• il y a 6 mois
Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche

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00:00:00Bonjour à tous, chers amis, très heureux de vous retrouver sur ce E-news, punchline
00:00:05week-end, nous sommes ensemble jusqu'à 19h avec nos invités, je vous les présente
00:00:08dans un instant.
00:00:09Mais avant, au sommaire de l'émission, cet après-midi, ce rassemblement aujourd'hui
00:00:13à Nantais en hommage à Nahel, organisé par sa mère, l'adolescent je vous le rappelle
00:00:17tué par balle lors d'un contrôle de police, sa mort avait provoqué des émeutes partout
00:00:21en France.
00:00:22Un an après, quelles leçons tirer de ce drame ? Les quartiers sont-ils toujours à
00:00:25affleurs de peau ? On en parle cet après-midi.
00:00:29Cette affaire absolument bouleversante et révoltante, une adolescente ukrainienne de
00:00:3315 ans, séquestrée et violée par un homme connu des services de police et sous OQTF,
00:00:39cette jeune fille venait se réfugier sur notre territoire, le pire lui est arrivé,
00:00:43alors qu'il doit rendre des comptes, l'avis de nos invités à suivre.
00:00:46Et cette interrogation dans punchline week-end, Anne Hidalgo va-t-elle se baigner dans la
00:00:51scène avant le début des JO ? Le doute persiste, pollution, débit d'eau, la cérémonie
00:00:56d'ouverture, les épreuves de nage, pourront-elles se tenir, sachant qu'il n'y a pas de plan
00:01:00B et que tout cela a coûté très cher ? On en parle à 18h30.
00:01:05Et pour vous accompagner autour de ce plateau, Naïma Mfadel, ma chère Naïma, bonjour.
00:01:09Bonjour.
00:01:10Célia Barotte est également avec nous, bonjour ma chère Célia, journaliste police-justice
00:01:14pour CNews.
00:01:15A vos côtés, le fondateur du GIGN, Christian Proutot, on présente cet absolument magnifique
00:01:21ouvrage.
00:01:22GIGN, 50 ans d'intervention à l'occasion de l'anniversaire de l'unité et c'est
00:01:26aux éditions Télémac vraiment à découvrir de formidables photos qui retracent les 50
00:01:31ans du groupe.
00:01:32Jonathan Cixous, il n'est pas au GIGN, mais il est très utile autour de ce plateau.
00:01:36Bonjour mon cher Jonathan, journaliste et Kevin Bossuet, professeur d'histoire en banlieue
00:01:42parisienne.
00:01:43On va avoir besoin de votre décryptage cet après-midi, notamment dans le cadre de ce
00:01:48rassemblement aujourd'hui à Nanterre, en hommage à Naël.
00:01:51Mais avant, il est 17h, Mathieu Devesse est également avec nous.
00:01:55Mathieu, un point sur les toutes dernières informations.
00:01:57Bonjour cher Olivier, bonjour à tous.
00:01:59Et à la une, 28 départements restent en vigilance orange.
00:02:02Aux orages, les plus violents sont attendus sur le nord-est du pays.
00:02:06Météo France prévient, en plus d'une activité électrique intense, ces orages
00:02:10peuvent occasionner de violentes rafales de vent, de la grêle et de forts cumuls de pluie
00:02:15en peu de temps.
00:02:16En Isère, 4 jeunes ont été mis en examen pour des guets tapants via le site Coco.
00:02:21Il s'agit de deux mineurs et deux majeurs, mis en examen donc pour violences en réunion.
00:02:25Le style de discussion est considéré comme un repère de prédateurs.
00:02:29Il a été mis en cause dans des guets tapants homophobes et fermé ce mardi.
00:02:32Enfin, il reste moins de 40 km avant l'arrivée de la première étape du Tour de France.
00:02:37206 km au total entre Florence et Rimini.
00:02:40Il reste trois coureurs dans l'échappée, dont les deux français Valentin Madouas et
00:02:45Romain Bardet.
00:02:46Trois semaines de course et une arrivée finale non pas à Paris, mais à Nice cette année.
00:02:50Merci beaucoup mon cher Mathieu, nous nous retrouvons à 17h30.
00:02:53Pour démarrer, je vous propose de revenir sur ce rassemblement aujourd'hui, un an après
00:02:58la mort de Naël, l'adolescent tué par balle lors d'un contrôle de police à Nanterre.
00:03:02Le rassemblement organisé par sa mère, Mounia Merzouk, pour lui rendre hommage, mais également
00:03:07je cite, pour lutter contre les impunités policières et réclamer justice.
00:03:11Alors le rassemblement s'est déroulé dans le calme, c'est ce qu'avait souhaité la mère de Naël.
00:03:15Nos équipes étaient sur place, on les écoute.
00:03:19On refuie d'entempérer ? Qui n'en fait pas ?
00:03:22Dites-moi, qui n'en fait pas dans la vie ?
00:03:25Qui ne conduit pas sans permis ? Dites-moi, expliquez-moi, dites-moi.
00:03:29Pas mal de gens ont conduit, tout le monde, tout le monde.
00:03:32On a tous essayé de conduire en défaut de permis.
00:03:35On a tous appris à conduire sans avoir le permis, je vous promets.
00:03:41Il y en a un qui me dit non, je ne le croirai pas.
00:03:45Cette prise de parole de la mère de Naël interpelle, bien évidemment.
00:03:49Il ne s'agit pas de la câbler, puisque la tristesse d'une mère qui a perdu son enfant,
00:03:54on ne peut pas la mesurer.
00:03:56On y reviendra après, mais peut-être on va retrouver nos équipes qui étaient sur place,
00:04:00qui vont nous raconter ce rassemblement.
00:04:04Justice pour mon fils, ce sont les mots de la mère de Naël,
00:04:07qui est à l'initiative de cette marche silencieuse ce samedi.
00:04:12Elle s'est exprimée dans un discours où elle a rendu hommage à son fils
00:04:15et évoqué son deuil.
00:04:17La difficulté aussi de savoir les policiers impliqués dans la mort de Naël.
00:04:21En liberté, écoutez.
00:04:23Ce que je peux vous dire, c'est que c'est dur.
00:04:25C'est très très dur pour moi.
00:04:28En sachant que ces deux policiers sont à dehors,
00:04:31que je peux me balader et que je peux les trouver,
00:04:34que je peux les croiser à tout moment.
00:04:37Et que ça me déchire vraiment, je vous dis la vérité.
00:04:41Plusieurs discours qui se sont enchaînés.
00:04:44Celui de sa tante, de sa grand-mère, ainsi que celui d'un ami,
00:04:47suivi d'une prière musulmane qui s'est effectuée dans le silence.
00:04:51Un hommage qui a rassemblé plusieurs centaines de personnes
00:04:54sur la place Nelson Mandela, là où il y a un an et deux jours,
00:04:58l'adolescent est décédé.
00:05:00C'était le 27 juin 2023.
00:05:02Célia Barotte, il est vrai qu'il y a eu un avant et un après Naël.
00:05:05Au cœur de l'enquête, ce sont les questions de légitime défense,
00:05:09de refus d'obtempérer.
00:05:10Une enquête complète, il y a eu beaucoup de pression.
00:05:12Peut-être un point où en sommes-nous aujourd'hui.
00:05:14Il y a encore beaucoup de zones d'ombre sur cette enquête.
00:05:17Même si de nombreux actes d'enquête ont été réalisés,
00:05:20l'instruction devrait être terminée dans les prochains mois.
00:05:23Pour rappel, le policier qui a tiré sur Naël est mis en examen
00:05:26pour homicide volontaire.
00:05:28Après la mort de l'adolescent, il a été placé pendant 5 mois
00:05:31en détention provisoire.
00:05:33Puis en novembre 2023, il a été remis en liberté
00:05:36et placé sous contrôle judiciaire.
00:05:38Il n'exerce plus son métier pour l'instant.
00:05:40Il n'en a pas eu l'interdiction, il a juste été soumis
00:05:43depuis les faits à une interdiction de port d'armes.
00:05:46En un an, vous vous doutez bien qu'il y a eu plusieurs interrogatoires.
00:05:50Ceux des témoins, ceux des passagers du véhicule que conduisait Naël,
00:05:54mais aussi les interrogatoires des policiers qui sont intervenus,
00:05:57l'autopsie du corps de l'adolescent et la reconstitution qui a eu lieu
00:06:01le 5 mai dernier.
00:06:03Une reconstitution importante, quasi seconde par seconde,
00:06:06qui a duré 14 heures pour les juges d'instruction qui étaient sur place.
00:06:10Il y a eu enfin le travail sur les vidéos de la scène
00:06:13qui ont été filmées par des témoins pour tenter de définir
00:06:17ce que les agents ont crié à l'adolescent avant le tir.
00:06:20L'enjeu de chaque investigation dans ce dossier
00:06:23est d'établir dans quelle mesure les policiers ont tiré.
00:06:26Était-il réellement en danger ?
00:06:28Est-ce que la voiture de Naël a démarré avant que le tir ne soit effectué ?
00:06:32Il faut vraiment regarder étape par étape
00:06:36avec les auditions, les vidéos, mais aussi avec toutes les dépositions
00:06:40qui sont contradictoires les unes comme les autres,
00:06:43le déroulé exact des faits et la responsabilité de chacun.
00:06:47On connaît la suite, les émeutes, nous allons y revenir.
00:06:50Naïma Mfadel, nous avons entendu il y a un instant la mère de Naël
00:06:53qui s'est exprimée, il ne s'agit pas de la câbler ici,
00:06:56puisque la perte d'un enfant c'est tellement douloureux
00:06:59qu'il serait difficile de la juger.
00:07:02Néanmoins, son discours est très révélateur
00:07:05puisque cette phrase interpelle qui n'a pas conduit sans permis,
00:07:08qui n'a pas fait de refus d'obtempérer, dit-elle cet après-midi.
00:07:12Cela dit quelque chose aussi de l'état d'esprit
00:07:15qui règne dans certains quartiers aujourd'hui en France.
00:07:18Oui, ça dit quelque chose d'un environnement, d'un contexte,
00:07:21qui est le contexte où beaucoup de jeunes
00:07:24refusent d'obtempérer à la police,
00:07:27que beaucoup de jeunes refusent d'obéir à la police
00:07:30et que c'est devenu complètement banal.
00:07:33Pourquoi c'est banal ?
00:07:36Parce que l'État n'est pas en capacité aussi
00:07:39de répondre et d'empêcher certains jeunes
00:07:42de se croire impunis.
00:07:45C'est ça le drame de notre pays.
00:07:48C'est que l'État, qui doit poser l'autorité
00:07:51pour empêcher que certains osent obéir à la police,
00:07:54ne le fait pas.
00:07:57Et ça fait des décennies.
00:08:00Vous reprenez tous les écrits depuis les années 80
00:08:03et notamment le début de la politique de la ville,
00:08:06c'était ça la réalité aussi.
00:08:09C'est de refuser d'obtempérer à la police,
00:08:12d'obéir à la police, c'était déjà les dégradations,
00:08:15c'était déjà l'autorité de la police qui n'était pas respectée.
00:08:18Et ce qu'elle dit, effectivement, parce que pour elle,
00:08:21c'est banal, puisque tout le monde refuse d'obtempérer.
00:08:24C'est ça le drame.
00:08:27J'aborde cette question du rôle de l'État.
00:08:30Parce que l'État, l'État de droit,
00:08:33doit imposer des règles.
00:08:36Et si certains n'obéissent pas aux règles,
00:08:39il doit tout de suite réagir.
00:08:42Et si nous avons aujourd'hui autant de mineurs
00:08:45qui refusent d'obtempérer, c'est que l'État ne fait pas
00:08:48ce qu'il doit, et notamment de rappeler à leurs responsabilités
00:08:51les parents.
00:08:54À quel moment l'État a dit non,
00:08:57c'est suffit ?
00:09:00Il n'a pas été condamné, mais il y avait des mentions.
00:09:03Il n'a pas été condamné parce que c'est un mineur.
00:09:06Et c'est là où le bas blesse.
00:09:09Quand on est parent, on a en responsabilité nos enfants.
00:09:12Et un État de droit, le contrat social,
00:09:15qui suppose que tous nous adhérions
00:09:18à ce contrat social, suppose que l'État rappelle
00:09:21aux parents, vous êtes parent, vous êtes responsable,
00:09:24votre enfant est mineur, et c'est vous qui devez rendre compte.
00:09:27Kevin Bossuet, vous êtes au contact d'élèves,
00:09:30vous êtes professeur en région parisienne,
00:09:33en banlieue parisienne, et on entendait la mère de Naël,
00:09:36mais on imagine que si la mère de Naël le dit,
00:09:39c'est que tous les autres parents le disent.
00:09:42C'est pas grave de conduire sans permis,
00:09:45c'est pas grave un refus d'obtempérer.
00:09:48Pourquoi il y a une réaction de la part des forces de l'ordre ?
00:09:51Est-ce que vous constatez ce manque de transmission
00:09:54des règles aujourd'hui en France ?
00:09:57Oui, c'est évident.
00:10:00Encore une fois, il ne faut pas câbler cette maman,
00:10:03perdre son fils est douloureux.
00:10:06Néanmoins, si on veut rendre service à la jeunesse,
00:10:09si on veut rendre service à nos jeunes,
00:10:12il faut leur expliquer que dans une société digne de ce nom,
00:10:15il y a des règles, et ces règles, il faut les respecter.
00:10:18Et dire qui n'a pas un jour refusé d'obtempérer,
00:10:21ce n'est pas aider ces jeunes.
00:10:24Et moi, en banlieue, je l'entends.
00:10:27Une forme de laxis qui est quasiment institutionnalisée.
00:10:30Ne pas respecter ce que dit le professeur,
00:10:33c'est pas grave, on s'amuse, c'est rigolo.
00:10:36Ne pas respecter ce que dit le policier,
00:10:39c'est pas grave, on s'amuse, c'est rigolo.
00:10:42Il y a quelque chose de plus idéologique.
00:10:45Il y a beaucoup de jeunes de banlieue
00:10:48qui décident délibérément
00:10:51de ne pas respecter les lois de la République,
00:10:54de ne pas respecter les lois de la France,
00:10:57tout simplement parce qu'ils ne se sentent pas toujours français.
00:11:00Tout simplement parce qu'ils se disent,
00:11:03pourquoi respecter les lois d'un pays
00:11:06qui serait raciste vis-à-vis de nous ?
00:11:09Pourquoi respecter les lois d'un pays
00:11:12qui a été responsable d'une forme de la colonisation ?
00:11:15Il y a cette forme d'idéologie
00:11:18qu'on voit poindre notamment chez les adolescents
00:11:21à partir de 16-17 ans.
00:11:24Et je vais rejoindre ce qu'a dit Naïma,
00:11:27si on veut que ça s'arrête, il faut que l'État soit ferme.
00:11:30La vérité, c'est que l'État est complètement laxiste.
00:11:33La vérité, c'est que l'État laisse faire.
00:11:36Quand vous avez des parents qui remettent en cause
00:11:39par exemple la punition d'un professeur,
00:11:42parfois le professeur est convoqué
00:11:45pour retirer cette punition.
00:11:48Mais quel message nous envoyons ?
00:11:51Après, il ne faut pas s'étonner que certaines salles de classe
00:11:54se transforment en centres aérés
00:11:57et qu'il y a des professeurs qui décident de jeter l'éponge.
00:12:00Vous savez, dans certaines classes,
00:12:03on gère une sorte de récréation continuelle
00:12:06plutôt que de transmettre des connaissances.
00:12:09Et tant qu'on n'agira pas là-dessus,
00:12:12il y aura des inégalités scolaires très importantes
00:12:15parce qu'on ne peut pas enseigner dans certains collèges
00:12:18ce que l'on enseigne, par exemple dans des collèges
00:12:21où il n'y a pas de problème de discipline, par exemple dans les grandes métropoles.
00:12:24Et quand l'État n'est pas là, Jonathan Six ou d'autres
00:12:27prennent la place un an après l'un des enseignements
00:12:31C'est une grande tristesse de la mère de Naël.
00:12:34Elle a été aussi récupérée par des groupuscules
00:12:37dont la finalité n'était pas seulement le soutien d'une maman.
00:12:40Je pense notamment au clan Adama Traoré
00:12:43qui est systématiquement présent
00:12:46lorsqu'il y a des émeutes contre la police.
00:12:49Oui, c'était assez spectaculaire.
00:12:52Il y a un an, vous avez raison de rappeler ça, Olivier,
00:12:55de voir comment le clan Traoré avait opéré une réelle OPA
00:12:58sur la détresse de cette mère
00:13:01et ensuite comment le clan a instrumentalisé tout cela
00:13:07et le discours anti-police inhérent.
00:13:10Ce n'est pas un détail, je pense, mais j'ai été assez choqué.
00:13:13C'est la première fois que je vois une marche blanche avec des gens masqués.
00:13:16Les gens qui ont le visage dissimulé.
00:13:19Peut-être qu'il y en a eu d'autres auparavant auxquels je n'ai pas pu assister.
00:13:22Des fois, si c'est masqué, c'est juste la famille par dignité
00:13:25mais c'est vrai qu'on sent que c'est une volonté de...
00:13:28C'est quelque chose de l'atmosphère des journalistes qui étaient tenus
00:13:31également très loin de la guerre de Grèce.
00:13:34Je trouve ça assez violent comme image et comme symbole,
00:13:37si je puis me permettre.
00:13:40Et indépendamment de la douleur d'une mère qui a perdu un fils,
00:13:43pour revenir sur ses propos,
00:13:46il démontre, il prouve qu'il y a un monde parallèle,
00:13:49une réalité parallèle.
00:13:52Deux lignes parallèles, c'est qu'elles sont face à face.
00:13:55Souvenez-vous des propos de Gérard Collomb qui prédisait,
00:13:58en démissionnant de la place Beauvau, que les Français ne seraient plus
00:14:01côte à côte mais face à face. On a là la matérialisation
00:14:04de cette France qui est face à face.
00:14:07Et conséquence, Christian Proutot, il y a tout juste un an,
00:14:10la France faisait face à ces émeutes avec une particularité.
00:14:13Tout le territoire était touché, l'engagement des unités d'élite
00:14:16comme le Rennes notamment, le GIGN également,
00:14:19me semble-t-il, avait été mobilisé.
00:14:22Là aussi, l'un des enseignements, tous les quartiers sur le territoire
00:14:25en France peuvent s'enflammer d'un coup de sifflet.
00:14:28Oui, parce qu'une fois de plus,
00:14:31il faisait le problème des banlieues.
00:14:34On a un problème dans les banlieues.
00:14:37La responsabilité, bien sûr, je suis d'accord avec ce qui a été dit
00:14:40avec Kévin et Jonathan, les familles emportent une responsabilité.
00:14:43Mais notre jeunesse, c'est l'État qui l'a construite.
00:14:46Alors, effectivement, on parle,
00:14:49on a évoqué ensemble, en aval, ce que l'État doit faire
00:14:52au niveau répressif, mais c'est déjà trop tard.
00:14:55C'est-à-dire, au moment où les faits se sont produits,
00:14:58on vient se poser la problématique
00:15:01de savoir combien on va mettre dans le sac à dos
00:15:04et quelle va être la punition.
00:15:07Mais si on ne met pas en amont
00:15:10un certain nombre de mesures,
00:15:13je ne parlerai simplement, et je crois que c'est important
00:15:16pour le rapport entre les forces de police
00:15:19et les banlieues, c'est la présence.
00:15:22Or, quand vous avez des zones qui deviennent
00:15:25de fait des zones de droits parce qu'il n'y a plus
00:15:28en face de policiers,
00:15:31je parle même pas, il n'y a plus un troquet,
00:15:34il n'y a plus un magasin, il n'y a plus rien,
00:15:37des zones désertiques, on sait ce que ça donne,
00:15:40qui en plus n'a aucun repère et va forcément,
00:15:43pas forcément, parce qu'il y en a qui s'en sortent,
00:15:46mais va d'un côté où on préférerait
00:15:49qu'elles n'aillent pas.
00:15:52Et si je dois poser le problème par rapport à la question
00:15:55qui est posée, c'est, OK, en aval,
00:15:58il ne faut pas lâcher un pouce, mais il faut d'abord
00:16:01se poser le problème en amont.
00:16:04Le problème, c'est s'interroger en amont,
00:16:07en entendant la mère de Noël, deux générations,
00:16:10finalement, aujourd'hui, qui ne sont plus dans les clous,
00:16:13si je puis dire, Kevin Bossuet.
00:16:16Oui, j'aimerais rebondir sur ce qui a été dit.
00:16:19En 2004, vous avez un inspecteur
00:16:22de l'éducation nationale,
00:16:25Jean-Pierre Aubin,
00:16:28il a sorti un rapport sur la montée de l'islamisme
00:16:31au sein de l'école et il parlait déjà de contre-société.
00:16:35Ça fait quand même plus de 20 ans.
00:16:38Et on le constate. Moi, ce que je constate concrètement,
00:16:41c'est que vous avez des jeunes, beaucoup,
00:16:44de banlieues qui veulent s'intégrer,
00:16:47qui veulent réussir par l'école de la République,
00:16:50qui veulent adopter les valeurs françaises.
00:16:53Et de l'autre, vous avez des gens qui ne veulent pas cela,
00:16:56qui sont sans arrêt en train de réprimander tel ou tel
00:16:59en disant, par exemple,
00:17:02quoi ? Tu dis bonjour à un policier ?
00:17:05Quoi ? Tu bois pendant le ramadan ?
00:17:08Tu ne respectes pas le ramadan ?
00:17:11Quoi ? Tu es une fille et tu ne portes pas le voile ?
00:17:14Et c'est ce communautarisme-là qui éloigne
00:17:17beaucoup certains jeunes, notamment
00:17:20des valeurs de la République. Et moi, je le vois dans ma pratique quotidienne.
00:17:23J'ai des élèves qui sont des élèves formidables,
00:17:26qui ont réussi. J'en ai encore croisé un
00:17:29cette semaine qui est à Normale Sup à Paris.
00:17:32C'est génial. Il y en a un autre qui est à Sciences Po Paris.
00:17:35Et il me racontait que le fait de quitter
00:17:38cette atmosphère, le fait de quitter ces pressions,
00:17:41ça leur a permis finalement de prendre conscience à quel point
00:17:44être en France était une chance, à quel point la République
00:17:47était une chance, et que finalement l'ascension sociale
00:17:50par le mérite existait encore.
00:17:53Le problème des banlieues, c'est ce microcosme, avec notamment
00:17:56du communautarisme, avec ce trafic de drogue,
00:17:59avec cet islamisme, qui font que
00:18:02beaucoup de jeunes ne suivent plus
00:18:05la voie de la République, mais se font influencer
00:18:08par des gens qui essayent finalement
00:18:11de les en retirer. Et il est là
00:18:14l'enjeu. Cette concurrence
00:18:17communautaire entre les républicains et ceux qui
00:18:20ne veulent absolument pas que les jeunes suivent la voie de la République.
00:18:23Naïma M. Fadel, je vous donne la parole dans un instant,
00:18:26mais je vous propose, dans le sillage, un an après ces émeutes,
00:18:29que nous allions dans la commune de Mézieux, avec des habitants
00:18:32encore sous le choc aujourd'hui après l'incendie dans une école.
00:18:35Incendie dans une école, les auteurs des adolescents de 13 ans
00:18:38qui ont été interpellés, suspectés de s'être filmés,
00:18:41en train d'incendier l'école Marcel Pagnol, avant de partager
00:18:44la vidéo sur les réseaux sociaux. Là, j'ai le sentiment qu'il y a tout.
00:18:47Deux classes ont été entièrement détruites.
00:18:50Madigné est retourné sur place cette semaine.
00:18:53Depuis l'incendie, les grilles de l'école sont tapissées
00:18:56de dessins d'enfants et de mots de soutien au personnel enseignant.
00:18:59Depuis dix jours, l'émoi est immense
00:19:02dans cette ville de la banlieue lyonnaise.
00:19:05On se demande dans quel monde on vit.
00:19:08Ça fait peur pour nous, les petits, derrière, qui arrivent,
00:19:11nos petits-enfants. On se dit, quel monde on leur laisse ?
00:19:14Comment ça va se passer ?
00:19:18Je suis vraiment inquiète.
00:19:21On a vu les vidéos, on a regardé les vidéos.
00:19:24On ne comprend pas pourquoi. C'est lamentable.
00:19:27On ne sait pas les sanctions que vont avoir ces deux jeunes.
00:19:30Christophe Quignoux, le maire de Mézieux,
00:19:33vient ici presque tous les jours.
00:19:36Il a fallu organiser l'accueil des élèves dans un autre établissement,
00:19:39programmer le passage des experts, planifier les travaux.
00:19:42Aujourd'hui, il est toujours aussi indigné par ce qui s'est passé.
00:19:45Petit à petit, on se rend compte, au fur et à mesure,
00:19:48quand les démarches administratives sont en train de se mettre en place,
00:19:51de la traînée de poudre.
00:19:54Ce n'est pas seulement un bâtiment, c'est un temps de reconstruction,
00:19:57c'est des familles qui ne peuvent plus fonctionner correctement,
00:20:00des enfants qui sont choqués, des vides écoliers qui sont touchés.
00:20:03Et ça, oui, c'est difficilement supportable.
00:20:08Les dégâts sont estimés à environ un million d'euros.
00:20:11Le maire l'assure, l'école Marcel Pagnol
00:20:14accueillera à nouveau les élèves à la rentrée de septembre.
00:20:17Il y a un an, lors des émeutes, nous parlions aussi,
00:20:20nous revenions sur ces écoles qui ont été incendies.
00:20:23Elles ont été nombreuses, Naïma M. Fadel.
00:20:26Là, nous avons deux adolescents qui mettent le feu à une école,
00:20:29qui se filment, qui diffusent sur les réseaux sociaux
00:20:32tout ce qui cloche au fond, aujourd'hui, avec la jeunesse en France.
00:20:35Comment voulez-vous que ça ne se reproduise pas ?
00:20:38Encore une fois, je reviens à l'État, qui finalement,
00:20:41de par cette espèce de...
00:20:44Souvent, on nous brandit l'excuse du désœuvrement.
00:20:47Moi, je l'ai toujours entendue.
00:20:50Ça fait plus de 30 ans que je travaille sur les quartiers.
00:20:53Mais le chef de l'État l'a dit juste après les émeutes, d'ailleurs.
00:20:56Mais oui, 2005. Qu'est-ce qui s'est passé en 2005 ?
00:20:59J'étais chef de projet de développement social et urbain sur un quartier.
00:21:02C'était sur le quartier. Des gamins ont brûlé.
00:21:05Des gamins, des mineurs, des pré-ado ont brûlé.
00:21:08Des maisons de quartier, des écoles, des centres de loisirs, etc.
00:21:11Dans leur quartier, l'année dernière,
00:21:14c'était beaucoup plus sur l'ensemble de la ville.
00:21:17Est-ce que les parents ont été poursuivis ?
00:21:20Est-ce qu'ils ont payé quoi que ce soit ?
00:21:23Est-ce qu'ils ont réparé ? Absolument pas.
00:21:26Donc le problème, c'est qu'on est toujours à analyser,
00:21:29essayer de comprendre ce qui se passe.
00:21:32Mais en fait, c'est la déféance de notre État de droit.
00:21:35– Et pourtant, nous avons entendu ce fameux succès sur les départs.
00:21:38– Et M. Proutot, tout à l'heure, je l'entends souvent,
00:21:41excusez-moi, mais quand on dit qu'il n'y a plus rien sur les quartiers,
00:21:44mais c'est faux. Moi, j'ai travaillé à Trappes.
00:21:47J'étais directrice des centres sociaux. Allez voir à Trappes.
00:21:50C'est même pas par quartier, c'est par sous-quartier,
00:21:53tout ce qu'il y a comme services, comme magasins.
00:21:56– Je ne parle pas des services, vous parlez de la police.
00:21:59– Je vous termine. – Non, je ne parle pas des services.
00:22:02– Non, mais je vous termine juste, si vous voulez bien, vous allez me répondre.
00:22:05– Vous parlez de la police.
00:22:07– Non, mais je vous parle de la police. Mais M. Proutot,
00:22:09qu'est-ce qui s'est passé pour la police ?
00:22:10Pourquoi il n'y a plus de policiers sur les quartiers ?
00:22:12Parce que moi, je veux bien qu'on me parle de police de proximité.
00:22:15Il y avait des commissariats annexes. Ils ont été brûlés.
00:22:18Commissariats annexes. À partir des années 80, 90, 95,
00:22:23même dans ma ville, il y avait des commissariats qui ont été brûlés.
00:22:27C'est ça, la réalité. Moi, je veux bien qu'on dise,
00:22:30il faut une police de proximité. Mais la réalité, elle est aussi là.
00:22:33À partir du moment où vous avez des commissariats annexes qui sont brûlés,
00:22:37et qu'à un moment, l'État recule.
00:22:40La problématique qu'on a, c'est qu'on a mis un pognon de dingue dans ces quartiers-là.
00:22:44Sauf qu'on a voulu les traiter à part.
00:22:47Et le problème, c'est qu'il faut les traiter dans l'ensemble du pays.
00:22:50C'est-à-dire que quand il y en a un qui casse dans les quartiers,
00:22:53il répare, comme celui qui casse hors quartier.
00:22:55Et le problème, c'est qu'on a une lecture toujours misérabiliste
00:22:59par cette idéologie qui a été mise en place,
00:23:02où on a tendance à... Oui, les pauvres... Mais non.
00:23:0540 ans de laxisme, vous faites référence à cela.
00:23:08Allons peut-être à la réponse de Christian Fouton.
00:23:11Olivier, je vous dis ça. Moi, je travaille avec les habitants des quartiers, toujours.
00:23:14Je fais des groupes de parole. Les habitants des quartiers,
00:23:17qu'est-ce qu'ils vous disent ? Ils savent très bien les familles délinquantes.
00:23:20Ils savent très bien les gamins qui se comportent mal.
00:23:23Ils savent très bien les gamins qui foutent le boxon, comme ils me disent.
00:23:27Ou qui sont dans le trafic de drogue.
00:23:30Ce qu'ils disent, c'est qu'ils veulent de l'autorité, de la fermeté.
00:23:33Parce que, qu'est-ce qu'ils vous disent ? Nos enfants sont amalgamés après.
00:23:36Christian Proutot, peut-être votre réponse sur le manque de policiers aujourd'hui ?
00:23:39Mais d'ailleurs, je m'interroge, est-ce qu'il n'est pas trop tard
00:23:42pour remettre en place une police de proximité ?
00:23:45Est-ce qu'aujourd'hui, on ne pourrait plus travailler ?
00:23:48Non, mais moi, je suis un optimiste né, donc je pense qu'il n'est jamais trop tard.
00:23:51Sinon, on n'a plus qu'à se mettre dans un trou et à le refermer soi-même.
00:23:54Il y a eu, on va être obligé de revenir dans du technique pur et dur,
00:23:58des décisions qui ont été prises politiquement,
00:24:01considérant que c'était les fonctionnaires qui épuisaient l'Etat.
00:24:06Et on a fait une réduction drastique des fonctionnaires
00:24:11et qui n'étaient pas discriminés.
00:24:14C'est-à-dire qu'on a, d'une manière générale,
00:24:17non renouvelé un fonctionnaire sur deux,
00:24:20sur deux services confondus, la santé, la sécurité, etc.
00:24:25On n'arrête pas de le dire, ça s'appelle la RGPP, elle date de 2007, justement.
00:24:30Vous avez raison, sauf que...
00:24:33Je vais vous dire, M. Proudhon, vous avez raison,
00:24:36mais vous avez aussi tort, parce que quand il a décidé ça,
00:24:39quand il a décidé ça, Nicolas Sarkozy,
00:24:42on avait eu déjà des commissariats brûlés, c'est ça, la réalité.
00:24:45Ce n'est pas le problème, le problème, c'est qu'il faut qu'on ne les brûle plus.
00:24:49Moi, je suis plutôt une optimiste, d'ailleurs, regardez,
00:24:52je suis toujours sur les quartiers.
00:24:53Moi, je pense qu'il faut arrêter de traiter les quartiers à part,
00:24:56mais en faire des quartiers à part dans la République
00:24:59et demander justement de mettre de l'autorité de la fermeté
00:25:02et que chacun rende des comptes n'importe où où il vit.
00:25:07On y est, les aides et services publics.
00:25:09Et mon expérience de prof en banlieue rejoint vraiment l'expérience de Naïm Alex.
00:25:12Allez, on va marquer une pause et dans un instant,
00:25:14on va revenir sur les narcotrafiquants, justement,
00:25:16très très surveillés par les services de renseignement français.
00:25:18Plus de 24 000 personnes surveillées en France l'année dernière.
00:25:22C'est 15 % de plus en un an face à la menace.
00:25:25On va en parler.
00:25:26Claude Moniquet, spécialiste des questions de terrorisme et d'enseignement,
00:25:28sera justement avec nous dans un instant.
00:25:30Et puis, nous reviendrons sur le débat Joe Biden, Donald Trump.
00:25:34L'actualité aux États-Unis avec une une du Times qui fait couler beaucoup d'encre.
00:25:41Quelles conséquences ?
00:25:42Nous nous interrogerons dans Punchline Weekend.
00:25:44Restez avec nous.
00:25:45Il me paraît que Jonathan a regardé avec beaucoup de plaisir.
00:25:49De retour sur le plateau de Punchline Weekend.
00:25:51Bienvenue si vous nous rejoignez pour vous accompagner cet après-midi.
00:25:54Naïma M. Fadel, Kevin Bossuet, Jonathan Cixou, Christian Proutot.
00:25:58Harold Viman nous a rejoint.
00:25:59Mon cher Harold, bonjour.
00:26:01Nous allons parler de ce fameux débat entre Joe Biden et Donald Trump
00:26:05et de ses conséquences.
00:26:06Cela fait couler beaucoup d'encre.
00:26:07Nous verrons notamment la une du Times d'aujourd'hui.
00:26:11New York Times, pardonnez-moi.
00:26:13Mais avant, il est 17h30.
00:26:14Mathieu Devese est avec nous.
00:26:16Mon cher Mathieu, le Flash Info avec vous.
00:26:18Plusieurs centaines de personnes se sont réunies à Nanterre
00:26:21pour rendre hommage à Nahel.
00:26:23Il est mort à 17 ans le 27 juin 2023 après un refus d'obtempérer.
00:26:27Son décès avait provoqué plusieurs jours d'émeutes dans tout le pays.
00:26:30Sa mère a pris la parole qui n'a jamais refusé d'obtempérer,
00:26:33qui n'a jamais conduit sans permis.
00:26:35Tout le monde l'a déjà fait.
00:26:37Fin de citation.
00:26:38Un an après la mort de Nahel, des violences urbaines sont à déplorer
00:26:41pour la deuxième nuit consécutive dans un quartier sensible de Cholet.
00:26:44Une vingtaine de personnes masquées ont mis le feu à plusieurs voitures.
00:26:47Durant leur intervention, la police et les pompiers ont été la cible de projectiles
00:26:51et selon le maire de la ville, ces violences pourraient être en lien
00:26:54avec la mort de Nahel.
00:26:56Enfin, les combats se poursuivent entre l'armée israélienne
00:26:59et les terroristes du Hamas.
00:27:00Ils se concentrent désormais dans le nord de la bande de Gaza.
00:27:03L'armée israélienne dit avoir éliminé hier un grand nombre de terroristes
00:27:07et localisé un dépôt d'armes dans une école.
00:27:10Merci.
00:27:11Mon cher Mathieu, rendez-vous donné à 18h avec vous.
00:27:14Mathieu Devese, l'actualité marquée ces dernières heures
00:27:17par les conséquences du débat raté de Joe Biden.
00:27:20Le président américain doit-il quitter la course à la présidentielle ?
00:27:23On va en parler dans un instant, notamment avec vous mon cher Harold Dyban.
00:27:27Mais avant, je souhaitais vous entendre sur ce rapport
00:27:30de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement.
00:27:33Alors, on y apprend que jamais autant de personnes
00:27:36n'ont été espionnées en France que l'année dernière.
00:27:39Plus de 24 000 personnes surveillées par les services spécialisés.
00:27:43C'est 15% de plus en un an.
00:27:46Pourquoi cette augmentation ?
00:27:48Parce que la traque aux narcotrafiquants s'est intensifiée.
00:27:52C'est ce que l'on comprend.
00:27:54Nous allons en parler avec Claude Moniquet,
00:27:56spécialiste des questions de renseignement et des terrorismes.
00:27:59Il est en liaison avec nous, mon cher Claude.
00:28:02Bonjour, merci d'avoir accepté notre invitation pour nous éclairer.
00:28:05Peut-être d'abord lorsqu'on parle d'une augmentation
00:28:08de techniques de renseignement, on parle de quoi très concrètement ?
00:28:11Alors, ça couvre beaucoup de choses.
00:28:14Les techniques spéciales couvrent les écoutes téléphoniques,
00:28:17les interceptions de courriers électroniques,
00:28:20le balisage de véhicules,
00:28:23mais également des techniques encore plus intrusives,
00:28:26comme la pose de micros ou de caméras dans des lieux privés.
00:28:29Et ça, ça s'est multiplié d'ailleurs.
00:28:32Il y a presque 15% de ces techniques très intrusives en plus
00:28:35cette année que l'année dernière, parce que les criminels,
00:28:38les terroristes, les espions, etc. apprennent leur leçon
00:28:41et qu'ils savent qu'ils sont surveillés, donc ils limitent
00:28:44leur communication. Et donc, pour savoir ce qu'ils font,
00:28:47on en arrive de plus en plus à les observer dans leur lieu de vie.
00:28:50Ce qui est notable cette année, c'est qu'aujourd'hui,
00:28:53cette augmentation de surveillance des services spécialisés,
00:28:56elle est liée à la traque, au narcotrafic.
00:28:59Nous pourrions penser que ces surveillances
00:29:02sont davantage liées au terrorisme. Ce n'est plus le cas.
00:29:05Non, ce n'est plus le cas. Le terrorisme, d'ailleurs,
00:29:08les surveillances liées au terrorisme sont en baisse d'ailleurs
00:29:11d'une dizaine de pourcents en cinq ans. Elles ont légèrement
00:29:14augmenté cette année, plus 7,5% par rapport à 2023.
00:29:17Et apparemment, cette baisse globale était due au fait
00:29:20que beaucoup de réseaux avaient été démantelés depuis 2015
00:29:23et que donc il y avait moins d'activités terroristes.
00:29:26Mais cette hausse sur la dernière année montre qu'il y a,
00:29:29comme ça a été souligné à plusieurs reprises par le ministre Darmanin
00:29:32ou par les faits eux-mêmes, il y a une augmentation du terrorisme.
00:29:35Aujourd'hui, effectivement, le trafic de stupéfiants est réellement
00:29:38considéré comme étant une attaque directe
00:29:41contre la souveraineté de l'État et contre les intérêts
00:29:44de la nation, puisque le risque, c'est de voir se créer
00:29:47un narco-État.
00:29:50Ce qu'il y a d'intéressant aussi dans ces chiffres,
00:29:53c'est qu'un des autres grands pôles d'observation
00:29:57touche ce qu'on appelle les ingérences,
00:30:00les manipulations de l'opinion, l'espionnage.
00:30:03Et là, on a une augmentation très forte.
00:30:06Ces ingérences représentent aujourd'hui 20%
00:30:09des observations qui sont effectuées.
00:30:12Ce qu'on retient dans ce que vous venez de dire, c'est qu'effectivement,
00:30:15aujourd'hui, le narcotrafic est un facteur grave de déstabilisation
00:30:18sur le territoire, d'où la mobilisation des services spécialisés.
00:30:21Bien sûr, c'est un facteur de déstabilisation
00:30:25du territoire, c'est un facteur de bourrissement et de déstabilisation
00:30:28de certains quartiers et donc d'effacement de l'autorité de l'État.
00:30:31Et c'est aussi, ça avait été souligné il y a quelques semaines
00:30:34sur notre antenne par des magistrats,
00:30:37c'est aussi un facteur de corruption.
00:30:40On le voit bien en Amérique du Sud, on le voit en Italie,
00:30:43on le voit dans les pays où le narcotrafic s'est installé
00:30:46et où les mafias ont pris, peut-être pas le dessus,
00:30:49mais ont pris une place prépondérante dans la vie sociale.
00:30:52On compagne toujours de corruption d'agents publics, judiciaires,
00:30:55policiers, etc. Et donc, c'est clairement une attaque directe
00:30:58contre l'État.
00:30:59Vous l'évoquiez également, Claude, avant de vous libérer,
00:31:02l'activité des services percutée par la guerre en Ukraine.
00:31:05Là aussi, il y a cette menace d'ingérence étrangère.
00:31:08Le rapport dit plus de 20% de l'activité, me semble-t-il.
00:31:11De quel ordre est-elle ? Est-ce qu'aujourd'hui,
00:31:14effectivement, cette ingérence étrangère pourrait déstabiliser
00:31:17de manière notable la France ?
00:31:21Dans ce qu'on a vu jusqu'à présent, on a vu beaucoup de tentatives.
00:31:24Je vous rappelle l'histoire des étoiles de David taguées,
00:31:28l'histoire des tags sur le mur des déjustes au mémorial de la Shoah,
00:31:34les cercueils, la fameuse histoire des cercueils à la Tour Eiffel,
00:31:37les cercueils qui ont été tagués sur les murs du Figaro
00:31:40ou de l'agence France Presse.
00:31:41Très clairement, ce ne sont pas des menaces directes contre l'État.
00:31:44Ça n'a rien déstabilisé du tout.
00:31:46En revanche, on a vu en Nouvelle-Calédonie,
00:31:48ou en tout cas on a cru discerner en Nouvelle-Calédonie,
00:31:51une activité déstabilisatrice venue de Russie et venu de l'Azerbaïdjan.
00:31:54Et là, on a des choses beaucoup plus concrètes et beaucoup plus inquiétantes
00:31:58qui se sont passées, si réellement il est prouvé à l'arrivée
00:32:01que la Russie et l'Azerbaïdjan ont encouragé les émeutes
00:32:05et ont encouragé le climat de guerre civile en Nouvelle-Calédonie
00:32:08et d'ailleurs tenteraient de faire la même chose
00:32:10dans d'autres territoires d'outre-mer.
00:32:12Donc oui, il y a un risque réel qu'il ne faut pas surestimer,
00:32:18mais il faut y être très attentif parce qu'on sait très bien
00:32:21que dans les gens qui nous font face, et en particulier en Russie,
00:32:24il y a une très longue et très vieille habitude de la déstabilisation,
00:32:28de la désinformation et de la manipulation des faits.
00:32:31Merci beaucoup mon cher Claude pour toutes ces précisions.
00:32:34Claude Moniquet spécialiste des questions de terrorisme, de renseignement,
00:32:37comme vous d'ailleurs mon cher Christian Proutot, fondateur du GIGN.
00:32:41On peut le dire, le GIGN me semble-t-il qui lui participe
00:32:44à ces opérations de surveillance, notamment dans le cadre de narcotrafic.
00:32:50Oui tout à fait, il y a toutes les équipes de renseignement qui travaillent
00:32:53parce qu'il faut bien se rendre compte que les moyens qu'il faut
00:32:57pour mener cette guerre à travers des outils techniques,
00:33:00ça coûte beaucoup d'argent.
00:33:02Donc toutes les brigades, même pour la police, les commissariats,
00:33:05ne peuvent pas tous disposer de systèmes pour hacker,
00:33:10par exemple, les balises, les téléphones portables, etc.
00:33:14Donc les NC4, par exemple, tout le monde n'en a pas.
00:33:18Dieu merci, parce que c'est limité au niveau de la sacro-sainte protection
00:33:22des libertés individuelles, ce que l'on peut comprendre.
00:33:26Mais malgré tout, à un moment, il faut avoir des moyens pour se battre.
00:33:30Et les unités spéciales, sous couvert d'un officier de police judiciaire,
00:33:34peuvent monter des opérations de renseignement
00:33:37dans le but d'arriver après avoir amené,
00:33:40parce que le problème est de pouvoir construire un dossier
00:33:43pour que les arrestations ne tombent pas du jour au lendemain.
00:33:46Donc il faut pouvoir avoir du renseignement qui soit utilisable,
00:33:51parce que c'est un portant droit, utilisable par le juge.
00:33:55Et cette augmentation des surveillances, Jonathan, en SIXOUELACT,
00:33:58en tout cas qu'il n'y a jamais eu autant de narcotrafic sur le territoire français
00:34:01qu'aujourd'hui le narcotrafic,
00:34:03pourrait déstabiliser nos institutions.
00:34:07Là aussi, c'est tout à fait notable comme information.
00:34:10C'est plus que notable, c'est alarmant, je pèse mes mots.
00:34:13Il y a quelques jours, il y a le président de la Commission nationale
00:34:16de contrôle des techniques de renseignement
00:34:18qui a répondu aux questions du Figaro.
00:34:21Et je vous cite simplement une phrase où il dit
00:34:23« La menace liée au trafic de stupéfiants est désormais devenue
00:34:26un enjeu pour le fonctionnement normal de nos institutions. »
00:34:29Et il ajoute que pour la première fois,
00:34:31dans ce type de recension des personnes que l'on suit,
00:34:36ce ne sont plus les terroristes qui sont en tête du classement,
00:34:39si je puis dire, mais ce sont les narcotrafiquants.
00:34:43En lisant ça, j'ai pensé à une tribune dont je vous ai déjà parlé,
00:34:47c'était il y a près de deux ans, il me semble,
00:34:49la procureure de Paris à l'époque.
00:34:51Ça avait signé une longue tribune dans le monde
00:34:53pour nous mettre en garde, nous, Français,
00:34:55de la bascule prochaine de notre État en narco-État.
00:34:59Et elle donnait des exemples tout proches,
00:35:02comme la Belgique ou la Hollande.
00:35:04Là, il y a carrément des pans entiers du pays
00:35:06qui sont gérés par des narcotrafiquants internationaux.
00:35:09Et elle alertait sur le degré de corruption
00:35:12dont on est totalement étrangers jusqu'à présent dans notre pays.
00:35:16Ça a été évoqué à l'instant,
00:35:18mais ça touche tous les degrés de la société.
00:35:21Ça va du docker au postier au policier de quartier
00:35:25jusqu'à des magistrats.
00:35:28C'est tentaculaire.
00:35:30Et les enjeux financiers sont tels
00:35:32que malheureusement, il y a beaucoup de gens
00:35:34qui peuvent basculer là-dedans.
00:35:35Vous parliez de tentacules, effectivement.
00:35:37Gérald Darmanin avait parlé de la pieuvre d'Imaem Fadel
00:35:39avec ses tentacules.
00:35:41On a beaucoup parlé de ces opérations Plasnet, Plasnet XXL
00:35:44pour faire face à ces trafics de drogue.
00:35:46Quand on voit l'ampleur aujourd'hui
00:35:48des moyens dépoulaillés par les services de renseignement,
00:35:51on comprend bien qu'effectivement,
00:35:53il faut peut-être passer un cap
00:35:55pour lutter contre ces narcotrafics aujourd'hui en France.
00:35:57Ça va être l'une des priorités.
00:35:59C'est inquiétant quand les professionnels alertent.
00:36:02Vous avez vu l'audition des magistrats
00:36:05du procureur de la République de Marseille
00:36:07qui ont dit qu'ils avaient perdu la guerre
00:36:09contre les narcotrafiquants.
00:36:11Ils expliquaient ce que vient de dire Jonathan
00:36:14par rapport à la corruption.
00:36:16Des agents pénitentiaires aussi qui sont corrompus.
00:36:19Ils parlaient effectivement des policiers.
00:36:21Des greffiers.
00:36:23Ils parlaient aussi de ces avocats,
00:36:25en tout cas d'organisations avec des avocats
00:36:27qui arrivent à trouver les failles
00:36:29pour permettre aux mises en cause
00:36:31de pouvoir s'en sortir.
00:36:33C'était vraiment extrêmement affolant
00:36:36ce qu'ils disent lors de cette audition.
00:36:39Et rappelez-vous qu'ils ont été rappelés à l'ordre
00:36:42suite à ce qu'ils avaient dit.
00:36:44Ils alertaient vraiment.
00:36:46Et puis le budget qu'ils ont.
00:36:48Ils ont le budget d'un État.
00:36:50On nous a aussi parlé de certains
00:36:52qui utilisent un sous-marin.
00:36:54Je ne sais pas combien coûte un sous-marin,
00:36:56mais je pense qu'il coûte très cher
00:36:58pour leur trafic.
00:37:00C'est extrêmement inquiétant.
00:37:02J'avais aussi une question à poser à Christian.
00:37:06Dans un pays que je ne citerai pas le nom,
00:37:09il est maintenant interdit d'avoir
00:37:11des téléphones jetables.
00:37:14Vous savez, sans qu'on puisse être abonné.
00:37:17Vous êtes obligé de vous abonner
00:37:19tout en ayant possibilité d'avoir...
00:37:21Ces fameuses puces que vous allez acheter
00:37:23qui sont anonymes.
00:37:25L'anonymat n'est plus possible.
00:37:27Vous devez vous enregistrer
00:37:29même si vous achetez une puce
00:37:31qui est occasionnelle.
00:37:33Et je trouve ça extrêmement intéressant.
00:37:35Je ne sais pas ce que vous en pensez.
00:37:37Là, vous pouvez me faire plaisir
00:37:39parce que c'est quelque chose
00:37:41que je me suis battu pendant des années.
00:37:43Pour tout enquêteur,
00:37:45si vous faites une écoute
00:37:47en dehors de...
00:37:49Ou une interception, comme on dit,
00:37:51en dehors de reconnaître la voix du type,
00:37:53et ce n'est pas forcément un moyen
00:37:55à charge,
00:37:57la reconnaissance vocale,
00:37:59vous n'avez pas le retour possible
00:38:01sur le fait
00:38:03qu'il était à l'origine
00:38:05de cet appel.
00:38:07Mais le même problème se pose
00:38:09sur Internet,
00:38:11sur l'anonymat d'Internet.
00:38:13Quand on vient vous expliquer
00:38:15que c'est par rapport
00:38:17aux libertés individuelles
00:38:19qu'on a droit à l'anonymat,
00:38:21il faudra...
00:38:23Ça, par contre, je suis d'accord avec vous,
00:38:25c'est l'État qui doit prendre ses responsabilités,
00:38:27en passant par le Parlement, bien sûr.
00:38:29Et peut-être un mot, Kévin Bossuet,
00:38:31pour conclure sur ce dossier.
00:38:33Effectivement, les élèves aujourd'hui,
00:38:35on sait que beaucoup de jeunes
00:38:37pensent qu'ils ne gagneraient pas en travaillant,
00:38:39ne serait-ce qu'à l'école, ou en passant un CAP,
00:38:41ou même le BAC, ou plus loin.
00:38:43Aujourd'hui, la difficulté, aussi pour les éducateurs,
00:38:45c'est de faire face à cette réalité.
00:38:47Qu'est-ce que vous répondez à un élève qui vous dit
00:38:49« Mais attendez, moi je gagne dix fois plus que vous
00:38:51en travaillant pour des trafiquants de drogue. »
00:38:53Compliquée comme situation.
00:38:55Que voulez-vous lui répondre ?
00:38:57Il a évidemment raison.
00:38:59Et parfois, il vous dit aussi
00:39:01« Mon frère a eu un master de droit,
00:39:03un master d'histoire,
00:39:05un master de psychologie,
00:39:07et il ne trouve pas d'emploi. »
00:39:09Donc il me dit « Pourquoi croire en l'école de la République ?
00:39:11Pourquoi croire en l'ascenseur social ?
00:39:13Alors que moi, mon grand frère a fait des études
00:39:15et ça n'a débouché sur rien.
00:39:17Alors qu'à côté, il y a des amis
00:39:19qui me disent « Mais viens, viens siffler,
00:39:21viens avec nous, tu verras,
00:39:23tu te feras de l'argent. »
00:39:25Donc au départ, ici, ils gagnent un peu d'argent,
00:39:27puis après ils évoluent dans une forme de spirale.
00:39:29Et moi, ce qui me marque aussi,
00:39:31c'est le degré d'impunité,
00:39:33notamment dans nos prisons.
00:39:35Quand vous voyez que nos prisons,
00:39:37finalement, ce sont des passoires,
00:39:39où vous avez des délinquants
00:39:41qui sont dans le trafic de drogue,
00:39:43qui continuent depuis la cellule
00:39:45de prison, finalement,
00:39:47de commanditer leur trafic,
00:39:49ça pose quand même question.
00:39:51Et encore une fois, je le dis à chaque fois,
00:39:53TikTok, pour moi, ce truc est un cancer,
00:39:55même si je suis complètement addict.
00:39:57Mais vraiment,
00:39:59vous pouvez discuter
00:40:01avec des trafiquants de drogue
00:40:03sur TikTok
00:40:05qui ont des lives,
00:40:07c'est-à-dire qu'ils parlent en direct
00:40:09avec des abonnés qui expliquent, en effet,
00:40:11qu'ils font leur trafic, pourquoi ils sont là, etc.
00:40:13Mais c'est un truc de malade.
00:40:15Parfois à visage découvert,
00:40:17parfois à pas visage découvert,
00:40:19où ils filment notamment la cour de la prison.
00:40:21Donc les jeunes qui sont sur TikTok,
00:40:23qui voient ça, qui se disent « Finalement,
00:40:25être trafiquant de drogue, c'est fun,
00:40:27en plus, même quand on est en prison,
00:40:29on est dans une société
00:40:31qui n'a absolument plus de sens.
00:40:33Ce pays, pour moi,
00:40:35est en train de mourir
00:40:37sous le poids d'un laxisme
00:40:39qui a été institutionnalisé
00:40:41et qui a été voulu. Il est là, le problème.
00:40:43Et ce qui est absolument terrible,
00:40:45c'est que nous reparlerons des émeutes dans un instant.
00:40:47On sait très bien que c'est les narcotrafiquants,
00:40:49les trafiquants de drogue, qui tiennent aussi les banlieues
00:40:51et qui peuvent lâcher finalement ces jeunes
00:40:53ou alors les retenir.
00:40:55Et l'État devient dépendant, finalement.
00:40:57Ça a été l'une des hypothèses
00:40:59pour dire comment ces émeutes,
00:41:01il y a un an,
00:41:03se sont arrêtées en quelques jours,
00:41:05voire du jour au lendemain.
00:41:07Ça avait été une hypothèse évoquée à l'époque
00:41:09de dire que c'était les fameux gros dealers
00:41:11des quartiers qui voyaient leur marché
00:41:13impossible
00:41:15durant ces émeutes.
00:41:17Ils avaient sifflé la fin de la récré,
00:41:19si vous voulez.
00:41:21Et comme ça, le trafic de drogue
00:41:23pouvait reprendre dans ces mêmes quartiers.
00:41:25Mais avant cette interrogation,
00:41:27faut-il sauver le soldat Joe Biden ?
00:41:29L'actualité marquée ces dernières heures
00:41:31par les conséquences du débat raté
00:41:33du président américain.
00:41:35Regardez cette une du New York Times.
00:41:37Elle est sans appel.
00:41:39Joe Biden doit quitter la course.
00:41:41Le président des États-Unis, de plus en plus isolé,
00:41:43donc, sa prestation vivement critiquée
00:41:45par la presse, on le voit,
00:41:47mais aussi par de nombreux citoyens américains.
00:41:49Joe Biden qui essaye toutefois
00:41:51de rassurer. On regarde les précisions
00:41:53de Martin Gour et l'analyse ensuite
00:41:55d'Harold Eman.
00:41:57Depuis sa prestation plus que mitigée
00:41:59dans le débat qu'il a opposé à Donald Trump,
00:42:01le président américain Joe Biden
00:42:03est sous le feu de nombreuses critiques.
00:42:05Pour le New York Times,
00:42:07le candidat démocrate
00:42:09doit tout bonnement jeter l'éponge.
00:42:11Conscient de ses faiblesses,
00:42:13le locataire de la Maison Blanche
00:42:15n'hésite pas à faire son mea culpa.
00:42:17Je ne marche pas aussi facilement qu'autrefois.
00:42:19Je ne parle pas aussi aisément
00:42:21qu'autrefois. Je ne débat pas
00:42:23aussi bien qu'autrefois.
00:42:25Mais je sais ce que je sais.
00:42:27Je sais comment dire la vérité.
00:42:29Pourtant, le malaise
00:42:31se ressent jusque dans son propre camp.
00:42:33Le président
00:42:35l'a reconnu lui-même. Ce n'était pas
00:42:37sa meilleure performance. Malgré
00:42:39ses tentatives pour rassurer,
00:42:41le président Joe Biden a du mal
00:42:43à convaincre de nombreux américains.
00:42:45Je ressens de la peine pour les démocrates
00:42:47car je pense que le président n'est pas
00:42:49une personne compétente. Je crois
00:42:51qu'il est trop âgé pour se représenter aux élections
00:42:53et sur le plan cognitif, il n'est pas là.
00:42:59Je pense que le débat était terrible.
00:43:01Trump propageait ses mensonges.
00:43:03Il continue de le faire et Biden n'a pas été bon.
00:43:07Même si des zones d'ombre
00:43:09planent sur la campagne de Joe Biden,
00:43:11le président de 81 ans
00:43:13reste déterminé et
00:43:15assuré qu'il était en mesure
00:43:17de faire le boulot, selon ses propres mots.
00:43:21C'est vrai que ce n'est pas nouveau.
00:43:23L'état de santé du président Biden inquiète
00:43:25au sein même de son camp et le débat
00:43:27de jeudi n'a pas du tout rassuré.
00:43:29Il a même confirmé
00:43:31les craintes des démocrates. C'est ce qu'on peut retenir
00:43:33déjà dans un premier temps.
00:43:35Il y a toujours eu ce jeu
00:43:37chez les présidents et les présidentiables
00:43:39sur leur état de santé.
00:43:41Joe Biden avait fait un examen
00:43:43complet à l'hôpital militaire
00:43:45en février.
00:43:47C'est en ligne, mais
00:43:49la partie cognitive
00:43:51n'est pas abordée.
00:43:53Il y a un test cognitif
00:43:55que l'on peut faire.
00:43:57Il y a
00:43:5933 tests qui s'appellent
00:44:01le Neuropsychological
00:44:03Assessment Battery, pour lui donner
00:44:05son nom technique.
00:44:07Il ne l'a pas subi et comme
00:44:09il a l'air un peu
00:44:11désorienté,
00:44:13parce qu'on n'est pas médecin,
00:44:15on ne peut pas nous dire ce qu'il a vraiment.
00:44:17C'était le moment
00:44:19pour le faire et ça,
00:44:21évidemment, ulcérait un peu
00:44:23tout le monde parce que c'était très désagréable
00:44:25à voir, puisque le débat
00:44:27avait été provoqué par lui à la date que
00:44:29lui l'avait choisi en accord avec Donald Trump.
00:44:31Mais pour frimer,
00:44:33parce qu'il aime bien les défis
00:44:35et la dernière fois qu'il a fait ça,
00:44:37il a répété au lieu du président de l'Egypte,
00:44:39il a répété le président de l'Ukraine,
00:44:41il a dit le président de l'Irak,
00:44:43il a interverti le pays en répétant, répétant.
00:44:45C'est pareil, l'Irak et l'Ukraine.
00:44:47On a vu beaucoup
00:44:49sur les réseaux sociaux, effectivement, ce type de séquence.
00:44:51En tout cas, conséquence directe, cette une
00:44:53de New York Times, qu'on va peut-être pouvoir
00:44:55revoir à l'antenne, sans appel.
00:44:57Quelles conséquences aux Etats-Unis
00:44:59après cette une ?
00:45:01Déjà, la tonalité
00:45:03de l'éditorial, c'est
00:45:05on vous aime, Joe Biden,
00:45:07mais continuez de servir
00:45:09le pays en sortant de la course.
00:45:11Bon, c'est une façon
00:45:13gentillette de le pousser dehors,
00:45:15mais le New York Times, une grande
00:45:17institution, ça a été
00:45:19signé par un comité et ensuite,
00:45:21il y a eu une série d'opinions dans le même
00:45:23journal pour expliquer pourquoi
00:45:25chacun voyait la logique
00:45:27de son interruption
00:45:29et son retrait. Et donc,
00:45:31ça ne change pas
00:45:33les intentions de vote. Par contre,
00:45:35ça change les intentions
00:45:37de donner de l'argent,
00:45:39de contribuer. Donc, ceux qui veulent
00:45:41mettre de l'argent au pot
00:45:43se disent, ah, si le New York
00:45:45Times trouve qu'il devrait partir,
00:45:47pourquoi donc mettre
00:45:49son argent sur le
00:45:51ticket Biden ? Et pour se
00:45:53rembourser, c'est toute une affaire.
00:45:55Donc, c'est toujours ça le problème
00:45:57des candidats. C'est pour ça qu'ils suspendent
00:45:59leur campagne dès que ça
00:46:01commence à tanguer, parce qu'ils ne veulent pas
00:46:03avoir tout le dossier du remboursement
00:46:05derrière. Bon, alors, même s'il a des soutiens,
00:46:07Barack Obama, par exemple,
00:46:09de mauvaise soirée, deux débats arrivent,
00:46:11voilà, il le comprend.
00:46:13Quelles hypothèses, très concrètement,
00:46:15maintenant, qui pourrait remplacer Joe Biden ?
00:46:17Puisque la question
00:46:19va être posée. Alors, ça ne peut pas être
00:46:21Barack Obama, ça pourrait être
00:46:23Michelle Obama, mais comme Barack Obama
00:46:25a dit non, il faut le garder,
00:46:27on voit mal son épouse dire non, non,
00:46:29merci beaucoup Barack, mais c'est moi.
00:46:31Ça, c'est difficile à imaginer.
00:46:33Maintenant, il y a le gouverneur
00:46:35de la Californie, qui s'appelle Gavin Newsom,
00:46:37qui est une espèce de, je dirais,
00:46:39un Biden jeune
00:46:41et vigoureux.
00:46:43Ensuite,
00:46:45qui a 40 et quelques années,
00:46:47le gouverneur de la Californie, c'est pas mal.
00:46:49Il y a aussi Gretchen
00:46:51Whitmer, qui est
00:46:53la gouverneure du Michigan.
00:46:55Et ensuite, il y en a d'autres. Et puis, on garderait
00:46:57Kamala Harris, parce qu'elle commence
00:46:59un peu à remonter en ce moment.
00:47:01Comme un peu le pilier du duo.
00:47:03Et elle pourrait
00:47:05s'adjoindre à un de ses
00:47:07personnages, ou d'autres qu'on ne connaît pas,
00:47:09à la faveur de la convention qui aurait lieu
00:47:11en août. – Je sais, Jonathan Siksouk,
00:47:13vous avez regardé avec grand intérêt ce
00:47:15débat entre Joe Biden et Donald Trump.
00:47:17Apparemment, à plusieurs reprises,
00:47:19d'ailleurs. En tout cas, j'imagine que Donald
00:47:21Trump tire profit de cette situation,
00:47:23sans aucun doute. Pas forcément ?
00:47:25– De toute évidence,
00:47:27ça ne peut que conforter
00:47:29ses soutiens. Et de toute façon, on voit depuis
00:47:31plusieurs mois que, quoi qu'il fasse,
00:47:33ses soutiens
00:47:35le soutiennent à chaque fois davantage.
00:47:37Donc, le débat
00:47:39de jeudi soir
00:47:41n'a pu que
00:47:43galvaniser davantage
00:47:45ses soutiens.
00:47:47Ça a été un spectacle très gênant, effectivement,
00:47:49à observer.
00:47:51D'autant qu'en plus, il faut bien le reconnaître,
00:47:53je parle sous le contrôle d'Harold, mais
00:47:55le bilan de Joe Biden
00:47:57est plutôt positif, en termes d'économie
00:47:59notamment. Quoi que dise
00:48:01Donald Trump en termes d'immigration,
00:48:03parce qu'il a poursuivi la politique de Trump,
00:48:05en allant même encore plus loin,
00:48:07en construisant davantage de murs avec le Mexique,
00:48:09etc.
00:48:11Ensuite, il ne devait pas se présenter.
00:48:13Ce ne serait pas complètement
00:48:15fou non plus, parce que
00:48:17cette année-là,
00:48:19sa candidature ne découle pas des primaires,
00:48:21où il a l'onction du parti, si vous voulez.
00:48:23C'est un président
00:48:25sortant, qui a la possibilité de se
00:48:27représenter, et qui pourrait,
00:48:29par le haut, ne pas se représenter.
00:48:31Ensuite, ce à quoi j'ai pensé,
00:48:33il y a quelques semaines, lors des commémorations
00:48:35du débarquement sur les côtes
00:48:37normandes, à l'issue des décorations
00:48:39des vétérans, il y a eu
00:48:41un texte très touchant, qui a été lu
00:48:43par une soldate,
00:48:45un texte
00:48:47qui se dit régulièrement dans ces cérémonies
00:48:49militaires américaines, et où
00:48:51la jeune soldate dit
00:48:53« Merci, et maintenant vous pouvez vous reposer. »
00:48:57Elle s'adressait
00:48:59comme ça à ses vétérans,
00:49:01et j'ai pensé à ça, en voyant ces
00:49:03tristes images de Joe Biden.
00:49:05On oublie quand même quelque chose. Qui pour remplacer
00:49:07Joe Biden ? Mais il faut que Joe Biden soit d'accord.
00:49:09Il faut lui demander son avis.
00:49:11Il n'y a que lui qui peut décider
00:49:13finalement d'être remplacé.
00:49:15Il n'y a que lui qui peut
00:49:17libérer les délégués
00:49:19qui ont été acquis lors des primaires,
00:49:21parce que les primaires, c'est phase 1,
00:49:23et c'est la convention du parti
00:49:25qui enterrine. Je suggère ça.
00:49:27On parle de Kamilah Harris,
00:49:29mais elle est très bas dans les sondages.
00:49:31Ce serait peut-être en effet
00:49:33une victoire assurée pour Donald Trump,
00:49:35et vous parliez du gouverneur de
00:49:37Californie, mais il est quand même plus radical
00:49:39que Joe Biden, alors que Joe Biden
00:49:41arrive quand même à regrouper
00:49:43les plus centristes jusqu'au walk.
00:49:45Donc finalement, il n'y a pas
00:49:47de solution idéale.
00:49:49À mon avis, on ira jusqu'au bout
00:49:51avec Joe Biden, et je pense que Donald Trump
00:49:53peut se frotter les mains, surtout que
00:49:55ses soutiens à Donald Trump sont fidèles.
00:49:57Il y a eu les affaires sexuelles,
00:49:59il y a eu les affaires judiciaires, etc.
00:50:01Mais non, ceux qui soutiennent Donald Trump
00:50:03le soutiennent jusqu'au bout.
00:50:05En face, il y a une machine de guerre.
00:50:07Merci beaucoup, mon cher Harold Imane,
00:50:09pour toutes ces précisions après ce débat,
00:50:11et les conséquences du débat de Joe Biden-Donald Trump.
00:50:13On va marquer une très courte pause.
00:50:15Vous le savez, nous sommes en période de réserve.
00:50:17Aujourd'hui, puisque demain, nous sommes appelés
00:50:19à voter, et puis à suivre ensuite
00:50:21cette soirée spéciale des législatives.
00:50:23Ça se passe sur CNews dès 17h
00:50:25avec Romain Desarbes, Laurence Ferrari,
00:50:27Pierre De Villeneau, ensuite à 19h
00:50:29Éliott Deval, et à minuit jusqu'à
00:50:312h du matin, on sera avec vous,
00:50:33Olivier Benkemoun, pour suivre
00:50:35en direct tous les résultats
00:50:37de ce premier tour des élections législatives.
00:50:39Très courte pause, on revient
00:50:41dans un instant, à tout de suite sur CNews.
00:50:43Bonsoir à tous.
00:50:45Très heureux de vous retrouver
00:50:47dans Punchline Weekend.
00:50:49Bienvenue si vous nous rejoignez.
00:50:51Nous sommes ensemble jusqu'à 19h,
00:50:53avec pour vous accompagner autour de ce plateau
00:50:55Naïma M. Fadel, Kevin Bosvec,
00:50:57Christian Proutot est également
00:50:59avec nous, fondateur du GIGN.
00:51:01À vos côtés, Jonathan Cixous.
00:51:03Dans un instant, nous allons revenir
00:51:05sur cette actualité absolument bouleversante
00:51:07et révoltante,
00:51:09le viol d'une mineure de 15 ans,
00:51:11une jeune fille ukrainienne.
00:51:13Cela s'est passé à mots, mais avant,
00:51:15il est 18h, le temps de faire un point
00:51:17sur les toutes dernières actualités.
00:51:19C'est avec vous, Mathieu Devese.
00:51:21Les voies olympiques prennent peu à peu forme
00:51:23sur les grands axes franciliens à partir
00:51:25du 15 juillet.
00:51:27185 kilomètres seront ainsi concernés,
00:51:29et notamment la voie la plus à gauche
00:51:31du périphérique parisien.
00:51:33Une voie que pourront notamment emprunter les athlètes,
00:51:35les taxis et les transports en commun.
00:51:37Des caméras avec lecture de plaques ont été installées
00:51:39pour verbaliser les contrevenants,
00:51:41qui s'exposent à une amende de 135 euros.
00:51:43Les élections présidentielles
00:51:45en Iran. Le second tour opposera
00:51:47le 5 juillet un réformateur et un ultra-conservateur.
00:51:49Le premier prône
00:51:51l'ouverture à l'international.
00:51:53Le second défend la poursuite d'une politique
00:51:55anti-occidentale et de fermeté
00:51:57sur les questions de société,
00:51:59comme le port du voile pour les femmes.
00:52:01Enfin, en Formule 1, Max Verstappen
00:52:03domine largement la séance de qualification
00:52:05en Autriche. Le pilote néerlandais partirain
00:52:07en pole position devant Landon Norris
00:52:09et Georges Russell. Côté français,
00:52:11Esteban Ocon s'élancera depuis la 10e place.
00:52:13Pierre Gasly depuis la 13e.
00:52:15Une course à suivre à partir de 15h demain
00:52:17sur Canal+.
00:52:37Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
00:53:08C'est notre patrimoine aussi ici.
00:53:10Oui, c'est notre patrimoine.
00:53:12C'est un moment que beaucoup de Français
00:53:14attendent. On regarde d'où va passer
00:53:16le Tour de France. On est là.
00:53:18On se met à un endroit
00:53:20très précis en espérant
00:53:22en effet voir le mieux possible
00:53:24des vélos. On distribue des casquettes.
00:53:26On distribue des petits saucissons, des choses comme ça.
00:53:28Donc en effet, c'est un moment convivial.
00:53:30Mais je dois bien avouer
00:53:32Olivier que j'essaye
00:53:34de me remémorer ce que c'était que le Tour de France
00:53:36dans mon enfance. Puisque je l'ai fait une fois.
00:53:38Après, pour être honnête, j'ignorais que le Tour de France
00:53:40avait commencé aujourd'hui
00:53:42en Italie. Mais très bien.
00:53:44Vive le Tour de France.
00:53:46Et je ne suis pas un spécialiste
00:53:48de la question.
00:53:50Peut-être un mot avant de revenir
00:53:52sur la question un peu plus lourde.
00:53:54Vous parliez de patrimoine.
00:53:56Le Tour de France est quelque chose de très positif
00:53:58effectivement. C'est que les images aériennes
00:54:00qui sont fournies permettent de faire un véritable
00:54:02Tour de France du patrimoine bâti.
00:54:04Toutes nos églises, tous nos châteaux,
00:54:06tous nos paysages et la diversité de tous nos
00:54:08paysages, que ce soit des montagnes en passant
00:54:10par les côtes et les villes, les villages.
00:54:12Et c'est vrai que ça, c'est admirable
00:54:14chaque année. Même les personnes qui ne sont pas
00:54:16particulièrement attentives
00:54:18au sport en général, telles que moi.
00:54:20On peut regarder le Tour de France pour
00:54:22ce France vue du ciel.
00:54:24Avec des images absolument magnifiques.
00:54:26Et espérons que la France rayonne
00:54:28également avec les Jeux Olympiques.
00:54:30Nous allons en parler tout à l'heure.
00:54:32Mais avant, cette actualité
00:54:34absolument bouleversante,
00:54:36révoltante même. C'est l'affaire
00:54:38d'une mineure ukrainienne qui vient trouver
00:54:40refuge en France pour fuir la guerre.
00:54:42Et dans un pays qu'elle pense capable
00:54:44de la protéger, il lui arrive le pire.
00:54:46Elle a croisé la route d'un homme
00:54:48connu des services de police
00:54:50qui lui, en revanche, n'avait rien à faire
00:54:52sur le territoire puisqu'il était sous au QTF.
00:54:54L'adolescente de 15 ans a été
00:54:56séquestrée et violée. Cela s'est passé
00:54:58jeudi après-midi à Meaux.
00:55:00Reportage sur place de Bamba Gueye
00:55:02et Noemi Hardy.
00:55:04Le drame s'est déroulé en pleine journée.
00:55:06Vers 14h, une jeune fille de 15 ans
00:55:08quitte son lycée et tente de rejoindre
00:55:10un parc. Sur le chemin,
00:55:12un Tunisien sous obligation de quitter
00:55:14le territoire la kidnappe.
00:55:16La victime est violée dans l'appartement
00:55:18de l'agresseur présumé. La lycéenne
00:55:20réussit à s'enfuir mais se retrouve
00:55:22bloquée dans le hall de l'immeuble.
00:55:24Des passants brisent alors la vitre et
00:55:26l'emmènent se réfugier dans le restaurant d'à côté.
00:55:28Elle était toute effrayée,
00:55:30tout en pleurant,
00:55:32tremblante. Franchement, quand je
00:55:34voyais le visage de la fille,
00:55:36elle avait très, très peur.
00:55:38J'étais choqué, je vous cache pas.
00:55:40La victime avait quand même
00:55:42réussi à prendre le passeport de son agresseur.
00:55:44Elle est sortie avec son passeport
00:55:46donc on a vu vraiment le passeport,
00:55:48l'âge, la photo, c'est ce qu'on a communiqué
00:55:50à la police. Ainsi, la police
00:55:52a pu retrouver rapidement l'individu
00:55:54et le placer en garde à vue.
00:55:56Il avait été repéré par les employés du restaurant.
00:55:58C'est un nouveau qui vient d'arriver,
00:56:00je pense, mais je l'ai vu une fois, deux fois.
00:56:02C'est quelqu'un qui ne parle pas aux gens
00:56:04mais il passe, il repart.
00:56:06De temps en temps, il demande
00:56:08une clope, une petite cigarette
00:56:10mais ni bonjour,
00:56:12ni rien.
00:56:14L'individu est déféré ce samedi
00:56:16au parquet de Meaux en vue de l'ouverture
00:56:18d'une information judiciaire du chef
00:56:20de viol.
00:56:22Nous allons nous intéresser au profil du chepet
00:56:24mais avant tout, cette jeune victime de 15 ans
00:56:26Naïma M. Fadel, une Ukrainienne, censée trouver
00:56:28la sécurité en France, c'est absolument révoltant.
00:56:30Pour elle, pour sa famille, c'est même honteux.
00:56:32Oui, c'est révoltant.
00:56:36Je vous avoue que
00:56:38depuis que j'ai eu cette information,
00:56:40je pense à cette pauvre gamine
00:56:42et à ce crime abominable
00:56:44qu'elle a subi.
00:56:46Et je me dis que
00:56:48la civilisation, vous savez,
00:56:50c'est à un moment, on met
00:56:52en charge de l'État
00:56:54notre sécurité et notre protection.
00:56:56Et l'État
00:56:58doit protéger les citoyens.
00:57:00Et l'État doit
00:57:02protéger cet enfant
00:57:04puisqu'il l'a accueilli, puisqu'elle est
00:57:06réfugiée. Vous imaginez.
00:57:08Et il n'a pas été en capacité.
00:57:10Parce qu'aujourd'hui, l'État
00:57:12n'est plus en capacité de nous protéger
00:57:14de ces OKTF, ces personnes qui doivent être
00:57:16repartir chez eux,
00:57:18il n'est plus en capacité.
00:57:20Malheureusement, aujourd'hui,
00:57:22nous-mêmes, trouver les moyens de se protéger
00:57:24de ces individus.
00:57:26Alors que faire aujourd'hui ? Parce que nous avons,
00:57:28tout à l'heure j'écoutais quelqu'un qui parlait
00:57:30en disant mais on a aussi des
00:57:32personnes françaises
00:57:34qui commettent de tels crimes.
00:57:36Mais déjà, nous avons affaire avec nos nationaux
00:57:38si je puis dire. Alors si en plus
00:57:40on a des OKTF,
00:57:42multi-récidivistes, parce qu'apparemment
00:57:44il avait déjà été condamné pour des...
00:57:46Connu au traitement des antécédents judiciaires
00:57:48pour près de 15 faits, dont des actes de violence
00:57:50sexuelle. Et ça veut dire qu'on n'est pas
00:57:52en capacité, en fait,
00:57:54de nous protéger
00:57:56de ces individus, de les mettre
00:57:58hors d'état de nuire. Alors
00:58:00aujourd'hui, il faut penser, comment peut-on faire ?
00:58:02Est-ce qu'on peut travailler, effectivement, comme certains
00:58:04pays veulent le faire, avec des pays tierces,
00:58:06pour transférer ces
00:58:08personnes le temps de pouvoir
00:58:10les expulser ? Mais à un moment,
00:58:12il faut réagir, parce qu'aujourd'hui,
00:58:14même ceux qui sortent de prison
00:58:16peuvent rester dans notre pays. Et en plus,
00:58:18on a toutes
00:58:20les
00:58:22aides sociales
00:58:24qui bénéficient à ces personnes.
00:58:26Dernièrement, M. Darmanin, le ministre, l'a dit.
00:58:28Il a dit oui. Effectivement, le logement
00:58:30social et les aides sociales continuent
00:58:32à bénéficier à ces personnes.
00:58:34Alors moi, ce qui m'étonne, c'est que
00:58:36ce Tunisien,
00:58:38donc sous OKTF,
00:58:40on sait que les relations entre la France et
00:58:42la Tunisie, sur ces questions, vous me direz
00:58:44si je me trompe, ne sont pas les plus mauvaises.
00:58:46On se souvient, l'imam tunisien
00:58:48Madjoub Madjoubi, qui a été expulsé de la France
00:58:50en Tunisie. Donc on se demande
00:58:52pourquoi, aujourd'hui, cet homme-là, lui,
00:58:54n'a pas été expulsé. C'est là toute la question.
00:58:56Et cette question, malheureusement, qui revient
00:58:58beaucoup trop souvent.
00:59:00Cette question, elle revient malheureusement à chaque
00:59:02fois. Et c'est
00:59:04terrible.
00:59:06On voit l'embouteillage
00:59:08des traitements de ces personnes
00:59:10qui devraient être expulsées du
00:59:12territoire français et qui
00:59:14sont souvent
00:59:16à l'origine de drames
00:59:18de cet ordre.
00:59:20C'est épouvantable, c'est effroyable.
00:59:22C'est aussi à mettre en rapport à autre chose,
00:59:24c'est-à-dire que vous avez d'un côté,
00:59:26et ça, je pense que tout le monde peut s'accorder à le reconnaître,
00:59:28l'exemplarité de ces
00:59:30véritables réfugiés politiques que sont
00:59:32les Ukrainiens sur notre sol.
00:59:34Et quantité d'autres
00:59:36personnes présentées comme réfugiées politiques
00:59:38qui peuvent parfois acquérir
00:59:40ce statut qui est très particulier.
00:59:42On doit s'honorer de pouvoir l'offrir,
00:59:44ce statut de réfugié politique.
00:59:46Mais quand on voit que des Ivoiriens,
00:59:48des Sénégalais, qui viennent en France
00:59:50pour obtenir un statut de réfugié politique,
00:59:52alors qu'il n'y a pas de guerre dans leur pays, par exemple,
00:59:54il y a quelque chose qui
00:59:56devrait quand même poser davantage de questions.
00:59:58Et plus que de se poser des questions,
01:00:00il faudrait y apporter des réponses sérieuses.
01:00:02Enfin, un dernier point,
01:00:04c'est dans un registre totalement différent,
01:00:06mais qui mettait en cause,
01:00:08qui avait touché de plein fouet
01:00:10un Ukrainien, c'était tout au début
01:00:12de la guerre, je ne sais pas si vous vous souvenez.
01:00:14La guerre a commencé en février 22,
01:00:16et en juin 2022,
01:00:18un enfant, un petit enfant ukrainien de 5 ans,
01:00:20qui était à Nice avec sa mère,
01:00:22avait été renversé
01:00:24par une trottinette électrique
01:00:26qui n'avait pas respecté un feu rouge.
01:00:28Et là, c'était une confrontation
01:00:30tragique, quasiment
01:00:32muréienne, si je puis dire,
01:00:34de Philippe Muray, entre la guerre,
01:00:36des gens qui fuient les bombes
01:00:38et la mort, et qui sont foudroyés
01:00:40par une société du divertissement,
01:00:42une société du spectacle,
01:00:44d'une société totalement infantilisante,
01:00:46par un adulte de 46 ans, il me semble,
01:00:48qui roulait à trottinette dans les rues de Nice.
01:00:50En tout cas, une affaire absolument
01:00:52effroyable. Nous suivrons
01:00:54les suites de l'enquête, bien évidemment,
01:00:56après le viol de cette jeune fille, 15 ans,
01:00:58une Ukrainienne, violée par un Tunisien
01:01:00sous OQTF. Je souhaitais
01:01:02que nous revenions sur cette marche
01:01:04blanche, aujourd'hui, un an
01:01:06après la mort de Naël. Je vous rappelle,
01:01:08Naël, cette adolescente,
01:01:10lors d'un contrôle de police,
01:01:12là, c'est passé à Nanterre, un rassemblement organisé
01:01:14par sa mère, Mounia Merzouk, pour lui
01:01:16rendre hommage, mais pas seulement, mais aussi,
01:01:18je la cite, lutter contre les impunités
01:01:20policières et réclamer
01:01:22justice. Le rassemblement qui s'est déroulé
01:01:24dans le calme, c'est ce qu'avait souhaité
01:01:26la mère de Naël. La mère de Naël
01:01:28qui s'est exprimée, bien évidemment,
01:01:30nous comprenons sa douleur, c'est toujours
01:01:32absolument terrible de perdre un enfant,
01:01:34mais néanmoins,
01:01:36les phrases qu'elle a eues sont très révélatrices.
01:01:38Je vous propose d'écouter un extrait
01:01:40et puis nous en parlons ensuite.
01:01:42On refuse d'entempérer ? Qui n'en fait pas ?
01:01:44Dites-moi, qui n'en fait pas dans la vie ?
01:01:46Qui conduit pas sans permis ?
01:01:48Dites-moi, expliquez-moi.
01:01:50Dites-moi !
01:01:52Pas mal de gens ont conduit. Tout le monde !
01:01:54Tout le monde ! On a tous essayé
01:01:56de conduire en défaut de permis.
01:01:58On a tous appris à conduire
01:02:00sans avoir le permis.
01:02:02Je vous promets.
01:02:04Il y en a un qui me dit non, je ne le croirais pas.
01:02:06Voilà, Kevin Bossuet,
01:02:08cette phrase est tout à fait marquante.
01:02:10Refus d'obtempérer, conduire
01:02:12sans permis de conduire,
01:02:14qui ne l'a pas fait ? Je ne vous croirais pas.
01:02:16Ça montre vraiment là une société
01:02:18parallèle, finalement,
01:02:20avec, eh bien,
01:02:22une perception de la loi
01:02:24qui est complètement différente, finalement.
01:02:26Tout à fait. Quand elle dit
01:02:28qui n'a pas conduit
01:02:30sans permis, elle répond tout le monde.
01:02:32Non, mais c'est incroyable !
01:02:34Heureusement que dans ce pays,
01:02:36il y a quand même des gens qui respectent
01:02:38les lois de la République, des gens
01:02:40qui respectent les règles,
01:02:42et des gens qui respectent le pays
01:02:44dans lequel ils sont.
01:02:46Et de manière plus générale,
01:02:48je ne veux pas accabler cette maman.
01:02:50Je sais que perdre un enfant, c'est extrêmement
01:02:52douloureux. Mais
01:02:54refuser d'obtempérer,
01:02:56quand la police nous demande de le faire,
01:02:58mais c'est finalement être un délinquant.
01:03:00Quand il y a un policier
01:03:02qui nous demande de nous arrêter,
01:03:04on s'arrête. Point final.
01:03:06C'est ça, la loi.
01:03:08C'est ça, le respect de la police.
01:03:10C'est ça, le respect de l'État de droit.
01:03:12C'est ça, le respect de la République.
01:03:14Et comme vous le disiez, Olivier,
01:03:16on a l'impression d'une contre-société.
01:03:18Avec, d'un côté, des Français qui respectent les règles,
01:03:20des Français qui se font
01:03:22enquiquiner parce qu'ils vont dépasser
01:03:24d'un petit peu le kilomètre heure.
01:03:26Ils vont se prendre une amende.
01:03:28Des gens qu'on va ennuyer parce qu'ils ont oublié
01:03:30de déclarer ça et ça sur leur feuille d'impôt.
01:03:32Et de l'autre, des gens qui se sont
01:03:34tout permis, qui ne respectent absolument
01:03:36rien. Et moi, je l'ai vu au moment du confinement.
01:03:38Vous étiez dans Paris
01:03:40où les gens respectaient scrupuleusement
01:03:42le confinement, où il y avait des policiers
01:03:44qui étaient là pour vérifier
01:03:46les auto-attestations.
01:03:48Et de l'autre, en banlieue,
01:03:50c'était n'importe quoi. Les gens ne respectent
01:03:52rien, ne portaient pas le masque.
01:03:54Les gens ne se faisaient pas d'auto-attestation,
01:03:56jouaient au foot, etc.
01:03:58On voit ici deux
01:04:00sociétés différentes et surtout
01:04:02un État qui est complètement laxiste
01:04:04vis-à-vis des uns et
01:04:06fort vis-à-vis des autres. Et ça, les
01:04:08Français l'ont intériorisé et ce
01:04:10deux poids, deux mesures est
01:04:12inacceptable et incompréhensible
01:04:14pour le peuple français.
01:04:16Mais ce que nous comprenons, Christian Proutaud, après ce rassemblement
01:04:18aujourd'hui, c'est qu'aujourd'hui, il y a
01:04:20effectivement une partie
01:04:22de Français qui
01:04:24considèrent que ce n'est pas grave de conduire
01:04:26sans permis, que ce n'est pas grave de faire un
01:04:28refus d'obtempérer. Il faut le dire,
01:04:30c'est très grave. Et mettons-nous à la place
01:04:32des forces de l'ordre, effectivement, face à un
01:04:34refus d'obtempérer, derrière,
01:04:36ce n'est pas rien. Il y a de véritables conséquences,
01:04:38en tout cas, pour les forces de l'ordre.
01:04:40Elles sont fermées pour faire ça. C'est un délit.
01:04:42Rappelons-le.
01:04:44Oui, je suis d'accord, mais je voudrais juste
01:04:46venir sur les conditions dans lesquelles
01:04:48le dialogue ou le discours
01:04:50a été tenu. Je pense que
01:04:52cette pauvre femme a été mal conseillée,
01:04:54ou du moins... Oui, parce qu'il y a
01:04:56un entourage. Il y a un entourage.
01:04:58Vous n'allez pas faire croire que cette marche blanche
01:05:00est venue ex nihilo et qu'elle
01:05:02a pu monter cet événement.
01:05:04Donc derrière tout ça,
01:05:06il y a autre chose. Et j'espère
01:05:08que des gens, ça s'appelle le renseignement,
01:05:10sont derrière tout ça
01:05:12pour savoir qui a fait quoi
01:05:14dans cette affaire, dont on peut
01:05:16se féliciter que justement
01:05:18ça n'est pas débordé,
01:05:20qu'on n'ait pas eu
01:05:22affaire à des incidents.
01:05:24Là où je voudrais
01:05:26un tout petit peu
01:05:28modifier le discours de Kevin,
01:05:30c'est que malgré tout, ils ont refusé de tempérer.
01:05:32Il n'y a pas que des gens des banlieues qui en font.
01:05:34Il y en a beaucoup.
01:05:36Et il y en a, d'une manière sociétale,
01:05:38beaucoup trop. Parce que
01:05:40les gens, tout d'un coup,
01:05:42ils n'ont pas l'assurance
01:05:44qui va bien, etc.
01:05:46Et qui ont
01:05:48un peu trop bu.
01:05:50Et sont prêts, tout d'un coup,
01:05:52à ne pas s'arrêter, en espérant,
01:05:54au risque d'une manœuvre
01:05:56dangereuse,
01:05:58en espérant pouvoir
01:06:00s'en sortir de quelque chose
01:06:02qui, comparativement à ce qu'il déclenche,
01:06:04et c'est là aussi où vous permettez,
01:06:06je voulais en venir,
01:06:08amène le pire.
01:06:10Parce que dans le fond, dans cette affaire,
01:06:12c'est deux vies foutues.
01:06:14Bien sûr, la manifestation,
01:06:16ce garçon,
01:06:18il a fait tout ce qu'il a commis, tout ce qu'il a fait avant,
01:06:20ça ne mérite pas la mort.
01:06:22Par contre, le policier, lui,
01:06:24eh bien, maintenant, il est tout seul.
01:06:26On l'a rappelé tout à l'heure, ici.
01:06:28Il n'a plus de boulot.
01:06:30Du moins, on ne lui en fait pas faire, parce que
01:06:32pour qu'il n'y ait pas de souci,
01:06:34qu'il n'y ait pas de problème, il ne faut surtout pas
01:06:36qu'on le voit. Il a déjà fait 5 mois
01:06:38de prison, et on trouve que c'est
01:06:40pas assez, alors que
01:06:42ça n'est que respecter le droit.
01:06:44Pour le moment, dans l'instruction, il ne pouvait pas
01:06:46faire plus, et je trouve même qu'il en a fait
01:06:48trop. Donc, on est dans
01:06:50une impasse, parce que
01:06:52on n'a pas résolu le problème, et on
01:06:54se trouve face à deux problèmes.
01:06:56J'aimerais quand même répondre. Je n'ai jamais
01:06:58dit que les refus d'obtempérer ne
01:07:00concernaient que les jeunes des banlieues.
01:07:02Non, non, non. Je sais bien.
01:07:04Mais là, on respecte
01:07:06le moins la police. Je pense
01:07:08que c'est plutôt dans certaines zones
01:07:10où on voit qu'en milieu
01:07:12du cinquième arrondissement
01:07:14parisien. Et aussi,
01:07:16justement, c'est ce deux poids deux mesures que
01:07:18j'expliquais. Quand c'est des jeunes de banlieue, c'est la victimisation
01:07:20perpétuelle. Ah, mais il faut comprendre
01:07:22le pauvre.
01:07:24Peut-être qu'il s'est senti ramené
01:07:26à ses origines. Peut-être qu'il est né
01:07:28dans la pauvreté. Toujours la culture de l'excuse.
01:07:30Et quand ce sont des Jean-Louis
01:07:32ou des Jean-Bernard,
01:07:34tout de suite, c'est la culpabilisation.
01:07:36On ne leur trouve pas la moindre
01:07:38excuse, etc.
01:07:40C'est ça, ce deux poids deux mesures qui est insupportable.
01:07:42Je peux vous dire que quand vous êtes en banlieue,
01:07:44les gens aimeraient être considérés comme des
01:07:46citoyens français, point. Autant
01:07:48que des citoyens qui vivent au centre de
01:07:50Paris. Et Naïma l'a très bien rappelé
01:07:52tout à l'heure. Il y en a marre d'avoir des
01:07:54citoyens de seconde zone. Les gens
01:07:56qui sont en banlieue n'aspirent qu'à
01:07:58une chose, de la sécurité.
01:08:00Ils veulent de la sécurité. Il y en a
01:08:02marre d'un État laxiste, en effet,
01:08:04qui laisse des jeunes
01:08:06dégrader nos quartiers, qui laisse des jeunes
01:08:08faire n'importe quoi et polluer
01:08:10la vie quotidienne des gens.
01:08:12Quand on vous brûle votre voiture
01:08:14et que vous ne pouvez plus aller travailler le lendemain,
01:08:16je peux vous dire que les gens en ont ras-le-bol.
01:08:18Donc, c'est ce deux poids deux mesures.
01:08:20C'est cette victimisation.
01:08:22Il n'y a pas deux types de citoyens. On est tous
01:08:24citoyens français. Et ça, il faut le rappeler.
01:08:26Mais moi, ce qui me marque tout de même, Naïma M.
01:08:28Fadel, c'est qu'aujourd'hui, ce sont des parents
01:08:30qui disent qu'un refus d'obtempérer, ce n'est
01:08:32pas grave. Ce sont des parents qui disent
01:08:34que conduire sans
01:08:36permis, tout le monde l'a fait. Or,
01:08:38non, quand vous êtes parent, c'est compliqué
01:08:40aujourd'hui de dire
01:08:42que c'est normal.
01:08:44Et ça montre que ce sont maintenant deux générations
01:08:46qui vivent
01:08:48à côté, finalement.
01:08:50Vous savez, on a créé un écosystème.
01:08:52Souvent, quand on me dit qu'il y a du communautarisme,
01:08:54moi, je dis toujours qu'il y a un communautarisme
01:08:56de fait qui s'est créé par les
01:08:58politiques publiques. Quand vous reprenez
01:09:00toute la politique de la ville, elle s'est faite
01:09:02par le zonage. Le zonage qui concernait
01:09:04les fameux quartiers
01:09:06prioritaires. Et à partir du moment
01:09:08où il y a eu ce quartier prioritaire,
01:09:10on a eu tendance aussi à localiser les mêmes
01:09:12personnes avec les mêmes origines, etc.
01:09:14Et à mettre en place aussi
01:09:16un espèce de système,
01:09:18d'écosystème de l'excuse,
01:09:20en fait, de l'excuse
01:09:22sociale, ce que j'appelle moi
01:09:24du misérabilisme social,
01:09:26cette idéologie qui a gangréné
01:09:28le quartier et qui n'a finalement pas rendu service.
01:09:30Et la non-absence de sanctions
01:09:32de buter a fait que
01:09:34ça a créé quelque chose qui est devenu
01:09:36pas grave. Effectivement, je pense que
01:09:38cette maman, dans sa douleur,
01:09:40elle dit ce qu'elle constate
01:09:42dans la réalité de tout cet
01:09:44écosystème et de tout cet environnement
01:09:46où finalement, tout le monde
01:09:48refuse d'obtempérer, conduit
01:09:50sans permis, etc. Vous savez,
01:09:52à partir du moment aussi où l'État accepte
01:09:54que sur des quartiers comme ça, ils puissent
01:09:56être gangrénés par le trafic
01:09:58de drogue, par l'insécurité,
01:10:00où les gens ne peuvent plus mettre leurs gamins
01:10:02comme on a pu le connaître il y a encore une
01:10:04trentaine, quarantaine d'années, à l'extérieur
01:10:06pour jouer au ballon, etc., où les parents
01:10:08ont peur, où il y a les rodéos sur les
01:10:10quartiers. Tant que ça restait d'ailleurs sur les quartiers,
01:10:12ça posait moins de problèmes. C'est pour ça
01:10:14qu'aujourd'hui, ça pose beaucoup plus de problèmes
01:10:16parce que ça va dans les centres-villes.
01:10:18Aujourd'hui, il faut
01:10:20de l'autorité, de la fermeté
01:10:22et il faut des sanctions,
01:10:24il faut une butée et il faut la responsabilité
01:10:26des parents. Et pour qu'on ne
01:10:28se donne un grand pays comme la France
01:10:30ne peut pas faire l'économie
01:10:32d'une vraie politique familiale
01:10:34qui conditionne et qui accompagne,
01:10:36qui tend la main, mais qui met aussi
01:10:38la sanction.
01:10:40Pendant les émeutes, c'est vrai
01:10:42que nous avions exactement le même discours.
01:10:44Ça veut dire que rien n'a changé,
01:10:46Kévin Bossuet, en un an. Ça veut dire que
01:10:48un rien pourrait redéclencher, au fond,
01:10:50un an après la mort de Naël, des émeutes.
01:10:52Des émeutes de ce quartier, puisque
01:10:54finalement, aucune leçon
01:10:56n'a été tirée. Non mais, aucune
01:10:58leçon n'a été tirée
01:11:00et les solutions qu'on a mises en avant,
01:11:02soit elles n'ont débouché sur rien,
01:11:04soit on était dans une culture de l'excuse
01:11:06perpétuelle. Et ce qu'on a constaté aussi
01:11:08au moment de ces émeutes,
01:11:10c'est une concurrence
01:11:12des figures d'autorité, où
01:11:14finalement, parfois, le maire,
01:11:16le professeur,
01:11:18le policier,
01:11:20tous ces gens-là sont beaucoup moins écoutés
01:11:22que le trafiquant de drogue
01:11:24ou que l'imam de la mosquée d'à côté.
01:11:26Et Jonathan l'a très bien rappelé
01:11:28tout à l'heure, ce qui a mis fin aux émeutes,
01:11:30c'est davantage, finalement,
01:11:32les trafiquants de drogue qui ont dit stop
01:11:34parce qu'il y avait trop à perdre, que finalement
01:11:36les élus locaux
01:11:38ou encore la force républicaine.
01:11:40Donc, il est là le problème. Quand vous avez
01:11:42des gens qui se reconnaissent moins
01:11:44finalement dans la République
01:11:46ou dans la France que dans
01:11:48des imams ou finalement
01:11:50des gens qui sont dans
01:11:52des associations de quartiers et qui
01:11:54véhiculent une idéologie woke
01:11:56ou une idéologie communautaire,
01:11:58comment voulez-vous que nous nous en sortions ?
01:12:00Donc, on arrive avec des territoires qui deviennent
01:12:02des zones de non-droit, des territoires
01:12:04au sein desquels les valeurs de la République
01:12:06ne sont pas respectées
01:12:08et des zones où
01:12:10il y a des gens qui font n'importe quoi et qui
01:12:12vivent dans une forme de société
01:12:14parallèle et surtout des gens qui ne se
01:12:16reconnaissent pas
01:12:18dans la France. On le voit lors des manifestations
01:12:20sportives ou quand c'est la France
01:12:22qui joue, il y en a beaucoup
01:12:24qui n'en ont rien à faire ou quand c'est l'Algérie,
01:12:26le Maroc, etc., ils sont tous de sorties
01:12:28en train de dire vive l'Algérie,
01:12:30vive le Maroc alors que ces gamins-là sont
01:12:32français. Et Jonathan Cixous, autre
01:12:34enseignement. Après ces émeutes, c'est tout le territoire
01:12:36français qui est touché. On a vu Acholay d'ailleurs
01:12:38cette nuit des tensions.
01:12:40Acholay cette nuit. Je vous rappelle que
01:12:42d'autres territoires de
01:12:44la République sont à feu et à sang. En Nouvelle-Calédonie
01:12:46le calme n'est toujours pas revenu.
01:12:48Et on assiste à un
01:12:50soulèvement qui ressemble à
01:12:52une guerre civile au sens
01:12:54propre du terme. Et il n'y a
01:12:56aucune raison, malheureusement, pour toutes les
01:12:58raisons qui viennent d'être dites, qu'il n'y ait
01:13:00pas un effet tache-huile.
01:13:02Nous marquons une très courte pause.
01:13:04Nous allons revenir bien évidemment sur
01:13:06les Jeux Olympiques. Anne Hidalgo va-t-elle se
01:13:08baigner dans la Seine ? Alors ça peut faire sourire mais
01:13:10nous allons soulever finalement le fait que
01:13:12c'est très très cher. On en parle dans un instant.
01:13:14Et puis ce terrible accident qui a
01:13:16coûté la vie à un sapeur-pompier.
01:13:18Le témoignage du frère de la victime.
01:13:20Dans un instant sur CNews.
01:13:22Restez avec nous.
01:13:26De retour sur le plateau de Punchline Weekend.
01:13:28Bienvenue si vous nous rejoignez. Naïma M.
01:13:30Fadel, Kevin Bossuet, Christian Prouto,
01:13:32Jonathan Cixous sont là pour décrypter
01:13:34et analyser l'actualité. Anne Hidalgo
01:13:36va-t-elle se baigner dans la Seine avant le début
01:13:38des Jeux Olympiques ? Le doute persiste.
01:13:40On va en parler dans un instant mais avant
01:13:42il est presque 18h30.
01:13:44Mathieu Dehaize est déjà avec nous
01:13:46pour faire un point sur les toutes dernières informations.
01:13:48Et à la une, une adolescente de 15 ans
01:13:50a été violée par un Tunisien
01:13:52à Moss et en Seine-et-Marne.
01:13:54La victime est de nationalité ukrainienne.
01:13:56Elle a été kidnappée et violée hier
01:13:58par un Tunisien de 27 ans.
01:14:00Le suspect faisait l'objet d'une obligation
01:14:02de quitter le territoire français. Il a été interpellé
01:14:04et placé en garde à vue.
01:14:06Le New York Times appelle Joe Biden
01:14:08à se retirer de la course à la Maison-Blanche.
01:14:10Le prestigieux journal américain
01:14:12a décrit Joe Biden comme étant l'ombre
01:14:14d'un dirigeant après son débat télévisé
01:14:16contre Donald Trump. L'élection présidentielle
01:14:18américaine aura lieu le 5 novembre prochain.
01:14:20Enfin, Romain Bardet
01:14:22remporte la première étape du Tour de France
01:14:24206 km en Italie
01:14:26entre Florence et Rimini.
01:14:28Le français a levé les bras au bout du suspense.
01:14:30Il signe son quatrième succès sur le Tour
01:14:32pour sa onzième et dernière
01:14:34participation et demain il portera
01:14:36pour la première fois de sa carrière
01:14:38le maillot jaune.
01:14:40Formidable, bravo à Romain Bardet.
01:14:42Un français en maillot jaune, ça fait toujours plaisir.
01:14:44Merci à vous, mon cher Mathieu Devese.
01:14:46Prochain point sur l'actualité, ce sera à 19h.
01:14:48On va parler de la scène
01:14:50dans un instant. Est-ce qu'elle sera baignable
01:14:52pour les Jeux Olympiques ?
01:14:54Le doute persiste.
01:14:56On en parle dans un instant, mais avant,
01:14:58je voulais vous faire entendre ce témoignage.
01:15:00Je vous le rappelle, un terrible accident a coûté
01:15:02la vie à un sapeur-pompier. Cela s'est passé
01:15:04dans la nuit de lundi à mardi
01:15:06sur la promenade des Anglais à Nice.
01:15:08La victime, 41 ans, mortellement
01:15:10percutée par une voiture qui a ensuite
01:15:12pris la fuite. L'automobiliste et trois
01:15:14passagers ont été finalement interpellés
01:15:16puis libérés.
01:15:18Ils ont été libérés et cela, le frère
01:15:20de la victime ne l'accepte pas.
01:15:22Il est placé sous contrôle judiciaire en attendant leur procès.
01:15:24Nos équipes en région ont rencontré
01:15:26justement le frère de la victime.
01:15:28Il est meurtri et très en colère.
01:15:30On ne comprend pas ce qui s'est passé.
01:15:32Cela a été brutal.
01:15:34Il a été assassiné. C'est un meurtre.
01:15:36Depuis,
01:15:38on est laissé seul.
01:15:40On crache à son image. Personne
01:15:42ne tient au courant. Et puis, ce qui est inadmissible,
01:15:44ce qui est intolérable, ce qu'on n'arrive pas à comprendre,
01:15:46il n'y a aucune cohérence à ce qui se passe.
01:15:48Lui, il n'est pas déclaré mort.
01:15:50Il ne se passe que l'enquête en cours.
01:15:52Et eux, ils sont dehors. Ils sont dehors.
01:15:54Ils font la fête. Je ne sais pas ce qu'ils font. Je ne sais même pas
01:15:56ce qu'ils peuvent faire. Moi, avec ce que j'ai fait,
01:15:58je me tirerais une balle à la tête tout seul.
01:16:00C'est inadmissible.
01:16:02Hier, il y a eu un hommage.
01:16:04Il y a eu un bel hommage.
01:16:06C'était digne. C'était respectueux.
01:16:08On a des valeurs. Et nous, il n'y a personne qui vient nous voir.
01:16:10Personne de la justice. Personne de la police.
01:16:12On ne sait pas ce qui se passe. On apprend les informations dans les journaux.
01:16:14On est délaissé.
01:16:16Et eux, on les laisse.
01:16:18Donc, c'est intolérable. On n'en peut plus.
01:16:20Il faut que ça change. Protoxyde d'azote.
01:16:22Vitesse plus que excessive.
01:16:24On grille un feu alors qu'il y a des voitures arrêtées.
01:16:26Il ne lui a laissé aucune chance. C'est intolérable.
01:16:28C'est pas...
01:16:30Après, c'est un homicide involontaire.
01:16:32Mais quand on commet autant d'infractions,
01:16:34il n'y a rien d'involontaire.
01:16:36On ne l'a pas forcé à la prendre son ballon.
01:16:38On ne l'a pas forcé à rouler à cette vitesse-là.
01:16:40On ne l'a pas forcé à griller ce feu rouge.
01:16:42Et surtout, il fuit.
01:16:44Il fuit.
01:16:46Il le laisse crever.
01:16:48C'est quoi, ça ?
01:16:50C'est quoi ? C'est des animaux ? C'est des chiens ?
01:16:52C'est intolérable.
01:16:54Moi, je n'en peux plus.
01:16:56Je n'aurai pas d'enfant, je n'aurai pas de femme.
01:16:58Je ne sais pas ce que je ferai.
01:17:00Je ne veux pas que ça se fasse.
01:17:02Je ne veux pas que ses amis pètent un câble.
01:17:04Mais il cherche quoi, le juge ?
01:17:06Il attend quoi ?
01:17:08Ce n'est pas possible.
01:17:10Un témoignage très fort, Christian Proutaud,
01:17:12recueilli par Franck Triviaud.
01:17:14Donc, à Nice, on entend la colère du frère de la victime
01:17:16qui, aujourd'hui, se sent abandonné,
01:17:18meurtri, puisqu'effectivement,
01:17:20le conducteur, aujourd'hui,
01:17:22est en liberté, sous contrôle judiciaire.
01:17:24Oui, pourtant, le droit a évolué.
01:17:28La notion d'homicide involontaire
01:17:30en ce qui concerne un accident
01:17:32de la route n'est plus la même,
01:17:34puisque c'est un accident routier.
01:17:36J'ai du mal
01:17:38à comprendre la décision du juge
01:17:40des libertés, puisqu'apparemment,
01:17:42c'est passé par là.
01:17:44Du moins, je ne connais pas l'affaire suffisamment,
01:17:46mais vu ce que dit le frère...
01:17:48Il avait consommé du protoxyde d'azote,
01:17:50considéré comme une drogue.
01:17:52L'irresponsabilité,
01:17:56au moins, en l'espèce,
01:17:58en début de l'enquête,
01:18:02ne peut pas être l'excuse absolue
01:18:04dans un premier temps.
01:18:06Après, on peut très bien
01:18:10se poser tout un tas de questions,
01:18:12mais c'est vrai que, là, cette fois-ci,
01:18:14ça interpelle la manière dont le juge
01:18:16a pris sa décision.
01:18:18Je ne suis pas le juge,
01:18:20je ne sais pas ce qu'il avait comme élément,
01:18:22mais en tous les cas, il y a un mort.
01:18:26L'auteur était sous l'emprise,
01:18:28donc n'avait pas sa lucidité.
01:18:32Ça ne nuit pas complètement
01:18:34à l'irresponsabilité, je pense.
01:18:36Et c'est la prise en compte
01:18:38de la souffrance des victimes.
01:18:40Là aussi, c'est un véritable problème,
01:18:42en tout cas dans ce dossier,
01:18:44puisqu'il se sent vraiment esselé,
01:18:46notamment dans les journaux.
01:18:48Il y a aussi cette notion-là,
01:18:50la prise en compte de la souffrance
01:18:52des proches des victimes.
01:18:54On comprend parfaitement
01:18:56la douleur immense de cet homme.
01:18:58La façon dont ce policier,
01:19:00qui était, d'après ce que j'ai compris,
01:19:02à l'arrêt, à un feu rouge,
01:19:04à la fin de son service,
01:19:06il a été percuté par cette voiture folle
01:19:08qui, ensuite,
01:19:10a pris la fuite.
01:19:12C'était extrêmement grave.
01:19:14Pour répondre à votre question,
01:19:16effectivement, il y a un problème,
01:19:18on s'en rend compte dans beaucoup d'affaires,
01:19:20que la justice ne prend pas
01:19:22ou prend mal en charge
01:19:24la douleur des victimes
01:19:26ou des familles des victimes.
01:19:28Maintenant, c'est un autre,
01:19:30ça devrait être un volet
01:19:32complémentaire à la justice.
01:19:34La justice ne fait pas appel
01:19:36à des psys pour essayer
01:19:38de comprendre le profil de tel ou tel individu
01:19:40mis en cause, par exemple,
01:19:42par définition là,
01:19:44pour s'occuper des victimes.
01:19:46C'est pour ça
01:19:48qu'il faudrait qu'il y ait un véritable
01:19:50accompagnement très sérieux qui soit fait
01:19:52mais en complément d'une justice
01:19:54qui, elle, devrait déjà être efficace.
01:19:56Je n'ai pas à commenter parce que je ne connais pas
01:19:58correctement le dossier, mais ne serait-ce que
01:20:00en tant que citoyen, le message
01:20:02envoyé, ne serait-ce que cela,
01:20:04c'est assez déplorable.
01:20:06On a une même Fadel, peut-être un dernier mot
01:20:08sur le dossier.
01:20:10La manière de qualifier les choses n'est pas
01:20:12entendable, en fait, par les victimes
01:20:14parce que souvent on parle d'accident
01:20:16involontaire, alors que
01:20:18par rapport à des...
01:20:20On peut citer l'affaire Palmade,
01:20:22on peut citer aussi le jeune
01:20:24fils de Yannick Haleno,
01:20:26le chef de Yannick Haleno,
01:20:28qui a été tué par un chauffard, c'est-à-dire
01:20:30sous l'emprise de drogue
01:20:32et on est toujours en train de parler
01:20:34effectivement d'un acte
01:20:36involontaire. Et c'est pour ça que ce n'est pas entendable.
01:20:38Et puis moi, je me souviens de la femme de Yannick
01:20:40Haleno qui avait témoigné
01:20:42avec vraiment beaucoup, beaucoup d'émotion, parce qu'elle
01:20:44a dit, mais il y a des prises en charge
01:20:46pour les délinquants, les criminels de la route
01:20:48avec une cellule psychologique,
01:20:50ils ont un avocat, enfin tout se met
01:20:52en branle pour leur porter assistance.
01:20:54Mais pas pour les victimes. Pas pour les victimes.
01:20:56C'est ce qu'on entend exactement. Effectivement, pas pour les victimes.
01:20:58Ils sont laissés seuls,
01:21:00ils doivent faire face aux drames qu'ils subissent,
01:21:02mais aussi psychologiquement, ils ne sont
01:21:04pas pris en charge. Et c'est à eux de faire toutes
01:21:06les démarches. Et j'avais trouvé ce témoignage
01:21:08de ce moment extrêmement
01:21:10poignant. Et c'est vrai que
01:21:12on ne peut pas comprendre, effectivement,
01:21:14quand votre proche est décédé,
01:21:16dans les conditions de ce pompier,
01:21:18de savoir que les hauteurs des fesses
01:21:20circulent encore librement.
01:21:22Mais c'est insupportable.
01:21:24On a l'impression
01:21:26qu'il n'y a pas de justice.
01:21:28On a l'impression d'une justice
01:21:30complètement laxisme.
01:21:32En plus, ce n'est pas toujours le cas.
01:21:34Mais le problème de cette justice,
01:21:36c'est qu'elle ne communique jamais.
01:21:38Elle n'explique jamais les peines. Comment voulez-vous
01:21:40que le contribuable, finalement, comprenne
01:21:42comment fonctionnent nos institutions
01:21:44judiciaires ? Et puis,
01:21:46parfois, il y a
01:21:48des assassinats qui
01:21:50sont réalisés dans un silence
01:21:52abyssal. On a l'impression qu'il y a un
01:21:54deux poids, deux mesures. Tout à l'heure, on parlait
01:21:56de Nael. Évidemment, c'est affreux ce qui est arrivé
01:21:58à ce garçon. Un adolescent qui
01:22:00meurt dans de quelles conditions,
01:22:02c'est affreux. Mais ça a pris
01:22:04des proportions très importantes.
01:22:06Mais tous les jours, vous avez
01:22:08des gens qui meurent
01:22:10et qui sont complètement mis de côté,
01:22:12qui sont complètement ignorés,
01:22:14avec des familles qui souffrent, des familles
01:22:16qui ont l'impression, finalement,
01:22:18que le
01:22:20petit frère qui est mort
01:22:22ou la maman qui est morte,
01:22:24ça n'a pas véritablement de sens.
01:22:26Et une autre chose aussi dont souffrent
01:22:28beaucoup les victimes, c'est la lenteur du
01:22:30processus judiciaire. C'est extrêmement
01:22:32lent. Et tant que
01:22:34la justice n'a pas rendu son verdict,
01:22:36le deuil est souvent impossible
01:22:38et la reconstruction aussi.
01:22:40Et il y a un consentement à l'impôt
01:22:42qui est de plus en plus remis en question. On paye
01:22:44beaucoup d'impôts pour des services
01:22:46publics qui fonctionnent extrêmement
01:22:48mal. Et parmi ces services publics qui fonctionnent
01:22:50mal, il y a quand même, évidemment, la justice.
01:22:52En tout cas, un témoignage poignant
01:22:54du frère de la victime de ce pompier
01:22:56qui a été tué à Nice en début de semaine.
01:22:58Dans l'actualité,
01:23:00un peu plus léger, quoique cela soulève
01:23:02beaucoup de questions. Cette interrogation.
01:23:04Anne Hidalgo va-t-elle se baigner
01:23:06dans la Seine avant le début
01:23:08des Jeux Olympiques ? Le doute
01:23:10persiste. L'eau du fleuve parisien
01:23:12reste polluée. Son plongeon
01:23:14a dû être reporté à la
01:23:16semaine du 15 juillet. Pourtant, ces
01:23:18derniers mois, la maire de Paris, qui s'est montrée
01:23:20toujours confiante, retour sur le feuilleton
01:23:22d'une baignade sans cesse
01:23:24reportée avec Miquel Dos Santos.
01:23:26A l'annonce de ses voeux
01:23:28pour la nouvelle année, Anne Hidalgo
01:23:30n'avait pas l'ombre d'un doute.
01:23:32Les parisiennes et les parisiens se baigneront
01:23:34dans la Seine en 2025
01:23:36et nous ferons ce plongeon,
01:23:38ce plongeon historique, mythique.
01:23:40Quelques mois plus tard, la maire
01:23:42de Paris précise même la date du plongeon.
01:23:44Nous sommes en train
01:23:46de travailler sur une fenêtre
01:23:48qui sera autour du
01:23:5023 juin ou la semaine
01:23:52suivante et qui nous permettra
01:23:54de venir goûter
01:23:56l'eau de la Seine.
01:23:58Une baignade qui sera finalement reportée au
01:24:0015 juillet prochain, voire même au-delà.
01:24:02A l'heure actuelle, la Seine reste polluée
01:24:04et impraticable, malgré un investissement
01:24:06massif d'un milliard 400 000 euros.
01:24:08Lors des tests effectués
01:24:10la semaine dernière, les concentrations
01:24:12en bactéries fécales dangereuses pour l'homme
01:24:14étaient à nouveau en forte hausse.
01:24:16Les pluies à répétition dans la capitale
01:24:18ont provoqué le rejet du trop-plein des égouts
01:24:20dans la Seine. Autre
01:24:22motif de cette annulation avancée par
01:24:24Anne Hidalgo, le contexte politique.
01:24:26Nous avons décidé de ne pas la faire
01:24:28dans le temps
01:24:30de l'élection législative.
01:24:32La mairie de Paris reste néanmoins
01:24:34confiante. Le retour du soleil
01:24:36pourrait améliorer la qualité de l'eau
01:24:38et permettre à Anne Hidalgo d'enfiler
01:24:40son plus beau maillot.
01:24:42Alors il est vrai que nous pourrions regarder
01:24:44tout cela avec un certain sourire,
01:24:46sauf que nous l'entendions. Cette intention de
01:24:48rendre la Seine baignable a coûté
01:24:501 milliard 400 millions
01:24:52d'euros. Jonathan
01:24:54Cixous, vous m'aviez déjà interpellé
01:24:56sur ce sujet. 1 milliard
01:24:58400 millions d'euros, c'est le montant
01:25:00nécessaire pour développer les soins palliatifs
01:25:02en France. Et c'est même moins que
01:25:04le gouvernement a mis sur la table il y a
01:25:06plusieurs mois. Le plan
01:25:08d'aide de développement
01:25:10des soins palliatifs s'élève à
01:25:121 milliard d'euros mais étalé
01:25:14sur 10 ans, c'est-à-dire une enveloppe grosso
01:25:16modo de 100 millions par an pour
01:25:18tenter de développer ces soins
01:25:20palliatifs. Madame Hidalgo veut faire plouf
01:25:22dans la Seine, une enveloppe d'un milliard
01:25:24quatre est immédiatement débloquée.
01:25:26Qu'il soit
01:25:28nécessaire sur un avenir long
01:25:30d'épurer l'eau
01:25:32de la Seine, c'est une mesure qui ne me
01:25:34paraît pas folle en soi. Mais c'est
01:25:36quand on voit dans quel état
01:25:38sont, on parlait de nos institutions, sont
01:25:40nos services publics et que
01:25:42des priorités absurdes
01:25:44passent devant des
01:25:46priorités véritables, on peut
01:25:48se demander effectivement
01:25:50ce qui peut bien
01:25:52se passer dans la tête
01:25:54de bien des gens. Certes ils veulent faire
01:25:56un spectacle
01:25:58olympique sur la Seine,
01:26:00c'est une belle idée,
01:26:02mais dans un pays qui a 3 000
01:26:04milliards de dettes, l'argent
01:26:06qui nous coûte de plus en plus cher,
01:26:08peut-être qu'on peut réfléchir
01:26:10à l'employer davantage
01:26:12pour le quotidien
01:26:14de nos concitoyens.
01:26:16Après,
01:26:18ça nous montre aussi de façon
01:26:20plus légère que peut-être même
01:26:22la Seine ne veut pas des Jeux olympiques
01:26:24elle-même.
01:26:26On est à faire
01:26:28un fleuve qui fait de la résistance,
01:26:30il y a trop de courant,
01:26:32il y a un taux de matière fécale
01:26:34et autre joyeuseté
01:26:36qui est épouvantable, et puis je crois même qu'il y a des requins
01:26:38maintenant dans la Seine.
01:26:40Non mais surtout
01:26:42que
01:26:44Madame Hidalgo avait promis
01:26:46une chose, de ne pas augmenter
01:26:48les impôts, et notamment de ne pas
01:26:50augmenter la taxe foncière. Pour payer la
01:26:52taxe foncière, je peux vous dire que j'ai vu
01:26:54l'augmentation, et de se dire
01:26:56qu'il y a 1,4
01:26:58milliard d'euros dépensés
01:27:00pour ce genre de délire,
01:27:02il y a de quoi se taper
01:27:04la tête contre un mur. Et de manière plus
01:27:06générale, mais Paris est devenue invivable,
01:27:08invivable.
01:27:10Il y a des ordures
01:27:12partout, il y a des travaux partout,
01:27:14on ne peut plus circuler. Essayez de prendre
01:27:16un taxi. C'était mardi
01:27:18soir je crois, j'ai pris un taxi à minuit.
01:27:20Je suis resté bloqué dans le taxi
01:27:22parce que ça ne circule plus. Allez prendre
01:27:24les bus de l'IRATP, où souvent
01:27:26les lignes ne vont pas jusqu'au bout parce qu'on ne peut
01:27:28plus circuler. Se dire finalement
01:27:30payer autant d'impôts
01:27:32pour une ville qui est
01:27:34devenue véritablement un pandémonium
01:27:36à ciel ouvert, c'est juste
01:27:38affreux. Et quand vous parlez
01:27:40à des anciens parisiens, ils vous racontent
01:27:42un Paris bucolique,
01:27:44un Paris où il faisait bon vivre, sauf
01:27:46qu'aujourd'hui c'est un enfer. Je suis
01:27:48à Paris depuis plus de dix ans,
01:27:50je peux vous dire que maintenant c'est devenu une souffrance.
01:27:52Il y a une autre interrogation, puisque
01:27:54effectivement, pourquoi pas pour le rayonnement
01:27:56de la France, cette cérémonie d'ouverture
01:27:58sur la Seine, les
01:28:00nageurs qui doivent également
01:28:02concourir dans la Seine,
01:28:04un seul plan B a été
01:28:06prévu, c'est de retarder de quelques jours
01:28:08l'épreuve de triathlon et de nage
01:28:10en eau libre. Pas de plan B
01:28:12pour la cérémonie d'ouverture qui est
01:28:14tributaire. On l'a vu, Naïma M. Fadel,
01:28:16d'un débit correct du fleuve,
01:28:18gouverner, c'est prévoir, dit-on.
01:28:20Et là, ce qui interpelle, c'est que
01:28:22aucun plan B
01:28:24réel n'a été prévu. Ça me
01:28:26fascine, personnellement.
01:28:28Je n'ose imaginer ce que vous venez de dire,
01:28:30qu'on n'ait pas réfléchi à un plan B.
01:28:32J'espère que
01:28:34le gouvernement, il y a un plan B.
01:28:36Il semblerait que peut-être même
01:28:38ça se passerait peut-être
01:28:40en mer. Sur le pont d'Iéna,
01:28:42il y a eu des plans évoqués même par Emmanuel Macron.
01:28:44Mais pour le moment,
01:28:46c'est pas clair.
01:28:48C'était en cas de menaces terroristes.
01:28:50Mais là, c'est pas clair. Non, c'est toujours pas clair.
01:28:52C'est l'événement, mais
01:28:54nager apparemment, parce que
01:28:56nager dans la Seine, c'est pas sûr.
01:28:58Malgré un milliard
01:29:00400 millions d'euros,
01:29:02ce n'est pas sûr. Là, de plus en plus de personnes
01:29:04disent effectivement que ça va
01:29:06peut-être pas se faire. Donc, effectivement,
01:29:08c'est pour nager. Où il va pouvoir nager ?
01:29:10Certains disent
01:29:12Marseille, en mer.
01:29:14Certains disent Nice. Non, mais ça peut faire
01:29:16sourire. En tout cas,
01:29:18je rejoins ce qu'a dit
01:29:20parce que moi, je pense qu'un pays,
01:29:22je vais vous dire comme je le pense, ça se gère
01:29:24en bon père de famille. Et une ville se gère
01:29:26en bon père de famille. Et moi, je suis
01:29:28très sensible à ce qu'a dit Jonathan
01:29:30avec les chiffres qu'il a donnés.
01:29:32Effectivement, du maillage
01:29:34en termes de
01:29:36tout simplement de soins palliatifs
01:29:38pour que tout le monde puisse y accéder. Vous avez
01:29:40vu tous les débats qu'on a eu effectivement sur
01:29:42la fin de vie, etc., qui est
01:29:44très douloureuse pour beaucoup de familles.
01:29:46Et on dit souvent qu'il y a aussi
01:29:48un besoin de soins palliatifs
01:29:50et de structures de soins palliatifs
01:29:52et que souvent les gens, malheureusement,
01:29:54finissent par se dire, vaut mieux
01:29:56mettre fin à sa vie
01:29:58parce qu'on n'a pas ce qu'il faut
01:30:00près de chez soi.
01:30:02Avant de voir des belles images, parce qu'on sait faire aussi
01:30:04des belles choses en France, Christian Proutot,
01:30:06vous l'y ajoutez, vous disiez, on ne parle pas de la même chose.
01:30:08Dites-nous. Oui, on ne parle pas de la même chose
01:30:10parce que d'abord, il n'est pas
01:30:12question de faire nager
01:30:14tous les gens qui vont être sur les bateaux.
01:30:16C'est juste des épreuves
01:30:18qui vont avoir lieu
01:30:20dans la Seine et qui avaient été prévues
01:30:22en espérant que la Seine
01:30:24soit effectivement, en plus d'être
01:30:26navigable depuis longtemps,
01:30:28soit baignable.
01:30:30Ce que j'ai connu un certain temps et pourtant
01:30:32l'eau était vraiment très trouble.
01:30:34Mais on était plus jeunes et on osait tout.
01:30:36Là, il y a effectivement
01:30:38cette problématique
01:30:40due au taux de matière
01:30:42qui n'arrête pas forcément
01:30:44les véhicules fécales.
01:30:46Bon, c'est une blague idiote.
01:30:48Non, non, écoutez, ça passe, on l'apprend.
01:30:50Voilà, simplement, ce que je voulais dire,
01:30:52c'est que moi,
01:30:54je ne voudrais pas être,
01:30:56bien évidemment, on ne peut pas être que rabat-joueur.
01:30:58Alors, justement, ne soyez pas
01:31:00du rabat-joueur.
01:31:02On sait faire les choses
01:31:04en grand, notamment notre armée de l'air
01:31:06puisque vous le savez,
01:31:08l'armée de l'air et de l'espace qui fêtait ses 90 ans,
01:31:10c'était hier au château de Versailles.
01:31:12C'était une soirée
01:31:14vraiment exceptionnelle. Là, c'était
01:31:16réussi 100%. On regarde
01:31:18ces images signées d'Ougnyatengour
01:31:20pour conclure cette émission.
01:31:26Un show spectaculaire
01:31:28au-dessus du château de Versailles.
01:31:30Pour son 90e anniversaire,
01:31:32l'armée de l'air et de l'espace
01:31:34a illuminé le ciel
01:31:36en présentant au public
01:31:38ses ambassadeurs les plus prestigieux
01:31:42tels que la patrouille de France,
01:31:44les équipes de voltige
01:31:46ou encore les parachutistes.
01:31:48Une célébration
01:31:50dans un lieu hautement symbolique
01:31:52puisque c'est au cœur des anciennes
01:31:54écuries royales que l'armée de l'air
01:31:56a été fondée. Au-dessus
01:31:58des jardins, le défilé aérien
01:32:00a de quoi donner le vertige.
01:32:02Les drones, les hélicoptères
01:32:04et toute la fine fleur de l'aviation
01:32:06française ont été déployés
01:32:08pour l'occasion.
01:32:12De quoi ravir
01:32:14les 20 000 spectateurs
01:32:16venus découvrir les joyaux
01:32:18des forces aériennes de France.
01:32:22Des images absolument magnifiques
01:32:24et l'occasion de saluer
01:32:26tous les militaires qui se sont engagés
01:32:28comme vous, mon cher Christian,
01:32:30engagé pour la France, cette armée de l'air.
01:32:32Je ne crois pas qu'il y ait d'une animosité
01:32:34entre la gendarmerie et l'armée de l'air.
01:32:36Non, pas du tout.
01:32:38On a, dès le début, commencé beaucoup
01:32:40à travailler ensemble.
01:32:42Ce que vous avez vu, les gens qui sont accrochés
01:32:44à l'armée de l'air, c'est le GIGN qui a inventé ça.
01:32:46Je me permets de le dire.
01:32:48Ça ne se faisait pas avant
01:32:50dans aucune unité du monde.
01:32:52Je suis content de le voir que l'armée de l'air
01:32:54l'a pris également à son compte.
01:32:5690 ans pour l'armée de terre, 50 ans pour le GIGN.
01:32:58L'occasion de vous remontrer
01:33:00ce livre, 50 ans aux éditions
01:33:02Télémac. Un dernier mot peut-être ?
01:33:04Non, mais je suis d'accord
01:33:06avec ce qui a été dit.
01:33:08Quel beau théâtre !
01:33:10Le château de Versailles !
01:33:12Il faut comprendre à certains que l'histoire de France
01:33:14n'a pas commencé en 1789,
01:33:16mais qu'il y a une très belle histoire avant 1789.
01:33:18Versailles, c'est le rayonnement
01:33:20de la France, c'est la beauté de la France.
01:33:22C'est le roi Louis XIV.
01:33:24Moi, j'adore cette histoire-là.
01:33:26J'adore l'Ancien Régime.
01:33:28Je suis fan de Versailles et de ce château.
01:33:30Et vive la France !
01:33:32Et le GIGN a fêté
01:33:34ses 50 ans dans la salle des batailles.
01:33:36C'est formidable !
01:33:38On conclut sur une belle actualité.
01:33:40Merci à tous les quatre.
01:33:42C'était passionnant de vous entendre comme chaque samedi.
01:33:44L'actualité qui continue.
01:33:46Mathieu Boccoté est déjà prêt.
01:33:48C'est votre rendez-vous du samedi soir
01:33:50face à Mathieu Boccoté avec Arthur Dematrigan.
01:33:52Le tour orchestré par Eliott Deval.
01:33:54Je vous retrouve à 22h pour le Soir Info Week-end.
01:33:56Excellente soirée sur notre antenne.
01:33:58A très vite !

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