Pierre de Vilno reçoit la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher dans #LeGrandRDV, en partenariat avec Europe 1 et Les Echos
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00:01Bonjour à tous, bienvenue au Grand Rendez-vous Europe 1 CNews Les Echos.
00:04Bonjour Agnès Pannier-Runacher.
00:05Bonjour Pierre Devillenot.
00:06C'est votre Grand Rendez-vous ce dimanche, vous êtes la ministre de la Transition écologique.
00:10Transition écologique qui peut bien attendre selon les adversaires des ZFE,
00:15mais aussi certains constructeurs automobiles qui révisent leur jugement sur l'objectif du tout électrique.
00:20Transition écologique qui devra attendre aussi, car qui va financer cette transition au moment où le gouvernement cherche 40 milliards ?
00:27Et quand je dis 40 milliards, c'est un minimum.
00:29Et comme l'annonce François Bayrou ce matin dans le JDD, le but premier est le retour à l'équilibre.
00:33Peut-être par voie de référendum, nous allons en parler.
00:36Nous vous demanderons aussi votre enseignement après les violences du 1er mai,
00:40sur l'antisémitisme encore quotidien, sur l'islamophobie,
00:43terme qui selon Bruno Retailleau est un gaz incapacitant à tous ceux qui voudraient critiquer l'islamisme.
00:49Pour vous interroger ce matin, Christophe Jacobizine des Echos.
00:52Bonjour Christophe.
00:52Bonjour à tous.
00:53Et Mathieu Bocoté.
00:54Bonjour Mathieu.
00:54Bonjour.
00:54Alors les mauvaises langues disaient de François Bayrou qu'il jouait la montre, qu'il voulait surtout ne rien faire.
01:01Le voilà ce matin qui annonce dans le JDD vouloir soumettre à référendum un grand plan de réforme de l'État et de ses dépenses.
01:07Est-il en mesure de le faire ? Et est-ce que vous le suivez sur ce sujet ?
01:12Je le suis évidemment sur le fait que nous devons prendre à bras le corps la question de nos finances publiques,
01:18la question du niveau de notre dette publique, parce que, et c'est un diagnostic je crois très largement partagé par les Français,
01:25c'est incapacitant par un État d'être comme ça dans une situation de finances publiques qui crée une dépendance vis-à-vis de l'extérieur et qui nous fragilise.
01:35Mais c'est combien d'années qu'on dit ça Agnès Pannier-Runacher ?
01:36Pourquoi tout d'un coup un grand plan, qui d'ailleurs a eu ses clones par le passé, on a déjà annoncé des grands plans de sortir de la dette ?
01:44Comme vous le savez, en 2017, on avait travaillé à réduire nos déficits publics, on était d'ailleurs sortis de la procédure de déficit excessif,
01:54ça n'était pas arrivé depuis 20 ans, je le rappelle.
01:57Ce sont ensuite enchaînés des événements dont on peut s'accorder sur le fait qu'ils n'étaient pas prévisibles, je pense évidemment au Covid.
02:05Sur les 1000 milliards, le Covid c'est 300, donc le reste c'est autre chose.
02:08C'est quand même un gros morceau, et ensuite vous avez la crise en Ukraine, et la guerre en Ukraine, parce qu'il faut nommer les choses, et la crise énergétique qui s'en est suivie.
02:18Maintenant nous sommes dans une situation où nous devons reprendre en main nos finances publiques, nous y travaillons, j'y travaille, mes collègues y travaillent, parce que l'enjeu du service public...
02:31Donc il y a une unité du gouvernement là-dessus ?
02:32Évidemment, il y a une responsabilité collective, nous nous ne sommes pas pour ne rien faire pendant deux ans.
02:37Mais la question ne porte pas sur la situation des finances publiques, si je peux me permettre, elle porte sur l'utilisation du référendum comme moyen inédit, inattendu, pour poser directement cette question aux Français.
02:48Alors, c'est effectivement une démarche qui permet d'associer tous les Français, parce qu'on le voit, lorsqu'on propose des mesures de réduction des dépenses, c'est l'image de l'artichaut,
03:00à chaque fois, si vous dites, les retraités doivent faire des efforts, les entreprises doivent faire des efforts, les actifs qui travaillent doivent faire des efforts,
03:11ceux qui investissent doivent faire des efforts, à chaque fois, on a un nom, une opposition, que l'on peut comprendre, pourquoi ?
03:19Parce que chacun se dit, mais pourquoi moi, et pas les autres ? Il faut un plan d'ensemble.
03:23Et avec un référendum, on préconise les oppositions ?
03:26Oui, où on peut, au contraire, montrer que c'est un plan qui est construit, où chacun prend sa part des efforts, et que, dans cette situation,
03:34alors, j'accepte de prendre ma part d'effort, moi, Français, d'abord parce que ça m'apporte quelque chose,
03:40c'est un plan que nous voulons concevoir dans le long terme, qui repose sur une réindustrialisation,
03:45qui repose sur le fait de produire plus en France.
03:49Vous savez, moi, j'ai été ministre de l'Industrie, je me suis battue pour qu'on installe plus de sites industriels en France,
03:55et on a retourné cette situation ces sept dernières années.
03:58On sent qu'il y a des tensions aujourd'hui, mais ces sept dernières années, on a enfin remis des sites industriels en France,
04:04mais ça ne va pas assez loin, il faut aller beaucoup plus fort.
04:07Christophe Jacobizine.
04:08Est-ce que cette proposition de François Bayrou, de suggérer au chef de l'État de faire un référendum,
04:13d'ailleurs, Emmanuel Macron, on l'avait dit aux Français, qu'on les consulterait,
04:16est-ce que ça peut aller jusqu'à l'adoption du budget grâce à l'article 11 de la Constitution ?
04:22Alors, Christophe Jacobizine, je dois vous dire, je ne suis pas une spécialiste du droit constitutionnel.
04:28Et aujourd'hui, le Premier ministre l'a dit, c'est une option de rendre la parole aux Français
04:34pour s'accorder sur ce grand plan de transformation que nous voulons porter.
04:39Mais nous pouvons aussi le faire avec le Parlement, si effectivement, chacun construit de bonne foi cette équation
04:48qui doit nous permettre de défendre nos services publics.
04:52Je rappelle que les services publics, c'est une colonne vertébrale de l'action de la République,
04:58c'est le patrimoine de ceux qui n'en ont pas, et que l'enjeu que nous avons,
05:02ce n'est pas de faire moins de services publics, ce n'est pas de faire des économies de bout de chandelle,
05:08c'est d'être plus efficace dans le service public.
05:11J'imagine que vous avez sondé l'Élysée avant de venir sur ce plateau,
05:14pour savoir quel était le sentiment du Président sur cette question du référendum.
05:18Quand on vous écoute, on a l'impression que ce sondage auprès de l'Élysée,
05:22ce n'est pas révélé extrêmement enthousiaste sur le référendum.
05:26Je trouve que cette interprétation est très large.
05:32Non, moi ce que je vous dis, c'est que le Président de la République
05:34a assumé lors de ses voeux le fait qu'il n'excluait absolument pas
05:39d'utiliser un référendum pour en appeler aux Français.
05:44Et la question des finances publiques est évidemment un des grands enjeux du moment.
05:50Et c'est d'autant plus un grand enjeu que ça nous concerne tous.
05:53Quel monde voulons-nous transmettre à nos enfants ?
05:56Sommes-nous d'accord pour considérer qu'il y a des mesures importantes
06:00qui doivent être prises au niveau de l'État, au niveau des collectivités locales
06:05et au niveau de notre système de sécurité sociale ?
06:08La maladie, les retraites.
06:10On l'a vu, ce sont des sujets d'ampleur.
06:12Ça ne me paraît pas illogique de dire qu'à un moment,
06:16on s'autorise peut-être d'en appeler aux Français.
06:18Mais sur un concret, vous dites que les services publics ne seront pas remis en question, évidemment.
06:22Très bien.
06:22Mais est-ce qu'on peut sérieusement, à court et moyen terme, réduire la dette
06:26et redonner de l'oxygène économique aux Français sans tailler sérieusement dans les dépenses sociales ?
06:32Où les dépenses sociales ont pour vocation d'être stables ou toujours augmentées,
06:35mais jamais être amenées à la baisse.
06:36Alors, les dépenses sociales, ce n'est pas nécessairement l'équivalent des services publics.
06:42Certains remboursements ne relèvent pas des services publics.
06:45Ce sont des règles de jeu que nous nous donnons collectivement.
06:48Quelle est la part de solidarité ?
06:50Quelle est la part de l'effort ?
06:52Moi, quand je parle de services publics, je parle de l'école, je parle de l'hôpital, je parle...
06:58Qui ne vont pas très bien en ce moment et pour lesquels on peut être très cher.
07:01Et sur lequel, effectivement, on a un sentiment de frustration
07:04parce qu'on a l'impression qu'effectivement, ils sont empêchés dans l'exercice de leur activité,
07:10que c'est plus difficile de trouver des services, des urgences qui fonctionnent
07:14et en même temps, on a le sentiment qu'on paye très cher.
07:17Et donc, il faut rechercher de l'impact.
07:19Moi, je le vois sur mon propre portefeuille de transition écologique.
07:25Les projets que je porte, par exemple, pour construire des infrastructures
07:31qui permettent de disposer de l'eau dans les périodes de sécheresse,
07:36sont retardés par mes propres procédures écologiques.
07:39Et donc, je suis, je dirais, la première victime...
07:43Pas de l'écologie. Ce n'est pas de l'écologie.
07:46De l'écologie punitive ?
07:48Ce n'est pas de l'écologie punitive.
07:49Je suis la première victime d'une complexité administrative.
07:54Nos fonctionnaires sont les premières victimes d'une complexité administrative.
07:58C'est un des grands champs d'action.
08:00À vous entendre.
08:01Cette simplification.
08:01Cette clarté des règles qui permettent d'aller vite,
08:07de faire en sorte que quand on a un projet,
08:09on dit vite s'il est bon ou pas bon.
08:11S'il n'est pas bon, on arrête.
08:12S'il est bon, on continue.
08:13Et on ne passe pas notre temps à faire des allers-retours devant le juge
08:18avec des recours qui coûtent cher et empêchent d'agir.
08:22Ça, ce sont des vraies simplifications dont on a besoin.
08:26Et à m'entendre, oui, bien sûr que c'est possible.
08:28Parce que, pardonnez-moi, mais le choc de simplification,
08:30ce n'est pas cette année que je l'entends.
08:33Je l'entends depuis pratiquement plusieurs décennies.
08:36On va faire un choc de simplification.
08:38Mais à vous entendre encore aujourd'hui, je suis victime.
08:40Mais le courage politique, c'est précisément d'aller...
08:45Mais il y a eu du courage politique avant vous aussi,
08:47à droite ou à gauche, peu importe.
08:48J'ai porté des chocs de simplification dans des lois précédentes.
08:53Et je crois qu'on doit aller plus loin.
08:55Mais là, on parle d'un choc de simplification globale.
08:56Une matrice pour pouvoir sortir ce pays du niveau d'endettement
09:01dans lequel il est aujourd'hui.
09:03C'est ça dont on parle aujourd'hui.
09:04Tout à fait.
09:05C'est aussi réinterroger chacune de nos actions.
09:09Et vous aussi, par exemple.
09:12Concrètement, est-ce que vous, ça va, j'allais dire,
09:15mettre à mal certaines réformes structurelles
09:17que vous vouliez entamer, vous, dans votre portefeuille
09:19de ministre de l'Écologie, parce qu'il y a des priorités
09:22et parce qu'il faut sortir le pays de la lettre ?
09:23Pierre De Villeneau, moi, j'ai lancé,
09:25avant même que le Premier ministre annonce
09:28ses démarches de remise à niveau des finances publiques,
09:34une mission au sein de mon ministère,
09:36sur les missions de mon ministère,
09:38la manière d'utiliser l'intelligence artificielle
09:40pour avoir plus d'impact,
09:43la façon de mieux s'organiser,
09:45pour...
09:47Et ça marche ?
09:47Et nous sommes en train de finaliser ces travaux,
09:51ce qui me met en position aujourd'hui
09:53de faire des propositions au Premier ministre.
09:55Et je n'ai aucun problème
09:57à balayer devant ma porte.
09:58Ça veut dire que...
09:59À dire que vous allez renoncer à certains projets ?
10:02C'est pas une question de renoncement à certains projets,
10:05c'est plus une question de méthode.
10:06C'est plus une question aussi d'outils budgétaires
10:09que vous utilisez.
10:10Je vous donne un exemple.
10:12Il y a des sujets sur lesquels nous avons aujourd'hui
10:15des solutions qui sont matures en matière écologique.
10:19Qui, du coup, sur, par exemple,
10:21les bornes de recharge électriques,
10:24puisque dans mon portefeuille,
10:26nous devons décarboner le transport routier,
10:29décarboner le transport routier,
10:30une des technologies, pas la seule,
10:33c'est l'électrification.
10:34Et à la clé, il faut avoir des bornes de recharge.
10:36Mais aujourd'hui, on a un système
10:38où on commence à avoir un équilibre financier
10:41des bornes de recharge.
10:42Pourquoi les subventionner ?
10:44Et pourquoi, alors que c'est de l'argent public
10:46qu'on consomme,
10:47plutôt que de remplacer cela par un,
10:50pardonnez-moi l'expression, un dérisking,
10:52c'est-à-dire qu'on avance l'argent,
10:54mais si la borne de recharge s'autofinance
10:56par le mécanique de perception de la recette,
11:00eh bien, on nous rembourse l'argent.
11:02Ça coûte moins cher dans les finances publiques.
11:04Vous avez des outils, moi j'utilise par exemple
11:07la Caisse des dépôts, je travaille avec la Caisse des dépôts
11:10pour qu'on consomme moins de subventions
11:12sur la rénovation des écoles publiques,
11:15rénovation thermique, qui a en plus un avantage,
11:17c'est que ça permet aux élèves, aux enfants
11:19de travailler dans de bonnes conditions,
11:21de ne pas avoir froid l'hiver, de ne pas avoir chaud l'été.
11:23Et je le fais en remplaçant la subvention publique
11:26par du prêt à long terme.
11:27Parce que comme on fait des économies sur la facture,
11:30vous n'avez pas besoin de faire des économies
11:33puisque vous vous autofinancez.
11:34Exactement.
11:35Et donc, avoir cette vision de retour sur investissement,
11:38avoir cette vision de long terme
11:39qui permet de faire des économies sur le budget
11:42tout en étant plus impactant,
11:44ça ne paraît être, effectivement,
11:46central dans une responsabilité de ministre.
11:48À votre place, la semaine dernière,
11:49votre collègue au budget, Amélie de Montchalin,
11:52a proposé de réduire d'un tiers
11:53les opérateurs et les agents de l'État.
11:56Elle a cité des agences
11:57qui ont un rapport avec l'écologie.
11:59Vous avez fait cette audite,
12:01vous êtes une des premières à l'avoir fait dans les ministères.
12:03Est-ce que vous êtes capable de supprimer
12:04un tiers de vos agences ?
12:06Réponse d'Agnès Pannier-Runacher
12:07après une première pause dans le Grand Rendez-Vous.
12:10A tout de suite.
12:14Invité du Grand Rendez-Vous ce matin,
12:16la ministre de la Transition écologique,
12:18Agnès Pannier-Runacher,
12:19je suis avec Mathieu Bocoté
12:20et Christophe Jacuizine
12:21qui vous repose la question
12:22qui était restée en suspens.
12:23Dans les agences publiques environnementales,
12:25ils ont eu l'impression
12:26que le ciel leur tombait sur la tête
12:28la semaine dernière en écoutant votre consoeur
12:30au budget Amélie de Montchalin
12:32puisque beaucoup d'agences sont dans le collimateur.
12:34On peut citer par exemple l'ADEME,
12:36l'OFB, l'Office français de la biodiversité,
12:38l'ANSES,
12:39l'Agence nationale de sécurité sanitaire
12:41de l'alimentation, de l'environnement et du travail.
12:44Et comme vous avez réalisé un audit
12:45dans votre ministère et votre administration,
12:48quelles sont les agences et opérateurs
12:50que vous allez supprimer ?
12:51Un sur trois, a promis Amélie de Montchalin.
12:53Alors, il y a une trentaine d'opérateurs
12:57qui dépendent de mon ministère
12:58qui couvrent, je le rappelle,
13:00une trentaine d'opérateurs
13:02qui couvrent, je le rappelle,
13:04la pêche, la mer, la biodiversité, la forêt.
13:08Donc c'est un très large portefeuille.
13:10Il y a plus de 1000 opérateurs
13:11qui sont rattachés à l'État aujourd'hui.
13:15Donc très clairement,
13:16s'il faut trouver 300 opérateurs à supprimer,
13:20la participation de mon ministère
13:23sera modeste parce que nous avons déjà
13:25fait cet exercice de réunion.
13:28Je rappelle que l'Office français
13:29de la biodiversité, c'est la création,
13:32c'est la fusion de deux agences en 2019.
13:36Je rappelle que l'ADEME...
13:36Donc il n'y a rien qui dépasse,
13:37Agnès Pannier-Réal, je vais vous couper,
13:38mais il y a des choses qui dépassent
13:40en disant, tiens, à fouet là,
13:42vous connaissez, Ravier Mileï.
13:43Hop, oui.
13:44On enlève.
13:44Mais je vous donne un chiffre
13:45parce que je pense que ceux qui nous écoutent
13:47n'avaient pas forcément en tête
13:48que sur les 1000 opérateurs de l'État.
13:52Et vu le bruit qu'a fait toujours
13:54la partie écologique,
13:56on a l'impression que c'était que des agences,
13:58des opérateurs dans la biodiversité.
14:02En réalité, il n'y en a que 30.
14:04Et je précise, il n'y en a que 30.
14:07Et effectivement, il y a toujours,
14:11il y a toujours des possibilités
14:12et des progrès à faire.
14:14Mais deux choses.
14:14D'abord, on ne supprimera pas l'OFB,
14:18on ne supprimera pas l'ADEME
14:19parce que ce sont deux agences,
14:21deux opérateurs qui sont essentiels
14:23et qui font un travail...
14:25Qu'est-ce qui dépasse dans votre pays ?
14:26Et qui font un travail absolument remarquable
14:31auprès des Françaises et des Français
14:34parce qu'on n'en parle pas suffisamment.
14:36Donc je veux le dire ici
14:36et rendre hommage à ces fonctionnaires.
14:40Et la deuxième chose,
14:40c'est que quand on fusionne des agences,
14:42on ne fait pas d'économie toujours.
14:43Moi, je suis une des rares ministres
14:44à avoir fusionné l'année dernière
14:46deux agences.
14:47Vous avez dit qu'il y avait des choses
14:47qui dépassaient.
14:48Qu'est-ce qui dépasse ?
14:48Très modestement,
14:49et ça sera le Premier ministre
14:50qui en aura...
14:51Une, au moins une.
14:51Non.
14:52Très modestement,
14:53ça sera le Premier ministre
14:54qui en aura la primeur.
14:55Vous comprenez bien
14:56que ces sujets sont des sujets sérieux,
14:59qu'on ne décide pas sur un coin de table
15:01et qu'on fait dans le respect...
15:03Vous êtes ministre.
15:04Et qu'on fait dans le respect
15:05des fonctionnaires
15:07ou des agents contractuels
15:09qui en dépendent.
15:10Vous vouliez laisser le Premier ministre trancher,
15:12mais vous parlez au français.
15:13Je parle au français.
15:14Les gens vous écoutent sur Europe 1,
15:16vous regardent sur CNews.
15:17Tout à fait.
15:18Est-ce que vous ne voulez pas
15:18leur annoncer une bonne nouvelle
15:19en disant,
15:19tiens, ça, ça va vous coûter moins cher
15:21parce que je supprime une agence
15:22dans mon ministère ?
15:23Non.
15:23Moi, ce qui m'intéresse,
15:24c'est comment je fais des économies
15:26qui impactent
15:26et qui améliorent
15:27la qualité du travail
15:28de mes opérateurs
15:30pour les Françaises et les Français.
15:31Mais madame la ministre...
15:32Supprimer une agence...
15:33Pour supprimer une agence,
15:34ça n'a aucun intérêt.
15:35Supprimer des lignes budgétaires
15:38qui permettent de faire
15:38des économies pour les Français,
15:40ça a un intérêt
15:41et j'y travaille.
15:42Et vous allez le faire.
15:42Et madame la ministre,
15:43je vous donne un exemple.
15:43L'ADEME a fait parler d'elle
15:44tout récemment,
15:45vous en avez probablement souvenir,
15:46lorsqu'elle a fait une liste
15:47de recommandations
15:48sur la vie quotidienne des Français.
15:49Par exemple,
15:50n'oubliez pas de laver votre slip
15:51une fois par jour.
15:52Votre jean,
15:52une fois aux veille jours peut-être.
15:54Votre chemise,
15:55une fois aux quatre jours.
15:56Est-ce que c'est vraiment
15:56le rôle d'une agence
15:57comme celle-là
15:58de jouer au gouvernement
15:59en expliquant au français
16:05Je dirais des choses
16:06qui tournent,
16:07vous voyez,
16:07pour essayer de rendre...
16:09On ne l'a pas inventé.
16:10Alors, un petit peu aussi
16:12parce que ce qui a été mis
16:14en avant cette année,
16:16ça renvoie à un travail
16:17qui date de 2019,
16:20donc une période
16:22qui est quand même ancienne.
16:23Vous savez que moi,
16:23j'ai repris en main l'ADEME
16:25avec une très grande clarté
16:28sur les missions,
16:30les analyses et les études
16:32qui sont menées par l'ADEME
16:34qui sont systématiquement
16:35validées par l'État.
16:37Alors, ça peut paraître surprenant,
16:38mais ce n'était pas le cas
16:39auparavant,
16:40de même que j'ai réaligné
16:41toute la dimension communication
16:44et aujourd'hui l'ADEME,
16:4592% des moyens
16:47qui lui sont confiés
16:48sont immédiatement restitués
16:51à des entreprises
16:52qui veulent changer,
16:54par exemple,
16:55leur four
16:55pour passer du gaz
16:56à l'électricité,
16:57pour gagner de l'efficacité
16:59de la productivité
17:00et réduire leur émission
17:02de gaz à effet de serre.
17:03Ils sont utilisés
17:04pour créer des réseaux
17:05de chaleur dans les villes
17:06pour permettre aux Françaises
17:08et aux Français
17:08de se chauffer moins cher,
17:10là aussi,
17:11en émettant moins de carbone
17:13et en ayant une sécurité
17:16sur le prix de l'énergie
17:17parce que quand on se chauffe
17:19avec des moyens
17:20de production locaux,
17:21on ne dépend pas
17:22du prix des énergies fossiles,
17:24du pétrole,
17:25du gaz à l'international.
17:27Donc, ce sont des projets
17:27très concrets
17:28qui aujourd'hui
17:29sont financés par l'ADEME.
17:32On pourra laver
17:32ses vêtements tranquillement,
17:33c'est ça un peu la question.
17:34Et à aucun moment,
17:36une agence de cette nature
17:37ne donne des recommandations.
17:40Elle avait fait ensemble.
17:41Attendez,
17:42à aucun moment.
17:43Par contre,
17:44moi je peux vous dire,
17:45pour avoir fait
17:46beaucoup de terrain
17:48et beaucoup de consultations
17:51sur des enjeux,
17:52par exemple,
17:52comment on baisse
17:53les émissions
17:53sur la route,
17:56comment doit-on,
17:58comment on peut réduire
17:59son impact environnemental.
18:00beaucoup de Français
18:01nous demandent ça.
18:02Et beaucoup de Français
18:02nous demandent des conseils.
18:04Beaucoup de Français
18:05nous demandent
18:05des conseils
18:06près du quotidien.
18:07Sur combien de fois
18:08de laver son jean et son...
18:09Vous savez que nous,
18:10nous avons eu des questions,
18:12c'est une réalité,
18:13sur comment...
18:14Vous n'êtes pas obligé de répondre.
18:14Ça qui a son bon sens, non ?
18:16Non, attendez.
18:17Si je peux aller jusqu'au bout,
18:18Pierre de Villeneuve.
18:19Pardon.
18:19Nous avons des gens
18:20qui nous ont dit
18:21comment mieux utiliser
18:23ma machine à laver,
18:24mon sèche-linge
18:25et préserver mes textiles.
18:27c'est quoi les usages ?
18:29Est-ce que vous pouvez nous...
18:30Mais est-ce que c'est vraiment
18:30le rôle de l'essai ?
18:31Oui, il y a un électricien
18:34pour vous répondre.
18:35C'est évidemment
18:36quelque chose
18:37qui est totalement
18:38microcosmique
18:39dans l'action de l'ADEME.
18:40Mais c'est un peu,
18:42vous savez,
18:42ces articles
18:43que l'on trouve
18:44dans des magazines
18:46de grande consommation,
18:47grand public,
18:47qui disent des trucs
18:49et astuces de...
18:49à quel point
18:50les Français sont perdus
18:51en matière d'écologie ?
18:52Non, ça montre...
18:53Ils ont peur...
18:54Si, à quel point
18:55ils ont besoin
18:56d'être accompagnés
18:57positivement ?
18:58D'être, comment dirais-je,
18:59assommés par leur électricien
19:00en disant,
19:01ben non,
19:01parce que vous allez
19:02consommer trop d'électricité,
19:04c'est pas bon pour le plein.
19:05Il y a aussi un questionnement...
19:06Je vous prends un peu
19:07à témoin, Pierre de Villeneuve.
19:08Vous êtes en train
19:09de me dire...
19:10Non, mais vous êtes en train
19:12de me dire
19:12qu'il faut à la fois
19:13ne pas accompagner
19:14les Français
19:15sur l'écologie
19:16et en même temps
19:17me dire que
19:17les Français sont en attente
19:20de quelque chose
19:21de la part de l'État.
19:21Je pose la question
19:22de savoir si c'est...
19:23Et la question est posée
19:24par Mathieu.
19:24Est-ce que c'est le rôle
19:25de l'État
19:25de répondre
19:26à ce genre de questions ?
19:27Je crois que...
19:28Aux Français directement.
19:29Je crois que le rôle de l'État...
19:29Alors que là,
19:30on demande un référendum
19:31sur la dépense publique.
19:32Là, je veux bien,
19:33effectivement,
19:34François Bayrou consulte
19:35Emmanuel Macron
19:36de savoir
19:36si on va interroger
19:38les Français.
19:38Ça, d'accord.
19:39Mais le fait de savoir
19:40combien de fois
19:41je vais utiliser ma machine
19:42pour pouvoir la mettre
19:43le vêtement...
19:43Eh bien, c'est pour ça
19:44que je vous dis très clairement
19:45que j'ai recentré
19:46l'émission de l'ADEME
19:48sur ce qui avait
19:48le plus d'impact,
19:50qui permettait aux Français
19:51de faire des économies
19:52d'énergie,
19:53qui permettait aux collectivités
19:54locales de faire,
19:55de proposer à leurs habitants
19:57des solutions
19:58qui sont certaines
20:00sur le coût de l'énergie,
20:01dans la durée,
20:02et décarbonée,
20:04ou de permettre
20:05à des entreprises industrielles
20:07de se moderniser
20:08et d'être accompagnés
20:09avec des financements
20:10derrière ça.
20:11Ça, c'est concret.
20:12C'est concret.
20:12Et c'est l'impact.
20:13Et c'est ce que fait l'ADEME.
20:14C'est concret comme les ZFE.
20:15Christophe Jacubizine.
20:16Oui, on va parler
20:17de simplification.
20:17Vous l'avez dit tout à l'heure
20:18qu'il fallait simplifier
20:19et que même pour vous,
20:20c'était parfois une contrainte
20:22dans votre ministère.
20:23Les ZFE,
20:24les zones à faible émission,
20:26elles faisaient partie justement
20:27de cette loi de simplification
20:29qui est reportée une nouvelle fois.
20:30Vous allez nous dire
20:31quand cette loi sera examinée
20:32par le Parlement.
20:33En tout cas,
20:34en commission spéciale,
20:35la commission spéciale avait prévu
20:37l'abandon des ZFE,
20:39ces zones à faible émission
20:41dans lesquelles
20:41les véhicules les plus anciens,
20:43les vieux véhicules diesel
20:45ou les très vieux véhicules à essence
20:46ne pourront plus rouler.
20:48Est-ce que c'est une bonne nouvelle ?
20:49Ça va dans le sens
20:50de la simplification
20:50ou est-ce que la bonne nouvelle,
20:52c'est que la loi
20:52a été reportée
20:53et que donc les ZFE
20:54continuent à vivre ?
20:56Monsieur Jacubizine,
20:58il y a aussi...
20:59C'est une question ouverte.
21:00Oui, oui, tout à fait.
21:01Je ne prends pas partie.
21:02Non, mais est-ce que vous ne croyez pas
21:04que la première des libertés,
21:07c'est de respirer
21:08sans tomber malade ?
21:11Je vous pose la question.
21:12Oui, donc ça veut dire que...
21:12Je ne vais pas revenir...
21:14L'amendement de la commission spéciale
21:15était un mauvais amendement.
21:16Il faut garder les élèves.
21:17Je ne vais pas revenir
21:18sur les chiffres
21:20qui ont été assez largement partagés
21:23sur l'impact de la pollution de l'air
21:25sur la santé.
21:26Plus de 40 000 décès précoces,
21:29des bronchiolites,
21:30des asthmes qui se finissent
21:32souvent aux urgences,
21:33des infarctus,
21:35des AVC
21:36et surtout
21:37neuf mois de vie
21:40qui nous sont enlevés
21:41en moyenne
21:42à cause de ce niveau
21:43de pollution de l'air.
21:45Alors, je vous le dis
21:47de manière très décontractée,
21:48je ne suis pas l'auteur
21:49des ZFE.
21:50Je ne l'ai pas porté,
21:52je ne l'ai pas fait voter
21:53il y a cinq ans
21:55lorsque notamment
21:56les collectivités locales
21:57nous demandaient
21:58d'avoir un dispositif
21:59de cette nature
22:00qui est d'ailleurs
22:01assez largement
22:02partagé en Europe
22:04puisque des zones
22:06à faible émission
22:07on en a au Royaume-Uni,
22:09en Italie,
22:10en Allemagne,
22:11en Espagne.
22:12Et la vérité commande de dire
22:13que ces dispositifs
22:15ont eu un impact
22:17assez fort.
22:17Ce sont des zones
22:18de force d'exclusion
22:19pour chasser les pauvres
22:21des grandes villes.
22:21Si je peux aller jusqu'au bout.
22:23Parce que je crois
22:23que c'est important
22:24qu'on l'entende.
22:26Ces dispositifs
22:27ont eu un vrai impact
22:28sur la diminution
22:30de la pollution de l'air.
22:31C'est un des grands éléments
22:33du bilan
22:33du président de la République.
22:35C'est la baisse
22:35de la pollution de l'air
22:36dans des proportions
22:37très importantes.
22:38Plus de 50%.
22:39L'Assemblée a voté
22:40leur abandon.
22:41Qu'est-ce que vous dites
22:43aux députés ?
22:44Alors, moi,
22:44ce que je souhaite faire,
22:46c'est repartir
22:46du problème de base.
22:48Le problème de base,
22:49au fond, c'est quoi ?
22:50C'est la lutte
22:51contre la pollution de l'air.
22:52C'est la lutte
22:53contre la pollution de l'air
22:54et le fait de concilier
22:55cette lutte
22:56avec un droit
22:57qui est indépassable
22:58qui est celui
22:59qui est la liberté
23:00de circuler.
23:01Et ce sont
23:02mes deux points d'appui.
23:03La liberté de circuler,
23:04ça veut dire que lorsque,
23:06parce qu'une voiture
23:07critère 3 pollue
23:093 à 4 fois plus
23:10qu'une voiture
23:11critère 2 ou 1,
23:12ce qui est la réalité,
23:13et on ne parle pas
23:14de voiture électrique,
23:15on parle de voiture
23:16thermique.
23:17Je rappelle aussi
23:18que les voitures en question
23:19sont des voitures
23:19qui ont été construites
23:20il y a plus de 15 ans
23:22ou 20 ans
23:22suivant que le modèle
23:23est diesel
23:24ou essence.
23:25Eh bien,
23:26il faut donner des solutions
23:27aux Français.
23:27Alors, les solutions,
23:28on va les voir
23:29après une nouvelle pause.
23:30Agnès Pannier-Runacher
23:31est avec nous.
23:32Grand rendez-vous.
23:32A tout de suite.
23:36Suite du grand rendez-vous
23:37avec la ministre
23:38de la Transition écologique,
23:39Agnès Pannier-Runacher,
23:41quelles solutions
23:42pour concilier
23:42liberté de respirer
23:43et liberté de circuler ?
23:45C'est la question
23:45qui a été posée
23:46juste avant
23:46la pause publicitaire.
23:48Mathieu Bocoté
23:49a cité Alexandre Jardin
23:51qui se fait aujourd'hui
23:52le défenseur des gueux,
23:54comme il les appelle,
23:55ceux qui ont justement
23:55ces voitures dont vous parliez
23:57avec des vignettes critères
23:59qui ne rentrent plus
23:59dans les fameuses ZFE.
24:02Alors,
24:03vous l'avez visiblement rencontré,
24:04Alexandre Jardin,
24:06dans votre bureau,
24:06vous l'avez reçu
24:07à votre ministère,
24:09et il nous a raconté
24:10cette entrevue
24:11sur Europe 1.
24:13C'était début avril
24:13chez Pascal Praud.
24:14On écoute.
24:16À un moment,
24:16dans mon rendez-vous
24:17avec elle,
24:18je lui dis,
24:18est-ce que vous êtes consciente ?
24:20Juste,
24:20est-ce que vous avez évalué
24:21la perte financière ?
24:23Puisqu'aujourd'hui,
24:23essayer sur le marché
24:24de l'occasion
24:24de vendre une classe 3
24:25ou une classe 4,
24:27c'est ou bien
24:27il n'y a plus du tout
24:28de demande
24:28ou bien c'est une décote
24:29de 90%.
24:30Plus personne ne veut
24:32ces voitures-là.
24:32Je lui dis,
24:33est-ce que vous avez évalué
24:34la perte ?
24:34Moi, je vais vous le dire.
24:35Ces 12 millions de gens
24:36sont en train de perdre
24:37entre 2 et 5 SMIC.
24:39Et elle vous dit quoi ?
24:40C'est dément.
24:40Elle est devant moi
24:41dans le bureau.
24:42Elle décroche son téléphone
24:43et elle appelle
24:44un grossiste
24:44de voitures d'occasion
24:45et elle se renseigne.
24:47Elle accroche
24:48et j'ai devant moi
24:49la preuve
24:50qu'elle n'en sait rien.
24:51Elle lance une politique
24:52de destruction
24:53de milliards d'euros
24:54pour les classes populaires
24:55qui nous écoutent.
24:56Elle ne le sait pas.
24:58Qu'est-ce que vous répondez
24:59à Alexandre Jardin ?
25:00Je réponds que j'ai
25:01effectivement décroché
25:01mon téléphone
25:02et que je lui ai démontré
25:03par A plus B
25:04que ce qu'il me disait
25:05était erroné.
25:06Mais comme beaucoup de choses
25:07sur les ZFE,
25:08malheureusement,
25:09beaucoup de mensonges,
25:10beaucoup de contre-revalidés.
25:11Mais est-ce que vous avez
25:11vraiment appelé
25:12un concessionnaire automobile
25:13pour...
25:13J'ai appelé, tout à fait.
25:15J'ai appelé...
25:15Vous étiez au courant
25:16des chiffres ?
25:17Non, mais je lui ai fait
25:17la démonstration
25:18que ce qu'il me disait
25:19qui était très précisément
25:20plus aucun concessionnaire
25:23d'automobiles
25:25ne vend des critères 3.
25:26Et donc, je l'ai appelé
25:27sous les yeux.
25:27J'ai dit,
25:27est-ce que tu as arrêté
25:28de vendre des critères 3 ?
25:29Il me dit, non, pas du tout.
25:31Moi, je vends
25:31toutes les voitures.
25:32Je lui dis, vous voyez
25:33ce que vous me dites,
25:34ce n'est pas la réalité.
25:35Ils ne les vendent peut-être
25:36pas au même prix.
25:36C'est ce que disait
25:37Alexandre Jardin.
25:38C'est que la valeur résiduelle
25:39de la voiture aujourd'hui
25:40puisqu'elle est, entre guillemets,
25:42soumise à des règles écologiques...
25:43C'est faux, si vous voulez,
25:44j'entends.
25:44C'est d'ailleurs les mêmes
25:45qui étaient contre...
25:46Vous vendez une voiture
25:47critère 3 à Paris,
25:48vous vendez une voiture
25:48critère 3 en plein milieu
25:50d'un territoire.
25:50Enfin, moi, j'habite Lens.
25:51Je peux vous assurer
25:52que la voiture critère 3 à Lens
25:54a le prix de ses artères,
25:56c'est-à-dire le prix
25:57d'une voiture
25:57qui a 15 ou 20 ans
25:58de construction.
26:00Elle est tout à fait
26:01dans le marché.
26:02Ce que vous dites, c'est que
26:02à Lens, la voiture critère 3
26:03n'a pas perdu de valeur.
26:04Mais elle a perdu la valeur.
26:06Ne lèvez pas les yeux aussi,
26:07je vous pose une question.
26:08Non, non, non, mais je le dis
26:09parce qu'en fait,
26:10ce sont les mêmes
26:11qui nous expliquaient
26:12qu'il était dangereux
26:13de se vacciner
26:14au moment du Covid
26:15et qui nous expliquaient
26:18qu'il fallait prendre,
26:19je ne sais plus
26:19quel médicament miracle
26:22alors qu'il était dangereux
26:23et qui aujourd'hui
26:24racontent partout
26:25et affolent les Françaises
26:27et les Français.
26:28Moi, quand j'écoute
26:29la radio
26:30et quand j'écoute la TV
26:31et qu'on m'explique...
26:32Vous comparez
26:32à Alexandre Jardin
26:33et le professeur Raoult ?
26:34Quand j'écoute la radio
26:35et quand j'écoute la TV
26:36et qu'on m'explique
26:37que toutes les voitures
26:38critères 3
26:39sont interdites
26:40dans les agglomérations,
26:42évidemment, j'ai peur.
26:43Mais c'est faux.
26:44Mais pardonnez-moi,
26:44qui sont les mêmes ?
26:45Quand j'écoute
26:47que...
26:49Quand je vois des tableaux
26:50qui sont circulés
26:51et qui sont partagés
26:52en disant
26:53bientôt la suppression
26:54des voitures thermiques
26:55critères 2
26:56et critères 1,
26:57ceci est parfaitement...
26:58Non, ça non.
26:59Ça non, mais les critères 3,
27:00ça a été repoussé
27:01d'année en année.
27:02Mais pardon,
27:02je vous sors
27:03les communications,
27:04ce qui passe
27:05sur les réseaux sociaux.
27:06Et donc,
27:07à un moment,
27:08il faut dire stop.
27:09Stop au mensonge.
27:10Stop à ce qui est faux.
27:13C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
27:15les ZFE,
27:16elles nous concernent...
27:17Enfin,
27:17les restrictions de circulation
27:19sur ces voitures
27:20critères 3,
27:21elles concernent
27:22deux agglomérations,
27:23pas une de plus,
27:25celle de Paris,
27:25celle de Lyon.
27:26Pas parce qu'on aime
27:27ni Paris ni Lyon,
27:28mais tout simplement
27:29parce que Paris et Lyon
27:30ont des taux de pollution
27:31de l'air
27:31qui sont encore,
27:32malheureusement,
27:33quatre fois supérieurs.
27:35Mais ça a beaucoup baissé.
27:35Oui, mais ils sont quand même
27:36quatre fois supérieurs
27:37à la recommandation
27:41de l'Organisation mondiale
27:42de la santé.
27:43Donc, c'est suffisamment important
27:45pour qu'on prenne ça au sérieux.
27:46Mais dans le même temps,
27:48et à Paris et à Lyon,
27:50on a des dispositifs
27:51d'accompagnement.
27:525 000 euros de soutien
27:53pour l'achat
27:54d'une voiture d'occasion.
27:565 000 euros de soutien
27:58quand vous connaissez
27:59le prix d'une voiture d'occasion,
28:00c'est un montant important.
28:0210 000 euros
28:03pour une voiture neuve.
28:04On sait tous
28:04que peu de gens
28:05achètent des voitures neuves,
28:07mais c'est quand même
28:08un montant conséquent
28:09et surtout
28:10des autorisations de circuler.
28:12Des autorisations de circuler.
28:13Bien sûr que les gens
28:14qui travaillent avant 8 heures
28:15ont le droit de circuler
28:17puisqu'ils circulent
28:18au moment où on ne pollue pas.
28:19Ils ont le droit de circuler.
28:21Bien sûr que les gens
28:22qui sont de passage
28:22à Paris et à Lyon
28:23ont le droit de circuler.
28:23Les bonus sur les voitures,
28:24ça diminue.
28:25On va passer toute l'émission
28:26sur les voitures.
28:27Vous savez bien aussi
28:27que maintenant,
28:28on va avoir les cartes...
28:28Depuis le début du mois,
28:30les cartes grises
28:31sur les véhicules électriques
28:32sont maintenant payantes
28:33alors que ce n'était pas le cas avant.
28:34On encourageait.
28:35Aujourd'hui,
28:36vous avez un SUV électrique
28:37de plus de 2 tonnes
28:38aujourd'hui dans Paris.
28:38Vous avez raison.
28:39Vous payez 12 euros
28:40pour stationner à l'extérieur.
28:42C'est très intéressant
28:43ce que vous dites
28:44parce que ça montre
28:44à quel point
28:45il faut aussi
28:45que les collectivités locales
28:47prennent leurs responsabilités.
28:48Parce qu'on a encouragé
28:49les gens à rouler en électrique
28:50et maintenant,
28:50on les punit
28:51parce que soi-disant
28:52la voiture est trop lourde.
28:53Une voiture électrique,
28:53ça coûte moins cher
28:54à l'usage
28:55en carburant
28:56et en entretien.
28:58Vous le savez,
28:58c'est à peu près
28:59une économie
28:59de 1 000 à 1 500 euros
29:01par an.
29:02Ce qui n'est pas négligeable.
29:04Mais peu importe,
29:04le sujet n'est pas là.
29:05Le sujet,
29:06c'est qu'effectivement,
29:07les zones à faible émission,
29:08ce n'est pas parfait.
29:09Je suis la première à le dire.
29:10Je suis la première à le dire
29:11et à faire des propositions
29:12justement pour simplifier
29:14et surtout pour sécuriser
29:15les Français.
29:16Mais les collectivités locales,
29:18elles sont à la manœuvre
29:19pour les mettre en œuvre
29:20et il faut aussi
29:21qu'il y ait une cohérence.
29:23Donc, c'est un message
29:24pour Mme Hidalgo,
29:24par exemple ?
29:25Par exemple,
29:26c'est-à-dire que si
29:27Mme Hidalgo
29:28ou son successeur
29:29souhaite effectivement
29:31continuer à développer
29:33la voiture électrique
29:35à Paris
29:35ou d'autres voitures
29:37d'ailleurs qui sont
29:38encore une fois
29:39moins polluantes,
29:41il faut être cohérent
29:42dans la tarification
29:43du parking
29:43et dans la tarification
29:45de la carte de risque.
29:46Alors justement,
29:46une question sur l'automobile
29:47parce que vous avez parlé
29:48de réindustrialisation
29:49tout à l'heure.
29:50Vous avez été en charge
29:51de ce dossier.
29:51Maintenant,
29:51vous êtes en charge
29:52de la transition.
29:53Est-ce que ce n'est pas
29:53un peu contradictoire ?
29:55Nos constructeurs automobiles,
29:56qu'ils soient français
29:57ou européens,
29:58vont-ils survivre
29:59pour le double choc
30:00des véhicules chinois
30:01extrêmement performants
30:02et de la réglementation
30:04européenne,
30:05l'interdiction de vendue
30:06thermique à partir
30:07de 2035 ?
30:08Est-ce qu'on n'est pas
30:08allé trop vite
30:09et est-ce qu'on n'est pas
30:10en train de sacrifier
30:11toute une industrie,
30:13celle de l'automobile ?
30:13Le sujet de la transition,
30:17comme on dit,
30:17écologique,
30:18c'est un sujet économique
30:19avant tout.
30:20C'est comment on met au point
30:22aujourd'hui de nouvelles filières
30:24industrielles qui auront demain
30:26toutes les parts de marché.
30:27C'est vrai,
30:28mais si vous allez trop vite,
30:28vous pouvez tuer le bébé dans l'œuf.
30:30Alors,
30:31je peux vous dire une chose,
30:33c'est que la Chine,
30:34et vous citiez l'exemple
30:35de la Chine,
30:36la Chine l'a bien compris.
30:37La Chine,
30:38elle a bien compris
30:38que ce qui se jouait,
30:40c'est ce qui s'est joué
30:41il y a des années,
30:43entre la photo argentique
30:44et la photo numérique.
30:45C'est-à-dire que
30:46ceux qui se sont accrochés
30:48à la photo argentique,
30:50on se souvient de Kodak,
30:51en disant
30:51non,
30:52c'est la bonne technologie,
30:54jamais les gens
30:55vont évoluer,
30:56et puis d'ailleurs,
30:57nous,
30:58on est les meilleurs
30:58sur cette technologie,
30:59donc on ne bouge pas
31:00vers le numérique,
31:01ils ont été balayés.
31:02Et c'est très exactement
31:03ce qui se passe aujourd'hui.
31:05Donc,
31:05soit on est dans le camp
31:06de ceux qui disent
31:07très bien,
31:08on prend acte
31:09de cette transformation profonde
31:11de nos chaînes de valeur.
31:12Et on se bat,
31:13comme je l'ai fait moi
31:14en mettant en place
31:15quatre usines
31:16de batteries électriques
31:17en France.
31:18Et je peux vous dire,
31:18ça n'a pas été
31:19un combat facile.
31:20Et oui,
31:21on était en retard.
31:22On était en retard
31:23sur ce combat
31:24de la voiture électrique.
31:26Les batteries,
31:27même sur les voitures françaises
31:28aujourd'hui,
31:29sont des batteries chinoises.
31:31Pierre De Villeneau,
31:31est-ce qu'il faut mener
31:33le combat
31:34et se donner une chance
31:35d'avoir une industrie
31:36demain qui soit présente,
31:38ou est-ce qu'on remballe tout
31:39et on replie tout ?
31:40Parce que c'est ce que vous êtes
31:41en train de proposer.
31:41Ma question,
31:42c'est est-ce qu'on arrivera
31:43à rattraper le retard
31:44qu'on a pris avec les Chinois ?
31:45Parce que ce retard
31:46qu'on a sur la voiture électrique,
31:49c'est est-ce qu'on va
31:50rattraper le retard ?
31:51Mais ce retard qu'on a
31:52sur quelques filières industrielles,
31:54de manière plus générale,
31:56on a un sujet
31:57de compétitivité
31:58de notre industrie.
32:00Quand Michelin ferme
32:04des usines,
32:05ce n'est pas une question
32:05de motorisation,
32:06son problème.
32:08Il y a quatre roues
32:08sur une voiture électrique,
32:09il y a quatre roues
32:10sur une voiture thermique,
32:10ils vendent des pneus.
32:11Pourquoi ils ferment
32:12des usines en Europe ?
32:13Parce que les pneus
32:14ne sont pas adaptés
32:14aux voitures électriques.
32:15Parce que les coûts
32:15sont trop élevés.
32:16Non, il le dit, non.
32:18L'usine de pneus,
32:19vous savez,
32:20c'était sur les petites camionnettes.
32:21Encore une fois,
32:22j'ai l'impression
32:22de présenter Automoto ce matin.
32:25Parce que c'est un sujet
32:25qui passionne notre mobile.
32:27Et c'est très normal.
32:30Non mais Michelin
32:30l'explique très bien.
32:31C'est parce que l'Europe
32:33n'est pas suffisamment compétitif
32:34parce que les coûts
32:35sont plus élevés,
32:36parce qu'il faut baisser
32:37le coût de l'énergie,
32:38parce qu'il faut baisser
32:39le coût du foncier,
32:40parce que, parce que,
32:41parce que.
32:42Et ça n'a rien à voir
32:42avec la technologie,
32:43l'électrique,
32:44et la matrice est la même.
32:46Est-ce qu'on arrivera
32:47à être compétitif ?
32:49Oui, on arrivera
32:50à être compétitif
32:51à condition d'agir en européen,
32:54de défendre le ticket d'entrée
32:56sur le marché européen.
32:57Et de défendre les droits de douane ?
32:59Les droits de douane.
33:00Alors, ça ne passe pas
33:01nécessairement par les droits de douane.
33:02C'est quoi le ticket d'entrée ?
33:03C'est pas les droits de douane ?
33:04Le ticket d'entrée,
33:05c'est la norme.
33:06C'est-à-dire que la France
33:08a une énergie décarbonée
33:09à 95%,
33:10une électricité, pardon.
33:12Elle a une énergie décarbonée
33:13malheureusement beaucoup plus faible.
33:15Mais elle a une électricité décarbonée
33:16à 95%.
33:18Ça veut dire que,
33:19d'un point de vue environnemental,
33:21elle est beaucoup plus efficace
33:23que plein d'autres pays.
33:24Ça a un coût.
33:24Vous payez le coût
33:25des émissions importées.
33:26Mais oui, mais quand ?
33:27C'est très simple.
33:28Ça s'appelle le Cébam,
33:30ça s'appelle la taxe carbone.
33:31Ça existe.
33:31C'est la taxe carbone au fonds de terre.
33:32C'est la compensation carbone au fonds de terre.
33:33C'est une autre manière
33:34de presque les droits.
33:35Ça arrive trop tard.
33:36Ça arrive trop tard.
33:36C'est-à-dire que d'ici là...
33:37Ça arrive l'année prochaine.
33:38Oui, mais d'ici là,
33:38les constructeurs français...
33:39D'ici là, ça arrive l'année prochaine.
33:41Est-ce que vous savez
33:42que les deux modèles
33:43qui sont en train de faire
33:44un carton en matière
33:45de voitures électriques
33:46en France,
33:47c'est la Renault 5
33:48et la C3 électrique ?
33:50Ce n'est plus la Tesla.
33:52Et aujourd'hui,
33:53il y a plus de voitures.
33:54La part de marché
33:55des constructeurs français
33:56sur l'électrique
33:57est supérieure
33:58à la part de marché
33:59des voitures thermiques françaises.
34:01Comme le disait Pierre...
34:02C'est-à-dire que les Français
34:03préfèrent acheter
34:03des voitures électriques françaises
34:05que des voitures thermiques françaises.
34:07Par rapport à leurs concurrents.
34:09On est plus compétitifs
34:10sur la voiture électrique
34:11que sur la voiture thermique.
34:12C'est quand même
34:12une bonne nouvelle.
34:13Il faut aussi se le dire.
34:15Il faut mettre la barre
34:16un peu plus haut
34:16parce que si vous allez
34:17au salon de Shanghai
34:18que moi j'ai vu
34:19il y a deux semaines
34:20avec des voitures
34:21qui sont proposées
34:22au tiers du prix
34:25qu'on propose en France.
34:26C'est-à-dire que
34:27pour le prix d'une C3
34:28qui est une des entrées de gamme
34:30en France
34:30en voitures électriques,
34:31vous avez un mini SUV
34:34beaucoup plus puissant
34:36avec 500 kilomètres d'autonomie
34:37on est quand même
34:38très très loin de la C3.
34:39Mais donc vous êtes en train
34:40de dire ce que je pense profondément
34:41c'est-à-dire que le sujet
34:42c'est d'investir sur l'innovation
34:44c'est d'investir sur l'industrie.
34:46Ça va prendre combien de temps tout ça ?
34:47Vous savez il y a 5 ans
34:48il n'y avait rien en France.
34:50Aujourd'hui on a deux modèles.
34:51Donc vous êtes optimiste ?
34:52Je suis optimiste
34:53à condition qu'on arrête
34:55de faire du stop and go
34:57en permanence
34:58et d'avoir des oiseaux
34:59de mauvaise augure
35:00qui nous expliquent
35:00qu'il faut surtout s'arrêter.
35:02C'est moi le oiseau de mauvaise augure ?
35:03Je me sens très très visée.
35:05Je vous regarde
35:06et je vais regarder
35:07Mathieu et Christophe
35:08dans ce cas-là.
35:09C'est un peu intimidant.
35:11C'est tout simplement
35:13de dire que
35:14lorsque vous avez
35:16des filières industrielles
35:17qui se mettent en place
35:18c'est difficile
35:19ça prend du temps
35:20mais lorsqu'on a un succès
35:21aussi flamboyant
35:23que celui de la R5
35:24fabriqué en France
35:27pas fabriqué en Europe
35:28fabriqué en France
35:29ça doit être un succès
35:31dont chacun doit se réjouir.
35:32Et effectivement
35:33il y a encore un long chemin
35:34je ne fais pas partie
35:35de ceux qui vous disent
35:35que c'est gagné
35:36mais c'est l'Europe
35:37à prendre ses responsabilités
35:39à soutenir ses industriels
35:40à faire respecter
35:42une politique commerciale
35:43avec une concurrence loyale
35:45et à faire en sorte
35:46derrière
35:47que la solution carbonée
35:49soit toujours plus chère
35:51que la solution décarbonée.
35:52On arrête Automoto
35:53on revient au Grand Rendez-vous
35:54juste après une nouvelle pause
35:55publicitaire
35:56à tout de suite.
35:56Dernière partie
36:00du Grand Rendez-vous
36:01avec la ministre
36:01de la Transition écologique
36:02Agnès Padier-Runacher
36:03le train c'est écolo
36:05mais c'est écolo
36:06quand ça marche
36:07qu'est-ce que vous dites
36:08aux cheminots
36:08qui n'arrivent pas
36:09à s'entendre
36:09avec leur direction
36:11alors qu'on est
36:12comme par hasard
36:14dans une période
36:14où les français
36:15veulent prendre le train
36:16pour s'évader
36:16lors des ponts ?
36:17Je trouve que c'est choquant
36:18effectivement
36:19d'empêcher
36:20les français
36:20qui cherchent
36:22à partir
36:23en congé
36:24quelques jours
36:25avec leur famille
36:26ou leurs proches
36:27de finalement
36:29les mettre
36:31dans cette situation
36:32de ne pas pouvoir partir
36:33parce qu'ils sont
36:34au milieu
36:35d'une négociation
36:35qui relève
36:36du dialogue social
36:37et c'est au dialogue social
36:38de trouver la solution
36:39mais pour moi
36:40c'est une action.
36:40Donc vous encouragez
36:41les cheminots
36:41à participer
36:42de l'effort national
36:44qu'encore une fois
36:44François Bayrou
36:45présente ce matin
36:46sous forme
36:47de plan de réforme
36:49acté ou pas
36:50par référendum
36:51pour avancer
36:53pour sortir ce pays
36:54encore une fois
36:55du marasme économique
36:56qu'ils connaissent ?
36:56En fait on est tous
36:57partis de la solution
36:58on est tous partis
37:00de la solution
37:00on est partis
37:01de la solution
37:01parce que c'est
37:02quels sont
37:03les choix
37:04que nous sommes prêts
37:05à faire
37:06entre
37:07plus de sécurité
37:10plus de sécurité sociale
37:12mais pour financer
37:13cette sécurité sociale
37:14plus de production
37:16comment le fait
37:17concrètement ?
37:17Mais est-ce que
37:17certains syndicaires
37:18ne font pas d'abord
37:18partie du problème ?
37:19C'est-à-dire
37:20lorsqu'on se donne le droit
37:21de prendre en otage
37:21et c'est la population
37:22en disant nous décidons
37:23si vous allez pouvoir
37:24vous déplacer
37:25si vous pouvez prendre
37:26le train
37:26si vous allez voir
37:26votre famille
37:27nous décidons
37:28nous vous prenons
37:28en otage
37:29et nous n'hésiterons
37:30pas à frapper fort
37:30s'il le faut
37:31c'est une prise d'otage
37:32non ?
37:33En tout cas moi
37:33je vous l'ai dit
37:34je trouve ça très choquant
37:35et je compte sur
37:36les syndicats
37:38pour se mettre
37:39vraiment autour
37:39de la table
37:40mais sur le fond des choses
37:41est-ce qu'il ne faudrait
37:42pas casser le pouvoir
37:44de ceux qui peuvent
37:44prendre en otage
37:45ici la population ?
37:46Est-ce qu'il n'y a pas
37:46un abus de pouvoir
37:47syndical tout simplement ?
37:48Attention parce que
37:49si vous vous prouvez
37:50d'interlocuteur
37:51dans une négociation sociale
37:53dans le dialogue social
37:54en fait vous cassez
37:55tout le système
37:56de discussion
37:57avec les françaises
37:58et les français
37:58moi je trouve normal
37:59je trouve normal
38:01qu'il y ait des représentants
38:02des salariés
38:03et que ces représentants
38:04des salariés
38:05soient autour de la table
38:06dans une discussion
38:07avec les dirigeants
38:09des entreprises
38:10et cette discussion
38:11peut-être un peu vive
38:12mais c'est comme ça
38:14qu'on fait avancer les choses
38:15la question de la production
38:16produire plus
38:17c'est aussi la question
38:18des conditions de travail
38:19la question des conditions
38:21de travail
38:21c'est faire en sorte
38:22que par exemple
38:24les seniors
38:25ne soient pas si systématiquement
38:26ceux que l'on met à la porte
38:28quand on fait un plan social
38:29parce qu'on considère
38:30que c'est les plus chers
38:30et que les plus coûteux
38:32et que du coup
38:33on va recruter plus jeunes
38:35etc.
38:36C'est choquant
38:36et il y a une responsabilité
38:38collective
38:39sur les conditions de travail
38:41l'emploi des seniors
38:42comment aussi
38:42on fait en sorte
38:43que les plus jeunes
38:44qui arrivent
38:45sans expérience
38:46puissent rentrer
38:47dans les entreprises
38:48il y a des dirigeants
38:49d'entreprises
38:50qui font le job
38:51avec beaucoup
38:52de responsabilités
38:53il y en a d'autres
38:54qui le font moins
38:55et qui attendent des jeunes
38:56d'être bien formés
38:57et d'avoir de l'expérience
38:58quand vous démarrez
38:59dans la vie
38:59vous n'avez pas d'expérience
39:00c'est normal
39:01et qui attendent aussi
39:03que les seniors
39:04partent tout seuls
39:05parce qu'effectivement
39:06au fil de leur carrière
39:07ils ont pris
39:09des responsabilités
39:11et leur rémunération
39:11a augmenté
39:12et c'est une façon
39:13de faire des économies
39:14c'est pas acceptable
39:15et ces débats-là
39:16ce sont aussi
39:17des bons débats
39:18c'est comme ça
39:19qu'on pourra trouver
39:19un point d'équilibre
39:21pour produire plus
39:21Autre sujet
39:22il nous reste peu de temps
39:23Agnès Pannier-Runacher
39:24votre collègue de l'intérieur
39:25Bruno Retailleau
39:26publie ce fascicule
39:27ne rien céder
39:28manifeste
39:29contre l'islamisme
39:31il s'apprête aussi
39:31à déclassifier
39:32à publier un rapport
39:33sur les frères musulmans
39:34rapport détaillé
39:36circonstancié
39:37renseigné
39:38par les services de Beauvoir
39:39sur le danger silencieux
39:41que représente
39:41l'islamisme
39:43répandu par le frérisme
39:44en France
39:44est-ce que vous êtes
39:45aussi inquiète
39:46que lui ?
39:47en tout cas moi je considère
39:49que l'islamisme
39:50ce n'est pas une religion
39:52c'est une entreprise
39:54d'embrigadement
39:55et d'entrisme
39:56portée par des intérêts
39:58étrangers
39:59et qui est inacceptable
40:00et qu'il faut combattre
40:01systématiquement
40:02il se trouve
40:03qu'il y a une vingtaine d'années
40:04pour des raisons
40:06dans le cadre
40:07de mes études
40:08j'ai vécu six mois
40:09en Syrie
40:09et j'ai pu voir
40:11sur le terrain
40:12alors dans le régime
40:14on connaissait
40:15j'ai pu voir
40:16sur le terrain
40:16la manière dont
40:17frères musulmans
40:19ou d'autres formes
40:21d'entrisme islamistes
40:22s'employaient
40:23à déstabiliser
40:24la société
40:27et agissaient
40:28contre les musulmans
40:33et effectivement
40:34aujourd'hui
40:35c'est en Europe
40:35aujourd'hui
40:36c'est en France
40:37et c'est une action
40:39d'entrisme
40:40étrangère
40:41donc il faut
40:41nommer les choses
40:42ça n'a rien à voir
40:45avec les 5 millions
40:46de musulmans
40:47qui vivent en France
40:49et aspirent
40:49à vivre leur foi
40:50et qui sont discrets
40:54respectent la république
40:56respectent les lois
40:57de la république
40:58et sont blessés
41:00d'être parfois
41:01stigmatisés
41:02alors même que
41:03stigmatisés par qui
41:04stigmatisés
41:05parce qu'il y a
41:06parfois confusion
41:07entre l'islamisme
41:09cette entreprise
41:10politique
41:11d'entrisme
41:11étranger
41:12et
41:13nos compatriotes
41:16français
41:17musulmans
41:18qui aspirent
41:19à vivre
41:19leur foi correctement
41:21soyons concrets
41:22qui fait cette confusion
41:23pardon
41:24que s'est-il passé
41:25il y a quelques jours
41:26dans une mosquée
41:28où un de nos compatriotes
41:30musulmans
41:30a été sauvagement
41:31assassiné
41:32est-ce qu'on peut
41:33accepter ça
41:34non
41:34de même qu'il est
41:35inacceptable
41:36d'avoir
41:37des français
41:38de confession juive
41:40pris à partie
41:41de par leur confession
41:42ce sont deux poisons
41:44pour notre république
41:45et notre démocratie
41:46et il faut le combattre
41:47systématiquement
41:48nous avons
41:48en France
41:49cette particularité
41:53d'avoir porté
41:53très tôt
41:54cette idée
41:54d'universalisme
41:55c'est-à-dire que
41:57nous reconnaissons
41:58chacun
41:58et chacune
41:59d'entre nous
42:00pour ce qu'il est
42:01peu importe
42:02sa foi
42:03peu importe
42:04son sexe
42:05peu importe
42:05ses opinions politiques
42:07principe de la laïcité
42:08principe de l'universalité
42:10et je crois que
42:11nous devons
42:12absolument
42:13rester attachés
42:13à ça
42:14c'est-à-dire
42:14lutter contre
42:15toute forme
42:15de communitarisme
42:16et toute forme
42:17de stigmatisation
42:18donc concrètement
42:19le fait qu'on voit
42:22aujourd'hui
42:22beaucoup plus
42:23qu'autrefois
42:23le voile
42:24dans l'espace public
42:25qu'on cherche
42:26à l'imposer
42:26dans les compétitions
42:27sportives
42:27qu'on cherche
42:28à l'imposer
42:28un peu partout
42:28est-ce que la diffusion
42:29du voile
42:30dans l'espace public
42:31est un signe
42:31de communautarisme
42:32selon vous
42:32est-ce que c'est
42:33une confirmation
42:35de l'efficacité
42:35de l'entrisme islamiste
42:36On sait
42:38et je pense
42:39qu'on le verra
42:40dans le rapport
42:42que le ministre
42:43de l'Intérieur
42:44va révéler
42:46que certains intérêts
42:49étrangers
42:50rentrent dans
42:51les associations
42:51qui ont
42:53des activités
42:53sociales
42:54sportives
42:56politiques
42:56pour essayer
42:58d'imposer
42:59leur point de vue
43:00alors ils utilisent
43:01les outils
43:02de la démocratie
43:03et c'est pour ça
43:05que nous
43:05qui sommes
43:06porteurs
43:07de ces valeurs
43:07de la démocratie
43:08c'est plus difficile
43:09de lutter
43:10que dans d'autres
43:11espaces politiques
43:13Mais vous comme ministre
43:14du gouvernement français
43:14vous voyez le voile
43:15diffusé partout
43:16c'est un problème
43:17ou c'est pas un problème ?
43:19Je le dis
43:19par exemple
43:20sur les compétitions
43:21je crois que
43:22la question du voile
43:24est problématique
43:25oui
43:25bien sûr
43:26Fabrino Retailleau
43:29dit abolir le voile
43:30dans les compétitions
43:31vous êtes d'accord
43:31avec lui ?
43:32Dans les compétitions
43:33d'ailleurs
43:35c'est ce qui est
43:36fait aujourd'hui
43:36dans un certain
43:37nombre de fédérations
43:38c'est important
43:40effectivement
43:41de porter
43:42haut et fort
43:42ces valeurs
43:43de laïcité
43:43mais encore une fois
43:45attention
43:45attention à bien
43:47accompagner
43:48aussi
43:49le message
43:50d'un message
43:50en direction
43:51de nos compatriotes
43:53musulmans
43:53ce ne sont pas eux
43:55qui doivent être visés
43:56ce qui est visé
43:57c'est ce système
43:58ce système
44:00d'antrisme
44:00étranger
44:01imaginons une française
44:02qui décide librement
44:03de porter le voile
44:04elle en est le droit
44:05est-ce qu'on peut néanmoins
44:06critiquer culturellement
44:07ce symbole
44:07en disant
44:08ce symbole
44:09est problématique
44:09en France
44:10mais comme tous les symboles
44:12vous voyez bien
44:13que là
44:13on rentre
44:14dans quelque chose
44:14de glissant
44:15c'est-à-dire
44:15vous me parlez
44:16d'une personne
44:17qui décide
44:18de porter le voile
44:20de sa propre liberté
44:22mais elle peut
44:23se couper les cheveux
44:24avoir une coupe punk
44:26porter d'autres signes extérieurs
44:28de religion
44:29c'est sa liberté
44:30la vraie question
44:31derrière ça
44:32la vraie question
44:33derrière ça
44:34c'est
44:35est-ce que c'est vraiment
44:36sa liberté
44:36ou est-ce qu'il y a
44:38une forme de contrôle social
44:40dans l'endroit
44:42où elle vit
44:42qui fait que
44:43si elle veut avoir la paix
44:45pour circuler
44:45dans l'espace social
44:46où elle vit
44:47et bien
44:48finalement
44:49pour ne pas avoir d'ennuis
44:50c'est ça qu'on doit contrôler
44:51c'est ça qui est problématique
44:53c'est ça qu'on doit contrôler
44:54est-ce qu'on arrive à le contrôler
44:55c'est une question
44:56de combat culturel
44:58c'est une question
44:59de combat culturel
45:00c'est une question
45:01notamment
45:01d'accompagnement
45:03des jeunes femmes
45:04et des jeunes filles
45:04c'est une question
45:05de lutter
45:06contre tous les établissements
45:08d'enseignement
45:09qui ne respectent pas
45:10les règles de la République
45:10pour utiliser les grands mots
45:11la France s'occupe de ça
45:12de contrôler
45:12et de regarder ça
45:13attentivement
45:14de la même façon
45:15que le mot
45:15vous avez vu quand même
45:16la semaine dernière
45:17et le mot
45:19qui revient souvent
45:20et Bruno Retailleau
45:21en parle
45:21dans son fascicule
45:22c'est islamophobie
45:23qui
45:24je cite le ministre de l'Intérieur
45:25l'islamophobie
45:27sert
45:27de gaz
45:28incapacitant
45:29pour les islamistes
45:30et leurs alliés
45:31et ils l'utilisent
45:32pour tétaniser
45:32les consciences
45:33paralyser les volontés
45:34c'est-à-dire que
45:35dès qu'on s'attaque
45:36à quelconque problème
45:38afférent
45:39à ce sujet-là
45:40on dit
45:40vous êtes un islamophobe
45:41et là c'est ce gaz
45:43incapacitant
45:43et du coup
45:44on ne peut plus rien dire
45:45mais c'est pour ça
45:46que moi je fais bien
45:46la différence
45:47entre le fait
45:50la haine des musulmans
45:51comme la haine des juifs
45:52et des français musulmans
45:53et des français juifs
45:54qui est insupportable
45:56et qui doit appeler
45:57des mesures
45:58très fermes
45:58même si pour les juifs
45:59c'est 1% de la population
46:00et ils ont 63%
46:01des actes
46:03contre eux
46:03et c'est pour ça que je dis
46:04que c'est insupportable
46:05insupportable
46:07et je n'ai pas d'autres mots
46:08c'est insupportable
46:09inacceptable
46:10et c'est pour ça
46:11que nous prenons
46:12des mesures
46:12en la matière
46:14et l'islamisme politique
46:17qui est un mode d'action
46:19porté par des intérêts étrangers
46:21et vers lesquels
46:23il faut avoir
46:24des outils
46:24qui sont adaptés
46:26et des outils
46:26qui sont politiques
46:27qui sont aussi
46:28de la justice
46:30Merci beaucoup
46:31Agnès Pannier-Runacher
46:32bon dimanche à tous
46:33sur nos deux antennes