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Eliot Deval reçoit deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace

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00:00Quasiment 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour le face-à-face Gilles-William
00:05Golnadel-Julien Dreyf, bonsoir à tous les deux.
00:07Bonsoir.
00:08Je vous ai regardé la semaine dernière, félicitations parce que vous avez explosé
00:11les scores.
00:12Merci.
00:13Vous avez battu un record avec Elodie Huchard, à tous les deux.
00:16Je m'adresse aussi à Elodie Huchard qui a été une chef d'orchestre parfaite.
00:22Elle est remarquable.
00:23Monsieur Golnadel, vos tweets m'avaient manqué.
00:26Je vous comprends.
00:27Ce soir, s'en sera fini de l'indulgence coupable d'Eliott Deval pour les approximations
00:33et retards du baron noir.
00:35Donc vous nous attaquez tous les deux.
00:37Oui, de fond.
00:38Vous auriez pu mettre le « plutôt que coupable pleutre » pendant que vous y étiez.
00:42Le preux chevalier blanc, sec et affûté, mais surtout si précis, va remettre à 19h
00:49les horloges déréglées à l'heure de Paris.
00:51Voilà.
00:52Vous êtes prévenu, Julien.
00:53Vous avez remarqué ce que j'ai fait ?
00:54Non, qu'est-ce que vous avez fait ?
00:56Je me suis habillé en blanc.
00:57Ah, vous avez bien.
00:58Il n'y a pas trop de poils.
00:59Pour le déstabiliser.
01:00Ce n'est pas très correct vis-à-vis de moi.
01:03Le monopole.
01:04Il se trouve que j'ai le monopole du blanc, monsieur.
01:05Oui, en tous les cas, de l'élégance, pas tellement.
01:07Ah oui ?
01:08Ce n'est pas l'avis de tout le monde.
01:11De toutes et tous.
01:12Et commençons par des nouvelles heureuses parce que quand même, on va avoir une actualité
01:16très lourde.
01:17Félicitations, William Golnadel, vous êtes numéro 2 des ventes avec « Journal d'un
01:21prisonnier ». Après le best-seller « Journal de guerre », vous êtes donc numéro 2 pour
01:27votre nouvel ouvrage.
01:28Julien Dray, vous serez bientôt primé, le prix du livre politique.
01:32Pour l'instant, je suis dans le dernier, les six derniers.
01:35Oui, mais attendez, ne vous inquiétez pas, en coulisses, on met la pression.
01:38Ah bon, d'accord.
01:39Ne leur dites pas ça.
01:40Julien Dray qui est Mélenchon, j'avais un informateur bien informé au téléphone
01:47il y a quelques secondes qui est en train de lire vos deux ouvrages.
01:50Vous saluerez votre informateur et vous direz que j'espère qu'il va trouver matière
01:55à dialogue et à confrontation.
01:58Pour donner un indice au téléspectateur, je ne révélerai pas son nom.
02:01Cet homme a écrit un ouvrage lui aussi en fin d'année et qu'il a vendu 200 000 exemplaires.
02:07Je ne vois pas qu'il vous fête allusion.
02:08Moi non plus.
02:09En revanche, c'est le point sur l'information.
02:10Je l'imagine du côté de la Vendée, mais je peux me tromper.
02:14Pas sûr.
02:15Isabelle Piblot, c'est elle.
02:16Bonsoir, Eliott.
02:17Bonsoir à tous.
02:18Déjà connus de la justice, deux mineurs de 16 et 17 ans sont toujours en garde à vue
02:22à Paris.
02:23Ils ont été soupçonnés d'avoir mortellement poignardé vendredi soir Elias, 14 ans, qui
02:28avait refusé de leur donner son portable.
02:30Une violence gratuite, le garde des Sceaux réunira demain l'ensemble des procureurs
02:34généraux et de la République pour apporter une réponse pénale rapide et ferme.
02:39Le parquet national antiterroriste saisit de l'enquête sur l'agression au couteau d'hier
02:44dans un supermarché à Abt dans le Vaucluse.
02:46Un suspect de 32 ans est en garde à vue, médis B et de nationalité française, connu
02:51des forces de l'ordre pour des faits de violence, association de malfaiteurs, fabrication
02:56d'explosifs.
02:57Il figure au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère
03:02terroriste.
03:03Enfin, sans surprise, Alexandre Loukachenko est réélu président du Belarus avec 87,6%
03:09des voix, selon un sondage officiel.
03:11A 70 ans, il remplit donc pour cinq ans un septième mandat consécutif.
03:16L'opposition, forcée à l'exil, dénonce une farce de la part du dirigeant, qualifié
03:21de criminel et exige la libération de tous les prisonniers politiques.
03:51Mais ça fait du bien de sourire un peu parce que les minutes qui vont suivre seront très
03:55lourdes puisqu'on va commencer avec l'image de ce week-end et la libération des quatre
04:00otages israéliennes, Liri, Nahama, Karina et Daniela, quatre soldats âgés entre 19
04:05et 20 ans qui ont pu retrouver leur famille après 15 mois aux mains des terroristes.
04:10Vivons ensemble les moments de retrouvailles justement avec leur famille.
04:41Je vous aime tous, citoyens d'Israël, vous avez soutenu et enveloppé nos familles, vous
04:46avez tout fait pour nous libérer.
04:47Merci beaucoup, je vous aime.
04:51Ces images absolument bouleversantes, bien sûr, et puis quelques heures plus tôt, il
04:56y a eu une mise en scène macabre, inhumaine, des terroristes du Hamas qui ont exposé ces
05:04quatre jeunes femmes devant une foule, sur une place, dans Gazaville, et je voulais aussi
05:11vous montrer cette image, nous avons flouté les visages bien évidemment, mais dans la
05:17même journée, on a eu ces deux séquences-là, et je me tourne vers vous, Julien Drey et
05:21William, pour savoir qu'est-ce qu'il faut retenir de ce qu'il s'est passé ce samedi,
05:25William.
05:27La joie, le soulagement, mais une joie mélangée de colère et de peine, parce que les familles,
05:38les autres familles, elles ne savent pas si les otages sont encore vivants.
05:43Quant à la colère, permettez-moi de vous complimenter, vous, enfin la chaîne CNews,
05:51pour avoir, dès le matin, flouté les visages à qui on a demandé de sourire, et de remercier
06:00le Hamas, d'autres télévisions, toutes les autres télévisions n'ont pas flouté
06:07les visages, c'est-à-dire que ce sont faites d'une certaine manière un peu involontairement
06:11les complices de la mise en scène crapuleuse du Hamas, donc y compris, j'ai entendu le
06:20matin, pardon d'être dans mon obsession assumée sur France Inter, mais au premier
06:25degré, dès le départ, le journaliste, en direct, insistait sur le sourire, il n'avait
06:32pas l'idée, le journaliste, que c'était un sourire forcé, non, donc si vous voulez,
06:38ça en dit long, ça en dit long sur le manque d'esprit critique de certains journalistes.
06:45Julien Dray.
06:47Bon, faut que se réjouir de la libération de ces trois otages, et en même temps, immédiatement,
06:52on pense à toutes celles et tous ceux qui sont encore dans les mains du Hamas, et notamment
06:56au bébé, les enfants, et on peut avoir de formidables inquiétudes parce qu'on voit
07:03bien que la manière dont ils donnent la liste, c'est qu'ils ont des choses à cacher, et
07:08ils essayent de gagner du temps pour ne pas dire la vérité sur ces choses à cacher,
07:12c'est ce que je pense, bon, malheureusement.
07:15Après, le Hamas essaie de faire de ces libérations une sorte de festival de cannes, quoi, c'est
07:22on y va, la démonstration, etc.
07:24Mais, vous savez, la semaine dernière, moi aussi, je me suis fait prendre dans un premier
07:27temps par les premières images, et je me suis dit, les combattants, la population,
07:33quand même, puis il y a eu les images des drones, qui étaient au-dessus, et qui montraient
07:37la réalité.
07:38La réalité, c'était quelques centaines de Gazaouis qui avaient visiblement été
07:43rameutés là, dans des conditions de liberté démocratique que vous pouvez imaginer, pour
07:48faire masse avec quelques individus avec qui on avait donné des uniformes et des kalachnikovs
07:53pour faire croire qu'eux.
07:54La vérité, c'est que le Hamas essaye, dans une partie difficile pour lui, de faire croire
07:59qu'il a encore la main, et qu'il va, à partir de là, peut-être pouvoir peser sur
08:03les choses à venir.
08:04Donc il essaye d'impressionner, mais je crois que ça n'impressionne plus personne.
08:08Alors moi, la seule question que je me pose, c'est, est-ce que ce processus va aller
08:12jusqu'à son terme ? Est-ce qu'on va obtenir la libération de tous les otages, sans être
08:16obligé, à nouveau, que le conflit reprenne ? J'ai une interrogation dessus.
08:21Je ne suis pas certain du tout que le Hamas joue véritablement cela.
08:26Et il faut rappeler qu'à chaque otage israélien libéré, ce sont plusieurs dizaines.
08:32Deux cents, là.
08:34C'est une seule date pour cinquante prisonniers, certains condamnés à perpétuité, avec
08:40du sang sur les mains, qui ont, pour certains, organisé des attentats.
08:46Donc on est face à des grands criminels, des très grands criminels, qui retrouvent
08:51la liberté parce que ces otages ont servi de monnaie d'échange.
08:55Oui, mais parce que ça fait partie aussi de l'identité de l'État d'Israël.
09:02La vie de ces ressortissants passe au-dessus de tout.
09:06De leur point de vue, vous pouvez vous contester, mais pour eux, l'important, c'est que tout
09:11le monde revienne.
09:12Quand Benjamin Netanyahou a accepté d'échanger Gilad Chalit contre mille terroristes, je
09:18pense que c'était quand même une faute politique, parce qu'il a fait comprendre
09:22au Hamas le prix que valaient les Israéliens.
09:29C'était incitatif pour, non seulement commettre du terrorisme, mais également faire savoir
09:36aux terroristes qui étaient dans les prisons israéliennes que finalement, ils avaient
09:40beau être condamnés à vie, ils pourraient sortir un jour.
09:43Je ne suis pas sûr que ça ait été la meilleure initiative de sa vie.
09:47Moi, je vous donne juste les principes sur lesquels fonctionne la société israélienne.
09:50J.W. a le droit de les contester, de faire des remarques.
09:54Moi, je vous dis comment ça fonctionne.
09:56Et pourquoi ils en sont arrivés à ce type de sacrifice et pourquoi ils le font.
10:00C'est aussi une manière, c'est un message qui est aussi adressé à tous leurs soldats,
10:06à toutes leurs soldates.
10:07On ne laissera tomber personne.
10:11Je voudrais qu'on revienne aussi sur le traitement médiatique à travers un tollé qui a été
10:17provoqué à travers deux titres et de nos confrères de France Info, un titre diffusé
10:26à 17h55 très précisément, présentant les prisonniers palestiniens comme des otages.
10:34200 otages palestiniens retrouvent la liberté, expliquait-il.
10:39Caroline Yadan, la députée de Paris, a d'ailleurs signalé ce titre à l'Arkom en expliquant
10:47que c'était abject et inacceptable.
10:49France Info, deux heures plus tard, a présenté ses excuses.
10:53Il y a également le site de BFM qui reprenait cette expression de 200 otages.
11:00Là aussi, nos confrères de BFM ont présenté leurs excuses.
11:04200 otages palestiniens ont été libérés par Israël en expliquant que ça ne représentait
11:10pas évidemment la ligne et la réalité.
11:12Pour ce qui est de France Info, le responsable a été suspendu.
11:18Concernant la direction de BFM, cette erreur a été prise très au sérieux et corrigée
11:21aussi vite que possible dans une volonté de transparence.
11:24Vous vouliez en parler, William Golnadel, peut-être à travers les réactions de certains
11:29députés de La France Insoumise, Rassane, Célia Soudet, mais pourquoi pas seulement ?
11:34D'abord, pourquoi ce message est écrit ? Je ne sais pas qui l'a écrit, je ne le connais
11:40pas ce monsieur qui a été suspendu.
11:43Mais c'est l'inconscient travaillé depuis de nombreux mois qui parle.
11:48Quand vous traitez avec autant d'indulgence, sinon de bienveillance le Hamas, pourquoi
11:58voulez-vous que les journalistes, lorsqu'ils écrivent quelque chose, ne le traitent pas
12:07ainsi ?
12:08Pardon, je plaide d'une certaine manière l'irresponsabilité et la faute de l'inconscient.
12:17Pour une fois, vous avez une chaîne publique qui présente ses excuses, mais elle devrait
12:25s'excuser trois fois par jour.
12:26Pendant que ma voiture cinglait vers vos studios, j'ai écouté les gros titres de France
12:32Info.
12:34Le gros titre de France Info, c'est qu'Israël n'a pas respecté ses obligations au Liban
12:44et que ses troupes restent en place.
12:46Sauf que, mensonge par omission, ils ne disent pas que c'est parce que le Hezbollah n'a
12:54pas été remplacé par l'armée libanaise au sud de Liban.
13:00Je suis désolé de vous dire, ils devraient s'excuser pour ce mensonge par omission,
13:04mais ils devraient le faire dix fois par jour.
13:07On critique les réseaux sociaux pour leur soi-disant fake, c'est un fake par omission.
13:12Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
13:13Je pense qu'il va y avoir des enquêtes, en tous les cas, pour ce qui est du service
13:20public.
13:21La présidence s'est engagée à cela pour vérifier ce qui s'est passé.
13:26On va essayer de comprendre l'erreur ou le dérapage.
13:31Ce qu'on me dit en coulisses, c'est que c'est une erreur humaine.
13:34C'est-à-dire que la personne qui a fait ça n'avait pas la volonté d'écrire cela.
13:38Oui, c'est ce qui se dit pour l'instant, donc on va vérifier.
13:40Après, est-ce que ça fait partie d'un subconscient ou d'un inconscient ?
13:44Est-ce que désormais, Gilles-William a inventé une nouvelle formule juridique qui amènera
13:49pour les tribunaux à juger l'inconscient et le subconscient ?
13:52Ça existe l'inconscient.
13:54Oui, ça existe, mais je ne savais pas que c'était une notion juridique.
13:56Je n'ai pas dit que c'était juridique, pardon d'être de temps en temps au plan
14:00moral et intellectuel.
14:02Non, mais là, vous donniez l'impression que vous étiez en train de…
14:05Non, non.
14:06Après, il y a effectivement le contexte, etc., mais il y a beaucoup plus grave depuis
14:13cet incident.
14:14Il y a ce qui se passe sur les réseaux sociaux depuis plusieurs heures, où une des responsables
14:19de France Télévisions, je ne donnerai pas son nom, qui justement apparaît comme étant
14:23un des éléments de la direction de la chaîne, qui fait partie de l'équipe de la direction
14:29de la chaîne, qui a demandé à ce qu'il y ait à la fois sanctions, corrections, etc.,
14:34est lynchée, pas ciblée, lynchée par les réseaux sociaux, menacée, etc.
14:40Il faut rappeler le moteur de cette cible.
14:42C'est la France Insoumise.
14:43C'est Mme Hassan qui l'a d'abord…
14:45Mme Hassan et l'excellente Mme Soudé aussi.
14:49Bon, vous me dites vite, mais moi, je trouve que ça, c'est indigne de la part, d'abord
14:54de ces députés de la République, de s'en prendre comme ça à une personne en donnant
14:58son nom, en la jetant en pâture.
15:00La direction de la chaîne est solidaire de cette personne.
15:02Moi, je lui apporte, il se trouve que je la connais, toute ma solidarité.
15:06Je sais que c'est une femme remarquable et digne de la confiance qu'elle a de sa
15:11chaîne, mais ça en dit long sur ce qui se passe.
15:14Ça en dit long sur… Il y a une faute, ils savent qu'il y a eu une faute, et maintenant,
15:20ils font diversion sur la faute pour s'acharner sur une personne et pour terroriser.
15:25Je vais encore aider pour la France Insoumise.
15:27Mettez-vous à leur place.
15:29Ça, c'est votre rôle d'avocat.
15:30Mais mettez-vous à leur place.
15:31Ça fait un an et des poussières qu'une grande partie de l'information publique
15:39penche vers le ramasse.
15:41Et tout d'un coup, à la faveur d'une erreur que je veux bien croire humaine, tout
15:47d'un coup, France Info s'excuse.
15:52Mais ils ne sont pas habitués, les pauvres.
15:55Donc, ils veulent que ça s'arrête tout de suite, qu'on continue à être bienveillant
16:01à l'égard du ramasse sans s'excuser.
16:03C'est tout.
16:04Vous pouvez être l'avocat qui, visiblement, cherche aujourd'hui de nouveaux clients
16:10avec la France Insoumise.
16:11Ça, c'est votre droit.
16:12Il y a un marché.
16:13Je comprends cela.
16:14Mais je sais aussi que la liberté de l'avocat, c'est parfois de refuser un certain nombre
16:18de choses et de ne pas le faire.
16:20Ça, c'est autre chose.
16:21Mais moi, ce que je ne justifierais pas, c'est que je vous invite à faire attention.
16:26C'est ce qui est en train de se passer.
16:28En disant que les pauvres, finalement, ils avaient l'habitude, ils n'ont plus l'habitude,
16:32etc.
16:33C'est inadmissible.
16:34Et j'espère d'ailleurs que la présidence de l'Assemblée nationale sera amenée dans
16:38les heures qui viennent à rappeler à l'ordre ces deux députés et à se poser la question
16:42même peut-être de sanctions.
16:43J'en vis votre fraîcheur d'esprit, vous.
16:46Que des députés de la République mettent en cause des personnalités en donnant leur
16:51nom, en jouant sur leur patronyme, en menaçant leur famille, etc.
16:54Excusez-moi.
16:55Mais enfin, écoutez, je ne sais plus dans quel monde vous vivez, Julien, dans le monde
17:01réel.
17:02Ça fait un an et demi.
17:03Oui, mais d'accord.
17:04Mais vous, vous justifiez tout.
17:05Tout est possible.
17:06Moi, vous percevez mal aujourd'hui mon ironie.
17:08Il me semble.
17:09Il me semble.
17:10Moi, je n'ironise pas cette situation.
17:11Il me semble.
17:12Très bien.
17:13Prenez les choses au sérieux.
17:14C'est très bien.
17:15Ce que je veux dire, moi, c'est que ça fait un an et demi que la France insoumise se croit
17:21tout permis.
17:22Ils insultent tout le monde quand ils ne frappent pas les gens.
17:26Ils sont avec un drapeau palestinien à l'Assemblée nationale.
17:30Et vous croyez un seul instant qu'ils vont rentrer dans le rang ? Vous croyez ça, vous ?
17:35Non, je ne crois pas qu'ils vont rentrer dans le rang sur la base de mes interventions
17:39professionnelles.
17:40Je n'ai pas cette prétention.
17:41Je pense simplement qu'il ne faut rien, jamais laisser passer.
17:44Le mieux, c'est de ne pas s'allier avec eux.
17:46Et je pense…
17:47Julien Dray, le mieux, c'est de ne pas s'allier avec eux.
17:49Oui, mais moi, il se trouve que ce n'est pas à moi.
17:51Je ne parle pas à Julien Dray, je parle à de nombreux anciens amis de Julien Dray qui
17:56ont fait venir dans l'hémisphère Mme Soudé et Mme Hassan.
18:02Et je pense à M. Glucksmann ou même à M. François Hollande.
18:06Tiens, j'ai oublié.
18:07Bon, moi, je reste pour l'instant à la situation actuelle.
18:10Parce qu'après, sinon, on va noyer le poisson, ça s'appelle.
18:14La situation actuelle, c'est que ce qui est en train de se passer depuis plusieurs
18:17heures sur les réseaux sociaux nécessite d'abord des ministres, comme de la part
18:22de la direction de la chaîne, comme de la part de tous les responsables politiques,
18:25des prises de positions claires et qui doivent mettre en cause ces deux parlementaires qui
18:30ont lancé une chasse à la femme, en l'occurrence, sur les réseaux sociaux.
18:33Alors, je voudrais qu'on revienne quand même au sujet, puisque ces deux responsables politiques
18:38ont réagi également sur ces titres.
18:41Ont-à-vous, France Info, d'empêcher vos journalistes de faire leur travail, d'y
18:44dire, s'il y a Soudé ? Vous cédez à la pression de Mme Yadan.
18:48N'êtes-vous pas censé exercer un contre-pouvoir ? Et alors, c'est encore plus explicite
18:52pour Rima Hassan, elle a remis le titre en mettant merci.
18:56Oui, ça me le mérite encore une fois de la France Suisse.
18:59Quant à Mme Soudé, pardon de le dire, je vais, M. Eudray va encore dire que je plaide
19:04pour elle, c'est le dernier niveau de la pensée humaine, Mme Soudé.
19:08Il y a une sorte d'irresponsabilité intellectuelle de Mme Soudé, pardon de le dire.
19:14Elle ne comprend pas tout ce qu'elle lit, sans doute, Mme Soudé, et Mme Soudé a été
19:19habituée, au risque de me répéter, à ce que France Info regarde le ramasse, avec
19:26« je suis gentil », une très grande indulgence.
19:30Il l'empêche, je m'excuse, je ne banalise pas au nom des comportements passés ce qui
19:36est en train de se passer.
19:37J'entends.
19:38Avançons un peu, et avant la publicité, je voudrais quand même qu'on s'arrête
19:41un instant sur, encore une fois, Rima Hassan, qui a multiplié les polémiques et qui a
19:46provoqué un tollé, cette fois-ci, non pas sur les réseaux sociaux, mais à Bruxelles,
19:50au moment du vote de la résolution européenne condamnant l'emprisonnement de Boilem Sansal
19:57par le régime algérien, depuis maintenant 71 jours.
20:01Rima Hassan qui a voté contre, Manon Ombry qui s'est abstenue.
20:07Philippe Devilliers parlait, vendredi, de cinquième colonne concernant les FI, est-ce
20:13que Rima Hassan est un agent ? Je crois que c'est Bruno Retailleau qui disait ça,
20:18le ministre de l'Intérieur également, il disait que c'est un agent en quelque
20:21sorte d'Alger.
20:22Est-ce que c'est un avis que vous partagez ?
20:24Oui et non, parce que Philippe Devilliers a raison, on pourrait parler de cinquième
20:29colonne, mais c'est encore plus grave que la cinquième colonne.
20:34La cinquième colonne, elle se cachait, eux, ils n'ont même plus à se cacher.
20:43Madame Hassan, elle a deux amis, c'est la Palestine et l'Algérie, et elle a deux
20:56ennemis farouches, c'est la France et Israël, mais elle ne se cache pas.
21:02C'est le drame de notre époque, le vrai drame de notre époque, c'est qu'on peut
21:09se permettre impunément de prendre cette position invraisemblable, qui devrait être
21:16déshonorante, qui devrait effectivement, si juridiquement c'était possible, faire
21:22en sorte qu'elle ne soit plus députée.
21:23Elle se permet de refuser de ce qu'est un Français dans les geôles de la dictature
21:31algérienne.
21:32Un Français qui n'est depuis que quelques mois.
21:33C'est son argument.
21:34Vous vous rendez compte, de la part de la France Insoumise, de la part de Madame Hassan,
21:47il n'est Français que depuis quelques mois.
21:49Mais pardon, je vous assure, c'est vrai, je préfère prendre le parti de l'ironie
21:56plutôt que de m'en colérer toute la soirée.
22:00En une minute, Julien Drey, sur cette résolution, Rima Hassan qui vote contre.
22:03D'abord, si vous me permettez, toujours demander et redemander que le gouvernement
22:09et que la France exigent la libération de Bolem-Sensal.
22:11Jamais abandonner ce combat-là au nom de je ne sais quelle fatalité.
22:17Parce que c'est ça le danger, qu'on s'y habitue, premièrement.
22:21Deuxièmement, au Parlement européen, il y avait une résolution qu'on refusait d'amender
22:26sur le fond, la France Insoumise.
22:29Parce qu'ils disent, oui, mais il y avait d'autres choses dans la résolution
22:31qui nous posaient des problèmes.
22:32Dans ces cas-là, on amende, on fait des votes disjoints, ça s'appelle, on dit on veut
22:37voter sur ça et pas sur le reste, ce n'est pas ce qu'ils ont fait.
22:40Ça veut dire qu'ils ont donc délibérément, et c'est ça la chose la plus grave,
22:45délibérément accepté de considérer que Bolem-Sensal, finalement, avait commis des fautes,
22:50comme l'ont dit certains d'entre eux, comme Sandrine Rousseau,
22:55et que pour une part, sa place en prison, finalement,
22:58on pouvait peut-être se comprendre au regard de ses comportements-là.
23:01Je note, si vous me permettez, que ce matin, M. Bompard a rétropédalé durement sur ce vote,
23:08en disant, non, mais c'était plus compliqué, etc.
23:11Je pense qu'il a lui aussi compris que le message qui émanait, et là-dessus,
23:16Gilles Houillam a raison, c'est-à-dire l'argument français de papier,
23:19il faut quand même le faire.
23:20Ou français de souche, ou pas français de souche, français récent, etc.
23:24Il faut quand même le faire.
23:25Je crois l'avoir entendu, mais pas exactement du côté de la France insoumise, à l'époque.
23:29Je veux dire que, très sincèrement...
23:30En 30 secondes, parce qu'après, c'est la publicité.
23:32En gros, je refuse, aujourd'hui, de dialoguer, même indirectement, avec la France insoumise.
23:39C'est effectivement plus que la cinquième colonne.
23:42Le drame, c'est qu'elle est présente à l'Assemblée nationale et dans l'Assemblée européenne.
23:47C'est un véritable drame.
23:48La publicité.
23:49Oui, mais ça, alors après, c'est autre chose.
23:51C'est un drame, c'est sûr, c'est un problème, c'est sûr,
23:54mais la France insoumise, c'est le problème.
23:56Ça s'appelle un cordon sanitaire.
23:58Oui, alors ça, c'est autre chose.
23:59Attendez, vous voulez mettre des cordons sanitaires ?
24:01Parce qu'on va parler de cordons après la publicité.
24:04Volontiers.
24:05Un cordon médiatique.
24:06Je crois, je vois comment vous faites l'allusion.
24:08D'ailleurs, je suis en train de négocier avec la RTBF, pour voir ce que je peux faire avec vous.
24:12Mais ils vont me prendre en différé, voyons !
24:14Mais à coup sûr, je vais être en différé, moi !
24:19Je négocie un peu, pour réduire.
24:22Déjà, il aura de la chance, ça veut dire qu'ils vont le prendre.
24:25Donc moi, je suis d'accord pour discuter avec les Belges pour qu'ils le prennent.
24:27La publicité, on revient dans un instant.
24:29Il veut m'exiler, vous avez entendu ?
24:31Oui, bien sûr, et c'est votre côté napoléonien.
24:37Il est 19h30 sur CNews pour la suite du face-à-face entre William Goldenadel et Julien Dray.
24:42Et je le dis aux téléspectateurs, il n'y a pas de léger différé dans cette émission.
24:48On va vous donner la parole en direct, tous les deux.
24:52On évitera le léger différé.
24:54Tout sera vérifié, monsieur.
24:55Chose qui s'est passée lundi sur une chaîne nationale belge, la RTBF.
25:01Et d'ailleurs, Aurélie Didier, la directrice éditoriale, s'en est expliquée en disant
25:05qu'on a constaté à plusieurs reprises que Donald Trump a tenu des propos racistes,
25:08d'extrêmes droits, xénophobes, d'incitations à la haine.
25:11Et donc, nous avons décidé de diffuser ce discours avec un léger différé.
25:16Une pratique que nous appliquons depuis des années à la RTBF
25:19et que nous appelons avec un terme technique, que vous avez employé d'ailleurs,
25:23ce terme tout à l'heure, William Gronel, le cordon sanitaire médiatique.
25:27Il nous permet d'éviter de banaliser des propos d'extrême droite.
25:31Alain Dextex, qui est sénateur honoraire en Belgique, a réagi.
25:36Il était l'invité de Mathieu Bocoté hier.
25:38Alors, le cordon sanitaire, c'est assez simple, c'est l'interdiction de mentionner
25:43tout ce qui est considéré par les journalistes sans être jamais défini comme soi-disant
25:48d'extrême droite.
25:49Ce qui n'a rien à voir avec la Belgique, puisqu'on voit mal Donald Trump devenir
25:52Premier ministre de Belgique, mais la RTBF, notre chaîne publique, qui a par certains
25:57aspects des côtés, disons, un peu cubains ou nord-coréens, a étendu cette notion de
26:03ce cordon sanitaire au monde entier, y compris au président élu des Etats-Unis.
26:07Alors, la question qu'on pourrait se poser, William Gronenadel, c'est est-ce que ce
26:11qu'il se passe en Belgique est anecdotique, est très loin de nous, ou ça pourrait arriver
26:16en France ?
26:17Bien sûr que non.
26:18J'ai commis, il paraîtra demain pour le Figaro Vox, la semaine psychédélique de
26:25la gauche médiatique issue de la victoire de Trump.
26:28Ils sont devenus fous.
26:29On parlera peut-être tout à l'heure du prétendu salut nazi d'Elon Musk et des
26:37déclarations peut-être aussi de M. Weber, mais on croit à un gag.
26:44En réalité, vous savez, Orwell a beaucoup été galvaudé, mais on est réellement dans
26:51un monde orwellien où vous avez très sérieusement la journaliste qui explique au premier degré
27:00que s'agissant de M. Trump qui serait d'extrême droite, il faut le passer en différé parce
27:08qu'il y a des experts qui vont pouvoir juger de savoir si c'est montrable et audible
27:18ou pas.
27:19C'est-à-dire que dans l'esprit de cette journaliste, les pauvres voilons, le brave
27:26voilon du coin, il n'est pas suffisamment, rendez compte le mépris, il n'est pas suffisamment
27:32intelligent et cultivé en direct pour pouvoir entendre la parole du nouveau président élu
27:40des États-Unis d'Amérique.
27:43La réalité, c'est que je ne sais pas pendant combien de temps encore si ça continue, il
27:48sera permis d'en rire.
27:50Nous sommes là au degré zéro de la liberté.
27:55Alors, on peut se consoler en disant que la France, ce n'est pas encore la Belgique,
28:00mais permettez-moi de vous dire que l'audiovisuel de services publics français n'est quand même
28:06pas très, très éloigné de Bruxelles.
28:09La RTBF et l'audiovisuel…
28:11Non, ce qui est certain, c'est qu'ils ne sont pas éloignés, ils sont à 300 kilomètres.
28:14C'est ce que je voulais dire.
28:15Ils ne sont pas très éloignés.
28:17C'est une pratique que j'ai découverte, pour être honnête, je ne savais même pas
28:21que ça existait, qui est étonnante sur le plan déontologique, je veux dire, des principes
28:26de retransmission, des choses qui, par ailleurs, posent énormément de problèmes, parce qu'ils
28:32décident à quel moment tel propos peut être diffusé ou non, c'est-à-dire qu'il n'y
28:36a aucun contrôle là-dessus, ce sont des individus qui s'auto-désignent comme étant
28:45les censeurs au nom de je ne sais quelle pensée dont ils seraient, par ailleurs, ou de quel
28:50principe dont ils seraient les seuls détenteurs.
28:52Donc c'est inacceptable, mais ça révèle aussi quelque chose qui pose problème dans
28:57la société belge aujourd'hui, parce qu'il y a ça, il y a tout ce qui se passe dans
29:03un certain nombre de villes belges et le poids de cet islamisme politique, parce que c'est
29:08ça le fond de l'affaire, c'est l'islamisme politique qui est très fort en Belgique,
29:12qui pèse énormément, y compris sur la classe politique aujourd'hui, et ce qui m'inquiète,
29:19c'est qu'alors qu'en France il y a des forces pour résister, pour se battre, voilà,
29:23en Belgique il y a de moins en moins de forces qui se lèvent et qui disent non, c'est pas
29:27possible.
29:28Parce que c'est lié à la situation démographique et politique belge, ou allonne surtout, les
29:33flamands sont tout de même un peu plus résistants, mais je porte à votre connaissance que vous
29:39avez des personnalités islamistes qui s'expriment à la RTBF en direct, on n'estime pas devoir
29:46les soumettre à un cordon sanitaire médiatique qui serait expertisé par des spécialistes.
29:52Et peut-être parce que votre notion de l'islamisme n'est pas celle de la direction de la RTBF.
29:57Je l'imagine aisément.
29:58Mais partons de ce principe-là, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas la même approche que nous,
30:03du danger, du caractère corrosif, mais quelle est la légitimité qu'ils ont pour pouvoir
30:10se déterminer comme ça ?
30:11Mais ils font partie du camp du bien !
30:14C'est tout, c'est aussi simple que ça ! Ils sont le camp du bien !
30:19La légitimité, c'est qu'ils s'estiment être un tribunal qui juge.
30:24Et ça, c'est pas acceptable, et je pense que vous avez posé la question de savoir
30:28si en France ces choses-là pouvaient se passer, et qu'à ce stade-là, je pense que la société
30:33française réagirait très durement si elle apprenait des choses comme ça.
30:36Je pense que quand on entend certaines émissions en direct sur France Inter, je pense qu'on
30:43est à deux doigts de cela, puisqu'il n'y a aucun pluralisme, et ce type d'idées sont
30:49assénées au public impuissant, et payant !
30:52Permettez-moi de vous faire une parenthèse, William Golnadel, je ne veux pas faire son
30:55avocat, je suis très mauvais avocat, et je ne veux absolument pas le faire, et l'être,
31:00à part si vous me payez très cher William, mais votre précédent livre, Je parle de guerre,
31:04ça a été un best-seller, il y a eu un cordon médiatique sanitaire contre M. Golnadel !
31:10On n'y a même pas fait allusion, même pour le critiquer !
31:13Et vous-même, vous avez été plus invité pour Mélenchon ?
31:17À la limite, ça fait partie de ce qu'est le débat démocratique.
31:20C'est pas la même chose que de décider tout seul dans un coin, je supprime ça, je supprime
31:28pas ça, je laisse passer ça, je laisse passer ça, au nom de quel critère ? Ils aiment
31:33pas mon livre, ils trouvent que mon livre est pas bon, ils ne m'invitent pas, c'est
31:36leur droit, ça ne me gêne pas.
31:37Ah non, ah non, ah non, je suis désolé, c'est pas leur droit du tout, ils sont astreints
31:42par leur cahier des charges, non M.Drey, ils sont astreints par leur cahier des charges,
31:50un pluralisme qu'ils foulent au pied.
31:53Mais ils vont vous expliquer que dans le cas du pluralisme, ils ont préféré tel ouvrage
31:55à tel ouvrage.
31:56Je me fous de leur explication.
31:57Voilà, bon moi, ça m'impressionne peu ce genre de comportement, moi je l'ai dénoncé,
32:05je pense que sur la question de la Belgique, c'est d'une autre nature, c'est mon avis
32:09personnel et qui pose un problème sur le fonctionnement de la société belge et le
32:13devenir de cette société.
32:14Et bien si on accepte les pratiques de l'audiovisuel public français aujourd'hui, on aura demain
32:19les RTBF, c'est tout.
32:21Et c'est pour ça que je vous posais la question.
32:23On continue de parler de, c'est vrai que c'était une semaine marquée par une semaine
32:27Trumpiste, par l'investiture de Donald Trump et son nouveau bras droit, Elon Musk, avec
32:34cette séquence, vous l'avez abordée très rapidement, voyons l'image, Elon Musk qui
32:38a réagi mardi par l'ironie en suggérant à ses détracteurs de trouver de meilleurs
32:42coups tordus en réponse à la polémique suscitée par son salut nazi, qualifié de nazi du moins
32:48par certains.
32:49Voyons l'image et on va la commenter ensemble lors d'un meeting de Donald Trump.
32:57C'est pareil, je vous dis que c'est la semaine psychédélique folle de la grosse
33:24médiatique.
33:25C'est pareil.
33:26Il suffit que vous fassiez ça, je dis bonjour à quelqu'un, ça y est, j'y suis.
33:30J'ai montré pour rire sur Twitter que je ne quitte pas, monsieur Mélenchon devant
33:38monsieur Carbière fera à peu près le même geste, ça ne m'est pas venu à l'idée
33:42de dire que pourtant le leader du parti antisémite ait fait un salut nazi.
33:47J'ai montré monsieur Macron, monsieur Macron il n'est pas nazi, il a fait un salut de
33:51ce genre.
33:52On est dans l'anti-nazisme devenu fou.
33:55Comment on peut penser que monsieur Musk, qui aspire quand même à une certaine respectabilité,
34:02je ne sache pas qu'il soit entré dans le défunt parti national socialiste, aurait
34:09commis un salut nazi, mais ils s'en foutent, ils s'en foutent.
34:12Le problème c'est qu'ils sont tellement stupides, c'est que très sincèrement, ils
34:19ne font qu'accentuer encore le système qui a fait qu'ils ont été virés par le peuple
34:26américain.
34:27Le peuple américain, il a été tellement écœuré par la manière de procéder de la
34:35gauche médiatique américaine, par la manière dont le monde artistique a également pratiqué,
34:43et on parlera du monde artistique français dans peut-être une seconde, et bien que ça
34:47a écœuré l'électeur moyen, qui continue comme ça.
34:51Moi je crois qu'il y a ce que révèle cette campagne, elle révèle une énorme faiblesse
34:58idéologique.
34:59C'est-à-dire qu'ils pensent qu'ils sont dans le combat simplement parce qu'ils brandissent
35:05dans n'importe quelle circonstance, indépendamment de tout contexte, la formule fasciste.
35:10Le mot fasciste est devenu un mot passe-partout, qui n'a d'ailleurs plus aucun sens dans leur
35:14bouche puisque tout est fasciste.
35:16Ce qui fait que d'ailleurs quand ils se retrouvent face à des vrais fascistes, en général ils
35:19sont complètement désarmés.
35:20Bon, pour répondre, pour s'organiser, pour se défendre.
35:24Il y a beaucoup d'autres reproches à faire à M.
35:27Lendesmesque.
35:28Beaucoup d'autres.
35:29Et quand on est de gauche, ce n'est pas ce salut-là qu'on lui reproche.
35:31Si on est vraiment de gauche, c'est qu'on est une gauche intelligente.
35:34Il y a des choses à reprocher sur la manière dont ce supracapitalisme se constitue, indépendamment
35:41de toute règle démocratique, dont il s'autorise justement de décider qui peut passer, qui
35:47peut ne pas passer, quel est le chef d'État qui est acceptable, qui ne l'est pas.
35:50C'est là que doit se situer le combat de la gauche, pour justement réguler et mettre
35:55des contraintes.
35:56Moi, je ne suis pas en train de faire la chasse à l'homme à M.
35:59Elon Musk.
36:00Je suis pour que le mot qui est le plus important pour la gauche s'appelle la justice, l'égalité,
36:05soit le combat de la gauche.
36:06Et le grand problème qui est posé par rapport à une partie de cette gauche qui a complètement
36:09dégénéré, c'est qu'elle se réfugie dans un soi-disant combat antifasciste, nostalgique,
36:15de je ne sais quoi.
36:16Et en même temps, ce qui m'énerve le plus, c'est qu'elle nous affaiblit à nous, la
36:19gauche.
36:20Parce qu'en faisant ça, elle se caricature tellement qu'après nous, les voix de la gauche
36:24qui voulons mener le combat, on est affaibli par ce comportement-là.
36:27Sans vouloir être désagréable envers personne, l'antinadisme devenu fou est un des outils
36:35de la gauche médiatique depuis 1968 et son fameux CRSSS.
36:40Le fait de comparer un policier français avec un policier nazi, ça va quand même
36:50très loin.
36:51Mais maintenant, il se trouve qu'ils n'ont plus que ça.
36:54Ils n'ont plus que ça à se mettre sous la dent, les pauvres, et ça ne fonctionne
36:58plus du tout.
36:59Mais il faut reconnaître que ça fait partie du fonds de commerce culturel, à mon avis
37:05épouvantable.
37:06Et c'est d'ailleurs ce qui explique mon divorce depuis longtemps avec cela, parce
37:11que ça a banalisé totalement le vrai nazisme.
37:15On n'a plus de mots par rapport au vrai nazisme, lorsqu'effectivement, on a utilisé, et cette
37:23fois-ci de manière mensongère, totalement mensongère, le registre du nazisme.
37:28Mais je ne mets pas sur le même plan la gauche des années 70 qui menait un combat
37:52dans bien des domaines justifiés contre ce qu'étaient les régimes dictatoriaux, etc.,
37:56et cette dégénérescence actuelle.
37:58Et bien, ce sera la conclusion de cette thématique, parce qu'on a parlé du salut nazi ou non
38:03d'Elon Musk, mais il y en a un qui met sur un même pied d'égalité le nazisme et Donald
38:09Trump, c'est Jacques Weber, grande carrière de comédien, on l'écoute quand même ou
38:14pas ?
38:15Ah oui, volontiers.
38:16Vous êtes très nombreux à réagir sur les réseaux sociaux, je regarde toujours.
38:19Un téléspectateur se demande si vous achetez vos pulls en gros, parce qu'il y a le rouge,
38:25le bleu, le vert, ils sont tous identiques.
38:27Non, ce sont des cachemires d'excellente facture, et il se trouve que je les ai achetés,
38:32ça ne date pas d'hier tout de même, mais vous voyez la qualité, ils n'ont pas pris
38:36une ride.
38:37Comme moi.
38:38J'ai ri en voyant ce...
38:39Comme moi.
38:40En voyant.
38:41Allez, on écoute Jacques Weber.
38:42Si, si, on écoute Jacques Weber.
38:44Je suis un homme engagé, comme je l'espère encore, il faudrait que beaucoup de gens le
38:50soient beaucoup plus.
38:51Moi, je suis absolument sidéré, estomaqué par la phasie qu'il y a autour de Trump,
38:58par la façon dont les gens acceptent.
39:00Moi, j'entends dans la rue, dans les bistrots, partout, « oh ben finalement, il va faire
39:04bouger les choses », « oh ben finalement, il va relever l'économie ». Mais il y a
39:08une feuille de cigarette entre le nazisme et Trump.
39:11Trump est une ordure absolue, un danger absolu non seulement pour son pays, mais pour le
39:16monde entier.
39:17C'est quelque chose de catastrophique qui nous arrive, et sur cette catastrophe, de
39:23même que sur l'écologie.
39:24Personne ne parle d'écologie, c'est en régression la prise en compte de l'écologie.
39:29M.
39:30Béroud n'a pas dit un mot sur l'écologie, par exemple.
39:33Alors, quant à Trump, n'en parlons pas, l'Alaska, machin, on s'en fout.
39:36On est dans très grand danger à cause de quelques monstres issus d'ailleurs, et c'est
39:41ça le grave problème, le très très grave problème qui est posé, issus de la démocratie.
39:45Pourquoi ?
39:46Parce que c'est la démocratie qui fait voter les gens, mais les votes, maintenant les
39:49gens ne votent pas en termes d'opinion, avec une opinion construite, raisonnée, intelligente,
39:55ils votent de façon pulsionnelle.
39:57Mais nom de Dieu, mais réveillons-nous, il faut que le monde descende dans la rue pour
40:01sortir cet horrible individu qu'est Trump.
40:05Ne pesons pas nos mots, je sais bien que la diplomatie est obligée de faire attention,
40:10mais c'est un gros dégueulasse qu'il faut écrabouiller, qu'il faut supprimer littéralement.
40:14Deux minutes trente, il nous reste avant la fin de l'émission, vous avez peu de temps.
40:19On est simplement dans l'appel au meurtre.
40:21Alors vous dites que c'est un grand comédien, c'est un grand artiste, je reconnais, mais
40:26à condition qu'on mette les mots des autres dans sa bouche.
40:29Quand ce sont ses propres mots, pardon de vous le dire, c'est beaucoup moins intelligent,
40:33même s'il prend la figure de Jean Moulin, parce que le jour où on commémore la libération
40:41du camp d'Auschwitz, que M. Weber se permette de nous expliquer que Trump, c'est Hitler,
40:49c'est encore une fois une manière invraisemblable et, à mes yeux, de juif, inacceptable de
40:58banaliser le nazisme de la part de ce résistant de Perrette.
41:03Alors, moi, je pense que Jacques Weber est un artiste de qualité, j'ai assisté à
41:10quelques-unes de ses prestations, il était formidable.
41:13Je pense qu'il se trompe dans ses formulations, comme souvent d'ailleurs les artistes quand
41:17ils veulent faire de la politique un peu trop de manière rapide, et que ses formulations
41:22desservent qu'il soit inquiet de l'élection de M. Trump, qu'il soit inquiet du discours
41:27de M. Trump, qu'il soit inquiet des risques, etc., on peut le dire en d'autres termes,
41:32et en le disant en d'autres termes, je pense qu'il serait beaucoup plus efficace.
41:34Tout ce qui est excessif est insignifiant, mais il y a quand même quelque chose qui
41:38m'a marqué, c'est que j'ai l'impression que quand on appartient à un certain camp
41:43et qu'on se permet d'attaquer ce qu'on représente comme l'extrême droite, on peut tout dire.
41:47Là, M. Weber appelle à supprimer Donald Trump.
41:51Je ne crois pas qu'on puisse tout dire, parce que je pense au contraire que le pire, c'est
41:54que ça porte atteinte, de fait, au camp qu'on est censé défendre, parce que ces excès-là
41:59permettent à J.William, permettent à d'autres de dire, regardez, regardez l'intolérance,
42:05regardez, voilà.
42:06Ils n'ont pas raison ?
42:07Il n'a pas raison, J.William ?
42:08Non, mais il n'a jamais raison.
42:09Il a raison, oui.
42:10C'est un principe de base.
42:11Peut-être que de temps en temps, peut-être que de temps en temps, J.William met un garde
42:15en garde contre les résistants d'opérette.
42:19Ce ne sont pas eux qui seraient battus pendant la guerre, croyez-moi, je suis bien tranquille.
42:23Personne ne pourrait déjuger les comportements des uns et des autres.
42:27À ce moment-là, je me garderai bien.
42:29En tous les cas, 30 secondes, je voudrais finir.
42:31Je pense que le problème qui est posé par rapport à ce genre d'attitude, c'est que,
42:36et c'est en ce sens-là que j'attire l'attention, y compris M.Weber, c'est qu'il porte atteinte
42:41au combat juste qu'il faut mener contre ce que représente M.Trump.
42:44J.William, un mot.
42:45Vous n'avez même pas employé le privilège rouge.
42:46J.William, un mot.
42:47Comme par hasard.
42:48Non, mais comme par hasard, il n'y a personne du camp de M.Weber qui ait utilisé ce genre
42:56de langage en disant « il faut abattre M.Trump », ce genre de langage s'agissant de M.Sinouar
43:02et Nasrallah.
43:03Parce que le point commun entre Hitler, Sinouar et Nasrallah, c'est qu'eux, ils ont touché
43:10aux cheveux des juifs, si vous voyez ce que je veux dire.
43:12Et les gens qui versent des larmes en ce moment sur Auschwitz, mais qui n'ont pas dit un
43:18mot, par exemple pour le petit Bibas, dont on ne sait pas s'il est vivant, leur émotion
43:23par rapport à Auschwitz ne m'émeut pas.
43:25Je vous le dis.
43:26Merci à tous les deux.
43:27Merci beaucoup.
43:28C'est terminé.
43:29Bon, alors, on va arrêter là parce que…
43:31En un mot, je vais me faire gronder là.
43:33Non, non, non.
43:34Je dis simplement que le talent d'un artiste ne lui permet pas de dire n'importe quoi
43:39sur le plan politique.
43:40Merci à tous les deux.
43:41C'était très agréable d'être avec vous et de vous retrouver ce dimanche.
43:45Dans un instant, ce sera l'heure des pros et on reviendra sur l'actualité majeure
43:47de la journée, à savoir la disparition d'Elias, tué à coups de couteau, à 14 ans, tué
43:54pour un téléphone.
43:56Et on reviendra sur cette actualité dans une semaine.
43:59Pas un mot sur le service public.
44:00Pas un mot de suite.

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