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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:0019h, ravie de vous retrouver ce soir. Tout de suite les infos avec la belle Maureen Vidal. Bonsoir Maureen.
00:07Bonsoir Christine, bonsoir à tous.
00:09À la ligne de l'actualité, Alger rejette la liste des Algériens que la France veut expulser et dénonce cette démarche sur la forme et le fond.
00:16Dans un communiqué du ministère algérien des affaires étrangères, les autorités françaises sont invitées à suivre le canal d'usage, celui établi entre les préfectures et les consulats.
00:24Samedi, Bruno Retailleau a menacé de démissionner si Paris renonce à un rapport de force pour qu'Alger accepte ses ressortissants.
00:31C'est grâce aux Etats-Unis que la France ne parle pas allemand. Aujourd'hui, c'est mot de la porte-parole de la Maison Blanche à Raphaël Glucksmann.
00:38L'eurodéputé français avait demandé ce week-end aux Américains de rendre la statue de la liberté. La Maison Blanche l'a qualifiée de petit homme politique français inconnu.
00:46Et l'Irlande fête la Saint-Patrick ce lundi, comme chaque année des milliers de visiteurs se sont rassemblés à Dublin à l'occasion de la fameuse parade.
00:53Un moment de fête pour les Irlandais, tous vêtus de vert dans le folklore, Saint-Patrick aurait vécu au 5e siècle et a évangélisé l'Irlande.
01:03Merci ma chère Maureen et au sommaire ce soir, une manifestation a lieu en ce moment même devant la gaieté allérique à Paris pour soutenir des clandestins.
01:13450 migrants qui occupent le théâtre depuis décembre. Le prophète-police de Paris a ordonné l'évacuation des lieux avant demain.
01:21Les migrants soutenus par les associations refusent de partir. Sur CNews, chez Jean-Marc Morandini, une restauratrice proche du lieu a témoigné en larmes, ne pouvant plus travailler tour de table avec nos mousquetaires.
01:35On apprend ce soir qu'Alger rejette la liste des Algériens que la France veut expulser. Est-ce une façon de pousser Bruno Retailleau à la démission ?
01:44Le ministre de l'Intérieur a déclaré qu'il n'hésiterait pas à démissionner si le gouvernement lui demandait de céder sur le dossier algérien. Faut-il y voir le signe d'une impuissance du pouvoir devant la question algérienne ?
01:59Personne ne peut oublier le confinement Covid il y a cinq ans. Certains ont perdu un être cher à ce moment-là sans pouvoir leur dire au revoir et restent encore aujourd'hui marqués à vif.
02:11D'autres ont été quasi séquestrés dans les Ehpad, laissant des familles déchirées. Pourquoi ces souffrances, ces maltraitances ne sont-elles pas reconnues ? De la décivilisation à la déshumanisation, l'analyse de Gabrielle Cluzel.
02:26Elle est fiée dans la tourmente. Plusieurs militants quittent le parti, notamment en Maine et Loire. Ils dénoncent un manque de démocratie interne, des dérapages et ne se reconnaissent plus.
02:37Louis Bouillard, d'un seul côté, a été exclu par les membres de son parti du conseil municipal de Villeneuve-Saint-Georges. Jean-Luc Mélenchon, lui, a accusé un journaliste de lui poser des questions et lui a demandé de se taire après l'affiche antisémite de Cyril Hanouna.
02:55Le regard de Marc Monand en retour ce soir. Un an après le meurtre de Thomas Agrippol, un PV resté sous les radars relance la thèse du crime raciste. Ce document, rédigé cinq jours après les faits en novembre 2023, rapporte plusieurs témoignages évoquant des insultes racistes ciblant des personnes blanches.
03:17Pourquoi a-t-il été classé dans des notifications rarement consultées ? Pourrait-on aller jusqu'à cacher en amont des informations pour ne pas dire la vérité aux Français ? Le décryptage de Charlotte Dornelas.
03:30Et puis en plein carême pour les catholiques, le 8 mars, un tiktoker musulman s'est infiltré et s'est filmé en train de réciter le Coran au sein de l'église catholique Saint-Pierre-le-Jeune à Strasbourg. Il expliquait qu'il était dans ses droits, précisant qu'il faisait référence à la Sainte Vierge Marie. Comment interpréter cette nouvelle provocation ? L'édito de Mathieu Bocotte.
03:55Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et sans tabou, c'est parti.
04:25Et quand vous êtes là dans la déchirure, et bien ça fait du bien. On vous aime, on vous aime. Ça va mieux la petite déchirure musculaire ? Avec l'argile, vous avez mes méthodes de sorcier.
04:38Merci d'être avec nous. Avant, mon cher Mathieu Bocotte, on va faire un tour de table dans un instant aussi sur la gaieté lyrique et ce qui se passe y en place. On va aller tout de suite rejoindre nos journalistes y en place puisqu'on ne peut pas donner leur nom, on ne peut pas montrer leur visage puisque nos journalistes se font agresser.
04:53On va aller devant la gaieté lyrique, rejoindre nos journalistes. Qu'est-ce qui se passe en ce moment alors qu'un appel a manifesté a lieu depuis 18 heures, après que le préfet de police a demandé de quitter les lieux avant demain ?
05:09Absolument, Christine, vous l'avez dit, ça a lieu depuis environ une heure devant ce théâtre de la gaieté lyrique, notamment à l'appel de responsables politiques pour soutenir les occupants de la gaieté lyrique puisque, vous l'avez dit, plus de 400 personnes vont être évacuées de la gaieté lyrique.
05:29Je vous rappelle que ces personnes sans titre occupent le théâtre depuis le 10 décembre dernier. Elles vont devoir quitter les lieux avant ce mardi 18 mars, après une décision de Laurent Nunez.
05:40La préfecture de police affirme que cette occupation de ce lieu représente plusieurs risques de troubles à l'ordre public, mais également des risques sanitaires.
05:49Je vous rappelle que les francophones, mais également les pompiers, sont déjà intervenus à l'intérieur du théâtre pour mettre fin à un incendie.
05:55On voit à ce rassemblement plusieurs centaines de personnes, des membres notamment de la CGT, du NPA ou encore du Sud solidaire, mais également des élus, ici pour apporter le soutien à ces mineurs qui se retrouvent dans une solution sans solution de relogement.
06:09De relogement, nous disent-ils, impossible de savoir si certains occupants ont déjà quitté les lieux. On a pu observer également les forces de l'ordre qui, pour l'instant, se tiennent à distance de ce rassemblement qui, pour l'instant, se déroule dans le calme.
06:21Merci infiniment. Faites attention à vous sur place puisque nos journalistes sont menacés. On fera un tour de table sur la question dans un instant.
06:30Mathieu Pocoté, on apprend ce soir qu'Alger rejette la liste des Algériens que la France veut expulser, une soixantaine. Est-ce une façon de pousser Bruno Rotailleau à la démission, première question ?
06:42Faut-il voir dans le signe du fait qu'il veut peut-être démissionner, qu'il dit qu'il n'hésiterait pas à démissionner si le gouvernement n'est pas clair sur cette question, le signe d'une impuissance du pouvoir devant la question algérienne ce soir ?
06:59C'est le point d'aboutissement d'une crise qui se laissait deviner depuis la nomination de Bruno Rotailleau à l'intérieur. Je rappelle simplement comment Rotailleau, qui était un homme politique respecté sans le moindre doute,
07:13mais qui n'était pas considéré, à tort probablement, comme une figure de premier plan, comment depuis son arrivée à l'intérieur, il s'est imposé, il a gagné une réputation très rapidement,
07:23il est devenu très rapidement, il a suscité une adhésion populaire réelle chez bien des Français. Il faut se rappeler l'émergence comme figure centrale de Bruno Rotailleau pour comprendre ce qui se passe aujourd'hui.
07:34Le point de départ, lorsque Rotailleau émerge, lorsqu'il y a une forme de choc, c'est que voilà un homme politique qui n'est pas dans le déni.
07:41Voilà un homme politique qui, par rapport à la question de l'immigration, de l'insécurité, n'est pas occupé à expliquer aux Français qu'ils ont tort de voir ce qu'ils voient, de ressentir ce qu'ils ressentent.
07:51Il dit je vois la même chose que vous, je le ressens, mais dès lors qu'on est dans une parole qui se présente comme une parole de vérité, plutôt qu'une parole de langue de bois, il y a une adhésion populaire, immédiatement, première étape.
08:02Deuxième étape, Rotailleau nous dit, et c'est pas un détail, on est dans une situation d'impuissance institutionnelle.
08:09Rappelez-vous la querelle sur l'état de droit. La querelle sur l'état de droit, elle est importante. Rotailleau prend ses fonctions en disant, sachez que j'exercerai mes fonctions autant que je le peux, mais le cadre dans lequel nous évoluons nous paralyse.
08:21C'est un cadre qui nous menotte, c'est un cadre qui nous empêche d'agir sur cette question essentielle de la sécurité et de l'immigration, et peu à peu il va élargir son diagnostic à la question algérienne, j'y arrive dans un instant.
08:32Bruno Rotailleau s'est aussi construit une réputation, une adhésion populaire, en posant la question du référendum sur l'immigration.
08:39Rappelez-vous, l'ensemble de la classe politique est occupée à expliquer qu'elle voudrait bien consulter les français, mais surtout pas sur les questions qui importent les français.
08:47Donc oui, un référendum sur la couleur des bicyclettes, pourquoi pas, mais certainement pas sur la question de l'immigration, parce qu'on nous explique qu'elle serait juridiquement impossible.
08:56Et Rotailleau dit non, non, elle est possible juridiquement, elle est nécessaire politiquement, cette consultation, et j'en suis favorable.
09:03Donc il réactive le principe de la souveraineté populaire.
09:05Et là on arrive à la question algérienne.
09:07Il dit là, en l'instant, c'est pas seulement des individus qui sont ici et là dispersés.
09:11Donc c'est le énième dossier, quoi.
09:13Mais voilà, nous sommes devant, aujourd'hui, une question algérienne à part entière.
09:17La question algérienne qui a contribué à faire tomber la quatrième au République.
09:21On pourrait dire que dans la cinquième République, peut-être agonisante, la question algérienne revient à la manière de retour de l'histoire.
09:27Et qu'est-ce qu'on voit aujourd'hui?
09:29L'Algérie cherche à humilier la France.
09:32L'Algérie refuse de tenir compte des exigences sécuritaires, on pourrait dire des garanties de sécurité, c'est la formule du jour.
09:38Les garanties de sécurité minimales à réclamer par la France qui dit, nous avons ici des individus dangereux, ils doivent retourner chez eux, tout simplement.
09:46Normalement, les règles de procédure sont acceptées, vous devriez les reprendre.
09:50Et l'Algérie refuse.
09:52Alors pourquoi la question algérienne est aussi centrale?
09:54Parce qu'on est devant une volonté explicite d'humiliation de la France, on est devant un problème de sécurité manifeste,
10:00on est devant, avec la question des influenceurs, une volonté d'activer, d'exciter les tensions sécuritaires en France, d'exciter les tensions intercommunautaires.
10:09J'ajoute qu'au gouvernement, Retailleau est le seul, vraiment, à avoir pris au sérieux la question de Boisdelm-Sensal.
10:14Tous les autres sont là à nous expliquer qu'on ne doit surtout pas en parler parce que ça pourrait créer des tensions.
10:19Donc n'en parlons pas et agissons discrètement.
10:21Je constate qu'il n'est toujours pas libéré Boisdelm-Sensal.
10:24Donc mettez tout ça dans la balance.
10:26Bruno Retailleau nous dit, l'Algérie est une question majeure.
10:30Et là, il constate qu'il y a un désaccord avec son gouvernement, il y a un désaccord avec le président de la République.
10:35Et il nous dit, il y a quelques jours, si ça continue comme ça, je quitte.
10:38Si ça continue comme ça, je démissionne.
10:40Si ça continue comme ça, je ne cautionnerai pas cette politique de capitulation devant l'Algérie.
10:45À tout le monde, c'est ainsi qu'il la présente.
10:47Et nous y sommes.
10:48Intéressant.
10:49Venons-y.
10:50Bruno Retailleau, est-ce qu'il aurait avantage à démissionner à l'heure qu'il est ?
10:54Ce n'est pas à moi de lui donner un conseil, mais j'examinerai les deux possibilités.
10:58Imaginons la possibilité qu'il démissionne.
11:00D'abord et avant tout, l'Algérie criera victoire.
11:03Ne nous trompons pas.
11:04Regardez, il nous a défiés, il vient de tomber.
11:07Donc l'Algérie criera victoire devant cela.
11:11Je ne suis pas certain que ce soit, d'un point de vue français, la plus belle chose à faire que de capituler ainsi devant un régime hostile à la France.
11:18Sur le plan de la politique intérieure, je pense qu'il y aurait deux groupes qui applaudiraient.
11:22L'ERN, d'un côté, qui redoute la menace de Retailleau.
11:26Pour l'ERN, je pense que c'est une question d'analyse politique, ça ne consiste pas à dire du bien ou du mal de l'ERN en disant cela.
11:30L'ERN dit que Retailleau pourrait nous faire concurrence.
11:33Il occupe le terrain sécuritaire.
11:35Il occupe le terrain identitaire.
11:37De ce point de vue, tant qu'il est présent dans le paysage, il est une menace potentielle pour nous.
11:43On voit d'ailleurs ce que dit l'ERN, on l'accuse d'être l'homme des paroles, paroles, paroles, mais de ne pas être l'homme des actions.
11:48Donc l'ERN serait heureux de se débarrasser du personnage de Retailleau, tout comme la gauche.
11:53Pour la gauche, c'est un point de vue inverse.
11:55La gauche dit que voilà un homme qui, à l'intérieur même des institutions, dans une position privilégiée, explique aux Français ce qu'il faudrait faire et qu'il ne peut pas faire à cause d'un piège institutionnel.
12:05La gauche voudrait se débarrasser de Retailleau, se débarrasser d'un homme qui n'est jamais loin de fasciser.
12:11Donc ses adversaires se débarrasseraient de lui et le rêve pour certains, c'est que l'actualité politique étant ce qu'elle est, on va finir par l'oublier.
12:18Mais il y a une autre possibilité toutefois.
12:20C'est que s'il démissionne, il se met dans une position nouvelle.
12:23Un homme qui démissionne pour ses principes.
12:25Un homme qui a acquis un capital de crédibilité politique et idéologique et médiatique qui lui permettra de survivre à ses fonctions.
12:34Il gagne en importance, il devient dès lors l'homme qui peut précipiter les choses.
12:39Surtout que si LR, avec Retailleau, démissionne.
12:42Imaginons que LR retire son appui au bloc central.
12:45Le gouvernement peut-il encore tenir dans ce scénario nouveau ?
12:48Si le gouvernement ne peut pas tenir, est-ce que pour certains c'est un scénario dont on parlait il y a quelques semaines ?
12:53Est-ce qu'Emmanuel Macron est dans une crise telle qu'il est devant deux options, article 16 ou démission ?
12:58Donc ce sont des bruits qui circulent, des rumeurs qui circulent.
13:02Donc se retirer pour Retailleau, ce n'est pas seulement renoncer à un poste ministériel, c'est la possibilité d'accélérer une crise politique.
13:08Il, pour l'instant, serre le bloc central.
13:10Le bloc central, en ce moment, c'est à grande force, on en parle depuis quelques semaines.
13:13Il y a un mot par lequel il se met au centre de tout.
13:16Russie, Russie, Russie, Russie, Russie.
13:19Oups, la question qui revient c'est Algérie.
13:21Et sur la question de l'Algérie, le bloc central est beaucoup moins fort qu'il ne l'est lorsqu'il regarde à l'est.
13:26Cela dit, imaginons qu'il reste en poste.
13:29Ce n'est pas un détail.
13:30Certains diraient que ces menaces ne voulaient rien dire.
13:33Donc on comprend que certains diraient qu'il y a une perte de crédibilité du candidat possible, du ministre Retailleau.
13:40Mais surtout, s'il reste en place, on peut dire qu'il reste au cœur du jeu.
13:44Et en politique, je vous dirais, c'est une vieille leçon, quand on a le pouvoir, on ne le lâche pas.
13:49Quand on a le pouvoir, on le garde.
13:51On ne peut jamais faire…
13:52Rester visible au moins.
13:53Voilà, rester visible, être dans une position privilégiée où il peut continuer de faire ce que lui suggérait Philippe Devilliers.
13:58Rappelez-vous, dans une de ses émissions sur CNews,
14:00Devilliers disait « Personne ne s'attend à ce que Retailleau puisse faire tout ce qu'il voudrait faire,
14:04mais tout le monde s'attend à ce que Retailleau explique, de la position qui est la sienne,
14:08ce qu'il devrait faire, ce qu'il ne peut pas faire et pourquoi il ne peut pas le faire. »
14:12Donc faire le procès de la faillite du régime à l'intérieur même des institutions.
14:17Par ailleurs, on pourrait dire que s'il reste en poste, un pouvoir dont on fait usage,
14:22on ne peut pas tout faire ce qu'on souhaiterait,
14:24c'est toujours mieux qu'un autre qui, s'il l'utilisait, en ferait un usage nocif.
14:28Par ailleurs, soyons honnêtes, il y a une accélération ce soir avec la réaction de l'Algérie,
14:33mais on peut croire que Bruno Retailleau aurait probablement souhaité attendre le résultat entourant le procès de Marine Le Pen
14:42pour savoir s'elle veut démissionner, oui ou non.
14:44Parce que si Marine Le Pen est décapitée juridiquement du jeu politique,
14:47elle ne peut pas revenir à cause du procès que l'on sait,
14:50elle ne peut pas se présenter.
14:51Là, ça dégage un espace politique immense à droite et il n'est pas évident de savoir qui comblera cet espace.
14:58Donc devinez que Bruno Retailleau se pose cette question aussi.
15:02Qui sera l'héritier si Marine Le Pen est dégagée ?
15:05Je pense que ça fait partie de son calcul au-delà de l'actualité algérienne.
15:08Posons-nous la question la plus fondamentale, celle des institutions, Mathieu Bocote.
15:12Est-ce que les politiques sont condamnés à l'impuissance face aux dossiers, par exemple, algériens ?
15:17C'est fascinant. On est devant cette impuissance reconduite chaque fois.
15:21Retailleau, il y a des adversaires, des partisans, des gens l'aiment, d'autres ne l'aiment pas,
15:26mais tous reconnaissent qu'il est très construit intellectuellement.
15:28Il est au ministère de l'Intérieur.
15:30Il a étendu son domaine de compétences politiques en s'emparant de la question algérienne,
15:35en disant qu'il y a un lien direct entre l'Intérieur et l'Algérie.
15:38Mais au moment d'agir, on constate qu'il est à la fois limité par ce gouvernement bancal
15:44composé de pièces rapportées qui ne fonctionnent plus vraiment,
15:48donc un gouvernement sans majorité parlementaire véritable,
15:51par un président qui le désavoue, par l'Europe, nous le savons,
15:55par l'ensemble de la technostructure qui dit « votre politique est illégitime ».
15:58Donc on peut se dire, c'est la question, c'est la formule que j'utilise souvent,
16:01il faut redonner du pouvoir au pouvoir.
16:04Aujourd'hui, le pouvoir des élus, c'est presque un contre-pouvoir.
16:07Le vrai pouvoir, c'est les médias, c'est la technostructure, c'est l'Europe, c'est les juges,
16:11c'est les magistrats, c'est les experts, les bureaucrates.
16:14Donc là, Retailleau est-il dans la position où il dit « il faut redonner du pouvoir au pouvoir ».
16:18Donc qu'est-ce que ça voudrait dire concrètement ?
16:20Ça va au-delà de la question algérienne.
16:22Oui, la dénonciation unilatérale par la France des accords de 68
16:25avec une série de mesures de rétorsion juridique, politique, contre le régime algérien
16:30pour dire « vous ne voulez plus jouer selon des règles équitables, vous allez payer ».
16:35Désolé, on n'accepte plus cette logique de capitulation devant vous.
16:39Mais quand on fait ça, on ne demande pas la permission à l'Algérie
16:41si on peut avoir une politique de sanction à son endroit.
16:43On a une politique de sanction décomplexée.
16:46De même, on pourrait dire « dénonciation de l'emprise européenne ».
16:48On ne cesse de dire que la France ne peut agir parce que l'Europe l'en empêche.
16:52Mais quelquefois, il faut agir en disant « désolé, si l'Europe ne permet pas,
16:55on considère que c'est une question de légitimité ».
16:57Rupture avec le gouvernement des juges, et là on connaît l'ensemble des mesures nécessaires.
17:01Mais tout cela présuppose une chose,
17:03ça présuppose la restauration d'un pouvoir politique qui a été confisqué au fil des décennies.
17:08Un pouvoir politique qui est à ce point confisqué qu'il est devenu purement théâtral, résiduel.
17:13Les politiques s'agitent sans ne pouvoir rien faire.
17:15C'est la fameuse question de l'État de droit.
17:18Ça nous ramène au point d'arrivée de Bruno Retailleau dans la vie politique ministérielle.
17:22Il s'était fait connaître en critiquant le dévoiement de l'État de droit
17:26qui empêche aujourd'hui de gouverner en fonction des intérêts de la France.
17:29Probablement que la prochaine étape pour lui, s'il veut, rompre.
17:32Mais ce sera de dire dans quelle mesure il crée les conditions d'une action politique efficace
17:36pour nous sortir de l'impuissance.
17:40Et il y a cinq ans en France commençait le confinement COVID.
17:45On en parle dans un instant, on marque une pause.
17:48J'ai une petite annonce à vous faire aussi dans un instant, à tout de suite.
17:56Alors on vous disait il y a quelques instants qu'Alger rejette ce soir la liste des 60 Algériens que la France veut expulser.
18:03Bruno Retailleau répond à l'instant sur X.
18:06Je regrette que l'Algérie refuse d'appliquer le droit international.
18:11Comme l'a décidé le comité interministériel sous la présidence du premier ministre,
18:16une riposte graduée sera engagée.
18:19Mathieu Bocoté, pas de démission en vue.
18:21Parce que j'en comprends qu'il croit que le gouvernement est solidaire de sa position
18:25et que la riposte graduée est ce qu'il aurait fait lui-même pour répondre à l'Algérie.
18:29D'accord, reste à voir ce que sera la riposte graduée.
18:32À suivre. Merci en tout cas pour votre chronique.
18:35Il y a cinq ans, je le disais, commençait en France le confinement.
18:38Personne ne l'a oublié pour certains.
18:40Cela fait partie du passé.
18:42D'autres sont restés marqués durablement au plus profond d'eux-mêmes
18:46parce qu'ils ont perdu un être cher à ce moment-là et qu'ils n'ont pas pu leur dire au revoir.
18:51Gabriel Cluzel, cinq ans après, reste une douleur sourde.
18:54Pour ceux-là, la page n'est pas tournée.
18:57Pourquoi est-il important d'en parler ce soir ?
19:00Il est important d'en parler pour deux raisons.
19:03La première, c'est que cette douleur est d'autant plus lourde qu'elle n'est pas reconnue.
19:07On n'a jamais fait l'inventaire de la gestion de cette crise.
19:11Certaines personnes n'ont pas connu une mort dans la dignité.
19:16Je crois que l'expression qui court actuellement sur tous les plateaux
19:20trouve tout son sens pour cette crise sanitaire.
19:23Mais pour la famille, ça a été extrêmement dur.
19:26Il n'y a pas eu d'inventaire.
19:29On ne s'est jamais penché sur ce qui s'était passé en disant
19:32« ça, ça a été disproportionné, ça a été ubuesque ».
19:35Ça n'a jamais été fait.
19:37Emmanuel Macron avait dit « c'est la guerre ».
19:39Vous vous souvenez ?
19:41Tous ceux qui émettaient une objection aux mesures prises
19:46passaient pour des irresponsables, voire des collabos du virus, des complotistes.
19:51L'esprit de Munich sanitaire, vous voyez un peu l'idée.
19:55C'est vrai que c'était terrifiant.
19:57Nous disons souvent que notre civilisation s'effondre
20:01sous les coups de boutoir d'une autre civilisation.
20:03Mais en réalité, nous étions dans l'auto-destruction.
20:06On voyait bien que notre civilisation est tellement fragile
20:09qu'elle a accepté de brader les rituels funéraires
20:14qui sont quand même les plus sacrés dans une civilisation.
20:17On a rayé Antigone d'un trait de plume.
20:20C'est un signe de décivilisation, mais aussi de soumission décérébrée.
20:24Je vais vous parler d'un certain nombre de personnes
20:26que j'ai eues au téléphone ce matin,
20:28qui cinq ans après n'ont pas du tout oublié.
20:30Il y a l'une d'elles, Karine, qui a perdu son père.
20:33Elle est écrivain, c'est peut-être pour ça qu'elle a eu une formule un peu floride.
20:35Elle m'a dit « à l'époque, Emmanuel Macron nous aurait dit
20:38marcher à reculons dans la rue avec un slip kangourou sur la tête,
20:41nous l'aurions fait. »
20:43Le pire, c'est que je me demande si elle n'a pas raison.
20:47La deuxième raison pour parler de ceci,
20:50c'est qu'évidemment, plus jamais ça.
20:53C'est-à-dire que si on ne reparle pas de ce qui s'est passé,
20:57si on considère que c'était une fatalité
20:59et qu'on ne pouvait pas faire autrement,
21:01nous risquons que cela se reproduise.
21:03Il est absolument nécessaire de mettre ceci sur la table.
21:06Que se passe-t-il, Gabrielle Cluzel,
21:08aujourd'hui dans la tête des familles
21:10qui n'ont pas pu faire leur deuil ?
21:12Des témoignages, il y en a beaucoup dans la presse.
21:14Il y a des milliers de personnes qui sont concernées.
21:16J'avais été en contact avec un certain nombre d'entre elles.
21:18Il y en a d'autres qui sont venues me voir depuis.
21:20Ce matin, j'ai eu cinq témoignages,
21:23quatre au téléphone et un par mail.
21:27Il y a par exemple Florence qui m'a expliqué
21:30que la marraine de l'une de ses filles
21:32était morte d'un cancer à l'hôpital
21:35sans qu'elle puisse revoir ses amis,
21:37mais surtout alors qu'elle n'était pas entourée
21:40ni de son mari ni de ses filles.
21:42Elle a dit au téléphone, et ça a beaucoup marqué Florence
21:44qui est toujours très en colère,
21:46« Je meurs comme une merde, seule. »
21:48Voilà, je vous cite textuellement.
21:50Après, j'ai eu Karine, j'en parlais tout à l'heure,
21:53dont le père est tombé chez lui.
21:55Il a eu une fracture du col du fémur.
21:57Il est parti à l'hôpital et la dernière fois qu'elle l'a vue,
21:59c'est quand il est entré dans l'ambulance.
22:01Il lui a fait un petit geste.
22:03Elle n'a même pas eu au téléphone ensuite.
22:05Il y a eu une cérémonie au cimetière
22:07qui a duré un quart d'heure.
22:09C'était tout ce que les pompes funèbres
22:11pouvaient lui accorder.
22:12Elle avait son mari, ses fils.
22:14Ils étaient cinq.
22:16Elle avait écrit sur X à l'époque,
22:18« Un quart d'heure pour enterrer son père,
22:20une heure pour faire du jogging. »
22:22C'est vrai qu'elle a répondu un peu durement
22:24hier au tweet d'Emmanuel Macron
22:26quand il a évoqué les cinq ans sur X du Covid.
22:29Il a dit, « Nous avons pris soin les uns des autres. »
22:32Elle a répondu, « Nous n'avons vraiment pas vécu
22:35dans le même pays, Monsieur le Président. »
22:38Je peux le rajouter,
22:40parce que pour elle, c'est vraiment une fausse bonne idée.
22:42Elle est vent debout contre ce projet
22:45d'hommage collectif aux morts du Covid
22:47parce qu'elle me dit,
22:49« Il serait insupportable que ceux
22:51qui ont décidé de ces mesures inhumaines,
22:53qui ont interdit les gens de mourir dans la dignité,
22:56que cela soit là à parader
22:58lors d'un hommage national. »
23:00Elle est vraiment dans une très forte colère.
23:03J'ai eu Sylvie aussi,
23:05je l'avais déjà eue au moment du confinement,
23:07dont le père est mort comme Karine,
23:09seule à l'hôpital de Marseille. Karine, c'est à Paris.
23:11Je la cite aussi,
23:13« Mon dernier souvenir, c'est un peu le même contexte,
23:17c'est un baiser qu'il a fait de sa main
23:19avant que la porte de l'ambulance se referme. »
23:21Elle dit ensuite,
23:23on m'a dit qu'il était mort,
23:24on m'a dit d'apporter des vêtements.
23:26Je l'ai aperçu de loin sur son lit de mort,
23:28quelques instants.
23:30Finalement, ils m'ont dit qu'il n'avait plus besoin
23:32des habits. Je suis allée les rapporter
23:34dans un état second à la voiture.
23:36Quand je suis rentrée,
23:38les vêtements qu'il avait en allant à l'hôpital
23:40étaient posés sur la housse.
23:42Il l'avait mis comme ça, dans la housse mortuaire,
23:44sans être habillé.
23:46Elle a dit,
23:48« Plus de possibilité ensuite, malgré mon assistance,
23:50de le voir, même pas dans le cercueil.
23:52La famille n'assistait pas
23:54à la mise en bière. »
23:56J'ai insisté auprès des personnes autour de lui
23:58pour qu'on me donne au moins une photo,
24:00pour que je sois sûre que c'était bien lui.
24:02Mais j'ai eu un refus total.
24:04Elle s'est dit, « Je m'en suis voulue
24:06plus agressive.
24:08Peut-être que j'aurais pu obtenir quelque chose. »
24:10Elle dit que cinq ans après,
24:12son père la hante profondément,
24:14et tous ses détails.
24:16En plus de la colère, Gabrielle, et de la tristesse,
24:18il y a donc un sentiment de culpabilité.
24:20Oui, et c'est très frappant
24:22parce que toutes les personnes que j'ai eues
24:24expriment cela. C'est quand même une inversion
24:26des valeurs parce qu'elles ne sont pas coupables.
24:28Ils ont eu ce sentiment qu'en étant peut-être...
24:30S'ils avaient été moins bien élevés,
24:32moins dociles, s'ils avaient dit non,
24:34ils auraient pu
24:36ne pas abandonner leurs proches.
24:38Ce matin, j'ai eu une mère de famille
24:40nombreuse dont la fille est née
24:42et morte pendant le COVID
24:44du tumeur au cerveau. Elle était en fin de vie
24:46au moment où le confinement a été déclaré.
24:48Elle m'a expliqué que
24:50sa fille a été hospitalisée à ce moment-là
24:52et qu'on lui a dit, « Ah non,
24:54les parents ne peuvent pas rester. »
24:56Alors, ils ont dit, « Ah, si, on va rester.
24:58Vous pouvez appeler la police,
25:00faire tout ce que vous voulez, mais nous, on va rester. »
25:02Ils ont dit, « Bon, alors, il y en a un qui peut rester,
25:04mais pas l'autre. Et puis, ce sera
25:06toujours le même. On ne peut pas
25:08se succéder parce que sinon,
25:10ça serait rapporter le COVID de la maison. »
25:12Donc, là aussi, ils ont dit,
25:14« Non, en fait, vous pouvez
25:16nous traîner par les pieds. Ce sera non. »
25:18Alors, finalement, ils ont resté confinés
25:20dans la chambre, tous les trois,
25:22de leur fille. Ils n'avaient pas le droit d'utiliser
25:24les chambres des accompagnants à côté,
25:26pas le droit d'utiliser les douches,
25:28pas le droit d'avoir des plateaux d'accompagnants.
25:30En revanche, autant l'administration a été très dure,
25:32autant les soignants ont été très compréhensifs.
25:34Et c'est eux qui, en fait, les ont aidés
25:36à trouver cet accommandement. Ils disaient encore,
25:38on s'estimait heureux parce qu'il y avait des familles en bas
25:40qui ne pouvaient pas monter, qui pleuraient,
25:42dans la rue.
25:44Et en revanche,
25:46elle me dit, et c'est là où elle a un sentiment
25:48de culpabilité, elle me dit, « Mes enfants, mes autres enfants
25:50n'ont pas pu revoir leur sœur. Il y a de graves
25:52conséquences psychologiques aujourd'hui.
25:54Et je m'en veux d'avoir obéi. »
25:56Voilà.
25:58Alors, en décembre 2023,
26:00il y a un homme qui a réussi à faire condamner
26:02l'État. Vous savez, Patrice, je ne sais pas
26:04si vous vous souvenez de cette affaire-là.
26:08Vous vous souvenez ? Staline Doré.
26:10Il avait toutes les attestations
26:12possibles, le mot de son médecin, de la
26:14préfecture, et on l'avait empêché d'aller voir son père
26:16qui était mort trois jours après. Il a
26:18réussi à faire condamner l'État et il dit
26:20« Ils m'ont volé mon père.
26:22Avec ce jugement, le
26:24sentiment de culpabilité s'en va.
26:26Je ne suis pas responsable. De là-haut, j'espère
26:28qu'il est content. » Vous voyez cette idée de responsabilité ?
26:30C'est pourquoi cette inversion de la responsabilité,
26:32il faut lui couper le cou, je crois.
26:34Ce sont les décideurs qui
26:36sont responsables et pas
26:38les familles. Alors, on nous dit qu'on ne pouvait pas faire autrement.
26:40Bien sûr que si, il y avait une part
26:42de subjectivité. La preuve,
26:44je vais vous donner un exemple
26:46évident, c'est que
26:48Christophe Castaner, en juin 2020,
26:50quand il y a eu
26:52une manifestation pour George Floyd
26:54contre les violences policières et
26:56contre le racisme, il a dit
26:58« L'émotion est au-dessus
27:00du droit. »
27:02Là, il aurait pu en être
27:04d'eux-mêmes. Je remarque que tous ceux
27:06qui sont pronts à faire un mea culpa
27:08pour leurs aïeux, la
27:10repentance, etc.,
27:12n'en font aucune. On peut se demander
27:14comment ils seront jugés au regard
27:16de l'histoire.
27:18Merci, ma chère Gabrielle.
27:20Avec beaucoup
27:22de tristes souvenirs.
27:24LFI
27:26dans la tourmente.
27:28Plusieurs militants quittent le parti,
27:30notamment Ménéloir. Marc Menand,
27:32il dénonce un manque de démocratie interne.
27:34Les dérapages ne se reconnaissent plus
27:36au sein du parti. Louis Boyard,
27:38de son côté, on l'a vu, il a été
27:40exclu par son propre parti.
27:42A Villeneuve-Saint-Georges, vous nous
27:44en parlerez. Et Jean-Luc Mélenchon, qui s'est fait
27:46remarquer en
27:48critiquant un journaliste de France 3.
27:50Que se passe-t-il à LFI ?
27:52Déjà, ce qui s'est passé sur France 3
27:54montre
27:56ce qu'est Mélenchon
27:58et surtout la tournure
28:00qu'il a donnée à son parti.
28:02On le surnommait, ça amusait tout le monde,
28:04Massimo. Pourquoi ? C'était l'époque
28:06où il apparaissait il y a une dizaine d'années
28:08dans les meetings
28:10et il faisait un one-man show.
28:12On n'allait pas voir Mélenchon,
28:14on allait vivre un moment de théâtre.
28:16Mais ce théâtre devient sinistre,
28:18cynique. Alors, que s'est-il passé
28:20sur France 3 ?
28:22Alors, le présentateur
28:24le confronte, vous savez, à cette image
28:26ignoble sur laquelle on voit
28:28Hanouna dans une caricature
28:30qui rappelle ce qu'étaient
28:32les affiches en
28:341935,
28:361936, en Allemagne.
28:38C'est-à-dire que le juif
28:40est l'ordure, celui qui est
28:42la crapulgue, prêt à tout
28:44détruire, le monstre.
28:46Et il lui dit
28:48« Que pensez-vous de ça ? » Et là, il se fâche.
28:50Il dit « Mais nous l'avons enlevé,
28:52ça n'a pas duré. » Il ne dit pas « Excusez-nous. »
28:54C'était simplement
28:56une affiche conçue
28:58par l'intelligence artificielle.
29:00Mais ce n'est pas l'intelligence artificielle
29:02qui donne l'autorisation à sa propre création.
29:04Il y a bien des gens qui,
29:06les filles, ont dit « Ben ouais,
29:08t'as vu un peu ce qu'on va leur mettre ?
29:10Avec ça, on y va ! »
29:12Sauf que ça a tellement déplu
29:14que, discrètement,
29:16on l'a retiré. Mais ça a marqué tout le monde.
29:18Alors là, le journaliste
29:20essaie non pas de le pousser dans ses retranchements,
29:22mais de l'appeler
29:24à la dignité. Quand on veut
29:26être, qu'on ambitionne encore
29:28à son âge... Critiquez pas
29:30trop là, s'il vous plaît. Quand on ambitionne
29:32à son âge de devenir
29:34président de la République,
29:36il y a un minimum de comportement
29:38en humanité à avoir.
29:40– Vous voulez qu'on voie l'extrait ?
29:42– Ah ben si vous l'avez, oui !
29:44– On va le regarder,
29:46avec le comportement du journaliste
29:48qui a été quand même encouragé.
29:50– Cyril Hanouna,
29:52est-ce que ça a été une erreur ou pas ?
29:54– Écoutez, vous êtes radin ou pas ?
29:56– Non, l'affiche Cyril Hanouna, c'est une erreur ou pas ?
29:58– Mais écoutez, monsieur,
30:00pourquoi vous me posez cette question ? De quel droit ?
30:02De quel droit ? Qui vous êtes ?
30:04Vous m'accusez ?
30:06Est-ce que vous m'accusez ? – Pas du tout !
30:08– Vous êtes en train de continuer une campagne
30:10qui a démarré à l'extrême droite.
30:12– Il ne fallait pas publier ce visuel.
30:14– Alors attendez, donc maintenant on demande
30:16à l'extrême droite ce qu'on peut publier ou pas.
30:18Vous pensez que la tête de monsieur Hanouna,
30:20comme la mienne, ne peut pas être caricaturée.
30:22Moi je suis caricaturé continuellement.
30:24Vous voulez que je vous montre les caricatures de Charlie Hebdo ?
30:26– Et ça n'est pas de l'antisémitisme.
30:28– Pourquoi ça serait de l'antisémitisme ? Ça suffit !
30:30Ça suffit maintenant !
30:32– Merci Jean-Luc Mélenchon
30:34d'avoir accepté notre invitation.
30:36Émission terminée.
30:38– Non mais vive la démocratie ! Vous vous rendez compte ?
30:40Il espère être celui
30:42qui mènerait la France.
30:44Donc,
30:46on est avec un enragé
30:48volontaire et
30:50vous connaissez l'expression
30:52on mène la guerre baïonnette au canon.
30:54Eh bien lui c'est baïonné
30:56au canon. C'est terrifiant
30:58de voir comment cet individu,
31:00parce qu'il n'y a pas d'autre mot,
31:02est sorti du sillon de la démocratie.
31:04Mais dans ses rangs,
31:06nombreux aujourd'hui
31:08ne sont plus complices.
31:10Ils refusent d'être les dupes.
31:12Il y a Ruffin qui a été le premier.
31:14Alors j'ai fait la liste. Il y a Ruffin,
31:16il y a Corbière,
31:18il y a Garrido, Clémentine Autain,
31:20tous ces gens ont fait leur petite valise
31:22parce qu'ils ne supportent pas
31:24cette attitude
31:26qui est monstrueuse.
31:28Alors en revanche, ils dirent d'une équipe
31:30là on a devant nous
31:32des intellectuels. Le monde
31:34de la philosophie se porte bien.
31:36Vous avez Sébastien
31:38Delegue.
31:40Au garde à vous, il est avec
31:42Mélenchon. Louis Boyard
31:44exclut Havignod Saint-Georges
31:46mais qui est derrière le grand chef
31:48le mince sur la couture.
31:50On a David Guiraud,
31:52on a Thomas Porte, bref là,
31:54ce sont les gens de la discipline.
31:56Mais ce qui est terrifiant,
31:58quand ce monsieur Mélenchon
32:00se comporte comme ça devant notre
32:02confrère qui garde une dignité
32:04inouïe. Il oublie
32:06une chose, c'est que
32:08dans les rangs
32:10qui sont les siens, on a des gens qui sont
32:12en dissidence de la démocratie.
32:14Vous avez entre autres
32:16Andy Carbra
32:18qui lui a été l'utilisateur
32:20de la drogue. Aujourd'hui on dit
32:22il est temps de lutter. C'est plus possible,
32:24la France est en train de devenir une narco-nation.
32:26Est-ce qu'il a demandé
32:28à ce monsieur d'avoir
32:30la dignité de se retitrer
32:32en vertu
32:34disons, d'une démarche
32:36symbolique, mais une démarche
32:38qui aurait montré qu'il était capable
32:40de faire amende honorable ? Non, pas du tout.
32:42Est-ce qu'il a appelé
32:44Rima Assam
32:46à réflexion après qu'elle avait
32:48osé, osé,
32:50ne pas soutenir ce que les
32:52députés européens
32:54souhaitaient engager pour la
32:56libération de Boalem-Sensal ?
32:58Que nenni ! Rien !
33:00Lui ce qui compte aujourd'hui
33:02c'est cette radicalisation
33:04de l'idéologue. Et ça va plus
33:06loin que ça la semaine dernière, vous le savez
33:08on a eu LFI
33:10qui a fait venir
33:12un collectif,
33:14un collectif belge qui a été
33:16une sorte de reconstitution
33:18du CCIF
33:20dissous
33:22en France pour faire quoi ?
33:24Pour permettre
33:26l'infiltration
33:28islamiste. C'est-à-dire qu'il comprend
33:30qu'aujourd'hui il n'y a pas
33:32de submersion possible par le
33:34nombre, parce que apparemment
33:36il n'y a pas une reproduction
33:38suffisante des populations
33:40musulmanes, alors ce que
33:42qu'il veut, et bien c'est
33:44simplement
33:46que ce soit la pensée qui l'emporte,
33:48que ce soit la pensée qui le submerge
33:50et que tous les jeunes oublient
33:52l'esprit citoyen, c'est ce qu'il
33:54appelle donc la créolisation
33:56la créolisation c'est pas le mélange
33:58des sangs, c'est l'écrasement d'une
34:00culture par une autre.
34:02Merci pour vos regards
34:04Marc Menard. Avant de parler avec
34:06Charlotte Dornelas de ce PV
34:08caché dans l'affaire de Cripolle
34:10rappelons que c'est quatre mois
34:12jour pour jour que
34:14Boilem s'en sale, enfin quatre mois qu'il est
34:16voilà,
34:18emprisonné en Algérie,
34:20malade, et j'aimerais bien qu'on fasse
34:22un tour de temps par rapport à ce qui se passe
34:24à l'Agué-Télérique
34:26puisqu'à l'Agué-Télérique, on en parlait tout à l'heure
34:28j'aimerais bien avoir votre avis
34:30la préfecture de police a
34:32ordonné l'évacuation du centre culturel
34:34occupé par des migrants
34:36d'ici demain
34:38et cette salle de spectacle est occupée
34:40depuis décembre par
34:42450 jeunes migrants, et sur
34:44ces news, avant de vous entendre, chez Jean-Marc
34:46Morandini, une restauratrice
34:48proche du lieu a témoigné en larmes
34:50ne pouvant plus travailler
35:18un coup d'appel à la brasserie
35:20et franchement là ça me fait chaud au coeur que
35:22je ne sois plus seule
35:24mais humainement,
35:26depuis trois mois j'ai l'impression vraiment de devenir folle
35:28Alors manifestation en ce moment
35:30même devant l'Agué-Télérique, Mathieu Bocoté
35:32on apprend que les organisateurs appellent
35:34à rester manifester toute la nuit
35:36tout est là, c'est à dire que d'un côté
35:38des mineurs de l'accompagné, mon oeil
35:40il faut arrêter avec ça, on est devant des gens qui occupent
35:42un espace, qui s'emparent d'un bien qui n'est pas
35:44leur, on est devant du vol de propriété
35:46du vol du droit de propriété
35:48on est devant des milices d'extrême gauche, des groupuscules
35:50d'extrême gauche sur le mode tête de linotte
35:52des têtes molles, qui répètent
35:54des slogans pseudo-humanitaires
35:56mais dans les faits il s'agit
35:58tout simplement de légitimer une conquête
36:00je dirais un théâtre à la fois
36:02sous le signe de la subversion migratoire
36:04on est devant des pouvoirs publics qui prétendent que c'est
36:06pas possible, que c'est inacceptable
36:08ils attendent des mois avant de chasser des squatteurs
36:10la politique normale
36:12dans le monde occidental ça devrait être le squat
36:1424 heures plus tard, dehors, tu dégages
36:16c'est fini, un squatteur ça se dégage
36:18ça ne se respecte pas un squatteur
36:20c'est quelqu'un qui vole une propriété qui n'est pas la sienne
36:22donc tout est fou dans cette histoire
36:24et j'ai hâte de voir ce à quoi ça va ressembler demain
36:26Charlotte Dernières, on dirait que notre droit
36:28n'est pas respecté, lorsqu'on voit
36:30par exemple nos journalistes qui sont sur place, qui ne peuvent pas
36:32filmer, les migrants qui disent mais on est dans
36:34notre droit, vous pouvez pas filmer, etc
36:36on a l'impression qu'on a plus
36:38la possibilité que
36:40les français, ceux qui travaillent
36:42les restaurateurs à un côté
36:44n'ont même plus le droit pour les protéger
36:46Oui, c'est vrai qu'il y a une phrase
36:48qui m'a marquée, c'est ces
36:50migrants qui squattent en effet le lieu
36:52qui disent aux journalistes de CNU
36:54c'est interdit de nous filmer
36:56il y a beaucoup de choses qui sont interdites apparemment et qu'ils n'ont pas retenu
36:58comme squatter un théâtre
37:00comme venir sans en avoir le doigt
37:02comme rester alors qu'ils sont déboutés
37:04de leur minorité par le département
37:06donc on sent que
37:08c'est des personnes qui sont dopées par des associations
37:10qui leur expliquent qu'ils ont le droit
37:12à tout et on comprend que les gens
37:14qui sont devant ce théâtre
37:16aujourd'hui n'ont qu'une idée
37:18en tête, c'est le droit de ces personnes, le droit de la restauratrice
37:20à côté, le droit des gens qui habitent dans le quartier
37:22le droit des salariés de la gaieté lyrique
37:24n'existe pas, donc le droit des français
37:26par extension
37:28et par ailleurs les pouvoirs publics
37:30devraient prendre
37:32l'occasion
37:34de ce qui arrive là pour expliquer
37:36à quel point nous sommes débordés
37:38nous ne pouvons plus, nous n'y arrivons plus
37:40parce que là en l'occurrence si ça fait 3 mois
37:42c'est qu'ils ont une obligation d'hébergement
37:44parce qu'ils ont fait un recours sur leur minorité
37:46donc ils sont obligés de les héberger
37:48tous les centres d'hébergement sont absolument pleins
37:50donc au niveau de la mairie, du département, de l'état
37:52plus personne ne peut plus
37:54peut-être qu'il faudrait l'expliquer comme ça
37:56parce que ce serait pédagogiquement je pense intéressant
37:58je pense que beaucoup de français l'ont déjà compris en réalité
38:00beaucoup de ces personnes
38:02qui sont dans un état de détresse
38:04forcément à l'origine
38:06en réalité quand on dit
38:08ils disent, c'est pas ils disent
38:10ils perroquent
38:12ils répètent ce que les associations
38:14leur demandent d'affirmer
38:16devant les médias, mais ce qui est extraordinaire
38:18c'est que l'on oublie
38:20que ces ONG qui
38:22organisent tout ce mouvement
38:24aujourd'hui encore
38:26elles touchent
38:28des subventions
38:30et ces subventions
38:32on n'a pas menacé de leur retirer
38:34on ne les a pas rappelés
38:36à la responsabilité, ce sont eux
38:38qui sont la cause
38:40alors oui il y a des cas humains
38:42qui sont terrifiants, mais les autres
38:44utilisent cette misère et c'est la guerre
38:46de la misère pour créer de la misère
38:48et eux ils continuent à avoir
38:50des caisses qui se remplissent
38:52au nom de l'humanisme
38:54Gabrielle Cluzel
38:56ce qui se passe c'est en réalité
38:58la réplique de nombreuses occupations
39:00alors là ça prend des proportions
39:02tant dans le temps que dans la masse
39:04des individus, mais en réalité on a laissé faire cela
39:06depuis des années, nous en avons parlé
39:08régulièrement, je vais vous donner une toute petite comparaison
39:10puisque nous parlions de ce sujet l'an dernier
39:12quand on veut faire quelque chose on le peut
39:14un des natifs vous savez qui a recouvert
39:16d'une toile
39:18avec le visage de Geneviève de Gallard
39:20il n'a rien endommagé, il a été mis en garde à vue
39:2215h pour atteinte
39:24à la création artistique
39:26il a recouvert les reines de France
39:28parce qu'elle était voilée
39:30dans la basilique de Saint-Denis
39:32et qu'il les a remplacées symboliquement
39:34par des visages de personnages historiques
39:36rien n'a été touché, en garde à vue
39:3815h, donc là il passe en jugement
39:40début juin, et là il ne se passe rien
39:42donc il y a un moment les français ne comprennent pas
39:44et on ne peut pas leur en vouloir
39:46il ne se passe rien non plus
39:48lorsqu'un tiktoker musulman
39:50s'installe dans une église catholique
39:52pour réciter le Coran
39:54comme une provocation
39:56on en parle avec vous dans un instant
39:58Mathieu Bocoté d'abord
40:00Charlotte Dornelas depuis quelques jours
40:02une interview
40:04d'un journaliste qui va sortir
40:06un livre sur le drame de Crépole
40:08attire particulièrement l'attention
40:10en raison d'une histoire d'un PV
40:12caché
40:14qui relancerait la thèse d'un crime raciste
40:16de quoi s'agit-il exactement ?
40:18Alors en effet le livre va sortir
40:20mercredi
40:22mais ce qui a alimenté
40:24la discussion c'est une interview
40:26accordée à l'occasion de la sortie de ce livre
40:28au Nouvel Obs
40:30dans lequel le journaliste explique
40:32qu'il y a eu
40:34en effet
40:36un PV qui a été rédigé par une analyse
40:38criminologue qui s'attarde
40:40sur la dizaine de témoins qui ont
40:42entendu des insultes racistes
40:44pendant la nuit du drame pendant laquelle
40:46Thomas est mort à Crépole
40:48et le journaliste de nous dire
40:50dans cette interview qu'il a été
40:52classé avec les notifications de garde à vue
40:54que personne ne consulte jamais
40:56pour vous donner une idée simplement
40:58le procureur avait félicité
41:00les gendarmes quelques jours après
41:02le drame parce qu'ils avaient auditionné
41:04énormément de gens en très peu de temps
41:06et qu'ils avaient eu le temps de rédiger plus d'un
41:08millier de PV
41:10on a du mal à imaginer ce qu'est une garde à vue
41:12on dit souvent que les policiers
41:14ou les gendarmes sont
41:16noyés sous la bureaucratie
41:18par exemple en l'occurrence en 5 jours
41:20à peu près après le drame c'était plus d'un millier
41:22de PV rédigés aussi bien d'auditions
41:24de témoins, de victimes
41:26et des agresseurs qui étaient
41:28en garde à vue ou en tout cas présumés
41:30le procureur lui explique
41:32que ce PV en question il ne l'a
41:34jamais vu c'est ce que nous dit le journaliste
41:36en l'occurrence dans son livre
41:38le procureur dit ne l'avoir jamais vu
41:40et le journaliste se demande donc
41:42si c'est une erreur ou s'il y avait
41:44la volonté que ce PV ne soit
41:46pas visible en l'occurrence dans la procédure
41:48il évoque même le journaliste
41:50la gêne des pouvoirs publics parce qu'à l'époque
41:52dit-il les réseaux sociaux
41:54d'extrême droite qualifient le crime
41:56de raciste ce que ne fait pas la justice
41:58et donc il évoque à ce moment là
42:00les pouvoirs publics qui sont gênés
42:02par l'ampleur de
42:04l'émotion populaire
42:06et le fait que certains disent
42:08que c'est un crime raciste et que la justice
42:10elle ne le retient pas
42:12alors cette interview elle inspire
42:14assez immédiatement deux commentaires
42:16on va commencer par le premier
42:18l'histoire de PV, on a du mal à comprendre
42:20tout le monde répète que c'est un PV classé
42:22en gros quand les gendarmes
42:24placent des gens en garde à vue
42:26ils rédigent, vous savez le temps de l'enquête
42:28est très important pendant la garde à vue
42:30ils rédigent donc des actes de procédure
42:32pendant cette garde à vue
42:34les auditions je vous le disais
42:36des notifications de garde à vue
42:38au début ou à la fin par exemple
42:40on fait une notification de garde à vue
42:42un tel a été placé en garde à vue à telle heure
42:44on lui a notifié ses droits etc
42:46ça c'est une notification par exemple
42:48de garde à vue et ensuite les gendarmes
42:50classent tous ces actes
42:52de procédure, ils les classent
42:54ils rédigent à la fin un rapport
42:56de synthèse pour faire
42:58une synthèse précisément
43:00de tout ce qu'ils ont pendant la garde à vue
43:02et ils transmettent ce rapport
43:04l'intégralité de la procédure
43:06au procureur et ce dernier
43:08ensuite il retient ce qu'il veut
43:10ce qu'il veut en fonction de l'importance
43:14qu'il décèle ici et là
43:16dans ce qui est fait pendant la garde à vue
43:18pour poursuivre l'affaire et la transmettre ensuite
43:20au juge. En l'occurrence
43:22si ce PV existe
43:24et que le procureur dit ne pas l'avoir vu
43:26il y a deux solutions
43:28il n'y a pas deux solutions, ça veut dire
43:30qu'il n'a pas lu toute la procédure
43:32parce qu'en effet il y a des milliers d'actes
43:34et que la notification de garde à vue il ne s'attarde pas dessus
43:36le journaliste nous dit que ce sont des actes qu'on ne lit jamais
43:38en soi il n'a donc pas lu
43:40toute la procédure quand même
43:42et ce PV a donc été glissé
43:44à un endroit où on n'a pas l'habitude de s'attarder
43:46mais également
43:48il n'a pas été remis
43:50dans le rapport de synthèse
43:52donc ça n'a pas été jugé suffisamment important
43:54pour être mis dans le rapport de synthèse
43:56je dis ça parce que le procureur lui-même dit qu'il n'en a pas eu
43:58connaissance
44:00alors pourquoi est-ce que le journaliste évoque derrière les pouvoirs publics
44:02on se dit bon il y a les gendarmes
44:04il y a le procureur
44:06soit c'est une erreur
44:08mais ça veut dire que ça n'a pas été jugé suffisamment sérieux
44:10pour être mis dans le rapport de synthèse
44:12soit c'est volontaire
44:14soit en effet ce PV
44:16n'a pas été mis en évidence
44:18il n'a pas été mis dans le rapport de synthèse
44:20parce qu'on a demandé aux gendarmes
44:22de ne pas le mettre dans le rapport de synthèse
44:24ce sont les deux possibilités
44:26et je dis ça parce que le journaliste lui-même nous explique
44:28que les pouvoirs publics étaient gênés
44:30parce que le crime raciste s'était évoqué
44:32et que la justice ne le retenait pas
44:34donc on comprend derrière cette gêne que c'est cette possibilité
44:36d'intervention qui est possible
44:38quoi qu'il arrive
44:40il y a une minimisation
44:42de ces témoignages
44:44racistes, enfin du racisme
44:46qui a été entendu
44:48mais cette procédure, l'intégralité de la procédure
44:50une fois qu'elle est transmise
44:52elle est transmise à toutes les parties
44:54notamment aux parties civiles
44:56et vous vous souvenez qu'à plusieurs reprises
44:58les parents de Thomas ont fait savoir
45:00qu'ils aimeraient que la justice retienne ça
45:02peut-être qu'eux ont retenu
45:04en effet ce PV
45:06dans l'intégralité
45:08de cette procédure
45:10vous disiez que le procureur avait dit qu'il n'avait pas vu
45:12que ça évoquait
45:14une certaine gêne et que ça
45:16entraînait deux commentaires
45:18le premier, vous avez parlé du PV
45:20comment est-ce qu'il a pu être caché
45:22et votre deuxième commentaire du coup
45:24il nous explique, le journaliste en question
45:26il nous explique que les réseaux d'extrême droite
45:28qualifiaient le crime de raciste
45:30et non la justice
45:32donc c'est pour ça que c'était gênant et que ce PV a un peu
45:34gêné tout le monde
45:36alors d'abord dans les minutes, heures, jours
45:38qui ont suivi ce drame
45:40il y a une première vidéo qui est sortie
45:42et on voyait des gens se battre et certains évoquaient
45:44les gouères, vous savez qu'il y a une manière de parler des blancs
45:46assez peu
45:48sympathique
45:50on peut s'entendre assez calmement pour noter que
45:52l'inverse, une vidéo inverse
45:54avec l'émotion qu'il y avait autour du drame
45:56de Crépole aurait retenu un peu plus
45:58l'attention médiatique et politique
46:00là c'est passé
46:02sans que personne ne s'y attarde
46:04ensuite dans la presse, on a un témoin
46:06qui avait affirmé quelques jours
46:08après, on est là pour planter du blanc
46:10c'était dans le Dauphiné localement
46:12on a entendu des gens dire, on est là pour planter du blanc
46:14encore une fois, c'est un témoignage
46:16qui probablement aurait trouvé plus de micro
46:18s'il avait été
46:20question d'un racisme différent
46:22adressé à d'autres personnes
46:24je pense qu'on peut s'entendre également là-dessus
46:26mais c'est surtout la communication
46:28du procureur lui-même qui a permis
46:30de connaître cette réalité
46:32nous sommes quelques jours après le drame
46:34et le procureur rédige un
46:36communiqué
46:38vous vous souvenez, ça avait fait scandale d'ailleurs
46:40polémique en tout cas, le procureur n'avait pas
46:42donné de conférence de presse, il est vrai
46:44qu'il y avait une gêne de manière générale, c'est indiscutable
46:46le procureur avait fait un communiqué
46:48dans lequel il saluait justement
46:50le travail des enquêteurs
46:52qui avaient réalisé 140 auditions
46:54de 103 personnes témoins ou victimes
46:56en plus du reste
46:58sur les 104 personnes auditionnées
47:00nous disait le procureur lui-même
47:029 témoins ou victimes ont affirmé
47:04avoir entendu des propos au stylo blanc
47:06le procureur lui-même
47:08l'écrit ce jour-là, c'est donc le procureur
47:10qui rend public le fait qu'il existe
47:129 témoignages, c'est pas rien 9 témoignages
47:14de l'existence de ce racisme
47:16et c'est pas un délire né sur les réseaux
47:18sociaux d'extrême droite
47:20c'est le procureur lui-même qui en parle
47:22est-ce que c'est la raison du crime
47:24ou est-ce que c'est simplement
47:26entre guillemets une manière de définir
47:28l'autre quand vient le temps de se battre
47:30ça c'est quelque chose
47:32qui est difficile à établir
47:34notamment pour la justice
47:36mais le procureur annonce immédiatement
47:38et dans ce même communiqué
47:40qu'il ne retiendra pas
47:42cette circonstance aggravante
47:46du racisme et là c'est là
47:48que ça avait fait énormément réagir
47:50notamment parce que ce n'est pas la première fois
47:52que le racisme anti-blanc
47:54n'est pas pris au sérieux
47:56ou pris convenablement en compte
47:58par la justice en France
48:00Alors justement on parle beaucoup de racisme
48:02devant les tribunaux mais le racisme anti-blanc
48:04est contesté par beaucoup
48:06dans son existence même
48:08on l'avait vu ici avec
48:10Aurant Berger entre autres
48:12la justice elle-même a-t-elle du mal
48:14elle aussi à reconnaître le racisme anti-blanc ?
48:16Elle a du mal à le reconnaître
48:18et là si vous voulez
48:20quand je disais soit
48:22par exemple pour dire simplement
48:24est-ce que vous avez des personnes qui sont venues ce soir-là
48:26qui sont montées dans leur voiture avec des couteaux
48:28en se disant on va aller là-bas parce que là-bas il y a des blancs
48:30et qu'on va tuer des blancs
48:32ou est-ce que les personnes sont arrivées
48:34et au moment de sortir leur couteau parce qu'il y a une bagarre
48:36la manière qu'ils ont de définir
48:38la personne qui est en face d'eux
48:40c'est de les traiter de sales blancs
48:42c'est deux situations différentes
48:44mais je vais vous citer ce que dit la loi
48:46donc devant les tribunaux normalement c'est un petit peu important
48:48la loi du 3 février 2003
48:50elle explique que ces insultes
48:52constituent une circonstance aggravante
48:54dès lors qu'une infraction commise est accompagnée
48:56de tels propos
48:58elle retient donc la loi
49:00comme circonstance aggravante à une infraction
49:02le fait qu'elle soit précédée
49:04précédée, accompagnée
49:06ou suivie d'actes
49:08ou de propos racistes
49:10donc qu'elle soit la raison du passage à l'acte
49:12ou non, donc ça n'est pas ça
49:14qui est examiné à ce moment-là
49:16donc quand vous avez 9 témoignages
49:189 vidéos en l'occurrence
49:20qui montrent des gens en train de traiter
49:22les autres de sales gouères
49:24la justice aurait pu déjà le retenir
49:26et c'est la raison pour laquelle le député
49:28Thibault Monnier qui est le député de la circonscription
49:30de Crépole a interpellé
49:32Gérald Darmanin sur ce point
49:34alors qu'il n'était pas ministre de la justice à l'époque
49:36mais qu'il l'est aujourd'hui et qui a évoqué
49:38notamment un papier du Figaro qui avait été écrit à l'époque
49:40sur le fait que la justice
49:42en France a du mal à retenir
49:44cette qualification de racisme anti-blanc
49:46alors il y a plusieurs exemples
49:48qui existent en 2010
49:50et c'est des exemples importants parce que vous allez voir
49:52l'évolution, parce que ça peut encore évoluer
49:54les faits peuvent être requalifiés
49:56encore dans le drame de Crépole
49:58en 2010 vous avez eu une agression sur le quai du RER
50:00la personne est traitée de sale blanc, sale français
50:02en première instance la circonstance
50:04aggravante est rejetée
50:06elle est retenue par la cour d'appel
50:08et la peine est aggravée
50:10donc vous voyez bien c'est pas un délire des réseaux sociaux
50:12d'extrême droite, entre la première instance
50:14et la cour d'appel
50:16il y a un changement du regard de la justice
50:182014 un sexagénaire, il est traité de sale français
50:20sale blanc, rien en première instance
50:22peine aggravée en appel
50:24et évidemment l'article ça tarde
50:26longuement sur la guerre qu'il y avait eu en 2005
50:28il y avait eu des manifestations contre la loi
50:30Fillon, des lycéens étaient sortis dans la rue
50:32il y avait eu une sorte de raid de jeunes de banlieue
50:34qui étaient venus agresser des lycéens
50:36et il y avait un article du Monde, le journal Le Monde
50:38à l'époque, qui était sorti
50:40et qui évoquait le spectre des violences
50:42anti-blancs et qui faisait témoigner des jeunes
50:44qui avaient agressé les lycéens et qui disaient
50:46clairement qu'ils étaient venus agresser
50:48des blancs pour X raisons
50:50et ils développaient leurs préjugés
50:52très facilement, une tribune avait été
50:54publiée d'intellectuels pour s'émouvoir
50:56de ce racisme anti-blanc, c'est la tribune
50:58qui avait fait scandale auprès
51:00de toutes les associations anti-racistes
51:02et il y a un des militants anti-racistes qui reconnaissait
51:04dans ses mots qu'ils étaient bien
51:06venus casser du blanc
51:08mais il jugeait irresponsable
51:10de la part des signataires d'alimenter la thèse
51:12d'un affrontement ethnique, je ne sais pas
51:14comment ils passaient de l'un à l'autre
51:16et donc on revient
51:18même dans la prise en compte
51:20par la justice
51:22à cette idée que le racisme anti-blanc ne peut pas
51:24exister, qu'il peut y avoir des insultes ici et là
51:26mais que le racisme n'est que le fait
51:28des blancs vis-à-vis des autres
51:30là en l'occurrence à Crépole
51:32certains, l'un en est mort
51:34et d'autres ont été blessés
51:36et plusieurs évidemment traumatisés à vie
51:38Qu'est-ce qu'il va se passer maintenant à propos
51:40de ce PV caché ?
51:42Le PV en l'occurrence
51:44il existe dans la procédure
51:46de toute façon, donc la question
51:48c'est est-ce que la justice dans le courant
51:50et jusque devant le tribunal elle peut le faire
51:52est-ce que les faits vont être requalifiés
51:54ou non, mais en l'occurrence PV ou pas PV
51:56le procureur lui-même l'avait évoqué
51:58donc il connaissait l'existence au moins
52:00de ces témoignages
52:02Merci à beaucoup Charlotte Dornel
52:04un servant, le tiktoker musulman
52:06qui récite le courant dans une église
52:08j'avais une petite annonce à vous faire
52:10vous savez, on avait reçu ici
52:12on avait déjà parlé avec vous, avec Guillaume Bigou
52:14sur l'aide publique au développement
52:16Sarah Knafo qui avait déjà commencé
52:18à en parler, qui était venue sur notre
52:20plateau parler de cette aide publique au développement
52:22elle a dénoncé
52:24j'ai eu Aurélien Taché
52:26qui a voulu débattre finalement avec
52:28Sarah Knafo, tout est calé
52:30ce débat aura lieu donc mercredi
52:3219 mars, 19h dans 48h
52:34à propos de l'aide publique
52:36au développement
52:38dans le cadre de la semaine de la francophonie
52:40Aurélien Taché doit
52:42remettre un rapport en ce moment
52:44sur la francophonie et est très déterminé
52:46à défendre ce dossier
52:48ce sera dans Face à l'info
52:50mercredi 19h
52:52c'est une scène Mathieu Bocoté
52:54qui semblera d'abord étrange
52:56et peut-être pour certains
52:58révoltante
53:00le tiktoker musulman appelé
53:02Faubus
53:04s'est filmé dans une église
53:06en train de réciter
53:08le Coran, une femme lui a demandé
53:10d'arrêter, il lui a répondu
53:12qu'elle ne respecte pas
53:14les autres religions
53:16de quoi cette étrange
53:18scène
53:20très étrange, très provocante
53:22est-elle le nom
53:24j'ai vu cette scène et ma première réaction
53:26c'est mon côté quasi-boomer qui a parlé
53:28je me suis dit bon, il y en a encore
53:30un type, un zigoto
53:32qui est en manque d'attention
53:34et qui veut à tout prix se faire valoir en faisant son
53:36original dans un endroit où il ne devrait pas se promener
53:38j'ai d'abord vu
53:40celui qui décide de réciter ainsi
53:42le Coran dans une église
53:44en se filmant
53:46je me suis dit bon, encore finalement
53:48un symptôme de l'effondrement psychique de nos sociétés
53:50mais il ne faut jamais se limiter
53:52au boomerisme, on ne doit jamais
53:54s'en tenir à sa réaction
53:56de ce qu'est la jeunesse devenue
53:58et on doit se demander
54:00une chose très simplement
54:02qu'est-ce qu'on voit là si ce n'est un geste
54:04individuel de conquête
54:06un geste individuel de conquête
54:08parce qu'on le voit, une femme arrive
54:10et lui demande, vous l'avez évoqué très justement
54:12qu'est-ce que vous faites là, est-ce que vous ne pourriez pas
54:14tout simplement aller ailleurs
54:16une paroissienne, voilà
54:18et lui répond, je parle, je récite des passages
54:20sur la Vierge Marie, je recite des passages
54:22sur la Vierge Marie et il n'est pas
54:24loin de nous expliquer qu'il est
54:26sur le mode du discours interconfessionnel
54:28donc en fait, ce tiktoker
54:30musulman que certains
54:32j'ai lu sur les réseaux sociaux, certains disent islamiste
54:34je laisse ce terme
54:36mais je dis, certains l'ont mentionné
54:38il est là sur le mode de la conquête
54:40et à celui qui dit, mais c'est simplement
54:42pas la place, il peut avoir des cérémonies
54:44œcuméniques avec les représentants
54:46des différentes religions, mais s'inviter
54:48à l'église pour réciter
54:50le Coran, tout comme demain j'imagine
54:52si je m'invitais à la mosquée
54:54pour réciter
54:56la Bible, c'est pas la même chose
54:58lire des passages très forts de la Bible sur le mode conquérant
55:00ça serait vu comme un geste inamical
55:02que répond le tiktoker
55:04Faubus, il dit
55:06vous n'aimez pas les autres religions, vous ne respectez
55:08pas les autres religions
55:10donc dans cette séquence très étrange
55:12le conquérant du moment
55:14se réclame de l'humanitarisme
55:16interreligieux bienveillant
55:18pour expliquer qu'il peut s'emparer
55:20d'une église, mais la paroissienne
55:22qui lui rappelle que l'église n'est pas faite pour cela
55:24est accusée d'intolérance
55:26et on voit bien de ce point de vue
55:28comment cette conquête
55:30selon les termes de certains
55:32Florence Bergeau-Blaclair parle de conquête islamiste
55:34portée par les frères musulmans, c'est plus large
55:36mais cette conquête s'opère toujours
55:38en instrumentalisant les principes
55:40que nos sociétés proposent
55:42à chacun, donc là c'est au nom
55:44du dialogue interreligieux qu'on s'empare des églises
55:46de la même manière c'est au nom de l'émancipation
55:48et de la liberté des femmes qu'on cherche à les voiler
55:50aujourd'hui, et de son point culminant
55:52c'est au nom de la tradition d'accueil
55:54de la France qu'on veut la submerger
55:56sur le mode migratoire, la seule tradition
55:58qu'on doit respecter en France
56:00c'est la submersion migratoire qu'on nomme
56:02poliment droit d'asile, donc cette petite scène
56:04elle peut sembler banale
56:06mais elle en dit beaucoup sur ce que nous vivons
56:08Alors vous aimez dire qu'on doit analyser les événements
56:10à la hauteur de l'histoire, mais est-ce que vous allez
56:12pas un peu loin, vous voyez là vraiment
56:14un geste de conquête? Oui je crois, puis vous avez raison
56:16de dire à la hauteur de l'histoire parce qu'on doit toujours
56:18demander quand il nous arrive quelque chose au quotidien
56:20on doit se dire que se passe-t-il historiquement
56:22à travers cette actualité? On n'est pas
56:24simplement, on n'est quand même pas des idiots
56:26le regard collé sur le quotidien incapable
56:28d'avoir le grand contexte. Quel est
56:30le grand contexte qui est le nôtre aujourd'hui?
56:32C'est que toute une série de petits gestes ou de grands gestes
56:34participent à cette
56:36islamisation qui
56:38ne connaît aucun
56:40frein en quelque sorte, donc
56:42je l'ai dit, on s'empare dès lors, un homme
56:44s'empare d'une église avec les stratégies
56:46des tiktokers contemporains
56:48met en scène cela et
56:50espère au fond lui-même être persécuté pour
56:52voir probablement un geste d'islamophobie
56:54et s'il n'est pas persécuté, il aura
56:56tout simplement réussi sa conquête.
56:58De la même manière, la banalisation du voile
57:00c'est dans le fait que, imaginez il y a 30 ans
57:02il y a 40 ans, si on nous avait expliqué
57:04que l'immigration massive allait entraîner
57:06un voilement de tant et de tant
57:08de femmes en France, qui l'aurait cru
57:10on nous aurait dit vous êtes fous, vous imaginez des choses
57:12rappelez-vous le Figaro magazine qui parlait de la Marianne voilée
57:14on disait mais vous êtes complètement fous
57:16de redouter cette islamisation de la France
57:1840 ans plus tard nous y sommes
57:20les accommodements raisonnables
57:22à répétition pour les musulmans rigoristes
57:24dans les piscines, les horaires séparés
57:26selon les sexes, selon des codes de pudeur
57:28qui ne sont pas les nôtres, parce qu'on le dit toujours
57:30le propre, la force de l'islam
57:32c'est une religion qui arrive avec des mœurs, avec un
57:34mode de vie, un code de vie, ça n'arrive pas
57:36seulement avec des grands principes, ça dit comment vivre
57:38l'intériorisation
57:40autre signe de l'islamisation
57:42l'intériorisation des interdits sur des caricatures
57:44nous avons intériorisé
57:46un nombre considérable d'interdits
57:48parce qu'on s'est dit on n'a pas envie tout simplement
57:50de finir avec une balle dans la tête
57:52c'est quand même ça la vérité
57:54je comprends tout à fait les gens, moi non plus
57:56j'ai pas envie d'avoir une balle dans la tête, donc on intériorise
57:58les interdits sur des caricatures
58:00l'imposition des normes musulmanes sur des territoires
58:02où les musulmans deviennent majoritaires
58:04je dis pas que tous les musulmans sont ci, sont ça
58:06je dis simplement qu'un fait démographique
58:08une majorité d'une culture autre
58:10entraîne un changement des mœurs et tous doivent s'y plier
58:12en certains lieux, l'exclusion
58:14des femmes de l'espace public devient la norme
58:16les provocations religieuses comme celle de ce monsieur
58:18je laisse de côté évidemment
58:20la violence terroriste de l'islamisme
58:22djihadiste, parce que ça c'est du non de nature
58:24parce que je veux rappeler une chose
58:26imaginons que l'islamisation de la France
58:28au terme du présent siècle
58:30s'opère sans un seul mort, sans un seul
58:32camion bélier, sans un seul
58:34bataclan, sans un seul massacre
58:36c'est pas comme ça que ça se passe par ailleurs pour l'instant
58:38mais imaginons qu'au terme du présent siècle
58:40l'islamisation de la France soit opérée
58:42purement, pacifiquement
58:44il n'en demeurerait pas moins que les français
58:46deviendraient minoritaires en leur propre pays
58:48étrangers en leur propre pays
58:50submergés en leur propre pays
58:52sans une balle tirée, ce serait aussi
58:54un drame si tel était le cas
58:56merci à mon cher Mathieu
58:58et Gabrielle Charlotte
59:00marque le retour
59:02on est mal assis
59:04soignez-vous, soignez-vous encore
59:06tout de suite Pascal Praud pour L'Heure des Prodeux
59:08à demain