• il y a 7 mois
Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche

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00:00:00 Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver dans Punchline.
00:00:03 Nous sommes ensemble jusqu'à 19h pour vous livrer l'information, vous le savez, la décrypter,
00:00:08 l'analyser avec nos invités.
00:00:10 Je vous les présente dans un instant.
00:00:12 Mais avant, au sommaire de Punchline Weekend cet après-midi, le choc, l'émotion, l'incompréhension
00:00:17 de toute une profession et bien au-delà.
00:00:19 Le pronostic vital d'un des deux policiers blessés par balière à Paris par un homme
00:00:24 interpellé était toujours engagé.
00:00:26 Ce matin, une fusillade au sein même d'un commissariat, c'est extrêmement rare.
00:00:30 Nous y revenons dans un instant.
00:00:32 La haine s'invite à l'Eurovision en Suède.
00:00:36 Des appels au boycott visent Eden Golan, la chanteuse qui représente Israël et une sécurité
00:00:41 XXL pour la jeune artiste qui porte sur les épaules le poids d'un conflit.
00:00:45 Et puis cette séquence très révélatrice ce matin.
00:00:49 Gabrielle Attal en déplacement à la Rochelle dans le contexte des élections européennes,
00:00:53 frappée par la réalité des Français, une femme de 73 ans en pleurs.
00:00:58 C'est adressé au Premier ministre.
00:01:00 Nous entendrons son cri de détresse dans Punchline Weekend.
00:01:04 Et pour vous accompagner jusqu'à 19h autour de ce plateau, Véronique Jacquier, journaliste.
00:01:10 Bonjour ma chère Véronique.
00:01:11 Bonjour à tous.
00:01:12 Maître Laure-Alice Bouvier est également avec nous.
00:01:15 Bonjour.
00:01:16 A vos côtés, Jonathan Cixous.
00:01:17 Bonjour Jonathan.
00:01:18 Bonjour Olivier.
00:01:19 Journaliste également tout comme Thomas Bonnet, journaliste politique CNews.
00:01:22 Bonjour mon cher Thomas.
00:01:23 Bonjour Olivier.
00:01:24 Et il nous accompagne également Pierre Martinet, ancien agent du service action de la DGSE.
00:01:28 Bonjour mon cher Pierre.
00:01:29 Dans un instant, nous allons revenir sur ce choc, cette émotion de toute une profession.
00:01:33 Et bien au-delà d'ailleurs, un policier toujours entre la vie et la mort à cette heure.
00:01:38 Mais avant, Simon Guillin nous a rejoint.
00:01:41 Le Flash Info avec vous, mon cher Simon.
00:01:43 Bonjour Olivier.
00:01:46 Bonjour à tous.
00:01:48 7000 personnes sont actuellement rassemblées pour une rave party non déclarée dans le
00:01:52 Maine-et-Loire.
00:01:53 La fête a débuté dans la nuit de mercredi à jeudi, c'est ce qu'indique la préfecture.
00:01:57 Le préfet du département avait pris un arrêté mardi pour interdire les rassemblements festifs.
00:02:02 Une bonne nouvelle pour les automobilistes.
00:02:04 L'autoroute A13 a rouvert aujourd'hui, mais uniquement dans le sens province-Paris.
00:02:08 Elle était fermée depuis le 18 avril en raison d'importantes fissures sur la chaussée.
00:02:12 Les travaux se poursuivent dans l'autre sens de circulation qui ne devrait pas rouvrir
00:02:16 avant le mois de juin.
00:02:17 Et puis, une attaque terrestre d'Israël à Rafah conduirait à une catastrophe humanitaire
00:02:21 colossale.
00:02:22 Le mot du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
00:02:25 Les négociations en vue d'une trêve n'ont rien donné et les négociateurs d'Israël
00:02:28 et du Hamas ont quitté la capitale égyptienne.
00:02:30 Merci beaucoup mon cher Simon Guilin, que nous retrouverons à 17h30 pour un nouveau
00:02:36 point complet sur l'actualité.
00:02:39 Je vous le disais, c'est donc le choc pour toute une profession.
00:02:42 À cette heure, et bien au-delà, un homme de 32 ans a tiré sur deux policiers hier
00:02:46 soir dans l'enceinte même du commissariat du 13e arrondissement de Paris.
00:02:51 Et le pronostic vital de l'un des fonctionnaires est toujours engagé à cette heure, arrivé
00:02:56 au commissariat au moment de souffler dans un équilotage.
00:02:58 Et bien le suspect s'est emparé de l'arme de l'un des policiers.
00:03:03 Nous allons tout de suite retrouver justement devant le 13e arrondissement de Paris notre
00:03:07 journaliste Dunia Tengu avec Pierre-François Altermat.
00:03:10 Dunia, bonjour.
00:03:12 Dites-nous quels sont les derniers éléments à notre disposition à cette heure ?
00:03:17 Bonjour Olivier.
00:03:21 C'est une scène d'une très grande violence qui a eu lieu hier soir.
00:03:25 Nous sommes devant le commissariat du 13e arrondissement.
00:03:28 Pour l'heure, c'est un retour au calme.
00:03:31 Il reste encore un périmètre de sécurité qui est encore de mise.
00:03:35 On rappelle les faits.
00:03:36 Hier soir, une brigade de policiers a été appelée pour une agression au cutter au domicile
00:03:41 d'une femme.
00:03:42 Un homme est présent, un agresseur.
00:03:44 Les policiers interviennent et l'interpellent.
00:03:47 Le drame s'est ensuite déroulé dans le commissariat.
00:03:50 On ne sait pas les véritables circonstances.
00:03:54 L'homme a réussi à saisir l'arme d'un des policiers et a ouvert le feu.
00:04:00 Deux policiers ont été grièvement blessés.
00:04:02 Les secours sont très vite arrivés sur place.
00:04:06 Comme vous le disiez, un des policiers est dans un état très grave, critique, puisque
00:04:10 son pronostic vital est encore engagé.
00:04:13 Pour l'heure, on ne sait encore très peu de choses, si ce n'est que c'est toute une
00:04:18 profession qui est encore sous le choc par ce terrible drame.
00:04:22 Merci beaucoup, Dunia Dunia, Tengu avec Pierre-François Altermal devant le commissariat du 13e arrondissement
00:04:28 de Paris.
00:04:29 On l'entendait, encore des zones d'ombre.
00:04:31 Nous serons d'ailleurs avec Jean-Michel Fauvert, l'ancien patron du RAID, à 18h qui nous
00:04:35 expliquera s'il y a, oui ou non, des sécurités sur les pistolettes de ces policiers.
00:04:42 Mais avant le choc, nous pensons bien évidemment à la famille de ces deux policiers.
00:04:47 On voit que les forces de l'ordre, aujourd'hui, elles sont vulnérables même au sein de leur
00:04:51 antenne.
00:04:52 Nous allons en parler, mais je vous propose d'écouter ces policiers qui ont réagi tout
00:04:55 au long de la journée sur notre antenne.
00:04:56 Écoutez.
00:04:57 Normalement, c'est un sanctuaire, un commissariat.
00:04:59 Et c'est vrai que ça rend les choses d'autant plus difficiles et d'autant plus choquantes
00:05:04 que les faits se sont passés à l'intérieur même de ce commissariat.
00:05:07 C'est un choc collectif.
00:05:08 Tous les policiers de France et de Navarre se sentent personnellement impliqués.
00:05:13 On a tous connu ce genre d'interpellation et ce genre de complications.
00:05:17 Effectivement, des tentatives de dérober notre arme, c'est notre quotidien.
00:05:22 Il est rare que les personnes interpellées se laissent faire et soient coopératives jusqu'au
00:05:28 placement en garde à vue.
00:05:29 Dans notre métier, malheureusement, on n'a pas de routine.
00:05:32 La routine, chez nous, c'est ce qu'on dit, elle est mortelle.
00:05:34 On doit toujours être vigilant, toujours faire attention.
00:05:37 Et ça, c'est ce que souvent les gens, des fois, ne comprennent pas quand nous, on prend
00:05:42 toutes les précautions nécessaires quand on est avec eux ou quand on fait des contrôles
00:05:46 routiers ou autre.
00:05:47 Parce qu'en fait, une vacation, comme on dit, une journée de policier, c'est 12 heures.
00:05:52 Et pendant 12 heures, il faut toujours être vigilant et ça prend énormément d'énergie.
00:05:56 Un choc collectif, donc, nous l'entendons.
00:05:58 Véronique Jacquier.
00:05:59 Ce qui est intéressant, c'est les mots de ce policier au début de ces interviews, qui
00:06:04 parlait du commissariat comme étant un sanctuaire.
00:06:07 Bien évidemment, cela fait écho à tout ce que nous disions ces derniers jours, notamment
00:06:11 par rapport à l'école, à l'hôpital.
00:06:13 Alors, il faut le rappeler, une fusillade, c'est extrêmement rare dans un commissariat.
00:06:17 Néanmoins, il y a un symbole.
00:06:19 Oui, alors je vais vous rafraîchir la mémoire.
00:06:21 Ce n'est pas si rare que cela.
00:06:23 Souvenez-vous, il y avait eu une attaque dans le commissariat de Rambouillet et une fonctionnaire
00:06:28 de police, une femme de 49 ans, qui avait reçu deux coups de couteau à la gorge.
00:06:32 Alors là, c'était une attaque clairement terroriste.
00:06:35 Mais enfin, tout de même, elle était, comme ses collègues, en train de faire normalement
00:06:40 son travail quand un fou furieux est entré.
00:06:42 Et puis, il y a, alors c'est encore un autre fait, mais tout de même, restons sur les
00:06:47 faits, il y a aussi en octobre 2019, Miquel Harpon, il était membre des services de renseignement,
00:06:54 si ma mémoire est bonne, qui a quand même tué trois fonctionnaires de police dans l'enceinte
00:06:59 de la préfecture de police de Paris.
00:07:00 Ça a été un véritable traumatisme.
00:07:02 Donc moi, je trouve qu'on s'habitue un petit peu trop vite au fait que les policiers
00:07:06 puissent désormais devenir des cibles.
00:07:08 Alors là, visiblement, l'enquête nous le dira, mais ce n'est pas une affaire de terrorisme.
00:07:15 Ça semblerait être un déséquilibré qui aurait par ailleurs tenté d'attaquer d'autres
00:07:21 personnes dans l'enceinte de son immeuble.
00:07:23 Mais toujours est-il que c'est extrêmement grave, mais que ce qui me paraît encore plus
00:07:28 grave, c'est qu'on s'habitue et qu'on oublie vite ce qui s'est passé par ailleurs.
00:07:32 Et effectivement, Laure-Alice Bouvier, nous parlions de l'enquête aussi.
00:07:35 C'est une femme de 73 ans au départ qui est agressée avec un cutter.
00:07:40 Beaucoup d'interrogations sur le déroulé des faits.
00:07:43 Le Parquet qui a ouvert trois enquêtes, l'une pour tentative de meurtre sur la femme, justement,
00:07:47 l'autre pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique, donc
00:07:51 sur les policiers.
00:07:52 Troisième enquête, confiée à l'Inspection générale de la police nationale pour violence
00:07:56 volontaire avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique.
00:07:59 C'est toujours le cas lorsqu'un policier fait usage de son arme ?
00:08:03 Oui, ça dépend des circonstances.
00:08:06 Là, on n'a pas vraiment les circonstances exactes de la façon dont cela s'est passé.
00:08:11 Mais normalement, oui, il y a une enquête, effectivement.
00:08:14 Je voudrais rebondir aussi sur ce que vient de dire Véronique, très justement, c'est
00:08:20 qu'on a tendance à oublier, il y a aussi l'affaire de Magnanville en 2016, où on
00:08:23 avait ce couple.
00:08:24 C'était au domicile.
00:08:25 C'était pas dans le commissariat, mais c'était sa montre quand même.
00:08:28 J'aimerais que ces affaires fassent quand même réfléchir ce qui critique la police.
00:08:33 Parce que pour le coup, c'est révélateur des violences que subissent aujourd'hui les
00:08:37 policiers qui sont quand même au service des populations.
00:08:39 Cette femme qui a été attaquée à coup de cutter, ils lui ont certainement sauvé la
00:08:44 vie.
00:08:45 Je ne sais pas dans quel état elle est, mais en tout cas, ils étaient là pour lui sauver
00:08:48 la vie.
00:08:49 Ils servent l'intérêt général et ils prennent des risques pour assurer un service public
00:08:53 qui est un service public essentiel.
00:08:54 Donc, c'est quand même, on devrait avoir, au contraire, les soutenir d'autant plus
00:08:59 ces policiers.
00:09:00 C'est la question du soutien que vous mettez en avant à une profession, puisque lorsque
00:09:04 nous entendons Jonathan Cixous, La France Insoumise, encore la semaine dernière, au
00:09:08 moment de la reconstitution de la mort de Naël, réaffirmer que la police tue, réaffirmer
00:09:13 que la police est violente.
00:09:15 Et on le voit aujourd'hui, la réalité est tout autre.
00:09:18 C'est une profession aujourd'hui qui doit faire face toujours plus à l'extrême violence.
00:09:22 La propagande haineuse de La France Insoumise ne séduit personne ou du moins de moins en
00:09:26 moins de monde.
00:09:27 On le voit strictement politiquement dans les sondages semaine après semaine d'ailleurs.
00:09:32 Cette haine antipoliciée, qu'on rejoint toutes les haines que fédère LFI en général,
00:09:38 c'est aussi bien la haine de l'autorité, la haine du prof, la haine de la chose politique,
00:09:45 la haine de la démocratie en général.
00:09:47 Donc, si vous voulez, ces gens-là ne sont vraiment pas les exemples à suivre.
00:09:52 Malheureusement, ils sont pour beaucoup élus de la République aujourd'hui et on les entend
00:09:56 à ce sujet.
00:09:57 Il est intéressant de pointer une nouvelle fois, malheureusement, que, comme vous venez
00:10:02 de le souligner, ces fonctionnaires de police font un travail admirable.
00:10:06 C'est un rouage fondamental de notre société, de notre sécurité, de notre vie collective.
00:10:12 Et pour beaucoup d'entre eux, ils bossent dans des conditions matérielles parfois indignes.
00:10:17 Il y a des problèmes de moyens financiers.
00:10:22 Je ne parle même pas de moyens humains, mais de moyens financiers bien souvent.
00:10:24 Gérald Darmanin a inauguré quelques nouveaux commissariats, de nouveaux matériels, notamment
00:10:30 de nouveaux équipements d'armement ont été livrés.
00:10:33 Mais la profession, face aux enjeux de plus en plus importants et à la multiplication
00:10:38 des actes, des incivilités, des délits en tout genre et parfois des délits de sang,
00:10:43 la police semble à un cran en dessous par rapport aux nécessités dont elle devrait
00:10:48 être dotée.
00:10:49 Et cette terrible affaire qui nous montre que le métier de policier est de plus en
00:10:52 plus dangereux.
00:10:53 Je vous donne la parole dans un instant, mais je vous propose d'écouter avant Éric
00:10:57 Henry qui s'est confié à notre antenne secrétaire national Allianz.
00:11:00 Il revenait sur cette violence qui gangrène toujours plus aujourd'hui notre société.
00:11:05 Je vous donne la parole ensuite.
00:11:06 C'est un métier de plus en plus dangereux.
00:11:09 Malheureusement, l'actualité le démontre au quotidien.
00:11:12 En 2023, c'est plus de 15 000 de mes collègues blessés.
00:11:15 C'est une société de plus en plus violente.
00:11:18 Plus personne n'a peur de la police.
00:11:21 Il y a un refus total de l'autorité.
00:11:23 Et malheureusement, il n'y a aucune mission banale.
00:11:26 Aucun événement n'est anodin.
00:11:29 Chaque mission est dangereuse.
00:11:32 Je le répète, j'espère que mes collègues vont s'en sortir sans aucune séquelle,
00:11:35 que leur état de santé va s'améliorer.
00:11:37 Malheureusement, j'espère de tout cœur ne pas revivre ce genre de drame prochainement
00:11:46 parce que c'est insupportable de malheureusement de voir que cette société violente,
00:11:50 que les individus n'hésitent pas à faire feu sur mes collègues
00:11:55 et que chaque mission qui peut paraître anodine pour un citoyen lambda
00:11:59 n'est pas anodine parce que ce métier est dangereux.
00:12:03 Je vous assure qu'en tant que responsable syndical, en tant que représentant du personnel,
00:12:07 c'est insupportable de vivre ces moments-là.
00:12:10 Un métier de plus en plus difficile à exercer.
00:12:11 Gérald Larmann a réagi cet après-midi avec ces mots
00:12:15 alors qu'ils avaient interpellé un individu dangereux qui s'en est pris à une femme de police.
00:12:19 Les policiers ont été blessés par balle au commissariat du 13e arrondissement de Paris
00:12:22 dans des circonstances qui restent à déterminer.
00:12:24 Pensez et soutiens en ce moment où ils sont encore hospitalisés.
00:12:27 Voilà la réaction de Gérald Larmann, Pierre Martinet.
00:12:31 C'est intéressant d'entendre ce que disait ce policier.
00:12:34 Un métier de plus en plus dangereux et plus de routine.
00:12:36 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, n'importe quelle mission peut devenir dangereuse pour les forces de l'ordre.
00:12:42 Il n'y a pas de petite mission.
00:12:44 Il n'y a pas de petite intervention.
00:12:45 C'est un métier avec lequel c'est difficile de se mettre à leur place
00:12:53 tant qu'on n'a pas vécu avec une arme également.
00:12:55 C'est le métier des armes et c'est un métier très particulier
00:12:58 parce que justement, on a un paramètre particulier,
00:13:02 c'est qu'on peut donner la mort et on peut aussi être tué.
00:13:05 Et dans ce cas-là, ça prouve que la routine tue.
00:13:09 Parce que dès l'instant où, pour une prise d'étude au test,
00:13:14 ça pourrait être un acte anodin a priori,
00:13:17 mais là, ils avaient affaire à quelqu'un qui était assez agité
00:13:20 et qui peut-être connaissait l'usage des armes.
00:13:22 Parce que pour sortir l'arme de l'étui du policier,
00:13:26 l'étui, en théorie, il a une sécurité également.
00:13:29 C'est un Glock qui a un pistolet de 9mm.
00:13:32 C'est un Glock ou un ?
00:13:33 Un Glock, me semble-t-il.
00:13:34 Ah si c'est un Glock, c'est différent.
00:13:35 Parce que si c'est l'arme de service, le Sig Sauer P222, c'est différent.
00:13:39 Sig Sauer, pardonnez-moi.
00:13:40 Oui, c'est un Sig Sauer P222 qu'ils ont de police.
00:13:43 Alors, c'est un pistolet qui est très sécurisé.
00:13:46 Même chambrer une cartouche dans la chambre, c'est assez sécurisé.
00:13:50 Donc l'individu peut-être connaissait aussi l'armement,
00:13:52 parce que pour le sortir, il avait juste enlevé la sûreté et tiré.
00:13:57 Parce qu'il y avait déjà une cartouche dans la chambre.
00:14:01 La question, c'est quels sont les consignes
00:14:04 quand ils sont à l'intérieur du commissariat ?
00:14:06 Est-ce qu'ils doivent avoir une arme approvisionnée armée ou non ?
00:14:08 Ça, je ne sais pas.
00:14:10 Mais il faut vraiment comprendre que dès l'instant,
00:14:13 ces gens sur la voie publique, ces policiers sur la voie publique,
00:14:15 ces gendarmes également, peuvent à tout moment être tués
00:14:19 et peuvent aussi à tout moment tuer.
00:14:20 Et ça, c'est vraiment, ça change absolument leur quotidien en service.
00:14:25 Et c'est une approche philosophique et psychologique
00:14:29 qui n'a aucun autre pareil dans d'autres professions.
00:14:33 Et on verra tout à l'heure, justement,
00:14:35 effectivement avec Jean-Michel Fauvergues,
00:14:36 les conditions de mise en service de cet armement,
00:14:39 effectivement cette question de l'étui anti-arrachage
00:14:43 qui doit notamment exister.
00:14:45 Véronique Jacquier, vous vouliez ajouter un mot sur cette violence
00:14:50 toujours plus présente aujourd'hui dans notre société ?
00:14:52 Oui, je voulais rajouter deux choses.
00:14:54 La première, par rapport à la reconstitution de la mort de Nahel la semaine dernière.
00:14:59 C'était absolument édifiant de voir que le policier incriminé
00:15:02 était obligé d'être cagoulé, de porter un gilet pare-balles.
00:15:06 C'est dire où on en est, c'est dire à quel point il risque sa peau.
00:15:11 La deuxième chose, c'est qu'il y a non seulement le fait
00:15:14 que le policier peut désormais être tué n'importe où, à n'importe quel moment,
00:15:19 mais il y a aussi depuis quelques années une stratégie d'intimidation
00:15:22 qui vise les forces de l'ordre.
00:15:23 Et on l'a vu dans de nombreux quartiers,
00:15:26 quand les policiers en rentrant chez eux voient des graffitis
00:15:30 où nommément on marque qu'on sait où ils habitent
00:15:35 et qu'on peut éventuellement viser leurs femmes et leurs enfants.
00:15:38 Ça, ça n'existait pas il y a quelques années.
00:15:40 C'est d'ailleurs depuis 2015 que les choses se sont accélérées
00:15:43 et que s'est posée d'ailleurs la question que les forces de l'ordre
00:15:46 puissent rentrer chez eux en portant leur arme
00:15:48 parce qu'ils avaient besoin de se défendre en n'importe quelle circonstance.
00:15:51 C'est dire où on en est, et moi je leur tire vraiment mon chapeau
00:15:54 d'avoir ce courage de nous défendre, quel qu'en soit le prix
00:16:00 et quel que soit même le prix de leur atteinte et de l'atteinte à leur famille.
00:16:04 Et face à cette violence maître-bouvier, Jonathan Cixous le rappelait il y a un instant,
00:16:08 il y a un terrible manque de moyens du côté des forces de l'ordre.
00:16:11 Et pas seulement, je regardais hier soir, pour tout vous dire,
00:16:15 Back Nord, ce film qui avait fait énormément de nourri
00:16:17 parce qu'il représente le quotidien de ces policiers
00:16:21 et les difficultés notamment liées à une administration très lourde,
00:16:24 une administration qui demande du chiffre et qui ne s'attaque pas forcément
00:16:27 finalement au cœur du problème.
00:16:29 Est-ce que là aussi, derrière, il y a cette question
00:16:30 qui peut se poser pour les forces de l'ordre face à cette violence ?
00:16:33 Bien évidemment, la police, c'est un métier à laquelle on accorde au final très peu de crédit.
00:16:39 Et je peux vous le dire en tant que praticienne,
00:16:40 parce que je défends beaucoup de policiers dans le cadre de leurs actions.
00:16:43 Et il se trouve que par un bien malheureux hasard,
00:16:45 j'ai été encore contactée par deux policiers cette semaine
00:16:48 qui subissent également des menaces de mort,
00:16:50 dont un a subi des violences et un autre des menaces de mort, pour les défendre.
00:16:54 Donc c'est très fréquent.
00:16:56 Et effectivement, Véronique le disait très bien,
00:16:59 avec des slogans comme "la police tue", ça met de l'huile sur le feu,
00:17:03 ça engage une haine envers des personnes qui sont quand même très courageuses,
00:17:09 qui sont là pour nous défendre.
00:17:11 Et de surcroît, ça met aussi en danger leur famille.
00:17:14 Il ne faut pas oublier que derrière la police, ce n'est pas une entité,
00:17:16 la police, il y a des individus derrière,
00:17:17 c'est des êtres humains qui se mettent en danger.
00:17:19 Et quand il y a des reconstitutions, il y a des enquêtes.
00:17:25 Et effectivement, le fait qu'il ait dû être cagoulé,
00:17:28 c'est tout à fait anormal parce qu'on ne devrait pas les mettre en danger de cette façon-là.
00:17:32 Et dernier point que je voudrais ajouter,
00:17:34 c'est que le droit n'en fait peut-être pas assez non plus.
00:17:37 Alors, il y a autant la question des moyens qu'on leur accorde que la question du droit.
00:17:41 Parce que même si le droit prévoit que ce sont des circonstances aggravantes
00:17:44 que de s'attaquer à des forces de l'ordre,
00:17:46 je pense qu'en réalité, l'écho n'est pas assez fort dans les tribunaux.
00:17:50 Eh bien, nous pourrons en reparler à 18h,
00:17:52 parce que nous allons revenir sur ce drame,
00:17:54 cette fusillade dans un commissariat hier soir,
00:17:57 dans un commissariat du 13e arrondissement à Paris.
00:18:00 Mais avant, l'ultra-violence du quotidien,
00:18:03 eh bien au fond, aujourd'hui, en bas de chez soi, à Nice.
00:18:06 Cet exemple avec Franck Aspartestain, un ténor, un chanteur ténor bien connu.
00:18:11 Eh bien, il a été agressé en bas de chez lui,
00:18:13 alors qu'il demandait à des jeunes qui squattaient sa cage d'escalier de quitter les lieux.
00:18:17 Depuis, il est en litige avec l'épicerie qui fournit ses jeunes en alcool et en cigarette.
00:18:23 On revoit ce reportage de Franck Triviaux et de Mathilde Kouilhers-Florinois,
00:18:26 et on en parle ensuite.
00:18:28 Mercredi soir, des jeunes alcoolisés sont installés
00:18:31 dans l'entrée de l'immeuble de Franck et sa femme.
00:18:34 Ils leur demandent de quitter les lieux,
00:18:35 mais rapidement, la conversation prend une tournure plus violente.
00:18:38 Le plus vindicatif a commencé à insulter mon épouse,
00:18:42 et là, je l'ai pris sur le call-back et je l'ai repoussé sur la contre-allée.
00:18:46 Et à peine j'avais repoussé la personne,
00:18:49 le deuxième individu m'a pris par derrière et m'a fait un étanglement.
00:18:56 Et une fois à terre, j'ai reçu des coups de la part du premier délégérant.
00:19:00 Depuis deux ans, Franck se bat contre l'épicerie de son quartier,
00:19:03 qui fournit illégalement ses jeunes.
00:19:05 Vente d'alcool après 23h, guetteurs, trafic de cigarettes.
00:19:09 Pour ce ténor, cette épicerie créait de la délinquance.
00:19:12 C'est clairement un point de ralliement pour toute la délinquance du quartier,
00:19:17 et voire plus.
00:19:18 Depuis que ce commerce est arrivé,
00:19:21 le quartier est en train de, au niveau sécurité, n'est plus du tout le même.
00:19:26 La mairie, régulièrement en contact avec le couple,
00:19:29 assure contrôler jour et nuit l'établissement
00:19:31 et met en place tous les pouvoirs de la police municipale
00:19:33 pour résoudre ce conflit.
00:19:35 La préfecture a également été contactée
00:19:37 afin de trouver une solution à cette situation.
00:19:40 Alors Franck Aspartey, un ténor international,
00:19:43 mais finalement, cela ne change pas grand-chose, Jonathan Sixoux,
00:19:46 à cette réalité, puisqu'elle touche finalement beaucoup de Français.
00:19:50 Signe que la violence n'est plus confinée à certains quartiers.
00:19:53 Là, on le voit, c'est dans le centre de Nice.
00:19:55 Désormais, elle s'invite en bas, chez tous les Français.
00:19:57 Et pour faire un pont avec le sujet que nous évoquions précédemment,
00:20:01 la femme agressée au cutter a été agressée par un voisin.
00:20:04 L'homme qui a tiré sur les policiers habitait dans le même immeuble
00:20:08 et dans un quartier du 13ème plutôt réputé calme et non sensible.
00:20:14 Ça a l'air d'être le cas à Nice dans cette affaire.
00:20:17 Et à Nice comme ailleurs, effectivement, il y a un problème récurrent
00:20:21 avec certaines épiceries de nuit.
00:20:23 La semaine dernière, je crois que c'est Robert Ménard
00:20:25 qui a annoncé la fermeture de ses commerces dans sa ville à Béziers
00:20:27 pour éviter qu'il y ait ces points de ralliement
00:20:30 pour des jeunes et parfois des moins jeunes qui s'alcoolisent,
00:20:33 qui parfois se droguent dans l'espace public
00:20:37 et qui créent de véritables problèmes pour les voisins
00:20:41 et pour la sécurité des riverains en général.
00:20:45 Une fois que vous avez fermé un établissement ouvert la nuit,
00:20:48 ça ne résout pas franchement le problème non plus.
00:20:50 Mais ces types d'agressions par des riverains
00:20:54 qui demandent à des jeunes de faire moins de bruit,
00:20:56 qui demandent à des groupes de jeunes de débarrasser l'escalier
00:21:00 ou le hall de l'immeuble, souvenez-vous,
00:21:02 on en a quasiment un par mois.
00:21:05 Et parfois c'est dramatique parce que certains de ses voisins
00:21:08 qui descendent excédés se font tirer dessus.
00:21:10 Mais cette épicerie, elle a une responsabilité.
00:21:12 Nous parlons beaucoup d'ultra-violence chez les mineurs ces derniers temps.
00:21:15 Effectivement, nous connaissons tous ces épiceries,
00:21:18 épicerie ouverte 24 heures sur 24, 7 jours sur 7,
00:21:22 qui fournit des cigarettes, de l'alcool notamment, mettre bouvier.
00:21:26 Là aussi, il y a une responsabilité finalement de la part de ces personnes
00:21:30 qui tiennent ces commerces-là et qui alimentent en quelque sorte
00:21:34 cette errance de ces jeunes mineurs, cette délinquance aussi.
00:21:37 Oui, il y a une responsabilité, d'autant plus qu'aujourd'hui,
00:21:40 on constate un phénomène chez les jeunes d'ultra-alcoolisation,
00:21:43 de binge drinking, c'est-à-dire de boire énormément en un temps très, très court.
00:21:48 Il faut quand même rappeler qu'on a une loi sur l'interdiction
00:21:50 de vendre de l'alcool à des mineurs, une loi qui prévoit des peines
00:21:54 qui sont quand même très légères pour un commerçant.
00:21:57 Ça va de 7500 euros d'amende à 15 000 euros d'amende
00:21:59 et un an d'emprisonnement en cas de récidive.
00:22:02 Au final, un an d'emprisonnement, ça s'aménage.
00:22:04 15 000 euros d'amende pour un commerçant qui fonctionne bien,
00:22:07 ce n'est pas grand-chose.
00:22:08 Donc je pense que là, les textes devraient quand même être revus.
00:22:10 C'est très grave parce que vendre de l'alcool à des mineurs,
00:22:13 c'est risquer un trouble à l'ordre public très important,
00:22:16 autant pour eux parce qu'ils risquent leur santé,
00:22:19 comme maéthylique, enfin voilà, c'est très mauvais,
00:22:21 et puis autant pour les dégâts qu'ils peuvent également causer.
00:22:24 Donc on constate ici deux problèmes, c'est que,
00:22:27 un, on a une ultra-violence des jeunes avec une ultra-alcoolisation des jeunes,
00:22:31 deux, que la loi sur la vente d'alcool n'est absolument pas respectée
00:22:37 et Benjamin le disait très bien juste avant,
00:22:40 on a un problème aussi avec ces épiceries,
00:22:43 c'est-à-dire que là, je ne comprends pas, par exemple,
00:22:45 que la préfecture n'ait pas fermé cet établissement ou n'ait pas pris de mesures.
00:22:48 Et je pense, je ne connais pas le dossier...
00:22:50 Il va y avoir certainement des suites,
00:22:52 puisque Eric Ciotti a dit prendre en compte ce dossier.
00:22:56 Mais je crois que ça a été demandé plusieurs fois.
00:22:58 Mais ce qui est intéressant, pardonnez-moi, je vous coupe,
00:23:00 il nous reste un peu plus de deux minutes.
00:23:02 Franck Aspartey et sa compagne, qui ont décidé,
00:23:04 ils témoignaient sur notre antenne, peut-être de partir.
00:23:07 C'est le monde à l'envers.
00:23:09 C'est effectivement le monde à l'envers.
00:23:10 Et il n'est pas le seul dans cet établissement à subir ces nuisances.
00:23:13 Est-ce qu'il n'y a pas aussi une réflexion à avoir
00:23:15 autour de notre courage à tous pour agir ?
00:23:18 Qu'est-ce que vous faites ?
00:23:19 Je sais que vous donnez des conférences, justement,
00:23:21 sur la posture à avoir, Pierre Martinet,
00:23:24 lorsque vous êtes face à cette jeunesse,
00:23:26 cette jeunesse violente aujourd'hui.
00:23:28 C'est vrai que nous avons plutôt tendance
00:23:30 à baisser les yeux, à regarder nos chaussures dans ces cas-là.
00:23:33 Oui, souvent.
00:23:33 Et on me dit souvent, oui, mais toi, tu as ton passé,
00:23:37 tu fais du sport de combat, etc.
00:23:39 Tu peux intervenir.
00:23:41 Mais il n'y a pas que l'intervention physique
00:23:42 qui peut mettre fin à certaines nuisances.
00:23:46 Après, moi, je me mets à la place d'une personne
00:23:49 qui appelle plusieurs fois la police et ça ne cesse pas, en fait.
00:23:52 Ça ne cesse pas.
00:23:52 Effectivement, soit on ferme l'épicerie,
00:23:55 soit on met des patrouilles en bas,
00:23:57 et de la police fixe.
00:23:59 Et les jeunes mineurs, il y a aussi le couvre-feu
00:24:03 qui va bientôt être mis en place.
00:24:05 Mais au-delà d'une intervention physique,
00:24:08 il ne faut pas baisser les yeux.
00:24:11 Il ne faut surtout pas fuir.
00:24:13 Il y a plusieurs moyens.
00:24:14 Il faut prendre son téléphone, appeler, appeler, appeler.
00:24:17 Mais c'est vrai que ce n'est pas évident,
00:24:21 voilà, pour les femmes notamment.
00:24:22 Ah mais il ne faut pas baisser les yeux et leur faire face.
00:24:25 Non, il ne faut surtout pas leur faire face.
00:24:26 Je n'ai pas dit ça.
00:24:27 Ah bon ?
00:24:27 Je n'ai pas dit ça.
00:24:29 Il ne faut surtout pas aller dans une situation
00:24:33 qui serait 100 fois plus grave pour vous.
00:24:35 C'est-à-dire que nous…
00:24:35 Mais on peut téléphoner.
00:24:36 Dans un train, par exemple, on peut appeler.
00:24:40 Dans les métros, ça m'est arrivé souvent de voir dans des métros,
00:24:42 dans des RER, des gens qui provoquaient.
00:24:45 Personne ne réagit.
00:24:46 Personne ne réagit.
00:24:47 On a vu dans certaines affaires récentes que justement,
00:24:49 c'était opposé, il y a eu des conséquences très graves.
00:24:53 Mais il n'y a pas de réaction collective,
00:24:55 en tout cas dans ce cas à Nice.
00:24:58 Je pense que là, on ne peut pas parler d'une façon globale
00:25:00 pour deux raisons.
00:25:01 D'abord, on parle de jeunes.
00:25:02 Moi, j'aimerais quand même avoir le profil de ces jeunes.
00:25:05 Qu'est-ce que… Ils ont quel âge ?
00:25:06 Ils ont 15 ans ? Ils ont 18 ans ?
00:25:08 Ils sont déscolarisés ? Ils sont insérés ?
00:25:10 Enfin, voilà, de quels jeunes parle-t-on ?
00:25:13 Ensuite, la deuxième chose qui me paraît frappante quand même,
00:25:15 c'est un petit peu la stratégie de la cache d'escalier.
00:25:18 C'est-à-dire que ce ne sont visiblement pas des jeunes de l'immeuble,
00:25:23 peut-être même pas des jeunes du quartier.
00:25:25 Il y a quand même cette stratégie de l'occupation.
00:25:27 Il y a une conquête du territoire,
00:25:28 que ce soit dans la cache d'escalier,
00:25:30 que ce soit de plus en plus dans la rue.
00:25:32 On la voit avec les drames récents
00:25:37 et les morts de certains jeunes.
00:25:39 Ça se passe toujours dans la rue à 2 ou 3 heures du matin.
00:25:42 Ils ont 15 ans, ils ont 16 ans.
00:25:43 Il faut quand même s'interroger sur le fait
00:25:45 que ces jeunes personnes ne soient pas chez elles
00:25:48 et ne soient pas pris en main par leur famille.
00:25:50 Donc, on peut faire tout ce qu'on veut.
00:25:51 Il y a de toute façon à la base une démission parentale.
00:25:54 Et nous aurions pu...
00:25:56 Sachant qu'il y a un couvre-feu qui est en vigueur à Nice.
00:25:58 Et nous aurions pu souligner aussi le fait de Thomas Bonnet
00:26:00 que le politique ne réagit que lorsque l'affaire est médiatisée.
00:26:03 C'est en tout cas le sentiment que nous avons.
00:26:05 Il y a saisi le préfet en effet après la diffusion
00:26:07 sur notre antenne de ce témoignage.
00:26:08 Il faut réengager la responsabilité de l'État
00:26:10 pour ne pas avoir fermé cette officine.
00:26:13 Allez, on va marquer une très courte pause dans un instant.
00:26:16 Direction la Suède, puisque c'est absolument minable.
00:26:19 La haine s'est invitée à l'Eurovision.
00:26:21 On en parle dans un instant.
00:26:22 Restez avec nous sur C News.
00:26:24 Il est 17h30.
00:26:29 Bienvenue dans Punchline Weekend.
00:26:30 Pour vous accompagner jusqu'à 19h,
00:26:32 Véronique Jacquier, maître l'oraliste,
00:26:34 bouvier Jonathan Cixous,
00:26:35 Pierre Martinet, ancien agent de la DGSE
00:26:38 et Thomas Bonnet, journaliste politique.
00:26:40 C News, dans un instant.
00:26:41 Nous allons revenir sur la haine.
00:26:43 La haine qui s'invite à l'Eurovision.
00:26:45 Mais avant, le rappel des titres.
00:26:46 Simon Guilin est avec nous.
00:26:48 Bonsoir mon cher Simon.
00:26:50 Bonsoir Olivier.
00:26:53 Le pronostic vital d'un des deux policiers
00:26:55 blessés par Bali hier soir est toujours engagé.
00:26:58 Un homme s'est emparé de l'arme d'un fonctionnaire de police
00:27:00 dans le commissariat du 13e arrondissement.
00:27:02 Il avait été interpellé pour une agression
00:27:04 extrêmement violente sur sa femme.
00:27:06 Dans la ville de Reims, la mère et le frère
00:27:08 d'une jeune fille de 16 ans doivent être déférés aujourd'hui
00:27:11 en vue de leur mise en examen.
00:27:12 Ils sont accusés de l'avoir séquestré et violenté
00:27:15 après avoir découvert sa relation avec un lycéen
00:27:17 qui a lui aussi été enlevé et roué de coups.
00:27:20 65 cas de choléra ont été recensés sur l'île de Mayotte.
00:27:24 C'est ce qu'a annoncé le ministre chargé de la Santé,
00:27:26 Frédéric Waltho, en déplacement sur l'île aujourd'hui.
00:27:29 Une campagne de vaccination est actuellement en cours.
00:27:31 3700 personnes ont déjà reçu leur injection.
00:27:34 Mercredi, un enfant de 3 ans est décédé
00:27:37 après avoir été touché par cette maladie.
00:27:39 Merci Simon.
00:27:41 Nous retrouverons à 18h30 pour un nouveau point complet.
00:27:45 Sur l'actualité, je vous le disais, la haine qui s'est donc invitée
00:27:48 à l'Eurovision, Eurovision événement musical
00:27:51 qui est censé être festif.
00:27:53 Oui mais voilà, certains ont décidé de s'en emparer
00:27:55 pour toute autre chose.
00:27:57 Eden Golan, la chanteuse qui représente Israël,
00:27:59 est la cible d'appels au boycott.
00:28:01 L'artiste de 20 ans est dans le collimateur des pro-palestiniens.
00:28:04 Conséquence, une sécurité XXL pour celle qui participe
00:28:08 seulement à un télé-crochet au fond.
00:28:10 Et vous allez le voir, la chanteuse,
00:28:12 elle s'entraîne même à chanter sous les huées.
00:28:16 Regardez cette séquence.
00:28:18 C'est absolument hallucinant, je le disais, pour un télé-crochet.
00:28:34 Les appels à l'exclusion, on peut le rappeler,
00:28:36 qui s'enchaînent depuis le mois de décembre.
00:28:38 C'est en Europe du Nord que la contestation a démarré
00:28:41 avec des pétitions.
00:28:43 1000 artistes de Suède, d'ailleurs,
00:28:44 qui ont également demandé le boycott d'Israël.
00:28:47 Qu'est-ce qui explique ce rejet ?
00:28:49 En Europe du Nord, plus précisément, ce rejet d'Israël.
00:28:53 Vous connaissez très bien, Pierre Martiney, la Suède, notamment.
00:28:56 Je le rappelle, vous êtes ancien agent du service Action de la DGSE.
00:28:59 Vous avez fait énormément de missions en Suède.
00:29:01 Peut-être pouvez-vous nous éclairer sur le contexte suédois.
00:29:05 Juste un rappel, il y a quelques mois,
00:29:07 ils ont démantelé une cellule du Hamas au Danemark,
00:29:11 si je ne me trompe pas.
00:29:13 Donc, ça veut dire que la philosophie,
00:29:16 l'idéologie du islamiste du Hamas est très répandue en Europe.
00:29:21 Et pour revenir à ce que vous disiez, effectivement,
00:29:24 dans les années 90, fin des années 90,
00:29:27 nous avions des cibles, en particulier à Stockholm,
00:29:30 au sud de Stockholm, la presqu'île de Gallo.
00:29:33 Et on a énormément été surpris par, déjà, à cette période-là,
00:29:39 l'imprégnation de cette idéologie islamiste
00:29:43 dans ces régions d'Europe du Nord.
00:29:46 Et moi, depuis que j'ai quitté,
00:29:48 je suis retourné un petit peu partout où j'ai été en mission.
00:29:51 Mais c'est phénoménal comme ça s'est accéléré.
00:29:53 Et ça s'est accéléré ces dernières années. Pourquoi ?
00:29:56 Parce qu'il y a eu une banalisation, déjà,
00:30:00 de cette mouvance islamiste qu'est les Frères musulmans.
00:30:05 Il y a eu aussi, par soumission,
00:30:08 ce déni face à cette montée de l'islamisme.
00:30:12 Et il y a eu une accélération ces dernières années
00:30:14 parce que de Lampedusa, des îles Canaries et d'autres régions,
00:30:21 il y a une arrivée massive de, comment dirais-je,
00:30:25 d'arabos musulmans qui adhèrent aussi à cet islam rigoriste,
00:30:29 à cet islam fondamentaliste.
00:30:31 Donc il n'y a rien d'étonnant par rapport à il y a 35 ans,
00:30:36 que ce soit puissance 10, puissance 20.
00:30:39 Mais ce qui me fait beaucoup de...
00:30:41 Parfois ça m'énerve un peu parce que je me dis
00:30:43 qu'on n'a pas servi à grand-chose.
00:30:45 On parlait du rapport demandé sur les Frères musulmans.
00:30:50 - Un rapport demandé par Gérald Darmanin.
00:30:52 On l'a appris dimanche dernier.
00:30:54 - J'ai retrouvé un rapport qui date de 2018
00:30:56 sur l'état d'islamisation de nos sociétés,
00:30:59 de la société française.
00:31:01 Mais c'est la même chose en Europe.
00:31:02 J'ai vécu également à Londres pendant 5 ans
00:31:04 où j'ai travaillé encore plus qu'en Suède.
00:31:06 On a travaillé en Suède, en Belgique, en Suisse énormément.
00:31:10 Et l'état actuellement d'islamisation
00:31:16 des sociétés européennes est catastrophique.
00:31:19 - Et cette offensive, on la voit aussi au niveau de l'Eurovision.
00:31:22 La chanteuse Eden Goala a dû modifier les paroles de ses chansons
00:31:27 au motif de la neutralité politique.
00:31:30 Je vais vous chanter le refrain qui a dû être changé.
00:31:33 "Dansons dans la tempête, nous n'avons rien à cacher,
00:31:35 ramène-moi à la maison et laissons le monde derrière nous
00:31:37 et je te promets que plus jamais je suis encore mouillé
00:31:39 par cette pluie d'octobre".
00:31:41 Voilà des paroles en hommage aux victimes
00:31:45 des attentats du 7 octobre, Véronique Jacquier.
00:31:48 Et pour autant, ça gênait.
00:31:50 On voit bien à quel point il y a une guerre de communication
00:31:53 qui semble bien avancée, peut-être même gagnée
00:31:58 par les terroristes du Hamas et leur soutien.
00:32:01 - C'est-à-dire que là encore, on a affaire à une stratégie d'intimidation.
00:32:04 C'est absolument lamentable ce qui s'est passé.
00:32:06 Elle voulait rendre hommage aux victimes du 7 octobre.
00:32:09 Ça veut dire qu'on n'a pas le droit de le rendre hommage officiellement
00:32:11 et que tout le monde se couche devant cette façon de faire.
00:32:14 Moi, ça me paraît totalement délirant.
00:32:16 Autre chose délirante, c'est la politisation désormais
00:32:19 de ce rendez-vous qu'est l'Eurovision.
00:32:21 Enfin, ça devrait être en principe comme dans le foot
00:32:24 ou comme c'était dans le foot il y a quelques années.
00:32:27 C'est-à-dire où on respectait un aspect sportif et universel,
00:32:30 ce qui est de moins en moins le cas.
00:32:32 Voilà, et ensuite, pour corroborer et compléter ce qui vient d'être dit,
00:32:38 la Suède, malheureusement, fait face non seulement à une immigration massive
00:32:44 mais à une islamisation de sa société
00:32:46 puisque il y a 2 millions d'étrangers sur une population de 10 millions,
00:32:51 ça veut dire quand même 20% d'étrangers.
00:32:53 Et sur ces 20% d'étrangers, vous en avez plus de la moitié
00:32:55 qui sont de confession musulmane.
00:32:57 Donc, vous vous rendez bien compte que là, il y a aussi la loi du nombre
00:33:00 qui fait sa loi, tout simplement.
00:33:03 Et les Suédois sont en train de faire marche arrière
00:33:06 par rapport à cet angélisme qu'ils ont eu pendant des années
00:33:09 et cet accueil de l'étranger à tout prix.
00:33:11 Ils sont en train de faire comme les Danois,
00:33:13 c'est-à-dire qu'on va commencer à fermer les frontières
00:33:16 et à ne plus accepter tout ceux qui veulent jouer.
00:33:20 Et la démocratie peut-être qui a aujourd'hui un genou à terre.
00:33:24 Et surtout pas ceux qui ne partagent pas notre culture,
00:33:26 ça c'est nouveau quand même dans les pays du Nord.
00:33:28 Nous allons y revenir largement à 18h30 sur cette EN
00:33:33 qui s'invite à l'Eurovision.
00:33:35 On va effectivement s'interroger de savoir si nos démocraties occidentales
00:33:40 aujourd'hui sont en train de mettre un pied à terre.
00:33:43 Peut-être à l'image du président américain Joe Biden.
00:33:47 Il a menacé de limiter les livraisons d'armes à son allié,
00:33:50 donc à Israël, s'il s'attaque à la ville de Rafah.
00:33:53 C'est une première, il faut le souligner.
00:33:55 On va y revenir avec vous, Thomas Bonnet.
00:33:57 Joe Biden qui a réitéré ses injonctions au gouvernement israélien
00:34:00 de mieux prendre en considération le sort de la population de Gaza
00:34:04 dans ses opérations militaires contre les terroristes du Hamas.
00:34:07 Ce à quoi Benyamin Netanyahou a répondu, s'il le faut,
00:34:10 nous mènerons notre guerre seul. Écoutez-le.
00:34:13 Aujourd'hui, nous sommes beaucoup plus forts.
00:34:18 Nous sommes déterminés et unis pour vaincre nos ennemis
00:34:22 et ceux qui cherchent à nous nuire.
00:34:24 Si nous devons tenir seul, nous tiendrons seul.
00:34:28 Je l'ai déjà dit, s'il le faut, nous combattrons avec nos ongles.
00:34:34 C'est une suspension, au fond, symbolique.
00:34:40 Elle ne remet pas en cause les capacités de l'armée israélienne, Thomas Bonnet.
00:34:44 On se rappelle d'ailleurs ce vote de 15 milliards d'aides militaires à Israël par le Congrès.
00:34:48 Cela révèle non moins les tensions entre Joe Biden, Benyamin Netanyahou
00:34:52 et qui montre aussi un Joe Biden sous pression aujourd'hui.
00:34:55 C'est une symbolique très forte parce que les États-Unis,
00:34:58 c'est l'allié historique d'Israël.
00:35:00 Et donc, quand les États-Unis ont une position
00:35:03 qu'est en train d'adopter Joe Biden, ça interroge.
00:35:06 Alors, évidemment, on comprend bien pourquoi Joe Biden adopte cette posture
00:35:10 parce qu'il y a les élections américaines qui arrivent au mois de novembre prochain.
00:35:14 Et ce que l'on voit, c'est que dans le camp du Parti démocrate,
00:35:18 il y a des voix qui s'élèvent de plus en plus pour cesser d'aider Israël.
00:35:22 On voit même, par exemple, sur les campus américains
00:35:25 qui sont réputés pour être des bastions démocrates,
00:35:29 on voit que les électeurs disent qu'ils ne vont sans doute pas voter pour Joe Biden.
00:35:32 Et ils pointent sa politique internationale vis-à-vis d'Israël.
00:35:36 Étant donné que la situation politique est compliquée pour lui
00:35:39 et que ça va sans doute se jouer à très peu de voix avec Donald Trump,
00:35:42 il ne peut pas se passer de cet électorat.
00:35:44 Il est donc obligé d'adopter en politique intérieure des positions pareilles.
00:35:49 Et Donald Trump, pour qui Joe Biden prend le parti des terroristes, il l'a dit.
00:35:53 La posture de Joe Biden, d'ailleurs, qui fait débat aux États-Unis,
00:35:56 puisque vous avez repéré, Thomas Bonnet, une vidéo,
00:35:59 une séquence entre le sénateur Lindsey Graham et le secrétaire américain de la Défense.
00:36:03 On la regarde. Vous nous décryptez tout cela ensuite.
00:36:06 Si on remonte dans le temps, qu'on vous dit qu'on a deux bombes atomiques
00:36:10 et on vous demande si on doit les larguer sur Hiroshima et Nagasaki, vous dites quoi ?
00:36:14 Vous savez, je pense que les autorités voulaient mettre un terme à la guerre.
00:36:18 Et que veut Israël ? Vous pensez que l'Iran veut tuer tous les juifs, s'il le pouvait ?
00:36:25 Si ils pouvaient. Le régime iranien, oui.
00:36:29 Vous pensez que le Hamas est sérieux quand il dit qu'il récidivera autant de fois que nécessaire ?
00:36:33 Vous pensez qu'il le fera, s'il en est capable ?
00:36:35 Ils le feront, s'ils le peuvent.
00:36:37 Oui.
00:36:38 Vous croyez ?
00:36:39 Vous pensez que le Hezbollah est une organisation terroriste
00:36:42 qui s'attache, elle aussi, à la destruction de l'État juif ?
00:36:44 Oui, le Hezbollah est une organisation terroriste.
00:36:47 Bien. Ces dernières semaines, Israël a été frappé par l'Iran, par le Hezbollah et le Hamas,
00:36:53 qui ont pour objectif commun sa destruction.
00:36:55 Et vous êtes en train de me dire que vous allez expliquer à Israël comment se défendre,
00:36:59 quelles armes ils peuvent utiliser ou non, alors que tout le monde autour d'eux veut exterminer les juifs ?
00:37:03 Vous êtes en train de me dire que si on arrête de leur fournir des armes,
00:37:08 dans ce combat existentiel pour la vie de l'État juif, ça n'enverra pas un message catastrophique ?
00:37:13 Est-ce que vous pensez toujours, Général Austin, que se retirer d'Afghanistan était une bonne idée ?
00:37:21 Je soutiens la présidence. Je pense que c'était une décision désastreuse.
00:37:25 Si on cesse de donner les armes nécessaires pour détruire les ennemis de l'État d'Israël,
00:37:31 on en payera le prix. C'est obscène, c'est absurde.
00:37:34 Donner à Israël ce dont ils ont besoin pour combattre cette guerre, qu'ils ne peuvent pas se permettre de perdre.
00:37:40 C'est Hiroshima et Nagasaki gonflés au stéroïde.
00:37:46 Séquence intéressante, effectivement, Thomas Bonnet, qui montre à quel point le sujet cristallise les tensions aux États-Unis.
00:37:51 C'est devenu un sujet de débat entre les démocrates et les républicains.
00:37:55 Les républicains accusant les démocrates de faire preuve de faiblesse, voire de mollesse,
00:37:58 sur la situation internationale, en particulier sur Israël.
00:38:01 Mais vous l'avez entendu, il a aussi parlé de l'Afghanistan.
00:38:04 C'est vrai que les Américains, comme les Français, voient les images dans leurs universités,
00:38:09 qui sont occupées avec des dérives antisémites.
00:38:11 Et donc, ils ont aussi une demande d'autorité que les républicains veulent incarner.
00:38:15 Mais vous savez, ces problématiques-là, elles se posent aussi en France.
00:38:18 Parce que lorsqu'Emmanuel Macron ne se rend pas à la marche contre l'antisémitisme,
00:38:21 c'est parce qu'il est animé, au fond, des mêmes problématiques intérieures.
00:38:24 Il se dit qu'il va provoquer peut-être des troubles dans une partie de la population.
00:38:28 Et c'est un peu la même chose pour Macron.
00:38:30 Et on parlait de la suite de Jonathan Sixou tout à l'heure.
00:38:32 Et on voit que la pression des islamistes est très forte également aux États-Unis, aujourd'hui.
00:38:36 Ce qui est très marquant aux États-Unis, c'est la pression de ces universités bloquées.
00:38:41 Le système universitaire américain est différent de celui du système français.
00:38:44 Et les universités américaines connaissent de tels mouvements de sympathie envers, j'allais dire, le Hamas.
00:38:52 Disons que c'est du moins envers tout ce qui pourrait contrarier, voire existentiellement, Israël.
00:39:00 C'est parce que ces universités marchent avec des financements privés.
00:39:03 Et beaucoup de ces financements privés viennent d'où ?
00:39:05 Viennent des monarchies arabes.
00:39:07 Et donc, de là, vous avez une sorte d'idéologie qui est fléchée.
00:39:12 Et on voit avec quelle aisance et quelle facilité le corps enseignant en partie et les étudiants en général tombent dedans.
00:39:20 Ce qui est intéressant de voir, justement, parce que les États-Unis sont en pleine campagne électorale.
00:39:24 Thomas parlait de ces démocrates qui sont un peu embêtés par les décisions prises par Biden.
00:39:32 Ce mouvement qui bloque les universités actuellement, et qui est le mouvement woke tel que nous le connaissons,
00:39:39 qui racialise tous les problèmes du monde entre méchants blancs et dominés, que sont les minorités en général,
00:39:47 commence à exacerber certaines de ces minorités.
00:39:52 Et vous avez un mouvement qui commence à naître, des Noirs qui appellent à voter Donald Trump,
00:39:57 pour ne pas être assimilés à ces mouvements-là.
00:39:59 Donc, il commence à y avoir un canevas qui se crée dans l'électorat américain.
00:40:04 C'est dans longtemps le mois de novembre.
00:40:06 - Très intéressant à suivre.
00:40:11 Nous allons revenir dans un instant sur cette séquence très révélatrice à La Rochelle.
00:40:16 Mais avant, Maître, vous vouliez ajouter votre décryptage.
00:40:20 - Oui, tout à fait. Je rejoins tout à fait ce qu'a dit Thomas et ce qu'a dit très justement Benjamin.
00:40:25 C'est-à-dire qu'on voit aujourd'hui... - Jonathan.
00:40:28 - Jonathan, pardon.
00:40:30 - Pardonnez-moi.
00:40:35 - Vous avez fait perdre votre fil. Vous savez, je ne vous en veux pas.
00:40:38 J'ai appelé Pierre Martinez l'autre jour, notre ami Pierre Martinez.
00:40:41 Alors, ce n'est pas moi qui vais vous juger. Allez-y, Maître.
00:40:44 - On m'a appelé Marie Alice l'autre jour au lieu de Laure Alice.
00:40:46 - Eh bien, je crois que c'était même moi-même. Allez-y, continuez.
00:40:49 C'était Yoann, Yoann Usaï. On ne dit rien. Allez-y.
00:40:53 - Pour revenir sur ce point-là, c'est-à-dire qu'on voit bien à quel point Joe Biden est sur la corde raide.
00:41:01 Parce qu'il est coincé entre un électorat israélien et un électorat pro-palestinien.
00:41:07 Et la réaction également de Benjamin Netanyahou le met dans une position qui est aussi très délicate.
00:41:12 Donc là, la situation, même si les élections sont en novembre, la situation, elle commence à se tendre pour lui.
00:41:18 Et c'est vrai qu'on est dans un contexte très compliqué.
00:41:20 - Thomas Bonaparte. - Surtout, ce que ça peut nous éclairer aussi,
00:41:24 c'est qu'on parle beaucoup d'Europe de la défense, de souveraineté française, européenne, etc.
00:41:28 Ça montre aussi que la position américaine, elle n'est pas figée dans le temps et qu'elle peut évoluer.
00:41:32 Et il faut en avoir conscience lorsqu'on y met des alliances ou lorsqu'on prévoit notre stratégie à moyen et long terme.
00:41:38 Parce que se cacher derrière les Américains, ça ne va pas pouvoir être possible tout le temps.
00:41:41 - Vous parliez de stratégie européenne. Justement, Gabriel Attal, en déplacement ces derniers jours,
00:41:46 hier, il était en Bretagne, il était à la Rochelle ce matin. Dans le contexte des élections européennes,
00:41:53 l'Europe au cœur de ces prises de parole. Mais nous allons le voir, le Premier ministre rattrapé par la réalité des Français.
00:42:02 On va voir cette séquence avec cette femme de 73 ans qui l'a interpellée en larmes.
00:42:08 Pourquoi ? Parce qu'elle ne peut plus se loger, elle est obligée de travailler. 73 ans. Regardez.
00:42:13 - On me doute que vous avez plein de choses à régler. Je sais qu'il n'y en a que moi. Il n'y a pas que ce problème-là.
00:42:19 - C'est aussi à notre responsabilité. - Mais vous vous rendez compte que la Rochelle, c'est un truc de fou.
00:42:25 Et moi, on me met à la porte le 30 juin parce que le juillet et août, c'est loué aux touristes. Je suis logée au Minime, en plus.
00:42:32 Et c'est encore quelqu'un qui me souloue, qui me souloue à un appartement. Et j'ai eu mes amis, ma famille, mes enfants.
00:42:39 J'ai déménagé 6 fois en 4 mois, pour avec mes petits valises. J'ai mes meubles qui sont en garde-meubles à la Rochelle.
00:42:46 J'ai un transporteur. J'ai presque rendu. J'ai 73 ans. Je viens de trouver un travail à mi-temps. Je retravaille à 73 ans. Vous comprenez ?
00:42:58 - On va vous trouver une solution. D'accord ? Je sais que c'est dur. Je sais que là, vous avez enchaîné beaucoup de galères.
00:43:03 - Je comprends. - Vous avez enchaîné beaucoup de galères. Je sais. Je sais.
00:43:05 - Je comprends. Mais non, non, vous n'allez pas vous excuser. Vous n'allez pas vous excuser.
00:43:10 - Venez avec moi, madame. - Vous n'allez pas vous excuser.
00:43:12 - Voilà. - Vous allez prendre vos coordonnées. En tout cas, je vais vous dire que vous avez bien fait de venir.
00:43:14 - Mais vous avez raison, madame. - Vous avez bien fait de venir.
00:43:17 - Je parle pas que pour moi, parce que j'en connais d'autres.
00:43:19 - Thomas Bonneve, vous qui suivez particulièrement ces élections européennes, notamment pour ces news, on le voit bien que les grands discours sur l'Europe...
00:43:27 Hier, Gabriel Attal, qui a taclé le Rassemblement national en Bretagne, c'est à mille lieux de la réalité de cette femme.
00:43:33 Une réalité qui arrive, qui s'affiche devant le Premier ministre ce matin.
00:43:38 - Oui, et d'ailleurs, on peut saluer quand même la qualité d'écoute du Premier ministre.
00:43:41 On a eu dans le passé des chefs de gouvernement qui étaient moins dans l'empathie que Gabriel Attal.
00:43:45 Mais là, vous avez raison. C'est que la question du pouvoir d'achat, elle est centrale et les réponses ne sont pas à la hauteur.
00:43:50 Il se trouve que cette semaine, j'étais en Moselle pour un meeting du Rassemblement national.
00:43:54 J'ai interrogé énormément de participants à ce meeting. Tous me parlaient de la question du pouvoir d'achat.
00:43:59 On caricature parfois le Rassemblement national sur les questions de sécurité et d'immigration, qui sont importantes aussi.
00:44:04 Beaucoup parlaient de la question du pouvoir d'achat et étaient très déçus de la politique d'Emmanuel Macron depuis sept ans.
00:44:09 - Ce qui montre aussi peut-être que les Français, Maître Bouvier, se sentent un peu éloignés de ces élections européennes.
00:44:15 On va peut-être voir ce sondage sur le sentiment des Français pour qui l'Europe suscite.
00:44:21 On va le voir de l'inquiétude. Sondage, état d'esprit des Français à l'égard de l'Europe.
00:44:27 Eh bien, 86, 46% inquiets. Maître Bouvier, 13% en colère. Seulement 15% confiance.
00:44:36 10% optimiste. 16% dans l'indifférence.
00:44:39 Et on peut le comprendre puisque c'est le quotidien, le pouvoir d'achat, la sécurité.
00:44:45 Ce sont ces questions-là, aujourd'hui, la priorité des Français.
00:44:48 - Oui, tout à fait. Et cette séquence me rappelle la séquence très douloureuse qu'on a pu voir avec Colombe lorsqu'elle explique aux caméras qu'il interview qu'elle est au RSA, qu'elle n'a pas de moyens, qu'elle cherche des solutions pour s'en sortir et qu'elle se tourne vers le Rassemblement national.
00:45:10 Ce qui explique sa présence au meeting de Jordan Bardella.
00:45:12 Et ça ne donne pas confiance, en fait. Le gouvernement ici, Emmanuel Macron parle beaucoup de l'Ukraine, parle beaucoup de la politique internationale, parle beaucoup de l'Europe en elle-même.
00:45:22 Mais en réalité, on s'aperçoit qu'on est dans un pays dans lequel on a une dette qui est colossale, dans lequel les Français ne se sentent pas entendus.
00:45:30 Je travaille avec énormément de personnes. Je travaille autant avec des entreprises qu'avec des particuliers.
00:45:35 Et je peux vous dire que la situation des personnes que je représente, elle est très difficile parce qu'ils ne se sentent pas écoutés, ils ne se sentent pas entendus.
00:45:45 Et ils ont l'impression d'être laissés pour compte au profit d'autres priorités qui ne seraient pas en réalité les Français.
00:45:53 - D'où les sondages, Jonathan Cixous. Important, le Rassemblement national, toujours en tête de ces sondages pour les élections européennes.
00:46:01 Maître, vous faisiez allusion à Colombe, Colombe qui a choisi le Rassemblement national, pour qui le parti pourrait répondre à ses attentes du quotidien.
00:46:11 31% aujourd'hui, le Rassemblement national, Jonathan Cixous.
00:46:14 - Je rebondis sur... Oui, les chiffres, finalement, s'affinent, si je puis dire, jour après jour. Mais la tendance est la même depuis plusieurs semaines maintenant.
00:46:23 Par rapport aux précédents sondages que vous montriez, si on fait le cumul des Français inquiets et des Français en colère, on arrive quand même à 59%.
00:46:31 Et on sait que le suffrage européen n'est jamais un grand succès, si je puis dire. Il y a beaucoup, beaucoup d'abstentions.
00:46:41 Je serais intéressé de voir cette année, le 9 juin, si le ras-le-bol de tant de Français s'exprimera dans les urnes.
00:46:49 Est-ce que les gens vont aller se déplacer pour aller exprimer leur mécontentement vis-à-vis d'une Union européenne, et non pas d'une Europe, d'une Union européenne, qui ne fonctionne pas ?
00:46:59 Tout le monde n'a pas la chance de croiser le chemin du président de la République ou du Premier ministre, à qui ensuite on donne à l'entourage ses coordonnées.
00:47:06 Et généralement, la situation s'arrange facilement. Ça n'arrive qu'à une poignée d'individus.
00:47:13 Donc il y a une majorité silencieuse qui n'a pas d'autre moyen, et ça faudrait quand même pouvoir le faire comprendre mieux, que d'aller voter pour exprimer ce ras-le-bol.
00:47:25 Il y a aussi, et c'est le piège sémantique qui est tendu et aux médias qui tombent dedans, et par la campagne de la majorité présidentielle.
00:47:36 Le président de la République a donné le cap dès son fameux discours fleuve de la Sorbonne 2. Il ne nous a parlé que d'Europe. Et il nous a dit que l'Europe peut mourir.
00:47:44 Non, l'Europe ne peut pas mourir. C'est l'Union européenne qui va mal, et c'est l'Union européenne qui peut mourir.
00:47:49 Et Véronique Jacquet, peut-être pour conclure, effectivement, on voit bien que l'Europe, même s'il y a eu toute une communication, notamment hier, pour inciter les gens à aller voter au prochain scrutin pour les élections européennes,
00:48:01 on voit bien que l'Europe, ce n'est pas vraiment au cœur de la priorité des Français aujourd'hui.
00:48:05 L'Europe ne fait pas rêver parce que la France ne se porte pas bien. En 1950, quand Robert Schuman a lancé les fondations d'une construction européenne, la France sortait de la Seconde Guerre mondiale.
00:48:17 Elle était à reconstruire, elle était à refaire. En 1968, vous voyez, quand il y a eu la crise de 68 et que derrière, il y a eu le premier Grenelle, la France, c'était 5% de croissance.
00:48:29 Donc on a connu des crises, mais on a connu des crises avec un pays qui se portait bien. Là, on a une France qui se porte de moins en moins bien, avec des gens qui sont de plus en plus désillusionnés,
00:48:38 parce qu'en plus, la politique ne sait plus faire de la politique. C'est-à-dire que depuis 2017, on attend, pourquoi pas, un grand Grenelle du logement, parce que cette femme de 73 ans, si elle n'arrive plus à vivre,
00:48:50 ce n'est pas qu'une question de pouvoir d'achat, c'est qu'on ne pose jamais la question de qu'est-ce qu'une vie décente pour un Français, quel que soit son niveau de vie, d'ailleurs,
00:49:01 parce que les riches ont le droit aussi d'avoir une vie décente avec tout ce qu'on leur prend en termes d'impôts. Donc il y a quand même de vraies questions qui se posent.
00:49:07 Et donc, angle mort, la politique du logement, les loyaux ont été multipliés par deux en 15 ans. Angle mort, bien entendu, de la lutte contre l'inflation, même si le gouvernement fait ce qu'il peut,
00:49:17 mais c'est toujours avec des chèques, donc c'est toujours nous qui payons de toute façon à la fin, c'est le contribuable qui paye. Et puis, angle mort, des petites retraites, et puis de ce qu'on appelle la précarité.
00:49:28 Le gouvernement n'a rien fait depuis 2017 pour lutter contre la pauvreté, mais qu'en est-il de la précarité ? C'est-à-dire ce Français de la classe moyenne qui a un pied dans la pauvreté et un pied pour essayer de sortir la tête hors de l'eau.
00:49:44 Allez, on va marquer une très courte pause. Nous revenons dans un instant sur CNews et sur Europe 1. Et nous reviendrons sur cette fusillade hier dans un commissariat du 13e arrondissement.
00:49:55 Toujours un policier en urgence vitale à cette heure. Restez avec nous sur CNews. A tout de suite.
00:50:04 Bonsoir à tous. Bienvenue sur CNews et Europe 1. Pendant une heure dans Punchline, nous allons analyser l'actualité avec nos invités. Je vous les présente dans un instant.
00:50:14 Mais avant, au sommaire ce soir, le choc, l'émotion, l'incompréhension de toute une profession et bien au-delà. Le pronostic vital d'un des deux policiers blessés par balle hier à Paris par un homme interpellé était toujours engagé ce matin.
00:50:28 Une fusillade au sein même d'un commissariat, c'est extrêmement rare. Nous y revenons dans un instant.
00:50:33 Les crimes d'honneur ne sont pas d'un autre siècle. C'est ce que révèle cette affaire sordide.
00:50:38 A Reims, une mère et son fils interpellés pour avoir enlevé et séquestré un jeune de 16 ans. Tout cela pour une histoire de chœur.
00:50:46 Et puis, la haine s'invite à l'Eurovision en Suède. Des appels au boycott visent Eden Golan, la chanteuse qui représente l'Israël. Et une sécurité XXL pour la jeune artiste qui porte sur ses épaules le poids d'un conflit.
00:51:00 Nous y revenons ce soir dans Punchline.
00:51:03 (Générique)
00:51:16 Mais d'abord, il est 18h sur CNews et Europe 1. Tout de suite, le rappel des titres. Et pour la première fois depuis sa blessure par valle, Kenji Girac s'est exprimé aujourd'hui sur son compte Instagram.
00:51:29 Le chanteur a présenté des excuses publiques. "Je tenais à m'excuser auprès de vous tous car je sais toute la peine et le souci que j'ai pu vous faire", a-t-il déclaré.
00:51:38 Et il promet à ses fans de revenir encore plus fort.
00:51:42 Malgré les critiques et les appels au boycott, Israël s'est qualifiée pour la finale de l'Eurovision.
00:51:47 Des milliers de personnes ont manifesté contre la participation de la chanteuse israélienne Eden Golan.
00:51:53 Sa chanson avait vu sa version initiale modifiée car elle faisait allusion, selon toute vraisemblance, à l'attaque des terroristes du Hamas le 7 octobre.
00:52:01 Et puis, près de 30 000 personnes fuient chaque jour la ville de Rafah.
00:52:06 L'armée israélienne menace d'un assaut à grande échelle dans cette ville du sud de la bande de Gaza.
00:52:11 Au total, 110 000 personnes sont revenues dans le nord de l'enclave palestinienne pour y trouver refus.
00:52:17 J'ai pu y penser pour les otages dans les mains des terroristes du Hamas. 217e jour de détention pour les otages détenus par l'organisation terroriste du Hamas, donc dans la bande de Gaza.
00:52:28 Je vous le rappelle, trois de ces otages sont français. Ils se nomment Ofer, Orion, Oad.
00:52:34 Nous pensons à tous ces otages ce soir et à leurs familles. Et nous demandons une fois de plus leur libération immédiate et sans condition.
00:52:43 Pour vous accompagner ce soir sur CNews et Europe 1, la journaliste Véronique Jacquet.
00:52:49 Bonsoir Véronique. - Bonsoir à tous.
00:52:51 - Maître Laure-Alice Bouvier est également avec nous. Bonsoir Laure-Alice.
00:52:54 A vos côtés, le journaliste Jonathan Cixous. Mon cher Jonathan, bonsoir.
00:52:57 - Bonsoir Olivier. - Thomas Bonnet, journaliste politique CNews est également avec nous.
00:53:00 - Bonsoir Olivier. - Bonsoir mon cher Thomas.
00:53:02 Et l'ancien agent du service d'action de la DGSE qui a toujours plein d'anecdotes, toujours plein de secrets, Pierre Martinet, qui est avec nous.
00:53:09 Bonsoir Pierre. Dans un instant, c'est l'ancien patron du RAID, Jean-Michel Fauvert, qui va être avec nous.
00:53:15 Pourquoi ? Puisque c'est toujours le choc, l'émotion, l'incompréhension de toute une profession aujourd'hui.
00:53:21 Puisque le pronostic vital d'un des deux policiers par balle au commissariat du 13e arrondissement de Paris par un homme interpellé.
00:53:28 Et bien ce pronostic vital toujours engagé ce matin.
00:53:31 Hier soir, les forces de l'ordre ont interpellé un homme à la suite d'une agression extrêmement violente au cutter sur une femme de 73 ans.
00:53:38 Arrivé au commissariat, au moment de souffler dans un éclat de test, l'homme s'est emparé de l'arme d'un des policiers.
00:53:44 On revient sur les faits avec Marie-Victoire Durer et on en parle ensuite.
00:53:48 Entre la vie et la mort, c'est l'état dans lequel se trouve toujours l'un des deux policiers blessés dans la nuit de jeudi à vendredi dans un commissariat parisien.
00:53:58 Il est plus de 22h, une équipe de police interpelle un individu qui a agressé au cutter une femme de 73 ans.
00:54:06 Violent, l'individu est interpellé à l'aide d'un taseur. C'est une fois au commissariat que la situation dégénère.
00:54:12 Le préfet de police Laurent Nunez revient sur les faits.
00:54:15 Au moment où il soufflait, allait-il au test puisqu'il avait l'air manifestement excité, peut-être sous l'emprise d'alcool.
00:54:21 Il a réussi à subtiliser l'arme d'un effectif et à en faire usage. Il a été immédiatement neutralisé par les dix effectifs.
00:54:29 Atteint au thorax, l'homme est conduit à l'hôpital dans un état grave. Trois enquêtes ont été ouvertes dont une pour tentative de meurtre sur la femme,
00:54:39 une autre pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique.
00:54:44 Le suspect, inconnu de la police et de la justice, encoure la prison à perpétuité.
00:54:51 C'est un choc, un choc collectif après ce drame. C'est ce que nous expliquait Christophe Planty chez les secrétaires général CFTC Police. On l'écoute.
00:54:59 C'est un choc collectif. Tous les policiers de France et de Navarre se sentent personnellement impliqués.
00:55:05 On a tous connu ce genre d'interpellation et ce genre de complications. Effectivement, des tentatives de dérober notre arme, c'est notre quotidien.
00:55:15 Il est rare que les personnes interpellées se laissent faire et soient coopératives jusqu'au placement en garde à vue.
00:55:22 Sur le déroulé des faits, il y a quelques interrogations. Encore, quelles sont les hypothèses ?
00:55:27 On va y venir tout de suite avec Jean-Michel Fauvergue, l'ancien patron du RAID, qui est en liaison avec nous.
00:55:33 Jean-Michel Fauvergue, bonsoir. Merci d'avoir accepté notre invitation sur CNews et Europe 1.
00:55:39 On peut peut-être le rappeler, une fusillade au sein même d'un commissariat, c'est extrêmement rare.
00:55:45 Le commissariat, c'est un sanctuaire où les victimes viennent se protéger, où les voyous sont enfermés.
00:55:52 C'est pour cela qu'on prend bien le choc pour toute une profession ce soir.
00:55:58 Oui, bonsoir Olivier, bonsoir à vos invités. Effectivement, c'est le choc pour toute une profession.
00:56:04 Je voudrais quand même souhaiter un prompt rétablissement à tous les collègues policiers et grièvements.
00:56:12 Je voudrais aussi surtout souligner cette intervention extraordinaire de ces policiers-là qui ont été blessés par la suite
00:56:20 et qui ont sans doute sauvé la vie d'une femme qui se faisait sauvagement agresser à l'intérieur même de son domicile.
00:56:28 Sur l'intervention même, ils ont utilisé le pistolet taser à plusieurs reprises qui coupe l'état d'excitation de l'individu.
00:56:36 Alors effectivement, pour répondre tout à fait à votre question, c'est très rare qu'il y ait des violences de ce type-là à l'intérieur des commissariats,
00:56:46 mais ce n'est pas la première fois d'une manière générale.
00:56:49 Il y a eu au niveau des attaques terroristes, moi je me rappelle très bien de l'attaque au commissariat de Joué-les-Tours,
00:56:56 c'était en décembre 2014, mais là on était sur du terrorisme, pareil, de la même manière devant le commissariat de la Goutte d'Or quelques années après,
00:57:05 on était sur des affaires terroristes.
00:57:07 Sur les affaires de droit commun, c'est assez rare, cependant il faut le savoir, dans les commissariats de police,
00:57:12 les gens qui y viennent et qui sont interpellés, en général pour des faits délictueux, c'est des violents,
00:57:17 et il peut y avoir des violences à l'intérieur des commissariats de police, parce qu'à un certain moment,
00:57:22 et c'est ce qui s'est passé là, les policiers sont obligés de démenoter, d'enlever les liens pour procéder à la fouille,
00:57:29 pour procéder à l'éthylothèse ou à l'éthylomètre, et c'est à ce moment-là que se produisent ces violences physiques.
00:57:37 Justement, Jean-Michel Fauvergne, sur le déroulé des faits, quelles sont les hypothèses les plus plausibles à cette heure ?
00:57:42 Car ce qui interpelle, c'est le fait que le suspect ait pu saisir l'arme, l'étui à la ceinture du policier,
00:57:49 qui porte le pistolet en dotation dans les rangs des forces de l'ordre, est-ce qu'il dispose d'un dispositif anti-arrachage, par exemple ?
00:57:58 Oui, vous avez raison, Olivier, les pistolets, pour les gens qui sont en uniforme, il y a un pistolet de dotation,
00:58:08 c'est le Sig Sauer 9mm, et il est mis dans un étui, effectivement, anti-arrachage.
00:58:14 Mais il faut savoir que cet étui anti-arrachage, il est uniquement en dotation pour les policiers en tenue,
00:58:20 les policiers en civil ont des étuis plus discrets parce qu'en général ils sont recouverts d'un vêtement,
00:58:28 mais même ce dispositif anti-arrachage des policiers en tenue, il est destiné à éviter un arrachage en face à face.
00:58:37 Si vous êtes en train de vous battre avec un policier sur le policier même, à ce moment-là,
00:58:43 vous êtes dans la position du policier lui-même qui peut sortir son arme,
00:58:46 donc le dispositif anti-arrachage est à ce moment-là inopérant.
00:58:51 Je ne sais pas exactement ce qui s'est passé, mais il faut prendre en compte cette option-là d'une bataille, d'une bagarre,
00:59:00 avec la possibilité de saisir l'arme.
00:59:05 C'est assez courant qu'on essaye de s'en prendre, y compris dans les manifestations d'ailleurs,
00:59:11 de prendre l'arme d'un policier ou d'un gendarme.
00:59:16 La problématique c'est que le policier doit faire à la fois attention à son agresseur qui est en face de lui,
00:59:21 mais aussi attention à son arme qui peut être utilisée contre lui et contre ses collègues.
00:59:26 Merci Jean-Michel Fauvergue. Je le rappelle, vous êtes ancien chef du RAID et on le comprend,
00:59:31 l'enquête devra faire toute la lumière sur les faits, mettre l'oralise bouvier.
00:59:36 On le rappelle, trois enquêtes confiées, ouvertes par le Parquet,
00:59:42 l'une pour tentative de meurtre sur cette femme de 73 ans agressée au cutter,
00:59:46 l'autre pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique qui concerne le suspect,
00:59:52 et puis une troisième enquête confiée à l'Inspection Générale de la Police Nationale, qu'on appelle la police des polices,
00:59:57 pour violence volontaire avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique.
01:00:02 Donc là, c'est ce qui concerne l'usage des armes par les policiers visés.
01:00:07 Oui, tout à fait. Alors c'est pour une levée de doute, parce que bien évidemment, il s'agit de vérifier ce qu'il s'est passé dans les faits.
01:00:16 Je trouve que M. Fauvergue a dit quelque chose de très juste, c'est que ces policiers, ils ont certainement sauvé cette femme aussi.
01:00:25 Et donc, encore une fois, on peut quand même rappeler qu'on a des policiers qui font un travail qui est très dangereux, qui est très difficile.
01:00:34 Et moi, j'aimerais que ce genre d'événement, il fasse réagir autant ceux qui critiquent et qui s'attaquent à la police,
01:00:41 et qui, du coup, développent une haine envers la police, une haine globale envers la police, que les pouvoirs publics.
01:00:49 Parce que les pouvoirs publics devraient donner davantage de moyens aux policiers.
01:00:52 Et la justice également, même si elle prévoit que les attaques contre les forces de l'ordre sont des circonstances aggravantes,
01:00:58 en réalité, la justice ne suit pas toujours. Et ça, je le constate dans le cadre de mon travail.
01:01:04 Et je trouve ça déplorable parce que j'ai beaucoup de respect pour cette profession qui fait un travail qui est très difficile,
01:01:11 qui est de plus en plus compliqué, dans lequel leurs familles sont également mises en danger,
01:01:15 et qui devrait davantage être protégée par nos pouvoirs publics.
01:01:20 Pierre Martinet, je vous donne la parole dans un instant, mais avant, Véronique Jacquier.
01:01:24 C'est vrai que la question que soulève Maître Bouvier à l'instant, c'est la question du soutien à une profession.
01:01:29 Lorsque nous entendons la France Insoumise, par exemple, la semaine dernière, au moment de la reconstitution de la mort de Naël,
01:01:35 réaffirmer par exemple que la police tue, que la police est violente, on le voit que la réalité en fait est tout autre.
01:01:42 Et c'est une profession qui doit faire face toujours plus à une extrême violence.
01:01:47 Oui, et ça devient plus qu'inquiétant. Et le politique devrait franchement s'en saisir, parce que le Figaro donne des chiffres ce soir.
01:01:55 5 492 policiers blessés en 2023, 15 par jour. 15 par jour !
01:02:01 Alors, ce n'est pas forcément dans l'enceinte d'un commissariat, c'est sur tout type d'opération confondue,
01:02:06 mais quand même, c'est une augmentation de 10% par rapport à 2022. 15 policiers blessés par jour !
01:02:13 Mais enfin, dans quel monde vit-on ? Sans oublier bien entendu ceux qui ont été tués lors d'opérations terroristes.
01:02:20 Je me souviens de cette fonctionnaire de police qui s'est pris deux coups de couteau dans la gorge.
01:02:25 C'était dans l'enceinte du commissariat de Rambouillet.
01:02:28 Et puis il y a eu aussi bien entendu l'attaque au sein de la préfecture de police de Paris en 2019, si ma mémoire est bonne, en octobre 2019.
01:02:36 Et là, il y a eu quand même trois fonctionnaires de police qui ont été abattus.
01:02:40 Donc ne nous habituons pas à cette litanie des chiffres et à cette litanie des faits.
01:02:45 Et puis surtout, n'oublions pas non plus cette guérilla qui est menée non seulement par la France Insoumise,
01:02:50 mais par bien des individus dans les quartiers dits populaires, à savoir cette guérilla avec des tirs de mortiers qui sont lancés contre des commissariats.
01:02:59 Ça devient tellement routiné qu'on n'en parle même plus.
01:03:03 Et c'est la question...
01:03:04 Mais mercredi soir, il y a eu justement des policiers qui sont tombés dans une embuscade...
01:03:09 À Viry-Châtillon.
01:03:11 Dans le quartier de la Grande Borde, dans l'Issonne.
01:03:15 Et trois ont été blessés. Et on n'en parle même plus. C'est dire où on en est.
01:03:19 Et cela veut dire, Pierre Marcinet, au fond, qu'il y a une perte aujourd'hui du respect de l'institution policière, de la gendarmerie également,
01:03:28 que, au fond, la peur du gendarme, elle n'existe plus.
01:03:31 Et au-delà de ça, aujourd'hui, grâce aux réseaux sociaux, c'est devenu un challenge d'insulter le policier ou le gendarme et de le mettre sur la vidéo.
01:03:43 Et il y a aussi... Je peux dire que mes collègues sont pris entre le marteau et l'enclume parce que leur riposte ou leur intervention est forcément filmée,
01:03:54 est forcément décortiquée, est forcément accusée après.
01:03:58 Et les LFI, par exemple, pour ne pas les citer, s'en servent à chaque fois à charge contre la police.
01:04:05 Aujourd'hui, il y a une perte de respect des policiers. Puisque vous dites que j'ai toujours des anecdotes, je discutais quelques années...
01:04:14 – Et on marquera une pause. Et on entendra Jonathan Cixous, qui a également un décryptage intéressant à nous dire.
01:04:18 Mais allez-y. Une anecdote, une seconde avant la pause.
01:04:20 Pierre Marcinet, ancien agent de la DGSE, donc.
01:04:22 – L'attaché de défense de l'ambassade de France des États-Unis à Paris me disait que les policiers français, ils attendent d'être presque morts pour pouvoir riposter.
01:04:33 Et il était effaré de voir à quel point nos policiers n'étaient pas respectés et n'étaient pas soutenus.
01:04:39 – La question de la présomption de la légitime défense. Très intéressant, Jonathan Cixous.
01:04:44 Dans un instant, je vous pose la question. Est-ce qu'effectivement, aujourd'hui, nos policiers sont entravés dans leur action
01:04:50 à cause d'un troupelin administratif, à cause aussi peut-être d'un manque de moyens ?
01:04:55 Vous répondez dans un instant. Nous reviendrons également sur la haine, la haine qui s'invite à l'Eurovision.
01:05:01 C'est tout de suite sur CNews et Europe 1. Restez avec nous.
01:05:05 [Générique]
01:05:09 Et de retour sur le plateau de punchline sur CNews et Europe 1.
01:05:12 Et pour vous accompagner ce soir, la journaliste Véronique Jacquier, maître, l'oalice, bouvier Jonathan Cixous,
01:05:19 journaliste tout comme Thomas Bonnet qui est avec nous ce soir, journaliste politique CNews,
01:05:23 l'agent du service action de la DGSE, Pierre Martinet, nous accompagne également.
01:05:28 Alors dans un instant, nous allons revenir sur cette histoire sordide qui s'est déroulée à Reims
01:05:32 et qui montre une nouvelle fois que les crimes d'honneur, eh bien, ils n'appartiennent pas au passé.
01:05:37 Mais avant, continuons de parler de ce choc pour toute une profession et bien au-delà d'ailleurs.
01:05:42 Un homme de 32 ans, je vous le rappelle, a tiré sur deux policiers.
01:05:45 Cela s'est passé hier soir dans l'enceinte du commissariat du 13e arrondissement de Paris.
01:05:50 Le pronostic vital d'un des fonctionnaires, eh bien, il est toujours engagé à 7 heures.
01:05:55 Je vous propose d'écouter David-Olivier Reverdy, il est secrétaire national Allianz.
01:06:00 C'est extrêmement difficile parce que psychologiquement, c'est très dur.
01:06:05 Et les collègues sont plutôt très, très choqués.
01:06:09 Le commissariat, c'est l'endroit où on vient se protéger, où des victimes viennent se mettre à l'abri,
01:06:16 où tout un tas de personnes peuvent venir.
01:06:19 Et c'est là où les policiers, c'est leur base de vie.
01:06:21 C'est là où les policiers travaillent. C'est là où les policiers peuvent venir faire une pause.
01:06:25 C'est là où les policiers passent le plus clair de leur temps.
01:06:27 Et normalement, c'est un sanctuaire, un commissariat.
01:06:29 Et c'est vrai que ça rend les choses d'autant plus difficiles et d'autant plus choquantes
01:06:34 que les faits se sont passés à l'intérieur même de ce commissariat.
01:06:37 Nous comprenons donc le choc de ces policiers, touchés en plein cœur de leur lieu de travail.
01:06:43 Jonathan Cixous, alors des policiers qui font aussi face à une violence de plus en plus importante,
01:06:50 alors que les moyens, eux, le sont moins et peut-être aussi une pression administrative toujours plus importante.
01:06:57 Alors les moyens, eux, ils sont en augmentation constante.
01:07:01 Ce n'est pas considérable. Ce n'est pas une révolution financière qui est proposée à la police nationale.
01:07:06 Mais on ne peut pas dire que l'État ne fait rien en la matière.
01:07:10 Mais quand on voit qu'on part de loin tout de même, parce que la police nationale n'a pas été particulièrement bien dotée ces dernières décennies,
01:07:18 quand je dis particulièrement dotée, c'est par rapport aux enjeux nouveaux avec l'explosion de violences en tout genre,
01:07:26 que ce soit aussi bien violences de mœurs que de violences aux personnes dans la rue, le vol, qui sont en pleine explosion là aussi.
01:07:35 Les moyens de la police ne sont pas corrélés à l'explosion d'incivilité et de délit en général.
01:07:42 Ça, c'est un problème. Ensuite, ce à quoi on assiste aussi, et c'est au-delà du scandaleux, c'est le discours de responsables de la République.
01:07:51 J'entends par là les élus de la France insoumise qui, au fil de leurs discours, au fil de leurs interviews,
01:07:57 ne font rien d'autre que d'accrocher une cible dans le dos de chaque policier français.
01:08:01 Et ça, c'est terrible parce qu'on le voit, ils sont visés durant les opérations, ils sont visés parfois dans leur vie privée.
01:08:13 Là, ils sont visés, comme le disait le policier à l'instant, dans ce qui est leur base de vie, là où ils travaillent,
01:08:19 mais là aussi où ils se reposent durant leurs services. Ça crée un climat terrifiant pour une profession qui, c'est le métier à la base,
01:08:27 il est vrai, de savoir prendre des risques. Mais là, quand vous êtes une cible comme ça à abattre,
01:08:33 c'est une mentalité qui est couvée par la France insoumise qui sait par là même, et j'en finis,
01:08:38 parler le langage des petits caïds de banlieue que la France insoumise espère draguer pour les élections à venir.
01:08:45 C'est pas sûr que ce soient ces mêmes populations qui aillent aux urnes, mais ce sont ces populations qui organisent des guetapans
01:08:51 et ce sont ces populations qui organisent également des lancers de mortier sur des banlieues.
01:08:57 Et il faut effectivement, Jonathan Cixous, interroger la stratégie de la France insoumise,
01:09:02 puisqu'il y a eu une forte hausse de policiers blessés lors de violences en France.
01:09:06 C'est ce que révèle le Cigaro ce soir, un bilan pas moins de 5492 policiers qui ont été blessés par des violences en 2023.
01:09:16 Une moyenne, ça fait une moyenne, Thomas Bonnet, de 15 par jour, et cela interroge le comportement,
01:09:21 la stratégie de la France insoumise qui vise régulièrement les agents, les forces de l'ordre.
01:09:27 Il y a ces chiffres qui sont particulièrement inquiétants et qui sont révélés ce soir par le Figaro.
01:09:31 Ce qui est inquiétant aussi, c'est que c'est une hausse par rapport à l'année dernière,
01:09:34 c'est-à-dire que la dynamique est négative et c'est vrai qu'on peut pointer la responsabilité de la France insoumise
01:09:38 dans ce climat autour des forces de l'ordre. On a parlé de la reconstitution autour de l'affaire Nel.
01:09:43 Vous avez quand même un député de la France insoumise qui a parlé de mise à mort pour parler de cette reconstitution.
01:09:48 C'est quand même vous dire le narratif qui est employé par la France insoumise,
01:09:52 qui rappelez-vous aussi n'avait pas appelé au calme lors des émeutes qui ont eu lieu l'été dernier.
01:09:57 Mais les Français ne sont pas dupes parce que quand on regarde les enquêtes d'opinion,
01:10:01 une très large majorité d'entre eux soutiennent les forces de l'ordre.
01:10:05 Et donc le discours de la France insoumise s'adresse certes à une petite partie de la population
01:10:10 avec en plus un effet électoral relatif, très relatif.
01:10:14 Et nous observons tout cela de très près bien évidemment.
01:10:17 Les suites de l'enquête donc après cette fusillade dans le commissariat du 13e arrondissement de Paris,
01:10:22 un fait finalement assez rare.
01:10:24 Cette histoire sordide à présent, des faits qui se sont déroulés dimanche dernier dans la ville de Reims.
01:10:30 Sordide notamment parce qu'elle implique une mère et son fils dans une enquête pour enlèvement et séquestration.
01:10:36 La victime, Karim, 16 ans, attiré devant son domicile par une connaissance.
01:10:41 Une fois sur place, il est enlevé puis séquestré.
01:10:44 Alors les suspects ont été interpellés hier.
01:10:46 La raison du crime ? Une ancienne histoire d'amour.
01:10:49 Ecoutez les explications de Marie-Liès Chevalier, nous en parlons ensuite.
01:10:53 Dans le quartier de la Croix-Rouge à Reims dimanche soir,
01:10:57 un adolescent de 16 ans a été retrouvé errant sur la voie publique.
01:11:01 Le visage tuméfié, une fracture au nez et une plaie au couteau.
01:11:05 Le jeune homme avait été victime d'un guet-apens de la part de la famille de son ex-petit ami.
01:11:10 François Schneider, procureur de la République de Reims, est revenu sur le déroulé des faits.
01:11:14 Il avait reçu un message d'un ami qui lui demandait de venir le rejoindre.
01:11:17 Il est arrivé sur place, quatre hommes qui étaient dans une Renault Clio sont sortis.
01:11:22 Il a été frappé tout le long, en tout cas d'après ses dires, tout le long du trajet
01:11:27 à tel point qu'il a perdu connaissance et que lorsqu'il s'est réveillé, il était au pied d'un immeuble.
01:11:34 Interrogé par les enquêteurs, l'adolescent assure avoir reconnu la mère et le frère de son ancienne petite amie.
01:11:39 Une jeune fille qui avait été déclarée par sa famille comme étant partie en vacances au Tchad au moment des faits.
01:11:45 L'adolescente de 16 ans était en réalité en fuite et s'est présentée dans la nuit de mardi à mercredi au commissariat,
01:11:51 affirmant avoir été violentée et séquestrée par sa mère et ses frères,
01:11:55 qui auraient découvert sa relation amoureuse sur son téléphone, comme nous l'explique le procureur.
01:12:00 La jeune fille a tenté de se jeter par la fenêtre, elle a été rattrapée de justesse par son frère, qui a nouveau la roué de coups.
01:12:07 La mère et le frère, porteurs d'un bracelet électronique en raison de violences, seront déférés vendredi en vue d'une mise en examen.
01:12:13 Tous deux reconnaissent avoir porté des coups contre la jeune fille.
01:12:16 Ils sont suspectés d'enlèvement et séquestration sans libération volontaire, ainsi que de violences aggravées.
01:12:21 Alors un crime d'honneur est un crime perpétré en réaction à un comportement perçu comme portant atteinte à l'honneur d'un groupe.
01:12:29 Alors le plus souvent une famille car enfreignant un code d'honneur supposé. Maître, Laure Alice Bouvier.
01:12:34 Est-ce que très clairement, nous sommes dans cette affaire, dans ce cas de figure, du crime d'honneur ?
01:12:40 Alors je n'aime pas du tout ce terme de crime d'honneur parce qu'il n'y a absolument pas d'honneur là-dedans.
01:12:45 C'est vrai.
01:12:46 C'est plutôt de la police des mœurs, comme on a pu le voir.
01:12:48 Un crime dit d'honneur.
01:12:49 Voilà, dit d'honneur. Mais c'est plutôt de la police des mœurs, comme on a pu le voir dans les dernières affaires qu'on a traitées également sur votre plateau.
01:12:57 Ça prouve encore une fois que nous avons dans notre société des gens qui ont une culture qui n'est clairement pas adaptée avec nos règles.
01:13:06 Une culture qui est fondée sur la violence, sur l'oppression des femmes également.
01:13:10 Parce que d'après ce que j'ai pu lire, cette jeune femme aussi aurait été, enfin sa malle aurait rasé la tête en plus qu'elle ait été rouée de coup.
01:13:18 Donc il y a quand même une oppression qui est quand même très très très très forte.
01:13:23 Et j'aimerais aussi rajouter que ce phénomène de guet-apens, il est très inquiétant aussi parce qu'on le voit se multiplier.
01:13:29 Il y en a eu 30% de plus en 2023.
01:13:31 Donc on a ce phénomène de violence qui se banalise et crime d'honneur, c'est leur donner une noblesse qui n'existe pas.
01:13:41 Si je disais ça, c'est parce qu'il y a eu également la mort de cette adolescente de 15 ans, souvenons-nous à Romand-Surizère,
01:13:46 dans un contexte d'expédition punitive organisée cette fois par un père de famille.
01:13:50 Nous nous souvenons aussi de Viry-Châtillon, Shem Sedin, passé à tabac puis mort.
01:13:55 L'origine du déchaînement de violence impliquait la sœur, là encore, des deux suspects.
01:13:59 Tout cela, Véronique Jacquier, finalement est assez révélateur.
01:14:02 Est-ce que vous parleriez d'une tribalisation de la société, le retour d'une justice parallèle au fond ?
01:14:08 Alors il n'y a pas de retour d'une justice parallèle parce que sur le sol de France, il ne me semble pas que ce genre de comportement ait existé dans les siècles passés.
01:14:16 Pardonnez-moi. Justement là, on a affaire à un exemple typique de décivilisation,
01:14:21 avec importation d'une police des mœurs qui culturellement ne nous ressemble pas,
01:14:27 avec importation aussi d'une violence familiale et communautaire,
01:14:31 parce que n'oublions pas le rôle joué par la mère dans cette affaire de Reims,
01:14:39 comme le rôle joué par la mère dans la mort du jeune Matisse à Châteauroux.
01:14:45 Donc on se rend compte que ce ne sont pas simplement des jeunes, et on emploie à tort ce terme générique,
01:14:50 là encore, qu'est-ce qu'il y a derrière cette appellation de jeunes ?
01:14:53 Il y a des parents qui sont impliqués.
01:14:55 Les jeunes, pardonnez-moi l'expression, sont des barbares, parce que les parents sont eux-mêmes des barbares
01:15:00 et veulent imposer leur propre loi et leur propre code.
01:15:03 Et on ne prend pas suffisamment en compte cette violence dans ce qu'elle a de culturelle pour la combattre.
01:15:09 C'est-à-dire qu'on en reste toujours à des faits qui sont génériques.
01:15:12 Je ne sais pas, effectivement, Jonathan Cixous, si les crimes dits donneurs sont nouveaux.
01:15:18 En tout cas, comme le soulignait à l'instant Véronique Jacquier,
01:15:21 ce qui interpelle, c'est qu'aujourd'hui, il y a des règlements de compte intergénérationnels,
01:15:25 si je puis dire, organisés avec la mère et le fils.
01:15:29 Le fils, d'ailleurs, on y reviendra, qui était sous bracelet électronique,
01:15:32 ou alors le père et le fils. Et ça, c'est inquiétant.
01:15:34 Et ça prouve l'ancrage de la culture de ces individus,
01:15:38 culture qui impose un regard bienveillant sur les violences physiques.
01:15:43 Véronique parlait de police des mœurs.
01:15:45 En la matière, dans les affaires que vous venez de citer,
01:15:48 cette police des mœurs, elle a un nom, ça s'appelle la charia.
01:15:51 C'est imposer les mœurs islamiques, faire reposer l'honneur d'un groupe, d'une famille,
01:15:57 d'un clan, d'une tribu sur les vertus d'une femme.
01:16:00 Ça, c'est totalement exclu de notre civilisation.
01:16:05 Ça n'est pas un détail que cette famille soit d'origine tchéadienne.
01:16:08 Pourquoi ? Ça n'en est pas un, parce qu'on constate,
01:16:11 on a suffisamment de recul maintenant pour le constater,
01:16:13 qu'il y a une immigration subsaharienne qui refuse absolument
01:16:17 de se conformer à nos mœurs et à notre usage, à notre culture.
01:16:23 Et ça, c'est propre à certains pays plus que d'autres,
01:16:27 et notamment de ces pays subsahariens.
01:16:30 Et je veux revenir sur ce que disait Véronique également,
01:16:33 sur le rôle des parents, et rappeler que Matisse a été poignardé
01:16:37 et ensuite giflé par la mère de son assassin.
01:16:40 Ça s'appelle de la barbarie.
01:16:42 Et nous pouvons aussi souligner, je l'évoquais il y a un instant,
01:16:45 que le grand frère avait été condamné en 2023 à une peine de prison
01:16:48 pour des violences graves et qu'il se trouvait sous bracelet électronique,
01:16:52 visiblement, qui n'a pas été une sanction contraignante.
01:16:57 Nous aurons l'occasion d'y revenir.
01:16:59 Mais avant, il est 18h30 sur CNews et Europe 1.
01:17:02 Simon Guillain nous a rejoint.
01:17:04 Bonsoir, mon cher Simon. Le Flash Info avec vous.
01:17:07 - Bonsoir, Olivier. Bonsoir à tous.
01:17:12 Pour la première fois depuis sa plaisure par balle,
01:17:14 Kenji Jirak s'est exprimé sur son compte Instagram.
01:17:16 Le chanteur a présenté ses excuses.
01:17:18 "Je tenais à m'excuser auprès de vous tous,
01:17:20 "car je sais toute la peine et le souci que j'ai pu vous faire."
01:17:23 Il promet à ses fans de revenir encore plus fort.
01:17:26 La Russie a lancé une offensive terrestre dans la région de Kharkiv.
01:17:29 Une annonce du ministère de la Défense ukrainien ce vendredi.
01:17:32 Cette zone du nord-est de l'Ukraine n'avait pas été la cible
01:17:35 de telles attaques depuis l'automne 2022.
01:17:37 Et puis, les manifestations pro-palestiniennes
01:17:39 se poursuivent dans les universités américaines.
01:17:42 Plusieurs personnes ont été arrêtées aujourd'hui
01:17:44 sur les campus du MIT et de l'université de Pennsylvanie,
01:17:47 qui sont deux des plus prestigieuses universités américaines.
01:17:50 La tension ne retombe pas depuis plusieurs jours maintenant, cher Olivier.
01:17:53 - Merci, mon cher Simon Guillain.
01:17:55 Nous l'entendions à l'instant, Maître Bouvier,
01:17:58 pour la première fois depuis sa blessure par balle.
01:18:00 Kenji Girac s'est donc exprimé sur son compte Instagram,
01:18:04 le chanteur qui a présenté des excuses publiques.
01:18:06 Alors, c'est vrai que nous avons suivi de près cette affaire.
01:18:09 Nous nous souvenons de cette conférence de presse
01:18:11 du procureur de la République,
01:18:13 une conférence de presse très détaillée,
01:18:15 ce qui avait provoqué le débat.
01:18:18 En tout cas, voilà, Kenji Girac, qui semble se remettre,
01:18:22 qui présente ses excuses, effectivement.
01:18:25 Est-ce que, eh bien, nous avions été trop loin, finalement,
01:18:29 pour savoir ce qui s'était passé, je pense notamment,
01:18:31 au propos du procureur ?
01:18:33 - Je ne sais même pas si c'est la question d'être allé trop loin.
01:18:36 Ce qu'il y a surtout, c'est que ce tweet,
01:18:38 bon, c'est très bien, il s'excuse.
01:18:40 Mais après, qu'est-ce qui se passe ?
01:18:42 Il faut quand même rappeler que les faits ne sont vraiment pas anodins.
01:18:45 Kenji Girac, c'est quand même une icône pour beaucoup de jeunes.
01:18:48 Et là, ce qui s'est passé, c'est qu'il détenait une arme à feu.
01:18:51 Il n'a pas le droit d'en tenir une arme à feu.
01:18:53 Il était vraisemblablement sous l'emprise de stupéfiants et d'alcool.
01:18:56 Donc, il y a tout un ensemble de délits qui entourent cette affaire,
01:19:02 pour lesquels des simples excuses sur Twitter à ses fans
01:19:06 et de manière générale à sa famille ne suffisent pas, à mon sens.
01:19:10 - Peut-être le fera-t-il dans un deuxième temps.
01:19:12 Il a promis à ses fans de revenir encore plus fort.
01:19:15 On imagine que c'est pour lui aussi le temps de la reconstruction,
01:19:18 à la fois physique, mais également psychologique,
01:19:20 puisque visiblement, c'est vrai que parfois, il y a ce constat
01:19:24 que la notoriété peut faire pas mal de dégâts.
01:19:27 Cela pourrait être un sujet de débat dans les jours qui viennent.
01:19:30 Nous allons marquer une pause dans un instant.
01:19:32 La haine qui s'invite à l'Eurovision en Suède.
01:19:35 Des appels au boycott qui visent Eden Golan,
01:19:37 la chanteuse qui représente Israël avec des manifestations
01:19:40 dans les rues de Malmö organisées.
01:19:42 La chanteuse qui est obligée de bénéficier d'une sécurité XXL.
01:19:47 Face aux risques, on en parle dans un instant sur C News Europe.
01:19:51 - Et de retour sur le plateau de punchline sur C News Europe.
01:20:01 Pour vous accompagner jusqu'à 19h, la journaliste Véronique Jacquier,
01:20:05 maître l'oraliste, bouvier Jonathan Cixous,
01:20:08 journaliste tout comme Thomas Bonnet, journaliste politique C News
01:20:11 et l'ancien agent du service action de la DGSE, Pierre Martinet.
01:20:16 A la une de l'actualité, donc aujourd'hui, la haine qui s'invite à l'Eurovision.
01:20:20 Un événement musical censé être festif.
01:20:23 Oui mais voilà, certains ont décidé de s'en emparer à des fins politiques.
01:20:27 Eden Golan, la chanteuse qui représente Israël,
01:20:30 est la cible d'appels au boycott.
01:20:32 L'artiste de 20 ans est dans le collimateur des pro-palestiniens.
01:20:35 Conséquent, c'est bien une sécurité XXL pour celles qui participent seulement,
01:20:40 on le rappelle, à un télé-crochet.
01:20:41 On écoute les précisions de Marine Sabourin.
01:20:44 Ils étaient environ 12 000 à manifester contre la participation d'Israël à l'Eurovision.
01:20:51 Des drapeaux israéliens piétinés, des pancartes anti-Israël
01:20:55 et des slogans appelant au boycott de l'Etat hébreu.
01:20:58 Parmi les manifestants pro-palestiniens, la jeune militante Greta Thunberg.
01:21:03 Des mobilisations qui obligent la délégation israélienne
01:21:07 à prendre des mesures radicales pour protéger sa chanteuse.
01:21:12 Eden Golan, 20 ans, ne peut plus sortir de sa chambre si ce n'est pour répéter.
01:21:17 Elle est toujours accompagnée de plusieurs gardes du corps
01:21:19 et n'a pas participé aux divers événements autour de la compétition.
01:21:23 Selon les médias israéliens, il s'agit du dispositif de protection
01:21:26 le plus important pour l'Etat hébreu depuis 1974, après la guerre du Kippour.
01:21:31 La chanteuse Eden Golan espère que la finale prévue demain
01:21:34 se déroulera dans les meilleures conditions.
01:21:38 Je pense que nous sommes tous ici pour une seule raison.
01:21:42 Et l'EBU prend toutes les précautions de sécurité
01:21:45 pour que ce soit un lieu sûr et uni pour tout le monde.
01:21:48 Donc je pense que tout le monde est en sécurité
01:21:55 et nous ne viendrons ici pour aucune autre raison.
01:21:58 Une nouvelle manifestation contre la participation de la chanteuse israélienne est prévue demain.
01:22:05 Puisque la chanteuse a répondu de la meilleure des manières en se qualifiant pour la finale,
01:22:09 nous pouvons donc nous attendre à d'autres manifestations.
01:22:12 12 000 personnes mobilisées dans les rues de Malmeux, c'est énorme.
01:22:15 Pierre Martinet va nous le dire dans un instant,
01:22:17 puisque les appels à l'exclusion s'enchaînent en réalité depuis le mois de décembre.
01:22:22 C'est en Europe du Nord que la contestation a démarré.
01:22:26 Alors Pierre Martinet, l'Europe du Nord, la Suède plus précisément,
01:22:29 vous connaissez bien puisque vous avez mené des actions là-bas, sur place.
01:22:33 Est-ce qu'effectivement il y a un terreau, une offensive islamiste sur les territoires suédois ?
01:22:38 Alors il n'y a pas une offensive, il y a une continuité de l'entrisme des frères musulmans
01:22:43 et des groupes islamistes en Europe depuis de nombreuses années.
01:22:46 On peut même dire depuis les années 50 dans le domaine associatif, caractatif, etc.
01:22:54 Il faut également parler de l'entrisme des frères musulmans dans toutes les strates des sociétés.
01:23:01 Donc non, ce n'est pas une nouveauté, ce n'est qu'une continuité.
01:23:04 Et dans les années 90, à la fin des années 90, au balbutiement d'Al-Qaïda, c'était encore les GIA,
01:23:10 nous travaillions énormément en Europe, essentiellement en Europe,
01:23:14 sur les têtes de réseau, énormément en Suède.
01:23:16 En Suède, j'ai pu, très beau pays, j'ai fait les quatre saisons là-bas, au sud de Stockholm,
01:23:22 et on travaillait sur des mosquées clandestines, sur des imams proclamés
01:23:27 qui hébergeaient des terroristes qui venaient de Turquie et il y avait des filières pour aller jusqu'à Londres,
01:23:32 ensuite ça repartait en Afghanistan.
01:23:34 Oui, l'islamisme n'a fait que prospérer depuis de nombreuses années,
01:23:38 et encore plus depuis quelques temps avec les flux migratoires, l'Ampédouza,
01:23:43 on a pu le vérifier avec Livre Noir par les îles Canaries, au départ des côtes mauritaniennes,
01:23:50 ils sont à 99,9% arabo-musulmans.
01:23:54 Donc cette importation d'un pan fondamentaliste de l'islam,
01:24:00 on le retrouve également avec ses poches idéologiques, avec ses poches...
01:24:04 Je veux juste préciser que les revendications religieuses du quotidien
01:24:09 auront plus d'efficacité sur du long terme que les attentats que nous avons connus en Europe.
01:24:14 Et on voit donc la Suède, vous nous l'avez très bien expliqué,
01:24:17 et la Belgique, on va y revenir dans un instant, particulièrement gangrénée par l'entrée islamiste,
01:24:21 mais pas seulement, on peut s'interroger aussi sur l'organisation de l'Eurovision,
01:24:25 puisque je vous le rappelle, la chanteuse Eden Golan a dû modifier la parole de ses chansons
01:24:29 au motif de la neutralité politique.
01:24:32 Je vais vous dire un exemple de la version qui a été finalement changée,
01:24:40 qui a dû être changée pour l'Eurovision.
01:24:42 "Dansons dans la tempête, je n'ai rien à cocher, prends tout et laisse le monde derrière,
01:24:45 bébé promets-moi que tu me tiendras encore dans tes bras, je suis encore brisé par cet ouragan".
01:24:49 C'est vrai que Maître Bouvier, cela interroge cette notion de neutralité politique
01:24:56 pour rendre hommage aux victimes des attentats du 7 octobre.
01:25:00 Ça interroge et moi je trouve ça concernant.
01:25:03 Alors déjà, je voudrais saluer le courage et la résilience de cette jeune femme,
01:25:08 parce qu'on a aussi pu voir qu'elle s'entraînait à chanter sous les huées, au cas où il y en aurait.
01:25:14 Je la trouve particulièrement courageuse et il y en aurait beaucoup qui n'auraient pas ce courage-là et cette force-là.
01:25:21 Ça c'est la première chose.
01:25:22 La deuxième chose, c'est qu'il n'y a pas que l'Eurovision, il y a aussi les JO.
01:25:27 En mars dernier, LFI avait appelé aussi au boycott d'Israël des Jeux Olympiques.
01:25:32 Sauf que, pour des raisons électoralistes encore une fois, c'est plus populaire les JO,
01:25:36 donc il vaut mieux s'attaquer à l'Eurovision, c'est à moins de risque.
01:25:39 En réalité l'Eurovision a été créée après-guerre pour rapprocher les peuples.
01:25:43 Pour les rapprocher par la culture.
01:25:47 Sauf que le problème, c'est qu'on voit bien que le concours se trouve des fois gangréné,
01:25:51 et il se trouve au carrefour de tensions géopolitiques.
01:25:53 Et on l'a vu notamment avec la question de la Russie,
01:25:56 qui a vu sa participation annulée en 2022 à la suite de l'invasion de l'Ukraine.
01:26:01 Et c'est d'ailleurs, on va sûrement en parler après, c'est ce qui est dit dans les manifestations.
01:26:05 Mathilde Panot a tweeté en disant qu'elle ne voulait pas qu'Israël ne partie pas à l'Eurovision.
01:26:09 On a les manifestations également en Belgique et la VRT qui a coupé aussi sa prestation.
01:26:15 Et qui font un parallèle entre l'Ukraine et la Russie,
01:26:19 et la situation entre la Palestine et Israël.
01:26:23 Mais là, c'est pas du tout pareil.
01:26:25 C'est nier les atrocités du 7 octobre,
01:26:27 contre le festival Nova, qui était un festival au contraire pour la paix.
01:26:31 Et pour retomber sur votre question initiale, Olivier,
01:26:35 cette chanson-là, elle était justement destinée à porter un hommage aux victimes.
01:26:41 La chanteuse qui prône la paix.
01:26:43 Rappelons-le, Gilles Kepel, qui était l'invité de CNews et d'Europe 1 ce matin,
01:26:47 est revenu sur ce boycott et il parle lui aussi d'une offensive contre la démocratie. On l'écoute.
01:26:53 Ça ressemble un petit peu à ce qui se passe dans les universités, d'une certaine manière.
01:26:59 Parce que là, c'est dans le domaine de la chanson.
01:27:01 Ça concerne donc la jeunesse et on considère que quelqu'un,
01:27:06 parce que cette jeune femme est de nationalité israélienne,
01:27:09 que je sache, elle n'a pas particulièrement fait de déclarations favorables
01:27:14 à la politique de Bibi Netanyahou,
01:27:16 nécessairement doit être stigmatisé, interdit, rejeté.
01:27:20 Et évidemment, ça pose un grand nombre de problèmes
01:27:24 sur la conception qu'on se fait de la démocratie dans notre société.
01:27:28 Nous observons, Véronique Jacquet, que l'offensive anti-israélienne,
01:27:31 elle se fait dans le monde de la culture, dans les universités.
01:27:35 Elle se joue partout, finalement.
01:27:37 Aujourd'hui, cette offensive, c'est aussi, au fond, une offensive contre la démocratie,
01:27:41 nos démocraties occidentales.
01:27:43 Oui, c'est une offensive contre la démocratie occidentale
01:27:46 au nom de la police de la pensée, d'une police de la pensée.
01:27:50 Ça me paraît extrêmement grave parce qu'on ne voit pas beaucoup,
01:27:54 parmi les Occidentaux, de ressorts suffisants pour combattre cette police de la pensée.
01:27:59 Comment se réarmer ? Comment faire face ? Comment riposter ?
01:28:03 Surtout parce que là, on est dans le commentaire.
01:28:05 12 000 personnes qui demandent, finalement, le boycott d'Israël à l'Eurovision,
01:28:14 qui intimident cette jeune chanteuse qui est absolument magnifique,
01:28:17 qui est lumineuse et qui est très, très courageuse.
01:28:20 Une jeune femme de 20 ans, mais vous imaginez le courage qu'il faut
01:28:24 pour tenir face à toute cette tentative de déstabilisation ?
01:28:28 Alors d'abord, c'est inacceptable sur plusieurs plans.
01:28:31 La politisation de l'événement, bien entendu.
01:28:33 Ensuite, la démonstration de force de ce qui se passe en Suède,
01:28:38 effectivement, avec les frères musulmans et cette population musulmane.
01:28:43 Je rappelle qu'il y a 20% de la population qui est d'origine étrangère.
01:28:49 1 million de personnes, dont 2 millions maintenant,
01:28:52 sur 10 millions d'habitants en Suède, dont la plupart sont musulmans.
01:28:55 Donc on se rend bien compte que là, quand je parle de police de la pensée,
01:28:58 c'est parce qu'il y a en plus une police du nombre.
01:29:01 Et on voit la même chose en Belgique, puisqu'on l'a vu,
01:29:04 interruption du programme à la télévision belge,
01:29:06 en partie du programme de l'Eurovision, la première partie.
01:29:10 Et je vous rappelle qu'on appelle de plus en plus Belgiquistan.
01:29:14 25% de la population est d'origine étrangère à Bruxelles.
01:29:17 Nous allons nous y arrêter avec vous, Pierre Martinet, dans un instant.
01:29:19 Mais avant, en France, c'est la France insoumise qui boycotte Israël,
01:29:23 qui appelle à ce boycott d'Israël.
01:29:25 Nous avons vu Greta Thunberg, figure mondiale dans la lutte contre le réchauffement climatique.
01:29:30 Elle aussi appelle au boycott d'Israël.
01:29:33 Greta Thunberg qui s'affiche aussi régulièrement aux côtés de la communauté LGBT,
01:29:38 entre autres aux côtés de l'idéologie woke.
01:29:41 Une fois de plus, nous constatons cette convergence,
01:29:43 Wokeisme-Islamisme, pour déstabiliser le monde.
01:29:47 C'est ça le but.
01:29:48 Mais finalement, cette convergence qui pourrait bien être,
01:29:51 vous semblez vouée à l'échec, Thomas Bonnet.
01:29:53 Oui, en fait, la gauche, aujourd'hui, en France,
01:29:56 mais plus généralement dans beaucoup de nos démocraties occidentales,
01:29:59 n'existe plus que sur les questions de société
01:30:02 ou sur les questions de politique internationale.
01:30:05 En fait, et c'est intéressant, vous nous avez montré dans la première partie de cette émission,
01:30:09 l'échange de Gabriel Attal avec une habitante de La Rochelle
01:30:11 qui parlait de pouvoir d'achat.
01:30:13 La gauche ne parle plus du tout de ces sujets-là
01:30:15 parce qu'elle est incapable d'apporter des solutions.
01:30:17 Et donc, il se réfugie, d'une certaine manière,
01:30:19 dans des sujets qui, pense-t-il, pourraient être porteurs au niveau électoral.
01:30:23 Mais vous savez, je pense que vous avez parlé du fait
01:30:26 que la chanteuse israélienne a changé les paroles de sa chanson.
01:30:29 Je suis persuadé que, même si elle n'avait chanté une chanson
01:30:31 qui n'avait aucun rapport avec les événements du mois d'octobre,
01:30:33 elle aurait été visée par les mêmes personnes.
01:30:36 Parce qu'elle n'est pas visée pour ce qu'elle dit,
01:30:38 elle est visée pour ce qu'elle est.
01:30:39 Et c'est là où, évidemment, il y a des dérives
01:30:41 qui sont absolument intolérables en France
01:30:43 et, plus généralement, dans nos démocrates.
01:30:45 Avant de nous intéresser sur le cas belge, Jonathan Cixous,
01:30:48 je parlais d'une convergence d'éludes qui semblerait vouer à l'échec
01:30:51 puisqu'il y a eu une réaction peu médiatisée.
01:30:53 Mais, au fond, tout à fait intéressante,
01:30:55 elle vient de l'Union des démocrates musulmans.
01:30:58 C'est un parti qui envisage de déposer une liste
01:31:00 pour les élections européennes,
01:31:02 une liste intitulée Free Palestine Party.
01:31:04 Et dans un tweet, elles se sont pris, c'était début mai,
01:31:08 à Mathilde Panot, qui, elle, dénonçait une offensive transphobe en France.
01:31:13 Et avec ces mots de l'Union des démocrates musulmans de France,
01:31:17 musulmans, avez-vous vraiment envie de voter pour ça ?
01:31:20 Alors c'est assez intéressant et c'est pour ça que je le disais,
01:31:24 cette convergence, elle est vouée à l'échec.
01:31:26 Elle est vouée à l'échec par essence, par nature.
01:31:29 Parce qu'elle est totalement anti-nature, si je puis dire.
01:31:34 Dans le sens où vous ne pouvez pas réunir autour de la même table,
01:31:40 au sens d'une vie commune et constructive,
01:31:44 des musulmans traditionnalistes, voire hyper conservateurs,
01:31:48 et des LGBT+, et tous les progressistes
01:31:53 qui comptent dans cette communauté-là, entre autres.
01:31:59 Et le projet politique de LFI est infaisable.
01:32:03 C'est une aberration intellectuelle en soi,
01:32:06 parce que toutes les composantes de son public,
01:32:09 espère LFI, peut être réunie sous la même bannière.
01:32:13 Mais ça ne marche pas.
01:32:14 De même qu'on a pu regarder avec un sourire un peu décalé,
01:32:18 mais du second degré, les militants LGBT de ce bord-là,
01:32:24 qui soutenaient le Hamas.
01:32:26 Voilà, c'est cette sphère-là qu'on retrouve et ce qui interpelle.
01:32:29 Il y a une aberration en soi,
01:32:31 mais cette aberration repose sur, dans ce domaine-là,
01:32:34 comme sur tant d'autres malheureusement,
01:32:36 elle repose sur un point, c'est l'inculture.
01:32:38 Et la bêtise se nourrit de l'inculture.
01:32:40 Dans ce contexte, Véronique Jacquier,
01:32:42 vous l'avez évoqué il y a quelques minutes,
01:32:44 ce moment à peine croyable au fond,
01:32:45 vécu hier par les téléspectateurs belges,
01:32:47 la chaîne belge VRT a interrompu la demi-finale de l'Eurovision
01:32:52 par un message à l'écran.
01:32:54 Message qui disait "Ceci est une action syndicale,
01:32:57 nous condamnons les violations des droits de l'homme
01:33:00 et répétées par l'État d'Israël.
01:33:01 De plus, l'État d'Israël détruit la liberté de la presse.
01:33:03 C'est pourquoi nous interrompons brièvement l'image".
01:33:06 Voilà ce qu'ont pu lire les téléspectateurs belges
01:33:09 hier pendant l'Eurovision.
01:33:10 C'est tout à fait hallucinant.
01:33:11 Pierre Martinet, hallucinant mais révélateur.
01:33:13 La Belgique, vous la connaissez bien aussi.
01:33:15 Oui, bien sûr, mais évidemment.
01:33:17 C'est le résultat de nombreuses années,
01:33:19 de longues années de travail de sable de certains pays
01:33:21 comme la Saoudite, le Qatar, la Turquie.
01:33:23 La Belgique accueille pas mal d'associations musulmanes.
01:33:31 Je rappelle que le collectif contre l'islamophobie en France,
01:33:36 très proche des frères musulmans,
01:33:38 pour ne pas dire qu'ils sont frères musulmans,
01:33:39 a été dissous.
01:33:40 Ils se sont recréés tout de suite en Belgique.
01:33:43 Ils ont traversé la frontière et ils se sont recréés
01:33:46 en collectif contre l'islamophobie européenne.
01:33:49 Mais il n'y a pas que les Belges.
01:33:51 Je pense qu'il faut raisonner beaucoup plus globalement que ça.
01:33:56 Il faut raisonner de façon occidentale ou européenne,
01:33:58 puisque nous sommes des Européens.
01:34:00 Récemment, en France, il y a des services de renseignement
01:34:03 qui ont mis au jour un vaste réseau parmi les avocats,
01:34:07 très proche des frères musulmans.
01:34:10 On peut aussi l'associer avec ce qui se passe
01:34:13 dans l'éducation nationale, avec tous ces médecins
01:34:16 qui sont capables de faire des certificats médicaux
01:34:18 de complaisance pour les petites filles
01:34:20 pour ne pas aller dans les séances de sport.
01:34:22 Mais tout ça, mis bout à bout,
01:34:25 ça donne la situation actuelle en Europe.
01:34:27 C'est une situation absolument catastrophique.
01:34:30 Je me demande s'il n'est pas trop tard
01:34:32 pour reprendre les rênes culturels de notre Europe.
01:34:36 Vous êtes pessimiste même en France.
01:34:38 Quand je me regarde, je me désole.
01:34:39 Quand je me compare, je me console.
01:34:41 C'est cette expression bien connue.
01:34:43 Est-ce qu'on peut l'employer avec la Belgique,
01:34:45 qui elle semble déjà sous la coupe des frères musulmans,
01:34:48 d'après ce qu'on observe régulièrement ?
01:34:50 La Belgique et la Grande-Bretagne, c'est encore pire.
01:34:54 Pierre Martin.
01:34:55 La Belgique, aujourd'hui, à une certaine époque,
01:34:58 ils étaient au-dessus de l'Angleterre.
01:35:02 Et après, l'Angleterre aujourd'hui, c'est catastrophique.
01:35:06 Mais les frères musulmans sont légalistes, en apparence.
01:35:09 Et ils arrivent à prendre le pouvoir
01:35:12 dans énormément de communes, notamment en Angleterre.
01:35:14 Aujourd'hui, je ne sais plus combien,
01:35:16 mais on a assisté récemment le Danube-Cobune,
01:35:18 qui était géré par l'islam.
01:35:22 C'est effrayant.
01:35:24 Et on a vu aussi récemment, juste pour finir,
01:35:28 le Premier ministre écossais, qui est parti depuis,
01:35:30 faire l'appel à la prière depuis son bureau.
01:35:32 Et n'ont-ils pas déjà gagné, maître Bouvier,
01:35:35 la guerre de communication ?
01:35:36 Pourquoi je vous pose la question ?
01:35:37 Puisque l'Eurovision, certes, c'est un télécrochet,
01:35:39 un télécrochet regardé par 3,5 millions de téléspectateurs en France.
01:35:43 Ce sont les chiffres de 2003.
01:35:46 162 millions de téléspectateurs dans le monde en 2023.
01:35:50 Donc effectivement, on voit bien que cette offensive,
01:35:53 cette offensive de la communication,
01:35:55 elle a été comprise par les pro-palestiniens,
01:35:58 les frères musulmans et toute cette galaxie.
01:36:00 Oui, elle a été comprise.
01:36:02 Et elle est, si je puis dire,
01:36:04 dans la logique des frères musulmans,
01:36:06 qui en réalité, on a une intégration,
01:36:09 on a eu une intégration depuis les années 50-60
01:36:12 de musulmans qui sont intégrés et qui ont investi
01:36:14 les champs politiques, économiques, administratifs, sociaux,
01:36:18 notamment les syndicats, par exemple.
01:36:20 Et ce qui se passe, c'est que les frères musulmans,
01:36:22 ils sont, comme vous l'avez très bien dit,
01:36:25 en apparence légalistes,
01:36:26 puisqu'ils n'agissent pas de façon brutale,
01:36:30 comme pourraient le faire des terroristes, par exemple,
01:36:32 mais ils investissent les différentes sphères de pouvoir
01:36:35 pour essayer de faire pression sur ceux qui ont,
01:36:38 sur les musulmans qui sont intégrés
01:36:40 dans les différents pôles du pouvoir
01:36:46 et faire pression sur les musulmans,
01:36:51 par exemple de manière physique, psychologique, etc.,
01:36:54 comme on a pu le voir.
01:36:56 Et là, cette manière de communiquer,
01:36:58 ça renvoie exactement à ça.
01:37:00 Et nous verrons comment se déroule cette Eurovision.
01:37:03 Nous arrivons au terme de cette émission,
01:37:05 mais l'actualité continue sur nos deux antennes,
01:37:08 sur CNews et sur Europe 1.
01:37:10 Sur Europe 1, Pierre de Villeneuve qui vous attend.
01:37:13 C'est tout de suite, mon cher Pierre, bonsoir.
01:37:15 Dites-nous, quel est le programme en ce vendredi soir ?
01:37:18 - Bien sûr, des deux policiers blessés dans un commissariat.
01:37:21 On se demandera comment est-ce que ça a pu se passer,
01:37:23 tout simplement, dans un commissariat.
01:37:24 On parlera de l'Eurovision, du bashing
01:37:26 sur la jeune chanteuse israélienne,
01:37:28 et puis l'arrêt des chiffres et des lettres.
01:37:30 Voilà, encore une émission pédagogique
01:37:32 qui s'arrête d'un coup d'un seul,
01:37:34 remplacée par un jeu.
01:37:36 Voilà, super, on adore.
01:37:37 - Alors à ne pas manquer, parce qu'effectivement,
01:37:39 ça a provoqué beaucoup de réactions,
01:37:41 l'arrêt des chiffres et des lettres.
01:37:42 C'est assez révélateur, là encore.
01:37:44 Il faudra vous écouter.
01:37:45 Merci, mon cher Pierre.
01:37:46 C'est tout de suite sur Europe 1.
01:37:48 Et sur CNews, votre rendez-vous du vendredi soir,
01:37:51 il est prêt.
01:37:52 Philippe de Villiers face à Philippe de Villiers.
01:37:55 C'est tout de suite sur CNews,
01:37:57 orchestré par Eliott Deval avec Geoffroy Lejeune.
01:37:59 Je vous retrouve à 22h30 pour Soir Info Week-end sur CNews.
01:38:03 Excellente soirée sur nos deux antennes.
01:38:05 À très vite.
01:38:06 ...

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