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  • 28/02/2024
Suivez en Exclusivité ce temps fort de la vie politique et parlementaire sur LCP-Assemblée nationale !
Tous les mardis, LCP-Assemblée nationale propose une grande session d'actualité parlementaire à l'occasion des Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. Interviews, duplex, reportages... un panorama complet avant d´entrer dans l'Hémicycle où les députés questionnent les membres du Gouvernement.

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00:00:00 Bonjour à tous, bienvenue pour les questions au gouvernement.
00:00:03 On va se retrouver dans un tout petit instant, on va parler de l'agriculture
00:00:06 puisque le Premier ministre est au salon aujourd'hui.
00:00:09 Puis on va parler aussi de l'Ukraine. A tout de suite.
00:00:12 Bienvenue donc pour les questions au gouvernement sur LCP.
00:00:27 Très heureuse de vous retrouver ici en direct de la salle des Pas Perdus
00:00:30 à quelques mètres de l'hémicycle de l'Assemblée nationale
00:00:32 où va se tenir cette séance de questions au gouvernement.
00:00:35 Vous allez pouvoir la suivre à partir de 15h en direct et en intégralité.
00:00:39 Le décompte est donc lancé.
00:00:41 Alors ce week-end, le Président de la République a fait des annonces
00:00:44 pour calmer la colère des agriculteurs,
00:00:46 instrumentalisée selon lui par le Rassemblement national.
00:00:49 C'est surtout l'annonce de prix plancher qui fait débat.
00:00:53 Une prochaine loi, également annoncée à l'été, va-t-elle tout régler ?
00:00:56 On va parler de cette actualité avec Elsa Mondingava et Stéphanie Despierre
00:01:00 qu'on va retrouver à la salle des Quatre Colonnes,
00:01:02 avec Marco Pommier qui se trouve, lui, dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
00:01:05 Et puis nous vous ferons vivre, à partir de 14h45,
00:01:09 l'arrivée du Premier ministre et de tous les membres du gouvernement.
00:01:11 Ce sera, cours d'honneur, l'entrée principale du Palais Bourbon.
00:01:15 On retrouve tout de suite Elsa Mondingava qui se trouve à la salle des Quatre Colonnes.
00:01:19 Elsa, on sait qu'il y a le Salon de l'Agriculture.
00:01:21 Alors, on s'attend à beaucoup d'absents quand même aujourd'hui.
00:01:23 Oui, les couloirs de l'Assemblée sont bien tristes aujourd'hui.
00:01:27 Beaucoup de députés sont en train d'arpenter les allées du Salon de l'Agriculture.
00:01:30 On pensait même que le Premier ministre
00:01:32 sècherait cette séance de questions gouvernement
00:01:34 pour continuer à être au plus près des agriculteurs.
00:01:36 Gabriel Attal sera finalement présent.
00:01:38 Pourquoi ? Pour répondre à une question de Marine Le Pen,
00:01:40 la présidente du groupe Rassemblement National sur l'Agriculture,
00:01:43 mais aussi pour évoquer la question de l'Ukraine.
00:01:46 On reprend maintenant la direction de l'hémicycle de l'Assemblée nationale
00:01:49 où se trouve Marco Pommier.
00:01:50 Marco, est-ce que c'est la question agricole qui va préoccuper les députés ?
00:01:53 Oui, cet après-midi.
00:01:54 Oui, Brigitte, plusieurs questions cet après-midi
00:01:59 sur la situation des agriculteurs,
00:02:01 alors que vous le disiez,
00:02:02 le Salon de l'Agriculture Basson-Plein à Paris,
00:02:05 porte de Versailles,
00:02:06 tout à l'heure, et Elsa Mondingava le disait,
00:02:08 Marine Le Pen interpellera directement le gouvernement sur ce sujet.
00:02:12 Les députés qui reviendront aussi sur la guerre en Ukraine
00:02:15 après la déclaration choc d'Emmanuel Macron hier soir à l'Elysée.
00:02:20 Le chef de l'Etat a estimé qu'on ne pouvait pas exclure à l'avenir
00:02:23 l'envoi de troupes occidentales sur le sol ukrainien,
00:02:26 une déclaration qui suscite beaucoup de réactions en Europe,
00:02:29 mais aussi ici à l'Assemblée nationale.
00:02:33 Pardonnez-moi, pas moins de quatre questions sur le sujet.
00:02:35 Effectivement, Marco Pommier,
00:02:37 et cette annonce qui fait débat, vous le dites,
00:02:40 et une autre qui vient d'être annoncée par l'Elysée,
00:02:43 c'est qu'il y aura un débat avec un vote ici au Parlement
00:02:47 sur la question de l'Ukraine.
00:02:49 Vous l'avez dit, le président de la République
00:02:51 n'exclut pas l'envoi de troupes occidentales.
00:02:53 Il y avait une réunion qui s'est tenue hier soir à l'Elysée
00:02:56 en présence de tous les pays européens,
00:02:58 mais il n'y a pas de consensus qui s'est dégagé.
00:03:02 On va demander tout de suite une réaction à nos invités,
00:03:05 puisqu'on vient de la prendre.
00:03:06 Nicolas Turcotte, bonjour, merci d'être avec nous.
00:03:08 Vous êtes député démocrate de la Vienne.
00:03:09 Face à vous, Adrien Clouet.
00:03:11 Bonjour, bienvenue, député de la France insoumise de Haute-Garonne.
00:03:15 Nicolas Turcotte, cette information vient de la prendre.
00:03:17 Est-ce que vous vous êtes favorable ?
00:03:19 Est-ce que vous demandiez ce débat sur l'Ukraine ?
00:03:22 Ça fait partie des prérogatives.
00:03:24 Un engagement de la France, un engagement militaire de la France
00:03:26 ne peut pas, doit être fait en partenariat avec l'Assemblée nationale.
00:03:31 Donc il y a un débat pour remettre le sujet de l'Ukraine
00:03:34 au cœur de nos préoccupations,
00:03:35 parce qu'il s'est un petit peu éloigné,
00:03:37 on en parle régulièrement,
00:03:38 mais il s'est un petit peu éloigné des préoccupations du quotidien,
00:03:40 alors qu'il impacte directement, d'ailleurs, notre économie.
00:03:44 Les agriculteurs, on va en parler,
00:03:45 mais ils sont directement impactés par ce qui se passe en Ukraine.
00:03:48 Et puis, le modèle même de la démocratie en Europe
00:03:51 est menacé par ce qui se passe en Ukraine.
00:03:53 Et donc, il faut remettre ce sujet au cœur de nos priorités.
00:03:56 Donc, on en parle à l'Assemblée, c'est une très bonne chose.
00:03:58 Alors, deux nouveautés quand même,
00:03:59 c'est-à-dire que là, généralement, l'Assemblée est informée
00:04:03 et dans les trois mois, le Parlement doit en débattre.
00:04:06 Là, effectivement, l'envoi de troupes n'est pas décidé,
00:04:09 mais on annonce que le Parlement va être saisi, si l'on peut dire.
00:04:13 Et puis, deuxième nouveauté, c'est qu'il y aura un vote,
00:04:16 ce qui n'est généralement pas le cas.
00:04:18 Ça veut dire quoi ?
00:04:20 Non, mais l'Assemblée doit être contactée en les trois mois
00:04:22 quand il y a un engagement.
00:04:24 Là, pour l'instant, le président a émis cette possibilité-là
00:04:27 dans le débat pour faire avancer le sujet,
00:04:30 mais on n'est pas à l'heure de l'engagement,
00:04:32 c'est dans les champs des possibles.
00:04:34 Et c'était aussi une façon de mobiliser
00:04:36 l'opinion publique française et européenne sur ce sujet-là.
00:04:40 Donc, voilà, c'est une scénographie
00:04:42 pour remettre aussi le cœur de...
00:04:46 le sujet de l'Ukraine au cœur des débats de notre pays.
00:04:50 Adrien Clouet, une réaction.
00:04:52 Vous le demandiez, vous, ce débat 50-1,
00:04:55 c'est ce qu'on suppute, avec un vote.
00:04:58 Tout à fait, on demandait et le débat et le vote,
00:05:00 puisqu'on est dans un moment où Emmanuel Macron
00:05:02 a effectivement mobilisé les opinions publiques,
00:05:04 mais contre lui, à peu près partout en Europe,
00:05:06 puisque ce qu'il met sur la table,
00:05:07 sans concertation avec les alliés,
00:05:09 sans qu'il n'y ait aucun pays européen prêt à suivre,
00:05:12 c'est l'hypothèse d'un conflit armé
00:05:15 entre deux puissances nucléaires, la France et la Russie.
00:05:18 Parce que ce n'est pas l'envoi de troupes occidentales qui est en jeu,
00:05:19 c'est l'envoi de troupes françaises, seules.
00:05:22 Donc, il y a là une situation extrêmement grave.
00:05:24 C'est un risque d'engrenage qui pourrait amener la guerre
00:05:28 à se propager sur l'ensemble du continent
00:05:29 avec un conflit de grande intensité
00:05:31 entre des puissances nucléaires,
00:05:33 dont en fait, on ne voit pas très bien
00:05:34 quelle est la méthode, l'outil et la solution du conflit,
00:05:36 à part l'annihilation totale.
00:05:38 Et je pense que ça, personne n'en veut nulle part en Europe.
00:05:39 Donc, ça veut dire que vous êtes satisfait qu'il y ait ce débat
00:05:41 et vous voterez contre, si je comprends bien, sur l'envoi de troupes occidentales ?
00:05:45 À la fois, évidemment, qu'on est tout à fait contre
00:05:48 le fait de rentrer en guerre entre puissances nucléaires.
00:05:50 Mais deuxièmement, l'objet du débat, c'est aussi l'occasion...
00:05:52 L'envoi de troupes au sol, l'entrée en guerre.
00:05:54 Oui, mais une fois que vous avez des troupes au sol
00:05:55 entre deux puissances nucléaires,
00:05:56 vous savez très bien qu'on ne contrôle pas
00:05:58 le déroulé des opérations et le niveau d'engagement.
00:06:00 Mais surtout, vu qu'il y a un débat,
00:06:02 on peut aussi poser des choses sur la table.
00:06:03 Une idée simple, je voudrais l'aborder ici,
00:06:05 parce qu'on sera peut-être d'accord,
00:06:06 c'est celle qu'on porte, nous, de l'abolition
00:06:08 de la dette extérieure de l'Ukraine.
00:06:09 Je pense que c'est un moyen, par exemple, d'aider le peuple ukrainien,
00:06:12 de le soulager de ses créanciers privés,
00:06:14 de lui permettre de reconstruire le pays
00:06:15 et de pouvoir avoir aussi les moyens financiers nécessaires.
00:06:17 Donc ce débat sera aussi l'occasion...
00:06:19 Sans se bombarder de manière nucléaire.
00:06:21 ...de poser d'autres sujets.
00:06:23 Évidemment, on y reviendra dans cette émission un petit peu plus tard.
00:06:27 On va passer au sujet de l'agriculture,
00:06:29 puisque c'est celui qui nous occupe aussi aujourd'hui.
00:06:31 Il va y avoir beaucoup de questions cet après-midi
00:06:34 dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale,
00:06:35 parce que pour répondre aux difficultés financières des agriculteurs,
00:06:38 et puis le Président a fait une annonce assez forte,
00:06:41 c'était samedi au Salon de l'Agriculture,
00:06:43 Stéphanie Despierre, il s'agit de la mise en place de prix planchers,
00:06:47 alors qu'une nouvelle loi, EGalim, est attendue à l'été.
00:06:51 Oui, c'est en tout cas l'objectif fixé par le Président au gouvernement
00:06:54 et aux parlementaires pour, explique-t-il,
00:06:56 protéger le revenu des agriculteurs.
00:06:57 Alors ici, à l'Assemblée, tout le monde planche.
00:06:59 Comment définir ces prix planchers ?
00:07:01 À quels produits les appliquer ?
00:07:03 Rien n'est encore tranché,
00:07:04 d'autant que les principaux syndicats d'agriculteurs semblent sceptiques.
00:07:08 La nouvelle loi EGalim, vous l'avez dit,
00:07:09 ne devrait arriver au Parlement qu'au printemps.
00:07:12 Depuis 2017, il y en a déjà eu trois
00:07:14 pour encadrer les négociations entre les producteurs,
00:07:17 l'agroalimentaire et la grande distribution.
00:07:19 Elle prévoyait uniquement des indicateurs de prix, sans obligation.
00:07:23 Avec cette idée de prix plancher, Emmanuel Macron va donc plus loin.
00:07:26 Les Insoumis ont récupéré la balle au bon.
00:07:29 Il propose au Président de reprendre leur proposition de loi,
00:07:32 justement sur les prix planchers.
00:07:34 Elle a été débattue ici, à l'automne, à l'Assemblée.
00:07:36 Elle avait été rejetée à six voix près
00:07:38 et toute la majorité présidentielle avait voté contre.
00:07:41 Alors Stéphanie, on parle des prix planchers,
00:07:43 mais il y a d'autres mesures également qui ont été annoncées.
00:07:46 Oui, par exemple, un plan de trésorerie d'urgence
00:07:48 pour aider les fermes les plus en difficulté financière.
00:07:51 Une première réunion est prévue cet après-midi à Bercy.
00:07:54 Le ministre de l'Économie explique également
00:07:56 qu'un budget rectificatif est en préparation
00:07:58 pour dégager les 400 millions d'euros
00:08:00 pour financer une partie des nouvelles mesures.
00:08:02 Emmanuel Macron, lui, s'est engagé à reconnaître
00:08:04 notre agriculture et notre alimentation
00:08:06 comme intérêt général majeur.
00:08:09 Et ce sera écrit dans la loi.
00:08:11 Enfin, le Président de la République
00:08:13 veut faciliter le quotidien des agriculteurs.
00:08:15 Il propose d'inscrire le droit à l'erreur
00:08:17 pour les agriculteurs en cas de contrôle.
00:08:19 C'est une proposition de loi qui existe déjà,
00:08:21 une proposition de loi des Républicains.
00:08:23 Alors, les prix planchers, on sait que ça fait débat
00:08:26 et que ça va susciter la controverse.
00:08:29 On va voir ce qu'en pensent les Républicains.
00:08:31 Christelle Pétex, députée LR de Haute-Savoie,
00:08:33 est au micro d'Elsa Mondingava.
00:08:35 Alors, ces prix planchers, est-ce que c'est une bonne idée
00:08:37 ou une fausse bonne idée?
00:08:39 Est-ce que c'est ce qu'attendent les agriculteurs?
00:08:41 Alors, je ne suis pas certaine que ce soit ce qu'attendent les agriculteurs.
00:08:43 C'est une solution parmi d'autres.
00:08:45 La vraie question, c'est est-ce que vraiment
00:08:47 nous allons nous adapter aux spécificités de l'agriculture.
00:08:50 L'agriculture, c'est bien spécial et on le voit
00:08:52 même à l'intérieur de chaque département.
00:08:54 L'agriculture est différente d'un lieu à l'autre.
00:08:57 Ça pose quand même des questions sur le devenir de l'agriculture
00:09:00 et sur la réponse ou non à cette crise actuelle.
00:09:03 Vous vous dites qu'on ne peut pas fixer des prix planchers,
00:09:05 c'est trop compliqué, ça dépend du territoire,
00:09:07 ça dépend de la culture.
00:09:09 Je pense que ça dépend vraiment de cas par cas
00:09:11 et il faudrait du coût humain au plus proche des territoires
00:09:13 et ça paraît très difficile.
00:09:15 Alors, vous, les Républicains, qu'est-ce que vous proposez
00:09:17 justement pour la résoutre de cette crise agricole?
00:09:20 Alors, je pense qu'il y a différentes actions.
00:09:22 On parle beaucoup de budget et je pense qu'on peut avoir
00:09:24 des actions qui ne coûtent rien à l'Etat.
00:09:26 On voit ce qui est demandé, simplification administrative,
00:09:29 on arrête les normes administratives et écologistes
00:09:32 qui assomment les agriculteurs et on arrête d'aller leur donner
00:09:35 des leçons sur leur exploitation.
00:09:37 Et puis, on leur laisse la liberté de travailler,
00:09:40 c'est le plus important et surtout, on applique les mêmes normes
00:09:43 aux produits étrangers, aux importations,
00:09:45 que ce qu'on applique en France.
00:09:47 Merci beaucoup. Vous serez, vous, demain au Salon de l'agriculture
00:09:49 mais avant ça, vous posez une question au gouvernement
00:09:51 justement sur cette question de la crise agricole.
00:09:53 Merci Elsa Monagavan.
00:09:54 Nicolas Turcot, votre avis nous intéresse
00:09:56 parce que vous êtes évidemment député
00:09:58 mais vous êtes également dirigeant d'une exploitation agricole.
00:10:01 Alors, est-ce que vous, vous le demandiez, ce prix plancher,
00:10:04 est-ce que c'est une bonne chose ?
00:10:06 Et finalement, je vais me faire un peu le relais
00:10:09 de ce que disent les agriculteurs au Salon
00:10:11 mais ils craignent que ce soit un prix plafond.
00:10:14 Alors, d'abord, moi, j'étais pas favorable au prix plancher
00:10:18 parce que derrière le prix plancher, il y avait un côté prix administré.
00:10:21 Certains entendent ça.
00:10:23 Moi, je travaille dans une filière
00:10:25 qui est pleinement dans la logique égalim
00:10:29 mais avec des rapports entre les producteurs,
00:10:32 ce qu'on appelle les industriels,
00:10:34 et les distributeurs, qui est équilibré.
00:10:37 Et donc, il y a un rapport de force
00:10:39 qui peut permettre un équilibre et donc une rémunération.
00:10:41 Et il y a des filières en France,
00:10:43 la filière bovin et bovin-viande particulièrement,
00:10:45 elle est totalement atomisée
00:10:47 et donc la concurrence ne joue pas
00:10:49 ou joue tellement à fond qu'elle écrase les prix
00:10:51 et c'est ça ce qu'il faut rééquilibrer,
00:10:53 c'est le rapport de force entre les différents maillons de la filière.
00:10:56 Mais c'était bien l'objet de la loi EGalim et...
00:10:58 Oui, mais il faut que les agriculteurs aussi acceptent de travailler ensemble
00:11:02 parce qu'il y a un côté...
00:11:04 Il fallait se grouper, c'est ça.
00:11:05 Il faut se grouper pour rééquilibrer les choses
00:11:07 ce qui n'existe pas du tout en matière d'élevage
00:11:09 et notamment d'élevage bovin-viande.
00:11:11 Donc, le but de la loi EGalim, c'est d'avoir des prix,
00:11:13 des prix de référence, ces fameux prix planchers
00:11:16 qu'on peut évoquer mais qui ne sont pas un prix
00:11:19 comme l'avait évoqué la France Insoumise dans sa proposition de loi,
00:11:22 un prix administré qui ne serait peut-être pas assez rémunérateur
00:11:25 pour certains et largement pour d'autres.
00:11:27 Donc, il faut travailler sur ce rapport de force dans les filières.
00:11:31 Donc, vous ne proposez pas tout à fait la même chose
00:11:33 puisque vous avez déposé une proposition de loi
00:11:35 qui a été rejetée il y a quelques temps à l'Assemblée Nationale.
00:11:38 Vous, c'est des prix administrés que vous souhaitez ?
00:11:40 Non, pas du tout.
00:11:41 Et ce n'est pas la dernière fois qu'on le propose.
00:11:43 On l'a proposé déjà en 2018, en 2022, puis en 2023.
00:11:47 Il s'agit d'avoir des conférences par filière.
00:11:49 Il y a les producteurs, les agriculteurs, la distribution
00:11:52 qui s'accordent sur un prix plancher
00:11:54 qui garantit que personne ne vende à perte
00:11:56 ou personne ne perde de l'argent en bossant.
00:11:58 On est tout à fait d'accord.
00:11:59 On parle d'une population qui a les temps de travail
00:12:02 le plus élevés du pays, qui est pleinement engagée,
00:12:05 qui est engagée même financièrement dans son activité.
00:12:07 Donc, il faut leur garantir un prix de vente.
00:12:10 Et ce n'est pas une invention de la France Insoumise.
00:12:12 Vous allez dans des prix comme les USA ou le Canada,
00:12:14 ils font exactement ce qu'on propose.
00:12:16 Il y a des conférences dans chaque filière
00:12:18 où les agriculteurs et agricultrices se retrouvent
00:12:20 et à partir de l'analyse des coûts de production,
00:12:23 des intrants et de la capacité des consommateurs à payer derrière,
00:12:27 s'accordent sur un prix qui derrière s'impose à l'ensemble de la filière.
00:12:30 C'est une convention collective si on voulait avoir une analogie avec le droit d'agriculture.
00:12:34 - Adrien Cloixus, pour bien comprendre et que les téléspectateurs nous suivent aussi,
00:12:37 est-ce que vous êtes d'accord avec ce qu'a annoncé le président de la République
00:12:40 ou est-ce qu'il y a des différences avec votre proposition de loi ?
00:12:43 - Pour l'instant, il y a une différence.
00:12:45 Le président de la République change tous les jours son projet.
00:12:47 Donc une fois qu'il y aura un truc stabilisé, on pourra peut-être en discuter.
00:12:50 - En se basant sur les coûts de production.
00:12:52 - Non mais initialement il a dit des prix planchers, d'accord,
00:12:54 puis le lendemain l'Elysée a rectifié en disant des prix planchers mais au niveau européen.
00:12:59 Moi je pense que ça ne marche pas parce que là pour le coup,
00:13:01 les filières sont construites de manière extrêmement différente,
00:13:03 il y a une géographie de la production qui fait que ça ne fonctionne pas.
00:13:05 Et c'est encore un prétexte pour attendre 5, 6, 7 ans avant d'avoir un débouché.
00:13:09 Donc si on a des prix planchers en France par filière,
00:13:12 oui, on signe, on est partie prenante de ça.
00:13:14 - Sauf que le prix plancher, s'il est plus élevé en France,
00:13:16 et moins élevé en Espagne, en Italie ou ailleurs,
00:13:19 et bien forcément il y aura une distorsion de concurrence, on sera pénalisé, non ?
00:13:22 - Alors d'abord c'est déjà le cas, parce que vous avez beau importer,
00:13:24 quand vous prenez un produit de l'autre bout du monde,
00:13:26 généralement les produits sont dans des conditions où les agriculteurs sont moins bien rémunérés.
00:13:29 Derrière la question, et là la loi El Galim pourrait jouer un rôle,
00:13:32 c'est aménager un débouché obligatoire, par exemple dans la restauration collective.
00:13:37 C'est permettre aussi tout de même aux Françaises et aux Français
00:13:40 de pouvoir acheter les produits à un prix juste.
00:13:42 Et c'est là qu'on voit que l'augmentation des salaires,
00:13:44 notamment les petits salaires, permet aux gens de pouvoir
00:13:47 ne pas aller seulement sur ce qui est le moins cher.
00:13:49 Et puis derrière, il faut qu'il y ait des normes.
00:13:51 Là pour le coup, on n'est pas d'accord avec le Président de la République.
00:13:53 Le principe des normes devrait être de défendre le marché intérieur.
00:13:55 Il faut des normes pour qu'un produit qui a été fait dans de mauvaises conditions,
00:13:58 à des très bas salaires, n'arrive pas sur notre marché.
00:14:00 Et là vous avez un prix qui est garanti, un débouché qui est créé,
00:14:03 des agriculteurs qui sont certains de pouvoir écouler la marchandise.
00:14:05 - Nicolas Turcotte, comment on le fixe ce prix plancher ?
00:14:08 C'est vrai que d'une exploitation à l'autre, les coûts de production ne sont pas les mêmes.
00:14:11 Et effectivement, d'un pays à l'autre, puisque le marché européen est celui qui prévaut.
00:14:15 - C'est pour ça qu'il faut intégrer des coûts de production.
00:14:18 Mais ce n'est pas cette notion de prix plancher.
00:14:20 Il faut qu'elle soit affinée.
00:14:22 Parce que même à l'intérieur de la France, si je prends l'exemple du blé,
00:14:25 qui est une culture emblématique, entre le coût de revient du bassin parisien,
00:14:29 plutôt avec des terres à fort potentiel agronomique,
00:14:32 et le coût de revient peut-être dans ce qu'on appelle des départements intermédiaires
00:14:36 comme l'Inde ou le sud de la France,
00:14:39 ça ne va pas du tout être le même.
00:14:41 Et donc il faut ce rapport de force dans les filières
00:14:46 qui permette d'organiser ça et définir des indicateurs de coûts
00:14:50 sur lesquels les agriculteurs des territoires vont pouvoir être rémunérés.
00:14:55 - Mais est-ce qu'on peut se mettre d'accord sur un prix plancher européen,
00:14:59 sachant qu'on n'a pas les mêmes coûts de production non plus dans nos différents pays ?
00:15:03 - Il peut y avoir des méthodes européennes,
00:15:06 mais la réalité agronomique, ne serait-ce qu'agronomique et, je dirais même,
00:15:11 administrative, ou de protection sociale, de coûts induits
00:15:16 entre certains pays, peut-être d'Europe de l'Est et d'Europe occidentale,
00:15:20 mais entre, je dirais même, à l'intérieur de la France,
00:15:23 fait qu'il ne va pas y avoir un prix plancher unique. Ce n'est pas possible.
00:15:27 - La crainte aussi, c'est que ce prix plancher, j'en parlais aussi à l'instant,
00:15:31 mais c'est que ce prix plancher devienne un prix plafond
00:15:34 et que finalement, il ne soit jamais au-delà, l'industriel, le distributeur,
00:15:38 n'achète jamais au producteur au-delà de ce prix plancher.
00:15:42 Est-ce que ce n'est pas le risque ?
00:15:43 - Non, puisque le prix plancher sera supérieur au prix actuel.
00:15:46 On est dans une situation où d'année après année,
00:15:48 les producteurs, agriculteurs sont de moins en moins rémunérés pour le même travail.
00:15:51 Prenez par exemple le lait, on a des baisses de 10% du prix d'achat du lait en 5 ans.
00:15:56 Donc dans l'état actuel des prix libres et du marché, de la négociation,
00:16:00 chacun négocie comme il peut, les petits se font écraser.
00:16:02 Ils doivent toujours vendre pour moins cher.
00:16:04 Et je pense que là aussi, on peut faire une analogie.
00:16:06 Enfin, lorsque vous êtes salarié, ce n'est pas parce qu'on a créé le SMIC
00:16:10 ou ce n'est pas parce que quand vous êtes agriculteur, il y a des garanties d'achat
00:16:12 que vous ne pouvez pas vendre plus ou vous ne pouvez pas être payé plus.
00:16:14 En revanche, c'est une garantie que jamais vous ne serez amené à travailler pour perdre de l'argent.
00:16:18 Et ça, c'est fondamental.
00:16:20 - Il y a une autre annonce qui a été faite par le président de la République,
00:16:22 c'est ses aides financières d'urgence.
00:16:25 Est-ce que ça, c'était nécessaire ?
00:16:27 Et puis Bruno Le Maire qui parle de paiements différés et de prêts à taux préférentiels,
00:16:31 annonce faite également ce matin.
00:16:34 Vous, en tant que professionnel de la profession, c'est urgent ?
00:16:38 - La crise agricole, profondément, l'accès de crise agricole,
00:16:41 c'est lié à une question de trésorerie.
00:16:43 La guerre en Ukraine a complètement déstabilisé les marchés.
00:16:46 D'abord, en 2022, on va dire, les céréales ont été payées plus cher.
00:16:51 Mais dès l'automne 2022, il a fallu acheter nos engrais, nos semences,
00:16:55 nos traitements, beaucoup plus cher.
00:16:57 Et là, les prix, puisque finalement, l'Ukraine a réussi à exporter vis-à-vis des pays tiers,
00:17:02 le marché s'est détendu et les prix ont baissé.
00:17:04 Donc, ça fait un effet ciseau qui est extrêmement fort.
00:17:07 Et les trésoreries des exploitations, pour beaucoup, sont complètement à sec.
00:17:11 En fait, le cri d'alarme des agriculteurs, c'est la trésorerie.
00:17:15 Après, les histoires de complexité administrative, c'est l'élément qui amplifie.
00:17:21 Mais c'est d'abord une question de trésorerie.
00:17:23 Quand vous avez zéro euro sur votre compte à ce moment-là pour régler le quotidien,
00:17:28 vous êtes en état de stress absolu.
00:17:30 Ça, c'est la vraie réponse qu'il fallait apporter et qu'il faut apporter le plus vite possible.
00:17:34 Alors, évidemment, on va aider financièrement ces petites exploitations.
00:17:38 Pour autant, est-ce qu'elles pourront rembourser ?
00:17:40 Est-ce que ce n'est pas maintenir une aide, finalement,
00:17:43 qui sera compliquée après, dans l'avenir, pour les agriculteurs ?
00:17:47 Alors, il faut les aider, bien sûr.
00:17:49 Maintenant, évidemment, il faut faire attention à ne pas créer de dispositifs
00:17:52 qui permettent que demain, ils devront rembourser une somme qui va les étrangler.
00:17:54 Et pour cela, il y a plusieurs moyens.
00:17:56 D'abord, il y a une réflexion à avoir sur la PAC.
00:17:59 On sait bien qu'elle profite aux plus grandes exploitations au détriment des plus petites.
00:18:02 Ça, c'est un premier élément.
00:18:04 Il y a des aides qui arrivent tous les ans.
00:18:05 Elles devraient aller à celles et ceux qui tirent la langue
00:18:07 plutôt qu'à celles et ceux qui ont la plus grosse exploitation.
00:18:09 Deuxièmement, mon collègue évoque à l'instant, on est tout à fait d'accord,
00:18:13 le rôle des marchés dans la formation du prix.
00:18:15 Mais enfin, il y a quand même un problème dans le marché.
00:18:17 Il y a un grand monopole privé qui ont capté une rente à un moment donné,
00:18:20 au moment de la crise et de la guerre en Ukraine,
00:18:22 et qui derrière n'ont plus jamais rien voulu lâcher.
00:18:23 Je pense par exemple aux producteurs de pâtes.
00:18:25 Certes, le prix du blé est redescendu, mais le prix des pâtes, non.
00:18:28 Donc, vous en avez qui ont gardé des super profits qu'il faut taxer.
00:18:30 Parce que tant que vous les autorisez à faire ces super profits,
00:18:32 ils ne vont jamais redistribuer de gré aux producteurs à la base.
00:18:35 Et enfin, troisièmement, se pose la question de la concurrence internationale.
00:18:38 Oui, parce qu'on est quand même dans un marché qui est très mondialisé,
00:18:40 avec des cours mondiaux, notamment pour le blé.
00:18:42 Mais dont on organise la mondialisation.
00:18:44 Parce qu'on peut aller au marché, au salon de l'agriculture, le samedi,
00:18:47 se balader, et aller le jeudi au Parlement européen
00:18:51 pour signer un traité de libre-échange avec le Kenya, avec le Chili,
00:18:54 avec la Nouvelle-Zélande.
00:18:55 Enfin, en faisant cela, on crée directement les conditions de la mise en concurrence
00:18:59 et, en partie, de la liquide action de l'exploitation française,
00:19:02 qui sont, face à des concurrents internationaux, payés 3, 4, 5 fois moins.
00:19:05 Alors, on va retrouver Jordan Guiton,
00:19:07 qui est député Rassemblement national de l'eau,
00:19:09 parce que vous le savez, le Président de la République
00:19:11 était au salon de l'agriculture ce samedi.
00:19:13 Et il a notamment accusé le Rassemblement national
00:19:16 d'instrumentaliser les syndicats à quelques mois des élections européennes.
00:19:19 Il a dénoncé un projet de décroissance et de bêtise au RN.
00:19:24 Alors, qu'en pense Jordan Guiton, Stéphanie Despierre ?
00:19:27 Jordan Guiton, ce week-end, Emmanuel Macron a dénoncé un projet de bêtise,
00:19:30 une instrumentalisation des syndicats agricoles par le Rassemblement national.
00:19:33 Qu'est-ce que vous lui répondez ?
00:19:35 Écoutez, je pense qu'Emmanuel Macron est responsable de la situation actuelle des agriculteurs.
00:19:39 Pourquoi les agriculteurs reçoivent très mal Emmanuel Macron sur le Sermon de l'agriculture,
00:19:43 et pourquoi ils reçoivent très bien JTIR et Jordan Marnera sur le Sermon de l'agriculture ?
00:19:46 Tout simplement parce qu'Emmanuel Macron est responsable de la situation actuelle.
00:19:49 Ils ont signé, son groupe, au Parlement européen,
00:19:51 tous les traités de libre-échange avec le monde entier,
00:19:53 qui mettent en concurrence et loyale nos agriculteurs.
00:19:55 Donc, évidemment, les agriculteurs sont en colère et le font savoir à Emmanuel Macron,
00:19:58 qui a eu le pouvoir, encore une fois, depuis 7 ans.
00:20:00 Vous, vous voulez quoi ? Plus de protectionnisme ?
00:20:02 On veut plus de protectionnisme,
00:20:04 on veut une exception agriculturelle dans tous les traités de libre-échange.
00:20:06 On sort l'agriculture des traités de libre-échange,
00:20:08 de manière aussi de gré à gré, entre pays.
00:20:10 Parce que sinon, les agriculteurs ne seront jamais bien rémunérés.
00:20:13 Et la seule chose que demandent les agriculteurs,
00:20:15 c'est de pouvoir vivre de leur travail.
00:20:17 Et pour vivre de leur travail, il faut absolument que les prix soient rémunérateurs
00:20:20 et qu'ils soient mis en concurrence loyale.
00:20:22 Aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
00:20:24 On apporte des produits qui ne sont pas soumis aux mêmes normes que nos agriculteurs français.
00:20:27 La France exporte aussi beaucoup de produits agricoles, des céréales, du vin.
00:20:30 Le président du principal syndicat, la FNSEA,
00:20:32 dit que le protectionnisme en agriculture, ce n'est pas possible.
00:20:35 Ce n'est pas possible, ça n'a pas de sens.
00:20:37 Mais à partir du moment qu'on sort l'agriculture des traités de libre-échange
00:20:40 avec une exception agriculturelle, on va pouvoir vendre du vin.
00:20:43 Moi, je suis député dans le champagne, donc je connais très bien le sujet.
00:20:46 On va pouvoir vendre du vin, du champagne, nos produits agricoles d'exception.
00:20:49 Évidemment, on va pouvoir les exporter en ayant des échanges et des compromis.
00:20:52 Mais vous savez bien que si on ne ferme l'accès à notre marché,
00:20:56 on n'aura pas accès aux autres marchés.
00:20:58 Je crois qu'on ne se comprend pas bien.
00:21:00 Il ne s'agit pas de fermer l'accès au marché pour nos agriculteurs et nos viticulteurs.
00:21:03 Il s'agit juste de protéger nos produits, d'abord de les consommer en France
00:21:07 et ensuite de vendre le surplus à l'export, comme on peut le faire déjà dans beaucoup de domaines.
00:21:11 Nos agriculteurs ont besoin d'exporter leurs produits.
00:21:13 Mais pour cela, ils ont besoin avant tout d'être protégés.
00:21:16 Il y a donc des accords à trouver, mais avant tout, ce qu'on doit trouver au niveau européen,
00:21:20 notamment, c'est d'avoir des députés européens,
00:21:22 et c'est tout le sujet des européennes en juin prochain,
00:21:24 qui défendent les agriculteurs français et qui ne vont pas vendre, par exemple,
00:21:27 des voitures allemandes en échange de faire apporter des millions de tonnes
00:21:30 de produits agricoles ou d'éleveurs d'autres pays.
00:21:33 Merci beaucoup.
00:21:35 Merci Stéphanie Despierre-Nicolette.
00:21:37 Sur quoi on a entendu Emmanuel Macron parler de projets, de bêtises, de décroissance,
00:21:42 en parlant de ce projet du Rassemblement national.
00:21:44 Finalement, est-ce que ce n'est pas aussi Emmanuel Macron qui remet ce sujet-là sur la table
00:21:49 pour essayer de faire monter la majorité qui est en difficulté dans les sondages
00:21:54 avant les élections européennes ?
00:21:56 Ce qui se passe sur la situation agricole, et directement relié aux propos
00:22:01 qui viennent d'être tenus par nos collègues, c'est la situation ukrainienne.
00:22:04 L'année dernière, il y a un an et demi, on a failli passer à côté d'une catastrophe alimentaire mondiale
00:22:10 du fait du blocage des exportations ukrainiennes qui alimentent beaucoup de pays
00:22:14 au sud de la Méditerranée, parce qu'il y a un déséquilibre alimentaire qui est très fort,
00:22:17 on peut le regretter, mais aujourd'hui, les pays au sud de la Méditerranée,
00:22:20 on estimait que 10 millions d'Égyptiens étaient menacés par la famine.
00:22:23 Si on avait eu une crise migratoire de 10 millions de personnes,
00:22:27 on aurait vu comment ça aurait déstabilisé nos pays.
00:22:29 Là, à vouloir chercher des solutions en France, alors que le problème est très clairement identifié,
00:22:36 c'est une déstabilisation complète du marché agricole, que ce soit pour la production de matières premières agricoles,
00:22:42 mais aussi des engrais, qui est liée au conflit russo-ukrainien.
00:22:45 Donc il faut porter des diagnostics précis.
00:22:49 Le Rassemblement national essaie de cacher ça derrière un écran de fumée,
00:22:54 pour cacher leur propre responsabilité.
00:22:57 Emmanuel Macron a eu raison de mettre les pieds dans le plat sur le sujet.
00:23:00 Adrien Clouet, vous trouvez ça étonnant que le président de la République
00:23:04 concentre ses critiques sur le Rassemblement national et pas sur vous,
00:23:08 avec qui il est en profond désaccord aussi sur la question agricole ?
00:23:12 J'imagine qu'il y a une logique tactique d'essayer de faire monter les uns.
00:23:17 Ça c'est de la politique comme je pense qu'on l'aime pas trop.
00:23:20 Derrière, maintenant, la question c'est de confronter les projets pour l'agriculture française.
00:23:24 C'est ça je pense qui est plus important que d'essayer de jouer un demi-point à des élections européennes, etc.
00:23:29 C'est pas ça qui est très important.
00:23:31 Par ailleurs, le Rassemblement national, s'il avait des idées sur le sujet,
00:23:35 il y aurait un bon moyen de les proposer.
00:23:37 C'est de siéger déjà au Parlement européen, ça serait un bon début,
00:23:39 puisque M. Bardella a déposé à peu près 200 fois moins d'amendements
00:23:43 que le dernier des députés LFI au Parlement européen.
00:23:46 Ça imite, il y a ceux qui bossent, ceux qui bossent pas.
00:23:48 C'est un sujet que je mets de côté.
00:23:49 Maintenant, l'enjeu c'est qu'est-ce qu'on a sur la table ?
00:23:52 Et là il y a un débat qui est intéressant, qui est le débat qu'on a aujourd'hui avec M. Turcoua,
00:23:55 qui est le débat de la place qu'on donne aux prix.
00:23:57 Est-ce qu'on souhaite qu'il y ait des marchés qui fonctionnent mieux,
00:23:59 ou est-ce qu'on ne croit pas aux marchés comme c'est plutôt mon cas ?
00:24:02 Et dans ce cas-là, on souhaite que les parties prenantes, les agriculteurs eux-mêmes,
00:24:04 se saisissent et imposent des prix.
00:24:06 Moi je crois plutôt à ça.
00:24:07 Et derrière c'est ce débat-là qui doit avoir lieu aujourd'hui entre nous.
00:24:11 Et au milieu de ce débat, il y a la question des grands monopoles
00:24:13 qui, je pense, étranglent les agriculteurs,
00:24:15 qui, même avant le conflit en Ukraine, faisaient qu'il y avait 10 000 exploitations par an qui disparaissaient.
00:24:19 Et comment on met fin à cette hémorragie qui conduit derrière,
00:24:22 et c'est la conséquence de tout cela, à une financiarisation de l'agriculture,
00:24:25 avec des grands groupes qui rachètent soit les terres, soit les exploitations,
00:24:28 concentrent l'activité économique et en fait font disparaître la profession agricole.
00:24:31 Ce qui est un danger total pour le pays, sa souveraineté alimentaire, sa souveraineté économique,
00:24:35 et même la question des savoir-faire et des qualifications de la France.
00:24:38 Voilà, et disons aussi qu'il y aura une loi d'orientation agricole
00:24:41 qui sera débattue très prochainement au Parlement.
00:24:44 On passe à présent au bruit de couloir dans cette émission.
00:24:47 On va retrouver Elsa Mondingave à salle des 4 colonnes.
00:24:52 Elsa, le départ de deux députés du groupe Renaissance vers le groupe Horizon
00:24:56 a provoqué des tensions avant les vacances parlementaires,
00:24:59 des tensions qui existent encore aujourd'hui.
00:25:02 Oui, Sylvain Maillard, le président du groupe Renaissance,
00:25:05 est toujours furax, me confiait, à un élu de son groupe.
00:25:08 Pourquoi vous l'avez dit ? Eh bien, c'était juste avant la semaine de pause parlementaire.
00:25:12 Deux députés Renaissance, Pierre Henry et Bertrand Bouix, ont quitté le groupe.
00:25:16 Alors, ils ne sont pas allés bien loin puisqu'ils ont rejoint le groupe Horizon,
00:25:19 un partenaire de la majorité.
00:25:21 Mais ça a été vécu comme une très mauvaise manière par le groupe Renaissance.
00:25:25 Sylvain Maillard ne décolère pas.
00:25:27 En réunion de groupe, tout à l'heure, il l'a redit à ses députés.
00:25:30 C'est une question de principe.
00:25:32 Le président du groupe demande à ses députés de quitter leur bureau,
00:25:35 de quitter aussi leur rôle dans des offices extra-parlementaires.
00:25:39 Chez Horizon, on essaye de dédramatiser.
00:25:42 On n'a pas débauché de députés.
00:25:44 On a juste accepté la demande de deux députés de rejoindre le groupe Horizon.
00:25:48 Il y a toujours ces tensions autour de ces départs.
00:25:51 Ce ne sera pas terminé puisque le 14 mars prochain,
00:25:53 c'est la journée d'initiative du groupe Horizon.
00:25:56 Le groupe Renaissance a dit qu'il pourrait peut-être sécher cette journée en représailles.
00:26:02 Merci pour ces précisions, Elsa Mondingava.
00:26:05 Nicolas Turcois, vous êtes au groupe Modem.
00:26:08 Est-ce que ce sont des mauvaises manières faites entre partenaires de la majorité ?
00:26:13 Je ne vais pas commenter ça.
00:26:15 Mais le but, ce n'est pas de faire de la concurrence entre groupes de la majorité.
00:26:19 Mais c'est déjà arrivé par le passé.
00:26:21 Il y en a qui se sentent plus à l'aise d'un côté ou de l'autre.
00:26:24 Il faut que tout cela s'arrête, il faut normaliser les relations.
00:26:30 Il faut faire attention à ça parce que ce sont des éléments de susceptibilité qui ont leur place.
00:26:35 On se souvient qu'au mandat précédent, Patrick Mignola,
00:26:38 qui était président du groupe Modem, avait débauché pas mal de députés Renaissance.
00:26:43 Il y avait une certaine nombre de personnes qui ne se sentaient pas à l'aise.
00:26:47 Mais ce n'est pas une ambition en tant que telle de bouger les équilibres.
00:26:51 Adrien Cloé, qu'est-ce que ça dit ces départs de Renaissance vers Horizons ?
00:26:56 Vous l'interprétez politiquement ?
00:26:58 Oui, d'abord il reste Macronisme.
00:27:01 Donc quelque part, on ne va pas non plus en faire tout un plat.
00:27:03 Mais ça montre bien qu'il y a sans doute une difficulté pour pas mal de parlementaires dans le groupe Renaissance.
00:27:11 Je pense être à l'initiative de choses, de déposer des textes de loi, d'intervenir, d'amender,
00:27:16 de faire le boulot pour lequel ils ont été élus.
00:27:18 On n'est pas d'accord sur plein de sujets, mais on est toutes et tous parlementaires et donc on a un travail à faire.
00:27:23 Et je pense qu'ils sont lassés d'être sous tutelle de l'exécutif, du gouvernement,
00:27:27 de ne pas avoir de marge pour déposer des textes,
00:27:30 de ne pas être non plus en capacité de travailler avec d'autres formations politiques, y compris d'opposition.
00:27:34 Parce qu'il y a plein de sujets où on peut être amené à discuter.
00:27:37 Alors il y a des lois transpartisanes qui fonctionnent très bien.
00:27:40 Oui, mais c'est plus simple avec des collègues du Modem que de Renaissance.
00:27:42 Disons-le, on est là pour se rendre transparent, c'est plus facile.
00:27:45 Et donc je pense que ça génère une frustration qui n'apporte pas de bonne chose démocratiquement,
00:27:55 que des parlementaires soient privés de leur capacité à intervenir dans la scène publique et en faisant la loi.
00:27:59 Merci à tous les deux d'être venus débattre sur ce plateau.
00:28:02 Nicolas Turcot et Adrien Clouet sur cette question de l'agriculture française.
00:28:07 On va passer au focus dans cette émission.
00:28:12 On va parler de la proposition de loi portant réparation des personnes condamnées pour homosexualité entre 1945 et 1982,
00:28:20 déjà votée au Sénat.
00:28:22 Elle arrive demain en commission à l'Assemblée Nationale.
00:28:24 Son rapporteur Hervé Solignac, qui est député socialiste et apparenté de l'Ardèche, est au micro de Stéphanie Despierre.
00:28:30 Hervé Solignac, bonjour. Pourquoi une loi est nécessaire pour réparer ces condamnations ?
00:28:36 D'abord, peut-être qu'il faut rappeler que cette loi s'inscrit dans un contexte d'augmentation sensible de l'homophobie, de la transphobie,
00:28:44 de certaines discriminations, de propos terriblement insupportables à entendre.
00:28:49 Il s'agit d'un signal clair qu'adresse la République en disant "nous reconnaissons que la nation, la France,
00:28:56 à partir de 1942, a discriminé les homosexuels dans le code pénal".
00:29:01 Donc reconnaître déjà cette discrimination, c'est envoyer un message dans le contexte que je viens de vous évoquer.
00:29:07 Et puis ensuite, quand on reconnaît un préjudice, puisque certaines de ces personnes homosexuelles ont eu des conséquences terribles sur la vie quotidienne,
00:29:15 93% ont été condamnés à des peines de prison, et bien lorsque l'on reconnaît un préjudice, il faut aussi le réparer.
00:29:22 La reconnaissance emporte la réparation.
00:29:24 Donc vous demandez une indemnisation financière pour ceux qui ont été condamnés, c'est ça ?
00:29:29 Alors l'indemnisation financière sera possible si la loi naturellement est adoptée.
00:29:34 Je veux quand même rappeler que sur les 10.000 personnes s'agissant de la période 1945-1982, qui ont fait l'objet de condamnations,
00:29:42 malheureusement la majorité d'entre elles n'est plus de ce monde.
00:29:45 Ensuite, les réparations, c'est-à-dire les indemnisations, ne pourront être faites que sur la base de ceux qui les demanderont.
00:29:52 Et enfin, il y aura une commission nationale indépendante qui devra examiner chaque cas pour tenter d'apprécier la réparation.
00:29:59 Donc l'Allemagne l'a fait, à peine 500 cas indemnisés, l'Espagne l'a fait, le Canada l'a fait, la France peut le faire.
00:30:07 Et l'indemnisation reste relativement accessoire, l'essentiel étant de reconnaître que l'Etat français a criminalisé d'une certaine manière les homosexuels dans son code pénal.
00:30:17 L'essentiel c'est donc le symbole et les débats sont en commission aujourd'hui et mercredi prochain en séance.
00:30:21 Merci Stéphanie Despierre et bienvenue si vous nous rejoignez sur LCP.
00:30:26 Nous sommes à moins d'une demi-heure de cette séance de questions au gouvernement que vous allez pouvoir vivre en direct et en intégralité.
00:30:32 C'est donc à partir de 15h. On va bien sûr revenir dans cette deuxième partie sur le salon de l'agriculture,
00:30:39 car une délégation gouvernementale accompagne ce mardi le Premier ministre au salon.
00:30:44 Puis sur l'Ukraine, puisqu'Emmanuel Macron affirme que l'envoi de troupes accidentales ne peut être exclu en Ukraine.
00:30:52 Et puis surtout l'Elysée vient d'annoncer un débat avec vote.
00:30:56 On va essayer d'y voir plus clair dans quelques instants.
00:30:58 Débat avec vote au Parlement sur la question ukrainienne et l'accord de sécurité conclu avec l'Ukraine.
00:31:05 Alors vous retrouverez dans cette émission Elsa Mondingava et Stéphanie Despierre qui se trouvent dans la salle des 4 colonnes.
00:31:10 Nous retrouvons également Marco Pommier dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
00:31:14 Et puis nous vous ferons vivre l'arrivée de Gabriel Attal, de tous les ministres.
00:31:18 Ce sera par l'entrée principale du Palais Bourbon à partir de 14h45.
00:31:23 Marco Pommier, vous êtes donc dans les tribunes. Quel est le thème principal de cette séance de questions au gouvernement ?
00:31:28 Eh bien écoutez Brigitte, vous l'avez dit, on va beaucoup parler de la guerre en Ukraine et de la déclaration choc d'Emmanuel Macron.
00:31:36 Pour la première fois depuis le début du conflit, le chef de l'État a évoqué hier soir la possibilité d'envoyer des troupes occidentales sur le sol ukrainien.
00:31:44 Folie, répondent les oppositions.
00:31:47 Et puis ce qui retient aussi l'attention des députés aujourd'hui, ce sont les agriculteurs.
00:31:51 Alors que le salon de l'agriculture Basson-Plein, porte de Versailles à Paris.
00:31:55 On reviendra notamment sur l'annonce d'un prix plancher pour protéger le revenu agricole.
00:32:01 Annonce d'Emmanuel Macron ce week-end, vous en parliez dans votre débat Brigitte.
00:32:05 Et puis il y aura bien sûr Marco, d'autres questions qui seront abordées au cours de cette séance de questions d'actualité.
00:32:11 Oui, on évoquera notamment les coupes budgétaires actées la semaine dernière.
00:32:18 Par décret, 10 milliards d'euros d'économies dès cette année face au ralentissement de la croissance.
00:32:24 29 domaines touchés au total, l'écologie, l'enseignement supérieur, la justice ou encore la défense.
00:32:30 Réaction indignée dans les rangs de la gauche.
00:32:32 Deux questions sur le sujet cet après-midi.
00:32:35 Merci Marco pour ce menu complet des questions au gouvernement.
00:32:38 Je vous présente maintenant mes invités pour cette deuxième partie d'émission.
00:32:42 Jérémy Patry et Laëtitia, bonjour.
00:32:43 Bonjour.
00:32:44 Vous êtes député horizon et apparenté du Calvados.
00:32:47 Et face à vous, Philippe Brun, bonjour.
00:32:49 Vous êtes député socialiste et apparenté de l'heure.
00:32:52 Alors, vous le savez, sur LCP, il y a une question citoyenne.
00:32:56 Quelle question un citoyen aurait posée s'il était à la place du député dans l'hémicycle cet après-midi ?
00:33:01 Cet après-midi, je vous propose d'entendre Jean, qui est directeur commercial et qui évoque la question du millefeuille territorial.
00:33:08 La séance est ouverte.
00:33:11 Bonjour, je m'appelle Jean Berlier.
00:33:17 Je suis directeur commercial dans un bureau d'études thermiques.
00:33:21 J'ai 32 ans et j'ai une question pour madame Dominique Faure, la ministre des collectivités territoriales.
00:33:26 On a un beau millefeuille administratif avec pas mal de doublement des compétences.
00:33:31 Et du coup, je me demandais quand est-ce qu'on commencerait à faire des économies sur ce millefeuille ?
00:33:35 Alors, Jean s'inquiète, Jérémy Patrier-Lettus, parce qu'il y a un millefeuille administratif
00:33:41 qu'on n'y voit plus très clair, entre qui fait quoi dans toutes ces administrations.
00:33:46 On sait qu'Eric Wörth travaille à une mission de décentralisation.
00:33:49 Est-ce que ça pourrait faire partie des conclusions de cette mission ?
00:33:52 Oui, bien sûr, il le faut. Il y a eu plusieurs lois de décentralisation
00:33:56 qui sont venues donner des compétences aux collectivités locales.
00:33:58 Et on voit qu'aujourd'hui, certaines compétences sont diffuses.
00:34:01 Par exemple, il y a eu la compétence touriste, pour n'en citer qu'une,
00:34:04 qui est à la fois la compétence de la région, des intercommunalités, de l'État.
00:34:07 Et donc, il y a aujourd'hui un travail, et je souhaite qu'Eric Wörth puisse aussi le mener dans le cadre de sa mission,
00:34:11 de répartition des compétences, qui fait quoi dans nos territoires,
00:34:15 et puis d'articulation des compétences entre ce qui est de la responsabilité de l'État et des collectivités locales.
00:34:21 On verra les propositions. Il y avait eu en son temps l'idée d'un conseiller territorial,
00:34:24 de rapprocher aussi les décideurs politiques de la région et du département.
00:34:28 En tout cas, ce sont des réflexions qui sont menées actuellement par Eric Wörth,
00:34:31 également par les groupes de l'opposition.
00:34:33 Et je pense qu'effectivement, on doit se pencher collectivement sur ce sujet important du mid-foie administratif.
00:34:37 Philippe Brun, est-ce que vous, vous pensez qu'il faut revoir cette organisation territoriale ?
00:34:41 Et est-ce que surtout, il faut supprimer, oui ou non, une strate administrative ?
00:34:46 On sait que les départements s'inquiètent toujours d'une éventuelle disparition.
00:34:50 Oui, à l'évidence, il y a des strates en trop et on ne peut pas honnêtement penser
00:34:55 que les systèmes tels qu'il est aujourd'hui.
00:34:57 Et le bon monsieur qui pose la question, d'ailleurs, travaille dans le domaine de la rénovation énergétique.
00:35:01 C'est assez intéressant. Il y a des gens qui viennent nous voir dans nos permanences,
00:35:04 qui nous disent "Bah écoutez, j'ai fait un dossier pour la rénovation énergétique de mon logement.
00:35:08 J'ai fait un dossier auprès de l'agglomération, auprès du département, auprès de la région
00:35:11 et auprès de l'Agence nationale de l'amélioration de l'habitat.
00:35:14 Et généralement, c'est des délais différents, des conditions différentes et ils ne sont pas indemnisés.
00:35:18 Donc, il ne faut pas rénover leur logement.
00:35:20 Conséquence, Bruno Le Maire annule un milliard de crédits sur la prime rénov' justement
00:35:26 en raison de ce millefeuille administratif.
00:35:28 Alors bien sûr, nous la gauche, on a été les inventeurs de la centralisation.
00:35:31 C'était un projet aussi de démocratisation pour redonner du pouvoir au citoyen.
00:35:35 Il y avait même un ministre de la simplification sous François Hollande.
00:35:37 Alors maintenant, il faut, je crois, faire le bilan.
00:35:39 La centralisation, c'est une belle idée qui a permis de créer beaucoup d'investissements locaux,
00:35:43 qui a donné du pouvoir aux citoyens.
00:35:45 Et il faut que le pouvoir revienne aux citoyens.
00:35:47 Et je crois, oui, qu'il y a des strates qui doivent être supprimées,
00:35:49 des simplifications qui doivent être refaites.
00:35:51 Et c'est tout l'enjeu de la réflexion qui va être engagée à la suite du rapport d'Eric Wörth.
00:35:55 - Un ajout juste sur l'importance quand même, pour ceux qui nous écoutent rapidement, des départements.
00:36:00 Parce que parfois, on entend qu'il faudrait les supprimer.
00:36:02 Moi, je pense qu'on a trop souvent éloigné les responsables politiques du terrain.
00:36:05 Et le département est un échelon très important.
00:36:07 Il porte les politiques sociales, il porte les politiques du patrimoine.
00:36:10 Il porte des politiques très concrètes qui parlent aux Français dans nos territoires.
00:36:14 Dans le Calvados, par exemple, le département apportait même l'ancêtre des maisons France Service.
00:36:18 Et donc, c'est un échelon de proximité important.
00:36:20 Donc, faisons attention, rationalisez, regardez la répartition des compétences.
00:36:24 Mais ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain.
00:36:26 Et supprimer totalement des collectivités locales qui jouent un rôle important.
00:36:30 - Venons-en à présent aux questions qui seront posées dans l'hémicycle cet après-midi par les députés.
00:36:36 Il y aura bien évidemment des questions sur l'Ukraine.
00:36:39 On sait que les déclarations d'Emmanuel Macron hier soir après une réunion entre Européens à l'Elysée
00:36:45 a provoqué beaucoup de débats.
00:36:47 Il s'agit de ne pas exclure l'envoi de troupes occidentales en Ukraine face à la Russie.
00:36:53 Et puis, on a appris, Elsa Mondingava, que l'Elysée allait organiser,
00:36:59 enfin en tout cas demander l'organisation d'un débat au Parlement avec un vote sur la question de l'Ukraine.
00:37:06 Sur quoi va précisément porter ce débat ?
00:37:09 - Alors justement, c'est pour ça qu'il ne faut pas qu'il y ait de confusion.
00:37:12 Je vous rappelle les événements, vous en donniez quelques pistes.
00:37:15 Hier, l'Elysée a organisé une conférence de soutien à l'Ukraine.
00:37:17 Et effectivement, Emmanuel Macron, le président de la République, a dit ne pas exclure l'envoi de troupes au sol.
00:37:23 C'était des déclarations de choc qui ont semé le trouble parmi les oppositions notamment.
00:37:27 Et on a appris il y a quelques minutes que l'Elysée demandait à l'Assemblée nationale et au Sénat d'organiser un débat.
00:37:34 Et on a appris qu'il y avait un problème avec l'Ukraine.
00:37:36 Et on a appris qu'il y avait un problème avec l'Ukraine.
00:37:38 Et on a appris qu'il y avait un problème avec l'Ukraine.
00:37:40 Et on a appris qu'il y avait un problème avec l'Ukraine.
00:37:42 Et on a appris qu'il y avait un problème avec l'Ukraine.
00:37:44 Et on a appris qu'il y avait un problème avec l'Ukraine.
00:37:46 Et on a appris qu'il y avait un problème avec l'Ukraine.
00:37:48 Et on a appris qu'il y avait un problème avec l'Ukraine.
00:37:50 Et on a appris qu'il y avait un problème avec l'Ukraine.
00:37:52 Et on a appris qu'il y avait un problème avec l'Ukraine.
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00:37:58 Et on a appris qu'il y avait un problème avec l'Ukraine.
00:38:00 Et on a appris qu'il y avait un problème avec l'Ukraine.
00:38:02 Et on a appris qu'il y avait un problème avec l'Ukraine.
00:38:04 Et on a appris qu'il y avait un problème avec l'Ukraine.
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00:38:16 Et on a appris qu'il y avait un problème avec l'Ukraine.
00:38:18 Et on a appris qu'il y avait un problème avec l'Ukraine.
00:38:20 - La parole est à monsieur Jean-Michel Blanquer.
00:38:22 - La parole est à monsieur Jean-Michel Blanquer.
00:38:24 - Je vous en prie, monsieur le président.
00:38:26 - Je vous en prie, monsieur le président.
00:38:28 - Je vous en prie, monsieur le président.
00:38:30 - Je vous en prie, monsieur le président.
00:38:32 - Je vous en prie, monsieur le président.
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