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Le 11 mai 2025, un événement aussi symbolique que stratégique a secoué les lignes diplomatiques au Proche-Orient : la libération d’Edan Alexander, soldat israélo-américain capturé lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023.


Un acte qualifié de "geste de bonne volonté" par les responsables du Hamas — et reçu comme un triomphe personnel par Donald Trump. Mais derrière la mise en scène d’un accord spectaculaire, une question subsiste : pourquoi Trump, fervent défenseur d’Israël et artisan d’une politique étrangère musclée, semble-t-il soudainement jouer la carte du cessez-le-feu et de la négociation directe avec un groupe qu’il a lui-même désigné comme terroriste ?

La réponse pourrait tenir en un mot : électoralisme. À moins de six mois de l’élection présidentielle américaine, Donald Trump joue une partition risquée mais potentiellement payante : apparaître comme l’homme de la paix, capable de faire ce que Joe Biden n’a pas su faire en trois ans de mandat — obtenir la libération d’un otage américain tout en amorçant un processus de désescalade au Proche-Orient.

En engageant des négociations secrètes avec le Hamas via le Qatar, l’ancien président s’offre un double coup : il réaffirme sa stature internationale, tout en séduisant une frange de l’électorat lassée par les engagements militaires interminables et les impasses diplomatiques. Selon The Times of Israel, ces pourparlers, menés en marge des canaux officiels israéliens, visaient un accord de cessez-le-feu temporaire, en échange de la libération de l’otage américain.

Trump n’a jamais été un adepte de la cohérence idéologique. Ce qui le guide, c’est le récit. Et ici, le récit est celui d’un "deal réussi" : face à une administration Biden jugée molle, Trump endosse l’image du négociateur sans peur, prêt à parler aux pires ennemis s’il peut en tirer un bénéfice concret pour les États-Unis. Une logique transactionnelle classique, mais redoutablement efficace en période électorale.

En agissant ainsi, Trump change son fusil d’épaule sans vraiment renier ses positions. Il n’a pas reconnu le Hamas comme un interlocuteur légitime ; il a simplement "saisi une opportunité", selon ses mots. L’opinion publique américaine, encore marquée par les guerres longues et coûteuses du passé, pourrait voir dans cette initiative une posture pragmatique plutôt qu’un revirement idéologique.

Mais ce virage n’est pas sans danger. En court-circuitant les autorités israéliennes — et notamment Benjamin Netanyahu, en difficulté dans sa gestion du conflit — Trump a pu créer un malaise dans l’alliance historique américano-israélienne. La droite israélienne, attachée à une ligne dure face au Hamas, n’a pas accueilli avec enthousiasme cette tentative de trêve, encore moins le fait qu’un otage ait été libéré sans contrepartie militaire israélienne visible.

En libérant Edan Alexander, Donald Trump a marqué un point diplomatique. Mais cette opération soulève des questions de fond : s’agit-il d’un réel tournant dans la postu

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