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Ce 7 mai, la séance de questions au gouvernement a débuté par de vifs échanges entre la présidente du groupe écologiste, Cyrielle Châtelain, et le Premier ministre, François Bayrou, sur la situation à Gaza. L'occasion pour le Premier ministre d'assurer que la France reconnaîtrait officiellement l'État de Palestine d'ici quelques semaines, et de se positionner « du côté des victimes, de toutes les victimes, d'un côté et de l'autre ».

D'autres sujets internationaux se sont invités dans l'hémicycle. Alors qu'Emmanuel Macron reçoit le président syrien Ahmed al-Charaa, ancien djihadiste, pour renouer le lien entre la France et la Syrie, deux députés ont interrogé le gouvernement sur cette rencontre. L'un deux, élu du Bas-Rhin, a également abordé, au cours de sa question, « l'entrisme » en Alsace.

Cette séance a également été l'occasion d'évoquer la situation de Cécile Kohler et Jacques Paris, retenus prisonniers en Iran, « au mépris » du droit international, depuis 3 ans. Interrogé sur l'incarcération de Boualem Sansal en Algérie, au lendemain du vote d'une proposition de résolution appelant à sa libération, par les députés, Benjamin Haddad a fustigé « La France insoumise » qui a voté contre, leur reprochant de manquer de décence et de dignité.

Après l'annonce de la suppression de 320 postes en France, par le groupe américain Owen-Illinois, géant mondial du verre, le ministre de l'Industrie a assuré être à « pied d'oeuvre » pour trouver un moyen d'assurer l'avenir des sites, notamment celui du Gard, menacé de fermeture. Cette annonce faisait écho à celle, récente, d'Arcelor Mittal de supprimer 600 postes en France, sur laquelle Marc Ferracci a également été interrogé, excluant une nationalisation.

Le gouvernement a également été interrogé sur le plan « Ambition France Transport » présenté par le 5 mai, et plus largement sur la nécessité de revoir le fonctionnement des concessions autoroutières. Le ministre des Transports a également été interrogé sur la grève SNCF du pont du 8 mai. Deux autres questions ont porté sur l'enseignement des langues régionales ainsi que sur la transition écologique et les crédits consacrés à l'écologie.

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Transcription
00:00L'ordre du jour appelle les questions au gouvernement.
00:13La première question va être proposée par madame la présidente Cyrielle Châtelain pour le groupe écologiste.
00:23Merci madame la présidente.
00:25Monsieur le Premier ministre, tout d'abord, je tiens à porter mon soutien à Urgence Palestine.
00:29Dans notre démocratie, la liberté d'association est un droit fondamental.
00:34Monsieur le Premier ministre, hier, le ministre des Affaires étrangères a annoncé que la France pourrait reconnaître l'état de Palestine, mais cela, le moment venu.
00:41Quand, monsieur le Premier ministre, le moment sera-t-il venu pour la France de reconnaître l'état de Palestine ?
00:47Lorsque chaque palestinien aura été forcé à l'exil, expulsé de son foyer, assassiné, 51 000 morts à Gaza, 906 Jordanie.
00:56Et pourtant, votre gouvernement n'a toujours pas interdit la vente de matériel militaire à Israël.
01:01Le gouvernement israélien bombarde les hôpitaux, détruit les écoles.
01:05Et pourtant, des sociétés israéliennes participent au grand salon de l'armement au Bourget.
01:09Le gouvernement israélien intensifie la colonisation en Cisjordanie.
01:13Et pourtant, le gouvernement français n'interdit toujours pas l'importation des produits issus de colonies.
01:18Le gouvernement israélien fait de la famine une arme de guerre, en empêchant toute aide alimentaire.
01:23Deux millions de Gazaouis, des enfants meurent de faim.
01:26Et pourtant, votre gouvernement n'a toujours pas exigé de l'Europe le retrait de l'accord d'association avec Israël.
01:32Le gouvernement israélien a fait de la bande de Gaza un cimetière.
01:36Il a annoncé vouloir la conquérir.
01:38Cela s'appelle un nettoyage ethnique.
01:41Monsieur le Premier ministre, le gouvernement israélien soumet intentionnellement.
01:44Le peuple palestinien a des conditions d'existence pouvant entraîner sa destruction partielle ou totale.
01:51La France et l'Europe ne répondent pas à leurs devoirs.
01:55Le moment est venu.
01:56Lequel de ces mesures allez-vous enfin mettre en oeuvre ?
02:00Merci beaucoup, Madame la Présidente.
02:02La parole est à Monsieur le Premier ministre.
02:10Merci, Madame la Présidente.
02:12Mesdames et Messieurs les députés, Madame la Présidente Cyrielle Châtelain.
02:17Vous avez raison, la situation à Gaza, spécialement la situation des populations civiles à Gaza,
02:24est insupportable et révolte les consciences.
02:28La situation qui est créée par cette guerre,
02:31le fait que les populations soient dénutries,
02:35n'aient plus accès à l'alimentation, n'aient plus accès à l'eau,
02:38qu'une femme enceinte sur cinq soit en situation de dénutrition à Gaza.
02:45Tout cela est absolument insupportable.
02:50Et aussi insupportable, les annonces que vous avez rappelées,
02:54selon lesquelles le but était désormais la conquête de Gaza,
02:59et l'évocation et l'évocation de déplacement de population,
03:07tout cela pour nous est insupportable.
03:11Cette bombe qui a explosé,
03:15il faut aussi que nous n'oublions pas qu'elle a un détonateur.
03:18Et le détonateur, c'est ce qui s'est passé le 7 octobre avec un pogrom.
03:24Il n'y a pas d'autre mot qui a tué, déchiré, blessé des jeunes filles,
03:34des jeunes garçons, des enfants et des bébés.
03:40Et cela, pour nous, est absolument aussi insupportable.
03:44Et donc, vous m'interrogez sur la position de la France,
03:48vous la connaissez, le président de la République l'a exprimé.
03:53Et cette population de la France, cette position de la France,
03:56c'est que nous voulons sortir de cette situation.
04:00Nous voulons obtenir un cessez-le-feu, bien sûr,
04:04et une solution politique.
04:07C'est la seule façon, bien sûr,
04:09de garantir la sécurité d'Israël, le droit des Palestiniens
04:14et la stabilité de la région.
04:16Et c'est l'objectif de la conférence internationale
04:19que la France coprésidera avec l'Arabie saoudite le mois prochain.
04:25Et à l'issue de laquelle, on l'a dit,
04:27il y aurait cette officialisation de la reconnaissance de la Palestine.
04:33On est donc à quelques semaines.
04:35Et moi, je voudrais simplement réaffirmer,
04:37réaffirmer, avant que vous vous leviez,
04:40le droit inaliénable de la France
04:42d'être du côté des victimes, de toutes les victimes.
04:46Les victimes d'un côté et les victimes de l'autre.
04:49Sans oublier quelles sont les responsabilités
04:52des uns et des autres.
04:54Offrant ainsi un chemin crédible
04:58pour sortir enfin, si on peut,
05:01de ce drame que nous vivons tous ensemble.
05:04Merci beaucoup, monsieur le Premier ministre.
05:05Madame la présidente Châtelain.
05:07Merci, monsieur le Premier ministre.
05:09Le président Bourlange l'avait rappelé dans cette Assemblée.
05:12Les actes terroristes du 7 octobre n'ont absolument aucune excuse.
05:16Mais ils ont des causes.
05:18Et ces causes, c'est le fait que la France,
05:20et que l'Europe, c'est le monde,
05:21a détourné son regard de Gaza,
05:23a laissé les Palestiniens peu à peu mourir,
05:25et qui continuent à le faire.
05:27C'est insupportable, vous l'avez dit.
05:28Eh bien, il faut agir.
05:30Ce ne sont pas des mots que nous demandons.
05:31Ce sont des actes.
05:32C'est le 5 qui est attendu de la France.
05:35Qu'allons-nous faire concrètement ?
05:37Il y a des moyens à vous de les mettre en oeuvre.
05:39Merci beaucoup, madame la présidente.
05:42La parole est à présent à madame Blandine Brocard
05:44pour le groupe Démocrate.
05:46Monsieur le Premier ministre, vous souhaitez répondre ?
05:48Bien sûr.
05:53Excusez-moi, madame la présidente,
05:55mais c'est une situation assez grave.
05:57Vous dites, nous voulons des actes.
05:59Quel est le seul pays qui conduit des actes dans cette région ?
06:02C'est la France.
06:04Quel est le seul pays qui propose un chemin pour en sortir ?
06:08C'est la France.
06:09Et quel est le seul pays qui revendique
06:12d'être du côté de toutes les victimes,
06:14d'un côté ou de l'autre ?
06:15C'est la France.
06:16Merci beaucoup, monsieur le Premier ministre.
06:21La parole est à présent à madame Blandine Brocard
06:23pour le groupe Démocrate.
06:28Merci, madame la présidente.
06:34Ma question s'adresse à monsieur le ministre chargé des Transports.
06:39Les Français sont soumis aujourd'hui à une double exigence,
06:42celle de la transition écologique, bien sûr,
06:44mais aussi et peut-être surtout celle de la mobilité du quotidien.
06:49Car pour des millions d'entre eux,
06:51la voiture n'est pas un choix de convenance,
06:54c'est une nécessité.
06:56Parce qu'ils n'ont tout simplement pas d'autres moyens.
06:59Les trains, quand ils existent, sont sous-dimensionnés ou vétustes.
07:01Les cars, insuffisants.
07:03Les transports en commun réguliers, bus, métro, tram,
07:06réservés au cœur des grandes agglomérations
07:08et les petites lignes ferroviaires abandonnées ou vétustes.
07:11Et pourtant, ces transports-là,
07:13les Français sont prêts à les prendre.
07:15Ils attendent ces solutions concrètes,
07:17accessibles, proches de chez eux.
07:19Ce sont elles qui permettront la transition écologique
07:21dans les faits et non dans les discours
07:24ou les interdictions, comme la ZDFE chez moi.
07:26Nous ne pouvons pas leur demander des efforts
07:28sans leur offrir d'alternatives accessibles et efficaces partout.
07:32Alors certes, des choses ont été faites.
07:35La dette de la SNCF a été reprise
07:37et des investissements ont été relancés.
07:39Mais les besoins restent conséquents
07:41et nous n'ignorons pas les nombreuses contraintes budgétaires.
07:45C'est pourquoi une question revient régulièrement
07:47et légitimement dans l'esprit des Français.
07:50Pourquoi ne reverrions-nous pas le fonctionnement
07:52des concessions autoroutières
07:53et la manne financière qui en est dégagée ?
07:57Monsieur le Premier ministre l'a lui-même affirmé.
07:59Les autoroutes sont le patrimoine des Français.
08:01Ils les ont payées avec les péages
08:04et elles peuvent leur rapporter des sommes considérables demain.
08:07Alors, monsieur le ministre des Transports,
08:09dans le cadre des travaux de réflexion
08:10que le gouvernement a initiés,
08:12ma question est simple.
08:14Comment s'assurer qu'avec la fin annoncée
08:15des premiers contrats de concessions autoroutières
08:17dans sept ans,
08:18le produit des péages sera plus largement utilisé
08:21dans des transports accessibles et efficaces
08:24dans les mobilités du quotidien
08:26que les Français attendent légitimement
08:28dans tous nos territoires ?
08:29Je vous remercie.
08:30Merci beaucoup, madame la députée.
08:33La parole est à monsieur Philippe Tabarro,
08:35ministre en charge des Transports.
08:42Madame la Présidente,
08:44mesdames et messieurs les députés,
08:46madame la députée Brocard,
08:47vous avez tout dit dans votre question.
08:49Avec monsieur le Premier ministre
08:50et mes collègues François Rebsamen
08:52et Amélie de Montchalin,
08:53nous avons lancé Ambition France Transport
08:55lundi à Marseille,
08:56un modèle inédit et nécessaire
08:59face aux défis qui nous attendent.
09:01A ce titre,
09:01nous avons réuni l'ensemble des acteurs
09:03du secteur des transports,
09:05parlementaires,
09:06représentants des collectivités territoriales,
09:09des usagers,
09:10des filières professionnelles,
09:12des experts.
09:13Cette conférence,
09:14qui se déroulera sur dix semaines,
09:16s'articule autour de quatre ateliers
09:18thématiques qui sont complémentaires,
09:20les mobilités régionales,
09:22et notamment les services express
09:23régionaux métropolitans,
09:25les infrastructures routières,
09:27le transport ferroviaire
09:28et le verdissement du transport
09:30de marchandises du fret.
09:32Autre question centrale,
09:34vous l'avez dit dans votre question,
09:36celle de l'avenir des concessions autoroutières.
09:39Qui doit financer l'entretien
09:40et les investissements ?
09:42Quel doit être le rôle des péages ?
09:45Faut-il envisager leur modulation
09:46selon les usages ?
09:48Ces questions structurantes méritent
09:50un débat approfondi que nous mènerons sans tabou.
09:53L'Etat doit enfin revenir au cœur du dispositif,
09:58comme vous le dites depuis si longtemps,
10:00monsieur le Premier ministre.
10:01Le transport nécessite visibilité et stabilité.
10:06Il ne s'agit pas d'opposer les modes de transport entre eux,
10:09mais de construire un système qui soit à la fois cohérent
10:12et à la fois solidaire.
10:14À l'heure où un Français sur trois,
10:16les chiffres sont impressionnants,
10:18à l'heure où un Français sur trois
10:20a déjà renoncé à une opportunité professionnelle
10:23faute de solutions de mobilité
10:25pour se rendre sur son lieu de travail,
10:28nous devons nous donner les moyens
10:29de nos ambitions pour notre pays.
10:31C'est pourquoi j'invite chacun d'entre vous
10:34à participer activement à cette conférence.
10:37Vos contributions seront précieuses
10:39pour construire ensemble l'avenir de nos mobilités
10:42et surtout leur financement.
10:44Merci beaucoup, monsieur le ministre.
10:46La parole est à présent à monsieur Paul Molac
10:48pour le groupe IOT.
10:50Merci, madame la présidente.
10:52Ma question s'adresse au Premier ministre.
10:54Elle porte sur la place des langues régionales
10:56dans le projet de réforme de formation des enseignants.
10:59Le décret paru le 17 avril ne mentionne pas
11:02le concours spécial de recrutement
11:04de professeurs des écoles,
11:05c'est-à-dire de ces enseignants
11:06qui seront capables d'enseigner à la fois en français
11:08et à la fois dans la langue régionale.
11:11Pas de concours, pas d'enseignement.
11:15Alors que la constitution a été modifiée en 2008
11:17pour intégrer les langues régionales,
11:19qu'une loi de 2021 prévoit entre autres
11:23la généralisation de l'offre d'enseignement
11:24de la langue régionale,
11:26il semble que dans certains services du ministère,
11:30on n'ait pas encore pris ça en compte.
11:32En tout cas, l'inquiétude est grande
11:34à la fois chez les enseignants et les parents
11:36qui ont mis leurs enfants dans ce type d'enseignement.
11:39Monsieur le Premier ministre,
11:41je connais votre attachement en langue régionale
11:43et à leur préservation et à leur promotion.
11:46Ma question est simple.
11:47Comment protéger et promouvoir ce patrimoine exceptionnel
11:50sans concours et sans enseignement digne de ce nom
11:52au mépris des conventions qui ont été signées
11:54entre l'Etat et les collectivités locales ?
11:58Je pense à la Bretagne, je pense aussi aux Pays Basques
12:00et à bien d'autres collectivités locales.
12:03Allez-vous faire modifier ce décret
12:04pour que le concours spécial de recrutement
12:06de professeurs des écoles
12:07y soient expressément mentionnés
12:09et que ce concours prenne bien en compte
12:11les capacités linguistiques des candidats,
12:14évidemment en français
12:15et aussi dans la langue régionale concernée.
12:19Merci beaucoup, monsieur le député.
12:21La parole est à monsieur Philippe Baptiste,
12:22ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
12:25Merci, madame la présidente.
12:27Merci, monsieur le député Molac.
12:29Votre préoccupation au sujet des langues régionales
12:32et de leur promotion est absolument légitime.
12:34Elle est partagée par le gouvernement,
12:36par le Premier ministre en tout premier lieu, je crois,
12:39mais aussi évidemment par la ministre d'Etat.
12:41En effet, leur enseignement est aujourd'hui favorisé
12:44dans les territoires où elles sont en usage,
12:46comme le prévoit le Code de l'éducation.
12:48Et elle contribue évidemment à favoriser largement
12:51l'apprentissage des langues,
12:52à commencer aussi par le français,
12:54au bénéfice des élèves.
12:55A ce titre, l'enseignement des langues étrangères
12:59et régionales est encouragé par le ministère
13:01puisque le bilinguisme favorise,
13:04toutes les études le démontrent,
13:05le développement cognitif des enfants
13:07et l'apprentissage de langues nouvelles.
13:11Je me réfère ici à l'article 7 modifié
13:15du décret relatif au statut particulier
13:17des professeurs des écoles.
13:18Les concours spéciaux dédiés aux langues régionales
13:22sont bel et bien concernés par la réforme
13:24du recrutement de la formation initiale des étudiants.
13:27Aucun concours ne sera donc oublié,
13:30comme vous sembliez le craindre,
13:31et je voudrais vous rassurer pleinement sur ce sujet.
13:34A partir de 2026,
13:36les candidats inscrits en dernière année de licence
13:38ou d'un titre de diplôme équivalent
13:40pourront se présenter aux concours spéciaux
13:43de recrutement des professeurs des écoles
13:45dédiés aux langues régionales.
13:47Je vous remercie, monsieur le député.
13:49Merci beaucoup, monsieur le ministre.
13:51Monsieur le député.
13:52Oui, alors c'est une bonne nouvelle
13:55et j'espère quand même que le décret soit modifié
13:58de façon à ce que les choses soient totalement claires.
14:01Et je rappelle simplement que l'enseignement bilingue,
14:04c'est un même professeur dans une classe
14:06qui parle les deux langues,
14:08ce qui veut dire que ça ne coûte rien en moyens.
14:11Pour une fois, on peut faire plus
14:13avec les mêmes moyens.
14:14Merci beaucoup, mon cher collègue.
14:19La parole est à monsieur Jean-Michel Brun
14:21pour le groupe Horizon.
14:24Merci.
14:25Merci, madame la présidente.
14:27Ma question s'adresse au ministre des Transports.
14:30Monsieur le ministre,
14:31depuis lundi, notre pays est confronté
14:32à un nouvel appel à la grève dans les transports publics.
14:35Il impacte une nouvelle fois les usagers
14:37de la SNCF
14:39dans leurs besoins de déplacement.
14:41A chaque départ de vacances,
14:43à chaque jour férié,
14:45ces grèves désorganisent notre pays
14:46et pénalisent l'activité économique.
14:49Elles pénalisent d'autant plus
14:50les usagers des régions moins bien desservies
14:52où les fréquences sont déjà insuffisantes
14:54en temps normal.
14:55L'exaspération des usagers
14:57et leur lassitude sont plus que légitimes.
15:01Ils vivent de plus en plus mal les retards,
15:03les incidents liés à la qualité des infrastructures,
15:06les fermetures de guichets.
15:07Dans ma circonscription du Pays de Ré en Loire-Atlantique,
15:09ces décisions sont mal vécues.
15:12Le droit de grève est un droit constitutionnel
15:14auquel nous sommes attachés.
15:16Mais il ne doit pas faire oublier
15:17un autre principe tout aussi fondamental,
15:20la continuité du service public.
15:23Surtout, il ne serait justifié
15:25que les Français soient systématiquement
15:27les victimes d'un bras de fer interne
15:28entre les syndicats et la direction.
15:31Pour ce long week-end,
15:32la direction semble avoir limité les dégâts.
15:35Mais cette situation est d'autant moins compréhensible
15:37que ces mouvements fragilisent durablement
15:39la SNCF elle-même
15:41à un moment où l'entreprise fait face
15:42à une concurrence accrue.
15:44Le gouvernement vient de lancer une grande conférence
15:47pour repenser le financement
15:48des infrastructures de transport.
15:50Les défis à relever pour le secteur ferroviaire
15:51sont immenses.
15:52Le marché s'ouvre à la concurrence.
15:54Le poids de la dette est conséquent.
15:56Les investissements sont nécessaires
15:57pour faire face aux dégradations du réseau
15:59et améliorer les services de proximité,
16:02en gare et sur les lignes TER.
16:03La transition écologique nécessite
16:05de développer des modes de transport moins polluants
16:07comme c'est le cas pour le train.
16:09Il est plus que jamais essentiel
16:11de restaurer la confiance
16:13dans le service public ferroviaire.
16:15Monsieur le ministre,
16:16quelles actions comptez-vous prendre
16:18pour que ce service public de transport
16:19garantisse la continuité
16:21et la qualité attendue par nos concitoyens
16:23sur l'ensemble du territoire
16:24et puisse relever les défis qui sont les siens ?
16:27Je vous remercie.
16:28Merci beaucoup, monsieur le député.
16:30La parole est à monsieur Philippe Tabarro,
16:31ministre en charge des Transports.
16:33Madame la Présidente,
16:39Mesdames et Messieurs les députés,
16:41Monsieur le député Brard,
16:43je partage votre constat
16:45sur l'exaspération légitime
16:46de nos concitoyens,
16:48particulièrement dans les territoires
16:49comme le Pays de Rennes,
16:51où vous évoquez la desserte ferroviaire
16:54qui est un enjeu crucial
16:56sur la mobilité quotidienne.
16:58Cette situation est d'autant plus regrettable
17:00qu'elle intervient à la veille d'un week-end important
17:02pour de nombreuses familles.
17:04Je tiens toutefois à souligner
17:05que la grande majorité des agents SNCF,
17:08profondément attachés à leur mission de service public,
17:12a choisi la voie de la responsabilité.
17:14C'est grâce à leur engagement quotidien
17:17et à leur sens du service
17:18que nous pourrons maintenir un niveau de service
17:21très significatif ce week-end.
17:24Ce gouvernement maintient sa ligne,
17:27ne pas interférer sur les relations sociales
17:30au sein de la SNCF.
17:32Nous n'avons pas exercé de pression sur sa direction
17:34pour obtenir un accord à tout prix
17:37ou pour acheter une paix sociale temporaire
17:40avec le carnet de chèque des Français.
17:43Ce mode de fonctionnement a trop duré.
17:46Au-delà de la grève en elle-même,
17:48il y a aussi la question des modalités de son exercice.
17:51pour l'organisation du plan de transport
17:53et la meilleure information des usagers.
17:56Je pense notamment à la question
17:57du délai de déclaration individuelle
17:59préalable à la grève,
18:01la question des préavis dormants
18:03qui font peser une menace permanente
18:05sur le service public,
18:07les grèves de 59 minutes
18:09qui tendent à désorganiser totalement le trafic.
18:13Soyons clairs, le droit de grève,
18:15vous l'avez dit, est un acquis fondamental
18:17mais la liberté d'aller et venir l'est tout autant.
18:19Ces deux principes doivent être conciliés,
18:22pas opposés.
18:23A l'heure où les Français plébiscitent
18:24plus que jamais le train
18:26comme mode de transport écologique,
18:28nous ne pouvons pas nous permettre
18:29de fragiliser cette dynamique positive.
18:32Vous avez raison de le rappeler,
18:33les défis sont considérables
18:35pour le secteur ferroviaire.
18:37Notre priorité est claire,
18:38restaurer la confiance
18:40dans notre service public ferroviaire
18:42et garantir aux Français
18:43leur liberté de circulation
18:45et cela sur l'ensemble du territoire national.
18:48Merci Monsieur le Ministre.
18:50La parole est à présent
18:51à Monsieur Julien Bruggerolle
18:53pour le groupe GDR.
18:55Merci Madame la Présidente.
18:56Monsieur le Ministre de l'Economie,
18:59ce 1er mai a eu le goût très amer
19:01des licenciements.
19:02300 plans sociaux en cours,
19:04300 000 emplois directement menacés.
19:07Chaque semaine apporte son lot d'attaques
19:09contre nos usines.
19:10Arkema, ST Microelectronics,
19:12Microelectronics, Vancorex,
19:14ArcelorMittal,
19:15c'est désormais autour de l'industrie du verre
19:17d'être la cible d'actionnaires
19:19sans foi ni loi.
19:20Le groupe Owens Illinois Glass,
19:22géant américain du verre,
19:24dont le premier actionnaire
19:26n'est autre que le fonds d'investissement
19:27BlackRock,
19:28a décliné son plan mondial
19:30de restructuration.
19:31Pour sa filiale OI France,
19:33le groupe communique sur 320 licenciements nets,
19:37soit près de 15%
19:38de ses 2200 salariés dans l'Hexagone.
19:40Outre l'annonce de la fermeture
19:43de sa verrerie de Vergès dans le Gard,
19:45quatre autres verreries
19:46produisant les bouteilles,
19:48pots et bocaux
19:48dont notre pays a besoin
19:50seraient touchés,
19:51dont celle depuis Guillaume
19:52avec 27 licenciements potentiels.
19:55OI France se porte pourtant
19:57très très bien,
19:58réalisant des bénéfices records.
20:01Cette entreprise a aussi touché
20:0215 millions d'euros d'aides publiques directes
20:05entre 2019 et 2023
20:06pour ses investissements.
20:07Aussi brutal qu'injustifié,
20:11ce nouveau plan social
20:12intervient encore une fois
20:13dans une filière essentielle au pays
20:15et à notre transition écologique.
20:19Monsieur le ministre,
20:20les ouvriers du vert
20:20attendent des actes forts.
20:22Des actes forts
20:23pour les protéger d'actionnaires
20:25qui ne jurent que par la rentabilité.
20:27Des actes forts
20:28pour les protéger de grandes puissances
20:30comme les Etats-Unis,
20:31la Chine ou d'Etat
20:32qui rêvent d'achever
20:33l'industrie française à leur profit.
20:35interdiction des licenciements boursiers,
20:38remboursement de toutes les aides publiques,
20:40soutien à la reprise de sites
20:41par les salariés,
20:43forte taxation des productions importées,
20:45nationalisation temporaire ou pérenne.
20:48Les outils existent
20:48pour protéger notre industrie.
20:50Alors, monsieur le ministre,
20:52n'est-il pas temps
20:53de passer à l'action
20:53en sortant de l'immobilisme
20:55et du laisser-faire ?
20:57Merci beaucoup, monsieur le député.
21:00La parole est à monsieur Marc Ferracci,
21:01ministre de l'Industrie.
21:04Madame la Présidente,
21:05Mesdames et Messieurs les députés,
21:06Monsieur le député Breux-Jorolle,
21:09vous nous interrogez
21:10sur les difficultés
21:11de l'entreprise
21:14OEN Célinois
21:15et surtout sur ses annonces
21:16qui touchent un certain nombre
21:18de sites sur le territoire français,
21:20à Vergès dans le Gard,
21:21à Puy-Guillaume,
21:22dans le Puy-de-Dôme.
21:23Les pensées vont évidemment
21:24aux salariés
21:26et le soutien des services de l'État
21:27sera évidemment constant
21:29pour assurer leur accompagnement,
21:31leur reclassement.
21:33Le contexte de l'industrie du verre,
21:35vous le connaissez,
21:36c'est une demande
21:37et un marché qui diminuent.
21:39C'est la concurrence
21:39d'autres mécanismes d'embouteillage
21:43et d'autres substances
21:44comme l'aluminium.
21:46Mais les décisions
21:47qui ont été prises,
21:48je dois le dire,
21:49et en particulier celles
21:50qui ont été prises
21:52pour le site de Vergès,
21:53l'ont été sans recherche
21:55de diversification
21:56pour le site.
21:58Et face à cette situation,
22:00nous sommes mobilisés.
22:02J'ai échangé sur
22:03Owen Sillinois
22:04et en particulier
22:05sur le dossier du Gard
22:06avec la présidente de région,
22:07Carole Delga,
22:08il y a quelques jours,
22:09pour voir ce que sont
22:10les perspectives du site,
22:11pour voir ce que sont
22:12les perspectives de reprise.
22:15Et nous sommes aujourd'hui
22:16à pied d'oeuvre
22:17avec les services de l'État
22:18pour trouver des opportunités.
22:19Je vais vous dire
22:20que nous serons évidemment,
22:22comme nous le sommes
22:23sur chaque dossier,
22:24d'abord en recherche
22:25d'une solution industrielle
22:26pour la reprise
22:27des différents sites concernés,
22:29que ces solutions industrielles,
22:30elles existent parfois.
22:32Et s'agissant
22:33de l'industrie du verre,
22:34nous avons réussi
22:35il y a quelques semaines,
22:36quelques mois maintenant,
22:37à consolider le modèle économique
22:39de la verrerie Arc
22:40dans le Pas-de-Calais
22:41avec 4000 emplois à la clé.
22:42Ça signifie qu'il n'y a pas
22:43de fatalité.
22:44Mais je vous rejoins,
22:45nous avons besoin
22:46de nous battre
22:47sur chaque dossier
22:48et aussi de trouver
22:49des solutions
22:49en se battant au niveau européen,
22:52en se battant
22:52sur les enjeux
22:53de protection commerciale.
22:54Vous le savez,
22:55car nous avons déjà
22:56eu l'occasion d'en discuter.
22:58Nous sommes là aussi
22:59au travail pour,
23:00avec la Commission européenne,
23:02trouver les voies
23:02d'une meilleure protection
23:04de nos industries
23:04et d'une sortie
23:05de la naïveté
23:06vis-à-vis de concurrents
23:07qui ne pratiquent pas toujours
23:08la concurrence
23:09de manière loyale.
23:10Je vous remercie.
23:10Merci, Monsieur le Ministre.
23:12La parole est à Monsieur
23:13Marc Chavant
23:14pour le groupe UDR.
23:16Madame la Présidente,
23:18chers collègues,
23:20ma question s'adresse
23:20au Premier ministre.
23:22Aujourd'hui,
23:23le président français
23:23Emmanuel Macron
23:24reçoit Ahmad al-Shara
23:26à l'Elysée.
23:27Cet homme est le fondateur
23:28du front al-Nusra.
23:30Sous son règne,
23:31des centaines de milliers
23:33de Syriens ont été massacrés,
23:35persécutés
23:36et des communautés entières
23:37ont été écrasées
23:38sous le poids de la terreur
23:39et de la charia.
23:41Les chrétiens,
23:42les druzes,
23:42les kurdes,
23:43les yézidis,
23:44tous ont payé le prix
23:45de sa soif de pouvoir.
23:47Comment justifier
23:48qu'un tel individu
23:49soit reçu en France,
23:51au cœur de la République,
23:52alors qu'il incarne
23:53tout ce que nous combattons ?
23:55Comment réconcilier
23:56cette rencontre
23:57avec nos engagements
23:58en faveur des droits de l'homme,
23:59de la liberté
24:00et de la dignité humaine ?
24:02Comment expliquer
24:03aux victimes du terrorisme,
24:04qu'elles soient en Syrie
24:05ou chez nous,
24:06que la France tend la main
24:07à celui qui a orchestré
24:08leur souffrance ?
24:10Et comment justifier
24:11cette rencontre
24:11à nos concitoyens musulmans,
24:13attachés à la République,
24:15que leur pays tend la main
24:16à celui qui a trahi leur foi ?
24:18Monsieur le Premier ministre,
24:20quel message envoyons-nous
24:21au peuple persécuté,
24:23aux victimes du terrorisme
24:25et à la France elle-même ?
24:27Quelles garanties
24:28avons-nous reçues
24:28pour la protection
24:29des minorités en Syrie,
24:31pour la mise en place
24:32d'une transition démocratique,
24:33une vraie,
24:34pour l'avenir de la liberté
24:36et de la justice dans cette région ?
24:37Merci.
24:39Merci beaucoup,
24:40Monsieur le député.
24:41La parole est à Monsieur
24:42Benjamin Haddad,
24:44ministre des Affaires européennes.
24:47Merci, Madame la Présidente,
24:48Mesdames et Messieurs les députés,
24:49Monsieur le député Chavant,
24:51nous n'avons pas
24:51de leçons de diplomatie
24:53ou de droits de l'homme
24:54à recevoir de la part
24:55de ceux qui voulaient
24:56se soumettre devant
24:56Vladimir Poutine
24:57et s'allier avec le régime criminel
24:59de Bachar al-Assad
25:00en Syrie.
25:04La diplomatie,
25:05ce n'est pas donner
25:06un blanc-seing,
25:08c'est défendre
25:09nos intérêts
25:10et la sécurité
25:11des Français.
25:12Nous avons engagé,
25:13il y a déjà quelques mois,
25:15un dialogue
25:15avec les autorités
25:16de transition
25:17en Syrie,
25:18avec la visite
25:18du ministre des Affaires étrangères
25:20à Damas,
25:21précisément
25:22pour avoir
25:23un certain nombre
25:23d'exigences
25:24et de demandes
25:25à formuler.
25:26Lutter contre
25:27la dissémination
25:28des armes chimiques
25:28en Syrie,
25:29ça a été partiellement fait.
25:31Engager un dialogue politique
25:32avec nos alliés
25:33indéfectibles
25:34dans la lutte
25:34contre le terrorisme
25:35que sont les Kurdes,
25:37ça a été engagé.
25:39Et engager
25:40un dialogue
25:41représentatif
25:42avec les différentes
25:43forces politiques
25:44et les groupes
25:44qui composent la Syrie
25:45au sein du gouvernement,
25:47là aussi,
25:47nous avons obtenu
25:48gain de cause.
25:49Maintenant,
25:50si aujourd'hui,
25:51le président de la République
25:52fait le choix
25:52d'un dialogue
25:54et d'inviter
25:54le président
25:55de l'autorité
25:56de transition
25:57Ahmed El-Chara,
25:59c'est précisément
25:59pour aller plus loin.
26:01Pour aller plus loin,
26:02pour demander
26:02que les responsables
26:03des massacres
26:04inacceptables
26:05qui ont été commis
26:06sur la côte occidentale
26:07de la Syrie
26:08contre les communautés
26:09alawites
26:09ou contre les druzes
26:10soient traduits
26:11devant la justice
26:12et pour demander
26:13à continuer
26:14la lutte
26:15et la coopération
26:16contre les terroristes
26:17de Daesh
26:18que nous avons déjà engagés
26:19il y a plus de 10 ans.
26:20Parce que précisément,
26:22monsieur le député,
26:23l'effondrement
26:24de la Syrie demain,
26:25ce serait le tapis rouge
26:26déroulé au retour
26:28de Daesh.
26:28Vous voyez,
26:29sur tous ces sujets,
26:30nous n'avons qu'une seule boussole,
26:32les intérêts
26:32et la sécurité
26:33de la France.
26:34Merci beaucoup,
26:35monsieur le ministre.
26:36Monsieur le député.
26:38Alors, monsieur le ministre,
26:40vous parlez,
26:41vous vous adressez à nous
26:42avec mépris,
26:42comme d'habitude,
26:43donc je ne suis pas surpris.
26:44Le problème,
26:45c'est que...
26:45Merci.
26:47Avant de vous adresser à moi
26:48en disant que je suis un ami
26:49de monsieur Assad
26:51ou que je suis...
26:52que je l'apprécie
26:54et de monsieur Poutine,
26:55vous feriez bien
26:56de revoir vos fiches
26:56et de vous renseigner.
26:57Moi, il se trouve
26:58que j'ai de la famille
26:58dans ces pays,
26:59que je vais là-bas régulièrement
27:00et vous,
27:02vous soutenez un terroriste
27:04Al-Nostra,
27:04Al-Qaïda,
27:05Daesh,
27:05ça ne vous dit rien ?
27:06C'est une haute absolue.
27:08Donc,
27:09quand on serre la main
27:09de quelqu'un,
27:10un terroriste en cravate
27:11reste un terroriste
27:12et quand on serre une main
27:13en sanglanté,
27:13on reste plein de sang.
27:15Voilà.
27:16Merci,
27:16monsieur le député,
27:17monsieur...
27:20Très bien.
27:20La parole est à présent
27:22à monsieur Théo Bernat
27:24pour le Rassemblement National.
27:27Merci,
27:27madame la présidente.
27:28Ma question s'adresse
27:29à monsieur le Premier ministre.
27:31Le 21 avril dernier,
27:32lundi de Pâques
27:33et alors que les fidèles catholiques
27:34pleuraient la disparition
27:35de leur pape,
27:36l'Alsace,
27:37terre concordataire,
27:38a été frappée
27:38par une intrusion brutale,
27:40massive et inédite
27:41d'un prosélytisme islamiste arrogant
27:44financé par une puissance étrangère.
27:46Les habitants des communes
27:47d'Altenstadt
27:48et de Wissambourg
27:48ont ainsi vu se répandre
27:50des milliers de fascicules
27:51enseignant minutieusement
27:52la prière musulmane
27:54et clamant que l'islam
27:55serait, je cite,
27:56la religion originelle.
27:58Le choix de cette date
27:59n'est pas une maladresse,
28:00c'est un acte prémédité
28:01de provocation.
28:02Elle témoigne d'une volonté
28:03de nous déraciner
28:04et de nous soumettre
28:05à leur idéologie liberticide.
28:08Cela est d'autant plus flagrant
28:09que cet acte provienne
28:10d'organisations soutenues
28:11et financées par l'Arabie saoudite,
28:13ce même royaume
28:14où règne la charia
28:15et où les libertés individuelles,
28:17notamment celles des femmes,
28:18sont purement
28:18et simplement
28:19niées.
28:20Depuis longtemps,
28:21Marine Le Pen
28:21dénonce la diffusion
28:22des idéologies islamies
28:24sur notre sol.
28:25Même M. Retailleau,
28:26votre ministre,
28:26a affirmé vouloir
28:28combattre les frères musulmans
28:29dénonçant leur volonté sournoise
28:31d'imposer la charia en France.
28:33Comme l'a très justement
28:33affirmé Boalem Sansal,
28:35la meilleure façon
28:35d'encourager l'islamisme,
28:37c'est de lui céder.
28:38Tout silence
28:38ou toute inaction
28:39serait précisément
28:40cette rédition
28:41que dénonçait
28:41l'écrivain franco-algérien.
28:43Mais pouvons-nous
28:44réellement espérer
28:44une quelconque action
28:45de votre part
28:46alors qu'en ce moment même,
28:47Emmanuel Macron
28:48s'apprête à accueillir
28:49à l'Elysée
28:49un ancien djihadiste,
28:50autoproclamé président
28:51de la Syrie,
28:52discréditant ainsi
28:53un peu plus
28:54l'engagement de la France
28:55dans sa lutte
28:55contre l'islamisme ?
28:57Ma question est donc
28:57triple, M. le ministre.
28:58Que comptez-vous faire
28:59pour défendre
29:00nos concitoyens
29:01face à de telles
29:02ingérences étrangères ?
29:03Quand allez-vous
29:03rendre enfin public
29:04ce fameux rapport
29:05sur l'entrisme
29:06des frères musulmans
29:06dans notre pays ?
29:07Et quand allez-vous
29:08mettre en oeuvre
29:09l'interdiction
29:09de cette organisation
29:10terroriste
29:10comme l'a récemment fait
29:11la Jordanie ?
29:12Je vous remercie.
29:13Merci beaucoup,
29:15M. le député.
29:16La parole est à M. François-Noël Buffet,
29:19délégué auprès du ministre
29:20de l'Intérieur.
29:20Merci, Mme la Présidente.
29:21Mesdames, Messieurs les députés,
29:23M. le député,
29:24votre question est évidemment
29:26extrêmement importante,
29:27mais vous ne pouvez pas
29:28à cet instant
29:28remettre en cause
29:30l'action déterminée
29:30du gouvernement
29:31et singulièrement
29:32du ministère de l'Intérieur
29:33sur les objets
29:34que vous venez de soulever.
29:36La détermination est totale
29:37pour lutter contre
29:38toutes les manières,
29:39toutes les façons
29:40et toutes les manières
29:41par lesquelles
29:42l'islam radical
29:42souhaite évidemment
29:44intervenir
29:45sur notre territoire.
29:46Ce n'est pas d'aujourd'hui.
29:47Une action de fond
29:48qui a été menée
29:48depuis longtemps
29:49avec des services renforcés,
29:51des moyens juridiques
29:52confortés,
29:53donnés à la fois
29:54à nos services de renseignement
29:55mais également
29:55à nos services de police
29:56et singulièrement
29:58aujourd'hui
29:58encore de façon
30:00plus accentuée
30:01avec d'autres moyens
30:01qui sont utilisés.
30:03Par ailleurs,
30:04la promulgation du rapport
30:06en tous les cas,
30:06la publication, pardon,
30:07du rapport
30:08que vous proposez.
30:09Je crois que le ministère
30:09de l'Intérieur,
30:10le ministre d'Etat
30:11et le ministère
30:12l'a dit très clairement,
30:13il sera prochainement
30:14rendu public
30:15dans les semaines
30:16qui viennent.
30:17Il reste,
30:17vous imaginez bien,
30:18je vous le dis très librement
30:19que c'est un rapport
30:20qui était en partie classé
30:22et que tous les éléments
30:23qui sont donnés
30:24dans ce rapport
30:24ne peuvent pas être rendus publics
30:26pour de multiples raisons
30:27et d'abord de sécurité
30:28à la fois de nos personnels
30:30mais aussi
30:31de sécurité nationale.
30:32En revanche,
30:33une fois que ce document
30:33sera prêt,
30:34il sera effectivement publié.
30:35Merci beaucoup,
30:37monsieur le ministre.
30:40Monsieur le député.
30:41Monsieur le ministre,
30:42prochainement,
30:43c'est quand ?
30:44Il n'y a aucun résultat.
30:46Il y a un entrisme
30:47dans les régions
30:48les plus reculées
30:49de l'Alsace
30:50et vous ne faites rien.
30:52Bravo.
30:53Merci, monsieur le ministre.
30:55Non.
30:56La parole est à présent
30:57à monsieur Eric Bottorel
30:58pour le groupe
30:58Ensemble pour la République.
30:59Merci, madame la présidente.
31:03Ma question s'adresse
31:04à monsieur le premier ministre
31:05et j'y associe
31:06mes collègues
31:06Louise Morel
31:07et Haïda Adizadeh.
31:08Le 7 mai 2022,
31:10Cécile Collère
31:11et Jacques Paris
31:11sont été enlevés
31:12par les autorités iraniennes
31:13et sont depuis devenus
31:15les otages
31:15de la République islamique d'Iran.
31:17Cet État théocratique,
31:19parrain du terrorisme
31:19qui obstinément nie
31:20femme, vie et liberté.
31:22Car oui,
31:23ils sont otages d'État
31:24depuis trois longues années.
31:26Trois années d'attente,
31:27de silence,
31:28deux douleurs,
31:29trois années à survivre
31:30dans les entrailles
31:31de la prison d'Evine
31:32à Téhéran,
31:33une prison tristement célèbre
31:34où l'isolement
31:35et la torture
31:35sont la règle.
31:37Cécile est enfermée
31:37dans une cellule
31:38de 8 mètres carrés,
31:39sans lit,
31:40sans fenêtre,
31:41sans répit,
31:42une lumière crue
31:43allumée jour et nuit,
31:44une caméra braquée
31:45sur elle,
31:45sans cesse,
31:46son seul confort,
31:47une couverture posée
31:48à même le sol.
31:50Placée sous le contrôle
31:50total de ses géoliers,
31:52elle est soumise
31:52à des mauvais traitements.
31:54Ses conditions
31:54sont les mêmes,
31:55voire pires pour Jacques.
31:56Face à cette torture,
31:58Cécile résiste
31:59par la poésie.
32:00Cécile n'a ni de quoi écrire,
32:02ni possibilité
32:03de recevoir du courrier
32:04ou les livres envoyés
32:04par ses proches.
32:05Alors, Cécile écrit
32:06les poèmes dans sa tête
32:07et elle se les répète
32:08tous les soirs
32:09pour ne pas les oublier,
32:11jamais.
32:12Les parents de Cécile
32:12et sa soeur Noémie
32:13l'ont eu quelques minutes
32:14au téléphone
32:14exceptionnellement
32:15il y a quelques jours.
32:17Leur géolier leur annonce
32:17toujours qu'un jugement
32:18est imminent
32:19et que le verdict
32:19sera extrêmement sévère
32:21et ce verdict
32:22est sans cesse repoussé,
32:23une véritable torture.
32:24Cécile et Jacques souffrent,
32:26ils s'usent,
32:26mais ils résistent
32:28et ils savent aussi
32:28que nous sommes là,
32:29que leurs visages sont dressés
32:30sur les grilles
32:31de notre assemblée,
32:32pas loin,
32:32que partout en France,
32:33aujourd'hui même,
32:3450 rassemblements
32:35crient leur nom.
32:36Avec Otage du monde,
32:37avec son avocate,
32:38avec la situation de soutien,
32:39la famille, les amis,
32:40tous savent que le silence
32:41ne les sauvera pas.
32:42L'indifférence condamnerait
32:43Cécile et Jacques.
32:44Les efforts diplomatiques
32:45de la France
32:46n'ont pas porté leurs fruits.
32:47Il est temps de placer
32:48les autorités iraniennes
32:49face à leurs responsabilités.
32:50La France a annoncé
32:51que face au refus
32:52des visites consulaires
32:53opposées par l'Iran,
32:54elle allait porter plainte
32:55devant la Cour internationale
32:56de justice.
32:57Alors je vous pose
32:57cette question,
32:58Monsieur le Premier ministre,
32:59quand cette plainte
33:00sera-t-elle déposée ?
33:01Et surtout,
33:02que faisons-nous aujourd'hui
33:03concrètement
33:03pour que la voix
33:04de Cécile et celle de Jacques
33:05ne s'éteignent pas dans l'oubli ?
33:07Que peuvent-nous faire
33:08pour qu'ils rentrent enfin
33:09chez eux ?
33:09Cécile et Jacques,
33:11nous vous attendons vite.
33:12Merci beaucoup,
33:14Monsieur le député.
33:31Merci beaucoup.
33:32Je donne la parole
33:33à Monsieur Benjamin Haddad,
33:34ministre des Affaires européennes.
33:36Merci, Madame la Présidente.
33:37Mesdames et Messieurs les députés,
33:39Monsieur le député Bottorel,
33:41merci de votre question
33:42qui témoigne de votre engagement
33:45constant sur ce sujet.
33:46Trois ans que nos compatriotes
33:48Cécile Collère et Jacques Paris
33:49sont injustement détenus
33:51dans les geôles iraniennes.
33:52Trois ans que nos compatriotes
33:53sont détenus dans des conditions
33:54indignes que vous avez rappelées
33:56et dont certaines relèvent
33:57de la définition
33:58en droit international
33:59de la torture.
34:00Depuis trois ans,
34:01leurs conditions de détention
34:02méprisent toutes
34:03les conventions internationales.
34:06C'est inacceptable.
34:07Et je vous le redis ici,
34:08la France réitère
34:08sa plus ferme condamnation
34:10à l'égard de la politique
34:11d'otage d'Etat
34:12de la République islamique d'Iran.
34:14Cette situation est inadmissible
34:16et la libération
34:16de Cécile et Jacques
34:18n'a que trop tardé.
34:19La France a porté
34:20un nouveau train
34:21de sanctions européennes
34:22contre les responsables
34:22de cette politique
34:23d'otage d'Etat
34:24qui a été adoptée
34:25par les ministres
34:25des Affaires étrangères
34:26de l'Union européenne
34:27le 14 avril dernier.
34:29Nous introduirons,
34:30vous l'avez dit aussi prochainement,
34:31une instance contre l'Iran
34:32devant la Cour internationale
34:33de justice
34:33pour violation de la Convention
34:35de Vienne de 1963
34:36sur les relations consulaires.
34:38La France continuera
34:40d'agir sans relâche
34:41pour leur libération,
34:42continuera d'avoir
34:42une politique claire
34:43et sans faiblesse
34:44à l'égard de l'Iran.
34:45Nos deux ressortissants
34:46doivent être libérés
34:47immédiatement
34:48et sans condition.
34:50Nos pensées vont
34:50à leur famille
34:51avec laquelle
34:52le président de la République
34:53s'est entretenu
34:53en février dernier.
34:55Je tiens à saluer
34:56devant vous
34:56leur force,
34:57leur résilience
34:58devant cette épreuve
34:59odieuse
35:00qui leur est imposée
35:01par l'Iran.
35:02Les portraits
35:03de Cécile et Jacques
35:03sont affichés
35:04sur les grilles
35:04de l'Assemblée nationale.
35:05Je vous tiens
35:06à vous remercier
35:06sincèrement,
35:07Madame la Présidente
35:09de cette initiative
35:10ainsi que l'engagement
35:12de tous les parlementaires,
35:13Monsieur le député
35:14Bottorel,
35:15Madame Adizadeh,
35:16Madame Louise Morel.
35:17Elles témoignent
35:17de la solidarité
35:18de l'ensemble
35:19des Français
35:20envers nos compatriotes.
35:21Des rassemblements
35:21ont relié aujourd'hui
35:22d'ailleurs à Paris
35:23et dans d'autres villes
35:24de France
35:24à l'initiative des familles.
35:26Rassemblements
35:26qui sont autant d'occasions
35:28de marquer
35:28la solidarité nationale
35:29envers Cécile Collère
35:31et Jacques Paris
35:31et d'appeler
35:32à leur libération.
35:33Nous continuerons
35:33à rester toujours mobilisés
35:35jusqu'à ce qu'ils rentrent
35:36chez nous.
35:37Merci beaucoup.
35:39Monsieur le ministre,
35:41la parole est à
35:41Monsieur Laurent Alexandre
35:43pour le groupe
35:43La France Insoumise.
35:46Madame la Présidente,
35:48Monsieur le ministre
35:48de l'Économie,
35:50avec la Macronie,
35:51vous avez accepté
35:51la délocalisation
35:52des fonderies,
35:53vous avez accepté
35:54la délocalisation
35:55des productions
35:55automobiles françaises,
35:57vous avez abandonné
35:58l'usine de chimie
35:59Vancorex
36:00après la SAM,
36:01après GMS.
36:02ArcelorMittal
36:03annonce 600 licenciements.
36:05Le groupe veut délocaliser
36:06aux Etats-Unis,
36:07au Brésil,
36:08en Inde.
36:08Si aucune mesure n'est prise,
36:1015 000 emplois
36:11sont menacés,
36:1260 000 avec les sous-traitants.
36:14Les délocalisations,
36:16ce sont des catastrophes
36:17pour les territoires,
36:18mais aussi des drames humains.
36:20C'est aussi
36:20la souveraineté industrielle
36:21du pays
36:22et l'avenir
36:23de notre économie
36:24qui sont menacés.
36:25Sans s'ilier
36:25et sans acier,
36:28la relocalisation
36:28d'industrie
36:29est impossible
36:30dans les territoires.
36:31Nous ne cessons
36:32de vous proposer
36:33une planification
36:34industrielle
36:35avec un protectionnisme
36:36solidaire,
36:37le conditionnement
36:38des aides publiques
36:38au maintien de l'emploi
36:39et à la relocalisation
36:41d'activités
36:41dans les bassins sinistrés,
36:43l'interdiction
36:44des licenciements
36:45en cas de versement
36:45abusif de dividendes,
36:47un prix de l'énergie
36:48stable pour nos entreprises.
36:51Votre dogmatisme
36:52est incapable
36:52de protéger
36:53notre industrie.
36:54Arrêtez
36:55de vous laisser
36:56rouler dans la farine
36:57par Mittal.
36:58Il en va
36:58de l'intérêt supérieur
37:00de la nation.
37:01850 millions
37:02d'euros d'aide publique
37:03ont été attribués
37:04à Mittal
37:04pour décarboner
37:05le site de Dunkerque
37:06mais rien n'a été
37:08entrepris.
37:09Pire,
37:10Mittal a enrichi
37:11de façon indécente
37:12ses actionnaires
37:13avec l'argent public.
37:15Ils ont touché
37:15plus de 6 milliards
37:16de dividendes
37:17en trois ans.
37:19Nous vous demandons
37:19d'être intransigeants.
37:21Vous avez imposé
37:22un budget injuste
37:23français par 49,3
37:24mais vous avez peur
37:26de contraindre Mittal.
37:28Cessez d'être fort
37:29contre le peuple.
37:30Soyez fort
37:31pour le peuple.
37:33Nationalisez.
37:34Nationalisez
37:34ces usines
37:35pour sauver
37:35les emplois
37:36et les savoir-faire.
37:38Monsieur le ministre,
37:39laisserez-vous
37:39Mittal délocalisé
37:41malgré tout
37:41l'argent public reçu.
37:43Vous engagez-vous
37:44à nationaliser
37:45en cas de fermeture
37:47des sites.
37:47Merci beaucoup,
37:50Monsieur le député.
37:50La parole est à
37:51Monsieur Marc Ferracci,
37:52ministre de l'Industrie.
37:58Madame la Présidente,
37:59Mesdames et Messieurs
38:00les députés,
38:01Monsieur le député
38:02Laurent Alexandre,
38:04il y a deux manières
38:05d'aborder la question
38:06de l'industrie
38:06dans notre pays.
38:08On peut critiquer,
38:09on peut agir.
38:10Vous nous parlez
38:11de protection commerciale.
38:14Il se trouve
38:14que nous agissons
38:15au niveau européen
38:16et nous l'avons fait
38:17s'agissant de la filière
38:18sidérurgique
38:19en mettant sur la table
38:20des propositions
38:21qui ont été reprises
38:22par la Commission européenne
38:23le 19 mars derrière
38:24dans le cadre
38:24d'un plan acier
38:25qui doit protéger
38:26cette filière.
38:27Vous nous parlez
38:28des prix de l'électricité.
38:29Nous agissons
38:30sur ce sujet
38:30en accompagnant
38:32la négociation
38:33et les négociations
38:34qui ont lieu
38:34au moment où nous nous parlons
38:35entre EDF
38:36et les industriels
38:37électro-intensifs
38:38dont Arcelor
38:39avec l'objectif
38:41avant le 1er janvier
38:432026
38:43de fournir
38:44à nos industriels
38:45la capacité
38:46à lutter
38:46à armes égales
38:47sur les prix
38:47de l'électricité
38:48et nous allons
38:48y parvenir.
38:50Vous nous parlez
38:51plus largement
38:52de la filière
38:53sidérurgique
38:54et d'Arcelor.
38:55Là aussi
38:55nous agissons.
38:57J'ai alerté
38:57dès que j'ai été
38:58nommé ministre
38:58de l'Industrie
38:59sur la situation
38:59de la sidérurgie.
39:01J'ai rencontré
39:01la semaine dernière
39:02la direction Europe
39:04d'Arcelor
39:04pour comprendre
39:05ce qu'étaient
39:06les perspectives
39:06des différents sites
39:07qui sont concernés
39:08par les restructurations.
39:10J'ai rencontré
39:10en début de cette semaine
39:12le commissaire Séjourné
39:13pour lui dire
39:14ce qu'étaient
39:14les leviers
39:15du maintien
39:16de l'emploi
39:16industriel
39:17pour Arcelor
39:18et pour la filière
39:19sidérurgique
39:19de notre pays.
39:21Les leviers
39:21sont au niveau français
39:22et aussi au niveau européen.
39:24J'ai rencontré
39:25hier
39:26les élus
39:27et les représentants
39:28syndicaux
39:28pour leur dire
39:29ce qu'étaient
39:30les actions
39:30que nous envisagions
39:31au niveau européen.
39:33Dire que nous n'agissons pas
39:35c'est être à côté
39:35de la réalité
39:36monsieur le député
39:37je veux vous le dire
39:38et dire que
39:39toutes les solutions
39:40au fond
39:42ne valent rien
39:43dès lors qu'on n'engage
39:44pas la nationalisation
39:45c'est ne pas être
39:46à l'écoute
39:47des élus du territoire
39:48et des représentants
39:49syndicaux
39:49car j'ai échangé
39:50avec eux hier
39:51et les représentants
39:52syndicaux
39:53ne se résument pas
39:54à un seul discours
39:55certains sont conscients
39:56que la seule
39:57et la vraie solution
39:58pour garantir
39:59la pérennité
39:59de l'acier
40:00dans notre pays
40:00c'est d'investir
40:01c'est d'innover
40:02et en particulier
40:03dans la décarbonation
40:04nous y sommes prêts
40:05je ne pense pas
40:06que ce soit votre cas
40:06monsieur le député
40:07merci beaucoup
40:09monsieur le ministre
40:10la parole est à présent
40:12chuuut
40:13allez s'il vous plaît
40:14la parole est à madame
40:16Chantal Jourdan
40:16pour le groupe socialiste
40:18merci madame la présidente
40:21ma question s'adresse
40:23à madame la ministre
40:24chargée des comptes publics
40:26vous avez annoncé récemment
40:27une coupe budgétaire
40:28de 3,1 milliards d'euros
40:30qui ont pu
40:30des missions essentielles
40:32pour l'avenir
40:32je note
40:33moins 550 millions
40:35pour l'écologie
40:36moins 550 millions
40:38pour la recherche
40:38et moins 140 millions
40:40pour l'agriculture
40:41et les forêts
40:42plutôt que sacrifier
40:44encore un peu plus
40:44notre avenir
40:45commençons par abandonner
40:47les soutiens financiers
40:48apportés aux projets
40:49écocides
40:50qui entretiennent
40:50l'industrie fossile
40:51vous êtes à la recherche
40:53de recettes pour l'état
40:54je vous invite
40:55à étudier
40:55les propositions faites
40:56par la gauche
40:57qui permettraient
40:58de contribuer
40:59à la hauteur
40:59des enjeux
41:00aux missions
41:00réellement déterminantes
41:02pour les décennies
41:03à venir
41:03gardons-le à l'esprit
41:05chaque retard
41:07dans le domaine
41:08de la transition écologique
41:10de la lutte
41:11contre le réchauffement
41:12climatique
41:12et de la biodiversité
41:14nous coûtera cher
41:15demain
41:15et encore plus
41:17après demain
41:17sans engagement budgétaire
41:19fort pour l'écologie
41:20la France se verra
41:21d'autant plus
41:22endettée
41:23Madame la Ministre
41:25contrairement à ce que
41:26vous affirmez
41:27ces annulations
41:27vont remettre en cause
41:29la capacité
41:30des politiques publiques
41:31les collectivités
41:33vont encore
41:33pâtir
41:35des restrictions
41:35budgétaires
41:36sur la cohésion
41:37des territoires
41:37et sur le fond vert
41:39alors qu'elles sont
41:39majoritairement engagées
41:41sur des projets
41:42écologiques
41:42le monde agricole
41:44mobilisé à 86%
41:47pour faire évoluer
41:47ces pratiques
41:48sur des objectifs
41:49clarifiés
41:50va se décourager
41:52davantage
41:53par exemple
41:54alors que le pacte
41:55en faveur de la haie
41:56commence à montrer
41:57de très bons résultats
41:58sur le terrain
41:58cette coupe budgétaire
42:00va encore pénaliser
42:01cet élan
42:02alors
42:03Madame la Ministre
42:04par ces nouvelles
42:05annonces budgétaires
42:06ne pensez-vous pas
42:07compromettre une transition
42:08sans laquelle
42:09les crises de demain
42:10nous compteront
42:11des milliards
42:12faut-il attendre le pire
42:14plutôt que de faire
42:15des choix
42:15cohérents
42:16pour l'avenir
42:17je vous remercie
42:18Merci beaucoup
42:19la parole est à Madame
42:20Madame Agnès Pannier-Runacher
42:24ministre
42:25de la transition écologique
42:27Merci Madame la Présidente
42:31Mesdames et Messieurs
42:32les députés
42:32Madame la députée
42:34Jourdan
42:34je tiens à le dire
42:36très clairement
42:37mon ministère
42:38comme tous les autres
42:39prend sa part
42:40dans le redressement
42:40des comptes publics
42:41parce que c'est ça aussi
42:42c'est ça aussi
42:43garantir notre avenir
42:45et garantir
42:46la capacité
42:47des générations futures
42:48à tenir les trajectoires
42:50que nous portons
42:51mais je veux vous rassurer
42:52le budget
42:53le budget de la mission écologie
42:55pour 2025
42:56reste supérieur
42:57à celui de 2024
42:58car nous investissons
43:00pour l'avenir
43:00c'est ma priorité
43:01la dette écologique
43:03et la dette publique
43:04vous le savez
43:05sont les deux faces
43:06de la même pièce
43:07aucun des deux
43:07ne doit être sacrifié
43:08pour faire face
43:09à cette situation
43:10d'efforts budgétaires
43:12j'ai agi
43:12pour mobiliser
43:13de nouveaux modes
43:14de financement
43:15de la transition écologique
43:16les certificats
43:17d'économie d'énergie
43:18pour financer
43:19l'électrification
43:20des véhicules
43:21ou la rénovation thermique
43:222 milliards d'euros
43:24de financement
43:25de la caisse des dépôts
43:26pour soutenir
43:27la rénovation thermique
43:28des écoles
43:28en plus
43:29par rapport
43:30à ce qui était
43:30initialement prévu
43:32et pour améliorer
43:33nos réseaux d'eau potable
43:34à des taux compétitifs
43:36de nouveaux financements
43:37européens
43:38et vous savez
43:38que nous nous sommes battus
43:39pour maintenir
43:40le programme Life
43:41vous pouvez donc
43:42compter sur moi
43:42madame la députée
43:43pour rester très vigilants
43:44à ce que nous conservions
43:46un haut niveau d'ambition
43:47dans notre action écologique
43:49car oui
43:49nous le savons
43:50toutes deux
43:50en matière environnementale
43:52le coût de l'inaction
43:54est bien plus élevé
43:55que le coût de l'action
43:56je ne manquerai pas
43:57de le rappeler
43:57lors de la préparation
43:59du projet de loi de finances
44:002026
44:01et je compte sur vous
44:02et votre groupe
44:03pour nous soutenir
44:04merci beaucoup
44:06madame la ministre
44:07madame la députée
44:08madame la ministre
44:09votre ministère
44:11ne devrait pas
44:11être touché
44:12vous devriez le défendre
44:14je vous remercie
44:16la parole est à madame
44:18Sylvie Baudet
44:19pour le groupe
44:19droite républicaine
44:20merci
44:25merci madame la présidente
44:28ma question s'adresse
44:29à monsieur le ministre
44:30des affaires étrangères
44:31hier l'assemblée nationale
44:33a voté pour la libération
44:34immédiate et inconditionnelle
44:36de bois et l'aime sans salle
44:38un seul groupe a osé s'y opposer
44:40la France insoumise
44:42ce vote n'est pas un accident
44:45ni un simple écart
44:46c'est la signature provocatrice
44:48d'un mouvement
44:49qui multiplie les affronts
44:50à la France
44:51et les fils
44:52semblent trouver normal
44:53que bois et l'aime sans salle
44:5575 ans
44:56figure de la critique
44:58du régime algérien
44:58a été arrêté à Alger
45:00et condamné à 5 ans de prison
45:02jugé en 20 minutes à peine
45:04sans défense
45:05sans respect de ses droits fondamentaux
45:08sans assistance consulaire
45:10l'Algérie viole ses engagements internationaux
45:13piétine les droits humains
45:14et pendant ce temps
45:15LFI justifie l'injustifiable
45:17relative l'arbitraire
45:20excuse l'oppression
45:21c'est d'autant plus inquiétant
45:23que cette provocation de LFI
45:25n'est pas isolée
45:26en février 2025
45:28un militant pro Hamas
45:30était candidat sur la liste LFI
45:32au municipal
45:33pendant que Rima Hassan
45:36qualifiait l'action du Hamas
45:38de légitime
45:39en mars
45:40le député LFI
45:41Raphaël Arnaud
45:42a organisé une table ronde
45:44avec le collectif
45:45contre l'islamophobie
45:47en Europe
45:48avatar du CCIF
45:50qui a été dissous
45:51par propagande islamiste
45:53chers collègues
45:54nous devons combattre
45:55cette posture de LFI
45:56la banalisation de la violence
45:58l'excuse de l'antisémisme
46:00la complaisance envers l'islamisme
46:03et le communautarisme
46:04avec la droite républicaine
46:07autour de Laurent Wauquiez
46:08nous alertons depuis des mois
46:10sur la dérive de LFI
46:11il n'y a pas de place
46:13pour l'ambiguïté
46:14on défend la liberté
46:16et la France
46:17où on l'a trahi
46:18aujourd'hui
46:20LFI a choisi son camp
46:21celui de la lâcheté
46:23de la compromission
46:24et de la honte
46:24Monsieur le ministre
46:26alors que le régime algérien
46:28ne cesse de nous humilier
46:29et trouve des alliés objectifs
46:31au sein même
46:31de notre hémicycle
46:32pourriez-vous éclairer
46:34sur ces actions concrètes ?
46:36La parole est à
46:38Monsieur Benjamin Haddad
46:40ministre des Affaires européennes
46:42Merci Madame la Présidente
46:45Mesdames et Messieurs
46:46les députés
46:46Madame la députée Bonnet
46:48merci de votre question
46:50hier la représentation nationale
46:54a adopté la résolution
46:56appelant à la libération
46:57inconditionnelle et immédiate
46:59de notre compatriote
47:01Boilem Sansal
47:02injustement détenu
47:03aujourd'hui en Algérie
47:04pour ses écrits
47:06et je voudrais saluer
47:06l'engagement des parlementaires
47:08à commencer par
47:09la rapporteure
47:10Madame Constance Legrippe
47:11le président de la commission
47:12des affaires étrangères
47:13et tous ceux
47:14qui se sont engagés
47:15ici comme ailleurs
47:16pour la libération
47:18de notre compatriote
47:19Hier
47:20Madame la députée
47:21notre représentation nationale
47:22aurait pu envoyer
47:23un message
47:24unanime
47:25à notre compatriote
47:26Boilem Sansal
47:27aurait pu envoyer
47:28un message unanime
47:29à l'Algérie
47:30et au monde
47:31pour dire que la France
47:32est toujours du côté
47:33de la liberté d'expression
47:34de l'universalisme
47:36de ses valeurs
47:36et toujours aux côtés
47:38des écrivains
47:38qui se battent
47:39pour la laïcité
47:40et pour nos valeurs
47:42Malheureusement
47:43Madame la députée
47:45un groupe a fait le choix
47:46une fois de plus
47:47de l'indignité
47:48une fois de plus
47:50a fait le choix
47:51la France insoumise
47:52a choisi
47:52le clientélisme
47:54le communautarisme
47:55le cynisme
47:56plutôt que d'être
47:58du côté de nos valeurs
47:59de liberté
47:59et d'universalisme
48:00quelle indignité
48:02est-ce qu'il ne vous reste pas
48:03une once de décence
48:05une once d'humanité
48:07juste pour rappeler
48:08à la libération
48:09d'un homme malade
48:11de 75 ans
48:12je peux vous assurer
48:13Madame la députée
48:15que le gouvernement
48:16sera toujours mobilisé
48:17pour se battre
48:19pour avoir une issue
48:19humanitaire et digne
48:20et obtenir la libération
48:22de notre compatriote
48:22merci beaucoup
48:23merci beaucoup
48:24Monsieur le ministre
48:25la séance des questions
48:26au gouvernement
48:26est terminée
48:28la séance est suspendue
48:29et reprend à 15h
48:30merci beaucoup
48:30merci beaucoup
48:31merci beaucoup

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