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Sud-Liban, 8 mai 2025. Une nouvelle pluie de bombes israéliennes s’est abattue sur la région de Nabatiyeh, dans le sud du Liban, frappant des zones civiles et prétendument des "infrastructures du Hezbollah". Une rhétorique bien huilée, utilisée à chaque incursion, pour justifier l’injustifiable : l’usage disproportionné de la force contre une population déjà meurtrie, déjà déplacée, déjà terrorisée.

Selon les autorités libanaises, au moins une personne a été tuée et huit blessées, dont plusieurs civils. Les écoles ont fermé, les enfants ont été arrachés aux bancs d’école pour se cacher dans des caves. Des tunnels visés ? Des dépôts d’armes ? Ce sont surtout des maisons, des fermes, et des communautés entières qui ont été réduites au silence et à la poussière (AP News, Reuters).

Ce n’est pas une opération militaire, c’est une punition collective. Une guerre sans nom, menée au mépris du droit international, des accords de cessez-le-feu, et surtout, de la dignité humaine. Car au-delà des missiles, ce sont les règles mêmes du vivre ensemble que l'État d'Israël piétine, en toute impunité.

Depuis la fin de la guerre de 2024, Israël poursuit une stratégie d’occupation psychologique. En bombardant sans déclaration de guerre, sans avertissement, et souvent sans preuve concrète, l’armée israélienne impose sa loi à travers la peur, transformant les frontières en zones de non-droit où l’ONU reste muette et les puissances mondiales aveugles.

Le Hezbollah, cible annoncée de ces frappes, parle d’une violation flagrante du cessez-le-feu signé sous médiation américaine. De son côté, Israël continue d’avancer ses justifications sécuritaires, alors même que les faits démontrent une volonté méthodique de maintenir le Liban à genoux, empêché dans toute tentative de souveraineté ou de reconstruction.

La question n’est plus de savoir si Israël réagit ou attaque, mais de constater comment un État peut mener des offensives militaires répétées sans en être tenu responsable. Les frappes de ce 8 mai ne sont qu’un chapitre de plus dans un récit de domination, où la vie libanaise devient une variable d’ajustement dans les équations stratégiques de Tel Aviv.

L’histoire jugera. Mais en attendant, ce sont les populations civiles qui pleurent leurs morts et reconstruisent sur les ruines, encore et encore.

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