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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 28 avril 2025.

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Transcription
00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole.
00:03Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:06Et je vais prendre Agathe, 30 de 10, ma chère Agathe, bonjour.
00:11Bonjour Éric, bonjour Céline et bonjour à tous les auditeurs.
00:14François Bayrou a-t-il raison ? Avons-nous un problème avec le travail, Agathe ?
00:18Ah bah écoutez, moi pour ma part j'en ai pas, j'ai 28 ans donc je suis jeune,
00:22je travaille entre 50 et 55 heures par semaine,
00:25donc je pense que je suis le parfait contre-exemple des clichés.
00:27Vous êtes le parfait contre-exemple des clichés.
00:29Est-ce que vous avez l'impression, autour de vous Agathe,
00:33que vous n'êtes pas finalement très représentatif de votre génération
00:36et qu'autour de vous il y a des gens qui traînent plutôt la patte sur la question du travail ?
00:42Ah bah plutôt oui, je pense que clairement on est dans une France
00:46à deux courants différents, à deux allures différentes.
00:49Très bien, restez avec nous, je vous reprendrai dans un instant.
00:53Et je me suis trompé tout à l'heure, le 1er mai, oui des Français sont morts le 1er mai,
00:57je pense notamment au drame de la ville de Fourmis en 1891
01:02où une manifestation a été réprimée, il y avait eu 8 ou 9 ouvriers qui étaient morts.
01:09Donc vous voyez, j'ai dit une ânerie mesdames, messieurs, ça m'arrive de temps en temps.
01:12On continue à parler de notre relation au travail 3210,
01:15Agathe reste avec nous, nous prendrons Richard et Anna dans un instant,
01:19mais à 13h01 je me tourne vers vous Céline Landreau,
01:22car c'est le rappel des titres.
01:24La police italienne indique que le meurtrier présumé du jeune Malien
01:30dans cette mosquée de grands comptes dans le quart vendredi s'est rendu hier soir
01:34et qu'il s'est présenté accompagné d'un avocat et d'un proche parent résident
01:40dans cette commune de Pistoia en Toscane.
01:44Il était en cavale depuis vendredi, donc quand il s'est rendu hier soir en Italie.
01:49On ignore encore précisément quelles étaient ses motivations au moment de son passage à l'acte.
01:55Le nombre de chômeurs inscrits à France Travail en catégorie A,
01:58c'est-à-dire sans aucune activité, a très fortement progressé au premier trimestre.
02:03C'est une hausse de 8,7% sur trois mois,
02:07mais une hausse qu'il faut pondérer avec ce changement de règles d'inscription
02:12des bénéficiaires du revenu de solidarité active, le RSA.
02:16Si on oublie ces changements de règles, la hausse est réelle,
02:21mais limitée à 0,8% sur trois mois.
02:24Et puis sachez qu'au Vatican, la chapelle Sixtine a fermé,
02:27ça y est, pour les préparatifs du conclave,
02:30dont la date devrait être annoncée officiellement par les autorités du Vatican ces prochaines heures.
02:37La météo, Louis-Baudin, on le rappelle parce que ça fait du bien de le dire et de le répéter,
02:43c'est le grand soleil et la grande douceur sur tout le pays ou presque.
02:47Et oui, vous n'êtes pas encore sortis.
02:49Là, vous nous écoutez, vous pouvez prévoir la terrasse
02:51parce que vraiment le soleil va dominer partout cet après-midi
02:55avec des températures qui vont frôler.
02:57Mais partout, partout.
02:58Ah mais vraiment partout.
02:58À Rodon, ça va dominer.
02:59Ça va dominer à Strasbourg, à Lille, à Bordeaux, à Marseille.
03:03À Clermont-Ferrand.
03:04À Clermont-Ferrand.
03:05Alors à Clermont-Ferrand, on est en montagne.
03:07Et c'est ce que je disais, en montagne, sur les reliefs,
03:09on risque d'avoir une évolution orageuse, en tout cas avec des averses possibles.
03:13Ça va concerner les Pyrénées, le Massif Central, les Alpes, le Jura ou encore le relief Corse.
03:18Mais si vous êtes en pleine, loin de ces reliefs,
03:21eh bien oui, vous aurez du grand soleil tout au long de l'après-midi.
03:24Résultat, les températures vont commencer à s'envoler
03:26parce que ce sera encore plus chaud en milieu de semaine.
03:2820 à 24 degrés.
03:30Là aussi, à Strasbourg, Nantes ou encore dans le sud-ouest,
03:33les températures dépasseront ces 20 degrés
03:35pour aller par endroits jusqu'à 24 degrés, à Paris, à Bordeaux
03:39ou encore autour de la vallée du Rhône.
03:41Merci Louis.
03:42Je vous disais qu'on attendait la date officielle du début du conclave
03:45qui élira le prochain pape.
03:46Eh bien ça y est, on la connaît.
03:48Ce sera le 7 mai prochain, mercredi prochain,
03:52donc mercredi de la semaine prochaine plus précisément
03:54pour ce conclave qui débutera pour élire le successeur de François.
03:58On rappelle que les deux précédents conclaves n'avaient duré que deux jours
04:02avant qu'on aperçoit la fumée blanche.
04:04Les auditeurs ont la parole.
04:06Éric Brunet, Céline Landreau sur RTL.
04:09Il faudrait peut-être remettre un petit peu les gens au travail
04:11parce que depuis qu'il y a eu le Covid, c'est une catastrophe.
04:14La semaine de 4 jours, c'est bien gentil,
04:16mais on ne veut pas travailler samedi, on ne veut pas travailler dimanche,
04:18on ne veut pas travailler les jours fériés,
04:19mais on va travailler quand ?
04:21Bon les amis, la France est un pays étrange.
04:24C'est vrai que quand on prend une personne qui a un contrat à CDI,
04:27un contrat annualisé, à temps plein,
04:30eh bien le temps plein français est un des plus courts de l'OCDE,
04:35d'Europe et disons-le du monde.
04:37Voilà, c'est vrai qu'avec l'équivalent de ce temps plein,
04:40un temps plein allemand travaille quelques semaines,
04:42ou britannique, quelques semaines de plus.
04:44C'est 113 heures de plus pour les Allemands.
04:46Combien ?
04:46113.
04:47113 heures, ça fait plusieurs semaines.
04:48Mais, c'est assez délirant, je trouve ça moi très impressionnant.
04:53Mais, quand on ajoute, quand on regarde à côté de ceux-là,
04:56les Français qui sont des indépendants, artisans, auto-entrepreneurs,
05:01ou bien même les Français qui sont à temps partiel,
05:03eux travaillent beaucoup plus que nos voisins européens
05:06et remontent la moyenne.
05:07N'empêche qu'il y a quand même ce sujet
05:10qui est celui de la durée du temps plein annualisé
05:14qui est chez nous beaucoup plus faible qu'ailleurs, Agathe.
05:17C'est peut-être pour ça d'ailleurs qu'Agathe,
05:19vous nous dites je suis chauffeur routier,
05:21mais c'est sans doute parce que vous,
05:22vous n'êtes pas aux 35 heures classiques, Agathe.
05:25Ah ben disons que si, il y a un contrat en 39 heures hebdomadaire
05:29qui est initial, mais dans la réalité,
05:31le travail, surtout vu la conjoncture actuelle,
05:34il y en a où on le prend.
05:35Je veux dire, les entreprises,
05:36elles ont eu beaucoup, beaucoup de peine
05:38à se remettre du Covid, de la crise sanitaire.
05:41Aujourd'hui, il y a des filiales,
05:43des secteurs comme l'alimentaire, etc.
05:47On ne peut pas se permettre de travailler 30 heures par semaine.
05:50C'est impossible.
05:50Mais alors, s'il n'y avait que des Agathe,
05:53j'ai l'impression, en vous écoutant,
05:54on ne se connaît pas bien,
05:55mais s'il n'y avait que des Agathe,
05:57j'ai l'impression qu'on ne serait pas en train de dire
05:59là, les Français ont un problème avec le travail.
06:03Ah ben, je pense que j'ai la chance aussi
06:05d'avoir eu des parents très courageux
06:07qui m'ont aussi inculqué ces valeurs-là.
06:09Donc, c'est vrai que j'ai toujours travaillé
06:10depuis que je suis en âge de le faire.
06:12Donc, c'est vrai qu'au-delà du côté financier,
06:15il y a aussi quelque chose de valorisant.
06:17Au fait de travailler, de se lever le matin,
06:19il y a quand même cet attrait-là.
06:21Je pense qu'il y a une rupture générationnelle
06:23entre le monde du travail et les jeunes.
06:24Ça, c'est vraiment, aujourd'hui, très fort.
06:27On le sent quand je parle autour de moi.
06:29Ah oui, mais moi, j'aimerais que mon patron,
06:31il soit comme ça.
06:31En fait, ils aimeraient un patron copain
06:33qui soit très open.
06:35Agathe, vous dites « ils » comme si vous vous excluiez
06:37de cette génération-là ?
06:39Bah oui, parce qu'en fait,
06:41ceux qui ont mon âge aujourd'hui,
06:43donc presque la trentaine
06:44ou un tout début de trentaine,
06:45c'est soit on travaille tous
06:46ou soit on enchaîne des périodes de travail
06:49plus ou moins longues,
06:50mais où c'est assez instable.
06:52En fait, il n'y a pas d'entre-deux, quoi.
06:54Oui.
06:57Comment dire ?
06:58C'est presque une relation passionnelle,
07:01culturelle qu'on a au travail.
07:02C'est un truc presque intime, Agathe.
07:03Il y a des gens qui aiment passionnément
07:07pour leur équilibre travaillé.
07:09Quand un patron va leur dire
07:10« est-ce que tu peux faire trois heures de plus ? »
07:12ils vont dire « oui ».
07:13Et puis, il y en a d'autres
07:14qui ont une autre relation.
07:16Je ne porte pas de jugement de valeur,
07:18mais on est tous très différents
07:19sur ce sujet, Agathe.
07:21Ah oui, mais je pense que c'est aussi
07:22une question de culture,
07:25parce que moi, je fais de l'international,
07:26donc c'est vrai que j'ai la possibilité
07:28de côtoyer beaucoup de pays en Europe.
07:30Et vous allez en Allemagne,
07:31vous allez en Blonde,
07:32il n'y a pas du tout cette question
07:33du « oh là là, mon patron me demande
07:35deux heures subs, c'est inadmissible ».
07:36Il y a vraiment cette volonté
07:38de faire avancer l'entreprise ensemble,
07:40en fait, comme si on était
07:41un membre à part entière.
07:43Richard est avec nous.
07:45Agathe, restez là.
07:46Richard, bonjour.
07:47Oui, bonjour à tous.
07:48Bonjour.
07:49Où êtes-vous, Richard ?
07:50Dans quel coin ?
07:51Richard, coeur de Lyon.
07:52Richard, coeur de Lyon.
07:54Bon, avons-nous un problème,
07:55nous, Français, avec le travail ?
07:57Mais il est évident.
07:58On a tellement tiré le niveau vers le bas
08:00depuis les années 1980,
08:02depuis le socialisme,
08:04qu'on a changé toutes les valeurs.
08:06Changer les valeurs de l'école,
08:08changer les valeurs du travail.
08:10Et aujourd'hui, on se retrouve dans un état
08:12où certaines sociétés ont énormément de travail.
08:14Je parle de la plomberie du chauffage,
08:16par exemple, que je connais bien,
08:18où de nombreux installateurs
08:20recherchent du personnel
08:21qu'ils ne trouvent pas.
08:22Ou d'autres sont restaurateurs,
08:23ils ne trouvent pas du personnel.
08:25Aujourd'hui, il est trop facile
08:26de rester chômeur de longue durée.
08:29Et j'appelle les politiques
08:32à changer vraiment du tout au tout
08:34cette façon de rémunérer les gens
08:35et même de confier
08:37ce qu'ils ont laissé à France Travail
08:40à des sociétés privées
08:41pour recaser les gens en entreprise.
08:44Aujourd'hui, on a deux problèmes en France.
08:46Effectivement, il est parfois plus facile
08:48de ne pas travailler
08:49et de gagner autant d'argent
08:51que quelqu'un qui travaille.
08:52et ça, c'est le vrai problème.
08:56Et le deuxième problème,
08:56c'est que nous, chefs d'entreprise,
08:58on ne peut pas payer bien nos gens,
08:59le personnel qui travaille pour nous.
09:01Pourquoi ?
09:01Parce qu'on a trop de charges.
09:03Tant qu'on n'aura pas résolu
09:04cette équation de baisser les charges
09:06pour qu'on puisse payer mieux nos salariés,
09:08pour créer une vraie différence
09:10entre quelqu'un qui ne travaille pas
09:11et quelqu'un qui est au boulot
09:13pendant 40-50 heures par semaine,
09:16on aura un vrai problème qui sera salu.
09:19Richard, vous avez une boîte de quoi ?
09:20Vous êtes employeur dans quel domaine ?
09:22Le chauffage et auparavant, restauration.
09:24Quand un de vos salariés touche 1 800 net,
09:29ça vous coûte combien à vous,
09:31employeur, l'emploi chargé ?
09:343 500, plus sa voiture, ses péages,
09:36comme il est technico-commercial,
09:37il me coûte 4 500 euros.
09:39Voilà, pour 1 800 net.
09:41Et la France est en train de s'arrêter.
09:43Je signale que la France...
09:45Vous êtes loin d'imaginer ce qui va se passer.
09:46La France est recordman de ça.
09:48C'était la différence pour l'employeur
09:50entre ce que perçoit le salarié en net
09:52et ce que cela coûte à l'employeur
09:54en brut, brut, brut.
09:56Eh bien, c'est l'écart le plus important d'Europe.
09:58Entre une fois 73 et une fois 76,
10:02le net, sans parler des cadres.
10:04Oui.
10:05C'est de la cata.
10:06C'est impossible de survivre comme ça.
10:09Et vous verrez le nombre d'entreprises
10:10qui sont en train de défaillir.
10:12C'est terrible.
10:12J'en parlais la semaine dernière
10:13avec ma banque-chère.
10:15Elle me dit, mais c'est une catastrophe.
10:16Catastrophe.
10:16Donc, il faut vraiment remettre les gens au boulot,
10:20donner de la latitude aux sociétés,
10:23baisser les charges,
10:24retrouver de la crédibilité
10:25et de la compétitivité
10:27pour qu'on puisse vraiment
10:28payer les salariés.
10:30Alors, ce n'est pas des charges,
10:31c'est des cotisations.
10:32C'est des cotisations sociales.
10:33Oui.
10:33Où vont-elles ?
10:34Où vont-elles ?
10:35Notamment pour payer les retraites,
10:38on le sait aujourd'hui.
10:39Oui, pas que.
10:41Je crois que ça alimente un système
10:42qui fait très temps
10:43de mettre à plat
10:45et de faire,
10:46comme ce qui avait été suggéré à une époque,
10:48une audite des comptes publics
10:50à tous les niveaux.
10:52Richard,
10:53est-ce que le problème,
10:54c'est ça,
10:55des cotisations trop hautes,
10:58ou est-ce que c'est
11:00la mentalité des Français
11:01pour rebondir sur
11:02la petite phrase
11:03de notre Premier ministre
11:05François Bayrou
11:05qui dit qu'on a un problème
11:06avec le travail ?
11:07C'est aussi la mentalité
11:09puisqu'on les a formatés
11:10comme ça.
11:10On a tellement baissé
11:11le niveau à l'école,
11:12baissé la valeur du travail.
11:14Aujourd'hui,
11:15les jeunes,
11:16comme le disait
11:17votre précédente auditrice,
11:19il y a deux Français
11:21qui s'affrontent.
11:22Celle qui va au boulot,
11:22qui travaille 40, 50,
11:2470 heures par semaine
11:25et qui arrive à s'en sortir
11:26péniblement
11:27et l'autre qui reste
11:28dans les pantoufles
11:29parce que l'écart
11:31entre ce qu'eux gagnent
11:33en restant au chômage
11:34et les aides
11:35qu'ils perçoivent
11:37d'État,
11:37allocations,
11:38etc.,
11:38logements et tout,
11:40sont trop peu importantes
11:42et le delta,
11:43à la fin du mois,
11:44n'est pas assez important
11:45pour que ça donne envie
11:46d'aller bosser.
11:47Et tant qu'on aura
11:47cette équation-là,
11:49ça ne marchera pas.
11:50Juste, Richard,
11:50vous avez parfois eu
11:51des jeunes
11:52qui,
11:53voyant les salaires
11:54que vous proposiez,
11:55vous ont dit
11:56vraiment que c'était
11:58la motivation
11:59pour laquelle
11:59ils refusaient le travail
12:00et qu'en fait,
12:01il y avait un écart
12:01trop faible
12:02entre ce qu'ils touchaient
12:03par exemple au chômage
12:04et ce que vous leur
12:04proposiez en salaire ?
12:06Oui, tout à fait.
12:07Je vais vous donner
12:08l'exemple d'un technico-commercial
12:09que j'ai sorti du chômage
12:10qui était depuis deux ans
12:12au chômage.
12:13J'ai voulu lui donner
12:13une chance.
12:14Je l'ai fait travailler
12:15pendant six mois
12:16et six mois,
12:17ça ne le faisait pas,
12:18il n'a pas fait l'affaire,
12:20donc je l'ai licencié.
12:22Et ce jour-là,
12:23il me dit
12:24je vais rester au chômage
12:27le temps que je pourrais.
12:27J'ai travaillé six mois,
12:28j'ai le droit
12:28à six mois de chômage
12:29et je lui ai dit
12:30tu vas toucher combien ?
12:32Environ,
12:32tu touchais 2200 mètres,
12:34tu vas peut-être toucher 1700-1800 euros
12:37par mois.
12:38Il me dit
12:38non, normalement je devrais...
12:40Il me dit
12:40ah non, il y a autre chose,
12:41il me dit
12:41ça fait à mon avis longtemps
12:44que tu n'as pas été au chômage
12:45parce que je vais toucher 1200 euros.
12:47Et là, je lui ai répondu
12:48j'ai 62 ans,
12:50de ma vie je n'ai jamais été
12:51un jour au chômage.
12:55Oui, il était déterminé
12:57à y passer ses six mois,
12:58aller jusqu'au bout de ses droits,
12:59c'est ce que vous voulez dire.
13:00Jusqu'au bout des droits
13:00et il va retravailler,
13:02il va retrouver un poste,
13:03il va bosser six mois,
13:03un an,
13:04et vos belotes.
13:06Merci.
13:06C'est pas normal.
13:07Merci Richard.
13:08Bonjour Anna
13:09qui est avec nous également
13:11au 30 de 10.
13:11Bonjour Anna.
13:12Bonjour.
13:12Bonjour.
13:13Où êtes-vous ma chère Anna ?
13:15Je suis à Paris.
13:16À Paris.
13:18Eh bien, vous aurez le micro
13:19dans un instant.
13:20Merci, à tout à l'heure.
13:21Envoyez-nous vos messages
13:23sur l'application RTL
13:24ou appelez-nous au 30 de 10.
13:2650 centimes la minute.
13:2713 heures, 14 heures.
13:30Les auditeurs ont la parole
13:32avec Eric Brunet et Céline Landreau.
13:36Anna, vous êtes là ma chère Anna ?
13:38Oui, toujours là.
13:40Que faites-vous dans la vie, s'il vous plaît ?
13:43Alors, je suis chasseuse de tête,
13:44chasseuse de talent et RH à la fois.
13:46Ah, chasseuse de tête.
13:48Alors justement,
13:49vous le connaissez,
13:50ce matériau humain,
13:51entre guillemets,
13:52que cherchent les entreprises.
13:54Vous discutez,
13:55ils sont assis face à vous,
13:57les candidats que vous recrutez.
13:59Vous envoyez beaucoup.
13:59Est-ce que vous diriez,
14:01comme François Bayrou,
14:02que la France,
14:03les Français ont un problème
14:05avec le travail ?
14:06Au fait,
14:07je ne dirais pas
14:08que les Français ont un problème
14:09avec le travail,
14:10mais plutôt,
14:10il y a eu un switch
14:11depuis le Covid
14:12dans le sens
14:13qu'apporte le travail
14:14à leur vie.
14:15En fait,
14:15moi, en tant que recruteuse,
14:17quand je rencontre des candidats,
14:19ils sont là
14:20dans une quête de sens
14:22à savoir
14:22à quoi contribue leur travail,
14:24en quoi ils apportent
14:25une valeur ajoutée
14:26à la société
14:26et si c'est leur plaît ou pas.
14:29On n'est plus du tout
14:29dans une dimension
14:30où je travaille
14:31pour payer mes charges,
14:32pour payer mes dettes,
14:33pour vivre décemment,
14:35mais plutôt,
14:36il y a une valeur ajoutée
14:37en quoi je contribue
14:39réellement.
14:40Si je passe
14:4040, 50, 60 heures
14:42par semaine
14:43dans mon bureau,
14:43dans mon poste,
14:45qu'est-ce que j'apporte
14:45à la société réellement,
14:46concrètement ?
14:47On cherche du sens.
14:48On cherche du sens.
14:49Exactement.
14:49On est dans une quête de sens
14:51dans un premier temps
14:52et deuxièmement,
14:54la jeune génération
14:55que je rencontre,
14:57elle n'est plus du tout
14:57comme l'ancienne.
14:58où on ne va pas foncer
15:00directement pour prendre
15:01n'importe quel job.
15:02Il y a une recherche
15:03d'adéquation
15:03entre les qualifications,
15:05le salaire et le poste,
15:07c'est-à-dire les tâches
15:07qu'on va réellement
15:08accomplir.
15:09Travailler juste pour travailler
15:11ne nous les intéresse plus
15:11et je les comprends parfaitement.
15:14Et ça veut dire
15:15que les entreprises
15:15n'arrivent pas
15:16à s'adapter
15:17à cette nouvelle donne ?
15:18Vous l'expliqueriez
15:19comme ça ?
15:20Alors là,
15:21les entreprises actuellement,
15:23je parle de mon domaine
15:23qui est l'informatique,
15:24il y a en fait
15:26un gap
15:27entre les annonces,
15:28ce qu'on annonce
15:29dans nos postes,
15:31dans les fiches de poste,
15:32c'est-à-dire les tâches
15:33à accomplir,
15:34les avantages,
15:34les formations
15:35et entre le réel,
15:36le concret quotidien.
15:38Donc,
15:38il y a ce gap-là.
15:40Dès que les candidats
15:41qui deviennent
15:41des salariés
15:42chez l'entreprise
15:44le rencontrent,
15:45ils se posent réellement
15:46et sérieusement
15:47des questions,
15:48d'où les démissions,
15:49d'où la recherche
15:50de formation
15:50qui ne sont pas
15:52forcément obéies
15:53ni répandues
15:53par les entreprises.
15:55Et puis,
15:55il y a un deuxième sujet
15:56qui sont les jeunes talents.
15:58Moi,
15:59personnellement,
15:59j'investis dans les jeunes talents
16:00parce que je considère
16:02que c'est le futur,
16:03ce sont les futures générations
16:04qui vont porter le flambeau,
16:06qui vont accomplir
16:07des missions impeccables
16:10et superbes
16:10dans la société,
16:11qui vont réformer
16:12le travail,
16:13le monde du travail.
16:14Les chefs d'entreprise
16:15voient tout de suite
16:16un investissement,
16:17un coût,
16:18des charges
16:18et ce que je gagne
16:20de l'autre côté.
16:21Donc,
16:21on a deux visions
16:22totalement
16:23je ne dirais pas totalement
16:24mais pas complètement
16:25compatible.
16:26Ça n'a pas toujours été le cas,
16:26ça, Anna ?
16:27Non,
16:28en fait,
16:28depuis le Covid,
16:29il y a eu cette accélération
16:30de recherche de talent,
16:32qu'ils soient jeunes,
16:33seniors,
16:33on prenait
16:33tous les profils.
16:36Mais,
16:37pour être totalement
16:37franche et honnête,
16:38dans mon secteur,
16:39depuis l'arrêt
16:40de la subvention,
16:41des subventions
16:42fournies par l'État,
16:43on nous interdit
16:44de recruter les jeunes
16:45en contrat d'alternance
16:46parce que les entreprises
16:47vont devoir les payer
16:48de leur poche.
16:49Et ça,
16:50c'est un vrai problème.
16:51Anna,
16:51votre regard est intéressant
16:53parce que vous,
16:53la chasseuse de tête,
16:55vous voyez le haut du panier.
16:57Vous voyez des jeunes
16:58qui sont sortis
16:58d'écoles d'ingénieurs
16:59et on dit que les écoles
17:01d'ingénieurs en France
17:02sont parmi les meilleures
17:03d'Europe et du monde.
17:05Mais est-ce que vous entendez
17:06aussi
17:07l'autre bout du panier ?
17:11Peut-être des salariés
17:14plus modestes.
17:15Est-ce que vous entendez
17:16parfois des chefs d'entreprise,
17:17des boulangers,
17:18des artisans
17:19qui disent
17:20ce que je vois,
17:22alors là,
17:23on ne fait pas appel
17:23à une chasseuse de tête
17:24comme vous,
17:25ce que je vois
17:27ne veulent pas travailler.
17:29Ils me disent
17:30c'est trop loin de chez moi,
17:32si jamais je travaille avec vous,
17:33je perds les aides sociales
17:35que j'ai,
17:36ça n'a aucun intérêt.
17:38Voilà,
17:39ça vous l'entendez.
17:40Est-ce qu'il y a donc
17:41de France,
17:42une France de flémard,
17:44pardon de mettre les pieds
17:45dans le plat
17:45et d'être un peu provocateur,
17:46une France de flémard
17:48et une France qui se lève tôt ?
17:49C'est ça la France ?
17:51On ne va pas ni l'évidence,
17:52il y a certainement
17:53une portion de la population
17:55qui cherche à rejoindre
17:57le marché du travail,
17:58qui a ce mindset,
17:59qui a cette mentalité,
18:00qui ne veut pas fournir d'efforts.
18:02Ça existe,
18:03ça a existé,
18:03ça existera toujours.
18:05Mais il ne faut pas omettre
18:06qu'il y a les 80,
18:0785 autres pourcents
18:09qui sont là,
18:10qui demandent un emploi décent,
18:11avec un salaire décent,
18:13qui leur permettent
18:14de vivre dignement
18:15et décemment.
18:15Donc, moi,
18:16par rapport à ces boulangers,
18:18ces pâtissiers,
18:19ces petits boulots de demain,
18:21au fait,
18:22ils s'adressent à Pôle emploi,
18:23ex-Pôle emploi,
18:24France Travail.
18:25Mais moi,
18:25de mon parcours personnel,
18:27étant donné que je suis passée
18:28par la classe chômage
18:29une fois dans ma vie,
18:30je vois que les conseillers
18:33de France Travail
18:33ne font pas correctement
18:35leur job aussi,
18:36parce qu'ils envoient
18:37des annonces
18:38de petits boulots
18:39à des cadres
18:40et des annonces
18:42de travail de cadres
18:43plus qualifiés
18:44à des personnes
18:45qui sont peu qualifiées.
18:46Donc,
18:46il n'y a pas ce réel matching,
18:47il n'y a pas cette réelle recherche
18:48d'adéquation
18:50pour répondre aux besoins
18:51de ces petits chefs d'entreprise
18:53qui ont deux,
18:54trois salariés
18:54qui ont des besoins
18:55imminents tout de suite,
18:56qui ne vont pas attendre
18:57six mois pour recruter.
18:59Nous,
18:59moi,
18:59dans mon domaine,
19:00on peut attendre
19:01six mois,
19:01neuf mois,
19:02parce qu'on est corrélés
19:03à la demande
19:04de nos clients
19:04qui sont des grandes entreprises
19:06dans les cas 40 et plus
19:07et même dans le monde
19:08parce que je gère
19:09des trois régions
19:10dans le monde.
19:11Par contre,
19:12les petits boulots,
19:13un boulanger,
19:14un plombier,
19:15un chauffagiste,
19:16il a besoin
19:16de la main-d'oeuvre
19:17là tout de suite
19:18dans les 48 heures.
19:19Et selon vous,
19:20France Travail
19:20fait mal le boulot ?
19:22Je le confirme.
19:25Je baisse mes mots,
19:26je le confirme,
19:27oui.
19:27Il faut une réforme,
19:29une grande réforme
19:29à France Travail déjà.
19:30C'est dommage,
19:31il y en a eu dix
19:32d'affilée là.
19:34Ils n'arrêtent pas
19:34de se réformer.
19:35Anna,
19:36on parle souvent
19:37du taux de chômage
19:38et des patrons
19:40qui disent
19:40nous on ne trouve pas
19:41de salariés
19:41et des seniors
19:42qui eux disent
19:43mais nous on ne trouve
19:43pas de travail.
19:44Est-ce que ça,
19:45c'est un problème
19:45que vous mesurez aussi
19:47la difficulté
19:48qu'en passait 50,
19:5055 ans ?
19:50Oui,
19:50je confirme.
19:51Je confirme,
19:52c'est un réel problème.
19:53Et là,
19:53j'ouvre une parenthèse,
19:56surtout les cinq dernières années,
19:57avec l'avènement
19:58de l'IA
19:59dans notre domaine.
20:01Encore une fois,
20:02dans l'informatique,
20:02que ce soit du côté
20:03software,
20:04du côté des développements
20:05ou du côté
20:06des constructeurs.
20:08On a cette tendance,
20:09enfin,
20:09les chefs d'entreprise
20:10ont cette tendance
20:10de croire
20:11que l'IA,
20:13l'intelligence artificielle,
20:14va remplacer
20:15tout de suite
20:16l'humain
20:16et l'intervention
20:17de l'humain.
20:18Donc,
20:18il y a aussi
20:19des campagnes
20:20de licenciement
20:20que je trouve
20:22lamentables,
20:23non justifiées
20:23pour remplacer
20:25cette intelligence humaine
20:26par une intelligence
20:27artificielle.
20:28Les seniors,
20:29en fait,
20:30moi,
20:30personnellement,
20:31dans mon domaine,
20:31dans mon entreprise,
20:33les deux dernières entreprises
20:34dans lesquelles j'ai travaillé,
20:35on m'interdit clairement
20:37de recruter des seniors.
20:38Et on entend bien
20:39dans l'informatique
20:40que des seniors,
20:40c'est à partir de 45 ans,
20:4148 ans,
20:42qui ont déjà
20:43cumulé plus de 18 ans.
20:44Mais pourquoi ?
20:44Parce que c'est cher,
20:45monsieur.
20:46C'est très cher.
20:47C'est trop cher.
20:47C'est cher.
20:48Et le licenciement
20:50coûtera encore plus cher
20:51parce que ce sont des personnes
20:52qui connaissent leur domaine,
20:55qui connaissent leur métier,
20:56qui connaissent leur devoir,
20:57qui connaissent leur droit,
20:58qui ne vont pas se laisser faire
20:59facilement.
21:00Quand ils travaillent
21:01au forfait jour,
21:02c'est-à-dire,
21:03ils vont exiger aussi
21:04des compensations
21:05au retour,
21:06pas comme un jeune
21:07qui débarque là tout de suite
21:08ou une personne
21:09qui a 5-6 ans d'expérience.
21:10C'est pas pareil.
21:11d'autant plus
21:12qu'une personne senior
21:14avec son bagage
21:17et son apport,
21:19elle va travailler
21:19combien d'années ?
21:203-5 ans ?
21:21Pas plus.
21:22Donc,
21:22le manque à gagner
21:23est énorme
21:23pour les chefs d'entreprise
21:24comparant à l'investissement
21:26du départ.
21:26Très intéressant ce débat
21:28avec vous,
21:29Anna,
21:30la chasseuse de tête parisienne,
21:31Richard,
21:32le chef d'entreprise de Lyon,
21:33Agathe tout à l'heure,
21:35chauffeur routier Agathe.
21:36Je trouve que c'est
21:37trois photographies
21:38passionnantes du monde
21:39du travail,
21:40sans phare,
21:42sans illusion,
21:43parfois un peu dure,
21:44parfois un peu sévère
21:44avec nos institutions.
21:45On l'a vu,
21:46Anna,
21:46qui parlait de Trans Travail
21:47tout à l'heure.
21:48Oui, oui.
21:49Allez,
21:50je salue qui ?
21:50Alan,
21:51bonjour Alan.
21:51Bonjour.
21:52Bonjour.
21:53Vous êtes où Alan ?
21:54Dans quel coin de France ?
21:55Je suis de 10 ans en Bretagne.
21:5710 ans en Bretagne.
21:58On vous écoute,
21:58vous avez fait le 30 de 10, Alan.
22:00Les Français ont-ils
22:01un problème avec le travail ?
22:02Mais non,
22:03c'est parce que
22:03comme vous avez dit
22:04il suffit de traverser la rue
22:06pour trouver du travail,
22:07ben oui,
22:07je suis d'accord.
22:08Moi,
22:09je suis entièrement d'accord.
22:09Moi,
22:09j'ai toujours trouvé du travail.
22:13Comment ?
22:14J'étais dans une...
22:15dans un restaurant.
22:17Oui.
22:17À la base,
22:19j'étais venu juste
22:20pour faire des lagages
22:21pour le restaurant,
22:22donc voilà,
22:24en tant que paysagiste.
22:26Oui.
22:26Mais au black,
22:28je vous le dirai.
22:29Et puis en fait,
22:30la patronne,
22:30elle me dit,
22:30vu que vous faisiez
22:32mon jardin à diner et tout,
22:33machin,
22:34il n'y a pas de soucis.
22:35Comment ?
22:37On cherche un plongeur.
22:39Tu ne connais pas quelqu'un et tout.
22:40Je dis,
22:40ben moi,
22:40je veux bien être plongeur.
22:41Moi,
22:41je veux dire,
22:42je ne connais pas la restauration,
22:43je m'en fous,
22:44être plongeur.
22:45Voilà,
22:46juste laver les couvrières
22:47et tout,
22:47c'est vite fait,
22:48quoi.
22:49Donc,
22:49j'ai été embauché.
22:51J'ai été embauché
22:52en tant que plongeur.
22:52Après,
22:53mon pizzaïolo,
22:54il m'a appris les pizzas
22:57et tout,
22:58parce que je les remplaçais.
22:59Après,
22:59ça a été mon chef de partie.
23:02Donc,
23:02en gros,
23:02c'est lui qui faisait les plats
23:03et tout,
23:03toc,
23:03toc,
23:04toc.
23:04Donc,
23:04je les remplaçais aussi.
23:05Il m'a montré
23:06comment ça marchait
23:06les ficelles et tout,
23:07toc,
23:07toc,
23:07toc.
23:08Sauf que,
23:09à un moment,
23:09le patron,
23:09il ne payait pas
23:10en temps et en heure.
23:11Donc,
23:11en fait,
23:11j'allais me payer
23:12le 14,
23:13le 15,
23:13le 16,
23:14le 18.
23:14Voilà,
23:15ça dépendait.
23:16C'était au bon bout de voir.
23:17Donc,
23:17à un moment,
23:17on se dit,
23:18ça me casse les couilles.
23:20Donc,
23:20moi,
23:21j'ai dit,
23:21j'allais voir un autre resto
23:22et j'ai dit,
23:24pendant un jour de repos.
23:26Donc,
23:27un jour de repos,
23:27j'ai fait un test
23:28sur mon jour de repos
23:30et ils m'ont dit,
23:30il n'y a pas de soucis,
23:32vous pouvez commencer quand ?
23:33Je ne sais pas,
23:34moi,
23:34le 1er juillet.
23:35Le 29 juin,
23:35j'ai donné ma mission
23:36et le 1er juillet,
23:38je commençais ailleurs.
23:40Ah oui,
23:40vous l'avez.
23:41Donc,
23:42vous,
23:42vous avez fait,
23:42pardon,
23:43vous avez traversé la rue,
23:44il a traversé la rue,
23:45Céline Landreau,
23:46il a fait comme...
23:47Et vous aviez quoi
23:47comme contrat
23:48pour quitter comme ça
23:49du jour au lendemain
23:50votre patron ?
23:50Parce que lui,
23:51il peut se dire...
23:51J'avais un cédé.
23:52Et il n'y a pas de période ?
23:54Ah non,
23:55mais moi,
23:55après,
23:56moi,
23:56du moment où j'ai dû travailler derrière,
23:57moi,
23:57je n'ai pas de période
23:58de préavis ou quoi que ce soit,
23:59ça a été vite fait.
24:00J'ai dit,
24:00je casse mon contrat,
24:01je m'en fous,
24:01demain,
24:02parce que je savais que je commençais
24:03le 1er juillet,
24:03donc j'ai dit au revoir,
24:04merci,
24:04au revoir.
24:07Je ne cherche pas
24:07le milieu 14h,
24:08hein.
24:09Mais quand on veut du travail,
24:10on a du travail.
24:12J'ai travaillé...
24:13J'ai fait paysagiste,
24:14j'ai fait christien,
24:15j'ai fait plafonniste,
24:17j'ai fait poissonnier,
24:19voilà.
24:21Alan,
24:21Alan de Dinan,
24:22il est intéressant,
24:23parce que finalement,
24:25il nous dit,
24:26depuis le début,
24:27il nous dit,
24:28la petite phrase
24:29d'Emmanuel Macron,
24:30tu n'as qu'à traverser la rue,
24:33finalement,
24:33ça a été une provocation,
24:35mais elle était assez juste
24:36et je l'ai expérimentée
24:37toute ma vie.
24:38C'est ce que vous nous dites,
24:38Alan, non ?
24:39Ben ouais,
24:40c'est ça,
24:40c'est exactement ça.
24:41C'est dès qu'on voit
24:42un entretien embauche,
24:44on y va,
24:45et puis après,
24:45on fait les choses,
24:46quoi.
24:46Et comme je dis,
24:47il n'y a pas besoin de diplôme
24:48ou que ce soit,
24:49moi j'ai toujours appris sur le tas.
24:50Donc c'est ça le truc.
24:52Et il faut avoir des diplômes
24:53pour être embauché et tout,
24:54mais ça ne sert à rien.
24:55Ça ne sert à rien.
24:56Le seul diplôme que j'ai repassé,
24:58après j'ai passé mon diplôme
24:59d'écritien normal
25:00parce que c'était un apprentissage.
25:02Après j'ai fait une reconversion
25:04dans l'aéronautique,
25:05donc j'ai fait un diplôme
25:06d'aéronautique.
25:07Après on a eu le Covid,
25:08bon ben on s'est fait niquer.
25:09Bon ben voilà,
25:10je lui dis excusez-moi.
25:11En tout cas,
25:11vous avez du ressort
25:13comme on dit Alan
25:14et on retient cette expression,
25:15hop hop hop,
25:16je m'y suis mis
25:17et j'ai trouvé du boulot.
25:18Merci Alan pour votre témoignage,
25:20même si je ne suis pas sûre
25:20que ça rassure les patrons
25:22de savoir que vous êtes prêts
25:23à démissionner sans préavis
25:24comme ça du jour au lendemain.
25:25Il était élagueur au black au début,
25:27il s'est retrouvé pizzaïolo
25:28puis pratiquement directeur de restaurant.
25:31Pardon Marie-Sophie
25:32qu'on n'a pas eu le temps de prendre,
25:33mais voilà que résonne la musique
25:35de l'heure du crime.
25:38Bonjour Jean-Alphonse Richard.
25:38Bonjour ma chère Céline
25:40et bonjour mon cher Eric.
25:41Alors aujourd'hui dans l'heure du crime,
25:43c'est l'affaire Marguerite Edwards,
25:4421 ans, américaine.
25:46Elle était inscrite
25:47à la fac de droit de Montpellier
25:48juste avant la rentrée 1982.
25:51Marguerite,
25:52elle s'évapore,
25:52elle disparaît,
25:54y compris sa bicyclette rouge
25:56avec laquelle elle se déplaçait sans arrêt.
25:58On va retrouver son corps
25:59dans une forêt
25:59près de Montpellier.
26:01Mais l'autopsie,
26:01elle est étonnante
26:02parce qu'elle indique
26:03que Marguerite a été séquestrée
26:07pendant au moins une semaine
26:08avant de mourir.
26:09Donc on va se poser la question
26:10où et qui a pu la séquestrer ?
26:12Eh bien c'est derrière la fac,
26:14derrière le mur de l'université
26:16que tout s'est passé.
26:18Alors vous allez me dire
26:18c'est un étudiant
26:20qui a dû la...
26:20Un étudiant amoureux peut-être
26:22qui a dû l'enlever
26:24et puis la séquestrer.
26:26Pas du tout.
26:27Vous allez voir que la réponse...
26:28Ce serait trop facile.
26:29La réponse,
26:29c'est trop facile.
26:30C'est le stade A.
26:31Mais vous allez voir
26:32que la réponse,
26:33elle est très, très étonnante.
26:36C'est cette histoire
26:37que je vous raconte.
26:37La disparition,
26:39la séquestration
26:39et la mort
26:40de Marguerite Edwards.
26:42La séquestrée de la fac,
26:4414h sur RTL.
26:45Nous serons à l'écoute
26:47bien évidemment
26:47dans un instant.
26:49Après la suppression
26:49de la taxe d'habitation,
26:51ouf,
26:52voilà peut-être
26:53qui pointe son nez
26:54la contribution modeste,
26:56mesdames, messieurs.
26:56Bon, ce serait à peu près
26:57la même chose.
26:58A tout de suite.
27:00Jusqu'à 14h.
27:02Éric Brunet,
27:03Céline Landreau
27:04vous donne la parole
27:05sur RTL.
27:08RTL.
27:09Vous écoutez RTL Midi,
27:10les auditeurs ont la parole.
27:11Est-ce un retour délisé
27:12de la taxe d'habitation
27:13qui ne dit pas son nom ?
27:15François Repsamen,
27:16le ministre de la décentralisation,
27:18prône la mise en place
27:19d'une contribution modeste
27:22pour le financement
27:22des services publics
27:23de la commune.
27:24Ça vous fait réagir ?
27:2632-10,
27:27on revient dans 55 secondes.
27:29Céline Landreau
27:30et Éric Brunet.
27:31Les auditeurs ont la parole
27:32sur RTL.
27:35Alors les amis,
27:36comment vous dire les choses ?
27:37Je suis rentré de congé,
27:39j'ai pris quelques jours
27:40de vacances
27:41et j'ai découvert quand même
27:42ces dernières heures
27:44qu'il était question
27:45de remplacer
27:46la taxe d'habitation.
27:47Céline,
27:47vous me dites si je me trompe.
27:48Je vous écoute.
27:49La taxe d'habitation
27:50qui a bien été supprimée
27:51dans notre doux pays
27:52de France
27:52par Emmanuel Macron
27:54il y a quelques années
27:55de la remplacer
27:56par une éventuelle
27:57contribution modeste.
28:00C'est le nom,
28:00la contribution modeste.
28:01Le gouvernement,
28:02en tout cas,
28:02c'est une piste
28:03de François Rebsamen,
28:04le ministre de la décentralisation,
28:06qui prend bien
28:06soin de préciser
28:08que c'est en aucun cas
28:09un retour
28:10de la taxe d'habitation.
28:11Simplement,
28:12ce serait une contribution
28:13fiscale
28:14pour financer
28:15les services publics
28:16des communes.
28:17attention,
28:19il dit bien
28:19une contribution modeste,
28:21ça veut dire
28:21que ça n'atteindrait pas
28:22dans son esprit
28:23les taux
28:24que pouvait atteindre
28:24la taxe d'habitation.
28:26Et puis,
28:26la porte-parole
28:27du gouvernement,
28:27Sophie Prima,
28:28a été très prudente
28:29à l'issue du Conseil
28:30des ministres
28:31tout à l'heure
28:31en martelant
28:32que rien n'était arbitré
28:34sur ce sujet
28:35concernant la préparation
28:36du budget 2026.
28:38C'est une dynamique
28:38perpétuelle,
28:39les impôts en France,
28:40c'est formidable.
28:41Ça se renouvelle,
28:42ça se renouvelle
28:43tout le temps.
28:44Alors,
28:44bien évidemment,
28:45ça commence toujours
28:45par le même discours.
28:46Oh là là,
28:47pas de panique,
28:48les montants
28:49ne seraient pas
28:49très élevés.
28:50Elle est très modeste,
28:51c'est écrit dessus
28:52comme sur le port-salut.
28:54La contribution modeste,
28:55tiens,
28:56tu parles.
28:57Bon,
28:57Olivier est avec nous,
28:58mon cher Olivier,
28:59bonjour.
29:00Oui,
29:01bonjour.
29:01Bonjour Olivier.
29:02Où êtes-vous,
29:03mon cher Olivier ?
29:04Je suis sur Perrona,
29:06une commune dans l'Ain,
29:07qui est à côté
29:08de Bourg-en-Bresse.
29:09D'accord.
29:10Nous vous écoutons.
29:11Alors,
29:12écoutez,
29:12je voulais te témoigner
29:13parce que je voulais
29:14rassurer M. Repsamen
29:15que les mairies
29:16n'ont pas attendu
29:17pour augmenter
29:19la taxe foncière.
29:20Moi,
29:20je vais vous donner
29:20un exemple concret.
29:22J'ai une maison
29:23d'habitation
29:24où on payait
29:24une taxe d'habitation
29:25à environ 900 euros
29:27et une taxe foncière
29:28de 900 euros
29:29en 2019.
29:30on s'est dit super,
29:33la taxe d'habitation
29:33va être supprimée.
29:35Donc,
29:36très bien.
29:36Merci M. Macron.
29:38Et puis,
29:38en fait,
29:39en l'espace de 3 ou 4 ans,
29:40les mairies ont rattrapé
29:41le montant
29:43de la taxe d'habitation
29:43en la basculant
29:44sur la taxe foncière.
29:45Aujourd'hui,
29:46moi,
29:47avant,
29:47je payais un peu moins
29:48de 1 000 euros
29:48chacune.
29:49Aujourd'hui,
29:50je paye 1 950 euros
29:51juste pour la taxe foncière.
29:55Ah oui,
29:55donc,
29:56ils ont fait A plus B.
29:58Oui,
29:58c'est ça.
29:58En fait,
29:59je ne sais pas,
30:00ils ont fait progresser
30:01les taux,
30:01les pourcentages,
30:03mais ils ont récupéré
30:04l'argent d'un côté
30:05qu'ils avaient abandonné
30:06de l'autre.
30:07Alors,
30:07on dit que le gouvernement
30:08n'a pas augmenté les impôts.
30:09Sûrement que le gouvernement
30:10ne l'a pas augmenté.
30:12Par contre,
30:12les mairies se sont organisées
30:13et quand on discute
30:14le samedi
30:15autour d'un repas
30:16avec des amis,
30:17c'est chez tout le monde
30:18comme ça.
30:18La taxe foncière,
30:19elle a doublé,
30:20quoi,
30:20pratiquement.
30:21Alors,
30:21bien sûr,
30:21ceux qui sont en location
30:22ne la payent pas,
30:23donc ça,
30:24c'est un avantage.
30:25Mais recréer une taxe
30:26d'habitation
30:27alors que la taxe foncière
30:29a pratiquement doublé
30:30partout,
30:30c'est bon,
30:31on n'en peut plus
30:32de payer,
30:32quoi.
30:33Est-ce que dans l'esprit,
30:34l'idée de faire
30:35contribuer tous les habitants
30:38d'une commune
30:40à la participation
30:40des services publics,
30:42est-ce que c'est quelque chose
30:42qui, pour vous,
30:44a du sens
30:44quand les collectivités
30:45disent qu'il faut renouer
30:46le lien,
30:47expliquer aux gens
30:48qu'ils sont usagers
30:49d'un service
30:49mais pas clients
30:50qui tout ne leur est pas dû
30:52pour rien ?
30:53Bien sûr,
30:54moi,
30:54je trouve que,
30:56à la rigueur,
30:56ça va dans le bon sens
30:57le fait de participer
30:58à la commune
31:00ou...
31:00Mais si vous voulez,
31:01comment avoir confiance
31:02contre la CSG et RDS ?
31:05Ça devait rester
31:06que quelques temps.
31:08On nous dit
31:08que ça va être
31:09des sommes minimes
31:09mais très vite,
31:11si on laisse le pourcentage
31:12aux mains des communes,
31:13elles vont augmenter ça.
31:15Donc, bien sûr,
31:15quand ça part
31:16d'un esprit vertueux
31:18qui est de dire
31:18que ça ne fera
31:19que quelques euros
31:20et tout le monde
31:21va payer,
31:22c'est super dans l'esprit
31:23mais après,
31:24ça change de gouvernement,
31:25les gouvernements
31:26restent un ou deux ans,
31:27les ministres passent
31:27tous les trois mois
31:28et donc,
31:29une fois que c'est instauré,
31:30hop,
31:30ça monte,
31:31ça monte,
31:31ça monte
31:32et puis on en arrive
31:33à des taux d'imposition.
31:34Aujourd'hui,
31:35avec le prélèvement
31:36à la source,
31:37on est pratiquement
31:38à 50% de nos salaires
31:39qui sont reversés
31:40tous les mois.
31:42Quand on part entre
31:42le brut et le net,
31:44c'est bon quoi.
31:44On parle d'économie,
31:46pourquoi l'État
31:47n'arrive pas
31:47à faire des économies
31:49structurelles
31:50d'organisation
31:52et de...
31:53Alors là,
31:54on trouve toujours
31:55un impôt à payer.
31:56C'est François Mitterrand
31:57qui disait
31:58que ça finit toujours
31:59par augmenter
31:59les impôts,
32:01le tabac et l'alcool
32:02parce qu'on n'arrive pas
32:03à faire des économies.
32:05J'ai parfois le sentiment,
32:06Olivier,
32:07que cette question
32:09des impôts,
32:09des taxes,
32:10des cotisations,
32:11des prélèvements divers,
32:12locaux, nationaux,
32:13c'est un peu
32:14comme un Mikado.
32:15Vous connaissez
32:15le jeu du Mikado ?
32:16Oui, c'est du millefeuille
32:17en fait.
32:18Le millefeuille Mikado
32:19et quand vous touchez
32:19une petite aiguille,
32:21une petite barrette de bois,
32:23il y a tout qui bouge.
32:25Donc c'est pour ça
32:26que finalement,
32:26il n'y aura peut-être
32:27jamais la réforme de l'État
32:28qu'on a tellement espérée
32:29avec l'arrivée
32:30d'Emmanuel Macron.
32:31La grande réforme de l'État
32:32parce que tout interagit,
32:36tout est lié avec tout.
32:37Si vous touchez un domaine,
32:39vous touchez
32:39des milliers d'agents publics
32:41donc c'est compliqué.
32:42Donc vous provoquez
32:43bien évidemment
32:44des mouvements sociaux,
32:45etc.
32:46Si vous touchez
32:47à une niche fiscale,
32:48vous touchez aux autres,
32:50etc.
32:50Vous touchez à une niche fiscale,
32:52vous touchez donc,
32:52je ne sais pas moi,
32:53à la construction,
32:54au BTP,
32:55à tel domaine.
32:56Donc c'est très compliqué
32:57aujourd'hui de réformer
32:58vraiment l'État.
32:59Personne ne dit
33:00que c'est simple.
33:01Enfin,
33:02on a des hauts fonctionnaires,
33:03on forme des gens à l'ENA
33:04qui savent compter
33:06et aujourd'hui,
33:08je ne sais pas,
33:09on peut quand même réformer
33:10et trouver des gains d'économie
33:12au lieu de toujours
33:13n'avoir qu'une seule idée en tête,
33:15c'est d'augmenter les impôts
33:16et d'appuyer toujours plus
33:18sur la tête des gens.
33:20M. Rebsamen,
33:21il faut qu'il se rassure.
33:22Les mairies,
33:23elles s'organisent.
33:24Le gouvernement n'augmente pas
33:25les impôts,
33:25ok,
33:26ça c'est diffusé
33:26par les grands médias,
33:27etc.
33:28mais derrière,
33:29en collectivité locale,
33:31comment elles font
33:31les communautés de communes,
33:33les mairies,
33:34les agglos,
33:35les départements,
33:36les régions,
33:38tous ces mille feuilles
33:39qui ont besoin d'argent
33:41pour fonctionner.
33:42Ne vous inquiétez pas,
33:43elles trouvent la façon
33:44de mettre des impôts
33:46sur le dos des gens.
33:48En tout cas,
33:49chez vous,
33:49à Perronas,
33:50près de Bourg-en-Bresse,
33:51dans l'Ain,
33:52ils ont trouvé la solution,
33:54ils ont augmenté
33:55les taxes foncières.
33:55Je ne pense pas
33:57que ce soit chez nous.
33:58Je pense que dans
33:58toutes les mairies,
33:59on peut discuter avec les gens,
34:01la taxe foncière,
34:01elle a doublé,
34:03alors que,
34:03effectivement,
34:04la taxe d'habitation
34:05a été supprimée.
34:07Bien.
34:08Merci Olivier,
34:09on va continuer,
34:10je crois,
34:10à discuter de ce sujet,
34:11de cette contribution
34:12modeste
34:14qui commence à pointer
34:15le bout de son nez
34:16dans un instant.
34:17A tout de suite.
34:18Contactez-nous gratuitement
34:19via l'appli RTL
34:20ou au 30 de 10,
34:2250 centimes la minute.
34:25Les auditeurs ont la parole
34:27avec Éric Brunet
34:28et Céline Landreau.
34:31Et donc voilà,
34:32Mesdames, Messieurs,
34:33notre ministre,
34:35François Repsamen
34:36de la décentralisation,
34:37nous dit qu'il réfléchit
34:39à une contribution modeste.
34:41Ça s'appellerait
34:41la contribution modeste,
34:43une sorte de taxe locale
34:44qui pourrait remplacer
34:45la taxe d'habitation
34:46qui a vécu,
34:47qui a été supprimée,
34:48voilà,
34:49pour renforcer
34:50les budgets
34:50de nos collectivités.
34:51Jean-François,
34:52c'est une bonne idée,
34:53ça,
34:53un nouveau petit impôt
34:54pour aider nos mairies,
34:55nos collectivités,
34:56Jean-François.
34:57Mais déjà,
34:58ce qui me réconforte,
34:59c'est qu'on déjeune
34:59pratiquement avec vous
35:00tous les jours,
35:01vous êtes des amis,
35:01ça fait tellement plaisir.
35:03Ça fait tellement plaisir
35:04de vous avoir.
35:05Qu'est-ce que vous mangez là ?
35:06Qu'est-ce que vous avez mangé là ?
35:08Alors là,
35:08je pars à mon cours
35:09de sophrologie,
35:12donc j'ai mangé
35:12des légumes
35:13avec une petite sardine.
35:15Voilà,
35:15j'ai fait léger
35:16pour pouvoir bien suivre
35:18mon cours
35:18et en profiter grandement.
35:20Voilà.
35:21Mais je déjeune
35:22tous les jours
35:22avec vous.
35:22Bon,
35:23ça nous fait plaisir.
35:25Alors,
35:26je suis de l'avis
35:27de l'auditeur précédent
35:28dont j'ai oublié
35:29le prénom.
35:31Moi,
35:31je dis toujours
35:32que ce monsieur Macron
35:33qui a été élu
35:34président de la République
35:35nous a fait le cadeau
35:36en 2017,
35:37je ne sais plus,
35:38de la taxe d'habitation
35:39qui n'est plus réglée.
35:41Mais,
35:41c'est le quoi qu'il en coûte,
35:43il a fait ça
35:43avec l'argent des autres.
35:44C'est-à-dire
35:45avec mon argent,
35:46l'argent des autres.
35:47On nous en a fait
35:47augmenter le foncier
35:49d'une façon horrible.
35:50Moi,
35:51j'ai une résidence principale
35:52à Montluçon
35:52avec quelques petits appartements
35:54dont j'ai hérité
35:54de ma famille
35:55qui s'était bien,
35:56qui avaient bien sué
35:57pour les acheter.
35:59Eh bien,
35:59tous les ans,
36:00nous avons une augmentation.
36:01Ça devient absolument
36:02infernal.
36:03J'ai même décidé maintenant
36:04quand un locataire s'en va,
36:06je vends,
36:06je mets en vente
36:07parce que je n'y arrive plus.
36:08Je n'y arrive plus.
36:10Voilà.
36:10Alors,
36:11je pense que,
36:12en effet,
36:12s'ils veulent remettre
36:13ce qu'ils appellent
36:13une contribution,
36:14je ne sais plus quoi,
36:15qui est une taxe d'habitation déguisée,
36:16bon,
36:16rappelons ça comme on veut,
36:18qui va perdurer.
36:19Je me dis,
36:19alors,
36:20il faut toujours voir
36:20les choses positivement.
36:22Je me dis,
36:22peut-être tant mieux
36:23si ça permet
36:24que le foncier baisse un peu
36:26au lieu d'augmenter
36:26tous les ans
36:27et de nous étrangler.
36:29Parce que nous sommes
36:29les propriétaires,
36:30nous sommes la vache à lait.
36:31Il n'y a pas cette précision-là
36:33dans la proposition
36:35de François Rebsamen.
36:37Vous vous souvenez
36:38de nos parents
36:38qui nous disaient
36:39si tu as quelques sous de côté,
36:41investis dans la pierre,
36:43investis dans la pierre,
36:44c'est la meilleure chose
36:45que tu puisses faire.
36:46Eh bien,
36:46il n'y en a plus d'un
36:47qui se retournerait
36:48dans sa tombe.
36:49Et puis,
36:50je vais vous dire,
36:50Éric,
36:50si vous avez un peu d'argent,
36:51si vous investissez
36:52comme ça
36:53en travaillant beaucoup,
36:54eh bien,
36:54vous êtes punis en France.
36:56C'est ainsi.
36:56Vous êtes punis.
36:58Moi,
36:58je suis véritablement écoeuré.
36:59Alors,
36:59on va bien voir
37:00cette taxe,
37:01je ne sais plus,
37:02modeste,
37:02ça me fait douce brigoler.
37:04Et je rêve
37:05quand je me dis
37:05que ça va permettre
37:07aux impôts fonciers
37:08de moins augmenter.
37:09Mais il faut rêver
37:09dans notre société.
37:10On a besoin de rêver.
37:11Voilà.
37:14Jean-François,
37:15ben voilà,
37:15Jean-François,
37:16sans illusion.
37:17Sans illusion.
37:18Sans illusion.
37:19Bon.
37:20Alors,
37:20vous,
37:20n'empêche que
37:21vos petits appartements
37:23que vous êtes achetés
37:24au fil de votre vie,
37:25de vos économies,
37:26dans la petite ville
37:27de Montluçon,
37:28dans l'Allier,
37:29vous les vendez
37:30au fur et à mesure.
37:31Absolument.
37:32Je ne les garde pas.
37:32Et je les vends
37:33une bouchée de pain
37:33parce que Montluçon,
37:34on n'a plus rien.
37:35Nous avions 68 000 habitants,
37:37nous sommes à à peine 34 000.
37:38Et ça,
37:39c'est vraiment une bouchée de pain.
37:39Le prix d'un garage,
37:41même pas sur la côte d'Azur.
37:42Voilà,
37:42total et bénéfice,
37:43on n'a rien gagné
37:44et on paye.
37:45Le foncier,
37:46je tremble maintenant
37:46quand je reçois mon avis
37:47au mois d'août.
37:48Je me dis,
37:49mais ce n'est pas possible.
37:50Ce n'est pas possible.
37:51D'ailleurs,
37:51je vais vous dire,
37:52cher Éric,
37:53je payais en octobre
37:54quand je recevais,
37:55mais maintenant,
37:55c'est tellement élevé
37:56que je paie tous les mois
37:57sur 10 mois.
37:58D'accord,
37:58vous mensualisez
37:59la taxe foncière.
38:01Merci Jean-François,
38:02je voudrais qu'on accueille André
38:03maintenant
38:04qui voulait réagir
38:04aussi à ce sujet.
38:05Bonjour André.
38:07Oui,
38:07bonjour.
38:09Vous faites partie
38:10de ceux qui sont ursuts
38:11en entendant
38:12un possible retour
38:14d'une contribution
38:15modeste
38:15comme ça pour tout le monde
38:16qui pourrait ressembler
38:18un petit peu
38:18à une taxe d'habitation
38:19ou pas ?
38:20Alors,
38:21vous avez dit
38:21le mot qui fâche
38:22pour tout le monde.
38:24On avait supprimé
38:25la taxe d'habitation.
38:26Aujourd'hui,
38:28je suis donc favorable
38:30à une réintroduction
38:31d'une taxe d'habitation,
38:32mais simplement pour les locataires
38:34qui sont aujourd'hui
38:34qui ne contribuent pas
38:36au budget de la commune.
38:37Vous les voyez débarquer
38:38dans des réunions municipales,
38:40ils réclament un rond-point,
38:41un ralentisseur,
38:42une crèche de plus
38:43et ils ne paient rien
38:44au budget de la commune
38:45ce qui est,
38:46ma foi,
38:47assez consternant.
38:49Ça permettrait
38:50de rétablir
38:50l'efficacité,
38:51l'équité fiscale
38:53et un lien démocratique
38:54qui a été rompu
38:54entre locataires
38:55et mairies.
38:58On pourrait imaginer
38:5950 euros par enfant,
39:00100 euros par adulte
39:01pour tous les locataires,
39:03leurs contributions
39:03au pot commun
39:04de tous les services publics
39:07qui sont gratuits
39:07dans toutes nos communes.
39:09Je voudrais quand même,
39:10si vous me laissez le temps,
39:11dire à M. Retzamen
39:12que les dotations
39:14globales de fonctionnement,
39:15c'est-à-dire l'argent
39:16que donne l'État
39:17aux communes,
39:18est emprunté
39:19sur les marchés financiers.
39:2030% de l'argent
39:21qu'il reçoit,
39:22c'est de la dette
39:23de l'État.
39:24L'État donne
39:24de l'argent aux communes
39:25et s'endette
39:26pour donner de l'argent aux communes.
39:27Il va falloir quand même
39:28arrêter ce gouffre.
39:31Et j'en tiens compte,
39:33c'est que
39:33Jean-Pierre Lebel,
39:34qui était président du Sénat
39:35entre 2011 et 2014,
39:36avait déjà pointé du doigt
39:38il y a plus de 10 ans
39:38cette incohérence
39:40à savoir que les communes
39:41vivent à crédit
39:41sur le dos de l'État.
39:43Donc à un moment donné,
39:44il va falloir
39:44remettre les pendules à l'heure.
39:47Avec André,
39:47vous avez tellement raison.
39:48Avec derrière ce discours,
39:50alors que je trouve
39:50absolument hypocrite,
39:52anticapitaliste.
39:54C'est-à-dire,
39:54voilà,
39:55c'est pas bien,
39:55la finance, etc.
39:56La réalité,
39:57c'est que ceux
39:58qui nous permettent
39:59de payer nos agents publics
40:00aujourd'hui en fin d'année
40:01ou ceux qui nous permettent
40:02aujourd'hui de payer
40:04le frais de fonctionnement
40:05des collectivités,
40:06c'est précisément
40:07des fonds,
40:08des fonds souverains
40:08ou même pas d'ailleurs
40:09des fonds étrangers
40:11qui nous prêtent de l'argent.
40:12C'est délirant !
40:13Oui,
40:13M. Brunet,
40:14M. Brunet,
40:15ça risque de s'arrêter
40:16tout ça
40:17quand les marchés financiers
40:18vont sonner
40:18à la fin de la récréation.
40:20Avec la moindre croissance
40:22qui est prévue,
40:24avec le fait que l'Allemagne
40:25va émettre
40:25beaucoup de dettes,
40:26il n'y aura peut-être
40:27plus d'acheteurs
40:28de la dette italienne
40:29ou française
40:29et vous verrez bien
40:30l'État français
40:31qu'est mandé au FNI
40:33et à la Banque Européenne
40:35des sous
40:35et il faut qu'il en arrive
40:37jusque-là peut-être
40:37pour que les politiciens
40:39prennent les mesures
40:40adéquates.
40:41André,
40:41au passage,
40:43quel dommage
40:44que nous n'ayons pas
40:45nous Français
40:45un fonds souverain
40:47comme les Norvégiens,
40:49comme les Norvégiens,
40:50le fameux fonds Norgesque
40:51et de ses 2 000 milliards,
40:53chaque Norvégien
40:53possède 300 000 euros
40:55dans ce fonds souverain
40:56norvégien
40:57qui investit
40:57dans le monde.
40:58Il y a un autre point
40:58que, si vous me permettez,
41:00c'est qu'aujourd'hui,
41:01le locataire
41:02ne fait pas
41:03dans sa commune,
41:04mais comme l'a souligné
41:06le sociologue
41:07Jean Diard,
41:08il proposait
41:08que chaque Français
41:10puisse aussi voter
41:12dans la commune
41:12où il travaille.
41:13Vous savez,
41:14vous dormez chez vous
41:158 heures,
41:15vous vivez chez vous
41:168 heures,
41:17vous vivez 8 heures
41:17ou 10 heures
41:18dans la ville
41:19où vous travaillez
41:20et vous ne pouvez
41:20rien dire
41:21sur le maire
41:22qui vous met
41:22des ralentisseurs,
41:23des ronds-points,
41:24des parkings obligatoires,
41:25des lignes de métro
41:26très chères
41:26pour aller travailler
41:27dans sa commune
41:28et où vous n'avez
41:29rien le droit de dire
41:30sur ce maire.
41:31Imaginez ce que ça
41:32changerait à Paris
41:32si Mme Hidalgo
41:33devait tenir compte
41:34de tous les banlieusards
41:35qui rentrent dans sa capitale.
41:36Et par ailleurs,
41:37on pourrait aussi voter
41:39dans la commune
41:39où on détient bien.
41:41Le monsieur tout à l'heure
41:42qui a des appartements
41:44à Montluçon,
41:45il ne peut pas voter
41:45pour le maire de Montluçon
41:46qui lui augmente
41:47tous les ans
41:47la taxe foncière.
41:49Avouez que c'est aussi
41:49antidémocratique.
41:51Donc il y aurait
41:51beaucoup de choses
41:51à refaire.
41:52Merci André.
41:55On rappelle quand même
41:55la position du gouvernement
41:56qui précise
41:57que la piste avancée
41:58par François Rebsamen
41:59ne correspond pas
42:01à ce stade
42:01à la proposition
42:02du gouvernement
42:03et que rien n'est arbitré
42:04concernant cette
42:05contribution modeste.
42:08On garde son téléphone
42:09André.
42:09Il est très très bon
42:10Victor du Standard.
42:13Bon,
42:14de quoi va-t-on parler
42:14dans les prochaines...
42:15On ne va pas parler
42:16de certaines pratiques
42:18du côté de la serrurerie
42:19quand même.
42:20Et pourquoi pas.
42:20Il y en a qui ne se gênent pas.
42:22On va parler des serruriers
42:23qui exagèrent un peu
42:26tout de suite.
42:40Mesdames, Messieurs,
42:41il faut que nous parlions
42:42des serruriers
42:44car en matière
42:45de serrurerie,
42:46j'ai l'impression
42:47d'avoir fait ce reportage
42:48toutes les semaines
42:49depuis 50 ans.
42:52Mais ça ne s'est jamais
42:53amélioré.
42:53Les serruriers voyous...
42:55Alors, il n'y a pas que ça
42:56bien sûr.
42:56Oh non, mais heureusement.
42:58Heureusement.
42:59Mais c'est vrai
42:59qu'il y a des excès
43:00qui peuvent interpeller
43:02et c'est peut-être
43:03la réaction que vous avez eue
43:04ce matin en entendant
43:05Jade qui témoignait
43:06dans un reportage
43:07de Hortense Crépin.
43:08Jade,
43:09qu'on a décidé de rappeler
43:10pour que vous nous racontiez
43:11un petit peu
43:12ce qui vous est arrivé.
43:13Bonjour Jade.
43:14Bonjour.
43:15C'était il y a deux ans
43:17je crois,
43:18votre mauvaise expérience.
43:20C'est ça, oui.
43:21C'était le 11 février
43:222023 exactement.
43:23Du côté de Béziers.
43:25Exactement, oui.
43:26Que s'était-il passé alors ?
43:28Donc du coup,
43:29au moment des faits,
43:30j'avais 18 ans
43:31et j'étais étudiante.
43:32Donc j'étais avec un ami,
43:34on rentrait d'une soirée
43:35en boîte de nuit.
43:37Donc il était très très tôt
43:39le matin,
43:40donc le lendemain
43:40vers 4h, 5h du matin.
43:42On était très fatigué,
43:43perdu et surtout dans un état
43:45très vulnérable,
43:46j'ai envie de dire.
43:48Donc du coup,
43:49après cette soirée,
43:49on rentre en fait
43:50et en fait,
43:50je n'avais plus certaines
43:51de mes affaires,
43:52dont mes clés.
43:53Donc dans la panique,
43:54mon ami a cherché
43:55un serrurier sur Internet.
43:56Il a appelé un numéro.
43:58Donc en fait,
43:59au téléphone,
43:59on nous annonce un tarif
44:00au départ de 700 euros
44:01pour l'intervention.
44:03Donc sous le stress
44:04et la panique,
44:05mon ami qui avait bu
44:06a accepté un peu trop vite
44:07sans que l'on prenne vraiment
44:08le temps de réfléchir.
44:10Mais c'était vraiment
44:10pour se débarrasser
44:12de cette situation.
44:12On était à l'extérieur
44:13et enfermés dehors.
44:16Donc très vite,
44:17après avoir accroché l'appel,
44:18on a réalisé que même 700 euros,
44:20en fait,
44:20c'était vraiment trop.
44:21On a voulu les rappeler
44:22pour annuler,
44:23mais en fait,
44:24nos deux téléphones,
44:25ils se sont éteints
44:26juste après l'appel.
44:27Plus de batterie.
44:28Donc on était piégés,
44:29en quelque sorte,
44:30et incapables
44:30de faire marche arrière.
44:32Donc on a juste
44:33attendu en stress
44:34que les serruriers arrivent.
44:35Donc une fois qu'ils sont arrivés,
44:39ils étaient deux déjà.
44:40Donc j'avais déjà eu
44:41des interventions auparavant,
44:43ils venaient toujours seuls là,
44:45bizarrement,
44:46ils étaient deux.
44:47Donc il y en avait un
44:48qui ne servait à rien,
44:49en fait.
44:49Il y en avait un
44:50qui nous a ouvert la porte
44:51et un qui ne servait à rien,
44:52qui était juste là
44:53avec son ami
44:54pour papoter,
44:55et j'en sais rien.
44:56Donc ils nous ont ouvert
44:57pour changer la serrure,
45:00donc sans aucun devis écrit,
45:01bien sûr,
45:02c'était juste de la parole.
45:05Et à l'arrivée,
45:06ça vous a coûté ?
45:07En fait,
45:09on nous a déposé
45:09un devis facture,
45:11c'était un papier
45:12qui faisait les deux,
45:13où ils nous réclamaient
45:142145 euros
45:15au lieu des 700 euros annoncés.
45:18Et alors là,
45:18vous faites quoi ?
45:192145 euros ?
45:23Ah oui,
45:23c'est complètement...
45:24Abusé,
45:25oui.
45:27Donc on a essayé
45:28de discuter avec eux
45:29parce qu'au départ,
45:29ils étaient très gentils,
45:30mais du coup,
45:31ils ont commencé
45:31à un peu changer de visage.
45:33Le ton est monté très vite.
45:35Les deux hommes,
45:36du coup,
45:36ils ont commencé
45:37à se montrer hyper menaçants
45:38envers mon ami Baptiste
45:40et moi.
45:41Donc ils nous ont mis
45:41la pression
45:42pour qu'on paye immédiatement.
45:43Donc on était seuls,
45:45alcoolisés,
45:45au milieu de la nuit.
45:46Enfin,
45:47on était face à deux inconnus,
45:48donc on avait un peu peur
45:49que ça dégénère.
45:50Donc sous la pression,
45:52en fait,
45:52on s'est sentis forcés
45:53de payer.
45:53Donc on a essayé
45:55de payer à plusieurs reprises.
45:56Ils avaient un TPE.
45:58Un TPE,
45:58donc mon ami a payé,
46:00je l'ai payé
46:01et en fait,
46:02on n'avait pas assez
46:02parce que nos comptes,
46:06soit on n'avait plus d'argent
46:07ou soit on avait dépassé
46:08le plafond en fait.
46:09Donc mon ami,
46:11en fait,
46:11il a dû appeler ses parents
46:12en pleine nuit.
46:12Dites-vous qu'on était
46:13tellement sous la pression
46:14qu'il a dû appeler
46:15ses parents en pleine nuit
46:16pour demander un virement d'urgence
46:17pour compéter la somme.
46:19Donc de mon côté,
46:21j'ai dû vider
46:21toutes mes dernières économies.
46:23Lui, c'était pareil.
46:24J'étais étudiante,
46:25donc c'était l'argent
46:26qui me restait
46:26pour manger jusqu'à la fin du mois.
46:28Et vous avez porté plainte après,
46:29Jade ?
46:30Comment vous avez fini cette histoire ?
46:32Une fois qu'on a payé,
46:35on est directement allé porter plainte
46:36parce qu'on a réalisé
46:37qu'en fait,
46:39il n'y a absolument rien
46:40qui n'allait.
46:41Donc on y est allé
46:41tout de suite après.
46:43Donc il devait être
46:43aux alentours de 6 heures
46:44du matin peut-être.
46:45Donc on a déposé plainte,
46:48on a également appelé
46:48l'entreprise
46:49le lendemain matin
46:50pour demander des explications.
46:51Donc on est tombé
46:52sur le patron
46:53et en fait,
46:53on s'est fait insulter
46:54au téléphone.
46:55Enfin, c'est moi qui parlais
46:56mais je me suis vraiment
46:57fait insulter
46:58et il ne voulait rien entendre.
46:59Par qui ?
47:00Par le patron ?
47:02Des personnes qui étaient intervenues ?
47:05Non, je ne suis pas tombée
47:06sur les personnes
47:07qui sont intervenues,
47:07je suis tombée sur le patron
47:08car j'ai appelé en fait
47:09le numéro de téléphone
47:10qu'il y avait sur la facture.
47:11D'accord.
47:13Donc,
47:14Juste,
47:15qu'est-ce qu'ils ont fait
47:15exactement comme type
47:16d'intervention ?
47:17Ils ont ouvert la porte,
47:18elle était crochetée,
47:19le verrou avait été mis,
47:21ils ont cassé le verrou
47:22et l'ont remplacé ?
47:24Ils ont pris une perceuse,
47:25ils ont percé le verrou.
47:27Oui.
47:28Voilà ce qui s'est passé.
47:29Et c'est tout,
47:29on ne vous a pas joli
47:30avec la serrure.
47:31Mais pour les 2000 euros,
47:32vous avez eu une poignée
47:33à verrou neuf quand même ?
47:35Même pas.
47:36Même pas.
47:37À ce prix-là,
47:37j'aurais même dû avoir
47:38une porte neuf.
47:40Mais ouais,
47:42ils nous ont expliqué
47:43cette somme
47:43par le fait que
47:44c'était tard la nuit,
47:46qu'on était samedi,
47:48que c'était une serrure
47:49soi-disant de haute qualité,
47:51haute gamme.
47:52Attendez,
47:53ne bougez pas
47:53parce qu'on a des...
47:54Jade,
47:55Jade,
47:55ne bougez pas.
47:56C'est important
47:56qu'on vous entende.
47:58Vous savez que
47:58dans ces périodes
47:59de pont du 1er mai,
48:01etc.,
48:01c'est les moments
48:02où il y a le plus
48:03d'arnaques de ce genre.
48:04C'est la raison
48:05pour laquelle
48:05on a voulu vous passer
48:06le micro tout de suite.
48:07Mais on me dit
48:07que Philippe,
48:08un serrurier,
48:09a fait le 30 de 10
48:09aux auditeurs
48:10en la parole.
48:10On va l'écouter,
48:11Philippe.
48:12Bonjour, Philippe.
48:13Bonjour,
48:14M. Brunet.
48:14Ils ont été impeccables,
48:16l'aller professionnel
48:17avec Jade
48:17ou pas tout à fait ?
48:19Excusez-moi,
48:20j'étais entre
48:21le standard
48:23et je n'ai pas
48:24tout entendu.
48:25Ils ont percé
48:26sa serrure
48:27un samedi soir
48:28dans Tart
48:29et ils lui ont demandé
48:292 145 euros
48:31pour percement
48:32de serrures.
48:332 145.
48:34Alors,
48:34pour être très honnête,
48:35je suis un serrurier
48:36à la retraite.
48:37Alors,
48:38qui n'est pas d'amalgame
48:39entre serrurier,
48:40métallier et chaudronnier,
48:42un serrurier
48:42est un fabricant
48:43de portes.
48:44Ce n'est pas forcément
48:45quelqu'un
48:45qui ouvre
48:47les serrures.
48:47moi,
48:49j'ai passé
48:50cette
48:50créditation,
48:54on va dire,
48:55cette formation
48:56plutôt.
49:00Et voilà.
49:02Donc,
49:022 145 euros,
49:04vous me dites,
49:05pour ouvrir
49:05une serrure,
49:06c'est une honte.
49:08C'est lamentable,
49:09c'est du vol,
49:10c'est une arnaque,
49:12c'est...
49:13J'en suis couverté.
49:14Vous demandiez
49:14combien,
49:15vous Philippe,
49:15pour quelqu'un
49:16qui claquait sa porte
49:17sans le vouloir
49:18et qui avait laissé
49:19les clés à l'intérieur ?
49:20Alors,
49:21juste claquer,
49:22très honnêtement,
49:24ça se passe en 10 secondes
49:25de l'ouverture de la porte.
49:27Suivant le type de porte.
49:30Donc,
49:30on réunit surtout
49:31le déplacement,
49:31en fait.
49:32Allez,
49:32entre 10 secondes
49:33et une minute.
49:35Juste pour ouvrir.
49:36Donc,
49:37si je voulais être
49:39au tarif,
49:40excusez-moi de...
49:43Allez,
49:44on va dire
49:4480 euros,
49:45c'est le maximum.
49:47Et...
49:48Et samedi soir,
49:49allez,
49:50120 euros
49:50parce que c'est le samedi soir.
49:51Voilà.
49:52Oh,
49:52mais même pas chez nous,
49:54franchement,
49:54mais même pas,
49:55même pas,
49:56parce que j'avais...
49:56Je m'excuse,
49:57j'ai cette conscience professionnelle
49:59et ce respect
50:00des gens
50:02parce que...
50:02Parce que les gens
50:03sont dans la...
50:06dans la mouise,
50:07comme on dit chez nous.
50:08Merci.
50:10Merci,
50:10mon cher Philippe.
50:11Merci,
50:11c'était bon d'entendre
50:12un serrurier,
50:13quand même venir dire
50:14que non,
50:15lui,
50:15ça aurait prêté
50:152145 euros,
50:17mais 80 euros
50:18s'il avait été là
50:19face à Jade
50:19ce samedi soir.
50:20et...
50:21C'est bon.

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