Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:00Bonsoir à tous, ravie de vous rencontrer face à l'info ce soir, on me parle dans l'oreillette en même temps, donc voilà, le JT Morine Vidal.
00:12Bonsoir Christine, bonsoir à tous, à la lune de l'actualité, après trois jours de cavale, le meurtrier d'Aboubakar sissé à la mosquée de la Grande Combe s'est livré à la police italienne.
00:22Il s'agit d'un français âgé de 21 ans, il nie avoir agi par haine de l'islam, il dit avoir tué la première personne qu'il a trouvé sur son chemin.
00:28En France, une information judiciaire a été ouverte pour meurtre avec préméditation et à raison de la race ou de la religion.
00:35Une panne d'électricité géante impacte l'Espagne et le Portugal, si une partie du nord du sud et de l'ouest de l'Espagne a retrouvé du courant électrique,
00:42le retour au trafic ferroviaire sera impossible ce lundi.
00:45Le Premier ministre espagnol appelle à la responsabilité et au civisme, les causes ne sont pas encore connues, aucune hypothèse à ce stade.
00:52L'Inde est le premier pays en dehors de la France à acquérir des avions de combat Rafale Marine.
00:56Dassault Aviation a annoncé la signature d'un accord pour l'achat de 26 chasseurs avec l'Inde.
01:01Cette nouvelle acquisition témoigne de l'importance de la relation stratégique entre l'Inde et la France à saluer l'avionnaire.
01:07Merci beaucoup ma chère Maureen.
01:11Et au sommaire ce soir, Annie Gennevard, ministre de l'Agriculture et notre invitée ce soir.
01:17Guerre commerciale avec les Etats-Unis, Mercosur, suicide des agriculteurs, cette France profonde oubliée.
01:23Comment expliquer la francisation des produits étrangers avec l'étiquette Origine France dans le dos des consommateurs et des agriculteurs ?
01:31Après la polémique sur la suppression du couscous dans une campagne de l'agence bio remplacée par du cassoulet,
01:38en quoi valoriser les recettes du terroir est-il devenu indécent ?
01:42Et puis où en est notre souveraineté alimentaire ?
01:45Des questions que nous poserons à la ministre de l'Agriculture, invitée exceptionnelle de Face à l'Info ce soir.
01:50Chaque crime nous incite à la retenue, à l'analyse, à la clairvoyance, au discernement.
01:58Dans notre France où les faits de société témoignent de la scission du pays.
02:02Le meurtre perpétré dans une mosquée dans le Gard, Vendredi interpelle par sa violence, par sa nature, mais aussi par les réactions.
02:10Pourquoi certains sont si promptes à manifester ?
02:12Seulement quand la victime s'appelle Aboubacar, et pas quand elle s'appelle Lola ou Thomas,
02:16pire, pourquoi les mêmes condamnent les manifestations organisées pour les autres crimes ?
02:22L'édito de Mathieu Bocoté.
02:24Le conclave chargé de désigner le successeur du pape François débutera le 7 mai,
02:30une date révélée aujourd'hui après les funérailles qui ont rassemblé plus de 400 000 personnes
02:34venues les rendre un hommage vibrant.
02:37A-t-on assisté à un réveil de l'Église, un réveil de la foi ?
02:40Et comment interpréter en pleine funéraille ce moment pour l'histoire entre Donald Trump et Zelensky ?
02:47Même la diplomatie s'est-elle mise au rythme de l'Église ?
02:50L'analyse de Gabriel Cluzet.
02:52L'auteur présumé du meurtre dans la mosquée du Gard a nié cet après-midi avoir agi par haine de l'islam.
03:00Tout le week-end, les critiques de la gauche se sont concentrées sur un seul homme, Bruno Rotaillot,
03:05accusé de jeter l'opprobre sur la communauté musulmane.
03:08La plus surprenante des réactions est venue de Ségolène Royal.
03:11On en parlera ce soir.
03:13Pourquoi le ministre de l'Intérieur est-il ainsi ciblé ?
03:16Celui qui dit la vérité doit-il être exécuté ?
03:19Le regard de Marmelin.
03:22Le mot islamophobie est particulièrement utilisé depuis le meurtre au sein de la mosquée.
03:27Beaucoup se demandent pourquoi.
03:28N'y a-t-il pas les mêmes réactions lors de cas de christianophobie,
03:33lorsque trois catholiques ont été égorgés, par exemple dans la cathédrale de Nice,
03:36ou bien les mêmes réactions lors de nombreux cas d'antisémitisme ?
03:40Trois poids ? Trois mesures ? Trois haines ?
03:43Comment en étant arrivé là, le décrépitage de Charlotte Dordellas ?
03:47Et puis des propos qui ont particulièrement surpris ce week-end à Marseille.
03:52À un an des municipales, le maire de la ville a fait parler de lui.
03:55Après s'être invité dans une mosquée pour le ramadan, on s'en souvient,
03:58Benoît Payon a prévenu, cette fois, avec virulence,
04:03qu'il poursuivra en justice tous les élus qui tiennent des propos anti-musulmans en conseil municipal.
04:10« Je vous ferai condamner », a-t-il déclaré.
04:12Est-ce sa priorité ?
04:14Que comprendre l'édito de Mathieu Bocouti ?
04:17Une heure pour tout se dire et sans tabou avec nos mousquetaires.
04:21C'est parti !
04:22Retour de Gabrielle Cluzel après une semaine.
04:39Comment ça s'est passé ?
04:40Ah, c'était merveilleux.
04:42J'étais très triste sans vous, normalement.
04:44On a eu peur.
04:46J'ai un peu pleuré tous les soirs.
04:48Il vous faut une deuxième chance.
04:50Oui, c'est ça.
04:51On a eu peur.
04:53Vous nous avez manqué, quand même.
04:55Ravie de vous revoir, en tout cas.
04:56Moi aussi, je suis contente de revenir.
04:58Dans un instant, nous accueillerons la ministre de l'Agriculture,
05:01à qui nous avons beaucoup de questions à poser ce soir.
05:04D'abord, l'auteur présumé du meurtre d'un musulman dans une mosquée vendredi,
05:10n'y avoir agi par haine de l'islam, selon les dernières informations.
05:15L'homme originaire de Bosnie s'est rendu aux forces de l'ordre en Italie,
05:18où il était en cavale.
05:19Une information judiciaire a été ouverte pour meurtre aggravé avec préméditation
05:24et à raison de la religion.
05:26Mathieu Bocoté, ce tragique et révoltant assassinat a touché intimement
05:31les Français de toutes les tendances politiques,
05:34toutes les confessions.
05:36Mais comment comprendre la grande récupération politique de LFI ?
05:41On est quelque chose devant, en fait, je dirais, un usage décomplexé
05:47et stupéfiant du mensonge à fin de propagande.
05:51Je ne sais pas comment le dire autrement.
05:52Je pourrais chercher des circonstances atténuantes au discours de LFI,
05:56mais vu ce que nous savions en temps réel et ce que LFI a décidé de faire en temps réel,
06:01on est devant une opération de propagande, de récupération grossière.
06:04Alors, au point de départ, vous l'avez dit, un homme qui était à la mosquée
06:09se fait agresser sur son lieu de culte par un homme d'origine bosnienne.
06:14On dit, si j'ai bien compris, un homme plutôt que bosniaque.
06:16Donc, quoi qu'il en soit, un homme d'origine bosnienne qui s'en prend en lui,
06:20le massacre à coups de couteau, filme son crime,
06:23et on apprend assez rapidement, et j'insiste, c'est important de le dire,
06:26on apprend assez rapidement qu'il avait annoncé son désir de tuer.
06:30On apprend aussi qu'il voulait tuer encore, il voulait tuer trois fois
06:34pour devenir lui-même aussi un tueur en série.
06:37On comprend assez rapidement que nous sommes devant ce qu'on pourrait appeler
06:40une tuerie à l'américaine.
06:41Une tuerie à l'américaine, c'est-à-dire cet étrange mimétisme des temps présents
06:45où il y a un palmarès luciférien des tueurs en série
06:50où chacun ou quelques-uns veulent s'inscrire dans la liste des grands tueurs
06:57pour parvenir à une forme de gloire négative, une gloire nihiliste, une gloire effrayante.
07:02Alors, tout ça, nous le savons assez rapidement.
07:06D'ailleurs, les autorités qui parlent, et là je précise qu'il y a une stupéfaction généralisée
07:10quand on apprend qu'un homme est tué sur son lieu de culte,
07:12tout le monde de gauche, de droite, de centre, RN, LFI, socialiste, LR,
07:16qu'importe, catholique, juif, musulman, bouddhiste,
07:19tout le monde est absolument horrifié, absolument horrifié.
07:21C'est une réaction humaine, naturelle devant cela.
07:23Puis il y a quelque chose de la transgression ultime de tuer un homme dans son lieu de culte.
07:29La réaction est unanime, elle est universelle.
07:33Et les autorités, j'insiste, comprennent très rapidement
07:35que nous sommes devant quelque chose qui ne se résume pas au crime islamophobe annoncé.
07:40D'ailleurs, on se demande assez rapidement
07:42est-ce qu'on doit faire appel au parquet national antiterroriste ?
07:45Pas nécessairement, loin de là.
07:47Et on sait qu'il y a une part de flottement dans les motifs.
07:49Donc tout ça, on sait que c'est flou dès le début,
07:51mais les seuls qui décident de faire en sorte que ce ne soit pas flou,
07:54c'est LFI qui se dit, de quelque manière,
07:56je serai odieux dans mon terme,
07:58mais c'est parce que je pense à eux,
08:00ils se disent jackpot.
08:01Enfin, en quelque sorte, nous avons l'attentat
08:04que nous espérons depuis longtemps,
08:06c'est-à-dire un crime commis,
08:08on suppose, par un militant suprémaciste blanc
08:10d'extrême droite, très probablement,
08:12contre un musulman.
08:13En tant que musulman, nous sommes devant
08:15l'attentat terroriste islamophobe
08:17que nous annoncions depuis si longtemps,
08:19nous l'avons enfin.
08:21Même si nous ne l'avons pas, ce n'est pas grave,
08:22on va imposer un récit médiatique
08:25qui va se substituer à la réalité.
08:28Et ce récit médiatique aura pour fonction
08:29d'imposer, dans ce moment de flottement dans les esprits,
08:33dans ce moment de sidération,
08:34dans ce moment de blessure collective,
08:36imposer ce récit.
08:39Nous avons un acte islamophobe,
08:42disent-ils, anti-musulmans.
08:44Nous sommes devant un crime raciste pur et simple
08:47qui doit se penser comme tel.
08:49Et là, plusieurs posent la question.
08:51Imaginons qu'il y a cette mobilisation de l'EFI
08:53sur le mode, oui, nous sommes devant...
08:55Imaginons que ce soit vraiment un crime terroriste anti-musulman,
08:57un crime terroriste islamophobe.
08:59Imaginons que ce soit le cas.
09:00La question se pose tout de suite.
09:01Pourquoi pas de marche ensuite,
09:03ou de rassemblement, après Crépole,
09:06après le père Hamel, après Lola?
09:08Et plus encore, pourquoi avoir dénoncé
09:11à chacun de ces moments l'indignation
09:13du commun des mortels qui disait,
09:14dans le cas de Lola, nous sommes devant
09:15une OQTF algérienne qui n'aurait pas dû être là.
09:17S'il n'avait pas été là, Lola serait encore là.
09:19Pourquoi après le père Hamel, grande discrétion?
09:22Pourquoi après Crépole, finalement,
09:23le véritable crime, ça consistait à nommer
09:25ce qui était arrivé plutôt que la mort,
09:28je crois que c'était Thomas, si je ne me trompe pas,
09:30à Crépole?
09:31Donc, on est dans un moment très particulier
09:33où LFI dit, nous allons politiser,
09:36politiser cet événement parce qu'il sert notre récit.
09:39Je rappelle qu'après coup,
09:41les informations qui viennent, mais en temps réel,
09:42et après coup, plus encore,
09:44nous ne sommes pas, pour ce qu'on en comprend
09:45pour l'instant, devant un geste terroriste
09:47anti-musulman ou islamophobe.
09:49On est devant un tueur à l'américaine,
09:51un tueur qui voulait tuer pour tuer,
09:53un tueur qui ne tuait pas en fonction
09:55d'un critère ethnique ou religieux particulier,
09:57ce qui ne veut pas dire, par ailleurs,
09:58qu'il n'a pas tué un homme sur son lieu de culte,
10:00disons-le.
10:00À l'heure qu'il est.
10:01Voilà, pour ça, j'entoure tout ça
10:04des points d'interrogation nécessaires.
10:06Mais LFI sans contrefiche.
10:08Et on voit Jean-Luc Mélenchon participer à ça.
10:10On a la fameuse scène, on le voit pleurer,
10:13préparant, c'est quelque chose d'assez singulier là-dedans.
10:15Donc, il parle de la douleur d'une femme
10:17qui dit, nous avons peur, nous, musulmans, aujourd'hui.
10:19Et je ne doute pas que la femme qui pleure à ce moment-là
10:21est sincère.
10:22Elle a peur, elle entend le récit qui veut
10:24que les musulmans soient victimes
10:26de persécutions ethniques aujourd'hui,
10:28persécutions religieuses.
10:29Et je ne doute pas de sa peur.
10:31Cela dit, moi, je suis fasciné
10:32par la manière dont Jean-Luc Mélenchon
10:34sort le Grand Théâtre
10:35et d'un coup se découvre une âme
10:37de comédien tragique
10:38qu'on ne lui connaissait pas jusqu'alors.
10:41Et il est sur le mode, dès lors,
10:43non seulement de l'empathie,
10:44mais de l'empathie vengeresse.
10:46Et un personnage apparaît dans le récit,
10:48un personnage apparaît dans le récit,
10:50celui qui doit tomber à tout prix,
10:52celui qui serait responsable,
10:53plus que les autres,
10:54de ce crime islamophobe,
10:56anti-musulman, et ainsi de suite,
10:57tel qu'il est présenté,
10:58c'est Bruno Retailleau.
10:59Et là, moi, je suis fasciné,
11:00je le redis, par le caractère odieux
11:03des déclarations qui se sont accumulées
11:04contre le ministre de l'Intérieur.
11:06Première déclaration,
11:08Marc nous en reparlera dans un instant,
11:10Ségolène Royal qui dit
11:11« Quand Bruno Retailleau dit
11:13« Abat le voile »
11:14dans « Abat, il y a à battre ».
11:17Est-ce qu'on est conscient... »
11:18Soit Mme Royal ne sait pas ce qu'elle dit,
11:21ce qui voudrait dire que,
11:23finalement,
11:24elle parle de manière très légère,
11:26elle ne sait pas exactement ce qu'elle dit,
11:27donc on pourrait mettre ça sur l'explication
11:30par la sottise,
11:31mais je ne peux pas croire qu'elle est sotte.
11:32Donc, soit c'est une explication odieuse,
11:34elle sait ce qu'elle fait,
11:35elle accuse directement et indirectement
11:37le ministre de l'Intérieur
11:38d'avoir tenu des propos
11:39qui conduisent à l'assassinat
11:42d'un musulman.
11:43Avec cette idée,
11:43vous retirez le voile dans son esprit,
11:45ça veut donc dire qu'à terme,
11:46vous poignardez un musulman.
11:47Si vous êtes contre le voile islamique,
11:50vous en venez à souhaiter,
11:51ou à tout de moins rendre possible,
11:53l'assassinat des musulmans.
11:55De même, Jean-Luc Mélenchon
11:57a eu à peu près cette formule,
11:59il dit, quand on dit « abat le voile »,
12:02il dit qu'il y a un lien entre
12:03« abat le voile » et ce meurtre.
12:05Donc, comprenons bien que pour la gauche,
12:07et là, ce n'est pas que LFI,
12:08c'est aussi Mme Royal,
12:10pour la gauche,
12:10une bonne partie de la gauche,
12:12le fait de critiquer le voile islamique,
12:14le fait de critiquer l'islamisation du pays,
12:16le fait de critiquer la difficile intégration
12:19des populations musulmanes en France,
12:21conduit, crée un contexte
12:22de libération de la parole
12:24qui permet de poignarder,
12:26qui permet d'assassiner les musulmans
12:28en tant que musulmans.
12:30Donc, on est dans un moment
12:31où on cherche, en fait,
12:32à instrumentaliser cet événement
12:34qui échappe par ailleurs à cette explication.
12:36Pour l'instant, à ce qu'on en comprend,
12:38on n'est pas devant ce crime terroriste anti-musulman.
12:40Pas grave, on instrumentalise la chose
12:42pour s'en prendre un ministre
12:44avec l'idée de le faire tomber,
12:45et plus largement, en dénonçant
12:47tout ce qui, dans l'espace public,
12:50médias, intellectuels, journalistes,
12:52eh bien, porterait une vision critique
12:54de l'islamisme.
12:55Eh bien, tous sont coupables
12:56d'avoir créé un moment de parole
12:57qui a permis cet événement.
12:59C'est une manipulation intégrale
13:01digne des temps soviétiques.
13:03Un assistant bien connu d'Erciliasoudé
13:05en a appelé à la création
13:07de brigades d'autodéfense
13:09pour les musulmans.
13:11Cette déclaration est-elle isolée?
13:12Non, et ça, c'est important de le poser ainsi la question,
13:15parce que, vous savez, des oseaux,
13:17il y en a partout.
13:18Non, mais quelqu'un qui dit
13:19« L'État ne nous défend plus.
13:22Les autorités ne nous défendent plus.
13:24Dès lors, nous devons constituer
13:26des brigades d'autodéfense
13:27pour nous défendre
13:29contre, contre
13:30cet État qui ne nous défend plus. »
13:32Eh bien, là, on vient franchir un cap.
13:34Il faut, je cite,
13:35constituer partout dans le pays
13:36des brigades d'autodéfense
13:37avec cette idée que
13:38non seulement l'État ne nous défend plus,
13:40mais est contre nous.
13:41Pardonnez-moi,
13:42soit les progressistes,
13:43soit les musulmans.
13:44Donc, il faut se défendre à la fois
13:45contre ce qu'ils appellent
13:46les fachos, dans leur tête,
13:47et aussi l'État.
13:48Donc là, on est dans une logique,
13:50en fait,
13:51où on réclame pour ça
13:52la violence légitime,
13:53ce qu'avait dit Jean-Luc Mélenchon
13:54en 2022,
13:55quand il avait dit
13:55qu'il en appelait
13:56à se coordonner
13:56avec tous les collectifs
13:57antifascistes du pays
13:59pour développer
14:00les capacités d'autodéfense
14:01contre la peste brune.
14:02Alors là, on est dans cette logique.
14:04Vous connaissez la formule de Weber
14:05qui dit
14:06l'État a le monopole
14:07de la violence légitime.
14:08L'État a le monopole
14:09de la violence légitime.
14:10LFI,
14:11et ceux qui tournent autour de LFI,
14:13contestent aujourd'hui
14:14le monopole
14:15de la violence légitime
14:16de l'État.
14:17En fait, pour eux,
14:17l'État n'a pas
14:18de violence légitime.
14:18La violence de l'État
14:19est une violence
14:20fondamentalement illégitime
14:21au service d'un ordre répressif
14:23et raciste et bourgeois
14:25qu'il faut faire tomber.
14:26La seule violence légitime
14:27dans leur esprit,
14:29c'est,
14:29ils inversent le logiciel,
14:30c'est la violence des dominés.
14:31Donc, la violence légitime,
14:32ce sont des banlieues en 2023,
14:35des antifas
14:35lorsqu'ils caillassent un peu tout
14:36et lorsqu'ils attaquent des gens,
14:38des brigades d'autodéfense
14:39dont on nous a parlé
14:40ce week-end.
14:41LFI,
14:41de ce point de vue,
14:42avec une telle déclaration
14:43qui fait écho
14:43à celle du chef,
14:45M. Mélenchon,
14:46devient un parti milicien
14:47et un parti révolutionnaire.
14:49Il y a quelque chose là-dedans.
14:50Vous noterez en LFI
14:51une capacité aujourd'hui
14:52d'attirer probablement
14:53les éléments
14:53les plus violents
14:54de la société,
14:55mais en leur donnant
14:56à leur violence
14:56un vernis humaniste,
14:58ne nous laissant pas
14:59bluffée par le vernis.
15:00Peut-on dire,
15:01Mathieu Bocoté,
15:02comme on l'entend,
15:02que LFI
15:03chercherait à dresser
15:05les musulmans
15:06contre la France?
15:07Je pense que c'est l'esprit,
15:08c'est la stratégie
15:09de LFI
15:09qui se dit,
15:10voilà,
15:11ce sont nos troupes
15:12possibles demain.
15:13Donc, on veut convaincre
15:14les musulmans,
15:15c'est très particulier,
15:15on veut les convaincre
15:16que la France les persécute,
15:18que la France les écrase,
15:19que la France pratique
15:20contre une répression ethnique,
15:21une répression religieuse,
15:22une forme de nettoyage ethnique
15:23qui ne dirait pas son nom.
15:25Donc, qu'est-ce qu'il faut
15:26dans l'esprit des stratèges
15:27LFI,
15:27il faut les ghettoïser,
15:29il faut les amener
15:29à développer un sentiment
15:30d'aliénation globale
15:32par rapport à la France,
15:33il faut leur dire
15:33qu'en France,
15:34vous n'êtes pas en sécurité,
15:35en France,
15:36vous êtes persécutés,
15:37en France,
15:37vous ne pouvez pas pratiquer
15:38votre religion,
15:39votre foi,
15:40et dès lors,
15:40qu'est-ce qu'on nous dit?
15:41Eh bien, votez pour nous,
15:42nous sommes vos seuls représentants,
15:43un dernier mot
15:44en quelques instants,
15:45et LFI,
15:46à travers cela,
15:46bien évidemment,
15:47veut rendre impossible
15:48toute critique de l'islamisme
15:50parce que c'est l'enjeu,
15:51il y a le rapport
15:51de Bruno Retailleau
15:52qui sera probablement
15:53déclassifié,
15:53si on comprend bien,
15:54sur les frères musulmans,
15:56l'idée est d'assimiler
15:57à l'islamophobie
15:58et au racisme anti-musulman
15:59toute forme de critique
16:01de l'islamisme,
16:02toute critique
16:03de l'immigration massive
16:04qui change le pays,
16:05vous critiquez
16:06l'immigration massive,
16:06vous critiquez l'islamisme,
16:08vous êtes un raciste,
16:09vous êtes un islamophobe
16:11et vous êtes responsable,
16:12probablement,
16:12comme Bruno Retailleau,
16:13de la mort de cette personne
16:14dans une mosquée
16:15ces derniers jours.
16:17Et on va effectivement
16:18poursuivre cette critique
16:20de l'islamophobie
16:21analyser tout ça
16:22avec Charlotte Bornellas
16:23dans un instant
16:24avec Marc Menon
16:25et avant de recevoir
16:27la ministre de l'Agriculture
16:28sur l'actualité,
16:30elle nous donnera aussi
16:31son regard.
16:33Gabriel Cluzel,
16:34on va regarder
16:35un peu avec vous
16:36l'actualité du pape,
16:38du pape François,
16:39puisque le conclave
16:40chargé de désigner
16:41le successeur du pape
16:42débutera le 7 mai,
16:43on l'a appris aujourd'hui,
16:45obsèque,
16:45photo historique
16:46de Donald Trump
16:46et Zelensky
16:47en marge de ses funérailles,
16:49donc le conclave.
16:50Depuis la mort du pape,
16:51on a quand même
16:51l'impression
16:52que le monde entier
16:53vit à l'heure
16:54de l'église.
16:56Alors oui,
16:57mais en fait,
16:58ce n'est pas nouveau
16:58parce que vous savez
16:59que c'est avec l'apparition
16:59des cloches
17:00au 5e et 6e siècle
17:02pour sonner les heures
17:03que la synchronisation
17:05de la société
17:05est vraiment née.
17:07On se mettait au travail
17:08à prime
17:09et on revenait
17:11à la maison,
17:11on rentrait
17:12pour vepre.
17:13donc toute la société,
17:16toute la population
17:16s'est ajustée
17:17à ce rythme commun,
17:18même les messieurs
17:20de la libre-pensée,
17:21même Marc Monand,
17:21tout le monde.
17:22Je cloche beaucoup.
17:27Du christianisme
17:28sans le savoir,
17:28du catholicisme
17:29même en l'occurrence.
17:30Alors c'est vrai
17:31que c'était très impressionnant
17:32cet enterrement
17:33parce que tous les grands
17:34de ce monde
17:34étaient réunis
17:35ou beaucoup d'entre eux,
17:36pas tous quand même,
17:37mais 50 dirigeants
17:39étaient là
17:39et ce qui était impressionnant
17:43c'est que ça ressemblait
17:44à ce tableau
17:45qu'on appelle
17:45une vanité.
17:46Vous savez,
17:47ces natures mortes
17:48sur lesquelles on met un crâne,
17:49l'artiste met un crâne
17:51sur un côté
17:51pour rappeler
17:52que la finitude de la vie,
17:54que les gens sont mortels.
17:56Alors on avait l'impression
17:57que tous ces dirigeants
17:58étaient là
17:59et comme à l'enterrement
18:00de leur grand-mère,
18:00finalement ils se disaient
18:01moi aussi ça pourrait m'arriver
18:03et on espère
18:04qu'ils y ont bien pensé
18:04parce que beaucoup
18:08s'accordent à dire
18:08que les mots
18:09de notre société
18:09sont liés
18:10à la disparition
18:11de la conscience.
18:11Vous savez,
18:12ce fameux œil de Cain
18:13dont parle dans son poème
18:15Victor Hugo,
18:16Cain était dans la tombe
18:17et l'œil était là.
18:18Donc les enterrements
18:19font toujours réfléchir.
18:21Le problème des dirigeants
18:22c'est leur hubris,
18:23ils se sentent surpuissants
18:24et bien là
18:25ils se sentent dit
18:25en fait il y a peut-être
18:26quelqu'un au-dessus.
18:29Et c'est pour ça d'ailleurs
18:30qu'à côté de la chapelle Sixtine,
18:31alors peut-être
18:32que vous en avez parlé
18:32la semaine dernière,
18:33pardonnez-moi si c'est le cas,
18:35il y a une pièce
18:35qui s'appelle
18:36la chambre des larmes
18:37parce que c'est là
18:38où le pape,
18:40quand il est désigné,
18:42va revêtir ses atours.
18:44Marc en a parlé alors peut-être.
18:45Non, non,
18:45mais on l'a évoqué
18:46la semaine dernière.
18:46Voilà,
18:47et donc il pleure
18:47face aux responsabilités
18:49qu'il s'apprête à porter
18:50parce que lui
18:50il pense qu'il y a un au-delà,
18:51enfin du moins l'espère-t-on
18:52parce que sinon...
18:53Et donc cette notion
18:56de responsabilité
18:57est extrêmement fort.
18:59Alors pourquoi je vous parle de ça ?
19:00Parce qu'il y a un lien
19:01à mon avis
19:02avec la photographie
19:04que l'on a vu,
19:06cette rencontre
19:07entre Trump
19:09et Zelensky.
19:11Je ne sais pas,
19:11vous aurez remarqué
19:11que Trump avait l'air
19:13beaucoup plus humble
19:14dans le salon Oval,
19:15dans le salon Oval
19:16au centre.
19:16Eh bien vous savez,
19:17ils étaient sur un cercle,
19:18avant c'était le salon Oval,
19:19il y a une différence.
19:20Et dans le salon Oval,
19:21on sent bien
19:22que c'était Trump
19:23le patron
19:23et que là,
19:24il se disait
19:25que peut-être
19:26qu'il y avait
19:26un autre patron
19:28qui le regardait.
19:29On va marquer une pause
19:30et on revient justement
19:31sur l'analyse
19:32de cette photo
19:33et on parlera aussi
19:35du reste de l'actualité
19:36avec cet horrible meurtre
19:38dans une mosquée.
19:39On marque une pause
19:40à tout de suite.
19:44Retour sur le plateau
19:45de Face à l'Info.
19:46Dans un instant,
19:47nous accueillons
19:47Annie Genevin,
19:49ministre de l'Agriculture.
19:50Nous parlerons
19:51du suicide
19:51des agriculteurs,
19:52de la souveraineté alimentaire,
19:54de la francisation
19:55des produits.
19:56Cette arnaque
19:57qui est faite
19:58avec nos produits
19:59qui ne sont pas
20:02d'origine française
20:03et on parlera aussi
20:03de cette campagne
20:05de l'agence bio.
20:06Faut-il valoriser
20:07le cassoulet
20:08plus que le couscous ?
20:09J'exagère un peu
20:10mais faut-il valoriser
20:11les produits
20:12du terroir ?
20:13Et en quoi est-ce important ?
20:15On parlera de tout ça.
20:16Des faillots dans la salle.
20:19Le seul faillot,
20:20c'est vous, mon chien.
20:22Bon,
20:23elle viendra s'asseoir
20:23à côté de vous.
20:24Dans un instant,
20:25elle vient d'arriver.
20:26Et revenons
20:27à notre sujet.
20:29Notre sujet,
20:30on disait un peu
20:30l'Église est morte,
20:32vive l'Église
20:32pour en faire court
20:33ma chère Gabrielle.
20:35Et on parlait
20:35de cette photo
20:36avec Donald Trump
20:38et Zelinsky
20:38lors de l'enterrement
20:39du pape.
20:40Pourrait-elle passer
20:41à la postérité
20:42et illustrer
20:43les livres d'histoire
20:44en 2080 ?
20:46Écoutez,
20:46tout est possible,
20:47c'est possible.
20:48Encore faut-il
20:48être sûr
20:49que ce n'est pas
20:50été un pétard mouillé.
20:51On ne sait pas
20:52si ça aura
20:53une réelle influence
20:54sur la suite
20:54mais néanmoins
20:55c'est fort possible
20:56et puis encore faut-il
20:57qu'en 2080
20:58nous ne soyons pas
20:59transformés
20:59en république
21:02islamiste
21:02ou wokiste
21:03qui partagent
21:04toutes les deux
21:05la caractéristique
21:05de détruire
21:09l'iconographie.
21:09Vous avez remarqué
21:10passer auquel cas
21:12la photo de Trump
21:13et Zelinsky
21:13n'illustrera pas
21:14les livres d'histoire
21:16mais c'est quand même
21:17intéressant de les avoir
21:17vus aussi opposés.
21:19C'était l'anti
21:19Salon Oval
21:20encore une fois.
21:22Bureau Oval
21:22plutôt ?
21:23Non, c'est ça ?
21:23Je dis des bêtises ?
21:25On avait l'impression
21:28qu'ils étaient
21:29à Confesse
21:30alors il paraît
21:30qu'Emmanuel Macron
21:31a cherché
21:32à venir
21:33dans la conversation
21:34je ne sais pas
21:35ce qu'il en a été
21:35exactement
21:36mais c'est vrai
21:36qu'il faut lui expliquer
21:37qu'à Confesse
21:38on n'est jamais que deux
21:39jamais trois
21:40ça c'est pas possible
21:41on ne sait pas
21:41ce qui s'est passé
21:42en coulisses
21:42voilà
21:43exactement
21:44c'est pas très clair
21:45donc en tout cas
21:47ils étaient l'un
21:47face à l'autre
21:48et dans une forme
21:49d'humilité
21:50d'écoute
21:51et de secret
21:51ce qui
21:52convenant-en
21:53n'était pas tout à fait
21:54le cas
21:54lors de la dernière
21:56rencontre
21:56alors il y avait aussi
21:58donc je parlais
21:58de la figure du Christ
21:59mais il y avait aussi
22:00la figure du feu
22:01le pape François
22:02alors on oppose souvent
22:04Trump
22:04et le pape François
22:05en fait ils avaient
22:06des points communs
22:07d'abord ils étaient d'accord
22:09sur les sujets sociétaux
22:10parce que même si
22:10vous avez dit
22:11on parlait longuement
22:12même si la gauche
22:12l'est un peu approprié
22:13le pape François
22:14il est un fait
22:15qui restait catholique
22:16ils voulaient tous les deux
22:17être proches des périphéries
22:19parler d'une façon différente
22:21mais au peuple
22:22et comme Trump
22:23le pape François
22:24avait une façon
22:25assez directe
22:26et pour ne pas dire
22:27brutale
22:28de diriger ses oies
22:30donc c'est quand même
22:30intéressant de le signaler
22:32donc je disais
22:33cet enterrement
22:34du pape François
22:35a montré que
22:36si le pape est mort
22:36l'église elle
22:37elle est encore bien vivante
22:38oui ça a été l'occasion
22:40de montrer que l'église
22:41était bien vivante
22:42cet enterrement
22:44alors j'ai été
22:45très frappée
22:46par le rayonnement
22:47de son esthétique
22:48on a beaucoup vu
22:49sur les réseaux sociaux
22:50des petites phrases
22:50dans toutes les langues
22:51qui disaient
22:53mais vraiment
22:54l'église catholique
22:55est belle
22:56et c'est vrai
22:57que ces rituels
22:59très codifiés
23:00cet encens
23:01ces gestes immemoriaux
23:02ces gardes suisses
23:03ces ornements magnifiques
23:05ces cantiques
23:05c'est un peu une idée
23:06de l'éternité
23:06et reconnaissons quand même
23:08que la pour cardinalise
23:10vous savez ce que c'est
23:10le symbole
23:11vous l'avez dit ça ou pas
23:12que la pour cardinalise
23:13le sang des martyrs
23:14exactement
23:14vous avez tout dit
23:15allez pas que je parle
23:17et bien
23:18ça a quand même
23:19plus de gueule
23:21que le costume
23:21d'homme ordinaire
23:22qu'on peut être porté
23:24ces cardinaux
23:24quand ils étaient prêt
23:25dans les années 80
23:27j'ai envie de dire
23:27que peu importe
23:28que le pape François
23:29ait été progressiste
23:30ou pas
23:31en soi
23:32on se demande pas
23:33si le pape est conservateur
23:34il est forcément
23:37par sa fonction
23:38alors il y a aussi
23:40une forme
23:40d'universalité
23:42et d'enracinement
23:43c'est le propre
23:43de l'église
23:44c'est pas contradictoire
23:45et moi j'ai été très frappée
23:46je voulais terminer par ça
23:47parce que
23:49vous savez qu'on commence
23:50à faire des micro-trottoirs
23:51sur la personnalité du pape
23:52vous me permettez
23:53d'aller jusque là
23:53parce que
23:54ça me paraissait
23:55amusant
23:57et important
23:57en même temps
23:58comme lorsque Benoît XVI
24:00avait renoncé
24:01on commence à aller demander
24:02aux gens
24:02quel pape ils souhaitent
24:04et c'est quand même
24:04la seule religion
24:05pour laquelle on fait ça
24:06moi on me demanderait
24:06pour une autre religion
24:07de donner mon avis
24:09sur le chef
24:10je serais incapable
24:12de dire quoi que ce soit
24:12et là les gens
24:13se sentent assez légitimes
24:14et si on fait
24:15une petite revue
24:17de détails
24:18alors on nous explique
24:19qu'il faudrait
24:20un pape jeune
24:21ça c'est important
24:22il faudrait un pape
24:23même sportif
24:24vous voyez
24:24Jean-Paul II
24:25l'était un peu
24:25ça serait important
24:27il faudrait qu'il soit
24:27c'est Marc
24:28chaleureux
24:29voilà
24:30aussi il faudrait
24:31qu'il soit moderne
24:32alors on nous dit
24:33qu'un signal de modernité
24:34et c'est vrai
24:34après l'Amérique latine
24:36qui vient par exemple
24:37de l'Afrique
24:37pas toujours de la vieille Europe
24:39et puis on nous dit
24:40aussi en France
24:41qu'on serait content
24:41qu'il soit français
24:42c'est un peu comme
24:43quand Miss France
24:44devient Miss Monde
24:44ça nous fait plaisir
24:45alors moi j'ai fait
24:46un résumé
24:47pas trop vieux
24:47sportif
24:48sympa
24:48chaleureux
24:49moderne
24:50noir et français
24:50bon bah je crois
24:51que the winner is
24:52Yannick Noah
24:53Abemus Papam
24:55Abemus Papam
24:57ça peut amuser
24:59mais ça montre
24:59que tout le monde
25:01se sent concerné
25:02et c'est quand même intéressant
25:03même ceux qui n'ont jamais mis
25:05ou fort peu
25:05les pieds
25:06dans une église
25:08l'église avec un grand E
25:09continue à faire partie
25:11de la vie de chacun
25:12merci pour votre regard
25:14et on a appris aujourd'hui
25:15qu'il y a une femme
25:16qui écrit à Marmenand
25:17en lui disant
25:18qu'elle prie
25:19tous les jours
25:20pour son salut
25:20c'est vrai
25:21elle a 88 ans
25:25elle prie
25:26elle espère
25:26ça me touche
25:27mais elle n'est pas la première
25:28il y a beaucoup de gens
25:29qui apparemment
25:30ont pris pour le salut
25:31de mon âme
25:31mais on peut prier aussi
25:32pour le salut de mon âme
25:32bon en tout cas
25:37dans un instant
25:38merci beaucoup
25:39Gabrielle
25:40vous nous avez manqué
25:40merci d'être revenu
25:41dans un instant
25:42avant de recevoir
25:43Madame la Ministre
25:44encore deux chroniques
25:46Marc
25:47d'abord
25:47pour revenir
25:48sur l'auteur
25:49présumé du meurtre
25:50dans la mosquée
25:51du Gard
25:52il a nié
25:53je le disais
25:53cet après-midi
25:54avoir agi
25:55par haine de l'islam
25:56et tout le week-end
25:57les critiques
25:58on en parlait
25:58tout à l'heure
25:59avec Mathieu Vaucoté
25:59les critiques
26:00se sont concentrées
26:01sur Bruno Rotaillot
26:02notamment celles
26:03de Ségolène Royal
26:04que comprendre
26:05bien
26:06on est dans
26:07les enchères
26:08de la commissération
26:09moi je pleure
26:12et moi je pleurerai
26:13encore plus
26:13et je pleure
26:14au-delà
26:15du drame
26:16sur le sort
26:18d'un homme
26:18je pleure
26:20sur l'islamophobie
26:22c'est-à-dire
26:23que toute personne
26:24qui dans la rue
26:25se promène
26:25et est offusquée
26:27par le fait
26:28que des femmes
26:29se disent libres
26:30en étant enfermées
26:32dans une étoffe
26:34et bien cela
26:35ça vous rend
26:36épouvantable
26:38au nom de
26:38je ne sais trop
26:39quelle éthique
26:40d'une liberté
26:42fourvoyée
26:43alors ils n'y vont pas
26:44de main morte
26:45donc Ségolène Royal
26:46il y a
26:48la version donnée
26:49tout à l'heure
26:49par Mathieu
26:50j'en ai une autre
26:51d'après elle
26:53Bruno Rotaillot
26:54avait dit
26:54à Balvoile
26:55ça c'est vrai
26:56ils mettent
26:57ainsi en danger
26:58les femmes
26:59ils mettent en danger
27:00à Balval
27:01à Balvoile
27:02c'est mettre en danger
27:05quelqu'un
27:05c'est-à-dire
27:06vous souhaitez
27:06qu'une personne
27:07puisse aller librement
27:09qu'elle puisse
27:10respecter
27:10les mœurs
27:11la laïcité
27:12vous la mettez
27:13en danger
27:14or en revanche
27:16si dans son quartier
27:17elle ne met pas
27:18le voile
27:19et qu'on la bouscule
27:20elle ne sera pas
27:21en danger
27:21non là
27:22on trouvera ça
27:23tout à fait normal
27:24vous voyez quand même
27:25le principe
27:26d'inversion
27:27on a Marine Tondelier
27:29qui dit
27:30le ministre
27:31de l'intérieur
27:33est un agent
27:34provocateur
27:35moi j'ai rien pour
27:36monsieur Bruno Rotaillot
27:38mais quand même
27:40cet homme
27:40en l'occurrence
27:41à chaque fois
27:42qu'il s'exprime
27:43sur le voile
27:44il ne met pas
27:46en avant
27:47ses propres convictions
27:48religieuses
27:49il rappelle simplement
27:50ce qu'est
27:51la France
27:52dans sa logique
27:54de laïcité
27:55il ne dit pas
27:56on ferme demain
27:57les mosquées
27:57que non
27:58je l'ai même entendu
27:59être plutôt
28:00très bienveillant
28:01par rapport
28:02à ces manifestations
28:03de foi
28:04réservées
28:05aux musulmans
28:06comme à toute personne
28:08qui a une foi
28:09alors ce qui est quand même
28:10extraordinaire
28:11c'est que dans ces enchères
28:12on a
28:13monsieur Fabien Roussel
28:14vous voyez
28:14jusqu'où il va
28:15ceux qui matin
28:17midi et soir
28:18ont des mots durs
28:20contre les musulmans
28:21contre cette religion
28:23ont du sang
28:25sur les mains
28:25vous vous rendez compte
28:27c'est-à-dire que là
28:28on est véritablement
28:29dans la partition
28:31dans l'exacerbation
28:34de la division
28:36de ce pays
28:37c'est-à-dire que
28:37si vous avez
28:38un mot
28:39contre
28:40la manifestation
28:42religieuse
28:43de la foi
28:43dans la rue
28:44vous devenez
28:45une ordure
28:46qui a du sang
28:46sur les mains
28:47moi le laïka
28:48j'ai du sang
28:49sur les mains
28:50alors que
28:51depuis que je suis
28:52tout môme
28:52on m'a appris
28:53à respecter
28:54mon prochain
28:54y compris
28:55s'il est musulman
28:56et alors après
28:57vous savez
28:58on est dans un monde
28:59d'analphabètes
29:00comment voulez-vous
29:01qu'on puisse débattre
29:03quand on n'a pas
29:03le sens du vocabulaire
29:05le racisme
29:07anti-musulman
29:09le racisme
29:11anti-musulman
29:13mais
29:13pourquoi
29:14être musulman
29:16c'est avoir
29:17une couleur de race
29:17si on admet le principe
29:19de la race
29:19vous vous rendez compte
29:20de cette forfaiture
29:21d'autant plus
29:22que n'importe qui
29:23peut être musulman
29:25vous pouvez être blanc
29:26noir
29:26jaune
29:27etc
29:27vous choisissez
29:29d'être musulman
29:30il y en a partout
29:31donc à partir de là
29:32comment peut-on voir
29:34une sorte de
29:35logique
29:36raciste
29:37on trompe le monde
29:39et en le trompant
29:40de cette façon là
29:41on attise quoi
29:42les haines
29:43viscérales
29:44et on fait en sorte
29:45que ces gamins
29:46qui aujourd'hui
29:47sont en
29:48péril
29:49et orphelin
29:50de leur avenir
29:51et bien on leur dit quoi
29:53enfermez-vous
29:54dans ce qui
29:55pour vous
29:56est un espoir
29:58mais un espoir réduit
29:59car c'est un espoir
30:00communautaire
30:01c'est pas un espoir
30:02de foi
30:02c'est un espoir
30:04d'enfermement
30:05d'où le refus
30:06pour la plupart
30:07comme dans les sondages
30:09on l'a déjà cité
30:09plusieurs fois
30:10de 30%
30:11de moins
30:12de 25 ans
30:13qui
30:14s'ils sont musulmans
30:15espère que
30:17la charia
30:17l'emportera
30:18et alors là
30:19le maire de Marseille
30:20a eu cette sortie
30:21extraordinaire
30:22il interpelle
30:23un des membres
30:24de l'opposition
30:24qui apparemment
30:25lui disait
30:26vous favorisez
30:27vous voulez favoriser
30:28la mise en place
30:29de la charia
30:30il a dit là
30:31je vous attaque
30:32on va l'écouter
30:33tout à l'heure
30:33non mais vous vous rendez compte
30:34c'est à dire que
30:35on dit
30:35dans la position
30:37qui est la vôtre
30:38vous favorisez
30:40ceux qui espèrent
30:40que demain
30:41les lois de la république
30:42ne soient plus
30:43celles
30:44qui existent
30:45depuis trois siècles
30:46et bien ça devient
30:47la milice
30:48eux qui disent
30:49attention
30:50si vous faites en sorte
30:52que les femmes
30:53ne puissent plus
30:54porter le voie
30:54on est dans la milice
30:56des vêtements
30:56là on est dans la milice
30:58du vocabulaire
31:00on est dans la dictature
31:02des mots
31:02vous n'avez plus le droit
31:03de vous exprimer
31:05et on arrive à ce qui se passe
31:06dans les facultés
31:07où le débat
31:08est interdit
31:09vous ne pouvez venir
31:11que pour un prêche
31:12qui va dans le sens
31:13du wokisme
31:14on va écouter
31:16puisque vous l'avez évoqué
31:17puis ça sera l'objet
31:18de la chronique
31:18de Mathieu dans un instant
31:19Benoît Payon
31:20le maire de Marseille
31:21qui s'est exprimé
31:22ce week-end
31:22je n'accepte pas
31:26et je n'accepterai plus
31:27désormais
31:28que ce conseil municipal
31:30se transforme
31:33en tribunal accusatoire
31:34des musulmans
31:35désormais
31:36que les choses soient
31:37très claires
31:37je demanderai
31:38à ce que chacun
31:39des propos
31:40qui sont tenus
31:40dans cet hémicycle
31:41et qui concerne
31:42les musulmans
31:43soient observés
31:44regardés à la loupe
31:46par un avocat
31:47je déférerai
31:48systématiquement
31:50tous les propos
31:51parce que
31:52le racisme
31:54ça n'est ni
31:55une opinion
31:55là ce que vous venez
31:56de dire sur la charia
31:57par exemple
31:58c'est un délit
31:59donc
32:00systématiquement
32:01si les propos
32:02qui sont tenus
32:03sont susceptibles
32:04d'être transmis
32:05au procureur de la république
32:06croyez-moi
32:07je le ferai
32:07et je vous ferai condamner
32:08vous ne vous amuserez pas ici
32:10ne serait-ce que
32:11pour votre campagne électorale
32:12donc vos délires
32:13anti-musulmans
32:14vous les ferez
32:14à l'extérieur
32:15de ce conseil municipal
32:16à un an
32:18des législatives
32:18on en parlera
32:20dans un instant
32:21Charlotte Dornela
32:22je reviens vers vous
32:23avec cette récupération
32:24on en a parlé tout à l'heure
32:25sur le meurtre
32:26en pleine mosquée
32:28avec
32:28on n'entend pas non plus
32:30le mot déséquilibré
32:31souvent ça revient
32:31très très vite
32:32alors on est en train
32:33d'analyser un petit peu
32:34tout ça
32:34depuis le meurtre
32:36du jeune fidèle musulman
32:37dans une mosquée
32:38et penser vraiment
32:39à toute sa famille
32:40le mot islamophobie
32:43est beaucoup utilisé
32:44pour qualifier
32:45ce qui est arrivé
32:46notamment
32:46par le premier ministre
32:48d'autres contestent
32:50son utilisation
32:51revenons déjà
32:52sur le mot islamophobie
32:53comment s'y retrouver ?
32:54c'est vrai que le mot
32:54islamophobie en France
32:55provoque régulièrement
32:56des débats
32:57autour du mot
32:58même au-delà
32:59de la question de la réalité
33:00qu'il désigne
33:01ici ou là
33:01alors il provoque le débat
33:03pourquoi ?
33:04parce que d'abord
33:04on renvoie ce mot-là
33:07comme étant une création
33:08des mots-là
33:09au moment de la révolution
33:10islamique en Iran
33:11alors c'est vrai que le mot
33:12avait été utilisé précédemment
33:14mais les mots-là
33:15l'ont utilisé énormément
33:16notamment pour désigner
33:18les éventuelles mauvaises musulmanes
33:20qui refuseraient
33:21de porter le voile
33:23et donc ce mot
33:24est accusé
33:25de rendre impossible
33:26toute critique
33:27ou caricature
33:28je parle là du dessin
33:30de la religion musulmane
33:32dans le débat
33:33je dis ça parce qu'évidemment
33:34au moment de Charlie Hebdo
33:35ça a été extrêmement utilisé
33:36mais de manière générale
33:38la critique rationnelle
33:39et qui n'est pas insultante
33:40et qui ne va pas sur le terrain
33:41même de la moquerie
33:42ou de l'humour
33:43peut se voir affubler
33:45du mot islamophobie
33:47et il faut reconnaître
33:48que
33:49même avec ce qui s'est passé
33:51il y a trois jours
33:52il y a des personnes en France
33:53qui demeurent sous protection policière
33:55en raison
33:56non pas évidemment
33:58d'un appel à tuer
33:58qui que ce soit
33:59mais des mots
34:00qu'elles ont utilisés
34:01d'une critique
34:01qu'elles ont formulée
34:02d'un dessin
34:03qu'elles ont publié
34:04d'une stratégie
34:05qu'elles ont décryptée
34:06ou d'une inquiétude
34:07tout simplement
34:08qu'elles ont exprimée
34:09devant le changement culturel
34:10qui gagnait la France
34:12alors ces derniers jours
34:13un homme est mort
34:14un jeune musulman
34:16qui était en train de prier
34:17dans une mosquée
34:17assassiné par un autre
34:19dont en effet
34:20un juge d'instruction
34:21a été nommé
34:22pour discerner
34:23on va dire
34:24les raisons exactes
34:25de son passage à l'acte
34:26qui peuvent par ailleurs
34:27s'additionner
34:28et vous l'avez dit
34:29il y a très probablement
34:30un déséquilibre
34:31chez un homme
34:31qui dit lui-même
34:32qu'il voulait faire
34:33plus de victimes
34:33pour s'inscrire
34:34dans une longue liste
34:35de tueurs en série
34:36c'est quand même
34:36évidemment un déséquilibre
34:37manifeste
34:38et il y a aussi
34:39des propos
34:40anti-musulmans
34:42dans la vidéo
34:43qu'il a publiée
34:44donc le procureur
34:45lui-même a expliqué
34:46que le juge d'instruction
34:47devrait le faire
34:48alors cet homme
34:50est mort
34:51parce qu'il était
34:52en train de prier
34:52dans une mosquée
34:53ça c'est indiscutable
34:54on pourrait utiliser
34:56ou s'interroger
34:58avec le mot
34:59islamophobie
35:00si ce n'est
35:01deux choses
35:02d'abord
35:02le suffixe
35:03phobie
35:04décrit assez mal
35:06une quelconque haine
35:07puisqu'il s'agit
35:07initialement
35:08de la peur
35:08de la crainte
35:09que génère l'islam
35:10jeudi à destination
35:11de Ségolène Royal
35:12puisqu'elle a un peu
35:12animé nos journées
35:13aujourd'hui
35:14puisqu'il y a une phrase
35:14qui est passée
35:15un peu plus inaperçue
35:16dans son propos
35:17évidemment
35:18à côté de celui
35:19dont nous parlaient
35:19Mathieu et Marc
35:21c'est qu'elle a expliqué
35:22d'abord le mot
35:22islamophobie
35:23ne peut pas être créé
35:24au sein de l'islam
35:25puisque le suffixe
35:26phobie vient du grec
35:28j'ai réécouté trois fois
35:30pour être sûre
35:30que c'est bien elle
35:31qui avait dit ça
35:32alors je pourrais
35:33être tentée
35:33de lui répondre
35:34en disant
35:34oui mais du coup
35:34l'islamo ça vient d'où
35:36du coup qui a créé ça
35:37puisque si l'islamo
35:38vient de l'arabe
35:39phobie vient du grec
35:40personne n'a créé le mot
35:41c'est d'une bêtise
35:42ahurissante
35:43et par ailleurs
35:43évidemment
35:44qu'on peut utiliser
35:45des suffixes
35:46dans différentes langues
35:46pour créer un mot
35:47à destination des gens
35:48pour qui il est
35:49ceci étant dit
35:50donc le mot
35:51est d'abord mal choisi
35:53pour ce qu'il est censé désigner
35:55et par ailleurs
35:56si on voulait
35:56que ce mot serve
35:57à désigner aujourd'hui
35:59une haine pure
36:00des musulmans
36:01en raison de leur religion
36:03évidemment
36:04il faudrait que ce mot
36:05ne serve qu'à ça
36:06or vous conviendrez
36:07que comme il est sorti
36:08à toutes les sauces
36:09pour désigner à peu près tout
36:11ce qui est évidemment le but
36:12et là je renvoie
36:13aux chroniques de Mathieu
36:14et Marc
36:14il y a un but
36:15d'instrumentalisation
36:16et de confusion
36:17avec ce mot
36:18pour mélanger absolument tout
36:20et son utilisation
36:21évidemment permanente
36:22et inadéquate
36:23l'a rendu extrêmement piégeux
36:25même au moment
36:26de déplorer
36:27la mort d'un homme
36:28alors certains
36:29révèlent
36:31qu'on relève
36:32pardon
36:32une différence de réaction
36:34selon la religion
36:35de la victime
36:35ou bien de son agresseur
36:36alors est-ce qu'il est pertinent
36:37de parler de trois poids
36:39trois mesures
36:40selon les religions
36:41il y a des différences
36:43de traitement
36:43des religions
36:44dans le traitement
36:46même médiatique
36:46ou politique
36:47pas forcément là où on pense
36:49déjà
36:49et surtout
36:50cela varie
36:51selon les tendances
36:51des gens qui s'expriment
36:52selon l'appartenance
36:55des gens qui frappent
36:56l'appartenance des gens
36:57qui sont frappés
36:57et ce déséquilibre
37:00est absolument permanent
37:02dans tous les sujets
37:03cette fois-ci
37:04un jeune homme musulman
37:06est mort
37:07et toute la classe politique
37:09sans aucune exception
37:11a dit son horreur
37:12devant la mort
37:13de cet homme
37:13qui était
37:14comme le disait Mathieu
37:15en plus en train de prier
37:16ce qui relève quasiment
37:16du sacrilège
37:17vous tuez quelqu'un
37:17dans son lutte
37:18pendant qu'il est en train
37:19de prier
37:19c'est à ça que ça renvoie
37:21et en effet à gauche
37:22beaucoup ont exprimé
37:24leur indignation
37:26devant une supposée
37:27différence de traitement
37:29en expliquant
37:30s'il n'avait pas été musulman
37:31on en aurait parlé
37:32beaucoup plus que ça
37:33je note que tout le monde
37:34a réagi
37:35déjà c'est la première chose
37:36il faut garder une chose
37:37à l'esprit
37:38et l'extrême gauche
37:38le sait parfaitement
37:39ils ont largement participé
37:41à la chose
37:41c'est que en France
37:43et depuis de très nombreuses
37:44années, décennies
37:45et maintenant siècles
37:46la religion catholique
37:48est sans cesse moquée
37:49insultée parfois
37:51mise en scène
37:52et caricaturée
37:53par l'état lui-même
37:54on l'a vu
37:54pendant la cérémonie
37:55des Jésus-Olympiques
37:56ça a créé un débat
37:57il n'y a pas eu de mort
37:58à la fin
37:58il y a eu un débat
38:00est-ce que c'était pertinent
38:01de le faire
38:02à ce moment-là
38:03elle est souvent attaquée
38:04invisibilisée
38:05quand elle est attaquée
38:06il y a parfois
38:07des réactions
38:08qui génèrent
38:09des discussions
38:10et c'est très bien
38:11comme ça
38:11mais quand meurt
38:12le père Hamel
38:12tué par des islamistes
38:14dans son église
38:15alors qu'il est en train
38:16de dire la messe
38:17personne n'a l'idée
38:18d'aller chercher
38:18la libre pensée
38:19au Mélenchon
38:20pour demander des comptes
38:21très directement
38:21sur l'acte qui a été posé
38:23il serait assez mûr
38:25de réussir à faire
38:26ce genre de distinction
38:27quand on est devant
38:28un drame
38:29le drame
38:30de la mort d'un homme
38:31en l'occurrence
38:32mais les chrétiens
38:33et c'est une certitude
38:34ne comptent pas pour grand chose
38:36dans l'actualité
38:37on l'a vu
38:38l'agression d'un prêtre
38:39ou une église vandalisée
38:40n'occupent pas la même place
38:41dans l'actualité
38:42que quand les autres religions
38:44sont frappées
38:45on a vu le rabbin
38:46agresser
38:46ça a fait énormément réagir
38:47on a suivi le procès
38:48de l'homme
38:49qui l'avait frappé
38:50quelques jours avant
38:51un prêtre était agressé
38:52et ça n'a pas du tout
38:53eu le même écho
38:54et on a déjà vu
38:55des ministres
38:56se déplacer
38:57en raison de tags
38:57par exemple
38:58sur une mosquée
38:59on a des tags
39:00voire des départs d'incendie
39:02dans les églises
39:02quasiment quotidiennement
39:03sans le déplacement
39:04de personnes
39:06donc c'est vrai
39:06qu'il n'y a pas
39:07le même traitement
39:08mais ce n'est pas
39:09exactement dans le sens
39:10qu'on nous signifiait
39:12et deux poids de mesure
39:14avec l'antisémitisme
39:15ajoutaient les manifestants
39:16ce week-end
39:17alors d'abord
39:18l'antisémitisme
39:19a entraîné des conséquences
39:20et ça n'aura échappé
39:21à personne
39:21même à l'extrême gauche
39:22j'imagine
39:23des conséquences
39:24dans notre histoire
39:24contemporaine
39:25qui relèvent légitimement
39:27du traumatisme
39:28c'est pas la même histoire
39:29qu'avec les autres
39:30c'est vrai
39:30donc c'est pas le même
39:31traitement
39:33ensuite
39:33l'évolution
39:34de cet antisémitisme
39:35en France
39:36a occupé nos débats
39:37récemment
39:37en raison de son changement
39:38de nature
39:39dans l'histoire de France
39:40et de l'absence
39:41de continuité
39:42on va dire
39:42entre la résurgence
39:43de l'antisémitisme
39:45ces derniers temps
39:45et il se trouve
39:46que ces débats
39:47ont été pourris
39:48par des personnes
39:49incapables de reconnaître
39:50l'horreur
39:52du 7 octobre
39:53où des gens
39:54en raison de leur religion
39:55et de leur appartenance
39:56à un état
39:57ont été massacrés
39:58ce faisant
39:59ils ont non seulement
40:00pourri le débat
40:01mais pourri même
40:02la compréhension
40:03ou l'analyse un peu calme
40:04du conflit
40:05qui se tient
40:07au Proche-Orient
40:08et qui fait des victimes
40:09absolument partout
40:10jusqu'à Gaza
40:11où ils ont pris en otage
40:13le sujet de Gaza
40:15et quasiment rendu impossible
40:17la défense
40:18des personnes
40:18qui souffraient là-bas
40:19et contrairement
40:20à ce qui est arrivé
40:21ces derniers jours
40:22plusieurs personnes
40:23de confession juive
40:25en France
40:26ont été ciblées
40:27par des attaques
40:28de manière extrêmement claire
40:30en raison
40:31de ce conflit
40:32ce qui a été évoqué
40:33par les personnes
40:34qui étaient en train
40:35les agressées
40:35sans aucune
40:36interprétation possible
40:38il est donc normal
40:40lorsque cela arrive
40:41d'interroger
40:41la responsabilité
40:42des propos
40:43directement cités
40:45par les personnes
40:46qui sont en train
40:47de frapper
40:48et il est évident
40:51parce que certains diront
40:52oui alors en fait
40:53les réactions
40:53ça dépend des moments
40:54quand il y a une OQTF
40:55on a le droit de parler
40:56quand c'est un musulman
40:58qui meurt dans son lieu de culte
40:59on n'a pas le droit
41:00de parler
41:00il est absolument évident
41:02que quiconque peut s'adresser
41:05aujourd'hui aux politiques
41:07pour poser des questions
41:08et exiger
41:09que ce qui est arrivé
41:10aussi bien à Lola
41:11qu'à cet homme
41:12dans une mosquée
41:13n'arrive plus
41:13ensuite dans l'analyse
41:15on se pose la question
41:16de savoir
41:16est-ce que c'est possible
41:17de faire en sorte
41:18que ça n'arrive plus
41:19c'est ce qui légitime
41:20la question
41:21et il est aussi possible
41:22de répondre
41:23aux accusations
41:24qui sont formulées
41:25je note que par exemple
41:26quand certains évoquent
41:27la question de l'OQTF
41:28de l'agresseur
41:29du meurtrier même
41:30de Lola
41:31c'est pas tellement
41:32qu'en face
41:33on veut répondre
41:33aux objections
41:34qui sont formulées
41:35c'est qu'on veut
41:36les interdire
41:36les questions sont interdites
41:38c'est deux choses différentes
41:40et quand une personne
41:41aurait dû être ailleurs
41:43qu'à l'endroit
41:43où elle a tué
41:44ce qui d'ailleurs
41:45pourrait être le cas
41:46pour le meurtrier
41:47de la mosquée
41:47je le signifie simplement
41:48c'est peut-être un débat
41:50qu'on aura dans les prochains jours
41:51quand une personne
41:52aurait dû ailleurs
41:53en raison d'une décision politique
41:54ou judiciaire
41:55oui la question
41:56est légitime
41:58là l'accusation
41:59est d'une autre nature
41:59elle est dans une confusion
42:00gigantesque
42:01j'envoie aux excellentes chroniques
42:03de mes confrères
42:04précédemment sur ce point
42:05en revanche
42:06ce qui arrive
42:07pourrait nous inquiéter
42:08au-delà de
42:09comment dire
42:09du discernement
42:10sur cette affaire
42:11et sur les motivations
42:12de cet homme
42:13en effet
42:14à la fois
42:15l'importation des conflits
42:16l'importation
42:16des tensions communautaires
42:17et l'installation
42:18de tensions communautaires
42:20notamment par le biais
42:22d'une immigration
42:22absolument incontrôlée
42:23et non désirée
42:24par la population
42:26qui est censée
42:27l'accueillir
42:28pourrait nous amener
42:28à des drames
42:29à répétition
42:30et qui feront souffrir
42:32à peu près tout le monde
42:33Merci beaucoup
42:35pour votre regard
42:37je vous prie d'excuser
42:38notre retard
42:39Madame la Ministre
42:40on a un retard
42:41de 10 bonnes minutes
42:42mais on va l'accueillir
42:43Madame la Ministre
42:44Annie Gennevard
42:45merci infiniment
42:46d'être avec nous
42:47installez-vous
42:48à côté de Marc Menon
42:49c'est un plaisir
42:50de vous recevoir
42:51dans Face à l'Info
42:51ce soir
42:52on a beaucoup de
42:53beaucoup de sujets
42:54à voir avec vous
42:54vous êtes ministre
42:56donc de l'agriculture
42:57et de la souveraineté
42:59alimentaire
43:00est-ce que vous êtes
43:00bien installée ?
43:02Vous revenez d'un voyage
43:04avec Emmanuel Macron
43:05à La Réunion
43:06encore à Mayotte
43:07des îles qui ont vu
43:08leur agriculture
43:08d'ailleurs ravagée
43:09avec les intempérés
43:11on va aborder
43:12de façon plus large
43:13la situation dramatique
43:14de l'agriculture
43:14et des agriculteurs français
43:16d'abord
43:17Madame la Ministre
43:18on a vu ce soir
43:19et c'est ce qui est
43:20un peu l'objet
43:20du débordement
43:21de notre timing
43:22si vous permettez
43:23l'expression
43:23ce sujet dramatique
43:25ce meurtre
43:26au sein d'une mosquée
43:27quel regard portez-vous
43:28sur cette actualité
43:30dramatique ce soir ?
43:32Le regard de chaque français
43:33qui est horrifié
43:34qui est bouleversé
43:35par ce crime
43:36épouvantable
43:38d'un homme
43:38qui était en train
43:39de prier
43:40c'est profondément
43:42choquant
43:43un meurtre commis
43:44au nom
43:45ou contre une religion
43:47dans notre pays
43:48qui est celui
43:49de la liberté de culte
43:51qui est celui
43:51des lumières
43:52c'est profondément
43:54bouleversant
43:55et ce qui est choquant
43:57aussi
43:57c'est l'instrumentalisation
43:58politique
43:59qui en est faite
43:59par LFI
44:00qui accuse
44:02le gouvernement
44:03et singulièrement
44:03Bruno Retailleau
44:04de deux poids
44:05deux mesures
44:06s'il y a bien
44:06deux poids deux mesures
44:07c'est du côté
44:08de LFI
44:08qu'il faut le trouver
44:10je pense que le gouvernement
44:11a fait ce qu'il devait faire
44:12d'abord protéger
44:13les lieux de culte
44:14puisque cet homme
44:15menaçait de s'en prendre
44:16à d'autres musulmans
44:18et ensuite
44:20mobiliser toutes les forces
44:22de police
44:22pour retrouver le meurtrier
44:23présumé
44:24donc voilà
44:26ce que m'inspire
44:27cette épouvantable
44:29affaire
44:30cette triste actualité
44:31maintenant venons-en
44:33un peu
44:33à votre actualité
44:35vous êtes je disais
44:36ministre aussi
44:37de la souveraineté alimentaire
44:38alors bien sûr
44:38on parlera dans un instant
44:39aussi de cette campagne
44:41de l'agence bio
44:42dont nous avons parlé
44:43la semaine dernière
44:44nous on en parlera
44:44parce qu'on a envie de savoir
44:45vous savez nous ça nous intéresse
44:47les valeurs du terroir
44:49c'est important
44:49de comprendre un peu
44:50ce qui s'est passé
44:51derrière cette campagne
44:52d'abord où on est
44:54notre souveraineté alimentaire
44:56madame la ministre
44:57lorsqu'on voit par exemple
44:58qu'en 2019
44:59le pays était autosuffisant
45:01en matière de volaille
45:02la France
45:02et aujourd'hui
45:0350% des poulets
45:05que l'on consomme
45:06sont importés
45:06où en est-on ?
45:08on est dans une situation
45:10difficile en matière
45:11de souveraineté
45:11alors de quoi on parle
45:12la souveraineté alimentaire
45:13c'est la capacité
45:14qu'un pays a à nourrir
45:15de sa population
45:16et il faut bien reconnaître
45:18vous citez l'exemple
45:19de la volaille
45:19c'est un des plus éclairants
45:20avec les fruits et légumes
45:21en 2000
45:23on était autosuffisant
45:26à 149%
45:27et en 2025
45:29un poulet consommé
45:31sur deux
45:31n'y est pas élevé
45:33un fruit et légumes
45:34sur deux
45:35donc on a perdu
45:36dans des proportions
45:36considérables
45:38de la souveraineté alimentaire
45:40alors ça pose
45:40le problème
45:41évidemment
45:42de la capacité
45:44que notre pays
45:45a de nourrir
45:46sa population
45:47on le sait
45:48l'alimentation
45:49c'est une arme
45:50on le voit
45:51aujourd'hui
45:51avec la Russie
45:52on l'a vu
45:53dans l'histoire
45:54vous affamez
45:56un peuple
45:56voilà
45:57c'est le début
45:59des révoltes
45:59et des révolutions
46:00donc c'est majeur
46:01la souveraineté
46:02militaire
46:04et la souveraineté
46:05alimentaire
46:06c'est le même
46:07combat
46:07le même niveau
46:08d'importance
46:10et c'est la raison
46:11pour laquelle
46:11moi j'ai sonné
46:12la mobilisation générale
46:13un plan
46:14de reconquête
46:16de souveraineté alimentaire
46:17est indispensable
46:18pour ne pas être
46:20dépendant
46:20et je le dis
46:21à tous ceux
46:22qui prônent
46:22la décroissance
46:23agricole
46:25semer la décroissance
46:28c'est récolter
46:29la dépendance
46:30avec tous les désordres
46:32qui s'en suivent
46:33et puis moi je pense
46:34aux générations futures
46:35créer une dette alimentaire
46:37auprès des enfants
46:38c'est dramatique
46:38qu'est-ce qu'ils auront
46:39dans leur assiette
46:40nos enfants
46:41est-ce qu'ils auront encore
46:42une alimentation
46:43produite par nos
46:44agriculteurs
46:45alors madame la ministre
46:46comment faire face à ça
46:47moi j'entends bien
46:48effectivement prendre des mesures
46:49pour la souveraineté alimentaire
46:50mais effectivement
46:51quand en 5 ans
46:52on ne consomme plus
46:54du poulet français
46:5550% du poulet consommé
46:57est importé
46:58qu'est-ce qu'on fait
46:59concrètement face à ça
47:00et qu'est-ce qu'on fait
47:01par exemple
47:01vous parliez aussi
47:02du lien avec l'Ukraine
47:03est-ce qu'on n'est pas
47:04entre nos agriculteurs
47:05et nous français
47:06on ne doit pas payer
47:06non plus notre soutien
47:07à l'Ukraine
47:08je reprends l'exemple
47:09des poulets
47:10parce que c'est une viande
47:11que les français
47:11consomment de plus en plus
47:13c'est de la protéine
47:14une protéine qui n'est pas chère
47:16on sait
47:18que pour reconquérir
47:19la totalité
47:20de notre souveraineté alimentaire
47:21il faut installer
47:23un poulailler
47:24dans chaque département
47:26par an
47:27pendant 5 ans
47:28un poulailler
47:29par département
47:30et par an
47:31pendant 5 ans
47:32grâce à quoi
47:33on peut retrouver
47:34notre souveraineté alimentaire
47:36c'est que ça
47:36vous l'avez mis en action
47:37donc ça
47:38on va travailler
47:39avec les filières
47:39pour leur demander
47:41de nous dire
47:42exactement
47:42comment on procède
47:43avec elles
47:44et puis c'est aussi
47:45simplifié
47:46parce que la souveraineté alimentaire
47:47c'est la capacité
47:48de produire
47:49vous savez au salon de l'agriculture
47:50quand j'ai dit
47:51parce qu'un ministre
47:53au salon de l'agriculture
47:54il délivre un message
47:55un message fort
47:56moi mon message
47:57c'était de dire
47:58aux agriculteurs
47:59qui étaient là
47:59vous avez le droit
48:01de produire
48:02produire c'est légitime
48:03c'est ce pourquoi
48:05vous êtes fait
48:05produire
48:06ce qu'il n'y a de plus noble
48:07l'alimentation
48:09pour les français
48:09et donc
48:10ce discours là
48:11il est très important
48:12il a été parfaitement entendu
48:13par les agriculteurs
48:15et j'observe
48:17d'ailleurs
48:17que tout le monde
48:18l'a repris à son compte
48:19et ça c'est une première victoire
48:21et puis deuxièmement
48:22il faut s'atteler à la tâche
48:23filière par filière
48:24méthodiquement
48:25il faut un plan
48:26un plan de bataille
48:27un plan de reconquête
48:28de souveraineté alimentaire
48:29alors filière par filière
48:31ce discours qui a été entendu
48:33mais concrètement
48:34par exemple
48:35il y a un texte
48:36qui va passer
48:36à l'Assemblée Nationale
48:37fin mai
48:37qu'est-ce qui contient
48:38ce texte
48:39pour soutenir
48:40nos agriculteurs
48:40nos agriculteurs
48:41qui se suicident
48:42nos agriculteurs
48:43qui sont en souffrance
48:43on est toujours
48:44en train de parler
48:45de l'actualité
48:46à droite à gauche
48:47etc
48:47mais nos agriculteurs
48:49qui nous soutiennent
48:50qui nous nourrissent
48:51sont en train
48:52de se suicider
48:53donc qu'est-ce que
48:54ce texte
48:55fin mai
48:55va changer dans leur vie
48:56concrètement
48:57moi je suis une parlementaire
48:59donc aujourd'hui ministre
49:00mais je crois
49:01en la valeur
49:02des textes législatifs
49:04qui posent
49:04un certain nombre
49:05de décisions
49:06et de principes
49:08dans la loi
49:09d'orientation agricole
49:10on a parlé
49:11de simplification
49:12on a parlé
49:12de formation
49:13des nouvelles générations
49:14voilà
49:15ce sont des choses concrètes
49:16la loi
49:17d'initiative sénatoriale
49:19qui va être présentée
49:19à la fin du mois de mai
49:20est une loi
49:21qui vise à lever
49:22tous les freins
49:23qui plombent
49:24aujourd'hui
49:24la production agricole
49:26et elle est très attendue
49:28par les agriculteurs
49:29je vais vous donner
49:30un exemple
49:30un des articles
49:31de cette loi
49:32concerne l'accès à l'eau
49:33moi je vais beaucoup
49:35sur le terrain
49:35c'est normal
49:36quand on est ministre
49:37j'ai vu des choses
49:38dans certains territoires
49:39qui sont terribles
49:40l'eau c'est la vie
49:42si vous n'avez pas d'eau
49:43vous ne pouvez pas cultiver
49:44j'ai vu des agriculteurs
49:46devant des vergers
49:48brûlés
49:49morts de soif
49:50donc l'accès à l'eau
49:52qui leur est disputé
49:53par les organisations
49:54écologistes
49:55ça
49:55ce texte là
49:56va lever
49:57un certain nombre
49:58de freins
49:58en la matière
49:59donc c'est très important
50:01vous parliez de l'Ukraine
50:02de la même façon
50:03l'Ukraine
50:04doit un soutien
50:05à l'Ukraine
50:06payée et agressée
50:07mais en même temps
50:08on ne peut pas
50:09demander à l'agriculture
50:10de payer
50:11un lourd tribut
50:12de ce soutien
50:13à l'Ukraine
50:13aujourd'hui
50:14on le sait
50:15il a fallu mettre
50:16des freins d'urgence
50:17parce que
50:17toutes les importations
50:18sans droit de douane
50:20de l'Ukraine
50:21étaient en train
50:22d'éreinter
50:22nos productions
50:24donc le combat
50:25il se mène
50:26à tous les niveaux
50:26au niveau national
50:27au parlement
50:28au niveau réglementaire
50:30aussi
50:31moi j'ai inscrit
50:33la simplification
50:34au fronton
50:34de mon ministère
50:35parce que
50:36objectivement
50:37ils n'en peuvent plus
50:39ils n'en peuvent plus
50:39des normes
50:40et des contraintes
50:41bien sûr
50:42il y a des normes utiles
50:44il ne faut pas non plus
50:45être démago
50:46mais il y a des normes
50:48dont ils ne comprennent
50:49plus le sens
50:49alors on leur demande
50:51tout un tas de choses
50:51et on leur conteste
50:52ce pour quoi ils sont faits
50:53c'est à dire
50:54produire de l'alimentation
50:55et puis surtout
50:56on importe nous des produits
50:57on mange des produits
50:58qui ne passent pas
50:59qui ne respectent pas ces normes
51:00c'est là où ça devient
51:02on interdit
51:03l'usage
51:04de certaines substances
51:06qui sont autorisées
51:07partout en Europe
51:09sur le même espace
51:10de production
51:11sur le même espace
51:12de consommation
51:13on dit aux agriculteurs
51:15là vous n'avez pas le droit
51:15quand de l'autre côté
51:17de la frontière
51:17en Belgique
51:18sur la pomme de terre
51:19par exemple
51:19on peut traiter
51:20la pomme de terre belge
51:21avec des substances
51:23qui sont interdites
51:24chez nous
51:24sans qu'il y ait
51:25de justification
51:26Madame la ministre
51:27il y a un autre sujet
51:28dont on ne parle pas suffisamment
51:29c'est cette francisation
51:30des produits
51:31c'est à dire que ce sont
51:31des produits
51:32que nous mangeons
51:34avec une étiquette
51:36origine France
51:37et qui ne sont pas français
51:38qui sont étrangers
51:39non mais
51:39comment est-ce que c'est possible
51:41dans notre alimentation
51:42en France
51:42vous battez contre ça
51:43mais comment est-ce possible
51:44j'ai fait une visite
51:45dans un supermarché
51:47du Val d'Oise
51:48avec ma collègue
51:50Véronique Louvagie
51:51on a fait un contrôle
51:52de notre administration
51:54sur la francisation
51:55la francisation
51:56c'est vendre un produit
51:58en prétendant
51:59qu'il est français
52:00alors qu'il ne l'est pas
52:01donc c'est un
52:02voler le producteur
52:03et c'est tromper
52:05le consommateur
52:05alors que l'alimentation
52:07produite par nos agriculteurs
52:09est vertueuse
52:10qu'elle est tracée
52:11et donc la francisation
52:13c'est un combat
52:13qu'il faut mener
52:15parce que
52:15comment vous y prenez-vous
52:17alors d'abord
52:18il faut des contrôles
52:19beaucoup de contrôles
52:20là on a fait un contrôle
52:21inopiné
52:22il était quasiment inopiné
52:25parce qu'on a prévenu
52:25au dernier moment
52:26mais dans un supermarché
52:27qui était manifestement
52:30respectueux
52:31de l'origine des produits
52:32et les produits français
52:33étaient vraiment
52:34bien mis en évidence
52:35les français
52:37ont confiance
52:38dans les produits
52:39agricoles français
52:40et donc quand ils voient
52:42qu'un produit est d'origine
52:43de France
52:43ça leur dit quelque chose
52:44c'est plutôt encourageant
52:46bien sûr
52:46on dit de lire les étiquettes
52:47c'est les étiquettements
52:49mais la francisation
52:50c'est très grave
52:51parce que là
52:52on peut voir arriver
52:54chez nous des produits
52:55on voit arriver chez nous
52:56parce que c'est un phénomène
52:57bien identifié
52:59on voit arriver chez nous
53:00des produits
53:01dont on n'a pas vérifié
53:03donc moi
53:03madame la ministre
53:04sans vous interrompre
53:05caractère sanitaire satisfaisant
53:06moi je vais faire mes courses
53:08je vois sur un produit
53:10une étiquette
53:11je lis mon étiquette
53:12origine France
53:12comment je dois faire
53:13pour être sûr
53:14que c'est un produit français
53:15et bien vous
53:16vous ne pouvez pas
53:17mais le commerçant
53:20qui le vend
53:21lui a l'obligation
53:22et quand il y a des contrôles
53:23et je peux vous dire
53:24que les contrôles sont sévères
53:25sont sérieux
53:26on demande quoi ?
53:27on demande
53:28avoir les factures
53:29on vérifie exactement
53:31la provenance
53:32documents à l'appui
53:34et c'est quelque chose
53:35de très très sérieux
53:37et de très efficace
53:39dernière question
53:39madame la ministre
53:40la semaine dernière
53:41on a parlé de cette campagne
53:44cette campagne
53:44de l'agence bio
53:45qui nous a beaucoup interpellé
53:46parce qu'on a vu
53:47que c'était
53:48ou bien le cassoulet
53:50ou bien le couscous
53:51ou bien la feta
53:52ou bien
53:52dites nous
53:53ce qui s'est passé concrètement
53:54puisque je crois
53:55que c'est un journal
53:56quotidien de gauche
53:57qui a un peu fait monter
53:58la polémique là-dessus
54:00que s'est-il passé
54:00concrètement ?
54:01avez-vous oui ou non
54:02remplacé le couscous
54:04par le cassoulet ?
54:05que s'est-il passé
54:05lors de cette campagne ?
54:07d'abord c'est une polémique ridicule
54:08pourquoi elle est ridicule ?
54:10parce que je pense que
54:11défendre la diversité culinaire
54:13ça peut aller jusqu'au cassoulet
54:14sauf preuve du contraire
54:17le cassoulet c'est quoi ?
54:19c'est une recette de terroir
54:22donc on défend le terroir
54:23on proposait
54:25le cassoulet de canard
54:26c'est défendre une filière
54:28le canard
54:28qui est une filière
54:29qui connaît des difficultés
54:31c'est aussi valoriser
54:33un élément
54:35un pilier de la gastronomie
54:36française
54:37comme la choucroute
54:38en Alsace
54:39voilà ça fait partie
54:40des fondamentaux
54:41du patrimoine
54:42culinaire français
54:44donc je pense
54:45que c'est légitime
54:46de défendre
54:47notre patrimoine culinaire
54:48ça ne veut pas dire
54:49ostraciser
54:50d'autres patrimoines
54:51culinaires
54:51auxquels d'ailleurs
54:52les français sont
54:53attachés également
54:54donc voilà
54:55j'en souris
54:56parce que
54:57cette affaire
54:58a pris une tournure
54:59identitaire
55:01très identitaire
55:03et d'ailleurs
55:03les témoignages
55:04que je peux en avoir
55:05sur le terrain
55:06me laissent à penser
55:07que les français
55:07dans leur grande majorité
55:09ont parfaitement compris
55:10de quoi il s'agissait
55:11merci à beaucoup
55:13madame la ministre
55:13on aurait tellement
55:14de questions à vous poser
55:15sur le Mercosur
55:15je sais que vous battez
55:16sur le Mercosur
55:17Ursula von der Leyen
55:18elle a changé d'avis
55:19ou pas encore ?
55:21alors
55:21on ne va pas attendre
55:23on ne va pas attendre
55:24que Ursula von der Leyen
55:25change d'avis
55:26pour continuer
55:27de se battre
55:28contre cet accord
55:29qui est mauvais
55:29pour notre agriculture
55:30bien sûr
55:31en tout cas
55:32beaucoup de questions
55:34j'espère qu'on vous reviendra
55:34parce que j'ai aussi
55:35des questions
55:35sur le chlordécone
55:36j'aurais tellement
55:37de questions à vous poser
55:38mais bon
55:38la guerre commerciale
55:39avec les Etats-Unis
55:40en ce moment
55:41c'est un peu
55:42le calme
55:43est en train de revenir
55:43sur la guerre commerciale
55:45en tout cas
55:45je vous propose
55:46de rester avec nous
55:46pour la dernière chronique
55:47de Mathieu Bocoté
55:48si vous le voulez bien
55:49vous voulez bien ?
55:50bien sûr
55:50on aime bien
55:51quand vous êtes là
55:51en tout cas
55:51merci beaucoup d'être là
55:52merci à vous
55:53on a vu tout à l'heure
55:54Mathieu Bocoté
55:55le maire de Marseille
55:57Benoît Payan
55:58qui s'est exprimé
55:59avec virulence
56:01lors du dernier
56:02conseil municipal
56:03où il a annoncé
56:04vouloir traîner en justice
56:05tous ceux qui parlent
56:07en mal
56:07et qui critiquent
56:08en fait les musulmans
56:09cette déclaration
56:09a été jugée
56:10par plusieurs étonnantes
56:12qu'en comprendre
56:13comment l'analysez-vous ?
56:14en fait non seulement
56:15qui parlent en mal
56:15mais qui en parlent
56:16tout simplement
56:17je cite
56:18je demanderai à ce que
56:19chacun des propos
56:20qui sont tenus
56:20dans cet hémicycle
56:21et qui concernent
56:22les musulmans
56:23qui concernent pas bien
56:24pas mal
56:24qui concernent les musulmans
56:25soit observé
56:27regardé à la loupe
56:28par un avocat
56:29ensuite il dit
56:30je défairai systématiquement
56:31tous les propos
56:31parce que le racisme
56:32ce n'est pas une opinion
56:34c'est un délit
56:35on entend ça
56:35on connaît ça par coeur
56:36moi je retiens une chose
56:38toute simple de cela
56:39voilà un maire
56:40qui considère désormais
56:41qu'à propos d'une communauté
56:42en particulier
56:43la communauté musulmane
56:44il faut désormais
56:44qu'il y ait un appareil
56:45de surveillance
56:46permanent des propos
56:48pour s'assurer
56:49que ces propos
56:49ne sortent pas du périmètre
56:51de ce qu'il juge acceptable
56:53et qui veut judiciariser
56:55intégralement
56:56tout propos
56:57j'insiste
56:57ni positif
56:58ni négatif
56:59judiciariser potentiellement
57:00tout propos
57:01concernant
57:02les musulmans
57:03au sens large
57:04alors on aura compris
57:05si on veut traduire ça
57:07concrètement
57:07toute remise en question
57:09de l'islamisme
57:10toute remise en question
57:11de l'islamisation
57:12de la France
57:13tout constat
57:14de la difficile
57:15intégration
57:16des populations musulmanes
57:17en France
57:17à l'échelle de l'histoire
57:18toute réflexion
57:20sur l'incompatibilité
57:21possible ou non
57:22entre l'islam
57:23et le monde occidental
57:23tout ça sera désormais
57:26sous surveillance permanente
57:28une surveillance
57:29qu'il dit
57:30et ensuite il le dit
57:30je vous
57:31je vous amènerai au tribunal
57:33et je vous ferai condamner
57:34donc on est devant
57:36une conception
57:36policière
57:38de la politique
57:39on est désormais
57:40sous surveillance permanente
57:42et de ce point de vue
57:43on comprend que
57:43selon la logique
57:44du maire de Marseille
57:45et bien il n'y a
57:46de vivre ensemble
57:47possible qu'avec
57:47une surveillance policière
57:49du langage
57:50et évidemment
57:50quel sera jugé
57:51le propos anti-musulman
57:53c'est normalement
57:53les plus radicaux
57:54souvent les islamistes
57:55qui interprètent
57:56sur le mode
57:57dès que vous critiquez
57:58l'islam
57:59vous êtes islamophobe
58:00vous êtes un raciste
58:01anti-musulman
58:01et bien on crée
58:02les conditions
58:03d'une surveillance
58:04non seulement orwellienne
58:06mais tout simplement
58:06totalitaire
58:07de la parole publique
58:08mais n'a-t-il pas raison
58:09Mathieu Bocoté
58:10de rappeler que le racisme
58:11n'est pas une opinion
58:12mais un délit
58:13oui oui
58:14j'entends ça souvent
58:15alors première chose
58:16notez que le racisme
58:17anti-blanc
58:17n'est pas une
58:18ça c'est
58:18il n'existe pas
58:19donc lui il est permis
58:20d'être raciste anti-blanc
58:21puisqu'il n'existe pas
58:22on a fini par comprendre
58:23le raisonnement
58:23sur le fond des choses
58:25évidemment je comprends
58:26cette chose
58:27mais il faut
58:28la définition du racisme
58:29c'est à ce point étendu
58:30depuis 40 ans
58:32que toute forme de réserve
58:33à l'endroit de la société
58:34diversitaire
58:34ou multiculturelle
58:35ou l'immigration
58:36passe pour du racisme
58:37désormais
58:37donc la formule
58:39ce n'est pas une opinion
58:40c'est un délit
58:40dans les faits
58:41ça consiste à créer
58:42un délit d'opinion
58:43d'opposition
58:44à la société multiculturelle
58:45aujourd'hui
58:46un délit d'opinion
58:47d'opposition au multiculturalisme
58:49et plus largement
58:49permettez-moi d'aller
58:50je conclurai ainsi
58:52le délit d'opinion
58:53quel qu'il soit
58:54c'est toujours toxique
58:55en démocratie libérale
58:56une société libérale
58:57s'enorgueillit
58:58de tolérer les propos
58:59choquants
58:59agaçants
59:00exaspérants
59:01davantage que de vouloir
59:02censurer
59:03tout ce qui nous dérange
59:04en un temps particulier
59:06cette multiplication
59:07des délits d'opinion
59:08depuis 30 ans
59:09depuis 20 ans
59:09depuis 15 ans
59:10depuis 5 ans encore plus
59:11derrière ça
59:12il y a une pulsion totalitaire
59:13qui se joue
59:14je note soit dit en passant
59:15que c'est toujours
59:16au nom de la république
59:16qu'on veut
59:17multiplier les délits d'opinion
59:19comme si au nom de la république
59:20il fallait toujours
59:21chasser de la république
59:22son voisin
59:22qui ne répète pas
59:23exactement les mêmes slogans
59:24que soi
59:24de ce point de vue
59:25à les entendre
59:26la république
59:26est une idée liberticide
59:27et oui
59:30et on oublie la France
59:31dans tout ça
59:31on oublie la France
59:33et puis
59:33si on aimerait
59:34tellement de virulence
59:35comme ça
59:35pour lutter
59:35contre la délinquance
59:36merci madame la ministre
59:38d'avoir été avec nous
59:39au plaisir de vous accueillir
59:40de nouveau
59:40merci Charlotte
59:42merci Marc
59:43merci Marie-Gabrielle
59:44de retour
59:45merci Mathieu
59:46excellente suite de programme
59:46de Pascale Pro
59:48C'est parti.