Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce mercredi 16 avril autour d'Agathe Lambret et de Jean-Rémi Baudot.
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00:0020h, 21h, les informés, Agathe Lambret, Jean-Rémy Baudot.
00:12Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés du soir, votre rendez-vous de décryptage, votre rendez-vous de débat, c'est tous les soirs sur France Info, la radio et le canal 27 de la TNT.
00:20Bonsoir Agathe.
00:21Bonsoir Jean-Rémy, bonsoir à tous.
00:22Quel est le programme ce soir ?
00:23Les prisons de nouveau ciblées à l'aube sur fond de menaces contre les agents pénitentiaires.
00:28Emmanuel Macron promet que les auteurs de ces attaques seront retrouvés, jugés et punis.
00:33Qui se cache derrière cette offensive ?
00:36Est-ce une réplique au projet de Gérald Darmanin d'enfermer les plus gros narcotrafiquants dans des prisons ultra sécurisées ?
00:43On en parle dans un instant avec Drissa Itiousef, docteur en droit public spécialiste des questions de sécurité.
00:49Le gouvernement fait de la pédagogie, mais est-ce suffisant pour trouver des milliards ?
00:54Peut-on vraiment les trouver ces milliards sans augmenter les impôts ?
00:57Les retraités seront-ils mis à contribution ?
01:01Peut-on faire des économies sans toucher à notre modèle social ?
01:05Enfin, c'est une escalade qui semble ne pas avoir de fin, celle entre la France et l'Algérie.
01:11Pourquoi la relation entre les deux pays est telle-ci épidermique ?
01:15Est-ce la ligne de Bruno Rotario qui l'a emportée ?
01:18Voilà pour nos thématiques ce soir.
01:20On rappelle à 20h45 les cartes blanches de nos informés autour de la table ce soir.
01:25Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint au Parisien Aujourd'hui en France,
01:28auteur de Big Mac Avel aux éditions Bûcher-Chastel.
01:32Elisabeth Pinault, correspondante de l'agence Reuters à Matignon et à l'Élysée.
01:37Antoine Comte, journaliste politique à France Télévisions.
01:39Et François Reinhardt, journaliste chroniqueur au Nouvelle Obs,
01:41auteur de La grande histoire de la Russie aux éditions Flammarion.
01:45Merci à tous les quatre d'être là.
01:47Les informés, c'est parti.
01:49On en revient, Agathe, à cette nouvelle série d'attaques contre des prisons.
01:52Oui, des nouvelles dégradations ont eu lieu ce matin,
01:54avec notamment l'incendie de trois véhicules sur un parking sécurisé à Tarascon.
01:59Il y a aussi un groupe, DDPF, qui revendique la défense des droits des prisonniers français
02:04et qui a publié sur Telegram une vidéo menaçante des agents pénitentiaires.
02:08Des tags, des DPF ont aussi été retrouvés sur les murs.
02:12Les murs du hall de l'immeuble de Seine-et-Marne, où réside une surveillante de prison.
02:17Hall dans lequel un incendie a éclaté.
02:20Le parquet national antiterroriste s'est saisi.
02:22Où en est l'enquête ? Écoutez Gérald Darmanin, le garde des Sceaux, sur Europe.
02:26Ce sont des actes de terreur.
02:29Un acte de terreur, c'est l'essence même du terrorisme.
02:31On peut frapper n'importe où, n'importe quel moment, y compris les plus faibles.
02:34Le parquet national antiterroriste s'est saisi, c'est extrêmement rare dans notre pays.
02:38Et il a confié à la DGSI, à la police judiciaire spécialisée, à la Sdat, les enquêtes.
02:43Ces enquêtes vont donner très rapidement, j'en suis certain, pour bien connaître...
02:46Donc vous avez déjà des éléments ?
02:48Je connais le professionnalisme des agents du ministère de l'Intérieur.
02:52Ils trouveront ces personnes.
02:54Réseaux organisés, narcotrafiquants, actions venues de l'étranger, anarchistes.
02:58Qui est derrière ces attaques ?
03:00Est-ce la politique de Gérald Darmanin qui dérange les narcotrafiquants ?
03:04Ou de la communication de la part du garde des Sceaux ?
03:07Driss Haïtiousef, bonsoir.
03:10Bonsoir.
03:11Vous êtes docteur en droit public, spécialiste des questions de sécurité.
03:14On le rappelle, pour l'instant, il n'y a pas de revendication particulière au-delà de ces tags.
03:19Les pistes qui sont devant nous, l'ultra-gauche, le narcotrafic,
03:21est-ce que vous, vous en voyez une plus cohérente que les autres ?
03:25Non, en réalité, il n'y en a pas une plus cohérente que l'autre.
03:28Parce que quand on connaît à la fois le narcotrafic,
03:31ce n'est pas le mode opératoire, on va dire, des barons de la drogue.
03:34Et ensuite, sur l'ultra-gauche, on voit bien qu'il y a une ultra-gauche qui se développe.
03:39Mais en tout et pour tout, en 2023, c'est une seule affaire qui a été jugée.
03:43C'est 3 000 personnes qui sont fichées S et suivies par les services de renseignement
03:47pour leur appartenance à l'ultra-gauche.
03:48Mais de là à organiser quelque chose d'aussi spectaculaire, d'aussi grand,
03:52il y a quand même un certain nombre d'interrogations que le parquet national antiterroriste devra lever.
03:58Il semble en tout cas que le gouvernement, pour l'instant, écarte la piste de l'ultra-gauche.
04:03Gérald Darmanin, même s'il reste prudent, pointe le fait que son action a pu déranger les narcotrafiquants.
04:09Est-ce que ça vous paraît cohérent ?
04:12Ça pourrait être une réaction à la politique du garde des Sceaux ?
04:15Ce sont ses propos, je pense qu'il faut rester prudent.
04:18Encore une fois, quand on regarde Mohamed Hamra, il y a une très mauvaise presse dans les prisons.
04:23Mohamed Hamra, c'est ce prisonnier qui s'est évadé et l'évasion a provoqué la mort de deux agents pénitentiaires ?
04:29Exactement.
04:30Et qui aujourd'hui, la volonté du gouvernement à raison et du ministre de la Justice
04:35est de durcir les conditions carcérales pour un certain nombre d'individus
04:38qui sont les plus gros détenus, en tout cas ceux qui sont impliqués dans des gros trafics de drogue.
04:43On voit bien que ceux-là qui vont subir un régime carcéral extrêmement dur
04:47n'ont pas forcément un intérêt à envenimer les choses.
04:49Donc il faut rester prudent sur les déclarations du Hérald Darmanin, qui sont ces déclarations.
04:54Maintenant, ça sera au parquet national antiterroriste avec la police judiciaire et la DGSI
04:58de trouver ceux qui ont commis ces exactions, qui, on le rappelle, sont complètement différents,
05:03avec des modes opératoires différents.
05:05Tantôt ce sont des véhicules qui sont dégradés, tantôt c'est une porte qui est mitraillée.
05:09Enfin, voilà, c'est encore assez diffus, c'est encore assez complexe.
05:14Et c'est inédit comme mode opératoire ? On n'a jamais connu ça en France,
05:18ce genre d'action coordonnée contre des prisons ?
05:20Non, alors il y a eu un premier avertissement, si je puis m'exprimer ainsi,
05:24c'était en juillet 2023, lors des émeutes.
05:28Une vingtaine d'individus ont attaqué la prison de Fred,
05:31mais c'était une seule prison et on était dans un contexte particulier.
05:34Après, au-delà de ça, on n'a jamais assisté à quelque chose d'aussi spectaculaire,
05:39d'aussi violent, avec une ampleur sur tout le territoire.
05:42On parle quand même de neuf sites qui ont quand même été attaqués.
05:45Driss Haït-Souisset, vous restez avec nous, on va donner la parole aux informés.
05:48Henri Vernet, du Parisien Aujourd'hui en France, on le dit, c'est inédit, c'est coordonné.
05:53On a l'impression que le gouvernement est un peu à vue et que l'enquête s'annonce compliquée.
05:58Elle s'annonce compliquée, mais néanmoins, elle avance.
06:00Nous, le service qui suit ça, qui suit ces questions,
06:04qui a eu des informations et qui a eu des contacts assez importants aujourd'hui
06:07avec les milieux de l'enquête, a l'air plutôt d'avancer,
06:11le gouvernement en tout cas, les enquêteurs plutôt,
06:13sur une piste des narcotrafiquants.
06:16Alors, je partage complètement, je comprends totalement les réserves de votre intervenant,
06:20la prudence totalement nécessaire.
06:22Le parc antiterroriste commence ses investigations,
06:26mais enfin, il y a des signaux qui apparemment sont ressortis,
06:28qui sont détaillés demain dans Le Parisien,
06:32qui font quand même pencher vers, vous savez, les petites mains des narcotrafiquants.
06:36En effet, comme le disait monsieur, pas les grands barons,
06:40il ne s'agit pas de cela, mais plutôt des petites mains,
06:43c'est-à-dire de tous ces « assistants » qui font travailler presque au coup par coup.
06:49Mais la manière dont ils opèrent, vous avez parlé de mode opératoire,
06:53bien sûr, il y a la simultanéité,
06:54mais il y a également le vocabulaire qui est utilisé,
06:57qui ne correspond pas vraiment à celui plus élaboré politiquement des milieux de l'ultra-gauche.
07:03L'ultra-gauche, par ailleurs, quand elle veut vraiment rester dans la nature,
07:07elle le fait, souvenons-nous des grands attentats qu'il y a eu,
07:10enfin, de la paralysie qu'il y avait eue de toute une région de TGV en France à la veille des JO.
07:16Ces gens-là n'ont toujours pas été retrouvés.
07:18Là, il y a une façon de semer des indices qui est, comment dire,
07:22il y a une façon de dire, attention, vous durcissez là le régime carcéral des narcotrafiquants,
07:28mais les narcotrafiquants, ils sont tellement, ils sont infiltrés aujourd'hui,
07:31ils ont une puissance qui est assez extraordinaire.
07:33On parle d'ailleurs de l'infiltration, y compris dans les milieux pénitentiaires,
07:37y compris dans ceux de la justice.
07:38Bref, là, il y a une démonstration de force,
07:40un véritable, comme ça a été dit, défi à la République,
07:42qui est vraiment d'une ampleur, oui, inédite.
07:45Au point, Elisabeth Pinault, que le chef de l'État, en personne, a réagi aujourd'hui à ces attaques.
07:51Il a promis que les auteurs de ces attaques seraient punis.
07:55Il a réagi sur Twitter cet après-midi, sur le réseau X,
07:59après en avoir parlé au Conseil des ministres.
08:02Et voilà, il reste prudent, il s'adresse essentiellement au personnel pénitentiaire,
08:0840 000 agents pénitentiaires, 44 000, j'ai lu aujourd'hui.
08:11Il dit « Certains cherchent à intimider le personnel pénitentiaire ».
08:16Voilà, qui est certain, qui ne le sait pas.
08:17Parce qu'il y a des menaces et il y a des agents pénitentiaires aujourd'hui qui ont peur de rentrer chez eux.
08:20Absolument, donc c'est vraiment ça quand même.
08:22Ce sont eux qui sont visés et ce sont eux qui sont évidemment aux premières loges.
08:26Et puis, ensuite, au sein du gouvernement,
08:29Gérald Darmanin semble en effet désigner les narcotrafiquants et le milieu du narcotrafic.
08:35Rappelons qu'en France, ce seraient 240 000 personnes qui vivraient du trafic de drogue.
08:41C'est quand même énorme, avec 5 millions de consommateurs de cannabis,
08:44un chiffre d'affaires qui serait entre 3 et 6 milliards.
08:47Voilà, c'est dire la puissance de tous ces trafics.
08:52Et donc, même la porte-parole du gouvernement, lors de son compte-rendu du Conseil des ministres,
08:56elle disait « Restons prudents, laissons l'enquête se dérouler ».
08:58Mais en tout cas, je reprends ces termes, nous avons apparemment appuyé là où ça fait mal.
09:03Donc, visiblement, le gouvernement penche vers une réponse à sa politique contre le trafic de drogue.
09:09Antoine Comte, pourquoi le garde des Sceaux, il pointe le narcotrafic ?
09:11Est-ce qu'il en fait une affaire politique ?
09:13J'espère qu'il n'est pas allé trop vite en besogne, Gérald Darmanin, ministre de la Justice.
09:17Des fois, on oublie, on a l'impression qu'il est toujours ministre de l'Intérieur, parfois, Gérald Darmanin.
09:21Parce qu'en effet, de dire ça assez vite, il a d'ailleurs tweeté très très vite en disant
09:26« C'est peut-être en effet lié à ma politique qui aujourd'hui dérange,
09:31puisque l'État est en train de reprendre la main sur le narcotrafic,
09:34avec aussi la création des prisons haute sécurité, c'est ce qu'il dit.
09:39J'ose espérer qu'il a des chiffres probants, des services judiciaires qui lui font remonter des données,
09:44et ça, j'en doute pas.
09:45Mais c'est vrai qu'on est dans une communication avant vraiment de l'action.
09:50En fait, il me fait penser un petit peu à Bruno Rotaillot, qui, on va en parler après,
09:53se comporte un peu de la même façon avec la question algérienne.
09:56Il prendrait quand même beaucoup de risques, Gérald Darmanin.
09:58Il prendrait beaucoup de risques.
09:59Parce que si l'enquête révèle que c'est pas ça, ça va être compliqué pour lui.
10:02Je pense qu'il ne se trompe pas dans qui sont clairement les auteurs,
10:06même si aujourd'hui, il faut être prudent et qu'on ne les connaît pas,
10:08et qu'il y a une part sans doute de vérité.
10:10Mais ça lui permet aussi de servir son agenda personnel, la suite.
10:15Il y a une présidentielle qui arrive très vite.
10:17Et pourquoi je le compare un petit peu à Bruno Rotaillot,
10:19c'est que c'est un peu le duo infernal aujourd'hui de ce gouvernement,
10:22avec finalement deux personnages politiques,
10:25qui sont parmi les personnages politiques les plus populaires de ce gouvernement d'ailleurs,
10:29et qui jouent leur partition personnelle.
10:31Bruno Rotaillot avec la présidence des LR,
10:33et Gérald Darmanin, peut-être une candidature, pourquoi pas, à la présidentielle.
10:36Il en fait trop.
10:38Oula, je m'embrouille.
10:39Gérald Darmanin, parce que je pensais ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
10:42Non, maintenant il est garde des Sceaux.
10:43Il en fait trop, Gérald Darmanin, François Reynard.
10:45En tout cas, ce qui est clair, c'est qu'on est sur un plateau d'une chaîne qui s'appelle France Info,
10:50donc on a tous envie que la foi aille vite, etc.
10:52C'est le principe même.
10:53Mais effectivement, il faut rester prudent par rapport à ce qu'on dit.
10:56Comme vous le disiez, il risque gros s'il se trompe dans cette histoire-là.
10:58Donc bien sûr qu'il ferait mieux de dire, laissons l'enquête avancer, etc.
11:02C'est son rôle.
11:03En tout cas, je reviens sur le fond des choses.
11:06Dans ce que votre spécialiste disait, il y a deux choses.
11:08On ne sait toujours pas si c'est les narcotafricants ou pas.
11:11Donc, OK, tout semble s'orienter, il fallait les narcotafricants.
11:15Henri, tu disais tout à l'heure que le mode des slogans, etc. n'était pas tellement celui de l'ultra-gauche.
11:20J'ai vu un slogan qui était tagué quelque part, qui s'est soutien au tolard.
11:25Tolard et tolard, c'est-à-dire en T-O-L-L-R-D.E.S.
11:28C'est-à-dire que désormais, les narcotafricants pratiquent l'écriture inclusive.
11:32C'est quand même très bien.
11:32En tout cas, l'autre chose qu'on peut supposer, qu'on peut espérer en tout cas,
11:45c'est que tout ça, ce soit juste une contagion.
11:47C'est-à-dire qu'il y ait des petites bandes à droite, à gauche qui disent
11:50qu'ils ont fait ça à Alençon ou je ne sais pas où, nous, on va faire ça à Luin, etc.
11:54Et que ce ne soit pas coordonné.
11:55Parce que si c'est coordonné, c'est terrifiant.
11:57C'est-à-dire que là, on est en Amérique du Sud.
11:59On est en Amérique latine.
12:00Ça veut dire qu'il y a des narcotrafiquants qui sont capables de paralyser tout un pays
12:04et de terrifier tout un pays en même temps, les mêmes jours.
12:06Ça, c'est horrible.
12:07Ça, c'est terrible.
12:08Bon, voilà.
12:09Driss Haïti Youssef, on parlait des faits de contagion éventuel.
12:13Est-ce qu'il y a un risque peut-être d'émeute dans les prisons ?
12:15C'est-à-dire qu'est-ce que tout ça peut créer une espèce de climat un peu insurrectionnel
12:19autour de la question carcérale ?
12:21Il y a déjà un climat insurrectionnel dans ce nombre de prisons.
12:25Il y a des violences contre des agents de l'administration pénitournelle.
12:28C'est-à-dire qu'on a une situation dans les prisons,
12:32d'autant plus qu'un certain nombre de prisons ont un taux de surpopulation carcérale
12:35qui dépasse largement les 130%.
12:36Ça génère de la promiscuité, ça génère de la violence.
12:39Mais pour revenir effectivement à ces événements dramatiques,
12:42on ne peut pas non plus exclure, comme on l'a d'ailleurs dans un certain nombre de manifestations
12:46où vous avez une instrumentalisation par une mouvance de l'ultra-gauche,
12:50un certain nombre de jeunes issus de banlieues qui sont instrumentalisés.
12:53Ça peut être aussi une piste qui peut être travaillée par le parquet national antiterroriste.
12:58Parce que moi qui connais un peu ces sujets, j'ai un peu du mal à imaginer un baron de la drogue
13:03commander une prestation d'un individu pour aller éventuellement brûler quelques voitures
13:08aux abords d'une prison qui n'est pas à l'assiette.
13:10Enfin, ça paraît quand même, je ne dis pas que ce n'est pas possible,
13:14mais ça me paraît assez compliqué à mettre en œuvre.
13:17Driss Haït-Soucef, vous restez avec nous.
13:18Je rappelle que vous êtes docteur en droit public, spécialiste des questions de sécurité.
13:21Les informeurs, on va continuer à parler de ce sujet dans quelques instants.
13:24Pour l'heure, il est 20h16.
13:25On fait un nouveau tour de l'actualité.
13:27Le fil d'info de l'aura du lieu.
13:29500 000 Palestiniens ont été déplacés dans Gaza, selon l'ONU,
13:32depuis la reprise des bombardements israéliens le mois dernier.
13:35L'armée israélienne, elle, affirme avoir procédé à une centaine d'éliminations ciblées,
13:39frappé 1 200 cibles et repris 30% du territoire,
13:42tout en continuant de bloquer l'entrée de toute aide humanitaire.
13:45Blocage réaffirmé encore aujourd'hui par le ministre israélien de la Défense.
13:50Ceux qui s'attaquent aux prisons seront retrouvés jugés et punis, promet Emmanuel Macron.
13:54Le chef de l'État apporte son soutien aux agents du ministère de la Justice
13:57après plusieurs attaques contre des établissements pénitentiaires ces derniers jours.
14:02A la réunion, six décès en lien avec le chikungunya ont été recensés depuis le début de l'année,
14:07selon les autorités sanitaires qui soulignent une amorce de ralentissement de l'épidémie sur l'île.
14:12Plus de 100 000 personnes pourraient avoir été infectées.
14:15Plusieurs autres décès sont en cours d'investigation.
14:19Le Paris Saint-Germain connaîtra ce soir son adversaire en demi-finale de Ligue des Champions
14:23après s'être qualifié dans la douleur hier face à Aston Villa.
14:26Ce sera le Real Madrid ou Arsenal.
14:28Les coéquipiers des Madrilènes de Kylian Mbappé vont devoir réaliser l'exploit
14:31pour remonter les trois buts d'avance d'Arsenal lors du quart de finale à Ligue.
14:35Retour sur le plateau des informés avec Henri Vernet du Parisien aujourd'hui en France
14:49avec Elisabeth Pinault de l'agence Reuters, François Reinhardt du Nouvel Obs,
14:53Antoine Comte de France Télévisions et on est aussi à distance avec Driss Haït-Youssef, docteur en droit public.
14:58Et justement, Driss Haït-Youssef, on parlait donc de ces attaques coordonnées mystérieuses contre les prisons.
15:06Gérald Darmanin pointe son action contre les gros narcotrafiquants.
15:11Est-ce que le projet du garde des Sceaux de prison de très haute sécurité sont vraiment une menace pour eux ?
15:18On sait que le narcotrafic est un fléau en France, pas autant que dans certains autres pays,
15:22mais on essaye d'endiguer le plus possible ce phénomène.
15:25Est-ce que ces prisons pourraient y parvenir ?
15:29Alors oui, je pense que c'est un projet.
15:32Au fait, c'est ce qui devrait être en réalité.
15:34La règle va devenir une exception avec ces prisons ultra sécurisées.
15:38Évidemment, quand vous êtes dans une prison, vous ne pouvez pas poursuivre votre trafic.
15:41Ce n'est pas du télétravail.
15:43Donc là, c'est un projet qui peut être intéressant sur le papier.
15:47En revanche, l'administration pénitentiaire est dans une situation déplorable.
15:50On a encore une fois un taux de surpopulation carcérale qui dépasse largement les 130 %, voire les 200 % dans les prisons.
15:56Il manque cruellement des agents, des surveillants.
15:59Il en manque énormément.
16:01Donc, au-delà des annonces qui sont pourquoi pas les bienvenues pour essayer de durcir le traitement de la réponse pénale,
16:07il faut durcir le traitement de la réponse pénale.
16:09Et pour autant, l'administration pénitentiaire est dans une situation déplorable.
16:13Et ça fait plus de dix ans qu'on dit que c'est compliqué aujourd'hui la situation.
16:17Marc Temidic, ancien juge antiterroriste sur France Info, avait dit que les prisons étaient devenues aussi des immenses centres téléphoniques.
16:24Il y a ça aussi dans la réalité des prisons aujourd'hui ?
16:28Mais c'est même plus que ça.
16:31Aujourd'hui, c'est un lieu où on va télétravail, où les gens vont croiser leur réseau,
16:34ils vont blanchir leur argent, ils vont préparer des coups, ils vont préparer leur sortie.
16:37C'est extrêmement... La situation dans les prisons, il y a énormément...
16:44Prenez par exemple, quand on parle du narcotrafic, vous prenez la prison de Debomède,
16:48l'administration pénitentiaire a exfiltré la directrice et son adjoint
16:52parce qu'il y avait manifestement un contrat de 120 000 euros pour tuer la directrice de l'établissement pénitentiaire.
16:59Donc, on voit bien que la situation dans les prisons, elle n'est plus tenable et ça fait plus de dix ans qu'on le dit.
17:04Maintenant, on arrive à une situation qui est une situation catastrophique et des non-retours.
17:08Maître, il faudra mettre beaucoup de moyens et attendre beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps
17:12pour avoir une situation à peu près normale.
17:14Elisabeth Pinault, vous qui suivez le gouvernement, Matignon, l'Elysée et vous qui connaissez bien les ministres,
17:20on sait qu'il y a 82 000 personnes en France aujourd'hui dans les prisons.
17:24Il y a 60 000 places, à quelques centaines près.
17:28Sur population carcérale majeure, qu'est-ce que, au sein du gouvernement, on en dit ?
17:33Est-ce qu'on a conscience du sujet ? Est-ce qu'on se dit qu'il n'y a pas assez d'argent ?
17:36Comment est-ce que c'est pris au niveau du gouvernement ?
17:38Il y a une prise de conscience et une inquiétude.
17:40Je me souviens que même Michel Barnier, dans son discours de politique générale, avait parlé de construire des prisons.
17:45Et bon, là, on est dans la continuité de cette prise de conscience.
17:48Et voilà, ça ne peut pas se faire en un jour, ça coûte cher.
17:51Donc, Gérald de Marlin a voulu frapper fort en annonçant, un peu à l'italienne, le rassemblement des plus gros narcotrafiquants dans deux prisons qui existent déjà.
18:01Ça coûte moins cher de les aménager que d'en construire de nouvelles.
18:04Donc, à Condé-sur-Sarthe et à Vendin-le-Vieille dans le Pas-de-Calais, ça doit se faire d'ici cet été.
18:09Sur le modèle, ce que l'Italie fait pour lutter contre la masse.
18:11Exactement. Il est même allé en Italie pour pouvoir s'inspirer des méthodes italiennes.
18:16Mais en attendant, notre expert l'a bien décrit, c'est des situations explosives, parfois insurrectionnelles, au sein même des prisons.
18:24Et des prisons, il y en a partout en France.
18:27Et en effet, on voit bien que ce qui s'est passé ces deux derniers jours est quand même assez inquiétant.
18:33Il y a même encore eu ce soir une alerte à la bombe au palais de justice à Paris.
18:36On ne sait pas du tout si ça a un rapport ou pas.
18:38Mais enfin, ça crée quand même un climat et le gouvernement en est conscient et ça l'inquiète.
18:43C'est pour ça aussi que Gérald Darmanin et Bruno Rotaillot osent le taux pour faire bien comprendre qu'ils vont faire régner l'ordre malgré tout.
18:54Merci. Peut-être on a le temps pour une toute dernière question, Driss Haït Youssef.
19:00Juste à vous, on évoque la piste de l'ultra-gauche, on évoque la piste du narcotrafic.
19:07On n'entend pas tellement parler d'une éventuelle piste étrangère, d'une ingérence, d'une déstabilisation venue de l'étranger.
19:12En fait, vous avez des chaînes, des télégrammes, vous avez un certain nombre de réseaux où vous pouvez avoir des éléments extérieurs qui viennent justement pour essayer d'attiser un peu les tensions ou essayer d'instrumentaliser.
19:25Encore une fois, il n'y a que l'enquête qui le dira.
19:27Mais au moment où on se parle, on voit bien qu'il y a des éléments.
19:30La réalité, c'est que les enquêtes avancent parce qu'il y aura probablement des interpellations.
19:35Mais au moment où on se parle, c'est vrai qu'il faut rester extrêmement prudent.
19:38Et le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, lorsqu'il évoque le narcotrafic, que c'est la conséquence un peu de sa politique, je trouve que c'est un peu prématuré de le dire.
19:47Ça me fait penser à mai 2023. Je crois que c'était la finale de l'UFA pour ceux qui s'en souviennent.
19:52C'était la finale de l'UFA. Il avait considéré que les débordements, c'était de la responsabilité des supporters anglais qui étaient complètement écolisés.
19:59Donc, c'était au Stade de France.
20:01Donc, on voit bien qu'il faut faire très attention.
20:03On a quelque chose qui est assez exceptionnel et qui peut remettre d'une certaine manière en cause, j'ai envie de dire, les fondements même de l'État.
20:10Parce que s'il n'y a pas de l'État de droit, il repose essentiellement sur à la fois la justice et même la justice.
20:18Quand on en parle, il faut parler aussi des juges et les conditions de travail des juges.
20:22qui sont particulièrement difficiles.
20:24Aujourd'hui, nous avons des juges qui sont placés sous protection policière parce qu'ils reçoivent de menaces de la part de narcotrafiquants, etc.
20:30Donc, il faut faire preuve d'une très grande prudence et il faut laisser justement la justice travailler sereinement.
20:35Merci beaucoup, Drissaïs Youssef, docteur en droit public, spécialiste des questions de sécurité.
20:41Les informés, on va passer à notre deuxième thème de la soirée.
20:43On parle économie maintenant avec la théorie place aux travaux pratiques, Agathe.
20:48Où trouver les 40 milliards d'euros nécessaires pour boucler le budget 2026 ?
20:53Le gouvernement avance à pas de loup, assure qu'il n'augmentera pas les impôts.
20:57La ministre des Comptes publics évoque même l'idée de baisser les impôts si l'on supprime beaucoup de niches fiscales.
21:04Est-ce réaliste ou de la communication pour rassurer ? En face, en tout cas, les insumis ciblent une cure d'austérité, la cure d'austérité la plus brutale que la France ait connue au XXIe siècle.
21:16Hors sujet, répond Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes. Écoutez, il était invité de France Info tout à l'heure.
21:22Mais c'est une plaisanterie. Ce n'est pas une question d'opinion. Mais ce que dit Jean-Luc Mélenchon n'a juste aucun sens.
21:29Il y a 57% de dépenses publiques dans le PIB en France. 57%. Et c'est en tout cas le taux le plus élevé d'Europe.
21:35Il faut arrêter les slogans. La France n'est pas menacée d'austérité. Je ne proposerai jamais d'austérité à la France.
21:41Je dis simplement qu'il est temps que nous ayons une politique qui mette l'accent sur la qualité de la dépense publique.
21:47Donc, à quoi les Français doivent-ils s'attendre ? Pourra-t-on vraiment trouver 40 milliards sans toucher aux impôts, aux classes moyennes et aux entreprises ?
21:56Est-ce que le gouvernement parle franchement aux Français ?
21:59Antoine Comte, après la pédagogie de François Bayrou hier, le gouvernement passe aux travaux pratiques ?
22:04Oui, alors on n'en sait pas vraiment plus aujourd'hui parce qu'il y a eu en effet ce compte-rendu du Conseil des ministres
22:09avec prise de parole de la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, et du ministre de l'Économie et des Finances, Éric Lombard.
22:15La seule petite info qu'on a obtenue finalement, c'est le souhait du gouvernement de supprimer certaines niches fiscales.
22:21Amélie de Montchalin a parlé de 467 niches fiscales et elle veut s'attaquer à certaines qui concernent très peu de contribuables,
22:28une centaine de contribuables pour certains. Le problème, c'est que ça, ça ne peut peut-être pas ramener beaucoup d'argent quand même.
22:34Alors, elle dit 8 milliards d'euros.
22:35Voilà, elle part de 8 milliards. Bon, c'est 8 milliards.
22:37C'est quand même pas mal.
22:39Ça pourrait compenser la fin de la contribution exceptionnelle sur les grandes entreprises.
22:44Absolument, c'est ce qu'on entend aussi.
22:46Après, on entend aussi que les collectivités locales vont être mises à contribution.
22:50Là, dans le budget 2025, c'était 2 milliards 2. On entend 4 fois plus 8 milliards venant des collectivités.
22:56Et puis, on entend évidemment par rapport aux dépenses sociales et sur les retraites.
23:01Alors, qu'est-ce qu'on entend ? On entend l'indexation sur les pensions de retraite.
23:05Ça, c'est quand même une ligne rouge côté Rassemblement national.
23:08On se rappelle ce qui s'était passé avec Michel Barnier qui avait été censuré par Marine Le Pen à l'époque.
23:14Et puis, cet abattement de 10% aussi pour les retraités.
23:17Est-ce qu'il va être revu ou pas ? Ça, c'est une vraie question.
23:21On entend aussi, et c'est quelque chose d'assez intéressant concernant notre modèle social,
23:25c'est peut-être le remboursement des médicaments qui serait calculé en fonction des revenus.
23:31Ça, c'est ce que suggère Pierre Moscovici, le président de la Cour des comptes.
23:34Il l'a redit tout à l'heure.
23:35Et c'est ce qui se passe chez nos voisins allemands.
23:36Donc, voilà, c'est quelque chose aussi qui arrive sur la table.
23:38En fait, on a plein de pistes, mais la méthode Bayrou, qu'est-ce que c'est ?
23:41C'est quand même de dresser un constat assez sombre du déficit de notre pays
23:46et d'envoyer la patate chaude désormais aux parlementaires et aux partenaires sociaux.
23:51En leur disant, voilà, vous avez le constat, maintenant à vous de faire des propositions.
23:54François Renard, on a l'impression qu'on veut bien faire des économies, mais que ce ne soit pas nous, en fait.
23:58Il y a un peu ça, parce qu'il y a le mantra du gouvernement, qui était le mantra de Macron déjà,
24:02qu'il ne faut pas augmenter les impôts, donc voilà, tout est bloqué.
24:04Comme le disait à l'instant Antoine Comte, on dit qu'on va toucher aux niches fiscales.
24:08Mais je ne suis pas fiscaliste, mais toucher aux niches fiscales.
24:11Ça veut dire que si on vous enlève une niche fiscale, par exemple, moi, comme beaucoup de gens,
24:14la personne qui fait le ménage chez moi, j'ai un petit crédit d'impôt par rapport à ça,
24:18on va me supprimer ça.
24:19Ça veut dire que mes impôts vont augmenter.
24:21Donc, on dit qu'il ne faut pas augmenter les impôts, en supprimant les niches fiscales,
24:25on augmente les impôts.
24:26Donc, il y a quelque chose qui...
24:28A priori, la ministre a écarté cette piste-là.
24:31Oui, mais enfin, bon, voilà, quand on dit ça, ça c'est un point, une chose.
24:35Et l'autre chose qui m'étonne beaucoup, c'est que derrière tout ça,
24:38il y a un chef du gouvernement qui s'appelle François Bayrou,
24:40qui était l'homme de la dette et du déficit.
24:42Il le répète tout le temps, c'est vrai ça, je me souviens très bien de la campagne,
24:46je crois que c'est 2007, je me trompe, c'est 2007,
24:482007 où il répétait « dette, dette, dette »
24:50et à ce moment-là, les gens baillaient, ils nous emmerdent avec sa dette
24:53et on a bien compris qu'il avait raison.
24:56Puisqu'il pense à ça depuis plus de 20 ans, pourquoi il n'a pas de solution ?
25:00Pourquoi on ne sait pas où il va ?
25:02Alors, peut-être qu'il va dire qu'il faut ouvrir au syndicat, discuter avec tout le monde, etc.
25:05Mais moi, je suis très étonné du fait qu'on soit dans un flou total avec le Premier ministre
25:10par rapport à cette question-là, qui est centrale pour lui.
25:13Henri Vernet, pourquoi il n'a pas de solution, François Bayrou ?
25:16Peut-être qu'il a des solutions en réalité derrière la tête,
25:18mais que ces solutions représentent une potion tellement amère
25:21qu'il vaut mieux temporiser avant de les présenter.
25:24D'ailleurs, il y avait une formule qui était frappante,
25:26alors non pas de François Bayrou, mais d'Éric Lombard, le ministre de l'économie,
25:29qui a dit à ce propos, à propos des, pas forcément des réformes,
25:33mais en tout cas des potions budgétaires qui vont venir,
25:35qu'il faut s'habituer parce que le gouvernement n'ait pas d'avis.
25:38C'est quand même extraordinaire qu'un gouvernement et qu'un chef de file,
25:41qui est censé être François Bayrou, notamment,
25:45qui n'a pas d'avis, ça veut dire qu'en gros,
25:46il est ouvert à toutes les propositions, en théorie du moins,
25:49c'est-à-dire à tout ce qui pourrait venir de ceux qui sont censés co-construire,
25:53puisque c'est ça l'idée.
25:54Pourquoi est-ce qu'on parle de budget maintenant,
25:56alors que nous sommes en avril, et qu'en réalité on parle du budget de 2026,
25:58donc ce qui rentrera vraiment, comment dire, en travaux à l'Assemblée,
26:02à la rentrée prochaine, à l'automne,
26:04on en parle maintenant justement pour l'idée d'associer en quelque sorte
26:09à quelque chose qui sera vraiment forcément difficile,
26:12d'associer un maximum de partis prenants,
26:15donc les citoyens en les informant,
26:17les partenaires au moins du socle commun,
26:20c'est-à-dire l'Axe Renaissance, Modem,
26:24ou leurs nouveaux avatars,
26:26et puis jusqu'à LR,
26:27et pourquoi pas essayer de piocher un petit peu également à gauche
26:31et chez LR, en tout cas chez LR,
26:33pour éviter une censure.
26:34Donc c'est ça l'idée,
26:35et donc c'est pour ça qu'il retarde des annonces.
26:38Après, je trouve que ce que dit Moscovici,
26:41est très juste quand il parle de choix à faire.
26:43Ça fait quand même des années, des décennies,
26:45dans ce pays que les choix ne sont pas faits,
26:47parce que le chiffre qui nous balance comme ça,
26:49les 57% de dépenses publiques du PIB,
26:52mais c'est extraordinaire.
26:53À un moment, Macron avait une formule pour ça,
26:56c'était Cuba sans le soleil,
26:57parce que si en plus on vivait si bien que ça,
26:59avec ces 50%,
27:00ça se saurait, je veux dire, on aurait...
27:02C'est ce que dit François Bayrou, d'ailleurs, hier,
27:04il dit qu'il n'y a pas de corrélation
27:05entre la dépense publique et le bonheur des peuples.
27:07Mais oui, mais c'est ce qui est un problème,
27:08donc ça veut dire qu'il faut en effet dépenser mieux.
27:09Et ça, c'est quand même le chantier
27:11auquel pour l'instant, on ne s'attaque jamais vraiment.
27:13Elisabeth Pinault, Antoine Comte,
27:14on vous entend dans quelques instants.
27:16Juste le temps de laisser passer l'essentiel de l'actualité.
27:18Il est 20h30, vous êtes en direction France Info.
27:27Bonsoir, Emmanuel Longlois.
27:28Bonsoir, Jean-Rémi, bonsoir à tous.
27:30Et ces nouvelles dégradations qui ont pris pour cible ce mercredi
27:32l'institution pénitentiaire.
27:34Trois véhicules détruits par le feu
27:36sur un parking sécurisé de la prison de Tarascon
27:39dans les Bouches-du-Rhône et à Oldimeuble,
27:41incendiés en Seine-et-Marne.
27:43Gérald Darmanin, le ministre de la Justice,
27:45dénonce une tentative de déstabilisation
27:47quant au chef de l'État, Emmanuel Macron.
27:49Il promet sur ses comptes sociaux
27:52que ceux qui s'attaquent aux prisons
27:53seront retrouvés jugés et punis.
27:55Fin de citation.
27:57Les organisateurs du festival du film du Croisic
27:59en Loire-Atlantique jettent l'éponge.
28:01Ils renoncent à l'édition 2025
28:04en raison de difficultés budgétaires.
28:06Le festival qui fustige notamment
28:08les annonces de la présidente
28:09et sa décision du Conseil régional
28:11des Pays de la Loire, Christelle Morancet,
28:13d'imposer des coupes drastiques,
28:15des subventions en particulier dans le secteur de la culture.
28:19Prudence en montagne,
28:20Météo France place la Savoie
28:22en vigilance orange au risque d'avalanche
28:24à partir de pluie, 20h ce soir,
28:27en lien avec la dépression Hans.
28:29Les deux départements de Corse
28:30sont placés en alerte orange,
28:32pluie, inondation,
28:33et ce sera à partir de 22h.
28:36Entre peine et colère,
28:37les premiers enterrements
28:38se sont organisés aujourd'hui à Soumy
28:40dans le nord-est de l'Ukraine
28:41après les frappes qui ont fait ce week-end
28:43au moins 35 morts
28:45et plus d'une centaine de blessés.
28:47Marco Rubio, lui, est à Paris ce soir
28:49pour des discussions
28:49avec ses homologues européens
28:52sur ce conflit ukrainien.
28:54Il est accompagné de l'émissaire spécial
28:55de Donald Trump, Steve Witkoff.
28:57Les deux hommes seront reçus
28:59demain jeudi à l'Elysée.
29:01Et puis du football,
29:02corrigé 3 à 0 à l'aller à Londres.
29:04Le Real Madrid de Kylian Mbappé,
29:06champion d'Europe anti,
29:07va tenter ce soir de renverser Arsenal.
29:09En quart de finale,
29:11retour de la Ligue des champions.
29:12Le vainqueur sur les deux matchs
29:14sera opposé au PSG en demi-finale.
29:18France Info
29:1920h, 21h,
29:22Les informés,
29:23Agathe Lambret,
29:24Jean-Rémy Baudot.
29:25Retour sur le plateau des informés.
29:27Deuxième grande partie
29:27avec Antoine Comte,
29:29journaliste politique à France Télévisions,
29:30avec François Reinhardt,
29:31journaliste chroniqueur au Nouvel Obs,
29:33avec Elisabeth Pinault
29:34qui est correspondante
29:35de l'agence Reuters
29:36à Matignon et à l'Elysée.
29:37Et Antoine Verner,
29:38rédacteur en chef adjoint
29:39aux Parisiens aujourd'hui en France.
29:42Qu'est-ce que j'ai dit ?
29:43Vous avez dit Antoine ?
29:44Ah non, mais c'est Henri Verner.
29:46C'est Henri jusqu'au bout de l'émission.
29:47Henri Verner est avec nous.
29:49Deux très beaux prénoms.
29:50Dépensez mieux,
29:51chantier auquel on ne s'attaque jamais vraiment.
29:53C'est ce que vous disiez à l'instant,
29:54Henri Verner.
29:55Elisabeth Pinault,
29:56est-ce que c'est un gouvernement
29:57de coalition fragile,
29:59sans majorité,
30:00qui va s'y attaquer ?
30:02Ah, de toute façon, oui.
30:04Ils savent que ce sera difficile,
30:05mais enfin bon,
30:05on ne cesse de le répéter,
30:06mais enfin,
30:07hier, c'était l'idée de communication,
30:09c'était l'alerte.
30:11C'était une alerte budgétaire.
30:14Ils ont fait un comité d'alerte
30:15avant de faire cette conférence de presse.
30:17Et puis,
30:18ils savent la difficulté.
30:19Ils sont toujours sous la menace
30:20d'une censure,
30:21de la part du Rassemblement national,
30:24des socialistes,
30:25de la France insoumise.
30:26Bon, ça,
30:27une fois que c'est dit,
30:28quand on en parle à Matignon,
30:29ils sont assez tranquilles.
30:30Ils disent, voilà,
30:30depuis le 13 décembre,
30:31depuis l'arrivée de François Bayrou à Matignon,
30:33on sait que ça peut nous arriver.
30:35Donc, on travaille.
30:35Mais elle n'essaie pas juste
30:37de gagner du temps.
30:38Oui, alors,
30:39gagner du temps
30:39et aussi changer de méthode.
30:41C'est-à-dire,
30:42gagner du temps
30:42et aussi anticiper.
30:44Là, quand même,
30:44on prépare le budget
30:45dès le mois d'avril,
30:47en se donnant trois mois
30:48jusqu'au mois de juin
30:48pour avoir une boîte à idées,
30:51trouver des...
30:52Voilà, visiblement,
30:52ils en ont déjà.
30:53On en a énuméré
30:54un certain nombre ici.
30:55Et puis,
30:56pourquoi ne pas en ajouter
30:56pour quand même
30:57que personne n'ait de surprise
30:59au mois de septembre ?
31:00Ce qui est d'habitude le cas.
31:01Le gouvernement dit
31:02ce qu'il va faire
31:02et puis ensuite,
31:03ça castagne
31:03à l'Assemblée nationale.
31:05Là, il ne peut pas
31:06se le permettre.
31:07Le gouvernement est trop fragile.
31:08La situation politique
31:10est trop morcelée.
31:12Donc, le gouvernement
31:13tente cette méthode nouvelle
31:14pour essayer
31:16de parvenir
31:18à un certain nombre
31:20de consensus.
31:20Mais ce sera très difficile.
31:22Antoine Conte,
31:23il y a l'idée quand même
31:23de gagner du temps.
31:24Moi, je ne sais pas
31:25si cette méthode est si nouvelle.
31:26En fait, ça me fait penser
31:27à la méthode
31:27sur le conclave des retraites
31:28où finalement,
31:30Catherine Vautrin,
31:31ministre du Travail,
31:32nous disait
31:32les syndicats,
31:33les partenaires sociaux
31:34vont pouvoir partir
31:35d'une page blanche.
31:36Et en fait,
31:36la page n'était pas vraiment blanche
31:37puisque François Bayrou
31:39très vite a dit
31:39hors de question
31:40de revenir sur l'âge
31:40de départ légal
31:42à la retraite,
31:43hors de question
31:43de revenir à 62 ans.
31:44Et on voit bien
31:45qu'aujourd'hui,
31:45ce conclave est vidé
31:46de sa substance
31:47puisqu'il y a des syndicats
31:47qui ont claqué la porte
31:49et que finalement,
31:50on n'entend quasiment plus parler
31:51et ça ne va pas changer
31:52grand-chose
31:53puisqu'on ne reviendra pas
31:54sur l'âge légal.
31:55Donc j'ai peur que,
31:56désolé de l'expression,
31:57mais que ce soit un peu
31:57un simulacre de concertation
31:59en disant,
31:59voilà,
32:00on permet à tout le monde
32:01de faire ses propositions
32:02et qu'à la fin,
32:02alors après,
32:03vous allez me dire
32:03que c'est le rôle
32:03d'un exécutif
32:04et d'un gouvernement
32:05mais que l'exécutif
32:06et le gouvernement
32:07tranchent,
32:08néanmoins,
32:08de faire croire
32:10et de laisser espérer
32:11que finalement,
32:12la gauche,
32:12un peu tout le monde
32:13pourra faire ses propositions
32:14et j'imagine que la gauche
32:15va faire des propositions
32:16pour taxer les plus riches
32:17par exemple.
32:18Je ne vois pas trop
32:19François Bayrou retenir ça
32:20quoique peut-être
32:22cette contribution différentielle
32:24vous savez
32:24qui était mise en place
32:25pour les hauts revenus
32:26que peut-être
32:27le gouvernement
32:28voudrait pérennes.
32:29Là,
32:30ça n'a lieu que pour une année
32:31pour le moment
32:31mais mis à part ça,
32:32je ne les vois pas trop
32:33taxer les plus riches.
32:35Donc voilà,
32:36j'ai un petit peu peur
32:37que finalement,
32:38je vois ce que vous voulez dire
32:38sur le changement de méthode
32:39parce qu'on s'y prend plus tôt
32:40mais que finalement,
32:41le résultat soit un peu le même
32:42au final.
32:43François Rénard ?
32:44Non, je voulais juste ajouter
32:45une chose
32:45pour éviter la démagogie
32:47parce qu'à chaque fois
32:48qu'on parle du budget
32:48tout le monde a son idée
32:50enfin moi compris
32:51bien sûr
32:52mais en tout cas
32:53il faut juste rappeler
32:54que là,
32:54la France est dans une situation
32:55particulière
32:56comme l'Europe d'ailleurs
32:57qui est
32:58il y a les grands chantiers
32:59qui sont les grands chantiers
33:00le vieillissement de la population
33:01et la transition écologique
33:03ça coûte beaucoup d'argent
33:03et puis il y a deux autres choses
33:05qui sont ajoutées à ça
33:06qui est la question de la défense
33:06c'est-à-dire qu'on doit
33:07assurer notre défense
33:08puisqu'on n'a plus
33:09l'appui américain
33:10donc ça c'est très important
33:11et ça coûte très cher
33:12et puis l'autre chose
33:13c'est la guerre commerciale de Trump
33:14ça va nous coûter
33:15beaucoup d'argent
33:15cette histoire-là
33:16parce qu'il y a un moment
33:17il est évident
33:18que l'économie
33:19ne va pas aller en mieux
33:19donc du coup
33:20ça fera moins de recettes
33:21pour l'État
33:22voilà
33:23je dis juste ça
33:25pour garder cette chose en tête
33:26pour dire que je comprends
33:27que le gouvernement
33:28soit un petit peu embêté
33:29et qu'à sa place
33:30je le serai aussi
33:30Petite conclusion de François Reinhardt
33:32Agathe on va passer
33:33à la troisième partie
33:33et troisième thème
33:34de ces informés
33:35cette poussée de fièvre
33:36à nouveau entre la France
33:38et l'Algérie
33:38Oui c'est l'arrestation
33:39d'un agent consulaire algérien
33:41accusé de l'enlèvement
33:42d'un opposant algérien
33:44réfugié en France
33:45qui a mis le feu aux poudres
33:46après un début d'accalmie
33:48en rétorsion
33:49Alger a expulsé
33:5012 fonctionnaires français
33:52du ministère de l'Intérieur
33:53en poste en Algérie
33:54une décision qui ciblait
33:55le ministre Bruno Retailleau
33:57accusé d'être responsable
33:58de la crise par Alger
33:59en représailles
34:01à son tour
34:01Paris a renvoyé
34:0212 agents algériens
34:04en France
34:04le chef de l'état
34:05a également décidé
34:06de rappeler son ambassadeur
34:08pour consultation
34:09l'ambassadeur de France
34:11à Algérie
34:11une affaire en tout cas
34:13qui n'a rien à voir
34:14avec la place Beauvau
34:15et avec Bruno Retailleau
34:16martèle le gouvernement
34:17écoutez la porte-parole
34:19Sophie Prima
34:20à l'issue du conseil des ministres
34:22Bruno Retailleau
34:23est totalement indépendant
34:24de cette décision
34:26il n'y a donc pas
34:27d'affaire Retailleau
34:28il y a une affaire
34:28d'escalade
34:29que nous regrettons
34:30dans les tensions
34:31entre l'Algérie
34:32et la France
34:33c'est bien regrettable
34:34car nous étions partis
34:35sur une relation
34:37un peu plus apaisée
34:39un peu plus constructive
34:40et j'appelle de mes voeux
34:41que cette relation
34:41redevienne constructive
34:43Comment expliquer cette dégradation
34:46de nouveau
34:47des relations entre Paris et Alger
34:48Bruno Retailleau
34:49a-t-il une responsabilité ?
34:52Quelles conséquences
34:52aura cette crise
34:54sur les expulsions
34:55sur les relations bilatérales
34:56sur le plan intérieur aussi ?
34:58On parle évidemment
34:59d'expulsion
35:00on parle de rappeler
35:01son ambassadeur
35:02tout ça
35:03est-ce que c'est de la
35:04grammaire diplomatique
35:05Henri Vernet
35:06ou est-ce que c'est très grave ?
35:08C'est de la grammaire diplomatique
35:09rude
35:09donc c'est assez grave
35:11oui cette crise
35:12entre les deux pays
35:13elle est grave
35:14c'est sans doute
35:15l'une des plus graves
35:15depuis l'indépendance
35:16de l'Algérie
35:171962
35:18c'est-à-dire que vraiment
35:18les ponts sont coupés
35:20c'est-à-dire que bon
35:20l'Algérie a une certaine
35:21habitude de convoquer
35:23les ambassadeurs de France
35:24à Alger
35:25détestable habitude
35:27mais une habitude
35:27de retirer également
35:29son ambassadeur
35:29parce qu'il faut quand même
35:30savoir que
35:30se rappeler en tout cas
35:31que depuis juillet dernier
35:33c'est-à-dire
35:34ce qui avait fâché
35:35les Algériens
35:36la reconnaissance
35:37par Emmanuel Macron
35:38de la souveraineté du Maroc
35:39sur le Sahara occidental
35:40on se rappelle
35:41cette affaire-là
35:43donc depuis cette date
35:44l'Algérie a retiré
35:45son ambassadeur
35:45donc déjà
35:46il y avait cette crise
35:47très brutale
35:49qui durait
35:50ce semblant
35:51de réconciliation
35:52dont a parlé
35:52la porte-parole
35:53Sophie Primaz
35:54et là aujourd'hui
35:55ça repart
35:55alors comment l'expliquer ?
35:56justement par la tentative
35:58de réconciliation
35:59je pense
35:59c'est-à-dire qu'ils se sont
36:00téléphonés
36:01Macron et Théboune
36:03ce qui n'était pas arrivé
36:04donc depuis cette fâche
36:05c'était le 31 mars
36:06exactement
36:06donc il y a 15 jours
36:07c'était en plus
36:08à l'occasion de la fête
36:09de fin de ramadan
36:09donc il y avait un côté
36:10célébration
36:11un côté
36:12c'est le bon moment
36:13pour des amis
36:14pour des vieux amis
36:14de se retrouver
36:15et puis dans la foulée
36:18il y a eu la visite
36:18du patron du Quai d'Orsay
36:19Jean-Noël Barraud
36:20à Alger
36:21qui actait
36:21une reprise des coopérations
36:23donc tout ça
36:23semblait bien reparti
36:25et puis là
36:26boum
36:26de nouveau
36:27tout s'écroule
36:28mais pourquoi ?
36:28on peut penser que
36:30du côté algérien
36:31et notamment
36:32du président Théboune
36:33même si le système algérien
36:34est une véritable
36:35loi de nord
36:35c'est difficile de voir
36:36qui vraiment
36:37prend les décisions
36:38et a les commandes
36:39néanmoins
36:39il pouvait penser que
36:40puisque ça y est
36:41on se réconciliait
36:42on n'allait pas nous embêter
36:43avec notre agent consulaire
36:44qui est embarqué
36:45qui a été arrêté
36:46et mis en examen
36:47non pas pour rien
36:48c'est le parquet
36:50antiterroriste français
36:51qui mène une enquête
36:52et les faits sont
36:53extrêmement graves
36:53il s'agit quand même
36:54d'un enlèvement
36:55et de la séquestration
36:56d'un opposant algérien
36:57en asie politique
36:59en France
36:59qui a quand même
37:01subi tout ça
37:02et donc évidemment
37:04cette enquête
37:05elle est indépendante
37:06alors ça
37:07c'est peut-être
37:07un concept
37:08de l'indépendance
37:08de la justice
37:09auquel le système algérien
37:11est peut-être
37:11un petit peu imperméable
37:12donc forcément
37:14eux font le lien
37:15avec Retailleau
37:16mais là en l'espèce
37:17aujourd'hui
37:17on ne peut pas dire
37:18que la ligne Retailleau
37:19a gagné
37:20parce que le résultat
37:20c'est quoi ?
37:21c'est que les OQTF
37:22enfin les expulsés
37:24sous obligation
37:25de quitter le territoire français
37:26ils ne sont toujours pas repris
37:27par Alger
37:27la normalisation
37:29à laquelle aspire la France
37:30parce que quand même
37:31nous sommes deux pays
37:32en réalité extrêmement imbriqués
37:34par les liens migratoires
37:35par nos populations
37:36par notre histoire
37:37par aussi les liens économiques
37:38bon bref
37:39tout ça ne reprend pas
37:40donc pour l'instant
37:41il n'y a aucune ligne
37:42qui gagne
37:42ni celle de Macron
37:43ni celle de Retailleau
37:44et c'est un peu un échec
37:46pour le président
37:46Elisabeth Pinot
37:47on se souvient
37:47qu'il était allé en Algérie
37:49on avait fait le déplacement
37:50avec lui à l'époque
37:51il a eu le président
37:53Tebboune
37:54au téléphone
37:55ça ne marche pas
37:56malgré tous les efforts
37:58du chef de l'État
37:59il n'y a rien à faire
37:59avec l'Algérie ?
38:01en tout cas
38:02ils veulent maintenir le dialogue
38:03là ils ne pouvaient pas
38:03laisser passer ça
38:04il fallait répondre
38:06à l'expulsion
38:07de ses agents
38:08voilà
38:09rappel de l'ambassadeur
38:10voilà
38:10ça c'est de la pure diplomatie
38:11mais la porte du dialogue
38:13est toujours ouverte
38:13ça c'est quand même
38:14ce qu'on nous répète
38:16mais enfin il faut tout refaire
38:16en effet
38:17il y avait ce début
38:18de réchauffement
38:19je note que parallèlement
38:21le réchauffement
38:22est complet
38:24enfin le réchauffement
38:24les relations avec le Maroc
38:26sont vraiment au beau fixe
38:27et il y a une espèce
38:28de vase communiquant
38:29on ne peut pas s'empêcher
38:30d'y penser
38:30Bruno Retailleau
38:32était au Maroc
38:33le salon du livre
38:35était sous
38:36l'égide du Maroc
38:37la France
38:39est l'invité d'honneur
38:40de le salon de l'agriculture
38:41à Meknes
38:41Rachida Dattier
38:42et Gérard Larcher
38:43sont allés au Sahara occidental
38:44ça fait beaucoup à Alger
38:46ça met quand même
38:48de l'huile sur le feu
38:49j'en parlais avec un diplomate
38:51aujourd'hui
38:51qui me disait
38:52c'est ce qu'on propose aussi
38:53aux Algériens
38:53s'ils voulaient discuter avec nous
38:56on leur proposerait
38:57bien sûr des visites
38:58d'être les invités d'honneur
39:00etc
39:00mais en tout cas
39:01on sent que
39:01l'affaire marocaine
39:03quand même
39:04joue dans la mauvaise humeur
39:06en Algérie
39:07François Renard
39:08on a l'impression
39:08qu'on ne voit pas la suite
39:09c'est-à-dire qu'on ne voit pas
39:10comment la désescalade
39:11peut intervenir
39:12là elle est difficile
39:13parce qu'elle est partie
39:13sur une base judiciaire
39:15comme l'a rappelé Henri tout à l'heure
39:16mais il faut la rappeler
39:16cette base judiciaire
39:17parce que moi
39:18ce qui m'exaspère
39:19dans cette histoire-là
39:20c'est que l'extrême droite
39:21souffle sur les braises
39:22en essayant de faire croire
39:23qu'il y a un match
39:24entre la France
39:25et non seulement l'Algérie
39:26mais les Algériens
39:27c'est-à-dire qu'avec
39:27une espoir de semer le chaos
39:29en France même
39:30l'extrême droite
39:31fait ça tout le temps
39:32avec le rappel
39:33la guerre d'Algérie
39:34c'est pas vrai
39:34la colonisation
39:35c'était formidable
39:35etc
39:36là l'affaire
39:37c'est quoi
39:37cette affaire-là
39:38c'est la France
39:39qui protège
39:40quelqu'un
39:41qui était un réfugié
39:42algérien
39:43la France n'attaque pas
39:44les Algériens
39:44elle protège un Algérien
39:46cet Amir Dezet
39:47cet homme qui a été enlevé
39:49c'est lui qu'on protège
39:50la France sonore
39:51à protéger
39:52les réfugiés algériens
39:53c'est une bonne nouvelle
39:54pour tous les Algériens
39:55de France
39:55qui nous écoutent
39:56c'est-à-dire qu'ils ont le droit
39:56de parler contre le gouvernement
39:57on va les défendre
39:59les histoires des influenceurs
40:01avec l'histoire
40:01d'Armanin
40:02qui voulait
40:02virer un influenceur
40:03le tribunal
40:06avait cassé la décision
40:07etc
40:07et bien cet influenceur
40:09c'était quelqu'un
40:09qui attaquait
40:10des opposants algériens
40:11en France
40:11donc ça c'est cette base-là
40:13et ça s'appelle
40:14l'état de droit
40:14et ça je suis très fier
40:16que la France
40:17défendre l'état de droit
40:18alors après
40:19l'autre chose
40:20on a bien compris
40:21que c'était instrumentalisé
40:22des deux côtés
40:22par Rotaillot
40:23qui joue sa carrière
40:24à LR là-dessus
40:25et par M. Théboun
40:26qui joue la carte
40:27comme il est en train
40:28de massacrer son pays
40:30d'en faire
40:30une dictature militaire
40:31il joue la vieille carte
40:33traditionnelle
40:34bon voilà
40:34après j'espère que la diplomatie
40:36va quand même se maintenir
40:37parce qu'il ne faut quand même
40:38pas oublier non plus
40:39que là on est dans une période
40:40je reviens à Trump
40:41qui m'obsède
40:42on a une période
40:42où on perd tous nos alliés
40:43de partout
40:44il y a les Russes
40:45qui sont dans tout le Sahel
40:46en dessous
40:46il ne faudrait pas
40:47qu'on perde l'Algérie en plus
40:48ça fait un problème diplomatique
40:50qui serait un peu grave
40:50Antoine
40:51et puis moi j'espère
40:52que la diplomatie
40:53va l'emporter sur la fermeté
40:54notamment dans l'affaire
40:55du cas de Boilem Sansal
40:57on n'en a pas parlé
40:58c'est quand même assez détestable
41:00ce que fait l'Algérie
41:03de détenir une personne
41:05qui est malade
41:05qui a 80 ans
41:06en prison
41:07et d'utiliser
41:08le cas Boilem Sansal
41:09cet écrivain franco-algérien
41:11qui est détenu
41:12et qui attend d'ailleurs
41:13son procès
41:14et d'utiliser finalement
41:16le regain de ses tensions
41:18avec le cas de Boilem Sansal
41:20ça c'est assez grave quand même
41:22donc il faut que la diplomatie française
41:24arrive à décorréler
41:26l'affaire Sansal
41:27finalement des OQTF
41:29et du reste
41:29Très vite Elisabeth Pinot
41:30et ensuite Henri Vernet
41:31le comité de soutien
41:33de Boilem Sansal
41:34a été reçu par François Bayrou
41:35ce soir
41:36et je crois savoir
41:37que Boilem Sansal
41:37n'est plus en prison
41:38il est à l'hôpital
41:39et voilà
41:41il est bien soigné
41:42donc on a des informations
41:43sur Boilem Sansal
41:45Henri Vernet
41:46donc ce que vous disiez
41:47sur le dénouement
41:47bien sûr
41:48il viendra
41:49forcément un moment
41:50d'apaisement
41:50arrivera
41:51ne serait-ce que par
41:51les intérêts stratégiques
41:52trop liés
41:53entre les deux pays
41:54mais ça ne peut arriver
41:55que par les deux présidents
41:57que par Théboun et Macron
41:58qui par ailleurs
41:59ont une relation
41:59qui existe
42:00Macron c'est quand même
42:02le premier président français
42:04à ne pas avoir
42:04un petit peu l'historique
42:06du passé colonial
42:07de la France en Algérie
42:08il avait parlé d'ailleurs
42:09de crimes contre l'humanité
42:10ce qui lui avait valu
42:11des déboires
42:12pendant sa campagne
42:13en 2016
42:13mais c'est par là
42:15que ça peut venir
42:16comme c'est venu d'ailleurs
42:17il y a un peu plus
42:19de deux semaines
42:19et sans doute
42:21qu'il y aura un geste
42:22si geste il doit y avoir
42:23ça passera par là
42:24ça n'a jamais été linéaire
42:26ni très apaisé
42:26mais non jamais
42:27c'est une relation passionnelle
42:28en juin 2023
42:29l'Algérie avait réintroduit
42:30un couplet anti-français
42:32dans son hymne national
42:33déjà à l'époque
42:34c'était plutôt
42:35assez hostile
42:36donc les tensions
42:37ne datent pas
42:38que de la reconnaissance
42:39par la France
42:40de la souveraineté marocaine
42:41c'est une histoire
42:42qui est extrêmement passionnelle
42:43c'est bien pour ça d'ailleurs
42:44que le biais
42:44qui avait été tenté
42:45avec quand même
42:46pas mal d'intérêt
42:47par Paris
42:48ces dernières années
42:49c'était le biais mémoriel
42:50une réconciliation mémorielle
42:51et tout ce qui a été fait
42:52de ce côté là
42:53objectivement
42:54c'est quand même
42:55plutôt intéressant
42:55simplement il faut constater
42:56que les Algériens
42:57pour l'heure
42:58ne sont pas extrêmement réceptifs
43:00à ces reconnaissances françaises
43:01et si Emmanuel Macron
43:02a tout fait pour apaiser
43:03aussi les mémoires
43:03entre les deux pays
43:04c'est que ce sujet
43:05s'il est si épidermique
43:06est un sujet de politique intérieure
43:08pour la France
43:09et pour l'Algérie
43:09où le président algérien
43:11essaye aussi d'asseoir
43:12sa légitimité
43:13en nourrissant
43:14le sentiment anti-français
43:15pour Emmanuel Macron
43:16c'est aussi une question
43:17d'ordre public
43:19et de cohésion
43:20de la société
43:21il y a 2,6 millions
43:23de personnes en France
43:24qui appartiennent
43:25à la diaspora algérienne
43:27donc c'est énorme
43:28et donc il y a aussi
43:28un enjeu
43:29pour nous français
43:30et je crois
43:30pour résoudre ce que vous venez de dire
43:31je crois que ça fait 10 millions
43:32quand on concerne
43:33tous les gens qui ont un lien
43:34avec l'Algérie
43:35par exemple le descendant de Pieds-Noirs
43:36donc ça fait
43:37vous vous disiez très justement
43:382,6 millions c'est les Algériens
43:39mais il y a tous ceux
43:40qui ont un rapport
43:41avec l'Algérie
43:41c'est 10 millions de personnes
43:42les Harkis
43:42les Pieds-Noirs
43:43c'est ça
43:43allez les informés
43:44on va se retrouver dans un instant
43:46après le fil info
43:47pour vos cartes blanches
43:48il est 20h47
43:50bientôt
43:51on fait un nouveau tour
43:51de l'actualité
43:52avec Laura Dulieu
43:53les agissements de l'abbé Pierre
43:55les agissements de l'abbé Pierre
43:55étaient connus depuis 1955
43:57par le Vatican
43:58selon un livre enquête
43:59publié demain
44:00qui se base sur des archives
44:01du Saint-Siège
44:02le fondateur d'Emmaüs
44:04est visé par de nombreuses
44:05accusations d'agressions sexuelles
44:06entre les années 50
44:07et les années 2000
44:08un outrage au tribunal
44:10de la part de l'administration
44:11de Donald Trump
44:12c'est la conclusion
44:13d'un juge fédéral
44:14de Washington
44:15il estime que le gouvernement
44:16a délibérément ignoré
44:18sa décision mi-mars
44:19interdisant l'expulsion
44:20de migrants
44:21sur la base
44:21d'une ancienne loi d'exception
44:22la Maison-Blanche
44:23annonce contester
44:24cette accusation
44:25Emmanuel Macron
44:26recevra jeudi
44:27Marco Rubio
44:28le secrétaire d'Etat américain
44:30ainsi que l'émissaire
44:31Steve Witkoff
44:32sont à Paris
44:32dans le cadre
44:33de discussions
44:34avec leurs homologues
44:35européens
44:36à propos de la guerre
44:37en Ukraine
44:3747 usines chimiques
44:39sont menacées en France
44:41alerte France Chimie
44:42elles sont entre 200
44:43et 350
44:44au niveau de l'Union Européenne
44:46l'association réclame
44:47un plan d'urgence
44:48face à la guerre commerciale
44:50qui s'ajoute selon elle
44:51au coût de l'énergie
44:52ou encore aux surcapacités mondiales
44:54France Info
44:5720h-21h
45:00Les informés
45:02Agathe Lambret
45:03Jean-Rémi Baudot
45:04c'est la dernière partie
45:05des informés
45:06avec Henri Vernet
45:07du Parisien
45:07aujourd'hui en France
45:08avec Elisabeth Pinault
45:09de Reuters
45:09avec François Hanard
45:10du Nouvel Obs
45:11et Antoine Comte
45:12de France Télévisions
45:13et c'est donc
45:14la carte blanche
45:15on commence avec vous
45:16Antoine Comte
45:17vous avez choisi
45:18de nous parler
45:19d'un ex-président américain
45:20Oui moi je voulais vous parler
45:21du grand retour
45:22de Joe Biden
45:23c'était hier
45:24il ne s'était pas exprimé
45:25depuis le 20 janvier
45:26son départ
45:27de la Maison Blanche
45:28trois mois
45:29quasiment tout juste
45:30et on n'a pas été déçus
45:32puisqu'il a taclé
45:33assez sèchement
45:34Donald Trump
45:35en critiquant
45:36les dégâts
45:36les destructions
45:37de l'actuel locataire
45:38de la Maison Blanche
45:40en même pas 100 jours
45:41dit-il
45:41et puis il a ciblé
45:42la politique trumpienne
45:44qui je cite
45:45s'en prendrait
45:46aux pauvres
45:46pour donner aux riches
45:47et en s'attaquant
45:48à coup de hache
45:49les mots sont forts
45:49aux aides sociales
45:51et à Donald Trump
45:53qui a décidé
45:54de licencier
45:547000 fonctionnaires
45:56la question là
45:56qui se pose maintenant
45:57c'est est-ce que
45:57cette prise de parole
45:58de Joe Biden
46:00qui s'est quand même
46:00faite attendre
46:01va relancer
46:02les démocrates
46:03dans le jeu politique
46:04aux Etats-Unis
46:05on a vu que Bernie Sanders
46:07avait aussi organisé
46:08pas mal de meetings
46:09un petit peu à travers
46:09tout le pays
46:10des proches
46:11de Barack Obama
46:12se sont aussi exprimés
46:13mais les démocrates
46:14étaient quasiment
46:15absents du débat
46:16politique national
46:16face au tsunami
46:17de Trump
46:18est-ce que
46:18la question qu'on se pose
46:20c'est est-ce que
46:21les démocrates
46:21sont de retour ou pas
46:22ils sont de retour
46:23Henri Vernet
46:24les démocrates américains
46:25ils essayent
46:26mais c'est vrai
46:26qu'il y a eu la voix
46:27de Biden
46:27mais par exemple
46:28Obama
46:28moi je suis frappé
46:29par sa grande discrétion
46:30c'est vrai
46:30vous dites autour de lui
46:31il s'organise un peu
46:31mais sincèrement
46:33non les démocrates
46:33je pense qu'ils ont été sonnés
46:34pour un moment
46:35il n'y a toujours pas de figure
46:36démocrate
46:37il n'y a pas d'alternative
46:38et Kamala Harris
46:38ne dit pas un mot
46:39de sa défaite
46:40il y a Bernie Sanders
46:41qui mène la lutte
46:43mais lui c'est l'aile gauchiste
46:44donc il est mal vu
46:45du côté centriste
46:47des démocrates
46:47il n'y a pas de ligne
46:49merci Antoine Comte
46:51en tout cas
46:52François Reinhardt
46:53vous nous parlez
46:54de la une
46:55du Nouvel Obs demain
46:56oui oui
46:56parce qu'il y a eu le sujet
46:58dans le journal
46:58à l'instant
46:59la part du diable
47:00de l'abbé Pierre
47:01donc c'est ce livre
47:02cette enquête
47:03Marie-François Chegouin
47:03et une de vos
47:04consoeurs
47:05de Radio France
47:07je crois
47:07qui a écrit ce livre
47:09qui est une enquête
47:10extraordinaire
47:10là-dedans
47:11il y a tout le côté
47:12de l'abbé Pierre
47:12on avait entendu parler
47:13son côté agresseur
47:15de femmes
47:16y compris d'enfants
47:17donc c'est absolument
47:18terrifiant
47:18ça n'enlève rien
47:19à son oeuvre considérable
47:21donc le lead
47:23du livre
47:23en quelque sorte
47:24son angle
47:24c'est comment quelqu'un
47:25qui a fait tant de bien
47:26a pu faire tant de mal
47:27c'est ça qui est très intéressant
47:28sur le plan humain
47:29évidemment
47:30et l'autre chose
47:31qui me frappait là-dedans
47:32c'est
47:33alors il y a
47:34des tas de détails
47:34croustillants
47:35on découvre
47:36qu'il y a des fonds
47:37des fonds d'Emmaüs
47:38qui servait à lui financer
47:39le Militel Rose
47:40si vous voulez
47:40le Militel Rose
47:42ça parlera aux plus anciens
47:43les autres ne savent pas
47:44ce que c'est
47:45mais en tout cas
47:46par ailleurs
47:46c'est que les autorités
47:47l'épiscopat
47:48savait ces choses-là
47:49depuis très longtemps
47:50le Vatican au courant
47:51depuis 1955
47:52voilà
47:53en 1955
47:53il est une star mondiale
47:55grâce à l'opération
47:56l'ami des pauvres
47:57l'opération 54
47:58hiver 54
47:58il est une star mondiale
48:00il va faire une tournée
48:00aux Etats-Unis
48:01et là aux Etats-Unis
48:02il y a un grand théologien
48:03qui s'appelle Jacques Maritain
48:04qui est aux Etats-Unis
48:04qui dit
48:05mais il devient dingue
48:06il reste toutes les femmes
48:06etc.
48:07donc il est épouvanté
48:08et là l'épiscopat est au courant
48:10l'épiscopat essaie de le neutraliser
48:12donc on l'envoie
48:13dans une maison de santé en Suisse
48:14mais la chose qui est extraordinaire
48:15et qui montre une époque
48:16c'est l'épiscopat est horrifié
48:18et essaie de le neutraliser
48:21non pas pour sauver les victimes
48:23mais pour pas que l'église
48:24soit éclaboussée
48:24les victimes
48:25on n'en a rien à faire
48:26c'est-à-dire que les femmes
48:26qui ont été agressées à ce moment-là
48:27elles n'existent pas
48:28et ensuite dans les années 80
48:30il est revenu en grâce
48:31l'abbé Pierre tardivement
48:33dans les années 80
48:34avec l'histoire des nouveaux pauvres
48:35etc.
48:35et ça a recommencé
48:36tous les gens autour
48:38voyaient ces choses-là
48:39et c'était
48:39il ne faut pas en parler
48:40parce qu'on éclabousse
48:41bon c'est la même chose
48:42Bétharam c'était la même chose
48:43toutes ces affaires-là
48:45c'est la même chose partout
48:46y compris dans d'autres milieux
48:47il n'y a pas que l'église catholique
48:49on en sait à l'ancien marre
48:49mais en tout cas ça pose
48:50évidemment la question
48:51et on rappelle
48:52une révélation de ce livre
48:54le Vatican qui était au courant
48:55dès l'automne 1955
48:56ça pose évidemment la question
48:58du rôle de l'église
49:00dans la manière de cacher
49:01les agissements de l'abbé Pierre
49:04et c'était toujours comme ça
49:05encore je le dis
49:06dans les établissements catholiques
49:07dans lesquels il y avait
49:08un problème avec un prêtre
49:10qui abusait d'enfant
49:11on enlevait le prêtre
49:13on le déplaçait
49:14et puis c'est tout
49:14et le gamin
49:15débrouille-toi
49:15et tu débrouilles-toi avec ça
49:16et voilà
49:17et après ça fait des vies brisées
49:18donc là c'est ça
49:19qui est absolument terrible
49:20c'est exactement ce qui est passé
49:20avec l'affaire Prénat-Barbarin
49:22à Lyon
49:22où en effet
49:23l'une des victimes
49:25décide de s'exprimer
49:27dans la presse
49:28et d'en parler
49:28aux journalistes
49:29parce qu'elle voit
49:30rappelez-nous l'affaire Barbarin
49:32l'affaire Barbarin
49:32donc d'un prêtre
49:33qui a été accusé
49:35d'avoir violé
49:37de nombreux enfants
49:38qui l'emmenaient avec lui
49:38dans des camps scouts
49:39du côté de la région lyonnaise
49:40une affaire qui a été couverte
49:42par l'église
49:43et par le diocèse de Lyon
49:44en la personne
49:44notamment du cardinal Barbarin
49:47et en fait
49:48l'une des victimes
49:49a décidé de s'exprimer
49:51dans la presse
49:51parce qu'elle a vu
49:52dans un journal
49:53que le prêtre Prénat
49:57était en fait
49:58toujours en lien
49:59avec des enfants
50:00il y avait une photo
50:00en fait légendée
50:01où on voyait
50:01le père Prénat
50:02avec des enfants
50:02alors qu'il pensait
50:03qu'il avait été mis
50:04enfin exclu
50:05et plus en contact
50:06avec des enfants
50:07donc c'est vrai
50:07que là l'église
50:08n'avait absolument pas
50:09joué son rôle
50:09et avait essayé
50:10de cacher l'affaire
50:11toujours les familles
50:12non plus
50:12ce qui est frappant
50:13aussi c'est
50:14l'espèce d'Omerta
50:15qu'il y avait à l'époque
50:15mais peut-être
50:16encouragée par la non-virulence
50:18j'allais dire
50:19malgré tout
50:20de nombreuses familles
50:20qui étaient un peu paralysées
50:21face à cette espèce
50:22d'autorité
50:23que représentait l'église
50:24pendant longtemps
50:25face aussi peut-être
50:26à des
50:27comment dire
50:27à une espèce
50:28d'approche
50:29de la pédophilie
50:31qui a changé
50:33aujourd'hui
50:34de façon quand même
50:35assez drastique
50:36et heureusement
50:37parce que
50:37vous le disiez
50:39François
50:39ce n'était pas uniquement
50:40dans le milieu
50:41de l'église catholique
50:42des horreurs pareilles
50:44il y en a eu
50:44dans beaucoup de milieux
50:45et qui ont vraiment
50:46mis du temps
50:47quand même
50:47à être vraiment
50:49discutés
50:49et combattus
50:50et quand on voit
50:50les ravages
50:51que ça a provoqué
50:52sur des générations
50:53de malheureuses victimes
50:55c'est quand même
50:56maintenant ça a perduré
50:58et quand même troublant
50:59je me souviens
51:00que dans l'affaire
51:00de Bétaram
51:00il y a un élève
51:02qui a raconté après
51:03qui avait été
51:04violé par un des prêtres
51:06ou abusé
51:07par un des prêtres
51:08et il l'a dit à ses parents
51:09il s'est pris une gifle
51:10tais-toi
51:11tu ne dis pas mal
51:12M. Lecuret
51:12c'est le respect
51:13de l'autorité
51:13je vous recommande
51:15il y a un podcast
51:15de France Culture
51:16dont le titre
51:18est un peu provocateur
51:19qui est ce que
51:19le christianisme a
51:21les gènes de la pédophilie
51:23sont-elles encouragées
51:24par le christianisme
51:24mais derrière ça
51:25il y a notamment
51:25le débat de savoir
51:26si le fait
51:27qu'il y a une baisse
51:28de la pratique religieuse
51:29renforce
51:29l'atrophie
51:31de ceux qui savent
51:33qu'il y a des dérives
51:33et qui ne veulent pas
51:34donner des arguments
51:35à ceux qui sont contre eux
51:36je vous laisse avec ça
51:39ce soir
51:39c'est absolument passionnant
51:41et on va rester
51:41sur l'église
51:43avec vous
51:44il y a des raisons
51:45il ne faut pas
51:46jeter le bébé
51:47avec l'eau du bain
51:48vous nous parlez du pape
51:49du pape François
51:50puisque c'est la semaine
51:51de Pâques
51:52et Pâques est
51:52encore la plus grande
51:54fête chrétienne
51:56pour 1 milliard
51:57400 millions
51:58de chrétiens
52:00dans le monde
52:01la Pâques catholique
52:02est le même jour
52:03que la Pâques orthodoxe
52:05dimanche
52:05et ce sera l'occasion
52:06de prendre des nouvelles
52:07du pape François
52:08on s'est demandé
52:10ces dernières semaines
52:11il a été hospitalisé
52:11pendant 5 semaines
52:13pour des problèmes respiratoires
52:14il a 88 ans
52:15il est très affaibli
52:16on le voit en fauteur roulant
52:17depuis des années
52:18et on s'est demandé
52:19sérieusement
52:20s'il n'allait pas
52:21abandonner
52:22comme avait fait
52:23Benoît XVI
52:23avant lui
52:24un peu pour d'autres raisons
52:25pas forcément
52:26pour des raisons de santé
52:27mais apparemment
52:29là
52:29ça ne semble pas le cas
52:31il s'est montré
52:32à plusieurs reprises
52:33ces derniers jours
52:34il a reçu le roi d'Angleterre
52:36et la reine Camilla
52:36la semaine dernière
52:37et il devrait prononcer
52:39la bénédiction traditionnelle
52:41Hubert et Torbi
52:42dimanche à midi
52:45il semble que le pape François
52:47va encore durer encore
52:49quelques temps
52:50ou alors
52:51sauf surprise
52:52il n'avait pas
52:53convoqué un conclave
52:55qui était peut-être
52:55la clé de sa démission
52:57alors en effet
52:58et puis
52:59il a nommé
53:01des cardinaux
53:01les cardinaux
53:02ce sont eux
53:03qui élisent le pape
53:04en tout cas
53:06il a nommé des cardinaux
53:07qui sont d'accord
53:08avec sa vision des choses
53:09c'est un pape proche du peuple
53:12qui est proche des pauvres
53:14voilà c'est sa ligne
53:15en tout cas
53:16il s'est arrangé
53:17pour que les cardinaux
53:19une majorité de cardinaux
53:20soient
53:20de cette veine là
53:24Henri Verney
53:24vous nous parlez de la Chine
53:26mais pas de droit de douane
53:27non non
53:28d'une chronique ce matin
53:29chez vos cousins
53:31voisins
53:31en tout cas
53:31la maison de France Inter
53:33qui parlait
53:34d'une histoire
53:36à la fois inquiétante
53:37est étonnant
53:37c'est une forêt
53:38une forêt de chênes
53:39centenaires
53:40dans les Yvelines
53:41qui du jour au lendemain
53:42a été complètement ravagée
53:44les chênes ont été abattues
53:45volées
53:46ils ont disparu
53:47et donc ça c'était
53:49il y a quelques trois ans
53:50et pourquoi est-ce que
53:50cette chronique en parlait
53:51ce matin
53:52parce qu'il y a quelques
53:53assez récemment
53:54grâce aux efforts
53:56de bénévoles
53:56de forestiers
53:57de riverains
53:58non pas vraiment
53:58de services de police
53:59on a pu retracer
54:01qui étaient les voleurs
54:02entre guillemets
54:03de ces arbres centenaires
54:04et bien figurez-vous
54:05qu'ils ont découvert
54:06en traçant les camions
54:07les containers
54:08qui ont servi au transport
54:09que ces chaînes
54:10ont abouti en Chine
54:12tout simplement
54:13pour y être vendues
54:14parce que cette espèce
54:14elle est très recherchée
54:16et elle se vend
54:16beaucoup plus cher
54:17donc en Chine
54:18qu'en France
54:19et donc voilà
54:20comment s'organise
54:21tout un trafic de forêt
54:22parce que là
54:23je citais cet exemple
54:24des Yvelines
54:24mais en réalité
54:25ce genre d'affaires
54:26de vol de bois
54:28de destruction de forêt
54:29comme ça
54:29à des fins purement
54:30mercantiles
54:31et malhonnêtes
54:32c'est assez fréquent
54:33et les moyens consacrés
54:35pour la police écologique
54:37en quelque sorte
54:38ne sont vraiment pas suffisants
54:40alors d'ailleurs
54:40j'en profite
54:41c'est un peu un clin d'œil
54:42au congrès des écolos
54:43des écologistes
54:44qui doit se tenir
54:45alors on saura
54:45très vite
54:46qui sera le nouveau patron
54:48le nouveau gagnant
54:49chez les écolo
54:50ce que ce sera Marine Tondelier
54:51ou Marine Tondelier
54:53en tout cas
54:54ce qui serait bien aussi
54:55c'est que vraiment
54:56l'écologie de l'environnement
54:58revient un petit peu
54:58au centre de la préoccupation
54:59de ce parti
55:00mais également
55:01de la classe politique en France
55:02Henri Vernet
55:03quelle est la lune du Parisien
55:04aujourd'hui en France demain ?
55:05On en parlait tout à l'heure
55:06c'est la main des narcos
55:07dans l'affaire des prisons
55:09à la lune du Nouvel Op
55:10cette semaine
55:10François Reinhardt
55:11donc la part du diable
55:12l'abbé Pierre
55:13le livre révélation
55:14on en parlait
55:14évidemment
55:15merci beaucoup
55:15Elisabeth Pinot par ailleurs
55:16correspondante de l'agence Reuters
55:18à Matignon
55:18et à l'Elysée
55:19un grand merci Antoine Comte
55:20journaliste politique
55:21à France Télévisions
55:22d'avoir été avec nous
55:23Agathe on se retrouve demain
55:24à demain
55:2518h20h à la radio
55:2618h30
55:26votre interview politique
55:28les informés
55:28qui reviennent demain matin
55:29avec Renaud Delis
55:31Salia Braclia
55:31à 9h