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Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche

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00:00:00 Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver pour Punchline Week-end.
00:00:04 Nous sommes ensemble jusqu'à 19h pour vous informer, pour décrypter l'actualité,
00:00:09 pour l'analyser avec nos invités autour de ce plateau.
00:00:12 Je vous les présente dans un instant, mais avant, au sommaire de l'émission.
00:00:15 La situation au Proche-Orient, bien évidemment,
00:00:18 et l'intensification des bombardements et des opérations au sol par l'armée israélienne dans la bande de Gaza.
00:00:24 « La guerre sera longue et dure », prévient Benyamin Netanyahou,
00:00:27 tandis que l'ONU réclame une trêve humanitaire.
00:00:30 Dans un instant, nous retrouverons sur place nos envoyés spéciaux,
00:00:34 Anne-Isabelle Tollet et Olivier Ganglo.
00:00:37 Londres, Paris, New York, des milliers de personnes sont descendues dans les rues en soutien aux Palestiniens.
00:00:44 Le conflit au Proche-Orient cristallise, les tensions partout sur la planète.
00:00:47 Certains oublient les actes terroristes du Hamas et parlent de résistance.
00:00:51 C'est le cas notamment de députés d'extrême-gauche en France,
00:00:54 présents hier à la manifestation interdite à Paris.
00:00:57 Alors sont-ils les idiots utiles du Hamas ?
00:01:00 Pour reprendre les mots du sénateur Bruno Retailleau, on en débat avec nos invités.
00:01:05 Et puis à 18h, nous serons en liaison avec Marion Maréchal,
00:01:08 la vice-présidente de Reconquête actuellement en Arménie,
00:01:11 en soutien aux populations chassées de leur terre du Haut-Karabakh par l'Azerbaïdjan, soutenue par la Turquie.
00:01:17 Alors que les dirigeants du monde entier ont les yeux rivés sur la bande de Gaza,
00:01:21 il n'y a personne pour descendre en masse dans les rues pour le peuple arménien.
00:01:24 Pourquoi ? Ce n'est de quoi ? De mesures.
00:01:27 Autour de ces deux conflits, l'avion la vie de Marion Maréchal dans Punchline Weekend.
00:01:32 Et pour vous accompagner pendant ces deux heures, autour de ce plateau,
00:01:36 Maître Muriel Ouakidle-Melki, bonjour.
00:01:39 Votre consoeur Alexia Germont également présente.
00:01:42 Vous êtes aussi présidente et fondatrice de France Audacieuse.
00:01:45 A vos côtés, Jean-Michel Fauverghe. Bonjour Jean-Michel.
00:01:48 C'est un chef du RED.
00:01:51 Toujours un policier entre deux avocats.
00:01:54 Et peut-être la voix de la sagesse, Philippe Guibert.
00:01:57 Je vais essayer d'arbitrer tout ça.
00:01:59 En ce soir, en site directeur du service d'information du gouvernement.
00:02:02 On vous le rappelle. Dans un instant, nous irons donc à quelques kilomètres de la bande de Gaza.
00:02:06 On fera un point sur la situation avec nos équipes sur place.
00:02:09 Mais tout de suite, un point complet sur les dernières informations.
00:02:12 Et c'est avec vous, félicité Kindoki. Bonjour, félicité.
00:02:15 Bonjour à tous. Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou,
00:02:18 a reproché aux responsables sécuritaires d'avoir sous-estimé les risques d'une attaque d'envergure du Hamas.
00:02:24 Des propos postés cette nuit dans un message sur X, puis retirés dans la matinée et remplacés par des excuses.
00:02:30 Je cite "J'ai eu tort. Ce que j'ai dit n'aurait pas dû être dit et je m'en excuse.
00:02:34 Je soutiens totalement tous les responsables sécuritaires".
00:02:38 Et alors que le ministre israélien a évoqué hier une deuxième étape dans ce conflit contre le Hamas,
00:02:44 la bande de Gaza est le théâtre d'une intensification des bombardements et d'opérations terrestres de l'armée israélienne.
00:02:50 L'aide humanitaire entre au compte-goutte et après le pillage de ses centres,
00:02:54 l'ONU déplore une situation chaque heure plus désespérée et craint l'effondrement de l'ordre public sur le territoire.
00:03:01 Dans ce conflit, les États-Unis appellent Israël à prendre toutes les mesures nécessaires et possibles à sa disposition
00:03:08 pour faire la distinction entre le Hamas et les civils palestiniens dans ses opérations militaires.
00:03:13 Les terroristes sont des cibles militaires légitimes et les civils ne le sont pas,
00:03:17 a déclaré le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jacques Sullivan.
00:03:21 Merci beaucoup, félicités. On vous retrouve à 17h30 pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:03:26 Vous le disiez donc, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a donc évoqué hier soir une deuxième étape du conflit contre le Hamas
00:03:33 et dit s'attendre à une guerre longue, une guerre difficile à Gaza.
00:03:36 L'armée israélienne qui opère au sol depuis vendredi avec des soldats et des blindés,
00:03:41 annonce augmenter le nombre de ses troupes et l'étendue de ses opérations dans le territoire palestinien.
00:03:47 L'armée israélienne qui continue parallèlement d'intensifier ses bombardements,
00:03:51 représailles à l'attaque terroriste du Hamas, je vous le rappelle, c'était le 7 octobre.
00:03:55 On va tout de suite retrouver nos équipes sur place, Anne-Isabelle Tollet et Olivier Gangloff.
00:04:00 Anne-Isabelle, bonjour. On le disait, intensification des bombardements et des combats, c'est ce que vous constatez ces dernières heures ?
00:04:10 Absolument, Olivier. Malgré les demandes de désescalade, nous ce qu'on observe avec Olivier Gangloff sur le terrain,
00:04:16 c'est que la situation s'est clairement tendue. On a pu voir toute l'après-midi des chars tirer des obus à quelques mètres de nous
00:04:28 pour des raisons évidentes de secrets défenses, mais on ne peut pas vous les montrer.
00:04:31 Mais on est survolé régulièrement par des hélicoptères de combat, des drones qui font de la surveillance continue
00:04:38 et on voit des tirs continu en direction de la bande de Gaza, mais on voit aussi des tirs interceptés par le fameux dôme de fer israélien,
00:04:46 des tirs lancés par le Hamas qui, heureusement, sont interceptés dans plus de 90% des cas par le dôme de fer.
00:04:54 Le Premier ministre israélien se fiche de toute évidence des demandes de trêve et de cesser le feu,
00:05:02 demandées notamment par le président Macron, qui estime que la riposte devrait être plus ciblée sur les terroristes.
00:05:09 J'ajoute cette information importante au président américain Joe Biden, qui lui aussi a demandé à ce que TSAL fasse la distinction entre les terroristes et les palestiniens.
00:05:19 Donc ce qu'on peut constater ici, c'est cette offensive qui a commencé très clairement, offensive terrestre aussi de grande ampleur,
00:05:28 et que maintenant il s'agit d'apporter l'aide humanitaire au Gaza.
00:05:32 Oui, c'est ce qu'a précisé le président Macron avec le Premier ministre britannique.
00:05:36 Ils vont tout mettre en oeuvre pour que cette aide parvienne au Gaza.
00:05:39 Merci Anne-Isabelle Tollet avec Olivier Gangloff.
00:05:44 Merci pour votre engagement sur le terrain.
00:05:46 Faites bien évidemment attention.
00:05:47 Merci de nous informer de la sorte.
00:05:50 Philippe Guibert, première conférence de presse hier de Benjamin Netanyahou.
00:05:54 Cela faisait très longtemps pour annoncer cette deuxième étape, pour prévenir aussi que cette guerre serait difficile, longue.
00:06:00 C'est notre seconde guerre d'indépendance, a-t-il à faire ?
00:06:03 Mais c'est ce qui se joue en ce moment.
00:06:06 Seconde guerre d'indépendance, ça veut dire qu'Israël joue sa survie, enfin son existence.
00:06:12 Je pense que ce qu'il joue, c'est la sécurité des Israéliens.
00:06:16 C'est cette sécurité des Israéliens qui a été profondément remise en cause par l'attentat du 7 octobre,
00:06:25 suite, il faut le rappeler, à une faute politico-sécuritaire de la part du gouvernement israélien
00:06:32 et de ses services, sur lequel il y a eu polémique ensuite.
00:06:34 Les journalistes lui ont demandé quelle était sa part de responsabilité.
00:06:39 Il y a eu un échange dans la nuit et ce matin entre le chef de l'opposition et le chef de gouvernement
00:06:44 qui a retiré certains de ses propos.
00:06:48 Je ne dirais pas que c'est une guerre de libération.
00:06:51 Ça ne me paraît pas comparable à ce qui s'est passé en 1948 ou dans les années suivantes.
00:06:57 C'est une guerre pour que Israël retrouve une sécurité.
00:07:02 Et de ce point de vue-là, je la trouve légitime.
00:07:04 Mais je n'irais pas jusqu'à dire guerre de libération.
00:07:07 Ce n'est pas l'existence d'Israël qui a été menacée.
00:07:11 C'est vraiment la sécurité de ses ressortissants, de ses habitants.
00:07:15 Et comme tout État, un État a pour première mission d'assurer la sécurité de ses habitants.
00:07:21 Cette sécurité, depuis le 7 octobre, qu'on croyait quand même extrêmement forte,
00:07:26 cette sécurité a été remise en cause incontestablement.
00:07:29 Jean-Michel Fauvergne, je vous propose un focus sur l'opération en tant que telle, sur la stratégie.
00:07:34 On le voit, des bombardements massifs, en parallèle, des soldats sur le terrain.
00:07:38 Et ce piège redoutable, ce sont ces tunnels, les tunnels dans lesquels se cachent les terroristes du Hamas.
00:07:46 Des terroristes qui prennent également en otage Emmanuel Macron.
00:07:50 La redis à Bruxelles, c'était vendredi, que les populations civiles servent de bouclier.
00:07:57 On le comprend avec tous ces éléments.
00:07:59 C'est une opération militaire extrêmement compliquée, voire inédite.
00:08:04 Alors c'est une opération militaire extrêmement compliquée, inédite, je ne sais pas trop.
00:08:09 Parce que vous savez, les tunnels, ça fait longtemps qu'ils sont utilisés, en particulier dans d'autres conflits.
00:08:14 Je citerai les Vietmines face aux troupes françaises pendant la guerre d'Indochine.
00:08:20 Mais là, c'est véritablement des réseaux de tunnels qui sont innombrables.
00:08:25 On parle de 500 à 900 kilomètres de tunnels.
00:08:28 C'est quelque chose d'important.
00:08:29 Et c'est véritablement quelque chose de difficile opérationnellement à travailler.
00:08:35 Parce qu'il faut les prendre mètre carré par mètre carré.
00:08:39 Et peut-être aussi que les frappes israéliennes chirurgicales
00:08:44 visent aussi un certain nombre d'équipements qui équipent justement ces tunnels en air.
00:08:50 Parce qu'il y a des moteurs pour aérer tout ça.
00:08:54 Et je pense que l'offensive qui est en train d'être faite, c'est justement pour à la fois prendre le terrain au-dessus
00:09:03 et rentrer dans ces tunnels, tunnels dans lesquels, on nous a dit à plusieurs reprises, pourraient être aussi les otages.
00:09:11 Oui, effectivement, il y a aussi cet enjeu des otages. On y reviendra.
00:09:15 Je vous propose que nous nous intéressions à présent à la posture d'Emmanuel Macron,
00:09:19 notamment et à la question de la trêve humanitaire.
00:09:22 Emmanuel Macron, je le disais vendredi, a donc précisé que le Hamas prenait les populations gazaouies comme des boucliers.
00:09:31 Et en même temps, il a rappelé qu'il était contre-productif de frapper trop fort. Écoutez-le.
00:09:37 Je pense qu'il faut être lucide. Nous sommes dans une situation de guerre qui va durer.
00:09:43 Parce que la lutte contre le Hamas ne se fera pas de manière rapide.
00:09:48 Et qu'il y a, on le voit, une montée des tensions qui se fait un peu partout.
00:09:53 La deuxième chose, c'est que si guerre contre les groupes terroristes doit être menée,
00:09:57 il est indispensable que la distinction soit faite dès le début, très clairement, avec les populations civiles.
00:10:02 Sinon, le risque est celui de l'embrasement, de la confusion des esprits.
00:10:06 Et paradoxalement, je pense que c'est aussi très contre-productif pour la sécurité d'Israël même.
00:10:11 Si vous avez des millions de gens qui, dans la région, se mettent à considérer qu'au fond,
00:10:15 leurs frères et leurs sœurs sont tués au nom de la lutte contre le Hamas,
00:10:18 ils finiront par y adhérer à cette cause.
00:10:20 Muriel Ouagnin-Melki. Frapper trop fort, comme le dit Emmanuel Macron,
00:10:24 aurait une conséquence et radicaliser la population, ce serait donc contre-productif.
00:10:28 Est-ce que ce n'est pas là tout le piège tendu par le Hamas également ?
00:10:32 Alors, je ne sais pas si c'est le piège qui est tendu par le Hamas.
00:10:35 Mais en l'occurrence, je me demande bien quelle pourrait être la position d'Israël
00:10:39 et comment Israël devrait être amenée à se défendre.
00:10:43 Comment est-ce qu'elle peut se défendre ?
00:10:45 J'ai noté tout à l'heure qu'on parlait d'une guerre qui n'était pas une guerre existentielle,
00:10:49 finalement, ça serait une guerre sécuritaire.
00:10:51 Moi, je ne rejoins pas ce point de vue. Je pense que c'est une guerre existentielle.
00:10:54 Je pense qu'Israël, en ce moment, se bat pour son existence,
00:10:59 pas pour assurer la sécurité des Israéliens, si ce n'était que ça.
00:11:02 Elle a l'habitude de le faire.
00:11:03 Là, aujourd'hui, et vu le pogrom qui s'est tenu le 7 octobre dernier,
00:11:08 donc il y a tout juste trois semaines de cela,
00:11:10 Israël, aujourd'hui, se bat pour avoir la possibilité d'exister.
00:11:18 C'est de cela dont on parle.
00:11:20 Et savoir si oui ou sinon la manière dont Israël va mener la guerre
00:11:26 doit être une manière, j'ai noté, contre-productive de frapper trop fort,
00:11:31 mais moi, je suis curieuse de savoir ce que M. le Président Macron aurait fait
00:11:35 si, en France, on avait eu la même situation.
00:11:38 Je rappelle, au passage, sans que ce soit une boutade,
00:11:41 simplement que des manifestations qui sont interdites,
00:11:43 ils n'arrivent pas à faire en sorte qu'elles ne se déroulent pas sur le sol national.
00:11:47 Les conseils de stratégie de guerre, je ne suis pas très fan de cela
00:11:52 de la part du Président Macron.
00:11:54 Et enfin, avec la déclaration et le vote à l'ONU de la France
00:11:59 sur cette résolution, qui est une résolution scélérate,
00:12:02 qui est une résolution scandaleuse, qui est honteuse,
00:12:04 sur laquelle j'ai véritablement honte aujourd'hui.
00:12:07 - La ambassade d'Israël parle d'ailleurs d'une infamie.
00:12:09 - C'est une infamie, c'est véritablement une infamie.
00:12:11 Je ne comprends pas cette position du gouvernement français
00:12:15 sur le vote de cette résolution.
00:12:18 À tout le moins, elle aurait dû s'abstenir, la France aurait dû s'abstenir,
00:12:20 mais non, elle ne s'est pas abstenue.
00:12:22 Pire encore, elle a appelé à voter pour.
00:12:25 - On le rappelle, l'Assemblée Générale de l'ONU
00:12:27 qui avait réclamé, donc, vendredi, cette trêve humanitaire immédiate.
00:12:30 120 votes pour, dont la France, sur les 193 membres.
00:12:34 14 pays ont voté contre, 45 se sont abstenus.
00:12:37 Et je le rappelle, Alexia Gérardmont, l'ambassadeur d'Israël,
00:12:41 qui a fustigé, lui, une infamie.
00:12:43 Vous rejoignez le point de vue de Muriel Wagner-Melki
00:12:45 sur ces questions de la trêve humanitaire ?
00:12:47 - Oui, totalement, d'autant que je l'ai déjà exprimé
00:12:50 sur votre plateau la semaine dernière de façon très claire.
00:12:53 Je pense qu'aujourd'hui, pour Israël, c'est une guerre existentielle,
00:12:58 au-delà du maintien de la sécurité.
00:13:02 Il y a, après, sur la position du président de la République,
00:13:06 on voit bien, quand il parle d'embrasement et de confusion des esprits,
00:13:10 on voit bien la crainte et la raison pour laquelle il vient tempérer le discours,
00:13:16 parce qu'il y a un risque d'importation, effectivement, en France.
00:13:20 Donc, je pense que c'est cela qu'il a en tête.
00:13:24 Il y a, évidemment, l'embrasement localement
00:13:28 où l'ensemble des pays diplomatiques à l'œuvre,
00:13:33 enfin, des diplomaties des pays qui sont à l'œuvre,
00:13:35 essayent vraiment de faire pour qu'à chaque jour suffise sa peine.
00:13:39 Et on voit bien que le risque derrière de l'embrasement avec l'Iran
00:13:45 n'a jamais été aussi proche, parce que c'est ça dont on parle,
00:13:48 en réalité, si on parle de façon très cache.
00:13:51 Après, là où je vous rejoins totalement,
00:13:54 et je rajoute une petite analyse,
00:13:57 c'est que j'ai du mal à réconcilier la position d'Emmanuel Macron
00:14:00 quand il est en déplacement sur place,
00:14:02 où il lance cette idée du collectif de lutte contre Hamas,
00:14:07 qui n'a pas été suivie des faits, bien évidemment.
00:14:11 Une structure doit être annoncée dans les prochaines semaines,
00:14:13 mais c'est vrai que c'est encore flou.
00:14:14 En tout cas, aujourd'hui, c'est encore flou.
00:14:16 Donc, il était très à l'offensive.
00:14:19 Et puis, on se retrouve quelques jours après avec des discussions
00:14:24 un peu au-delà de la sémantique pour moi,
00:14:28 au niveau de l'Union européenne, avec le Conseil européen,
00:14:32 où, notez que l'Union européenne n'a pas appelé à un cessez-le-feu,
00:14:36 et on était sur des couloirs et des trêves humanitaires,
00:14:39 des couloirs humanitaires et des trêves humanitaires,
00:14:42 ce qui veut dire quand même pour l'Union européenne
00:14:44 que ça maintient le droit absolu d'Israël à se défendre,
00:14:48 et qu'au milieu de cela, on essaye de faire la distinction
00:14:54 avec la possibilité de protéger, évidemment, les civils
00:14:58 dans le respect du droit de la guerre,
00:15:01 et puis ce qui s'est passé à l'ONU, qui est proprement incompréhensible.
00:15:07 C'est-à-dire qu'à tout le moins, l'abstention aurait pu être attendue.
00:15:13 Je rappelle que dans l'abstention, vous avez le Royaume-Uni qui s'est abstenu,
00:15:16 vous avez l'Allemagne, l'Italie, la Finlande,
00:15:19 et pas un mot dans cette résolution non contraignante,
00:15:23 pas un mot sur le Hamas, et pour être très précis,
00:15:27 cette résolution non contraignante avait été portée par la Jordanie
00:15:31 pour un groupe de 22 pays arabes.
00:15:34 C'est pour ça que je parle de difficulté à suivre la position,
00:15:38 pour le coup, d'Emmanuel Macron sur quelques jours.
00:15:41 - Sur la question de la trêve humanitaire, justement,
00:15:43 Eric Zemmour, qui était l'invité de Sonia Mabrouk ce matin
00:15:46 dans le Grand Rendez-vous, a expliqué pourquoi il s'opposait
00:15:49 à cette trêve humanitaire.
00:15:51 - Quand on demande une trêve humanitaire,
00:15:53 ça veut dire qu'on demande un arrêt des combats.
00:15:56 On interdit à Israël de se défendre comme il l'entend.
00:16:00 Vous voyez bien que c'est bien contradictoire.
00:16:02 - La trêve humanitaire reviendrait à empêcher Israël de se défendre,
00:16:06 c'est ce qu'exprime Eric Zemmour, puisque c'est ça aussi
00:16:09 la problématique derrière Philippe Guybert.
00:16:12 - C'est formidable, il faut supprimer la Croix-Rouge,
00:16:15 il faut supprimer toutes les associations humanitaires
00:16:18 et considérer qu'une guerre va toujours jusqu'au bout
00:16:21 sans jamais qu'il y ait de trêve.
00:16:23 Ce n'est pas récent qu'il y ait des trêves humanitaires
00:16:27 pour épargner les civils, pour soigner les blessés
00:16:31 dans n'importe quelle guerre.
00:16:33 Il y a eu des films sur la guerre de 14-18
00:16:35 qui étaient autrement sanglantes et monstrueuses
00:16:38 que ce soit à quoi on assiste, dans lesquels il y avait des trêves.
00:16:41 Donc je ne comprends pas bien le raisonnement d'Eric Zemmour
00:16:44 sur ce point, de dire qu'il ne doit jamais y avoir
00:16:47 de trêve humanitaire, que ce serait une volonté
00:16:50 d'arrêter Israël dans son droit de se défendre.
00:16:53 Mais évidemment qu'Israël a le droit de se défendre,
00:16:55 comme d'ailleurs n'importe quel Etat,
00:16:57 mais je ne vois pas en quoi c'est contradictoire
00:17:00 avec le fait qu'il y ait une trêve humanitaire.
00:17:03 Enfin écoutez, quand même, on a 2,3 millions, je crois,
00:17:07 de Gazaouis.
00:17:10 Quand même, tous les éléments d'informations qu'on obtient
00:17:13 et quand même que la situation humanitaire
00:17:16 est quand même assez catastrophique.
00:17:18 Donc c'est une chose de dire Israël a le droit de se défendre
00:17:22 et d'essayer d'éradiquer le Hamas.
00:17:25 Je ne sais pas si c'est un objectif réaliste,
00:17:27 mais en tout cas on peut comprendre qu'Israël ait envie
00:17:29 de s'attaquer au Hamas, ait envie de l'affaiblir
00:17:32 très durablement, tout le monde comprend.
00:17:34 Mais on ne peut pas faire l'impasse sur le sort
00:17:37 de ces 2,3 millions de personnes.
00:17:39 Enfin je suis désolé, ce n'est pas défendable.
00:17:43 Alors après je veux bien qu'on ait une discussion
00:17:45 sur la résolution de l'ONU.
00:17:46 Mais enfin cette résolution de l'ONU demande
00:17:48 une trêve humanitaire.
00:17:50 Muriel Wagnin, ce sera intéressant de vous entendre
00:17:53 justement sur ce point.
00:17:54 Je vais la première répondre sur l'aspect existentiel
00:17:57 de cette guerre.
00:17:59 Vous n'avez pas répondu, puis Muriel Wagnin,
00:18:01 je vais vous dire vraiment un mot très court.
00:18:03 Je n'ai pas vu...
00:18:04 Israël a subi une tragédie atroce le 7 octobre.
00:18:08 Tout le monde l'a vu, tout le monde l'a constaté.
00:18:11 Je n'ai pas vu que l'existence d'Israël était menacée.
00:18:14 La sécurité de ses habitants a été et est gravement menacée
00:18:19 par un mouvement islamiste, terroriste,
00:18:21 qui s'appelle le Hamas.
00:18:22 Je n'ai pas vu qu'Israël allait disparaître.
00:18:25 Je n'ai pas vu qu'Israël allait être envahi
00:18:27 par des pays étrangers.
00:18:29 Je trouve tout à fait légitime qu'il y ait une guerre
00:18:31 de défense contre une organisation qui, à l'évidence,
00:18:35 doit tuer le plus d'Israéliens possible.
00:18:37 Ça, c'est une évidence.
00:18:38 Ça, je comprends très bien, mais je fais une différence
00:18:42 entre cette dimension sécuritaire et cette dimension existentielle.
00:18:46 En fait, ce qui est existentiel pour Israël,
00:18:48 c'est que sa mission était de garantir la sécurité
00:18:50 à ses habitants, et plus généralement aux Juifs
00:18:53 dans le monde, qui pouvaient être retrouvés là
00:18:55 à refuge contre l'antisémitisme,
00:18:57 et que cet aspect-là symbolique, qui est très important,
00:19:00 je le reconnais, a été ébranlé par les attentats
00:19:03 du 7 octobre.
00:19:04 Mais l'existence d'Israël n'est pas en cause.
00:19:06 - Après les propos de Recep Tayyip Erdogan,
00:19:08 on y reviendra en deuxième partie de l'émission.
00:19:10 C'est vrai qu'il y a une vraie question qui se pose.
00:19:12 Est-ce que ce ne sont pas deux blocs désormais
00:19:14 qui vont s'opposer, en tout cas dans la voix
00:19:17 de Recep Tayyip Erdogan ?
00:19:18 C'est ce qu'on entendait.
00:19:19 On y reviendra, justement, à partir de 18h.
00:19:22 Mais peut-être, Muriel Wagnil-Melki,
00:19:24 sur cette question de trêve humanitaire.
00:19:26 A la fois, on le rappelle, l'armée israélienne,
00:19:29 Tsaal, a dit aux habitants, aux Palestiniens,
00:19:32 de quitter le nord de la bande de Gaza.
00:19:35 Le but de guerre, c'est bien évidemment
00:19:37 l'éradication, d'éradiquer le Hamas,
00:19:40 les terroristes du Hamas.
00:19:41 Et en même temps, il y a cette inquiétude,
00:19:43 inquiétude légitime pour ces populations civiles
00:19:45 dans la bande de Gaza.
00:19:47 Quel est l'équilibre, au fond, selon vous ?
00:19:49 - Je ne sais pas s'il y a un équilibre
00:19:51 qui va pouvoir être tenu par Israël.
00:19:53 Moi, je rappelle simplement ce qu'on dit
00:19:55 depuis près de trois semaines, maintenant,
00:19:57 sur votre plateau et un peu partout,
00:19:59 que la population de Gazaoui est en otage.
00:20:03 Et la personne, l'entité qui prend en otage
00:20:05 la population de Gazaoui, ce n'est pas Israël,
00:20:07 c'est le Hamas.
00:20:09 La réalité aussi, c'est qu'on le sait,
00:20:11 à chaque fois qu'une aide humanitaire parvient
00:20:13 dans les précédents affrontements
00:20:15 qu'il y a pu y avoir entre Gaza et Israël,
00:20:19 on a vu, et c'est systématique,
00:20:21 lorsque l'aide humanitaire arrive,
00:20:23 elle est détournée, elle est récupérée
00:20:25 par le Hamas. Si c'est du fuel,
00:20:27 le Hamas a encore volé 24 000 litres de fuel
00:20:30 il y a 15 jours de cela, qui avaient été apportés
00:20:33 justement dans un but humanitaire,
00:20:35 lorsque ce sont les conduites d'eau potable
00:20:37 qui sont complètement abîmées
00:20:40 et qui sont récupérées pour servir de lance-roquettes,
00:20:42 c'est le Hamas qui fait ça encore,
00:20:44 au détriment de la population.
00:20:46 Lorsque vous avez de l'aide humanitaire,
00:20:48 des vivres qui arrivent, c'est récupéré
00:20:50 pour les terroristes du Hamas.
00:20:52 Israël est en difficulté, bien sûr,
00:20:54 pour accepter qu'il y ait une trêve humanitaire
00:20:56 et pour que cette aide humanitaire
00:20:58 qui pourrait arriver aille profiter directement
00:21:00 aux terroristes à qui elle livre une guerre
00:21:02 sans merci.
00:21:04 La seule difficulté, c'est celle-ci.
00:21:06 Ensuite, vous avez évoqué tout à l'heure
00:21:09 du rôle de la Croix-Rouge,
00:21:11 est-ce qu'il faudrait supprimer la Croix-Rouge ?
00:21:12 Certainement pas, mais moi j'aimerais
00:21:14 que la Croix-Rouge se mobilise pour aller voir
00:21:16 ce qu'il en est du sort des 229 otages
00:21:18 qui, actuellement, sont à Gaza.
00:21:20 Elle est là, l'aide humanitaire.
00:21:22 Si il y a une aide humanitaire qu'on doit apporter
00:21:24 depuis trois semaines, c'est aux enfants,
00:21:26 aux bébés qui sont otages du Hamas,
00:21:28 aux enfants de 8 ans, de 10 ans,
00:21:30 de 12 ans, de 14 ans, de 16 ans
00:21:32 qui sont otages du Hamas,
00:21:34 au sein de la bande de Gaza,
00:21:37 et qui, à ce jour, n'ont pas été visités,
00:21:40 à ma connaissance, par la Croix-Rouge.
00:21:43 Donc c'est là que je l'attends, moi, l'aide humanitaire.
00:21:45 En priorité, je l'attends ici.
00:21:47 Il nous reste un peu de temps avant de marquer une pause.
00:21:49 Merci.
00:21:51 - Merci beaucoup, Mme.
00:21:53 La dernière question, c'est pour la première.
00:21:55 Alexia Germain, ensuite Jean-Michel Fauvergne.
00:21:57 - Oui, sur la trêve humanitaire
00:21:59 et la sortie d'Éric Zemmour.
00:22:01 Éric Zemmour fait de la politique.
00:22:03 Et tout ce qu'on a dit au préalable,
00:22:05 en tout cas, le sens dans lequel je me suis exprimé,
00:22:07 ne signifie pas qu'il n'y ait pas une utilité,
00:22:09 une nécessité, évidemment,
00:22:11 d'avoir des couloirs humanitaires
00:22:13 qui soient mis en place.
00:22:15 On peut, d'ailleurs, penser
00:22:17 que le fait qu'il n'y ait pas tardé
00:22:19 pourrait être un point d'appui,
00:22:21 d'ailleurs, soit pour exfiltrer des otages
00:22:23 si on avait une bonne nouvelle sur ce terrain-là,
00:22:25 ou pour venir apporter
00:22:27 de l'appui complémentaire.
00:22:29 Donc, laissons Éric Zemmour
00:22:31 faire de la politique.
00:22:33 Ça n'empêche pas d'apporter de la nuance
00:22:35 dans une situation
00:22:37 qui est particulièrement complexe.
00:22:39 - Il y a un navire tonnerre aussi qui a un symbole.
00:22:41 Est-ce que ce n'est pas symbolique ?
00:22:43 Est-ce que ce n'est pas un gage aussi à certaines postures en France ?
00:22:45 - Moi, je ne crois pas.
00:22:47 Je crois que c'est véritablement
00:22:49 une aide de la France
00:22:51 pour travailler justement
00:22:53 autant que faire se peut
00:22:57 sur l'aide que l'on va apporter
00:23:01 justement de manière humanitaire.
00:23:03 Mais pour revenir à...
00:23:05 Je pense que tout le monde est dans son rôle.
00:23:07 Tous les présidents.
00:23:09 Le président Macron a la même position
00:23:11 que le président Joe Biden,
00:23:13 et la même.
00:23:15 Quand Joe Biden dit qu'il faut faire
00:23:17 la distinction entre les terroristes
00:23:19 et les Palestiniens,
00:23:21 le président Macron ne dit ni plus ni moins que ça.
00:23:23 Donc, chacun est dans son rôle.
00:23:25 L'armée d'Israël
00:23:27 est dans son rôle
00:23:29 de réduire le habit.
00:23:31 - La posture en tout cas de députés,
00:23:33 notamment d'extrême-gauche.
00:23:35 Ils participaient à une manifestation
00:23:37 pour les Palestiniens.
00:23:39 Cela s'est passé hier.
00:23:41 On va en parler dans un instant.
00:23:43 Restez avec nous.
00:23:45 ...
00:23:47 ...
00:23:49 - De retour sur le plateau de Punchline Weekend.
00:23:51 Bienvenue si vous nous rejoignez
00:23:53 pour vous accompagner jusqu'à 19h
00:23:55 autour de ce plateau.
00:23:57 Muriel Ouek, Nîmes Elki,
00:23:59 présidente de l'Organisation juive européenne et avocate.
00:24:01 Alexia Germont, présidente fondatrice de France Audacieuse.
00:24:03 Avocate également à vos côtés.
00:24:05 Jean-Michel Fauvé, ancien chef du RED.
00:24:07 Et Philippe Guibert, ancien directeur
00:24:09 de l'Office d'information du gouvernement.
00:24:11 Dans un instant, nous allons revenir
00:24:13 sur cette manifestation pro-palestinienne.
00:24:15 Elle était interdite et pourtant,
00:24:17 des députés de l'extrême-gauche étaient présents.
00:24:19 On en parle tout de suite, mais avant,
00:24:21 un point complet sur l'actualité.
00:24:23 C'est avec vous, félicité Kindoki.
00:24:25 - Bonjour Olivier, bonjour à tous.
00:24:27 L'armée israélienne a augmenté le nombre
00:24:29 de ses troupes dans la bande de Gaza.
00:24:31 Les opérations terrestres du Tsaïral
00:24:33 se sont également intensifiées.
00:24:35 Après le pillage de ses centres,
00:24:37 les militaires dénoncent une situation
00:24:39 de plus en plus désespérée chaque heure à Gaza.
00:24:41 L'aide humanitaire y entre au compte-goutte.
00:24:43 Dans ce contexte, Emmanuel Macron
00:24:45 et le Premier ministre britannique
00:24:47 Richie Sunak soulignent la nécessité
00:24:49 d'un soutien humanitaire urgent à Gaza.
00:24:51 Ensemble, ils ont convenu de travailler
00:24:53 à l'acheminement de nourriture,
00:24:55 de carburant, d'eau et de médicaments
00:24:57 à ceux qui en ont le plus besoin
00:24:59 et de faire sortir les ressortissants étrangers.
00:25:01 Le ministre français des Armées,
00:25:03 Sébastien Lecornu, se rendra la semaine prochaine
00:25:05 au Liban, un pays fragilisé par le conflit
00:25:07 entre Israël et le Hamas palestinien.
00:25:09 Il visitera la force de maintien
00:25:11 de la paix de l'ONU dans le sud du pays.
00:25:13 Son déplacement, qui aura lieu
00:25:15 de mercredi à vendredi,
00:25:17 vise à réaffirmer l'attachement
00:25:19 de la France à la stabilité du Liban.
00:25:21 - Merci Félicité. On se retrouve à 18h
00:25:23 pour un nouveau point sur les dernières actualités.
00:25:25 Je le disais, on va revenir à présent
00:25:27 sur cette manifestation pro-palestinienne
00:25:29 à Paris, malgré son interdiction.
00:25:31 Plusieurs milliers de personnes y ont participé,
00:25:33 dont des élus d'extrême-gauche.
00:25:35 Retour sur ce rassemblement
00:25:37 avec Corentin Brio.
00:25:39 - Un nombre important de policiers,
00:25:41 pour contenir des manifestants
00:25:43 qui voulaient se faire entendre.
00:25:45 - Israël, terrorisme, Macron, conflit !
00:25:47 - Si la manifestation s'est largement déroulée
00:25:49 dans le calme, les policiers ont distribué
00:25:51 de nombreuses amendes.
00:25:53 - On ne le savait pas,
00:25:55 mais ils ont bloqué toutes les sorties
00:25:57 et ils interpellent toutes les personnes
00:25:59 qui sont dans les rues.
00:26:01 Ils interpellent toutes les personnes
00:26:03 une par une pour prendre les cartes d'identité.
00:26:05 On va recevoir une amende
00:26:07 de 235 euros directement
00:26:09 chez nous, puisqu'on a donné
00:26:11 notre identité.
00:26:13 Selon la préfecture de police,
00:26:15 entre 3000 et 4000 personnes ont manifesté.
00:26:17 21 interpellations
00:26:19 et presque 1400 verbalisations
00:26:21 ont été réalisées.
00:26:23 Mais malgré l'interdiction du rassemblement
00:26:25 et le risque de sanctions,
00:26:27 il était important pour les manifestants
00:26:29 de montrer son soutien aux Palestiniens.
00:26:31 - Il y a un génocide qui se passe,
00:26:33 des gens soutiennent des gens qui sont en train de se faire tuer,
00:26:35 des enfants, à qui on coupe l'eau, l'électricité,
00:26:37 l'Internet. Ce n'est pas normal que ça se passe comme ça.
00:26:39 Ce n'est pas normal qu'en France, on n'ait pas le droit de s'exprimer.
00:26:41 - Ça révolte et ça révolte tout le monde.
00:26:43 C'est pour ça qu'on est prêts. Je vous assure.
00:26:45 On va avoir toutes les amendes qu'il faut,
00:26:47 mais on sera là quand même demain, après-demain,
00:26:49 jusqu'à ce que ça s'arrête.
00:26:51 La validité de l'interdiction de ce rassemblement
00:26:53 avait été validée hier à la mi-journée,
00:26:55 avec comme motif, notamment,
00:26:57 la gravité de risques de troubles à l'ordre public.
00:26:59 - Une manifestation interdite,
00:27:01 mais en présence de nombreux élus.
00:27:03 Vous allez le voir, des élus d'extrême-gauche.
00:27:05 On a pu voir notamment Aurélien Taché,
00:27:07 vous le voyez à l'antenne,
00:27:09 Sandrine Rousseau,
00:27:11 Thomas Porte également.
00:27:13 Justement, nous allons regarder cette séquence
00:27:15 où le député Thomas Porte répond
00:27:17 au journaliste Frédéric Azizat.
00:27:19 Regardez.
00:27:21 - À l'intérieur de la salle,
00:27:23 le député Thomas Porte répond au journaliste Frédéric Azizat.
00:27:25 Regardez.
00:27:27 [Cris de la foule]
00:27:29 [Cris de la foule]
00:27:31 [Cris de la foule]
00:27:33 [Cris de la foule]
00:27:35 [Cris de la foule]
00:27:37 [Cris de la foule]
00:27:39 [Cris de la foule]
00:27:41 [Cris de la foule]
00:27:43 [Cris de la foule]
00:27:45 - Pourquoi vous êtes là, monsieur Porte ?
00:27:47 - On veut annoncer les crimes de guerre
00:27:49 du gouvernement israélien.
00:27:51 - On a condamné tous les crimes de guerre.
00:27:53 - Les massacres du Hamas ?
00:27:55 - Pardon ? Les massacres du Hamas ?
00:27:57 - On a condamné tous les crimes de guerre.
00:27:59 - Les massacres du Hamas ?
00:28:01 - On veut faire le travail
00:28:03 de la média fasciste en Afrique.
00:28:05 - Et le terrorisme du Hamas ?
00:28:07 - Vous condamnez le terrorisme d'État du Séoul.
00:28:09 - Et le terrorisme du Hamas ?
00:28:11 - C'est de la résistance,
00:28:13 c'est pas du terrorisme.
00:28:15 - Tu fais pas de la provoque, là. Arrête.
00:28:17 [Cris de la foule]
00:28:19 - On a entendu que c'est de la résistance,
00:28:21 ce n'est pas du terrorisme.
00:28:23 En parlant de ces attaques terroristes
00:28:25 du Hamas le 7 octobre dernier,
00:28:27 est-ce que pénalement, nous pourrions être
00:28:29 dans le cadre de l'apologie du terrorisme ?
00:28:31 - On y est exactement.
00:28:33 Les propos qui visent à glorifier
00:28:35 un acte de terreur,
00:28:37 un acte de terrorisme, sont considérés
00:28:39 par le Code pénal
00:28:41 comme de l'apologie du terrorisme.
00:28:43 C'est une infraction qui est punie lourdement
00:28:45 entre 5 et 7 ans, d'une lourde amende
00:28:47 qui peut monter jusqu'à 45 000 euros.
00:28:49 Le fait que ce soit tenu en public
00:28:51 est problématique.
00:28:53 C'est toute la difficulté
00:28:55 de ce type de manifestation.
00:28:57 C'est pour cela que l'Organisation
00:28:59 juive européenne, nous avions été particulièrement
00:29:01 vigilants et que nous sommes
00:29:03 mises aux côtés du préfet
00:29:05 dans le cadre de la saisine
00:29:07 en référé devant
00:29:09 le tribunal administratif qui a été fait
00:29:11 par toutes les associations
00:29:13 qui ont appelé à manifester, qui s'insurgeaient
00:29:15 contre l'interdiction du préfet
00:29:17 et nous avons porté la voix de notre organisation
00:29:19 pour appuyer la position du préfet.
00:29:21 Nous savons par expérience que
00:29:23 dans ce type de manifestation, il y a
00:29:25 des atteintes graves à l'ordre public
00:29:27 qui se déroulent. La difficulté c'est qu'on ne peut pas
00:29:29 mettre des caméras et des huissiers
00:29:31 autant qu'on en voudrait et qu'après
00:29:33 on récupère les informations à postériori.
00:29:35 Ce qui nous a servi, notamment,
00:29:37 pour obtenir cette interdiction de manifestation,
00:29:39 nous avions produit, lors de l'audience
00:29:41 au tribunal administratif, des pancartes
00:29:43 qui étaient brandies la semaine précédente
00:29:45 et qui constituaient également des faits
00:29:47 d'apologie du terrorisme. Et c'est sur la foi
00:29:49 notamment des éléments que nous avons produit et que le préfet
00:29:51 avait également produit que
00:29:53 la manifestation a été interdite.
00:29:55 Elle est interdite, et je le redis,
00:29:57 parce que ces apologies du terrorisme
00:29:59 sont gravissimes. C'est-à-dire que
00:30:01 sur des esprits un peu plus faibles,
00:30:03 on peut avoir des passages à l'acte. C'est exactement ce qui s'est
00:30:05 passé pour ce malheureux professeur
00:30:07 Dominique Bena qui est décédé
00:30:09 il y a tout juste trois semaines à peu près,
00:30:11 c'est ça ? La date exacte,
00:30:13 désolée, je ne l'ai plus en tête.
00:30:15 On l'a tous bien présent,
00:30:17 et c'est exactement ça, en fait. Et c'est pour éviter
00:30:19 ce type de passage à l'acte criminel
00:30:21 que le législateur
00:30:23 a prévu de textes aussi forts, et que
00:30:25 les apologies du terrorisme sont considérées
00:30:27 comme des troubles gravissimes à l'ordre public.
00:30:29 C'est donc particulièrement grave de voir des députés
00:30:31 de la République présents
00:30:33 à ce type de manifestation avec de tels
00:30:35 propos à côté, Philippe Guibert ?
00:30:37 Oui, c'est grave, mais on n'est pas tellement surpris
00:30:39 compte tenu de leur position politique.
00:30:41 Moi je voudrais quand même souligner
00:30:43 qu'on est le seul pays
00:30:45 où ce type de manifestation existe
00:30:47 dans tous les pays européens. Et à ma connaissance
00:30:49 ces manifestations ne sont pas interdites.
00:30:51 Non, elles ne sont pas toutes interdites
00:30:53 en France.
00:30:55 Donc, je voudrais juste qu'on
00:30:57 mesure bien. On peut être, je suis
00:30:59 totalement au désaccord
00:31:01 avec ce que disent ces personnes,
00:31:03 mais le trouble à l'ordre public
00:31:05 ne me paraît pas évident. On peut considérer
00:31:07 que c'est insupportable
00:31:09 que des gens manifestent au cri
00:31:11 de "Israël, état terroriste" ou "Israël,
00:31:13 assassin". Politiquement,
00:31:15 idéologiquement,
00:31:17 à mon sens, on doit le critiquer.
00:31:19 Mais est-ce qu'on doit interdire
00:31:21 tout ce que, idéologiquement, nous semble
00:31:23 pas acceptable ?
00:31:25 Je crois qu'il faut faire attention.
00:31:27 Si l'apologie du terrorisme
00:31:29 est aussi évidente que ça, je m'étonne
00:31:31 madame, qu'il n'y ait pas encore eu
00:31:33 une saisine du tribunal et qu'il y ait eu
00:31:35 des condamnations. - Il y en a eu.
00:31:37 - Le problème, madame,
00:31:39 c'est que vous savez très bien comment ils font.
00:31:41 Ils ne font pas une apologie explicite
00:31:43 du terrorisme. Ils considèrent
00:31:45 et renvoient Israël et le Hamas
00:31:47 dos à dos en disant "ce sont des crimes de guerre".
00:31:49 Bon, donc,
00:31:51 est-ce qu'on doit traiter ça par le droit
00:31:53 ou est-ce qu'on doit traiter ça
00:31:55 par la bataille politique et idéologique ?
00:31:57 - Alors, on va peut-être entendre.
00:31:59 Je vous arrête là. Prudent. - On va peut-être, parce que c'est vrai que nous faisons
00:32:01 régulièrement la distinction sur ce plateau entre
00:32:03 manifester pour soutenir les populations
00:32:05 civiles gazaouies, dont la souffrance
00:32:07 et on le dit et on le sait,
00:32:09 est immense, ou encore ce droit
00:32:11 à critiquer le gouvernement israélien.
00:32:13 Mais lors de ces manifestations, c'est
00:32:15 effectivement, on va l'entendre,
00:32:17 un autre discours que l'on entend.
00:32:19 Alors pas de tous
00:32:21 les manifestants, bien évidemment,
00:32:23 mais d'un certain nombre. Regardez.
00:32:25 - Pire scole !
00:32:27 - Pardon, pardon, pardon.
00:32:29 - Ça fait trois semaines
00:32:31 qu'ils bombardent
00:32:33 des innocents à Gaza !
00:32:35 - Et les israéliens, la sacrée, c'est quoi ?
00:32:37 - C'est le prix de la guerre !
00:32:39 - Organisation terroriste ou pas, le Hamas ?
00:32:41 - Organisation terroriste ? Euh, comment il s'appelle ?
00:32:43 - Sal, oui. Sal, terroriste. - Et le Hamas ?
00:32:45 - Sal, terroriste. - Et le Hamas, non ?
00:32:47 - Organisation politique avec une branche armée.
00:32:49 - Organisation terroriste ou pas ?
00:32:51 - Tueur et terroriste. - Bombarder un hôpital,
00:32:53 bombarder des camps de réfugiés, c'est pas terroriste ?
00:32:55 - Organisation terroriste ou pas, le Hamas ?
00:32:57 - Tuer des enfants, c'est pas terroriste. Tuer des bébés, c'est pas terroriste.
00:32:59 - Le criminel, c'est le Hamas.
00:33:01 - Au-dessus de ce qu'il y a, il y a les criminels.
00:33:03 - C'est les juifs, les criminels.
00:33:05 - C'est les juifs, les criminels ? - Ouais, ouais.
00:33:07 - C'est vous les juifs. - Ouais, d'accord.
00:33:09 - C'est les juifs, les criminels. Très bien.
00:33:11 - C'est les juifs, les criminels.
00:33:13 - Pas juifs. - Ouais, ouais.
00:33:15 - Il a dit les juifs, lui.
00:33:17 - C'est les juifs, les criminels. D'accord.
00:33:19 - Allez, ici, à Germont,
00:33:21 on le répète, tous les manifestants
00:33:23 ne pensent pas à ce qu'on vient
00:33:25 d'entendre. Néanmoins, ce que l'on vient
00:33:27 d'entendre, ce sont les juifs, les criminels,
00:33:29 Israël, terroristes,
00:33:31 c'est de l'antisémitisme
00:33:33 très clair, de l'apologie du terrorisme très clair
00:33:35 aussi, et c'est ça, le danger
00:33:37 aujourd'hui sur le sol français.
00:33:39 - Oui, c'est insupportable. D'ailleurs, quand on
00:33:41 entend comme ça, de façon
00:33:43 pleine face, c'est insupportable.
00:33:45 On est...
00:33:47 En fait,
00:33:49 toutes ces personnes qui,
00:33:51 sincèrement, veulent
00:33:53 manifester pour
00:33:55 les civils palestiniens, devraient
00:33:57 manifester contre le Hamas. Et il n'y a pas
00:33:59 un mot contre le Hamas. - C'est ça. - Parce que le
00:34:01 Hamas, aujourd'hui, hormis le
00:34:03 fait qu'il a 229
00:34:05 otages israéliens,
00:34:07 il a également
00:34:09 sa population
00:34:11 en otage. Et ça, nulle part,
00:34:13 on l'entend. Alors, moi, je suis ravie d'apprendre
00:34:15 sur ce plateau qu'il y a,
00:34:17 enfin, des
00:34:19 procédures qui ont été lancées
00:34:21 sur le fondement de l'apologie
00:34:23 du terrorisme.
00:34:25 Je trouve que c'est une
00:34:27 nécessité, si on arrive à réunir
00:34:29 l'ensemble des éléments matériels
00:34:31 pour pouvoir qualifier cela.
00:34:33 Et c'est là où je trouve que
00:34:35 le droit et la politique
00:34:37 peuvent aller ensemble. C'est-à-dire que le droit peut être aussi
00:34:39 un moyen de faire
00:34:41 prendre conscience, politiquement,
00:34:43 que, évidemment,
00:34:45 on ne doit pas
00:34:47 interdire par principe. C'est d'ailleurs
00:34:49 ce qu'a dit le Conseil d'État. - Oui. - C'est précisément
00:34:51 ce qu'a dit le Conseil d'État.
00:34:53 Et à juste titre. Donc, on est tous
00:34:55 d'accord, et les juristes encore plus que
00:34:57 d'autres, sur ce principe-là, bien sûr.
00:34:59 Mais cela dit,
00:35:01 au regard de ce qui s'est passé
00:35:03 sur les dernières semaines, et de la
00:35:05 répétition
00:35:07 de l'antisémitisme
00:35:09 que l'on trouve au sein de ces
00:35:11 manifestations,
00:35:13 il est logique
00:35:15 que l'on puisse dire que
00:35:17 l'ordre public est malmené,
00:35:19 qu'il y a un risque d'atteinte à l'ordre public,
00:35:21 et que, sur ce fondement-là,
00:35:23 notre État de droit se protège.
00:35:25 Après, et j'en finirai par là,
00:35:27 les députés
00:35:29 de la République, qui déjà
00:35:31 vont à une
00:35:33 manifestation qui est interdite,
00:35:35 ça déjà, quel que soit le sujet,
00:35:37 c'est déjà un problème. - On les avait vus à Sainte-Solide.
00:35:39 - On les avait vus à Sainte-Solide,
00:35:41 on les a vus dans plein de situations.
00:35:43 Ça veut dire que l'État
00:35:45 de droit, pour eux,
00:35:47 n'est pas supérieur.
00:35:49 Et ça, c'est un sujet. Donc ça, c'est le premier point.
00:35:51 Et le second point, j'espère que
00:35:53 dans l'état de fracturation
00:35:55 très profonde dans lequel notre société
00:35:57 est aujourd'hui, ils seront tenus
00:35:59 pour la part de responsabilité qu'ils ont.
00:36:01 - Jean-Michel Fauvergue, je vous donne la parole tout de suite,
00:36:03 mais je souhaitais qu'on entende
00:36:05 et vous réagirez, Bruno Retailleau,
00:36:07 le sénateur, qui s'exprimait justement sur la
00:36:09 présence de ces députés lors de
00:36:11 cette manifestation interdite,
00:36:13 on l'écoute et vous réagissez, Jean-Michel Fauvergue.
00:36:15 - Ça veut dire que LFI, puisque
00:36:17 j'entends ce que vous dites, et ces élus
00:36:19 sont devenus les idiots utiles, voire
00:36:21 les complices du Hamas ? - Ils sont des idiots utiles,
00:36:23 ils sont des islamo-gauchistes.
00:36:25 Ils sont des islamo-gauchistes, des idiots utiles,
00:36:27 du totalitarisme
00:36:29 islamiste. - Totalitarisme
00:36:31 islamiste et du Hamas ?
00:36:33 - De tous ces mouvements, de tous ces mouvements
00:36:35 qui sont nos ennemis,
00:36:37 il y a en réalité
00:36:39 une forme, une sorte de
00:36:41 connivence en tout cas,
00:36:43 et ce manque de netteté dans la condamnation,
00:36:45 dans la qualification de ce phénomène
00:36:47 est en soi un problème.
00:36:49 - Jean-Michel Fauvergue,
00:36:51 les idiots utiles du Hamas,
00:36:53 c'est comme ça que Bruno Retailleau qualifie
00:36:55 ces députés de l'extrême-gauche de la France insoumise
00:36:57 qui était présent hier à la manifestation.
00:36:59 Vous rejoignez ces propos ? - Oui, les idiots utiles,
00:37:01 pour reprendre un mot qui a été prêté à Lénine
00:37:03 à l'époque.
00:37:05 Les idiots utiles, oui, parce que
00:37:07 oui, bien sûr, je le rejoins totalement,
00:37:09 parce que
00:37:11 on est dans un pays où il y a un islam radical
00:37:13 qui est de plus en plus prégnant,
00:37:15 on est dans un pays
00:37:17 qui a été frappé par les attentats terroristes
00:37:19 et qui l'est encore, on l'a vu récemment,
00:37:21 on est dans un pays
00:37:23 où il faut se méfier de cette montée
00:37:25 de l'islamisme,
00:37:27 c'est-à-dire l'islam le plus radical
00:37:29 qui, quelquefois,
00:37:31 se traduit en attentats
00:37:33 et se traduit en pertes
00:37:35 de policiers,
00:37:37 d'enseignants,
00:37:39 de personnes,
00:37:41 donc il faut faire très attention
00:37:43 à ce que l'on fait
00:37:45 et ces représentants
00:37:47 de la nation,
00:37:49 ces pseudo-représentants de la nation,
00:37:51 ça, ça ne les intéresse pas
00:37:53 du tout. Ce qu'ils intéressent,
00:37:55 c'est de faire du communitarisme,
00:37:57 ils ont été d'ailleurs, pour certains, élus
00:37:59 avec des voix communautaires
00:38:01 et c'est
00:38:03 de prendre le pouvoir, quelle que soit
00:38:05 la forme, éventuellement par le chaos
00:38:07 et le chaos, ils le recherchent au travers
00:38:09 de ces actions-là.
00:38:11 Aujourd'hui, on ne peut pas faire grand-chose
00:38:13 contre ces députés-là, on a vu
00:38:15 qu'au sein de cette
00:38:17 assemblée-là, de ces manifestations
00:38:19 interdites, qui sont punies
00:38:21 uniquement d'une contravention
00:38:23 de 4e classe, c'est-à-dire 135 euros d'amende,
00:38:25 on a vu qu'il y avait des députés,
00:38:27 en particulier, j'ai vu
00:38:29 Aurélien Taché, Aurélien Taché qui a été condamné
00:38:31 à 5000 euros d'amende
00:38:33 pour avoir insulté des policiers.
00:38:35 Il faut le dire, il y en a d'autres
00:38:37 qui sont dans son cas.
00:38:39 Eh bien, moi,
00:38:41 je me félicite qu'il y ait une action qui est faite
00:38:43 et le juge nous dira
00:38:45 s'ils sont condamnables
00:38:47 sur ces bases-là et ça serait
00:38:49 une bonne chose. Et je rejoins parfaitement
00:38:51 les propos de Bruno Rotailleau.
00:38:53 Je vous propose à présent que nous nous interrogions
00:38:55 au sort des otages, puisqu'il y a ces
00:38:57 mobilisations de soutien,
00:38:59 mobilisations dites pro-palestiniennes, qui sont
00:39:01 très nombreuses. Et,
00:39:03 autre constat, les manifestations de soutien
00:39:05 aux otages, elles sont beaucoup moins nombreuses.
00:39:07 229 otages, je le rappelle,
00:39:09 dans les mains du Hamas, sur les 9
00:39:11 compatriotes français portés disparus.
00:39:13 Le quai d'Orsay confirme
00:39:15 que certains sont otages.
00:39:17 Aujourd'hui, vous le voyez sur ces images, à Levallois,
00:39:19 Péret, dans les Hauts-de-Seine, des parents, des enfants,
00:39:21 des grands-parents ont lancé une campagne de sensibilisation
00:39:23 à travers une
00:39:25 exposition symbolique. On pouvait
00:39:27 voir le visage de ces otages.
00:39:29 Il y a eu une autre manifestation, également,
00:39:31 à Paris, dans l'Ouest parisien.
00:39:33 Cet après-midi, on va
00:39:35 en parler, justement, avec Olivier,
00:39:37 qui est en liaison avec nous. Olivier,
00:39:39 deux membres de sa famille
00:39:41 sont actuellement otages. Sahr,
00:39:43 16 ans, Hérèse, 12 ans.
00:39:45 Carméla, 80 ans, et Noïa,
00:39:47 la petite-fille de Carmela,
00:39:49 malheureusement, sont décédées
00:39:51 après ce terrible massacre.
00:39:53 Olivier, merci d'être une nouvelle fois
00:39:55 avec nous pour témoigner
00:39:57 cet après-midi. On le voyait, cette
00:39:59 exposition de soutien à
00:40:01 Leval-Ouaperret, une autre
00:40:03 dans le 16e
00:40:05 arrondissement de Paris. Les
00:40:07 éclaireuses et éclaireurs
00:40:09 israélites de France, également, ont mobilisé cet
00:40:11 après-midi.
00:40:13 Ces mobilisations, en quoi
00:40:15 elles sont importantes, à la fois
00:40:17 pour les otages, mais également pour les
00:40:19 familles ?
00:40:21 Elles sont importantes, d'abord,
00:40:23 pour les familles. Vous l'avez rappelé,
00:40:25 je vous remercie de me permettre
00:40:27 de vous parler. J'ai aujourd'hui
00:40:29 deux petits cousins de 12 et 16 ans
00:40:31 qui sont français,
00:40:33 otage à Gaza. Leur père aussi est
00:40:35 otage à Gaza. Mes cousines
00:40:37 en Israël, qui sont françaises
00:40:39 aussi, font beaucoup d'efforts,
00:40:41 beaucoup de communications pour qu'on pense toujours aux
00:40:43 otages, qu'on les oublie pas, ce qui n'est pas
00:40:45 le cas pour le moment. C'est un premier point.
00:40:47 C'est aussi de l'information pour rappeler
00:40:49 au grand public,
00:40:51 et vous montrer les images
00:40:53 de ce qui se passait aujourd'hui
00:40:55 à Levallois, et vos journalistes
00:40:57 étaient à l'action menée par les éclaireurs
00:40:59 et éclaireuses israélites de France
00:41:01 du scoutisme français cet après-midi,
00:41:03 à laquelle j'ai participé également.
00:41:05 C'est l'occasion de rappeler, évidemment,
00:41:07 au grand public que
00:41:09 non seulement les atrocités commises par le Hamas,
00:41:11 mais également le fait qu'il y a
00:41:13 du jamais vu depuis, je ne sais
00:41:15 même pas, dans l'histoire récente,
00:41:17 220-230 otages,
00:41:19 dont des Français, des femmes, des bébés,
00:41:21 des enfants. C'est d'abord le rappeler,
00:41:23 et également nos familles
00:41:25 en Israël, et toutes les familles,
00:41:27 quand partout dans le monde
00:41:29 on manifeste, on rappelle l'intérêt
00:41:31 que portent les gens,
00:41:33 et pas seulement leurs familles, et heureusement pas seulement
00:41:35 des Juifs,
00:41:37 pourrait, c'est extrêmement important de le faire.
00:41:39 Et à titre personnel,
00:41:41 moi je suis parisien, français,
00:41:43 j'essaye de faire ce que je peux le plus possible
00:41:45 parce que cette situation
00:41:47 est écouvantable.
00:41:48 Il y a un constat aujourd'hui, je le disais,
00:41:50 les manifestations de soutien aux otages
00:41:52 ont été beaucoup moins nombreuses,
00:41:54 on y voit d'ailleurs moins de monde,
00:41:56 c'est un fait. Est-ce que vous avez
00:41:58 le sentiment, vous, comme membre d'une famille
00:42:00 d'otages, d'être
00:42:02 isolé aujourd'hui, d'être seul ?
00:42:04 Non.
00:42:06 Non, non, j'ai pas ce sentiment.
00:42:08 La manifestation
00:42:10 à Levallois, il pleuvait,
00:42:12 donc ça attire un peu moins de monde.
00:42:14 La manifestation organisée par
00:42:16 les éclaireurs et les salides de France
00:42:18 consistait à demander aux personnes
00:42:20 de venir en uniforme scout
00:42:22 et à porter devant un visage, devant chaque
00:42:24 visage, chacune des photos. Donc l'objectif
00:42:26 c'était d'avoir 230 personnes,
00:42:28 on était environ 250,
00:42:30 donc on ne cherchait pas le volume.
00:42:32 Vous en montrez la photo, vous voyez, je pense
00:42:34 qu'elle a beaucoup, beaucoup d'impact,
00:42:36 et c'était l'idée. Mais on se sent pas seul
00:42:38 parce que je suis frappé,
00:42:40 je suis passé, vous l'avez dit déjà,
00:42:42 sur votre antenne et sur une autre antenne,
00:42:44 il y a eu des articles écrits
00:42:46 ou des gens qui ont simplement retrouvé mes coordonnées,
00:42:48 je ne sais pas comment, parfois je reçois énormément
00:42:50 de messages de gens que je ne connais pas,
00:42:52 qui ne sont pas spécialement
00:42:54 ni juifs ni quoi que ce soit d'ailleurs,
00:42:56 je ne peux pas le savoir, mais qui me disent
00:42:58 "on a vu, votre famille a été touchée,
00:43:00 vous avez des otages, on espère la libération".
00:43:02 Non, non, on ne se sent pas isolé,
00:43:04 il y a beaucoup, beaucoup de communication,
00:43:06 et puis le gouvernement français,
00:43:08 le président Macron a reçu les otages,
00:43:10 pardon, les familles d'otages,
00:43:12 notamment les français,
00:43:14 et leur a dit que la France n'abandonnerait pas,
00:43:16 donc non, on ne peut pas dire
00:43:18 qu'on se sente isolé,
00:43:20 non, pas encore, on verra dans un mois, dans deux mois,
00:43:22 si ça dure, j'espère que tout ça ne durera pas longtemps,
00:43:24 mais pour le moment,
00:43:26 en tout cas, non, on ne se sent pas isolé.
00:43:28 Merci beaucoup Olivier
00:43:30 d'avoir été une nouvelle fois sur notre antenne,
00:43:32 n'hésitez pas à intervenir,
00:43:34 dès que vous le souhaitez,
00:43:36 on vous souhaite bien évidemment beaucoup de courage,
00:43:38 c'est vrai que Philippe Guibert,
00:43:40 on se souvient, il y a quelques années,
00:43:42 lorsqu'il y avait des otages,
00:43:44 des otages français,
00:43:46 il n'y avait pas un JT de 20 heures
00:43:48 qui ne commençait pas
00:43:50 par la photo de ces otages,
00:43:52 on s'en souvient très bien autour de cette table,
00:43:54 là on voit que c'est le moins le cas,
00:43:56 on a le sentiment,
00:43:58 alors Olivier nous disait qu'il ne se sentait pas seul,
00:44:00 néanmoins, on a le sentiment qu'il y a peut-être
00:44:02 moins de soutien aujourd'hui
00:44:04 de l'opinion publique à ces otages
00:44:06 par rapport à ce qu'on a pu connaître
00:44:08 il y a plusieurs années.
00:44:10 Je ne sais pas s'il y a moins de soutien,
00:44:12 je pense que tout le monde,
00:44:14 la plupart des gens,
00:44:16 en tout cas, ont plus que de la compassion
00:44:18 pour les familles d'otages.
00:44:20 Je pense qu'il y a le...
00:44:22 - Le soutien qui se manifeste moins peut-être.
00:44:24 - Oui, mais consciemment ou inconsciemment,
00:44:26 on a l'impression que ça se joue là-bas
00:44:28 et que ce qu'on fait ici...
00:44:30 - N'a pas d'impact.
00:44:32 - Ce qu'on pourrait faire ici aurait moins d'impact.
00:44:34 Les autorités françaises et le président Macron
00:44:36 là-dessus ont été, je trouve,
00:44:38 essayent de faire tout ce qu'ils peuvent.
00:44:40 Les familles d'otages
00:44:42 en Israël,
00:44:44 elles-mêmes, manifestent
00:44:46 fortement et le Premier ministre
00:44:48 israélien les a
00:44:50 reçues et vues avant son
00:44:52 allocution d'hier soir.
00:44:54 Donc, il y a une pression
00:44:56 qui est exercée à la fois
00:44:58 sur les pouvoirs
00:45:00 français, américains
00:45:02 et israéliens et je pense
00:45:04 qu'il y a une mobilisation morale.
00:45:06 C'est vrai qu'il n'y a pas de manifestation
00:45:08 dans la rue qui soit
00:45:10 comparable mais je ne sais pas si la manifestation
00:45:12 est le bon outil
00:45:14 pour montrer son soutien
00:45:16 à ces familles d'otages.
00:45:18 - Et puis il y a aussi la discrétion
00:45:20 de la diplomatie, on sait que les tractations
00:45:22 sont en cours en ce moment.
00:45:24 - Oui, ça passe par le Qatar, ça passe par l'Egypte
00:45:26 et donc ce sont des actions qui ne se font pas au grand jour.
00:45:28 D'ailleurs, même pour d'autres otages
00:45:30 dans un tout autre contexte géopolitique,
00:45:32 je pense à l'Afrique,
00:45:34 c'était la même chose.
00:45:36 On faisait dans la plus grande discrétion.
00:45:38 - Et pourtant, Jean-Michel Fauvergne,
00:45:40 c'est vrai que pour les otages,
00:45:42 alors là ça paraît compliqué
00:45:44 que ce soutien arrive jusqu'à eux,
00:45:46 néanmoins on peut l'espérer
00:45:48 et ça peut aussi, eux,
00:45:50 les réchauffer.
00:45:52 - Oui bien sûr, c'est toujours important de manifester pour ces otages-là
00:45:54 mais elle est très particulière cette prise d'otages.
00:45:56 C'est une prise d'otages
00:45:58 avec un nombre, un vraisemblable d'otages
00:46:00 avec des nationalités tout à fait différentes
00:46:02 et qui ont été
00:46:04 pris comme boucliers.
00:46:06 Ce n'est pas la prise d'otages
00:46:08 particulière qu'on a par exemple en Afrique
00:46:10 où nos forces
00:46:12 vont pouvoir intervenir
00:46:14 pour sauver les otages.
00:46:16 Et là, en plus,
00:46:18 le fait qu'il y ait des nationalités différentes
00:46:20 fait qu'il y a des négociations qui sont faites
00:46:22 par pays et c'est vrai que
00:46:24 au niveau français, comme dans d'autres pays,
00:46:26 il y a des réseaux
00:46:28 particuliers qui sont activés, avec le Qatar
00:46:30 en particulier, et donc
00:46:32 chaque chose va se traiter
00:46:34 visiblement pays par pays.
00:46:36 Et en même temps que cette prise d'otages,
00:46:38 on a une opération militaire.
00:46:40 Et ça,
00:46:42 je l'ai déjà
00:46:44 remarqué, c'est difficile
00:46:46 de faire une opération militaire et de libérer
00:46:48 les otages. - Restez avec nous sur C News
00:46:50 à 18h, Marion Maréchal,
00:46:52 vice-présidente de Reconquête, sera notre invitée.
00:46:54 Elle est actuellement en Arménie.
00:46:56 Elle sera en liaison avec nous
00:46:58 dans quelques instants. Restez
00:47:00 avec nous, à tout de suite sur C News.
00:47:02 De retour sur le plateau de Punchline Weekend,
00:47:08 bienvenue. Si vous nous rejoignez, Londres,
00:47:10 Paris, New York, des milliers de personnes sont
00:47:12 descendues dans les rues en soutien aux Palestiniens.
00:47:14 Le conflit au Proche-Orient cristallise
00:47:16 les tensions partout sur la planète.
00:47:18 Certains oublient les actes terroristes du Hamas
00:47:20 et parlent de résistance. Le président
00:47:22 turc lui attise la haine
00:47:24 et accuse l'Occident. Alors que les dirigeants
00:47:26 du monde entier ont les yeux rivés sur la bande de Gaza,
00:47:28 d'autres populations
00:47:30 sont chassées, soutenues par la Turquie,
00:47:32 les Arabes, les gens arrachent les Arméniens
00:47:34 de leur terre du Haut-Karabakh.
00:47:36 Mais là, personne pour descendre
00:47:38 en masse dans les rues. Alors pourquoi
00:47:40 ce deux poids, deux mesures sur ces deux
00:47:42 conflits ? Pourquoi ce silence à l'international ?
00:47:44 On va en parler dans un instant
00:47:46 avec notre invitée Marion Maréchal.
00:47:48 Elle sera en liaison
00:47:50 avec nous depuis l'Arménie.
00:47:52 Mais avant, il est 18h.
00:47:54 Bienvenue, si vous nous rejoignez sur C News.
00:47:56 Tout de suite, nous faisons un point complet sur les
00:47:58 dernières informations. Et c'est avec vous,
00:48:00 félicité Kindoky.
00:48:02 Merci Olivier. Bonjour à tous. L'armée israélienne
00:48:04 bombarde sans relâche la bande de
00:48:06 Gaza. Dans ce territoire exaigu, vivent
00:48:08 quelques 2,4 millions de palestiniens.
00:48:10 Et au 23e jour de guerre
00:48:12 entre Israël et le Hamas, le bilan provisoire
00:48:14 fait état de plus de 8000 palestiniens
00:48:16 tués, dont l'immense majorité
00:48:18 sont des civils, selon le ministère de la Santé
00:48:20 du Hamas. Aux Etats-Unis,
00:48:22 en vue des élections présidentielles de
00:48:24 2024, Mike Pence retire
00:48:26 sa candidature à l'investiture du Parti
00:48:28 républicain. L'ancien vice-président des
00:48:30 Etats-Unis s'est exprimé lors d'une convention
00:48:32 à Las Vegas. Il a affirmé que son
00:48:34 heure n'était pas venue. Mike Pence
00:48:36 affichait des sondages de moins de 4%
00:48:38 des intentions de vote, loin derrière
00:48:40 Donald Trump. Et puis, cette
00:48:42 triste nouvelle pour plusieurs générations,
00:48:44 Matthew Perry, alias Chandler Bing,
00:48:46 dans la série à succès "Friends",
00:48:48 est décédé hier à l'âge de 54 ans.
00:48:50 L'acteur a été retrouvé inconscient
00:48:52 à son domicile de Los Angeles, dans
00:48:54 son jacuzzi. Aucun indice laisse présager
00:48:56 un acte criminel. L'acteur luttait
00:48:58 depuis des années contre son addiction aux
00:49:00 analgésiques et à l'alcool.
00:49:02 Merci beaucoup, félicité. On vous retrouve à 18h30
00:49:04 pour un point complet sur l'actualité.
00:49:06 Pour vous accompagner dans "Punchline
00:49:08 Weekend" jusqu'à 19h, autour
00:49:10 de ce plateau, Muriel Ouagnin-Melki,
00:49:12 présidente de l'organisation
00:49:14 juive européenne et avocate. Alexia
00:49:16 Germont est également avec nous,
00:49:18 présidente fondatrice de France Audacieuse.
00:49:20 A vos côtés, Jean-Michel Fauvergue, l'ancien
00:49:22 chef du RAID et Philippe Dibert,
00:49:24 ancien directeur du service d'information
00:49:26 et du gouvernement. On en a largement
00:49:28 parlé en début de partie
00:49:30 de la première partie
00:49:32 de "Punchline Weekend". On va y revenir
00:49:34 également. L'actualité est
00:49:36 largement marquée par la situation au Proche-Orient.
00:49:38 En réponse à l'attaque terroriste du 7 octobre,
00:49:40 vous le savez, l'armée israélienne
00:49:42 intensifie ses bombardements, ses opérations
00:49:44 au sol. Une guerre longue et
00:49:46 difficile, ce sont les mots de Benjamin Netanyahou.
00:49:48 Dans ce contexte, des milliers
00:49:50 de personnes sont descendues dans le monde
00:49:52 entier en soutien au peuple palestinien.
00:49:54 Mais dans le même temps, d'autres
00:49:56 populations subissent une épuration ethnique,
00:49:58 des situations peu relayées.
00:50:00 C'est le cas des Arméniens, notamment
00:50:02 dans le Haut-Karabakh. On va en parler
00:50:04 tout de suite avec notre invité,
00:50:06 Marion Maréchal, vice-présidente
00:50:08 de Reconquête, et justement
00:50:10 en liaison avec nous
00:50:12 depuis l'Arménie. Marion
00:50:14 Maréchal, bonjour. Merci
00:50:16 d'avoir accepté notre invitation.
00:50:18 Je le disais, alors que le monde
00:50:20 a les yeux rivés sur la
00:50:22 bande de Gaza, vous avez fait
00:50:24 le choix de vous déplacer ces dernières
00:50:26 heures en Arménie. Pour quelle raison ?
00:50:28 On n'entend pas.
00:50:34 Nous avons un problème
00:50:36 de son avec vous, Marion Maréchal.
00:50:38 Malheureusement, on ne vous entend pas.
00:50:40 On va peut-être régler ce petit problème.
00:50:42 Vous retrouver d'ici
00:50:44 un instant. En tout cas, nous allons nous intéresser
00:50:46 effectivement à l'impact
00:50:48 à l'international de ce conflit israélo-palestinien
00:50:50 puisque le président
00:50:52 turc hier s'est exprimé.
00:50:54 Il s'est exprimé pour accuser l'Occident
00:50:56 d'être coupable de la
00:50:58 situation à Gaza. Après ses propos
00:51:00 d'ailleurs, Israël a rappelé ses diplomates
00:51:02 de Turquie afin de réévaluer
00:51:04 les relations entre les deux pays. On va écouter
00:51:06 Recep Tayyip Erdogan et
00:51:08 on en parle ensuite.
00:51:14 Et dont la voix n'est pas tolérée
00:51:16 même chez elle,
00:51:18 le massacre de Gaza
00:51:20 est totalement l'œuvre de l'Occident.
00:51:22 Eh l'Occident, je vous interpelle.
00:51:28 Avez-vous l'intention
00:51:32 de relancer le conflit entre le croissant
00:51:34 et les croisés ?
00:51:36 Alexia Germont, on entend
00:51:40 le président turc qui interroge l'Occident
00:51:42 pour voir s'il est prêt à relancer
00:51:44 un combat entre le croissant et les croisés.
00:51:46 Je vous pose la question dans un instant.
00:51:48 Qu'est-ce que ça révèle ? Est-ce que justement
00:51:50 il s'adresse aux franges les plus radicales
00:51:52 dans le monde entier pour actionner une guerre de civilisation ?
00:51:54 C'est la question qu'on va se poser. Mais nous allons
00:51:56 retrouver Marion Maréchal.
00:51:58 Marion Maréchal donc, qui est en liaison
00:52:00 avec nous depuis l'Arménie.
00:52:02 Merci d'avoir accepté nos invitations.
00:52:04 Je le disais il y a un instant, le monde
00:52:06 a les yeux rivés sur la bande
00:52:08 de Gaza, sur la situation
00:52:10 au Proche-Orient. Et vous avez fait le choix
00:52:12 de vous déplacer en Arménie. Dites-nous pour quelles raisons ?
00:52:14 Tout simplement
00:52:16 parce qu'avec Reconquête nous avons fait le choix
00:52:18 d'être sur tous les fronts de la défense de notre civilisation.
00:52:20 Partout où notre civilisation est menacée.
00:52:22 Ici, en Arménie, elle est menacée
00:52:24 parce qu'il y a en effet une partie de ce peuple arménien
00:52:26 qui après avoir subi
00:52:28 un génocide en 1915, subit
00:52:30 aujourd'hui une épuration ethnique. Il n'y a pas d'autre
00:52:32 homo qui a été chassé de ses terres
00:52:34 ancestrales. Et pas seulement
00:52:36 chassé, puisqu'il y a la volonté
00:52:38 de la part de l'Azerbaïdjan à l'origine
00:52:40 de cette agression soutenue par la Turquie
00:52:42 d'effacer toute mémoire même
00:52:44 de ce peuple sur ses terres qui sont les siennes
00:52:46 depuis des siècles, en rasant
00:52:48 des églises, en les
00:52:50 convertissant en mosquées, en détruisant
00:52:52 les croix, en profanant
00:52:54 les cimetières. Et donc
00:52:56 il me semble qu'il y a du sens à lier tous ces
00:52:58 événements et à y voir bien sûr
00:53:00 une menace civilisationnelle commune. Et c'est la raison
00:53:02 de ma présence ici. Et aussi d'ailleurs pour
00:53:04 faire parler de leur situation
00:53:06 parce qu'ils ont un terrible sentiment d'abandon.
00:53:08 On va y revenir justement. On en parlait.
00:53:10 Nous avons vu des millions de personnes descendre dans la rue
00:53:12 en soutien aux Gazaouis.
00:53:14 Mais pour les Arméniens, vous avez
00:53:16 vous parlez d'épuration et ethnique, effectivement.
00:53:18 Et bien il n'y a pas de mobilisation
00:53:20 à travers le monde. Un silence
00:53:22 à l'international. Comment est-ce que vous le comprenez ?
00:53:24 Vous l'expliquez.
00:53:26 Je pense que leur vie va le moins que le gaz
00:53:28 azeri. Voilà. Nous avons
00:53:30 renoncé au gaz russe. Il a fallu donc trouver
00:53:32 une alternative à travers le gaz livré
00:53:34 par l'Azerbaïdjan. Gaz d'ailleurs
00:53:36 qui vient en partie de la Russie. C'est là toute l'hypocrisie
00:53:38 du système. Je pense qu'il faudra ajouter
00:53:40 aussi une peur, une lâcheté de nos
00:53:42 élites européennes vis-à-vis de la Turquie qui depuis des années
00:53:44 je le rappelle quand même fait un chantage
00:53:46 migratoire extrêmement
00:53:48 fort. On connaît également
00:53:50 le poids dans cette affaire de l'Allemagne
00:53:52 qui a des liens particuliers également
00:53:54 avec la Turquie. Une très grande communauté turque
00:53:56 également sur son sol et qui
00:53:58 vraisemblablement ne veut pas de
00:54:00 vague dans cette affaire.
00:54:02 C'est vrai qu'il y a un terrible sentiment d'abandon
00:54:04 et d'un deux poids deux mesures de la part de ces réfugiés
00:54:06 à qui j'ai longuement parlé qui disent
00:54:08 "Vous avez par exemple voulu et fait
00:54:10 suspendre la Russie du Conseil de l'Europe.
00:54:12 Pourquoi n'avez-vous pas fait la même chose sur l'Azerbaïdjan ?
00:54:14 Pourquoi continuez-vous
00:54:16 de vous rendre dépendant du gaz
00:54:18 de l'Azerbaïdjan ? Pourquoi
00:54:20 continuez-vous de laisser
00:54:22 entendre que la Turquie pourrait demain
00:54:24 rejoindre l'Union européenne ? Pourquoi ne vous
00:54:26 posez-vous pas d'ailleurs la question même de la pertinence
00:54:28 d'une alliance militaire avec la Turquie
00:54:30 qui fait partie de l'OTAN ?
00:54:32 Beaucoup de questions douloureuses de leur part
00:54:34 et j'essaie par ma présence
00:54:36 de montrer qu'il y a aujourd'hui bien sûr
00:54:38 des Français qui sont soucieux et qui veulent les faire entendre.
00:54:40 Vous le rappeliez, c'est soutenu par la Turquie
00:54:42 que l'Azerbaïdjan a chassé
00:54:44 les Arméniens de la terre du Haut-Karabakh.
00:54:46 Erdogan, on l'entendait
00:54:48 il y a un instant, a déclaré
00:54:50 hier "Occident, voulez-vous relancer
00:54:52 une nouvelle croisade du croissant
00:54:54 contre la croix ? Est-ce que vous diriez que
00:54:56 les situations en Israël et en Arménie
00:54:58 sont liées ? Aujourd'hui, vous avez employé
00:55:00 le mot "guerre de civilisation".
00:55:02 Alors il y a évidemment des spécificités
00:55:04 géopolitiques, des histoires spécifiques
00:55:06 mais il y a une
00:55:08 lecture commune sur l'apparition
00:55:10 en effet d'une guerre de civilisation
00:55:12 c'est-à-dire que nous passons d'un conflit
00:55:14 qui est un conflit strictement territorial
00:55:16 à un conflit à connotation
00:55:18 de plus en plus religieuse avec
00:55:20 cette dimension islamiste
00:55:22 dans les deux cas revendiquée et en l'occurrence
00:55:24 du côté de l'Arménie, une fois de plus
00:55:26 la présence et le soutien de la Turquie
00:55:28 qui est dans une volonté expansionniste
00:55:30 un nationalisme
00:55:32 islamiste revendiqué et
00:55:34 je vous en ai parlé à l'instant, cette volonté d'effacer
00:55:36 même la mémoire chrétienne
00:55:38 de ces terres et pas seulement d'en chasser
00:55:40 les populations. On voit bien d'ailleurs
00:55:42 qu'il y a aujourd'hui l'ensemble
00:55:44 du monde arabe qui se fédère autour
00:55:46 du Hamas dans le cadre de la
00:55:48 défense de la cause palestinienne
00:55:50 dans le même temps cet islamisme
00:55:52 qui se répand partout
00:55:54 en Europe
00:55:56 devant la naïveté
00:55:58 voire la complicité des élites européennes
00:56:00 et puis cet ensemble
00:56:02 fait qu'aujourd'hui nous avons de plus en plus une
00:56:04 affirmation d'hostilité face à ce qu'ils
00:56:06 considèrent être les mécréants
00:56:08 les juifs
00:56:10 des terres à conquérir
00:56:12 à soumettre et donc c'est en cela
00:56:14 qu'aujourd'hui il faut ouvrir les yeux
00:56:16 et comprendre quel est cet ennemi commun
00:56:18 pour pouvoir engager une véritable réponse politique.
00:56:20 Avant de vous libérer,
00:56:22 Mme. Maréchal, pour bien comprendre
00:56:24 vous parlez
00:56:26 d'épuration ethnique,
00:56:28 quelle est la réalité des Arméniens que vous avez rencontrés ?
00:56:30 Quelle est leur situation aujourd'hui ?
00:56:32 C'est extrêmement
00:56:34 touchant de rencontrer ces personnes
00:56:36 quand j'ai été frappée par
00:56:38 ce regard parfois un peu vide
00:56:40 et perdu dans le vide comme si une partie
00:56:42 d'eux-mêmes était morte
00:56:44 et restée dans ces terres. Ce qui est frappant
00:56:46 c'est qu'ils ne parlent pas du tout de leurs conditions matérielles
00:56:48 de ce qu'ils ont perdu, de leur bien, de leur maison
00:56:50 ils parlent de cette volonté inébranlable
00:56:52 de retourner chez eux. C'est la première des souffrances.
00:56:54 Je vois cette vieille dame que j'ai rencontrée
00:56:56 aujourd'hui qui me dit "le plus dur a été
00:56:58 de laisser derrière moi les monuments aux morts"
00:57:00 notamment ces morts qui,
00:57:02 durant les guerres précédentes, précisément
00:57:04 ont donné leur vie pour que ces terres restent
00:57:06 arméniennes. Donc c'est assez
00:57:08 bouleversant et je dois dire que
00:57:10 les témoignages sont aussi terrifiants.
00:57:12 On voit bien qu'il y a eu là des crimes de guerre indéniables.
00:57:14 Les civils ont été pris
00:57:16 à partie dans ce conflit.
00:57:18 Il y a eu des bombardements. Je rappelle qu'il y a eu
00:57:20 un bloc-lus de 9 mois.
00:57:22 Ces mères de famille m'expliquaient qu'elles n'avaient pas de quoi
00:57:24 nourrir leurs enfants parce qu'ils n'avaient plus d'accès
00:57:26 à la nourriture. Je ne vous parle même plus de l'accès
00:57:28 aux médicaments. Donc c'est un vrai
00:57:30 drame humain et l'Arménie
00:57:32 accueille autant que faire se peut ses réfugiés
00:57:34 mais elle aussi se sent
00:57:36 un peu seule, un peu
00:57:38 démunie dans ce grand jeu
00:57:40 géopolitique et elle se tourne naturellement
00:57:42 bien sûr vers l'Europe et en particulier vers la France.
00:57:44 Faut-il que je rappelle les liens ancestraux qui nous lient ?
00:57:46 Faut-il que je rappelle que le seul roi étranger
00:57:48 qui aujourd'hui repose aux côtés des rois français
00:57:50 à la Basilique Saint-Denis, c'est un roi arménien ?
00:57:52 Une fois de plus, je crois
00:57:54 qu'aujourd'hui, dans ce combat de la civilisation,
00:57:56 il faut aligner
00:57:58 à la fois nos intérêts géopolitiques, bien sûr,
00:58:00 la prise de conscience de la menace, mais aussi
00:58:02 ce lien, cette histoire
00:58:04 qui nous lie, parce que nous sommes
00:58:06 attendus par ces populations et finalement
00:58:08 leur destin est lié au nôtre. Ce qui m'a frappée
00:58:10 et j'en conclurai par là, c'est que
00:58:12 ces personnes nous disaient
00:58:14 que ce qui nous arrive aujourd'hui face
00:58:16 à l'islam, c'est ce qui vous arrivera
00:58:18 à vous, demain, en Europe
00:58:20 face à l'accroissement de l'immigration
00:58:22 musulmane si vous n'y faites pas attention.
00:58:24 Donc défendez-nous, parce que si vous ne nous défendez pas,
00:58:26 malheureusement, notre destin sera
00:58:28 similaire et il sera tragique.
00:58:30 Merci beaucoup Marion Maréchal d'avoir accepté
00:58:32 notre invitation, Marion Maréchal,
00:58:34 vice-présidente de Reconquête,
00:58:36 en direct depuis
00:58:38 l'Arménie, où elle est en visite,
00:58:40 Muriel Alexia Germont.
00:58:42 Je vous donnerai la parole ensuite, mais
00:58:44 c'est vrai qu'on a entendu le président turc
00:58:46 interroger l'Occident pour savoir
00:58:48 s'il était prêt à relancer un combat entre
00:58:50 le croissant et
00:58:52 les croisés. On entendait Marion
00:58:54 Maréchal parler de combat
00:58:56 civilisationnel.
00:58:58 Le Premier ministre israélien
00:59:00 Benjamin Netanyahou a également
00:59:02 parlé de ce combat, de cette guerre de civilisation,
00:59:04 en disant "Aujourd'hui c'est nous,
00:59:06 demain ce sera vous".
00:59:08 Les Arméniens disent la même chose.
00:59:10 Est-ce qu'effectivement
00:59:12 on est dans un contexte de guerre de civilisation
00:59:14 selon vous ?
00:59:16 C'est en tout cas un choc frontal contre l'islamisme.
00:59:18 C'est comme ça que je le définirais.
00:59:20 Parce que ça me paraît être
00:59:24 le plus
00:59:26 étayé.
00:59:28 Évidemment Erdogan
00:59:30 s'adresse aux
00:59:32 franges les plus radicales,
00:59:34 mais ça va au-delà de ça, bien entendu.
00:59:36 Dans un contexte où il faut
00:59:38 je pense revoir
00:59:40 les cartes géopolitiques entre avant
00:59:42 le 7 octobre et après le 7 octobre,
00:59:44 puisqu'on sait très bien que la Turquie
00:59:46 avait des liens un peu particuliers
00:59:48 quand même avec Israël jusque-là.
00:59:50 Et qu'on voit bien qu'aujourd'hui,
00:59:54 la Turquie a choisi son camp.
00:59:56 Une fois qu'on a dit ça, j'aimerais mettre ça
00:59:58 en perspective quand même avec une
01:00:00 vidéo qui a beaucoup tourné
01:00:02 sur les réseaux et qui a été bien sûr
01:00:04 authentifiée, qui a été reprise
01:00:06 par le Figaro
01:00:08 également, qui a
01:00:10 revérifié la traduction anglaise
01:00:12 qui avait été faite. C'est la vidéo
01:00:14 d'un des dirigeants du Hamas,
01:00:16 Mahmoud Al Zawah,
01:00:18 qui dit très clairement
01:00:20 que
01:00:22 finalement la loi islamique
01:00:24 devra être sur la planète.
01:00:26 Et il dit
01:00:28 "il n'y aura plus de juifs et il n'y aura plus de chrétiens".
01:00:30 Et je pense
01:00:32 très honnêtement,
01:00:34 il y a quelque chose qui m'étonne toujours,
01:00:36 c'est que chez les autocrates et les terroristes,
01:00:38 ils expriment ce qu'ils vont faire.
01:00:40 Ils expriment quel est le plan
01:00:42 qu'ils ont. Parce que
01:00:44 c'est toujours
01:00:46 quelque chose qui est extrêmement
01:00:48 pensé.
01:00:50 Et évidemment, pour faire
01:00:52 un effet d'entraînement, ils le disent
01:00:54 à la face du monde. Et nous avons,
01:00:56 nous, les démocraties que nous sommes,
01:00:58 avons toujours beaucoup de mal
01:01:00 à croire l'indicible.
01:01:02 Et c'est vrai, Philippe Guibert, ça va rejoindre
01:01:04 la discussion qu'on a eue au début,
01:01:06 ce qui se passe aujourd'hui
01:01:08 entre Israël et le Hamas. Ce n'est plus
01:01:10 une simple guerre de territoire,
01:01:12 lorsqu'on entend les propos du chef du Hamas,
01:01:14 mais c'est bien une guerre
01:01:16 de civilisation qui est en train de se jouer, finalement.
01:01:18 Le thème "guerre de
01:01:20 civilisation" mériterait de longues
01:01:22 dissertations pour analyser
01:01:24 ces thèmes. - C'est pas ce que j'ai dit.
01:01:26 - Non, je ne faisais pas référence à votre
01:01:28 discours que je partage.
01:01:30 - Peut-être l'islamisme contre le reste
01:01:32 du monde, est-ce que c'est... - Ah oui, mais c'est déjà
01:01:34 différent. - Voilà.
01:01:36 - Islam ou islamisme ?
01:01:38 - L'islamisme contre le reste du monde.
01:01:40 - Oui, mais c'est... Enfin, moi,
01:01:42 ce qui me frappe beaucoup, c'est plus
01:01:44 une opposition entre les démocraties
01:01:46 libérales et les autocraties,
01:01:48 islamiques ou pas islamiques.
01:01:50 Et de ce point de vue-là,
01:01:52 il est tout à fait juste
01:01:54 de se préoccuper des Arméniens
01:01:56 face à ce qui ressemble
01:01:58 beaucoup, en effet, à une purification
01:02:00 ethnique de la part de l'Azerbaïdjan.
01:02:02 Est-ce que ça a un rapport avec ce qui
01:02:04 se passe en Israël et à Gaza ?
01:02:06 Je trouve que ça
01:02:08 demanderait un peu plus
01:02:10 d'exploration et de documentation.
01:02:12 Mais incontestablement, on a
01:02:14 un affrontement entre des
01:02:16 autocraties à dimension
01:02:18 religieuse ou pas, qui se croient de plus
01:02:20 en plus tout permis, et des démocraties
01:02:22 libérales qui sont face à
01:02:24 ce défi. Après, l'islamisme,
01:02:26 oui, nous avons
01:02:28 un combat à mener contre
01:02:30 l'islamisme. Nous l'avons à
01:02:32 le mener en Europe.
01:02:34 Est-ce que c'est une guerre de civilisation ?
01:02:36 J'ai horreur de ce terme. Il l'a,
01:02:38 en réalité, pour être franc,
01:02:40 il a conduit quand même l'Amérique de Bush
01:02:42 à faire de grosses bêtises
01:02:44 après le 11 septembre.
01:02:46 Et toute cette rhétorique mériterait d'être
01:02:48 amplement précisée
01:02:50 et un peu détaillée
01:02:52 et documentée. Je connais pas les guerres de
01:02:54 civilisation. Je connais des guerres entre des Etats
01:02:56 ou entre des organisations et des Etats.
01:02:58 Mais la guerre de civilisation, c'est
01:03:00 une nébuluse un peu floue
01:03:02 qui me paraît pouvoir conduire
01:03:04 aussi à dire et à faire des bêtises.
01:03:06 Muriel Ouagni-Belletiquet. C'est quelqu'un de 2003 en particulier.
01:03:08 Quel est votre regard ?
01:03:10 Parce qu'effectivement, on a eu Marion
01:03:12 Maréchal, qui était depuis l'armée unie, qui faisait
01:03:14 le lien, finalement, avec ce qui se passait
01:03:16 aujourd'hui en Israël, entre
01:03:18 Israël et le Hamas. Ce lien, est-ce que vous le faites aussi ?
01:03:20 Oui, je le fais et je voulais,
01:03:22 si vous le permettez, vous donner une lecture rapide
01:03:24 d'un texte, un extrait d'un texte
01:03:26 d'une chronique que j'avais faite sur Radio
01:03:28 J, le 22 septembre 2022.
01:03:30 Cette chronique, elle parlait
01:03:32 d'Anouche Apétian. Est-ce que l'un d'entre vous
01:03:34 se souvient qui est Anouche Apétian ?
01:03:36 Eh bien,
01:03:38 combien d'entre nous savent
01:03:40 que cette femme âgée de seulement 36 ans
01:03:42 était la maman de trois jeunes enfants ?
01:03:44 Qu'elle s'était engagée pour défendre son peuple,
01:03:46 son pays, l'Arménie,
01:03:48 emploie depuis deux ans une tentative de destruction massive
01:03:50 et clairement annoncée
01:03:52 par son voisin ?
01:03:54 Combien d'entre nous savent qu'elle a été
01:03:56 violée par plusieurs soldats azéries ?
01:03:58 Qu'elle a été tuée, puis démembrée,
01:04:00 ou peut-être démembrée, puis tuée ?
01:04:02 Qu'on a placé son doigt, coupé dans sa bouche
01:04:04 et qu'on a arraché ses jambes de son corps ?
01:04:06 Qui d'entre nous se souviendra dans un an ?
01:04:08 Dans dix ans ?
01:04:10 Dans 50 ans d'Anouche Apétian, combattante
01:04:12 arménienne et de la sauvagerie
01:04:14 avec laquelle elle a été assassinée ?
01:04:16 Ça, c'était il y a
01:04:18 tout juste un an.
01:04:20 Il n'y a pas de différence
01:04:22 entre ce qui a tué cette femme,
01:04:24 combattante arménienne
01:04:26 courageuse,
01:04:28 ce qui s'est passé en Israël le 7 octobre,
01:04:30 c'est exactement du même ordre,
01:04:32 et c'est la même chose qui tue, cet islamisme mortifère.
01:04:34 Et la guerre,
01:04:36 encore une fois, qu'Israël est en train de mener
01:04:38 contre le Hamas, je le dis, je le redis
01:04:40 sur votre plateau et je le dis ailleurs aussi,
01:04:42 c'est une guerre qui est menée pour l'existence
01:04:44 et le droit à l'existence
01:04:46 d'Israël, mais c'est une guerre qui est menée
01:04:48 pour l'humanité,
01:04:50 dans sa globalité. C'est une guerre contre
01:04:52 le terrorisme, et cette guerre contre le terrorisme,
01:04:54 il faut la mener sur le plan
01:04:56 international. Il faut bien identifier,
01:04:58 véritablement identifier,
01:05:00 l'ennemi et le terrorisme.
01:05:02 Et je ne vois pas de différence
01:05:04 en ce qui me concerne
01:05:06 sur les différents groupes terroristes
01:05:08 qui sévissent sur l'ensemble
01:05:10 de la planète,
01:05:12 je ne vois pas de différence. C'est la même idéologie mortifère,
01:05:14 c'est le même islamisme qui nourrit
01:05:16 tantôt Daesh, tantôt Al-Qaïda
01:05:18 et tantôt le Hamas. C'est exactement
01:05:20 la même chose, ce sont les mêmes modes d'exécution,
01:05:22 ce sont les mêmes modes opératoires
01:05:24 et ce sont les mêmes canaux
01:05:26 qui permettent à leurs terroristes
01:05:28 de venir nous frapper en France,
01:05:30 lors des attentats du Bataclan,
01:05:32 lors des attentats à Charlie Hebdo, lors des attentats
01:05:34 à l'Hypercacher, lors des attentats aux Aratora
01:05:36 à Toulouse, lors des attentats à Nice,
01:05:38 ce sont les mêmes. Et le constat que vous faites,
01:05:40 c'est aussi le constat fait par
01:05:42 Emmanuel Macron lorsqu'il propose cette coalition
01:05:44 auprès d'Israël, cette coalition
01:05:46 internationale pour lutter contre le terrorisme.
01:05:48 Monsieur le Faubérier.
01:05:50 Oui, la coalition qu'il propose
01:05:52 c'est effectivement une coalition
01:05:54 pratique en termes de renseignements,
01:05:56 en termes d'échange d'informations
01:05:58 surtout. On ne verra pas un soldat français
01:06:00 aller sur la bande de Gaza, ça on ne le verra pas,
01:06:02 mais en termes de renseignements
01:06:04 pour pouvoir un peu relancer cette lutte
01:06:06 contre le terrorisme et contre ces groupes terroristes.
01:06:08 Mais la situation,
01:06:10 même si on doit
01:06:12 la globaliser sur la lutte contre le terrorisme,
01:06:14 les dangers de notre siècle,
01:06:16 ce n'est pas uniquement le terrorisme,
01:06:18 on a la Russie
01:06:22 qui est rentrée en guerre
01:06:24 contre l'Ukraine, ça c'est un véritable
01:06:26 danger. On a,
01:06:28 abandonnant d'ailleurs,
01:06:30 il faut le souligner,
01:06:32 les alliances qu'elle avait avec le Haut-Karabagh,
01:06:34 avec la République du Haut-Karabagh.
01:06:36 Et se rapprochant aussi de l'Iran.
01:06:38 Je veux bien qu'on se flagelle de tout
01:06:40 ou que certains nous flagellent de tout en disant
01:06:42 qu'on est responsable, mais il y a quand même des retournements
01:06:44 d'alliances sur lesquelles nous ne sommes pas responsables.
01:06:46 La Russie a abandonné le Haut-Karabagh
01:06:48 permettant à Azerbaïdjan
01:06:50 d'entrer dans ce Haut-Karabagh
01:06:52 et d'en chasser la population.
01:06:54 Alors je rejoins sur une chose,
01:06:56 on a
01:06:58 une chose qui s'appelle le Conseil de l'Europe,
01:07:00 le Conseil européen, pardon,
01:07:02 le Conseil européen dans lequel il y a 46
01:07:04 ou 47 pays, et dans lequel
01:07:06 la Russie n'y est plus
01:07:08 et l'Azerbaïdjan y est toujours.
01:07:10 Effectivement, on peut se poser la question de savoir
01:07:12 pourquoi ils y restent,
01:07:14 est-ce que c'est nécessaire qu'ils y restent,
01:07:16 ou alors est-ce que nous, notre pays,
01:07:18 c'est nécessaire qu'on y reste au Conseil de l'Europe.
01:07:20 C'est des questions à se poser de ce point de vue-là.
01:07:22 Mais les dangers, c'est effectivement
01:07:24 les dangers
01:07:26 que l'on a sur le terrorisme,
01:07:28 c'est les dangers de cet islam politique,
01:07:30 c'est les dangers qu'on a eus dans notre chair,
01:07:32 nous, sur notre territoire national,
01:07:34 de l'islamisme,
01:07:36 c'est-à-dire la partie la plus dévoyée de l'islam,
01:07:38 mais pas que,
01:07:40 on le voit avec le discours
01:07:42 du président turc,
01:07:44 il y a une conjonction
01:07:46 de luttes qui est en train
01:07:48 de s'effectuer,
01:07:50 alors espérons que ça n'ira pas jusqu'au bout,
01:07:52 de s'effectuer, mais ça n'est pas
01:07:54 que sur le terrorisme, mais aussi,
01:07:56 je pense, certains
01:07:58 leaders, certains autocrates,
01:08:00 pour reprendre le mot que disait Philippe,
01:08:02 qui ont des ambitions un peu particulières,
01:08:04 moi j'espérais,
01:08:06 c'est assez frappant de voir
01:08:08 cet autocrate
01:08:10 qui a été démocratiquement élu,
01:08:12 en Turquie, il faut le rappeler,
01:08:14 mais enfin, qui a quand même une dérive autocratique,
01:08:16 il est intéressant de le voir
01:08:18 manœuvrer, alors qu'il y a
01:08:20 quelques temps de ça, il essayait
01:08:22 de rentrer en Europe,
01:08:24 et c'est intéressant
01:08:26 de voir ce qu'il est en train de dire,
01:08:28 avec ses guerres de religion,
01:08:30 alors qu'au siècle dernier,
01:08:32 on combattait contre l'Empire Ottoman,
01:08:34 et que l'Empire Ottoman a été réduit,
01:08:36 et qu'au début du siècle dernier,
01:08:38 dans les années 1920,
01:08:40 on avait en Turquie,
01:08:42 Atatürk, qui était
01:08:44 un leader qui
01:08:46 se tournait résolument vers l'Occident,
01:08:48 et qui a fait de faire à son pays
01:08:50 de très très gros progrès sociaux,
01:08:52 économiques et politiques.
01:08:54 Mais toujours est-il que cette question
01:08:56 de guerre de l'islamisme, du terrorisme,
01:08:58 en tout cas contre le reste du monde,
01:09:00 les Français en sont cautieux,
01:09:02 on en parlera tout à l'heure, 65%
01:09:04 des Français, selon un dernier sondage,
01:09:06 on va y revenir, soutiennent
01:09:08 l'opération militaire
01:09:10 d'Israël, l'opération de défense,
01:09:12 pourquoi ?
01:09:14 Parce que 72% des Français craignent
01:09:16 une attaque similaire, ça on y reviendra
01:09:18 dans un instant, on va marquer une très courte pause,
01:09:20 mais avant, vous avez quelques 50 secondes
01:09:22 Yves Guibert, très précis,
01:09:24 pour réagir, vous voulez y réagir ?
01:09:26 Non, je voulais juste ajouter
01:09:28 à notre début de discussion
01:09:30 que Biden et plus généralement
01:09:32 les Américains sont les premiers à mettre
01:09:34 en garde, et ce sont des amis d'Israël,
01:09:36 et ce sont des amis de l'Europe,
01:09:38 à mettre en garde contre le terme "guerre
01:09:40 contre le terrorisme", donc ils ont usé
01:09:42 et abusé après
01:09:44 le 11 septembre, et dont je répète
01:09:46 qu'elle a donné lieu
01:09:48 à des emballements qui ont conduit à faire
01:09:50 des grosses bêtises, donc cette
01:09:52 rétorique-là, il y a 20 ans
01:09:54 elle était déjà utilisée,
01:09:56 et je crois pas qu'elle ait donné de grands résultats.
01:09:58 Et je vous le disais, on s'intéresse dans
01:10:00 un instant au soutien des Français
01:10:02 à cette opération militaire
01:10:04 israélienne après l'attaque terroriste
01:10:06 des Français, qui redoutent aussi
01:10:08 une attaque similaire sur le
01:10:10 territoire,
01:10:12 Gérald Darmanin qui
01:10:14 réagit sur la menace terroriste aujourd'hui,
01:10:16 on l'entendra aussi, restez avec nous sur CNews, à tout de suite.
01:10:22 De retour sur le plateau de Punchline,
01:10:24 week-end toujours avec Alexia, Germont,
01:10:26 Muriel, Wagnin, Melki, Jean-Michel,
01:10:28 Fauvergue et Philippe Guibert dans un instant,
01:10:30 dans le contexte du conflit israélo-palestinien,
01:10:32 nous allons nous intéresser
01:10:34 à la menace terroriste en France, mais d'abord
01:10:36 on fait un point sur les toutes dernières informations
01:10:38 avec vous, félicitez Kindoky.
01:10:40 Bonjour Olivier, bonjour à tous. La commune
01:10:42 de Levallois-Pérez s'est mobilisée aujourd'hui
01:10:44 pour les otages du Hamas,
01:10:46 plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées à la
01:10:48 mi-journée sur le parvis de la mairie de la ville,
01:10:50 ballons bleus et blancs en main exaboraient
01:10:52 des affiches avec les photos des disparus.
01:10:54 Depuis le début de la guerre,
01:10:56 Israël-Hamas, au moins 230 personnes
01:10:58 sont retenues à Gaza.
01:11:00 Selon un sondage IFOP, la majorité
01:11:02 des Français affichent un soutien certain
01:11:04 à Israël contre les terroristes du Hamas.
01:11:06 En effet, 65% des sondés
01:11:08 supportent la décision prise par
01:11:10 Benyamin Netanyahou d'éliminer le Hamas.
01:11:12 Parallèlement, plus de 7 Français
01:11:14 sur 10 craignent une attaque terroriste
01:11:16 similaire à celle du 7 octobre sur l'Hexagone.
01:11:18 Le président de la République
01:11:20 annonce un projet de loi pour inscrire
01:11:22 l'IVG dans la Constitution.
01:11:24 Emmanuel Macron en avait pris l'engagement le 8 mars.
01:11:26 Le projet sera envoyé au Conseil d'État
01:11:28 cette semaine, puis présenté en Conseil
01:11:30 des ministres d'ici la fin de l'année.
01:11:32 En 2024, la liberté des femmes de recourir
01:11:34 à l'IVG sera irréversible
01:11:36 sur le chef de l'État.
01:11:38 - Merci beaucoup, félicite et on vous retrouve
01:11:40 à 19h pour un nouveau journal.
01:11:42 Vous le disiez d'ailleurs,
01:11:44 dans le contexte du conflit israélo-palestinien,
01:11:46 les Français craignent les conséquences
01:11:48 selon un sondage IFOP commandé par le CRIF.
01:11:50 On va le revoir.
01:11:52 72% des Français craignent
01:11:54 qu'une attaque similaire
01:11:56 à celle du 7 octobre, qui a coûté la vie
01:11:58 à près de 1 400 Israéliens,
01:12:00 se produise un jour dans l'Hexagone.
01:12:02 65% des sondés
01:12:04 supportent la décision prise
01:12:06 par Benjamin Netanyahou.
01:12:08 En conséquence, la position présidentielle
01:12:10 qui soutient Israël fait globalement
01:12:12 un consensus. On le constate.
01:12:14 L'appui qui s'explique par cette peur.
01:12:16 On vient d'en parler.
01:12:18 Sur la question de la menace terroriste,
01:12:20 Gérald Darmanin s'est exprimé ce matin.
01:12:22 Ecoutez-le.
01:12:24 - La menace terroriste est très forte
01:12:26 dans toutes les sociétés occidentales
01:12:28 en Europe et en France.
01:12:30 On l'a vu malheureusement extrêmement récemment.
01:12:32 Nous déjouons un attentat tous les mois et demi.
01:12:34 43 attentats islamistes déjoués depuis 2017.
01:12:36 Ce qui permet de remercier les agents
01:12:38 notamment de la DGSI qui,
01:12:40 dans le secret de leur travail,
01:12:42 tous les jours permettent la sécurité
01:12:44 de nos concitoyens.
01:12:46 Je veux constater avec vous que cette commune de rugby
01:12:48 y compris des matchs à très grands enjeux
01:12:50 alors que nous avons augmenté la posture
01:12:52 vigipérate en urgences attentats.
01:12:54 C'est passé dans d'excellentes conditions.
01:12:56 Mais évidemment, nous sommes toujours très attentifs.
01:12:58 - Alors Alexia Germont, c'est vrai
01:13:00 qu'incontestablement, le conflit israélo-palestinien
01:13:02 ravive cette menace
01:13:04 des attentats. On le voyait dans le sondage.
01:13:06 Le soutien des Français à Israël
01:13:08 est directement lié d'ailleurs à cette peur
01:13:10 d'attaques terroristes
01:13:12 sur notre territoire.
01:13:14 - Oui, vous savez qu'au sein
01:13:16 de France Audacieuse, en fait, sur les questions
01:13:18 de sécurité, de terrorisme,
01:13:20 on travaille de concert avec le
01:13:22 Centre de réflexion sur la sécurité intérieure
01:13:24 de mon confrère et ami Thibaud de Montbrial.
01:13:26 Je fais partie du comité stratégique
01:13:28 également. Et donc,
01:13:30 c'est vrai que sur toutes ces questions-là,
01:13:32 on voit bien qu'il y a
01:13:34 une prise de conscience
01:13:36 progressive
01:13:38 mais très réelle
01:13:40 des Français sur l'impact
01:13:42 de l'international,
01:13:44 quel qu'il soit,
01:13:46 sur le sol français.
01:13:48 Et il y a une vraie crainte
01:13:50 d'importation
01:13:52 en l'occurrence du
01:13:54 conflit dans une année
01:13:56 qui est, du point de vue
01:13:58 de la sécurité,
01:14:00 particulièrement une année de tous
01:14:02 les dangers, puisqu'on sait très bien que
01:14:04 avec 2024, avec
01:14:06 les Jeux Olympiques, dans des
01:14:08 conditions d'une cérémonie d'ouverture
01:14:10 dont certainement
01:14:12 tous les experts de sécurité
01:14:14 ont dû, d'une façon ou d'une autre,
01:14:16 dire aux
01:14:18 politiques que c'était bien de vouloir
01:14:20 faire les choses à ciel ouvert mais que ça
01:14:22 rendait quand même la sécurisation
01:14:24 extrêmement compliquée.
01:14:26 Donc, on voit bien pourquoi Gérald Darmanin
01:14:28 aujourd'hui prenait
01:14:30 la parole, notamment pour
01:14:32 acter, il faut remettre dans le
01:14:34 contexte que tout cela s'était
01:14:36 bien passé pour la
01:14:38 Coupe du monde de rugby,
01:14:40 alors que c'était évidemment
01:14:42 un moment particulièrement
01:14:44 délicat aussi du point de vue
01:14:46 de la sécurité.
01:14:48 Je pense que la prise de conscience
01:14:50 est fondamentale
01:14:52 parce qu'à partir
01:14:54 du moment où on a eu
01:14:56 le relèvement de l'alerte
01:14:58 sécurité
01:15:00 ces dernières
01:15:02 semaines, c'est aussi
01:15:04 pour dire qu'il doit y avoir une prise
01:15:06 de conscience plus forte
01:15:08 de vigilance
01:15:10 d'une société qui doit
01:15:12 être simplement
01:15:14 consciente
01:15:16 des dangers collectifs
01:15:18 auxquels nous sommes confrontés.
01:15:20 Jean-Michel Fauvergan, ancien chef
01:15:22 du RED, ces questions liées au terrorisme,
01:15:24 vous les connaissez par cœur, effectivement,
01:15:26 c'est Français, on le voit, qui s'inquiètent
01:15:28 d'une attaque terroriste comme
01:15:30 celle que les Israéliens ont vécue. C'est un scénario
01:15:32 qui est envisageable, qui est possible
01:15:34 aujourd'hui, réellement ?
01:15:36 Actons que le terrorisme ne nous a
01:15:38 jamais quittés depuis
01:15:40 l'année 2011 et 2015
01:15:42 plus particulièrement. On a eu des attentats
01:15:44 qui se sont produits
01:15:46 malheureusement assez régulièrement,
01:15:48 bien que, et le ministre
01:15:50 le disait, les services
01:15:52 ont travaillé beaucoup et ont déjoué
01:15:54 beaucoup d'attentats.
01:15:56 Les attentats que l'on a eus, c'était
01:15:58 des attentats internes, endogènes,
01:16:00 mais revient le spectre
01:16:02 de l'attentat projeté et le
01:16:04 conflit actuel
01:16:06 en Israël
01:16:08 contre
01:16:10 ce groupe terroriste qu'est le Hamas
01:16:12 relance
01:16:14 cette hypothèse
01:16:18 d'attentat projeté.
01:16:20 Est-ce qu'il pourrait y avoir,
01:16:22 en France, des cellules
01:16:24 dormantes, aujourd'hui, capables de s'organiser
01:16:26 avec de l'armement,
01:16:28 capables d'organiser une stratégie ?
01:16:30 On devrait quand même les identifier.
01:16:32 Vous avez en France un terreau
01:16:34 important de terroristes
01:16:36 qui sont
01:16:38 soit des étrangers, soit des Français
01:16:40 immigrés
01:16:42 de plusieurs générations, ou Français
01:16:44 de sous. Vous avez ça
01:16:46 et il y a eu des
01:16:48 attentats faits par ces gens-là.
01:16:50 Je rappelle les attentats qui ont eu
01:16:52 lieu à Nice, qui ont été
01:16:54 particulièrement sanglants, je rappelle les attentats
01:16:56 qui ont eu lieu sur le
01:16:58 prêtre qui a été égorgé,
01:17:00 etc. Vous avez
01:17:02 cette possibilité-là et, puisque
01:17:04 vous parliez aussi de l'armement,
01:17:06 vous voyez que tous les jours,
01:17:08 pour des affaires de stupe, des affaires de drogue,
01:17:10 il y a des fusillades. Donc les armes
01:17:12 circulent aussi en France. Donc effectivement,
01:17:14 le danger est très haut et
01:17:16 effectivement, il peut y avoir une possibilité,
01:17:18 une hypothèse d'attentat.
01:17:20 Les services y sont très attentifs,
01:17:22 travaillent beaucoup là-dessus et
01:17:24 travaillent aussi en relation avec
01:17:26 les services étrangers, y compris
01:17:28 dans des pays qui sont moins amis
01:17:30 qu'on le pense, mais avec qui
01:17:32 les services travaillent énormément.
01:17:34 Alors justement, illustration
01:17:36 de cette crainte des Français,
01:17:38 cet exemple. Alors selon nos sources, un individu
01:17:40 est actuellement en garde à vue.
01:17:42 Il a été interpellé hier. Alors pour quelle raison ?
01:17:44 Eh bien l'homme avait posté deux vidéos
01:17:46 devant le centre culturel israélite
01:17:48 de Levallois et le centre
01:17:50 européen du judaïsme. Et avant
01:17:52 ces deux vidéos postées,
01:17:54 il en avait posté une autre
01:17:56 sur les réseaux. Regardez.
01:17:58 « On force toujours.
01:18:00 Je vois que
01:18:02 personne ne bouge
01:18:04 la Palestine.
01:18:06 Je vois que l'ONU
01:18:08 baisse les bras. Le peuple
01:18:10 élu. Ok.
01:18:12 Donc on va s'adresser
01:18:14 au...
01:18:16 Salut.
01:18:18 On a les adresses...
01:18:20 Tu vois ?
01:18:26 On parle pas beaucoup.
01:18:28 J'espère que t'as compris.
01:18:32 Donc mets une pause
01:18:34 avant que ça devienne
01:18:36 très compliqué. Et la suite va être
01:18:38 très compliquée. Tu vois ?
01:18:40 Quand je te parle, c'est en mode Kabbalah.
01:18:42 Je fais attention, le TikTok,
01:18:44 il bloque. D'accord ?
01:18:46 Je suis content.
01:18:48 Alors Muriel
01:18:50 Ouaknin Melki, c'est vous. Votre
01:18:52 organisation juive européenne
01:18:54 qui défend justement ce rabbin
01:18:56 qui est ciblé. On le voit dans cette vidéo.
01:18:58 La menace, elle est très claire.
01:19:00 Oui, la menace est très claire.
01:19:02 Elle ne fait aucun doute. Et elle est à prendre
01:19:04 au sérieux. Parce que c'est exactement
01:19:06 ce que nous redoutons à l'organisation juive européenne.
01:19:08 C'est des passages à l'acte violents.
01:19:10 Et là, tout à l'heure,
01:19:12 vous disiez, Alexia,
01:19:14 qu'en fait, il fallait
01:19:16 comprendre et entendre lorsqu'une
01:19:18 menace était donnée et qu'il fallait la prendre au sérieux.
01:19:20 C'est tout le temps le cas, en fait.
01:19:22 Quand quelqu'un poste et vise
01:19:24 de manière
01:19:26 précise une personne et
01:19:28 qu'elle indique qu'elle
01:19:30 est sur le point de commettre un passage à l'acte
01:19:32 violent, il faut le croire.
01:19:34 C'est le parc des terroristes qui est saisi là ou pas ?
01:19:36 Alors, il y a pour l'instant, la personne
01:19:38 est placée en garde à vue.
01:19:40 La garde à vue est en train de se dérouler.
01:19:42 Nous verrons si, effectivement,
01:19:44 le parquet terroriste sera saisi.
01:19:46 Il y a peut-être des éléments qui nous font penser que le parquet
01:19:48 spécialisé en matière de
01:19:50 terrorisme, le PNAT, se
01:19:52 saisira de cette affaire.
01:19:54 Il est trop tôt pour le savoir. Nous n'avons pas encore
01:19:56 d'éléments. La garde à vue est en train de se dérouler.
01:19:58 Vous savez, il y a un secret sur la garde à vue.
01:20:00 Pour l'instant, les éléments ne sortent pas, tout naturellement.
01:20:02 Mais, notre avocate,
01:20:04 Léa Fiorentino,
01:20:06 est en charge de la défense des intérêts du rabbin
01:20:08 qui a été visée par ces menaces.
01:20:10 Ces menaces sont à prendre extrêmement au sérieux.
01:20:12 - Philippe Hibert, c'est vrai que ça fait
01:20:14 froid dans le dos, ces propos
01:20:16 aujourd'hui. On le sait, là encore, le chef
01:20:18 de l'État le rappelait
01:20:20 lors de sa conférence de presse à Bruxelles.
01:20:22 La France, c'est le pays européen
01:20:24 où la communauté juive est la plus importante
01:20:26 et la communauté arabo-musulmane
01:20:28 également.
01:20:30 Finalement, nous y sommes. Quand on voit cette
01:20:32 vidéo, ce conflit israélo-palestinien,
01:20:34 nous le vivons aussi sur notre territoire.
01:20:36 Aujourd'hui, Emmanuel Macron doit faire avec.
01:20:38 - Il est évident
01:20:40 que depuis 15 jours,
01:20:42 3 semaines, nous avons une montée
01:20:44 très forte des menaces
01:20:46 antisémites. - 719.
01:20:48 - C'est pas simplement des graffitis,
01:20:50 même si les graffitis en tant que telles peuvent être
01:20:52 plus problématiques.
01:20:54 Mais qu'il y a eu des menaces verbales,
01:20:56 et puis là, on a une vidéo qui est
01:20:58 une vidéo de menaces
01:21:00 totalement glaçantes.
01:21:02 Donc, évidemment que le sujet existe.
01:21:04 Évidemment que nous avons des risques
01:21:06 d'agression
01:21:08 ou d'attentat dans
01:21:10 notre pays.
01:21:12 Voilà, alors, c'est très
01:21:14 difficile d'avoir une parole lancée sur ces
01:21:16 sujets, parce que je trouve autant
01:21:18 la menace terroriste et la menace antisémite
01:21:20 sont des réalités
01:21:22 tragiques et dramatiques sur notre
01:21:24 territoire. Autant, je pense que la
01:21:26 comparaison entre ce qui s'est passé en Israël
01:21:28 le 7 octobre et ce qu'on pourrait connaître
01:21:30 sur notre territoire n'a pas beaucoup de sens.
01:21:32 Mais je...
01:21:34 Parce que c'est une opération
01:21:36 d'une dimension.
01:21:38 Pendant
01:21:40 plusieurs heures, enfin, 1 500 personnes
01:21:42 qui ont été tuées.
01:21:44 Nous n'avons pas
01:21:46 d'organisation terroriste qui
01:21:48 habite à quelques
01:21:50 kilomètres de notre frontière.
01:21:52 Mais ce qui n'empêche qu'il y a
01:21:54 une menace terroriste et une menace
01:21:56 antisémite qui est à l'évidence
01:21:58 de très haut niveau. J'essaye de trouver un...
01:22:00 - Mais peut-être que l'interrogation aussi, Joël Wacklin-Melty,
01:22:02 c'est que les violences
01:22:04 sont terroristes. Est-ce qu'elles ne sont pas déjà
01:22:06 au sein de nos...
01:22:08 - Mais est-ce qu'on peut être réaliste sans être
01:22:10 inutilement
01:22:12 alarmiste ?
01:22:14 - Moi, j'appelle à de la lucidité
01:22:16 et à de la vigilance. On suit
01:22:18 quasiment toutes les affaires terroristes.
01:22:20 On est avocat dans quasiment
01:22:22 toutes les affaires terroristes depuis
01:22:24 une dizaine d'années. Donc on a maintenant
01:22:26 une connaissance assez fine de ces réseaux,
01:22:28 de leur implication sur le sol national,
01:22:30 des réseaux qu'elles entretiennent avec
01:22:32 l'étranger. Vous parliez tout à l'heure
01:22:34 de l'absence d'attentats projetés sur le sol
01:22:36 national. Je rappelle qu'en 1980,
01:22:38 c'était l'attentat de Copernic.
01:22:40 Et que c'était bien, justement, une cause
01:22:42 et un ressortissant
01:22:44 étranger qui était venu commettre cet attentat
01:22:46 sur notre sol national pour,
01:22:48 justement, au nom de la vengeance
01:22:50 de ses frères palestiniens. Donc,
01:22:52 ce type de
01:22:54 menaces n'a pas
01:22:56 disparu. N'a pas disparu.
01:22:58 Le terrorisme a peut-être muté, peut-être qu'il a
01:23:00 évolué, mais la menace perdure.
01:23:02 Et moi, je pense
01:23:04 que la lucidité et que la vigilance des citoyens
01:23:06 français est fondamentale.
01:23:08 Il faut, sans
01:23:10 être alarmiste, ce n'est pas être alarmiste que de dire
01:23:12 ça, mais c'est peut-être être très concrète,
01:23:14 très pragmatique. C'est peut-être l'expérience
01:23:16 de toutes ces affaires de terrorisme, de toutes ces
01:23:18 victimes qu'on a accompagnées toutes ces années,
01:23:20 d'entendre toute cette misère et en même
01:23:22 temps de comprendre le fonctionnement
01:23:24 de répartition et d'accès aux armes
01:23:26 qu'il y a sur notre territoire
01:23:28 en France. La manière dont on peut se procurer
01:23:30 des armes pour commettre un attentat, la manière
01:23:32 dont Mohamed Mera s'est procuré ses armes,
01:23:34 la manière dont Ahmedi Koulibaly s'est procuré
01:23:36 ses armes, la manière dont les frères Kouachi
01:23:38 se sont procurés leurs armes. Et puis, de
01:23:40 comprendre que ces personnes étaient nées sur le sol français.
01:23:42 Alors, c'était des personnes qui étaient
01:23:44 françaises, qui pour certaines étaient
01:23:46 originaires de Toulouse. Je pense à Mohamed Mera.
01:23:48 Et on sait que la ville de Toulouse a quand même
01:23:50 des difficultés en matière de
01:23:52 population et de passage à l'acte
01:23:54 violent. On l'a vu.
01:23:56 - C'est un politiquement. - Oui, on sait
01:23:58 tout ça. Donc, je ne pense pas qu'il s'agisse
01:24:00 d'être alarmiste.
01:24:02 Je crois qu'il faut, qu'il est temps
01:24:04 aujourd'hui de nommer les choses pour ce qu'elles sont.
01:24:06 Et de dire, et de nommer
01:24:08 le danger et d'avertir nos citoyens que oui,
01:24:10 bien sûr, qu'il y a une menace. - Ce qu'on a eu
01:24:12 peur de faire, peut-être, pendant des
01:24:14 années aussi, Philippe Dibert et Jean-Michel Coué. - Non, il faut arrêter.
01:24:16 - C'est là où je voudrais
01:24:18 quand même juste vous rappeler ces
01:24:20 attentats tragiques. Mais justement,
01:24:22 depuis une dizaine d'années, je pense que Jean-Michel
01:24:24 est bien placé aussi pour
01:24:26 en parler,
01:24:28 l'État et la République se sont quand même
01:24:30 considérablement armés contre le
01:24:32 littérarisme. Les services, les moyens
01:24:34 des services ont été considérablement
01:24:36 augmentés en une dizaine d'années.
01:24:38 C'est peut-être il y a dix ans qu'on
01:24:40 n'en avait pas pris
01:24:42 conscience. Et que Mohamed Merah,
01:24:44 la tragédie
01:24:46 qu'il a provoquée, n'avait pas été prise
01:24:48 assez au sérieux. Mais je me
01:24:50 souviens, pour avoir été à l'époque
01:24:52 travailler auprès du gouvernement,
01:24:54 que le ministère de l'Intérieur, entre
01:24:56 2012 et 2014-2015,
01:24:58 mettait en avant la menace terroriste,
01:25:00 qui est tombée à partir de 2015
01:25:02 et 2016 dans une vague terroriste
01:25:04 très importante. Les moyens de l'État,
01:25:06 les moyens des services,
01:25:08 les moyens de recherche et de surveillance
01:25:10 du terrorisme ont été considérablement augmentés
01:25:12 depuis une petite dizaine
01:25:14 d'années. - Jean-Michel Foubert, je confirme.
01:25:16 - Quel est l'intérêt de nommer les choses, de nommer cette menace ?
01:25:18 Parce qu'on pourrait croire... - Je vais vous dire.
01:25:20 - On a peur, finalement, les téléspectateurs qui nous regardent,
01:25:22 quand ils entendent Gérald Darmanin, disent
01:25:24 "la menace terroriste est très grande,
01:25:26 très importante". Mais en même temps, il faut la nommer,
01:25:28 il faut pouvoir l'identifier, et ça aussi
01:25:30 c'est important. - Mais c'est absolument
01:25:32 incontournable que de nommer la menace.
01:25:34 Et c'est absolument incontournable
01:25:36 que de la désigner pour pouvoir y faire face.
01:25:38 Et d'ailleurs, à ce sujet,
01:25:40 je voudrais dire que la vidéo
01:25:42 que l'on vient de voir, où... Alors je sais que vous
01:25:44 ne pouvez pas déflouter,
01:25:46 ça serait bien de le voir
01:25:48 en plein visage, ce gars-là.
01:25:50 - Il est en garde à vue, on n'a pas le droit. Juridiquement, ce n'est pas possible.
01:25:52 - Oui, on n'a pas le droit, je le sais. Mais
01:25:54 j'aurais souhaité, j'aurais souhaité. Parce que
01:25:56 en fait, en réalité,
01:25:58 ces gens-là, on ne les voit pas assez. C'est-à-dire que
01:26:00 l'anonymat, à un certain moment,
01:26:02 ça a ses limites. Je pense que
01:26:04 le "name and shame",
01:26:06 c'est quelque chose d'intéressant, dans ce domaine-là.
01:26:08 Ce que je voulais vous dire aussi,
01:26:10 ça me semble important. Vous savez, la grosse différence
01:26:12 qu'on a, peut-être, entre Israël et nous,
01:26:14 c'est qu'en Israël,
01:26:16 la lutte contre le terrorisme,
01:26:18 à partir du moment où l'État
01:26:20 est touché, tout
01:26:22 le monde fait bloc. Et en particulier, toutes les
01:26:24 organisations politiques.
01:26:26 - La question de l'unité, très importante.
01:26:28 - Chez nous, ça n'est pas le cas. Pourquoi ça n'est pas le cas ?
01:26:30 Parce que vous le voyez très bien
01:26:32 avec les uns et les autres,
01:26:34 je ne vais pas les citer, ce sont
01:26:36 des artefacts, des objets
01:26:38 politiques, la lutte contre le terrorisme,
01:26:40 qui nous permettront
01:26:42 éventuellement d'arriver
01:26:44 au pouvoir, parce que les autres ne savent pas faire,
01:26:46 parce qu'on va jouer contre les autres.
01:26:48 La problématique, c'est ça.
01:26:50 Or, aujourd'hui, si vous voulez qu'on lutte
01:26:52 totalement contre le terrorisme,
01:26:54 eh bien, il faut qu'on ait
01:26:56 un consensus politique au niveau national.
01:26:58 Comment on va avoir un consensus aussi,
01:27:00 ne serait-ce que pour lutter contre le terrorisme
01:27:02 qui vient de l'immigration aussi, et il y en a,
01:27:04 un consensus sur
01:27:06 l'immigration,
01:27:08 avec la nouvelle loi sur l'immigration. Et vous verrez
01:27:10 que ça va être difficile.
01:27:12 C'est vrai que c'est intéressant ce que vous disiez,
01:27:14 la question de l'unité. On a été très marqués par cette
01:27:16 unité qui s'est dégagée
01:27:18 après l'attaque terroriste.
01:27:20 On a entendu Emmanuel Macron à plusieurs reprises
01:27:22 faire appel à une unité sur le territoire,
01:27:24 mais on a le sentiment qu'elle est devenue
01:27:26 impossible aujourd'hui, Alexia Germont,
01:27:28 ou très compliquée en France.
01:27:30 Elle est très compliquée parce qu'on est dans un pays
01:27:32 qui, à de multiples égards,
01:27:34 notre pays est fracturé aujourd'hui.
01:27:36 On le voit bien, on sait
01:27:38 qu'on a, vous parliez de
01:27:40 ce consensus politique.
01:27:42 Je crois qu'il faut aussi que
01:27:44 le collectif passe
01:27:46 également par la responsabilité
01:27:48 individuelle.
01:27:50 Et ça, ça fait partie aussi
01:27:52 des choses qui, évidemment, nous différencient
01:27:54 aujourd'hui d'un pays comme Israël,
01:27:56 qui a une notion
01:27:58 de responsabilité individuelle
01:28:00 qui se sent collectivement
01:28:02 responsable
01:28:04 de l'avenir du pays.
01:28:06 Et aujourd'hui, nous avons
01:28:08 une fracture en France
01:28:10 sur ce sujet-là.
01:28:12 Une fracture d'autant plus inquiétante, Muriel Ouaknin-Melki,
01:28:14 c'est que parfois, ce sont même
01:28:16 des députés qui vont aller
01:28:18 susciter cette fracture, provoquer cette fracture,
01:28:20 notamment en allant s'adresser
01:28:22 à des
01:28:24 islamistes. Appelons un chat un chat.
01:28:26 Oui, c'est la perte de nos valeurs
01:28:28 occidentales, la perte de nos valeurs
01:28:30 démocratiques. C'est une perte de valeur totale.
01:28:32 Et je crois que l'une des différences
01:28:34 avec Israël aussi, et ce qui peut expliquer
01:28:36 l'unité d'Israël, c'est aussi
01:28:38 l'obligation de service militaire
01:28:40 pour la majeure partie de la population.
01:28:42 Et ça, qu'on le veuille ou non,
01:28:44 c'est aussi ce qui permet
01:28:46 au pays d'être uni. C'est-à-dire que les jeunes...
01:28:48 La cohésion, la camaraderie...
01:28:50 C'est extrêmement récent qu'ils soient très unis.
01:28:52 Parce qu'avant le 7 octobre, il était profondément
01:28:54 désisé. Oui, mais vous voyez bien que face
01:28:56 à ce qui s'est passé, l'unité est revenue,
01:28:58 elle est revenue drastiquement. Bien entendu.
01:29:00 Et je crois que c'est là l'essentiel.
01:29:02 Sur le service militaire
01:29:04 en Israël et le fait que ça
01:29:06 permet aussi aux jeunes de s'identifier
01:29:08 aux valeurs du pays, ça les
01:29:10 conditionne, ils sont conditionnés pour cela.
01:29:12 Nous n'avons pas cela en France. Nous n'avons plus cela.
01:29:14 Nous n'avons plus cela. Et c'est vrai
01:29:16 que... Je rappelle... On peut pas...
01:29:18 On peut miser sur l'éducation nationale.
01:29:20 Bien sûr, et il faut miser sur l'éducation nationale.
01:29:22 Et il faut miser sur nos professeurs.
01:29:24 Il faut miser sur nos instituteurs. Bien évidemment.
01:29:26 Mais il y a
01:29:28 une perte de valeur qui est redoutable.
01:29:30 Une perte aussi de hiérarchie
01:29:32 entre ce qu'on peut faire et ce qu'on ne peut pas faire.
01:29:34 Dans une bonne partie, non. Pas dans toute la population.
01:29:36 Mais dans une bonne partie
01:29:38 de notre jeunesse. Et on le
01:29:40 voit lorsqu'on a des députés
01:29:42 qui donnent un tel exemple. Non, je crois pas.
01:29:44 On arrive...
01:29:46 Il nous reste un peu plus d'une minute. Mais c'est vrai que cette
01:29:48 question de cohésion, de camaraderie, quand vous mélangez
01:29:50 les populations à une certaine époque
01:29:52 en train de courir et en train de vivre...
01:29:54 C'est une illusion astrospective.
01:29:56 C'est une illusion astrospective. Il n'y a pas une grande...
01:29:58 Vous permettez aux gens de se rencontrer et il y a cette rencontre qui se répète.
01:30:00 Il n'y a pas une grande crise politique ou sociale
01:30:02 en France et même de nature
01:30:04 internationale où le pays est en consensus.
01:30:06 Je ne veux pas rappeler la Deuxième Guerre mondiale.
01:30:08 Le pays était profondément divisé.
01:30:10 Donc ne
01:30:12 ne mentons pas à la France qu'elle n'a
01:30:14 jamais fourni. Et Israël, je le répète,
01:30:16 était profondément divisé avant
01:30:18 le 7 octobre. On arrive malheureusement au terme
01:30:20 de cette édition. Merci pour ces
01:30:22 passionnants échanges.
01:30:24 Merci à vous Alexia Germont.
01:30:26 Merci Jean-Michel Fauvergne. Merci beaucoup Muriel Watnil-Melki.
01:30:28 Merci Philippe Guibert.
01:30:30 L'actualité continue sur ces news.
01:30:32 Le débat aussi dans un instant.
01:30:34 Le face-à-face.
01:30:36 Gilles-William Golnadel face à Olivier
01:30:38 d'Artigolle ce soir. Restez avec nous.
01:30:40 C'est tout de suite le tout orchestré
01:30:42 par Eliott Deval. Merci à
01:30:44 Sabrina Slimani de m'avoir aidé à préparer cette émission.
01:30:46 Et à toutes les équipes techniques bien évidemment.
01:30:48 Excellente soirée sur notre antenne.
01:30:50 ...