Eliot Deval reçoit deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace
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00:00Quasiment 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour le face-à-face.
00:05Ce soir, ce soir, le chevalier blanc et preux adressera solennellement à la nation béate
00:10d'une légitime admiration, un discours des plus belliqueux.
00:14Tremble Poutine, tremble Staline, tremble toi aussi le baron noir, car le chevalier blanc
00:21monte au front.
00:22Pourquoi ils n'auraient pas le droit d'être belliqueux ?
00:26La seule question c'est, elle est fraîche ou elle n'est pas fraîche ?
00:31J'ai compris, tremble belliqueux.
00:34Je m'inquiète pour votre santé.
00:36Je ne sais pas ce qu'il prend le matin, j'espère que c'est bio quand même.
00:41Alors moi je dis tout aux téléspectateurs et je ne supplie jamais de pression.
00:46D'accord.
00:47A part selon le monde du Kremlin.
00:49Mais William Golnadel, vous m'avez mis la pression tout à l'heure.
00:52Vous avez dit, je le dis aux téléspectateurs, il m'a regardé droit dans les yeux, il a dit
00:56« dis aux téléspectateurs qu'on a été première chaîne info la semaine dernière,
01:01tu leur dis… »
01:02D'accord, ok.
01:03Mais tu leur dis, mais surtout, tu sais ce qu'il a dit Julien ?
01:05Il a dit « tu me regardes moi quand tu le dis, tu me regardes dans les yeux. »
01:10Mais je suis content de vous inspirer une crainte légitime.
01:15La compétition est en train de s'exacerber.
01:19Il y a des talents.
01:21Il n'y a pas le moindre risque.
01:26Tout est sous contrôle.
01:28William, pardonnez-moi, il y a quelqu'un qui attend pour le point sur l'information.
01:30Au temps pour moi.
01:31Allez-y.
01:32Mathieu Devesse, bonsoir.
01:33Bonsoir Elliot et bonsoir à tous.
01:35À la une de l'actualité, la maison d'une élue a été attaquée hier à la Kalachnikov.
01:39Cela s'est passé à Tremblay en France.
01:41C'est en Seine-Saint-Denis.
01:42À l'origine, une altercation routière entre l'époux de la conseillère municipale
01:46et un groupe de personnes.
01:47Ces individus ont ensuite tiré à une vingtaine de reprises sur la façade de la maison.
01:51Aucun blessé.
01:52Une personne a été placée en garde à vue dans le cadre de l'enquête,
01:55ouverte pour tentative d'homicide volontaire.
01:58Aux États-Unis, les agents du Secret Service ont tiré sur un homme armé près de la Maison Blanche.
02:03On parle là du service chargé de la protection du président américain.
02:06C'était cette nuit à Washington, alors que Donald Trump était dans sa résidence en Floride.
02:10Le suspect a été transporté à l'hôpital.
02:13Aucune nouvelle pour l'instant concernant son état de santé.
02:17Enfin, au Proche-Orient, Israël va cesser de fournir de l'électricité à Gaza,
02:21alors que les négociations se poursuivent pour une prolongation de la trêve entre l'État hébreu et le Hamas.
02:26Israël enverra demain une délégation à Doha.
02:29Des discussions sur la libération de nouveaux otages sont prévues avec les médiateurs,
02:33les États-Unis, le Qatar et l'Égypte.
02:35Merci Mathieu Devesse pour le point sur l'information.
02:38Messieurs, on a énormément de choses à traiter ce dimanche soir.
02:41Pour certains, il est l'homme qui tient tête à Vladimir Poutine.
02:44Il est le chef de file d'une Europe qui se réarme.
02:47Et pour d'autres, il est ce président en difficulté sur le plan national
02:51qui trouve un second souffle en appelant au réarmement de l'Europe.
02:56Emmanuel Macron était en une JDD, la surenchère de la peur.
03:00Voilà ce qui est titré dans le JDD.
03:03Avec plusieurs interviews, dont celle d'Hervé Morin, l'ancien ministre de la Défense,
03:09qui dit qu'Emmanuel Macron ne les rassure pas en parlant des Français
03:13comme pouvait les rassurer François Mitterrand ou Jacques Chirac.
03:16Dans une crise comme celle-ci, il faut du calme, de la détermination tranquille,
03:20une communication mesurée, la plus réduite possible
03:23et surtout éviter toute exagération ou provocation,
03:26notamment face à des dirigeants qui n'ont pratiquement pas de limites,
03:29comme Vladimir Poutine.
03:30Je vous propose qu'on écoute un court extrait de son allocution cette semaine
03:34lorsqu'il explique que la Russie est une menace existentielle pour la France.
03:40Qui peut donc croire, dans ce contexte, que la Russie d'aujourd'hui s'arrêtera à l'Ukraine ?
03:48La Russie est devenue, au moment où je vous parle et pour les années à venir,
03:53une menace pour la France et pour l'Europe.
03:55Mes chers compatriotes, face à ces défis et ces changements irréversibles,
04:01il ne faut céder à aucun excès, ni l'excès des vates en guerre, ni l'excès des défaitistes.
04:08La France ne suivra qu'un cap, celui de la volonté pour la paix et la liberté,
04:16fidèle en cela à son histoire et à ses principes.
04:20Alors la question qu'on doit se poser, William, Julien Dray,
04:24est-ce qu'Emmanuel Macron joue sur les peurs ?
04:28Est-ce qu'il joue sur ce sentiment qui est partagé par de nombreux Français,
04:33cette crainte d'une guerre avec la Russie ?
04:36Ce n'est pas seulement ça, peut-être, mais ce n'est pas seulement ça.
04:40De vous à moi, ce n'est pas tellement ce qui a été dit.
04:44Il y a beaucoup de choses que je pourrais discuter.
04:47Mais qui le dit ? Qui parle ?
04:50Pardon, je ne veux pas être offensant, mais j'ai du mal à considérer M. Macron comme un chef de guerre.
04:58Quelqu'un qui n'ose pas marcher contre l'antisémitisme, moi je ne marche pas derrière lui.
05:06Quelqu'un qui, et c'est d'ailleurs une diversion d'une certaine manière,
05:11ne veut pas tenir tête à l'Algérie,
05:16et qui est plus courageux envers M. Poutine qu'envers M. Théboune,
05:21ne m'inspire pas la plus grande des confiances.
05:26Quelqu'un qui considère que les frontières françaises,
05:31qui sont enfoncées de toutes parts depuis les années où il est là notamment,
05:36sont plus précieuses que les frontières de l'Ukraine,
05:39que je respecte, pardon, mais je ne marche pas derrière lui.
05:44En dehors de ça, sur le fond des choses,
05:48je n'ai pas une sympathie débordante pour le dictateur Poutine,
05:51qui est l'agresseur contre l'Ukraine.
05:54Mais cela étant, je ne tremble pas devant la Russie,
05:58qui n'est même pas capable d'arriver à Kiev,
06:01et que je considère pour ma part, et on le verra tout à l'heure sans doute,
06:05que l'islamisme est un danger beaucoup plus grand encore que la Russie poutinienne.
06:11Julien Dray.
06:14Moi je veux bien que les uns et les autres, par esprit partisan,
06:19essayent de relativiser la situation,
06:22et d'essayer de trouver je ne sais quelle explication.
06:26La crise que nous vivons est la plus importante crise internationale
06:30depuis la crise des missiles de Cuba.
06:33Jamais, dans toutes les autres crises qui sont passées,
06:36nous nous sommes trouvés dans une telle situation.
06:38On parle aujourd'hui d'une guerre qui est à moins de 2000 kilomètres,
06:42on parle de questions nucléaires, on parle d'interventions possibles.
06:46On a des menaces tous azimuts, l'islamisme en fait partie, mais il y en a d'autres.
06:51Donc on ne peut pas relativiser cette situation.
06:54Et nos concitoyens, et c'est logique, ils ne sont pas stupides,
06:57ils ne sont pas en train de juger Macron, Trump, etc.
07:00Ils voient bien que l'univers a changé,
07:02et que l'univers est devenu extrêmement dangereux,
07:05et que dans cet univers extrêmement dangereux, tout est possible,
07:08le moindre dérapage est possible.
07:10Parce que n'importe quel imbécile peut à un moment donné aussi
07:13être tenté d'appuyer sur un bouton.
07:16Et donc face à cela, la question n'est pas de savoir Macron ou pas,
07:19la question est de savoir s'il y a la capacité de surmonter
07:24cette folie qui s'installe à l'échelle du monde.
07:27Pardon, mais c'est important de savoir qui est à la tête de l'État,
07:32de quoi est-il capable ou pas capable.
07:35Je n'ai pas besoin de faire un procès d'intention.
07:39Je sais que nous avons affaire à une personne
07:42qui a beaucoup de distance entre ce qu'il dit et ce qu'il fait.
07:47C'est quelqu'un qui voulait détruire le Hamas,
07:52quelques jours après il avait complètement changé d'avis,
07:57c'est quelqu'un qui deal dès le départ.
07:59D'accord, mais là vous me parlez de M. Macron.
08:0230 secondes, vous me parlez de M. Macron et vous me faites
08:05une campagne électorale contre M. Macron, c'est votre droit.
08:08Moi je vous parle d'un monde qui aujourd'hui est inquiet
08:12parce qu'il sent la poudre de partout.
08:14Les choses sont quand même d'une autre dimension,
08:17prenez la dimension du monde dans lequel vous vivez quand même.
08:20Vous ne pouvez pas d'un côté dire qu'il y a l'islamisme qui est terrible
08:23et puis vous passez votre temps à nous dire
08:25que M. Macron n'est pas bon, qu'il n'est pas bien.
08:28Face à l'islamisme, face à M. Poutine qui pactise avec l'islamisme,
08:32face à la possibilité de guerre nucléaire, face au fait
08:35que partout le monde se réarme, vous me dites que c'est secondaire.
08:39Je ne sais pas si on parle de la même chose.
08:42Si on parle de la même chose.
08:43Au niveau des faits, c'est important les faits.
08:46L'effet c'est ce que je vous ai donné.
08:48Quelqu'un qui regrette ce que déjà le général Pierre de Villiers
08:52lui avait dit à son arrivée pour faire un effort militaire,
08:56pardon, je ne marche pas.
08:58Quelqu'un que je n'ai pas fini.
09:00On ne vous demande pas de marcher, ni de vous enrôler,
09:02ni même d'aller vous inscrire.
09:04On vous demande de prendre la mesure du moment dans lequel vous vivez.
09:06On me demande de réagir.
09:07Le sujet c'est bien de réagir par rapport à ce qui a été dit.
09:10Le sujet c'est de comprendre le moment dans lequel on est.
09:12Non, non, non.
09:13Après vous pouvez juger les hommes.
09:14Vous pouvez me dire non, non, non.
09:16Le discours c'est de réagir par rapport à un discours.
09:21Je vais vous dire encore.
09:23Je ne me fie pas non plus à une Europe actuelle
09:28qui n'est même pas capable de défendre ses propres intérêts
09:32et ses propres frontières.
09:34Je n'ai pas confiance, je n'ai pas confiance.
09:37Je n'ai pas confiance dans cette Europe-là.
09:41Vous confondez deux choses différentes.
09:45La première chose c'est le constat de la situation dans laquelle nous sommes.
09:49Mais ce n'était pas la question.
09:52Si, si, c'est la question.
09:53Non, ce n'était pas la question.
09:54Si, si, c'est la question.
09:55Non, ce n'était pas la question.
09:56La question c'était le discours de M. Macron.
09:57Mais vous pouvez, le discours de M. Macron,
10:00il s'inscrit non pas dans une lettre au Père Noël,
10:03mais il s'inscrit dans une réalité.
10:05Et c'est d'abord par rapport à cette réalité-là
10:07qu'on est amené à juger de la situation.
10:09Donc vous pouvez participer de tout ce que je vois aujourd'hui,
10:13c'est-à-dire de toutes les gens qui nous disent
10:15mais finalement, ce n'est pas si grave que ça,
10:17ce n'est pas si important.
10:18Les mêmes qui, il y a quelques mois, étaient prêts à raconter n'importe quoi
10:21sur la guerre en Ukraine, etc.
10:24Je considère, je vous le dis, d'expérience,
10:27voilà, d'expérience, je vous le dis,
10:29la crise que nous traversons en ce moment
10:31est la crise, et voyez bien, je mesure,
10:33est la crise la plus grave depuis la crise des missiles de Cuba.
10:37À Cuba, on pouvait juger M. Khrouchchev,
10:39on pouvait juger M. Kennedy.
10:42Mais on était dans cette réalité-là,
10:44de cette confrontation qui est en cours.
10:46Nier cette confrontation, considérer qu'elle n'existe pas,
10:49qu'elle est secondaire, parce que ce qui est plus important,
10:51c'est de regarder la cravate de M. Macron,
10:53je ne suis pas d'accord.
10:55Laissez Dieu tranquille.
10:57Je n'avais pas besoin de M. Macron,
11:01bien au contraire,
11:03pour savoir la faiblesse insigne de l'Europe,
11:07pour savoir que la France,
11:10qui veut maintenant réarmer, voilà quelqu'un,
11:12voilà quelqu'un qui veut réarmer,
11:14faire un effort militaire formidable pour la France,
11:18mais qui, en cela vous communiez un peu avec lui,
11:22considérez que l'argent était magique,
11:28et qu'on pouvait mettre la France en faillite.
11:31C'est pardon de vous dire
11:33que je n'ai pas confiance dans cette parole-là.
11:35Quant à m'expliquer
11:38que l'Europe ne peut plus compter sur les Etats-Unis,
11:43je n'avais pas besoin de M. Macron pour le savoir.
11:46Alors, vous appartenez à une famille politique
11:48qui a beaucoup compté sur les Etats-Unis,
11:50excusez-moi de vous le dire,
11:52qui a même communié, puisque vous le dites vous-même,
11:54avec les Etats-Unis, avec M. Trump.
11:56D'ailleurs, je prends date,
11:58que dans quelques mois,
12:00toute l'affection que vous avez portée à M. Trump,
12:02M. Vance,
12:04on va arriver aux choses dures,
12:06je vous l'ai dit la semaine dernière,
12:08ça commence avec l'Iran.
12:10Vous allez avoir de grosses déceptions.
12:12On parlera de M. Trump dans un instant,
12:14parce qu'il y a un homme à comparer
12:16Donald Trump à Adolf Hitler.
12:18Mais avant cela, vous avez parlé de la crise de 1962,
12:20pas vous, évidemment, vous êtes bien plus mesuré,
12:22qui avait conduit Kennedy à déclarer en 1962,
12:24c'est une tribune d'Henri Guénaud
12:26qui avait écrit en avril 2022,
12:28on marche vers la guerre comme des sambles d'ambules,
12:30et dans le JDD aujourd'hui,
12:32il poursuit sa réflexion.
12:34C'est au moment de 1962,
12:36et il cite justement la déclaration de...
12:38Quelle différence par rapport à ce que je dis ?
12:40Il n'y a pas...
12:42Attention, c'est pas ce que je...
12:44Au contraire, je pense qu'Henri Guénaud...
12:46Vous parlez de ce contexte-là,
12:48et je suis d'accord peut-être avec vous...
12:50Henri Guénaud, qui est quelqu'un, pour moi,
12:52de très sérieux,
12:54et avec lequel je partage des fois des idées,
12:56des fois non,
12:58c'est quelqu'un de très sérieux,
13:00et avec lequel je partage des fois des idées,
13:02des fois non,
13:04parce qu'il a été au cœur des affaires,
13:06il sera à ma place,
13:08il vous dira oui.
13:10On est dans une crise extrêmement grave.
13:12Après, la question qui est posée...
13:14On avance un tout petit peu,
13:16le contexte, vous avez dit, il est grave aussi.
13:18Si vous ne me laissez pas avancer,
13:20vous avancez tout seul.
13:22Après, on peut juger la qualité
13:24des dirigeants que nous avons,
13:26et de savoir s'ils sont à la hauteur ou non.
13:28Vous savez, dans les crises,
13:30des fois, on a des surprises.
13:32Si on avait jugé M. Zelensky,
13:34au regard de qui il était au départ,
13:36on aurait dit c'est un clown.
13:38On aurait même tablé sur le fait
13:40qu'il allait quitter l'Ukraine et s'en aller.
13:42C'est peut-être même le calcul
13:44que faisait M. Poutine à l'époque.
13:46Donc, les histoires révèlent parfois
13:48des situations et révèlent des hommes
13:50et des femmes qui sont amenés
13:52à aller au-delà de ce qu'ils sont
13:54ou à dépasser un certain nombre de choses.
13:56Moi, je ne mise sur personne.
13:58Je pense qu'aujourd'hui,
14:00au regard de la réalité telle que nous sommes,
14:02tous ceux qui la relativisent
14:04et qui tombent dans la petite politique
14:06se trompent.
14:08Tout a été dit sur ce sujet.
14:10Je voudrais qu'on revienne sur
14:12est-ce qu'il y a un discours unique
14:14sur cette question de la guerre en Ukraine
14:16du rapport à la Russie
14:18ou est-ce qu'on peut avoir
14:20des avis divergents,
14:22des nuances, des réflexions là-dessus ?
14:24Pourquoi je vous dis ça ?
14:26Parce qu'on entre depuis bien longtemps
14:28dans une phase où on parle souvent
14:30du terrorisme intellectuel.
14:32Le Monde a publié un article absolument mensonger
14:34contre notre groupe, alimenté de raccourcis grossiers,
14:36de fausses informations,
14:38ciblant directement le groupe
14:40Vincent Bolloré en disant
14:42« Défendent désormais le monde,
14:44ouvertement la Russie. »
14:46Alors, contrairement au Monde
14:48qui a rédigé dans sa rédaction
14:50un mur de Gaza ou faisait de Nasrallah
14:52un martyre charismatique,
14:54ou dans la rédaction de CNews,
14:56et personne ne dit que
14:58Vladimir Poutine
15:00est un chef charismatique.
15:02D'ailleurs, je vous propose, parce qu'ils reviennent sur une séquence
15:04où Madame
15:06Zhenya Federova,
15:08ancienne directrice d'RT,
15:10a été invitée sur le plateau de Pascal Praud
15:12pour son livre « Banni » où elle raconte
15:14la fermeture de RT.
15:16Je vous propose un court extrait, ça peut être beaucoup plus long,
15:18mais au moins pour que vous sentiez
15:20l'échange qu'il pouvait y avoir et surtout
15:22qu'il n'a pas été retranscrit,
15:24évidemment, dans l'article du Monde.
15:26L'opposant
15:28numéro 1 de Poutine,
15:30comment ?
15:32Navalny. Il a laissé mourir
15:34dans une jôle au fin fond
15:36du pays. Je ne prends pas
15:38Vladimir Poutine pour le plus grand démocrate, je ne le prends pas du tout
15:40pour un démocrate d'ailleurs, disons-le. Je le prends pour un
15:42chef d'État qui défend les Russies. Je veux bien
15:44entendre tout ce que vous voulez, que la démocratie est jeune
15:46etc., que le pays est compliqué, bien sûr,
15:48mais il n'empêche que si vous vous opposez
15:50à Poutine, ça se termine mal.
15:52Écoutez, je ne pense pas que Poutine
15:54est responsable
15:56de la mort de Navalny à prison.
15:58Je pense que c'est les États-Unis qui disent
16:00que ce n'est pas Poutine qui a tué Navalny.
16:02Après, quand vous dites d'opposant
16:04numéro 1,
16:06ce n'est pas vrai du tout.
16:08C'est vrai que Navalny était
16:10le darling des médias occidentaux,
16:12mais pour les Russes,
16:14ce n'était pas un opponent.
16:16C'est impressionnant votre discours.
16:18Il y avait des mondes dont ça tournait.
16:20Il y avait des références de conflits ukrainiens.
16:22Tout ça est plus compliqué.
16:24En fait, c'est une dictature.
16:26Une dictature s'appelle une démocratie jeune.
16:28C'est complètement déconnecté, pour moi, de la liberté d'expression.
16:30Je suis contre la fermeture de votre chaîne.
16:32Admettez que
16:34ce que vous dites est 100% aligné
16:36sur les positions du Kremlin.
16:38C'est un court extrait où elle dit que je ne suis
16:40aligné sur personne. Je suis une journaliste russe
16:42et vous, occidentaux, refusez d'avoir
16:44l'avis russe, d'entendre
16:46l'avis russe.
16:48Ce qui ne m'intéressait pas tant
16:50de revenir sur Le Monde,
16:52qui est un journal qui, malheureusement,
16:54n'est plus ce qu'il était auparavant,
16:56mais peut-être que ça intervient
16:58dans un contexte de terreur intellectuel.
17:00On cible des gens,
17:02on cible des médias
17:04dans ce contexte-là.
17:06Le Monde est un instrument
17:08depuis longtemps
17:10du terrorisme intellectuel
17:12de l'extrême-gauche
17:14médiatique.
17:16Ce n'est pas nouveau.
17:18Il a fait ses preuves, ses tristes preuves,
17:20vous l'avez dit,
17:22pendant l'affaire de Gaza.
17:24Et là, pas plus tard qu'aujourd'hui,
17:26alors on en parlera peut-être tout à l'heure
17:28du massacre des Alaouites
17:30mais pas plus tard qu'aujourd'hui,
17:32j'ai fait remarquer
17:34sur X...
17:36Alors Bateau a fini par faire un article de fond,
17:38mais pendant 48 heures.
17:40Il n'a fait aucun article de fond
17:42sur le massacre des Alaouites
17:44et des chrétiens. Par contre, il a fait un très bel article
17:46ce matin
17:48sur un glacier de Damas
17:50qui vendait d'excellentes dattes à la pistache
17:52au Damascène.
17:54C'est ça le Monde aussi, il faut comprendre.
17:56Sur le fond des choses,
17:58pardon de le dire,
18:00on peut considérer,
18:02je persiste et je signe,
18:04on a le droit d'avoir un avis nuancé
18:06sur Navalny. Navalny était un type
18:08extraordinaire et d'un courage
18:10fabuleux, mais par exemple,
18:12qu'on ait fermé la chaîne RT,
18:14vous voyez, mais qu'on conserve Al Jazeera.
18:16En France, il y a quelque chose
18:18qui m'échappe. Est-ce que je suis
18:20un séide
18:22du régime de
18:24M. Poutine, si j'ose dire ça ?
18:26Si je considère,
18:28je persiste et je signe,
18:30que l'islamisme est
18:32plus dangereux pour le monde
18:34et la France
18:36que la Russie de la dictature
18:38poutinienne. Est-ce que je suis
18:40esclave de Poutine ?
18:42Je ne pense pas. On a le droit d'être...
18:44Et je vais même aller plus
18:46loin, mais il fut d'un temps
18:48où mon excellent contradicteur
18:50était d'accord avec moi.
18:52Je ne jurerais pas
18:54que la Crimée, par exemple,
18:56soit ukrainienne.
18:58Et s'il y avait
19:00un règlement territorial
19:02qui préserve justement
19:04l'indépendance ukrainienne et que la
19:06Crimée devienne russe,
19:08je ne considérerais pas que ce soit une mauvaise chose.
19:10On a le droit d'être nuancé dans la vie.
19:12On a le droit d'être nuancé, mais on n'a pas le droit
19:14d'être aveugle.
19:16Aujourd'hui, ne pas comprendre
19:18ce que représente le régime
19:20de Poutine.
19:22C'est-à-dire qu'il représente
19:24aujourd'hui un régime
19:26qui est à l'offensive pour
19:28démanteler ce qu'était l'OTAN
19:30et démanteler la construction
19:32européenne. Le pari
19:34de M. Poutine, ce n'est pas d'envoyer des chars à Paris.
19:36Il n'en a pas les moyens
19:38à ce stade. Le pari, c'est que
19:40l'Europe ne soit pas un bloc, ne soit pas
19:42unie et qu'il puisse jouer avec
19:44les uns avec les autres et qu'il joue
19:46notamment sur ce qui est la force de frappe
19:48historique de ce régime,
19:50c'est développer le pacifisme
19:52et le neutralisme.
19:54C'était ça la phrase
19:56de François Mitterrand quand il disait
19:58les pacifistes sont à l'ouest,
20:00les SSV, qui étaient les missiles,
20:02sont à l'est.
20:04Tout le calcul que développe
20:06M. Poutine
20:08et ses ancêtres
20:10parce qu'il a été formé à l'école du KGB
20:12et il n'a jamais oublié tout ça,
20:14c'est cela.
20:16Tous les éléments sont mis à disposition
20:18aujourd'hui pour obtenir
20:20cette déstabilisation.
20:22Ce qui fait qu'au passage, l'ennemi
20:24numéro un de M.
20:26Golnadel
20:28sera peut-être demain le meilleur allié
20:30de M. Poutine.
20:32Je vous fais remarquer que dans la crise
20:34contre l'Ukraine,
20:36les drones, c'est les iraniens qui les ont fournis.
20:38C'est eux qui fournissaient
20:40les drones à M. Poutine
20:42et grâce à ça, l'Iran a pu
20:44se mettre en situation.
20:46Je dis que c'est une menace.
20:48Je ne rentre pas dans cette logique
20:50parce que je pense qu'elle est extrêmement dangereuse
20:52en disant qu'il y a un ennemi numéro un,
20:54un ennemi numéro deux, un ennemi numéro trois,
20:56alors je vais m'allier avec l'ennemi numéro trois
20:58Vous voyez, c'est Joseph Staline
21:00qui a fait ce calcul-là. On l'a vu ce que ça a donné à fin.
21:02Le 21 juin 1941
21:04et l'offensive de la Wehrmacht contre eux.
21:06Ce qu'espérait Staline, c'est-à-dire un bon accord
21:08avec Hitler.
21:10J'avoue que la démonstration est brillante.
21:12Je suis d'accord avec vous.
21:14D'abord, je n'ai pas besoin
21:16de qui que ce soit
21:18pour savoir que M. Poutine
21:20est un homme du KGB
21:22et un dictateur.
21:24Pardon de ne pas trembler
21:26contre quelqu'un
21:28qui, au bout de trois ans, n'est pas encore capable
21:30d'aller à Kiev
21:32alors que l'Ukraine,
21:34ça n'est quand même pas grand-chose
21:36sur le plan militaire, si ce n'est le courage des Ukrainiens.
21:38Premièrement.
21:40Et deuxièmement, je maintiens,
21:42je persiste et je signe
21:44que j'aurais bien aimé avoir un chef d'État
21:46qui, plutôt que de contredire
21:48son gouvernement
21:50et M. Rotaïo sur la question algérienne
21:52alors que vous avez encore
21:54M. Boalem-Sensal
21:56en prison,
21:58s'adresse en français
22:00et tienne le discours
22:02de vérité et de courage
22:04par rapport à la dictature algérienne.
22:06La publicité.
22:08En un mot, s'il vous plaît.
22:10Vous avez l'art
22:12de la diversion.
22:14On parle aujourd'hui de quoi ?
22:16On peut parler tout à l'heure de l'Algérie
22:18et de la manière dont il faut répondre à l'Algérie,
22:20de savoir si la réponse est à la hauteur de ce qu'il faut ou pas.
22:22On peut parler y compris des positionnements surprenants
22:24d'un certain nombre de choses.
22:26La question première est la suivante.
22:28Est-ce que la Russie d'aujourd'hui est une menace
22:30pour l'Europe au sens de son démantèlement ?
22:32Ma réponse est oui.
22:34J'ai beaucoup de fans de la faire comprendre.
22:36Essayez de trouver...
22:38C'est dangereux quand vous n'arrivez pas à vous faire comprendre.
22:40Ceux qui se comprennent bien,
22:42c'est dans ce qu'ils ont à voir.
22:44Je ne crois en la parole de gens
22:46qui savent être courageux envers tout le monde.
22:48Moi, je vous parle de vous,
22:50vous parlez des paroles de Macron
22:52et moi, je vous parle de M. Poutine.
22:54Les paroles de M. Macron vous permettent,
22:56sur le fond, maintenant je vais être un peu provocateur,
22:58de relativiser la menace de M. Poutine.
23:00La publicité, on revient dans un instant.
23:02On a énormément de choses à traiter.
23:04On parlera de la Syrie notamment
23:06et en grande partie de la Syrie
23:08parce que c'est un sujet
23:10qui n'est absolument pas traité
23:12par la classe médiatique.
23:14Il y a un véritable malaise politique.
23:16Je constate que ce que j'avais dit
23:18il y a trois mois,
23:20certains messages vieilliront mal
23:22très rapidement.
23:24Malheureusement, malheureusement,
23:26c'est en train de se produire.
23:32Quasiment 19h30 sur CNews,
23:34la suite du face-à-face
23:36William Galnadel-Julien Drey.
23:38Il y a trois mois quasiment, jour pour jour,
23:40le régime de Bachar Al-Assad tombait
23:42aux mains d'un ancien d'Al-Qaïda.
23:44Son nom de guerre à l'époque,
23:46Al-Joulani, désormais qui se fait appeler Al-Shara.
23:48À l'époque, on disait
23:50soyons prudents
23:52parce qu'évidemment,
23:54Bachar Al-Assad est un dictateur
23:56qui a du sang sur les mains.
23:58Mais on a vu avec l'Afghanistan,
24:00rares sont les fois
24:02où on peut découvrir
24:04des islamistes inclusifs,
24:06des molas inclusifs.
24:08La situation en Syrie
24:10est absolument dramatique.
24:12Des centaines de civils ont été massacrés.
24:14On parle de plus de
24:16mille morts en quatre jours.
24:18Majoritairement des civils alawites
24:20mais également des chrétiens.
24:22Les images sont terrifiantes, je le disais.
24:24François Fillon a
24:26publié un message. Je viens de parler au téléphone
24:28avec la maire supérieure du couvent carmélite
24:30de Maaloula, en Syrie.
24:32Elle appelle la France au secours devant les massacres
24:34de civils. Ces massacres sont
24:36perpétrés par des factions djihadistes
24:38qui agissent avec la complicité
24:40du nouveau pouvoir syrien.
24:42Plus d'un millier de personnes
24:44dont des femmes et des enfants ont été assassinées.
24:46J'en appelle au Président de la République
24:48pour agir sur le gouvernement syrien.
24:50Il y a
24:52plus de
24:5448 heures
24:56que tous les médias sont au fait,
24:58que les politiques sont au courant.
25:00On commence à avoir quelques réactions
25:02qui condamnent.
25:04Est-ce qu'aujourd'hui, il y a une sorte de
25:06malaise médiatique et politique
25:08derrière ce sujet ?
25:10C'est un massacre
25:12immense et d'Alawites
25:14et de chrétiens qui étaient prévisibles.
25:16Dès l'instant où on a des affaires à des
25:18islamistes, il ne faut pas
25:20s'étonner à quoi que ce soit.
25:22J'avoue que j'avais été moi-même
25:24et je ne m'étonne pas facilement avec le pouvoir
25:26en place, qu'on envisage
25:28d'inviter
25:30M. Al-Djoulani,
25:32un ancien d'Al-Qaïda
25:34et que ça soit
25:36également l'ONU et M. Guterriez
25:38qui serrent la main de ces gens-là.
25:40Un ancien d'Al-Qaïda.
25:42Sur le plan politique, c'était
25:44totalement démentiel.
25:46Même s'il fallait se réjouir du départ
25:48de M. Assad, il n'y a pas de doute.
25:50Ensuite, sur le plan médiatique,
25:52c'était extraordinaire aussi.
25:54Heureusement que les réseaux sociaux
25:56les ont bougés un peu,
25:58mais par exemple,
26:00à 13h,
26:02aux informations
26:04de France 2,
26:06aujourd'hui à 13h,
26:08il n'y avait pas le quart de la moitié
26:10d'un mot sur le sujet.
26:12Pourquoi sur le fond ?
26:14Pardon de faire toujours
26:16la même analyse,
26:18si j'ose dire, idéologique, chromatique.
26:20Dès l'instant
26:22où ce ne sont pas
26:24des Occidents blancs
26:26qui peuvent
26:28être critiqués,
26:30il n'y a plus personne.
26:32Bien entendu, ne demandez pas à la France,
26:34j'allais dire islamiste,
26:36à la France insoumise, de condamner.
26:38Il n'y en a pas un qui a condamné.
26:40J'ai regardé Thomas Porte, pas un message.
26:42Pas un mot.
26:44Encore de ça sur le plan idéologique.
26:46Pourquoi l'idéologie
26:48médiatique est à la traîne ?
26:50Parce que ce ne sont pas des Occidentaux
26:52blancs.
26:54La réalité, elle est là, si vous voulez.
26:56Si ça avait été
26:58les gens, par exemple, qui étaient opposés
27:00aux Hamas à Gaza,
27:02je peux vous dire que
27:04l'information a été beaucoup plus réactive.
27:06Rien, pas un message
27:08pour l'instant de Rima Hassan
27:10pour condamner ce qui se passe en Syrie ?
27:12Elle vient pourtant de Syrie.
27:14Julien Dray.
27:16Le problème, si vous me permettez,
27:18c'est qu'il y a eu l'illusion,
27:20qu'elles se sont raccrochées beaucoup
27:22de chancelleries,
27:24qu'il y avait, après la chute
27:26de Bachar, la possibilité
27:28d'une discussion avec ceux
27:30qui avaient pris le pouvoir.
27:32Parce qu'au départ,
27:34ils essayaient de donner un bon visage
27:36d'eux-mêmes. Mais ces gens-là
27:38oubliaient la réalité telle qu'elle se déroulait
27:40d'ailleurs à Damas même,
27:42où s'installait l'ordre des molas le soir,
27:44la chasse aux femmes
27:46qui ne portaient pas le voile.
27:48Et donc là, maintenant, ils sont effectivement
27:50très perturbés ou très ennuyés
27:52parce que le vrai visage de ce pouvoir
27:54est en train de se révéler.
27:56Mais ne vous trompez pas non plus sur qui sont ces gens-là.
27:58C'est la puissance.
28:00Laquelle ? La Turquie.
28:02C'est M. Erdogan qui manipule tout ça.
28:04Attendez, vous me faites peur parce que la Turquie,
28:06si je ne m'abuse, ils étaient
28:08au centre des négociations à Londres
28:10pour nous parler de l'Ukraine.
28:12Moi je veux bien, mais...
28:14Je vous signale, c'est encore une petite bizarre européenne,
28:16la Turquie qui occupe...
28:18Mais attendez, mais c'est important,
28:20si vous me dites que c'est la Turquie qui...
28:22La Turquie qui occupe encore aujourd'hui,
28:24depuis 30 ans, une partie de Chypre.
28:26En Europe.
28:28Les troupes qui ont attaqué
28:30sont parties, sont appuyées
28:32par la Turquie.
28:34Que la Turquie, d'ailleurs, n'a qu'une idée en tête,
28:36c'est que ces troupes-là, dans un deuxième temps,
28:38s'empruntent aux Kurdes de Syrie
28:40et se préparent à cela,
28:42à cette offensive militaire.
28:44C'est eux qui sont derrière
28:46la situation dans laquelle on est.
28:48Donc oui, il y a
28:50une purification ethnique qui est en cours contre les Alaouites.
28:52C'était logique.
28:54Qui connaît la constitution de la Syrie
28:56savait qu'on allait...
28:58Et les chrétiens.
29:00Par conséquent, aussi, les chrétiens.
29:02Et l'erreur, c'est évidemment le silence.
29:04Mais ce silence, il a été mondial.
29:06Parce que tout le monde entier
29:08a fait semblant d'ignorer ce qui se passait.
29:10Il n'a pas regardé.
29:12Et là-dessus, il n'y a pas raison.
29:14C'est les réseaux sociaux qui ont donné les premières images.
29:16Parce que les premières images sont arrivées,
29:18j'ai vu, moi, des tweets commencer
29:20à se mettre en mouvement.
29:22Les communiqués de la France très alambiqués
29:24en disant qu'il faudrait cesser les choses, etc.
29:26Voilà.
29:28La chose, elle est simple.
29:30On ne peut pas transiger ou discuter
29:32avec ces gens-là en croyant
29:34qu'on va les amadouer.
29:36Avec ce qu'ils représentent, avec toute cette mouvance.
29:38Et à chaque fois qu'on a voulu faire ça,
29:40on paye le double de ce qu'on aurait payé
29:42si on avait montré la fermeté dès le départ.
29:44En passant, les réseaux sociaux
29:46que le terrorisme intellectuel
29:48de l'extrême-gauche
29:50ne pourraient évidemment mettre au pas.
29:52Comme ça, les autorités d'occultation
29:54pourraient continuer leur basse oeuvre.
29:56Personne ne met au pas rien du tout.
29:58C'est surtout qu'on sait à quel point
30:00quand ce territoire peut être fragile.
30:02Ce qui a pu se passer
30:04au moment de la révolution assyrienne
30:06avec l'explosion de Daesh
30:08et l'expansion de Daesh
30:10et ses conséquences en Europe.
30:12Est-ce qu'on est en train de revivre en quelque sorte
30:14le même scénario ?
30:16Nous ne sommes pas sans moyens sur le terrain.
30:18Les premiers qui ont des moyens, c'est les Américains.
30:20Les Américains ont des bases,
30:22ont des avions et ont la capacité d'intervenir
30:24très rapidement. Ils l'ont fait à plusieurs reprises.
30:26La France est présente
30:28sur les bases américaines encore,
30:30à des conseillers et à des avions aussi.
30:32En face, nous avons des adversaires
30:34qui sont avec des pick-up, etc.
30:36Nous sommes en capacité, si nous décidons,
30:38de mettre rapidement un terme à cela.
30:40Mais, ça veut dire
30:42qu'on va être obligé de dire quelque chose
30:44à M. Erdogan.
30:46C'est ce qu'on fait, et c'est comme ça.
30:48Et là, vous allez le voir, il va s'énerver
30:50dans l'ingérence des puissances, etc.
30:52Et ça passe aussi par le fait
30:54qu'en faisant ça, on donne un signe
30:56aux combattants kurdes
30:58qui, eux, pour l'instant, se terrent
31:00parce qu'ils se demandent à quel moment
31:02c'est eux qui vont être dévorés
31:04par la puissance turque armée par ces islamistes.
31:06Je ne jurerai pas
31:08que l'Occident
31:10va voler
31:12au secours des minorités
31:14en Syrie.
31:16Ça serait bien nouveau.
31:18Je ne vous dis pas.
31:20Je ne suis pas en train de jurer.
31:22Si on veut le faire, on peut le faire.
31:24On en a les moyens et on peut l'arrêter.
31:26C'est encore plus grave, ce que je dis.
31:28Est-ce qu'il s'est passé, pardonnez-moi,
31:30de revenir aussi sur
31:32les inquiétudes et les menaces
31:34existentielles qui pourraient frapper
31:36un peu plus tard
31:38l'Europe et la France ?
31:40La guerre en Syrie,
31:42la situation en Syrie,
31:44l'expansion de Daesh en Syrie
31:46a ensuite entraîné
31:48la vague d'attentats terroristes
31:50en France et en Europe.
31:52C'est pour ça, si vous me permettez,
31:54cher Eliott, que l'interpellation
31:56qui est faite aux autorités françaises
31:58et aux autorités américaines est très importante. Pourquoi ?
32:00Parce que vous savez combien il y a de milliers
32:02de terroristes qui sont détenus par les Kurdes ?
32:04Et les Kurdes, ils n'en peuvent plus.
32:06C'est plus de 10 000 terroristes.
32:08Et ils disent eux-mêmes, si nous on est attaqués,
32:10on ne pourra pas continuer comme ça.
32:12Pourquoi croyez-vous que je serai
32:14beaucoup plus en confiance
32:16avec un gouvernement
32:18et un chef de l'État
32:20qui protégerait et aurait
32:22protégé autrement
32:24les frontières de la France ?
32:26Parce que les frontières de la France,
32:28enfoncées chaque jour,
32:30peuvent faire rentrer
32:32à nouveau de nouveaux djihadistes,
32:34en passant, et pardon
32:36de pensée. Alors je l'avoue,
32:38c'est pas pour ça que je suis
32:40esclave de la pensée poutinienne.
32:42Pardon de pensée. D'abord
32:44aux frontières françaises,
32:46avant les frontières ukrainiennes.
32:48Pour penser aux frontières françaises, il faut encore empêcher
32:50ce qui est en train de se passer. Parce qu'après, sinon,
32:52vous allez être obligés de faire certainement
32:54beaucoup de déploiements, mais vous serez confrontés
32:56à ce à quoi on assistait. Là,
32:58la situation, elle peut être
33:00arrêtée. Parce que les milices
33:02qui ont pris le pouvoir à Damas,
33:04parce que le pouvoir de Bachar s'est effondré,
33:06sur le fond, c'est-à-dire que les militaires n'ont plus voulu se battre,
33:08ils sont sauvés, et ils sont
33:10mal armés, voilà. Alors ils ont
33:12effectivement des effectifs, mais si il y a une intervention
33:14qui est organisée, ça peut aller très très
33:16vite. D'autant qu'il faut être honnête,
33:18la présence de l'armée israélienne aux frontières
33:20et la manière dont elle s'est structurée, fait
33:22qu'il n'y a pas beaucoup de marge de manœuvre pour les terroristes.
33:24Je constate, pour terminer, et vous aviez
33:26entièrement raison, Julien Dray, que du
33:28côté du département
33:30d'État des États-Unis,
33:32et du porte-parolat de Marco Rubio,
33:34on parle
33:36d'islamistes, de terroristes islamistes
33:38radicaux. Je constate
33:40que la nouvelle
33:42star du gouvernement, Jean-Noël Barraud,
33:44est le chef de la diplomatie,
33:46parle d'exactions perpétrées
33:48contre des civils en Syrie inacceptables,
33:50et ne parle pas à un
33:52seul moment, ni des
33:54minorités qui sont touchées, ni des
33:56minorités qui sont touchées, ni des auteurs.
33:58Donc M. Barraud, qui est
34:00extrêmement fort pour parler de la Russie,
34:02et M. Vladimir Poutine, là,
34:04encore une fois, que ce soit pour Alger ou que ce soit
34:06la Syrie, on a moins
34:08cette clarification qui est faite.
34:10M. Barraud, il est obligé, maintenant,
34:12de rétro-pédaler, parce qu'il a fait
34:14partie de ceux qui pensaient qu'on pouvait
34:16tendre la main, discuter,
34:18dialoguer, trouver une solution.
34:20Et qu'il l'a fait au sens propre, comme au sens figueré, vous vous souvenez ?
34:22Il était à côté de la chef de la diplomatie allemande,
34:24qui n'a même pas eu la chance de serrer la main
34:26par exemple à M. Al Joula.
34:28Mais c'est très vrai, mais il faut...
34:30C'est très vrai, mais il faut y voir la marque
34:32de toujours du quai d'Orsay,
34:34qui, dès l'instant où il s'agit
34:36du monde arabo-islamique,
34:38n'est pas dans une position extrêmement
34:40glorieuse.
34:41Non, ça c'est vrai, c'est une tradition historique
34:43qui fait qu'on pense toujours
34:45que c'est une sorte de monde avec lequel
34:47il faut dialoguer, et que tout ce qui est...
34:49Tout ce qui gêne ce dialogue
34:51est une poussière qu'il faut essayer de...
34:53Oui, mais c'est aussi une sorte de vous-sûr
34:55intellectuel et moral, au delà du quai d'Orsay.
34:57En attendant, plus efficace, pour faire
34:59des petites vidéos
35:01sur Twitter, bref, et peut-être moins
35:03efficace pour m'expliquer, parce que là,
35:05quand je lis le tweet de Jean-Noël Barreau,
35:07je ne sais pas qui sont les acteurs.
35:09Le seul
35:11discours courageux
35:13que j'ai vu récemment de M. Barreau,
35:15c'est de s'en prendre à M. Bardella
35:17parce qu'il avait, je reprends son expression,
35:19serré la pince d'un ministre israélien.
35:21Ça, c'est courageux.
35:23Il nous reste 7 minutes, et je veux qu'on prenne le temps
35:25pour notre dernière thématique. Est-ce que vous voulez
35:27parler des manifestations ? Ah non, je sais
35:29parce que je sais que ça tient à cœur à
35:31Julien Dray. Parlons de Jean-Michel Apathy.
35:33On ne parlera pas des manifestations.
35:35Il faut parler des manifestations ?
35:37On arrive en 7 minutes, vous allez être
35:39en 24 heures.
35:41On tire pas sur une ambulance.
35:43En 24 heures à Paris, on a eu le cocktail
35:45islamo-wauquiste sous couvert d'une
35:47pseudo-lutte féministe.
35:49Vendredi, d'abord, une manifestation
35:51qui avait été interdite par le préfet
35:53et finalement maintenue par la justice
35:55administrative. Et puis, samedi,
35:57pour la journée mondiale
35:59du droit des femmes, le collectif Nous Vivrons,
36:01ainsi que les Femmes Azadis, ainsi que
36:03le collectif Nemesis,
36:05ont été escortées par les forces
36:07de l'ordre car personne n'a non grata
36:09par certaines
36:11dites féministes. Je vous propose de voir
36:13une petite séquence de 20 secondes. Vous allez me dire ce que
36:15vous en pensez.
36:17RTL est une radio formidable que je quitte
36:19à regret, mais ce débat
36:21sur l'inhumanité de la
36:23France vis-à-vis de
36:25ses conquêtes coloniales.
36:27Il faut reconnaître qu'il ne peut pas être...
36:29Vous venez de faire taire M. Apathy.
36:31Il a été censuré sur CNews.
36:33Écoutez, je suis Apathy.
36:35Je suis Apathy, d'accord ?
36:37Donc on revient.
36:39C'est de ma faute parce que j'ai failli lancer
36:41Apathy. Jean-Michel de son...
36:43Personne ne conteste votre responsabilité.
36:45On revient sur la séquence, s'il vous plaît.
36:47C'est la séquence
36:49des manifestations féministes qui
36:51ont eu lieu. On a quand même entendu...
36:53J'en ai oublié le mot.
36:55Le mot qui est... Guerre en
36:57Intifada dans les rues de Paris.
36:59Et...
37:01Et ensuite, ce qui s'est passé samedi.
37:05Est-ce qu'on peut voir la séquence,
37:07s'il vous plaît ?
37:09Intifada !
37:11Intifada !
37:13Intifada !
37:15Intifada !
37:17Intifada !
37:19Intifada !
37:33Alors,
37:35on est dans une imposture
37:37morale et intellectuelle autour
37:39du féminisme
37:41absolu. Et alors, c'est pareil,
37:43dans l'indifférence
37:45médiatique totale.
37:47En tous les cas, de la presse
37:49dite progressiste. Le vendredi,
37:51vous avez une manifestation
37:53soi-disant féministe
37:55par deux organisations.
37:57Urgence Palestine, qui est très extrémiste,
37:59mais surtout Samy Doun.
38:01Samy Doun est lié,
38:03personne ne le conteste, avec
38:05une organisation classée terroriste
38:07qui est le FPLP. Classée terroriste.
38:09Vous avez
38:11M. Nunez...
38:13Nunez !
38:15Le préfet de police de Paris.
38:17Vous verrez bien
38:19voir les effets de l'âge.
38:21A 50 ans,
38:23on commence à décliner.
38:25Donc, plus sérieusement, M.
38:27Nunez
38:29interdit la manifestation,
38:31puisqu'il y a effectivement une organisation
38:33qui est liée à une organisation terroriste.
38:35Vous avez le tribunal
38:37administratif de Paris
38:39qui a su
38:41interdire des manifestations
38:43d'ultra-droite en 2013
38:45et en 2023. Ils savent interdire
38:47ces gens-là. Ils l'autorisent.
38:49Et donc, pendant plusieurs heures,
38:51vous avez eu
38:53des islamistes
38:55rien moins que féministes
38:57qui ont appelé à l'intifada
38:59et à la destruction de l'État juif.
39:01Est-ce que vous avez
39:03eu une presse antiraciste
39:05qui s'est questionnée
39:07sur cette décision
39:09du tribunal administratif ? Rien.
39:11Rien. Personne.
39:13La presse, aucun
39:15absent critique. Et puis,
39:17hier samedi,
39:19vous avez effectivement
39:21le Nemesis qui a été
39:23pris à partie, parce que Nemesis,
39:25ils ont un grand or, vous savez.
39:27Nemesis,
39:29et c'est seulement cette organisation
39:31qui n'aime pas
39:33beaucoup que les femmes françaises
39:35soient violées par les OQTF.
39:37Elles en parlent. Alors, du coup,
39:39forcément, elles sont d'extrême droite
39:41puisqu'elles en parlent. Donc, elles ont été
39:43attaquées, notamment Alice Cordier.
39:45Et puis, vous avez aussi...
39:47Plus qu'à être attaquée, menacée de mort.
39:49Il y a eu les tags.
39:51Notamment les tags. Notamment
39:53même Rima Hassan,
39:55qui veut la traiter à l'acide.
39:57On en est là, en France.
39:59Et puis, vous avez aussi des femmes juives
40:01qui ont eu l'idée,
40:03sans doute saugrenue,
40:05de penser aux femmes
40:07israéliennes qui ont été
40:09violées dans les kibbutz.
40:11Elles ont été agressées, notamment par la
40:13jeune garde, qui, elle, n'a pas été
40:15dissoute.
40:17Vous préférez parler d'apathie, Jean-Michel ?
40:19Non, je veux dire juste une chose. C'est pas un pseudo-combat.
40:21Le combat pour le droit des femmes.
40:23Et ce qui est grave, c'est que
40:25ce combat pour le droit des femmes, qui est justifié,
40:27fondé, regarde les discriminations
40:29qu'elles subissent, les violences qu'elles subissent,
40:31il est aujourd'hui
40:33perturbé par un certain nombre de groupuscules
40:35qui le dénaturent,
40:37qui le manipulent,
40:39et qui, effectivement, donnent une très
40:41mauvaise image, ce qui fait que beaucoup de gens
40:43regardent ça, comme moi d'ailleurs, de très loin
40:45maintenant, en disant, bon, c'est les gesticulations
40:47de l'extrême-gauche, etc.,
40:49alors que le combat, lui-même, est fondé.
40:51Dans le temps, il y avait, le 8 mars,
40:53des gigantesques manifestations.
40:55Elles étaient fondées, elles étaient justifiées,
40:57et c'est ça qu'on perd. Et c'est en ce sens-là
40:59que ces groupuscules d'extrême-gauche
41:01portent atteinte à ce combat émancipateur
41:03au nom, justement, de toutes ces manipulations.
41:05— D'ailleurs, hier, c'était un flop, il y avait 45 000 personnes.
41:07— Hier, ce n'était pas brillant.
41:09— À Paris. — Et à ce moment-là, nos personnalités,
41:11saignuées, notamment mon amie Jérôme Gage,
41:13qui se sont rendues, ont elles-mêmes été
41:15insultées, voilà.
41:17D'ailleurs, c'est pour ça que je pense que ça ne sert à rien d'y aller.
41:19Parce que c'est leur faire de la publicité, ça leur permet
41:21de faire croire qu'ils sont en train de mener une lutte.
41:23— Donc il faut leur laisser la place nette. — Mais il faut faire des vrais...
41:25Si on avait eu une vraie manifestation
41:27féministe, massive,
41:29de plusieurs centaines et de milliers, etc.,
41:31tout ça aurait été dérisoire.
41:33Mais comme on leur laisse la place, alors elles occupent la place.
41:35— Alors, malheureusement, l'émission est terminée.
41:37— Et voilà. — Malheureusement. Et voilà, vous dites.
41:39— Dès que vous pouvez protéger M. Apathie...
41:41— M. Apathie... — ...par un corporatisme
41:43d'un autre temps... — M. Apathie,
41:45qui a décidé de quitter RTL,
41:47il a publié une petite vidéo qui a été diffusée
41:49et qui a été accordée en exclusivité
41:51à nos amis de C-Médiatique
41:53sur France 5
41:55et de Jaraprod. Il y a... Écoutez,
41:57vous savez que cette petite séquence...
41:59Essayez de la mûrir, de la réfléchir.
42:01— D'accord. — Parce qu'on la verra
42:03dans l'heure des pro 2, dans quelques minutes.
42:05— Ah oui. — Et vous ne pourrez rien dire.
42:07— Bien. Donc regardez. Regardez le synthé.
42:09Vous voyez le synthé, là ? — Bien sûr.
42:11— William, regardez-le bien. — La clientèle vous jugera...
42:13— Regardez-le bien, ce synthé.
42:15Ce synthé, vous, vous n'allez rien dire.
42:17— Si vous vouliez préserver M....
42:19— On ne va pas pouvoir le faire. Mais il faut faire...
42:21Je pense que ce qui est... La question de M. Apathie
42:23est une question qui relève, qui renvoie
42:25à d'autres choses. Ça fait un an
42:27que nous sommes un certain nombre à dire
42:29que toute la campagne vise à délégitimer
42:31ce qu'a été la Shoah, ce qu'a été les génocides,
42:33la spécificité de la Shoah.
42:35Or là, vous écoutez M. Apathie,
42:37avec qui je peux discuter
42:39de la guerre d'Algérie quand il veut,
42:41des conséquences, etc.
42:43Mais sur le fond, la banalisation
42:45de la Shoah, aujourd'hui la mise
42:47de la Shoah sur le même plan
42:49que le reste, est une erreur
42:51méthodologique terrible. — Et M. Attali,
42:53qui compare Trump à Hitler...
42:55— Ah, on l'a pas fait, ce thème-là, non plus.
42:57— Trump à Hitler alors qu'il disait rien
42:59quand M. Mitterrand
43:01était à la même table que M. Bousquet,
43:03l'organisateur... Ah bah oui, M. Bousquet.
43:05— La musique. — L'organisateur
43:07de la déportation des Juifs de France.
43:09Là, M. Attali, il était courtisan
43:11avant d'être résistant.
43:13Courtisan à midi
43:15et résistant à minuit. — Mais c'est vrai
43:17que Mitterrand, lui, quand il sautait pour réorganiser la résistance
43:19en France, il prenait des risques que d'autres n'ont pas pris.
43:21Et ils n'ont pas été communistes.
43:23— Il a pas déjeuné avec Bousquet, M. Mitterrand ?
43:25— Il a déjeuné avec Bousquet, mais comme M. De Gaulle
43:27a déjeuné avec M. Papon.
43:29— Ah oui, d'accord.
43:31— Vous vous réveillez à 19h40.
43:33— On peut faire le bilan.
43:35— M. Mitterrand, résistant.
43:37— Vous défendez M. Attali
43:39ou M. Mitterrand ?
43:41— Non, je défends M. Mitterrand.
43:43— Ah oui, ben...
43:45— Attendez, 19h48, ça se passe comme ça ?
43:47— Il déjeunait. Il déjeunait avec l'organisateur.
43:49— Comme M. de Gaulle
43:51a nommé M. Papon.
43:53— Non, M. Papon, non, non. Ne comparez pas M. Papon et Pascal.
43:55— M. de Gaulle a conservé toute une série de maillots.
43:57— Gérard, t'es le meilleur thème.
43:59— Attendez, Gérard, t'es le meilleur thème.
44:01— Voilà, voilà la réalité.
44:03Vous pouvez y aller, M. Mitterrand, quand vous voulez.
44:05Je vous attends. Je vous attends, M. Mitterrand.
44:07— Avec sa France 6.
44:09— Mais oui, la France 6 qu'il a portée, parce que la résistance lui a demandé.
44:11La portée pour pouvoir être résistant.
44:13Mais vous, vous étiez pas là. Lui, il sautait.
44:15— Je reconnais que j'étais pas là.
44:17— Lui était condamné à mort.
44:19Allez, laissez-le tranquille.
44:21Laissez-le tranquille. Laissez-le tranquille.
44:23Lui, c'est un grand homme.
44:25Si vous aviez fait le dixième de ce qu'il a fait,
44:27vous sauriez le lire.
44:29Allez, laissez-le tranquille.
44:31Moi, je parle pas de M. Attali.
44:33Je parle de M. Mitterrand.
44:35Mais ça, c'est autre chose.
44:37Mais oui, vous faites des divergences.
44:39Écoutez, c'est lui qui salit la mémoire d'un homme.
44:41C'est lui qui salit la mémoire d'un homme.
44:43Il n'a pas de respect pour cet homme.
44:45Non, je parle de M. Mitterrand.
44:47Ne faites pas l'imbécile.
44:49Vous n'êtes pas un imbécile.
44:51Non, je défends M. Mitterrand.
44:53Ne faites pas l'imbécile.
44:55Ne faites pas plus bête que vous êtes.
44:57Mais non, ça suffit.
44:59Ça suffit, ce comportement.
45:01Mais vous aussi, je suis pour la déportation.
45:03Bientôt, vous allez dire ça à moi.
45:05Vous allez me dire ça à moi dans les yeux.
45:07Non, c'est parce que je défends la mémoire d'un homme.
45:09Je veux pas se défendre.
45:11Et qui a été un résistant.
45:13Et qui donc, à partir de là,
45:15se coupe les micros.
45:17Non, William, ça n'a aucun sens.
45:19Vous croyez que vous êtes plus intelligent ?
45:21Non, je ne suis pas plus intelligent.
45:23Je défends mon honneur, l'honneur de ceux
45:25qui ont combattu contre les nazis.
45:27Et je ne stagnerai pas pour les salistes que vous faites.
45:29Je perçois que M. Mitterrand s'est déshonoré
45:31en mangeant la table de bousquet
45:33dont il connaissait le passé.
45:35Comme M. le Général de Gaulle.
45:37Comme M. le Général de Gaulle.
45:39Comme M. le Général de Gaulle.
45:41J'arrête, j'ai dit ce que j'avais dit.
45:43S'il vous plaît.
45:45Vous êtes très dur avec les uns et très gentil avec les autres.
45:47Ça, ça ne s'appelle pas de l'impartialité.
45:49Je suis honnête.
45:51Vous êtes ridiculisé.
45:53Vous êtes ridiculisé.
45:55Vous avez appuyé sur l'honneur.
45:57Et l'honneur, ça fait mal.
45:59Parce que ça existe.
46:01L'honneur de quelqu'un, ça existe.
46:03L'honneur de François Mitterrand.
46:05Ne me faites pas passer pour un soutien, M. Papon.
46:07J'ai des ancêtres qui sont partis en fumée.
46:09Comme vous.
46:11Quel argument.
46:13Quel petit argument.
46:15Vous essayez de me faire passer pour un défenseur.
46:17Je vais couper le micro.
46:19C'est ça que vous essayez de faire à moi ?
46:21Je dis que vous êtes...
46:23Si on continue comme ça, on ne va plus jamais se parler.
46:25Je dis que vous êtes...
46:27Vous allez dire à moi que je défends M. Bousquet ?
46:29Je défends la mémoire de M. Bousquet ?
46:31Vous allez dire ça ?
46:33Je dis que vous êtes ridicule.
46:35Excusez-vous.
46:37Je dis que vous vous ridiculisez.
46:39Parce que vous voulez salir la mémoire de François Mitterrand.
46:41Et pour ça, vous faites n'importe quoi.
46:43Une dernière...
46:45Mais vous...
46:47Moi, je ne suis pas calme.
46:49Moi, je suis olympien.
46:51J'ai la passion dans mes idées.
46:53Vous pouvez vous souhaiter une belle soirée.
46:55Je vais vous remercier pour cette émission.
46:57J'ai compris qu'il y avait peut-être un thème
46:59pour la semaine prochaine qui serait intéressant.
47:01À une seule condition.
47:03Qu'on se respecte.
47:05Et qu'on ne s'invective pas.
47:07C'est d'indécis.
47:09J'ai dit qu'on se respecte.
47:11J'ai dit qu'on se respecte.
47:13J'ai dit qu'on se respecte.
47:15J'ai dit qu'on se respecte.
47:17J'ai dit qu'on ne s'invictue pas.
47:19Vous m'avez dit que je défendais M. Bousquet.
47:21J'ai dit que je défendais M. Bousquet.
47:23Je le dis en revanche aux téléspectateurs.
47:25Vous ne pouvez pas me répondre là-dessus.
47:27Pourquoi vous ne répondez pas là-dessus ?
47:29Vous finissez l'émission après.
47:31On ne va pas la finir.
47:33Au revoir.
47:35Vous m'effrayez beaucoup.
47:37Vous m'effrayez beaucoup.