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Les cadres ne sont plus les maîtres du jeu. Premier signe : le nombre d’emplois vacants dans les secteurs à haute valeur ajoutée – finance, conseil, information-communication – est en recul.  Quelques soubresauts persistent, mais la tendance est nette : les besoins des entreprises sont plus facilement comblés, les tensions s’apaisent, voire disparaissent. [...]

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00:00Les cadres ne sont plus les maîtres du jeu.
00:12Premier signe, le nombre d'emplois vacants dans les secteurs à haute valeur ajoutée,
00:17finances, conseils, informations et communications, est en recul.
00:22Quelques soubresauts persistent, mais la tendance est nette.
00:26Les besoins des entreprises sont plus facilement comblés.
00:28Les tensions s'apaisent, voire disparaissent.
00:32Deuxième indice, recruter un cadre devient plus simple.
00:36Les employeurs sont de moins en moins nombreux à rencontrer des difficultés pour finaliser leur embauche.
00:41Enfin, côté volumétrie, les intentions d'embauche reculent.
00:46Grandes entreprises, ETI, PME, toutes lèvent le pied.
00:51Seules les très petites entreprises, les TPE, résistent encore un peu, mais à un niveau très faible.
00:56Le recul est généralisé.
00:59La réduction des recrutements de cadres en 2025 ne fait plus débat.
01:03Et rien ne laisse entrevoir un retournement rapide tant le climat reste incertain.
01:08À l'international, les attaques et volte-face de Donald Trump déstabilisent.
01:12En France, la menace d'une censure du gouvernement et d'une dissolution accentuent encore la confusion.
01:19Résultat, les entreprises avancent à tâtons, reportant ou gelant leurs projets de recrutement, notamment de cadres.
01:27Moins de 293 000 postes devraient être proposés cette année, selon l'APEC, soit 38 000 de moins par rapport au pic de 2023.
01:35En deux ans, la chute atteint 12%.
01:39Le ralentissement frappe d'abord les publics les plus fragiles, notamment les jeunes diplômés.
01:45Les embauches de cadres débutants tomberaient à 41 000 en 2025, soit un recul de 31% en deux ans.
01:52Une véritable hémorragie.
01:53Si les jeunes trinquent, c'est que les entreprises misent désormais sur des profils expérimentés, capables d'être opérationnelles immédiatement.
02:02Le coup de frein des embauches dans les secteurs à forte valeur ajoutée, informatique, ingénierie, R&D, conseil, juridique, comptabilité, aggrave la situation.
02:11Des viviers traditionnels pour les jeunes diplômés qui aujourd'hui tournent au ralentis.
02:17Le rapport de force est inversé.
02:19C'est dans ce sens que s'analysent ces deux signaux forts.
02:22Le premier, les cadres ont pleinement intégré la dégradation du marché de l'emploi.
02:27Ils sont de plus en plus nombreux à estimer qu'il serait difficile de retrouver un poste équivalent en cas de départ ou de licenciement.
02:35Le second, côté entreprises, l'heure n'est plus aux concessions, notamment salariales.
02:41Une chose est sûre, les budgets rémunérations sont serrés et il n'y en a pas pour tout le monde.
02:46Il faut distinguer deux catégories de public.
02:49D'abord, celui en quête d'un emploi parce que chômeur, par volonté de mobilité externe ou à la recherche d'un premier poste.
02:57La pression est mise sur les salaires à l'embauche et ne se relâchera pas, pas même en 2026.
03:03Pour ceux des gens postes, quatre éléments sont à intégrer.
03:06La progression du salaire mensuel de base va continuer de ralentir avec la désinflation en cours.
03:12L'écart entre la hausse des prix et celle des salaires reste à la faveur des cadres, mais il va se réduire.
03:18Surtout, il ne s'agit que d'une partie de la rémunération qui n'intègre ni les primes ni les heures supplémentaires.
03:25Or, compte tenu de la conjoncture, difficile d'atteindre les objectifs fixés et le volume d'or sup se réduit.
03:32Quant à la prime de partage de la valeur, la pression sur les résultats des entreprises et un dispositif fiscal moins avantageux pèseront sur les montants versés.
03:41Les opportunités de mobilité interne vont aussi se réduire.
03:46Or, il s'agit de la voie royale pour être augmentée.
03:49Moins d'embauche, moins d'augmentation, mais plus de frustration, le vent a clairement tourné pour les cadres.

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