Les Vraies Voix de l'emploi avec Laurent Da Silva, directeur général du cabinet de recrutement Chaberton ; Marko Vujasinovic, CEO et Fondateur de Meteojob ; Régis Blugeon, DRH France de Saint-Gobain.
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, 19h20, les vraies voies de l'emploi.
00:04Et on est ravis de vous retrouver comme tous les mardis, les vraies voies de l'emploi.
00:07Pour m'accompagner, Nicolas Leroy qui est avec nous, directeur du recrutement du groupe Filles du Ciel et du cabinet FICOBA.
00:12Bonsoir Nicolas.
00:13Bonsoir Cécile.
00:14Bonne année.
00:15Bonne année.
00:16Voilà, j'ai pas reçu de chocolat de vous, j'ai pas reçu de fleurs, j'ai pas reçu de...
00:18C'est après l'émission.
00:19C'est ça, oui bien sûr, je vous crois tellement.
00:22Allez, au sommaire de cette émission, l'économie française qui affronte une vague de restructuration majeure,
00:27des suppressions de postes frappent des géants comme Auchan, Michelin,
00:30tandis que les prévisions de chômage grimpent.
00:32L'INSEE annonce et anticipe 7,6% de certains experts, évoque 8% d'ici 2025.
00:38Cependant, autour de cette table, avec nos invités, on est peut-être ici avec de bonnes nouvelles.
00:44Et nos invités sont là pour en parler.
00:46Oui, alors on a deux spécialistes de l'emploi qui sont avec nous pour nous parler de cette année 2025 qui s'annonce,
00:50avec Laurent Dassylva qui est directeur général du cabinet de recrutement Chabertone.
00:54Bonsoir Laurent.
00:55Bonsoir.
00:56Marco Vujanicinovic, je vais y arriver, CEO et fondateur de Météo Job.
01:00Bonsoir.
01:01Et puis une entreprise avec nous qui va nous annoncer des bonnes nouvelles puisqu'on a Régis Blujon.
01:05Une grande entreprise.
01:06Voilà, DRH de Saint-Gobain qui recrute 3500 personnes en France en 2025.
01:11Donc il vient nous annoncer, lui, que l'année va être bonne.
01:14Bonsoir.
01:15Merci d'être avec nous. Allez, bienvenue dans les vraies voix de l'emploi.
01:19Les vraies voix Sud Radio.
01:21Et pour commencer, petit état des lieux.
01:23Peut-être on parle de restructuration, on parle forcément de plans sociaux.
01:30Aujourd'hui, on va démarrer avec vous, Marco Vujanicinovic.
01:35Aujourd'hui, quand on regarde le panorama, on se dit qu'il y a énormément de plans sociaux.
01:42Et c'est ce qui est annoncé pour 2025.
01:45Absolument.
01:46Mais je dirais, nous, on regarde les choses de manière un peu plus globale.
01:50On a effectivement un ralentissement du recrutement pour les opérateurs qui sont les intermédiaires,
01:56comme les cabinets de recrutement ou des opérateurs du staffing de l'intérim.
02:00Il y a eu un ralentissement en 2024 et je sens qu'un certain nombre d'entre eux sont prudents pour 2025.
02:05Néanmoins, on a aussi beaucoup de clients entreprises qui, eux, ont beaucoup de projets de recrutement.
02:10Et juste pour donner une indication, le démarrage de l'année, ça date d'hier.
02:14On avait hier à peu près un million d'offres d'emploi proposées sur le marché français, online.
02:20Un million d'offres d'emploi, c'est quand même 200 000 offres d'emploi de plus que le pic de 2018.
02:27Donc oui, on a un peu moins de dynamisme qu'en 2023 ou en 2022,
02:33mais on reste sur un niveau de besoin de recrutement très élevé.
02:37Mais est-ce qu'on a en face les profils ? Parce que c'est bien d'avoir des postes ouverts, mais est-ce qu'on a les profils ?
02:42Alors, pas toujours. Pour vous donner un peu d'éclairage, puisque vous dites qu'effectivement,
02:46les prévisions, c'est une remontée du chômage de 7,4% à 7,8%, 8%.
02:51Bon, je voudrais quand même préciser.
02:53Je cite l'INSEE.
02:54Bon, c'est l'INSEE. C'est une remontée, mais ça reste en dessous de 8%.
02:58Il faut savoir que sur les 40 dernières années, on n'a fait que 8 années,
03:02enfin ça fera la huitième année seulement, en dessous de 8%.
03:05C'est-à-dire que les 32 années, c'était au-dessus de 8%.
03:088%, ça reste historiquement très bas en termes de niveau de chômage en France.
03:14Et à 8% aujourd'hui, on a beaucoup de décalage dans les filières,
03:18entre les besoins des entreprises et effectivement les compétences sur le marché.
03:24Et c'est pour ça qu'on a, dans la situation actuelle, même si on est en stagnation économique,
03:28on a toujours des tensions dans un certain nombre de filières,
03:31et on a toujours effectivement des pénuries.
03:34Et il y a 6 entreprises sur 10 qui pensent qu'ils auront des difficultés de recrutement en 2025.
03:38Alors finalement, vous nous dites que l'année va être un peu moins bonne que les précédentes,
03:42mais que les précédentes étaient exceptionnelles.
03:44Exactement.
03:45On est en train de revenir sur une période un peu plus normale.
03:47Est-ce qu'il va y avoir une modification finalement dans le rapport des candidats par rapport à leur emploi,
03:51puisqu'ils vont avoir moins de sollicitations ?
03:53C'est extrêmement variable selon les postes, les filières, les domaines.
03:57Il y a effectivement, comme je dis, il y a plein de domaines qui vont continuer à recruter
04:02de manière très importante en 2025.
04:05Le domaine du numérique, de l'informatique, de l'IA évidemment, vous pouvez l'imaginer.
04:11Le domaine du commerce, de la logistique, la santé.
04:15On peut lister toute une série de domaines sur lesquels il va continuer à y avoir beaucoup de recrutement.
04:21Après, il y a des domaines peut-être un peu moins actifs,
04:24comme l'automobile ou la construction, mais on verra avec Saint-Gobain.
04:28Il faut rentrer vraiment dans le détail, je pense, des filières, le détail des postes.
04:33C'est extrêmement variable.
04:34En fait, quand on parle du marché de l'emploi, on a tendance à regarder quelque chose en sa globalité
04:38et faire des généralités.
04:39En fait, c'est mille métiers, donc la dynamique est extrêmement variable selon les métiers.
04:43Laurent Dassilva, vous êtes directeur général du cabinet de recrutement de Chaberton.
04:50Vos spécificités, vous, c'est quoi aujourd'hui ?
04:52Et quand vous regardez le marché, comment vous vous positionnez ?
04:55J'ai envie de dire que le marché de l'emploi, comme vient de le dire Marco,
04:58il est multifacé.
04:59On peut s'amuser aussi aujourd'hui à se faire peur en disant,
05:02voilà, ça va être terrible, c'est une année noire qui se présente.
05:05Et en réalité, c'est le comparatif qui est important.
05:07Aujourd'hui, on se compare à des années qui étaient juste anormales.
05:112022-2023 ne peuvent pas être des années de référence.
05:14On est dans des années post-Covid où l'emploi a été tendu,
05:17le monde était devenu un peu fou,
05:19des candidats avaient quatre, cinq propositions,
05:21c'était la guerre des talents, on en parlait tous les jours,
05:23la grande démission, rappelez-vous.
05:25En fait, si on se compare maintenant, comme on l'a dit tout à l'heure,
05:28à 2019 ou 2018, ça ne peut rien avoir.
05:30Là, on devient tout d'un coup beaucoup plus optimiste.
05:32En fait, il y a deux façons de voir les choses.
05:34Soit on voit le verre à moitié plein ou à moitié vide.
05:39Et je pense qu'on a intérêt tous, parce que ça c'est important,
05:42le moral est déterminant, le moral des cadres,
05:45le moral des salariés, le moral des entreprises joue beaucoup.
05:48Si on passe, et on est tous responsables, on est tous acteurs de ce message,
05:52si on passe un message positif,
05:54à ce moment-là, les gens vont se remettre à l'écoute du marché.
05:56Un cadre sur deux déclare être à l'écoute du marché pour 2025.
05:59Même s'il a un poste ?
06:00Même s'il a un poste.
06:01D'accord.
06:02Il veut trouver peut-être un meilleur épanouissement,
06:04un meilleur équilibre, un meilleur salaire, un meilleur projet.
06:06Donc un cadre sur deux est en mouvement.
06:08Évidemment, il a concrétisé ce mouvement,
06:10on regarde une dynamique qui sera positive ou pas de son moral.
06:13Finalement, oui, mais il y a des grands groupes aujourd'hui
06:15qui ralentissent un peu leurs projets en France,
06:17du fait notamment de l'instabilité politique.
06:20Est-ce que finalement, ça ne va pas impacter l'emploi malgré tout ?
06:24Là, je peux me tourner vers Agis des Saint-Gobain.
06:27Est-ce que finalement, cette incertitude actuelle,
06:31notamment politique, ne va pas ralentir un peu
06:34les groupes, notamment traditionnels,
06:36qui se posent un peu de questions sur l'avenir ?
06:38L'incertitude politique, ça n'aide pas, ça c'est sûr.
06:40Mais à côté de ça, il y a du travail de fond qui est réalisé,
06:44vous voyez, dans la construction.
06:46Nous sommes le leader mondial de la construction durable.
06:48Notre métier, c'est de réduire l'empreinte carbone des bâtiments.
06:52Là, il y a du métier.
06:54Là, il y a du travail.
06:55Là, il y a de l'activité.
06:56Et c'est vrai, on a besoin de la prime rénov',
06:58donc on a besoin du gouvernement.
07:00Mais nos clients, les artisans, ont besoin d'avoir des matériaux,
07:04d'avoir des services, et nous sommes là pour les fournir.
07:07Est-ce qu'il y a des nouveaux métiers chez vous ?
07:09On parle de rénovation énergétique,
07:11on parle d'écologie, d'environnement.
07:13Est-ce qu'il y a une naissance, par exemple, chez Saint-Gobain,
07:15de nouveaux métiers qui n'existaient pas avant ?
07:17Oui, il y a des nouveaux métiers qui se créent, par exemple,
07:20avec l'intelligence artificielle,
07:22mais il y a surtout de la transformation de tous les métiers.
07:25Et ça, c'est une très bonne nouvelle.
07:27Le temps moyen de formation d'un salarié chez Saint-Gobain,
07:31c'est 19 heures de formation par an.
07:33Ça veut dire que quand on rejoint un grand groupe comme Saint-Gobain,
07:37on va développer ses compétences et on aura encore plus de valeur
07:41pour demain rebondir sur le marché du travail.
07:44C'est ça qui compte, fondamentalement.
07:46C'est pas tant le fait qu'il y ait des nouveaux métiers,
07:48c'est que les métiers s'adaptent, se transforment,
07:51et au final, les solutions de la construction
07:54deviennent plus performantes pour une meilleure écologie des bâtiments.
07:57Est-ce que ça veut dire que 2025, c'est l'année de la formation, peut-être ?
08:01En fait, oui, la formation, c'est très...
08:03On en parle beaucoup, mais on a l'impression que ça met quand même un peu de temps.
08:06Et non pas chez les entreprises, qui font un travail formidable.
08:10Oui, tout à fait. Vous avez tout à fait raison.
08:13Il y a, comme on l'a dit tout à l'heure,
08:16il y a beaucoup de pénuries d'ensemble de filières,
08:20il y a beaucoup de formations à faire.
08:22D'ailleurs, dans les dernières années, il y a pas mal de groupes
08:24qui ont créé leurs propres organismes de formation.
08:27Et la formation va devenir très importante.
08:30Il va y avoir une grande transformation des métiers,
08:32comme vous venez de le dire, dans les prochaines années.
08:35De toute façon, il y a quelque chose que je voulais rajouter,
08:38c'est qu'on est dans une tendance structurelle,
08:41structurelle, en France, en Europe,
08:44on va vers la pénurie de main-d'oeuvre.
08:47On va vers la pénurie de main-d'oeuvre, et c'est lié à...
08:50On y est déjà un petit peu, sur certains secteurs.
08:52On l'est déjà, donc, dans l'ensemble de filières,
08:54mais c'est un phénomène un peu macro.
08:56Alors, il y a des soubresauts, là, on a un peu de remontée,
08:58mais, en fait, on va vers une réduction des populations,
09:02en fait, tout court, en Europe, vous le savez.
09:06Ça a commencé en Italie, d'ailleurs, récemment.
09:08Vous avez vu que le taux de chômage en Italie a considérablement baissé,
09:11mais, en fait, la population italienne est en train de baisser,
09:13et, en plus, la population globale baisse,
09:16mais elle vieillit en même temps.
09:18Donc, la population active, elle baisse dans des proportions assez importantes.
09:22En Allemagne, ils vont perdre 3 millions d'actifs
09:24dans les 5, 6 prochaines années.
09:26Donc, en fait, on est face à des pénuries de main-d'oeuvre,
09:30et, effectivement, c'est toujours la complexité,
09:32comment est-ce que les compétences sont bien alignées par rapport aux besoins.
09:34Donc, la formation, elle est fondamentale.
09:37On va en parler dans quelques instants.
09:38On fait une petite pause.
09:39On reviendra sur tous ces secteurs qui recrutent,
09:41et puis, on ira un peu sur le détail des métiers,
09:44parce que c'est vrai que, chez Saint-Gobain, il y a pléthore de métiers,
09:47et peut-être que ceux qui nous écoutent se disent
09:49« Ah, ben, il y a peut-être quelque chose pour moi. »
09:51Ben, forcément. Allez, à tout de suite.
09:54C'est Vincent Fergniaud.
09:55Je voulais vous souhaiter une belle et bonne année 2025.
09:59Je pense à nos paysans, je pense à tous nos auditeurs
10:02et à tous ceux pour qui 2024 n'a pas été tendre.
10:052025, ce sera mieux, vous verrez, sur Sud Radio.
10:15Les vraies voies de l'emploi.
10:16On est avec Nicolas Leroy, qui est avec moi,
10:17qui m'accompagne tous les jours avec des perspectives d'emploi pour 2025 en France
10:22qui indiquent une demande accrue dans plusieurs secteurs d'activités clés.
10:26Et ça, c'est plutôt une bonne nouvelle.
10:28Laurenda Silva est avec nous, directeure générale du cabinet de recrutement,
10:31Chabertone.
10:32Marco Ovasius, je vais y arriver,
10:34Vujacinovic, mais comment on dit, dites-moi ?
10:36Vujacinovic.
10:37Voilà, c'est ça.
10:38Mais il le dit tellement bien.
10:39CEO et fondateur de Météo Job.
10:41Et à chaque fois, j'écorce son nom et j'en suis désolée.
10:43Régis Blujon, qui est avec nous, DRH France de Saint-Gobain,
10:46avec un recrutement assez important.
10:49On va commencer par vous.
10:50Justement, ce déploiement, 3500 postes aujourd'hui ouverts.
10:57Saint-Gobain, pour ceux qui ne connaissent pas bien,
10:59pour qui c'est un petit peu flou,
11:01vous faites tellement de choses, vous existez depuis tellement longtemps,
11:05avec de véritables expertises.
11:07Aujourd'hui, c'est quoi les métiers chez Saint-Gobain ?
11:09Les métiers chez Saint-Gobain, ils sont portés par des enseignes.
11:12C'est isovert dans le métier de l'isolation,
11:15c'est dans le métier du plâtre, placo-plâtre,
11:18dans le métier des mortiers, Weber.
11:20Et puis, on a aussi des métiers qui sont des métiers de service,
11:23des métiers de commerce.
11:24Par exemple, on a un très bel enseigne.p,
11:26on a l'enseigne plateforme du bâtiment, on a l'enseigne CDO.
11:30Donc, ce sont des métiers qui sont tournés vers le bâtiment durable,
11:34vers la rénovation.
11:35Qui sont connectés les uns aux autres.
11:36Et qui sont connectés les uns aux autres.
11:38Et ça veut dire que, quel type de métier aujourd'hui ?
11:41Il y a des métiers de vendeur,
11:43il y a des métiers de technicien de l'industrie,
11:45de conducteur de ligne, de conducteur de chariot élévateur,
11:48ou il y a des métiers d'encadrement.
11:50Et dans l'encadrement, vous pouvez avoir des métiers de finance,
11:53vous pouvez avoir des métiers d'ingénieur,
11:55vous pouvez avoir des métiers de recherche et de développement,
11:58vous pouvez avoir des métiers de commerce.
12:00Chez Météo Job, est-ce que finalement, aujourd'hui,
12:04tous ces métiers existent ?
12:06Et tous ces métiers sont à pourvoir en fait ?
12:09Vous les sentez ?
12:10Vous sentez qu'il y a une appétence aujourd'hui ?
12:12Oui, tout à fait.
12:13On diffuse notamment les offres de Saint-Gobain.
12:15Mais qu'il y a une appétence des demandeurs d'emploi ?
12:18Oui, oui.
12:19Pour donner l'exemple de Saint-Gobain,
12:25je pense qu'en 2024, on a envoyé
12:27plusieurs dizaines de milliers de candidatures à Saint-Gobain.
12:30Vous êtes une industrie traditionnelle
12:33qui souffre un peu en ce moment, on pense à l'automobile,
12:36mais vous finalement, vous êtes porté par la bonne santé du bâtiment
12:39et notamment des bâtiments durables ?
12:42Absolument.
12:43La rénovation thermique,
12:45le fait de lutter contre les passoires énergétiques,
12:47il y a des besoins pour tout le monde.
12:49Et il y a des besoins aussi bien dans le résidentiel
12:51que dans le tertiaire.
12:52Donc on peut faire du tertiaire du collectif
12:54ou on peut faire de la rénovation individuelle.
12:57Par exemple, pour donner deux indicateurs
12:59qui sont importants et qui montrent
13:01que le marché a des éléments dynamiques en soi.
13:04Un, il y a les taux de crédit qui baissent.
13:06Les clients ont besoin d'emprunter de l'argent
13:08pour faire de la rénovation ou pour construire.
13:10Deux, le nombre de transactions dans l'immobilier
13:13est en train de remonter.
13:15Les personnes qui achètent vont avoir des projets derrière
13:18de refaire des salles de bain, de refaire des cuisines,
13:20de rajouter une chambre.
13:22Donc c'est de l'activité pour nos clients
13:24qui sont les artisans.
13:25Nous, nos métiers sont des métiers locaux.
13:27On est extrêmement territorial.
13:29On a 2000 agences en France,
13:31on a 90 usines en France.
13:33Donc finalement, dans les grands groupes industriels français
13:35aujourd'hui, vous avez fait figure un peu d'exception.
13:37Si je compare avec d'autres groupes
13:39comme les groupes automobiles qu'on ne va pas citer.
13:41Oui, le secteur de l'automobile ne va pas très bien
13:44mais le secteur du bâtiment va bien.
13:46Et dans le secteur du bâtiment, nos collègues vont aussi bien.
13:49Et donc ce qu'il faut en réalité,
13:51c'est avoir un esprit de confiance.
13:53L'activité, ça repose sur la confiance.
13:55Donc il faut entraîner un flux de confiance
13:58qui va donner de la sérénité
14:00et qui va permettre aux personnes de s'inscrire dans des projets.
14:03Nous, on n'est pas sur du B2C comme on dit.
14:06On n'est pas dans du commerce immédiat.
14:08Donc on est sur du projet.
14:10Donc il faut aider nos clients à mûrir.
14:12Il faut que nous accompagnions les artisans
14:15et qu'on fournisse les bonnes solutions et les bons services
14:18pour pouvoir créer de l'activité.
14:20Finalement, Laurent, vous, d'un point de vue cabinet,
14:23vous voyez cette dichotomie qu'il y a entre les industries,
14:25les secteurs qui vont bien fonctionner en 2025
14:28et ceux finalement qui vont souffrir ?
14:30Déjà, il faut dire qu'en France,
14:32on a quand même un marché qui est très particulier
14:34puisqu'on parle beaucoup des grands groupes.
14:36Donc on a un prisme à regarder le CAC 40.
14:38Parlons des ETI, parlons des régions aussi.
14:41Et là, on va s'apercevoir que le marché est quand même protéiforme.
14:44Pour les gens qui ne savent pas les ETI,
14:46c'est entre 250 personnes et 3900 personnes.
14:49C'est les entreprises de taille intermédiaire.
14:52On parlait de l'Italie tout à l'heure. L'Italie va très bien.
14:54Ils ont un marché aussi d'entreprises de taille intermédiaire,
14:57familiales, qui est beaucoup plus fort que le nôtre en France.
15:01Donc la réalité, c'est quoi ?
15:03C'est qu'aujourd'hui, on a un marché qui est attentiste
15:07puisqu'on a un gouvernement tout jeune.
15:10On ne sait pas trop quel va être le budget.
15:12On ne sait pas trop quelle va être la politique de l'emploi qui va être menée.
15:14Donc ça crée de l'attentisme.
15:16Mais la ministre le disait encore récemment,
15:18le marché ne s'est pas retourné.
15:20Le marché ne se retourne pas. Le taux de chômage demeure faible.
15:22Et moi, j'ai parlé de celui des cadres.
15:24Celui des cadres, il est toujours sous les 4%.
15:26Et si on compare le volume de recrutement de cadres en 2024,
15:30qui est donc près de 330 000 recrutements de cadres,
15:34versus 2019, où on était à 280 000.
15:37Donc, je ne vais pas dire que tout va bien,
15:39mais tout ne va pas si mal que ça.
15:42Évidemment, il y a l'instabilité géopolitique.
15:45Il y a l'arrivée de Trump au pouvoir avec les barrières douanières.
15:48Donc ça crée un peu de crainte.
15:51Mais comme je le disais tout à l'heure,
15:53les entreprises sont aussi globales.
15:57Elles ne résonnent pas uniquement que sur le marché français.
16:00Même nos ETI sont globales.
16:02Donc finalement, pour te répondre Nicolas,
16:05j'ai envie de dire que soyons optimistes sur cette année 2025.
16:09Et si on est tous optimistes,
16:11on va créer des bonnes nouvelles sur le marché de l'emploi.
16:13Sachant qu'il y a aussi des nouvelles formes de métiers qui se développent.
16:16Le management de transition.
16:19Le management de transition est une demande
16:21qui, dans un marché un peu incertain,
16:23va aussi probablement rebondir à nouveau
16:26après une année qui a été un peu plus compliquée.
16:28Avec un âge qui augmente aujourd'hui,
16:32quand on avait quelques années,
16:34à 50 ans, on se disait c'est fini, on sort des entreprises.
16:36Maintenant, on sent qu'il y a un retour finalement des 50 et 60.
16:41C'est un sujet vraiment très important.
16:45Puisqu'on est en train de décaler l'âge de départ et la retraite.
16:48Et c'est un sujet extrêmement important.
16:50Où je dirais que la France est à mon avis
16:52quand même encore un peu culturellement à la traîne.
16:54Par rapport à d'autres pays dans le nord de l'Europe.
16:57À la traîne de quel côté ?
16:59Du point de vue des employeurs.
17:02On a quand même tendance à considérer en France,
17:06encore aujourd'hui, qu'au delà de 50 ans,
17:08les seniors sont peut-être un peu trop âgés.
17:13Alors qu'en fait, il y a un raisonnement purement économique.
17:16Peut-être qu'il est rationnel,
17:18peut-être que c'est des salaires plus élevés.
17:20Mais il y a un raisonnement qui devrait être tenu,
17:22qui est beaucoup plus important,
17:24c'est la compétence et l'expérience.
17:26Il y a effectivement des gens
17:28qui ont beaucoup d'expertise,
17:30beaucoup de compétences, beaucoup d'expérience.
17:32Et qui, je pense, sont extrêmement utiles dans les entreprises.
17:35Chez Saint-Gobain, il y a une différence entre la jeune génération,
17:38on en parle souvent,
17:40qui a envie d'un métier qui a du sens,
17:42avec plus âgés,
17:44où on est là pour travailler en fait.
17:46Écoutez, nous, ce que l'on souhaite,
17:48c'est avoir toutes les générations présentes.
17:50Nous, on souhaite être à l'image de la démographie du pays.
17:53Nous, on travaille localement.
17:55Donc, on doit avoir la diversité des générations.
17:58C'est exactement ça.
17:59Mais comment équilibrer en interne ?
18:01Écoutez, ça s'équilibre quasiment naturellement.
18:03C'est-à-dire que si vous ne faites pas partir vos anciens
18:06et que vous ne les poussez pas,
18:08et que vous continuez à les accompagner
18:10par des politiques de développement,
18:11par des politiques de formation,
18:13ils ont toutes les raisons du monde de rester.
18:15Et ils sont très heureux de rester.
18:16Et donc, eux, ils apportent, comme disait Marco,
18:19leur expérience, leur compétence.
18:22Et puis, ils ont quelque chose,
18:24ils connaissent l'entreprise,
18:26les valeurs culturelles de l'entreprise.
18:28Ils les connaissent profondément.
18:30Et ils aiment les partager.
18:32Et ça, ça a de la valeur.
18:34De l'autre côté, les jeunes qui arrivent,
18:36ils découvrent un monde qui est le monde du travail.
18:38Et donc là, ils ont les seniors, comme on dit,
18:41qui sont là pour leur expliquer.
18:43Et puis les jeunes, ils ont quelque chose.
18:45Eux, ils arrivent, ils sont digital natives, comme on dit.
18:48Et donc, ils apportent ça et ils disent aux seniors,
18:50tiens, mais regarde ton petit tableau Excel,
18:53regarde comme moi, je peux te le faire accélérer.
18:55Et les deux s'enrichissent et ils se plaisent au travail.
18:59Ça crée, vous voyez, une forme d'émulation.
19:02Et donc, il y a du plaisir de travailler.
19:04Et vous recrutez à plus de 55 ans aujourd'hui ?
19:06Oui, bien sûr.
19:07On recrute à plus de 55 ans.
19:08On recrute moins, je le reconnais,
19:10à plus de 55 ans qu'à 25-30 ans.
19:13Mais on recrute aussi à plus de 55 ans, absolument.
19:16Parce que c'est là le problème qu'on constate.
19:18Je suis pas sûr que je tourne vers les cabinets.
19:19Moi, j'ai passé en cabinet, j'ai énormément de clients
19:21qui me disaient, à partir de 50 ans, ils vous le disaient pas.
19:23Mais quasiment, il y avait une réticence.
19:25Elle existe toujours un peu.
19:27Ces deux bornes, que ce soit les juniors, les jeunes ou les seniors,
19:30dans un marché de l'emploi un peu plus compliqué,
19:33c'est les populations qui vont probablement être les plus en danger.
19:36Ce qui est sympa.
19:37Ce qui est amusant, c'est qu'en politique actuellement,
19:39il y a tout un débat sur l'expérience versus les jeunes.
19:43Et là, on a tendance à dire,
19:45finalement, peut-être qu'il faut de l'expérience.
19:47Donc, c'est plutôt amusant, je trouve.
19:49Mais est-ce qu'ils sont plus enclins, aujourd'hui,
19:51on va avoir un peu de retard,
19:52mais est-ce qu'ils sont plus enclins, aujourd'hui,
19:54peut-être à baisser leur salaire ?
19:55Est-ce qu'il y a de la négociation ?
19:57Je pense qu'il y a des gens qui sont totalement prêts,
20:00effectivement, à faire baisser leur salaire,
20:04partir sur une nouvelle étape de leur vie professionnelle.
20:08Absolument.
20:09Allez, vous restez avec nous dans un instant.
20:11On verra si, finalement, les aides sont à la hauteur.
20:14Parce que ça aussi, c'est un vrai sujet.
20:16Il y a beaucoup d'entreprises qui, aujourd'hui,
20:18ont lâché un peu l'affaire,
20:19parce que les aides ont un peu baissé.
20:20Est-ce que ça a créé vraiment du trouble ?
20:22On va en parler dans quelques instants.
20:32Les vraies voies de l'emploi dans cette journée,
20:35en tout cas, ce mois de janvier 2025.
20:38Les perspectives, pour certains, ont l'air un peu en berne.
20:41Et autour de cette table, finalement, on n'a que du positif.
20:46Je suis le directeur général du cabinet de recrutement en Chaberton.
20:49Marco Vujadisubic, CEO et fondateur de Météo Job.
20:53Et puis Régis Blujon, DRH de Saint-Gobain,
20:55qui nous accompagne ce soir.
20:56Je disais avant la pub,
21:00la petite réduction des aides à l'embauche
21:04sur différents statuts,
21:07comme par exemple les alternants.
21:09Marco, on est passé de 8000 parfois,
21:12je ne sais plus combien c'était,
21:14et là on tombe d'un plafond,
21:15ça veut dire qu'il y a plein d'entreprises
21:16qui aujourd'hui ne peuvent plus.
21:17En tout cas, dans les prévisions,
21:19il y a effectivement une tendance à un ralentissement
21:21du recrutement des alternants.
21:23Spécifiquement sur ce segment,
21:24il y avait un effet clairement d'impact, des aides.
21:28Je pense que ça a contribué fortement.
21:30Ce qui est prévu pour le moment,
21:33c'est qu'il y ait une baisse du recrutement d'alternants.
21:365000 euros pour les entreprises de moins de 250 salariés
21:39et 2000 euros pour les entreprises de 250 salariés et plus.
21:42Sous certaines conditions.
21:44Vous le sentez, Laurent Dassilva ?
21:47Vous sentez que ce ralentissement peut créer aussi un petit...
21:52En fait, le problème, c'est le manque de visibilité.
21:54Aujourd'hui, il y a beaucoup de DRH qui se posent la question
21:56de comment je fais mon budget 2025,
21:58quel va être l'impact du budget de l'État
22:01et quelle va être la taille des aides.
22:03Et ça, ça nuit quand même aux décisions d'investissement,
22:06que ce soit sur l'emploi ou même plus largement
22:08tous les autres investissements d'entreprise.
22:10Donc cette période d'attentisme,
22:13elle nuit à l'emploi et elle nuit aux jeunes.
22:16Est-ce qu'il n'aurait pas fallu faire un dossier séparé
22:20pour les TPME, les PME en disant
22:23on met le paquet sur vous parce que c'est eux
22:25qui ont besoin aujourd'hui de recruter
22:27et qui n'ont pas forcément les moyens.
22:28Et peut-être un peu moins pour les grandes entreprises.
22:30Parce que là, on sent qu'on parle de TI
22:32et ensuite c'est moins de 250 salariés,
22:34mais ceux qui ont des petits artisans,
22:36des gens qui ont besoin aujourd'hui de recruter,
22:38c'est difficile pour eux.
22:40Alors je ne suis pas là pour faire de la politique.
22:42Je suis assez inquiet sur l'alternance.
22:43Parce que nous, chez Vides du Ciel,
22:45on va se poser la question.
22:46On a recruté énormément.
22:47C'est quelque chose qu'on a développé depuis 5 ans.
22:49Et là, les bonnes intentions,
22:51je ne sais pas comment ça va être chez Saint-Gobain,
22:52mais il y a quand même une interrogation
22:54par rapport à l'alternance.
22:55Ça va être un peu plus difficile.
22:56Nous, on va maintenir notre politique d'alternance.
22:58On va recruter 1200 alternants en 2025
23:01et on a bon an, mal an, 2000 alternants présents.
23:05En France ou dans tout ?
23:06En France.
23:07Je parle des chiffres de la France.
23:09Et on a notre propre école de formation,
23:13notre propre centre d'alternance
23:15que nous appelons Génération Saint-Gobain.
23:17Et honnêtement, ça nous apporte quand même aussi
23:20un flux de formation à l'intérieur de l'entreprise.
23:24Donc il y a des contreparties, il y a des vrais atouts.
23:26Mais là où l'alternance est très précieuse,
23:30c'est chez nos clients.
23:31Chez les artisans, avoir un compagnon alternant,
23:36c'est ultra précieux.
23:38Ça apporte de la compétence,
23:40on apprend le métier au plus près du terrain.
23:42Donc oui, là, c'est clé.
23:44Et la transmission du savoir-faire, surtout.
23:46Marc, vous vouliez réagir ?
23:48Non, mais je voulais effectivement confirmer
23:50que l'idée de dire qu'il faudrait différencier
23:53les toutes petites entreprises des grandes entreprises
23:56sur un sujet comme celui-ci
23:57me paraît très intéressant.
23:58C'est là où on voit la différence.
24:00Les grands groupes, ils continuent à investir.
24:02Ils se disent bon, ok, ça joue un peu,
24:04mais c'est pas significatif.
24:05Pour un artisan ou une petite entreprise,
24:07là, l'impact des aides est très significatif.
24:10Et donc effectivement, le côté spécifique aurait du sens.
24:13Sur l'international, parce qu'on parle beaucoup de mobilité,
24:16plein de gens, vous le disiez tout à l'heure,
24:18certains veulent rester en France
24:20et faire plutôt du télétravail.
24:22Mais l'international plaît encore énormément.
24:25Par exemple, chez vous à Saint-Gobain,
24:27parce que c'est plus de 96 pays.
24:2996 pays, oui.
24:30Nous sommes organisés par pays.
24:32Nous agissons.
24:33Nous sommes 160 000 à travers le monde.
24:36Et effectivement...
24:38On rappelle que c'est français à la base.
24:40C'est une entreprise française.
24:41D'ailleurs, notre nom est français.
24:42C'est Saint-Gobain.
24:43Nous avons été créés il y a 360 ans
24:45par un dédié de Louis XIV et de Goldberg.
24:48Merci beaucoup.
24:49Et donc oui, il y a la possibilité.
24:52Après tout, c'est ouvert.
24:54Ce qui compte, c'est de mettre sur la table des options.
24:58Et si on souhaite avoir un parcours à l'international,
25:01oui, d'accord.
25:02Si on souhaite avoir un parcours
25:05pour travailler à l'agence Point P de Motomban,
25:08très bien aussi.
25:09Les deux sont possibles.
25:11Et moi, je crois qu'il ne faut pas opposer les choses.
25:13Tous les métiers sont exportables ?
25:15Oui, absolument.
25:17Et il faut écouter ce que les futurs salariés vont vouloir faire
25:21et puis quel type de valeur...
25:23Ce qui compte, c'est apporter de la valeur ajoutée.
25:25Et certains, pour leur développement,
25:28si on souhaite rester dans un territoire,
25:30dans une région,
25:31très bien, on peut aussi avoir de la mobilité
25:33en restant dans sa région.
25:35Et d'autres vont vouloir avoir des parcours
25:38qui vont passer par l'Amérique du Nord,
25:40par le Canada, je ne sais pas.
25:41Très bien aussi.
25:42Vous faites aussi toujours vos parcours
25:44un peu internationaux pour vos cadres de haut niveau.
25:46C'est un passage obligé international ?
25:48Ou est-ce qu'au contraire, à l'époque du télétravail,
25:50on est revenu sur des choses un peu plus locales ?
25:52On voyage moins,
25:54significativement moins.
25:56Vous savez, trois fois moins que nous voyageons
25:58avant le Covid, ça c'est vrai.
26:00Mais des expériences à l'international,
26:02oui, bien sûr, il en reste.
26:04Et pas que pour les cadres.
26:06Pour les experts, c'est pas une histoire...
26:08Oui, il faut préparer les grands dirigeants de demain
26:11et une entreprise comme la nôtre
26:13se doit de faire ce travail-là.
26:15Mais c'est aussi vrai pour des experts.
26:17On a besoin de techniciens dans l'isolation au Canada.
26:21On a besoin de professionnels de la fonte au Brésil.
26:26On a besoin de verriers en Malaisie.
26:30Donc oui, il y a des postes.
26:32Dans votre cabinet,
26:34Laurent Dassilva, est-ce que vous incitez les entreprises ?
26:37Parce qu'on sent qu'il y a un vrai virage,
26:39on le disait tout à l'heure chez Saint-Gobain,
26:41à faire très attention aux valeurs,
26:44à l'appétence, finalement,
26:46qu'est-ce qu'on a envie d'envoyer
26:48comme message des entreprises ?
26:50Est-ce que ça, ça se travaille de plus en plus ?
26:52La marque employeur, c'est un sujet depuis longtemps travaillé
26:56et ça devient une priorité absolue.
26:58Aujourd'hui, les candidats...
26:59En 2025, on ne peut pas faire sans.
27:00Les candidats de 2024, on ne faisait déjà pas sans
27:02puisqu'aujourd'hui, si on veut attirer des candidats,
27:04il faut que les entreprises aient une colonne vertébrale
27:06et que ce ne soit pas qu'un discours publicitaire.
27:08Il faut que ce soit incarné au plus haut niveau par l'entreprise.
27:11Puisqu'aujourd'hui, on a tous les moyens pour se renseigner
27:13et pour savoir si ce qu'on affiche est une réalité.
27:15Donc, avoir des valeurs, c'est bien.
27:17Les incarner au plus haut niveau de l'entreprise,
27:19c'est encore mieux.
27:20C'est peut-être parfois un peu plus difficile.
27:22C'est ce que recherchent aujourd'hui les candidats,
27:24notamment sur les sujets RSE, par exemple.
27:26C'est des vraies questions.
27:27Aujourd'hui, beaucoup de candidats auraient du mal à concevoir
27:30qu'une entreprise continue à voyager autant
27:32qu'avant Covid.
27:33C'est quoi l'empreinte carbone de l'entreprise ?
27:36Ça, c'est des vrais sujets qui sont sur la table au quotidien
27:39par les candidats.
27:40Chez Météo Job, quand on fait finalement les cinq ou dix
27:45immanquables pour entrer dans une entreprise,
27:47qu'est-ce qu'on choisit d'abord, en fait ?
27:50À part son expertise, qu'est-ce qu'on attend ?
27:53En fait, je dirais que depuis deux ou trois ans,
28:00il y a eu un petit virage quand même sur la rémunération.
28:04Et ça, c'était lié à l'inflation.
28:07Donc, la rémunération, ce n'était pas forcément
28:09le critère numéro un.
28:10Mais sur 2023-2024, on a senti que ça remontait
28:15un peu comme un critère.
28:16Compte tenu de l'inflation, bien évidemment,
28:18il y avait un effet, quelque chose d'important
28:21autour de la rémunération.
28:22À un moment donné, il y a quelques années,
28:27la localisation, la proximité avec le lieu de travail
28:32était très importante.
28:33Avec le Covid, avec le télétravail,
28:37c'est devenu moins important.
28:38Et c'est en train de remonter.
28:39C'est-à-dire qu'on s'est lassé un petit peu
28:42de rester chez soi ?
28:43Oui, parce qu'en fait, on voit que pour beaucoup de gens,
28:47tout ça, ça dépend des personnalités,
28:49ça dépend des jobs.
28:50Mais pour beaucoup de personnes, il y a quand même
28:53un besoin de contact, de présence physique.
28:57En tout cas, partiellement, au moins.
28:59Et le troisième élément qui reste,
29:02et qui est très important, c'est quand même
29:05la motivation, la motivation pour l'entreprise,
29:07pour le projet.
29:08D'ailleurs, je pense de manière générale,
29:09parce que tout à l'heure, on parlait de seniors,
29:10du coup, des seniors, etc.
29:11Mais en fait, je pense que quelqu'un motivé
29:15dans un job, par rapport à quelqu'un qui ne l'est pas,
29:18c'est une différence de productivité colossale.
29:21Colossale !
29:22Donc en fait, la motivation, c'est un critère
29:25qui me paraît absolument fondamental,
29:27que ce soit pour les candidats ou pour les entreprises.
29:29Est-ce que c'est à l'employé d'être motivé
29:30ou est-ce que c'est aujourd'hui à l'entreprise
29:31de motiver le candidat ?
29:33Parce que ça, c'est une vraie question.
29:34C'est les deux, enfin.
29:35L'employé, il a ses propres critères de motivation,
29:37des choses qu'il attire.
29:39Et donc, par exemple, je trouve que c'est très intéressant
29:42pour des entreprises.
29:44C'est comme regarder, disons, moi je préfère recruter
29:48des gens extrêmement motivés,
29:50mais qui n'ont pas forcément fait les études
29:54ou, disons, des grands diplômes,
29:56que des gens qui ont des grands diplômes
29:57mais qui sont moins motivés.
29:58Est-ce que chez Saint-Gobain, finalement,
30:01est-ce que vous avez fait une espèce d'introspection,
30:04disons, sur les valeurs de l'entreprise ?
30:07Est-ce qu'il y a un cheminement qui a été opéré
30:09depuis quelques mois, voire quelques années,
30:11de dire, il y a des choses à changer chez nous ?
30:13Absolument. Lorsque nous avons refait notre plan stratégique,
30:16que nous appelons Transform and Grow,
30:18on a développé des nouveaux axes de travail.
30:22Ils sont trois.
30:23C'est, un, la confiance.
30:25Nous, on s'aperçoit que les personnes ont besoin de confiance.
30:27Deux, c'est la responsabilisation.
30:29C'est-à-dire que les personnes ont besoin de comprendre
30:31ce qu'elles vont faire,
30:32quel type de valeurs ajoutées elles vont apporter
30:35et dans quel type d'organisation.
30:37Et la troisième chose qui est très importante,
30:38c'est le travail en équipe.
30:40Nous, on dit très bien,
30:42chacun a des compétences personnelles,
30:44mais il doit les mettre au service du collectif.
30:46Et c'est le collectif qui gagne.
30:48On gagne ensemble.
30:50La compétition, c'est avec l'extérieur.
30:52A l'extérieur, nous avons les clients,
30:54que nous sommes là pour servir,
30:55et puis on a nos concurrents.
30:57A l'intérieur, c'est du travail en équipe.
30:59Et ce travail en équipe-là,
31:01nous, on s'aperçoit que mis dans notre politique,
31:04qui est réduire l'empreinte carbone du bâtiment.
31:06Donc nous, on est très dirigés.
31:08Le sens, c'est l'environnement.
31:10Vous venez travailler pour réduire
31:12l'empreinte carbone du bâtiment.
31:14Si vous faites ça en solidarité avec vos collègues,
31:17avec une responsabilité bien écrite,
31:19et dans un ambiance,
31:21dans un management qui vous donne de la confiance,
31:24vous pouvez prendre de l'initiative,
31:26vous êtes dans un esprit d'entreprise positif.
31:28C'est ça, Saint-Gobain.
31:29Pardon, je rebondis, pardon Nicolas.
31:31Ça veut dire qu'en interne,
31:33il y a, j'imagine, un peu d'inertie dans des grands groupes.
31:36Il a fallu transformer aussi
31:38les habitudes de travail
31:40de gens qui étaient déjà chez vous depuis des années.
31:42Parce que, pour ceux qui sont entrants,
31:44ok, mais c'est ça qui a dû être compliqué.
31:47Oui, il faut transformer l'entreprise.
31:49Mais une entreprise qui est vivante,
31:51c'est une entreprise qui se transforme.
31:53Donc il faut mettre, effectivement, de la formation.
31:55C'est ce dont je parlais tout à l'heure.
31:57Il faut, entre nous, s'aider.
31:59Il faut faire, oui, des opérations
32:01qui sont des opérations qui sont un peu sensibles.
32:04Après, vous savez, une grande entreprise,
32:06en réalité, c'est un ensemble de périmètres
32:09dans lesquels les personnes ont aussi
32:11leur champ de responsabilité,
32:12dans lesquels elles s'identifient.
32:14Mais par rapport à une politique,
32:16par rapport à un plan d'action,
32:18qui est un plan d'action global, voulu,
32:20qui est la performance énergétique du bâtiment,
32:23la réduction de l'empreinte carbone.
32:25C'est le moment des augmentations.
32:28On va ouvrir un peu le chapitre des salariales.
32:30Est-ce qu'aujourd'hui,
32:32je me tourne vers Laurent,
32:33est-ce que les clients que vous avez
32:35vont augmenter leurs salariés ?
32:37Ou même, est-ce que les jobs que vous avez,
32:39on a vu l'inflation des salaires,
32:40vont continuer à monter ?
32:42J'ai une mauvaise nouvelle pour tout le monde.
32:44La bonne époque, c'était l'an passé.
32:47Puisque l'an passé, c'était la période d'inflation.
32:49On a vu des grosses augmentations.
32:50L'an passé, il y a eu des grosses augmentations.
32:52Cette année, l'augmentation va être très très faible.
32:54Elle va être proche de 1%
32:56globalement chez grande majorité de nos clients.
32:58On vient d'avoir les chiffres de l'inflation.
33:00C'est une bonne nouvelle, l'inflation baisse.
33:01Mais les deux périodes concordent cette année.
33:04On va se retrouver avec des augmentations,
33:06des NAO, négociations obligatoires,
33:08qui vont être proches des 1%
33:10dans beaucoup d'entreprises,
33:11y compris les plus belles et les plus grandes.
33:13Est-ce qu'il faut réfléchir à une autre façon
33:15de travailler l'entreprise
33:17avec beaucoup d'entreprises aujourd'hui
33:20à port de la participation finalement ?
33:22En disant, on ne peut pas vous augmenter,
33:24mais en contrepartie,
33:25vous devenez un peu les patrons des...
33:27C'est la nouvelle loi, le partage de la valeur.
33:30C'est un vrai atout pour les entreprises
33:32de dire qu'on est associé
33:34au succès de l'entreprise
33:36différemment de la rémunération,
33:39mais par des plans de participation ou d'intéressement.
33:41Ça a beaucoup de sens.
33:43Et ça, c'est une demande,
33:45vous le sentez vous, Marco,
33:47de dire que nous, on a envie
33:49de participer.
33:50On n'est pas entrepreneurs.
33:52Chez MeteoJob,
33:54on pense que c'est très important.
33:57Et d'ailleurs, on a un dispositif,
33:59ça va au-delà de la participation,
34:01qui fait qu'au bout de deux ans,
34:02tous les salariés deviennent actionnaires.
34:04Et on n'est pas les seuls.
34:06Je crois que Stellantis, récemment,
34:08a mis en œuvre un grand plan
34:10d'actionnariat salarié.
34:12Il y a deux leviers, la participation
34:14et l'actionnariat salarié.
34:16Et je pense que c'est très important
34:18de travailler...
34:19Sur la motivation, par exemple ?
34:20Oui, et de travailler, je pense,
34:22au niveau du gouvernement,
34:23sur quels sont les mécanismes
34:24qui accompagnent ce genre de choses.
34:26Je pense que c'est fondamental.
34:27Il faut que les salariés
34:29récupèrent une partie de la création
34:31de valeur de l'entreprise.
34:32Régis, chez Saint-Gobain,
34:34c'était délicat d'en parler,
34:35mais est-ce que vous continuez
34:36sur le même train
34:37que les années précédentes ?
34:38Oui.
34:39Non, ce n'est pas délicat d'en parler.
34:40Nous, nous avons aussi
34:41un plan d'actionnariat salarié
34:43qui est en oeuvre depuis
34:44plus de 20 années consécutives.
34:46Les salariés du groupe,
34:48aujourd'hui, sont les premiers actionnaires.
34:50Les premiers actionnaires de Saint-Gobain,
34:52ce sont les salariés.
34:53Combien de pourcentage ?
34:54Nous, quand on regarde un salarié
34:56de Saint-Gobain, en réalité,
34:58on le regarde à travers trois dimensions.
35:00Un, il est actionnaire, il est porteur d'action.
35:03Deux, c'est un client.
35:05Il vit dans un appartement,
35:06il vit dans une maison,
35:07il travaille dans un lieu,
35:09il va faire du sport dans un gymnase.
35:10Donc, c'est un client.
35:11Et trois, c'est un salarié.
35:14Donc, ça crée une ambiance
35:18très particulière dans l'entreprise
35:20et ça crée un dynamisme
35:21et ça crée aussi un attachement.
35:24C'est exigeant.
35:25On va en parler dans un instant.
35:26Pour l'avenir, qu'est-ce qu'on peut imaginer ?
35:29Quelles sont les perspectives,
35:31en tout cas, de ce marché de l'emploi ?
35:33Est-ce qu'il y a d'autres choses à imaginer ?
35:35On fait un petit point dans un instant.
35:36A tout de suite.
35:37Sud Radio, votre attention
35:39est notre plus belle récompense.
35:41Bonjour Liliane.
35:42Bonjour, je vous remercie pour vos invités.
35:45C'est intéressant et puis les discussions
35:47qui en découlent.
35:48Sud Radio, parlons vrai.
35:51Sud Radio, 19h20, les vraies voies de l'emploi.
35:55Les vraies voies de l'emploi,
35:56et même si la conjoncture montre
35:58peut-être des points négatifs,
36:00en tout cas, on est encore sous la barre
36:03des 7,5% de chômage.
36:06Donc, on est plutôt dans la bonne direction
36:08avec pléthore de possibilités,
36:11en tout cas avec nos invités du jour.
36:13Et on va revenir avec vous à Saint-Gobain.
36:16On le disait tout à l'heure,
36:173 600 postes aujourd'hui ouverts.
36:21Ça veut dire que, comment on fait
36:23pour aller chez vous ?
36:24Est-ce qu'on passe par un cabinet ?
36:25Est-ce qu'on pousse la porte
36:27puisque vous êtes très déployé sur le local ?
36:30Est-ce que finalement,
36:31toutes les formes aujourd'hui
36:32pour trouver du travail sont possibles ?
36:34Alors, il y a plusieurs façons de faire.
36:36Soit on peut passer par l'intranet,
36:38sur le site internet du groupe Saint-Gobain.
36:40Il y a une page carrière.
36:42Les postes sont affichés.
36:43Et donc, évidemment,
36:44on peut directement postuler
36:46et on se retrouvera en contact
36:48avec un responsable des ressources humaines
36:50ou une responsable des ressources humaines
36:52et le parcours se créera.
36:54Ou alors, on ouvre la porte
36:56d'une agence point P
36:57et on est motivé
36:58et on dit qu'on cherche de l'emploi
37:00et on y va.
37:01Donc, vous voyez,
37:02soit c'est de la proximité
37:03parce que c'est notre chance.
37:0490 usines,
37:052 000 agences sur le territoire.
37:07Donc, nous, on croit beaucoup
37:08à l'emploi local.
37:09On agit localement.
37:10Donc, on peut véritablement,
37:12physiquement se présenter
37:14et trouver un travail.
37:15Est-ce qu'il y a des régions
37:16plus faibles que d'autres ?
37:18Il y a des régions plus dynamiques
37:19que d'autres.
37:20Voilà.
37:21Vous avez raison.
37:22Traditionnellement,
37:23l'Ouest est très dynamique.
37:24D'accord.
37:25Et notamment dans le métier
37:26de la construction.
37:27Donc, ça, c'est vrai.
37:28Après, c'est plus dynamique
37:29autour des grandes villes,
37:31sur les grands bassins d'emploi
37:33parce que nous,
37:34on est dans la construction.
37:35Donc, évidemment,
37:36là où il y a de la densité immobilière,
37:38nous, on n'a plus d'activité.
37:40Donc, ça, c'est très clair.
37:41Quand on est dans des régions
37:42qui sont un peu plus isolées,
37:43c'est plus compliqué.
37:44Je le reconnais.
37:45L'industrie n'est pas toujours attractive
37:47pour le, on va dire,
37:48Monsieur Tout-le-Monde.
37:49Est-ce qu'aujourd'hui,
37:50vous êtes ouvert à des profils
37:51qui sont hors de votre secteur,
37:53dans le cadre de reconversion,
37:54notamment ?
37:55L'industrie,
37:56c'est la transformation des matériaux.
37:57Vous voyez,
37:58quand vous savez transformer de la fonte,
38:00je vous promets que l'attachement
38:02d'un homme ou d'une femme de la fonte
38:04à son métier,
38:05il est total.
38:06C'est de l'attachement
38:08au métier du verre.
38:09C'est de l'attachement
38:10au métier de l'isolation.
38:12Le processus industriel,
38:14les personnes viennent le voir
38:17et c'est fascinant.
38:18Je vous promets que c'est fascinant.
38:20Et vous avez des parcours
38:22de développement.
38:23Vous avez des parcours professionnels.
38:25Et là, tout à l'heure,
38:26on parlait des générations.
38:28Quand vous voyez
38:30un ancien qui est à côté de vous,
38:32qui vous montre comment lui,
38:33il a accompagné la transformation
38:35des métiers,
38:36et qui vous explique
38:37comment les choses vont se faire
38:38dans le futur,
38:39je vous promets
38:40que ça crée de l'émulation,
38:41ça crée de la motivation.
38:42Vous êtes encore un groupe,
38:43on fait sa vie.
38:44Je voudrais ajouter quand même
38:45que je pense que
38:47toutes les industries
38:48autour du développement durable
38:50sont quand même
38:52des industries d'avenir
38:54qui vont attirer
38:55et qui attirent d'ores et déjà
38:56et qui vont attirer de plus en plus
38:57puisque c'est vraiment
38:58un sujet de société majeure,
39:00le développement durable.
39:01Je pense que c'est
39:02une énorme opportunité,
39:03un énorme besoin aussi,
39:04tout simplement.
39:05Je pense qu'on devrait
39:07pouvoir attirer,
39:08effectivement,
39:09des talents
39:10sur ces secteurs-là.
39:11Mais c'est intéressant
39:12parce que les grands groupes
39:13avant étaient plutôt taiseux,
39:14aujourd'hui,
39:15les grands groupes
39:16parlent énormément.
39:17Oui,
39:18je vais rebondir dessus,
39:19quand on parle de l'industrie,
39:20on parle aussi de l'industrie automobile,
39:21on pourrait dire
39:22tiens, l'industrie automobile,
39:23tu en parlais,
39:24c'est difficile,
39:25c'est compliqué en ce moment.
39:26Mais en fait,
39:27l'industrie automobile,
39:28c'est extraordinaire en ce moment,
39:29ça se transforme,
39:30c'est une révolution
39:31qu'on peut toucher
39:32une fois peut-être dans sa carrière.
39:33Ça devient
39:34des sociétés
39:36dans le soft,
39:37dans le logiciel.
39:38Aujourd'hui,
39:39on peut devenir des gens
39:40de la Silicon Valley
39:41pour les aider à se transformer.
39:42Donc,
39:43c'est un moment extraordinaire
39:44pour y rentrer
39:45et conduire le changement
39:46de ça sera quoi
39:47la nouvelle industrie automobile
39:48des 10-15 prochaines années.
39:49Oui,
39:50mais c'est le changement
39:51qui fait peur.
39:52Et c'est vrai
39:53que la technologie,
39:54aujourd'hui,
39:55ça demande des vraies formations
39:56et il y a une méconnaissance.
39:57En fait,
39:58c'est la com
39:59qu'il faut,
40:00c'est d'expliquer
40:01que des métiers sont faciles
40:02et que la transformation,
40:03même si certains métiers
40:04vont être disruptés
40:05un petit peu,
40:06d'autres vont naître
40:07et c'est ça aussi.
40:08Il faut évoluer.
40:09Il faut partir de ce principe-là.
40:10Aujourd'hui,
40:11on le voit bien
40:12qui est capable de dire
40:13comment on travaillera
40:14dans 10 ans,
40:15avec l'intelligence artificielle,
40:16avec le télétravail,
40:17avec le travail nomade.
40:18Bref,
40:19beaucoup de choses vont évoluer
40:20mais il faut être lucide sur ça.
40:21Il ne faut pas en avoir peur.
40:22Il faut le saisir
40:23comme une opportunité.
40:24Il faut se former régulièrement.
40:25Ça,
40:26c'est quand même
40:27la première compétence.
40:28Apprendre à apprendre.
40:29C'est le conseil
40:30qu'on peut donner
40:31à tout le monde aujourd'hui.
40:32Apprenez à apprendre.
40:33Si vous faites ça,
40:34vous serez employable.
40:35C'est ce que vous dites vous
40:36parce que les DRH aussi
40:37vont être disruptés demain.
40:38Oui,
40:39probablement
40:40tous les métiers.
40:41Après tout,
40:42moi je suis d'accord.
40:43C'est une très bonne nouvelle.
40:44Ça nous donne
40:45un peu de motivation,
40:46un peu d'excitation au travail.
40:47Et puis,
40:48le fait d'être
40:49dans du travail en équipe,
40:50c'est-à-dire que
40:51vous voyez vos collègues
40:52du marketing
40:53comment ils se transforment,
40:54vous voyez vos collègues
40:55de la finance
40:56comment ils se transforment,
40:57vous voyez vos collègues
40:58du commerce
40:59comment ils se transforment.
41:00Ce matin,
41:01j'étais à la plateforme
41:02du bâtiment à Nanterre.
41:03J'étais au milieu des équipes.
41:04J'étais
41:05dans une agence
41:06de la plateforme du bâtiment.
41:07Et là,
41:08je voyais mes collègues,
41:09les uns dans les rayons
41:10en train d'expliquer aux clients,
41:11les autres faisant
41:12de l'accueil client à l'entrée,
41:13les troisièmes étant à la caisse.
41:14Et là,
41:15vous voyez un collectif
41:16de travail en action.
41:17Et ça,
41:18avec une logique
41:19où vous dites
41:20je réduis l'empreinte carbone
41:21du bâtiment,
41:22je vise à faire
41:23des économies d'eau,
41:24je vise à recycler.
41:25Vous,
41:26monsieur le client,
41:27vous arrivez,
41:28vos déchets sont là-bas
41:29et on va s'en occuper.
41:30Ça devient
41:31de l'empreinte carbone
41:33et on va s'en occuper.
41:34Ça deviendra
41:35des ressources de demain.
41:36On va les recycler
41:37dans nos usines de plâtre.
41:38On va les recycler
41:39dans nos usines d'isolation.
41:40Je vous promets
41:41que c'est motivant.
41:42Vous êtes fait pour ça,
41:43je vous le dis tout de suite.
41:44Est-ce que ça veut dire aussi
41:45que dans la construction,
41:46il y a de la pénibilité ?
41:47Aussi,
41:48ça veut dire que la technologie
41:49aussi peut réduire
41:50cette pénibilité ?
41:51Oui,
41:52la technologie contribue à ça,
41:53l'intelligence artificielle,
41:54parce que ça permet
41:55de mieux superviser
41:56les installations industrielles.
41:59Donc oui,
42:00ça va réduire,
42:01mais d'un autre côté,
42:02ça va aussi
42:03ouvrir des nouveaux champs.
42:04Vous voyez,
42:05on va avoir besoin
42:06de plus de techniciens,
42:07on va avoir besoin
42:08de plus d'ingénieurs
42:10en cybersécurité.
42:11Vous voyez,
42:12par exemple,
42:13les métiers de la cybersécurité,
42:14il y a 15 ans,
42:15on n'en avait pas.
42:16Aujourd'hui,
42:17on a,
42:18j'allais dire,
42:19beaucoup de personnes
42:20dans ce domaine-là.
42:21Et on en recrute,
42:22puisque là,
42:23on est dans le domaine.
42:24Donc oui,
42:25la cybersécurité,
42:26bienvenue chez Saint-Gobain.
42:27Laurent,
42:28Marco,
42:29un peu de prévision,
42:30qui vont recruter le plus
42:31cette année ?
42:32Le secteur de la santé,
42:33qui a beaucoup recruté,
42:34ça c'est certain.
42:35Que ça soit d'ailleurs
42:36dans la santé,
42:37mais aussi dans les laboratoires
42:38de biotechnologie,
42:39dans le médical device,
42:40ça va continuer
42:41à être
42:42des marchés porteurs.
42:43Je pense que
42:44dans le secteur
42:45de la grande consommation,
42:46on va quand même
42:47avoir aujourd'hui,
42:48on le voit bien,
42:49un soutien
42:50de la consommation
42:51en France.
42:52Moi,
42:53je suis,
42:54et puis évidemment,
42:55le secteur IT,
42:56Transformation Digitale,
42:57ça se trouve
42:58assez porteur.
42:59C'est un gros secteur,
43:00il y a aussi,
43:01quand même,
43:02la défense,
43:03qui va continuer
43:04à être très active,
43:05puisqu'il y a
43:06des cas en monde
43:07qui sont très importants.
43:08Le nucléaire,
43:09on avait fait une émission
43:10sur le nucléaire,
43:11qui justement
43:12était très dynamique.
43:13C'est un des secteurs
43:14qui va pousser au point.
43:15Il y a des domaines,
43:16on pourrait passer
43:17beaucoup de temps,
43:18il y a des domaines
43:19qui ont beaucoup
43:20de besoins de recrutement,
43:21d'ailleurs des difficultés
43:22qui sont tous les comptables.
43:23Il y a plein de domaines
43:24où il y a effectivement
43:25beaucoup de recrutement.
43:26Peut-être,
43:27on va rajouter un petit mot
43:28sur un sujet
43:29dont on n'a pas trop parlé,
43:30qui est l'IA.
43:31L'intelligence artificielle,
43:32ça peut être considéré
43:33comme une sorte de menace.
43:34Est-ce que ça va finalement
43:35détruire de l'emploi ?
43:36Est-ce que ça va,
43:37parce que ça va
43:38augmenter la productivité ?
43:39Il y a une étude
43:40qui est hyper intéressante
43:41qui a été faite par McKinsey.
43:42En fait,
43:43ce qu'on prévoit,
43:44c'est que grâce à l'IA,
43:45en fait,
43:46la croissance
43:47va augmenter de 16%
43:48dans les six prochaines années.
43:4916%.
43:50Donc,
43:51oui,
43:52il va y avoir
43:53de l'intelligence artificielle,
43:54mais ce n'est pas
43:56de dégain de productivité.
43:57Il va y avoir
43:58des transformations des métiers,
43:59mais il va y avoir aussi
44:00beaucoup plus de croissance.
44:01Absolument.
44:02Et donc,
44:03finalement,
44:04on ne s'attend pas tellement
44:05à des destructions d'emploi.
44:06On s'attend plutôt
44:07à une transformation des emplois.
44:08Et le monde
44:09l'a bien compris,
44:10le journal,
44:11puisqu'ils viennent
44:12de faire un partenariat
44:13avec OpenAI,
44:14avec ChatGPT,
44:15comme quoi,
44:16s'il y avait bien deux mondes
44:17qui ne pouvaient pas se rencontrer,
44:18c'était eux,
44:19et finalement,
44:20ça fonctionne.
44:21Un monde que vous avez envie
44:22de rencontrer,
44:23c'est le football
44:25Bonsoir Cécile.
44:26Alors, attention Philippe,
44:27parce qu'ici,
44:28il n'y a que des passionnés
44:29de football.
44:30Des supporters de quelle équipe ?
44:31Allons-y,
44:32on fait le sondage.
44:33Olympique de Marseille,
44:34bien sûr.
44:35On va en parler.
44:36Olympique de Marseille,
44:37bien sûr.
44:38On va en parler.
44:39On est obligés
44:40de vous expulser.
44:41Parisiens,
44:42on va en parler.
44:43Parisiens.
44:44Parisiens et parisiennes.
44:45Bon alors,
44:46le menu des vraies voix du foot.
44:47On va revenir
44:48sur la première journée
44:49de l'année
44:50qui a eu lieu ce week-end
44:51et on va faire le focus
44:52sur deux clubs.
44:53Les plus forts,
44:54évidemment,
44:55c'est les Verts.
44:56Saint-Etienne.
44:57On va donc parler
44:58de Saint-Etienne
44:59qui a battu Reims 3-1
45:00et de l'OM
45:01qui a battu
45:02le Havre 5-1.
45:03Ah, enfin !
45:04Vous voyez,
45:05il est plus dur que moi.
45:06C'est un peu désagréable
45:07ce renfort.
45:08Une victoire peut-être
45:09en trompe-l'oeil
45:10parce que c'était
45:11le Havre en face.
45:12Vous voyez,
45:13je moderne
45:14votre enthousiasme.
45:15Le sondage du jour,
45:16ce sera notre troisième sujet.
45:17C'est une banderole
45:18à lance
45:19lors de l'Anst FEC
45:20qui a fait beaucoup de bruit.
45:21Le actionnaire
45:22de l'OM,
45:23le football moderne,
45:24nous donne la gerbe.
45:25Ça parle de Seco Fofana
45:26qui revient en France
45:27depuis l'Arabie Saoudite
45:28mais à Rennes
45:29alors qu'il est actionnaire de l'OM.
45:30Et on vous pose cette question
45:31sur Twitter.
45:32Comme écrit
45:33sur une banderole
45:34des supporters de Saint-Réan
45:35lors du match opposant l'OM
45:36à Toulouse,
45:37le football moderne
45:38vous donne-t-il la gerbe ?
45:39Votez sur Twitter
45:40et appelez-nous
45:41au 0826 300 300.
45:42On est dans le Parc en vrai.
45:43On conclura
45:44avec le Mercato d'hiver
45:45et le But Football Club
45:46avec Alexandre Corbose.
45:47Et vous ne serez pas tout seul.
45:48Ah bah non,
45:49on sera évidemment
45:50avec Guy Carlier,
45:51Emmanuel Galaçon
45:52et Maxime Senna.
45:53Et nous on se retrouve
45:54demain pour les vraies voix
45:55à partir de 17h.
45:56Vous voulez pas chanter avec moi ?
45:57Footballer,
45:58on n'a pas de frontière.
45:59Vous voulez que je vous balance
46:00la météo ou pas ?
46:01Merci beaucoup Nicolas Leroy.
46:02Merci à nos invités.
46:03On se retrouve demain
46:04à partir de 17h
46:05dans les vraies voix.
46:06Salut, bonne soirée.
46:07Bonjour,
46:08c'est Valérie Expert.
46:09Bonjour,
46:10c'est Gilles Grosman.
46:11Bonjour,
46:12c'est Gilles Grosman.
46:13Bonjour,
46:14c'est Gilles Grosman.
46:15Bonjour,
46:16c'est Gilles Grosman.
46:17Bonjour,
46:18c'est Gilles Grosman.
46:19Et alors,
46:20on vous souhaite...
46:21Une super année 2025.
46:22Très bonne année 2025
46:23avec nous
46:24à l'écoute de Sud Radio.