Sud Radio dans tous ses états avec Pr Bruno Falissard
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NewsTranscription
00:00Sud Radio dans tous ses états, Maxime Liedot.
00:30Vous êtes président de la Société Française de Psychiatrie de l'Enfant et de l'Adolescent.
00:38Merci beaucoup d'être avec nous.
00:40C'est vrai que l'heure n'est plus du tout à l'à peu près,
00:42parce que dans un texte qui a été envoyé au gouvernement,
00:45la Société Française de Santé Publique, celle de la psychiatrie, d'ophtalmologie, de la psychiatrie,
00:50alertent clairement sur les conséquences d'une exposition précoce et prolongée aux écrans
00:54qui sont désormais largement avérés.
00:56Avant d'entrer dans ce vif du sujet, quelles sont les données scientifiques qu'on a
01:00et que nous avons actuellement concernant l'aspect néfaste, très concrètement,
01:04des écrans sur les enfants, notamment dès le plus jeune âge ?
01:08Oui, les écrans ça fait plusieurs années, mais la recherche ça prend du temps.
01:13Et donc depuis la 2022, on a maintenant des données solides,
01:18notamment une grosse étude parue dans le JAMA psychiatrique et une revue très prestigieuse
01:23sur 150 000 enfants qui résument 80 études de 0 à 12 ans
01:28et qui montrent que l'exposition aux écrans a un effet sur les troubles de l'attention,
01:34l'hyperactivité et même des éléments anxio-dépressifs.
01:38Alors bien sûr, le phénomène est faible dans les études épidémiologiques,
01:41mais il touche un nombre considérable d'enfants,
01:44puisque dans la même étude, il est dit que 75% des enfants consomment des écrans
01:50au-delà des seuils recommandés.
01:51Et c'est quoi les seuils recommandés ?
01:53Parce qu'il y en a beaucoup qui nous écoutent, qui je pense évitent en effet
01:56d'abreuver leurs enfants avec des tablettes et des téléphones,
01:59mais les seuils recommandés scientifiques, c'est quoi ?
02:02Alors non, les seuils recommandés ne sont pas scientifiques, ils sont des cliniques.
02:06Parce que la science a toujours forcément du retard par rapport à la clinique,
02:10parce que la science, ça prend du temps.
02:12Donc ce qui était suggéré, ce n'était pas avant 3 ans,
02:15c'était très modéré jusqu'à 6 ans, et puis après progressivement augmenté.
02:20Et là, ce que l'on propose, c'est que non, avant 6 ans, ce n'est pas une bonne idée.
02:24Et quand vous parlez de troubles que cela provoque chez l'enfant,
02:28de quels troubles on parle concrètement ?
02:29Il y a l'attention, il y a quoi d'autre ?
02:32Attention, hyperactivité, voire même anxiété et dépression.
02:36Rien que ça. Et ça, dès les plus jeunes âges, c'est-à-dire entre 3 et 6 ans,
02:40on peut percevoir ça chez les plus jeunes avec une surexposition aux écrans ?
02:45Alors, ça, c'est l'effet à moyen terme, c'est-à-dire dans l'étude, c'est de 0 à 12 ans.
02:50Ce qui se passe, c'est qu'en fait, plus les écrans sont consommés précocement,
02:56à un moment où le cerveau se construit chez l'enfant,
02:59et plus l'enfant est jeune, plus son cerveau se construit vite.
03:02Et donc, plus les écrans peuvent avoir un impact fort à ce moment-là.
03:06Et donc, ce qui se passe entre 0 et 6 ans va avoir un impact particulièrement fort plus tard.
03:11Et pourquoi beaucoup peuvent se demander ?
03:15On a mine de rien dans les textes français une majorité numérique qui est à 15 ans, je crois.
03:19Vous ne vous recommandez pas d'écran avant 6 ans.
03:21Pourquoi 6 ans ? Pourquoi pas 5 ? Pourquoi pas 7 ?
03:25Eh bien, regardez la crèche et l'école maternelle.
03:28Vous voyez, après, il y a l'école primaire.
03:30Pourquoi on fait ça ?
03:31Parce que de 0 à 3 ans, c'est les 1000 jours.
03:34Là, l'enfant apprend tout de la vie.
03:36Il rencontre, il apprend à parler, il apprend à marcher, etc.
03:39Et là, bien sûr qu'il ne faut pas d'écran.
03:42Il faut l'embrasser, il faut le sécuriser, il faut lui parler, il faut jouer.
03:47Après, qu'est-ce qu'on fait à l'école maternelle ?
03:49Eh bien, on se socialise.
03:50C'est-à-dire qu'on est dans la cour de récréation.
03:53On apprend à vivre ensemble, on apprend à dessiner, on apprend à gérer ses émotions.
03:58Est-ce que vous croyez que les écrans, ça sert à ça ?
04:00Est-ce que les écrans, ça sert à mieux fonctionner dans la cour de récréation ?
04:04Ben non.
04:05Alors, à la limite, après 6 ans, il y a les apprentissages, c'est l'école primaire.
04:10Et là, pour les apprentissages, apprendre à lire, à écrire, peut-être que les écrans, ça peut être utile.
04:14Mais avant 6 ans, ça n'a pas d'utilité pour développer un enfant.
04:19Par contre, ça peut avoir des inconvénients.
04:21Pourquoi on ferait quelque chose à nos enfants qui peut avoir des inconvénients et qui n'a pas d'utilité ?
04:25Expliquez-moi.
04:26Mais même l'école, on le voit, vous parliez des apprentissages, de plus en plus, on le voit, ce sont de vrais sujets.
04:32Les apprentissages ont vocation à passer, mine de rien, par les écrans.
04:36Est-ce qu'on peut se dire que même entre 6 ans et 10 ans, peut-être à l'école, il faudrait limiter le plus possible l'accès à l'écran ?
04:42Précisément parce que, mine de rien, oui, lire sur un écran, c'est formidable, mais il n'y a rien de mieux qu'un livre.
04:47Oui, d'accord, compter avec un écran et un jeu, c'est formidable.
04:50Il n'y a rien mieux que faire une multiplication sur un bout de papier.
04:53Est-ce que là aussi, sans pousser, on va dire, la machine jusque dans quelque chose de très, très, très contrôlé, très, très, très contrôlable,
04:59est-ce qu'on ne peut pas penser que l'éducation nationale elle-même devrait se concentrer entre 6 et 10 ans sur un apprentissage hors écran ?
05:07Mais je crois que c'est déjà un peu le cas.
05:10Vous savez, il y a eu effectivement une effervescence autour du numérique à l'école,
05:15en se disant « Ah, on va être asbine s'il n'y a pas d'écran à l'école, s'il n'y a pas d'ordinateur,
05:21on va être comme la Troisième République, Jules Ferry, etc. »
05:25Il faut vivre avec son temps. Et pourquoi pas ?
05:28Sauf que maintenant, on a des retours d'enseignants qui disent « Oui, c'est bien, mais c'est bien aussi, comme vous dites,
05:37de lire un livre avec des images, etc. » et puis d'en échanger.
05:40Il faut un équilibre, voilà. Il faut un équilibre.
05:42Le progrès, c'est bien. Balancer tout ce qu'il y avait avant, ce n'est pas forcément une bonne idée.
05:47Oui, et surtout, en effet, quand vous dites que l'informatique occupe une telle place désormais dans nos vies quotidiennes
05:52que si on peut y sensibiliser les élèves après, en effet, leur avoir donné le goût de la lecture, de l'écriture et du savoir,
05:58c'est mieux. Il y a un de vos confrères, Marcel Ruffaut, qui s'est emparé du sujet,
06:01notamment en coécrivant une tribune avec l'ancien Premier ministre, Gabriel Attal.
06:05J'aimerais qu'on regarde ensemble ce qui est proposé pour savoir si c'est de l'ordre du sérieux
06:10et de l'envisageable. Dans les idées de Gabriel Attal, il y a certes la fameuse majorité numérique à 15 ans
06:15qui est déjà inscrite dans les textes, mais qui n'est pas encore totalement effective.
06:19Il y a également un couvre-feu numérique entre 22h et 8h pour les jeunes de 15 à 18 ans.
06:24Est-ce que pour vous, c'est quelque chose qui paraît raisonnable, faisable, acceptable ?
06:29Bon, alors, d'abord, les réseaux sociaux, ce n'est pas comme avant 6 ans.
06:35Ce n'est pas tout blanc ou tout noir.
06:37Moi, j'ai des patients qui ont des phobies sociales, qui ont un trouble du spectre de l'autisme.
06:44Les réseaux sociaux, ça leur permet de communiquer avec d'autres de façon plus facile qu'en face à face.
06:50Donc, les réseaux sociaux, ça peut être bien.
06:54Oui, il y a des aspects positifs, mais ce que lui dit, c'est qu'en effet, peut-être qu'entre 15 et 18 ans,
06:5922h, 8h, on peut s'en passer.
07:02Voilà. Alors, juste, ça peut être bien, ça peut être mal, puisqu'il y a eu des difficultés avec du harcèlement.
07:09Alors, donc, après que ça soit un sujet, je suis d'accord avec Gabriel Attal et Marcel Ruffaut.
07:15Les réseaux sociaux, c'est un sujet, c'est les adolescents.
07:17Après, le problème, c'est comment gérer ce sujet.
07:21Alors, un couvre-feu, bon, ça fait un petit peu autoritaire et un petit peu militaire comme truc.
07:27C'est quand même...
07:28Merci de le remarquer.
07:29C'est un peu de communication pour dramatiser.
07:31Oui.
07:32Alors, après, d'abord, dire aux parents, c'est vrai que c'est sympa de donner d'un smartphone aux enfants quand ils sont en sixième,
07:40parce que comme ça, on sait où ils sont, parce que comme ça, s'ils ont un problème, ils peuvent téléphoner.
07:45Je comprends, d'accord.
07:47Après, il y a plein d'enfants, du coup, qui sont sur les réseaux sociaux dès qu'ils sont en sixième.
07:52Et là, franchement, c'est pas forcément une bonne idée.
07:55Donc, je crois, d'abord, il y a une communication avec les parents.
07:58C'est indispensable.
08:00Moi, je crois qu'à l'école, il ne faut pas de smartphone.
08:02Je pense que c'est pas bon pour les capacités attentionnelles.
08:05D'ailleurs, vous savez, l'Australie le fait.
08:07Il y a plein de pays qui s'en veulent.
08:08Et le débat est régulièrement fait en France de généraliser, on va dire, la suppression du téléphone à l'école.
08:14Voilà.
08:15Alors après, le soir, le couvre-feu.
08:17C'est vrai que les écrans pour dormir, d'ailleurs, même pour nous, c'est pas l'idéal.
08:22Si vous regardez votre téléphone ou votre ordinateur à 10h ou à 11h, vous avez eu du mal à dormir.
08:28L'idée, peut-être que ce soit l'État à l'origine de ça.
08:31C'est toujours le même problème, en réalité.
08:33Voilà.
08:33Alors, moi, c'est au cas par cas.
08:37Moi, il m'arrive avec des familles de dire, bon, ben, stop, là, ça va pas.
08:40Alors, quand les parents me disent, ah, mais j'y arrive pas, etc.
08:42J'y arrive pas.
08:43Il se saoule sous la couette.
08:45Il a son téléphone.
08:46Il regarde.
08:46Il continue.
08:47Bon, ben, on coupe Internet.
08:48Oui, c'est exactement ça.
08:50J'attends vos appels et vos réactions au 0826 300 300 de parents, sans doute, à un moment désespéré
08:57face à l'addiction de leurs ados, de leurs enfants face au téléphone.
09:01Parmi les idées également pensées par Gabriel Attal et Marcel Ruffaut, il y a l'idée de 30 minutes par jour
09:07pour des applications comme Snapchat et Instagram.
09:10Est-ce que la limite de temps sur une application précise peut faire partie de la solution,
09:14surtout quand c'est 30 minutes, je pense qu'on est plusieurs et dans ce studio et parmi
09:19ceux qui nous écoutent, à trouver que 30 minutes, on y est beaucoup plus, beaucoup
09:22plus et à quel point ça passe vite, notamment sur les applications comme celle-ci.
09:27Oui, alors, oui, là aussi, je trouve que c'est un peu militaire comme truc.
09:33Après, moi, je serais plutôt pour avoir une application qui vous dit combien vous consommez
09:39par jour et que tous les jours ou en fin de semaine, vous vous disiez, ah, ben, zut,
09:44j'en suis à une heure et demie par jour.
09:47Je suis sur Fortnite deux heures par jour.
09:49Fortnite, c'est un jeu vidéo.
09:51Ben, et là, on en discute.
09:54On en discute et les parents ont le droit de dire, attends, t'as consommé combien ?
09:58Enfin, deux heures de Fortnite par jour.
10:00Est-ce que tu trouves ça raisonnable entre nous ?
10:02Explique-moi.
10:03Vous voyez qu'il y a un débat.
10:05Qu'il y a un débat.
10:06Et après, on regarde ce qui se passe à l'école et à la maison.
10:10Si l'adolescent ne va pas bien, s'il a des résultats scolaires qui décrochent,
10:14s'il est irritable, si vous vous engueulez avec lui sans arrêt.
10:17Oui, c'est qu'il y a un sujet au bout d'un moment.
10:19Voilà, il y a un sujet.
10:20Et comme par hasard, il y a des écrans.
10:22Ben, moi, je propose qu'on arrête les écrans.
10:24Vous voyez, pas un mathématique bien adapté.
10:26Oui, bien sûr.
10:27Et parmi quand même la proposition de, enfin, dans le lot de propositions
10:30de Gabriel Attal et de Marcel Ruffaut,
10:32il y a des bilans médicaux à la rentrée.
10:34De la sixième, puis en seconde.
10:36Est-ce qu'on doit aller jusqu'à quelque chose qui peut paraître quand même
10:39comme excessif, de là, mettre la médecine au service potentiellement
10:43de la détection des, on va dire, de l'addiction aux écrans ?
10:46Est-ce que c'est vraiment quelque chose vers lequel je vous dois adoliner ?
10:49Bruno Falissard, dites-moi.
10:52Ça vous paraît un peu excessif ?
10:54C'est très bien de faire du dépistage de problèmes chez les enfants.
10:59Encore faut-il qu'on puisse leur proposer des soins après.
11:02Vous êtes au courant qu'en ce moment, le système de santé mentale des enfants
11:06en France, c'est dans un état catastrophique.
11:08Donc si on dépiste plein de troubles et qu'on n'a rien à leur proposer,
11:11qu'est-ce que ça va faire ?
11:13Oui, bon, au moins, vous avez le parler vrai qu'on attend ici à Sud Radio.
11:17Ce qui est frappant, en effet, et c'est pour ça que je tenais à vous inviter,
11:20Bruno Falissard, je rappelle que vous êtes le président de la Société française
11:22de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent.
11:25C'est qu'en réalité, à chaque fois qu'on parle de ces sujets,
11:26ça avait été le cas du président de la République,
11:28quand il avait voulu s'emparer également de ce thème-là,
11:31c'est qu'on a l'impression que l'État veut se transformer presque
11:34finalement en immense parti communiste chinois.
11:38D'ailleurs, ce qui est très frappant, c'est que quand Gabriel Attal évoque ses idées,
11:42il dit qu'il ne faut pas hésiter, mine de rien, à se comparer
11:45ou à s'inspirer de la Chine pour sa politique contre les écrans.
11:49Oui, c'est de la provoque.
11:52Vous le savez mieux que moi, c'est de la communication.
11:56Mais est-ce que c'est de la provoque ?
11:57Non, mais précisément, quand on se rappelle du Covid,
11:59jusqu'où l'État parfois peut aller dans la volonté de s'assurer
12:03que les citoyens aillent, on va dire, sur de certaines rails,
12:06est-ce qu'on est sûr que ça ne soit que de la provocation ?
12:11Est-ce qu'il n'y a pas une part, mine de rien,
12:13enfouie dans chaque homme politique, en ce qui concerne ce sujet
12:15que vous connaissez bien, d'avoir, on va dire,
12:17une volonté de contrôle quasiment totale ?
12:20Ok, mais je crois que dans quelques minutes,
12:24vous allez avoir un invité qui était un ancien homme politique
12:27qui va vous dire...
12:28Henri Guineau, dans quelques instants, oui.
12:29Ben voilà, qu'il n'y a plus d'autorité à l'école,
12:32que tout fout le camp, etc.
12:34Donc vous voyez, on ne peut pas reprocher aux hommes politiques
12:36d'essayer de mettre de l'autorité dans la société
12:39et par ailleurs de dire que tout s'en va.
12:42Donc non, il y a un compromis à trouver.
12:45On peut attendre de l'État qu'il fixe des lignes directrices.
12:48Oui, et puis qu'il sensibilise peut-être ce qui n'est pas encore assez fait
12:51via des associations, peut-être via des enseignants, etc.
12:55Voilà.
12:56Et puis quand c'est grave, on dit que c'est grave.
12:58Et on a un discours simple, c'est pour ça qu'on dit,
13:00avant 6 ans, franchement non.
13:03Soyez avec vos enfants, jouez aux jeux, aux cartes, etc.
13:06Et puis voilà, c'est ça qu'ils attendent de vous
13:09et c'est ça qu'ils attendent de la société.
13:11Après, c'est plus compliqué.
13:13Bruno Valissard, président de la Société française de psychiatrie
13:16de l'enfant et de l'adolescent.
13:17Une dernière question, c'est très frappant quand on vous écoute
13:20et les réactions qu'on peut lire ici et là vont dans ce sens.
13:23Est-ce qu'en réalité, l'addiction aux écrans par nos enfants
13:26n'est pas un phénomène de société qui prouve qu'en réalité,
13:29l'enfant n'est plus tellement aimé ?
13:31C'est-à-dire qu'on a une volonté de le mettre à l'écart.
13:34J'ai été très frappé par ce que vous disiez,
13:36c'est-à-dire que vous pouvez maintenant partir dans des hôtels sans enfants,
13:39des piscines sans enfants et l'addiction en fait est le fruit d'une société.
13:42C'est-à-dire qu'on ne le veut plus se développant normalement
13:46et pour avoir la paix, on le fout face aux écrans.
13:49Eh bien oui, je suis complètement d'accord avec ce que vous dites.
13:52Ça porte même un nom, ça s'appelle l'infantisme.
13:54C'est une collègue, Léa Benoît, qui a écrit un livre dessus
13:57et c'est développé dans plein de pays.
13:59Effectivement, il y a une forme de mise à l'écart
14:01de l'enfant de la société.
14:03Alors on aime les nôtres, mais les autres, on les aime moyennement.
14:06Bon ben voilà, ça c'est dit et je pense que c'est beaucoup plus inquiétant
14:09que le phénomène seul des écrans.
14:11Comment une société tout d'un coup commence à se départir de ses enfants ?
14:14Ce sera un vrai sujet et si on l'évoque ici à l'antenne,
14:17on vous invitera à nouveau.
14:18Merci beaucoup d'avoir été avec nous Bruno Falissard,
14:20président de la Société française de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent,
14:23pour évoquer ce sujet.
14:24Comment encadrer au mieux l'addiction des enfants face aux écrans ?
14:27Et on va parler également d'un autre sujet dans lequel nos enfants
14:31sont éminemment concernés, l'école suite à l'attaque au couteau ignoble
14:35qui a eu lieu vendredi dernier.
14:36Que peut l'école face à une société de plus en plus déshumanisée ?
14:39C'est la question que pose Henri Hainaut aujourd'hui dans le Figaro
14:42et à laquelle il va essayer de répondre longuement
14:44pendant la prochaine demi-heure ici sur cette antenne.
14:47Et on attend vos commentaires, votre participation, vos interrogations.
14:510 826 300 300.
14:53Vous êtes sur Sud Radio, on revient dans quelques instants.