• il y a 7 mois
Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche

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00:00:00 Bonjour à tous, il est 17h13 heureux de vous retrouver dans Punchline Week-end.
00:00:04 Nous sommes ensemble pendant deux heures pour analyser l'actualité, la dé...
00:00:08 - Décrypter. - Décrypter, merci Sarah Salman.
00:00:11 Débattre également avec nos invités.
00:00:14 Je vous les présente dans un instant.
00:00:16 Vous avez déjà vu Sarah Salman qui est avec nous cet après-midi.
00:00:19 Mais avant, au sommaire de l'émission, l'événement du week-end,
00:00:23 l'Eurovision marquée cette année par l'acharnement qui a visé la candidate israélienne
00:00:27 dans le contexte de la guerre à Gaza, une offensive sur les réseaux sociaux,
00:00:31 une offensive dans la rue, une offensive de la part de certains candidats.
00:00:35 Eden Golan qui a pu compter sur les votes massifs du public, mais pas du jury.
00:00:39 Alors est-ce révélateur de l'état d'esprit qui a régné tout au long de l'événement ?
00:00:43 On en parle dans Punchline Week-end.
00:00:46 Et puis le préfet de Menelwar sera avec nous à 18h.
00:00:49 Un homme est mort aujourd'hui lors d'une rave party illégale sur un terrain privé.
00:00:54 Alors vers qui les responsabilités désormais vont se tourner ?
00:00:57 En quoi est-ce si compliqué pour les services de l'état d'empêcher un tel événement interdit ?
00:01:02 Nous nous poserons la question ce soir.
00:01:04 La sécurité pendant les Jeux Olympiques.
00:01:07 Il faudra un QR code pour se déplacer dans certains quartiers.
00:01:11 De la Tour Eiffel aux ruelles de Paris, aux zones les plus reculées de l'Hexagone.
00:01:15 Eh bien cet événement redessine les contours de notre sécurité.
00:01:21 Alors cette question, ce soir, nous vous sollicitons comme chaque dimanche.
00:01:24 Est-ce que vous craignez un manque de sécurité en province
00:01:28 avec des forces de l'ordre mobilisées à Paris ?
00:01:31 Si vous habitez Paris d'ailleurs, comptez-vous quitter la capitale ?
00:01:34 Ces JO vont-ils selon vous changer l'approche sécuritaire en France ?
00:01:39 Partagez vos points de vue, vos témoignages.
00:01:41 Nous entendrons vos réponses en fin d'émission.
00:01:44 Nous entendrons les analyses également ce soir, vous le savez, de Sarah Salman, avocate,
00:01:49 qui est donc avec nous. Bonjour ma chère Sarah.
00:01:51 Bonjour Olivier.
00:01:52 À vos côtés, Eliot Mamann.
00:01:53 Bonjour Eliot.
00:01:54 Bonjour.
00:01:54 Chroniqueur politique Dominique Artus nous accompagne cet après-midi.
00:01:58 Bonjour Dominique.
00:01:59 Bonjour.
00:02:00 Rédacteur en chef Réel Média et à vos côtés, Jonathan Cixous, journaliste également.
00:02:04 Bonjour mon cher Jonathan.
00:02:06 Dans un instant, nous allons revenir sur l'événement qui a marqué le week-end,
00:02:10 bien évidemment l'Eurovision, mais tout de suite le rappel des titres.
00:02:12 Mickaël Doussantos est également avec nous.
00:02:14 Bonjour mon cher Mickaël.
00:02:15 Bonjour Olivier, bonjour à tous.
00:02:17 Eden Golan a clamé à son arrivée à Tel Aviv après sa 5e place à l'Eurovision.
00:02:22 La chanteuse israélienne a reçu un accueil chaleureux à l'aéroport Ben Gurion.
00:02:26 Pendant la compétition, la jeune artiste de 20 ans a dû faire face à l'hostilité
00:02:30 de manifestants pro-palestiniens.
00:02:32 Plus de 100 policiers assuraient d'ailleurs sa sécurité à Malmö, en Suède.
00:02:37 Si vous vous prenez la route ce dimanche,
00:02:38 charmez-vous de patience pour la fin du week-end de l'ascension.
00:02:41 Bison Futé annonce un dimanche noir sur le quart nord-ouest,
00:02:45 dans le sens des retours, rouge dans le reste de la France.
00:02:48 La circulation sera donc très difficile jusqu'à tard dans la nuit,
00:02:52 dans des régions comme la Normandie, la Bretagne ou encore les Pays de la Loire.
00:02:56 Enfin, le Brésil craint de nouvelles inondations.
00:02:59 Le sud du pays est à nouveau frappé par de fortes pluies,
00:03:02 des précipitations qui devraient s'intensifier dans les prochaines heures.
00:03:06 Au début du mois, les débordements des cours d'eau
00:03:07 avaient dévasté le paysage, faisant 136 morts et 806 blessés.
00:03:13 Merci mon cher Mickaël.
00:03:14 Nous vous retrouvons à 17h30 pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:03:18 Je vous le rappelle comme chaque dimanche, nous vous sollicitons.
00:03:20 Ce soir, nous vous posons cette question,
00:03:22 puisque nous allons revenir sur la question sécuritaire
00:03:25 lors des Jeux olympiques qui arrivent à grands pas à Paris.
00:03:27 Est-ce que vous craignez un manque de sécurité en province,
00:03:30 du coup avec des forces mobiles, des forces de l'ordre,
00:03:33 qui seront essentiellement consacrées à la sécurité dans la capitale ?
00:03:39 Nous vous posons la question ce soir.
00:03:41 N'hésitez pas à nous répondre.
00:03:42 Si vous habitez Paris, dites-nous, est-ce que vous comptez quitter la capitale ?
00:03:46 Nous entendrons vos réponses en fin d'émission.
00:03:49 Dans un instant, nous l'entendions dans le journal de Mickaël Dos Santos,
00:03:52 nous allons revenir sur cet événement qui a marqué le week-end,
00:03:55 l'acharnement, la haine qui a visé la candidate israélienne à leur envision.
00:04:00 Candidate, on l'a constaté, qui a pu compter sur les votes massifs
00:04:04 de la majorité silencieuse, si je puis dire.
00:04:06 Mais avant, dans ce contexte de haine, notamment depuis le 7 octobre,
00:04:11 et face aux récentes occupations des grandes écoles et universités,
00:04:15 ainsi qu'au blocage de certains lycées, on l'a vu cette semaine,
00:04:18 et face aux nombreux messages de haine, aux propos antisémites,
00:04:21 aux appels à la violence qui ont été proférés par des mouvements extrémistes,
00:04:26 une manifestation s'est tenue cet après-midi, place de la République à Paris.
00:04:30 Alors, une manifestation à l'initiative de plusieurs collectifs.
00:04:34 Franck Tapiro est l'un des organisateurs.
00:04:36 Il est sur place, il est en liaison avec nous.
00:04:39 Bonjour Franck Tapiro, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:04:43 Vous avez donc ressenti l'urgence de vous rassembler,
00:04:46 d'appeler à un rassemblement cet après-midi, contre la haine à l'école.
00:04:50 Pour quelles raisons précises ?
00:04:54 En fait, après des semaines d'abord d'occupation des grandes écoles,
00:04:57 d'universités, après des messages horribles, antisémites,
00:05:01 qui ont été proférés, et d'ailleurs des messages de haine,
00:05:04 on s'est dit qu'il fallait que la République,
00:05:06 et surtout que les citoyens, réagissent et disent non,
00:05:09 disent qu'il faut libérer l'école de la haine.
00:05:12 Voilà pourquoi on a décidé avec un ensemble de collectifs
00:05:14 de faire ce rassemblement qui se tient derrière moi,
00:05:16 et dans un lieu qui est totalement symbolique,
00:05:18 puisque c'est la place de la République.
00:05:20 En effet, nous voulons que l'école de la République reprenne sa place.
00:05:23 Et c'était tout le but de ce rassemblement,
00:05:25 qui a, malgré la pluie et malgré l'orage,
00:05:27 rassemblé des centaines de citoyennes et de citoyens,
00:05:30 qui sont venus écouter à la fois, il y avait des hommes politiques,
00:05:32 il y avait Jean-Michel Blanquer, ancien ministre de l'Éducation,
00:05:36 il y avait aussi Caroline Yadant qui est venue tout à l'heure.
00:05:38 Il y a énormément de collectifs étudiants
00:05:41 qui sont venus raconter ce qu'était aujourd'hui
00:05:43 la propagation de la haine et surtout comment faire
00:05:46 pour éviter qu'elle s'installe à l'école,
00:05:48 que ce soit encore une fois dans les hautes études ou l'école primaire.
00:05:51 Il y a eu des professeurs, il y a eu la PEP, les parents d'élèves,
00:05:54 et tous, je veux dire tous, ont le même point de vue.
00:05:56 C'est de dire que la majorité qui est aujourd'hui silencieuse
00:06:00 doit se réveiller face à cette minorité bruyante et violente
00:06:04 qui s'est exprimée pendant des semaines sans réaction.
00:06:06 Aujourd'hui on voulait marquer le coup,
00:06:08 c'est sûrement le premier rassemblement d'une série
00:06:11 de nombreux rassemblements en France,
00:06:13 d'ailleurs à Paris et partout en France, pour dire non.
00:06:15 Et surtout pour proposer autre chose, pour dire que
00:06:18 nous devons laisser à l'école son rôle de service public,
00:06:20 de transmission du savoir et de la connaissance
00:06:23 et ça doit être totalement imperméable.
00:06:25 C'est vrai à la politique, mais encore plus à des messages de haine
00:06:28 comme ce qui a été proféré depuis quelques semaines.
00:06:30 Donc pour nous c'était une urgence.
00:06:31 On voit que, encore une fois, malgré les intempéries,
00:06:33 il y a eu un très beau temps tout à l'heure,
00:06:35 il y a eu très nombreuses personnalités,
00:06:37 il y a eu aussi des personnalités avec un plateau œcuménique,
00:06:40 avec l'imam Chagoumi, Moshé Levin, qui est rabbin,
00:06:45 on a eu Patrick Aram qui est en plus représentant,
00:06:48 non seulement vice-président de la région Île-de-France,
00:06:50 mais représentant des chrétiens d'Orient,
00:06:52 et Mara Kalter qui a signé ce matin dans le JDD une formidable tribune.
00:06:56 Et tous, Raphaël Nthoven et d'autres,
00:07:00 Zorabitans, sont venus exprimer leur volonté
00:07:03 et surtout ce cri d'appel pour dire
00:07:05 « les citoyens doivent se relever ».
00:07:06 Et c'est très dur, vous savez, de faire parler
00:07:08 une majorité qui est encore silencieuse,
00:07:10 on le sait, nous dans les médias,
00:07:11 on le voit sur votre plateau et ailleurs,
00:07:13 parfois, malheureusement, quelques minorités
00:07:15 jettent l'opprobre sur une majorité.
00:07:17 On a vu que 50 gamins qui bloquaient Sciences Po
00:07:19 ont jeté le discrédit sur des milliers d'étudiants
00:07:22 qui non seulement ne peuvent plus rentrer pour travailler,
00:07:24 qui peuvent à peine passer leur diplôme,
00:07:25 mais surtout qui ont une image épouvantable.
00:07:28 Vous imaginez qu'aujourd'hui, à Sciences Po,
00:07:30 on forme les élites de demain.
00:07:31 Que pensent les entreprises
00:07:34 qui reçoivent de nouveaux diplômés de Sciences Po ?
00:07:36 Vous imaginez se dire qu'ils vont importer
00:07:38 des gens qui peuvent peut-être propager
00:07:40 une haine dans leur entreprise ?
00:07:42 Donc il ne faut pas que cette minorité
00:07:44 qui est trop bruyante s'installe,
00:07:46 il faut qu'on la remplace de façon calme et apaisée.
00:07:49 Et le débat qui se trouve encore derrière moi,
00:07:51 puisqu'on a encore de nombreux intervenants,
00:07:53 le prouve tous les jours.
00:07:53 Donc encore, une fois, je vous le dis,
00:07:55 le temps des citoyens est arrivé pour dire non
00:07:57 et qu'il faut libérer l'école de la haine.
00:07:59 Franck Tapéro, nous allons en parler
00:08:00 dans un instant autour de ce plateau.
00:08:02 Nous avons vu cet acharnement
00:08:03 contre la candidate israélienne à l'Eurovision.
00:08:06 Comment est-ce que vous avez observé tout cela ?
00:08:09 Est-ce qu'il y a un lien au fond
00:08:10 entre ce qui se vit aujourd'hui dans nos écoles,
00:08:13 dans nos universités et ce que nous avons pu voir
00:08:17 lors de ce concours de l'Eurovision ?
00:08:20 Les terroristes qui ont éroté la vie.
00:08:22 Il y a malheureusement un point commun entre tout cela,
00:08:24 c'est la haine des Juifs.
00:08:25 Aussi incroyable que ça puisse paraître,
00:08:27 on n'a jamais assisté à un tel scandale à l'Eurovision.
00:08:30 On peut s'opposer de façon artistique
00:08:33 à certaines chansons,
00:08:35 à certains chanteurs, certaines chanteuses,
00:08:37 mais s'opposer à ce qu'une fille de 20 ans
00:08:39 puisse défendre d'abord son produit artistique
00:08:42 qui est une chanson magnifique,
00:08:43 "Hurricanes", qui est une chanson de paix,
00:08:45 une chanson dommage à des victimes.
00:08:46 Et encore une fois, c'est incroyable de voir
00:08:48 ce déchaînement de haine et de violence.
00:08:50 Ce n'est pas la première fois qu'à Malmeux ça arrive.
00:08:52 Il y a quelques années, on a vu la même chose
00:08:53 avec un match de basket avec une équipe israélienne
00:08:56 et déjà il y avait eu des émeutes.
00:08:57 Ça veut dire quoi ?
00:08:58 Aujourd'hui, devant Sciences Po,
00:09:00 sur les pelouses de Columbia aux Etats-Unis
00:09:02 ou à Malmeux, c'est la haine des Juifs,
00:09:04 encore une fois, qui domine.
00:09:06 Ce n'est pas du tout une question politique
00:09:09 pour libérer la Palestine from the river to the sea.
00:09:13 Ça n'a absolument rien à voir.
00:09:14 Puisque, encore une fois, je le dis
00:09:16 à tous ceux qui pensent et qui croient
00:09:17 défendre la cause palestinienne,
00:09:19 qu'il faut être plutôt du côté d'Israël
00:09:20 parce que ce sont les seuls qui se sont occupés
00:09:22 des Palestiniens depuis 1948.
00:09:23 On ne le dit pas assez, il faut le répéter.
00:09:26 La cause que défendent malheureusement
00:09:28 les émeutiers de Malmeux,
00:09:29 c'est la cause du Hamas
00:09:30 qui veut exterminer les Juifs de la planète.
00:09:32 Et donc pour eux, toute présence d'Israël,
00:09:34 que ce soit avec des sportifs
00:09:35 ou avec une chanteuse magnifique,
00:09:37 c'est une présence de trop.
00:09:38 Ne nous trompons pas,
00:09:39 pareil à Columbia, on interdit aux étudiants juifs
00:09:41 de rentrer dans leur université.
00:09:43 À Paris, ça tient encore,
00:09:45 même s'il y a encore des...
00:09:46 Malheureusement, trop de mouvements de haine,
00:09:49 trop de paroles haineuses, antisémites, racistes.
00:09:52 Ça résiste parce que c'est vrai que la France,
00:09:53 avec son idéal républicain,
00:09:55 comme on le prouve derrière moi,
00:09:56 est là, se tient debout.
00:09:58 La justice est là, la République est debout.
00:10:00 Maintenant, il faut vraiment se rassembler
00:10:03 parce que ce qui se passe à Malmeux, ici,
00:10:05 et partout dans le monde,
00:10:06 c'est la haine du Juif.
00:10:07 Et on le dit souvent,
00:10:08 la haine du Juif n'est pas une affaire uniquement
00:10:10 des Juifs français.
00:10:12 C'est une affaire de la République tout entière.
00:10:14 Nous sommes là, tous, pour le prouver.
00:10:16 Regardez derrière moi,
00:10:17 il n'y a que des drapeaux bleu, blanc, rouge.
00:10:19 Tout à l'heure, il y aura une vidéo
00:10:20 de Manuel Valls, c'est un Premier ministre,
00:10:22 qui va s'exprimer sur ce fait.
00:10:23 Il faut combattre ce fléau de façon forte,
00:10:26 apaisée, mais présente.
00:10:28 La République est debout.
00:10:29 Et c'est ce qu'on a voulu montrer aujourd'hui
00:10:32 sur la place de la République.
00:10:33 Merci à vous, Franck Tapiro.
00:10:35 Merci d'avoir accepté notre invitation
00:10:38 pour nous parler de ce rassemblement
00:10:40 contre la haine à l'école.
00:10:41 Je vais vous demander dans un instant
00:10:43 comment concrètement on met en place
00:10:46 des mesures pour que l'école reste un sanctuaire.
00:10:50 Nous employons souvent ce terme-là
00:10:51 face à l'antisémitisme.
00:10:52 Mais avant, nous allons écouter
00:10:54 quelques participants à ce rassemblement
00:10:55 cet après-midi, place de la République.
00:10:57 Il est complètement anormal
00:10:59 que la haine soit en ce moment dans les écoles.
00:11:02 C'est un devoir citoyen de combattre ce fléau.
00:11:05 Cette haine qui est importée par d'autres pays
00:11:08 et par certains partis politiques.
00:11:10 Ces jeunes ne peuvent plus aller étudier.
00:11:12 Choquée que les temples du savoir,
00:11:16 de la connaissance, aient été pris d'assaut,
00:11:19 kidnappés par des mouvements politisés
00:11:21 apparemment peu informés.
00:11:23 On a perdu cette culture du débat,
00:11:25 cette culture de l'échange,
00:11:26 au profit de la culture du plus fort.
00:11:27 Ce qui bloque, et donc mon vœu le plus cher,
00:11:29 c'est qu'on retrouve cette liberté du débat
00:11:30 et de la liberté d'expression.
00:11:31 C'est également un rassemblement qui appelle,
00:11:33 je dirais, une réponse de l'État.
00:11:35 Parce que tout ce qu'on a vu,
00:11:36 c'est la conséquence d'un laxisme permanent.
00:11:39 Espérons qu'aujourd'hui, avec notre rassemblement,
00:11:41 on pourra un peu éveiller les consciences
00:11:43 et avoir des réponses.
00:11:45 Sarah Salamane, il est évident qu'il y a une urgence
00:11:48 en France, une urgence à apaiser le contexte,
00:11:51 notamment dans nos écoles, dans les universités.
00:11:54 On sent vraiment qu'il y a beaucoup de tensions
00:11:56 depuis le 7 octobre.
00:11:58 La France y aspire d'ailleurs en majorité.
00:12:00 On entendait Franck Tapirot nous parler
00:12:02 de la France silencieuse.
00:12:03 Les Français, effectivement, aspirent à cette paix.
00:12:07 Mais cela passe par quoi, selon vous ?
00:12:09 Comment réaffirmer finalement que la lutte
00:12:12 contre l'antisémitisme,
00:12:14 eh bien, c'est une priorité nationale ?
00:12:16 Déjà, je pense que certains politiques
00:12:17 feraient bien d'arrêter de surfer sur cet antisémitisme.
00:12:19 Quand on voit Louis Boyard, Jean-Luc Mélenchon,
00:12:22 je crois qu'il s'est rendu à Sciences Po,
00:12:24 Jean-Luc Mélenchon, mais je n'en suis pas sûre.
00:12:25 En tout cas, il a cautionné Rima Hassan.
00:12:28 Quand on voit des politiques qui prennent parti,
00:12:30 qui cautionnent, qui leur disent presque
00:12:31 "c'est bien ce que vous faites",
00:12:33 les politiques ont un devoir d'exemplarité.
00:12:35 Ceux-ci devraient être les premiers à dire
00:12:37 "rentrez étudier, vous êtes là pour travailler,
00:12:40 et si vous n'étiez pas des enfants de bourgeois,
00:12:42 vous auriez autre chose à faire que de manifester
00:12:44 pour un conflit israélo-palestinien",
00:12:46 alors qu'ils ne savent peut-être
00:12:47 même pas placer Gaza sur une carte.
00:12:49 La Palestine, même Mme Pannot ne sait pas la placer.
00:12:52 Donc premièrement, devoir d'exemplarité
00:12:54 de nos politiques.
00:12:55 Deuxièmement, des sanctions.
00:12:57 Sciences Po a la possibilité d'infliger des sanctions.
00:13:00 Si Sciences Po avait exclu deux, trois élèves,
00:13:02 ça aurait montré l'exemple,
00:13:03 et tout le monde serait rentré dans les rangs.
00:13:05 Sciences Po a décidé de ne pas sanctionner
00:13:07 et de suspendre les sanctions.
00:13:09 Suspendre les sanctions, ça veut dire quoi ?
00:13:10 Ça veut dire "on ne sanctionne pas,
00:13:12 c'est bientôt les vacances".
00:13:13 Si déjà Sciences Po avait fait ça,
00:13:14 peut-être que nous n'aurions pas eu
00:13:15 le mimétisme à la Sorbonne,
00:13:17 et que tout le monde serait rentré dans les clous.
00:13:19 Donc c'est la tyrannie des minorités,
00:13:20 avec ensuite un mimétisme,
00:13:22 puisqu'on voit qu'il n'y a pas de sanctions,
00:13:24 un laxisme, et tout le monde
00:13:25 prend le pas ensuite.
00:13:27 Sciences Po, la Sorbonne, les lycées,
00:13:29 puis peut-être après les collèges.
00:13:30 Nous entendions effectivement Jonathan Cixous,
00:13:32 l'un des participants à ce rassemblement
00:13:34 contre la haine à l'école,
00:13:35 qui appelait l'État à taper du poing sur la table.
00:13:39 Aujourd'hui, est-ce qu'il y a eu
00:13:41 trop de laissé-faire de la part de l'exécutif ?
00:13:44 C'est ce qu'on a pu constater.
00:13:45 Sarah Salmane le rappelait il y a un instant.
00:13:48 L'exécutif tient le discours qu'il peut tenir,
00:13:51 à savoir condamné quand il a le "courage"
00:13:55 de le faire,
00:13:57 mais on ne peut pas tout demander à l'exécutif.
00:13:59 Il y a la question de la responsabilité politique,
00:14:01 c'est une chose, et c'est avéré.
00:14:03 Qu'est-ce que j'entends en disant cela ?
00:14:05 C'est-à-dire que d'un côté, il y a la sphère privée,
00:14:07 et les enfants qui mangent de l'antisémitisme
00:14:09 en même temps qu'ils boivent leur soupe,
00:14:10 c'est un problème qui ne correspond pas
00:14:13 ni à l'État, ni à l'éducation nationale.
00:14:16 En revanche, là où l'éducation nationale,
00:14:18 et c'est pour ça que je fais une différence
00:14:19 avec l'exécutif, a un rôle à jouer.
00:14:21 On a encore aujourd'hui trop de témoignages
00:14:24 de professeurs, d'instituteurs,
00:14:25 qui nous disent être lâchés par leur hiérarchie
00:14:28 quand ils veulent faire remonter des phénomènes
00:14:30 d'antisémitisme, de discrimination,
00:14:32 de manifestation.
00:14:33 Le pas de vague n'est pas terminé.
00:14:34 Le pas de vague est loin d'être terminé.
00:14:36 Et parfois, ce sont des "hauts gradés"
00:14:39 de l'éducation nationale qui continuent,
00:14:41 malgré les directives données par l'exécutif,
00:14:44 de demander à leurs proviseurs,
00:14:48 à leurs professeurs, de ne surtout pas contrarier
00:14:51 ces élèves perturbateurs, haineux,
00:14:53 et parfois hyper violents.
00:14:54 Et des perturbations, nous en avons donc vu
00:14:57 tout au long du week-end ces derniers jours
00:15:00 en Suède, puisque c'est bien évidemment
00:15:03 l'Eurovision qui a marqué le week-end
00:15:06 avec l'acharnement qui a visé la candidate israélienne
00:15:09 dans le contexte, vous le savez, de la guerre à Gaza.
00:15:12 Une offensive sur les réseaux sociaux,
00:15:14 une offensive de la part de certains candidats,
00:15:16 nous allons y revenir,
00:15:17 mais aussi, on le voit sur ces images,
00:15:19 une offensive dans la rue avec ces manifestants
00:15:21 pro-palestiniens.
00:15:23 Ils étaient nombreux dans les rues de Malmeux,
00:15:25 kéffiers, drapeaux palestiniens,
00:15:26 le slogan antisémite scandé "De la mer au jourdain,
00:15:29 la Palestine sera libre".
00:15:31 Ils étaient des milliers à défiler hier.
00:15:33 À cela, s'est ajoutée aussi la sécurité impressionnante
00:15:37 mise en place pour la candidate israélienne,
00:15:39 Eden Golan, sans policier pour la protéger
00:15:43 des menaces de mort.
00:15:44 Une pression immense pour cette jeune chanteuse
00:15:47 de seulement 20 ans.
00:15:49 Et nous allons peut-être voir cette séquence à présent,
00:15:52 séquence après la prestation de l'artiste.
00:15:55 Eh bien, vous allez le voir,
00:15:56 la jeune femme s'est écroulée en larmes.
00:15:58 Regardez.
00:15:59 ...
00:16:09 -Eden, c'est magnifique ! Il est parfait !
00:16:12 ...
00:16:15 -Alors, allons faire un câlin !
00:16:18 -Vous voulez ? -Allez, allez !
00:16:19 ...
00:16:40 -Il est vrai, D.Cartus, que nous avons senti
00:16:43 cette tension qui régnait dans les rues de Malmeux,
00:16:45 même ici, autour de ce plateau,
00:16:47 avec les images qui nous parvenaient.
00:16:48 Eden Golan, qui a reçu hier, et c'est ce qui est remarquable,
00:16:53 un grand soutien du public.
00:16:55 Il y avait d'un côté les appels au boycott
00:16:57 d'une minorité adjuissante, et puis de l'autre,
00:16:59 eh bien, les soutiens massifs de cette fameuse majorité silencieuse.
00:17:04 C'est aussi ce que l'on peut retenir aujourd'hui.
00:17:06 -Et c'est une très bonne nouvelle.
00:17:07 C'est une très bonne nouvelle que le public
00:17:09 l'ait massivement soutenu.
00:17:11 C'est une jeune artiste, elle a 20 ans,
00:17:13 il faut quand même le rappeler.
00:17:15 Porter la responsabilité dans un concours comme l'Eurovision,
00:17:18 c'est déjà en soi, sur le plan même simplement artistique,
00:17:21 une responsabilité très, très forte
00:17:23 pour une jeune femme, pour un jeune homme.
00:17:24 Et là, elle s'est retrouvée au cœur du conflit israélo-palestinien,
00:17:28 comme un symbole.
00:17:29 Elle n'a rien demandé.
00:17:30 Elle n'a pas demandé à être un symbole.
00:17:31 Elle n'a pas demandé à représenter l'armée israélienne qui est à Gaza.
00:17:37 Elle, ce n'est pas ça qu'elle voulait.
00:17:38 Elle voulait juste chanter sa chanson.
00:17:39 Elle voulait juste défendre son point de vue artistique,
00:17:42 son rôle d'interprète.
00:17:43 Et elle s'est retrouvée au cœur d'une polémique
00:17:45 et d'un affrontement qui la dépasse.
00:17:48 Elle est obligée d'être protégée par une centaine de policiers.
00:17:51 Pour un télé-crochet, c'est absolument inimaginable.
00:17:54 C'est vrai que nous savons...
00:17:54 C'est du jamais vu.
00:17:55 L'Eurovision, il y a toujours eu,
00:17:57 nous en avons parlé notamment avec vous, Eliott Mamann,
00:17:59 une dimension politique.
00:18:00 C'est vrai.
00:18:01 Mais à ce niveau-là, c'est du jamais vu.
00:18:03 Oui, et par ailleurs, au-delà de la violence intellectuelle
00:18:07 des propos que l'on a pu entendre,
00:18:08 il y a aussi eu quelque chose que je trouve très compliqué
00:18:11 d'un point de vue personnel pour elle,
00:18:12 puisque l'Eurovision a dû réfréner autant que possible
00:18:16 les UE qui accompagnaient sa prestation au cours du passage.
00:18:21 Parce que vu qu'on a beaucoup parlé de cette affaire,
00:18:23 je me suis un peu intéressé au fonctionnement de l'Eurovision.
00:18:26 Donc quand les différents jurys nationaux votent,
00:18:29 il y a une forme de duplex avec le pays en question.
00:18:33 Et lorsqu'il s'agit de recueillir le vote en destination d'Israël,
00:18:37 les UE dans la salle étaient tellement puissants
00:18:40 que les micros de la salle ont dû être en gros désactivés
00:18:43 par les diverses chaînes qui diffusaient le concours
00:18:45 pour qu'on ne les entende pas.
00:18:47 Donc il y avait quand même un climat d'hostilité personnelle,
00:18:49 d'animosité, qui est absolument intolérable
00:18:53 à l'égard d'une artiste qui, probablement,
00:18:55 du fait de la sociologie de la classe artistique de manière générale,
00:18:58 n'est pas exactement sur la ligne de Benjamin Netanyahou
00:19:00 d'un point de vue politique.
00:19:02 Donc il y a véritablement un amalgame que l'on dénoncerait
00:19:04 si elle avait une quelconque autre nationalité.
00:19:07 C'est ça qui est absolument insupportable.
00:19:09 Maintenant, sur la question de la différence
00:19:10 entre la majorité silencieuse et la minorité agissante.
00:19:14 D'abord, il est vrai que le public a voté,
00:19:16 mais l'intégralité des pays dans lesquels l'Eurovision est diffusée
00:19:20 peuvent prendre part au vote populaire,
00:19:22 donc pas uniquement les pays européens.
00:19:24 Je ne sais pas d'où venait le soutien massif en sa faveur.
00:19:28 Peut-être, par exemple, le public américain a-t-il pu se mobiliser en sa faveur
00:19:32 puisqu'il pouvait prendre part au vote populaire.
00:19:35 Et surtout, s'agissant de la contestation étudiante,
00:19:38 il est certain qu'il y a une minorité d'étudiants qui veulent bloquer,
00:19:42 qui sont violents, qui sont férocement antisémites.
00:19:45 En revanche, le climat d'hostilité à Israël,
00:19:48 lui, est plutôt partagé au sein de la population étudiante.
00:19:51 Et il alimente évidemment les blocages qui ont pu prendre place.
00:19:55 Donc, ne soyons pas non plus trop naïfs,
00:19:57 il y a tout de même une majorité d'étudiants
00:19:59 qui ont un rapport assez particulier à la question.
00:20:02 En tout cas, le vainqueur, lui, il a eu le droit à 365 points du public,
00:20:09 226 par le jury.
00:20:12 Eden Golan, la candidate israélienne,
00:20:14 323 du public et seulement 52 points du jury.
00:20:20 On rappelle que l'organisation Sarah Salman
00:20:22 avait demandé à la candidate israélienne
00:20:23 de changer les paroles de sa chanson au nom de la neutralité.
00:20:28 Il s'agissait d'un hommage aux victimes, les terroristes du Hamas.
00:20:32 En revanche, en tout cas, ce qui m'a marqué,
00:20:34 c'est que l'irlandaise, qui a terminé 6e,
00:20:37 qui se présente comme non-binaire, sorcière,
00:20:40 et le vainqueur, qui lui aussi se présente non-binaire.
00:20:44 Donc, ils ont eu tous les deux beaucoup de voix du jury.
00:20:48 Nemo, 591 points, 360 votes du jury.
00:20:52 L'irlandaise, 278 points du jury.
00:20:55 On compare 52 points, Eden Golan, du jury.
00:20:58 Voilà, j'ai envie de vous penser,
00:20:59 est-ce qu'il y avait une prime au wokisme à cette Eurovision ?
00:21:01 Oui, je pense qu'il y a une prime.
00:21:03 En tout cas, déjà, je vais saluer la performance d'Eden Golan,
00:21:05 qui a fait preuve de dignité, de sang-froid, de courage et de résilience,
00:21:10 comme ont les Israéliens, qui ont toujours,
00:21:12 quelles que soient les circonstances, et je le dis toujours sur ce plateau,
00:21:15 font preuve de résilience et de résistance.
00:21:17 Concernant la prime au wokisme, je ne connaissais pas l'Eurovision.
00:21:21 J'ai regardé pour la première fois parce qu'il y avait cette jeune Israélienne.
00:21:24 Sinon, je n'aurais pas regardé, je n'aurais pas voté.
00:21:26 Eh bien, je pense qu'il y a une prime au wokisme,
00:21:28 puisque quand je vois la numéro 6, l'irlandaise,
00:21:30 qui, en plus, a dit qu'elle a pleuré de rage
00:21:34 si Eden Golan accédait à la finale.
00:21:36 Est-ce qu'on peut voir aussi l'état d'esprit de ces personnes ?
00:21:39 Donc, il y a peut-être une prime à être non-binaire, non-cisgenre.
00:21:42 Enfin, je ne connais pas bien tous les...
00:21:45 Je suis presque un peu perdue avec tout ça.
00:21:46 - Mais non, mais c'est vrai, il y a eu quand même des chanteurs.
00:21:49 - Non, mais je pense vraiment qu'il y a certains chanteurs, chanteuses,
00:21:53 ou non-binaires, donc "iel", pour les appeler comme ils veulent être appelés,
00:21:56 où peut-être qu'il y a une prime au wokisme
00:21:58 et que ce n'est pas uniquement la performance artistique.
00:22:00 Par exemple, je trouve que Slimane a été remarquable.
00:22:03 Donc, je me dis peut-être qu'on n'a pas entendu tous la même chose.
00:22:05 Je trouve que Slimane a été bien meilleur que le Suisse.
00:22:08 - Remarquable, sobre, une voix extraordinaire.
00:22:11 Voilà, je suis un peu chauvin, mais pas seulement.
00:22:13 - Oui, mais alors, la vraie question...
00:22:15 - Ça avait toute autre allure que ce qu'on a pu voir.
00:22:16 - Non, mais la vraie question, est-ce que c'est une performance artistique ?
00:22:19 Est-ce que c'est un événement politique ?
00:22:21 Ou est-ce que le wokisme a gangréné tellement tous les pans de la société
00:22:25 qu'il a également gangréné les sphères artistiques ?
00:22:28 - Et effectivement, la question se pose, Jonathan Cixous, pourquoi ?
00:22:30 Puisque on voit bien que cette idéologie woke,
00:22:33 eh bien, on la retrouve aussi dans ces manifs pro-palestinienne.
00:22:37 Eliott Mahamman évoquait ses huées quand Eden Golan a chanté.
00:22:41 On voit bien que le jury a largement voté massivement
00:22:45 pour ces chanteurs qui se présentent non-binaires.
00:22:48 Bien évidemment que cela interroge.
00:22:50 - Évidemment que ça interroge.
00:22:52 Ça interroge quoi ?
00:22:53 Moi, je suis marqué, ce n'est pas la première année
00:22:54 que le phénomène est spectaculaire concernant l'Eurovision.
00:22:58 C'est la vitrine sociologique que représente ce type d'événement.
00:23:01 Et de voir tant de silhouettes étranges se présentant comme
00:23:06 hommes, femmes, non-binaires, cisgenres, etc.
00:23:09 - Mais non-binaires, c'est quoi exactement ?
00:23:10 C'est ni hommes, ni femmes ?
00:23:11 - C'est ni hommes, ni femmes.
00:23:12 Je pense, vous savez...
00:23:13 - C'est important de préciser parce que...
00:23:15 - Pour nos téléspectateurs, je pense que c'est important de...
00:23:18 - C'est une gymnastique à assimiler.
00:23:21 Je pense, vous savez, il y a un très beau terme qui remonte à la Renaissance
00:23:25 pour parler de figures étranges, on appelait ça des chimères.
00:23:28 Et une chimère, c'est une silhouette humaine,
00:23:30 ni humaine, ni autre chose,
00:23:32 constituée d'éléments de corps, de femmes, d'hommes, etc.
00:23:35 Et ça correspond à un monde onirique, un monde obscur, etc.
00:23:39 Et on assiste depuis plusieurs années à la glorification,
00:23:42 à une sorte de retour de la chimère transsexuelle, pansexuelle, dirais-je.
00:23:47 Et c'est assez marquant de voir que ce type d'événement
00:23:50 en fait une promotion active,
00:23:52 indépendamment de tout jugement "artistique"
00:23:55 concernant les prestations des uns et des autres.
00:23:59 Je trouve que ça en dit long.
00:24:00 Sur des générations, ce sont des jeunes gens en principe,
00:24:05 permettez-moi le terme, complètement largué.
00:24:07 - Complètement largué.
00:24:08 On voit cette non-binaire qui se dit sorcière irlandaise, Dominique,
00:24:13 qui effectivement dissarrache quand Israël est qualifié.
00:24:17 Et puis à côté, on a Slimane, français,
00:24:19 qui envoie un message de paix, qui artistiquement a dit
00:24:23 tout le bien qu'il pensait d'Eden Golan.
00:24:26 On voit bien qu'il n'y a rien tout de même,
00:24:28 là encore, entre le wauquisme et l'islamisme,
00:24:30 j'insiste, mais c'est un lien si paradoxal qu'il étonne, il faut le dire.
00:24:34 - Mais c'est le courant de la société en ce moment chez les jeunes d'aujourd'hui.
00:24:37 C'est ça qui se passe en fait.
00:24:39 Ils sont forcément pro-palestiniens.
00:24:40 Ils sont forcément cisgenre non-binaires parce que c'est la mode.
00:24:45 Voilà, c'est un courant sociétal.
00:24:47 Et si on n'en fait pas partie, on se dit "ah là là, mais je vais être exclu de..."
00:24:51 Vous savez, à l'époque des collèges ou des lycées,
00:24:53 les jeunes se qualifiaient de populaires ou de non-populaires.
00:24:57 Eh bien là, en fait, c'est un problème de popularité.
00:24:59 C'est que si je veux être populaire, on disait autrefois à la mode branchée,
00:25:04 enfin, on a toujours, chaque génération a eu ces termes.
00:25:07 Bah aujourd'hui, il faut être non-binaire.
00:25:09 - Je pense que c'est plus grave pour eux.
00:25:10 - Il y a une dimension sectaire aussi.
00:25:12 Mais ça, nous pourrons y revenir.
00:25:14 On aura un sujet d'ailleurs tout à l'heure à diffuser aux téléspectateurs.
00:25:18 Nous y reviendrons, puisqu'il y a encore des choses à dire,
00:25:21 notamment, Eliott Mamann, vous ne nous êtes pas exprimé sur ce sujet.
00:25:24 On y reviendra à 18h.
00:25:26 On marque une très courte pause.
00:25:27 Dans un instant, on va revenir sur cette évasion qui interroge.
00:25:31 10 personnes dans un CRA, centre de rétention administrative,
00:25:34 ont pu s'échapper.
00:25:36 Cela s'est passé dans la ville de Sète, dans la nuit de vendredi à samedi.
00:25:39 Et nous serons avec David Lerrault, secrétaire zonale Sud Alliance.
00:25:43 Il nous expliquera tout.
00:25:44 Dans un instant.
00:25:45 De retour sur le plateau de Punchline Weekend.
00:25:50 Bienvenue, si vous nous rejoignez, pour vous accompagner jusqu'à 19h.
00:25:53 Sarah Salman, Eliott Mamann, Jonathan Cixous et Dominique Artus.
00:25:57 Dans un instant, nous serons avec David Lerrault, secrétaire zonale Sud Alliance.
00:26:01 Il sera en liaison avec nous.
00:26:02 Nous allons revenir sur cette évasion,
00:26:04 évasion spectaculaire de 10 personnes dans un centre de rétention administrative.
00:26:09 Cela s'est passé à Sète et beaucoup de questions derrière.
00:26:12 Mais avant, le rappel des titres.
00:26:14 Michael Dos Santos est avec nous.
00:26:16 Un homme est mort d'un arrêt cardio-respiratoire dans la rave party dans le Maine-et-Loire.
00:26:20 La victime âgée d'une trentaine d'années est sous l'emprise de stupéfiants
00:26:23 et décédée sur place après avoir été prise en charge par les secours.
00:26:27 Environ 10 000 personnes s'étaient réunies hier dans le petit village de Parnez
00:26:30 pour cette fête illégale.
00:26:32 Le préfet de Maine-et-Loire sera avec nous à suivre dans Punchline Weekend.
00:26:36 Au moins 10 milliards d'investissements étrangers dans des entreprises françaises
00:26:40 bientôt officialisées.
00:26:41 Ces annonces sont attendues demain lors du 7e sommet Choose France au château de Versailles.
00:26:46 Réunion entre Emmanuel Macron et de nombreux chefs d'entreprise.
00:26:49 Les sociétés liées à l'intelligence artificielle ou encore à la décarbonation
00:26:53 devraient principalement bénéficier de ces capitaux venus d'ailleurs.
00:26:57 Enfin, après de nouveaux bombardements israéliens dans la bande de Gaza,
00:27:01 le chef de l'ONU réclame l'arrêt immédiat des combats.
00:27:04 Dans un message vidéo, Antonio Guterres a appelé un cessez-le-feu
00:27:07 à plus d'aide humanitaire et à la libération de tous les otages détenus par le Hamas.
00:27:12 Ce dimanche, le groupe terroriste a fait état de plus de 35 000 morts depuis le début de la guerre.
00:27:18 Merci beaucoup mon cher Miquel.
00:27:20 Miquel Dos Santos que nous retrouverons à 18h dans l'actualité.
00:27:23 Également les Jeux Olympiques qui se préparent, vous le savez.
00:27:27 Et nous savons désormais qu'il faudra un QR code pour se déplacer dans certains quartiers de la capitale.
00:27:32 Le quotidien des Français qui va être bouleversé à Paris.
00:27:36 Alors durablement ou pas, nous verrons.
00:27:39 Mais pas seulement dans l'Hexagone.
00:27:40 Alors nous vous posons cette question ce soir.
00:27:42 Est-ce que vous craignez effectivement un manque de sécurité en province ?
00:27:46 Parce qu'on le sait, les forces de l'ordre seront massivement mobilisées à Paris.
00:27:51 D'ailleurs, si vous habitez à Paris, n'hésitez pas à nous dire
00:27:53 est-ce que vous comptez quitter la capitale cet été pendant les Jeux Olympiques ?
00:27:58 N'hésitez pas à témoigner.
00:27:59 Est-ce que ces Jeux Olympiques, selon vous, vont changer l'approche sécuritaire en France ?
00:28:03 Partagez vos avis, vous connaissez le principe.
00:28:06 Nous vous entendrons en fin d'émission.
00:28:08 Mais avant, nous allons revenir sur cette évasion.
00:28:11 Cette évasion de 10 personnes dans un CRA.
00:28:14 Un CRA, c'est un centre de rétention administrative.
00:28:16 Et cela s'est passé dans la ville de Sète.
00:28:18 Une évasion considérable puisque ce centre n'accueille que 28 personnes.
00:28:23 Dans la nuit de vendredi à samedi, les 10 individus ont échappé à la surveillance de la police aux frontières.
00:28:28 Alors la préfecture de Lohau a indiqué qu'une personne avait été retrouvée
00:28:32 et que tous les moyens sont mis en œuvre en ce moment même pour retrouver les fugitifs.
00:28:37 Pour aller plus loin, David Lerreault, secrétaire zonale Sud Alliance, est en liaison avec nous.
00:28:43 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:28:45 Vous allez nous éclairer peut-être dans un premier temps.
00:28:49 Qu'est-ce que l'on sait de cette évasion ?
00:28:51 Comment s'est-elle déroulée précisément ?
00:28:54 Oui, bonjour.
00:28:55 Eh bien tout simplement, il faut signaler que le centre d'attention administrative de Sète
00:28:59 n'a pas été une construction récente.
00:29:01 C'est-à-dire qu'il a été installé dans des bâtiments anciens et existants.
00:29:05 Donc il n'est pas, en tout cas, aux normes les plus sécuritaires qu'il puisse être aujourd'hui.
00:29:11 Quand on construit un crâ, aujourd'hui, évidemment, la conception est différente de ce qu'on voit au crâ de Sète.
00:29:18 Ça fait des années, évidemment, que nous le dénonçons.
00:29:21 Ce qui est sûr, c'est que dans la nuit, les individus ont réussi à déverrouiller une trappe d'aération
00:29:28 et à se glisser par les combes, à accéder au toit et après, depuis les toits,
00:29:33 à accéder à la rue et à s'enfuir, je dirais, de cette façon aussi simple que je vous l'ai décrite.
00:29:39 Des individus toujours recherchés, je le disais, un seul a pu être identifié simplement ?
00:29:45 Oui, tous nos collègues ont évidemment la description et les photos des individus recherchés.
00:29:52 Toutes les patrouilles de police et de gendarmerie du département,
00:29:55 et des départements mitoyens et même au-delà, sont en alerte.
00:29:59 Mais vous vous doutez bien que, par exemple, demain, il y a la femme olympique qui va passer à Montpellier 7.
00:30:04 Et je ne suis pas persuadé qu'il soit resté sur place pour regarder son passage.
00:30:07 Donc, écoutez, mes collègues sont mobilisés sur toutes les missions de colère qu'on fit.
00:30:12 Pour retrouver ces évadés également, on fait le maximum.
00:30:15 Et d'ailleurs, un a été retrouvé parce que les collègues l'ont reconnu à la gare de Montpellier.
00:30:19 Un crâ, ce n'est pas une prison, précisons-le à nos téléspectateurs.
00:30:22 C'est d'ailleurs la police, c'est pour ça que vous êtes là, qui surveille ces personnes.
00:30:26 Ce n'est pas l'administration pénitentiaire.
00:30:28 On vous sentait inquiet sur le profil de ces individus.
00:30:33 Quels sont ces gens qui sont dans ces centres de rétention administrative ?
00:30:37 Voilà, plus précisément, ceux-mêmes qui se sont évadés.
00:30:41 Alors, vous avez entendu récemment que l'objectif, aujourd'hui, national,
00:30:46 est d'avoir 3 000 places dans l'écrat.
00:30:48 Quand on connaît les flux migratoires et notamment le nombre d'étrangers en situation irrégulière,
00:30:52 aujourd'hui, dans l'écrat, on y met en priorité les individus qui représentent un danger.
00:30:57 Je le redis, il y a 20 ans, quand vous contrôliez un malien sur un marché ou un chantier,
00:31:01 dont le seul crime était de ne pas avoir de papier, de travailler, d'envoyer de la famille à son argent,
00:31:06 l'ambiance n'était pas la même.
00:31:08 Les conditions de travail dans l'écrat n'étaient pas les mêmes.
00:31:10 Aujourd'hui, vu le problème massif de l'immigration,
00:31:15 il faut évidemment prioriser les profils les plus dangereux
00:31:18 que nous ne pouvons laisser déambuler sur la voie publique avec une simple OQTF.
00:31:23 Donc, le profil, aujourd'hui, dans l'écrat, tous les crânes, et cette n'y fait pas exception,
00:31:27 ce sont des individus qui, pour la plupart, sont sortants de prison,
00:31:29 qui ont commis de multiples délits, parce qu'en France, on n'est pas en prison
00:31:32 juste pour avoir bousculé quelqu'un ou volé une mobilette.
00:31:35 Donc oui, des profils très inquiétants.
00:31:37 Donc, des délinquants qui auraient plus leur place en prison,
00:31:40 à vous entendre que dans un centre où, vraisemblablement, il est facile de s'échapper.
00:31:46 C'est un danger pour la société, en quelque sorte.
00:31:50 Alors oui, tout à fait. Mais une fois de plus, si la plupart sont des sortants de prison,
00:31:53 c'est que quand même, ils sont allés en prison et qu'ils ont effectué leur peine.
00:31:57 Mais qu'ils doivent utiliser le territoire.
00:31:59 En mon sens, et nous, vous savez, Montesquieu parlait des corps intermédiaires au siècle des Lumières,
00:32:03 et je crois qu'Allianz Police Nationale fait partie de ces corps intermédiaires.
00:32:06 On doit être écouté au plus haut niveau.
00:32:08 Et parfois, on réclame un choc d'autorité avec des mesures de bon sens.
00:32:11 Quelqu'un qui a commis suffisamment de délits en France pour aller en prison,
00:32:15 qui a des victimes à son actif,
00:32:18 s'il n'a pas de motifs pour rester sur le territoire,
00:32:22 à mon sens, il ne faut pas qu'il aille dans un crâne en sortant de prison.
00:32:25 La solution, et son droit le plus absolu,
00:32:27 c'est un billet simple pour son pays d'origine.
00:32:29 Tout simplement, c'est du bon sens.
00:32:31 C'est du bon sens.
00:32:32 Et vous pointez justement la problématique que nous allons développer avec nos invités.
00:32:37 Je vous remercie, David Lerrault, secrétaire zonale Sud-Allianz.
00:32:41 Donc, merci pour ces détails concernant cette évasion.
00:32:45 On le comprend bien, au fond, déjà le profil inquiétant aujourd'hui.
00:32:49 Sarah Salman, de ces personnes qui sont dans les crânes,
00:32:52 qui n'ont rien à faire sur le territoire français, qui sont des délinquants.
00:32:55 Certes, ils ont purgé leur peine,
00:32:57 mais on voit bien que le nœud du problème, c'est aussi le volet diplomatique.
00:33:01 C'est-à-dire que s'ils ne peuvent pas être renvoyés à l'étranger,
00:33:05 c'est que le pays d'accueil ne les accepte pas.
00:33:07 Vous avez entièrement raison, mais il y a un autre problème,
00:33:09 c'est pourquoi on n'a pas agi avec anticipation en avril 2023 ?
00:33:13 Dans ce même crâne, il y a huit personnes, je crois, qui avaient pris la fuite.
00:33:17 Pourquoi ça n'a pas été réparé ?
00:33:19 Ça veut dire qu'on ne répare pas les choses.
00:33:21 Ils prennent la fuite en avril 2023.
00:33:24 Ils reprennent la fuite en mai 2024.
00:33:26 Ça mobilise des forces de police.
00:33:27 Ça met la société, ça nous met en danger et on ne fait pas le nécessaire.
00:33:31 Pire encore, j'ai regardé, dans le crâne d'Oissel en Seine-Maritime,
00:33:35 dix étrangers en situation irrégulière se sont échappés également en avril.
00:33:39 Alors peut-être que là, on pourrait quand même réparer,
00:33:42 mettre les moyens nécessaires pour faire en sorte que ce ne soit plus des passoires.
00:33:46 Si on n'arrive même pas à gérer un crâne, on va avoir un problème quand même.
00:33:50 Donc ça, c'est quand même le béabat.
00:33:52 Quand on voit que dix personnes s'échappent pour que ça n'arrive pas un mois plus tard,
00:33:56 un an plus tard, on répare parce que là,
00:33:58 imaginez si une de ces personnes tue quelqu'un dehors comme ça au couteau à larmes blanches.
00:34:02 Et on sentait bien la crainte effectivement de la police.
00:34:05 Ce sont des gens très dangereux.
00:34:06 On voit qu'on a quelque chose de vétuste, on ne le répare pas.
00:34:08 Et il y a une récidive un an après.
00:34:10 Non, mais là, je veux dire, ce n'est pas possible.
00:34:12 Et on se souvient Gérald Darmanin, Dominique Artus, qui avait promis la création
00:34:15 de doubler les centres de rétention administrative pour les porter à 3 000.
00:34:19 D'ici 2027, c'était effectivement une promesse,
00:34:21 mais on sent bien que ça ne changera pas le fond du problème.
00:34:24 Mais le fond du problème, c'est exactement ce que vous avez souligné, Olivier.
00:34:27 C'est qu'on ne peut pas les expulser parce que les pays d'accueil ne veulent pas les prendre.
00:34:30 Récemment, là, on en a encore...
00:34:32 D'ailleurs, on en avait parlé sur votre chaîne.
00:34:35 Il y en a une quinzaine ou une vingtaine qui ont réussi à être expulsés grâce à un accord spécifique.
00:34:40 Sinon, les autres fois, il y a pas mal de pays du Maghreb, l'Algérie pour ne pas la nommer,
00:34:44 qui refusent systématiquement de récupérer ces ressortissants qui ont commis des délits en France.
00:34:49 Donc, c'est pour ça qu'ils se retrouvent dans un cras qui est certes vétuste, ça aura 100% raison.
00:34:53 Mais enfin, le problème majeur, c'est que ces personnes-là, qui sont des étrangers en situation irrégulière,
00:34:58 qui ont commis des délits en France, qui ont été emprisonnés une première fois en France,
00:35:02 ils doivent rentrer chez eux.
00:35:03 Et cela montre donc que si ces cras existent, c'est bien parce que les OQTF,
00:35:09 ces fameuses obligations de quitter le territoire français, ne sont pas appliquées.
00:35:12 Promesse d'Emmanuel Macron, 100% des OQTF avaient-ils dit "on aime semble-t-il"
00:35:18 aux alentours de 7% en métropole.
00:35:20 Certains disent 17% avec les territoires d'outre-mer, me semble-t-il.
00:35:24 Vous êtes intéressé à cette question, Eliott Mamad, justement.
00:35:27 Oui, en tout cas, les chiffres ne sont pas tout à fait clairs parce qu'ils sont parfois remis en cause
00:35:31 par des activistes qui ont peut-être accès à des données auxquelles nous n'avons pas directement accès.
00:35:37 Mais ce qui est certain, c'est que selon les chiffres centraux communiqués par le ministère de l'Intérieur,
00:35:43 c'est que 7% des OQTF seulement sont exécutés.
00:35:48 En tout cas, ce sont des données dont nous disposons en métropole.
00:35:51 Et les 17%, ce que je n'ai pas réussi à déterminer, c'est est-ce que c'est à Mayotte spécifiquement
00:35:55 ou est-ce que c'est sur l'intégralité du territoire si on inclut les outre-mer.
00:36:00 Et là, honnêtement, il y a des données qui se contredisent.
00:36:01 Donc, il faudrait vérifier la chose.
00:36:04 Ce que l'on rappellera tout de même une fois encore, c'est que la clandestinité n'est pas un délit en France.
00:36:09 Donc, ne sont en cras que des personnes qui, éventuellement, ont été prises en flagrant délit
00:36:14 lorsqu'elles ont passé illégalement la frontière, mais c'est de moins en moins la philosophie,
00:36:18 se trouvent en cras surtout des personnes qui ont commis un délit, ont purgé une peine
00:36:22 et sont en attente d'expulsion puisqu'il y a cette espèce de zone grise, en effet,
00:36:26 entre le moment où un délinquant qui n'est pas un ressortissant de l'État français
00:36:31 a purgé sa peine pour un crime ou un délit commis en France
00:36:34 et le moment où le pays dont il est ressortissant a octroi un laissé-passé consulaire à la France
00:36:40 afin de pouvoir l'y réexpédier.
00:36:42 Et c'est en réalité à cela que servent les cras.
00:36:44 Donc l'idée selon laquelle l'intégralité des personnes qui sont en situation irrégulière sur le territoire
00:36:50 se trouve en cras et que donc, puisqu'ils ne sont évidemment pas par nature dangereux,
00:36:55 la sécurité pourrait être relâchée au sein de ces cras n'est absolument pas la bonne.
00:36:59 On met en cras des personnes qui se sont manifestées du fait de leur caractère problématique.
00:37:04 D'où l'importance, Jonathan Cixous, d'informer nos téléspectateurs,
00:37:08 puisque c'est une information très importante,
00:37:11 puisqu'aujourd'hui on a 10 personnes dans la nature
00:37:14 et qui vraisemblablement sont dangereuses et en tout cas pourraient nuire à notre société.
00:37:21 Peut-être qu'un communiqué plus précis de la part du département pourrait être utile
00:37:26 pour les personnes qui habitent à proximité du centre
00:37:29 ou dans un périmètre relativement élargi si on évolue à pied.
00:37:34 Enfin tout ça est connu lorsqu'il y a des évasions de prison habituellement.
00:37:39 Mais c'est toujours assez ambigu les réactions liées à ce type d'évasion.
00:37:46 J'ai en tête, souvenez-vous, cet hôtel qui avait été réquisitionné pour accueillir
00:37:50 je ne sais combien de dizaines de jeunes, paraît-il, migrants non accompagnés,
00:37:56 mineurs non accompagnés, un hôtel club qui avait été réquisitionné sur la Côte d'Azur,
00:38:00 sur les hauteurs de Nice, et quasiment la totalité des arrivants s'étaient fait la belle
00:38:07 moins d'une semaine, même pas cinq jours après leur arrivée.
00:38:10 Et il avait flotté comme un ouf de soulagement de ne pas avoir à traiter tous ces cas.
00:38:15 Parce qu'en plus vous avez légalement un temps de traitement pour traiter des dossiers,
00:38:21 que vous en ayez trois ou trois mille, vous avez toujours un nombre de jours invariable pour traiter ça.
00:38:27 C'est totalement délirant.
00:38:28 C'est l'un des reflets supplémentaires de cet état de droit qui concourt à créer un environnement hostile pour le citoyen.
00:38:36 Et nous suivrons tout cela de très près, bien évidemment.
00:38:38 La suite de l'enquête, on le sait, les forces de l'ordre, déployées aujourd'hui sur le terrain
00:38:42 pour tenter de retrouver ces dix personnes qui se sont évadées de ce cras.
00:38:46 Est-ce que Jonathan Cixous vous énervez en voiture ?
00:38:49 N'étant que passager, je peux m'énerver.
00:38:52 Ah vous ne conduisez pas, Sarah Salmane ?
00:38:54 Alors j'ai eu le permis sur un malentendu et pour des raisons sécuritaires, je n'ai pas conduit.
00:39:00 Bon, je vous repose la question dans un instant, puisque le baromètre de la conduite responsable de Vinci
00:39:04 bien inquiète les associations routières.
00:39:06 Nous en dirons un mot tout à l'heure, mais avant, les élections européennes, bien sûr, elles approchent à grands pas.
00:39:11 Et dans ce contexte, je vous propose que nous nous intéressions à la stratégie de la France insoumise.
00:39:16 Stratégie de plus en plus radicale.
00:39:18 Et cela semble faire défaut aux partis de nombreux électeurs de la France insoumise qui remettent en question leur futur vote.
00:39:26 Mais tout cela, eh bien, serait une stratégie bien définie.
00:39:30 On voit les précisions de Charles Pousseau et on en parle ensuite.
00:39:34 Des sorties de plus en plus tranchantes.
00:39:36 Une campagne politique pro-palestinienne et une division avec les autres membres de la gauche.
00:39:41 Jean-Luc Mélenchon est-il en train de se perdre politiquement ?
00:39:44 Nombreux sont les sympathisants d'Elefi qui commencent à douter.
00:39:47 Selon Brice Tinturier, qui s'est exprimé aux Parisiens, 30% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon en 2022
00:39:53 déclarent improbable qu'il revote pour Elefi.
00:39:56 Mais pour ce politologue, tout ceci est une stratégie mûrement réfléchie avec une double mission.
00:40:02 Incarner la radicalité et la conflictualité.
00:40:05 Les autres membres seraient alors des lâches, terme redondant dans les discours d'Elefi.
00:40:10 Un moyen qui permettrait aussi de faire perdre la légitimité de l'autre gauche.
00:40:15 Dans le journal du dimanche, l'auteur Pascal Bruckner parle de fascisme de gauche,
00:40:19 expliquant que Jean-Luc Mélenchon devient ce qu'il a toujours été au fond de lui.
00:40:23 Un tribun qui semble suivre les pas de Jean-Marie Le Pen dans les années 80.
00:40:28 A l'approche des européennes, ces élections ne seraient qu'un premier tour pour les présidentielles de 2027.
00:40:33 D'ici là, la stratégie de Jean-Luc Mélenchon resterait celle de bloquer la gauche
00:40:38 pour y être le seul représentant légitime.
00:40:41 Vraiment Jean-Luc Mélenchon, Dominique Cartus, un fascisme de gauche,
00:40:45 un fasciste de gauche comme nous l'entendions, ou purement un révolutionnaire qu'il a toujours été.
00:40:49 Et voilà, sa vie politique n'est pas éternelle.
00:40:53 Et là, il donne tout.
00:40:56 Mélenchon, il s'est radicalisé parce qu'il a compris un truc dans la société,
00:40:59 c'est qu'effectivement, la radicalité, ça payait politiquement.
00:41:02 Il a réussi à atteindre presque le deuxième tour.
00:41:05 Il nous a suffisamment répété qu'à 600 000 voix près, il a failli être au deuxième tour.
00:41:10 Il s'est radicalisé. Il n'a aucune opinion personnelle.
00:41:13 Il s'en fout complètement. Il a été mitterrandiste.
00:41:17 Il a été dans la même bande que Manuel Valls.
00:41:19 Enfin bref, il a eu une carrière au PS.
00:41:21 Il a été sénateur quand même. PS, il ne faut pas l'oublier.
00:41:24 Donc en fait, lui, c'est après moi le déluge.
00:41:26 Là, aujourd'hui, on le voit. Il est de plus en plus radical.
00:41:29 Il pète complètement les plombs, pardon pour cette expression, mais c'est la réalité objective.
00:41:33 Il pète les plombs. Il se fout complètement de ce qui va se passer après lui chez les filles.
00:41:38 Lui, c'est après moi le déluge.
00:41:39 Il sait très bien que son temps est compté parce qu'il y a un moment quand même,
00:41:43 même s'il terrorise la moitié de son parti,
00:41:45 il y en a quelques uns qui vont se réveiller et qui vont essayer de le virer.
00:41:48 Et je pense qu'il y a déjà d'ailleurs un certain nombre d'initiatives en ce sens
00:41:51 pour essayer de pousser Mélenchon dehors.
00:41:54 Donc lui, il a très bien compris ça.
00:41:55 Il sait qu'il n'a aucune chance d'être élu président de la République.
00:41:57 C'est terminé. Son tour est passé.
00:41:59 Mais pourquoi ? Alors pourquoi a-t-il assumti que cette radicalité,
00:42:02 ça veut dire que ça a de l'écho aussi en France et il cherche le chaos total ?
00:42:07 C'est ça la logique finale ?
00:42:08 La radicalité, ça fait plaisir aux militants très proches qui sont acquis à sa cause,
00:42:11 mais ça ne fait pas plaisir aux autres qui vont chez M. Glucksmann notamment.
00:42:14 Pourquoi il fait ça ? Pour rester dans le jeu politique.
00:42:17 Monsieur Mélenchon a plus de 70 ans.
00:42:19 S'il ne fait rien, il sera complètement oublié.
00:42:21 Non, mais ce n'est pas méchant.
00:42:22 Donc, il veut rester dans le jeu politique coûte que coûte,
00:42:25 quitte à aller dans l'outrance et l'excès.
00:42:28 Et ça marche. On parle de lui.
00:42:29 Néanmoins, dans les sondages, ça fait l'effet complètement inverse.
00:42:32 Manon Aubry, me semble-t-il, selon le dernier sondage, doit être à 6, 7, 8, pas plus.
00:42:37 Finalement, voilà 6%.
00:42:38 Imaginons s'il passe sous la barre des 5%.
00:42:40 Je ne pense pas.
00:42:41 Donc, c'est contre-productif, mais on parle de lui.
00:42:44 Jean-Luc Mélenchon, c'est un excellent orateur.
00:42:46 Moi, quand je l'écoute parfois, ça m'arrive pour les besoins de l'émission.
00:42:50 On se croirait presque au théâtre.
00:42:51 C'est un excellent orateur.
00:42:52 Contrairement, quand on voit Valérie Ayé, qui est une piètre oratrice,
00:42:55 il est très bon sur la forme.
00:42:57 Sur le fond, il a parfois des tendances qui sont très, très discutables,
00:43:01 notamment sur Israël.
00:43:03 Mais il fait ça pour parler à son électorat, je pense.
00:43:06 Mais ça veut dire quoi, au fond ?
00:43:07 Ça veut dire qu'il le fait pour lui ou alors il le fait parce qu'il croit vraiment ?
00:43:11 Mais non, mais non.
00:43:12 Il ne va vraiment pas chercher une conviction.
00:43:14 C'est une girouette.
00:43:15 Il n'a pas de conviction.
00:43:16 C'est que pour lui.
00:43:17 Franchement, je pense qu'à ce stade, il s'amuse.
00:43:19 Et ce qui est un jeu dangereux, Jonathan Cixous.
00:43:21 Vous demandiez à mon voisin si Jean-Luc Mélenchon était toujours révolutionnaire.
00:43:26 Mais comme vous l'avez très bien dit, il n'a jamais été révolutionnaire.
00:43:30 Fasciste de gauche, est-ce que vous...
00:43:31 Alors ça, absolument, puisque moi-même, je vous le dis régulièrement ici même,
00:43:36 tous les oripeaux du fascisme, qu'ils soient de gauche ou de droite,
00:43:39 Jean-Luc Mélenchon les incarne depuis il y a maintenant quelques temps.
00:43:42 Et je regrette que cela ne soit pas dit plus fréquemment
00:43:46 et que la classe politique dans son ensemble ne s'en alarme pas davantage.
00:43:52 Parce que toutes ces démonstrations épouvantables
00:43:57 venant de l'autre spectre de l'échiquier politique
00:44:00 alarmeraient tout le monde sur terre.
00:44:02 Et donc, le danger, il est là.
00:44:05 Le risque est réel.
00:44:07 Et il devrait y avoir une prise de conscience un peu plus palpable.
00:44:13 Mais il est en train de scier la branche sur laquelle il est assis,
00:44:15 vraisemblablement, parce qu'il divise et les rangs de LFI,
00:44:18 mais il divise aussi la gauche, parce que la gauche,
00:44:21 c'est quoi depuis les dernières législatives ?
00:44:22 Elle n'existe que grâce à la NUPES.
00:44:24 Donc, si vous voulez, en dynamitant la NUPES,
00:44:26 il dynamite aussi un peu la gauche,
00:44:28 même s'il y a une progression du candidat Glucksmann.
00:44:31 Et lui tout seul, il ne peut difficilement,
00:44:33 sauf bouleversement d'ici, les législatives,
00:44:36 parce que rappelons-le, là, on parle des européennes,
00:44:38 incarner la gauche aux prochaines législatives.
00:44:41 Ce ne sera pas un parcours de santé.
00:44:44 Juste un dernier mot pour illustrer cette branche
00:44:46 qu'il est en train de scier.
00:44:48 Faites un petit sondage dans la rue,
00:44:49 demandez qui est la tête de liste de LFI aujourd'hui.
00:44:51 On vous dira que c'est Rémi Bassane.
00:44:53 Et non, c'est un autre talent, une autre pépite du parti,
00:44:58 mais elle s'appelle Manon Aubry.
00:44:59 Avant de parler des incivilités dans des conducteurs,
00:45:03 aujourd'hui toujours plus nombreuses,
00:45:04 peut-être un mot pour conclure ce dossier.
00:45:06 Eliott Mamann, la radicalité de Jean-Luc Mélenchon comme stratégie,
00:45:09 est-ce le début de la fin, finalement ?
00:45:10 Mais en tout cas, ce qu'il y a de totalitaire,
00:45:12 parce que c'est vrai que généralement je me garde
00:45:14 d'employer des termes comme le fascisme,
00:45:15 même si je comprends tout à fait ce qui peut conduire
00:45:17 certains auteurs à l'employer en l'occurrence,
00:45:19 c'est que Jean-Luc Mélenchon dicte encore le jeu
00:45:22 du débat politico-médiatique, si vous voulez.
00:45:24 Il parvient à confisquer les différents mots
00:45:27 qui peuvent s'échanger dans cet espace-là.
00:45:30 Et précisément, dès lors que l'on n'est pas d'accord
00:45:33 avec la France insoumise, il est très facile ensuite
00:45:36 d'exclure d'une certaine manière du genre humain
00:45:38 l'interlocuteur en question et en tout cas de le renvoyer
00:45:41 à l'extrême droite. Et on sait à quel point il est difficile
00:45:43 d'évoluer dans le milieu politico-médiatique
00:45:45 à partir du moment où on a l'étiquette d'extrême droite
00:45:47 collée sur le dos.
00:45:48 Donc c'est aussi de ça que se sert Jean-Luc Mélenchon.
00:45:51 Je pense qu'il y a en effet une forme de stratégie
00:45:53 de violence politique un peu basée sur la philosophie
00:45:57 politique de Chantal Mouffe.
00:45:58 Il ne faut tout de même pas négliger que par rapport
00:46:00 à ses liens avec l'islamo-gauchisme,
00:46:01 comme on dit, il y a beaucoup de gens
00:46:03 qui sont très convaincus chez lui.
00:46:04 Rima Hassan, par exemple, qui a soudé,
00:46:06 ce n'est pas qu'une stratégie.
00:46:06 Peut-être que pour Jean-Luc Mélenchon,
00:46:08 c'est une stratégie, mais pas pour l'intégralité des insoumis.
00:46:10 Et nous suivrons tout cela, Eliott, de très près,
00:46:14 à moins d'un mois maintenant des élections européennes.
00:46:16 Un dernier mot peut-être pour clore cette deuxième partie
00:46:18 concernant cette alerte.
00:46:20 Le baromètre de la conduite responsable de Vinci,
00:46:22 eh bien il inquiète. Ce baromètre, les associations routières
00:46:25 avec une hausse des comportements souvent dangereux,
00:46:27 les incivilités sur la route qui se multiplient.
00:46:30 Jean-Laurent Constantini, Célia Gruyère.
00:46:35 Klaxons, insultes et même parfois des bagarres.
00:46:38 Les usagers sont de plus en plus nombreux
00:46:40 à admettre s'aider à l'énervement sur la route.
00:46:43 Tout le monde essaie d'avoir le pas sur l'autre,
00:46:46 c'est-à-dire, il essaie d'avoir le devant
00:46:48 pour une priorité ou n'importe,
00:46:50 tout le monde essaie de passer le premier.
00:46:53 Et du coup, tout le monde devient énervé, ça klaxonne.
00:46:56 Selon le baromètre de la conduite responsable de 2024
00:46:59 publié par Vinci Autoroute,
00:47:01 67% des usagers admettent insulter d'autres conducteurs.
00:47:05 39% disent coller délibérément d'autres véhicules.
00:47:08 Et 55% klaxonnent de manière intempestive
00:47:11 sous le coup de l'énervement.
00:47:12 Ce sont des comportements qui relèvent de l'égocentrisme.
00:47:16 Les conducteurs ont l'impression qu'ils sont tout seuls
00:47:18 et ne s'occupent que d'eux.
00:47:19 Ou qui relèvent du sentiment de surpuissance.
00:47:23 On considère, de toute puissance,
00:47:25 on considère que soi-même on maîtrise très bien la route
00:47:29 et on peut se permettre des comportements
00:47:31 qui finalement s'avèrent probablement très dangereux.
00:47:35 718 personnes sont déjà décédées ce premier trimestre,
00:47:38 soit une hausse de 13% par rapport à l'année dernière.
00:47:41 Alors effectivement, nous avons Dominique Artus,
00:47:45 une hausse, les Français de plus en plus agressifs finalement,
00:47:48 et bien conséquence peut-être aussi d'une société
00:47:50 toujours plus violente, toujours plus crispée.
00:47:52 Et puis parfois, dans certaines villes,
00:47:55 il y a des travaux et c'est compliqué aussi de circuler.
00:47:57 Oui, à Paris par exemple.
00:47:59 On en parlait juste avant de reprendre l'antenne,
00:48:01 comme le disait mon voisin très justement.
00:48:03 C'est Jonathan Sixoux qui le disait effectivement pendant le sujet.
00:48:05 Mais oui, il faut rappeler quand même une chose,
00:48:08 c'est qu'à Paris, 50% des Parisiens n'ont pas de voiture.
00:48:10 On n'a plus de voiture.
00:48:11 Alors parfois par choix, parfois par obligation.
00:48:15 C'est impossible de circuler dans Paris
00:48:17 et on sait très bien pourquoi.
00:48:18 À cause des travaux, à cause de la politique d'Anne Hidalgo
00:48:21 et à cause des cyclistes,
00:48:22 on manque de tuer des cyclistes toutes les cinq minutes
00:48:25 quand on roule dans Paris.
00:48:26 Notre ministre de l'économie Bruno Le Maire
00:48:28 a renversé un cycliste il n'y a pas très longtemps
00:48:30 qui avait brûlé un feu rouge.
00:48:32 Le cycliste avait brûlé le feu rouge, évidemment pas Bruno Le Maire,
00:48:35 je le précise.
00:48:35 Voilà, donc on sait que c'est très compliqué.
00:48:37 Après, on est dans le "moi, moi, moi".
00:48:39 On est dans le "moi, je".
00:48:40 On est dans la philosophie du "c'est moi le plus important sur la route".
00:48:44 Quitte à ne pas respecter le code de la route.
00:48:47 Allez, on va marquer une très courte pause.
00:48:50 Je vous le rappelle, nous vous sollicitons,
00:48:51 comme chaque dimanche sur Punchline Weekend,
00:48:54 craignez-vous un manque de sécurité en province
00:48:56 avec des forces de l'ordre mobilisées à Paris ?
00:48:59 Pourquoi cette question ?
00:49:00 Puisque nous allons revenir sur tout tabou sécuritaire qui se met en place.
00:49:04 Nous avons des précisions.
00:49:05 Il faudra d'ailleurs un QR code pour circuler.
00:49:07 Je ne sais pas si cela vous enchante ou pas.
00:49:09 Visiblement, non.
00:49:10 Vous nous direz tout cela à 18h30.
00:49:12 Et puis restez avec nous,
00:49:13 puisque le préfet de Maine-et-Loire sera en liaison, en duplex avec nous
00:49:17 dans un instant. Pourquoi ?
00:49:19 Parce qu'il y a eu un terrible drame lors d'une rave party illégale.
00:49:22 Eh bien, un homme du trentaine d'années a été découvert mort ce matin.
00:49:26 Je vous raconterai tous les détails dans un instant.
00:49:28 Bonsoir à tous.
00:49:32 Très heureux de vous retrouver dans Punchline Weekend.
00:49:34 Il est 18h.
00:49:35 Nous sommes ensemble jusqu'à 19h pour vous accompagner ce soir.
00:49:40 Sarah Salman, avocate.
00:49:42 Elliot Mamann, chroniqueur politique.
00:49:44 Vous êtes avec nous également, journaliste, le Jonathan Cixous.
00:49:48 Tout comme Dominique Artus, rédacteur en chef de Réel Média,
00:49:51 qui nous accompagne.
00:49:53 Et nous avons besoin de vous.
00:49:54 Vous le savez, comme chaque dimanche, nous vous sollicitons.
00:49:57 Nous vous posons cette question ce soir.
00:49:59 Est-ce que vous craignez un manque de sécurité en province
00:50:01 avec des forces de l'ordre ?
00:50:03 On le sait, qu'ils seront particulièrement présents à Paris.
00:50:07 Si vous habitez Paris, d'ailleurs, est-ce que vous comptez quitter la capitale ?
00:50:12 Voilà, nous en parlerons longuement à 18h30 avec nos invités.
00:50:16 N'hésitez pas à partager vos points de vue.
00:50:19 Est-ce que ces JO vont changer l'approche sécuritaire en France ?
00:50:22 C'est possible. On sait qu'il y a la mise en place de QR code.
00:50:24 Est-ce que cela durera dans le temps ?
00:50:27 Nous en parlerons à 18h30.
00:50:28 Mais avant, il est 18h, le rappel des titres avec vous,
00:50:31 Michael Dos Santos.
00:50:33 Les Français étaient tous derrière Slimane hier lors de l'Eurovision.
00:50:36 Environ 7 600 000 personnes étaient devant leur écran
00:50:40 au moment où le représentant tricolore a interprété son titre "Mon amour".
00:50:44 Slimane a finalement terminé 4e.
00:50:47 La Suisse a remporté le concours avec le chanteur non-binaire Annemo.
00:50:51 A 7, 10 personnes se sont échappées d'un centre de rétention administrative.
00:50:56 Les individus qui ont profité du manque d'effectifs
00:50:59 et d'un système d'alarme défaillant sont passés par les combles
00:51:02 puis par le toit pour prendre la fuite.
00:51:04 Pour le moment, seul l'un des évadés a été retrouvé à la gare de Montpellier.
00:51:08 Une réunion aura lieu cette semaine avec la direction interdépartementale de la police.
00:51:14 Enfin, c'est le jour J, voire le jour K.
00:51:18 Kylian Mbappé va dire au revoir au Parc des Princes
00:51:20 après 7 saisons dans la capitale.
00:51:22 L'attaquant français va jouer son dernier match à Paris sous les couleurs du PSG.
00:51:25 C'est à 21h face à Toulouse.
00:51:27 Reste à savoir quel sera l'accueil des supporters.
00:51:30 Seule certitude, à moins d'une surprise, la star devrait rejoindre le Real Madrid.
00:51:35 Merci beaucoup mon cher Michael.
00:51:37 Michael Dos Santos que nous retrouverons à 18h30 pour un point complet sur l'actualité.
00:51:41 À 18h30, nous reviendrons aussi sur l'aspect sécuritaire avant les Jeux Olympiques
00:51:47 puisque, vous le savez, il faudra un QR code désormais pour se déplacer dans certains quartiers.
00:51:53 De la Tour Eiffel aux ruelles de Paris, aux zones les plus reculées des îles Hexagones,
00:51:56 les Jeux Olympiques redessinent au fond les contours de notre sécurité.
00:52:01 Cette question, nous vous sollicitons ce soir.
00:52:03 Est-ce que vous craignez un manque de sécurité en province avec des forces de l'ordre mobilisées à Paris ?
00:52:09 Si vous habitez à Paris, est-ce que vous comptez quitter la capitale ?
00:52:13 Est-ce que ces Jeux Olympiques vont changer l'approche sécuritaire en France ?
00:52:17 N'hésitez pas à partager vos différentes analyses, vos points de vue.
00:52:20 Nous vous entendrons à 18h40.
00:52:23 Nous allons en parler avec vous également autour de ce plateau largement.
00:52:26 Jonathan Sixsou peut-être d'ailleurs pour commencer le débat.
00:52:30 Est-ce que vous comptez quitter Paris lors des Jeux Olympiques
00:52:33 au vu de la bulle sécuritaire qui était en train de se préparer ?
00:52:36 En préambule, je dirais que la vie des Parisiens est un calvaire depuis 2014
00:52:40 et de la première élection de Madame Hidalgo.
00:52:43 Ensuite, le calvaire sécuritaire qu'on nous annonce,
00:52:46 oui, ça en sera un puisque les fameux QR codes Covid
00:52:50 n'ont été que les amuse-bouches de ce qu'on nous annonce pour les semaines de Jeux Olympiques.
00:52:57 Et oui, à titre personnel, puisque vous me questionnez là-dessus,
00:53:00 il est fort probable que je vous abandonne quelques semaines, cher Olivier,
00:53:04 puisque à 9h30, pour venir vous voir,
00:53:08 nous aurons besoin ici même d'avoir des QR codes pour rentrer chez soi.
00:53:12 Pour certains d'entre nous, nous aurons besoin d'un QR code.
00:53:14 Donc si vous voulez devoir refaire bip à chaque coin de rue pour sa vie quotidienne,
00:53:19 que ce soit pour aller faire des courses ou pour aller travailler,
00:53:22 on peut, sans vouloir renverser la table, dire non, ce n'est pas pour moi.
00:53:26 Vous parleriez d'une atteinte à la liberté de déplacement ?
00:53:29 Ça a été reconnu même quasiment mot pour mot par le préfet de Paris
00:53:33 et certains ministres qui reconnaissent, oui,
00:53:35 parce que l'enjeu sécuritaire est tel qu'il va y avoir des entraves temporaires
00:53:42 à la liberté de circulation au nom de la sécurité.
00:53:45 C'est entendu, mais on a le droit, puisqu'on ne va pas, à ma connaissance, encercler Paris.
00:53:51 Les Parisiens pourront peut-être aller voir ailleurs
00:53:53 et prendre l'air ailleurs pendant cette période-là.
00:53:55 Nous y reviendrons largement à 18h30.
00:53:57 C'est une attente à la liberté d'aller et venir, tout simplement, de façon temporaire,
00:54:00 mais ça reste une attente à la liberté d'aller et venir.
00:54:03 Et qui vous semble justifiée aujourd'hui ?
00:54:04 Avec effectivement un défi sécuritaire énorme.
00:54:07 Je ne suis pas très emballée par l'idée du QR code.
00:54:09 Je ne vais pas vous dire le contraire.
00:54:10 Même en termes de données personnelles, je ne suis pas sûre que ce soit l'idéal.
00:54:13 Mais est-ce qu'on a réellement le choix ?
00:54:14 La réponse est non, en réalité, parce qu'en termes de sécurité,
00:54:17 quand on voit le nombre de forces de l'ordre qui vont être mobilisées
00:54:20 sur cet événement-là, au détriment de la province,
00:54:22 on aura peut-être l'occasion d'en reparler.
00:54:25 Effectivement, ça va être très compliqué à gérer.
00:54:27 J'espère qu'il n'y aura pas de projet terroriste,
00:54:30 parce que c'est quand même de ça dont il est question,
00:54:32 avec des délinquants qui sont finalement prêts à tout
00:54:35 et qui savent que tous les policiers vont être condensés près des JO,
00:54:38 qui auront le champ libre pour les cambriolages, etc.
00:54:41 Plus loin.
00:54:41 C'est vrai que c'est une vraie interrogation pour le reste du pays,
00:54:45 pour les stations balnéaires, pour les campagnes.
00:54:47 Est-ce qu'il va y avoir suffisamment de forces de l'ordre
00:54:49 pour protéger aussi les touristes qui viennent nombreux sur notre territoire ?
00:54:52 J'aimerais juste préciser qu'à La Baule,
00:54:53 ils ont armé, me semble-t-il, la police municipale à La Baule.
00:54:57 Mais ça va aussi peut-être réinventer,
00:55:00 nous allons continuer à en parler tout à l'heure,
00:55:01 mais réinventer l'approche sécuritaire en France,
00:55:04 avec plus de sécurité privée,
00:55:06 avec effectivement des polices municipales armées,
00:55:09 peut-être une perte de la police nationale.
00:55:10 On ne sait pas.
00:55:11 Ça va peut-être faire évoluer les choses dans notre pays, Dominique Cartus.
00:55:16 Déjà, moi, je rappelle quand même une chose,
00:55:17 c'est qu'il n'y a encore pas si longtemps,
00:55:19 avoir des caméras dans les rues des grandes villes,
00:55:22 on trouvait que c'était une atteinte qui pouvait être un peu problématique
00:55:25 à la liberté de circuler et à la liberté des personnes.
00:55:29 Aujourd'hui, c'est réglé.
00:55:30 Il y a des caméras partout.
00:55:31 Elles ne marchent jamais.
00:55:32 Alors, quand il faut, elles ne marchent pas.
00:55:35 Quand vous avez une victime qui se fait arracher son sac, son collier,
00:55:39 ce que vous voulez, vous allez au commissariat,
00:55:40 souvent la caméra était mal orientée,
00:55:42 ne fonctionnait pas ou n'était pas allumée.
00:55:43 Et nous reprendrons le débat, mon cher Dominique, à 18h30,
00:55:46 puisque à présent, je vous propose que nous nous intéressions à ce drame,
00:55:51 drame dans le Ménéloir, dans le village de Parnez,
00:55:54 plus précisément lors d'une ref partie illégale.
00:55:56 Un homme d'une trentaine d'années est mort.
00:55:59 Nous l'avons appris il y a quelques heures.
00:56:01 Des milliers de fêtards avaient commencé à affluer,
00:56:03 déjà dans la nuit de mercredi à jeudi, vers un terrain agricole,
00:56:06 là encore, un terrain agricole privé.
00:56:08 Pour en parler, le préfet de Ménéloir, Philippe Chopin, est en liaison avec nous.
00:56:13 Monsieur le préfet, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:56:17 Donc, après ce drame, pour commencer, dites-nous, monsieur le préfet,
00:56:21 dans quelles circonstances cet homme, ce trentenaire, a été retrouvé mort ce matin ?
00:56:28 Écoutez, il était en train d'entrer près du mur de Sons,
00:56:32 quand il a été pris de malaise, de convulsion.
00:56:36 Madame la procureure de la République a donc ouvert une enquête judiciaire,
00:56:40 donc il est difficile d'en parler, mais les faits sont ceux que je viens de vous dire.
00:56:43 On avait des pompiers et de la protection civile à proximité,
00:56:48 donc ils ont tenté de réanimer l'intéressé qui, dans un premier temps,
00:56:52 a fait cet arrêt cardiaque, pardon, excusez-moi,
00:56:56 a fait cet arrêt cardiaque, on a tenté de le réanimer.
00:56:58 Le SAMU est arrivé très vite et c'est le SAMU qui a déclaré qu'il était mort,
00:57:02 parce qu'on n'a pas pu le réanimer.
00:57:04 Sait-on à cette heure s'il avait fait usage de stupéfiants, ce jeune homme ?
00:57:09 Vous le rappeliez, une enquête est ouverte, donc bien évidemment,
00:57:12 les policiers et les officiers de police judiciaire saisis sont en train de faire le travail,
00:57:16 mais est-ce que vous avez des éléments, des premiers éléments,
00:57:18 peut-être, que vous pouvez nous partager ?
00:57:22 L'enquête le déterminera.
00:57:24 Il y aura certainement une autopsie placée sous l'autorité de Mme la procureure de la République de Saumur.
00:57:29 Donc à ce stade, on peut avoir des doutes et des présomptions,
00:57:32 mais rien ne me permet de l'affirmer de manière scientifiquement exacte.
00:57:37 Cette REF Party, elle était donc illégale.
00:57:40 Alors, vous nous disiez qu'il y avait des services de secours présents sur place.
00:57:44 On imagine aussi la gendarmerie qui a été mobilisée au moment où l'afflux était important.
00:57:49 Mais en quoi est-ce si compliqué pour vous, comme préfet,
00:57:52 d'empêcher finalement un événement qui est interdit ?
00:57:57 Alors, parce que, si vous voulez, il y a des messages qui passent sur les réseaux sociaux.
00:58:02 On a une déferlante de véhicules qui arrive dans un point qui est connu au tout dernier moment.
00:58:07 Donc dès qu'on a été informé de véhicules qui ralliaient le Ménélois,
00:58:11 c'était mercredi soir, nous avons mis des forces de gendarmerie,
00:58:14 mais qui ont rapidement été en nombre insuffisant, si vous voulez,
00:58:17 pour empêcher les toffeurs de s'installer.
00:58:22 Et donc ils se sont installés malgré mon arrêté d'interdiction, bien entendu.
00:58:25 Et après, le flot a grossi.
00:58:27 Et une fois qu'ils se sont installés,
00:58:30 le problème d'un préfet, c'est d'organiser les choses au point de vue sanitaire et médical.
00:58:34 C'est pour ça qu'on a… parce que les organisateurs, on ne les connaît pas, bien entendu.
00:58:37 On a eu affaire à des facilitateurs.
00:58:39 Les organisateurs, on ne les connaît pas pour échapper aux poursuites judiciaires.
00:58:42 Donc on travaille avec des intermédiaires qui, bien entendu, n'avaient rien prévu,
00:58:45 ni en matière sanitaire, ni d'hygiène la plus élémentaire, si vous voyez ce que je veux dire.
00:58:51 Et donc, ils revenaient à l'état de protéger ces citoyens.
00:58:55 Donc on a organisé, avec la Protection civile, avec la Croix-Rouge, avec la gendarmerie, comme vous l'avez dit,
00:58:59 en liaison avec les SAMU et les deux hôpitaux de Saumur et d'Angers,
00:59:03 on a organisé ce qu'on appelle un poste médical avancé, où on a accueilli à ce jour,
00:59:09 alors sauf ce décès tragique dont vous avez parlé, on a accueilli à ce jour 201 personnes
00:59:13 pour de la bobologie ou des malaises, comme on peut l'imaginer.
00:59:18 Au moment où je vous parle, en quatre jours, 11 personnes ont été transférées à l'hôpital,
00:59:23 mais pas de manière critique, si vous voulez, dans un état qui était jugé sérieux
00:59:27 par les équipes médicales qu'on avait sur place.
00:59:29 Mais à ce jour, à cette heure, personne n'est en danger de mort.
00:59:34 Donc on a vraiment ce décès à déplorer et on l'a relaté tout à l'heure.
00:59:39 Désormais, vers qui les responsabilités vont se tourner ?
00:59:42 Parce que vous nous le disiez à l'instant, il est très compliqué parce que cet événement est illégal.
00:59:48 Et bien de trouver des organisateurs, et c'est là aussi l'un des objectifs de l'enquête, nous imaginons.
00:59:55 Bien sûr. Alors nous, il y aura beaucoup de contraventions.
00:59:58 On a déjà adressé plus de 4000 procès verbaux d'infraction à mon arrêté pour tapage nocturne,
01:00:03 pour conduite en état d'ivresse parce qu'il y a des gens qui arrivaient, mais il y a des gens qui repartaient.
01:00:07 Et nous, on attend les gens à la sortie.
01:00:09 On a un dispositif assez serré tout autour.
01:00:11 Et d'ailleurs, avec les gendarmes des départements voisins, on a aussi des contrôles routiers qui s'organisent.
01:00:17 Donc ça, c'est une première réponse qu'apporte l'État.
01:00:19 On va essayer de saisir du matériel, le matériel illégal, en liaison avec Mme la procureure de la République.
01:00:25 Il y aura une réponse judiciaire aussi, évidemment.
01:00:29 Mais voilà, une fois que les toffeurs sont installés, on essaye de minimiser les risques médicaux.
01:00:35 C'est ce que nous avons fait.
01:00:37 Et on essaye de fournir de l'eau.
01:00:38 C'est ce que nous avons fait aussi, parce qu'il a fait très chaud dans le Maine-et-Loire pendant ces 4 jours.
01:00:47 On essaye de pallier la périphérie des organisateurs, et qu'on ne connaît pas d'ailleurs.
01:00:55 Voilà, alors c'est ça le rôle de l'État.
01:00:59 Et c'est un peu compliqué.
01:01:01 Mais...
01:01:03 Nous avons un léger problème de liaison, M. le Préfet.
01:01:07 En tout cas, nous avons eu les éléments principaux.
01:01:09 Un grand merci d'avoir accepté notre invitation pour nous éclairer, donc, après ce drame.
01:01:15 La mort d'un trentenaire, on le disait dans le Maine-et-Loire, lors d'une rêve partie interdite.
01:01:21 Nous le savons tous, Eliott Mamann, dans ces événements-là, on ne va pas se cacher derrière notre petit doigt.
01:01:26 La drogue circule massivement.
01:01:28 Et ce qui m'interpelle, c'est qu'effectivement, les services de l'État, il est très compliqué d'empêcher les toffeurs qui arrivent par milliers de s'installer.
01:01:37 Et malgré tout, vous avez tout un système, toute une organisation sanitaire pour que ces jeunes gens puissent se nourrir,
01:01:46 puissent aller aux toilettes, puissent boire, puissent être soignés en cas de pépins.
01:01:52 Et finalement, moi, ce qui m'interpelle, c'est que les services de l'État se mettent au service de jeunes qui vont pouvoir se droguer en toute impunité.
01:01:59 Et moi, ça m'a toujours fasciné, finalement, cette réalité.
01:02:02 Oui, absolument. C'est à la fois clandestin et très organisé.
01:02:05 Et ce qui m'interpelle également, c'est le propos pour lequel ces gens se réunissent.
01:02:09 Je crois que c'est tout de même une forme de manifestation d'une société plus ou moins anomique, qui est sans repère,
01:02:16 où il y a tellement de cultures en contradiction qu'on ne sait pas exactement à laquelle s'assimiler.
01:02:20 Et où la fête devient un objet en tant que tel, parce qu'il n'y a pas d'enjeu culturel pour lesquels ces jeunes gens se sont rassemblés.
01:02:27 Il n'y avait pas de volonté fédératrice, puisque en plus, me semble-t-il, dans ce genre de fête,
01:02:32 les gens restent finalement assez isolés les uns par rapport aux autres.
01:02:36 Et donc, je crois que c'est véritablement le témoignage d'une jeunesse qui est tellement en perte de repère
01:02:42 qu'elle se retrouve à se rassembler pour faire une fête dont le seul propos est de faire la fête.
01:02:47 Alors, nous avons retrouvé M. le préfet qui souhaitait ajouter effectivement une information,
01:02:53 peut-être d'ailleurs à propos de cette question de l'usage de stupéfiants.
01:02:58 M. le préfet.
01:03:01 Non, simplement, je voulais rajouter que l'État a été mobilisé fortement,
01:03:06 puisqu'on a eu pendant quatre jours, tous les jours, 200 gendarmes de mobilisés,
01:03:11 tous les jours, 40 secouristes de la Croix-Rouge ou de la Protection civile qui étaient mobilisés.
01:03:16 L'ensemble du corps préfectoral, jour et nuit, puisque nous avons passé la nuit sur le terrain,
01:03:21 le maire et une partie de son conseil municipal, les pompiers, bien entendu, qui nous épaulaient.
01:03:26 C'est ce que je voulais dire, c'est-à-dire que l'État, si vous voulez,
01:03:29 alors même qu'on ne respecte pas ses arrêtés et les décisions qu'il prend,
01:03:32 on prend en charge ce type d'objectifs.
01:03:40 C'est bien entendu. Alors malheureusement, M. le préfet, nous avons vraiment un souci de liaison.
01:03:47 Mais le message est entendu. Il y a eu un engagement massif des services de l'État.
01:03:51 Mais c'est ça qui est paradoxal, Dominique Artus.
01:03:53 C'est-à-dire que comment pouvez-vous déployer des gendarmes pour entourer des jeunes
01:03:57 qui vont aller consommer de la drogue massivement ?
01:04:00 Mais pardon, mais rien ne va dans cette histoire.
01:04:02 D'abord, M. le préfet qui fait son travail, évidemment, mais il nous informe qu'ils n'ont pas été prévenus
01:04:07 et qu'ils n'ont pas pu empêcher les teufeurs, comme on les appelle, d'arriver.
01:04:10 Mais enfin, aujourd'hui, tout le monde sait comment ça fonctionne.
01:04:12 Ils sont sur les réseaux sociaux, ils se donnent des rendez-vous via les réseaux sociaux.
01:04:17 N'importe quel jeune informaticien de 22 ans est capable de retrouver la trace des teufeurs, évidemment,
01:04:24 et de prévenir et de les empêcher d'arriver. Déjà, ça, c'est une première chose.
01:04:29 Et là, ensuite, eh bien oui, en fait, c'est super parce qu'on va les accompagner, on va les aider.
01:04:33 Pourquoi ? Parce que l'État a peur d'une chose qui est arrivée déjà, malheureusement, par le passé.
01:04:37 C'est justement ce qui vient de se passer.
01:04:39 C'est ce qui s'est passé.
01:04:39 Et évidemment, c'est un décès, c'est un accident.
01:04:41 C'est-à-dire que l'État déploie des forces pour justement que de tels drames n'arrivent pas.
01:04:46 Et malheureusement, c'est aujourd'hui.
01:04:47 Et peut-être va-t-il...
01:04:47 C'est l'événement lui-même qui ne devrait pas arriver.
01:04:49 Et bien voilà, peut-être va-t-il falloir bien repenser l'approche de cette gestion de rêve-partie.
01:04:54 On dirait, vous regardez les images, ils ont l'air complètement perdus.
01:04:57 Et on le rappelle, ce n'est pas illégal.
01:04:58 Les jeunes peuvent déclarer de tels événements.
01:05:01 Fumer de la drogue et se droguer comme ça, ça en revanche...
01:05:04 Et c'est pour ça que peut-être ces événements ne sont pas déclarés.
01:05:07 C'est un événement interdit par la préfecture, ça c'est illégal.
01:05:09 C'est ça.
01:05:10 Vous avez le droit d'organiser toutes les rêves-parties que vous voulez.
01:05:12 Avec une autorisation préfectorale.
01:05:14 Et pourquoi vous avez une autorisation préfectorale ?
01:05:17 C'est que vous pouvez, lorsque vous accueillez 10 000 personnes, avoir de l'eau potable, des sanitaires, etc.
01:05:24 Là, on assiste à un service public à enfants gâtés.
01:05:28 Parce qu'en définitive, c'est vous et moi, le contribuable, qui paiera tous ces services annexes pour ces décès révolés.
01:05:37 Et les dégradations éventuelles.
01:05:39 On sort quand même d'une période, souvenez-vous, où on nous a alarmés à juste titre sur le sort des agriculteurs.
01:05:43 On apprend que 10 000 personnes se rendent sur un terrain agricole sans l'autorisation évidente du propriétaire.
01:05:50 De toute évidence, un agriculteur.
01:05:52 Il y a là quand même deux, trois choses qui peuvent remettre en question le fameux sens commun, si ce n'est le sens citoyen qu'on agite par ailleurs.
01:06:01 Ces personnes, sur leur calico, appellent vraisemblablement de leur vœu, s'ils savent encore l'y avoir.
01:06:06 Et les enquêteurs, qui maintenant vont devoir déterminer les responsabilités après la mort de cet homme.
01:06:12 L'enquête se poursuit.
01:06:13 Donc nous suivrons tout cela de près.
01:06:16 Je voulais que nous revenions sur cet événement du week-end.
01:06:19 Bien évidemment, l'Eurovision marquée cette année.
01:06:22 Nous l'avons vécu ces derniers jours.
01:06:24 Cet acharnement qui a visé la candidate israélienne dans le contexte de la guerre à Gaza.
01:06:29 Alors la candidate israélienne est victime d'une offensive sur les réseaux sociaux, des offensives dans la rue, avec des manifestations de la part de certains candidats également.
01:06:39 Toujours est-il qu'Eden Golan a terminé cinquième, ce qui est tout à fait honorable, avec 375 points, dont 323 attribués par le public.
01:06:49 C'est dire à quel point elle a reçu un soutien massif, mais un choix du public très différent de celui du jury.
01:06:56 Les explications tout de suite, on en parle après.
01:06:59 Lorsqu'Eden Golan se met à chanter hier soir, l'image est soignée et l'ambiance semble chaleureuse.
01:07:05 *Cris*
01:07:08 La réalité dans la salle est tout autre, avec ses nombreux sifflets.
01:07:11 *Cris*
01:07:15 Une fois sa prestation terminée, l'artiste israélienne de 20 ans seulement craque, après avoir été la cible de nombreuses menaces autour de sa participation.
01:07:24 Elle se place maintenant au vote. Si Eden Golan se hisse à la deuxième place avec les votes du public, le jury lui n'est vraiment pas du même avis.
01:07:32 Et classe l'israélienne à la douzième place du classement, un écart qui interroge.
01:07:36 "12 membres du jury professionnel, 12 pays donc, ont mis Israël parmi leurs votes.
01:07:43 C'est à dire qu'on donnait un vote à Israël, c'est à dire que les 25 autres ont fait comme si la prestation d'Israël n'existait pas."
01:07:52 La cérémonie, largement suivie par le peuple israélien, est un succès, notamment la prestation d'Eden Golan.
01:07:58 "Pour nous c'est une victoire, on estime qu'Eden Golan a gagné.
01:08:03 On a évidemment un sentiment d'injustice face au vote du jury mais ça reste une grande victoire."
01:08:08 Avec les votes du jury et du public cumulés, Eden Golan termine la compétition à la cinquième place, juste derrière Slimane.
01:08:17 "On l'a bien compris, l'écart est important avec la candidate israélienne Eden Golan, mon cher Elliot,
01:08:23 qui était en douzième du classement à l'issue du vote du jury, seulement 52 points,
01:08:27 et qui est remonté à la cinquième place grâce au vote du public.
01:08:31 Et cet écart c'est le plus important de la finale et cet écart il est aussi très révélateur."
01:08:35 "Oui absolument et d'ailleurs je crois que dans les votes des jurys professionnels,
01:08:39 pardon je m'amuse du sérieux qu'on donne tout de même à l'Eurovision, même si on comprend que c'est à dire que..."
01:08:45 "Non, c'est vrai, c'est ce qu'elle a vécu."
01:08:47 "On a en effet injecté une dimension cruellement politique dans ce concours qui devrait ne pas relever de cette logique-là.
01:08:53 Si on regarde le vote des jurys professionnels, on voit aussi des jeux diplomatiques qui peuvent entrer en ligne de compte.
01:09:00 D'ailleurs il me semble que l'Ukraine n'a donné aucun point à Israël mais qu'Israël a donné beaucoup de points à l'Ukraine.
01:09:05 Mais ça vous fait sourire, mais en effet ça reste quand même parmi les messages qui ont été analysés au cours de la soirée,
01:09:10 j'ai été surpris de le voir.
01:09:12 Maintenant il y a quand même quelque chose de plus général qui me surprend,
01:09:15 et d'ailleurs Jonathan Cixous l'évoquait en première partie de l'émission,
01:09:18 c'est la sociologie particulière du public et de la composition des membres de l'Eurovision,
01:09:24 qui à certains égards, mais on en parle souvent puisque c'est très contradictoire,
01:09:27 ne serait véritablement pas la bienvenue à Gaza, territoire pour lequel pourtant on a eu un soulèvement comme rarement aperçu auparavant.
01:09:38 Je vous donne un exemple, on sait bien que les homosexuels à Gaza ne sont pas particulièrement bien traités.
01:09:44 L'Eurovision a mis en scène, ou en tout cas les journalistes qui étaient présents à l'Eurovision,
01:09:50 ont beaucoup aimé pouvoir raconter la romance entre deux candidats LGBT, pour employer la terminologie officielle, au cours du concours.
01:09:57 Je n'ai évidemment aucun problème avec cela, mais simplement on voit aussi qu'il y a une forme de public qui peut particulièrement apprécier ce genre de concours.
01:10:05 C'est vraiment insupportable, la contradiction totale avec cette alliance.
01:10:11 C'est l'enseignement au fond, Jonathan Cixous, c'est cet enseignement, c'est-à-dire voir cette chanteuse irlandaise qui se présente non-binaire, sorcière,
01:10:19 le vainqueur aussi, qui se présente lui aussi non-binaire, gagner.
01:10:24 La chanteuse irlandaise s'en prendre à la chanteuse israélienne lorsqu'elle apprend qu'elle est qualifiée.
01:10:31 C'est aussi cet enseignement-là l'Eurovision, c'est-à-dire ce lien entre ces anti-israéliens qui manifestaient dans la rue et ces walkistes qui chantaient sur scène
01:10:43 et qui au fond, tous deux, ont fait part de leur haine d'Israël pendant cette Eurovision. C'est ce qu'on peut retenir aussi.
01:10:49 C'est devenu cet événement-là, et c'est ça qu'on peut regretter, parce qu'on est quand même en train de parler d'un télé-crochet, certes international, mais comme un clash mondial.
01:11:00 L'enjeu était mondial, et Sarah avait raison de le souligner, mais ça reste sur le fond quand même aussi cela.
01:11:07 Et pourquoi je vous dis ça comme ça ? Parce que quand je pense avec cette polémique à ce qu'était à sa création le festival de Cannes,
01:11:15 je pense à ce qu'était l'Eurovision à sa création, à savoir des événements artistiques quasi artisanaux,
01:11:21 et qui au fil de leur ampleur, au fil de leur industrialisation, au fil de leur mercantilisation, sont devenus instrumentalisés à toute fin idéologique.
01:11:31 Cannes s'ouvre dans quelques semaines, on sait déjà qu'il y a des listes d'acteurs qui vont être brancardés pour pouvoir les vilipender au nom de MeToo, etc.
01:11:39 Ça va continuer. Là, cette année, l'Eurovision devient une machine à lyncher Israël et les Israéliens, et les Juifs en général.
01:11:48 C'est une nouveauté, qui n'est pas neuve de cette année, mais c'est une tendance lourde de tous ces grands événements internationaux qui étaient à la base artistique et qui sont devenus des paillassons.
01:11:59 Et peut-être les Jeux Olympiques aussi, on va en parler dans un instant.
01:12:02 Et nous nous intéresserons aussi à notre quotidien pendant cette période, votre quotidien également, c'est pour ça que nous vous posons cette question.
01:12:09 Est-ce que vous craignez un manque de sécurité en province, chez vous, à côté de chez vous, ou sur votre lieu de vacances pendant cette période des Jeux Olympiques ?
01:12:17 On le sait, les forces de l'ordre seront particulièrement mobilisées à Paris.
01:12:22 N'hésitez pas à partager vos analyses, à partager vos interrogations avec une bulle sécuritaire qui est en train de se mettre en place aujourd'hui.
01:12:31 À Paris, nous ne pourrons pas circuler dans certaines zones ou seulement si nous avons un QR code.
01:12:37 Face à cela, est-ce que vous, si vous habitez Paris, vous allez quitter Paris au mois de juillet, août ?
01:12:43 N'hésitez pas, on entendra vos témoignages à la fin de cette émission et nous en parlons dans un instant avec nos invités.
01:12:49 A tout de suite sur CNN News.
01:12:50 Bonsoir à tous de retour sur le plateau de Punchline Weekend.
01:12:55 Bienvenue, si vous nous rejoignez, pour vous accompagner Sarah Salman, Elliot Mamann, Dominique Artus et Jonathan Siksou.
01:13:01 Dans un instant, nous allons revenir sur la question de la sécurité lors des Jeux Olympiques.
01:13:07 Nous entendrons vos réponses.
01:13:08 Vous le savez, nous vous avons posé cette question. Est-ce que vous craignez un manque de sécurité en province,
01:13:13 en province, pardon, avec des forces de l'ordre mobilisées à Paris ?
01:13:17 Nous entendrons vos réponses dans un instant.
01:13:20 Nous reviendrons avant sur cette mobilisation étudiante pour la Palestine initiée aux États-Unis,
01:13:26 qui se propage partout en Europe, qui fait écho aussi à ce qui s'est passé à l'Eurovision.
01:13:30 Nous en parlerons il y a un instant.
01:13:32 Ça sera tout de suite sur notre antenne.
01:13:34 Mais avant, Miquel Dos Santos nous a rejoint.
01:13:36 Le Flash Info avec vous, Miquel.
01:13:38 Un homme s'est présenté dans un commissariat de la région parisienne après la découverte d'un corps carbonisé
01:13:43 dans une valise près du pont d'Austerlitz à Paris.
01:13:46 Selon nos sources, l'individu de 34 ans a déclaré avoir brûlé le corps hier après avoir commis le meurtre il y a trois mois.
01:13:52 Il s'agirait de l'auxiliaire de vie de la victime, une personne a priori handicapée.
01:13:56 L'enquête devra confirmer ces informations.
01:13:59 23 intentions de perturber les festivités des JO ont été recensées depuis l'arrivée de la flamme olympique sur le sol français.
01:14:06 Parmi les actions déjouées, sept concernaient des pro-palestiniens,
01:14:10 quatre des anti-JO, une des écologistes, une des pro-migrants ou encore une des pro-élites.
01:14:16 Enfin, en Ukraine, la Russie affirme gagner du terrain dans la région de Kharkiv, située près de la frontière.
01:14:22 Moscou a revendiqué la prise de quatre villes supplémentaires après les six déjà conquises la veille dans le pays.
01:14:28 Selon Kiev, l'armée russe a profité hier du manque de soldats et d'armes pour progresser.
01:14:32 Plus de 4000 civils avaient dû être évacués.
01:14:36 Merci beaucoup mon cher Mickael.
01:14:37 Mickael Dos Santos, que nous retrouverons à 19h pour un nouveau point complet sur l'actualité.
01:14:42 Et vous en parliez effectivement il y a un instant, vous parliez des Jeux olympiques.
01:14:45 On va y revenir sur notre antenne, puisqu'on le sait, Paris, ce sera une véritable bulle sécuritaire.
01:14:51 Alors est-ce que cela sera un calvaire pour nous ?
01:14:56 On en parle dans un instant.
01:14:57 Mais avant, en écho à cette mobilisation contre la candidate israélienne à l'Eurovision,
01:15:03 vous l'avez vécu sur cette antenne, il y a eu beaucoup de mobilisations, notamment dans la rue,
01:15:06 mobilisations anti-israéliennes, tout comme cette mobilisation étudiante pro-Palestine,
01:15:12 initiée par les étudiants américains et qui a gagné aujourd'hui les campus européens.
01:15:18 Des étudiants qui revendiquent la même chose, en somme, couper tout lien avec des entreprises liées à Israël,
01:15:23 en utilisant des moyens identiques qui perturbent la vie des établissements et la scolarité,
01:15:28 bien évidemment, de la majorité des élèves sur l'ensemble du continent.
01:15:30 Les explications sont signées par Marie-Liès Chevalier.
01:15:34 Le mouvement, lancé par des étudiants américains, a gagné largement les fac européennes.
01:15:39 À Madrid, Amsterdam, Bruxelles, Genève ou encore Paris, les revendications des étudiants sont les mêmes.
01:15:45 En fait, on va continuer à être dans la rue, à être face à nos universités et dire qu'on ne veut pas être complice d'un génocide.
01:15:51 C'est l'arrêt de tous les liens et toutes collaborations que l'ULB entretient avec Israël.
01:15:56 On aimerait que l'université de Genève cesse toute collaboration et tout partenariat avec les universités en Israël.
01:16:04 Ce que nous voulons, c'est que le gouvernement et nos recteurs rompent les relations avec Israël
01:16:08 et mettent fin au commerce d'armes avec l'État sioniste.
01:16:12 Si les revendications sont les mêmes, les moyens utilisés le sont aussi.
01:16:16 Blocus, manifestations et occupations, tout est bon pour faire plier l'administration.
01:16:23 Les solutions proposées pour endiguer ce phénomène sont bien souvent vaines
01:16:27 au regard de la détermination des étudiants.
01:16:29 Et pour les déloger, les forces de l'ordre sont obligées d'intervenir.
01:16:36 Le mouvement s'est étendu ce jeudi aux universités britanniques.
01:16:41 Oui, une chose est sûre, c'est qu'il y a eu urgence en France, notamment, à apaiser le contexte.
01:16:45 Nous avons vu dans ce reportage l'université de Genève touchée également par ces manifestations.
01:16:50 Une université que vous connaissez bien, vous y étiez encore il y a un an.
01:16:55 Est-ce que vous avez vu cette idéologie monter sur les bancs de la faculté ?
01:16:59 Il est absolument certain que l'université de Genève est marquée par une sociologie
01:17:04 particulièrement progressiste, comme de nombreuses autres institutions d'enseignement supérieur en Occident.
01:17:10 Il faut être honnête.
01:17:11 Mais en tout cas, ce qui me frappe, c'est qu'à Genève, j'avais pu constater cette manifestation
01:17:17 tant du côté des étudiants que du côté du corps professoral.
01:17:21 Parce que vous savez, on a souvent tendance à présenter cette mobilisation
01:17:25 comme le fruit de la rébellion étudiante, puisque de toute façon, il faut bien que Genève se fasse.
01:17:31 Mais lorsqu'on parle d'un contexte idéologique qui est délétère dans le milieu académique,
01:17:35 il faut bien comprendre que ces mobilisations pro-palestiniennes ne sont pas uniquement
01:17:40 le fruit de l'engagement spontané des étudiants, mais également le fruit d'un discours
01:17:46 qui a été dispensé par les professeurs à leurs étudiants.
01:17:49 Et il y a d'ailleurs toute une rhétorique que ces mêmes étudiants mettent en pneuvre.
01:17:53 J'aimerais insister, cela étant sur un point, parce qu'on a beaucoup parlé de la question des financements externes.
01:17:59 Par exemple, on a pu évoquer l'entrisme frériste dans le milieu universitaire,
01:18:04 qui aurait pu en effet catalyser et accentuer certaines de ces mobilisations.
01:18:09 Il faut bien faire la distinction entre deux éléments.
01:18:11 Les étudiants qui se mobilisent sont pleinement convaincus par leurs propos.
01:18:16 Ça, je n'en ai strictement aucun doute, parce que je peux le constater, si vous voulez le commentaire facile,
01:18:20 mais surtout parce qu'on a des enquêtes d'opinion qui témoignent du fait qu'ils sont convaincus par ce qu'ils disent.
01:18:25 Quand on dit qu'il y a des financements externes, ce n'est évidemment pas pour dire que, en réalité,
01:18:29 cette jeunesse est manipulée et donc, d'une certaine manière, niait le problème de l'antisémitisme
01:18:34 qui est de plus en plus prégnant dans la sociologie étudiante.
01:18:38 C'est simplement pour dire que le caractère extrêmement organisé et méthodique des mobilisations auxquelles on a pu assister,
01:18:44 lui, est le fruit d'un financement externe qui s'est appuyé sur un travail de transmission idéologique
01:18:50 qui n'a rien à voir, évidemment, avec l'entrisme frériste.
01:18:53 Il y a des micro-trottoirs qui sont très intéressants dans les universités américaines.
01:18:58 Vous savez, il y a eu ces campements soudainement qui ont été établis sur un certain nombre de campus.
01:19:03 Vous avez des étudiants qui s'expriment quant à ces tentes dans lesquelles ils ont pu habiter
01:19:08 pendant les quelques semaines d'occupation du campus et qui disent
01:19:12 « Oui, alors c'est vrai qu'en tout cas, nous, on était très heureux de se mobiliser.
01:19:15 Et en plus, ces tentes sont arrivées, on ne sait pas exactement comment,
01:19:18 mais en tout cas, on était bien heureux de pouvoir les déployer. »
01:19:22 Donc, évidemment que la jeunesse est convaincue, ce qui est un vrai problème.
01:19:26 Et par ailleurs, il y a un financement méthodique, externe, qu'il faut également dénoncer.
01:19:32 Et face à cela, Dominique Artus, la volonté des Français, tout cela s'apaise.
01:19:37 Et cela passe par de la fermeté, de l'autorité de la part à la fois, bien évidemment, de l'État,
01:19:43 mais pas seulement, de l'Éducation nationale, du ministère de l'Enseignement supérieur.
01:19:48 Il va bien falloir, à un moment donné, qu'il tape du poing sur la table.
01:19:52 Mais on l'a vu à Sciences Po. Sciences Po est un exemple catastrophique.
01:19:55 Il n'y a plus de directeur. Il a dû démissionner pour des raisons personnelles.
01:20:00 Ensuite, on se retrouve avec un comité et un administrateur,
01:20:04 qui est donc un fonctionnaire qui a été balancé là par hasard.
01:20:08 Donc, il n'y a plus d'autorité.
01:20:09 Donc, on a trois ou quatre comités différents qui gèrent les affaires courantes à Sciences Po.
01:20:13 Il y a un blocage.
01:20:14 Il y a des manifestants qui interdisent à des étudiants juifs de participer à une réunion dans un amphi, dans une salle.
01:20:22 Personne n'intervient. On dit non, non, il n'y aura pas de sanctions.
01:20:24 Ça a été démenti.
01:20:25 On les protège.
01:20:26 Je vous dis juste la version.
01:20:28 Oui, oui, enfin, tout est possible, évidemment.
01:20:31 Mais enfin, il y a quand même des étudiants qu'on a témoigné et qu'on dit qu'on leur avait interdit l'entrée dans cet amphi.
01:20:36 Mais surtout, ce que je veux pointer précisément, c'est qu'il n'y a pas de direction à Sciences Po.
01:20:40 Il n'y a pas quelqu'un pour dire on arrête les frais.
01:20:43 Il y a eu, à certaines époques, des dirigeants et des directeurs de Sciences Po qui avaient la main sur leur école,
01:20:49 qui dirigeaient correctement leur école et qui...
01:20:51 Et ça ne se serait jamais passé comme ça.
01:20:53 Alors, il y a des profils sur les rangs, Jonathan Cixous, nous parlions de Sciences Po de Paris.
01:20:58 Mais bon, visiblement, c'est peut-être pas une...
01:21:04 Comment dirais-je ?
01:21:06 L'idéal ?
01:21:07 Peut-être.
01:21:08 L'idéal ou en tout cas, peut-être un manque de fermeté.
01:21:12 Pour le moins.
01:21:12 Voilà.
01:21:14 Mais on peut élargir tout de même.
01:21:16 On a affaire principalement à Sciences Po, mais c'est le cas aussi dans les universités américaines.
01:21:21 On nous parle, et à juste titre, d'une minorité agissante, d'une minorité bruyante.
01:21:25 Ne serait-ce pas le moment, vu que cette minorité est capable de bloquer,
01:21:29 et peut-être même capable, d'ici quelques semaines, d'anéantir une année universitaire entière pour bon nombre de leurs camarades ?
01:21:37 N'est-il pas le moment, finalement, d'entendre cette fameuse majorité silencieuse ?
01:21:42 Pourquoi cette majorité reste silencieuse ?
01:21:45 J'entends par majorité aussi bien les élèves que la direction, que le corps professoral.
01:21:50 Puisque cette même partie du corps professoral, comme nous le disait Eliott,
01:21:54 a en son sein une minorité de profs qui sont eux-mêmes une minorité agissante.
01:22:00 J'ai l'impression qu'on assiste, vous savez, à ce qu'on appelle le phénomène spectateur, le phénomène du spectateur.
01:22:06 Parce que vous êtes dans le métro et que vous voyez une agression,
01:22:09 vous n'intervenez pas parce que vous vous dites "quelqu'un d'autre va le faire à ma place".
01:22:12 Et je me demande si, inconsciemment et collectivement, on n'assiste pas à ça un peu partout.
01:22:18 On est tous scandalisés, majoritairement scandalisés, par les images des blocus à Columbia ou à Sciences Po.
01:22:26 Et on ne fait rien, à part François-Xavier Bellamy qui allait dire ce qu'il pensait à ses étudiants.
01:22:31 Aucun politique, si ce n'est LFI, ne le fait pas.
01:22:33 Nous verrons d'ailleurs si ça a été payé.
01:22:35 On verra dans les prochains sondages.
01:22:36 Ça c'est encore autre chose.
01:22:37 Mais sur le principe même, on assiste à un laisser-faire, à un laisser-aller,
01:22:41 pour ne pas dire aussi à des récompenses LFI qui récompensent par des bons mots tous ces manifestants et autres.
01:22:50 Je me demande s'il n'est pas bienvenu, il ne serait pas bienvenu,
01:22:54 que cette majorité dite silencieuse réaffirme qu'elle est majoritaire.
01:22:58 Oui, mais il y a quand même un problème de lâcheté.
01:23:00 Enfin voilà, ça rejoint ce que dit Jonathan.
01:23:02 Il y a des profs majoritaires à Sciences Po qui n'ont rien dit, qui n'ont rien fait.
01:23:06 Vous l'avez dit moi-même, il n'y a pas de direction, il n'y a pas de sanction.
01:23:08 Donc à partir de là, il y a aussi pour moi une convergence des luttes.
01:23:12 Quand on voit ce qui s'est passé en Suède, on voit, je ne sais pas pourquoi, il y avait Greta Thunberg.
01:23:17 On savait qu'il y avait les islamo-gauchistes, mais il y a aussi les islamo-écolo-gauchistes.
01:23:21 Donc on voit qu'il y a des personnes qui de prime abord n'ont pas beaucoup de points communs,
01:23:25 mais au nom de la lutte, enfin de l'antisémitisme, sont prêts à avoir une convergence.
01:23:31 Donc quand on voit Greta Thunberg, on voit que cette lutte s'étend et s'étend de plus en plus.
01:23:35 Et ça, c'est inquiétant.
01:23:36 Et on voit aussi, j'aimerais quand même le rappeler, c'est la tyrannie des minorités.
01:23:39 On parle de 80 personnes qui sont en train de pourrir l'image du diplôme de Sciences Po.
01:23:44 Et je le dis, les étudiants que j'ai eus de Sciences Po, que je recrute en tant que stagiaire,
01:23:48 ça a toujours été IEP Paris, les meilleurs que j'ai eus.
01:23:51 Maintenant, je le dis, quand je verrai Sciences Po Paris, je vais me dire,
01:23:54 si c'est pour avoir quelqu'un qui est gangréné, qui est lobotomisé par le gauchisme,
01:23:58 on réfléchit à deux fois.
01:23:59 Donc je pense qu'ils sont en train de dégratiner l'image d'un diplôme qui coûte une fortune.
01:24:03 C'est à peu près plus de 10 000 euros l'année.
01:24:05 Donc ce sont pour la plupart des enfants gâtés qui, pour se divertir et s'amuser,
01:24:10 quand il y en a un, rappelez-vous, comment ?
01:24:12 Il y a beaucoup de boursiers, je crois, dans les contestataires.
01:24:14 Je vais vous dire, les boursiers, je pense que ce sont ceux qui étudient.
01:24:17 Ceux qui ont l'argent qui tombe, je pense, je pense, peut-être que je me trompe.
01:24:20 Parmi les contestataires, j'ai entendu dire au sein de Sciences Po que c'était pas mal de boursiers.
01:24:23 Bon, dans ce cas-là, je ne comprends plus rien.
01:24:25 La majorité. Allez-y pour conclure et nous parlerons des juges de l'Olympique.
01:24:28 Une grève de la faim devant Sciences Po en disant "Russin-Guillaume, il ne prend pas beaucoup de risques".
01:24:33 Est-ce que vous voyez où on en est quand même ?
01:24:35 Une grève de la faim pour contester contre monsieur Netanyahou.
01:24:39 Le degré de bêtise crasse qu'il faut pour en arriver là.
01:24:42 C'est comme si Netanyahou allait se lever le matin en disant "Ouh là là, il y a une grève contre moi à Saint-Guillaume, Russin-Guillaume".
01:24:48 Et vous parliez de la majorité silencieuse.
01:24:49 Eh bien peut-être que cette majorité silencieuse, elle s'exprime aussi dans les urnes.
01:24:53 Et ce sera intéressant d'observer ce qui va se passer dans moins d'un mois lors du scrutin des élections européennes.
01:24:58 Je vous propose pour terminer que nous nous intéressions aux Jeux olympiques,
01:25:03 plus précisément à la question sécuritaire, puisque l'événement redessine, il est vrai, les contours de notre sécurité.
01:25:09 La tenue des JO aura de lourdes conséquences sur les déplacements à Paris, en Ile-de-France, avec une sécurité XXL.
01:25:17 Donc à proximité des sites olympiques, un dispositif de circulation sera mis en place pour assurer la sécurité des athlètes,
01:25:25 des spectateurs, mais aussi des riverains. Un QR code sera nécessaire pour entrer dans le périmètre.
01:25:30 Alors comment s'y retrouver ? Les explications sont signées Florian Doré.
01:25:35 Se déplacer dans Paris lors des JO, le début d'un véritable casse-tête.
01:25:39 Des zones de restriction de circulation seront mises en place autour des sites olympiques avant et pendant l'événement.
01:25:45 Entre le 18 et le 26 juillet, jour de la cérémonie d'ouverture,
01:25:48 un large périmètre à proximité de la Seine sera interdit aux véhicules motorisés, mais également aux piétons.
01:25:54 Certains ponts, comme l'Alma ou Alexandre III, seront fermés.
01:25:57 Seule une autorisation demandée au préalable permettra d'entrer dans la zone.
01:26:01 A partir du 27 juillet, les restrictions ne concerneront que les véhicules motorisés de type 2 ou 4 roues.
01:26:07 A proximité des sites olympiques, des zones rouges, signifiant que la circulation est interdite, seront instaurées.
01:26:13 Des dérogations seront toutefois accordées aux personnes habilitées, comme les médecins ou les hôteliers.
01:26:18 Un QR code permettra d'entrer dans le périmètre.
01:26:20 Des secondes zones, dites bleues, seront également établies.
01:26:24 Dans celles-ci, les déplacements motorisés ne seront pas interdits, mais réglementés, sous certaines conditions.
01:26:28 Seules les personnes qui vivent, travaillent ou veulent se rendre dans un commerce ou un restaurant pourront y accéder en voiture.
01:26:34 La particularité de ces zones rouges et bleues, c'est qu'elles changent quasi quotidiennement en fonction des épreuves olympiques.
01:26:40 Par exemple, lors du marathon qui se déroulera dans Paris, les conditions de circulation seront plus strictes.
01:26:45 Pour s'y retrouver, les Parisiens devront donc s'informer avant de se déplacer, notamment via le site du gouvernement.
01:26:51 Ce vendredi, une plateforme a été mise en ligne afin que les usagers puissent prendre connaissance du dispositif.
01:26:57 Dès lundi, les personnes concernées pourront s'inscrire afin d'obtenir le QR code, le précieux sésame pour se déplacer lors de ces JO.
01:27:05 Alors Paris sous cloche, effectivement, cela s'annonce compliqué.
01:27:08 Il y avait beaucoup de réactions autour de ce plateau pendant la diffusion de ce sujet.
01:27:11 Il est vrai, Eliott Mamann, que tout cela n'a pas l'air très simple.
01:27:14 Et le principe du QR code, effectivement, nous rappelle le Covid, ce fameux Covid.
01:27:19 Il y a eu beaucoup de débats, justement.
01:27:22 C'est une atteinte à la liberté de circulation.
01:27:24 Ça, c'est un fait.
01:27:25 Alors, ce qui est intéressant, justement, c'est de savoir si cette mesure d'exception qui, au vu de la difficulté sécuritaire particulière que posent les JO,
01:27:33 va se transformer, comme on a pu le voir parfois, en mesure ensuite de droit commun.
01:27:36 Si elle restera confinée à la période des JO, ce qui tout de même me semble relever de deux problématiques plus ou moins différentes.
01:27:43 Moi, ce qui peut me gêner, c'est davantage la prérogative,
01:27:49 enfin la personne à laquelle on donne la prérogative de contrôler ces QR codes que l'existence de QR codes.
01:27:54 Parce que je considère tout de même que la France est une démocratie.
01:27:57 Le fait que la France ait accès à mes données personnelles par l'entremise d'un QR code,
01:28:01 je ne le vois pas de la même manière que si la Chine avait, par exemple, accès à mes mêmes données grâce à ce même QR code.
01:28:07 Néanmoins, ce qui a pu être, je trouve, particulièrement gênant au cours de la période Covid, par exemple,
01:28:12 c'est que des personnes qui n'étaient absolument pas représentants de l'État
01:28:15 avaient la prérogative de contrôler nos données alors qu'elles n'avaient sincèrement pas vraiment la légitimité,
01:28:21 n'étaient pas fondées à le faire.
01:28:22 Et donc, c'est plutôt l'organisation de cette dimension-là qui m'interroge.
01:28:26 Et je dois tout de même dire une chose, c'est qu'on parlait tout à l'heure, lors du sujet sur la REEF Party,
01:28:31 de la difficulté que pose le passage par des criminels ou des délinquants via des données informatiques
01:28:39 pour les services de renseignement qui, à moins d'instaurer une société du tout sécuritaire et de tout surveiller constamment
01:28:45 dont on ne voudrait pas, est incapable de savoir ce qui se dit véritablement sur ces messages récryptés dont se servent les délinquants.
01:28:52 Et quand l'État, à son échelle, fait un tout petit peu, entre un tout petit peu dans cette logique informatisée,
01:29:00 on crie au totalitarisme, à la dictature.
01:29:03 Et donc, je comprends tout de même qu'il y ait une forme d'asymétrie de plus en plus gênante
01:29:07 entre des moyens informatiques qui permettent à la délinquance d'échapper à tout contrôle de l'État
01:29:12 de manière particulièrement peu onéreuse, et un État qui, dès lors qu'il déploie ce genre de fonction
01:29:19 pour des questions quand même très limitées, très confinées, dont la définition est assez claire,
01:29:24 est dénoncée parce que ce serait antidémocratique.
01:29:27 Même si, une fois encore, ça me gêne également un peu sur le principe.
01:29:29 Alors, technopolice, cybersécurité, on le voit bien, il va y avoir un tournant sur la question sécuritaire en France.
01:29:36 Mais il y a également une autre interrogation, Dominique Artus, c'est celle du reste de notre pays,
01:29:42 de notre territoire, les campagnes, les stations balnéaires, on le sait,
01:29:47 les forces de l'ordre vont être particulièrement mobilisées autour de la capitale.
01:29:51 Est-ce qu'effectivement, il n'y a pas là une interrogation ?
01:29:54 On sait qu'il y a une menace terroriste importante aujourd'hui sur le territoire.
01:29:58 Alors, quid du reste du pays ?
01:30:00 Alors, c'est très important ce que vous dites, Olivier, parce qu'en effet, toutes ces mesures de sécurité,
01:30:04 tout ce côté Paris va être sous cloche, en fait, ça ne va pas être seulement Paris qui va être sous cloche,
01:30:09 c'est l'ensemble des sites olympiques.
01:30:11 Et des sites olympiques, il y en a ailleurs et il y en a en province.
01:30:14 Ceux-là, on l'a vu, par exemple, avec l'arrivée de la flamme à Marseille, ça s'est très bien passé.
01:30:18 Pourquoi ça s'est très bien passé ?
01:30:19 Parce que les services de renseignement ont fait leur boulot,
01:30:22 qu'ils ont réussi probablement à déjouer un certain nombre de tentatives d'intrusion ou d'attentats.
01:30:28 Et même avant de parler d'attentats, on peut même parler d'intrusion.
01:30:31 On sait que, par exemple, les Black Blocs sont en train de se mobiliser pour intervenir
01:30:35 et pour venir bordéliser, pardon de l'expression, mais l'organisation des JO.
01:30:39 Donc, on sait que dans ces villes-là, il y a de toute façon un centre de renseignement
01:30:44 et des services de renseignement qui vont être sur les dents très au point par rapport à ça.
01:30:49 Alors, justement, nous vous posions, chers amis téléspectateurs, cette question ce soir.
01:30:53 Est-ce que vous craignez un manque de sécurité en province avec des forces de l'ordre,
01:30:57 nous en parlions à l'instant, mobilisées à Paris ?
01:30:59 Vous avez été très nombreux. Un grand merci à participer.
01:31:02 On va écouter quelques-unes de vos réflexions.
01:31:04 Effectivement, avec la mobilisation des forces de l'ordre qui vont être concentrées pour les JO
01:31:11 et qui vont être fortement mobilisées pour ça, eh bien forcément, il va y avoir un déficit en province.
01:31:20 C'est juste mathématique.
01:31:22 Nous souffrons déjà d'un déficit cruel de forces de l'ordre en temps normal
01:31:27 puisque nous n'arrivons pas à assurer la sécurité de nos concitoyens au jour le jour.
01:31:34 Comment voulez-vous, alors que tout le monde va être mobilisé sur les JO,
01:31:38 comment voulez-vous que dans les provinces ou même dans les villes de banlieue,
01:31:42 ou même sur Paris, la sécurité lambda soit assurée ?
01:31:46 Pendant 26 ans, j'ai travaillé à la sûreté.
01:31:48 J'ai protégé tout un tas de bâtiments et tout un tas de gens.
01:31:51 Si toutes les forces de l'ordre quittent la province,
01:31:53 je peux vous assurer que ceux qui ne pourront pas foutre le bazar à Paris,
01:31:57 le foutront en province.
01:31:58 Dans le contexte actuel de la sécurité et de violences, de risques d'attentats en France,
01:32:04 ce n'est peut-être pas le meilleur moment pour les accueillir.
01:32:07 Les forces de l'ordre sont déjà ultra sollicitées et vont être complètement débordées.
01:32:12 Peut-être, Sarah Salmane, pour conclure, il nous reste un peu plus d'une minute.
01:32:15 Effectivement, on entendait cette crainte que la délinquance se déplace.
01:32:18 On l'a vu dans les trafics de drogue.
01:32:19 Je vais vous dire ce qui va se passer en réalité,
01:32:20 c'est qu'il y a plein de gens qui vont faire appel à de la sécurité privée.
01:32:23 Moi, je connais un petit peu Saint-Tropez et tous les ans,
01:32:25 il y a plein de personnes qui... Pourquoi vous souriez ?
01:32:27 Non, non, mais c'est...
01:32:29 Je prends un exemple, chacun prend des exemples concrets.
01:32:31 Il faut savoir de quoi on parle.
01:32:32 Oui, on a, il y a Saint-Tropez, bien sûr.
01:32:33 Moi, je veux dire qu'à Saint-Tropez, il y a une insécurité qui est très importante
01:32:37 et il y a des personnes juste pour aller dîner qui décident de prendre des agents de sécurité
01:32:41 juste pour faire du gardiennage de domicile.
01:32:43 Donc, on va assister de plus en plus à des personnes qui,
01:32:46 pour éviter les attentes aux biens et aux personnes,
01:32:48 parce qu'on assiste aussi à du "home-jacking",
01:32:50 préfèrent faire appel à de la sécurité privée.
01:32:52 Et précisons aussi que la police, si elle n'est pas assez armée,
01:32:55 se retrouve face à des délinquants qui sont beaucoup plus armés.
01:32:58 Donc oui, bien sûr, ça va être hasard de haussis pour la province.
01:33:02 Effectivement, l'évolution de la sécurité privée,
01:33:05 avec peut-être moins de présence policière,
01:33:07 est-ce que c'est l'avenir de notre pays ?
01:33:09 Nous pourrons en débattre prochainement,
01:33:11 mais vous l'évoquiez à l'instant, Sarah Salman.
01:33:13 Un grand merci en tout cas à tous les quatre d'avoir partagé vos analyses,
01:33:17 d'avoir décrypté l'actualité, d'avoir débattu l'actualité
01:33:20 qui continue bien évidemment sur CNews.
01:33:22 Tout de suite avec votre rendez-vous du dimanche soir,
01:33:24 le face-à-face Julien Dray, Gilles-William Golnadel.
01:33:28 Quant à moi, je vous retrouve à 23h pour ce soir Info Week-end.
01:33:31 Nous ferons un pont complet sur les toutes dernières actualités.
01:33:34 Excellente soirée sur notre antenne.
01:33:36 Merci à Sabrina Slimani de m'avoir aidé à préparer cette émission,
01:33:39 ainsi qu'à toutes nos équipes techniques.
01:33:41 À très vite, à bientôt sur CNews.
01:33:43 ...

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