• il y a 3 jours
Les Vraies Voix de l'emploi avec Jean-Baptiste Leprince, Jonathan Anguelov, Hervé Novelli, Frédérique Jeske et Laura Hassan
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##LES_VRAIES_VOIX_DE_L_EMPLOI-2025-03-18##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, 19h20, les vraies voies de l'emploi.
00:04On vous souhaite la bienvenue, comme tous les mardis, les vraies voies de l'emploi.
00:07Et pour ma compagnie, Nicolas Leroy, qui est avec nous, DRH du groupe Fiducial et du cabinet Ficoba.
00:12Bonsoir, M. Nicolas.
00:14Bonsoir, Cécile.
00:15On va parler emploi ce soir avec un événement qu'on aime beaucoup,
00:20les Trophées Optimistes Eco-Réseau, en partenariat avec Sud Radio.
00:24Et on va se demander ce soir, où va l'emploi ?
00:26Pouvons-nous être optimistes encore ?
00:28Est-ce que le statut d'auto-entrepreneur est une opportunité ou une liberté sans contrainte ?
00:32Est-ce que les seniors sont les laissés pour compte, finalement, dans un contexte de pénurie ?
00:37Est-ce que les étudiants sont-ils bien préparés au marché de l'emploi ?
00:39On va répondre à toutes ces questions.
00:41On vous souhaite la bienvenue dans les vraies voies de l'emploi.
00:47Et le papa de ce Trophée Eco-Réseau, en tout cas des Trophées de l'optimiste Jean-Baptiste Leprince,
00:54est avec nous, fondateur Eco-Réseau Business, et ce Trophée qui aura lieu le 25 mars.
01:01Le 20, c'est ce qu'il dit, bonsoir.
01:02Le 20 mars prochain, pardon.
01:04Bonsoir, merci d'être avec nous.
01:06Autour de cette table aussi,
01:07Hervé Novelli, qui est ancien ministre et créateur du statut d'auto-entrepreneur,
01:11qui est également membre du jury des Trophées Eco-Réseau en studio.
01:14Bonsoir.
01:15Bonsoir, bienvenue.
01:16On aura également Frédéric Jeske, fondatrice du Scopartner et de Senior for Good,
01:21qui est conférencière et experte de l'employabilité des seniors.
01:24Bonsoir Frédéric.
01:24Bonsoir.
01:25Également avec nous, Laura Sain, directrice générale d'Epitech,
01:28membre du jury des Trophées Optimistes Eco-Réseau.
01:30Bonsoir.
01:31Et enfin, Jonathan Angloff, qui est co-fondateur d'Aircall et d'Axo Capital, un fonds d'investissement,
01:38qui est le lauréat 2024 du Trophée d'entrepreneur de l'année et auteur de Rien à perdre.
01:43Bien mérité en tout cas.
01:44Alors les Trophées Optimistes Eco-Réseau Jean-Baptiste Leprince,
01:47ce qui est intéressant, c'est le mot optimiste,
01:50c'est-à-dire qu'on parle d'entrepreneur et on se rend compte que finalement,
01:53tous ces trophées, tous ces lauréats ont un parcours assez exceptionnel
01:57et ont toujours réfléchi, en tout cas à l'avenir,
02:00même s'il leur arrivait quelque chose de compliqué,
02:03ils ont toujours en tout cas gardé le cap.
02:05Un parcours incroyable systématiquement
02:07et puis tous les nominés à chaque année en témoignent, les lauréats évidemment.
02:10Et je crois que le palmarès 2025 en est encore une belle preuve.
02:15Oui.
02:15Alors on a Jonathan Angloff qui est avec nous,
02:18un co-fondateur d'Aircall et d'Axo Capital,
02:20lauréat 2024 du Trophée de l'entrepreneur de l'année
02:24qui a sorti un livre le 13 mars dernier qui s'appelle « Rien à perdre ».
02:28Bonjour en tout cas, merci d'avoir accepté notre invitation.
02:32D'abord, on a envie de revenir sur ce prix 2024.
02:36Vous étiez très ému en tout cas lorsque ce prix vous a été rendu.
02:40Aujourd'hui, au bout d'un an,
02:42qu'est-ce qu'il veut dire encore aujourd'hui pour vous ?
02:45Écoutez, évidemment j'ai été ému parce qu'on ne s'attend pas à ça.
02:49Moi, du monde d'où je viens, on ne me remettait pas de prix, au contraire.
02:53Et c'est vrai que j'ai été ravi de pouvoir un petit peu représenter ma société,
03:00que ce soit Aircall ou Axo Capital,
03:02et de dire en fait, enfin, il y a une reconnaissance autre que celle des investisseurs.
03:08Et donc ça m'a fait plaisir.
03:09Et c'est vrai qu'un an plus tard, il s'est passé beaucoup de choses,
03:11comme vous le dites, que ce soit mon livre,
03:14que ce soit l'expansion d'Axo Capital.
03:17Et je trouve que ça met en avant un petit peu les entrepreneurs en France.
03:21Ça fait une reconnaissance qui est importante pour les entrepreneurs
03:24parce que souvent, on a quand même l'impression d'être oublié et d'être détesté.
03:28Alors que nous, ce qu'on veut justement, c'est souvent créer de l'emploi et créer de la croissance.
03:32Et là, je viens d'entendre tout à l'heure que justement,
03:34on parlait que la croissance en France était en berne.
03:36Donc voilà, c'est quand même les entrepreneurs qui veulent ça.
03:39Donc il faut les soutenir et je trouve ça bien.
03:41Et je suis ravi de remettre ce prix bientôt.
03:46Côté Miss France un peu.
03:47De le rendre, c'est ça, de le donner à une personne.
03:50Jean-Baptiste Leprince, c'est toujours très difficile
03:53de sélectionner des entreprises, des entrepreneurs.
03:57C'est un travail d'un an en fait, où on regarde et on cherche des pépites.
04:01Alors c'est très compliqué parce qu'au fond, qui sommes-nous pour pouvoir
04:04sélectionner ces fameux entrepreneurs, ces femmes, ces hommes, ces entreprises
04:09qui témoignent de cette France qui vous entreprend.
04:11Mais normalement, c'est vrai que c'est la fonction qu'on s'est donnée en 2013
04:13quand j'ai lancé ce magazine Néco-Réseau Business.
04:15Donc pas de mauvaise nouvelle chez nous.
04:17L'idée, c'est vraiment d'expliquer qu'en France,
04:20effectivement, il y a plein de choses qui ne vont pas bien.
04:22On a un contexte défavorable.
04:23On vit contre vents et marées, mais je crois que c'est à date pas d'aujourd'hui.
04:26Et donc l'idée, c'était vraiment d'en parler, de les mettre en avant.
04:31Et d'inspirer les autres.
04:33Évidemment, d'inspirer les autres.
04:35Évidemment sur Paris, mais aussi sur nos territoires.
04:37C'est important aussi d'en parler.
04:38Donc c'est la fonction première qu'on s'est donnée.
04:40Et puis on est venu le conforter avec ces trophées en les lançant en 2016.
04:44Et puis aujourd'hui, on a cinq catégories.
04:46Parce qu'on trouvait que c'était pertinent
04:49d'engrouper un ensemble d'entrepreneurs ensemble
04:52sur différentes fonctions, dans différents secteurs d'activité.
04:55Les cinq catégories.
04:56Donc on récompense l'électron libre de l'année.
04:58Celui ou celle qui incarne le rebond.
05:00Valeur très forte chez Néco-Réseau.
05:02Puisque ce rebond, nous on aime le valoriser.
05:04Parce qu'en France, on n'a pas le droit d'échouer.
05:06Au contraire, qui n'a pas échoué, ne serait-ce qu'autour de cette table.
05:09Alors j'espère pas trop difficilement pour les uns et les autres.
05:11Si si, j'ai des bons dossiers sur moi, je peux vous en parler.
05:14C'est quelque chose qui est vraiment primordial aujourd'hui.
05:16On a l'initiative positive avec à chaque fois
05:18des parcours absolument incroyables.
05:20On récompense l'entreprise de l'année également.
05:23Et des entreprises en France, on en a beaucoup
05:25qui font bouger les lignes, je me répète.
05:26Mais c'est assez important.
05:28Et puis des entrepreneurs au tempérament très fort.
05:32Jonathan en témoigne en tant que lauréat 2024.
05:35Alors quels sont les critères primordiaux pour vous
05:37justement pour évaluer vos entrepreneurs ?
05:40Est-ce que c'est le développement d'entreprise
05:41ou est-ce que c'est l'originalité du concept ?
05:43Vous basez sur quoi pour les évaluer ?
05:44On a plein de critères.
05:45Il y a l'originalité évidemment des concepts.
05:47Il y a l'innovation.
05:49On va disrupter différents secteurs d'activité
05:51pour certaines entreprises.
05:53On a le dirigeant d'entreprise.
05:55La personnalité, c'est très important aussi.
05:57Aussi bien des femmes que des hommes
05:59que les entreprises d'ailleurs.
06:01Et on ne s'interdit rien en tout cas chez Ecoreso
06:03par rapport à des critères qui seraient peut-être trop précis.
06:06On veut vraiment avoir un esprit très large, très libre.
06:09En témoignent d'ailleurs les réunions de jury
06:11quand elles ont lieu tous les ans.
06:13Cette année, ça aura lieu prochainement.
06:15Il y a toujours des débats formidables
06:17pour savoir qui on va désigner dans telle ou telle catégorie.
06:20C'est passionnant d'avoir eu la chance de l'être.
06:22C'est passionnant, c'est vrai, en interne.
06:24Jonathan Engelhoff, ce qui était étonnant
06:27puisqu'on a assisté plusieurs fois à cette cérémonie,
06:30c'est que vous êtes tous hyper surpris en fait.
06:33C'est-à-dire, quel que soit le prix,
06:35c'est le lapin dans les phares.
06:37En fait, il n'y a pas de...
06:39Oui, c'est logique en fait, c'est ça qui est dingue.
06:42Non, oui, parce qu'avec les années,
06:44en fait, on apprend à la résilience.
06:46En fait, l'entrepreneur, souvent,
06:48on se dit que c'est quelqu'un qui est fier de lui
06:50et qui a une image de lui très élevée.
06:54En fait, c'est souvent l'inverse.
06:55Et pour en côtoyer beaucoup,
06:57en fait, un entrepreneur, on se prend beaucoup de portes.
06:59On se prend énormément aussi de petits illusions.
07:02On rate beaucoup de choses, on échoue beaucoup de choses.
07:05Parce qu'en général, on voit souvent l'arrivée dans les médias,
07:09mais jamais le chemin qui a été parcouru.
07:11Donc, c'est vrai que lorsqu'on est élu,
07:13lorsqu'il y a un succès,
07:14on a toujours ce regard d'enfant.
07:16Alors, je parle pour moi,
07:17mais en tout cas, ce regard d'enfant de
07:19« Waouh ! Je viens de gagner quelque chose
07:22et je ne savais pas que d'autres personnes
07:25reconnaîtraient le travail qu'on a accompli. »
07:28Et si je me souviens bien,
07:29le soir où vous avez été lauréat,
07:32vous avez regardé derrière vous, en fait.
07:34C'est-à-dire qu'on a appris,
07:35vous avez regardé votre nom,
07:36c'était votre nom et vous vous êtes tourné.
07:38Et ça m'a fait beaucoup rire.
07:40Je me suis dit « Bah oui, c'est vous, en fait. »
07:42Et c'est là qu'on se dit, Jean-Baptiste Leprince,
07:45l'optimisme, l'entreprenariat de mettre en valeur.
07:48Alors, il est plutôt visible, Jonathan Engelhoff,
07:52mais il y a plein, plein d'entrepreneurs.
07:53En tout cas, sur un podium, il est beaucoup plus grand.
07:55Oui, c'est ce que j'allais dire.
07:56Il y a beaucoup, beaucoup d'entrepreneurs
07:58qui passent finalement sous les radars.
08:00Oui, bien sûr.
08:01Et vous parliez d'optimisme, c'est très important.
08:03Et je crois, n'importe quel entrepreneur,
08:05de toute façon, est naturellement optimiste.
08:08On traverse tellement d'épreuves au quotidien,
08:10il faut être complètement fou.
08:12En même temps, on a besoin de cette folie.
08:13On parlait de chiffre de croissance tout à l'heure.
08:15S'il n'y a pas un peu de folie,
08:16il ne va pas se passer grand-chose demain.
08:18Donc, il faut y aller tous ensemble.
08:20Et puis, il faut valoriser tous ces tempéraments,
08:22tous ces entrepreneurs.
08:23Encore une fois, c'est nécessaire et c'est vital pour moi.
08:26Merci, en tout cas, Jonathan Engelhoff,
08:29cofondateur de Hercol et d'Agesso Capital,
08:31lauréat 2024 du Trophée Entrepreneur de l'année
08:34et auteur de ce livre « Rien à perdre »
08:36où vous racontez, effectivement,
08:38votre parcours très atypique et très émouvant
08:41qui est sorti le 13 mars dernier.
08:44On vous souhaite, bien entendu, beaucoup de succès.
08:45A très bientôt et on revient dans un instant.
08:47On va vous parler d'entrepreneuriat.
08:48A tout de suite.
08:54Les vraies voies de l'emploi,
08:55dans le cadre de ce partenariat
08:57qu'on aime beaucoup avec les trophées optimistes Éco-Réseau.
09:00Jean-Baptiste Leprince, le fondateur, est avec nous.
09:03Merci, en tout cas, de nous faire confiance avec Sud Radio.
09:06C'est toujours un plaisir.
09:07Plaisir partagé.
09:08Merci beaucoup.
09:09Avec nos invités aujourd'hui,
09:11Jean-Baptiste Leprince, je viens de dire,
09:13Hervé Novelli, qui est ancien ministre
09:15et créateur du statut de l'auto-entrepreneur.
09:17On va en parler, d'ailleurs, dans un instant.
09:18Frédéric Ghesque, qui est fondatrice
09:20du SCOA Partner et de Senior for Good,
09:23conférencière et experte en employabilité des seniors.
09:27On en parlera dans quelques instants.
09:28Et Laura Hasson, directrice générale d'Epitech
09:31et membre du jury des trophées optimistes Éco-Réseau.
09:34Et ces auto-entrepreneurs,
09:36il y a eu, il y a quelques temps,
09:38en tout cas, une proposition
09:40qui, pour l'instant,
09:42on ne s'est pas vraiment tombé,
09:43ça a été un peu repoussé,
09:44qui disait que l'entrepreneur,
09:46à partir de 20 000 euros de chiffre...
09:485 000 euros.
09:495 000 euros.
09:5025 000 euros, pardon, je vais y arriver,
09:52allait devoir payer la TVA.
09:54Alors ça, quand même, ça concerne
09:56des milliers de Français aujourd'hui.
09:58Des centaines de milliers.
09:59Parce que c'est quand même un statut
10:01qui fonctionne très très bien,
10:03qui cartonne même.
10:04Aujourd'hui, petite, on en est où ?
10:06Je sais que c'est le mois de juin,
10:08j'imagine que les tractations sont
10:10assez ténues.
10:12Oui, ça a été une surprise pour tout le monde.
10:15Y compris pour moi,
10:16quand j'ai appris qu'il y avait eu cette mesure
10:18qui était passée sous les radars,
10:20comme on dit,
10:21et qui faisait en sorte
10:23que les auto-entrepreneurs
10:25allaient avoir une TVA
10:28dont le seuil allait être rabaissé.
10:31Ce qui veut dire qu'ils allaient être éligibles
10:33à la TVA au-dessus de 25 000 euros.
10:36C'est un coup de massue
10:38et, à vrai dire, un arrêt de mort
10:40pour des centaines de milliers
10:42d'auto-entrepreneurs.
10:44Aujourd'hui, il y a 2 700 000
10:46auto-entrepreneurs en France
10:48qui ont cliqué pour devenir
10:50auto-entrepreneurs.
10:51Et il y en a 1,5 million
10:53qui déclarent du chiffre d'affaires.
10:55L'année dernière, le chiffre d'affaires
10:57total des auto-entrepreneurs
10:59c'est plus de 25 milliards d'euros.
11:01C'est quelque chose de très fort,
11:03avec des prélèvements qui augmentent
11:05et qui font que,
11:07grâce à ces auto-entrepreneurs
11:09qui sont souvent vilipendés,
11:11les accusent de tous les mots,
11:13eh bien, il y a eu 5 milliards d'euros
11:15qui sont rentrés dans les caisses de la Sécurité sociale.
11:17Ça, c'est l'état des lieux.
11:19L'état des lieux, c'est que l'année dernière,
11:21il y a eu 1 100 000 entreprises
11:23qui ont été créées, donc une vitalité
11:25exceptionnelle de la création d'entreprises.
11:27Mais il ne faut pas oublier,
11:29et ça, le gouvernement l'a oublié,
11:31que sur ce million
11:33d'entreprises créées,
11:35700 000 l'ont été sous le statut
11:37de l'auto-entrepreneur. Ce qui veut dire que,
11:39si on tue un certain nombre,
11:41on tue économiquement, bien sûr,
11:43ces auto-entrepreneurs, on va tuer la création
11:45d'entreprises qui est une des courbes
11:47qui résiste et qui
11:49bat les records tous les ans
11:51de la création d'entreprises. Donc moi,
11:53je m'élève contre cette mesure
11:55et je dis attention
11:57parce que dans le contexte actuel
11:59de la croissance
12:01atone qui nous menace en
12:032025, si on a un recul
12:05comme je le pense, si cette mesure
12:07n'est pas supprimée, n'est pas abrogée,
12:09si on a un recul de la création d'entreprises en France
12:11en 2025, quel signal
12:13donne-t-on d'une France qui
12:15s'acharne sur
12:17les entrepreneurs, les créateurs d'entreprises ?
12:19Surtout que c'est un facilitateur quand même ce statut.
12:21Mais bien sûr, ça permet de créer
12:23son activité très vite
12:25et sans formalité excessive
12:27et là, on va donc
12:29donner un signal que la France
12:31s'acharne sur les créateurs et les créateurs pauvres.
12:33Parce que là,
12:35on est sur ceux qui veulent s'en sortir
12:37parce qu'ils n'ont pas grand-chose
12:39sauf leur imagination,
12:41leur capacité
12:43et leur expertise.
12:45Et là, on va
12:47adresser un signal terrible
12:49et tout ça pour des
12:51rentrées de TVA
12:53qui n'auront pas lieu, je le dis
12:55et je l'annonce, parce que les gens
12:57s'arrêteront au seuil,
12:59ils n'iront pas au-là, il y aura une explosion
13:01du travail au noir.
13:03Pourquoi ce désamour
13:05pour les entrepreneurs et les indépendants
13:07de façon générale, ils n'ont pas de chômage, ils n'ont pas de protection ?
13:09On le voit bien aujourd'hui, c'est un vrai
13:11frein justement au passage du salarié entrepreneur.
13:13Pourquoi généralement l'État français
13:15a un vrai désamour et s'acharne sur eux ?
13:17Alors ça n'est pas totalement vrai puisque
13:19j'ai quand même réussi à créer ce statut.
13:21Mais on voit bien que ça revient
13:23tout de suite en tas de dessus.
13:25Lorsqu'il y a besoin
13:27de trouver de l'argent, on va
13:29faire les poches de ceux qui
13:31parfois ne peuvent pas
13:33se défendre. Et donc là,
13:35c'est typiquement ce qu'on appelle à Bercy, j'ai passé
13:37trois ans et demi à Bercy, donc je connais
13:39ce qu'on appelle à Bercy une mesure de rendement.
13:41C'est-à-dire qu'on a
13:43un alibi qui serait
13:45la concurrence déloyale, les artisans
13:47qui sont pressurés
13:49par la pression des auto-entrepreneurs.
13:51Tout cela est faux, tout cela est faux.
13:53Je l'annonce très calmement.
13:55Si la concurrence était si déloyale que cela,
13:57ça fait 15 ans que ce statut existe,
13:59il n'y aurait plus aucun artisan du bâtiment en France.
14:01Or, on sait très bien
14:03que pour avoir des travaux chez soi
14:05quand on habite comme moi à la campagne,
14:07on va même attendre des mois et des mois
14:09avant de voir arriver un artisan.
14:11Donc voilà, je suis indigné.
14:13J'espère que le gouvernement,
14:15je rencontre prochainement la ministre des PME,
14:17j'espère que le gouvernement va
14:19revenir sur cette mesure
14:21parce qu'elle est néfaste tout simplement
14:23et qu'on pourrait à cette occasion
14:25lancer une grande
14:27consultation avec
14:29des études d'impact, imaginer
14:31le futur du travail, voir comment ce statut
14:33comme vous avez raison de le dire,
14:35doit être amélioré, peut l'être,
14:37mais arrêtons de démolir
14:39ce qui marche.
14:41Les études d'impact, ce n'est pas leur fort.
14:43Frédéric, vous êtes
14:45sur le sujet des seniors.
14:47L'auto-entrepreneur, c'était pour
14:49une deuxième vie, c'était formidable.
14:51Ça l'est toujours formidable.
14:53Et c'est vrai que quand on parle de l'entrepreneuriat en France et de la Startup Nation,
14:55on oublie parfois que l'entrepreneuriat
14:57des seniors, c'est-à-dire
14:59des plus de 45-50 ans,
15:01est extrêmement dynamique en France
15:03et y compris avec ce statut d'auto-entrepreneur
15:05et que les difficultés
15:07dont on parlera certainement tout à l'heure
15:09liées à l'emploi des seniors, à l'inclusion des seniors
15:11dans nos entreprises aujourd'hui,
15:13conduisent de nombreux seniors,
15:15de nombreux actifs expérimentés
15:17à s'orienter vers l'entrepreneuriat,
15:19ne serait-ce que pour ne pas sombrer dans la précarité
15:21en réalité, parce qu'ils n'arrivent pas à retrouver de boulot.
15:23Donc c'est aussi effectivement
15:25une cible de victime
15:27de cette nouvelle mesure.
15:29Et certains, Jean-Baptiste Leprince,
15:31auto-entrepreneurs, montaient des sociétés
15:33et finissaient chez vous sur le podium.
15:35Et on en a quelques-uns.
15:37Quand on prend l'exemple de Jonathan Longuelof,
15:39quand il explique son histoire,
15:41il a commencé, alors je ne sais pas
15:43s'il avait exactement le statut d'auto-entrepreneur,
15:45mais il a fait des petits jobs qui lui ont permis
15:47de gravir les échelons petit à petit.
15:49Et on en a plein comme ça effectivement
15:51et on parle de tous ces exemples-là au quotidien
15:53chez nous. C'est un statut, Laura Assang,
15:55aussi chez une jeunesse,
15:57qui se dit, au sortir de l'école,
15:59même avant de sortir de l'école,
16:01on est en pleine phase parcoursup,
16:03donc on lit tous les projets motivés des candidats.
16:05Un sur deux se dit,
16:07il n'est pas forcément le statut d'auto-entrepreneur,
16:09mais un candidat sur deux
16:11avant 18 ans, se dit déjà
16:13créateur d'entreprise.
16:15À creuser derrière, mais dans notre
16:17population étudiante, c'est 30%
16:19de nos étudiants qui ont un statut
16:21d'auto-entrepreneur. Donc c'est quelque chose
16:23qui leur permet de lutter contre la précarité,
16:25de justifier l'expérience professionnelle.
16:27Et pour nous, c'est quelque chose de très important.
16:29Et d'avoir des revenus.
16:31Sur l'informatique, ils utilisent beaucoup
16:33ce statut-là. C'est pour ça que
16:35si on l'enlève, ça va être un vrai sujet pour les développeurs.
16:37Exactement, avec du travail au noir
16:39qui va de toute façon arriver.
16:4125 000 euros pour un étudiant
16:43en informatique, il va vite atteindre ce chiffre d'affaires-là.
16:45On a eu, la semaine dernière,
16:47un influenceur auto-entrepreneur.
16:49Il a dit, ça m'a sorti
16:51finalement de mon quartier.
16:53Deux, il y en a un qui fait
16:55des fringues et l'autre qui est influenceur.
16:57Et ils financent leurs études aussi.
16:59Exactement, avec ce statut.
17:01Allez, vous restez avec nous, on va revenir
17:03dans un instant. On va vous parler des
17:05seniors, parce que c'est un sujet très important
17:07aussi. Et la
17:09population vieillissante,
17:11forcément, ça nous concerne
17:13tous. Enfin, surtout vous. Parce que moi, je suis
17:15très jeune.
17:17J'ai à peine 18 ans, je vous le dis.
17:19Ça se voit pas, mais c'est parce que j'ai un peu de...
17:21On en parlera tout à l'heure. Allez, à tout de suite.
17:25Les vraies voies de l'emploi.
17:27Les vraies voies de l'emploi, avec Nicolas
17:29Leroy, qui est
17:31avec nous, qui est DRH
17:33du groupe Filles du Ciel.
17:35Bienvenue. Jean-Baptiste Leprince,
17:37fondateur d'Ecorézo Business et
17:39les Trophées Optimistes d'Ecorézo, c'est le
17:4120 mars prochain.
17:43Ça va venir vite.
17:45Hervé Novelli est avec nous,
17:47ancien ministre et créateur du Statoil,
17:49statut auto-entrepreneur et aussi membre du jury.
17:51Frédéric Ghesquet, fondatrice
17:53du Scoop Partners et
17:55Senior for Good, conférencier
17:57et expert en employabilité
17:59des seniors. On va en parler dans un instant.
18:01Laura Hassan, qui est directrice générale
18:03d'Epitech, est membre aussi
18:05de ce magnifique trophée des
18:07Optimistes Ecorézo,
18:09dont on est partenaire
18:11avec Sud Radio. Donc on parlait,
18:13il y a quelques instants, des seniors
18:15sur lesquels, à un moment donné, il va falloir
18:17changer le regard, trop
18:19écarté, souvent du marché du travail.
18:21Les seniors, pourtant, ont une expertise.
18:23On parle de la transmission
18:25aussi avec une autre
18:27génération et pourtant,
18:29ça ne fonctionne pas. Qu'est-ce qui ne va pas ?
18:31C'est bien la grosse question.
18:33On se demande vraiment ce qui ne va pas parce que c'est vrai
18:35qu'entre la transition démographique, le vieillissement
18:37de la population qui fait que dans moins de 10 ans
18:39les actifs de plus de 45 ans
18:41seront majoritaires dans notre
18:43pays, entre
18:45la difficulté que nos entreprises
18:47aujourd'hui ont à recruter des talents, à les fidéliser
18:49et ces
18:51centaines de milliers de salariés
18:53d'actifs expérimentés qui cherchent du boulot
18:55et qui n'en trouvent pas, c'est vrai qu'on peut se poser la question.
18:57En fait, ce qui est le plus
18:59difficile dans le traitement de ce sujet
19:01c'est qu'on est justement sur des choses qui ne sont pas
19:03rationnelles. On est vraiment sur des
19:05stéréotypes, sur des biais,
19:07sur des préjugés sociétaux,
19:09sur des difficultés de notre société
19:11à adresser le sujet de l'âge et du
19:13vieillissement. Et finalement,
19:15les entreprises, quelque part, n'ont pas
19:17progressé aussi vite que notre société.
19:19L'espérance de vie en bonne santé a beaucoup
19:21progressé. On n'est plus vieux aujourd'hui à 50,
19:2355, même à 60 ans et même plus.
19:25Mais on continue à considérer
19:27qu'à 45 ans, alors qu'on est en milieu de parcours
19:29professionnels, on est has-been
19:31et on est en fin de carrière. Et c'est ce qui fait
19:33effectivement qu'aujourd'hui...
19:35Est-ce que c'est un problème de formation ? Parce qu'aujourd'hui
19:37on parle de beaucoup de formation, mais la formation
19:39continue. Soyons clairs, il y a quelques
19:41dizaines d'années...
19:43En fait, on a deux sujets. On a le sujet de l'inclusion des
19:45seigneurs dans l'entreprise, où effectivement,
19:47on le voit bien, toutes les statistiques démontrent que
19:49plus on monte en âge, moins on a accès à la formation
19:51continue, moins on a accès à la mobilité,
19:53moins on a accès aux promotions. Et puis
19:55après, il y a aussi évidemment les actifs
19:57qui sortent de l'entreprise et qui n'arrivent pas à retrouver
19:59de travail. Et donc la formation, bien sûr,
20:01fait partie du sujet. L'employabilité
20:03tout au long de la vie, c'est la responsabilité
20:05normalement de l'entreprise. Et ça va jusqu'au bout
20:07du parcours professionnel, ça ne s'arrête pas à 45
20:09ou 50 ans. Moi, je constate,
20:11on recrute beaucoup de seigneurs chez Viduciel, et effectivement
20:13je sens
20:15qu'il y a un vrai blocage sur le marché.
20:17Est-ce que finalement, ce n'est pas politique ?
20:19Est-ce qu'il ne faut pas changer ?
20:21Faire des vraies mesures incitatives ? Parce qu'il y en a
20:23beaucoup sur les jeunes, sur les bas salaires, etc.
20:25Comme on a fait sur les femmes, par exemple.
20:27C'est ça. Moi, je dis toujours, on n'est pas
20:29pour les quotas, même en tant que femme, on n'est pas très
20:31ravies d'avoir des quotas. Il n'empêche que
20:33Copé-Zimmermann, ça a fonctionné, que Rixens, ça
20:35commence à prendre. Et je pense effectivement,
20:37malheureusement, le constat,
20:39ça fait quand même quelques années que je m'engage
20:41sur ce sujet, et je pense qu'effectivement,
20:43tant qu'il n'y aura pas de contraintes ou d'incitations
20:45pour les grandes entreprises, en fait, ça ne
20:47bougera pas. On commence à prendre
20:49conscience quand même qu'il faut garder nos seigneurs,
20:51parce que c'est vrai que les plans de départ, les politiques publiques
20:53de l'emploi qui ont beaucoup poussé quand même à la sortie
20:55des seigneurs, en espérant booster
20:57l'emploi des jeunes, ça fonctionne de moins en
20:59moins, donc les boîtes commencent à comprendre qu'elles vont
21:01devoir les garder. En revanche, en recruter,
21:03c'est encore très compliqué.
21:05C'était très étonnant, parce que quand on est
21:07là, je parle sous le contrôle d'Hervé
21:09Novelli et Jean-Baptiste Leprince,
21:11quand on parle à une entreprise avec un
21:13dirigeant qui est plutôt assez jeune, il s'entoure
21:15toujours de seigneurs, en fait, c'est ça,
21:17d'expertise. L'expérience
21:19est incontournable.
21:21Moi, j'ai proposé, mais
21:23là encore, j'ai proposé que
21:25qu'est-ce qui freine
21:27la réembauche
21:29de seigneurs ? Le prix, peut-être.
21:31Le coût. Les charges.
21:33Et donc,
21:35ce que j'avais proposé, les syndicats
21:37s'est fait adopter une mesure qui
21:39s'appelait la pré-retraite progressive.
21:41C'est-à-dire qu'on sortait progressivement
21:43et on pouvait continuer
21:45à faire bénéficier de son expertise,
21:47son expérience, un jeune qui était embauché.
21:49J'ai proposé qu'on fasse un appareillage
21:51identique, mais entre un seigneur
21:53embauché sous statut d'indépendant,
21:55donc pas de charge pour l'entreprise,
21:57il supporte ses charges,
21:59et il peut ainsi
22:01faire bénéficier des jeunes de son
22:03tutorat. C'est, à mon avis,
22:05une formule gagnante qui permet
22:07au seigneur
22:09de pouvoir revenir dans l'entreprise,
22:11même quand il a pris sa retraite, et de le faire sous un statut
22:13souple qui lui permet
22:15de venir
22:17de manière très fluide
22:19et de tarifer
22:21son expertise sous forme de prestations.
22:23Et ça, vraiment,
22:25ce qui était énervant, irritant dans ce monde
22:27en France, c'est
22:29qu'il y a des barrières.
22:31On est salarié, on est indépendant.
22:33On peut pas être les deux
22:35hors la vie.
22:37Elle évolue, et aujourd'hui, il n'y a plus
22:39de carrière qui commençait dans l'embauche,
22:41dans l'entreprise, jusqu'à la fin
22:43de son parcours.
22:45C'est vraiment cette rigidité.
22:47Si on veut être vu comme une entreprise innovante,
22:49il ne faut pas de cheveux gris. Moi, je l'ai constaté,
22:51c'est terrible. Dans l'éco-dire...
22:53C'est pour ça que je parle de stéréotypes.
22:55Après, il y a quand même deux choses à prendre en compte.
22:57Il faut peut-être aussi arrêter de regarder
22:59les plus de 50 ans comme étant uniquement
23:01des machines à transmettre.
23:03Parce qu'aujourd'hui, à 45, 50, 55 ans,
23:05même 60 ans, on peut avoir aussi envie de continuer
23:07à apprendre, à grandir, à se développer,
23:09et pas être seulement dans la transmission.
23:11On peut même entreprendre, Frédérique.
23:13Moi, j'ai lâché le salariat
23:15après 32 ans de salariat.
23:17A 57 ans, j'ai monté ma boîte.
23:19Il n'y a jamais trop tard pour bien faire, si je puis dire.
23:21Et puis, deuxième sujet, je voulais revenir sur le prix.
23:23Et qui fonctionne bien, c'est bien de le dire aussi.
23:25Je n'ai pas regretté un seul instant
23:27depuis que j'ai quitté le salariat.
23:29Et quand même sur le prix, je voulais revenir
23:31sur le coût des seniors, parce que c'est vrai que c'est le premier
23:33stéréotype qui existe.
23:35Dans les boîtes, globalement, on ne va pas recruter des vieux
23:37parce que ça coûte trop cher. Il faut quand même savoir
23:39que l'APEC, d'ailleurs, a fait des études très intéressantes.
23:41Ils ont comparé le salaire médian
23:43des plus de 55 ans est équivalent
23:45au salaire médian des quarantenaires, aujourd'hui.
23:47Il y a deux cas d'euros
23:49annuels d'écart.
23:51Autrement dit, c'est tout à fait lissé.
23:53Pour une raison très simple, c'est qu'à partir de 50 ans,
23:55vous n'êtes plus augmenté.
23:57L'écart, en fait, se réduit
23:59beaucoup. Quand on dit que les seniors
24:01coûtent plus cher, ce n'est pas tout à fait
24:03vrai. Ça peut être vrai dans des cas particuliers.
24:05Un cadre supérieur qui a fait 30 ans dans une grande entreprise,
24:07il va coûter très, très cher. Et donc, effectivement,
24:09s'il sort, il va avoir du mal à retrouver
24:11à ce niveau de salaire. Mais globalement,
24:13il n'y a pas tant d'écart que ça. Et en face,
24:15combien de bénéfices vous mettez d'expérience
24:17de compétence ?
24:19Et en plus, ils sont prêts.
24:21Et en plus, les expérimentés
24:23sont vraiment prêts à faire des efforts.
24:25Ceux qui sont en recherche d'emploi, quand on fait
24:27toutes les études non démontrées, plus de 80%
24:29sont prêts à faire des efforts non négligeables
24:31sur leur niveau de rémunération. Alors, moi, je dis toujours,
24:33il ne faut pas non plus se brader. Il n'y a pas de raison.
24:35Il y a quand même des expertises aussi à partager.
24:37Mais c'est vrai qu'effectivement, on a aussi peut-être
24:39un peu moins de besoin quand on est senior. Parce que oui,
24:41les enfants sont élevés, la maison est payée, etc.
24:43Et notamment pour les cadres. Et donc,
24:45on peut se permettre, effectivement, d'être moins payé
24:47parce qu'on a envie de s'engager,
24:49on a envie de continuer à contribuer, on a envie de continuer
24:51à exister dans l'entreprise et à contribuer
24:53à son pays et avoir de l'impact positif.
24:55Et je dis aussi toujours ça,
24:57c'est un sujet de santé publique
24:59aussi. Parce que tous ces
25:01seniors qui sont chez eux et qui n'ont
25:03pas l'impression d'être utiles, alors
25:05qu'ils pourraient l'être...
25:07L'impact sur la santé est terrible aussi.
25:09Je suis très investie pour l'inclusion
25:11de tous par et pour le numérique.
25:13Alors, les seniors aussi. J'étais une des plus jeunes
25:15d'égée nommée par le groupe Ionis.
25:17J'avais 34 ans quand ils m'ont donné mon premier poste
25:19de directrice générale. La première chose que j'ai fait,
25:21c'est nommer deux seniors à mes côtés.
25:23Alors d'abord dans un souci de transmission
25:25et puis d'assurance aussi de mon poste.
25:27Et ensuite, quand j'ai réalisé l'agilité
25:29qu'ils pouvaient avoir, ça m'a
25:31forcément incité à recruter plus
25:33de seniors et à les remettre,
25:35à les reskiller, à les upskiller.
25:37Et par le numérique, c'est plus facile,
25:39c'est vrai, dans une école comme Hypitech.
25:41Et c'est vrai qu'on déconstruit les stéréotypes en le vivant.
25:43Moi, je dis toujours aux entreprises,
25:45allez-y, essayez les seniors,
25:47vous n'allez pas le regretter.
25:49En général, quand on commence à recruter
25:51effectivement, et l'intergénérationnel, la richesse,
25:53c'est tellement puissant en fait, quand on a des équipes
25:55intergénérationnelles qui fonctionnent bien,
25:57ça crée de l'innovation, ça crée de la créativité.
25:59Et donc forcément,
26:01j'allais dire, on y prend goût.
26:03Puisqu'on s'en sort de très jeunes, c'est qu'ils le fréquentent,
26:05les seniors.
26:07Pardon de le dire, mais on n'aura pas le choix en fait.
26:09En plus de toutes ces valeurs.
26:11Il y a des lois qui limitent
26:13la réembauche. Quand vous avez pris votre retraite,
26:15on vous met à la retraite,
26:17et que vous voulez reprendre un emploi,
26:19le cumul emploi-retraite est contraint.
26:21En France, alors qu'il devrait être
26:23libéré.
26:25Et on a vraiment des absurdités
26:27qui freinent cette réembauche des seniors.
26:29Il faut déjà donner du boulot aux seniors
26:31qui n'ont pas encore droit à la retraite et qui ont vraiment
26:33besoin aussi de travailler.
26:35Sur les métiers d'expertise, vous là,
26:37on attend vraiment une expertise, un chirurgien ou autre,
26:39là on est d'accord pour se faire opérer
26:41plutôt par un chirurgien de 55 ans qu'un de 22 ans.
26:43C'est ça qui est drôle.
26:45Je vous dirais même, vous sortez du salariat
26:47et vous devenez expert indépendant,
26:49vous retrouvez votre valeur.
26:51La valeur de l'expérience qui tout d'un coup
26:53disparaît en tant que salarié, moi je l'ai
26:55vraiment vue en fait en quittant le salariat,
26:57aucun de mes clients me dit aujourd'hui
26:59Frédéric, vous êtes trop vieille pour bosser pour nous.
27:01C'est un jeunisme.
27:03C'est pour ça que l'indépendant est une opportunité.
27:05Comment ça se passe
27:07chez les autres, Frédéric, parce que
27:09c'est un sujet que tu travailles beaucoup.
27:11Chez nos voisins, ils font comment ?
27:13Alors c'est vrai que la France est particulièrement
27:15mauvaise en Europe sur le sujet.
27:17On est dans les derniers pays.
27:19Les pays scandinaves ont beaucoup travaillé sur les stéréotypes.
27:21En fait, les politiques publiques de l'emploi qui ont réussi à casser ça,
27:23c'est celles qui ont travaillé très tôt
27:25sur les stéréotypes sociétaux.
27:27Allez, vous restez avec nous, avec nos invités.
27:29Vous êtes passionnants, merci beaucoup.
27:31On va voir comment on prépare justement
27:33cette nouvelle génération
27:35à rentrer dans le monde du travail.
27:37Mais pour ça, il faudra des seniors.
27:39Je dis ça, moi je dis rien.
27:41Sud Radio, 19h20,
27:43les vraies voies de l'emploi.
27:45Les vraies voies de l'emploi à l'occasion
27:47de ce beau trophée optimiste Eco-Réseau
27:49fondé par
27:51Jean-Baptiste Leprince qui est avec nous,
27:53un fondateur d'Eco-Réseau Business.
27:55Merci en tout cas d'être en partenariat
27:57avec nous, ça nous fait chaud au cœur,
27:59parce que vous savez comme on aime les entrepreneurs aujourd'hui.
28:01Autour de cette table, Hervé Novelli,
28:03Frédéric Ghesque et Laura Assang
28:05et bien entendu Nicolas Leroy.
28:07Et vous avez appelé au 0826 300 300.
28:09Vous avez entendu qu'effectivement, il y avait un problème
28:11avec les seniors, pas venant de nous bien entendu.
28:13Et Philippe était avec nous
28:15de Clermont-Ferrand. Bonsoir Philippe.
28:17Bonsoir, je voulais intervenir.
28:19Effectivement, les seniors sont très argiles.
28:21Je voulais dire qu'ils sont
28:23doublement pénalisés sur le
28:25compte formation par exemple, parce qu'on leur
28:27refuse des cadres supérieurs
28:29de telle ou telle formation
28:31et d'être disponible à tel moment.
28:33On leur dit, vous pourrez le faire comme vous serez en retraite.
28:35Les droits existent, mais la loi leur interdit
28:37de l'utiliser.
28:39Et même de la transmettre aux enfants.
28:41Il y a eu un projet de loi là-dessus,
28:43ce n'est pas passé pour l'instant.
28:45Et je voudrais, comme il faut faire bref, souligner
28:47une autre discrimination dont j'ai été victime.
28:49C'est que les pères de famille
28:51comme les mères de famille sont pénalisés
28:53dans leur parcours de carrière.
28:55Et notamment sur la formation, et notamment en fin de carrière.
28:57Donc, non seulement je n'ai pas pu me former
28:59en fin de carrière, à part les formations
29:01que je me suis payé moi, mais
29:03mon compte formation est bloqué
29:05et je ne peux pas me former pour exercer un autre emploi.
29:07Ou il faut que je me paye aussi la formation.
29:09D'autres doivent être dans ce cas.
29:11Oui, Frédéric Jesk, peut-être...
29:13Attendez, pas de micro, allez-y.
29:15On revient sur ce sujet
29:17de l'accès à la formation,
29:19à la fois dans l'entreprise et hors l'entreprise.
29:21Où effectivement,
29:23si on ne fait pas progresser
29:25l'accès à la formation,
29:27à la séniorité,
29:29on ne pourra pas avoir une employabilité.
29:31Et donc ça justifie aussi que les entreprises
29:33accompagnent vers la sortie,
29:35on va le dire gentiment, la plupart de leurs salariés
29:37expérimentés, en disant qu'ils ne sont
29:39déconnectés, qu'ils ne sont plus capables
29:41de s'adapter, etc.
29:43Oui, il faut d'abord
29:45ouvrir la formation.
29:46Merci beaucoup, Philippe, pour votre
29:48témoignage.
29:50Laura Assange est avec nous,
29:52directrice générale d'Epitech, et manque
29:54du jury, en tout cas du trophée
29:56des optimistes Eco-Réseau.
29:58Je vais y arriver.
30:00Les étudiants d'aujourd'hui seront les talents
30:02demain, ça aussi
30:04il faut les traiter.
30:06D'abord, au sortir de
30:08l'école, avec de bonnes
30:10orientations, comment leur faire
30:12découvrir tous les métiers ?
30:14C'est les métiers de l'informatique,
30:16les nouveaux métiers des nouvelles technologies.
30:18Donc forcément, ingénierie
30:20en intelligence artificielle, cloud,
30:22cybersécurité, ça va être les trois majeurs
30:24qui vont être les plus prisés.
30:26Ingénierie logicielle, et puis après
30:28une double compétence qui aujourd'hui est
30:30nécessaire sur la partie tech et business,
30:32puisque c'est bien de faire de la tech, et
30:34il faut aussi répondre
30:36aux 30% d'étudiants entrepreneurs
30:38qu'on a dans nos murs, et donc
30:40une sensibilité, on le voit de plus
30:42en plus importante, à l'entreprenariat.
30:44Donc on les accompagne aussi, chacun de nos
30:46campus, c'est 15 campus en Epitech, c'est 6500
30:48étudiants, 15 campus en France,
30:505 en international, et chacun de nos
30:52campus est pensé comme un incubateur pour pouvoir
30:54accompagner ces étudiants
30:56avant même leur diplomation
30:58vers l'emploi. C'est beaucoup de stages,
31:00c'est pour certains de nos formations de
31:02l'alternance aussi, en quatrième et cinquième année,
31:04et puis ce sont des programmes plus courts
31:06pour du re-skilling, de l'up-skilling,
31:08des seniors ou des
31:10plus jeunes.
31:12Un étudiant à Epitech, en cinquième année,
31:14il a déjà 4 à 5 offres
31:16d'emploi en CDI qui l'attendent
31:18pour sa diplomation. Donc voilà, on n'a pas
31:20de problématique d'employabilité,
31:22mais c'est aussi parce qu'Epitech prépare
31:24à ses nouveaux métiers de l'informatique.
31:26Les trophées Optimiste
31:28Eco-Réseau, Jean-Baptiste Le Prince,
31:30ce sont forcément
31:32des secteurs d'activité
31:34qui reviennent assez souvent, de plus en plus souvent,
31:36aujourd'hui. Au niveau de la tech ? Oui.
31:38Oui, évidemment. Encore une fois,
31:40nos ex-lauréats
31:42peuvent en témoigner. Il y a la tech,
31:44mais pas qu'eux. Alors c'est très
31:46important, évidemment. On n'en saura pas plus.
31:48Quel secteur d'activité ?
31:50On en aura un sur Eco-Réseau Business,
31:52je le montre à la caméra, qui est en kiosque
31:54en ce moment avec la directrice de la mission French Tech.
31:56Et un sujet sur
31:58l'IA. Donc évidemment, ça bouleverse nos vies.
32:00Est-ce que ça va remplacer
32:02les uns et les autres ? Je ne crois pas.
32:04En revanche, c'est un super complément. Donc oui, la tech,
32:06elle est nécessaire, elle est indispensable. Et on sent qu'il y a
32:08plein d'autres entreprises aujourd'hui, des startups.
32:10Exactement. Et puis ça permet aussi
32:12de faire avancer beaucoup de secteurs. Je pense
32:14notamment au secteur de la santé, par exemple.
32:16Avec l'informatique, avec l'IA,
32:18on peut faire des recherches
32:20approfondies et on va dix fois plus vite.
32:22Donc c'est une nécessité absolue.
32:24Alors justement, est-ce que l'IA
32:26devrait remplacer, paraît-il, les développeurs
32:28dans leur format actuel ? Est-ce que vous êtes en train
32:30d'adapter vos cursus pour justement
32:32s'adapter à cette IA qui va
32:34impacter le métier ? La semaine dernière avait lieu
32:36le Master Dev France, le plus grand concours
32:38de dev de France. Et d'ailleurs
32:40Epitech a fini premier des qualifications.
32:42Donc voilà, bravo à mes étudiants.
32:44C'était le sujet de ma table ronde de la semaine
32:46dernière sur ce
32:48grand événement. Alors
32:50ça va pouvoir
32:52remplacer des codeurs, pas des développeurs.
32:54Codeurs du dimanche, comme on les appelle,
32:56puisque les IA génératives vont pouvoir
32:58créer du code plutôt propre.
33:00Maintenant, il va manquer d'architecture, il va
33:02manquer aussi l'intelligence collective. Un développeur,
33:04c'est uniquement 40% de son temps
33:06qu'il passe à créer des lignes de code.
33:08Donc les 60% restants,
33:10ce sont des réunions avec ses clients,
33:12ce sont des réunions d'équipe. Et ce temps-là,
33:14il va pouvoir être plus humain, justement.
33:16Oui, on va décharger le développeur
33:18d'un temps un petit peu chronophage.
33:20On va optimiser sa production, mais comme
33:22tous les métiers, finalement. Et puis,
33:24le temps humain, le temps nécessaire à la compréhension
33:26de son projet,
33:28compréhension métier, compréhension, on parle de santé,
33:30compréhension des enjeux stratégiques.
33:32Eh bien, il aura plus de temps pour
33:34pouvoir échanger avec ses pairs.
33:36Et pareil, ça va être assez impressionnant que
33:38l'IA est très performante, justement, sur ce sujet-là.
33:40On a des IA qui peuvent produire
33:42toute une application mobile,
33:44aujourd'hui plutôt sous forme de POC, de preuve de concept,
33:46mais de main, qui sont livrables.
33:48On parle aussi de no-code et de low-code.
33:50En fait, ce low-code,
33:52ça va être l'introduction de l'IA dans
33:54les différents projets. Ça permettra de
33:56prouver plus facilement à un investisseur
33:58que le projet est viable et réalisable
34:00et bankable. Et donc, on va avoir
34:02plus d'investissements, au contraire, dans la tech.
34:04Mais les développeurs, de plus en plus pointus,
34:06précis dans ce qu'ils font.
34:08Mais c'est ça qui est intéressant. Là,
34:10on a vraiment le lien intergénérationnel de se dire
34:12que tous ces nouveaux talents
34:14entrant dans la tech ou dans l'innovation
34:16en général, vont devoir être portés aussi
34:18par des seigneurs, par des entreprises,
34:20par des statuts d'auto-entrepreneurs.
34:22Et finalement, il faut que tout ça fonctionne
34:24très bien, Monsieur le Ministre.
34:26Ce qui est notable, c'est que
34:28dans les temps qui viennent,
34:30c'est l'innovation.
34:32Et l'innovation, j'ai la faiblesse de penser
34:34qu'elle peut venir
34:36à 20 ans, à 40 ans
34:38ou à 60 ans. L'innovation, c'est
34:40une capacité à imaginer le futur
34:42et à imaginer
34:44de satisfaire des besoins.
34:46Et donc,
34:48tous ces nouveaux outils,
34:50ils sont très importants.
34:52Bien sûr, ils vont bouleverser les choses,
34:54mais au final, ce qui reste, c'est la capacité
34:56à innover.
34:58Et ça,
35:00c'est vraiment très vital.
35:02Donc je suis, moi,
35:04pour ça aussi que j'ai accepté avec bonheur
35:06de faire partie du jury, je suis
35:08optimiste parce que
35:10l'être humain va être
35:12à nouveau sollicité pour innover
35:14toujours plus. Merci beaucoup
35:16en tout cas d'avoir été nos invités,
35:18Jean-Baptiste Leprince, fondateur
35:20Eco-Réseau Business et des Trophées Optimistes
35:22Eco-Réseau. Ce sera
35:24le 20 mars prochain.
35:26Jeudi 20 mars à la CCI Paris, Ile-de-France.
35:28Et je salue Dominique Restinaud, au passage, son président.
35:30Absolument, Dominique Restinaud
35:32qu'on aime beaucoup. Merci. En tout cas,
35:34Hervé Novelli, vous êtes ancien ministre et créateur
35:36du statut de l'auto-entrepreneur
35:38et membre de ce jury des Trophées Eco-Réseau.
35:40Et ça va l'air assez dingue.
35:42Déjà l'année dernière, c'était top. Frédéric
35:44Gess, merci beaucoup. Fondatrice
35:46du SCOA Partners et de
35:48Senior for Good, et conférencière et experte
35:50justement en employabilité des seniors.
35:52Merci beaucoup. Laura Hassen,
35:54directrice générale d'Epitech, membre du jury
35:56aussi de ces jolis Trophées Optimistes
35:58Eco-Réseau 2025.
36:00Merci. Nicolas Leroy et
36:02Philippe David, dans un instant, mon co-animateur chéri
36:04adoré, qui me fait des infilités.
36:06Football, dans un instant, Philippe.
36:08Le premier module,
36:10évidemment, on va revenir sur le classique
36:12de dimanche dernier. Et je sais que vous,
36:14qui êtes supportrice du PSG, avez été heureuse
36:16du résultat. On va revenir sur cette
36:18victoire 3-1 du PSG qui a désormais
36:2019 points d'avance.
36:22Et on va en parler sur ce qui s'est passé dans les tribunes,
36:24mais évidemment sur ce qui s'est passé sur le terrain.
36:26Si je vous dis 8 juillet
36:2898, 15 juillet 2018,
36:30France-Croatie, et c'est
36:32jeudi, France-Croatie,
36:34quart de finale de la Ligue des Nations
36:36avec peut-être un bon bonus, parce que si
36:38on passe, on aura la qualification
36:40pour la Coupe du Monde seulement à
36:42l'automne prochain. Et on va parler de ce match
36:44avec un supporter français qui sera
36:46à Split. Et enfin, on conclure avec le but
36:48de Football Club, ce qui s'est passé
36:50à Montpellier, totalement délirant,
36:52des pseudo-supporters qui mettent le feu,
36:54le match arrêté, le préfet qui dit
36:56qu'il ne faut pas reprendre, et on se pose
36:58cette question quand même, où va s'arrêter le football français ?
37:00Donc vous voyez que le menu est large.
37:02Merci beaucoup Philippe, on vous retrouve
37:04dans un instant, je rappelle ce beau magazine
37:06Eco-Réseau, voilà, avec
37:08la leader
37:10de la tech. Allez, merci beaucoup,
37:12on vous retrouve demain à partir de 17h
37:14avec Les Vraies Voix et Philippe David
37:16et notre équipe formidable que j'embrasse.

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