sur les territoires.
01:29On a eu des pandémies, on a eu le H1N1, on a eu le Covid, on a eu les canicules,
01:33on a eu, il y a nombreuses années de ça, les problématiques sanitaires d'intoxication au monoxyde de carbone,
01:38dans lesquelles le médecin a été très promoteur.
01:41Et puis, nous avons eu, depuis 20 ans maintenant, une implication très forte dans le suivi épidémiologique
01:48de toutes les pandémies, épidémies qui pouvaient apparaître de façon saisonnière.
01:52Et donc, c'est cette dynamique libérale qui nous a permis de nous adapter au fur et à mesure du temps.
01:56Ce qui nous oppose, là, tout de suite, à l'esprit qui est en train de se mettre en place,
02:00c'est l'esprit coercitif plutôt que le dialogue.
02:04Évidemment, nous ne nions pas qu'il y a de vraies problématiques d'accès aux soins pour un certain nombre de populations,
02:10à peu près pour toute la population d'ailleurs.
02:1287% des Français vivent dans un désert médical.
02:15Oui, c'est ça.
02:17Et nous, nous sommes témoins et premiers témoins quotidiennement du fait que même dans des zones dites non-désert médicales,
02:24aujourd'hui, un certain nombre de patients ont du mal à accéder aux soins.
02:27Oui, merci.
02:27Merci.
02:28Merci.