Eliot Deval reçoit deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace
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00:00Il est quasiment 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour le face-à-face, William Golnadel, Julien Drey.
00:07William, on va faire les choses en direct, pouvez-vous vous mettre à la place habituelle du dimanche soir, s'il vous plaît ?
00:13J'irai plus ni un peu.
00:15Quel est le sens de se mettre au milieu, comme ça, alors qu'habituellement vous êtes au plus près de moi ?
00:20Écoutez, je pense que, psychanaliquement, c'est être au centre de toutes les attentions.
00:24Ah, voilà, il y a côté un peu...
00:25Je suis franc, moi, avec...
00:27Vous allez bien, cher William ?
00:29Oui, ça va, à peu près, oui.
00:30Ça va, à peu près ?
00:31C'est pas vrai, il m'a dit qu'il n'allait pas bien, en arrivant.
00:33En arrivant, il a dit qu'il était démoralisé, qu'il en avait marre de venir débattre avec moi et tout.
00:37Qu'il avait peur ou qu'il en avait marre ?
00:38Non, qu'il est marre, je n'ai pas la prétention de dire qu'il avait peur.
00:40Ah bon, ça va, si vous en avez marre, mais vous n'avez pas peur du baron noir ?
00:43Je n'en ai pas marre et je n'ai absolument aucun sentiment proche de la crainte.
00:48Vous allez nous manquer les deux prochaines semaines, William ?
00:50Mais à votre place, c'est parce que les deux prochaines semaines...
00:52Moi, j'ai vacances, alors.
00:53Vous aussi ?
00:53Non, mais s'il en vacances, j'ai vacances, alors.
00:55Normalement, on dit que quand le chat n'est pas là, les souris dansent.
00:57Il faut aller me balader, alors.
01:00Allez, le point sur l'information, c'est avec Isabelle Piboulot.
01:03Chère Isabelle, bonsoir.
01:05Bonsoir, Hav, bonsoir à tous.
01:06La sécurité va être renforcée autour des mosquées de France, dans le Gard.
01:11Les habitants de la Grande Combo ont rendu hommage à Aboubakar Sissé.
01:15Près d'un millier de personnes ont participé à une marche blanche.
01:19En souvenir de ce jeune musulman malien, sauvagement tué dans une mosquée vendredi.
01:24La piste d'un acte anti-musulman est privilégiée, entre autres.
01:2870 policiers et gendarmes sont mobilisés pour retrouver le suspect en fuite.
01:32Les sénateurs centristes ont déposé une proposition de loi
01:35pour permettre aux boulangers et fleuristes, déjà autorisés à ouvrir le dimanche,
01:40d'ouvrir le 1er mai, jour de la fête du travail.
01:43Une proposition soutenue par le gouvernement.
01:45Certains commerçants ayant par le passé subi des contrôles inopinés
01:49de l'inspection du travail en ce jour férié.
01:52Et puis cette attaque à la voiture bélier au Canada,
01:55lors d'un festival de la communauté philippine.
01:58Au moins 11 morts et une vingtaine de blessés sont à déplorer à Vancouver.
02:02L'automobiliste de 30 ans, connu de la police, a été placé en garde à vue.
02:06Il souffre de problèmes liés à la santé mentale.
02:08La police a donc exclu un acte terroriste.
02:12Ce drame survient à la veille d'élections législatives cruciales pour le pays.
02:17Eh bien merci beaucoup Isabelle pour le point sur l'information.
02:20Messieurs, j'aurais aimé commencer avec une actualité heureuse.
02:23Malheureusement, on va commencer avec ce crime atroce dans le Gard.
02:28Un fidèle d'une mosquée, Abou Bakar, à peine plus de 20 ans,
02:32a été tué de plus de 50 coups de couteau.
02:36Le suspect de cet acte barbare est activement recherché.
02:39La piste du crime au nom de la haine contre les musulmans,
02:43Isabelle Piboulain nous l'annonçait, est privilégiée.
02:45Mais ce n'est pas la seule.
02:47Et j'ai pu entendre toute la prudence mise par le procureur de la République cet après-midi.
02:53Deux réactions.
02:55Celle d'Emmanuel Macron d'abord.
02:56Un jeune a été atrocement assassiné dans une mosquée du Gard.
02:59A sa famille, à nos compatriotes de confession musulmane.
03:02J'adresse le soutien de la nation.
03:03Le racisme et la haine en raison de la religion.
03:06n'auront jamais leur place en France.
03:08La liberté de culte est intangible.
03:10Et pourquoi on a mis la réaction également de François Bayrou ?
03:14Parce que François Bayrou, lui, parle d'une ignominie islamophobe
03:18qui s'est exhibée sur une vidéo.
03:21Ce à quoi répondu Manuel Valls,
03:24qu'il ne fallait pas employer le terme islamophobe.
03:29Et à expliquer pourquoi, je vous propose d'écouter Manuel Valls.
03:32Est-ce que vous parlez d'islamophobie ?
03:35Non, je ne parle jamais d'islamophobie.
03:36C'est un terme qui a été inventé il y a bien longtemps.
03:40C'est le terme employé par François Bayrou hier.
03:42Eh bien, je ne l'aurais pas employé.
03:44Ignominie islamophobe.
03:45C'est quelque chose d'ignoble.
03:47C'est une ignominie, bien sûr, ce qui s'est passé.
03:50Mais c'est un acte de haine, sans doute.
03:52On verra avec l'enquête, elle le dira, à l'égard de l'islam des musulmans.
03:58C'est la deuxième religion de France.
04:01Elle compte, elle pèse.
04:02J'étais maire d'Evry, où les musulmans sont évidemment très présents.
04:08Et je reviens avec le président de la République, vous le soulignez,
04:12de Mayotte et de la Réunion,
04:14où on pratique là-bas un islam d'une très grande tolérance, d'une très grande ouverture.
04:19Mais je n'utilise pas ce terme, il a été inventé il y a plus de 30 ans
04:24par les mollas iraniens pour clouer aux pylories.
04:27Donc François Bayrou n'aurait pas dû employer ces termes.
04:30Chacun emploie les mots, mais c'est un terme qu'il ne faut pas employer.
04:35Profondément, il ne faut jamais employer les termes de l'adversaire
04:38et de ceux qui, précisément, veulent la confrontation avec ce que nous sommes,
04:42c'est-à-dire un pays ouvert qui accueille chacun,
04:46à condition que chacun respecte les règles communes.
04:48Et je me tourne vers vous, William et Julien.
04:52De quoi ce crime est-il le nom ?
04:55En attendant, évidemment, d'en savoir plus sur l'enquête.
04:59William Golnadel.
05:00D'abord, je salue le discours, plein de sagesse, de Manuel Valls.
05:07Et il a raison de dire qu'il ne faut pas employer le terme islamophobe,
05:10qui est, à mes yeux, le terme de l'adversaire et qui a effectivement été utilisé par les ayatollahs,
05:17mais qui est aussi repris à profusion par la France insoumise.
05:22Mais pour reparler de ce qui s'est passé à la mosquée, c'est un acte ignoble, infâme.
05:30Pardon de penser qu'effectivement, quand vous avez un fidèle musulman qui est tué dans une mosquée,
05:39on peut penser assez sérieusement que c'est parce que la personne était musulmane.
05:44Moi, ça me touche particulièrement parce qu'Abu Bakar était malien,
05:48et que par les hasards heureux de la vie, j'ai beaucoup fréquenté la communauté malienne musulmane.
05:56L'islam d'Afrique noire est un islam très pacifique.
06:04Moi, je ne prends pas l'islam comme une entité totale.
06:08Alors certes, il y a un islam très conquérant.
06:10Bien sûr que s'il était algérien, tunisien ou marocain, ce serait tout aussi répréhensible.
06:14Mais j'ai une pensée particulière pour les musulmans maliens.
06:19Ayant dit cela avec une extrême fermeté, une totale sincérité,
06:24je peux vous dire que je goûte assez peu la manière dont certains présentent ce qui s'est passé.
06:31Et on y reviendra dans un instant sur la récupération ou non de responsables politiques.
06:36Je parlais des médias, moi.
06:38Ah, des médias.
06:39Je parlais des médias.
06:40Je veux dire qu'en France Inter, par exemple, interview l'imam de Bordeaux
06:46qui explique que la critique de l'immigration est l'un des vecteurs de ce qui s'est passé.
06:52D'accord ?
06:53Tout en cachant que celui qui a tué est issu de l'immigration bosniaque,
07:02pardon de penser que c'est un raccourci assez odieux et qu'on cache une partie de la vérité.
07:08Sans doute, on aurait préféré que l'assassin soit un Français blanc de vieille souche.
07:15Ce n'est pas le cas.
07:16Donc, il faut dire la vérité, mais toute la vérité.
07:20Julien André.
07:22Bon, d'abord, un assassin, c'est un assassin.
07:25Moi, ça ne m'intéresse pas trop de commencer à polémiquer sur un homme qui tue un autre homme
07:31et qui le tue au nom du fait qu'il déteste sa religion.
07:34C'est un assassin et il mérite notre plus profond mépris.
07:37Et j'espère que la justice va réussir, la police et la justice vont réussir rapidement
07:42à le retrouver, à empêcher, surtout qu'ils commettent d'autres actes.
07:46Et on doit être déjà solidaires de toute sa famille, de tous ses amis,
07:50de tous ceux qui sont dans la douleur.
07:52Et nous sommes tous dans la douleur parce que chaque fois qu'on tue un individu
07:55simplement parce qu'il a une croyance religieuse alors qu'il est dans le cadre de la République,
07:59c'est une blessure et c'est une grande blessure pour toute la République.
08:04Voilà.
08:04Je pense qu'il faut faire très attention dans ces commentaires que je vois sans arrêt
08:08sur ce qu'on appelle pudiquement des faits divers,
08:11mais qui sont des faits révélateurs de l'État dans lequel se trouve notre société.
08:15Cette violence maintenant débridée, qui s'exprime dans de multiples actes.
08:21Voilà.
08:22On en discutait juste avant.
08:24Je disais, pour ma génération, c'est une vraie interrogation.
08:28Parce qu'on n'a pas vécu comme ça.
08:30Et je cherche à comprendre comment on en arrive là.
08:35Je vois bien tout ce qui se passe, le monde, etc.
08:38Mais je pense, et j'étais d'accord avec l'éditorial de Laurent Joffrin,
08:42qu'il y a un coupable quand même aussi, qu'on ne parle.
08:44C'est tous ces réseaux sociaux qui ont généralisé ces comportements violents,
08:49qui les ont laissés s'installer.
08:52Voilà.
08:52Bon, après c'est un autre débat.
08:53Alors après, pour finir, je n'emploie pas ce terme non plus d'islamophobie,
08:59parce que je pense effectivement qu'il induit beaucoup de choses.
09:03C'est un terme qui crée des confusions,
09:04et qui sur le fond entretient l'idée que, je veux dire,
09:08tous les musulmans peuvent se faire embrigader derrière ce combat
09:11que mène l'Iran contre tout le monde occidental,
09:14contre toutes les démocraties, etc.
09:15C'est un crime raciste, anti-musulman, et ça suffit de le dire comme ça.
09:21Avançons un petit peu, mais il y a un homme qui est visé depuis quelques heures,
09:26c'est le ministre de l'Intérieur, Bruno Rotaillot,
09:29par de nombreux responsables politiques.
09:31Je vais vous citer deux réactions du côté de la France insoumise.
09:36Voilà ce que dit Ali Diwara, qui est un député LFI.
09:39« La responsabilité de l'État et de son ministre de l'Intérieur
09:42dans la montée de l'islamophobie et de l'attentat islamophobe de la Grande Combe
09:47n'est plus à démontrer. »
09:49Il fait un trait d'union entre les deux.
09:51« Ils doivent partir, ils doivent tous partir. »
09:54Thomas Porte, « Depuis des mois, Bruno Rotaillot alimente l'islamophobie dans notre pays.
09:58Un homme vient d'être victime d'un assassinat islamophobe.
10:03Le ministre n'a ni dénié se déplacer, alors c'était avant son déplacement,
10:06ni annulé son meeting politique.
10:07La vie des musulmans n'a, semble-t-il, pas la même valeur à ses yeux.
10:12Qui peut encore penser qu'il est légitime pour être ministre de la République ?
10:16Il doit partir sans délai. »
10:18Il y avait un rassemblement à 18h, place de la République,
10:20à l'appel de la France insoumise,
10:22en présence également d'SOS Racisme,
10:25qui a communiqué pour se mobiliser.
10:29Je vous propose d'écouter Laurent Wauquiez en début d'après-midi.
10:33Est-il allé, Laurent Wauquiez, aux côtés de la France insoumise ?
10:35Je ne vais pas manifester avec la France insoumise,
10:38mais ne soyez pas surpris parce que je ne suis pas dupe de leur double discours.
10:42Je n'ai pas oublié que Jean-Luc Mélenchon a fait une affiche contre Cyril Hanouna
10:46qui reprenait tous les codes des affiches nazies.
10:48Donc la France insoumise qui alimente la haine contre les juifs,
10:52la France insoumise qui traite nos policiers et nos gendarmes de criminels,
10:56non, ne soyez pas surpris, mais je ne m'acoquine pas avec ces gens-là.
10:58Parce que je pense qu'ils ont une lourde responsabilité dans ce qui se passe.
11:01Après, le sujet, ce n'est pas de commenter, le sujet, c'est de se dire qu'est-ce qu'il faut faire.
11:06William Golnadel, est-ce qu'on est dans un cas chimiquement pur de récupération politique ?
11:12Oui, alors, les beaux récupérations, vous savez, on peut les...
11:15Je répugne à utiliser ça parce que, pardon de le dire,
11:21lorsque l'on manifeste contre tel attentat antisémite,
11:25alors on serait dans la récupération.
11:26Je ne joue pas ce jeu-là.
11:28Moi, je constate les faits.
11:30Décidément, il n'y a rien à faire.
11:33Les insoumis sont dans l'ignominie la plus totale.
11:37C'est-à-dire que c'est un parti antisémite
11:39qui, effectivement, comme l'a très bien rappelé Wauquiez,
11:42est à l'origine du développement total de l'antisémitisme aujourd'hui
11:47et puis trouve le moyen de faire porter le chapeau à M. Retailleau.
11:52Je signale simplement, sans être dans un concours,
11:56je ne me glorifie pas particulièrement de faire partie du peuple le plus haï en France.
12:03Mais il y a infiniment plus d'attentats, de crimes, de massacres de juifs
12:10par rapport aux musulmans.
12:14C'est sans aucune espèce de mesure.
12:16Donc, si je savais à qui, je sais à qui je m'adressais,
12:21j'appellerais les insoumis à beaucoup plus de décence.
12:26Mais c'est d'un mot dont ils ignorent le sens.
12:29Je reviendrai.
12:30Alors d'abord, juste une remarque par rapport à ce qui se passe à la République tout à l'heure,
12:33si j'ai bien compris.
12:34Le cas de la République, oui.
12:35SOS Racine, c'est normal, c'est dans son rôle.
12:38Je l'ai fait, moi, quand j'ai fondé cette association,
12:41un rassemblement pour dénoncer un crime raciste, anti-musulman.
12:45Le problème qui est posé à la direction de SOS Racine,
12:49ce n'est pas de se faire récupérer et que son rassemblement digne,
12:52qu'elle veut dans le silence, si j'ai bien compris,
12:54ne soit pas instrumentalisé dans une bataille politique
12:57qui, malheureusement, est menée aujourd'hui.
12:59Donc, c'est à elle de savoir se faire respecter et d'imposer des codes.
13:02Après, on verra.
13:02Il y a un mois, vous étiez contre le rassemblement place de la République avec LFI.
13:07J'étais contre la manifestation telle qu'elle était organisée
13:09parce que je pensais qu'elle n'apportait rien.
13:12D'ailleurs, elle n'a rien apporté.
13:14La preuve étant, c'est qu'elle a été peu fréquentée.
13:16Mais je veux dire, qu'à un moment donné,
13:18comme il y a eu une marche blanche qui a été faite il y a quelques heures...
13:21D'une grande dignité dans le garde.
13:22D'une grande dignité.
13:23On peut aussi, à Paris, dans une grande dignité,
13:26se rassembler pour dénoncer un crime raciste.
13:28Si je peux me permettre un mot,
13:31ils ne sont pas obligés d'aller avec le parti antisémite place de la République.
13:35Ils peuvent aller place de la Bastille ou place de la Concorde
13:39ou rue des Petits Champs.
13:40Non, le problème, c'est que je n'ai plus l'âge de suivre les détails
13:44de l'organisation de ces choses-là.
13:46Mais ils ont été les premiers à appeler à ce rassemblement.
13:48Eux, ils voulaient faire le rassemblement.
13:50Et après, ils ne peuvent pas interdire aux autres de dire on va venir, etc.
13:54Je ne les défends pas tout le temps.
13:56Mais là, en l'occurrence, je vois à peu près comment les choses sont passées.
13:59Après, sur le fond, là où Gilles William...
14:01C'est vrai qu'il y a quelque chose qui est indécent.
14:04Et d'ailleurs, je crois que...
14:05Si vous voulez mon sentiment,
14:07y compris pour avoir discuté avec quelques amis dans la journée,
14:10la majorité des musulmans de France ne sont pas dupes
14:13du jeu qui est en train de se passer.
14:15Quelque chose d'indécent.
14:16De multiplier les communiqués de presse.
14:18En disant, ça y est, on avait raison.
14:20D'ailleurs, je les mets en garde.
14:22Parce qu'en général, quand on se précipite comme ça,
14:25après, on n'est pas déçu de ce qui se passe par la suite.
14:28Je me rappelle de la manière dont, sur certains crimes,
14:31tout le monde s'était précipité, antisémite, raciste, etc.
14:34Et puis bon, voilà.
14:35Donc, c'est vrai qu'il faut laisser de la justice travailler.
14:37Il faut être aux côtés des victimes.
14:38Il faut leur montrer qu'on ne les laisse pas tomber.
14:40Il faut leur montrer qu'elles sont considérées.
14:42Mais c'est la manière dont ils se sont tous...
14:45On avait l'impression, si vous me permettez cette expression,
14:47et presque qu'ils étaient heureux pour pouvoir dire,
14:51vous voyez, on avait raison, voilà, dans l'instrumentalisation de ce drame.
14:56Je vous laisse la paternité de ces propos, bien évidemment.
14:58Je mesure mes propos, ils sont plaisants.
15:00Mais je trouve que cette multiplication, tout d'un coup,
15:03j'ai vu ça sur Internet, des dizaines de communiqués de presse,
15:07de tous les parlementaires, etc.
15:09En disant, voilà, bon, oui, pourquoi ?
15:11Et alors, revenons.
15:13Alors, vous avez dit, la récupération, je n'aime pas ce terme.
15:17Est-ce que...
15:18Mais le fait de cibler direct...
15:21La première cible s'appelle Bruno Rotaillot,
15:24dans quasiment tous les messages de la France insoumise.
15:28en expliquant qu'il y a un climat islamophobe,
15:31qu'il a alimenté ce climat islamophobe,
15:34et qu'il doit désormais partir.
15:35Est-ce qu'il met une cible dans le dos,
15:37qui était déjà peut-être le cas auparavant,
15:39mais du ministre de l'Intérieur ?
15:42Très sincèrement, je vous conseillerais, Elliot,
15:46de renoncer à comprendre les raisonnements des insoumis.
15:51Ces gens-là sont dans la détestation la plus totale.
15:55Là, ils ont effectivement un martyrologe
15:58qui est possible.
16:00Et à la tête de ce martyrologe,
16:02ils placent une cible sur une des personnes
16:06qui sont les plus sévères envers eux,
16:10à juste titre.
16:11Donc, dans le cadre de leur très mauvaise guerre,
16:15de détestation humaine,
16:17c'est de bonne guerre.
16:17Moi, je pense que ça fait partie de ce que j'ai décrit tout à l'heure.
16:24Je pense que d'ailleurs, il y a un délai de décence
16:27dans ce genre de situation.
16:29Et ce délai de décence, il a dû être respecté,
16:32surtout quand on est parlementaire de la République.
16:34On ne se jette pas comme ça,
16:36à coups de communiqués, voilà.
16:37Mais je suis d'accord avec Gilles William,
16:39mais je n'attends plus rien de ces gens-là.
16:41Donc, sur le fond, honnêtement,
16:42je n'y porte même plus attention.
16:44D'accord.
16:45On a tout dit,
16:46parce que vous avez raison,
16:47il faut être très prudent ce soir,
16:49puisque l'enquête est en cours,
16:50que le suspect est encore activement recherché.
16:53Je crois que vous avez très bien résumé,
16:55en disant qu'évidemment,
16:56toutes nos pensées vont vers la famille de la victime.
16:59Évidemment, tous les fidèles de cette mosquée,
17:01de manière générale,
17:02tous les Français de confession musulmane.
17:04Mais c'est un drame
17:05qui ne touche pas uniquement
17:07les Français de confession musulmane,
17:09c'est un drame national, bien sûr.
17:12Parlons d'un autre sujet à présent,
17:14puisque ce week-end a été marqué
17:15par les funérailles du pape François.
17:17400 000 fidèles, 50 chefs d'État.
17:20Vous n'étiez pas à Rome,
17:22ou l'Emmanuel Nadel ?
17:22Non.
17:23Pour les obsèques du pape Jean-Paul II ?
17:25J'avoue que les portes qui avaient retiré la chaise
17:27d'Emmanuel Macron dans l'entrevue.
17:29Ah, on va en parler dans un instant.
17:32Pourquoi il m'en accuse ?
17:33Ah, bien sûr.
17:35Vous n'avez pas vu le suite ?
17:36Je suis d'un naturel assez facétieux,
17:41mais ça n'est pas moi.
17:42Alors, je vous propose de regarder une séquence,
17:44parce que je veux savoir si on est...
17:46On a vécu hier, finalement,
17:47le symbole de notre civilisation.
17:49Le retour de nos racines,
17:51deux fois millénaires.
17:53Et c'est une course de séquence, là.
17:55Les funérailles ont duré une heure et demie
17:56de quelques secondes
17:58pour revivre ce moment d'histoire.
17:59On a vécu, là.
18:29Est-ce qu'à travers ces funérailles du pape,
18:43majestueux, ce n'est pas un livre d'histoire
18:45qu'on a ouvert et, en quelque sorte,
18:48on a retrouvé ou redécouvert, du moins,
18:52les racines chrétiennes de l'Europe ?
18:53Vous pouvez le lire...
18:56Ou est-ce un vœu pieux ?
18:57C'est un vœu très pieux,
18:59et j'en remage à votre piété.
19:01Vous pouvez, non mais vous pouvez,
19:02effectivement, le lire comme cela.
19:04Ce n'est pas une lecture erronée.
19:07On voit bien,
19:09et j'en suis moi-même ravi,
19:11qu'on ait pu saluer, à ce propos,
19:13les racines chrétiennes de la France.
19:17Et je n'étais pas totalement insensible
19:20à la pompe et à la beauté de la musique, etc.
19:23Ayant dit cela très sincèrement,
19:26le non-chrétien qui vous parle
19:28est quand même, sur le fond,
19:32dans la ligne politique, si j'ose dire,
19:35du chrétien Philippe de Villiers.
19:37Je considère, pour ma part,
19:39que le pape défunt,
19:41la paix à son âme,
19:43n'était pas le défenseur
19:44de tous les pauvres,
19:45de la même manière,
19:47et que je n'ai pas noté
19:48qu'il était le défenseur
19:50le plus acharné
19:51des pauvres Français
19:52qui ont peur de perdre leur pays,
19:54ou des pauvres Juifs,
19:56même en Israël,
19:57qui ont subi ce qu'ils ont subi.
19:59Et ce qui m'a aussi un peu,
20:02un peu, si j'ose dire, amusé,
20:04c'est, hier, il y avait le journal d'Arte.
20:07Il faut le voir pour le croire.
20:09Ils étaient en train d'accuser
20:11M. Trump d'avoir profané,
20:14par sa présence,
20:16je vous assure qu'on vérifie,
20:18si je mens,
20:19d'avoir profané,
20:21par sa présence,
20:23l'enterrement du Saint-Père.
20:28C'était à ce niveau-là.
20:30C'était un éditorialiste, peut-être.
20:32Non, non, c'était dans
20:34les commentaires.
20:34On disait aussi que c'était
20:35le fameux défenseur des pauvres,
20:37même s'il aurait pu être
20:39encore plus libéralisé l'Église.
20:42C'est tout juste
20:42s'il ne suggérait pas
20:44d'avoir autorisé l'avortement.
20:47C'est-à-dire que
20:48ce que je vois, moi,
20:51c'est que
20:52ceux qui ont voulu le plus
20:56béatifier François
20:58sont ceux
20:59qui ne croient pas au Saint.
21:01et ces gens-là
21:02ont dépeint,
21:04à travers Arte Journal,
21:05je vous assure que c'est vrai,
21:07Trump en Antéchrist.
21:08Je n'avais pas vu
21:09cette séquence sur Arte.
21:11Julien Dres,
21:12est-ce que
21:12vous qui aimez l'histoire,
21:15si je ne m'abuse,
21:16vous avez été professeur d'histoire ?
21:17J'ai fait des études d'histoire.
21:19Professeur très court.
21:21Très court.
21:22Pour rejoindre la rue
21:23et le terrain
21:24et la mobilisation syndicale.
21:25pour rejoindre la politique.
21:27On en parlera.
21:28C'est autre chose.
21:29Non, je pense que c'était
21:30un impact.
21:32Moi, je ne suis pas capable
21:33de bien juger
21:33les affaires internes
21:34à l'Église.
21:35D'abord, parce que
21:36je n'ai pas de science là-dessus,
21:38que je ne suis pas chrétien moi-même,
21:40donc je ne suis pas férus
21:41de tout cela.
21:43Pour moi,
21:43la civilisation chrétienne,
21:44elle existe.
21:44Je ne l'ai jamais contestée.
21:46Elle a une histoire
21:46avec, dans cette histoire,
21:49des moments forts
21:50et d'autres moments
21:50qui sont pour le moins discutables.
21:52Bon, voilà.
21:52Elle a su aussi évoluer,
21:54échanger.
21:55Elle a encore des choses
21:56certainement à faire.
21:59Les obsèques étaient
22:00effectivement fastueuses.
22:01Et ce peuple,
22:02c'est la seule chose
22:03que je peux dire,
22:04il était complexe.
22:05Mais parce qu'il fait partie
22:06de cette Église
22:06de l'Amérique latine
22:07qui, dans les années 70,
22:10a participé
22:11à tous les combats
22:12contre les dictatures.
22:14Voilà.
22:14Donc, il était imprégné
22:15de cette culture-là.
22:16Il n'a pas été achardé
22:17contre la dictature argentine.
22:19Non, mais je parle
22:20de l'Église en tant que telle
22:22d'Amérique latine
22:23qui, pour une telle,
22:24part, il y a une part
22:25d'abord de cette Église
22:26qui a participé,
22:27effectivement, vous avez raison,
22:28qui était souvent liée
22:29à ces régimes.
22:30Et il y en a une autre
22:31qui a été aux côtés
22:33des pauvres.
22:34Et voilà.
22:35Donc, il était complexe.
22:36Voilà.
22:36Et c'est en ce sens-là
22:38qu'il faut respecter,
22:40je dirais,
22:40la mémoire d'un homme.
22:41Eh bien, écoutez,
22:42voilà ce qu'on pouvait dire
22:43dans la première partie.
22:44Dans un instant,
22:44on va revenir sur la photo
22:45de l'année,
22:46peut-être la photo du siècle
22:47qu'on ouvrira en 2075
22:51le livre d'histoire au lycée
22:53et qu'on traitera
22:54de la guerre en Ukraine.
22:56Peut-être qu'il y aura
22:56cette fameuse photo
22:58entre Donald Trump
22:59et Volodymyr Zelensky.
23:00La publicité pour qu'on ait du temps.
23:02Oui, Julien.
23:03C'est très court.
23:04Je pense justement que
23:05souvent,
23:06je m'étais posé cette question-là.
23:08Autant je suis pour le respect
23:08de la délicité,
23:09mais je pense que
23:10dans l'éducation,
23:11qu'on enseigne l'histoire
23:12et les religions
23:13ne me gêne pas.
23:14Je pense que d'ailleurs,
23:15ça serait bien qu'on le fasse
23:16parce que ça éviterait bien
23:17les maisentendus.
23:18La publicité,
23:19on revient dans un instant
23:20pour la deuxième partie
23:21du Face à Face.
23:26Quasiment 19h30
23:27sur Cegnos
23:28pour la suite du Face à Face.
23:30Si vous saviez
23:31ce que me dit
23:31Gilles-William-Golnadel
23:32hors antenne.
23:33Vous êtes durs avec moi.
23:35Je vous ai fait une remarque
23:36que vous méritiez.
23:38Elle n'était pas agréable.
23:41Mais le jour
23:43où vous serez agréable,
23:44vous me le direz en amont
23:46parce que je ne fasse pas
23:47un malaise,
23:48que je ne sois pas surpris.
23:49Je vous prie.
23:50Croyez-moi.
23:51Il vaut mieux dire
23:51un explicateur.
23:53Sinon,
23:54ils vont pas comprendre.
23:55Ils s'inquiétaient
23:56de votre santé.
23:57Je suis en pleine forme
23:58et je pète le feu.
23:59On y va ?
24:00On va parler de la photo
24:01de l'année.
24:01Rassurez les téléspectateurs
24:02parce que ça ne saute pas
24:03aux yeux.
24:05Moi, je peux vous le dire.
24:06Alors que nous,
24:06on est dans notre éclat.
24:08Moi, je trouve que
24:08vous êtes quasiment jeune.
24:10Ah oui ?
24:11Quasiment.
24:12Le mot quasiment
24:13est trop.
24:14Il ne faut quand même
24:14pas exagérer.
24:15Voilà, c'est ça.
24:17La fin,
24:17il n'a plus rien,
24:17il n'a pas marché
24:18sur l'eau.
24:19Vraiment.
24:19la photo de l'année.
24:20Point d'interrogation
24:21ou même pas de point
24:22d'interrogation.
24:23Pour le coup,
24:23c'est peut-être,
24:24du moins depuis le début
24:25de l'année,
24:26c'est la photo
24:27la plus impressionnante.
24:29Peut-être qu'on retrouvera
24:29ce cliché
24:30dans les livres d'histoire
24:32avec cet entretien
24:36dans la basilique Saint-Pierre
24:37entre Donald Trump
24:39et Volodymyr Zelensky.
24:41Et je vous propose
24:42de...
24:43Rapidement,
24:44il y a eu un parallèle
24:45que j'ai pu...
24:46en voyant la première photo,
24:47je me suis dit
24:48mais est-ce qu'on n'est pas
24:48en train de vivre
24:49une photo,
24:50un symbole aussi fort
24:51que la conférence de Yelta ?
24:53Est-ce que
24:54le rapprochement
24:56entre les deux photos,
24:57on peut le faire,
24:58oui ou non ?
24:59Non,
24:59les enjeux sont différents,
25:00bien évidemment.
25:01Mais est-ce qu'il y a
25:03un parallèle à faire ?
25:05Julien Drey.
25:06Moi, franchement,
25:06au départ,
25:07j'ai pensé que c'était
25:08complément d'enquête
25:09qu'ils faisaient.
25:12Complément d'enquête.
25:13J'espère que ce n'est pas
25:15complément d'enquête
25:16parce que complément d'enquête,
25:17c'est la montagne
25:17qui accouche d'une souris.
25:19Ils nous vendent du rêve,
25:20il n'y a rien.
25:20Là, je me disais...
25:21Bon, voilà.
25:22Après, c'est vrai
25:23que la photo,
25:23elle est extraordinaire
25:24sur tout ce qu'elle dit,
25:27la main en s'asse-passe.
25:29Voilà.
25:29Alors, on ne sait pas
25:30exactement ce qu'ils se sont dits,
25:31mais on se doute
25:31qu'ils se sont dits des choses
25:32puisque ça a amené
25:33M. Trump après
25:34à faire des déclarations
25:35qui étaient à l'inverse
25:36de tout ce qu'il avait déclaré
25:37auparavant.
25:38Bon, donc, voilà.
25:40Je ne sais pas
25:41si ça va continuer
25:42ou non.
25:44Alors, est-ce que c'est
25:46le miracle
25:46de la Sainte-Chapelle
25:48qui a joué ?
25:49Peut-être.
25:49La grâce ?
25:51Exactement.
25:52La grâce.
25:53Ça vous laisse sans voix ?
25:54Parce que je vous ai mis
25:55quasiment jeune.
25:56Alors, je vais dire
25:57que vous êtes jeune,
25:57William Golnadel.
25:58Vous ne pouvez pas sans voix.
25:59N'essayez pas
26:00de vous venger
26:02parce que je vous ai fait
26:03une remarque.
26:05Il n'y a pas que le physique,
26:06c'est secondaire, le physique.
26:07C'est vrai.
26:08Je pense ça souvent
26:09quand je vous vois.
26:10Alors, voilà.
26:10Ceci, clairement...
26:11Si je vous dérange,
26:11vous me le dites.
26:12Non, non.
26:13Non, restez encore 5 minutes.
26:14Je ne voulais pas...
26:15Non, plus sérieusement,
26:17si j'ose dire en la matière,
26:18parce que je ne veux pas
26:20être inutilement blessant
26:21envers l'un ou avec l'autre,
26:23mais j'accorde à peu près
26:26autant d'importance
26:27à la parole de M. Trump
26:29qu'à la parole de M. Macron.
26:31Ah oui, on passe à autre chose.
26:32Non, mais je l'ai compris.
26:33Très franchement.
26:34Oui, j'ai compris.
26:34Il est capable de dire
26:35une chose l'un lundi,
26:36le contraire, le mardi.
26:37Ils sont pareils.
26:38Je ne sais pas si c'est Macron
26:39qui est trumpiste
26:40ou Trump qui est macronien,
26:41mais c'est vraiment pareil.
26:43Alors, quitte à choquer des gens,
26:45sur le fond,
26:46pour être un tout petit peu politique,
26:48sur le fond,
26:49par contre,
26:51tout en but peut-être,
26:52je reconnais que la proposition
26:53de Trump,
26:55en cas de paix définitive,
26:56parce qu'avec Poutine,
26:57il faut se méfier,
26:58mais en cas de paix définitive,
26:59de renoncer
27:00à une crimine
27:02qui est d'ores et déjà perdue
27:04et qui a été en plus
27:06d'une ukrainité,
27:08si j'ose dire,
27:08toute relative,
27:10parce que M. Khrushchev,
27:11ayant pris trop de vodka,
27:12l'avait donné à une Ukraine
27:14qui était très proche
27:15de la Russie soviétique
27:16à l'époque.
27:17Franchement,
27:17ça serait un bon bargain.
27:20Mais bon,
27:20je ne sais pas du tout
27:21ce qui va se passer.
27:22Donc, j'avoue totalement
27:24mon incrédulité.
27:26Alors, juste une chose,
27:27juste une remarque.
27:29Oui.
27:29Le plan qu'a proposé M. Trump,
27:32ce n'est pas simplement
27:33la Crimée,
27:33parce que la Crimée,
27:34on peut toujours discuter
27:35de l'appartenance,
27:36etc.
27:37C'est qu'il a quand même
27:38acté, finalement,
27:39que toutes les oblastes
27:41du Donbass
27:42passaient sous tutelle russe.
27:45Il n'y a plus de garantie
27:45en termes de sécurité
27:46pour l'Ukraine.
27:47Il leur interdit même
27:48de rentrer dans l'OTAN.
27:50Ce n'est pas...
27:51Comme vous l'avez dit,
27:52c'est un Yalta.
27:53Mais vous savez comment ?
27:56Yalta, pour moi,
27:56ce n'est pas un bon souvenir
27:57dans l'histoire.
27:58C'est un partage du monde.
27:59qui a amené la moitié
28:00de toute l'Europe
28:01à passer sous le joug stalinien.
28:02Ce n'est quand même pas rien.
28:05Une dernière chose
28:06avec le baron noir,
28:07parce que vous n'avez pas
28:08une grande...
28:08Et là,
28:09c'est vraiment sans méchanceté aucune.
28:11Votre expertise
28:12aux connaissances
28:13de la diplomatie
28:14n'est pas excellente.
28:16Alors,
28:17Julien Dresch,
28:17je veux qu'on revoie l'image
28:18et qu'on regarde un peu
28:19le Var,
28:20la vidéo assistante.
28:22Pourquoi ?
28:22Parce que dans cette vidéo,
28:24vous savez qu'il n'y avait
28:24pas que deux chaises.
28:26Il y avait trois chaises.
28:27Parce qu'il y a
28:28une troisième personne
28:29qui s'appelle Emmanuel Macron.
28:31Alors là,
28:31qu'est-ce qui se passe ?
28:33Qu'est-ce qui se passe ?
28:33Est-ce que Donald Trump
28:34lui dit
28:35« Sorry,
28:36mais ce n'est pas pour toi
28:38cette réunion ? »
28:39Qu'est-ce qui se passe ?
28:40Ce n'est pas aussi simple
28:41que ça,
28:41parce que moi aussi,
28:42je regarde la scène.
28:43il semblerait qu'en fait,
28:45la troisième chaises
28:46était faite pour le traducteur.
28:48Ah !
28:49Elle n'était pas faite
28:50pour Emmanuel Macron.
28:51Elle était faite
28:52pour le traducteur
28:53et ils ont estimé
28:54qu'il devait se parler.
28:55Je ne crois pas
28:55qu'il soit parlé en russe.
28:56Je n'ai pas l'impression
28:57que...
28:58Pas encore.
28:58Mais ils ont dû se parler
28:59en anglais
28:59et parce que...
29:01Ah,
29:01vous vous dites
29:01la troisième chaises
29:02est pour le traducteur.
29:04William,
29:05une analyse très rapidement.
29:06Pas de commentaires.
29:07Zéro commentaires.
29:07C'est des choses
29:08que je ne peux pas dire.
29:09En revanche...
29:10Je n'en dirai pas davantage.
29:11En revanche...
29:13Là, ce sujet...
29:14Si vous permettez,
29:14je vais...
29:15Je ne suis pas plus tendre
29:18à l'égard d'Emmanuel Macron
29:19et loin de là.
29:20Autant,
29:21je trouve que malgré tout
29:21quand même,
29:22la manière dont il s'est énervé
29:23ces derniers jours
29:24en défendant,
29:26en essayant de faire
29:26que l'Ukraine
29:27ne soit pas abandonnée
29:28par l'Europe,
29:29ça, moi,
29:30je trouve que c'est positif.
29:30C'est un énervement
29:31qui ne coûte pas cher.
29:33Je préfère...
29:33Je souhaiterais
29:34qu'il soit tout aussi énervé
29:35vis-à-vis du dictateur Théboune.
29:38Moi, je prends
29:39tout ce qui est bon
29:39pour le peuple ukrainien.
29:41Sciences Po.
29:42Sciences Po,
29:43cette semaine,
29:44William Golnadel,
29:45vous soufflez
29:45parce que c'est vrai
29:45que j'ai l'impression
29:46que ça devient
29:46l'histoire sans fin.
29:48Chaque semaine suffit sa peine.
29:50Quoique,
29:51depuis la nouvelle direction,
29:52les choses avaient quand même
29:53un peu évolué
29:54du côté de Sciences Po.
29:55Il s'avère que les collectifs
29:56du...
29:57Les militantes
29:58du collectif Nemesis,
30:00et on va découvrir
30:00les images ensemble,
30:01ont été bousculées
30:02alors qu'elles tractaient
30:03au pied de Sciences Po,
30:05rapidement,
30:06elles ont été prises à partie
30:08par un groupe de militants,
30:09vous le voyez,
30:10drapeaux palestiniens
30:11à la main.
30:12Il y a eu plusieurs manifestations
30:14cette semaine
30:14dans les locaux de Sciences Po.
30:16Je vous propose
30:16d'écouter Alice Cordier
30:17qui était notre invité
30:19vendredi matin.
30:21Alors,
30:22ce sont des étudiants
30:23qui sont sortis
30:23au compte-gouttes,
30:24nous,
30:24on tractait à la sortie,
30:26qui ont vu
30:26que l'on tractait,
30:27qui ont commencé d'abord
30:28à se mettre devant nous
30:29en expliquant
30:30à qui on tractait
30:30que nous étions
30:31une association fasciste,
30:32qu'il ne fallait absolument
30:33pas prendre notre acte.
30:34Ça a été assez rapide,
30:35ils ont passé des coups de fil
30:36et rapidement,
30:36ils sont arrivés
30:37à presque une centaine
30:38de personnes.
30:38On nous menaçait de mort
30:40avec un facho,
30:40une balle,
30:41l'appareil,
30:41je ne vois pas.
30:43Et les rares étudiants
30:44de Sciences Po
30:44qui ont essayé aussi
30:45de nous soutenir
30:46ont été appris à partie
30:47hyper violemment
30:48avec des menaces
30:48de les retrouver
30:49dans les couloirs
30:50par ces mêmes étudiants.
30:52Et surtout,
30:52moi,
30:52ce qui m'a choquée,
30:53c'est d'abord
30:53qu'il y a une sécurité,
30:54il faut savoir,
30:55devant Sciences Po
30:55et qu'il n'a pas bougé
30:56le petit doigt,
30:57qui était même
30:58plutôt bienveillante
30:59avec les manifestants
31:00qu'on avait en face
31:01parce que c'est devenu
31:01une forme de manifestation.
31:03Et je sais,
31:04William,
31:04que vous êtes un lecteur
31:05attentif du journal du dimanche
31:07et vous avez très certainement
31:08lu cet entretien
31:09de Pablo Ladame
31:11qui est étudiant à Sciences Po
31:12qui a écrit
31:13La Terreur Violette
31:14en expliquant que Sciences Po
31:15était un laboratoire
31:16du wokisme.
31:18Résultat,
31:19comment vous décodez
31:19cette semaine
31:20chez nos excellents
31:22établissements,
31:24chez notre excellent établissement
31:25de Sciences Po,
31:26l'élite de l'élite ?
31:27On parle au passé,
31:30ça montre au contraire
31:31Je vous taquine un peu
31:32bien évidemment.
31:33Ça montre au contraire
31:34l'abaissement total
31:35de Sciences Po.
31:37Bon, voilà,
31:37maintenant,
31:38les gens ne vont plus
31:40recruter à Sciences Po.
31:42Ils connaîtront le niveau
31:43mais plus politiquement.
31:46Ça montre évidemment
31:47l'intolérance d'extrême-gauche,
31:49la faiblesse intellectuelle,
31:51etc.
31:51Mais sur le fond,
31:52pourquoi ils détestent Némésis ?
31:56C'est parce que Némésis
31:58est une organisation
32:00féministe
32:01qui ne s'en prend pas
32:03seulement
32:05au mal hétérosexuel blanc
32:08qui va plus loin
32:10et qui considère
32:10que même
32:11chez les non-blancs
32:13et souvent
32:14chez les non-blancs,
32:15il y a un machisme,
32:16il y a des viols,
32:17il y a des violences.
32:18Déjà,
32:19je crois,
32:19en 2020,
32:22elles avaient dénoncé
32:23lors de la journée
32:25de la mini-jupe
32:26la manière
32:27dont des femmes blanches
32:31avaient été agressées
32:33dans des quartiers
32:33de Paris.
32:34C'est profondément...
32:36Et donc,
32:37en réalité,
32:38on est au cœur
32:38de ce que je voulais
32:39parler,
32:41à savoir
32:41du racisme anti-blanc.
32:43Ça voulait que
32:43la semaine dernière,
32:45la semaine dernière...
32:46L'enquête interdite
32:47de François Bousquet.
32:49Et c'est un livre,
32:50c'est un livre
32:50vraiment que je recommande
32:52fortement
32:52et il y a un passage
32:54pour être tout à fait
32:55dans la ligne
32:56de votre question.
32:58Il y a un passage
32:59qui est réservé...
33:00Il y a plein d'autres
33:01exemples du racisme
33:03anti-blanc
33:03qu'on ne veut pas voir,
33:05mais le passage
33:06sur le racisme
33:07anti-blanche
33:08est totalement
33:09exceptionnel.
33:11Il rappelle
33:12les viols de Cologne
33:13que la maire de Cologne
33:15n'a pas voulu voir
33:16et puis ensuite,
33:16quand elle les a reconnus,
33:17elle a dit
33:18qu'il faut qu'il y ait
33:18un bras
33:19de distance
33:20entre les hommes
33:22non-blancs
33:24et les femmes blanches.
33:26Il rappelle évidemment
33:27la déclaration
33:28de Caroline De Haas,
33:29la grande féministe
33:31parisienne
33:32qui conseillait
33:34d'élargir
33:35les trottoirs
33:35de la chapelle
33:36pour ne pas sévir
33:38contre les mâles
33:39non-blancs
33:40et surtout,
33:42dans la période actuelle,
33:43il vous donne
33:44par des témoignages,
33:45par des témoignages
33:47vraiment très crus,
33:48la manière
33:49dont aujourd'hui,
33:51dans des quartiers
33:52islamisés,
33:54les femmes blanches
33:54sont traitées.
33:55Le combat
33:56contre le racisme
33:57anti-blanc,
33:58c'est un des combats
34:00les plus sacrés
34:01pour moi.
34:02Ce livre-là,
34:02d'ailleurs,
34:02se réclame
34:03de ma réflexion
34:04sur la question blanche
34:05que j'ai pondue
34:06il y a, je crois,
34:07déjà 14 ans.
34:08C'est un combat
34:09sacré pour moi,
34:10pas parce que je suis blanc,
34:12pas du tout
34:12parce que je suis blanc,
34:13mais c'est parce que
34:14c'est un racisme
34:16qu'on laisse
34:16dans le noir.
34:17Julien Drey.
34:19Alors, Julien Drey,
34:19il va accepter
34:21la séquence
34:23qu'on vient de vivre
34:23puisque
34:23J. Louliam,
34:25on a profité
34:25pour bien réviser
34:27ses classiques
34:28et nous faire
34:28donc son couplet
34:29qui préparait le débat.
34:30Moi, je me suis...
34:31J'ai respecté
34:33mon engagement.
34:34Laissez-le terminer.
34:35J'ai respecté mon engagement.
34:36Non, mais attendez,
34:36je suis agressé.
34:38C'est une méthode
34:39prostiste que vous faites, là.
34:40De manière ridicule, non ?
34:41C'est une méthode terroriste.
34:44Moi, j'ai bien fait...
34:45C'est une forme
34:46de terreur intellectuelle
34:47de ce qu'il est en train de faire.
34:47J'ai lu le livre,
34:48il ne le lit pas
34:48et pour le même prix,
34:50il m'insulte.
34:51Fichez-lui la paix, pardonnez-moi.
34:52Il se trouve que
34:52je n'ai pas eu le temps
34:53de...
34:53Bien sûr,
34:54parce que moi,
34:55je n'ai rien à faire.
34:57Julien Drey,
34:57j'ai plein de collaborateurs,
34:59moi, je n'en ai pas.
34:59Maintenant, le coup de la pauvreté.
35:02La parole est à la défense.
35:03Voilà, c'est une réalité.
35:05Il fut un temps
35:05où j'étais parlementaire,
35:07j'avais des collaborateurs
35:07et tout,
35:08je n'en ai pas.
35:08Donc moi,
35:08je suis obligé
35:08de faire tout tout seul.
35:10Donc, je n'ai pas eu le temps
35:10de lire ce livre,
35:11je le lirai.
35:12Je ne suis pas un fanat
35:13de ce grand débat
35:14qu'il essaye de mener
35:16à coup de diatribe
35:19Gilles William.
35:21Maintenant,
35:21ce qui m'intéresse plus,
35:22c'est ce qui se passe
35:22à Sciences Po.
35:22Parce que c'était
35:26une des écoles
35:27les plus prestigieuses
35:27dans laquelle on pouvait
35:29distribuer des tracts
35:29à l'entrée,
35:30dans lesquels il y avait
35:31des débats contradictoires.
35:32J'en ai fait quelques-uns.
35:34Il y a eu quelques fois
35:35des bousculades
35:36avec des militants
35:36d'extrême droite
35:37mais qui étaient
35:37d'une autre nature.
35:40Mais là, franchement,
35:40on a atteint le paroxysme
35:42de la paralysie
35:43de cette institution.
35:45Et ce qui est vrai,
35:46et ça,
35:46j'ai pu le constater,
35:47c'est qu'avant,
35:48il y avait,
35:48quand on est à Sciences Po,
35:49on avait toujours un problème
35:50avec ce qu'on appelle
35:50les appariteurs.
35:52Les appariteurs,
35:52c'était ceux
35:53qui étaient devant
35:53et qui étaient chargés
35:54de vérifier qu'on rentrait,
35:56qu'il y avait une fluidité,
35:57etc.
35:58Et c'est vrai
35:58qu'on a l'impression
35:59que les appariteurs,
35:59ça n'existe plus.
36:00Ah d'accord.
36:01Et ça, c'est un problème.
36:03Parce que, normalement,
36:04je signale que Sciences Po,
36:05c'est un des fleurons
36:06de la formation
36:08universitaire française.
36:09C'est là que des centaines
36:11de personnes de l'étranger
36:13viennent pour étudier
36:14parce qu'ils étudient
36:14à Sciences Po.
36:15Et là, l'image qu'on donne,
36:16c'est quand même pas terrible.
36:17Moi, si vous voulez mon avis,
36:19les appariteurs,
36:21ils sont à peu près,
36:23comme maintenant
36:23beaucoup de professeurs,
36:25ils ont la trouille.
36:26Et donc, dans la circonstance,
36:28ils n'ont pas voulu embêter
36:30les étudiants violents.
36:32Et donc, ça coûtait moins cher
36:34d'expulser
36:36les manifestants de pacif.
36:39Ça veut donc dire que la trouille
36:41devient la norme.
36:44Et que donc, moi,
36:45excusez-moi,
36:47mais moi, j'ai connu
36:47des appariteurs
36:48qui n'avaient pas la trouille
36:49et qui faisaient
36:51que les choses
36:52devaient se passer.
36:53Donc, ça veut dire
36:53que c'est la direction.
36:54Là, ce n'est pas
36:54les appariteurs,
36:55c'est la direction.
36:56Si l'appariteur,
36:56il ne fait pas son travail...
36:57En l'occurrence, honnêtement...
36:58Mais quand vous dites
36:59l'appariteur,
36:59parce que je pense
37:00aux téléspectateurs
37:00qui ne sont peut-être
37:01pas le terme,
37:02c'est l'homme
37:02de la sécurité
37:03devant leur rentrée.
37:04Les appariteurs,
37:05ce sont des gens
37:05qui sont en tenue,
37:06d'ailleurs.
37:07Ils ont une sorte
37:08d'uniforme.
37:09C'est un huissier ?
37:11Oui, c'est une sorte
37:11de...
37:12On appelle ça...
37:13On les appelait comme ça.
37:14Des appariteurs.
37:14Des appariteurs.
37:15C'est donc, en fait,
37:16des gens qui sont là
37:17pour fluidifier
37:19la circulation
37:20à l'entrée de Sciences Po,
37:21faire que les choses
37:22se passent bien, etc.
37:23C'est une sorte
37:23de service d'ordre,
37:24si vous voulez dire.
37:25Parlons de Jean-Luc Mélenchon.
37:26Volont-y.
37:27Avec une pépite.
37:28Parce que vous avez abordé
37:29complément d'enquête.
37:31Et donc, moi,
37:31j'ai tilté
37:33complément d'enquête jeudi.
37:35Ça ne vous a pas...
37:37Moi, ça m'a spontanément...
37:38Ah non, moi,
37:39j'ai pensé tout de suite
37:39à Yelta.
37:41Moi, j'ai pensé
37:41conférence de Yelta.
37:42Je ne me suis absolument pas dit...
37:44Je n'ai pas les mêmes références.
37:45Les mêmes références.
37:45Voilà.
37:46Complément d'enquête.
37:47Yelta, c'est une trahison des peuples.
37:48Mais j'ai décidé d'arrêter
37:49de regarder complément d'enquête
37:51puisque c'est toujours
37:53la même chose.
37:54On s'attend à avoir
37:54quelque chose de grand.
37:56On se couche tard.
37:56Voilà, vous êtes déchants
37:57et vous confrères.
37:57On se couche très tard.
37:59On est fatigué le lendemain.
38:01Donc, celui de Jean-Luc Mélenchon,
38:02j'ai mis du temps à le regarder.
38:03Je l'ai regardé en replay.
38:05Et alors, en revanche,
38:06il y a quelque chose d'intéressant.
38:07C'est ce que dit Mme Garrido.
38:09Garrido balance.
38:11Elle dit...
38:12Je rappelle que c'est
38:13l'ex-député LFI,
38:15proche de Jean-Luc Mélenchon.
38:16Elle dit
38:17« En 30 ans de militantisme
38:18avec Jean-Luc Mélenchon,
38:19je ne l'ai jamais vu s'intéresser
38:20au conflit israélo-palestinien. »
38:23Et ce qui est d'autant plus intéressant,
38:25c'est qu'en septembre 2017,
38:27Jean-Luc Mélenchon
38:29est invité de CNews
38:31et d'Europe 1
38:32et écoutez ce qu'il dit.
38:36« La condition pour que nous vivions
38:37bien ensemble,
38:38c'est de ne pas importer
38:39les conflits qui arrivent de l'extérieur.
38:42Enfin, ici, c'est la Seine,
38:43ce n'est pas le Jourdain.
38:44Ici, c'est la France,
38:44je le dis à tout le monde. »
38:46Tout le monde était choqué
38:47dans le studio.
38:49« Ici, c'est la Seine,
38:50ce n'est pas le Jourdain,
38:51M. Goldadel. »
38:52Alors, évitez d'importer
38:53le conflit sur notre sol.
38:57Écoutez...
38:58Vous l'aviez vue, cette séquence ?
39:00Oui.
39:01Et quand vous...
39:01Parce que tout le monde
39:02l'avait oubliée, cette séquence.
39:03Moi aussi.
39:04Ben, évidemment,
39:05moi le premier, d'ailleurs.
39:05Non, mais plus sérieusement,
39:07honnêtement.
39:08C'est très sérieux.
39:09Enfin, moi, je ne suis pas objectif
39:10avec la commission d'enquête
39:11puisque je suis en procès
39:12pour Philippe de Villiers
39:13contre eux.
39:14La manière dont ils ont traité...
39:15Complément d'enquête ?
39:16Oui.
39:16Vous avez dit commission d'enquête ?
39:18Autant pour moi.
39:19De là, me reprendre publiquement ?
39:21Bien.
39:23Sérieusement, en vérité,
39:25ce qui les intéressait
39:26dans cette émission,
39:27ils ont fait venir Garrido,
39:28ils ont fait venir tous les...
39:30Comment elle s'appelle ?
39:31Celles qui avaient accueilli...
39:33Simonnet.
39:34Simonnet, qui avait accueilli
39:35l'antisémite Corbyn à Paris.
39:37Tous ceux, ils ont fait venir
39:38tous ceux qui sont maintenant
39:39ceux d'extrême-gauche,
39:41qui sont en indélicatesse
39:42avec leur ancien patron.
39:44C'est-à-dire qu'on a l'impression,
39:46si vous voulez,
39:47qu'ils ont envie de dégommer Mélenchon,
39:50mais de sauver ce qui peut être sauvé
39:52de la France insoumise.
39:53C'est ma lecture de tout ce que j'ai vu.
39:56Et le passage sur l'antisémitisme,
39:58pardon,
39:59ils n'ont pas fait beaucoup de mal
40:00d'en rappelant que la majorité des Français
40:02considéraient que la France insoumise
40:04était antisémite.
40:06Il suffisait de rappeler,
40:08c'était d'actualité,
40:09que M. Mélenchon avait ressuscité,
40:13si j'ose dire,
40:14le thème du peuple juif déicide.
40:17Et puis le sujet était clos.
40:18Donc c'est une émission
40:19qui ne m'a pas étonné,
40:21qui n'allait pas très loin,
40:23à mon sens.
40:23Vous qui avez écrit sur Mélenchon,
40:25qui est Mélenchon Julien Drey ?
40:28Est-ce que vous avez reconnu
40:29le Mélenchon que vous connaissiez
40:31à travers, par exemple,
40:32cette séquence qu'on avait
40:33complètement oubliée ?
40:34Ici, c'est la scène,
40:35pas le journais.
40:36C'est limite d'extrême-droite.
40:36– Raquel Garrido se trompe,
40:39ce n'est pas vrai,
40:40ce qu'elle dit.
40:41Jean-Luc Mélenchon s'intéressait
40:43puisqu'il a eu plusieurs rencontres
40:44avec Yasser Arafat.
40:46À plusieurs reprises,
40:47il était le voir à Tunis,
40:48etc.
40:48Il s'intéressait au conflit.
40:49Il en parlait peu,
40:50mais il s'intéressait.
40:52Alors il en parlait peu
40:52parce qu'il voulait à l'époque
40:54éviter quelques tensions
40:56avec certains de ses amis,
40:57dont moi,
40:58pour bien décrypter les choses.
41:01Donc il faisait ses affaires
41:02dans son coin
41:03sans qu'on sache exactement
41:04de quelle nature elles étaient.
41:05en faisant le livre,
41:07j'ai retrouvé
41:08les traces de cela.
41:09Voilà.
41:10Après,
41:11oui, c'est vrai
41:12qu'il a beaucoup évolué.
41:14Est-ce qu'il a autant évolué
41:15que ça ?
41:16C'est ça la question
41:17que je me pose
41:17et à laquelle maintenant
41:19j'ai une réponse
41:20plus mitigée
41:21que ce que j'avais au départ.
41:23– C'est-à-dire qu'en 2017,
41:24il dit,
41:24il ne faut pas importer le conflit.
41:26– Ça l'arrangeait.
41:26– Quand il disait,
41:28ici, c'est la scène,
41:29pas le journais.
41:29– Ça l'arrangeait
41:30parce qu'à l'époque,
41:30il n'avait pas la même cible.
41:32À l'époque,
41:32sa cible politique,
41:34c'était de reconquérir
41:35le prolétariat blanc
41:36qui était passé
41:37chez Marine Le Pen.
41:39Donc,
41:39parler du Proche-Orient,
41:40tout ça,
41:40ce n'était pas sa cible prioritaire.
41:42Aujourd'hui,
41:42c'est autre chose.
41:43Donc,
41:44il a adopté
41:44son discours politique
41:45par rapport à sa cible-là.
41:47Mais en l'adoptant,
41:48il a été amené aussi
41:50à retrouver,
41:51d'après moi,
41:51ses racines anciennes
41:53et notamment sa jeunesse.
41:55– Il est possible,
41:56l'interprétation
41:57très politique
41:59de Julien
42:00est très possible.
42:03Peut-être que la perspective
42:05de M. Mélenchon
42:06est plus électoraliste
42:07que politique.
42:08Par contre,
42:08ses lieutenants,
42:10Rima Hassan,
42:12Porte,
42:13Guiraud,
42:14Soudé
42:15sont alors,
42:16eux,
42:16totalement,
42:17sincèrement,
42:19inféodés
42:20au Hamas.
42:21Il n'y a pas de doute.
42:22Et d'une certaine manière,
42:25Julien,
42:26c'est pire
42:27de ne pas y croire totalement
42:28et accepter l'infamie
42:30donc d'y participer.
42:32Je ne sais pas
42:32ce qui est pire.
42:33– Non,
42:33ce qui est vrai,
42:34c'est qu'ils ont désormais
42:36une culture politique,
42:36il leur a donné
42:37une culture politique
42:38qui fait du Hamas
42:39effectivement
42:40l'instrument
42:41soi-disant
42:42d'une lutte
42:42anticoloniale,
42:43anti-impérialiste
42:44et qu'ils y croient.
42:46– Messieurs,
42:47c'était un plaisir.
42:48– C'est extrêmement dangereux
42:49parce que
42:50c'est effectivement
42:51des gens
42:51qui sont devenus
42:52totalement intolérants
42:53dans la manière
42:54en qu'ils sont...
42:54– On aurait pu,
42:55il nous reste 30 secondes
42:56je veux juste
42:56qu'on voit l'image
42:57parce qu'il y a
42:57les nouveaux mots
42:58du dictionnaire
42:59le Larousse 2026.
43:01Vous savez qu'il y a
43:01toujours des nouveaux mots
43:02qui arrivent dans le dictionnaire.
43:03150 nouveaux mots
43:04débarquent.
43:05Vous savez ce que veut dire
43:07l'autophobie ?
43:09– L'auto,
43:10comment vous l'écrivez ?
43:10– Ah,
43:12ce ne sont pas les mêmes mots.
43:13Bon,
43:13c'est dommage.
43:14– On ne peut rien faire avec.
43:16– On ne peut rien construire.
43:18– Bah non,
43:18voilà.
43:19– C'est juste un problème.
43:21– Boccia,
43:21je ne sais pas ce que c'est.
43:22– C'est un nouveau mot,
43:22le mot gros ?
43:23– Non mais gros,
43:24wesh gros,
43:24ça va gros mon ami ?
43:26Wesh gros.
43:26– Non,
43:27je me sentais
43:27en cause là.
43:28– Badé,
43:29ça me fait badé
43:29parce que ce n'est pas
43:30les mêmes mots,
43:31je suis dégoûté.
43:31– Après,
43:31il m'aurait dit
43:31que j'étais ridicule.
43:32– Alors,
43:33il y avait
43:33l'autophobie,
43:35c'est la peur
43:35d'être seul.
43:37L'autophobie.
43:38– Je comprends mal
43:38la racine.
43:40– Bah écoutez,
43:41vous allez voir ça.
43:42– Ah,
43:42l'auto,
43:42l'auto.
43:42– Bah oui,
43:43l'auto.
43:44– Mais alors,
43:44comment vous l'écrivez ?
43:46– A-U-T-O-P-H.
43:49– Ah oui,
43:49moi je voyais ça
43:49comme le loto.
43:50– Ah oui,
43:51d'accord.
43:51– L'autophobie,
43:53ce n'est pas
43:53la phobie des autos ?
43:54– Non,
43:55l'autophobie,
43:56c'est la peur
43:56d'être seul,
43:57l'angoisse de la solitude,
43:59l'autophobie.
44:01Astruqué,
44:01je ne sais toujours
44:02pas ce que ça veut dire.
44:03Astruqué ?
44:03Astruqué,
44:04je vous promets,
44:04A-S-T-R-U-Q-U-E-R.
44:08Astruqué.
44:08– Tu ne veux pas
44:09être un disciple
44:09de Valéria Astruc ?
44:10– Possible,
44:11possible.
44:13Merci à tous les deux,
44:14c'était un plaisir,
44:15au plaisir de vous retrouver,
44:16vous avez des bonnes vacances.
44:17– Merci.
44:18– Soyez inspirés.
44:20– Tranquille,
44:20c'est la belle habite
44:22comme on dit en italien.
44:23Merci à tous les deux,
44:24dans un instant,
44:25c'est l'heure des pros.
44:29– Sous-titrage ST' 501