Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • aujourd’hui
Linda Kebbab, secrétaire nationale Unité, communique sur un ensauvagement flagrant : «Il y en a qui ont pris le couteau comme une forme de totem».

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Je pense très sincèrement, et c'est quelque chose qu'on dit depuis un certain temps,
00:03il y a une forme de banalisation du port du couteau en France, pour des raisons multiples.
00:07Il y a le principe même, enfin vous savez, c'est un peu un symbole pour certaines personnes de porter un couteau.
00:13Nous on le voit lors des contrôles de police, on a des personnes, un, qui peuvent nous dire que,
00:17notamment dans le cadre des bandes rivales, ils peuvent être porteurs de couteaux au cas où.
00:21Il y a évidemment, je pense très sincèrement, une partie de nos concitoyens qui portent des couteaux,
00:25parfois, ou plutôt des gazeuses, vous savez, dans les voitures qu'on contrôle,
00:28et des gens qui nous disent, on n'a plus confiance dans les institutions et dans leur capacité à nous protéger,
00:32à commencer par la justice, qui manque de moyens, n'entrons pas dans la polémique à cette heure-ci,
00:36et qui, du coup, sont porteurs de gaz lacrymogènes, de gazeuses, comme on dit vulgairement, qu'on est obligés de confisquer.
00:41Et puis, il y a évidemment tous ceux qui ont pris le couteau comme une forme de totem,
00:46et d'autant plus dans un pays où, un, la réponse pénale face au port du couteau est inexistante.
00:51Je vous dis très sincèrement, aujourd'hui, il n'y a rien du tout.
00:54Le porteur d'un couteau, aujourd'hui, il n'a presque plus de garde à vue,
00:58parce que, de toute façon, ce n'est pas suivi des faits.
01:01Et je vous le dis très sincèrement, je vous délivre les coulisses de la police,
01:04mais très souvent, lors des contrôles, lorsqu'on découvre des couteaux,
01:07on les prend, on les appréhende, et puis on laisse l'individu partir,
01:09parce qu'on sait que, de toute façon, c'est une perte de temps pour les policiers.
01:13Et donc, ça ne sert à rien d'aller jusqu'au bout.
01:14Vous ne connaîtrez jamais une personne qui a fait ne serait-ce une seconde en prison pour un port de couteau,
01:19quand bien même le code pénal l'a prévu.
01:21Et puis, il y a aussi une chose très simple, et notamment sur ce drame de Nantes,
01:25dont il ne faut pas oublier qu'il tourne autour, quand même, d'un individu
01:29dont on peut imaginer un peu survivaliste, un peu l'esprit brouillé,
01:33et ça, c'est l'enquête qui va le dire.
01:34En tout cas, à cet instant, pour le moment, il ne peut pas être entendu.
01:37C'est tout simplement la question psychiatrique en France.
01:41Le parent pauvre de notre pays, l'absence de suivi des adolescents,
01:45et je veux vous parler d'une chose que tous les policiers vous diront,
01:47depuis notamment le confinement, c'est la hausse des souffrances psychiques,
01:52et notamment violentes, chez les adolescents et les très jeunes adultes.
01:55Très sincèrement, on a une montée de la violence dans cette catégorie de la population,
01:59même chez ceux qui ne se faisaient pas connaître des services de police,
02:02ce qui est le cas notamment de l'individu du lycée Notre-Dame de Toute-Z,
02:06et bien des personnes qui ont désormais un accès à la violence beaucoup plus fort.
02:11Si vous ajoutez les couteaux, malheureusement, on aboutit à des drames.
02:13Gauthier Lebrecht.
02:14Sous-titrage Société Radio-Canada

Recommandations