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Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche

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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue, si vous nous rejoignez sur ces news, punchline week-end, nous sommes
00:00:04ensemble pendant deux heures pour décrypter et analyser l'actualité encore très riche
00:00:09aujourd'hui avec nos invités.
00:00:10Je vous les présente dans un instant, mais avant, au sommaire de l'émission, cet après-midi,
00:00:14une semaine après l'annonce choc d'Emmanuel Macron de dissolution de l'Assemblée, les
00:00:18prises de parole des figures de la politique française se succèdent, François Hollande
00:00:23qui annonce sa candidature à la députation, Nicolas Sarkozy qui alerte sur la menace du
00:00:27chaos, encore Marine Le Pen qui dénonce l'abomination de la NUPES2, différents regards
00:00:33sur l'actualité politique que nous analyserons avec nos invités, haine anti-flics, propos
00:00:38anti-israéliens, hier des paroles inquiétantes entendues à la manifestation contre le rassemblement
00:00:44national, une convergence des haines qui inquiète pour la stabilité du pays, nous y revenons
00:00:50dans punchline week-end, et puis une parole qui pourrait signer un véritable tournant,
00:00:55l'historien, chasseur de nazis Serge Klarsfeld l'a affirmé sans aucune hésitation, face
00:01:00à la France insoumise, il vote rassemblement national, même posture pour son fils, l'écrivain
00:01:06et avocat Arnaud Klarsfeld, et il nous expliquera pourquoi il sera notre invité, à 18h, et
00:01:13pour vous accompagner autour de ce plateau jusqu'à 19h, Philippe David, animateur radio
00:01:18est avec nous, mon cher Philippe, bonjour, à vos côtés le député européen rassemblement
00:01:22national Mathieu Vallée, bonjour monsieur le député, Amine Elbaïe, c'est un peu compliqué
00:01:28à dire, vous êtes tout excusé, Amine Elbaïe, juriste est également avec nous, bonjour
00:01:36Amine, Philippe Rougeron, politologue nous accompagne également, bonjour, et Thomas
00:01:41Bonnet, journaliste politique, est avec nous, vous décrypterez l'actualité riche, bien
00:01:48évidemment, ce soir sur ce plateau, mais avant, il est 17h, si vous nous rejoignez,
00:01:52le point sur les toutes dernières actualités, c'est avec vous, Sandra Tchambeau, bonjour
00:01:57à tous, à la une ce dimanche, le retour progressif à la vie normale en Nouvelle-Calédonie,
00:02:02l'aéroport international de Nouméa rouvrira ce lundi, il était fermé depuis le 14 mai
00:02:07en raison des fortes tensions sur l'archipel, les établissements scolaires également pourront
00:02:11à nouveau ouvrir leurs portes, le couvre-ce, quant à lui, débutera désormais à 20h,
00:02:16une personne est décédée lors d'un ultatrail en Haute-Savoie ce samedi, trois autres ont
00:02:20été grièvement blessés, le départ de la course de 90 kilomètres avait été donné
00:02:24la veille à Samoens, les conditions météorologiques et les fortes pluies ont rendu le secteur
00:02:29glissant, toutes les courses ont été arrêtées ou annulées, et puis au moins 19 pèlerins
00:02:33étrangers sont décédés en Arabie Saoudite, 14 Jordaniens et 5 Iraniens, les causes de
00:02:38leur décès n'ont pas été dévoilées, 17 autres sont portés disparus, tous participaient
00:02:43au pèlerinage annuel du Hadja à la Mecque, où près de 2 millions de fidèles sont réunis
00:02:47sous une chaleur accablante, 46 degrés hier.
00:02:50Merci ma chère Sandra, Sandra Al-Chiombo que nous retrouverons à 17h30 pour un nouveau
00:02:55Flash Info.
00:02:56C'était donc une parole attendue, une semaine après l'annonce d'Emmanuel Macron de dissolution
00:03:00de l'Assemblée, la parole du Président, de l'ancien Président de la République,
00:03:04Nicolas Sarkozy, il s'exprime aujourd'hui dans les colonnes du JDD, Emmanuel Macron,
00:03:09la France Insoumise, Rassemblement National, l'affaire Eric Ciotti, l'ancien Président
00:03:13qui livre son regard sur cette période folle que nous vivons autour des législatives.
00:03:18Les détails sont signés Célia Gruyère et Sarah Barny.
00:03:21La dissolution de l'Assemblée nationale, une mauvaise solution, c'est en tout cas
00:03:26l'avis de Nicolas Sarkozy, interrogé dans le JDD, un choix qu'il juge dangereux pour
00:03:30Emmanuel Macron.
00:03:31On donne la parole aux Français quand ils ne se sont pas exprimés depuis plusieurs
00:03:35années, pas juste après une consultation électorale.
00:03:37Le risque est plus grand qu'il confirme leur colère plutôt qu'il ne l'infirme.
00:03:41Nicolas Sarkozy reste assez critique sur le Président, il déplore qu'il ne l'ait
00:03:45pas écouté sur ses thèmes défendus par la droite.
00:03:48Enfin, et c'est le plus important, je n'ai pas réussi à le convaincre que la matrice
00:03:52politique de la France s'incarnait dans ces trois mots, identité, sécurité, autorité.
00:03:56Dans cette interview, l'ancien Président de la République revient également sur le
00:04:00Rassemblement National, qu'il préfère combattre sur le fond des idées et non en le diabolisant.
00:04:05Le RN a fait un travail sur lui-même qui est indéniable.
00:04:08Combattre le Rassemblement National, comme s'il n'avait pas changé, comme s'il y
00:04:11avait toujours le Jean-Marie Le Pen du détail, serait une erreur grossière.
00:04:15Nicolas Sarkozy s'en prend en revanche bien plus violemment à la France insoumise.
00:04:19Elle est fie par son communautarisme, ses propos aux limites de l'antisémitisme, son
00:04:23engagement militant auprès du Hamas est beaucoup plus problématique au regard des règles
00:04:27républicaines que le risque fantasmé de peste brune.
00:04:30Plus largement, il pointe du doigt un opportunisme à gauche.
00:04:34Je n'ai jamais douté que la gauche referait son unité.
00:04:36Déjà en 2012, Jean-Luc Mélenchon s'était précipité dans les bras de François Hollande
00:04:41en dix minutes.
00:04:42Parce que quand le pouvoir est à portée de main, la gauche se rassemble.
00:04:45L'ancien Président est également revenu sur l'affaire Éric Ciotti, qu'il défend
00:04:49en partie, même s'il est contre cette alliance choisie par le Président des Républicains.
00:04:53Je suis attaché à mes convictions, je ne partage pas les siennes, mais pourquoi ne
00:04:58pourrait-il pas les défendre ? En revanche, il a eu tort de trancher un débat avant qu'il
00:05:01ait pu prospérer.
00:05:02Une alliance qui serait synonyme pour lui de disparition des Républicains.
00:05:06Je me tourne vers le politologue Pierre-Yves Rougéon.
00:05:09Est-ce que cette dissolution consiste à un risque majeur pour la stabilité du pays ?
00:05:14Selon vous, c'est l'alerte de Nicolas Sarkozy dans les colonnes du JLD.
00:05:18Pour le pays, elle ne fait que canteriner le pourrissement du pays que l'LRM et que
00:05:25le Président Macron a largement encouragé.
00:05:28Ce n'est pas la dissolution.
00:05:29Malheureusement, le vrai risque, c'est qu'on fasse porter à cette dissolution,
00:05:34au fruit qui serait potentiellement, par exemple, l'arrivée du RN à Matignon, qu'on leur
00:05:39fasse porter un pourrissement de situation dont ils ne sont pas comptables.
00:05:43Là, pour le coup, c'est quand Nicolas Sarkozy dit ça, il rend un grand service à Emmanuel
00:05:48Macron, qui est de l'exonérer de l'état réel du pays dont il est pourtant comptable.
00:05:52Ça veut dire que quoi qu'il arrive, nous allions vers une période de chaos, finalement.
00:05:55De toute évidence.
00:05:56Tous les indicateurs étaient au rouge et Nicolas Sarkozy est beaucoup trop malin politiquement
00:06:00pour ne pas s'en rendre compte.
00:06:01Mathieu Vallée, effectivement, est-ce que vous craignez une période de chaos qui débuterait
00:06:07en France après cette dissolution aujourd'hui ?
00:06:10J'espère justement que le 30 juin et le 7 juillet, les Françaises et les Français
00:06:14enverront majoritairement des députés du RN ou avec l'alliance de l'Union Nationale
00:06:19avec Eric Ciotti, LR, pour qu'on puisse avoir une stabilité de au moins 289 minimum.
00:06:23C'est un minimum, si on en a plus, évidemment, ça sera d'autant plus confort à l'Assemblée
00:06:27pour que, si Jordan Bardella est nommé Premier ministre, il puisse avoir une majorité qui
00:06:30le suivra dans les premières mesures sur le pouvoir d'achat, l'immigration, la sécurité
00:06:34que les Françaises et les Français attendent tant.
00:06:36Tout de suite, nous, on ne fait pas comme le Premier ministre Gabriel Attal où on dit
00:06:39qu'on enlèvera de 15%, on baissera de 15% les tarifs sur l'énergie à l'automne où
00:06:44on n'a pas de date et de modalité.
00:06:45Nous, c'est très clair.
00:06:46Quand on sait ce qu'on veut, on le conçoit simplement.
00:06:49Le 1er juillet, on stoppera les 10% d'augmentation du gaz comme on reviendra sur les 10% d'électricité
00:06:56qui ont été augmentées en février par Gabriel Attal par la baisse de la TVA de 20% à 5,5%
00:07:01de l'énergie parce que se chauffer, se déplacer, s'éclairer, ça ne doit pas devenir un produit
00:07:05de luxe et on évoquera aussi ce problématique d'un Français sur trois qui renonce à se
00:07:09soigner parce qu'il n'a pas les moyens de le faire alors qu'on a l'aide médicale
00:07:12d'État qui soigne le monde entier.
00:07:13Donc ça, c'est des mesures de bon sens et je pense que c'est ce que Nicolas Sarkozy
00:07:17dit.
00:07:18L'autorité, c'est qu'on retrouve nos quartiers, nos villages, nos villes avec une identité
00:07:21française qui est celle de Français de cœur et d'esprit qui se rassemblent autour des
00:07:25valeurs et des justes et coutumes de la République.
00:07:27L'autorité, c'est celle de réarmer moralement et juridiquement nos forces de l'ordre.
00:07:30Et enfin, la sévérité, la sécurité, c'est celle de lutter contre les voyous du quotidien
00:07:34qui pourrissent malheureusement les plus faibles et les plus vulnérables dans nos quartiers.
00:07:37Vous parliez du pouvoir d'achat.
00:07:38Nous pourrons y revenir en deuxième partie de cette émission tout à l'heure, effectivement,
00:07:42mais restons sur cette question d'un éventuel chaos, question de la révolution.
00:07:46Pourquoi ?
00:07:47Nous avons retrouvé un discours de Jean-Luc Mélenchon, un discours qui date de juillet
00:07:512023.
00:07:52C'était à Bruxelles lors du festival de la solidarité culturelle du Sommet des Peuples
00:07:56et l'intention du leader des Insoumis, elle semble claire.
00:08:00Écoutez-le.
00:08:01Je rêve en vous disant que j'ai l'âge qui me permet de rappeler de l'époque où nous
00:08:08pensions avoir du temps et si on échouait à telle élection, eh bien on se retrouverait
00:08:15à la suivante et nous allions construisant avec l'infinie patience des milieux populaires.
00:08:21Maintenant camarades, nous n'avons plus le temps, nous n'avons que des délais et seule
00:08:29l'action révolutionnaire et subversive qui assure la rupture avec le capitalisme peut
00:08:34nous permettre de tirer l'humanité de la pâte.
00:08:38Philippe David, c'était en 2023.
00:08:40Maintenant camarades, nous n'avons plus le temps, nous n'avons que des délais, seule
00:08:43l'action révolutionnaire et subversive peut nous permettre de tirer l'humanité
00:08:48de l'impasse.
00:08:49Finalement, il ne s'agit plus d'être sidéré, le projet de Jean-Luc Mélenchon
00:08:53semble clair.
00:08:54Il y a 60 ans, en 1964, François Mitterrand écrivait un livre qui s'appelait le coup
00:08:58d'état permanent.
00:08:59Là, on vient d'avoir une vidéo, ce serait plutôt le coup d'état éructant.
00:09:03En effet, vous voyez quelqu'un qui dit que le suffrage universel, ça rappelle un peu
00:09:08une citation de Staline, vous savez qu'il disait l'importance n'est pas le vote, c'est
00:09:11comment on compte les votes.
00:09:12Là, vous avez quelqu'un qui dit, écoutez, si on perd les élections, ce n'est pas grave,
00:09:17on fait la révolution.
00:09:18Mais où sont, pour citer Jean-Luc Mélenchon, les pudeurs de gazelle de tous ceux qui donnent
00:09:24des leçons de démocratie et de république de midi à minuit et de minuit à midi, quand
00:09:28ils entendent une phrase pareille ? Une phrase pareille, c'est un appel à la sédition.
00:09:32Une phrase pareille, c'est un appel au coup d'état.
00:09:34Une phrase pareille, c'est un appel à la violation de la démocratie.
00:09:39Mais il y a un privilège rouge.
00:09:41Mais tout à fait.
00:09:43Mais tous les donneurs de leçons de morale, où est-ce qu'ils sont ? Le cordon sanitaire,
00:09:48il ne faut pas le mettre.
00:09:49Les élections, je m'assieds dessus.
00:09:50Mais c'est absolument hallucinant comme propos.
00:09:52Ça montre effectivement, Amine Elbaye, une relation pour le moins distendue avec la démocratie
00:09:56et avec le vote, la notion de vote.
00:09:59Au-delà même du vote, moi, je m'interroge aujourd'hui sur les intentions réelles de
00:10:03Jean-Luc Mélenchon.
00:10:04J'ai peur aujourd'hui pour mon pays, j'ai peur pour la France, j'ai peur pour les Français.
00:10:09Pas plus tard que ce matin, nous avons pu découvrir que le nouveau projet de loi de
00:10:16cette nouvelle union populaire serait d'abroger la loi anti-squat.
00:10:22Si demain, vous avez des squatteurs qui viennent occuper illégalement votre maison, votre
00:10:27appartement, vous ne pourrez pas le récupérer.
00:10:29Et si vous cherchez à le déloger, c'est vous qui allez être puni.
00:10:31Vous vous rendez compte ? On marche aujourd'hui complètement sur la tête.
00:10:35On a face à nous Jean-Luc Mélenchon qui, une fois de plus, brutalise le débat et la
00:10:41façon avec laquelle il a brutalisé le débat.
00:10:45Il s'en est pris notamment à nos forces de l'ordre.
00:10:48Je vous rappelle qu'il a quand même été condamné.
00:10:49Il a été condamné pour avoir brutalisé les forces de l'ordre, pour avoir injurié
00:10:55les forces de l'ordre.
00:10:56Il a un casier judiciaire.
00:10:58Cet homme est un danger pour la République, c'est un danger pour la France.
00:11:02Et cette convergence des haines pour mener au chaos, on a pu la constater hier lors de
00:11:08la manifestation, ce rassemblement anti-RN, alors 250 000 personnes selon la police dans
00:11:14toute la France.
00:11:15Il y avait 75 000 personnes dans les rues parisiennes.
00:11:19Alors c'est vrai qu'actuellement, il n'y a pas eu de déchaînement de violences.
00:11:23Il n'y a pas eu de débordements, des débordements qui étaient redoutés.
00:11:26Néanmoins, vous voyez le type de pancarte que nous pouvions lire hier ? Un flic qui
00:11:31meurt, un vote RN en moins.
00:11:34Vous allez voir cette pancarte qui s'affiche actuellement à l'antenne.
00:11:37La haine anti-flic qui s'est donc exprimée, des slogans anti-flics entendus.
00:11:41Et notons que dans ce contexte, Thomas Bonnet, une candidature qui inquiète et qui est extrêmement
00:11:46symbolique.
00:11:47Une candidature qui se joue dans l'aude, celle de Philippe Poutou.
00:11:51Oui, candidature précisément dans la circonscription qui abrite la ville de Trèbes.
00:11:55C'est là où il y a eu un attentat il y a quelques années maintenant.
00:11:58Rappelez-vous quand le colonel Arnaud Beltrame s'était échangé contre un otage, qu'il
00:12:02avait perdu la vie.
00:12:03Et c'est donc dans cette circonscription que va concourir Philippe Poutou, lui qui
00:12:07a un discours anti-police assumé, qui veut désarmer la police dans un certain nombre
00:12:14de contextes, qui a également parlé d'un joli feu d'artifice lorsque des émeutiers
00:12:18ont tiré au mortier d'artifice contre le commissariat de la Courneuve, c'était au
00:12:22début de l'année.
00:12:23Lui qui participe à un mouvement politique qui s'appelle le NPA, qui a publié le 7 octobre
00:12:27dernier un communiqué qui parlait des attaques terroristes du Hamas comme d'un acte de résistance
00:12:35qu'il aurait fallu soutenir.
00:12:36Bref, on voit là une radicalité infâme de la part de Philippe Poutou qui va donc
00:12:42concourir sous l'étiquette et sous la bannière du Nouveau Front Populaire, tout comme un
00:12:45ancien président de la République qui était en poste au moment d'un certain nombre d'attentats
00:12:49qui ont été commis sur notre sol, François Hollande en l'occurrence.
00:12:52Ce que l'on observe au travers de cette candidature, comme au travers des manifestations qui sont
00:12:57déroulées hier, des pancartes que l'on a vues, des slogans que l'on a entendus,
00:13:02des discours de haine qui ont été prononcés, le Rassemblement National n'a même plus
00:13:06besoin de faire campagne aujourd'hui, la gauche s'en charge à sa place et finalement
00:13:09c'est exactement ce que l'on peut constater par les débordements, les dérapages constants
00:13:15de cette formation.
00:13:16Mathieu Vallée, ce n'est un secret pour personne, vous êtes donc député européen
00:13:19du Rassemblement National aujourd'hui, vous avez servi également dans la police nationale,
00:13:23vous êtes, si je puis dire, doublement visé par ces slogans qu'on a pu voir hier, comment
00:13:28est-ce que vous réagissez finalement à ces convergences de haine que l'on a vues hier
00:13:32dans les rues parisiennes ?
00:13:33D'abord, je mets en garde soudainement mes compatriotes sur le risque de chaos et de
00:13:38désordre si le mouvement du Front Populaire prend les rênes de notre pays de main et
00:13:43je le dis sans détour, il y aura une purge chez les policiers et les gendarmes si Jean-Luc
00:13:49Mélenchon et tous ses amis arrivent au pouvoir, ils le disent et ils l'assument, ils ont même
00:13:53été jusqu'à dire qu'ils identifieraient, puisqu'ils ont déjà leur identité les
00:13:56commissaires de police sur les services d'ordre, pour ensuite mieux les limoger quand ils arriveront
00:14:00aux responsabilités.
00:14:01Ensuite, leur programme est clair, pour eux un bon flic c'est un flic mort, ils le marquent
00:14:05sur les pancartes dans les manifestations et leur programme, lorsqu'on veut désarmer
00:14:08les policiers, lorsqu'on veut supprimer les lanceurs de balles de défense, lorsqu'on
00:14:11veut supprimer les grenades de désencerclement, lorsqu'on veut supprimer les motos, brave
00:14:15Mike, les brigades de répression de l'action violente à moto, en fait on veut faire la
00:14:18part belle aux voyous et complètement anéantir nos forces de l'ordre, et évidemment j'assume
00:14:23aussi de dire à mes anciens collègues policiers, à mes anciens camarades de la gendarmerie
00:14:27que voter pour Jean-Denis Bardella, d'abord c'est l'assurance d'un soutien sans faille
00:14:30à ceux qui nous protègent, c'est les réarmer juridiquement avec la présence de légitime
00:14:33défense, les peines minimales, les peines planchées, mais aussi tout ce qu'ils dénoncent
00:14:37au quotidien lorsqu'ils font des enquêtes, à savoir la suppression de l'excuse de minorité
00:14:40pour les mineurs de 16 à 18 ans qui sont un totem d'immunité et qui sont un moteur
00:14:44à récidive de la violence des mineurs, et donc je dis simplement que le parti de l'ordre
00:14:48le parti de l'amour de la France, le parti de ceux qui aiment, ceux qui protègent notre
00:14:52belle nation, c'est le parti du Ration Nationale, Eric Ciotti s'y est pas trompé, il a toujours
00:14:56défendu les forces de l'ordre, il n'est pas parti au Front Populaire comme François
00:14:58Hollande se fourvoyait pour un poste avec la haine anti-flic, vous avez parlé de M.
00:15:02Poutou mais on peut parler de M.
00:15:03Arnaud dans le Vaucluse qui a un antifas violent Fiché S, et donc je dis simplement qu'il
00:15:08y a un gros risque, et je vais terminer sur une petite note d'optimisme si je me permets
00:15:10Olivier, aujourd'hui c'est la fête des pères, donc bonne fête à tous les papas,
00:15:14et je pense à Justine, dont le papa Romain Boulange a été tué le 5 septembre 2020
00:15:19par une chauffarde très bien connue qui était droguée, alcoolisée, qui arrivait à plus
00:15:22de 100 km heure, qui a fauché un véhicule police secours, qui allait sur une suspicion
00:15:25de cambrélage, et je pense à Hugo et Mathieu, ces deux enfants de Jean-Baptiste Salvatre
00:15:28et Justin Scheider, qui grandissent sans leur papa parce qu'il a été égorgé devant
00:15:31leurs yeux alors que Mathieu avait 3 ans, sous leur toit par un terroriste islamiste
00:15:36qui a été neutralisé par leur aide, et aujourd'hui pour la fête des papas je pense
00:15:39à tous ces enfants qui grandissent sans leur père, qui ont été sacrifiés, qui
00:15:42se sont sacrifiés en héros de la république pour les français, et qu'aujourd'hui on
00:15:46voit les propos qui sont tenus sur cette pancarte infâme, insultante, et dont j'invite le
00:15:50préfet de police à déposer plainte pour incitation à la violence aux mains de son
00:15:54défenseur d'ordre parce qu'on ne peut rien laisser passer, parce que le silence
00:15:57vaut approbation et il faut absolument lever la voix contre tous ces haineux de la police.
00:16:00– Et puis s'il y arrive, on s'en fait de politique fiction, si je puis dire, effectivement,
00:16:04est-ce que, admettons que le Front populaire arrive à la manœuvre, est-ce que le lien
00:16:10entre la police nationale, entre cette institution, entre l'institution de la gendarmerie également,
00:16:15eh bien il serait brisé entre les forces de l'ordre et ceux qui sont aux commandes,
00:16:21est-ce qu'il y a ce risque-là ? – Ce risque-là est assumé par une part
00:16:25du Front populaire, il est totalement assumé, pourquoi ? En réalité le Front populaire
00:16:30c'est quoi ? C'est la prise de conscience, c'est la généralisation à l'ensemble
00:16:35de la gauche de la prise de conscience de Jean-Luc Mélenchon qui balance ses dernières
00:16:40positions républicaines avec la chute de Corbière, de Garrido, etc., qui était encore
00:16:44la branche OCI, Aix-la-Hicarde, je n'irai pas, je l'avais menti, je n'irai pas jusque-là,
00:16:49mais en tout cas des gens qui avaient… que le tournant, proche du NPA d'ailleurs et
00:16:53proche des indigénistes, ne faisait pas fantasmé fondamentalement, une fois que tous ceux-là
00:16:59sont purgés, c'est avant tout l'arrière-garde du NPA et des indigénistes qui entourent
00:17:03Jean-Luc Mélenchon et eux leur discours est très clair, la France va changer démographiquement,
00:17:07si cette gauche veut survivre elle doit coller au changement démographique et le symbole
00:17:12du maintien de la France d'avant c'est les flics, c'est les gendarmes et c'est
00:17:15pour ça qu'ils font campagne pour sortir de l'abstention une partie de ces populations
00:17:20immigrées, sur quoi ? Sur les flics vous tuent, les flics vous persécutent et donc
00:17:25votez pour nous et nous vous protégerons des flics, c'est aussi simple que ça, la
00:17:28destruction de l'institution elle est déjà ancrée.
00:17:30Donc le Front Populaire, Philippe Dabil, qui n'a plus rien aujourd'hui à donner
00:17:33aux ouvriers, c'est ça qu'on comprend aussi dans la démonstration qui arrive au
00:17:35Rougeon et qui va chercher finalement des voix dans le peuple de substitution.
00:17:40C'est très simple, vous savez c'était la théorie du think tank proche du PS, Terra
00:17:45Nova, mais qui avait dit il y a des années déjà, oubliez les classes populaires puisqu'il
00:17:49faut aller chercher les votes dans les minorités.
00:17:52Le projet a parfaitement réussi, regardez aujourd'hui ce que Christophe Guy lui appelait
00:17:58dans un excellent livre « La France périphérique » qui est sorti il y a pile dix ans, le déclassement
00:18:04des classes moyennes et populaires, regardez, je crois que c'est 96% des villes qui ont
00:18:10mis le Rassemblement National en tête lors des dernières européennes il y a une semaine,
00:18:14parce qu'aujourd'hui, mais désolé, on attend de voir le programme, mais en quoi
00:18:20est-ce que ça parle aux classes populaires ? Déjà financièrement, c'est le barbier
00:18:24de Séville, demain on rase gratis, le problème c'est qu'il n'y a pas d'argent.
00:18:28800 euros, finalement, les gens se disent « oui, pourquoi pas ? », mais il n'y a
00:18:31pas d'argent, comme vous le dites, c'est la liste du Père Noël.
00:18:33Absolument, et surtout, je disais, c'était dans le magazine TQ, le magazine de la communauté
00:18:38homosexuelle, qu'a priori dans les promesses du Front Populaire, on pourrait désormais
00:18:43changer de sexe simplement en allant faire une déclaration en mairie.
00:18:46C'est sûr que le prolo qui a du mal à faire trois repas à partir du 20 du mois, c'est
00:18:51vraiment la mesure qui va l'inciter à aller voter pour le Front Populaire.
00:18:56C'est totalement déconnecté, et pour revenir très brièvement, vous dites « qu'est-ce
00:19:00qui va se passer si le Front Populaire arrive au pouvoir ? », mais moi je vais vous poser
00:19:04une question.
00:19:05L'arc qui va de Philippe Poutou ou Raphaël Arnaud à François Hollande, même s'il
00:19:11gagne les élections, comment il va faire un gouvernement ?
00:19:14Mais c'est impossible, effectivement, tout le monde se pose la question, et d'ailleurs
00:19:17on y reviendra, je vous propose d'attendre un peu, d'y revenir tout à l'heure sur
00:19:20cette annonce de François Hollande, peut-être.
00:19:23Mathieu Vallée, identité, sécurité, autorité, les volontés des Français, elles sont celles-ci,
00:19:31c'est ce que dit Nicolas Sarkozy dans les colonnes du Digédé, elles sont aujourd'hui
00:19:34incomprises par Emmanuel Macron.
00:19:36Identité, sécurité, autorité, vous au fond, c'est ce que vous les redonnez aux
00:19:40Français.
00:19:41C'est ce qu'il faut comprendre aussi.
00:19:42Oui, on va leur donner du bon sens, on ne veut pas qu'un chef de l'État se jette
00:19:46au précipice du chevet de Théo lorsqu'on dépeint des policiers comme criminels alors
00:19:49que lorsqu'ils ont été jugés, ça n'a pas été retenu comme un viol, on ne veut
00:19:52pas que lorsqu'on a eu l'affaire d'Adama, les gendarmes soient sacrifiés alors que
00:19:55pour l'instant, la justice les a reconnus comme innocents, on ne veut pas que quand
00:19:59on a un policier qui tire sur un feu d'eau tempérée, non pas pour arrêter une voiture
00:20:02mais pour protéger sa vie et celle des autres, il soit sacrifié sur sa présence d'innocence
00:20:05alors que c'est un citoyen comme les autres.
00:20:06Nous, on veut du bon sens et de l'équilibre, il n'y a pas de fascisme ou d'extrémisme
00:20:10de notre part.
00:20:11Il y a un respect des droits fondamentaux pour tous les citoyens et moi, ce qui me choque
00:20:13le plus, c'est ce que je voulais dire par rapport à la réaction de M. Sarkozy, c'est
00:20:17qu'on est en train de nous expliquer, la petite musique de fond depuis le 9 juin à
00:20:19date de la restau des élections européennes, que s'ils n'arrivent pas à avoir le pouvoir
00:20:22par les urnes, ils l'auront par la rue avec le chaos et le désordre.
00:20:25Et donc on dit, votez par l'Assemblée nationale, parce que si c'est l'Assemblée nationale,
00:20:28on aura des voyous qu'on ira...
00:20:29Vous êtes conscient effectivement que des Français, et ça en tête, c'est-à-dire
00:20:32se dire effectivement nous n'allons pas voter Rassemblement National parce qu'au lendemain
00:20:36du 7 juillet, il pourrait y avoir le chaos dans les rues et on en veut pas.
00:20:38Pas les Français, c'est parti d'extrême-gauche et d'ultra-gauche qui font peur aux gens
00:20:43parce qu'ils mettront la terreur, ils sèmeront le chaos.
00:20:46Donc c'est un chantage à la peur.
00:20:47Exactement.
00:20:48Mais si demain, nous, on arrive en société, d'abord on sera évidemment équilibré, on
00:20:51n'aura pas la main qui tremblera face aux antifas parce que leur projet c'est que les
00:20:53antifas encadrent des cortèges à la place des policiers, des gendarmes et des organisations
00:20:57syndicales.
00:20:58Nous, c'est pas notre projet.
00:20:59Nous, c'est que les honnêtes citoyennes et les organisations syndicales puissent enfin
00:21:00manifester tranquillement et je vais la répéter cette mesure parce que j'ai tellement fait
00:21:04de services d'ordre, où on brûlait du policier, où on cassait l'outil des commerçants que
00:21:08quand on arrive en responsabilité, le courage que nos dirigeants précédents ont eu à arrêter
00:21:12les hooligans dans les stades de foot, on le fera avec les antifas, avec une loi anti-casseurs
00:21:16qui sera bien rédigée.
00:21:17D'ailleurs, vous dites dès 8 juillet, ça sera calme dans les rues, si effectivement
00:21:20il y a des antifas, des black blocs qui comptent semer le chaos dans les rues françaises,
00:21:25vous dites non, on sait faire.
00:21:27Je vais être très simple Olivier sur ce sujet-là, si vous voulez, c'est qu'on n'attendra pas
00:21:31le 15 septembre ou le 15 décembre.
00:21:33Dès que Jordan Barderas est nommé Premier ministre parce qu'on aura une majorité absolue
00:21:36des françaises et des français, on ne bégayera pas.
00:21:38On présentera la présomption d'une défense, les peines minimales, les peines planchers,
00:21:42cette interdiction des antifas dans les manifestations et on fera aussi ces réformes pénales dont
00:21:47on a besoin.
00:21:48Depuis le 1er juillet, la réforme de la pression pénale, notamment la garde à vue, va devenir
00:21:52encore plus insacerdote, c'est-à-dire qu'on était déjà sur un radeau.
00:21:55Donc, moi je vous dis simplement qu'on a des mesures qui sont présentées aux françaises
00:21:58et aux français, elles sont concrètes, elles sont applicables, elles sont pragmatiques.
00:22:02Donc, soit on est dans les lucubrations de l'extrême gauche qui veut le chaos et le désordre,
00:22:05soit on est du côté du rassemblement populaire qu'est le Rassemblement National pour changer
00:22:09le quotidien des gens avec des calendriers, des mesures qu'on a d'ores et déjà déclinées
00:22:12sur lesquelles on ne reculera pas, on ne reviendra pas, même si on a une minorité qui veut
00:22:16semer le désordre et faire peur aux gens.
00:22:17Aminel Bayy, effectivement, ce chantage à la peur, ce chantage au chaos que nous entendons
00:22:22dans les rangs du Front Populaire, il vous inquiète aussi ou pas ?
00:22:25Oui, mais face à ce chantage qui est connu maintenant depuis plusieurs années, je rejoins
00:22:32l'appel du Président Nicolas Sarkozy avec le retour d'un triple choc, choc d'autorité,
00:22:39le rétablissement de l'autorité évidemment, l'affirmation de notre identité et rétablir
00:22:46la sécurité.
00:22:47Sur cette question fondamentale, j'entends la musique sonner peut-être.
00:22:51On va marquer une très courte pause, de toute façon on va avoir le temps d'en parler,
00:22:55notamment nous allons essayer de comprendre pourquoi aujourd'hui des français, ces français,
00:23:00ces quartiers populaires ont décidé de voter pour le Rassemblement National avec
00:23:04ce reportage à Marseille et puis nous nous interrogeons aussi, est-ce que Jordan Bardella,
00:23:0828 ans, a les épaules aujourd'hui pour tenir un pays dont on sait l'instabilité et cette
00:23:17perspective éventuelle de chaos ? Je vous poserai la question à Mathieu Vallée justement
00:23:21dans un instant.
00:23:22Restez avec nous sur CNews, à tout de suite.
00:23:26Et de retour sur le plateau de Punchline Weekend, bienvenue.
00:23:29Et si vous nous rejoignez, pour vous accompagner, le député européen RN Mathieu Vallée à
00:23:34ses côtés, Philippe David, Amine Elbaye nous accompagnent également, le politologue
00:23:37Pierre-Yves Rougéron et Thomas Bonnet, journaliste politique CNews.
00:23:41Dans un instant, nous allons revenir sur le Rassemblement National qui confirme sa progression
00:23:48à 15 jours des élections législatives.
00:23:51On va essayer de comprendre pourquoi aujourd'hui de plus en plus de français finalement sont
00:23:55attirés par le vote RN.
00:23:57Mais avant, il est presque 17h30, Sandra Chiombo est avec nous, le rappel des titres.
00:24:02Soyez prudents à l'approche des vacances d'été des Jeux Olympiques de Paris.
00:24:06Le Covid enregistre un rebond en France, en cause notamment un déclin immunitaire de
00:24:10la population.
00:24:11À l'hôpital ou en médecine de ville, les suspicions de cas augmentent depuis huit
00:24:15semaines, même s'il reste encore modeste selon Santé publique France.
00:24:19Israël a annoncé une pause dans ses opérations dans une zone du sud de Gaza.
00:24:23Elle sera observée de 8h à 19h tous les jours et jusqu'à nouvel ordre.
00:24:27L'objectif est de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire sur place.
00:24:30Mais Tsahal souligne, malgré la pause tactique, les opérations Arafat se poursuivent.
00:24:35Et puis Ferrari a remporté sa deuxième victoire de rang aux 24h du Mans.
00:24:40La 92e édition a été disputée sur le circuit de la Sarthe ce week-end.
00:24:44Ferrari a mené le bal pendant les six premières heures, sans toutefois parvenir à se détacher
00:24:50de ses rivaux.
00:24:51Les quatre constructeurs au total, dont Toyota et Porsche, se sont relayés en tête.
00:24:54Merci ma chère Sandra de Chambouc, vous retrouverez à 18h pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:25:01Nous sommes donc à deux semaines du premier tour des élections législatives et la cristallisation
00:25:05du pays en trois blocs semble se confirmer.
00:25:08Selon un dernier sondage IFOP pour le JDD, c'est le Rassemblement National qui progresse.
00:25:13Si le premier tour des élections se déroulait dimanche prochain, 35% des sondés voteraient
00:25:19pour le Rassemblement National.
00:25:2026% pour le Front Populaire.
00:25:23Voilà ce qu'on apprend dans les colonnes du JDD aujourd'hui.
00:25:25Le parti de Marine Le Pen qui semble donc ici progresser.
00:25:27Alors comment comprendre ce vote ?
00:25:29A Marseille, par exemple, le Rassemblement National est arrivé en tête dans de très
00:25:34nombreux quartiers populaires de la cité fosséenne.
00:25:36Je vous propose de regarder ce reportage dans le dixième arrondissement de Marseille.
00:25:40Reportage de Stéphanie Routier, nous en parlons ensuite.
00:25:45A Marseille, le quartier Saintis est encore marqué par le drame.
00:25:49La mort de la jeune Sokaïna en septembre dernier, tuée dans sa chambre par une balle perdue.
00:25:53Dans cet arrondissement, la liste du Rassemblement National est arrivée en tête avec plus de
00:25:5940% des voix, sept points de plus qu'aux européennes de 2019.
00:26:03On voit de plus en plus la pauvreté qui augmente.
00:26:07Les gens cherchent où on peut trouver un espoir.
00:26:11C'est pas étonnant du tout.
00:26:15Des électeurs RN qui se sentent abandonnés par le gouvernement actuel.
00:26:19L'électricité augmente, le loyer augmente, où on va ?
00:26:23Donc c'est une solution le Rassemblement National ?
00:26:26Oui, largement.
00:26:27C'est pas parce que c'est Madame Le Pen, mais c'est parce que c'est le seul français
00:26:32qui s'occupe pour les Français.
00:26:34Parce que les gens se sentent plus en sécurité, il y a trop de, comment dire, les loyers augmentent,
00:26:42il y a plein de choses qu'il ne faut rien pour combattre ce mal.
00:26:48Le gouvernement actuel ?
00:26:49Oui.
00:26:50Et Bardela, qu'est-ce qu'il peut faire de mieux ?
00:26:52J'espère qu'il y aura plus de sécurité pour les gens.
00:26:54Tout ce qui se passe dans les cités, même dans les grandes villes,
00:27:00on n'est pas à l'abri de ce qui s'est passé.
00:27:04Ici, c'est un drame quand même.
00:27:06Ces électeurs du Rassemblement National l'assurent,
00:27:09ils se mobiliseront pour les législatives anticipées.
00:27:11Pour eux, ce parti représente la seule chance de voir leur quotidien s'améliorer.
00:27:19Alors il est vrai que nous commentons aussi, et c'est notre métier,
00:27:22les tambouilles politiciennes ces derniers jours.
00:27:25Mais voilà, nous avons entendu la réalité des Français dans des quartiers réputés difficiles
00:27:29et on a le sentiment que ces appels à l'aide ne datent pas d'hier,
00:27:33finalement, Pierre-Henri Vroujeron.
00:27:35Cette réalité, la classe politique, en tout cas le gouvernement actuel,
00:27:38a refusé de l'avoir, ne l'a pas comprise.
00:27:40Comment est-ce que vous décryptez tout cela ?
00:27:43Plus encore que le gouvernement actuel, on est face à un processus d'accumulation.
00:27:46On est face à une population qui craque psychologiquement
00:27:50parce que ça fait plus de 30 ans que leur situation objective se détériore.
00:27:56Ils vous le disent vous-même.
00:27:58La pauvreté augmente.
00:27:59La pauvreté, c'est la pauvreté monétaire.
00:28:01Les gens n'ont pas de fric.
00:28:02Ça, ça augmente.
00:28:04C'est des logements de plus en plus vêtus.
00:28:06C'est une qualité de vie qui s'effondre.
00:28:07C'est un cadre de vie qui s'effondre.
00:28:09C'est le fait de ne plus pouvoir sortir dans la rue.
00:28:12Ça, c'est des congestions objectives.
00:28:13Et pendant ces mêmes 30 ans, on leur a dit,
00:28:15un, ce que vous vivez n'existe pas, et deux, si vous persistez, vous êtes des salauds.
00:28:20Et à un moment, vous les marginalisez, même symboliquement,
00:28:24et arrive le moment où il y a quelqu'un qui leur tend la main, qui que ce soit.
00:28:27Rappelez-vous, il y a quelques mois, une pauvre dame qui avait été à Perpignan, je crois,
00:28:31crucifiée parce qu'elle était au Royaume-Uni national,
00:28:34et en même temps au Restos du Coeur.
00:28:36Elle avait eu une phrase très juste.
00:28:38C'est les seuls qui n'ont pas honte de nous.
00:28:42Ça veut dire quoi ?
00:28:43Ça veut dire que pendant 40 ans,
00:28:44les Français ont été la honte de la politique française.
00:28:46Ça veut dire qu'il fallait qu'ils acceptent leur sort et qu'ils soient gentils,
00:28:50sinon ils étaient fascistes.
00:28:51À un moment, la peur, ça s'arrête.
00:28:55C'est un moment, ce n'est plus efficace.
00:28:57Et vous avez la réponse qui vous vient,
00:29:00particulièrement une certaine gauche l'a pris dans la figure.
00:29:02C'est-à-dire, vous nous avez terrorisés pendant 40 ans,
00:29:05vous nous avez ignorés pendant 40 ans,
00:29:07on est toujours là, et voilà notre réponse.
00:29:10Maintenant, le gouvernement actuel, comme les précédents,
00:29:13ne peut s'en prendre qu'à lui-même.
00:29:14Et les questions de sécurité aussi, Amina Elbaye,
00:29:17au cœur du vote de ces Français, de ces électeurs qui choisissent le Rassemblement national.
00:29:21Vous l'évoquiez tout à l'heure avant la pause, effectivement, la sécurité.
00:29:25Aussi, elle a été oubliée pour une partie de ces Français.
00:29:28Pas seulement la sécurité, elle va de pair à Marseille
00:29:31avec la surreprésentation de l'immigration dans l'explosion de la violence.
00:29:35À Marseille, 55% des délinquants interpellés
00:29:40sont le fait, ici, d'étrangers.
00:29:43D'étrangers qui, bien souvent, sont en situation irrégulière.
00:29:46Avec, aujourd'hui, un mandat d'Emmanuel Macron
00:29:50marqué par l'impuissant 100 000 OQTF,
00:29:5390% d'OQTF qui ne sont pas exécutés.
00:29:56Les problèmes sont les mêmes, ils sont connus.
00:29:59Et à l'échelle des quartiers populaires, à un moment donné,
00:30:02il faut aussi briser ce tabou, ce tabou culturel français.
00:30:06Pourquoi de nombreux jeunes issus des quartiers populaires,
00:30:09issus de l'immigration, font aujourd'hui le choix ?
00:30:13Le choix du Rassemblement national.
00:30:15Ils font le choix du Rassemblement national parce que les partis de gouvernement,
00:30:19parce que la droite et la gauche n'en parlent plus.
00:30:21Et je voudrais vous dire que, à force d'avoir accueilli
00:30:24tout et n'importe quoi depuis 30 ans, on a terni.
00:30:27On a terni l'image de nos parents, de nos grands-parents
00:30:30qui se sont installés en France. Je prends l'exemple de ma famille.
00:30:33Mes grands-parents se sont installés en France.
00:30:35Et lorsqu'ils se sont installés en France, ils se sont installés à Roubaix,
00:30:38dans les usines textiles, avec les Marocains, les Italiens, les Portugais.
00:30:43Il y avait un vrai melting pot.
00:30:45Mais tout le monde se retrouvait, après le travail, autour du drapeau français,
00:30:49autour de la République, autour de la valeur travail,
00:30:52autour de la réussite que nos parents voulaient pour leurs enfants.
00:30:56Et c'est à nous, enfants d'immigrés, notre responsabilité de transmettre ce message,
00:31:01de recréer une appropriation culturelle française,
00:31:04de recréer une nouvelle identité française.
00:31:07Tout ce que, aujourd'hui, Mélenchon sabote la France insoumise
00:31:11vient dans les quartiers pour dire aux jeunes des quartiers populaires
00:31:14« Vous n'êtes pas des Français comme les autres.
00:31:16Vous êtes des Français entièrement à part.
00:31:19Et parce que vous êtes entièrement à part, vous êtes des victimes
00:31:21et nous, on sera là pour vous sauver. »
00:31:22Notre rôle à nous, Français, culturellement patriotes,
00:31:27c'est d'abord et avant tout de lutter contre cela et de recréer un narratif français.
00:31:32Alors quelle personnalité peut répondre à cette angoisse des Français, justement, Thomas Bonnet ?
00:31:37C'est Gabriel Attal, Jordan Bardella, encore, on les retrouve côte à côte,
00:31:42qui sont plébiscités pour Matignon, selon un dernier sondage.
00:31:46C'est bien cela ?
00:31:47Oui, ce sont les deux personnalités politiques qui émergent le plus.
00:31:50Jordan Bardella étant d'ailleurs le seul homme politique
00:31:53présent dans les personnalités préférées des Français dans le classement du GDD,
00:31:56classement annuel.
00:31:57On va voir à l'antenne, oui.
00:31:58Ce qui explique aussi d'ailleurs en partie le score réalisé par le Rassemblement national dimanche dernier.
00:32:03On a eu peu de temps finalement pour analyser ce score
00:32:05parce que l'actualité a été chassée par la dissolution.
00:32:08Mais le Rassemblement national…
00:32:0943-43, égalité parfaite.
00:32:11Égalité parfaite sur le fait que ces personnalités feraient un bon ou un mauvais Premier ministre.
00:32:15Gabriel Attal bénéficiait encore d'une bonne cote de popularité.
00:32:18D'ailleurs, on voit que c'est lui qui s'affiche sur les tracts de la majorité présidentielle
00:32:22en comparaison avec le Président de la République.
00:32:24On voit aussi qu'il y a un fort rejet de Jean-Luc Mélenchon.
00:32:26Ce n'est pas véritablement une surprise.
00:32:27Il y a même un rejet au sein de la gauche.
00:32:29Donc encore plus…
00:32:30Et le cadre du programme d'ailleurs de Gabriel Attal annoncé hier,
00:32:32c'est le pouvoir d'achat sécurité finalement.
00:32:35Il marche dans les pas du Front national.
00:32:37Non, alors il le fait dans le périmètre qui est le sien.
00:32:39Ce sont des mesures qu'il avait déjà ébauchées un petit peu avant même la dissolution,
00:32:44avant même les élections européennes.
00:32:46Malheureusement, ce que l'on observe, et on l'a constaté véritablement
00:32:48lors de la conférence de presse d'Emmanuel Macron,
00:32:50il n'y a pas de changement de logiciel, il n'y a pas de changement radical
00:32:53de politique mise en place par le gouvernement.
00:32:55Alors oui, il y a des mesures annoncées pour essayer d'appâter un peu les électeurs.
00:32:58Mais c'est finalement très peu en comparaison avec le message
00:33:01qui a été envoyé par les Français en mettant le Rassemblement national si haut dimanche dernier.
00:33:05C'est un message à l'adresse d'Emmanuel Macron.
00:33:07Et d'ailleurs, Nicolas Sarkozy, dans son interview au JDD, le dit très bien.
00:33:10Emmanuel Macron pense qu'avec sa simple intelligence,
00:33:12il va être capable de répondre et de ramener les Français
00:33:15dans une sorte de giron républicain qui les souhaite de ses voeux.
00:33:18Force est de constater qu'il s'est trompé sur ce point.
00:33:20Je vous poserai la question Mathieu Vallée, mais avant, je la pose à vous Philippe David.
00:33:24Jordan Bardella, 28 ans. Il est jeune.
00:33:26Alors oui, il est brillant, il a beaucoup de qualités.
00:33:28Mais est-ce qu'à 28 ans, selon vous, aujourd'hui, on peut être à la tête de Matignon ?
00:33:32Comment est-ce que vous analysez finalement cette perspective ?
00:33:36On a vu Gabriel Attal, jeune aussi, qui s'en tire plutôt bien.
00:33:39Jordan Bardella, Matignon, ça pourrait fonctionner ?
00:33:41C'est sûr que depuis 2017 et l'élection d'Emmanuel Macron à 39 ans,
00:33:45on se dit qu'un homme politique quinquagénaire a droit à la carte vermeille.
00:33:49Ça, c'est quand même un fait acquis depuis bientôt, depuis maintenant 7 ans.
00:33:55Moi, je crois que François Mitterrand avait une phrase qui était assez juste.
00:33:59Il disait qu'il faut qu'ils aient fait leur humanité pour les hommes politiques,
00:34:02qu'ils soient passés par le bas, qu'ils aient fait quelque chose.
00:34:05Je crois qu'un des principaux problèmes de la politique française,
00:34:09et c'est le cas pour Jordan Bardella, pour Gabriel Attal,
00:34:11c'est qu'en France, on fait de la politique avant de travailler,
00:34:14alors que dans les autres pays, on travaille avant de faire de la politique.
00:34:18Que ce soit, malheureusement, Bardella ou Attal, aucun des deux ne sait ce qu'est une entreprise.
00:34:23Vous le mettez dans une entreprise, je ne suis même pas certain,
00:34:26j'ai testé avec des hommes politiques, qu'ils savent ce qu'il y a dans un bilan comptable.
00:34:30Ils vous disent, il y a l'actif et le passif.
00:34:32Ils oublient juste pour 90% d'entre eux le compte de résultat,
00:34:35qui est la chose la plus importante d'un bilan.
00:34:37Mais ce n'est pas grave.
00:34:38Et ça, c'est quand même une question, le manque d'expérience.
00:34:41Cependant, le fait de manquer de diplôme n'est pas toujours un inconvénient.
00:34:45Je me souviens d'un président américain que tout le monde traitait comme un crétin,
00:34:49qui s'appelait Ronald Reagan, parce qu'il n'avait même pas le certificat d'études,
00:34:52il avait été acteur de série B et par contre un excellent gouverneur de Californie.
00:34:57Et il a été un des plus grands présidents américains.
00:35:00Donc, je pense que dans ce domaine, c'est plutôt encourageant.
00:35:04Mais je pense que le fait qu'on fasse en France de la politique avant d'avoir travaillé,
00:35:08ça pose quand même des problèmes de connaissance du terrain.
00:35:11– Qu'est-ce que vous répondez à ces inquiétudes
00:35:13face à ceux qui mettent en avant le jeune âge de Jordan Bardella,
00:35:16son manque d'expérience aussi ?
00:35:19– Dites donc, quand on voit les 40 dernières années,
00:35:21ceux qui avaient de l'expérience et qui avaient de l'âge,
00:35:23s'ils avaient été efficaces, quel ne serait pas l'état du pays aujourd'hui ?
00:35:27Est-ce que moi, je suis bien objectif pour parler de Jordan Bardella ?
00:35:29C'est celui qui m'a convaincu de le rejoindre pour les élections européennes.
00:35:32Je vais vous dire, moi j'ai la chance depuis plusieurs mois de travailler à ses côtés.
00:35:36Il y a quelque chose qu'il ne s'avante pas, qu'il ne se décrète pas et qu'il ne se décide pas.
00:35:39C'est qu'il aime les gens et que les gens le ressentent sur le terrain.
00:35:42Il les écoute. Il est profondément simple, humain.
00:35:45Moi, je peux vous dire que sur les policiers et les gendarmes,
00:35:47on en parle quasiment tous les jours, pour ne pas dire aussi toutes les semaines,
00:35:50qu'il est très à l'écoute, que si jamais il faut adapter
00:35:53ou il faut faire des propositions qui sont en lien avec le temps,
00:35:56puisque les délinquants, par exemple,
00:35:58adaptent vite leur réponse à celle des policiers et des gendarmes,
00:36:01il le fait et il est profondément convaincu et engagé
00:36:04sur les propositions qu'il formule.
00:36:06Ce n'est pas un peu comme la Macronie ou comme chez Mondy dans le Nord,
00:36:08il est bique et bouc, c'est-à-dire on voit au gré du vent et des sondages.
00:36:11C'est quelqu'un qui est droit dans ses chaussures
00:36:13et d'une certaine manière, moi je crois au symbole,
00:36:15il est issu d'immigration italienne.
00:36:17Sa famille est arrivée en France d'Italie
00:36:19et comme le disait Aminel Bailly,
00:36:21ils se sont intégrés.
00:36:23Ils ont d'abord fait foi à leur pays, la France,
00:36:25avant leur pays d'Italie comme moi,
00:36:27issu de ma mère espagnole, on a d'abord fait France notre pays
00:36:30et il parlait du Nord, je suis aussi un enfant du Nord.
00:36:33Et c'est ça où les enfants de cœur et d'esprit français doivent se retrouver.
00:36:37Si on veut s'élever par l'effort, le travail, le mérite, la fierté
00:36:40des parents de voir leurs enfants évoluer,
00:36:42avoir un emploi et un avenir prometteur
00:36:44qu'eux n'ont pas pu avoir pour eux,
00:36:46c'est ça le discours que nous, on professe au RSA.
00:36:48Donc je vais vous dire, moi c'est quelqu'un
00:36:50qui inspire la confiance parce qu'il est profondément sincère
00:36:52et en tout cas, avec lui, il n'y aura pas de phrases méprisantes,
00:36:55il n'y aura pas d'insultes.
00:36:56Vous parliez monsieur tout à l'heure de cette femme des réseaux du cœur,
00:36:58c'est Columbe.
00:36:59Et Columbe, elle ne s'y trompe pas comme 6 milliers de français
00:37:01qui sont désespérés de ne pas finir les fins de mois le 30 mai, le 15,
00:37:04de ne pas pouvoir se chauffer, se soigner, pouvoir aller au travail sereinement.
00:37:07Eh bien nous, on fait des propositions concrètes,
00:37:09on ne rasera pas gratis, on ne promettra pas la lune,
00:37:11mais on fera tout ce qu'on peut avec courage
00:37:13pour mettre en place des mesures qui viennent du terrain.
00:37:15Les 88 députés du RSA pendant deux ans, c'est ce qu'ils ont fait.
00:37:18Ils ont même proposé, par exemple pour les femmes battues,
00:37:20puisque chez la France Insoumise et au Front Populaire,
00:37:22ça leur parle puisque monsieur Katanas a été condamné pour violence conjugale,
00:37:24que ces femmes victimes de violences conjugales,
00:37:27il y ait des aides financières d'urgence.
00:37:29Elles ont été refusées par le Parlement par dogmatisme et par sectarisme.
00:37:34Donc vous voyez, nous, l'intérêt, c'est la France.
00:37:35J'ai une question à vous poser concernant certains élus des Républicains,
00:37:39concernant des petits chefs d'entreprise aussi dans un instant,
00:37:42mais vous vouliez réagir à Minel Bailly en un mot
00:37:44aux propos de Mathieu Vallée à l'instant.
00:37:45Non, simplement en un mot.
00:37:47Le président Nicolas Sarkozy pointe dans son analyse
00:37:50effectivement l'âge de Jordan Bardella.
00:37:52Je crois qu'aujourd'hui, dans la Ve République,
00:37:54nous sommes arrivés à un point cumulant qui est celui de la rupture.
00:37:58Les partis traditionnels dits classiques,
00:38:00les partis de gouvernement, le parti socialiste,
00:38:02les Républicains, la droite, la gauche en général,
00:38:05si on est arrivé là aujourd'hui, c'est d'abord et avant tout
00:38:08parce qu'elle n'a jamais donné la chance aux jeunes,
00:38:10à tous ces jeunes qui, tôt ou tard, un jour,
00:38:13se sont présentés pour porter une idée, pour porter un projet,
00:38:16à qui on a fermé les portes, à qui on a dit
00:38:18mais vous êtes beaucoup trop jeunes, ce n'est peut-être pas votre tour,
00:38:21à qui on a dit vous n'êtes pas assez expérimenté, pas assez âgé.
00:38:24Ces jeunes-là aujourd'hui sont dans le désespoir.
00:38:27Ces jeunes-là aujourd'hui ont des idées pour la France.
00:38:29Et ces jeunes-là aujourd'hui, ils se trouvent où ?
00:38:31Ils se trouvent assignés, stigmatisés, assignés à résidence.
00:38:36Ils n'ont pas d'autre choix, pas d'autre, aucun autre choix
00:38:39que de voter pour un homme qui leur ressemble, Jordan Bardella,
00:38:44parce qu'il est jeune, parce qu'on lui a fait confiance,
00:38:46parce qu'on leur a dit que pour les jeunes c'était possible.
00:38:49Ces jeunes-là n'ont pas d'autre choix que de voter Bardella
00:38:52parce qu'ils se reconnaissent culturellement.
00:38:54Et si demain nous voulons reconstruire, donnons la chance
00:38:58aux jeunes enfants d'ouvriers, aux fils d'immigrés,
00:39:01à tous ceux qui justement sont des exemples pour la République,
00:39:05qui incarnent l'ascension sociale.
00:39:07Les partis de droite et de gauche n'incarnent plus l'ascension sociale.
00:39:11Alors effectivement, là nous avons analysé le vote des partis les plus populaires,
00:39:15des classes moyennes.
00:39:16Même j'ai une question, parce qu'en discutant autour de moi, Mathieu Vallée,
00:39:21on entend notamment chez les chefs d'entreprise,
00:39:23chez les classes un peu plus supérieures.
00:39:26Je mets ça aussi en parallèle avec ce sondage,
00:39:2954% des Français favorables à une alliance LR-RN.
00:39:32Il y a effectivement des Français favorables à cette alliance.
00:39:35C'est vrai que sur certains sujets, la sécurité et l'immigration,
00:39:38finalement, il y a très peu de différence.
00:39:40Néanmoins, sur le point de vue économique,
00:39:42il y a des inquiétudes, notamment des chefs d'entreprise.
00:39:44On les entend lorsqu'on décide dans la rue,
00:39:46qui aussi votent un peu parfois avec leur porte-monnaie,
00:39:48qui se disent, moi de le Rassemblement National, ça me fait peur,
00:39:51il y a un frein économique.
00:39:52Est-ce que le RN entend ces inquiétudes des patrons d'entreprise,
00:39:56PME ou des plus grosses entreprises ?
00:39:58Oui, moi je pense d'abord aux agriculteurs.
00:40:00C'est d'une certaine manière des chefs d'entreprise
00:40:02qui vendent le produit de leur exploitation.
00:40:04On veut que demain, ils puissent être priorisés dans la commande publique
00:40:07et notamment dans les cantines françaises,
00:40:09qu'on puisse manger de la viande française.
00:40:10C'est qu'on leur fait confiance, qu'on veut leur faire gagner du pouvoir d'achat
00:40:13et qu'on veut qu'ils soient fiers de leur exploitation.
00:40:14On veut même mettre en place, quand c'est possible, des circuits courts.
00:40:16Mais quand on vous dit la France court à la catastrophe
00:40:18avec le problème économique du RN ?
00:40:21Aujourd'hui, qui a accumulé 3 200 milliards de dettes ?
00:40:25Qui en 7 ans, parce que le Covid ça n'a pas duré 7 ans,
00:40:27ça a duré moins de 3 ans, a accumulé 900 milliards de dettes.
00:40:30Bruno Le Maire, je sais qu'il est très bon pour faire des bouquins dans les avions,
00:40:33mais ça serait bien qu'il soit aussi bon dans les comptabilités publiques de l'État
00:40:36et qu'il, s'il le gérait comme un père de famille, serait au bord de la banqueroute.
00:40:39Donc moi, je vous dis simplement que sur ce projet, on a des pistes de réflexion.
00:40:43Par exemple, sur les avoirs criminels, c'est-à-dire les biens et les comptes en banque qu'on saisit aux voyous.
00:40:47Aujourd'hui, c'est 1,4 milliard qui est saisi.
00:40:49Et nous, demain, si on va en responsabilité, ça sera notre priorité absolue.
00:40:52Taper au portefeuille des voyous, pour d'abord que ça fasse du bien au budget de l'État,
00:40:56qu'ensuite ça fasse baisser les dépenses publiques par ces injections de recettes
00:41:00qui sont issues de la délinquance et qui deviennent ensuite bons pour les Françaises et les Français.
00:41:04Mais il y a plein de mesures qu'on propose.
00:41:06Par exemple, sur l'aide médicale d'État qui coûte 1 milliard aux Français.
00:41:09On n'arrive déjà pas à soigner ceux qui sont Français sur le territoire national
00:41:13et dont 1 sur 3 se privent de soins.
00:41:15Soignons d'abord les personnes qui payent des impôts, les personnes qui travaillent,
00:41:18les personnes qui sont de nationalité française, qui peuvent venir d'ailleurs et devenir d'ici.
00:41:22D'ailleurs, soit dit en passant.
00:41:24Et on mettra du bon sens.
00:41:25Je pense que les Français comme les chefs d'entreprise demandent du bon sens.
00:41:29Une autre mesure, et j'en arrête là, on pense aussi aux salariés.
00:41:32Aujourd'hui, la gauche, le Front Populaire, ils veulent niveler les salaires vers le bas avec un SMIC à 1600 euros.
00:41:37Donc on explique à tout le monde qu'à 1600 euros, on vit bien.
00:41:39C'est ça finalement.
00:41:40Ils pourraient dire à 1800 euros, à 2000 euros puisqu'ils ne sont plus à 286 milliards.
00:41:43C'est les chefs d'entreprise qui payent.
00:41:44Tout à fait.
00:41:45Mais nous, ce qu'on dit, c'est qu'on ne veut pas paupériser et rendre pauvres les gens.
00:41:48On veut qu'ils soient fiers de leur travail et qu'ils gagnent le fruit de leur travail.
00:41:52Donc, qu'est-ce qu'on propose ?
00:41:53Que toutes les entreprises, par des réductions de charges sociales et fiscales,
00:41:56puissent augmenter de 10 % pour tous les employés dans le privé les salaires rapidement
00:42:01quand on arrive aux responsabilités.
00:42:02Vous évoquiez Bruno Le Maire.
00:42:03Justement, il a réagi au programme économique, notamment du Front Populaire.
00:42:07On l'écoute.
00:42:08On en parle ensuite.
00:42:09Et la solution qui, elle, sera une catastrophe, je préfère le dire tout de suite
00:42:12parce que ça me fait mal au cœur d'entendre ça,
00:42:14c'est d'augmenter brutalement le SMIC de 200 euros et le passer à 1600 euros net.
00:42:19Parce que là, qu'est-ce qui se passera ?
00:42:20Le même patron ira voir son ouvrier ou son salarié
00:42:23ou la personne qui travaille dans son restaurant, dans son hôtel, dans son café.
00:42:27Écoute, j'aimerais bien te garder.
00:42:29Mais à 1600 euros, ce ne sera pas possible.
00:42:31Ce ne sera pas possible.
00:42:32Je te licencie.
00:42:33Nous allons tout droit vers un chômage de masse comme on n'en a pas connu depuis 40 ans
00:42:38en augmentant brutalement les salaires.
00:42:40Parce que c'est des patrons qui payent et que le patron de PME ou de TPU n'aura pas les moyens
00:42:43et donc il licenciera.
00:42:44À nous aussi de prendre conscience que maintenant,
00:42:46il faut faire péter ce plafond de verre des allègements de charges
00:42:49pour qu'on recrée la dynamique salariale en France.
00:42:51Je prends toute ma responsabilité là-dedans.
00:42:53Je pense que le message a été reçu.
00:42:55C'est dans cette direction qu'il faut foncer.
00:42:56Alors, Philippe-David Bruneau, le maire qui critique, et on peut le comprendre,
00:43:01le programme économique du Front populaire.
00:43:03Néanmoins, c'est vrai que ça fait 7 ans.
00:43:05Excusez-moi, c'est le même qui est ministre des Finances depuis 7 ans.
00:43:08Le plafond de verre qui empêche les augmentations de salaires en France a un nom.
00:43:12Et d'ailleurs, il était ministre, le même Bruno Le Maire,
00:43:15mais ce n'était pas avec la même majorité.
00:43:17Ça s'appelle la réduction Fillon.
00:43:18La réduction Fillon, vous payez très peu de charges sur le SMIC et au-dessus du SMIC.
00:43:23C'est-à-dire qu'un SMIC, vous payez 400 à peu près euros de charges sociales dessus.
00:43:28C'est très très faible par rapport aux taux bruts.
00:43:30Puisqu'en général, un salaire net, le coût pour l'entreprise, vous multipliez par 2.
00:43:36Alors que le SMIC, et juste au-dessus, c'est très peu taxé.
00:43:39Donc quand un employé qui a le SMIC plus 15%, par exemple, va voir son patron,
00:43:44lui dit écoute, les fins de mois sont un peu difficiles pour moi, il faudrait m'augmenter.
00:43:48Il dit mais je ne peux pas t'augmenter parce que si je te file 200 balles de plus,
00:43:51là je passe 500 euros de charges, tu vas avoir 2000 euros, ça m'a en coûté 3500 ou 4000.
00:43:56Et là je ne peux pas parce que si je le fais à tous tes collègues, je dépose le bilan.
00:44:01Mais qu'est-ce qu'ils ont fait pendant toutes ces années ?
00:44:04La trappe à bas salaire, en 2007, ça ne date pas d'aujourd'hui,
00:44:08Bayrou, candidat à la présidentielle, avait parlé, je cite, de la SMICardisation de la France.
00:44:13Mais la SMICardisation de la France, elle a été entretenue par la loi Fillon sur les cotisations sociales.
00:44:20Et maintenant, c'est bizarre, à 15 jours de législative, il se dit tiens, ça ne marche pas.
00:44:25Excusez-moi, ça fait 20 ans qu'il fait de la politique, Bruno Le Maire.
00:44:28Il a fait trois mandats de député, il a été on ne sait pas combien de fois ministre.
00:44:31Mais il a fait quoi pendant ce temps-là ?
00:44:33Alors je sais qu'écrire des livres sur la gaudriole, c'est sympathique,
00:44:36mais il faudrait peut-être regarder, quand on est ministre de l'économie,
00:44:38des choses qui frappent vraiment les Français, notamment les bas salaires.
00:44:41Voilà, Pierre-Yves Rougeron, est-ce qu'un changement de logiciel économique
00:44:44complet aujourd'hui en France, c'est possible ou pas ?
00:44:47On sait que le programme économique du Front populaire
00:44:50pourrait nous mener à une situation telle qu'elle est au Venezuela,
00:44:53par exemple, c'est ce qui se dit ces derniers jours.
00:44:55Mais est-ce que… ?
00:44:57Non, ce n'est pas ça, ça nous emmènerait trop loin.
00:45:01C'est parce que le problème, c'est de coller l'étiquette Venezuela.
00:45:05La plupart, beaucoup d'analystes ne savent à peine où c'est.
00:45:08Donc sortons déjà de…
00:45:10Alors je sors de cette analyse.
00:45:11Sortons déjà de ça.
00:45:12En réalité, le gros souci, et ça, Frédéric Fara l'avait très bien dit
00:45:18chez des collègues à vous, le problème, c'est que ça dépend
00:45:22de ce qu'on entend par changement de logiciel.
00:45:24Parce qu'il y a un logiciel macroéconomique que personne ne veut toucher,
00:45:28accord de libre-échange et autres, très bien.
00:45:30Ça, c'est en dehors du débat adémocratique a priori.
00:45:34Et vous avez un logiciel microéconomique comme celui du traitement social du chômage.
00:45:40Bon, très bien.
00:45:41Le problème, c'est que la moyennisation du salaire ou la smicardisation,
00:45:45elle a une cause qui est très simple.
00:45:46C'est que la France a renoncé à l'industrie.
00:45:48Et c'est l'industrie qui fait les hauts salaires, voyez le cas suisse.
00:45:50Et c'est l'industrie qui fait également les gains de productivité majeurs
00:45:56parce que c'est l'industrie qui innove.
00:45:58Ce n'est pas une économie de service qui innove.
00:46:00Alors nous, on a condamné la France à une économie de service
00:46:02dès les années 70.
00:46:03Et malheureusement, on en paye aujourd'hui par la moyennisation
00:46:06autour du smic.
00:46:07Et chacun prend ça comme un fait acquis.
00:46:10Et donc Fillon, il réagit.
00:46:11Il aggrave le problème.
00:46:12Le maire, il aggrave le problème.
00:46:14Et donc maintenant, c'est le système Mikado.
00:46:16Dès que quelqu'un veut bouger, tout de suite, ça va s'effondrer.
00:46:19C'est le Venezuela, c'est machin.
00:46:21J'aurais quelque chose à dire, mais c'est trop long.
00:46:23Alors, on va marquer une pause.
00:46:25On va remercier Mathieu Vallée, député européen RN,
00:46:28d'avoir été avec nous dans cette première partie de Punchline.
00:46:30Merci à vous.
00:46:31On va s'interroger dans un instant sur cette parole
00:46:33qui pourrait bien signer un véritable tournant
00:46:35puisque l'historien, chasseur de nazis,
00:46:37ça, Serge Klarsfeld, l'a affirmé.
00:46:39Et sans aucune hésitation, face à la France insoumise,
00:46:42il voterait Rassemblement National,
00:46:44comme son fils, Arnaud Klarsfeld, avocat, écrivain.
00:46:47Et il nous dira pourquoi il sera sur ce plateau dans un instant.
00:46:50Restez avec nous sur CNews.
00:46:51A tout de suite.
00:46:55Bonsoir à tous et bienvenue.
00:46:56Si vous nous rejoignez sur CNews,
00:46:58Punchline Weekend, nous sommes ensemble jusqu'à 19h
00:47:00pour analyser, décrypter l'actualité.
00:47:03Pour vous accompagner ce soir autour de ce plateau,
00:47:05Shannon Seban, conseillère municipale à Rogny-sous-Bois.
00:47:08Bonsoir.
00:47:09A vos côtés, le politologue Pierre-Yves Rougéron.
00:47:12Amine Elbaïe, juriste, nous accompagne également.
00:47:15Philippe David, animateur radio, est avec nous.
00:47:18Tout comme Thomas Bonnet, journaliste politique CNews.
00:47:21Mon cher Thomas, bonsoir.
00:47:22Et Arnaud Klarsfeld, avocat et écrivain, nous a rejoint également.
00:47:27Bonsoir.
00:47:28Nous allons vous donner la parole dans un instant
00:47:31parce qu'on le verra aujourd'hui.
00:47:33La France Insoumise ou Rassemblement National,
00:47:35vous choisissez le Rassemblement National.
00:47:38Vous nous direz pourquoi.
00:47:39Mais avant, il est 18h sur CNews.
00:47:42Le point sur les dernières actualités,
00:47:44c'est avec vous Sandra Tchoumbou.
00:47:48Adrien Quatennens jette l'éponge pour les élections législatives.
00:47:52Le député sortant du Nord renonce à sa candidature.
00:47:55Sa décision fait suite aux réactions après son investiture
00:47:58par la France Insoumise ce vendredi
00:48:00en tant qu'un membre du Nouveau Front Populaire.
00:48:02Il est impossible d'accepter un candidat condamné pour violence conjugale.
00:48:06Un quartier de Cherbourg dans la Manche
00:48:08a été la cible de violences urbaines.
00:48:10Il s'agit du quartier des Provinces,
00:48:11où est originaire le jeune de 19 ans,
00:48:13tué le 9 juin dernier par le tir d'une policière.
00:48:16Des voitures et des poubelles, notamment,
00:48:18ont été incendiées la nuit dernière.
00:48:19Trois policiers ont été blessés.
00:48:21Deux personnes ont été interpellées.
00:48:23Et puis, fin du sommet sur la paix en Ukraine.
00:48:25Il s'est tenu ce week-end en Suisse.
00:48:27La majorité des pays réunis ont réaffirmé
00:48:29leur intégrité de l'Ukraine.
00:48:30Ils veulent associer la Russie aux discussions
00:48:32pour arriver à une paix durable et juste.
00:48:34Mais selon Volodymyr Zelensky,
00:48:35les Russes ne sont pas encore prêts.
00:48:38Merci beaucoup Sandra.
00:48:39Sandra Ciombo, que nous retrouvons à 18h30
00:48:41pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:48:43Cette parole à la une de l'actualité,
00:48:46une parole qui signe un tournant.
00:48:48L'historien chasseur de nazis Serge Klarsfeld
00:48:51l'a affirmé, et ce, sans aucune hésitation,
00:48:53face à la France Insoumise.
00:48:54Eh bien, il vote Rassemblement National.
00:48:56Alors, je le cite.
00:48:58Aujourd'hui, le Rassemblement National soutient les Juifs,
00:49:00soutient l'état d'Israël.
00:49:01Et il est tout à fait normal,
00:49:02vu l'activité que j'ai eue ces 60 dernières années,
00:49:04qu'entre un parti antisémite et un parti pro-juif,
00:49:07je vote pour un parti pro-juif.
00:49:10Une posture également assumée par son fils,
00:49:13qui est avec nous ce soir, Arnaud Klarsfeld.
00:49:16Vous avez, on le sait, avec vos parents,
00:49:18longuement travaillé sur le procès Papon,
00:49:20notamment, vous avez baigné dans cette traconasie.
00:49:23Nous imaginons donc que la parole de votre famille,
00:49:26qui incarne ce combat contre le nazisme, est documentée.
00:49:29Elle est réfléchie.
00:49:30Alors, pourquoi aujourd'hui, entre LFI et l'ERN,
00:49:34vous n'hésitez plus ?
00:49:35Nous sommes une famille qui votons traditionnellement au centre,
00:49:38que ce soit le centre droit ou le centre gauche,
00:49:41mais confrontée à un choix entre le front populaire,
00:49:47qui est dominé par la France Insoumise,
00:49:50qui est un parti dirigé par quelqu'un
00:49:54qui est manifestement antisémite
00:49:57et qui souffle sur les braises de l'antisionisme,
00:50:00derrière un voile diaphane d'antisionisme,
00:50:06mais derrière lequel il y a un antisémitisme de l'extrême gauche,
00:50:09c'est-à-dire les Palestiniens représentent les dominés,
00:50:14Israël représente le dominant,
00:50:17appliqué, disons, dans un monde globalisé,
00:50:21et aussi le fait que la lutte contre le capitalisme international,
00:50:30un peu comme dans les années 30,
00:50:32eh bien cet antisémitisme qui était à l'extrême droite dans les années 30,
00:50:37est parti de l'extrême droite pour aller à l'extrême gauche.
00:50:42Et pendant ce temps, l'extrême droite,
00:50:45ou le rassemblement national issu de l'extrême droite,
00:50:48qui était un parti antisémite
00:50:50quand Jean-Marie Le Pen mettait en avant le négationnisme,
00:50:56eh bien Marine Le Pen a fait muer ce parti,
00:50:59et ce parti est devenu un parti qui est soutien des Juifs et soutien d'Israël.
00:51:04Donc dans une démocratie, on ne peut pas dire on vote blanc,
00:51:08dans une démocratie, en tous les cas, c'est notre opinion,
00:51:11dans une démocratie, il faut choisir,
00:51:13et entre un parti qui est antisémite et un parti qui est pro-juif,
00:51:18eh bien nous choisissons le parti qui est pro-juif.
00:51:21Après, les considérations économiques sont autre chose,
00:51:24mais pour cela, nous choisissons, en tous les cas, le rassemblement national.
00:51:30– Je vous poserai la question, Shannon Seman,
00:51:32pour qui vous votez entre le rassemblement national et la France insoumise,
00:51:35on connaît votre engagement auprès du Président de la République,
00:51:37néanmoins, cette question,
00:51:38quand est-ce qu'il fait Samu le rassemblement national pour vous ?
00:51:41– Ces dernières années, quand Marine Le Pen a condamné la rafle du Veldiv,
00:51:46quand Marine Le Pen a condamné Pétain et Laval,
00:51:49quand j'étais jeune, quand j'avais 20 ans,
00:51:52le rassemblement national défilé, ou le front national défilé
00:51:56à la fête du 1er mai avec les portraits de Pétain,
00:52:01ce n'est plus du tout le cas.
00:52:04Je crois que le rassemblement national,
00:52:07d'ailleurs, les partis issus de l'extrême droite en Europe
00:52:10ont compris que les Juifs étaient un apport bénéfique
00:52:13pour les sociétés occidentales, et non plus comme dans les années 30,
00:52:17où ils voulaient, disons, éliminer les Juifs.
00:52:20Donc, après, on peut dire, comment pouvez-vous faire confiance ?
00:52:24Eh bien, on choisit, en tous les cas, de faire confiance,
00:52:26en tous les cas, on sait très bien ce que serait la France insoumise,
00:52:29et comme il faut faire un choix, malheureusement ou heureusement,
00:52:34eh bien, on choisit le rassemblement national.
00:52:37– Shannon Seban, on le sait, je le disais, vous êtes engagée en politique
00:52:40dans le camp d'Emmanuel Macron depuis des années,
00:52:42vous aussi, on connaît votre combat contre l'antisémitisme,
00:52:45votre combat aussi contre le racisme,
00:52:47aujourd'hui, je vous pose la question très clairement,
00:52:49Arnaud Klarsfeld disait, dans une démocratie, on ne vote pas blanc,
00:52:51en tout cas, c'est sa conception du vote,
00:52:54vous, la France insoumise, rassemblement national, quel est votre choix ?
00:52:57– Alors, je vais vous répondre de façon très claire,
00:52:59et sans aucune ambiguïté, cette parole n'engage que moi,
00:53:02on a le droit de vote aujourd'hui en France, c'est important de l'utiliser,
00:53:05donc déjà, j'appelle nos concitoyens à se déplacer aux urnes
00:53:08le 30 juin et le 7 juillet prochains,
00:53:10en revanche, entre la peste et le choléra, moi, je ne choisis pas.
00:53:13– Vous faites comme Yael Brune-Pivet qui a déclaré voter blanc.
00:53:16– Mais attendez, moi, je veux dire, c'est très bien le ripollinage de façade
00:53:21du rassemblement national, etc., ça marche absolument bien,
00:53:25ils ont un discours qui est très séduisant,
00:53:27mais moi, je n'oublie pas l'histoire de ce parti politique,
00:53:29et je vous le dis, il faut arrêter aujourd'hui de prendre nos concitoyens,
00:53:32notamment de confession juive, pour des imbéciles.
00:53:35Moi, je n'oublie pas aujourd'hui l'idéologie de ce parti,
00:53:38je n'oublie pas qu'il a été cofondé par des vaffanesses,
00:53:40je suis désolée, ça peut ici faire répétita et vice-répétita,
00:53:44ce que vous voulez, vous l'avez peut-être entendu parler,
00:53:46entendu ces éléments de langage assez souvent,
00:53:48moi, aujourd'hui, je me refuse à voter pour le rassemblement national,
00:53:50comme je me refuse à voter pour la France insoumise,
00:53:53je ne vote pas pour les extrêmes, et je crois que toutes celles et ceux
00:53:56qui tiennent aujourd'hui à notre pays, ils ne peuvent pas déposer un bulletin
00:54:00pour Jordan Bardella et Marine Le Pen le 30 juin prochain.
00:54:04Enfin, très sincèrement, réveillons-nous.
00:54:06Et encore une fois, je vous le dis ici en toute sincérité,
00:54:08ils ont eu un discours extrêmement séduisant,
00:54:11mais ne cédons pas aux sirènes de ce parti que l'on connaît aujourd'hui,
00:54:15sans aucune ambiguïté, si je peux juste terminer,
00:54:17l'idéologie raciste, xénophobe, et moi, je les combats,
00:54:22et c'est au cœur de mon engagement politique.
00:54:24Donc, oui, je le dis, je le redis, j'assume, je ne déposerai,
00:54:28dans le cas d'un duel, ni un bulletin pour le rassemblement national,
00:54:31ni un bulletin pour la France insoumise dans l'urne,
00:54:33le 30 juin ou le 7 juillet prochain.
00:54:35En tout cas, ce qui est sûr, c'est que le rassemblement national
00:54:39était un parti qui était antisémite et qui ne l'est plus, en tous les cas,
00:54:43en apparence, et ce qui est sûr, c'est que la France est un parti antisémite
00:54:49et qui le sera.
00:54:50Donc, après, on peut dire, il faut faire confiance, ne pas faire confiance,
00:54:55mais en tous les cas, ce que j'ai dit, c'est sûr,
00:54:58et le fait de choisir est aussi un élément sûr.
00:55:02Ne pas voter, c'est ne pas voter, c'est-à-dire ne refuser,
00:55:07dans un contexte démocratique, de faire un choix.
00:55:11Bon, c'est tout à fait défendable.
00:55:13Mais M. Clermont-Ferrand, vous savez mieux que moi
00:55:15qu'une fois qu'ils arriveront au pouvoir le 30 juin et le 7 juillet prochains,
00:55:18notamment le 8 juillet au matin, ils retourneront leur veste
00:55:21et ils sont capables véritablement de changer de visage.
00:55:24Donc, c'est pour ça que je veux dire véritablement,
00:55:26mais ne nous trompons pas, ne soyons pas dupes.
00:55:29C'est un procès d'intention, mais ce n'est pas basé, en tous les cas,
00:55:35sur les déclarations qui ont été faites par le rassemblement national aujourd'hui.
00:55:40Au contraire, alors que vous êtes sûrs que la France insoumise
00:55:44sera un parti antisémite.
00:55:46Je vous propose, c'est intéressant ce que vous avez souligné tout à l'heure,
00:55:50on va demander l'avis du politologue.
00:55:52C'est simplement une question peut-être pour M. Klarsfeld.
00:55:54Alors allez-y, puis après on s'interrogera pourquoi aujourd'hui
00:55:56c'est l'ERN qui a appris à la gauche la laïcité
00:55:58et que l'extrême-gauche a appris au Front National l'antisémitisme.
00:56:02Je vous poserai la question, Pierre-Yves.
00:56:04Allez-y, Amine.
00:56:05Vous choisissez le rassemblement national face à la France insoumise
00:56:11ou le rassemblement national face au Front Populaire ?
00:56:16Face au Front Populaire.
00:56:18Face au Front Populaire, parce que le Front Populaire est dominé par...
00:56:22Mais M. Glucksmann n'est pas antisémite.
00:56:24Oui, mais il s'est fait absorber.
00:56:27Ce n'est pas grave, il est dans un univers qui est dominé par la France insoumise
00:56:33et non pas par Bernard Cazeneuve ou quelqu'un d'autre de ce style-là
00:56:37et que ce sera un parti qui sera égal à ce qu'il a fait par le passé.
00:56:42Donc je ne veux pas de ce parti au pouvoir
00:56:45et je choisis de faire confiance dans le cas d'un deuxième tour au rassemblement national.
00:56:50Nous choisissons, mon père et moi, de faire confiance.
00:56:55Moi, ce que j'aurais, compte tenu de votre engagement très sincère et de longue date,
00:57:00vous et votre père, pour lutter justement contre l'antisémitisme
00:57:03et tout le mal que cela peut faire à notre pays et au vivre ensemble et aux valeurs de notre République,
00:57:08j'aurais préféré véritablement que votre déclaration et que la déclaration de Serge Claspern
00:57:12concernent justement la lutte contre le rassemblement national
00:57:15plutôt que de dire, en cas de duel, moi je choisirais de voter pour le rassemblement national.
00:57:20C'est désormais, ça vous est vaincu, que de dire que vous voterez pour le rassemblement national.
00:57:24Mais pourquoi voudriez-vous que l'on fasse une déclaration sur la question juive
00:57:30contre le rassemblement national, alors que le rassemblement national a été le seul parti
00:57:35à défendre Israël depuis sept mois ?
00:57:38Non, pas le seul.
00:57:39Le seul parti.
00:57:40Non, je suis désolée, mais avec le président de la République, nous avons une position très tempérée sur ce sujet.
00:57:47Vraiment tempérée, ça c'est une chose.
00:57:51Et deuxième chose, c'est un parti qui a condamné la rafle du Vélib',
00:57:55c'est-à-dire un parti qui a muté Marine Le Pen n'est pas son père.
00:58:01Après, je comprends très bien que l'on puisse dire qu'il ne faut pas leur faire confiance
00:58:05et que Marine Le Pen, aujourd'hui, deviendra le Führer demain.
00:58:10C'est possible, mais je n'y crois pas.
00:58:13Et vous acceptez de prendre ce risque ?
00:58:14Entre la France insoumise et le rassemblement national, oui, le choix est fait, c'est le rassemblement national.
00:58:19Vous acceptez d'être du côté de ceux qui potentiellement peuvent emmener des fascistes au pouvoir ?
00:58:24Et ceux qui ont véritablement une idéologie nazie dans le parti politique,
00:58:29vous acceptez aujourd'hui de leur donner les clés du pouvoir ?
00:58:32Je ne crois pas du tout que Marine Le Pen ait une idéologie nazie.
00:58:35Alors justement, on va voir avec le politologue Pierre-Yves Rougeron.
00:58:38Déjà, comment expliquer qu'aujourd'hui, c'est le RN qui a pris à la gauche la laïcité,
00:58:42que c'est l'extrême-gauche aujourd'hui qui est devenue antisémite ?
00:58:45Et peut-être cette deuxième question, effectivement, est-ce que cette perspective de changement de visage,
00:58:50pour reprendre les termes de Sheldon Seban, est possible au sein du RN ?
00:58:55Alors, quand Marine Le Pen prend le pouvoir, c'est d'ailleurs tout l'enjeu de son affrontement avec Bruno Goldnich
00:59:00dans la succession de Jean-Marie Le Pen.
00:59:02Il y a au cœur une des questions qui est la déconfessionnalisation du RN.
00:59:06C'est-à-dire que Bruno Goldnich, qui est un universitaire,
00:59:10mais qui veut mettre son identité de catholique traditionnaliste au cœur de son engagement politique,
00:59:17Marine Le Pen répond par la laïcité, qui est un thème qu'elle a en tant privatisé.
00:59:22Et c'est une conviction profonde chez elle.
00:59:25Elle va le systématiser, ce qui va porter quelques problèmes en interne lors de sa prise de pouvoir,
00:59:31avec la mise en minorité des composantes catholiques
00:59:35qui ont été à la base du Front National du temps de Jean-Marie Le Pen.
00:59:39En même temps, vous avez, et ça a été magnifiquement détaillé par un grand historien des idées,
00:59:45qui est Pierre-André Taguay, vous avez toute la dynamique de Durban qui se fait.
00:59:48Quelle est la dynamique de Durban ?
00:59:50C'est-à-dire que l'antiracisme idéologique devient progressivement le procès des Occidentaux,
00:59:55puis en ethnicisant le procès des Blancs.
00:59:58Ça commence à la conférence contre le racisme de Durban.
01:00:01Ça va se cristalliser sur la question israélo-palestinienne
01:00:04et par un antisionisme de plus en plus militant.
01:00:08Ça va devenir, pour les populations immigrées, particulièrement musulmanes,
01:00:13mais pas uniquement des pays ouest-européens, un élément de cristallisation,
01:00:16qu'à un moment, une partie de la gauche va prendre,
01:00:19sous l'exemple de ce qu'on va appeler l'islamo-gauchisme techniquement,
01:00:23c'est-à-dire ça nait en Grande-Bretagne par le trotskisme anglais,
01:00:25le prophète et le prolétariat,
01:00:27et toute la gauche européenne va reprendre ça,
01:00:30va le prendre à sa sauce selon le terrain.
01:00:33C'est pas la même chose en Italie que ça peut l'être en France ou ça peut l'être en Hollande
01:00:36ou particulièrement en Belgique où c'est très présent.
01:00:39Et ça va progressivement dévorer de l'intérieur
01:00:43la part laïcare des républicaines de la gauche
01:00:46jusqu'à arriver à la situation qui est là,
01:00:49d'abord avec un antisionisme militant
01:00:51et avec certains relances antisémites
01:00:53qui se sont faites de plus en plus jour au fil des années.
01:00:56Et donc conséquence aujourd'hui, c'est le nouveau front populaire
01:01:00qui serait amené à affronter le Rassemblement national pour les élections législatives.
01:01:06Marine Le Pen, vous en parliez, qui elle aussi est sortie de son silence,
01:01:09qui a livré son regard sur la situation de ces derniers jours dans les colonnes du Figaro,
01:01:13et l'ancienne candidate à l'élection présidentielle
01:01:15qui assure qu'il est évident que l'abomination pour le pays,
01:01:18c'est la nupèce d'eux.
01:01:20On regarde les précisions de Sarah Varney, nous en parlons ensuite.
01:01:24Dans cette campagne express pour les législatives anticipées,
01:01:27lutter contre la coalition de gauche est une priorité selon Marine Le Pen.
01:01:31C'est ce qu'elle affirme dans l'interview qu'elle a accordée au Figaro.
01:01:35Je ne mets pas les deux blocs sur un pied d'égalité.
01:01:37Il est évident que l'abomination pour le pays, c'est la nupèce d'eux,
01:01:40qui est pire que la nupèce 1.
01:01:41C'est l'islamo-gauchisme qui prône de manière presque assumée
01:01:44la disparition de l'ensemble de nos libertés.
01:01:46L'ancienne candidate à la présidentielle s'attaque également à la politique d'Emmanuel Macron.
01:01:50La destruction opérée par Macron est plus subtile.
01:01:53Lui nous laisse un pays en ruines
01:01:55où l'ensemble des moyens des services publics est détruit.
01:01:58L'immigration est hors de contrôle, l'insécurité détruit la paix civile.
01:02:01Marine Le Pen revient sur le rapprochement proposé par Éric Ciotti
01:02:04avec le Rassemblement National.
01:02:06Nous avons toujours été conscients qu'il y avait au sein des Républicains
01:02:09et particulièrement chez les électeurs des Républicains
01:02:11et certains cadres de terrain, une proximité qui permettait d'envisager des choses avec eux.
01:02:16Au sujet de leur programme, Marine Le Pen assure ne rien avoir négocié avec les Républicains.
01:02:21Il y a une Assemblée Nationale où Éric Ciotti aura son groupe de députés.
01:02:24Et s'il est nécessaire qu'il y ait des discussions sur un texte,
01:02:27on les engagera pour assurer au vote de ce texte une majorité.
01:02:30Pour la chef historique du Rassemblement National,
01:02:32ils n'auront aucune difficulté à constituer un gouvernement s'ils obtiennent la majorité.
01:02:37Marine Le Pen veut incarner l'ordre et la tranquillité.
01:02:40Face à la situation de crise budgétaire, migratoire, sécuritaire,
01:02:43le peuple français a la capacité de faire émerger des gens compétents
01:02:46et de bonne volonté, quelle que soit leur couleur politique.
01:02:49Je suis épaté par le nombre de hauts fonctionnaires, de diplomates
01:02:52qui me disent qu'ils sont tout à fait prêts à travailler avec le Rassemblement National.
01:02:56Dans le cas d'une assemblée ingouvernable sans aucune majorité claire,
01:02:59Marine Le Pen estime que le président de la République en serait l'unique responsable.
01:03:03Emmanuel Macron a réussi à trouver un trou de souris pour mettre en place
01:03:06les conditions d'un blocage total du fonctionnement démocratique de notre pays.
01:03:10Dans ce cas, la Constitution ne laisse plus qu'un seul choix, la démission.
01:03:13Mais respectueuse des institutions, elle n'appelle pas à sa démission
01:03:17et privilégiera simplement une cohabitation.
01:03:21Le bloc islamo-gauchiste prône la disparition de l'ensemble de liberté, Philippe David.
01:03:25Voilà ce que dit Marine Le Pen aujourd'hui.
01:03:27La NUPES 2, est-ce que vous la voyez cette union plus dangereuse que la première que nous avons connue ?
01:03:33D'ailleurs, on ne se disait plus jamais ça.
01:03:34Et finalement, un nouveau front populaire a vu le jour.
01:03:37Est-ce que c'est un réel danger pour le pays ou pas ?
01:03:39Non mais ce qui est quand même absolument fou, on nous aurait dit il y a une semaine, à cette heure-là,
01:03:43qu'on aurait une coalition qui irait de François Hollande à Philippe Poutou et Raphaël Arnault.
01:03:49François Hollande dont la LFI vilipendait à longueur de discours
01:03:55le bilan en tant que président de la République,
01:03:57tout le monde aurait dit, ça dépasse tous les scénarios possibles de films de fiction, tant c'est grotesque.
01:04:05Ils ne sont d'accord en plus sur rien ou pratiquement rien.
01:04:10Mais comment voulez-vous arriver à diriger un pays avec des gens qui ne sont d'accord sur rien ?
01:04:15On est dans le mur budgétaire puisque certains disent, et ce n'est pas des complotistes,
01:04:20c'est notamment François Langlais sur une grande radio qui s'appelle RTL, l'économiste,
01:04:24que si la dissolution avait eu lieu, c'est parce que le budget 2024 était impossible à boucler à 10 ou 20 milliards près.
01:04:31Alors on va arriver en disant demain on rase gratis et on distribue les milliards.
01:04:35Des milliards qu'on n'a pas.
01:04:37Mais là, c'est ce que j'ai dit vendredi sur ce plateau, exactement au même endroit d'ailleurs,
01:04:42j'ai dit la chose suivante, si vous appliquez à partir du 8 juillet le programme économique du Front Populaire,
01:04:48le 31 juillet la France est sous tutelle du FMI.
01:04:51Mais vous savez, ça peut arriver à des grands pays.
01:04:53Rappelez-vous, en 1979, lorsque Margaret Thatcher arrive au pouvoir après les délires des travaillistes en Angleterre,
01:04:59le pays est au bord de tomber dans les mains du FMI.
01:05:02Et c'était le Royaume-Uni, qui était la première puissance mondiale le siècle précédent.
01:05:07Shannon, souvent on entendait Bruno Le Maire dans cette émission, au début de cette émission,
01:05:12qui disait qu'effectivement avec le programme économique du nouveau Front Populaire,
01:05:16ce serait une catastrophe pour la France.
01:05:18Alors là encore, dans ce contexte-là, peut-être sur les questions économiques,
01:05:21vous préférez qui ? Le Rassemblement National ou le Front Populaire ?
01:05:25Moi, ce que je veux juste rappeler sur le Front Populaire, puisque c'est aussi le sujet dont on veut parler aujourd'hui,
01:05:31c'est que ce n'est pas une union, c'est un mariage forcé.
01:05:33Et je vous rejoins tout à fait quand vous dites qu'ils ne sont d'accord sur rien.
01:05:36Très sincèrement sur le nucléaire, les communistes veulent du nucléaire,
01:05:40tous les autres partis politiques de cette union n'en veulent pas.
01:05:43Sur le soutien à l'Ukraine, on ne parle ici pas d'un petit sujet.
01:05:46Les écologistes et les socialistes sont pour soutenir l'Ukraine,
01:05:49quand la France insoumise souhaite soutenir la Russie.
01:05:53Quand vous regardez sur la partie économique, le Front Populaire,
01:05:56c'est 300 milliards d'euros de dépenses supplémentaires par an.
01:05:59Comment est-ce qu'on les finance ? On ne sait pas.
01:06:02Donc, on voit bien finalement que ce nouveau Front Populaire,
01:06:05ce sont les circonscriptions avant les convictions.
01:06:09Et vous n'avez qu'à aller regarder les personnalités,
01:06:12parce qu'on parle ici de personnalités qui ont été engagées et en tout cas investies
01:06:17par le Front Populaire pour les législatives.
01:06:20Des personnes qui sont fichées S, des personnes qui sont des anciens dealers de cocaïne,
01:06:25des personnes qui sont convoquées pour apologie du terrorisme.
01:06:28Et face à cela, on a un monsieur François Hollande
01:06:30qui a sollicité l'investiture du nouveau Front Populaire.
01:06:33Mais on rigole, on rigole véritablement.
01:06:36Je rigole parce que vous n'avez pas répondu à cette question.
01:06:40Il vous a dit en matière économique qui vous choisissez.
01:06:43Je vais vous le dire ici de façon très claire.
01:06:45Le Rassemblement National, c'est l'affaiblissement économique de notre pays.
01:06:48C'est l'appauvrissement.
01:06:50Leur programme économique, il n'existe pas d'ailleurs, il est vide.
01:06:53C'est une tartufferie et on le sait tous et toutes autour de cette table.
01:06:56On sait très bien que le Rassemblement National n'est pas prêt à gouverner
01:07:00et à arriver au pouvoir puisqu'ils ne comprennent rien au sujet économique.
01:07:04Donc Jordan Barth est là à le mettre signe au coeur.
01:07:11Moi je vote au centre.
01:07:14Mais mon vote au centre, j'ai conscience que c'est un vote dans un sens de classe.
01:07:19Et que si j'étais dans une situation qui était autre que la mienne,
01:07:24confronter à l'insécurité,
01:07:31confronter à un pouvoir d'achat qui n'augmente pas,
01:07:36bien que le chômage était relativement tassé,
01:07:40je ne sais pas pour qui je voterais.
01:07:43J'ai un vote qui est un vote de classe, de quelqu'un qui est privilégié.
01:07:48Et donc je vote au centre.
01:07:49Tout en me disant quand même que dire qu'on va envoyer des troupes en Ukraine
01:07:55est un pari extrêmement risqué pour la nation.
01:07:59Et je crois que cette déclaration a fait perdre beaucoup de voix au centre.
01:08:04Philippe David, Amine Elbaye, vous souhaiterez ?
01:08:06Je voudrais juste reprendre Shannon Seban.
01:08:09Vous avez dit que c'était un mariage forcé.
01:08:12Ah non, ce n'est pas un mariage forcé, c'est un mariage par intérêt.
01:08:15Je viens de recevoir cette citation sur la candidature de François Hollande.
01:08:21C'est Manuel Bompard qui le dit.
01:08:23Je trouve sa candidature incongrue et absolument incohérente.
01:08:27Donc ce n'est pas un mariage forcé.
01:08:28On ne leur a pas mis un revolver sur la tempe pour qu'ils signent le mariage.
01:08:31Ils y sont allés pour aller, vous me passerez l'expression, à la gamelle,
01:08:34essayer de sauver un maximum de circonscriptions.
01:08:37Mais ce n'est pas un mariage forcé, c'est un mariage par intérêt.
01:08:41Si je peux juste me permettre Amine, on voit bien véritablement que c'est l'argent avant les gens.
01:08:45Et vous voulez que je vous dise, moi quand je vois aujourd'hui ce qui est devenu,
01:08:48en tout cas ces alliances de circonstances et ces alliances qui sont contre nature,
01:08:51on va se diriger les choses très clairement,
01:08:53je peux comprendre aujourd'hui parfois qu'il y a une certaine partie de nos concitoyens
01:08:57qui ne veulent pas se déplacer aux urnes quand ils voient le spectacle.
01:09:00Mais où sont les convictions, très sincèrement ?
01:09:03Il y a un moment où on prend un peu de recul,
01:09:04parce que là on voit bien que les candidatures sont en train d'être déposées,
01:09:07mais avec du recul à partir de demain,
01:09:09quand la campagne officielle va commencer et qu'on va commencer à prendre un petit peu de recul,
01:09:13quand Éric Ciotti, qui souhaite dix ans représenter la droite républicaine,
01:09:19se marie avec le Rassemblement national, il y a un problème.
01:09:22Et quelles sont les convictions de la majorité présidentielle ?
01:09:26J'ai écouté l'intervention de Mme Shannon Seban.
01:09:32Vous n'avez pas de chance, dès que vous prenez la parole, vous avez de la musique.
01:09:37Et ça va être systématique les trois dernières semaines.
01:09:40Vous avez écouté Mbappé qui s'est exprimé aussi.
01:09:43Très bien, très bien.
01:09:44Je ne suis pas certain que les Français qui souffrent gagnent le salaire d'Emmanuel Mbappé.
01:09:51Mbappé n'a pas de leçon.
01:09:52Emmanuel Mbappé, très beau l'affût.
01:09:54Emmanuel Mbappé, oui.
01:09:57On va écouter ce qu'a dit cet après-midi Yann Mbappé.
01:10:01Quand Gabriel Attal appelle à indexer les pensions de retraite sur l'inflation,
01:10:05ce qu'il ne dit pas non plus, c'est le coût que cela représente sur l'état de nos finances publiques.
01:10:10Parce qu'aujourd'hui, s'il y a une économie à faire, c'est bien sur la question des retraites.
01:10:15Aujourd'hui, comment expliquer qu'un Français qui a cotisé pendant 40 années,
01:10:19qui a travaillé toute sa vie, gagne moins de 1000 euros par mois,
01:10:22c'est-à-dire l'équivalent du minimum vieillesse,
01:10:25qu'on verse à des populations étrangères qui n'ont jamais cotisé,
01:10:29qu'on verse chaque mois au titre de l'ASPA sans aucune contrepartie.
01:10:34L'injustice sociale et fiscale, elle est là.
01:10:36Et j'ai senti Mme Sebon frileuse parce qu'elle n'a pas su répondre à la question qui a été posée.
01:10:40Malheureusement, je ne peux pas laisser répondre.
01:10:44Je ne me dérape jamais.
01:10:45On doit marquer une courte pause.
01:10:47Kylian Mbappé, les extrêmes sont aux portes du pouvoir.
01:10:50Il a pris la parole cet après-midi.
01:10:51Nous en parlons dans un instant.
01:10:52Restez avec nous sur ces news.
01:10:56Sur le plateau de Punchline Weekend,
01:10:58bienvenue si vous nous rejoignez pour vous accompagner pour cette dernière partie.
01:11:01Shannon Sebon, Arnaud Clarsfeld, Thomas Bonnet, Pierre-Yves Rougéron, Amine Elbahi et Philippe David.
01:11:07Il est presque 18h30.
01:11:09Sandra Alchiombo est avec nous.
01:11:11Le flash info, ma chère Sandra.
01:11:12Je ne serai jamais le problème, je serai toujours du côté de la solution.
01:11:16C'est ce qu'affirme Jean-Luc Mélenchon ce dimanche à l'approche des législatives.
01:11:20Le chef des files des Insoumis s'est également exprimé sur le poste de Premier ministre.
01:11:24Selon lui, c'est au parti politique de la coalition de gauche de prendre la bonne décision.
01:11:29Un homme a attaqué la police de Hambourg avec une pioche.
01:11:32C'était ce dimanche en Allemagne, en marge d'un match de l'Euro,
01:11:35même si aucun lien n'est établi avec le football.
01:11:37Pour une raison encore inconnue, l'agresseur est sorti d'un café à menacer des policiers.
01:11:42Ces derniers l'ont blessé par balle à une jambe.
01:11:45L'individu a été hospitalisé.
01:11:47Et puis les habitants de Gaza célèbrent l'Aïd dans la tristesse.
01:11:50Cette année, le cœur n'est pas à la fête.
01:11:52Dans le territoire palestinien assiégé, il n'y a aucune joie.
01:11:55On nous l'a volé, déplorent les Gazaouis.
01:11:57Entourés d'immeubles détruits, des dizaines d'entre eux se sont tout de même réunis ce dimanche matin pour prier.
01:12:05Et nous continuons de parler.
01:12:07Merci ma chère Sandra.
01:12:08Sandra Chambouk, vous retrouverez à 19h.
01:12:10Nous continuons de parler de ce contexte des élections législatives.
01:12:13Contexte tendu avec un rassemblement national qui progresse.
01:12:1735% des sondés dans le journal du JDD disent qu'ils voteraient rassemblement national si les élections avaient lieu le week-end prochain.
01:12:26Voilà ce qu'on apprend dans les colonnes de l'hebdomadaire.
01:12:29Rassemblement national qui suscite de la crainte.
01:12:34A l'image de ce rassemblement hier qui a eu lieu partout en France et dans les rues de Paris, nous y reviendrons.
01:12:39Mais les footballeurs de l'équipe de France sortent de leur silence.
01:12:44A l'image du footballeur Marcus Thuram.
01:12:46C'est le premier bleu à avoir pris position hier.
01:12:49Jusqu'ici, tous les bleus interrogés sur la situation politique en France étaient contentés à appeler au vogue sans se mouiller davantage.
01:12:55Marcus Thuram l'a fait, on va y revenir dans un instant.
01:12:58Mais cet après-midi, c'est Kylian Mbappé.
01:13:00En conférence de presse à Dusseldorf en Allemagne, où les bleus sont en compétition pour l'euro.
01:13:07Le capitaine de l'équipe de France a insisté sur le fait qu'il ne voulait pas représenter un pays qui ne correspond pas à ses valeurs.
01:13:14On l'écoute.
01:13:15On est dans un moment très important de l'histoire de notre pays, une situation inédite.
01:13:20C'est pour ça que j'ai vraiment envie de m'adresser à tout le peuple français et surtout à la jeune génération.
01:13:26Je pense qu'on est une génération qui peut faire la différence.
01:13:29Aujourd'hui, on voit très bien que les extrêmes sont aux portes du pouvoir.
01:13:34On a l'opportunité de choisir le futur de notre pays.
01:13:38C'est pour ça que j'appelle à tous les jeunes d'aller voter, de vraiment prendre conscience de l'importance de la situation.
01:13:44J'espère que ma voix va porter un maximum parce que le pays, on a besoin de s'identifier à ce pays.
01:13:51On a besoin de s'identifier à nos valeurs qui sont des valeurs de mixité, de tolérance, de respect.
01:13:56Et ça, c'est indéniable.
01:13:58Je fais confiance à tous les Français.
01:14:00Je sais qu'il y a pas mal de jeunes qui se disent qu'une voix ne va rien changer.
01:14:03Au contraire, chaque voix compte et il ne s'est pas à négliger.
01:14:06J'espère vraiment qu'on va faire le bon choix et j'espère qu'on sera encore fiers de porter ce maillot, le 7.
01:14:11Je partage les mêmes valeurs que Marcus.
01:14:13Je parlais de valeurs de mixité, de tolérance, de respect.
01:14:17Bien sûr que je suis avec lui.
01:14:19Pour moi, il n'est pas allé trop loin.
01:14:22On a ce qu'on appelle la liberté d'expression.
01:14:25Je pense qu'on est toujours dans un pays où il y a la liberté d'expression.
01:14:29Il a donné son avis et moi, je me range avec lui.
01:14:33Je me range derrière Marcus Thuram.
01:14:35Qu'a dit Marcus Thuram hier ? On l'écoute, on va en parler ensuite.
01:14:39C'est la triste réalité de notre société aujourd'hui.
01:14:42Je pense qu'il y a des messages qui sont véhiculés tous les jours à la télé pour aider ce parti à passer.
01:14:49Je pense que, comme l'a dit Ousmane, il faut aller voter.
01:14:54Il faut dire à tout le monde d'aller voter.
01:14:56Et surtout, en tant que citoyen, que ce soit vous, que ce soit moi,
01:15:01il faut se battre au quotidien pour que ça ne se reproduise pas et pour que le RN ne passe pas.
01:15:07Marcus Thuram, Sylviane Mbappé, Amine Abbaï,
01:15:10qui appellent donc clairement à voter contre le rassemblement national aujourd'hui.
01:15:14Bien évidemment, ils ont toute la liberté d'expression de dire ce qu'ils pensent.
01:15:18Nous ne sommes pas dans un pays communiste et c'est très bien ainsi.
01:15:21Néanmoins, c'est vrai que ce qu'on peut leur dire, c'est qu'ils ne vivent pas non plus la réalité des électeurs du RN.
01:15:27On a vu ce sujet à Marseille, où ces personnes dans des quartiers difficiles nous disaient pourquoi elles votaient pour le RN.
01:15:33Et puis, c'est aussi toujours facile, c'est vrai, de taper sur le RN.
01:15:37Oui, mais ce qu'ils ne disent pas, c'est qu'ils ne désignent jamais la France insoumise comme un parti extrémiste.
01:15:44Ils ne disent pas que l'extrême gauche est une menace pour la société.
01:15:48Peut-être pour une raison simple, c'est que le potentiel électorat dit populaire de l'extrême gauche
01:15:54est notamment le public visé, le public de consommation, un public extrêmement jeune, pauvre,
01:16:02habitant dans les quartiers populaires, qui consomme très régulièrement du football.
01:16:07Du football comme activité d'émancipation sociale, comme activité de loisir, comme passe-temps,
01:16:14comme façon aussi de penser les mots de la société.
01:16:17Mais j'aimerais dire à ces messieurs footballeurs, dont il ne vous aura pas échappé,
01:16:22qu'ils étaient en principe, lorsqu'on représente le service public et notamment l'équipe de France de football,
01:16:28je vous rappelle que l'équipe de France de football appartient à une fédération sportive
01:16:32qui est soumise à des obligations de neutralité sportive.
01:16:34Ils ne disent pas à ces jeunes qu'ils gagnent 145 000 euros par semaine, Marcus Turam.
01:16:40Ils ne connaissent pas les difficultés des jeunes des quartiers populaires.
01:16:43Ils n'ont aucune leçon à donner aux jeunes des quartiers populaires.
01:16:46Ils n'ont aucune consigne de vote à donner aux gens des quartiers populaires.
01:16:49Ils ont le droit de s'exprimer, mais Shannon Seban...
01:16:53La meilleure façon de lutter contre cela, c'est de marquer des buts.
01:16:56Souvenez-vous, lorsqu'on avait retrouvé cette France black, blanc, beur.
01:17:00Donc vous nous dites qu'ils ne sont pas dans leur rôle, très clairement, aujourd'hui, les joueurs de football de l'équipe de France.
01:17:05C'est à eux de réconcilier la société.
01:17:07Ce n'est pas à eux de dire pour qui on doit voter.
01:17:10C'est à eux de réconcilier la société.
01:17:13Je suis désolée, je ne vous rejoins absolument pas.
01:17:17Kylian Mbappé, c'est un enfant qui a grandi à Bondy, en Seine-Saint-Denis, département également où je suis née,
01:17:23et qui incarne quelque chose dans le département.
01:17:26Il incarne la méritocratie, il incarne le travail.
01:17:29Vous ne pouvez pas dire aujourd'hui que Kylian Mbappé ne connaît pas la réalité et la difficulté de nos concitoyens.
01:17:34Il vient lui-même d'un milieu modeste et des quartiers populaires.
01:17:37Là, excusez-moi, vous faites absolument fausse route.
01:17:39Kylian Mbappé qui parle des extrêmes, des pluriels.
01:17:42Je peux juste terminer ?
01:17:44Le salaire réel, madame, c'est 72 millions d'euros.
01:17:47Très bien, tant mieux pour lui.
01:17:49Je suis désolée, il a réussi sa carrière.
01:17:51Je suis d'accord.
01:17:53Je suis content qu'il ait réussi.
01:17:55Mais qu'il ne donne pas de leçons sur la façon dont les gens qui vivent dans les quartiers populaires puissent ressentir leur quotidien.
01:18:00Ce n'est pas à lui de le dire.
01:18:01Mais il connaît la réalité des quartiers populaires, il en vient.
01:18:03Il connaît la réalité des quartiers populaires, il en vient.
01:18:06Excusez-moi, on ne va pas lui reprocher tout de même d'avoir réussi et gagné aujourd'hui sa vie.
01:18:10Je suis désolée.
01:18:11Et par ailleurs, si vous me le permettez, avant d'être un joueur de foot, M. Mbappé, c'est un citoyen.
01:18:16Et en tant que citoyen, il a sa voix au chapitre.
01:18:19Et il doit au contraire.
01:18:21Je salue le courage de Kylian Mbappé qui a pris la parole aujourd'hui pour dénoncer les extrêmes et avoir cette parole très forte.
01:18:29Vous n'auriez pas dit la même chose s'il avait appelé à voter la France insoumise.
01:18:34La prise de risque est moi.
01:18:35Mais moi, je lui dis merci.
01:18:37En tout cas, il montre véritablement...
01:18:39Vous dites merci parce que c'est un vote qui convient plutôt à vos intérêts politiques.
01:18:41Non, mais parce qu'il a sa voix apportée au chapitre et parce qu'il parle à la jeunesse.
01:18:44Je vous le dis, je viens moi-même des quartiers populaires, je suis née en 70.
01:18:47Mais imaginez demain un autre joueur de l'équipe de France qui dit il faut voter pour le Rassemblement National.
01:18:51Votre discours serait totalement inverse aujourd'hui.
01:18:53Mais attendez...
01:18:54C'est parce que là, ça vous est profitable que vous...
01:18:55Non, absolument pas.
01:18:56Mme Seban, je ne suis pas d'accord avec lui parce que vous...
01:18:59Mme Seban défend une conception des jeunes des quartiers populaires.
01:19:04Elle défend les petits anges d'Emmanuel Mbappé.
01:19:07Mais ce n'est pas ça les quartiers populaires, madame.
01:19:09Je ne défends pas les petits anges.
01:19:10Moi, je salue aujourd'hui la prise de parole de Kylian Mbappé
01:19:13qui en tant que figure du sport français dont je suis fière et dont nous sommes tous collectivement fiers,
01:19:18il prend aujourd'hui une parole publique et courageuse pour dénoncer les extrêmes.
01:19:22Alors, je sais que ce ne sont pas vos convictions politiques et que vous êtes plutôt en faveur des extrêmes,
01:19:26mais que cela vous plaise ou non.
01:19:28Moi, je salue dans un esprit républicain qu'on est aujourd'hui un joueur de foot
01:19:32qui a une voix qui porte dans les quartiers,
01:19:34qui a une voix qui porte dans les quartiers auprès de notre jeunesse,
01:19:37de se mobiliser à voter.
01:19:38Et je lui dis merci.
01:19:40Oui, mobiliser à voter.
01:19:41C'est ça.
01:19:42S'il avait simplement dit aller voter, il n'y aurait eu aucun sujet, en fait.
01:19:47Non, mais là, on va prendre de l'enceinte.
01:19:51Il a dit Arnaud Clersuel.
01:19:53Alors, peut-être Thomas Bonnet.
01:19:55Thomas Bonnet, finissez votre question.
01:19:57Historiquement, les choses ont évolué depuis 1968,
01:20:01où des athlètes qui étaient des athlètes amateurs,
01:20:04qui ne gagnaient pas un centime,
01:20:06comme Tommy Jones et Juan Branco en 68.
01:20:10Tommy Smith.
01:20:11Tommy Smith et Juan Branco en 68,
01:20:13avaient levé le point comme Black Panther sur le podium.
01:20:18Ils avaient gagné, je crois, le 200 mètres.
01:20:20Il y en avait un qui avait gagné le premier et le deuxième du 200 mètres.
01:20:24Ils n'avaient plus jamais retrouvé un travail après.
01:20:27Ils avaient été complètement blacklistés.
01:20:29Donc, c'est tout à fait positif que les athlètes puissent exprimer leur point de vue.
01:20:35Est-ce qu'ils peuvent le faire dans le cadre d'une conférence de presse,
01:20:40qui est une conférence de presse de l'équipe de France ?
01:20:43À mon avis, il doit y avoir des points au règlement.
01:20:47Sinon, ce qu'a dit Mbappé est tout à fait respectable.
01:20:51Enfin, il a le droit d'avoir son point de vue.
01:20:53Mais ça déclenche souvent des grandes querelles,
01:20:57comme aux États-Unis où, pour mettre en avant la cause noire Black Lives Matter,
01:21:03pendant les matchs de football,
01:21:05certains joueurs mettaient un genou à terre pendant le National Anthem.
01:21:11Bon, c'est des problèmes pour lesquels il n'y a pas vraiment de solution,
01:21:16qu'ils soient des solutions rigoureuses.
01:21:20Mais c'est bien qu'on vive dans une démocratie où les gens peuvent s'exprimer.
01:21:25Il y a aussi les politiques qui se sont emparés de cette équipe de France.
01:21:28Fabien Roussel, lorsqu'il envoie un courrier aux joueurs de football pour les encourager à parler,
01:21:34qu'aurait-on dit si Marine Le Pen avait envoyé un courrier aux joueurs de l'équipe de France
01:21:40pour appeler à s'exprimer contre le front populaire ?
01:21:43Les sportifs ont le droit de s'exprimer.
01:21:45Venant de Turam, ça me gêne un peu plus qu'à ce que je sache,
01:21:47il joue à l'Inter de Milan, ça ne le gêne pas de jouer dans le pays de Madame Mélanie ?
01:21:52Parce que là, il est dans un pays où il y a l'extrême droite au pouvoir.
01:21:58Là, ça ne lui pose aucun problème de prendre un salaire monstrueux en Italie sous Mélanie.
01:22:02Alors, s'il veut montrer l'exemple, qu'il vienne en France et qu'il paie ses impôts en France.
01:22:06Parce que je n'oublie pas une chose, c'est que nous tous ici, on paie nos impôts en France,
01:22:09Turam ne les paie pas en France.
01:22:11Et Mbappé ne va plus les payer en France à partir de septembre.
01:22:13Et Turam est le fils de Lilian, Turam très engagé aussi.
01:22:16Il tient aussi de son père, de l'engagement politique de son père.
01:22:19Oui, avec des engagements parfois un peu douteux.
01:22:21Parce que, comme l'avaient dit Christophe Dugarry et Franck Leboeuf,
01:22:24le jour de la finale de la Coupe du Monde,
01:22:26demander à faire une photo uniquement avec les blacks de l'équipe de France sans prendre les autres,
01:22:30ce n'était pas franchement antiraciste à mon avis,
01:22:32et ce n'était pas franchement blackball en beurre.
01:22:34Il y a effectivement cette anecdote qui a été racontée.
01:22:36Pierre-Yves Rougeron, politologue.
01:22:38Je le rappelle, est-ce que les joueurs de football sont dans leur rôle ou pas ?
01:22:41Lorsqu'ils s'expriment, on sait que la situation est tendue.
01:22:45Il y a du débat politique, du débat fort.
01:22:48Est-ce que les joueurs de football, selon vous, sont dans leur rôle
01:22:51quand ils prennent la parole, comme ça lors des conférences de presse,
01:22:54lors d'une grande compétition, pour donner un avis, aller voter,
01:22:57ne voter pas le Rassemblement National, comme on aurait pu l'entendre ?
01:23:01Peu importe qu'ils soient dans leur rôle ou pas.
01:23:03De toute façon, le sport est un enjeu politique.
01:23:05C'est un enjeu de politique intérieure, c'est un enjeu de politique étrangère.
01:23:08Ça en dénature largement le message.
01:23:11Je rappelle qu'on a surpolitisé la préparation des JO.
01:23:16On va surpolitiser les JO, alors que les JO, traditionnellement,
01:23:19c'est la trêve olympique, mais c'est une notion qui a totalement disparu.
01:23:22Donc, le sport, de toute façon, est un enjeu.
01:23:25Or, là, moi, ce qui me gêne, là-dedans, ce n'est pas du tout qu'ils s'expriment.
01:23:29Ils ont le droit, comme tout à chacun.
01:23:31C'est qu'à un moment, on en surrajoute, dans l'exégèse et dans le commentaire,
01:23:35parce que, alors que la France a des problèmes identitaires
01:23:39et des problèmes de souveraineté monstrueux depuis 40 ans,
01:23:42on a fait des sportifs, des sortes de tomatures, c'est-à-dire,
01:23:46et ça a été le cas depuis particulièrement la finale 98,
01:23:50les politiques ne peuvent plus rien, la politique ne peut plus rien,
01:23:53mais heureusement, la France Black Blanberger-Zidane va peut-être faire quelque chose.
01:23:56Résultat, des décennies plus tard, c'est un échec.
01:24:00Et on fait porter, on met un poids disproportionné sur la parole
01:24:06de très jeunes gens, très talentueux, très riches,
01:24:11mais qui, objectivement, ne représentent qu'eux-mêmes.
01:24:14– Et sont instrumentalisés aussi, peut-être, des politiques aujourd'hui.
01:24:17En tout cas, les rassemblements, les voix s'élèvent
01:24:21contre le rassemblement national, ces derniers jours.
01:24:24On a vu cette mobilisation anti-RN hier, 250 000 personnes dans toute la France,
01:24:2975 000 à Paris. Alors, nous parlions tout à l'heure de la haine anti-flic
01:24:33qui s'est exprimée notamment avec des pancartes, mais ce n'est pas tout.
01:24:36Il y avait également des menaces, ces menaces d'une militante pro-palestinienne.
01:24:40Je vous propose de regarder cette séquence et nous en parlons ensuite.
01:24:43– Messieurs qui sont sur les côtés, depuis 9 mois, vous étiez où ?
01:24:49Depuis 9 mois qu'on crève sous les banques de l'armée israélienne,
01:24:55vous étiez où ? Vous sortez aujourd'hui parce que l'extrême-droite est à vos portes
01:25:03et que vous avez peur de perdre vos petits privilèges.
01:25:07Aujourd'hui, soit vous restez avec nous dans la lutte, y compris après les élections,
01:25:15et on se décolonisera ensemble.
01:25:18– Soit vous luttez pour la Palestine, soit on est amenés à crever tous ensemble
01:25:22parce qu'on ne crèvera pas seuls.
01:25:24Shannon Seban, l'importation du conflit israélo-palestinien en France,
01:25:28ce n'est pas nouveau, mais une réponse à cette question
01:25:31que nous nous sommes posées régulièrement, notamment sur ce plateau,
01:25:34sommes-nous face à une guerre de civilisation ?
01:25:36Lorsqu'on entend de tels propos, on se dit vraisemblablement oui,
01:25:38et on voit aussi le danger.
01:25:40On parlait de Kélian Mbappé et de Marcus Turam
01:25:42qui appelaient à ne pas voter contre le Rassemblement National,
01:25:45Kélian Mbappé qui dit attention, les extrêmes sont aux portes du pouvoir.
01:25:48Il y a aussi ce danger-là, clairement aujourd'hui, Shannon Seban.
01:25:52– Si vous voulez, moi ce que je ne souhaite pas,
01:25:54c'est que notre société soit divisée sur des clivages identitaires.
01:25:57Et moi aujourd'hui mon combat c'est ça.
01:25:59– Mais elle l'est déjà.
01:26:00– Oui, mais attendez, ce n'est pas une fatalité.
01:26:03Dans ce cas-là, on arrête tous, on rentre à la maison,
01:26:05on quitte ce plateau et on arrête de se battre pour nos convictions
01:26:07et pour nos valeurs.
01:26:08Et donc je crois qu'aujourd'hui, on a tous et toutes une responsabilité
01:26:11collective à endosser pour faire en sorte que nous puissions
01:26:15faire République, faire société et se vivre ensemble là
01:26:19et les valeurs de notre République, c'est le fondement de notre pays.
01:26:23Et je crois que toutes et tous, on a tous intérêt à se retrousser les manches
01:26:27et à continuer à nous battre face aux partis politiques
01:26:30qui ont décidé de faire du clientélisme électoral leur marque de fabrique.
01:26:33Donc moi, bien évidemment, quand je vois aujourd'hui
01:26:35des mouvements de manifestation comme ceux auxquels on a pu assister hier,
01:26:38ça me désole.
01:26:39Quand je vois que nous avons certains partis politiques
01:26:41qui ont fait effectivement du conflit israélo-palestinien
01:26:44dans le cœur de leur campagne électorale, des européennes par exemple,
01:26:48je le déplore.
01:26:49Parce que ce dont ont besoin aujourd'hui nos concitoyens,
01:26:51c'est de faire société, c'est de faire nation
01:26:54et de s'accorder sur des valeurs communes.
01:26:56Et je le vois tous les jours sur le terrain.
01:26:59Ça fait des années qu'on entend faire nation, faire société, ça ne parle plus.
01:27:01Bien sûr, mais on peut avoir des désaccords.
01:27:03Il faut quand même vivre dans un climat qui est apaisé,
01:27:06c'est le message que je veux faire passer.
01:27:07Ce que je remarque, c'est que dans une manifestation front populaire
01:27:12contre l'extrême droite, ce n'est pas une voix isolée qui s'exprime,
01:27:16ce n'est pas une dame avec une petite pancarte.
01:27:19C'est une organisation avec un podium, avec un porte-voix.
01:27:26Personne n'y a un service d'ordre dans ces manifestations.
01:27:29S'il y a 50 000 personnes, il y a un service d'ordre.
01:27:31Personne ne va la voir en disant, excusez-moi madame,
01:27:34vos propos outrepassent le cadre de notre manifestation.
01:27:40S'il vous plaît, vous pouvez vous descendre un peu le son.
01:27:42Personne.
01:27:43Donc ça veut dire que ça ne choque personne.
01:27:45Et c'est pour ça qu'entre le front populaire,
01:27:48dominé par l'extrême gauche antisioniste et antisémite,
01:27:52puisque M. Mélenchon a dit que le Christ ou Jésus
01:27:56a été crucifié par ses compatriotes,
01:28:00qui est une accusation millénaire qui a entraîné tant de malheurs
01:28:04pour le peuple juif.
01:28:05Eh bien entre le front populaire et le Rassemblement national,
01:28:09je choisis sans hésitation le Rassemblement national.
01:28:12Simplement, un point très important, c'est que la France insoumise,
01:28:16elle n'a pas seulement importé le conflit israélo-palestinien,
01:28:19elle a islamisé la cause palestinienne.
01:28:22Et depuis les élections européennes, moi je m'inquiète.
01:28:25Je m'inquiète du comportement des Insoumis.
01:28:27Et notamment de Mme Rima Hassan, qui n'a pas eu un mot, pas un tweet,
01:28:30pas un message de soutien d'ailleurs pour les Palestiniens
01:28:33depuis son élection.
01:28:34C'est un signe que la cause palestinienne ne les intéresse pas vraiment.
01:28:37Elle l'est surexploitée, elle l'est instrumentalisée.
01:28:41Et elle l'est instrumentalisée dans la chair, dans l'âme
01:28:44de Français issus de l'immigration, en essayant d'appuyer là où ça fait mal,
01:28:48à la fois sur le passé colonial, à la fois sur l'histoire de France.
01:28:51Simplement vous dire une chose, très important,
01:28:53c'est que le message qu'on vient d'entendre de la part de cette dame,
01:28:56ce n'est pas un message...
01:28:57Mme Seban ?
01:28:58Non.
01:28:59C'est celle qui est moins aimable que vous.
01:29:04Je vous trouve plus aimable que cette dame.
01:29:07Deux salles, deux ambiances.
01:29:08Je voudrais dire que cette dame-là n'a pas appelé à soutenir la cause palestinienne.
01:29:12C'est un appel à la guerre civile.
01:29:14C'est un appel à la guerre civile contre lequel il faudra lutter.
01:29:17Mais justement, cette convergence des luttes, finalement,
01:29:20c'est une convergence des luttes souhaitées ou pas par le Front populaire
01:29:23en vue d'un chaos.
01:29:24Est-ce que c'est un projet politique derrière Pierre-Yves Rogeron ?
01:29:26Alors, c'est plutôt un surfeur sur une vague.
01:29:29Parce que, attention, déjà, on peut combattre les idées d'une partie de l'extrême-gauche.
01:29:35On en a tout à fait le droit en démocratie.
01:29:39Moi, je me méfie de la diabolisation parce que, moi, si vous voulez,
01:29:42depuis que j'ai atteint l'âge d'homme, j'aime mon pays et je l'affirme.
01:29:47Et donc, j'ai été diabolisé pendant 20 ans pour ça.
01:29:49Donc, si vous voulez, je sais ce que ça coûte la diabolisation
01:29:51et ce n'est jamais vous qui décidez.
01:29:53Donc, le grand gouvernement central diabolise ses ennemis.
01:29:58Vous aimiez la France, vous en preniez plein la figure, c'est encore très récent.
01:30:02Or, je ne pense pas que ce soit déjà la bonne manière de combattre cette extrême-gauche-là,
01:30:06premièrement.
01:30:07Deuxièmement, je pense qu'une partie de l'extrême-gauche veut imposer,
01:30:13déjà la gauche républicaine a été purgée, mais à tout ce qui reste,
01:30:16nous, nous avons l'oreille du moteur démographique de demain
01:30:20qui sont la croissance, le pense-t-il en tout cas, d'une partie des enfants de l'immigration.
01:30:26Nous, nous avons cette oreille-là.
01:30:28Nous, nous avons les clés de certains dossiers qui les intéressent,
01:30:32type conflits israélo-arabes.
01:30:34Donc, vous devrez marcher derrière nous.
01:30:35C'est plus une prise de pouvoir au sein de la gauche que, pour l'instant,
01:30:38un projet politique, disons, défini.
01:30:40– C'était absolument passionnant.
01:30:42– C'est le moment pour lui de commencer à parler.
01:30:44– On a gardé le meilleur but à la fin.
01:30:48– Non, simplement…
01:30:50– Sur la musique.
01:30:51– Sur la musique, vous dire simplement que le vrai combat qui se mènera
01:30:54contre l'extrémisme et l'extrême-gauche, c'est lorsque l'on fera confiance
01:30:59aux gens issus des quartiers populaires, aux enfants d'immigrés
01:31:02qui ne seront pas assignés à résidence comme l'extrême-gauche cherche à le faire.
01:31:06Il y a des enfants d'immigrés patriotes, je dirais même de droite,
01:31:09et j'en vois beaucoup, et je trouve que cela mérite demain d'être mis en avant.
01:31:14– Un grand merci à tous les six.
01:31:16L'actualité qui continue sur CNews dans un instant.
01:31:18Votre rendez-vous du dimanche soir.
01:31:20Julien Dray, Gilles William, Golnadel qui vont analyser,
01:31:23débattre autour de cette actualité, et vous l'avez compris,
01:31:26actualité très riche et qui suscite beaucoup de débats.
01:31:30Et c'était très agréable de vous avoir cet après-midi sur ce plateau.
01:31:34Excellente soirée sur Notre Antenne.
01:31:35Je vous retrouve à 22h dans ce Soir Info Week-end.
01:31:38À bonne soirée.
01:31:39❤️ par SousTitreur.com

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