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La ville n’est plus qu’un champ de ruines. Sous un ciel sans répit, les bombes israéliennes pleuvent, méthodiquement, sans discrimination. Hôpitaux, écoles, immeubles d’habitation : tout est devenu cible.

Et derrière chaque déflagration, des cris, du sang, des corps. Pendant que Netanyahou promet « une invasion totale de la bande de Gaza dans les prochains jours », l’armée israélienne mène déjà une guerre d’extermination à huis clos.

Ce lundi 13 mai, deux hôpitaux de Khan Younès ont été directement touchés. À l’hôpital européen, au moins 28 morts. Au centre médical Nasser, d’autres victimes s’ajoutent à la liste interminable. Parmi elles : Nasser Hassan Aslih, directeur de l’agence de presse Alam24, visé alors qu’il informait. L’armée israélienne savait. Elle l’a tué quand même.

Derrière les justifications sécuritaires ressassées en boucle – démanteler le Hamas, libérer les otages – se dessine un projet plus vaste, plus sinistre : vider Gaza, raser la résistance, effacer toute trace d’un peuple. Le "plan de conquête" validé par Tel Aviv ne parle plus de cessez-le-feu, mais de "relocalisation volontaire" – un euphémisme pour le nettoyage ethnique. L'objectif est clair : transformer la bande de Gaza en un désert stratégique, débarrassé de ses habitants.

Selon le ministère de la Santé de Gaza, plus de 52 000 morts depuis octobre. Des enfants pour près d’un tiers. Les chiffres sont insoutenables, mais les institutions internationales hésitent, condamnent du bout des lèvres, puis se taisent. L’ONU s’inquiète, l’Europe appelle à la retenue, et Washington signe les chèques.

Comment parler encore de droit international face à cette mécanique de mort ? Comment croire à une solution politique quand les bulldozers avancent derrière les tanks ? La violence israélienne n’est pas une réponse : elle est la stratégie.

À Khan Younès, les survivants fouillent les décombres à mains nues. Ils cherchent leurs proches, un peu d’eau, un signal. Mais surtout, ils cherchent à comprendre : pourquoi eux ? Pourquoi encore ?

Ce n’est plus une guerre. C’est une vengeance.

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