Eliot Deval reçoit deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace
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00:0019h sur CNews, merci d'être avec nous pour le face-à-face.
00:04Ce soir, le gentil chevalier blanc, toujours aussi courtois, va guérouiller contre ces
00:09méchants qui affichent leur haigne.
00:11Il terrassera le félon méchant cronc et ses vilains vassaux, le rusé renard Ersilio
00:18Sudar et le trop beau, pour être honnête, Thomas Fenêtre.
00:22Mais de qui parlez-vous ?
00:23C'est à vous de comprendre, déjà vous l'avez dit à mi-voix tellement vous craignez
00:28l'ire de ces gens-là.
00:30Je ne crains personne, je ne crains qu'une seule chose, la malhonnêteté, et je ne vise
00:35personne.
00:36Personne, jamais.
00:37A quoi vous faites-vous à lui ?
00:40Mais à rien, je dis simplement qu'il n'y a qu'une chose que je déteste, je crains
00:46les malhonnêtes.
00:47Vous allez bien William ?
00:48Il y a les gens ponctuels et les gens qui arrivent en retard, c'est tout ce que j'aime.
00:52Je suis d'accord, bonsoir, il y a des gens qui ont des voitures qui peuvent aller plus
00:56vite parce qu'ils ont des protections, et il y en a d'autres qui restent des simples
00:58citoyens et qui viennent de loin.
01:00Choisissez qui vous préférez.
01:02Vous êtes allé chez le coiffeur ?
01:03Oui.
01:04Et ça vous va très bien ?
01:05Merci.
01:06Et vous avez de belles lunettes ?
01:07Merci.
01:08Isabelle Puyboulot pour Le Point sur l'information.
01:09Bonsoir Isabelle.
01:10Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
01:12Dans un contexte géopolitique tumultueux, 86% des Français se disent favorables au
01:17retour du service militaire, 14% y sont opposés, résultat d'un sondage d'Epsostésie, école
01:23d'ingénieurs.
01:24Dans le détail, 32% souhaitent que le service militaire soit obligatoire pour les hommes
01:29et les femmes, 21% uniquement obligatoire pour les hommes, enfin 33% veulent qu'il se
01:35fasse sur la base du volontariat.
01:37La marine nationale a saisi hier plus de 6 tonnes de cocaïne au large des côtes africaines.
01:43L'opération a eu lieu sur un navire de pêche immatriculé au Guyana, estimé à près de
01:48371 millions d'euros.
01:50La marchandise a été détruite.
01:52La préfecture maritime de l'Atlantique salue l'efficacité de l'action de l'Etat français
01:56en mer dans le cadre de la protection des frontières extérieures et de la lutte contre
02:01la criminalité organisée.
02:03Enfin dans la station spatiale internationale, la relève est bien arrivée, un soulagement
02:08pour les deux astronautes américains, coincés dans l'ISS depuis plus de neuf mois.
02:12Leur voyage aurait dû lui durer huit jours, mais des défaillances sont apparues sur leur
02:17vaisseau Boeing.
02:18Butch Wilmore et Sonny Williams pourraient entreprendre leur retour sur Terre à partir
02:22de mercredi.
02:48Messieurs, méfiez-vous le Rouenais susceptible ?
03:12Ah bon ? Il n'est pas rancunier ?
03:16Non.
03:17Tant mieux.
03:18La France insoumise a ciblé deux de nos confrères et amis cette semaine, Pascal Praud et Cyril
03:23Hanouna, à travers des affiches pour un rassemblement organisé la semaine prochaine, le 22 mars.
03:28Manifestation dite contre l'extrême droite, ses idées et ses relais.
03:30Et ils ont été accusés, vous le voyez, d'avoir emprunté pour représenter Cyril
03:36Hanouna les codes antisémites des années 30.
03:39Elle est fière de retirer ce visuel, mais depuis maintenant cinq jours, il est très
03:45difficile de trouver une justification claire.
03:48Il n'y a pas eu d'excuses, il y a une plainte qui a été déposée.
03:54Ma première question est très simple, est-ce que ce visuel utilise les codes de l'antisémitisme
04:02des années 30, William Golnadel ? Ce que conteste la France insoumise.
04:06Non, mais attendez.
04:07D'abord, ce qui explique ça, c'est l'impunité.
04:11Le sentiment d'impunité vous donne la croyance de pouvoir tout faire.
04:18C'est même plus qu'un code antisémite, c'est un code nazi.
04:22Ce que vous voyez là, c'est la reproduction du film Le Juif Sus ou Le Juif Éternel,
04:29comme vous voulez, de Veit Harlan, du temps de la période hitlérienne.
04:34Ni plus ni moins, il n'y a pas de discussion.
04:37Alors, il se trouve que vous avez un ami, un fidèle de M. Mélenchon, en la personne
04:44du député Paul Vanier, qui a joué les pompiers pyromanes.
04:47Qui a expliqué que c'était l'intelligence artificielle.
04:49Il a cru éteindre le feu, parce que si véritablement, l'explication c'est qu'ils ont été sur
04:57Groc et c'est la production de l'intelligence artificielle de M. Elon Musk.
05:04A la limite, c'est la faute à Elon.
05:06Sauf que pour obtenir ça, il faut, si vous voulez, un mot-clé.
05:13Il ne faut pas se contenter de mettre Hanouna.
05:15Il faut un mot-clé qui correspond au juif moqué.
05:19D'accord ?
05:20Ils contestent l'effet d'avoir utilisé comme mot-clé le mot juif.
05:24En revanche, la question n'a pas été posée.
05:26On ne sait pas quels sont les mots-clés qui ont été utilisés.
05:29Pour arriver à ce résultat-là, vous ne pouvez pas vous contenter d'Hanouna.
05:36Il faut le mot-clé du juif moqué.
05:38Alors, ils ont peut-être mis juif, ils ont peut-être mis antisémite, mais ils n'ont
05:42pas mis moins.
05:43Le problème, ce que je veux vous dire, c'est que j'entends que cette fois-ci, ils ont dépassé
05:50la ligne rouge.
05:51Mais ça fait très longtemps que ce parti-là est dans toute la transgression possible.
06:03Lorsque vous présentez des tueurs d'enfants et des violeurs de femmes comme des résistants,
06:09si j'ose dire, c'est pire.
06:10Là, dans l'idéologie médiatique, comme on est plutôt sur la thématique haineuse
06:15de l'extrême droite, ça choque tout le monde.
06:17Mais moi, depuis longtemps, le parti antisémite, mes cœurs, je n'ai pas attendu trois jours
06:23pour être écœuré par ce parti et ses militants.
06:26Julien Dray, vous avez été également écœuré par cette affiche ?
06:29Oui, pour être honnête, au début, je n'ai pas fait attention parce que je ne prête
06:32peu attention à leur délire, etc.
06:34Je croyais que c'était une affiche de théâtre au départ.
06:36Et puis, parce qu'il y a une image comme ça d'un film.
06:40Mais la vérité, puis ma demoiselle est cherchée l'intelligence artificielle.
06:44Il se trouve quand même que je sais un petit peu comment travaille Jean-Luc Mélenchon.
06:48Il n'y a pas une affiche qui sort comme ça sans qu'il l'ait regardée.
06:51Ça n'existe pas, ça.
06:53Ce n'est pas un parti décentralisé où chacun fait ce qu'il veut.
06:55Surtout quand c'est une campagne nationale centrale, comme on dit, en vue d'une manifestation
07:00très importante le 22 mars.
07:02Tout le matériel de communication est vu par la direction politique.
07:05Ce n'est pas le dernier standardiste ou la dernière standardiste qui décide.
07:11Tout ça a été visé.
07:12Il y a eu une imprimature, comme on dit, c'est-à-dire un bon attiré.
07:16Le bon attiré est donné par la direction politique.
07:19J'entends qu'ils disent que c'est un visuel et non une affiche.
07:21D'accord, mais même un visuel.
07:23Sur les réseaux sociaux.
07:25Il y a un contrôle politique.
07:26Vous voyez que je me fais l'avocat de la France Insoumise.
07:27D'accord, mais ils sont...
07:29J'espère être bon.
07:30Je ne sais pas si vous êtes bon, mais moi, je sais comment marche cette organisation centralisée,
07:34disciplinée et qui n'est pas autogérée.
07:37Ce n'est pas le centralisme des bonheurs.
07:39C'est une expression de Mélenchon, ça.
07:41Centralisme des bonheurs.
07:42Ce qui lui permet à lui d'être le chef de tout.
07:43Ça a été visé et ça a été visé.
07:46Et ce qui est plus grave, c'est que je pense qu'au départ, ils ont cru que c'était un bon coup.
07:49Et ils se sont rendus compte que c'est un bon coup.
07:53Parce qu'ils sont tellement habitués aujourd'hui à tous ces codes, à toute cette dénonciation,
07:58à toutes ces...
07:59Voilà, que pour eux, c'était un bon coup.
08:01C'est normal.
08:02Ils n'ont plus de limites.
08:03Avec la lenteur judiciaire, ils n'ont pas encore été, ne serait-ce que, tensés judiciairement.
08:09Ce que je veux vous dire, c'est que cette affiche-là, qui paraît le summum,
08:15ça n'est rien par rapport à ce qu'on a connu.
08:17Mais même avant le 7 octobre, je vais vous prendre un seul exemple de ce qu'est M. Mélenchon,
08:22qui se fasse maintenant tout rouge.
08:24C'est le cas de le dire lorsque les...
08:25Là, aujourd'hui, il y a un journaliste...
08:27N'inquiétez pas, c'est une surprise après.
08:28On va l'écouter.
08:29Je voulais qu'on aille sur Jean-Luc Mélenchon juste après.
08:32Non, mais je veux avancer.
08:33Là, moi, si je l'avais en face de lui, M. Mélenchon, je lui rappellerais tout simplement,
08:37parce qu'il conteste être antisémite, il est dans l'anti...
08:41Quand on est sur BFM, en juillet 2020, il y a une manifestation, il y a une manifestation
08:48de policiers.
08:49Il y a des violences et il y a des policiers.
08:51Et le journaliste lui dit, mais vous croyez qu'ils doivent être comme Jésus-Christ,
08:56tranquilles sur la croix ? Et qu'est-ce qu'il répond, M. Mélenchon ?
09:00Qu'est-ce qu'il répond ?
09:01Il répond, je ne sais pas si Jésus-Christ est mort sur la croix, mais je sais bien qu'il
09:07l'a mis, qu'ils l'ont mis, ce sont ses compatriotes.
09:13Autrement dit, avec eux, tout est rond.
09:15Aujourd'hui, les Juifs ont fait un génocide en Judée-Palestine, mais ils avaient déjà
09:22fait la crucifixion au même endroit.
09:25C'est un parti antisémite du début jusqu'à la fin.
09:29J'aimerais bien l'avoir en face de moi, M. Mélenchon.
09:31Jean-Luc Mélenchon, justement, un journaliste de France 3, l'a interpellé ce dimanche.
09:37C'est très beau.
09:38Mais alors, tout le monde diffuse la séquence courte, propose une séquence un peu plus
09:42longue parce qu'il le malmène.
09:44On a perdu le temps de réponse.
09:45Oui, mais quand même, c'est intéressant.
09:46Il n'y a pas une seconde qui est à retirer de la séquence que je vous ai proposée.
09:50Si, toute la séquence.
09:51Parce que vous allez voir, vous allez regarder.
09:52Regardez ce que vous êtes en train de faire.
09:56L'extrême-droite accuse, puis ça monte dans la sphère Bolloré, puis tous les gentils
10:00comme vous et les autres disent.
10:01Oh, quand même, il y a un problème, c'est-à-dire que vous nous recollez la pancarte.
10:04C'est exactement comme ça qu'on fait pour attribuer une étiquette.
10:08Par exemple, vous êtes radin, tout le monde le sait, personne ne le dit.
10:11Cyril Hanouna, Cyril Hanouna, est-ce que ça a été une erreur ou pas ?
10:14Écoutez, vous êtes radin ou pas ?
10:16Non.
10:17La fiche Cyril Hanouna, c'est une erreur ou pas ?
10:18Mais écoutez, monsieur, pourquoi vous me posez cette question ? De quel droit ? De quel
10:24droit ? Qui vous êtes ? Vous m'accusez ?
10:26Est-ce que vous m'accusez ?
10:27Pas du tout.
10:28Alors, taisez-vous.
10:29Vous êtes en train de continuer une campagne qui a démarré à l'extrême-droite contre
10:33nous.
10:34Il ne fallait pas publier ce visuel.
10:35Alors, attendez.
10:36Donc, maintenant, on demande à l'extrême-droite ce qu'on peut publier ou pas.
10:38Vous pensez que la tête de monsieur Hanouna, comme la mienne, ne peut pas être caricaturée.
10:43Moi, je suis caricaturé continuellement.
10:45Vous voulez que je vous montre les caricatures de Charlie Hebdo ?
10:47Et ça n'est pas de l'antisémitisme.
10:48Mais pourquoi ça serait de l'antisémitisme ? Ça suffit.
10:51Ça suffit maintenant.
10:53Merci, Jean-Luc Mélenchon, d'avoir accepté notre invitation dans Dimanche en politique.
10:57Tout de suite, l'actualité de la mi-journée.
10:58Bonne après-midi.
10:59Merci.
11:00Bon dimanche et à la semaine prochaine.
11:01Je vous promets que je n'ai rien coupé.
11:03C'est-à-dire qu'il se fait insulter.
11:05Il dit merci.
11:06Il dit merci.
11:07Non, mais ça, c'est le service public.
11:08Je pense que si quelqu'un vous disait comme ça, ça suffit, il m'étonnerait que vous
11:13le remerciiez.
11:14À moi ?
11:15Je l'inviterais à déjeuner juste après.
11:16Et bien sûr.
11:17Moi, non.
11:18Et bien sûr.
11:19Non, mais c'est incroyable.
11:20La séquence est intéressante parce que d'abord, j'ai fait ce livre sur lui et il me manquait
11:27quelques détails que j'ai eus par la suite sur son enfance.
11:30Parce qu'il y a quelque chose qui est revenu.
11:32En vieillissant, on dit souvent qu'il y a des tas de choses de votre enfance qui remontent
11:36à la surface.
11:37Posez la question à Jean-Luc Mélenchon sur son éducation quand il était jeune.
11:40Je vous rappelle que Jean-Luc Mélenchon boycotte CNews, sinon il serait le bienvenu.
11:44Moi, je rêverais qu'il y ait un débat avec lui.
11:46J'ai eu la réponse par des enfants qui ont été en classe avec lui.
11:48Eh bien, racontez-nous.
11:49Il n'est pas rien.
11:50Il est déjà très, très marqué par la propagande à l'époque anti-juive dans le Maroc espagnol,
11:58etc.
11:59Et ce n'était pas le dernier à dire que les petits Juifs avaient tué Jésus sur la
12:04croix.
12:05Il est témoignal.
12:06Je sais ce que je dis.
12:07Vous êtes qui ?
12:08Taisez-vous.
12:09Vous êtes un radin.
12:10J'attends de voir si la SDJ de France Télévisions va prendre un communiqué pour condamner ce
12:15qui vient d'être fait.
12:16Si vous me permettez, c'est une technique de communication classique.
12:18Il monte d'un cran, il s'énerve jusqu'au bout parce qu'il sait, sur le fond, qu'il
12:24s'est fait prendre et qu'il est dans une difficulté.
12:26Voilà.
12:27Mais par ailleurs, je ferai juste une remarque concernant, il n'y aura pas d'attaque antisémite.
12:33Il n'est pas juif.
12:34On ne peut pas se livrer à des attaques antisémites contre lui.
12:36Et la référence à Charlie Hebdo ?
12:37Non, mais ce que je crois aussi…
12:39Il a trahi Charlie Hebdo.
12:40C'est autre chose.
12:41Ce que je crois aussi, au-delà de l'explication sur l'enfance antisémite…
12:46Oui, ça, c'est une explication.
12:47C'est la technique.
12:49L'extrême-gauche se croit tout permis et elle a partiellement raison.
12:54Vous savez bien que c'est mon explication sur le privilège rouge.
12:56Je peux vous dire que si un député de droite parlait comme ça, le quart de la moitié
13:02de cette vivacité sur l'audiovisuel de services publics, comme j'appelle, il ne
13:07reviendrait pas une deuxième fois.
13:09Et il y aurait peut-être, effectivement, une pétition du SNJ, du SDJ ou je ne sais
13:14pas de qui.
13:15Donc, il y a, d'une certaine manière, ils ont raison de gueuler parce que, de toute
13:20manière, ils sont dans l'impunité.
13:21Ce n'est pas qu'ils sont dans l'impunité, ce n'est pas…
13:23Oui, si, ils sont dans l'impunité, mais ce n'est pas ça, c'est qu'ils s'attribuent
13:26un magistère moral.
13:27Et ce magistère moral, c'est que c'est eux la vérité et que tous les autres sont
13:31des menteurs.
13:32Donc, c'est la vision qu'ils ont du monde, c'est-à-dire, il y a les bons et les méchants.
13:37Eux, c'est les bons et donc, ils ne peuvent jamais se tromper, jamais faire d'erreurs
13:40et ils ont toujours raison.
13:41Et ceux qui les accusent sont forcément dans le complot.
13:45Pardon, je finis ?
13:46Ils sont aidés.
13:47Mais, en ce sens-là, c'est la définition même de ce qui se passait sous le stalinisme.
13:51Voilà.
13:52Enfin, moi, si effectivement, je savais que je pouvais compter largement sur France Inter
13:57et les syndicats de journalistes, je m'autoriserais à des libertés que d'autres ne peuvent
14:01nier.
14:02Mais vous pouvez compter, parce qu'ils vous font une pub extraordinaire en vous invitant
14:05pas.
14:06Comme ça, vous devenez un martyr.
14:07Moi, j'ai plein de gens qui me disent « j'achète les livres de Ligier et de William parce
14:11qu'il ne peut pas aller sur France Inter ».
14:12Autre sujet, mais qui est…
14:13Oui, je suis censé envoyer un chèque de remerciements à France Inter.
14:16Autre sujet, mais qui est intimement lié, parce que vous avez vu, par exemple, dans
14:20la défense de l'extrême gauche, le terme « extrême droite » revient quasiment à
14:24chaque phrase.
14:25L'ERN.
14:26Parlons du Rassemblement National qui va être invité en Israël, comme l'a révélé
14:30le Figaro mercredi.
14:31Jordan Bardella et Marion Maréchal, députées européennes alliées au RN, ont été invitées
14:37par le gouvernement israélien afin de participer à une conférence internationale de lutte
14:42contre l'antisémitisme qui doit se tenir à Jérusalem à la fin du mois, les 26 et
14:4727 mars prochains.
14:49Bernard-Henri Lévy a d'ailleurs annulé sa venue à cette conférence à laquelle participent
14:55Jordan Bardella et Marion Maréchal.
14:57Et avant de vous donner la parole, je voudrais juste vous lire Serge Klarsfeld, historien
15:04toujours dans les colonnes du Figaro, qui dit « un enseignant, s'il ouvre le journal,
15:08devrait comprendre qu'aujourd'hui c'est l'extrême gauche qui attaque les juifs
15:10dans le débat politique et pas l'extrême droite qui n'est plus d'extrême droite ».
15:16Alors comment voir cette invitation ? Est-ce que c'est la fin de la diabolisation du
15:22Rassemblement National et de la dite « extrême droite » William ?
15:25Ça fait longtemps, ce qui me concerne c'est l'un de mes combats de ma vie, ça fait
15:30longtemps que s'il doit y avoir un diable, je ne le mets plus à droite, le diable a
15:36changé de trottoir depuis déjà pas mal de temps.
15:39Et très sincèrement, je considère que M. Klarsfeld, Serge Klarsfeld, a davantage de
15:47légitimité historique, culturelle, intellectuelle, morale que Bernard-Henri Lévy pour traiter
15:55de cette question-là.
15:56L'extrême droite a eu son grand moment antisémite, il n'y a pas à en douter,
16:04et d'ailleurs, comme j'ai tenté de l'expliquer, quand le juif n'avait pas d'État, l'extrême
16:11droite était là pour le traiter de « vœu la patride ».
16:15Et depuis que le juif a un État et qu'il se défend bec et ongle, alors c'est l'extrême
16:20gauche internationaliste qu'il traite en grand nationaliste raciste occidental.
16:26Comme je tente de l'expliquer, c'est l'antisémite qui dit aux juifs « dis-moi comment tu es,
16:32je te dirai comment je te hais ». Dans la dernière période, pardon de le dire, l'extrême
16:39gauche, on vient d'en parler, elle a été d'un antisémitisme haineux qui traite les
16:46violeurs, les violeurs d'enfants, les violeurs de femmes en résistant, les tueurs d'enfants
16:52également.
16:53Et vous avez un rassemblement national qui a défilé, lui, contre l'antisémitisme
16:59et qui a eu une attitude impeccable depuis le 7 octobre.
17:03Donc, pardon de préférer, je ne suis pas un juif masochiste, je préfère quand la
17:10droite, on peut dire radicale, quand la droite radicale ne me déteste plus, d'une certaine
17:16manière, depuis que le 7 octobre, depuis que les juifs français sont dans la peine,
17:24le RN a tourné le dos à Le Pen.
17:26On peut le dire comme ça si je veux aller vite.
17:29Alors, d'abord, une remarque par rapport au propos de Serge Klarsfeld, peut-être qu'en
17:34France, il ne voit pas, mais il y a encore des groupuscules d'extrême droite qui sont
17:37antisémites, qui existent, qui ont une opinion sur rue et qui même des fois font alliance
17:42avec les antifas ou les choses comme ça, et en Europe, excusez-moi, l'extrême droite
17:47européenne, elle n'est pour l'instant pas vaccinée de l'antisémitisme.
17:50En Allemagne, en Pologne, en Hongrie, il y a une extrême droite qui est totalement antisémite.
17:56Donc, on ne peut pas comme ça passer du jour au lendemain sur une réalité qui existe.
18:00En Allemagne, il y a encore eu des manifestations où on fait des saluts nazis.
18:05Je peux vous les montrer clairement, etc.
18:09Serge Klarsfeld, que je respecte, va un peu vite dans sa volonté de tourner la page.
18:18Premier aspect des choses.
18:19Deuxièmement, j'entends bien les arguments depuis le 7 octobre, je dirais d'un certain
18:22point de vue que si ça avait été Marine Le Pen, on pourrait dire que Jean-Denis Bardella,
18:27c'est lui qui a quand même essayé d'expliquer que Jean-Marie Le Pen, sur le détail, c'était
18:33une plaisanterie.
18:34Il a quand même navigué.
18:35Quant à la dame qui va avec lui, Marion Maréchal, je ne lui aurais pas donné aussi
18:41vite que ça un brevet de légitimité.
18:44Donc, je pense que c'est une erreur, que le ministre qui organise ce colloque va trop
18:51vite et je ne me permets pas, moi, de donner aussi vite que ça des blancs seins à des
18:56gens qui quand même, pendant des années, ont porté un discours.
18:58Ça veut dire que vous auriez boycotté cette conférence ?
19:00Je ne l'ai pas invitée, donc la question ne se pose pas pour moi.
19:02Je peux vous la poser.
19:03J'ai dit que je suis assez fier de la manière dont Bernard-Henri Lévy, avec lequel des
19:09fois j'ai des désaccords profonds et qui est un peu de ma famille, comme vous le savez,
19:14je trouve qu'il a été courageux de le faire parce que je sais qu'il va s'en prendre
19:16plein la tête de partout.
19:18J'ai du mal à comprendre, je vous le dis franchement.
19:22Vraiment du mal à comprendre.
19:23D'abord, on ne parle pas de la Hongrie, la question c'est sur le rassemblement national.
19:27Non mais là, c'est la déclaration de Serge Klarsfeld qui dit l'extrême droite.
19:30Quand il dit comme ça, s'il avait dit…
19:32Julien…
19:33Attendez, 30 secondes.
19:34Julien, je ne veux pas m'énerver, je vous le dis juste parce qu'après sinon je vais
19:37avoir un arrêt cardiaque et vous serez responsable de ma mort.
19:40Bon, donc…
19:41Je décline toute responsabilité.
19:44Il dit l'extrême droite, il aurait dit l'extrême droite française, déjà c'est
19:47faux, ce n'est pas vrai, il y a une partie de l'extrême droite française qui continue
19:50à être antisémite.
19:51Le débat, c'est sur l'ERN.
19:53C'est pas ça qu'il dit lui-même.
19:55Sa phrase, elle ne dit pas ça.
19:57Pour serrier, le débat il est sur l'ERN, je connais moins la situation en Europe, je
20:01connais assez bien.
20:02Ce que j'ai du mal à entendre, de la part non seulement de Bernard-Henri Lévy, mais
20:07aussi de ce que je considère comme des juifs de cour, d'une partie de la communauté
20:14organisée qui ne représente rien du tout par rapport à l'immense majorité des juifs
20:19français, qui ont bien compris.
20:20Ce que j'ai du mal à comprendre, est-ce qu'ils sont tellement dans le regret, dans
20:26le deuil, d'un parti d'extrême droite qui ne les aimait pas, qui n'aimait pas
20:32Israël, qui ne les protégeait pas, qui ne défilait pas contre l'antisémitisme
20:39et la détestation de l'état juif.
20:41J'ai du mal à comprendre.
20:43En ce qui me concerne, qui ne suis pas un juif qui me plaît dans la souffrance, qui
20:50ne suis pas, je veux dire, qui suis un juif du réel, comme j'ai toujours voulu être,
20:56j'avoue ma satisfaction de voir maintenant, d'ailleurs l'ensemble de la droite, je
21:01ne parle pas simplement du RN, l'ensemble de la droite depuis le 7 octobre, que ce
21:06soit les Républicains, que ce soit Reconquête, que ce soit le RN, s'est conduit de manière
21:12parfaite à l'égard d'Israël et de l'antisémitisme, tandis que l'extrême gauche insoumise
21:20et ses vassaux s'est conduite de manière ignominieuse.
21:25Tout le reste, c'est fantasmatique.
21:27Et je suis un juif du réel.
21:28En une minute.
21:29Je ne sais pas si je suis un juif de cour ou un juif de la souffrance, même si je
21:33considère que dans l'histoire du peuple juif, la souffrance lui donne une responsabilité
21:37particulière, parce que c'est un peuple qui a été marqué par la souffrance, parce
21:40que c'est ça, 5 000 ans d'histoire, mais là-dessus on pourrait avoir un long débat
21:43sur ce que c'est que l'identité juive, mais je pense que la souffrance fait partie
21:46de cette identité, surtout en plus avec la Shoah, mais c'est pour ça que je ne tourne
21:50pas la page sur ce passé en disant, nous sommes dans un nouvel avenir et nous oublions
21:53tout, et nous jetons tout le reste par-dessus bord en oubliant tout ce qui s'est passé.
21:58Je considère qu'on va trop vite en distribuant des blancs seins et qu'on se dit les ennemis
22:04de mes ennemis sont devenus mes amis, etc.
22:06Moi, je suis prudent.
22:07Alors je suis d'autant plus prudent et plus à l'aise que j'ai ici, il y a déjà
22:11plusieurs années, dit que je ne tirerais pas un trait d'égalité entre Jean-Marie
22:14Le Pen et Marine Le Pen.
22:15Et qu'à l'époque, vous vous souvenez qu'Olivier Faure m'avait rappelé à l'ordre
22:18et que j'avais dit je maintiens cela.
22:20Ce n'est pas la même chose.
22:21Donc je suis pour qu'on soit prudent dans ces choses-là.
22:25Et vous voyez, je suis moins prudent sur Marine Le Pen que je l'aurais été chez
22:29les jeunes.
22:30Parce que sur les jeunes, ce n'est pas aussi clair que ça.
22:32La publicité, on revient dans un instant.
22:34Messieurs, on a encore beaucoup de choses à traiter dans ce Face-à-Face.
22:37A tout de suite.
22:43Quasiment 19h30 sur CNews pour la suite du Face-à-Face.
22:46Julien Drey, Gilles William, Goldadel.
22:48Messieurs, vous savez que depuis le mois de décembre, désormais 400 migrants occupent
22:53la gaieté lyrique qui est un théâtre parisien en plein cœur de la capitale.
22:57Vous avez les riverains qui n'en peuvent plus, les commerçants qui risquent de mettre
23:02la clé sous la porte.
23:04Vous avez une femme d'ailleurs, une restauratrice, qui a eu le courage de parler en expliquant
23:08sa situation et qui est désormais menacée de mort.
23:11Et puis vendredi, un de nos journalistes a décidé d'aller sur le terrain pour tourner.
23:17D'accord ?
23:18Je vous précise qu'il n'y est pas allé seul.
23:20Il y est allé avec une sécurité.
23:23Notre ami et journaliste a été agressé violemment.
23:28Il a d'ailleurs porté plainte.
23:30Heureusement que les forces de l'ordre étaient présentes.
23:32Et je vais vous proposer une séquence, une courte séquence de cette agression qui s'est
23:37passée en deux temps.
23:38Vous allez voir aussi, l'image va friser parce que comme il s'attaque à lui, évidemment
23:42l'équipement en prend aussi un coup.
23:46Cette agression s'est déroulée vendredi.
23:50Depuis 48 heures, c'est un silence assourdissant des autres médias et très peu de réaction
23:57politique pour condamner ce qui s'est passé.
23:59Voyons cette séquence.
24:20Il faut supprimer.
24:21Il faut supprimer.
24:22Attends quoi ?
24:23Non, non.
24:24Il faut supprimer.
24:25Il n'est pas supprimé.
24:26Il n'est pas supprimé.
24:27Il n'est pas supprimé.
24:28Il est supprimé.
24:29Il est supprimé.
24:30Il n'est pas supprimé.
24:31Il n'est pas supprimé.
24:32Il n'est pas supprimé.
24:33Il n'est pas supprimé.
24:34Il n'est pas supprimé.
24:35Il n'est pas supprimé.
24:36Il n'est pas supprimé.
24:37Il n'est pas supprimé.
24:38Il n'est pas supprimé.
24:39Il n'est pas supprimé.
24:40Il n'est pas supprimé.
24:41Il n'est pas supprimé.
24:43Non, surface.
24:44Il y a un terrible déjeuner fondu.
24:46Meule-meau !
24:47Meule-meau !
24:48Il m'a poussé!
24:50Il est pas supprimé!
24:51Il n'est pas supprimé!
24:53Il n'est pas supprimé!
24:54Il n'est pas supprimé.
24:55On lâche-le !
24:56On lâche tout le monde.
24:59Hé !
25:01Pas le monsieur.
25:08Laisse-le cliché!
25:09Laisse-le!
25:10Tu me laisses me voir ?
25:16Il est malade lui !
25:19Éric Ciotti a réagi, soutien plein et entier.
25:21Il est l'un des seuls responsables politiques.
25:24Aux journalistes de CNews,
25:25violemment agressés à la gaieté lyrique à Paris.
25:27Il faut en finir avec cette zone de non-droit
25:29aux mains de l'extrême gauche et des migrants
25:31au cœur de la capitale.
25:32C'est une humiliation.
25:34C'est-à-dire que, est-ce que désormais,
25:35à la gaieté lyrique,
25:36ce sont les associations et les migrants
25:38qui ont pris le pouvoir
25:39et qui, c'est leur territoire,
25:40ils font la loi ?
25:41William.
25:42Écoutez, c'est une évidence.
25:44C'est une triste évidence.
25:45C'est le symbole le plus théâtral,
25:48si j'ose dire,
25:49de l'impuissance d'État.
25:51C'est la ville, hein.
25:52C'est la ville qui ne veut pas faire son travail.
25:55Et elle ne veut pas demander
25:57au préfet d'intervenir.
25:59Le préfet attend que la ville
26:01lui demande d'intervenir.
26:02Mais la ville,
26:03qui, il y a encore quelques années,
26:05expliquait que les migrants
26:07étaient les bienvenus à Paris,
26:09ne veut pas intervenir.
26:11Donc, c'est tristement symbolique.
26:15Ils sont chez eux.
26:16Et regardez aussi,
26:17je le disais avec l'extrême-gauche,
26:19cette impression formidable d'impunité.
26:22Ils devraient être envoyés,
26:23ils ne se renvoient pas.
26:24Ils demandent le bénéfice de la minorité.
26:28La plupart, ils ont 25 ans, 26 ans,
26:30mais ils se prétendent,
26:31pour certains, mineurs.
26:32Parce qu'ils savent comment on peut rester
26:34en France impunément.
26:36En France impunément.
26:37Et dans ce cadre-là,
26:38vous avez un journaliste
26:41qui est agressé,
26:43parce qu'évidemment,
26:44il n'est pas en odeur de sainteté.
26:47Et je crois que je pourrais attendre
26:49très longtemps,
26:50mais très très longtemps,
26:51j'ai beau être patient,
26:52que le syndicat national des journalistes,
26:55que le SDJ,
26:56que Reporters sans frontières,
26:58que l'audiovisuel de services publics
27:03veuillent bien réagir.
27:04En réalité,
27:05ces gens se disent extrêmement vétilleux,
27:09mais ils n'ont en réalité aucun principe.
27:12Il y a les migrants qui les ont attaqués,
27:15mais il m'expliquait par téléphone
27:17qu'ils étaient aussi,
27:18en quelque sorte,
27:19chauffés par les associations
27:21et les responsables d'associations présents.
27:24Julien Dray,
27:25comment on peut laisser,
27:26au sein de la quête illirique,
27:28désormais 400 personnes
27:30prendre possession des lieux ?
27:32Je vais vous faire une petite confidence.
27:34C'est dommage que je ne sois pas ministre de l'Intérieur.
27:37L'affaire aurait été réglée très vite.
27:39Ce n'est pas un problème de ville.
27:40Il suffit simplement que le ministre de l'Intérieur
27:42décide que c'est un trouble à l'ordre public.
27:44Et à partir de là,
27:45il a le droit d'intervenir.
27:46Et il a le droit de venir un matin,
27:48à 6 heures du matin.
27:49Ils l'ont fait sur des églises.
27:50On n'a pas attendu que l'épiscopat
27:52demande l'autorisation, etc.
27:54Je me rappelle Jean-Louis Debré,
27:56paix à son âme et avec tout le respect
27:58que je lui dois,
27:59ministre de l'Intérieur à l'époque.
28:02Je connais ce genre de situation.
28:04Chacun se renvoie la pâte à la chaude.
28:06Le ministre de l'Intérieur dit
28:07« La ville ne me l'a pas demandé. »
28:09Parce que c'est une opération compliquée.
28:11Il faut plusieurs centaines de policiers.
28:13Il faut venir à 6 heures du matin.
28:14Après, il va falloir contrôler les papiers.
28:16Après, il va falloir expulser
28:17une partie des gens qui sont là.
28:18C'est une opération compliquée à faire.
28:20On met ça sur le dos de la ville.
28:21Ça devient une opération politicienne.
28:23Alors que c'est les Françaises et les Français,
28:25c'est les citoyens,
28:26qui soient français ou pas français d'ailleurs,
28:28qui en payent le prix.
28:30Et c'est ça qui est terrible.
28:31Parce que c'est cette impuissance-là
28:33qui alimente tout après.
28:35Actualité internationale à présent.
28:37Actualité qui a été peu traitée.
28:39Et pourtant, les États-Unis,
28:40c'est une information quand même importante,
28:42ont informé dimanche soir.
28:43Tué plusieurs dirigeants houthis
28:45dans leurs frappes menées la veille au Yémen
28:47contre des bastions,
28:48des rebelles soutenus par l'Iran
28:50qui ont fait au moins 31 morts,
28:52dont des enfants, selon les insurgés.
28:54Je vous lis la dépêche de l'agence France Presse.
28:57Une partie du mois.
28:58Les houthis qui contrôlent de larges pans du Yémen,
29:00dont la capitale Sanaa,
29:02ont menacé de riposter à ces frappes.
29:04Je rappelle que c'est Donald Trump
29:07qui avait annoncé ces raids samedi.
29:09Il avait promis l'enfer aux terroristes houthis
29:12après leur menace contre les commerces maritimes
29:14et contre Israël.
29:15Et sommet l'Iran de cesser de les soutenir.
29:17L'Iran a condamné des frappes barbares
29:19et rejeté les menaces sur monsieur Donald Trump.
29:23Comment décrire, comment expliquer
29:25cette intervention américaine
29:27contre les houthis au Yémen, William ?
29:30D'abord, je veux bien entendre
29:34ce que l'AFP dit,
29:36mais d'après les Américains,
29:38ce sont des responsables importants des houthis
29:41qui ont été tués.
29:43Parce que d'après les houthis,
29:44c'est que des femmes et des enfants.
29:46C'est pas de chance, mais c'est toujours comme ça.
29:48Sauf d'après les Américains, c'est voilà.
29:50D'ailleurs, ils sont présentés
29:51selon les insurgés.
29:54Au niveau de la terminologie,
29:57c'est très important.
29:59C'est pour ça que je me suis permis
30:00de préciser que c'est de l'AFP.
30:01Oui, les insurgés.
30:03C'est un mouvement qui est considéré
30:04comme terroriste,
30:05au moins par les Américains, déjà.
30:07C'est un mouvement, dès le 8 octobre,
30:09qui a commencé d'envoyer des missiles
30:11contre Israël.
30:12Je vous mets au défi,
30:14je suis prêt à faire un petit pari,
30:16que vous ne trouverez pas
30:19dans la presse progressiste
30:21depuis le 8 octobre 2023,
30:24la moindre critique
30:26contre le mouvement houthi.
30:28Et évidemment pas d'être qualifié
30:29de terroriste.
30:30Ça n'existe pas.
30:31L'esprit critique n'existe pas
30:34à l'égard de ces mouvements
30:37pro-iraniens.
30:38Donc, ça, écoutez,
30:40il y a beaucoup à dire sur Trump
30:42depuis qu'il est arrivé au pouvoir.
30:44On y reviendra peut-être tout à l'heure.
30:46Mais ça, c'est ce que je considère
30:48le bon aspect du trumpisme.
30:51D'abord, sur la presse progressiste,
30:53ce n'est pas vrai.
30:54J'ai lu plusieurs éditoriaux,
30:55par exemple de Laurent Geoffrin,
30:56et même dans Libération,
30:57d'ailleurs, pour une fois.
30:58Je pensais au Monde.
30:59D'accord.
31:00Je pensais au Monde.
31:01Donc, ne mettez pas tout le monde
31:02sur le même plan.
31:03Qui était très clair.
31:04Qui parlait d'un mouvement terroriste houthi.
31:06Qui n'ont aucune complaisance
31:07à l'égard de ce mouvement.
31:08Qui parlait d'un mouvement terroriste.
31:09Qui n'ont aucune complaisance.
31:10Je ne sais pas le détail.
31:11Mais qui n'ont aucune complaisance
31:13et considèrent effectivement
31:14que les houthis,
31:15c'est la projection des ayatollahs d'Iran
31:18qui exercent une dictature
31:20sans la moindre délicatesse
31:24sur le peuple.
31:25Voilà.
31:26Bon, ça, c'est la première chose.
31:27La deuxième chose, c'est que
31:29je pense qu'on est dans une partie
31:31très compliquée diplomatique.
31:33Et je pense que le coup contre les houthis
31:35est un avertissement à l'égard de l'Iran
31:37avec lequel M. Trump est en train de discuter.
31:39Parce que la vérité, elle est là.
31:41Il est en train de discuter
31:42pour voir s'il ne peut pas trouver une sortie.
31:44Donc les houthis, c'est les idiots utiles
31:48sans complaisance à leur égard
31:50de cette partie-là.
31:52Voilà.
31:53Normalement, ce régime aurait dû tomber
31:55déjà depuis un certain temps.
31:56La question qu'on se pose,
31:57c'est comment ça se fait
31:58qu'il n'est pas encore tombé.
31:59J'entends.
32:00Vous avez parlé de Laurent Joffrin.
32:01Pensez chaleureuse à Laurent Joffrin
32:03qui n'en perd pas une occasion
32:04de nous attaquer désormais depuis là.
32:06Si ils attaquent, on ne peut pas...
32:07C'est pour ça que je dis
32:08pensez chaleureuse à cet homme
32:09qui a été tous les dimanches
32:11pendant plusieurs années
32:12et je crois qu'il a apprécié la venue
32:17et pour la tenue des débats
32:19et aussi apprécié financièrement
32:21sa venue régulière.
32:22Je maintiens que l'esprit médiatique
32:25et notamment à gauche
32:27est plus acéré en ce qui concerne le houthi
32:30qu'à l'égard de l'israélien.
32:32Actualité toujours
32:35avec François Bayrou
32:38qui a réagi aujourd'hui.
32:39La grande question, c'est de savoir
32:41que va-t-il se passer dans les prochains jours,
32:42les prochaines semaines en Ukraine.
32:45Le niveau de menace, que se passe-t-il ?
32:50François Bayrou en a parlé aujourd'hui
32:53en disant qu'il fallait se préparer
32:55sérieusement et à la menace russe
32:57et à la guerre commerciale.
32:59Il a parlé de guerre commerciale
33:01avec les Etats-Unis.
33:02Écoutons François Bayrou.
33:04En tout cas, il faut se préparer sérieusement
33:08pas seulement à des menaces militaires
33:11mais il faut se préparer sérieusement
33:14à la guerre commerciale.
33:18L'instauration de droits de douane,
33:22de tarifs douaniers
33:24qui menacent un très grand nombre de nos productions
33:27et qui menacent aussi, je le crois,
33:29parce que je pense que c'est une erreur
33:30d'appréciation fondamentale,
33:32un grand nombre de productions américaines.
33:35Nous étions habitués à être dans une alliance
33:38avec ces hauts et ces bas,
33:40mais dans une alliance que personne ne remettait en question
33:44autour de l'idée des sociétés de liberté.
33:47Nous étions, les Américains et nous,
33:50depuis la guerre, depuis 80 ans
33:54et même pendant la guerre, ensemble.
33:57Menace russe avec la guerre,
34:00menace américaine avec la guerre commerciale.
34:03Est-ce qu'il y a un besoin de hiérarchiser
34:06toutes les menaces qui nous arrivent sur le dos ?
34:08J'ai vu que d'ailleurs,
34:10l'âge légal de la retraite revenir à 62 ans,
34:13c'est impossible désormais
34:15parce que le contexte international ne le permet pas.
34:19C'est ce qu'a dit François Bayrou.
34:20Je me tourne vers vous d'ailleurs, Julien Dray.
34:22Cet argument, est-ce qu'il vous a plu ?
34:25On ne reviendra pas sur la réforme des retraites.
34:27C'est de la faute de la Russie.
34:29Ce n'est pas les comptes le problème.
34:32Ce n'est vraiment pas le budget.
34:34Alors que ça s'imposait.
34:35Ce n'est pas parce qu'on a les poches qui sont vides.
34:37C'est vraiment la faute de Poutine.
34:39C'est la faute à Poutine.
34:41Vous me permettez ?
34:42Allez-y, bien sûr, Julien.
34:43D'abord, la guerre commerciale
34:46qui est engagée par M. Trump
34:49est en train de déstabiliser l'économie mondiale,
34:52y compris ses propres amis,
34:54qui commencent à s'inquiéter
34:55des conséquences que ça va avoir
34:57parce qu'on est en début de récession économique,
34:59y compris aux Etats-Unis.
35:00Je ne suis pas sûr qu'il va tenir aussi bien.
35:02Et c'est vrai que dans cette affaire-là,
35:03il y a un personnage qui m'a bien plu ces derniers temps.
35:05Je le dis.
35:06Je ne le connais pas bien.
35:07Je vais l'étudier.
35:08Mais c'est le nouveau Premier ministre canadien.
35:10Parce que j'ai trouvé que la réponse qu'il a faite aux Américains
35:12en disant qu'on a l'habitude de nous battre comme au hockey
35:14est assez osée.
35:16Oui, surtout le dernier match.
35:17Ils se sont battus 15 fois en moins de 9 secondes.
35:19J'espère que ça ne va pas être comme au hockey.
35:21J'ai un énorme respect pour le hockey
35:23et surtout pour le hockey canadien.
35:25Mon fils, que vous connaissez, a été hockeyur.
35:28Mes deux fils, d'ailleurs, ont été hockeyurs de qualité.
35:30Donc, j'ai trouvé que la réponse était maligne.
35:34Parce que je pense qu'il est en train de faire n'importe quoi.
35:36Et je pense qu'à un moment donné ou à un autre.
35:38D'ailleurs, vous avez vu qu'au Sénat, ça a été très chaud vendredi.
35:41Si on le vote sur les crédits.
35:43Je pense que dans son propre camp,
35:44on ne se comprend plus où il est en train d'aller.
35:46Et l'industrie automobile américaine est très en difficulté.
35:49C'est la première chose.
35:50La deuxième chose,
35:51moi, je ne suis pas pour utiliser les concepts guerriers n'importe quoi.
35:55Mais il y a une confrontation aujourd'hui avec la Russie
35:57qui ne veut pas dire qu'on va se tirer dessus.
35:59Mais qui veut dire que ce que je vous ai dit la semaine dernière est vrai.
36:02La Russie, de Poutine, aujourd'hui, essaye de déstabiliser l'Europe.
36:06Ne pas le dire.
36:07C'est une erreur.
36:08D'ailleurs, j'ai remarqué que 7 Français sur 10 pensent la même chose que moi là-dessus.
36:11C'est vrai.
36:127 Français sur 10.
36:13Mais d'ailleurs, ils mettent en 1 la menace islamiste.
36:15Ensuite, ils disent la politique de Donald Trump.
36:17Ils disent ensuite la menace russe.
36:19La première chose qu'ils disent, c'est le pouvoir d'achat, si je me souviens bien.
36:21On ne parle pas du même sondage.
36:24Il y en a tellement de sondages.
36:25William.
36:26La menace.
36:28Pas vous, pas William la menace.
36:30William la menace, c'est un bon souvenir.
36:32Ça pourrait faire un feuille-tombe.
36:34William la menace.
36:35Alors, plus sérieusement.
36:37Je ne peux pas prendre tous les sujets.
36:40Je constate simplement qu'il a du pain sur la planche, M. Bérou.
36:43Parce qu'il n'en parle pas là.
36:45Il a aussi son ultimatum à l'égard de l'Algérie
36:49qui n'est pas loin de devoir se terminer.
36:53Je veux lui rafraîchir la mémoire, M. Bérou.
36:57C'est bien gentil de montrer les muscles par rapport à M. Poutine.
37:00Mais il reste toujours M. Boilem Sansal qui est dans sa joule.
37:07Ça fait quatre mois aujourd'hui.
37:08Et les OQTF dangereux qui sont toujours parpris par l'Algérie.
37:12Je dis ça en passant.
37:14À part ça, je vous avouerais que je n'ai pas beaucoup apprécié la séance à la Maison Blanche.
37:22Je n'ai pas beaucoup apprécié.
37:24Je l'ai même très mal vécue, cette humiliation publique de Zelensky.
37:29Et je prétends que c'est un moyen maintenant pour l'extrême gauche
37:35de reprendre du poil de la bête inhumaine.
37:39Ça, je le dis.
37:40Maintenant, dans la dernière séquence, pardon de le dire,
37:45je constate que M. Trump est tout de même un peu plus aimable envers l'Ukraine.
37:51Il a rendu hommage au courage du peuple ukrainien.
37:54Il a parlé des petits enfants qui ont été emportés par les troupes de M. Poutine.
37:59Et on a peut-être un espoir de cesser le feu.
38:02Donc, je veux dire que l'antitrumpisme primaire ne me va pas non plus beaucoup.
38:09Alors, sur la possibilité d'un cessez-le-feu,
38:12je signale pour l'instant que les réponses telles qu'elles arrivent de la Russie
38:16laissent à penser qu'on n'est pas du tout en proximité d'un cessez-le-feu.
38:20Il y aura un contact téléphonique la semaine prochaine.
38:22Visiblement, l'émissaire américain dit qu'il y aurait un contact téléphonique
38:26entre Donald Trump et Vladimir Poutine.
38:29Vous savez, à quand remonte la dernière visite officielle d'un président américain ?
38:34Je fais une remarque.
38:35Je vous le dis, vous pouvez multiplier les contacts téléphoniques.
38:38Mais si vous regardez les exigences qu'a mises sur la table Poutine pour essayer d'avoir la paix,
38:44je ne vois pas comment on va y arriver.
38:45Parce qu'il les a durcies, y compris.
38:47C'est un négociateur habile.
38:49Et il sait ce qu'il est en train de faire aujourd'hui
38:52parce qu'il pense effectivement que l'armée ukrainienne est en difficulté,
38:55y compris parce qu'il y a eu des manques d'arrivée de l'armement,
38:59manque d'information, etc.
39:01La manque d'information, ça a duré trois jours.
39:05Oui, mais ça pèse sur les réseaux.
39:06Vous savez que moi, ce n'est pas trois jours.
39:08Donc il y a une difficulté réelle aujourd'hui.
39:12Je ne crois pas que ce soit aussi simple.
39:14Je pense que le problème de M. Trump, c'est qu'il pense qu'il suffit qu'il prononce une phrase pour qu'elle soit exaucée.
39:19Mais avec le temps, il va se rendre compte que ce n'est pas aussi simple que ça.
39:22Il n'est pas sorcier.
39:23Dernier thème.
39:25J'ai le souvenir d'avoir fait l'année dernière avec vous cette thématique absolument bouleversante,
39:31à savoir, on va parler pourtant d'un événement heureux qui est l'Eurovision.
39:35Vous vous souvenez l'année dernière ?
39:37On a failli la gagner.
39:39Eden Golan et Slimane étaient parmi les favoris.
39:44Ça a été un moment musical très émouvant.
39:47Mais vous aviez quand même Eden Golan, la représentante israélienne,
39:51qui était bunkérisée à Malmeux.
39:53Il y avait des manifestations.
39:55En France, vous aviez des responsables politiques qui appelaient à ce qu'elle ne participe pas à cette compétition.
40:03Je ne sais pas ce qu'ils vont dire cette année, parce que ça va être difficile pour eux de demander
40:11à ce que cette jeune femme israélienne, qui était présente et qui est une rescapée du 7 octobre,
40:18présente au festival de musique lorsque les terroristes du Hamas sont venus semer la terreur et l'horreur.
40:25En fait, c'est elle qui va chanter.
40:27Elle a écrit une chanson qui s'appelle « New Day Will Rise »,
40:31qui est interprétée par Yuval Rafael, survivante du festival Nova.
40:37Je vais vous proposer qu'on l'écoute un instant.
40:40On a mis la traduction.
40:42Elle parle en trois langues dans cette chanson, en hébreu, en français et en anglais.
40:49Écoutons.
40:58Don't cry alone
41:00Darkness will fade
41:02All the pain will go by
41:04But we will stay
41:07Even if you say goodbye
41:12Et même si tu dis adieu, tu ne partiras jamais
41:16Mon conciel dans mon ciel bleu
41:19Mes couleurs tendent le cri
41:21Amour se souhaite sans un ciel tard
41:23Un rayon de ma journée
41:26La seule chanson qu'un piano peut jouer
41:31New Day Will Rise
41:33Life will go on
41:35Everyone cries
41:37Don't cry alone
41:39Darkness will fade
41:41All the pain will go by
41:44But we will stay
41:46Even if you say
41:49New Day Will Rise
41:51Life will go on
41:53Everyone cries
41:55Don't cry alone
41:57Darkness will fade
41:59All the pain will go by
42:02But you will stay
42:04The love of my life
42:11C'est une belle chanson.
42:13Poulversant.
42:14Très belle chanson.
42:15Ça sera en mai prochain.
42:16Vous savez, il y a un terme en hébreu qui dit l'échaïm, la vie.
42:19Et cette chanson, c'est là.
42:21Ah oui, ça donne la chair de poule.
42:24Mais la gagnante de l'Eurovision cette année, ce ne sera pas elle.
42:26Ce sera Louane, qui a chanté Maman.
42:28Oui, j'ai entendu sa chanson.
42:29Poulversante aussi.
42:30On l'entendra dans l'heure des pros.
42:32Si elle est ouverte, la compétition va être dure.
42:34C'est une chanson très belle.
42:35Oui, très effrayeuse.
42:37C'est une très bonne chanteuse.
42:38Elle chante pour sa maman qui est décédée en 2014.
42:40Très aimable.
42:41Je vais vous remercier pour cette émission, tous les deux.
42:45Et dans un instant, c'est l'heure des pros.
42:47Et dans l'heure des pros, on écoutera Louane.
42:50Et on réécoutera l'artiste israélienne.
42:53Ce sera en Suisse, le 11 mai prochain.
42:56Oui, à Bâle.
42:57Exactement.
42:58Elle s'appelle Yuval Rafael.
43:00Et on pense à Eden Golan l'année dernière.
43:02Vous vous souvenez ?
43:03Eden Golan aurait pu gagner.
43:06Elle est arrivée deuxième.
43:08Je ne me rappelle plus.
43:09Je crois qu'elle est arrivée première du public.
43:11Et c'était les professionnels de la musique.
43:14Mais ils avaient oublié de vous inviter, les professionnels.
43:17Parce que vous êtes des grands professionnels de la musique.
43:19Je ne vais pas me vanter, mais je vous le confirme.
43:21Merci à tous les deux.
43:23C'était un plaisir d'être avec vous.
43:24Merci à toutes les équipes.
43:25Et merci aussi aux équipes de l'Infographie qui ont tout traduit et permis ce montage.
43:31Pour qu'on écoute.
43:32Ça faisait du bien de finir sur une belle note.
43:36C'est mieux que l'écrit.
43:37Merci à vous.
43:38J'étais sûr que je l'allais avoir droit.