Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 15 janvier 2025.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08Voilà, c'est votre rendez-vous, vous prenez la parole.
00:10En fait, sur RTL, vous le prenez dès midi, le contrôle de l'émission,
00:14puisque vous saupoudrez le RTL midi de vos opinions, de vos avis,
00:18mais vraiment, à partir de 13h, c'est 100% les auditeurs.
00:22D'ailleurs, sont-ils là au standard, mon cher Victor, les standardistes des auditeurs ont la parole ?
00:27Bonjour Eric, bonjour Céline, bonjour à tous.
00:30Oui, au standard, il y a Enzo, Cerise, Alexion et Raphaël qui vous attendent au 3210.
00:34On les salue, et si vous appelez le 3210, ils sont là pour vous accueillir,
00:38on les embrasse pas assez dans cette émission, je le fais solennellement ce jour.
00:43Je salue et je l'embrasse également Patrick.
00:46Oui, bonjour.
00:47Bonjour Patrick, où êtes-vous ?
00:48Je suis à côté de Charstres.
00:50Vous avez vu le Premier ministre hier pour sa déclaration de politique générale ?
00:53Oui, je l'ai vu, bon, c'est vrai que...
00:56Tout d'abord, je voulais dire qu'il n'avait pas l'éloquence de Michel Barnier,
01:00il a une expression orale très limitée.
01:02D'accord.
01:03Mais malgré tout, je l'ai trouvé habile, avec un sens du compromis.
01:07Très bien, vous allez nous expliquer ça, et dans une seconde,
01:09je vais vous poser la question de l'opportunité de remettre sur la table en 2024
01:14cette réforme des retraites qui était déjà sur la table en 2023.
01:17Vous répondrez à cela.
01:19Mais tout de suite, à 13h01, c'est le rappel des titres avec Céline Landreau.
01:22Et à ce sujet justement, François Bayrou réunira dès vendredi
01:26les partenaires sociaux pour fixer le cadre et la méthode
01:29des négociations qui s'entameront sur cette réforme des retraites,
01:32un conclave de trois mois, on le rappelle, pour redessiner
01:35les contours de cette réforme très décriée en cas d'échec.
01:38C'est bien la réforme actuelle qui continuerait de s'appliquer.
01:42La consommation de drogues bondit dans le pays, notamment celle de cocaïne.
01:451 100 000 consommateurs en 2023,
01:48selon l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives,
01:52qui, dans son rapport, souligne d'ailleurs que la poudre blanche
01:55est aussi consommée désormais pour tenir au travail,
01:58pour supporter des cadences intensives.
02:00C'est le cas notamment dans la restauration.
02:03Et puis, 24 accidents de la route ce matin dans le Barin
02:06à cause du verglas.
02:08Un mortel, un automobiliste qui a perdu le contrôle sur une plaque de verglas
02:12et qui a percuté un tracteur, on vous appelle donc à la plus grande déprudence.
02:16Car même si les températures remontent cet après-midi,
02:19ça remonte doucement dans le Nord-Pays.
02:21Ah oui, légèrement.
02:22Globalement, les températures sur la plupart des régions seront comprises
02:25cet après-midi entre 3 et 7 degrés.
02:27Donc on est souvent sous les normales de saison, surtout sur la moitié Nord.
02:31Près de la Méditerranée, là, on est sur des valeurs de saison
02:34entre 11 et 15 degrés.
02:35Côté ciel, ça reste gris.
02:37On a encore beaucoup de grisailles, de la bruine localement possible sur le Nord,
02:41avec des bancs de brouillard.
02:43Et cette grisaille, elle gagne au fil des heures l'intérieur de la Bretagne,
02:46le Poitou, le Limousin, l'Auvergne également.
02:49Mais ça va rester ensoleillé entre la Pointe-Bretonne, la façade atlantique,
02:53l'Aquitaine, la Méditerranée, en remontant vers les Alpes et le Jura,
02:57même si on peut avoir quelques grisailles localement sur l'Est du pays,
03:01à l'Est du Rhône.
03:03Et on a beaucoup de vent également sur la Méditerranée et la Vallée du Rhône,
03:07des rafales entre 70 et 80 km par heure.
03:10Merci beaucoup, Peggy Broche, et à demain.
03:12Les auditeurs ont la parole.
03:14Éric Brunet, Céline Landreau, sur RTL.
03:16Eh bien, comment dire, le discours de politique générale de M. Bayrou
03:21était, disons, inodore et vraiment sans vision.
03:27Je vous donne tout, mais je ne vous donne rien.
03:30J'accepte tout, mais je n'accepte rien.
03:33Je fais plaisir à tout le monde, un petit peu à gauche, un petit peu à droite,
03:36et surtout, je ne prends aucune décision.
03:39Ce sera des comités théodules, des commissions, etc.
03:44Et puis, on verra bien ce que ça donnera.
03:46Ça reflète assez bien l'opinion générale.
03:48Moi, j'ai entendu beaucoup, j'ai lu ce matin dans la presse,
03:51beaucoup d'observateurs qui disaient, bon, le Premier ministre, hier,
03:54il n'a fâché personne, mais il n'a pas été vraiment brillant, Patrick.
03:59Non, mais il a été amile quand même, parce qu'il a un peu noyé le poisson
04:03au niveau des retraites, c'est-à-dire qu'il n'a pas voulu fâcher la gauche,
04:06tout en essayant de rester avec la droite.
04:11Par contre, il a semblé ouvert au compromis avec ce conclave,
04:15un mot un peu religieux, un peu dans sa...
04:18Ça ne vous fait pas rire, parce qu'il y a des modes dans les mots.
04:21On disait, bon, un Grenelle, il faut faire un Grenelle des retraites, très bien.
04:26Après, il y a eu la période du grand débat, très macronienne, le grand débat.
04:30Là, maintenant, effectivement, il a remis à la mode ce mot tellement ecclésiastique,
04:34les conclaves de Cardinaux, les conclaves.
04:37Lui, il est très religieux, donc ça peut s'expliquer.
04:41Par contre, si je pouvais rajouter quelque chose, c'est qu'il a très peu parlé du budget.
04:45Ça, ça m'a un peu embêté, parce que moi, j'avais des pistes à lui donner,
04:50notamment ce qui concernait le millefeuille administratif,
04:53qui nous coûte près de 8 milliards tous les ans.
04:55Vous savez quoi, Patrick ? De toute façon, il y a forcément un conseiller
05:00de la haute administration ou de Matignon qui écoute RTL.
05:04Alors, je vous donne une minute, Patrick, pour donner des conseils
05:08ou un conseil au Premier ministre de la France.
05:11S'il ne nous écoute pas, François Bayrou, il y a forcément un de ses conseillers
05:14qui est dans sa voiture en train d'écouter RTL.
05:17Alors, il vous écoute.
05:18Eh bien, tout simplement, je voulais lui dire qu'effectivement,
05:21on avait un millefeuille administratif qui nous coûtait très cher,
05:23entre la région, les départements, les communautés de communes,
05:27les arrondissements, les cantons, les communes,
05:29voire effectivement deux chambres, sénateurs et députés,
05:33pourquoi ne pas, en période d'austérité comme on l'est,
05:37en période de finances publiques désastreuses,
05:41de ne mettre qu'une chambre comme aux Etats-Unis ?
05:44Si vous aviez été un électeur en 69, je crois, ou 68, 69,
05:48quand le général De Gaulle a fait ce référendum,
05:51pour supprimer le Sénat, vous auriez voté oui à la suffragette.
05:54Ah, j'aurais voté oui avec plaisir.
05:55On précise quand même qu'il y a bien deux chambres aux Etats-Unis, Patrick.
05:58Oui, il y a deux chambres.
05:59Il y a deux chambres aux Etats-Unis, oui.
06:01Oui, c'est vrai.
06:04Écoutez, si je pouvais être rendu sur le fait qu'effectivement,
06:08il y a beaucoup d'économies à faire...
06:10On verra.
06:11Écoutez, si de toute façon, aujourd'hui ou demain,
06:13François Bayrou supprime le Sénat, on saura que c'est sur vos conseils, Patrick.
06:19Je vous souhaite... Restez avec nous, ce n'est pas fini.
06:21Il faut que je vous dise qu'on a Mathilde Piquet du service Éco qui est là.
06:24On a demandé à Mathilde de venir parce qu'on a des questions
06:30qui sont apparues sur le répondeur.
06:33C'est bien ça, Victor ? On a des questions qui sont apparues ?
06:36Exactement.
06:37Les auditeurs peuvent toujours nous laisser leurs questions sur l'application RTL
06:41et au répondeur du 3210, on y répond.
06:43D'accord.
06:44Écoutez, il y en a des questions, Victor ?
06:46Oui, c'est pour ça que Mathilde est là, elle va pouvoir y répondre.
06:49Très bien, on y va.
06:50On écoute peut-être d'abord celle de Philippe ?
06:53Je viens d'entendre un truc qui me paraît faux.
06:55Le taux plein pour les personnes qui sont nées en 1963,
06:58pour toucher la retraite au taux plein, c'est 67 ans.
07:01À 63 ans et 9 mois, c'est l'âge légal de retraite.
07:07Mathilde ?
07:08C'est vrai, cette question, c'est qu'on confond un petit peu souvent
07:11tous les bornages qu'on donne.
07:13Avoir le droit de partir à la retraite, ça ne veut pas dire
07:15avoir le droit à une retraite à taux plein, Mathilde.
07:17Exactement.
07:18Je vais reprendre le cas précis de Philippe, qui est né en 1963.
07:22Pour lui, l'âge légal de départ à la retraite, c'est 62 ans et 9 mois.
07:27Ça veut dire qu'il peut partir à partir de cet âge,
07:30mais qu'il n'aura pas forcément une pension à taux plein.
07:34Pour ça, il faudra avoir travaillé 170 trimestres,
07:38soit 42 ans et 6 mois.
07:40C'est ce qui est prévu par la dernière réforme des retraites.
07:43Et là, en fait, tout dépend de l'âge auquel on a commencé à travailler
07:47et des éventuelles interruptions de carrière.
07:50Il ne faut pas oublier les stages.
07:52Souvent, on oublie les stages.
07:53Les stages, ça compte.
07:54Absolument.
07:55Et dans tous les cas, on peut partir à la retraite sans décote à 67 ans.
07:59C'est l'âge qu'on entendait au début du message que nous a laissé Philippe.
08:03Et cet âge, il ne bouge pas.
08:04Il est le même pour toutes les générations.
08:06Il n'a pas été modifié par la précédente réforme des retraites.
08:09Et on précise d'ailleurs que toutes ces informations-là,
08:12toutes ces bornes d'âge,
08:13elles n'ont pas été changées par la déclaration de politique générale d'hier.
08:17En l'état, pour l'instant, sur la réforme des retraites, rien ne bouge.
08:21On attend les négociations entre les partenaires sociaux.
08:24Le conclave.
08:25Le fameux conclave, voilà.
08:26Mais en l'état, il n'y a pas d'abrogation, pas de suspension.
08:29Bon, alors, Victor, c'est bien cette petite formule.
08:31On a d'autres questions suite à la déclaration de politique générale de François Bayon ?
08:35Oui, on a une question de Patrice qui concerne la CG et la CRDS.
08:39Bonjour RTL, je suis très inquiet.
08:41Est-ce qu'on ne va pas encore demander aux retraités de participer ?
08:46J'insiste sur encore.
08:48Et est-ce qu'on ne va pas encore augmenter la CSG et la CRDS ?
08:53Car véritablement, on n'en peut plus.
08:55On n'en peut plus.
08:57Alors, pour répondre à Patrice, en l'état, rien n'est acté.
09:01C'est-à-dire qu'on va attendre, là encore, l'examen du nouveau budget.
09:05Ce n'était pas forcément d'ailleurs prévu dans le précédent budget
09:08qu'on augmente la CSG ou la CRDS.
09:12Mais c'est évidemment des pistes qui peuvent être sur la table,
09:16qui peuvent revenir.
09:17Par exemple, lors du vote et de l'examen au Parlement du précédent budget,
09:21les écologistes avaient obtenu d'augmenter le taux de la CSG.
09:26Donc, on voit bien que ce sont des pistes d'économie qui sont dans l'air
09:30puisque ces deux cotisations permettent de financer la sécurité sociale.
09:35Et on connaît le déficit et la dette de la sécurité sociale.
09:39Donc, voilà, le gouvernement explore toutes les pistes.
09:42Et puis, parmi les pistes poussées par le MEDEF,
09:44il y a la fin de cet abattement des frais professionnels
09:47dont bénéficient les retraités.
09:49Exactement.
09:50Que soulignait encore M. Le Sachet, notre invité, tout à l'heure à 12h50.
09:54Et qui est aussi préconisé par le Conseil d'orientation des retraites également.
09:58On ne vous cache pas qu'il y avait beaucoup de questions sur le répondeur.
10:00RTL, des auditeurs ont la parole.
10:02Certaines très techniques.
10:04Et pour lesquelles la déclaration politique générale de François Bayreau
10:08n'a pas donné tous les détails suffisants pour vous répondre dans l'immédiat.
10:11Évidemment, on les garde en tête.
10:13Et n'hésitez pas à nous appeler, à laisser les messages tout au long de la journée.
10:16Patrick, Patrick, la question c'est
10:20est-ce qu'il était nécessaire, après les crises qu'on a connues en 2023
10:26sur la réforme des retraites,
10:28de remettre aujourd'hui la réforme des retraites sur la table ?
10:31En disant, c'est aux partenaires sociaux de s'entendre.
10:35Comme si, franchement, la France avait changé au point que soudainement
10:39le MEDEF, qui parle d'ailleurs dans notre émission,
10:42qui a dit tout à l'heure qu'il fallait introduire de la capitalisation
10:46dans la réforme des retraites.
10:47Comme si le MEDEF pouvait s'entendre avec Force ouvrière, la CFDT ou la CGT.
10:51Franchement, moi ça me paraît dingue
10:54de penser que de ce qu'on clave là, soudainement, en 2024,
10:58les gens diront finalement qu'on a trouvé des accords et c'est cool et c'est sympa.
11:01Moi je n'y crois pas une seconde, Patrick.
11:03Et vous ?
11:04Moi non plus, mais j'ai une idée.
11:07Une idée, bon, ça me vient comme ça.
11:09Pourquoi on ne laisserait pas les gens, même avec des déconnes,
11:13le choix de partir à un âge défini ?
11:15Je choisis de partir à 32 ans.
11:17Bon, je perds temps.
11:19Je choisis à 64 ans parce que je me plais dans mon travail.
11:22Je pense que ce serait une bonne idée de creuser
11:26qui n'est plus d'âge légal.
11:29Individualisé, contractualisé, c'est sûr.
11:31Oui, oui, ça serait bien, je trouve.
11:33Et sur la possibilité de se mettre d'accord, ça s'est quand même déjà vu, Mathilde Piquet.
11:38Absolument, pas plus tard qu'il y a quelques mois,
11:41il y a eu un accord entre partenaires sociaux
11:43sur les questions d'assurance chômage et d'emploi des seniors.
11:46Ça avait mis un peu de temps, mais effectivement on arrive à des compromis.
11:49Ils sont habitués, les partenaires sociaux,
11:51à faire des compromis entre patronat et syndicat,
11:54si les positions au départ semblent très opposées.
11:57Alors, Mathilde, très bien, vous jouez l'optimiste dans cette émission.
12:00Très bien, rendez-vous pendant le conclave.
12:02Tiens, vous reviendrez, on verra.
12:04D'ailleurs, il m'arrive souvent de me tromper,
12:06mais là j'ai peine à imaginer qu'on se mette d'accord.
12:08Peut-être que moi aussi, mais nous verrons.
12:10Rendez-vous pendant le conclave.
12:12Patrick, autre chose à rajouter ?
12:14Non, je vous remercie d'avoir pris mon appel
12:16et puis bonne journée à vous.
12:18Qu'est-ce que vous allez manger à midi ?
12:20C'est fait, j'ai mangé un amaranth mouton, c'était très bon.
12:23On se soigne, on s'occupe bien.
12:25J'ai la chance de faire partie des retraités heureux,
12:29donc tout en faisant attention à ne pas trop sucrer mes aliments.
12:35Très bien, merci.
12:37Je vois que vous avez suivi toute l'émission, bravo Patrick.
12:39On a parlé du sucre.
12:41Jean-Yves est là également, bonjour mon cher Jean-Yves.
12:43Bonjour.
12:44Vous avez déjeuné vous Jean-Yves ?
12:47Est-ce que vous avez mangé à midi Jean-Yves ?
12:50Bonjour.
12:51Bonjour Jean-Yves, je vous demande si vous avez mangé à midi.
12:55Je suis en train de manger.
12:57Vous mangez quoi ?
13:00Escalope de dinde avec des pâtes à la sauce tomate.
13:08Escalope de dinde avec des...
13:10Franchement pour Céline et moi qui n'avons pas encore grignoté ni déjeuné, c'est difficile.
13:15Jean-Yves !
13:16On vous laisse finir votre assiette peut-être et puis on vous reprend dans un instant ?
13:19Ça y est, vous pouvez.
13:20A tout de suite.
13:21On vous reprend dans une minute, c'est la pause.
13:23Envoyez un nouveau message sur l'application RTL ou appelez-nous au 30210.
13:2750 centimes la minute.
13:2913h-14h.
13:31Les auditeurs ont la parole.
13:33Avec Éric Brunet et Céline Landreau.
13:36Cette pirouette concernant la réforme des retraites, alors il veut mettre en place un conclave pour faire rentrer les partenaires sociaux.
13:42Tout ça, je rappelle, c'est pour satisfaire les socialistes, pour qu'ils ne soient pas censurés.
13:47Trois mois, il ne sera plus d'actualité ce pauvre monsieur.
13:51A suivre, c'est Olivier qui nous laisse ce message.
13:54On est avec Jean-Yves également.
13:56Jean-Yves qui vient de terminer son escalope avec des pâtes à la sauce tomate.
14:03Comment avez-vous trouvé hier, dans sa grande allocution, solennelle quand même, le nouveau Premier ministre François Rémi ?
14:11Alors moi je l'ai trouvé plutôt... pas trop mal.
14:15Convaincant ? Non, pas vraiment.
14:19Mais en tous les cas, avec le chahut qu'il y avait, j'ai trouvé qu'il avait réussi à ne pas se déconcentrer.
14:28Par moments, il avait des petits soucis de feuilles, je ne sais pas pourquoi.
14:32Oui, c'est un peu emmêlé dans ses feuilles.
14:34Oui, c'est un peu emmêlé dans ses feuilles.
14:36Mais, malgré tout, il n'a pas perdu le cours de son discours.
14:41Bon, après, moi je ne suis pas contre.
14:46Vous, Éric, je vois bien que vous êtes contre qu'ils remettent la réforme des retraites dans les mains des partenaires sociaux.
14:53Moi, je ne suis pas contre.
14:55Parce que, écoutez, de toute manière, cette retraite, elle n'est quand même pas très juste.
15:00Pour certains corps de métier, je parle.
15:03Pour certains corps de métier.
15:06Vous pensez à la question de la pénibilité, Jean-Yves, notamment ?
15:11Pénibilité des personnes, je vais citer quelques-unes.
15:16Bon, le bâtiment, bien évidemment, les choses classiques.
15:20Mais on oublie beaucoup l'aide à domicile de ces jeunes femmes et moins jeunes qui travaillent beaucoup,
15:30commencent très tôt le matin, finissent plutôt tard le soir, avec une coupure d'une heure, voire une heure et demie, pas plus.
15:39Elles mangent sur le pouce et elles repartent au travail pour des salaires, hélas, hélas, très, très, très faibles.
15:53J'ai personnellement une soeur qui travaille, qui est employée de maison, enfin qui fait le ménage exactement.
16:03Je ne citerai pas la société.
16:05Au moins...
16:07Et donc votre espoir, Jean-Yves, c'est que pour ces situations-là, les négociations permettent d'améliorer le sort qui est réservé à ces travailleurs et ces retraités-là ?
16:17Vous voulez qu'on revienne à 60 ans pour ces travailleurs-là ? 58 ?
16:21Non, mais non, mais non, mais non, Éric. C'est lui le... Pondérez-le un peu, parce qu'il est parfois un peu excessif, Éric.
16:30Sur les retraites, c'est vrai que sur les retraites, j'ai du mal à me pondérer, mais heureusement que vous êtes là.
16:36Non, c'est pas grave, c'est pas grave, Éric. On vous aime quand même.
16:39Voilà. Donc, moi, 62 ans et demi. Pour certains métiers, peut-être un petit peu moins, 61 ans et demi. 62 ans et demi, je serai 63 à la rigueur.
16:53Mais 64, ça me paraît. Ma soeur m'a bien dit, parce que ma soeur, personnellement, elle prendra sa retraite pas avant 67 ans si elle veut la retraite complète.
17:05Elle est cassée, celle-là, Éric.
17:07Parce que sa carrière a été cisaillée, c'est ça, il y a eu des discontinuités.
17:12C'est ça. Et elle a 58 ans, elle est cassée de partout.
17:18Oui, mais Jean-Yves, personne, ni du côté du MEDEF, je pense, ni du côté, à fortiori, des syndicats, est contre les exceptions.
17:28Il y a, sur la pénibilité, sur les carrières qui sont cassées, cisaillées, comme celle de votre soeur, il y a une relative compréhension globale du dispositif, non ?
17:38Bon, et bien, tant mieux.
17:39Je crois.
17:40Ma petite pitié va peut-être pouvoir nous éclairer sur ce point.
17:43Jean-Yves, il y a un consensus qui se dégage plutôt sur la question de la pénibilité.
17:48Je pense par exemple à la CFDT qui dit, un petit peu comme vous d'ailleurs, mais nous, les 64 ans, on veut pouvoir les adapter en fonction des critères de pénibilité, mieux définir aussi ces critères de pénibilité.
18:02Vous, si justement la négociation, elle aboutit à ça, à adapter en fonction de la pénibilité du métier de chacun, l'âge de départ à la retraite, est-ce que vous, ça, ça vous conviendrait ?
18:15Moi, ça me convient, parfaitement, voilà.
18:18Parce que le seul objectif de ces parties, alors je ne vais pas les citer parce que ça leur fait trop d'honneur, qui contestent tout, etc., etc.
18:30Vous croyez que c'est ça ? Non.
18:33C'est faire tomber M. Bayrou et ensuite faire dégager M. et Mme Macron.
18:41Vous pensez aux Insoumis, au Rassemblement National, quand vous dites ça ?
18:44Oui, ben oui, ben oui, Céline, c'est vous qui le cite d'ailleurs.
18:48On cite tout le monde ici.
18:50Oui, oui, je sais, je plaisante.
18:52Les socialistes, attendez, les socialistes, moi je ne me cache pas derrière mon petit doigt, j'ai voté pendant très longtemps socialiste.
18:59Maintenant, je ne devrais pas le dire, je vote vraiment pour des causes qui me paraissent importantes, sinon je ne vais pas aux urnes.
19:10C'est pas bien, je sais, c'est pas bien.
19:12Et ma femme fait pareil.
19:14Parce que voilà, mais nous, si on arrive à trouver un consensus là-dessus, c'est correct et on doit...
19:27Sur la pénibilité, j'entends Jean-Yves qui est touché.
19:31Je vais faire tourner la parole, mon cher Jean-Yves, mais votre message est très, très clairement passé.
19:36Et pardon si je vous ai un peu provoqué tout à l'heure, mais j'adore ça, c'est une maladie, je suis comme ça.
19:41Mais vous êtes finalement un homme plutôt de consensus et de réflexion et relativement très mesuré même dans ses opinions.
19:50C'est d'ailleurs souvent le cas des auditeurs qui nous appellent dans cette émission.
19:54Merci mon cher Jean-Yves, je salue l'arrivée de Valérie.
19:57Bonjour Valérie.
19:58Bonjour.
19:59Oui, bonjour Monsieur Brunet, bonjour Madame Landreau.
20:02Où êtes-vous Valérie ?
20:03Alors moi je suis dans les Alpes-Maritimes, pas loin de Grasse, dans un petit village qui s'appelle Pémenade.
20:08Quelle est la température ?
20:10Là on doit tourner autour de 10 aujourd'hui.
20:1310 degrés, voilà.
20:14Oui, on avait moins d'un ce matin.
20:16Ah.
20:17Voilà.
20:18A-t-il été bon hier notre Premier Ministre dans sa déclaration de politique générale devant les députés ?
20:22Bah écoutez, vous avez entendu en fait mon message tout à l'heure, c'était moi, c'était ma petite voix, voilà.
20:28Oui, c'était moi.
20:29Écoutez, je crois que c'est le premier auditeur qui disait qu'il avait été habile.
20:34Bah même, je pense, le monsieur qui vient de passer.
20:36Patrick et Jean-Yves, vous y étiez plutôt convaincus on va dire.
20:39Voilà, oui, oui.
20:40Alors non, moi je l'ai trouvé imprécis, comme je disais dans mon message, c'était inodore, incolore.
20:46Je fais plaisir à tout le monde, je ne veux décevoir personne.
20:50Je fais croire que je donne un peu à la gauche, un peu à la droite.
20:54Mais est-ce qu'il a le choix dans la mesure où il n'a pas une majorité à l'Assemblée Nationale, Valérie ?
20:59Oui, mais justement, ce qu'on demande d'un Premier Ministre et puis d'un gouvernement par la suite,
21:05c'est d'avoir une vision, d'avoir un but.
21:07Alors si c'est uniquement son but, c'est faire plaisir là maintenant plutôt à la gauche pour pouvoir rester
21:13et puis essayer de tenir comme ça pendant deux ans jusqu'en 2027,
21:19je trouve qu'on est, pardonnez-moi l'expression, on est bien mal barrés alors.
21:22Parce que réouvrir effectivement les négociations pour les retraites, alors moi je ne suis pas contre aussi.
21:29Monsieur Brunet, effectivement, vous n'avez pas l'air tellement convaincu.
21:34Je pense qu'elles n'aboutiront pas.
21:36Non, alors je vous rejoins sur ce point-là.
21:39Malheureusement, ça va être encore du blabla, des commissions, des réunions, un conclat,
21:45bon Dieu, si c'est le terme qu'il faut utiliser, c'est le moment de le dire.
21:48Mais à quoi va-t-on aboutir ?
21:50Je pense que Madame Borne, à l'époque, avait déjà plus ou moins essayé de discuter,
21:53alors ce n'était peut-être pas avec les partenaires sociaux, mais entre les partis.
21:57Monsieur Macron nous avait parlé d'une retraite par points quand il est arrivé en 2017
22:02et je regrette vraiment qu'il ne soit pas allé à fond sur ce sujet-là,
22:08parce que je pense que ça aurait pu être un bon compromis en tenant compte justement de la pénibilité,
22:14de l'âge auquel on a commencé à travailler,
22:16et puis pourquoi pas, effectivement, après, essayer chacun de se faire un petit peu sa retraite comme on peut,
22:25parce que je crois que, de toute manière, on va être obligés d'en arriver là.
22:28Les Français ne veulent pas travailler plus, ils ne veulent pas travailler plus longtemps.
22:32Vous savez, j'ai un époux qui a commencé à travailler à 24 ans,
22:35parce qu'il a eu, mon Dieu, la chance de faire des études,
22:38donc on a calculé qu'il ne pourrait pas prendre sa retraite avant 67 ans.
22:42On reviendra peut-être sur cette question de la retraite par points avec Mathilde Piquet dans un instant,
22:48et restez avec nous Valérie, parce que vous pourrez lui poser les questions que vous souhaitez.
22:52Mais Jean-Alphonse Richard vient d'entrer dans ce studio pour nous dévoiler le menu de l'heure du crime, tout à l'heure à 14h.
22:56Bonjour à tous les trois !
22:58Effectivement, au menu de l'heure du crime aujourd'hui, je vais vous raconter l'histoire du petit Larbi Fanous,
23:0210 ans et demi, séquestré et tué dans un appartement de Bordeaux, c'était en 2001.
23:07On va retrouver son corps au bout de deux semaines.
23:10Un homme va être arrêté, c'est le dénommé Alain Diaz.
23:13Il a 41 ans et il est connu pour être un agresseur sexuel.
23:16Et c'est là que véritablement l'histoire, elle commence, parce que les semaines avant le crime,
23:21Diaz montrait des signes très inquiétants.
23:24Sa compagne l'avait signalé, un psychiatre s'en était inquiété.
23:28Il avait même écrit au procureur de Bordeaux, mais rien n'a été fait et Diaz est passé à l'acte.
23:34L'histoire est totalement édifiante.
23:36Pouvait-on éviter la mort du petit Larbi Fanous ?
23:40Pourquoi n'a-t-on pas vu ces signaux très inquiétants ?
23:43Eh bien, c'est la question, les questions que nous posons aujourd'hui dans l'heure du crime à 14h.
23:47Merci, oh Jean-Alphonse, nous serons là dans un instant.
23:50Bon, on reprendra Valérie, on écoutera André, on écoutera Françoise,
23:53on continue à vous poser les questions.
23:54Est-ce que François Bayrou était convaincant hier ?
23:56Est-ce que vous croyez à sa nouvelle, à son nouveau conclave autour des retraites ?
24:01Et puis juste après, on parlera de la cocaïne,
24:03car la consommation de cocaïne dans notre doux pays de France, mesdames, messieurs,
24:07écoutez bien, en un an a doublé.
24:10A tout de suite.
24:18Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole.
24:20Plus d'un million de consommateurs de cocaïne en France en 2023.
24:25La consommation explose.
24:27Est-ce que c'est votre cas ?
24:28Est-ce que vous en prenez occasionnellement pour faire la fête, pour tenir au travail ?
24:32On attend vos appels, vos témoignages, on revient dans 50 secondes.
24:40Avant de parler de ce sujet absolument passionnant,
24:42qui est l'augmentation de la consommation de cocaïne en France,
24:45on va quand même continuer à vous demander
24:47quel est votre sentiment après la prise de parole très importante,
24:51très solennelle de François Bayrou hier.
24:54Et juste avant la pause, Valérie évoquait ce projet de réforme des retraites par points
25:00qu'avait avancé le candidat Macron à l'époque, qui a été abandonné.
25:03Est-ce que Mathilde, vous pouvez nous le rappeler d'abord ?
25:05Qu'est-ce que c'est que ce système de retraite par points et pourquoi ça n'est pas allé au bout ?
25:08Alors, en fait, c'est vraiment changer complètement de paradigme.
25:11C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on est vraiment sur un système de solidarité entre générations.
25:15Les actifs paient les pensions des retraités actuels.
25:19Là, la retraite par points, c'est en fait vous cotiser tout au long de votre carrière.
25:23Et en fait, ces cotisations sont converties en points.
25:25C'est considéré par les partisans de ce système comme plus juste
25:29parce que ça permet de mieux...
25:31Plus individuel, en fait.
25:32Oui, et ça permet de mieux prendre en compte les carrières et les trajectoires de carrière de chacun,
25:36les éventuelles interruptions.
25:38Vous pouvez, par exemple, continuer d'acquérir des points en cas de congé, maternité, par exemple, ce genre de choses.
25:43Le fait est que ça a été abandonné parce que, entre autres, on simplifie ici,
25:49mais que c'est un système qui est en fait assez compliqué à mettre en place.
25:53Certains syndicats avec qui j'ai pu échanger récemment me disaient
25:57qu'en fait, aujourd'hui, c'est même plus trop à l'ordre du jour de mettre en place ces réformes
26:01parce que ça mettrait 10-15 ans à se mettre en place.
26:03Il faut définir tous les critères très précisément.
26:06Et donc ça, effectivement, on n'en est plus trop là
26:09puisqu'il y a cet impératif budgétaire qui se rapproche.
26:12Le déficit du système de retraite qui commence à se creuser, creuser, creuser.
26:1614 milliards en 2030, selon le Conseil d'Orientation des Retraites.
26:19Merci pour ces précisions hauts, Mathilde Piquet.
26:23Valérie est avec nous.
26:24Vous laissez aller déjeuner, Mathilde. Merci.
26:25Merci beaucoup à vous.
26:26Vous êtes libérée. Qu'est-ce que vous allez manger midi ?
26:28Vous êtes à la cantine d'RTL ?
26:31J'ai un autre rendez-vous, donc ça sera sûrement sandwich.
26:34Un sandwich. Très bien.
26:35Voilà.
26:36Voilà la dure vie des journalistes, mesdames, messieurs.
26:39André nous rejoint. Nous étions avec Valérie, qui reste avec nous,
26:42mais j'aimerais bien entendre André. Bonjour, mon cher André.
26:45Oui, bonjour.
26:46Bonjour.
26:47J'ai bien mangé.
26:48Vous avez mangé quoi ? On est très repas, aujourd'hui.
26:50Comme ma femme est hospitalisée depuis ce matin,
26:53je me suis fait une merguez avec des pommes dauphines.
26:56Très bien. Votre femme, ce n'est pas trop grave ?
26:58Si.
26:59Ah.
27:00Ce n'est pas très grave.
27:01Bon, écoutez...
27:02C'est pour ça que j'étais un peu impatient d'en attendre,
27:04parce que, comme je bloque le téléphone...
27:07Alors, très bien. Dites-nous...
27:09Alors, je voulais juste dire...
27:10On vous écoute.
27:11Je voulais juste dire à votre collègue,
27:13concernant la retraite par répartition,
27:15sachez que la JIRC et l'ARCO marchent comme ça, déjà,
27:18et c'est géré par les syndicats.
27:20Et alors, c'est très bien que vous parliez de ça.
27:22Parce que la JIRC et l'ARCO, ça marche bien,
27:25c'est bien géré, et je crois même que c'est bénéficiaire.
27:28Voilà. Et donc, c'est géré par les syndicats.
27:31Et donc, ça marche très bien.
27:33Et c'est un système qui est géré par répartition,
27:38qui est par capitalisation.
27:40Oui. Alors là, André, je dois dire une chose.
27:43Vous marquez un point.
27:44Vous marquez un point.
27:45La JIRC et l'ARCO, ça marche bien,
27:48c'est géré par les syndicats,
27:50et c'est en partie de la capitalisation.
27:53Ils ont compris le patronat.
27:55Quand je dis les syndicats, c'est l'ensemble.
27:57C'est les partenaires sociaux, oui.
27:59C'est peut-être un parfait contre-exemple
28:02à ceux qui disent comme moi,
28:04MEDEF et CGT autour de la table
28:08pour une nouvelle réforme des retraites,
28:09on n'y arrivera jamais.
28:10Et c'est vrai, vous marquez un point.
28:12Vous marquez un point.
28:13Il y a d'autres syndicats.
28:15Vous parlez toujours de la CGT.
28:17Oui, ils se caricaturent là-dessus, vous avez raison.
28:19Je vais vous donner un exemple.
28:20Je l'ai dit tout à l'heure à votre collègue.
28:23Prenez une entreprise comme Renault.
28:26Vous connaissez Renault ?
28:27Oui, vaguement.
28:28Sachez qu'il y a longtemps
28:29que la CGT n'est plus majoritaire, c'est Renault.
28:31Oui, c'est vrai.
28:32Et souvenez-vous, Enelis, EDF,
28:34c'était le syndicat majoritaire dans les années 90,
28:38et je crois qu'il ne l'est plus du tout.
28:40Le monde syndical change beaucoup.
28:42Exactement, mais la solution,
28:44ce n'est pas de se tirer la bourre.
28:46Moi, je suis un ancien syndicaliste,
28:47c'est FECGC.
28:49D'accord, le syndicat des cadres,
28:51on va vous dire,
28:52alors je ne les fais pas cadres,
28:53je vous le dis tout de suite.
28:54C'est FECGC, oui.
28:55Mais ce que je veux dire,
28:56c'est que je me pose vraiment des questions,
29:00j'ai 77 ans,
29:01je me pose des questions,
29:02pourquoi ils n'arrivent pas à se mettre d'accord ?
29:04Il y a un tas de possibilités
29:07de trouver des financements,
29:10je dis bien des financements,
29:11et non pas des dépenses,
29:14des financements pour arriver à équilibrer
29:16les caisses de retraite,
29:18comme l'a fait,
29:20comme le font la JIRC et l'ARCO, par exemple.
29:22Et puis, aujourd'hui,
29:24est-ce que, je ne me souviens plus,
29:26j'ai peut-être un trou à ce niveau-là,
29:27normalement, il y a un plafond de la sécurité sociale
29:30pour les prélèvements des retraites.
29:34Oui.
29:36Et le reste, après,
29:37ça passe à la JIRC et éventuellement l'ARCO.
29:40Ou plutôt le contraire, je ne sais pas.
29:41Je ne peux pas vous répondre.
29:43Mais une chose qui est sûre,
29:44c'est que si on augmentait ce plafond,
29:47les gens cotiseraient un tout petit peu plus,
29:49mais ils toucheraient une meilleure retraite.
29:51C'est de l'investissement,
29:52ce n'est pas de la perte.
29:55Puisque quand on fait votre calcul de retraite,
29:58on calcule, pour le privé,
30:01on calcule les meilleures années.
30:04Ce qui veut dire que si vous cotisez un peu plus,
30:06vous toucherez une meilleure retraite.
30:08Alors ça, c'est le premier problème.
30:10Le deuxième problème, c'est que vous dites,
30:12il faut partir à tel âge.
30:13Mais aujourd'hui,
30:14les gens qui commencent à bosser à 30 ans,
30:16à 64 ans,
30:17ils n'auront jamais leurs annuités.
30:18Les 43 années qu'il va falloir cotiser.
30:21Ils n'auront jamais.
30:22Donc c'est un faux problème tout ça.
30:23Aujourd'hui, j'ai entendu un monsieur tout à l'heure,
30:25un éditeur, qui disait,
30:26laissons les gens partir.
30:28On leur fait le bilan.
30:29On leur dit, voilà,
30:30si vous partez, vous aurez telle retraite.
30:33Si vous voulez avoir plus,
30:35il faut faire ceci, il faut faire cela.
30:37Ça, ça vous plaider pour la retraite à points,
30:39individualisée, contractualisée,
30:41contractualisée par chaque salarié français,
30:43chaque travailleur français.
30:45C'est vrai que c'est bien la solution,
30:47personnalisée, individualisée.
30:49Merci beaucoup André.
30:50Et nous souhaitons que votre épouse
30:54écoute un peu RTL et aille mieux,
30:57même si vous nous dites qu'elle est hospitalisée
30:59pour des raisons graves aujourd'hui.
31:00Merci André d'avoir passé ces quelques instants avec nous.
31:03Et nous nous tournons vers Françoise,
31:06me dit-on,
31:07qui n'est plus là,
31:08Valérie, qui était avec nous il y a quelques instants,
31:10ma chère Valérie, vous êtes là.
31:12Oui, c'est pas mal Valérie,
31:15la solution individualisée.
31:17C'est ce que je disais justement
31:18par rapport aux retraites par points,
31:20c'était ça.
31:21Je voulais justement vous dire la même chose
31:22pour l'ARGIC et l'ARCO,
31:23c'est une très très bonne idée
31:26et il faudrait que nos politiques
31:27en prennent de la graine.
31:29On entend votre optimisme,
31:31on va voir s'il est suivi des faits ou pas.
31:33On rappelle que François Bayraud
31:35va donner trois mois aux partenaires sociaux
31:37pour se mettre d'accord.
31:38On marque une pause et dans un instant, Eric.
31:40La cocaïne,
31:41puisque la consommation de cocaïne en France
31:44a terriblement augmenté ces dernières années
31:46et les études disent que désormais,
31:48les gens en prennent pour tenir le choc au travail.
31:50A tout de suite.
31:51Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL
31:54ou au 3210.
31:5550 centimes la minute.
31:58Céline Landreau et Eric Brunet,
32:00les auditeurs ont la parole sur RTL.
32:04Je voulais intervenir sur le sujet de la cocaïne.
32:07Oui, on constate moi-même personnellement
32:09que je consomme depuis un an.
32:11On trouve beaucoup plus facilement
32:13de la cocaïne que du cannabis, par exemple.
32:15Moi, j'en prends, c'est plus pour mon loisir.
32:17Il y a une explosion du commerce de cocaïne.
32:21Incroyable.
32:22Explosion du commerce de cocaïne.
32:24Et c'est bien ce que nous disent aujourd'hui
32:26les différents observatoires qui regardent ça.
32:28Depuis 2017,
32:30la consommation, Céline Landreau, de cocaïne
32:32ne cesse d'augmenter dans ce doux pays de France
32:35et plus seulement dans les milieux branchés,
32:37dans les villes, dans les territoires,
32:40je m'adresse à la Vendéenne que vous êtes,
32:42dans les départements et dans les zones rurales.
32:44Je peux pas vous dire que j'ai une grande expertise
32:46sur ce sujet.
32:47Ce qui est certain, c'est que, oui,
32:49ça se démocratise.
32:50Ce n'est pas forcément une bonne nouvelle.
32:52Avec plus d'un million de Français,
32:54un million cent mille Français
32:55qui disent en avoir consommé
32:57au moins une fois en 2023.
32:58Ce n'est d'ailleurs pas seulement la seule drogue
33:00qui augmente.
33:01C'est le cas aussi pour la consommation d'ecstasy,
33:03d'héroïne.
33:04Le cannabis, lui, reste stable.
33:06Gonzague est avec nous, mon cher Gonzague.
33:08Bonjour.
33:09Bonjour.
33:10Vous êtes un urbain ou un citadin
33:13ou un rural ?
33:14Alors, on va dire entre les deux
33:16puisque je suis à la presque campagne
33:19dans le 78.
33:20D'accord.
33:21Vous avez consommé déjà ?
33:22Vous consommez régulièrement de la cocaïne ?
33:25Oui, tout à fait.
33:27Depuis longtemps ?
33:29Alors, en fait, oui.
33:31Moi, je consomme depuis, on va dire,
33:33cinq ou six ans régulièrement.
33:35Ce n'est pas de façon quotidienne,
33:37mais c'est à des intervalles réguliers
33:39depuis quelques années.
33:40On n'est pas là pour juger, d'ailleurs.
33:41Je m'empresse de le dire.
33:42On est là pour comprendre.
33:43Pourquoi est-ce que vous prenez de la cocaïne ?
33:48Alors, au départ, c'est pour chercher
33:53l'effet qui est stimulant, qui réveille
33:56puisque c'est plus efficace que du café
33:58ou d'autres substances qui vont être stimulantes aussi
34:01pour tenir le choc quand on est fatigué.
34:04Et en cinq ou six ans, vous avez vu les choses changer ?
34:08Est-ce qu'il est plus facile pour vous
34:10de vous la procurer ?
34:11Est-ce que le prix a changé ?
34:13Alors, il me semble à moi que le prix
34:15est relativement stable depuis que je connais
34:17les prix de la cocaïne.
34:20C'est combien ?
34:21Alors, ça peut aller.
34:22En fait, ça dépend surtout du...
34:24Est-ce qu'elle vient d'un détaillant
34:26ou de gens qui font des...
34:28qui commercent en plus grande quantité ?
34:30Ça peut aller de 200 euros le gramme
34:33pour du détail à jusqu'à 40 euros
34:36pour les plus grandes quantités
34:38avec une qualité qui serait supérieure.
34:39Et pardon de cette question de néophyte total,
34:42mais un gramme, ça représente quoi ?
34:44C'est une dose ?
34:45C'est...
34:46Quand on consomme...
34:48C'est combien de rails ?
34:49Alors, ça dépend justement
34:51parce qu'il y en a qui vont avoir
34:52une consommation extrêmement importante
34:54et d'autres qui vont avoir
34:55une consommation plus légère.
34:57Pour moi, un gramme,
34:58ça va me tenir un certain temps,
35:00alors que pour d'autres,
35:01ça leur tiendra une après-midi.
35:03D'accord.
35:04Et un gramme, pour visualiser les choses,
35:06c'est combien de petits rails ?
35:08Un gramme, c'est un rail ?
35:09Deux rails ?
35:10Cinq ?
35:11Vous allez me dire...
35:12C'est plutôt cinq.
35:13Disons cinq.
35:14Cinq rails.
35:15D'accord.
35:16Très bien.
35:17Est-ce que vous en prenez
35:20de façon récréative
35:22ou est-ce que, par exemple,
35:24si vous avez un événement important
35:26dans votre vie professionnelle,
35:27vous allez être tenté d'en prendre
35:28parce que ça va vous rendre
35:30plus performant ?
35:32Alors, je comprends ceux
35:33qui ont un travail compatible avec ça.
35:35Pour moi, c'est pas du tout
35:36compatible avec mon travail
35:37de prendre des substances,
35:38quoi que ce soit, pour travailler.
35:41Mais c'est vrai que ça rentre
35:42dans la catégorie des substances
35:43qui vont plutôt augmenter
35:44les performances sociales,
35:46intellectuelles, etc.,
35:47si on les prend à faible dose.
35:48Donc, je comprends ceux qui l'ont...
35:49Ah, ça, c'est dingue, Gonzague.
35:51Ça, c'est incroyable.
35:52Parce que moi, quand j'ai eu 25 ans,
35:55j'ai pris un peu de cocaïne
35:57pendant une année,
35:58puis j'ai arrêté définitivement.
35:59Mais je me souviens que
36:02j'avais, moi aussi, cette impression.
36:04Je suis pas sûr que ce soit juste,
36:06mais j'avais cette impression
36:07d'être plus intelligent
36:09quand j'en prenais.
36:11C'est peut-être qu'une impression,
36:13mais il me semble que c'est un stimulant,
36:14que c'est plus efficace
36:15que la caféine, etc.,
36:16et que le problème, c'est plutôt
36:18son potentiel addictif
36:20et le fait d'en abuser,
36:21qui va être mauvais pour le cœur,
36:22les reins, et ce genre de choses.
36:24Oui.
36:25Vous vous considérez comme un addict,
36:27aujourd'hui ?
36:28En tout cas, comme un accroc ?
36:30Si, soudainement, on vous coupait les vivres
36:32en matière de cocaïne,
36:33là, aujourd'hui, ce soir,
36:35ça serait un vrai sujet pour vous ?
36:37Un vrai drame ?
36:38Oh là, non, pas du tout, pas du tout.
36:39Non, non, c'est vraiment...
36:41J'ai une consommation qui est régulière,
36:43mais je suis pas du tout dépendant
36:44de la substance que j'en prends.
36:46J'ai l'impression que je maîtrise
36:47ma consommation.
36:49Gonzague, restez avec nous,
36:50je voudrais qu'on accueille André,
36:52également, qui nous a appelés sur ce sujet.
36:54Bonjour, André.
36:55Bonjour.
36:56Oui, bonjour.
36:57Vous êtes consommateur, vous aussi ?
36:59Oui, depuis plusieurs années.
37:03Et vous utilisez, consommez,
37:06à quelle fréquence, quelle période,
37:08à quel moment de la vie ?
37:10Alors, en fait, c'est simple.
37:12Moi, je suis saisonné dans la restauration,
37:14j'ai fait des grosses brasseries à Paris,
37:16je sors de l'armée, j'ai 20 ans,
37:18et je travaillais à Saint-Germain-des-Prés,
37:20dans ce milieu festif, d'accord ?
37:22Une boîte, pour pas la nommer rue princesse.
37:25Et donc, je travaillais juste en face,
37:27j'étais simple plongeur,
37:28et puis on faisait la fête avec tous ces gens,
37:30et puis, c'était la drogue des riches.
37:33Oui.
37:34Parce qu'à l'époque, la côte,
37:36maintenant, on appelle ça la CC, oui.
37:38À l'époque, la côte, c'était 1200 euros le gramme.
37:41Contre 100 aujourd'hui,
37:42d'après les chiffres que nous donnait Gonzague.
37:45Oui, voilà.
37:46Après, la qualité, ça se paye.
37:47Moi, j'ai touché des grammes entre 120 et 140 euros.
37:51Après, les grammes à 40 ou 50 euros,
37:56c'est de la coque qui est complètement coupée.
37:58Mais bon, après, moi, je reste dans la restauration.
38:01Après, moi, j'ai fait 15 ans de village de vacances.
38:04Et puis, en 96, quand j'étais en Floride,
38:07en Floride, on tapait de la coque.
38:09Voilà.
38:10C'était pour nous faire tenir les heures qu'on faisait.
38:13On commençait à 9 heures du matin,
38:16puis on finissait à 1 heure du matin.
38:18Donc, on se faisait toutes les 2-3 heures,
38:20une pause aux toilettes.
38:21Même pas toutes les 2-3 heures.
38:23Non, non, pas toutes les 2-3 heures.
38:25Allez, toutes les 3 quarts d'heure,
38:27et puis on allait se faire...
38:28Alors, ça dépend de la...
38:29Comment ça s'appelle ?
38:30De la lignée qu'on se faisait.
38:32On disait petit, mais souvent.
38:34D'accord ?
38:35Comme ça, on tenait.
38:36Petit, mais souvent, pour tenir.
38:38Et aujourd'hui, vous en prenez encore ?
38:40Pas aujourd'hui, aujourd'hui même.
38:43Parce que là, aujourd'hui, vous voyez,
38:45je peux...
38:46Comment ça s'appelle, mon passé ?
38:47Parce que là, je suis descendu...
38:49Comme André, ma maman est à l'hôpital,
38:51donc je suis descendu.
38:52Là, j'ai quitté mon boulot vite fait.
38:54Je suis descendu 2 jours,
38:55et puis là, pendant 2 jours,
38:56je n'ai pas touché à la coke.
38:57Par contre, quand je vais remonter bosser,
38:59oui, c'est un produit qui nous rend dans la festivité.
39:03Mais attention, il y a certaines personnes,
39:05au niveau sexuel,
39:06ça les dérange.
39:09Parce qu'on sous-performe
39:11quand on a pris de la cocaïne sur ce registre ?
39:14En fait, vous savez quoi ?
39:15On maîtrise le sujet.
39:17Moi, je suis barman limonadier, d'accord ?
39:20On maîtrise le sujet, on est vendeur,
39:22on se sent très puissant, vous voyez ?
39:25Mais après, on retombe un petit peu
39:27dans la réalité de la vie,
39:29surtout le lendemain matin.
39:31C'est pour ça que le lendemain matin,
39:33on s'est dit, tiens, un café,
39:35comme la chanson de Renaud.
39:37Un café et un reste de coke.
39:39Et c'est reparti comme en 40.
39:40Restez à l'antenne d'RTL,
39:41parce que tout à l'heure,
39:42je vais vous faire écouter un truc dingue.
39:43Vous savez, je suis passionné d'histoire, moi.
39:45Et je fais toujours des recherches,
39:46chez moi, le week-end.
39:47Et je me suis plongé dans la vie
39:49de Maurice Chevalier, le week-end dernier.
39:51Et je suis tombé sur une archive.
39:52Vous écouterez dans un instant,
39:53de 1968, où il donne une interview.
39:55Il est mort en 71, je crois,
39:58ou 72, me semble-t-il.
39:59Suicidé, d'ailleurs, Maurice Chevalier.
40:01Suicide raté.
40:02Bon, bref.
40:03Et donc, il raconte que dans les années 1910,
40:06avant la Première Guerre mondiale,
40:08il était accro à la coke.
40:09C'est totalement dingue.
40:10Vous écouterez, il parle un peu
40:12de la sensation qu'il avait d'addiction.
40:14André.
40:15Bon, bref.
40:16On écoutera Chevalier,
40:17mais surtout, on vous écoutera, vous.
40:19Et on rappelle, même si vous l'avez dit,
40:21on ne juge pas, évidemment,
40:22les auditeurs qui nous appellent
40:23pour parler de leur consommation,
40:25que la cocaïne, c'est une drogue,
40:27qu'elle a des effets très dangereux sur la santé,
40:29que sa consommation peut entraîner
40:30des complications sévères,
40:31pouvant aller jusqu'au décès.
40:33Donc, évidemment, le but de cette émission,
40:35ce n'est pas d'encourager une consommation
40:37qui explose déjà dans le pays.
40:39A tout de suite.
40:43Éric Brunet et Céline Landreau
40:45vous donnent la parole sur RTL.
40:48Les auditeurs ont la parole.
40:50Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
40:53Oui, donc nous parlons de la cocaïne,
40:55dont la consommation en France
40:56a considérablement augmenté ces dernières années.
40:59Beaucoup de témoignages, d'ailleurs,
41:01de consommateurs qui disent en prendre au travail.
41:05Je vous ai dit, écoutons Maurice Chevalier.
41:08C'est une interview de 1968,
41:10mais il parle de sa jeunesse
41:11quand il est jeune artiste,
41:13avant la Première Guerre mondiale.
41:15On est dans les années 10,
41:17il a 20 ans, il a 22 ans,
41:20et il parle de son rapport à la drogue
41:23avant la Première Guerre mondiale.
41:25Je n'ai pas honte de le dire,
41:27étant très jeune,
41:29avec une des premières femmes que j'ai aimées,
41:32elle m'avait appris d'abord à prendre de l'éther.
41:35Et après, alors, ce qui a été plus grave,
41:37elle m'a appris à prendre de la cocaïne aussi.
41:40De la cocaïne, vous savez,
41:42dans le nez comme ça.
41:44Et c'était tellement extraordinaire
41:46que je me disais, ça ne peut pas faire beaucoup de mal ça.
41:48Et en même temps, on se sent tellement bien,
41:50on se sent tellement intelligent,
41:52on se sent tellement d'accord avec tout,
41:54on se sent supérieur presque.
41:56Ce qui fait qu'après ça,
41:58je ne pouvais plus m'en passer.
42:00Je ne pouvais plus m'en passer.
42:02C'est dingue.
42:04Vous imaginez, c'est Maurice Chevalier, celui qui chante
42:06« Elle avait de tout petits potons, Valentine ».
42:10Je veux dire, c'est une autre époque.
42:12Et il aborde déjà le problème de la dépendance à cette drogue,
42:14parce qu'on rappelle que c'est une drogue illégale,
42:16dangereuse, la cocaïne,
42:18la dépendance qui peut apparaître dès les premières prises.
42:20Thomas est avec nous. Bonjour Thomas.
42:22Oui, bonjour Eric.
42:24Vous comprenez cette description de Maurice Chevalier ?
42:26Oui, totalement.
42:28Mais on s'était déjà parlé il y a quelques mois, en avril dernier.
42:30Sur ce sujet-là ?
42:32Sur ce sujet-là, je vous avais dit
42:34que j'avais mis en place un dispositif
42:36de narcotiques anonymes.
42:40Oui, je me reconnais totalement dans ce qu'il dit.
42:42Parce que vous avez vécu une addiction,
42:44si ma mémoire est bonne.
42:46J'ai vécu une addiction pendant bien 4-5 ans.
42:48J'avais fait une pause pendant 4 ans.
42:50Et après, j'avais fait une rechute
42:52suite à perte de travail,
42:54un événement assez compliqué dans la vie quotidienne,
42:56et une séparation.
42:58Et j'étais retourné à fond dedans.
43:00La consommation des Français ?
43:02Ça ne me surprend pas du tout que ça explose.
43:04Ça explose déjà depuis le Covid, mais chaque année,
43:06il y a de plus en plus de consommateurs,
43:08et de plus en plus jeunes aussi.
43:10Vous êtes sorti aujourd'hui de la cocaïne ?
43:14J'ai tenu jusqu'ici pendant 8 mois,
43:16et j'ai un peu refait une mauvaise rencontre.
43:18C'est souvent comme ça, il faut nettoyer
43:20ses contacts, changer d'environnement,
43:22changer de mode de vie, et il suffit que vous recroisez
43:24quelqu'un qui vous réactive un contact.
43:26Et oui, ça m'est arrivé de refaire
43:28des écarts.
43:30Je me suis repositionné provisionnellement quand même.
43:32Et c'est un écart
43:34que vous arrivez à contrôler ?
43:38J'ai un aspect assez obélix.
43:40Je suis en mode
43:42boulimique, et je remets le pied dedans.
43:44En fait, le problème
43:46de cette drogue, son point fort aussi,
43:48c'est que vous pouvez la prendre à n'importe quelle occasion.
43:50Vous pouvez la prendre au petit déjeuner avant de partir bosser,
43:52vous pouvez la prendre au cours d'un apéritif
43:54avec des amis dans un appartement,
43:56vous pouvez la prendre en soirée très tard,
43:58dans un club électronique,
44:00par exemple.
44:02Elle est adaptée à plein de moments.
44:04Et parce qu'elle vous donne aussi cette illusion
44:06de ne jamais être fatigué, d'être performant,
44:08de tout maîtriser.
44:10Alors après, d'un point de vue professionnel,
44:12à une époque, j'en prenais vraiment parce que j'avais des grosses oreilles
44:14et ça me permettait de tenir, mais c'est vraiment
44:16illusoire, le côté « on n'est plus performant
44:18intellectuellement ».
44:20Ça tient un moment,
44:22mais à bout d'un moment, vous tournez en rond,
44:24vous avez justement votre esprit divactro,
44:26vous n'arrivez pas à vous focaliser sur des tâches.
44:28Vous partez un peu dans tous les sens quand même.
44:30Une expérience que partage peut-être
44:32Grégory, qui nous a appelés aussi. Bonjour Grégory.
44:34Bonjour.
44:36Vous êtes consommateur, Grégory ?
44:38Oui,
44:40j'étais consommateur
44:42il y a quelques années,
44:44mais je voudrais
44:46passer un message sur votre antenne.
44:48J'en ai vendu
44:50de certaines grosses quantités
44:52dans les années 90.
44:54Le gramme était
44:56beaucoup plus cher.
44:58C'était, on va dire,
45:00120 euros le gramme.
45:02Et quand je vous écoute,
45:04ça me rend triste.
45:06Qu'est-ce qui vous rend triste,
45:08Grégory ?
45:10De voir que ça augmente,
45:12que la consommation augmente ?
45:14Exactement. Vous avez tout compris.
45:16On pense que c'est un jouet.
45:18On pense que c'est comme une cigarette, etc.
45:20Mais c'est très, très, très dangereux.
45:22Très, très, très dangereux.
45:24Et moi, je veux passer un message
45:26pour les jeunes.
45:28N'y touchez pas,
45:30n'essayez pas, c'est ça le message ?
45:32Écoutez, le message,
45:34c'est que c'est dangereux déjà.
45:36Moi, j'ai déjà reçu, comme je vous dis,
45:38j'en ai vendu et j'en ai consommé.
45:40J'ai reçu des pistolets
45:42sur la tête,
45:44des menaces sur ma famille,
45:46des choses très graves
45:48qui touchent des gens
45:50qui ne sont pas responsables
45:52de vos actes.
45:56Là, ça touche à la notion de trafic,
45:58mais bien sûr, vous faites bien de le dire, Grégory.
46:00Le trafic
46:02alimente tous ces petits jeunes
46:04qui ont 12 ans,
46:0613 ans, qui vendent,
46:08qui n'ont rien à voir, qui ne savent même pas ce que c'est,
46:10qui ne savent même pas.
46:12Vous parliez de l'effet. L'effet est bon.
46:14Même vous, Eric, vous l'avez dit.
46:16L'effet est bon, des fois.
46:18C'est normal.
46:20Il est en tout cas mauvais pour la santé.
46:22Et ça, Grégory, il faut bien le marteler,
46:24même si on a l'impression que ça peut être bon
46:26sur le moment. En tout cas, on entend
46:28votre message.
46:30Attention, c'est dangereux
46:32pour le consommateur et ça nourrit aussi
46:34un trafic qui est, lui-même, dangereux
46:36pour plein d'autres personnes.