#LeGrandRDV reçoit la ministre chargée des Comptes publics, Amélie de Montchalin, en partenariat avec Europe 1 et Les Echos
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00:00Bonjour à tous, bienvenue au Grand Rendez-Vous Europe 1 CNews, Les Echos.
00:05Notre invitée ce matin est celle dont la mission est de gérer les finances de notre pays,
00:10celle qui a la main sur les caisses de l'État, autrement dit sur l'argent des Français.
00:14Bonjour Amélie de Montchalin.
00:16Bonjour.
00:16Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:18Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes Publics, c'est votre Grand Rendez-Vous jusqu'à 11h.
00:22Comment traquer l'argent sale et lutter contre le narcotrafic ?
00:25Où trouver 40 milliards d'euros ?
00:28Comptez-vous contraindre l'État à un régime drastique d'économie ?
00:32Ou bien allez-vous augmenter les impôts ?
00:34Amé Côté pour vous interroger, Mathieu Bock-Côté pour CNews.
00:37Bonjour Mathieu.
00:37Bonjour.
00:38Et Christophe Jacubizine, des Echos.
00:40Bonjour Christophe.
00:41Bonjour.
00:41Madame la ministre, nous allons consacrer une large partie de ce Grand Rendez-Vous à nos comptes publics.
00:46Mais pour commencer, j'aimerais revenir avec vous sur ce qui s'est passé jeudi dans un lycée à Nantes.
00:50Une jeune fille de 15 ans a été tuée, poignardée de multiples reprises par l'un de ses camarades.
00:55Ce n'est pas un fait divers, c'est un fait de société, a déclaré votre collègue du gouvernement Bruno Retailleau.
01:01Une société dont il dénonce l'ensauvagement.
01:04Le lendemain, vendredi, à Alès, un fidèle de la mosquée de la Grande Combe était assassiné là aussi à coup de couteau.
01:10Améline Monchalin, êtes-vous d'accord avec le diagnostic établi par le ministre de l'Intérieur lorsqu'il parle d'ensauvagement ?
01:16Je suis d'abord, je crois comme tous les Français, très attristée et très inquiète de voir cette tension extrême, ce sentiment d'insécurité.
01:26Ces actes qui sont très différents les uns des autres, mais qui disent une chose, nous avons besoin de rétablir l'ordre.
01:33Et je suis d'accord avec Bruno Retailleau, avec Gérard Darmanin, avec le Premier ministre, avec le président,
01:37avec en fait toutes les forces, je crois, gouvernementales de l'État, que ce soit des ministres, des policiers ou des citoyens,
01:43sur le fait que nous devons collectivement trouver des moyens de nous ressaisir et surtout de garantir l'ordre et la sécurité.
01:48Ce diagnostic, il est partagé par tous au sein du gouvernement ?
01:51Je crois qu'aucun, aucun responsable politique n'a oublié que la première des responsabilités, parmi beaucoup d'autres,
01:58mais elle est première, c'est d'assurer la sécurité.
02:00Et assurer la sécurité, ça passe évidemment par la force de la loi,
02:04ça passe par la force des forces de l'ordre et leur capacité à agir,
02:09ça passe aussi par, comme le dit un certain nombre d'acteurs, par la société dans son ensemble.
02:15Il y a un fait de société, c'est cette présence de couteaux partout dans les établissements scolaires.
02:19Vous avez entendu Elisabeth Borne, vous avez entendu le Premier ministre,
02:22comment pratiquement nous éradiquons ces armes blanches des lieux où sont nos enfants et où sont notre jeunesse.
02:30Il y a un deuxième élément sur lequel, évidemment, je voudrais ce matin avoir une parole très solennelle,
02:36c'est celui du respect de la laïcité, la protection des croyants.
02:40Cet homme assassiné dans une mosquée, tout comme certains juifs qui sont molestés, agressés dans des synagogues,
02:46tout comme des catholiques qui sont parfois pris à partie dans des églises,
02:50tout ceci montre que nous devons assurer ce qui est au cœur de notre pacte républicain,
02:56c'est-à-dire la liberté de croire ou de ne pas croire et la sécurité de croire ou de ne pas croire.
03:01Et donc je veux d'abord aussi, aujourd'hui, le redire fermement.
03:04Il se trouve que moi j'ai un rôle qui est un peu méconnu parfois des Français,
03:08qui est celui de traquer l'argent des trafiquants, l'argent de ceux qui gangrènent nos cités,
03:15l'argent de ceux qui en fait prospèrent sur ce qui ensuite, ou déjà au départ, est de la violence extrême.
03:21Je pourrais revenir, on travaille sur ces sujets aussi, parce que c'est aussi une autre forme de violence,
03:27mais qui, encore vous le voyez dans votre journal à l'instant, c'est des morts.
03:31Et aujourd'hui, il y a plus de morts dans notre pays par les règlements de compte du narcotrafic que par le terrorisme.
03:38Et ça, ça doit nous amener à agir, et je pourrais vous dire comment d'ailleurs,
03:41dans les prochains jours cette semaine, une nouvelle loi, avec le soutien unanime du Sénat,
03:47et le soutien très très large de l'Assemblée, devrait, je crois, pouvoir être voté, nous donner de nouveaux moyens.
03:52Mais cela dit, pour bien réagir, pour avoir la bonne réponse, il faut avoir le bon diagnostic.
03:56Donc permettez-moi de reprendre la question de Jacques.
03:59Le terme « ensauvagement » s'est imposé ces dernières années pour parler de cette accumulation de faits divers,
04:04d'une société où les digues qui contenaient la violence se sont effondrés.
04:07C'est un terme qui est contesté par certains, revendiqué par d'autres.
04:10Est-ce que vous revendiquez, quant à vous, ce terme d'ensauvagement pour parler de la France contemporaine ?
04:14Je ne vais pas revendiquer un terme ou un autre.
04:16Moi, je vais vous dire très clairement, il faut que dans notre pays, qui que l'on soit, on soit en sécurité.
04:21Qui que l'on soit quand on est lycéen dans son lycée,
04:23qui que l'on soit quand on est un croyant dans un lieu de culte,
04:26qui que l'on soit quand on est une mère de famille dans un quartier dit populaire,
04:29qui que l'on soit quand on est une personne âgée à son domicile,
04:32qui se fait parfois molester ou cambrioler par des individus,
04:36le terme, on peut se passer des heures à discuter, est-ce que c'est comme ci ou comme ça ?
04:42Si le terme s'impose, je suis sans face pour marquer la gravité des faits.
04:45La gravité est extrême, la mobilisation de l'État est extrême,
04:49la mobilisation des moyens financiers est extrême.
04:51Je vous rappelle que s'il y a trois budgets qui n'ont vu aucune baisse
04:54par rapport à ce qui était prévu dans leur loi de programmation,
04:57c'est bien la Défense, le ministère de l'Intérieur et le ministère de la Justice.
05:01Quand je suis arrivé dans mes responsabilités le 23 décembre, je l'ai dit,
05:04et d'ailleurs c'est acté, nous n'avons pas raboté.
05:07Certains disaient qu'on rabotait tout, mais s'il y a bien une chose
05:09qui n'a pas été rabotée, au contraire, ce sont les ministères régaliens.
05:12Donc les faits sont très graves, et je préfère qu'on passe plus de temps,
05:16si vous l'acceptez, à discuter de ce que nous faisons,
05:19que de qualificatifs, je soutiens Bruno Retailleau,
05:22je soutiens Gérald Darmanin, je soutiens François Bayrou.
05:24Vous comprenez la réaction derrière ça, par exemple,
05:27je n'ai pas d'autres termes à l'esprit que l'épidémie d'attaque au couteau.
05:30Il y a un phénomène nouveau, c'est plus un événement isolé,
05:33et l'attaque au couteau devient presque banalisée.
05:37Quelque chose s'est brisé dans la fabrique sociale, une digue a cédé.
05:41Je suis tout à fait d'accord avec vous,
05:42et c'est pour ça que faire à nouveau de nos écoles des lieux de sécurité,
05:47faire que les jeunes ne règlent pas...
05:49Ces digues ont cédé, comment vous l'expliquez ?
05:51Je pense qu'un certain nombre d'acteurs le décrivent.
05:54Il y a à la fois la pression des images,
05:57il y a ces phénomènes, on sait, un peu de concours aussi,
06:01par les réseaux sociaux, des choses qui circulent à un endroit,
06:05qui du coup sont faites par d'autres pour montrer qu'ils peuvent faire encore mieux
06:08ou encore plus violents.
06:09Nous avions eu ces phénomènes lors des émeutes, vous vous souvenez, en 2023,
06:12où on avait compris quand même que une partie de ce qui attisait aussi
06:16une partie des violences était de facto la manière dont les images
06:20de ces actes horribles se perpétuaient.
06:22C'est la faute aux réseaux sociaux ?
06:23Non, ce n'est pas la faute aux réseaux sociaux.
06:25Il y a beaucoup, beaucoup d'éléments,
06:26mais il y en a un qui doit être clair.
06:28Vous savez, on dit, pour que l'ordre public soit fort,
06:31il faut que la sanction soit prévisible et qu'elle soit certaine.
06:35Donc il nous faut avoir un arsenal de sécurité, de justice,
06:39beaucoup plus ferme, beaucoup plus actif,
06:41et je crois que nous y travaillons.
06:42Et derrière, il faut que notre société dans son ensemble
06:44considère que ce n'est pas banal, ce n'est pas normal
06:46que nos lycéens, nos collégiens se baladent avec des couteaux.
06:48Ce n'est pas banal, ce n'est pas normal que nous acceptions
06:51qu'ils regardent des images toute la journée,
06:53au fond, qui sont des formes d'encouragement.
06:54Et je le redis, derrière tout ça, ce qui est nouveau,
06:58c'est qu'il y a beaucoup, beaucoup d'argent désormais
07:00accessible à ceux qui veulent perpétuer la violence.
07:03Pourquoi ? Parce que les trafics, notamment de supéfiants,
07:07sont devenus une source de financement très importante,
07:11de financement des armes, de financement des trafics,
07:13de financement, on le voit parfois même, de groupes violents
07:17qui vont régler des comptes parfois très loin de chez eux.
07:19Et ce narcotrafic, qui est devenu le carburant d'une partie
07:22de la violence que nous observons, pas toutes, mais une partie,
07:26ce narcotrafic, nous avons mis désormais
07:29non pas seulement la police, la justice, mais aussi l'économie.
07:34Et c'est pourquoi nous avons, dans les prochains jours,
07:36un vote, je le disais, à l'Assemblée et au Sénat
07:38qui va nous permettre de mettre vraiment,
07:41de manière totalement coordonnée,
07:43les forces de l'ordre, les forces de la répression,
07:46de la justice et la lutte contre le blanchiment.
07:48saisir. Moi, je suis la ministre des douanes.
07:50Que font les douaniers ?
07:51Ils luttent contre les flux de drogue,
07:53ils luttent contre la logistique des trafics,
07:55mais surtout, ils luttent contre eux et ils tapent au portefeuille.
07:58Nous saisissons l'argent des trafiquants.
08:00Nous gelons l'argent des trafiquants.
08:02Mais vous faites une réponse à propos de phénomènes massifs,
08:05majeurs, le narcotrafic,
08:07d'énormes quantités d'argent qui circulent.
08:09Là, on parle d'autre chose, un peu,
08:10cette violence au quotidien d'un jeune qui a 15 ans
08:13qui décide d'aller poignarder,
08:15comme ça, dans son établissement.
08:16Là, un fidèle musulman qui se fait attaquer.
08:19Au quotidien, j'ai l'impression que la violence au quotidien
08:22est celle qui est un peu évacuée de votre analyse en ce moment.
08:25Mon analyse, elle est que cette violence,
08:27elle a des causes différentes.
08:29On parle d'actes racistes,
08:31on parle d'actes contre des croyants,
08:32qui sont des actes ignobles.
08:35Préminiser, c'est une ignominie.
08:37Donc, ce sont des actes qu'il nous faut réprimer en tant que tels.
08:39Donc, il faut qu'on fasse toute la lumière
08:40et qu'on fasse les enquêtes pour qu'on comprenne
08:42qui sont ces gens, est-ce qu'ils sont isolés,
08:44est-ce qu'ils sont dans un réseau, d'où ça vient.
08:46Vous avez d'autres actes qui sont des actes,
08:48on l'a vu, qui sont liés aussi à Nantes.
08:50Ce qu'on comprend, c'est un jeune
08:52en très grande souffrance psychiatrique et mentale
08:55qui, du coup, perpétue des actes
08:57et on dit même qu'il n'était probablement pas
08:59totalement conscient, à ce stade de l'enquête,
09:02de ces actes.
09:03Ça, c'est un autre phénomène.
09:04Et puis, vous avez le phénomène
09:05d'effectivement des couteaux, des gangs,
09:07des bandes, et vous avez ensuite,
09:09et ça, je le redis, les grands trafiquants,
09:12ils ont besoin de cette jeunesse.
09:14Ils la payent, ils l'alimentent, ils l'arment.
09:16Et donc, nous, bien sûr qu'il faut qu'on soit
09:18sur le terrain avec les forces de l'ordre
09:19pour lutter pied à pied dans toutes les rues,
09:22dans tous les villages de France,
09:23mais surtout, il faut qu'on soit aussi capable
09:24de remonter la chaîne et de considérer
09:26qu'une partie de cette violence, aujourd'hui,
09:28et c'est pour ça que je vous parle, comme vous dites,
09:29des grandes questions,
09:31oui, aujourd'hui, cette violence, elle est aussi
09:32financée par le blanchiment, les narcotrafficants.
09:36Elle est financée par la drogue,
09:37mais elle utilise les mineurs aussi.
09:39Très souvent, justement, il y a une proposition de loi
09:41de Gabriel Attal sur la justice des mineurs
09:43qui va être examinée dans quelques semaines,
09:44le 6 mai, à l'Assemblée, c'est un tour de vis
09:46vers plus de sévérité,
09:47comparution immédiate possible à partir de 16 ans
09:50et fin de l'excuse de minorité à partir de 16 ans
09:53pour les faits les plus graves.
09:54Madame la ministre, on en parlait ce matin
09:56à l'antenne de CNews, il y a un an,
09:58jour pour jour, le 27 avril,
10:00Matisse, 15 ans, il perdait la vie à Châteauroux
10:02après avoir été poignardé.
10:04Le procès se tiendra dans un mois.
10:07L'auteur présumé de ces faits
10:09était un jeune afghan âgé de 15 ans,
10:12donc en dessous de 16 ans.
10:14Cette proposition de loi qui va être débattue
10:16dans quelques semaines, proposée par Gabriel Attal,
10:18est-ce qu'elle n'est pas déjà dépassée, finalement,
10:20par les faits que l'on peut constater
10:21dans notre société aujourd'hui ?
10:23Vous voyez comment marche une république.
10:26Une république, elle a des fondements,
10:27elle a une constitution, elle a des textes fondateurs.
10:30Et puis, elle regarde la réalité du monde.
10:31Et une république, une démocratie,
10:33ce que notre devoir collectif,
10:34c'est d'adapter nos lois à la réalité
10:37sans contrevenir à nos valeurs, à nos principes.
10:39Donc, vous voyez, nous n'avons pas la main qui tremble
10:41quand il s'agit de renforcer l'arsenal juridique,
10:44sécuritaire ou, en l'occurrence, économique, je vous l'ai dit.
10:47La proposition de loi va être débattue
10:49et vous savez qu'elle a le soutien du gouvernement.
10:52Ensuite, nous avons des magistrats
10:53qui, quand on ne rentre pas strictement
10:56dans le cadre des petites lignes de la loi,
10:58ont toute responsabilité pour prendre les mesures
11:00qui s'imposent.
11:01Mais voyez bien que notre but,
11:03ce n'est pas fait divers après fait divers
11:05de revoir la loi,
11:06c'est de poser des cadres strictes,
11:08de donner des moyens à la justice,
11:09de donner des moyens
11:10et surtout de donner de la force à la loi.
11:12De la force à la loi
11:13pour que les événements arrivants,
11:15les juges, les policiers,
11:17tout l'arsenal de l'État
11:18aient la manière de répondre.
11:20Et en l'occurrence,
11:21j'ai toute confiance dans la justice de mon pays,
11:23j'ai toute confiance dans la capacité
11:24de notre République
11:25à faire face aux événements,
11:27là où je crois que nous devons
11:28collectivement évoluer,
11:30c'est que ça ne peut pas être juste
11:32la question des policiers
11:33et des magistrats.
11:35Quand Bruno Retailleau parle
11:36de fait de société,
11:37cela montre qu'il faut
11:38qu'on interroge nous tous
11:39ce que nous véhiculons
11:41à notre jeunesse,
11:42les repères que nous lui donnons,
11:44l'avenir que nous nous construisons
11:45et comment du coup
11:45on est beaucoup plus fort
11:46collectivement,
11:47les parents ont un rôle à jouer,
11:49les éducateurs ont un rôle à jouer,
11:50les élus locaux ont un rôle à jouer
11:51et que nous fassions bloc,
11:53non pas en divisant,
11:54mais en agissant ensemble.
11:56Et dans un instant,
11:56on va parler longuement
11:57de finances publiques,
11:57on va revenir sur le rétablissement
11:59du contrat entre l'État
12:01et le lycée musulman Averroës
12:02imposé par la justice.
12:04A tout de suite sur Europe 1 et CNews.
12:05Le grand rendez-vous
12:09Europe 1, CNews,
12:11les échos
12:11avec la ministre chargée
12:13des Comptes Publics,
12:14Amélie de Montchalin.
12:16Amélie de Montchalin,
12:16la justice a décidé mercredi
12:18de rétablir le contrat
12:19qu'il y ait l'État
12:20au lycée musulman Averroës
12:21qualifié par le ministre de l'Intérieur
12:23de bastion de l'antrisme islamiste.
12:25Quelle est votre analyse pour vous ?
12:27Est-ce qu'il est du devoir
12:28de l'État
12:28de faire appel
12:29de cette décision ?
12:31Je rappelle que si le contrat
12:33est rétabli,
12:33l'État va devoir
12:34de nouveau verser
12:35les subventions
12:36à ce lycée
12:37qui représente
12:381,6 million d'euros par an.
12:40Je laisse ma collègue
12:42ministre d'État,
12:44ministre de l'Éducation nationale
12:45et les services
12:46de la préfecture
12:47voir s'il y a matière
12:49à poursuivre
12:50et donc leur projet initial
12:53et donc de faire appel.
12:54Ce que je peux vous dire,
12:55c'est que moi,
12:55ministre des Comptes Publics,
12:57évidemment,
12:58quand le droit
12:59dit qu'il y a contrat
13:00et qu'il y a respect
13:01des valeurs républicaines,
13:02nous payons
13:03ce que nous devons
13:04aux établissements
13:04et quand ce n'est pas le cas,
13:06nous ne payons pas.
13:07Je pense que les citoyens
13:08doivent avoir confiance
13:09dans le fait que
13:09la première des choses
13:10que nous faisons,
13:11c'est de respecter le droit
13:12et donc je laisserai
13:13évidemment ceux
13:14en charge de ce dossier
13:15dire comment
13:16ils envisagent la suite.
13:18Ce qui est certain,
13:19c'est que derrière
13:20se pose la question
13:20de nos valeurs républicaines.
13:22Vous voyez que nous n'avons pas
13:22le bras qui tremble.
13:23Vous voyez que
13:24quand il y a des doutes,
13:25nous faisons enquête
13:27et saisissons
13:28les tribunaux administratifs.
13:30Les tribunaux sont également
13:31dans leur rôle.
13:31le processus peut se poursuivre
13:34ou ne se poursuivra pas.
13:35Telle sera la décision
13:36de l'État.
13:36Vous noterez que Xavier Bertrand
13:38par exemple a dit
13:39que c'est tellement grave
13:40l'accusation
13:40qu'il préfère suspendre
13:42le rétablissement
13:43des financements
13:43le temps de l'appel.
13:45Autrement dit,
13:46à sa manière
13:46conteste-t-il
13:47une décision de justice ?
13:48J'en sais rien.
13:49Mais il dit
13:50c'est tellement grave
13:50qu'il faut suspendre
13:51néanmoins les financements.
13:52Écoutez, moi j'applique
13:53le droit.
13:55Tout le droit
13:56et rien que le droit
13:57et je pense que vous comprenez
13:58qu'en tant que ministre
13:58des Comptes publics,
13:59ce n'est pas à moi
14:00de vous donner
14:00la stratégie
14:01ou l'orientation
14:02qui sera celle de l'État
14:03sur ce sujet.
14:04Et les valeurs de la République
14:05évidemment
14:06ne souffrent
14:07d'aucune entaille,
14:09ne souffrent
14:09d'aucune faiblesse
14:10et donc je pense
14:11que nous avons
14:11sur ce sujet...
14:12Bruno Retailleu
14:13a déjà donné
14:13une certaine orientation
14:14en parlant de
14:15l'entrisme islamiste.
14:17Ce sont les faits
14:18qui avaient été reprochés
14:19et donc vous verrez
14:20dans les prochains jours
14:21la manière dont l'État
14:22et le gouvernement
14:23poursuivront
14:24ou pas
14:24leurs décisions
14:26en cette matière.
14:27Christophe Jacubizine.
14:28Aminon Chal
14:28on va parler
14:28de l'un de vos objectifs
14:30principaux
14:30ce qui est de trouver
14:3140 milliards d'euros
14:32d'ici le vote
14:34du prochain budget
14:352026.
14:36Je rappelle quand même
14:36les chiffres
14:37on est quand même
14:37bon et d'âne
14:38en Europe
14:38en termes de déficit public
14:40puisqu'on atteint
14:415,8%
14:43de déficit public
14:43l'an dernier
14:44c'est le pire pays
14:45de la zone euro
14:45et qu'en matière
14:46de dette
14:47par rapport à notre PIB
14:48autre indicateur
14:49113%
14:50là encore
14:51on n'est pas les derniers
14:52mais pas très loin
14:52comment on trouve
14:5440 milliards ?
14:55Vous aviez commencé
14:56à évoquer des pistes
14:57avec le conclave
14:58les partenaires sociaux
14:59qui avaient évoqué
14:59l'idée peut-être
15:00de raboter
15:01l'avantage qui est donné
15:02aux retraités
15:03d'abattement de 10%
15:04sur leur pension
15:05patatras
15:06votre collègue
15:07Gérald Darmanin
15:08ministre de la justice
15:09a dit que c'était
15:10une très mauvaise idée
15:10alors quelle est la position
15:12du gouvernement
15:12sur la réduction
15:13de ces abattements
15:14de 10% ?
15:15Alors peut-être déjà
15:15partir du départ
15:17premier point
15:18vous l'avez très bien dit
15:20nous sommes à un moment
15:21où on a au fond
15:22deux choix devant nous
15:23soit on considère
15:24que la situation politique
15:25est difficile
15:26qu'au fond
15:27ce déficit
15:28il est très important
15:29et que nous n'avons pas
15:30les moyens d'agir
15:31et donc nous faisons
15:32l'autruche
15:33nous restons dans le déni
15:34nous ne faisons rien
15:34et derrière
15:35je peux vous dire
15:36est-ce que c'est dans 2 ans
15:365 ans 10 ans
15:37ce qui est certain
15:37c'est que nous allons
15:38perdre notre souveraineté
15:39nous allons perdre
15:40si nous restons là
15:41notre capacité
15:42à financer les priorités
15:43des français
15:43et nous allons perdre
15:45notre capacité
15:45au fond à être
15:46une nation
15:47qui définit son avenir
15:48et donc un pays souverain
15:50soit nous avons
15:51une deuxième option
15:51celle que par définition
15:53vous allez comprendre
15:53que je défends
15:54c'est celle de considérer
15:55qu'un budget
15:56c'est pas un tableau de chiffres
15:57un budget c'est un moment
15:59profondément démocratique
16:00où chaque année
16:01un pays doit choisir
16:03ce qu'il met au coeur
16:04de son pacte financier
16:05et dans son pacte financier
16:07il met
16:08beaucoup beaucoup d'éléments
16:09qu'il me semble
16:10que nous devons
16:11en tant que nation
16:12considérer comme
16:13une somme de choix
16:14qu'il nous faut
16:14chaque année
16:15décider collectivement
16:17et donc pour moi
16:18j'ai un premier objectif
16:19que vous avez vu
16:20que le premier ministre
16:20poursuit activement
16:21c'est que nous ouvrions grand
16:23les portes et les fenêtres
16:24du budget
16:25que nous n'enfermions pas
16:26le budget
16:27dans un mois
16:28de débat parlementaire
16:29entre politiques et experts
16:30à l'Assemblée
16:31et au Sénat
16:32au mois d'octobre
16:32chaque année
16:33et qu'il soit
16:34au fond
16:35enfermé dans le temps
16:36et enfermé surtout
16:38entre les participants
16:39de ce débat
16:40apparemment vous n'avez pas
16:40le droit d'ouvrir les portes
16:42ou les fesettes
16:42puisque vous avez proposé
16:43une idée
16:43je vais y revenir
16:44et un de vos collègues
16:47referme la porte
16:47quand on ouvre
16:48les portes et les fenêtres
16:49on dit quoi ?
16:50on dit voilà
16:50il y a des grands sujets devant nous
16:51il y en a un qui s'appelle
16:52le financement des retraites
16:53et je suis totalement d'accord
16:55avec Gérard Lermanin
16:55nous disons la même chose
16:56le sujet c'est pas les retraités
16:58c'est le système des retraites
17:00à tel point
17:01que nous avons considéré
17:02que sur ce débat
17:02plutôt que d'avoir
17:03un sempiternel
17:04vous voyez
17:05débat nocturne
17:06entre quelques députés experts
17:08au mois de l'automne
17:09nous avons demandé
17:10le Premier ministre
17:11aux partenaires sociaux
17:12de proposer
17:14une piste de retour
17:16à l'équilibre
17:16du système des retraites
17:17pour 2030
17:17et il se trouve
17:18que le président du MEDEF
17:20le président
17:22de la CPME
17:23les petites et moyennes entreprises
17:25Gilles Berset
17:26qui préside
17:26le conseil d'orientation
17:27des retraites
17:28des syndicalistes
17:29disent
17:29il y a dans
17:30toutes les options
17:32que nous regardons
17:32pour que ce financement
17:34du modèle social
17:34soit plus équilibré
17:36il y a cette piste là
17:37et moi
17:38on ne porte pas uniquement
17:38sur les actifs
17:39c'est ce que vous dites
17:39et ce que je vous dis
17:40c'est que moi
17:41je suis ministre
17:41des comptes publics
17:42et je cherche surtout
17:43à avoir un consensus
17:44je cherche des mesures
17:45de compromis
17:46je cherche
17:47à ce que nous avancions
17:49et donc ce n'est pas mon rôle
17:50moi d'aller dire
17:51vous voyez
17:51au patron du MEDEF
17:52au syndicaliste
17:53au patron de la CPME
17:54et bien écoutez
17:55ce sujet là
17:55il est interdit
17:56précisément alors
17:57qu'avec le Premier ministre
17:59ce qu'a dit Gérald Darmanin
17:59non Gérald Darmanin
18:00et moi
18:00on dit exactement la même chose
18:01non pas tout à fait
18:02on dit un
18:02on ne veut pas de rabot
18:03indifférencié
18:05non préparé
18:05je suis d'accord
18:06c'est bien pour ça
18:06qu'ils nous font un débat
18:07factuel
18:08transparent
18:09collectif
18:10Gérald Darmanin et moi
18:11nous disons la même chose
18:12au coeur du financement
18:13du modèle social
18:14aujourd'hui
18:14il y a un problème
18:15majeur
18:16c'est que
18:17tout ce financement
18:19repose sur les actifs
18:21donc vous ne pouvez pas
18:21payer les retraités
18:22non ce que je vous dis
18:23c'est que ça veut dire quoi
18:24ça veut dire quoi
18:25que ça repose sur les actifs
18:25rien d'étabou on a dit
18:26moi j'ai 40 ans
18:27j'ai 3 enfants
18:28comme beaucoup de gens
18:29de mon âge
18:30je suis à la fois
18:31bien sûr préoccupé
18:32par ce que vont devenir
18:33mes enfants demain
18:33j'ai aussi
18:35des parents
18:35des beaux-parents
18:36qui vieillissent
18:37et pour qui
18:38les uns les autres
18:39se demandent comment
18:40l'avenir
18:41et de quoi
18:41il sera-t-il fait
18:42je paye comme beaucoup
18:43de français
18:44à notre âge
18:45c'est le moment
18:46où on paye le plus d'impôts
18:47c'est entre 40 et 45 ans
18:48moins d'un français sur deux
18:49on y va
18:49et aujourd'hui
18:50c'est quoi le grand problème
18:51de notre pays
18:51c'est que quand on travaille
18:53il y a tellement de charges
18:54il y a tellement de charges
18:55que les français
18:56ne gagnent pas
18:56assez bien leur vie
18:57et ça on est complètement d'accord
18:58avec Gérald Darmanin
18:59pour dire c'est un énorme frein
19:00on est d'accord aussi
19:01pour dire qu'aujourd'hui
19:02les entreprises
19:03n'ont pas assez d'incitation
19:04pour embaucher
19:05pour investir
19:06puisqu'elles-mêmes
19:06ont beaucoup de charges
19:07et on voit quoi ?
19:08On voit que les retraités
19:09eux-mêmes
19:10nous disent
19:10en fait c'est vrai
19:12que c'est un débat
19:12on parle d'une économie
19:14qui a l'impression
19:14de se rétrécir
19:15et que nous passons
19:16nos journées
19:16à savoir comment on va
19:17répartir une richesse
19:18ce qui est en décroissance
19:19Mais est-ce qu'il y a
19:19un truc intergénérationnel
19:20très clairement
19:21d'un côté
19:22il y a les retraités
19:23qui sont soutenus
19:24par les actifs
19:25pour l'essentiel
19:26et de l'autre côté
19:26les actifs qui ont l'impression
19:27de se faire pressuriser
19:28hyperfiscaliser
19:29Je comprends
19:30que vous souhaitez
19:30le consensus
19:31mais est-ce qu'il n'y a pas
19:32aujourd'hui objectivement
19:33un choc des générations
19:34dans le financement du modèle ?
19:35Vous savez ce qu'on a ?
19:36On a surtout un choc de production
19:37Pourquoi on débat
19:39de ça à l'infini
19:40et qu'effectivement
19:41certains pensent
19:41et ce n'est pas mon objectif
19:42que la guerre des générations
19:45est la seule issue ?
19:46Pourquoi on a un problème ?
19:47Mais parce qu'aujourd'hui
19:48on a encore
19:49beaucoup trop peu
19:50de Français
19:51en âge de travailler
19:52qui malheureusement
19:53ont la possibilité de travailler
19:55Nous avons un taux d'emploi
19:56des jeunes
19:57qui est plus faible
19:58que partout
19:59autour
19:59dans les pays voisins
20:00Ça veut dire
20:01qu'on a des jeunes
20:01qui veulent travailler
20:02et qui n'arrivent pas à travailler
20:04Comme ils ne travaillent pas
20:04ils n'ont pas de revenus
20:05Comme ils ne travaillent pas
20:06ils ne cotisent pas
20:07Comme ils ne travaillent pas
20:08ils ne produisent pas
20:09Vous avez la même chose
20:10de l'autre côté
20:10Vous avez un taux d'emploi
20:12des seniors
20:12qui est plus bas
20:13que partout ailleurs en Europe
20:14parce qu'ils voudraient travailler
20:16Aucun senior
20:17aujourd'hui à 55 ans
20:18ne vit bien
20:19l'idée que son employeur
20:20le met de côté
20:21Et donc notre choc
20:23Pourquoi on a cette tension
20:25entre générations ?
20:26Parce que le Premier ministre
20:27l'a dit
20:27Nous ne produisons pas assez
20:29Et malheureusement
20:30nous avons encore
20:30trop de gens
20:31qui voudraient travailler
20:32qui n'arrivent pas à travailler
20:33Et donc au cœur de ça
20:34il y a quoi ?
20:35Il y a notre modèle social
20:36les charges
20:37les contraintes faites
20:39aux entreprises
20:39les contraintes faites
20:40à ceux qui voudraient travailler
20:41Vous avez vu le débat
20:42sur le fameux 1er mai
20:43Donc moi mon enjeu
20:45c'est quoi
20:45ministre des Comptes publics
20:46C'est pas juste de répartir
20:47un gâteau
20:49qui se rétrécirait
20:50C'est de donner
20:50toute la force au pays
20:52aux entreprises
20:53et à l'emploi
20:53pour qu'ils se développent
20:54que nous menions
20:55plus de gens au travail
20:56que nous soyons plus nombreux
20:57à travailler
20:58que nous créions plus de richesses
20:59Et dans ce cas-là
21:00Il faudrait baisser les impôts
21:01pour ça
21:02Or c'est pas ce que vous annoncez
21:03Vous allez plutôt en train
21:04de chercher
21:04de raboter des niches
21:05et d'ajouter de nouveaux impôts
21:07François Rebsavène
21:07votre collègue
21:08à l'aménagement du territoire
21:09vient d'annoncer ce matin
21:10dans Ouest France
21:12l'idée d'une contribution locale
21:13qui remplacerait en quelque sorte
21:15la taxe d'habitation
21:16Considérer qu'avec tous les impôts
21:17qu'on a
21:17On peut bien peut-être se dire
21:19et ça sera une discussion qu'on a
21:20qu'il y a peut-être
21:21un petit bout d'un impôt
21:22qui existe
21:23qu'on pourrait mettre
21:24plutôt en lien
21:25entre un citoyen
21:27d'une collectivité
21:27et son maire
21:28Oui mais c'est un nouvel impôt
21:29Non mais on peut en supprimer
21:30Vous savez
21:30On n'en supprime plus d'un fois
21:32qu'on a créé du nouveau
21:32Commençons par supprimer
21:33et après parlons de nouveaux impôts
21:35Moi plusieurs choses
21:361. Nous sommes le pays record du monde
21:39des impôts
21:40Donc moi ministre des Comptes publics
21:41Alors je vous dis que notre sujet
21:42qu'on s'en sortirait tous
21:44collectivement beaucoup mieux
21:45Vous savez si on arrivait
21:46à avoir le même taux d'emploi
21:47des jeunes et des seniors
21:48que de l'Allemagne
21:49nous aurions déjà résolu
21:50la moitié de notre déficit
21:51Donc mon combat c'est quoi ?
21:53C'est déjà d'arriver
21:53à ce que nos entreprises embauchent
21:55que les Français puissent travailler
21:57que nous générions de la richesse
21:59et que cette richesse
22:00nous permette de financer
22:01notre bonnaie sociale
22:01Et ça il faut baisser les impôts
22:02sur les entreprises
22:03et sur les actifs
22:04Bien sûr
22:04Et donc c'est pour ça
22:05que les partenaires sociaux
22:06sont absolument clés dans cette affaire
22:07Pourquoi ils sont clés ?
22:09Parce que vous voyez bien
22:10que ce débat
22:10ce n'est pas un débat budgétaire
22:12ce n'est pas un débat comptable
22:13c'est un débat de la société
22:15avec elle-même
22:15qui dit au fond
22:16comment nous finançons
22:17notre modèle social
22:18Oui bien sûr
22:19des économies à faire
22:20sur certains éléments
22:21du modèle social
22:21Justement Amélie de Montchalin
22:22va y venir
22:22Les arrêts de travail
22:23qui sont parfois fraudés
22:25Une courte pause
22:26On a des économies à faire
22:27mais non
22:28nous n'allons pas augmenter
22:28les impôts
22:29ni des classes moyennes
22:29ni des classes populaires
22:30Nous allons réformer notre état
22:32et je crois qu'il est 5 dans un pays
22:34comme le nôtre
22:34les débats budgétaires
22:35puissent se faire
22:36porteuse ouverte
22:37avec transparence
22:39avec les français
22:40avec les économistes
22:41avec la société civile
22:42C'est pour ça qu'on est au mois d'avril
22:43et que le débat
22:44les décisions
22:45et donc
22:46in fine
22:47le résultat
22:48ce sera au mois d'octobre
22:49Amélie de Montchalin
22:50un ministre chargé
22:51des comptes publics
22:51sur Europe 1
22:52et CNews
22:53Le Grand Rendez-vous
22:54se poursuit jusqu'à 11h
22:55On marque une pause
22:55A tout de suite
22:56Le Grand Rendez-vous
23:00Europe 1
23:01CNews
23:02Les Echos
23:02avec notre invitée
23:03Amélie de Montchalin
23:04la ministre chargée
23:05des comptes publics
23:05Amélie de Montchalin
23:06avant de parler
23:06des économies
23:08que compte faire le gouvernement
23:09j'aimerais juste revenir
23:10avec vous
23:10sur ce sujet
23:12de l'abattement fiscal
23:12de 10%
23:13qui concerne les retraités
23:14aujourd'hui
23:14connaître très précisément
23:16votre position
23:17vous êtes pour
23:18ou contre ?
23:19Moi je suis pour
23:20que
23:21quand on a
23:22un système
23:23de protection sociale
23:24qui est sous l'autorité
23:25des partenaires sociaux
23:26depuis 1945
23:27c'est comme ça
23:28que ça marche
23:29dans notre pays
23:29nous laissions
23:30les partenaires sociaux
23:31c'est-à-dire
23:31les chefs d'entreprise
23:33les syndicats
23:34aller au terme
23:35de leur travail
23:36et nous dire
23:37comment ils veulent
23:38que nous rééquilibrions
23:39les choses
23:39Ma position déjà
23:41c'est qu'on arrête
23:42de dire n'importe quoi
23:42sur ce sujet
23:43depuis une semaine
23:44j'entends n'importe quoi
23:45ce fameux abattement
23:47dont on parle
23:47contrairement à ce que
23:48Laurent Wauquiez a dit
23:49c'est pas du tout
23:5010% d'impôts en moins
23:51pour les retraités
23:52c'est un abattement
23:53jusqu'à 4400 euros
23:55du revenu
23:57qui bénéficie
23:58donc à la moitié
23:59des retraités
23:59qui sont de classe
24:01plutôt moyenne
24:02et supérieure
24:03ça ne concerne pas
24:04les retraités modestes
24:05et c'est une mesure
24:06qui a été créée
24:07rappelons-nous
24:07en 1978
24:09dans un monde
24:10qui était très très différent
24:11d'aujourd'hui
24:12vous êtes plutôt favorable
24:13moi ce que je veux
24:14ce que je veux
24:15c'est que ce débat
24:17ne soit pas un débat
24:18hystérisé
24:18ne soit pas un débat
24:20caricaturé
24:20ne soit pas un débat
24:22simplifié
24:23ou qui devienne simpliste
24:24c'est que nous l'essions
24:26quand le patron du MEDEF
24:28le patron de la CPME
24:29les syndicats travaillent
24:31est-ce que mon rôle
24:32moi de ministre
24:33c'est de leur dire
24:33vous savez quoi
24:34on vous a donné carte blanche
24:35mais moi ce que j'en pense
24:37c'est que le monde change
24:39le monde change
24:40nous ouvrons aujourd'hui
24:41au mois d'avril
24:42mai
24:42des débats
24:43pour que nous ayons
24:43un consensus
24:44que nous ayons
24:45un chemin d'accord
24:46et surtout
24:47que le pays
24:48quand il débattra du budget
24:49dans l'Assemblée nationale
24:51et au Sénat
24:51au mois d'octobre
24:52le fasse
24:53non pas en vase clos
24:53non pas en s'étant
24:54enfermé sur lui-même
24:55mais en prenant en compte
24:56ce que la société
24:57aura d'ici là
24:58généré
24:58et je suis très heureuse
25:00que ce débat vive
25:00et qu'on regarde
25:01le monde d'aujourd'hui
25:02qui n'est plus le même
25:04qu'il y a 10 ans
25:0420 ans
25:04aujourd'hui en moyenne
25:06un homme passe
25:0617 ans à la retraite
25:08là où quand cet abattement
25:09fiscal avait été créé
25:10il passait en moyenne
25:105 ans à la retraite
25:12c'est pas un élément
25:13inintéressant dans le débat
25:15et donc que nous
25:16puissions en débattre
25:17on a bien compris
25:17votre préférence
25:18je vous parlais d'un sujet
25:19avant de parler
25:20des économies
25:20que peut faire l'Etat
25:21sur les dépenses
25:21parce qu'il y a
25:22beaucoup de travail
25:22et nous en faisons beaucoup
25:24une question qui vous concerne
25:25plus directement
25:26parce que là pour le coup
25:26c'est dans vos attributions
25:28vous dites que
25:28l'assurance vieillesse
25:30c'est plutôt
25:30les partenaires sociaux
25:31là c'est les impôts
25:32les niches fiscales
25:34certaines sont sur la table
25:35aujourd'hui
25:35par exemple
25:36la déduction
25:37pour emploi à domicile
25:39par exemple
25:40les fameux
25:41chèques emplois services
25:42ou encore l'assurance vie
25:43est-ce qu'il faut réduire
25:45ces deux avantages fiscaux ?
25:46Alors les niches fiscales
25:47juste là aussi
25:48posons les choses
25:48très calmement
25:49rapidement
25:49aujourd'hui il y a
25:51467 niches fiscales
25:53nous sommes
25:53le deuxième pays
25:55d'Europe
25:55et du monde
25:56record en nombre
25:58de niches fiscales
25:58mon premier objectif
26:00là aussi
26:00c'est que
26:01un budget
26:02c'est pas quelque chose
26:02de figé
26:03je pense qu'il est utile
26:04que régulièrement
26:05nous regardions
26:06si nos mécanismes fiscaux
26:07sont adaptés
26:07sont justifiés
26:09si les français
26:10veulent qu'on y dédite
26:11des moyens
26:11et donc j'ai proposé
26:12à mon avis
26:13c'est de salubrité publique
26:14que nous fassions
26:15avec les parlementaires
26:16une revue
26:16de ces 467 niches fiscales
26:18pour savoir
26:19si elles étaient justifiées
26:20ou inutiles
26:21ou à modifier
26:22ou à réformer
26:23à partir du moment
26:24où vous dites
26:25je vais regarder
26:25les niches fiscales
26:26les gens vous disent
26:26ah vous allez augmenter
26:27les impôts
26:28et donc j'ai dit non
26:29si on en supprime
26:30beaucoup
26:30de ces niches fiscales
26:31alors je m'engage
26:33je m'engage
26:34à ce que nous baissions
26:35les impôts
26:36de tous les français
26:37plutôt que d'avoir
26:37des niches
26:37qui bénéficient à quelques-uns
26:39que nous ayons des impôts
26:40plus bas
26:40pour tout le monde
26:41c'est un engagement
26:42que je prends
26:42parce que mon objectif
26:43je le redis
26:44n'est pas de financer
26:45nos déficits
26:45par les impôts
26:46et il y a des niches
26:47fiscales qui sont essentielles
26:48les niches fiscales
26:50qui aident les personnes âgées
26:51à être aidées à domicile
26:52on va évidemment
26:52pas y toucher
26:53les niches fiscales
26:54qui aident les familles
26:55à faire garder leurs enfants
26:55on va évidemment
26:56pas y toucher
26:57la niche fiscale
26:58qui permet à des personnes
26:59de préparer leur retraite
27:01en mettant de l'argent
27:01sur ce qu'on appelle
27:02aujourd'hui les PER
27:03on va évidemment
27:04pas y toucher
27:04l'assurance vie
27:06mais c'est pas ça le but
27:07le but c'est de faire
27:08à la fois de l'efficacité
27:09est-ce qu'on finance
27:11des choses qui sont prioritaires
27:12et de l'équité
27:13et je pense
27:14si on supprime
27:15vous avez pour 300 millions
27:16de niches dans les coins
27:17bon ben on aura fait
27:18un petit ménage
27:19si on se dit
27:19qu'on va plus loin
27:20parce que les parlementaires
27:21nous soutiennent
27:21pour aller plus loin
27:22et que donc c'est potentiellement
27:23beaucoup d'argent
27:24qui est récupéré par l'Etat
27:25alors je m'engage
27:27à ce que deux tiers
27:28trois quarts de l'argent
27:29que nous aurons récolté
27:30soit rendu aux français
27:31par des baisses d'impôts
27:33mais qu'est-ce qui se joue derrière
27:35c'est à nouveau
27:36est-ce qu'on veut
27:37subir nos habitudes
27:38ou est-ce qu'on considère
27:39que nos finances publiques
27:40qui sont au cœur
27:41de notre pacte
27:42de nation
27:42avec elles-mêmes
27:43c'est quelque chose
27:44que nous choisissons
27:45que nous orientons
27:46que nous mettons en face
27:47de nos priorités
27:47là aussi
27:48ne créons pas
27:49d'anxiété inutile
27:50mais si nous restons
27:52à modèle inchangé
27:53si nous ne touchons rien
27:54je peux vous dire
27:55où nous allons
27:56nous allons devant
27:57une très grande crise
27:58et une perte de souveraineté
28:00donc débattons des choses
28:01mettons les choses sur la table
28:03je trouve qu'il est sain
28:03que ce débat vive aujourd'hui
28:05viendra le temps des décisions
28:06viendra le temps du débat
28:08ce sera au mois d'octobre
28:09mais entre temps
28:10si les français
28:10peuvent mieux comprendre
28:11comment les choses fonctionnent
28:13comment elles sont structurées
28:14qu'est-ce qu'ils ont
28:15comme avantages
28:15et comme inconvénients
28:16je pense que nous faisons
28:17un progrès démocratique
28:18Améline Manchalin
28:19est-ce que l'Etat
28:19va se soumettre
28:20à un régime drastique
28:22là on parle des impôts
28:22pour les français
28:23mais est-ce que l'Etat
28:23lui-même s'impose
28:24et comment ?
28:26en 2025
28:26l'année là en cours
28:28l'Etat est en train
28:29de faire le plus grand
28:30effort de réduction
28:31de son fonctionnement
28:32de ses dépenses
28:33de fonctionnement
28:33depuis 25 ans
28:35combien ?
28:36depuis 25 ans
28:36nous sommes en train
28:37de réduire
28:38notre dépense publique
28:39de 2%
28:40comme on dit en valeur
28:41c'est-à-dire
28:41c'est inédit
28:42depuis 25 ans
28:43cette semaine
28:44avant-hier
28:45le Premier ministre
28:45a pris trois décisions
28:47très fortes
28:47vous l'avez vu
28:47une décision sur
28:49d'abord
28:505 milliards d'euros
28:51d'économies
28:52que nous faisons
28:52pour que nous ne
28:54dépassions pas
28:55notre objectif
28:55de 5,4%
28:56de déficit
28:57il a pris une deuxième
28:58décision très forte
28:59sur la masse salariale
29:00et sur l'emploi public
29:01pour que nous arrêtions
29:03d'avoir une hausse
29:04de notre masse salariale
29:05et de nos emplois publics
29:06qui ne soit pas
29:06en face de nos moyens
29:08de financement
29:08entre 2019 et 2024
29:09les dépenses de l'Etat
29:11dans le PIB
29:12ont augmenté
29:12de 1,8 points
29:13ça aussi c'est un record
29:14en Europe
29:15pas les dépenses de l'Etat
29:16les dépenses publiques
29:17je vous donne un chiffre
29:18l'année dernière
29:18les administrations publiques
29:19l'année dernière
29:20la dépense totale
29:22elle augmente
29:22de 2% en volume
29:23l'Etat fait plus 0,7
29:25les collectivités font
29:26plus 3,1
29:27et la sécurité sociale
29:28fait plus 3,6
29:29donc oui l'Etat
29:31l'Etat
29:31les ministères
29:32notre organisation
29:34nous faisons des efforts
29:34et puis surtout
29:35ce que je vais vous annoncer
29:36ce matin
29:36c'est que nous voyons bien
29:37qu'il faut que
29:38parce que nous demandons
29:39des efforts collectifs
29:40que nous
29:41dans notre organisation
29:43de l'Etat
29:43nous soyons irréprochables
29:45vous savez que nous avons
29:46un sujet qui s'appelle
29:47les opérateurs
29:48et les agences
29:48nous avons une organisation
29:49qui est devenue
29:51par certains aspects
29:52illisible
29:53qui est devenue
29:54difficile à comprendre
29:55pour les français
29:55et qui d'ailleurs
29:56je crois
29:57crée des inefficacités
29:59pour l'Etat
29:59je vous annonce
30:00que nous allons
30:01d'ici à la fin de l'année
30:03proposer dans le budget
30:04que un tiers
30:05des agences
30:06et des opérateurs
30:07qui ne sont pas
30:07des universités
30:08soient fusionnés
30:10ou supprimés
30:12fusionnés
30:13ou supprimés
30:13que nous réduisions
30:14notre complexité
30:15que nous remettions
30:16un Etat
30:17plus fort
30:17plus efficace
30:18vous virez des gens
30:19ça veut dire
30:20qu'on va faire des économies
30:21effectivement de fonctionnement
30:22ça veut dire
30:23qu'on va effectivement
30:24rapprocher des équipes
30:25donc il y aura
30:25effectivement moins
30:26d'emplois publics
30:26à la clé
30:27vous savez aujourd'hui
30:28on a 180 000 personnes
30:29qui travaillent
30:30dans les agences
30:31et les opérateurs
30:31c'est-à-dire plus
30:32que de gendarmes
30:33dans le pays
30:33ces 180 000 personnes
30:34elles ont toutes un métier
30:35elles ont un rôle
30:36elles ont une mission
30:37notre rôle nous
30:38c'est de considérer là aussi
30:39que les choses ne sont pas immuables
30:40moins d'emplois publics
30:42à la clé
30:42égale des gens
30:43qui ne travailleront plus
30:44pour l'Etat
30:45qui vont être virés
30:46d'une manière ou de l'autre
30:46vous avez
30:47ce qu'on appelle
30:48la pyramide des âges
30:49vous avez des gens
30:50qui partent à la retraite
30:51vous avez des gens
30:52que vous pouvez mettre
30:53ensemble
30:54et donc que certains
30:55qui partent à la retraite
30:56ne soient pas remplacés
30:57vous savez
30:57on a plein de moyens
30:58sans faire dans la casse sociale
31:00et dans la tronçonneuse
31:02parce que ce n'est pas mon approche
31:03et je pense que nous devons
31:04faire les choses
31:04avec clarté
31:05transparence et méthode
31:06je vous annonce
31:08que un tiers des agences
31:09et des opérateurs
31:09qui ne sont pas des universités
31:10seront dans les mois qui viennent
31:12parce que nous avons
31:13lesquels par exemple
31:14alors on a un travail
31:15qui est double
31:15on a un travail
31:16qui est sous l'autorité
31:17du Premier ministre
31:17mené par les plus hautes
31:19autorités administratives
31:20de ce pays
31:20pour que l'Etat lui-même
31:23fasse sa vision des choses
31:24et il y a un travail
31:25que je veux ici saluer
31:26qui est une commission d'enquête
31:28qui est menée par les sénateurs
31:29et en particulier
31:30la sénatrice des Hauts-de-Seine
31:31Christine Lavarde
31:32qui mène un travail
31:33de revue extrêmement précis
31:35je serai d'ailleurs auditionné
31:37par sa commission mi-mai
31:38je ferai des annonces
31:39à ce moment-là aussi
31:40en réponse à ses propres
31:41travaux et questions
31:42là aussi on fait des choses
31:43avec méthode
31:43je ne viens pas sur votre plateau
31:45pour vous dire
31:45vous voyez
31:46j'ai ma tête de turc
31:47ou j'ai celui-là
31:47que je vais couper
31:48à la tronçonneuse
31:50ce n'est pas ça le but
31:50mais le but c'est de dire
31:51oui l'Etat
31:521. fait des efforts aujourd'hui
31:532. reprend le contrôle
31:55sur sa masse salariale
31:563. reprend le contrôle
31:58sur ses dépenses de fonctionnement
31:594. va faire du ménage
32:01dans ce qui est notre organisation
32:02parce que les Français
32:03le demandent
32:05et je voudrais le dire ici
32:05avec peut-être
32:06des mots simples
32:07mais moi
32:08ma responsabilité
32:09c'est de faire rappeler
32:10à chaque acteur public
32:12qu'il n'y a pas d'argent public
32:13il n'y a pas de l'argent
32:15de l'Etat
32:15il n'y a que l'argent
32:16des Français
32:17l'argent que nous gérons
32:18tous les jours
32:19c'est le vôtre
32:20c'est celui des gens
32:21qui nous regardent
32:22c'est le nôtre
32:22c'est celui des Français
32:23et donc on a
32:24un devoir de rigueur
32:26on a un devoir
32:27de sérieux
32:28et on doit rendre des comptes
32:29et donc faire tout ce travail
32:31d'organisation efficace
32:33et de supprimer
32:34ce qui est inutile
32:34ou qui aujourd'hui
32:35coûte trop cher
32:36Justement vous parlez
32:37de l'exemplarité de l'Etat
32:38j'aimerais aborder avec vous
32:39un point
32:40par exemple les avantages
32:41des anciens premiers ministres
32:43je rappelle que les anciens premiers ministres
32:44bénéficient
32:45d'un bureau
32:46mis à disposition par l'Etat
32:47d'un conseiller
32:47d'un assistant à disposition
32:49d'une voiture de fonction
32:50avec chauffeur
32:52ça fait partie de ces symboles
32:54évidemment
32:54ce n'est pas des milliards d'euros
32:55mais ça fait partie
32:56de ces symboles politiques
32:57vous en tant que ministre
32:58chargé des comptes publics
32:59qui gérait l'argent des français
33:01vous venez de le dire
33:01quel regard vous portez
33:02sur tous ces avantages ?
33:04Alors j'en porte deux
33:04il y a une partie
33:06qu'on peut tout à fait débattre
33:07en tant que démocratie
33:07les parlementaires
33:08pourront faire leur proposition
33:09je ne parle pas de débat
33:10je parle de votre position
33:11il y a une partie
33:12on peut considérer
33:13qu'une partie de cela
33:15est bien sûr dans le débat
33:16il y a une deuxième partie
33:16par contre
33:17sur laquelle je ne peux pas transiger
33:18c'est la sécurité
33:20de nos anciens premiers ministres
33:21et la sécurité
33:22de nos anciens présidents
33:22pourquoi certains
33:24ont effectivement demandé
33:25à avoir accès
33:27à cette voiture avec chauffeur
33:28c'est aussi parce qu'ils ont
33:29un officier de sécurité
33:29c'est aussi parce que
33:31certains d'entre eux
33:31et je pense que notre pays
33:32dans son ensemble
33:33regretterait
33:34que tel ou tel
33:35homme ou femme
33:36qui a servi son pays
33:38au plus haut niveau
33:38se retrouve demain agressé
33:40donc je fais la part des choses
33:41il y a une partie je pense
33:43c'est un budget
33:44de quelques millions d'euros
33:46mais ça fait partie
33:46des symboles dont vous parlez
33:47dans ce budget
33:48de quelques millions d'euros
33:49il y a une partie
33:49sur laquelle je pense
33:50que c'est du populisme
33:51que de considérer
33:52qu'on fera des économies
33:53c'est leur sécurité
33:53il y a une partie
33:54que je suis tout à fait prête
33:55si le parlement
33:57là aussi
33:57a envie d'aller sur ce sujet
33:58si les enjeux
34:00d'assistants
34:01et de secrétaires
34:02si on cherche
34:03à le supprimer
34:04je n'y vois pas
34:05d'inconvénients
34:05vous estimez aujourd'hui
34:06que Gabriel Attal
34:07qui a 36 ans
34:07doit avoir
34:09il est parlementaire
34:10puisque tous ceux
34:11qui sont parlementaires
34:12donc Elisabeth Borne
34:13est parlementaire
34:14Gabriel Attal
34:14est parlementaire
34:14François Hollande
34:16est parlementaire
34:17et ensuite
34:18c'est aussi une décision
34:19le jour où Gabriel Attal
34:20n'est plus parlementaire
34:21il a 36 ans aujourd'hui
34:22le jour où il n'est plus parlementaire
34:23il aura le droit
34:23à une voiture avec chauffeur
34:25jusqu'à ses 67 ans
34:26est-ce que vous trouvez ça normal ?
34:27Vous savez Gabriel Attal
34:28aujourd'hui est à mon avis
34:29très identifié par les français
34:30je pense que le pays
34:31dans son ensemble
34:32regretterait beaucoup
34:32qu'il se fasse agresser
34:33parce qu'on l'a laissé
34:34parce qu'il n'a pas de voiture
34:35avec chauffeur
34:35la voiture derrière
34:37c'est la sécurité
34:38de ses déplacements
34:38donc je ne vais pas vous débattre ici
34:40en longueur
34:41sur un sujet
34:41ce que je vous dis
34:42c'est que
34:43c'est vous qui êtes venu
34:43sur le terrain des symboles
34:43madame la ministre
34:44oui tout à fait
34:45la sécurité
34:46ce n'est pas un symbole
34:47sur ça je ne transigerai pas
34:49le reste
34:49nous pouvons en débattre
34:51je n'ai pas de tabou
34:51sur le sujet
34:52et je pense que nous pouvons
34:53avoir un débat là aussi
34:54raisonnable
34:54mais raisonnable
34:55ça veut dire aussi chiffré
34:56et que vous voyez
34:57les opérateurs
34:58dont je vous parle
34:59supprimer un tiers
35:00ou fusionner un tiers des agences
35:01c'est 2 à 3 milliards d'euros
35:02d'économies à la clé
35:03ce dont vous me parlez
35:05on parle de quelques millions
35:06je n'ai pas de tabou
35:08sur le sujet
35:08mais là aussi
35:09faisons les choses
35:10avec méthode
35:10et ne laissons pas croire
35:12aux français
35:12que c'est par ces avantages
35:14à nouveau
35:15je n'ai pas de tabou
35:16pour les remettre en question
35:17que nous ferions
35:17les économies
35:19Amélie de Montchalin
35:20ministre chargée des comptes publics
35:21invité du grand rendez-vous
35:24Europe 1
35:24CNews Les Echos
35:25on vous retrouve tout de suite
35:26tout de suite
35:28le grand rendez-vous
35:32Europe 1
35:32CNews Les Echos
35:34avec ce matin
35:34notre invitée
35:35Amélie de Montchalin
35:35la ministre chargée
35:37des comptes publics
35:38nous sommes ensemble
35:38jusqu'à 11h
35:40avec Mathieu Bocoté
35:41pour CNews
35:42et Christophe Jacubizine
35:43du journal Les Echos
35:44avec Amélie de Montchalin
35:45encore un dossier
35:46emblématique
35:47du grand écart
35:49entre les mots
35:50et les actes
35:51ArcelorMittal
35:52le cirurgiste
35:53qui a annoncé
35:53la suppression
35:54de 630 emplois
35:55en France
35:56dans des usines
35:57notamment dans le nord
35:58alors que c'est
35:59un industriel
36:01qui était largement soutenu
36:02par des plans
36:02de soutien
36:03des subventions
36:04vous êtes chargé
36:05des comptes publics
36:05des centaines
36:06de millions d'euros
36:06de fonds publics
36:08la volonté aussi
36:09de l'aider
36:10à se reconvertir
36:10vers un acier
36:11plus vert
36:12plus responsable
36:13et puis au final
36:14donc cette délocalisation
36:16à marche forcée
36:18sans doute vers l'Inde
36:19ou d'autres pays
36:20est-ce que c'est un échec total
36:22à la fois de notre politique industrielle
36:25la volonté de souveraineté
36:26notamment sur des métaux
36:28en tout cas importants
36:30ce qui ne sont pas stratégiques
36:31et puis aussi
36:32l'incapacité au fond
36:33pour l'État
36:34de relocaliser
36:36de faire en sorte
36:37que l'industrie reste
36:38sur notre territoire
36:38Évidemment
36:40le combat pour l'industrie
36:41c'est un combat existentiel
36:43non pas seulement
36:43pour la France
36:44mais pour l'Europe
36:44on le voit avec
36:45la guerre commerciale américaine
36:47on le voit avec
36:48ce qui se passe
36:48du côté chinois
36:49avoir une industrie forte
36:51c'est être souverain
36:52c'est ne pas dépendre
36:53du reste du monde
36:54et donc c'est évidemment
36:55une priorité
36:56depuis 2017
36:57et les chiffres
36:58restent vrais
36:59chaque année
37:00nous avons réussi
37:01de nouveau
37:02à créer des emplois industriels
37:03alors que pendant
37:04plus de 10 ans
37:06auparavant
37:06nous en avons
37:07systématiquement détruit
37:08donc ça reste une priorité
37:09et non l'échec
37:11comme vous dites
37:11n'est pas du tout total
37:13nous continuons de soutenir
37:14mais on parle de sidérurgie
37:15dans la sidérurgie
37:16vous savez qu'il y a
37:17trois enjeux
37:17il y a un enjeu mondial
37:19nous sommes en surcapacité
37:20d'acier dans le monde
37:21notamment parce qu'il y a
37:21beaucoup de dumping
37:22de certains nombres de pays
37:24et des surcapacités
37:25notamment en Chine
37:26vous avez un enjeu européen
37:28ils ont nos réglementations
37:30qui sont nos réglementations
37:31et vous avez vu
37:32un énorme paquet
37:33a été proposé
37:34par la commission européenne
37:34sur le sujet
37:35ce qui amène d'ailleurs
37:36à une forme d'incompréhension
37:37aussi au niveau européen
37:38de cette décision
37:39et puis vous avez
37:40des enjeux français
37:40on en a parlé précédemment
37:42le coût du travail
37:43comment on redonne
37:44des capacités d'investissement
37:45et comment on ne fait pas peser
37:47aux industriels
37:48et aux actifs
37:49le coût d'un modèle social
37:50qu'il nous faut réformer
37:52et des contraintes écologiques
37:53parfois excessives
37:54également
37:54il y a un élément clé
37:56qui arrive l'année prochaine
37:57qui est ce mécanisme
37:58d'ajustement carbone
37:59aux frontières
38:00pourquoi ?
38:00de dire
38:00si nous on a des normes
38:02et qui coûtent cher
38:03et qui effectivement font
38:04que notre acier
38:04est un peu plus cher
38:05et bien il faut que
38:06l'acier qui arriverait
38:07d'ailleurs dans le monde
38:08et qui lui
38:08ne se verrait pas imposer
38:10ses normes
38:10et bien il y a un correctif
38:11de prix
38:12pour qu'on se remette
38:13dans un cadre
38:14de concurrence loyale
38:15c'est le combat
38:16d'Éric Lombard
38:16c'est le combat
38:17de Marc Ferracci
38:17c'est le combat
38:18du président de la République
38:19très fort d'ailleurs
38:20depuis ce qu'on a appelé
38:21l'agenda de souveraineté
38:22industrielle européen
38:23nous ne dévierons pas
38:24et je laisse ensuite
38:26le cas particulier
38:27des négociations
38:28et des décisions
38:28qui pourraient être prises
38:29avec Arcelor
38:30vous savez que l'État
38:31dans certaines situations
38:31se fait rembourser
38:33les aides
38:34considérant que
38:35si le contrat
38:36vous avez demandé
38:37à être remboursé
38:38je n'ai pas aujourd'hui
38:39le fin mot de l'histoire
38:41je ne sais pas vous dire
38:42exactement
38:42quelle est la teneur
38:43des discussions
38:44si c'est un départ sec
38:45s'il y a des emplois
38:46derrière recré
38:47donc je préfère vous parler
38:48de choses existantes
38:49mais ce que je peux vous dire
38:50c'est qu'il y a eu
38:51déjà dans le passé
38:52des situations
38:53où quand les contrats mutuels
38:55ne sont pas remplis
38:55il y a des remboursements
38:56donc c'est quelque chose
38:57que vous étudiez déjà
38:58je ne l'étudie pas
38:59ce que je peux vous dire
39:00c'est que l'État
39:01n'est pas faible
39:01l'État n'est ni faible
39:03pour se réindustrialiser
39:04ni faible dans son rapport
39:06aux entreprises
39:06nous sommes dans un cadre
39:07qui est à la fois
39:08mondialement très complexe
39:10nous avons beaucoup
39:11de nouveaux moyens européens
39:12que nous voulons voir
39:13être efficacement déployés
39:14et nous avons un cadre français
39:16qu'il nous faut
39:16un améliorer
39:17mais aussi faire respecter
39:18et donc je laisse
39:19à Éric Lombard
39:20à Marc Ferracci
39:20et à l'ensemble du gouvernement
39:22qui se charge
39:22des questions d'industrie
39:23et d'énergie
39:24le soin de pouvoir
39:25expliquer dans les prochains jours
39:27comment sur ce sujet
39:28mais comme sur beaucoup d'autres
39:29nous ne dévions pas
39:30de notre volonté
39:31d'avoir de l'industrie en France
39:32Mathieu Bocoté
39:33Je vous analyse ce qu'on comprenne bien
39:34plusieurs nous disent
39:35chez les industriels
39:36notamment les normes
39:37environnementales européennes
39:38sont à ce point contraignantes
39:40qu'elles limitent
39:40notre capacité de croissance
39:41et notre capacité industrielle
39:43d'autant qu'ailleurs dans le monde
39:44on ne s'impose pas
39:45de règles semblables
39:45vous l'avez évoqué
39:46est-ce que l'Europe
39:47n'a pas la tentation
39:48et la France n'a pas la tentation
39:49quelquefois
39:49de se surcharger
39:50de normes environnementales
39:51qui à terme vont plomber
39:53son industrie tout simplement
39:54il y a deux choses
39:55il y a
39:56est-ce qu'on fait des choses
39:56qui sont une surcharge
39:58et qui n'ont pas d'effet
39:59ça il faut le supprimer
40:00si on fait des normes
40:01et des normes
40:02qui ne réduisent pas vraiment
40:03notre empreinte environnementale
40:04des normes et des normes
40:05qui ne réduisent pas vraiment
40:06notre capacité à moins polluer
40:07il ne faut pas le faire
40:08maintenant il y a un élément
40:09quand même
40:10qui s'appelle le changement climatique
40:11et ce changement climatique
40:13je pense qu'on peut quand même
40:13tous bien voir
40:14que ce n'est plus du tout
40:15une fiction scientifique
40:16c'est le cyclone
40:18qui rase Mayotte
40:19c'est les événements
40:21les inondations
40:21dans le Pas-de-Calais
40:22l'année dernière
40:23ce sont des événements
40:23climatiques majeurs
40:25qui déjà aujourd'hui
40:25nous coûtent très cher
40:26mais si on achète
40:27mais précisément
40:29c'est pour ça
40:30que je vous ai parlé
40:30du mécanisme d'ajustement
40:31carbone aux frontières
40:32c'est-à-dire
40:33ok si d'autres pays
40:34ne mettent pas en place
40:34des normes utiles
40:36et bien nous
40:37nous allons faire
40:37augmenter le prix
40:38de ces produits
40:39qui viennent d'ailleurs
40:40et ça
40:41ça arrive l'année prochaine
40:42le fait que ça arrive
40:42l'année prochaine
40:43c'est le fruit d'un combat
40:44acharné de la France
40:45depuis 10 ans
40:46j'ai eu la chance
40:47d'être ministre
40:48des Affaires européennes
40:49et qu'en attendant
40:49l'industrie
40:50parce que nous avons réussi
40:51à convaincre
40:53tous nos partenaires européens
40:55que la naïveté
40:56qui considère à dire
40:57nous nous allons être
40:58plus vertueux que les autres
40:59mais nous allons commercer
41:00librement
41:00c'est ce qu'on appelle
41:01la naïveté européenne
41:02cette naïveté
41:03n'avait plus lieu d'être
41:04et donc oui
41:05nous avons des normes
41:06et je suis d'accord avec vous
41:07si elles sont pénibles
41:09lourdes
41:10mais in fine et inefficaces
41:12c'est pas la peine
41:12de les avoir
41:12mais si elles sont importantes
41:15et qu'elles ont des effets
41:16notamment sur nos émissions
41:17de CO2
41:17ou sur la protection
41:18de la biodiversité
41:19alors dans ce cas là
41:20c'est ce qu'on fait
41:20on dit
41:21on rétablit la concurrence loyale
41:22l'efficacité
41:23est-ce que c'est pas cette idée
41:24que l'Europe
41:24la France
41:25prendrait à leur charge
41:25exclusive
41:26la lutte contre le changement
41:27climatique
41:27quand l'Inde
41:28quand la Chine
41:29quand d'autres endroits
41:29dans le monde
41:30ne prennent pas vraiment
41:31cette vraie sensibilité
41:31à partir du moment
41:32où à vos frontières
41:33vous faites ce mécanisme
41:34d'ajustement
41:34à partir du moment
41:36où vous dites
41:36quand vous vous accédez
41:37à ce marché
41:37de 450 millions d'Européens
41:39quand vous voulez avoir
41:41nos ressources
41:43nos investissements
41:44notre argent
41:45et bien vous vous conformez
41:47à nos normes
41:47quel que soit l'endroit
41:48où vous avez produit
41:49c'est pour ça
41:49que ce mécanisme d'ajustement
41:50il est essentiel
41:51et il est particulièrement
41:52important dans l'acier
41:52où on sait que c'est
41:54un des secteurs
41:55où il aura le plus d'effets
41:56visibles directs
41:58dans les prochains mois
41:58les prochaines années
41:59mais j'aimerais aussi
42:00vous dire quelque chose
42:01aujourd'hui on voit
42:02aux Etats-Unis
42:03notamment énormément
42:04vous avez vu
42:05d'incertitudes normatives
42:07vous avez beaucoup
42:08d'industriels
42:09qui disent eux-mêmes
42:09qu'ils sont totalement perdus
42:11par ce que certains voyaient
42:12comme un immense mouvement
42:14de libération
42:15c'est ce que disait
42:15M. Trump lui-même
42:16un immense mouvement
42:18de déréglementation
42:19qui allait être bénéfique
42:20au business
42:20aux entreprises
42:21aujourd'hui
42:22ces mêmes chefs d'entreprise
42:23américains
42:24se tournent vers l'Europe
42:25ils nous disent
42:26c'est vrai que vous avez
42:27plus de normes
42:28mais vous avez l'air stable
42:29vous avez l'air prévisible
42:31vous savez où vous allez
42:32et les réglementations
42:33que vous mettez en place
42:34ont un sens
42:35je ne dis pas que tout
42:36est formidable
42:37d'ailleurs vous avez vu
42:37que la commission européenne
42:38elle-même
42:39a proposé de simplifier
42:40et de dans certains cas
42:42retirer des noms
42:43mais je pense que
42:44le fait que nous ayons
42:45une boussole
42:45que nous ayons des valeurs
42:47que nous défendions
42:48l'environnement
42:48que nous défendions
42:49l'égalité entre les hommes
42:50et les femmes
42:50que nous défendions
42:51la biodiversité
42:52ce que je peux vous dire
42:55si vous regardez
42:57les marchés boursiers
42:58si vous regardez
42:59les paroles
43:01des plus grandes entreprises
43:03mondiales aujourd'hui
43:04beaucoup se tournent
43:05vers l'Europe
43:05en disant
43:06au fond
43:06peut-être que vous avez
43:08un coût du travail
43:08un peu plus cher
43:09peut-être que vous avez
43:10un peu plus de normes
43:11mais le fait que vous
43:11soyez prévisible
43:12que vous soyez
43:14stable
43:15est en soi
43:16un immense gain
43:17pour l'industrie
43:18donc je ne dis pas
43:19que c'est merveilleux
43:20et que tout va se faire
43:20en un jour
43:21mais ce sont des choses
43:22sur lesquelles nous devons
43:22nous aussi Européens
43:23être conscients
43:24de nos forces
43:24être conscients
43:25de qui nous sommes
43:26et ne pas nous laisser
43:27embarquer dans une spirale
43:29de découragement
43:30Amélie de Manchal
43:31un mot sur ce que nous
43:31venons de vivre cette semaine
43:33la disparition du pape François
43:34à ses obsèques hier
43:35et puis vous parliez
43:35de Donald Trump
43:37il y a eu cette image
43:37forte presque
43:38invraisemblable
43:40à la basilique Saint-Pierre
43:41avec Donald Trump
43:42et Volodymyr Zelensky
43:43est-ce un motif d'espoir
43:46cette rencontre
43:47hier on peut voir
43:48les images ici
43:49sur ces news
43:50entre le président américain
43:51et le président ukrainien
43:52d'abord j'ai une pensée
43:54pour les catholiques
43:54parce que c'était un moment
43:55je crois important
43:57et émouvant
43:58pour tous les catholiques
44:00du monde
44:00ce que cette photo
44:02nous montre
44:02c'est qu'il y a certes
44:04la logique des puissances
44:05les Etats-Unis
44:06sont une grande puissance
44:07parfois disent
44:08certains même
44:09des logiques d'empire
44:10et puis il y a quelque chose
44:11qui pour moi
44:12est toujours très précieux
44:13c'est qu'il y a aussi
44:14la logique des hommes
44:15la logique humaine
44:16quand Donald Trump
44:19et Zelensky
44:20prennent le temps
44:21de se retrouver
44:22dans un lieu
44:23qui était assez improbable
44:25personne je crois
44:26n'avait imaginé
44:27que ça se produise
44:28mais prennent le temps
44:29de se parler
44:29de s'écouter
44:30et que ce qu'il en ressort
44:32c'est probablement
44:32un dialogue de vérité
44:33sur ce qu'est la réalité
44:34de la souffrance
44:35du peuple ukrainien
44:36de ce qu'est la réalité
44:37des attaques
44:38que ce peuple vit tous les jours
44:39et que en ayant cet échange
44:41peut-être que Donald Trump
44:42a eu pris conscience
44:43comme l'a dit
44:44le président de la république
44:45que Poutine
44:47fait surtout
44:48aujourd'hui
44:49oeuvre de mensonge
44:50plus que de
44:51sincérité
44:52dans les actes
44:53et les paroles
44:54qu'il prononce
44:54et bien il faut y voir
44:56oui je crois
44:56un espoir
44:57après nous ne sommes pas
44:58dans la diplomatie
44:59que dans l'espoir
45:00et l'incantation
45:01nous sommes dans l'action
45:01et vous avez vu
45:02que le président de la république
45:03avec notamment
45:04ses collègues britanniques
45:06et européens
45:07sommes très très mobilisés
45:09pour que
45:10aucune solution
45:11en Ukraine ne se fasse
45:12sans les européens
45:13et qu'aucune solution
45:15ne se fasse
45:15sur le dos
45:16au fond de ce combat
45:17pour la liberté
45:19que m'ont mené les ukrainiens
45:19je veux rappeler une chose
45:20parce qu'il y a aussi
45:21beaucoup de fake news
45:21je le rappelle
45:23celui qui a été agressé
45:25dans cette affaire
45:26c'est bien le peuple ukrainien
45:27et que nous rappelions cela
45:29et je pense que
45:29cet échange
45:30cette photo
45:30ce moment
45:31et bien si ça remet
45:32de l'humanité
45:33dans le dialogue
45:34des nations
45:35et parfois de ce que
45:36certains appellent
45:36les empires
45:37je pense que c'était
45:37une bonne nouvelle
45:38Amélie de Montchalin
45:39pour conclure
45:40très brièvement
45:41la succession du pape
45:42François se prépare
45:43peut-être
45:43avez-vous la foi
45:44qu'espérez-vous
45:45pour l'église catholique
45:46quelle personnalité
45:47aimeriez-vous
45:48voir élu pape
45:49je ne peux pas
45:50évidemment
45:51en tant que ministre
45:52vous donner
45:52d'avis sur
45:53vous voyez
45:54une organisation
45:56spirituelle
45:57et religieuse
45:58en revanche
45:58il y a une chose
45:58qui m'a marqué
45:59dans peut-être
46:00ce qu'a fait le pape
46:01François
46:01c'est qu'il y a un sujet
46:03où il n'était pas du tout
46:03attendu
46:04qui était l'écologie
46:05et où je pense
46:06que par les mots
46:07qu'il a choisis
46:07la manière
46:08dont il a approché
46:09le sujet
46:10il a eu un impact
46:11bien au-delà
46:12bien au-delà
46:13avec son encyclique
46:13bien connu
46:14l'audotatie
46:15bien au-delà
46:16du monde des croyants
46:17et donc je pense
46:18qu'il est utile
46:19que dans notre monde
46:19il y ait des voix
46:21des hommes
46:22des femmes
46:22qui puissent aussi
46:24créer
46:24vous voyez
46:25certains points de repère
46:26universels
46:27sur des sujets
46:28qui nous concernent tous
46:29et l'écologie
46:29je crois pour le pape
46:30François
46:30en a été
46:31un très bon exemple
46:32c'était le grand rendez-vous
46:33d'Améline Monchalin
46:34ministre chargée
46:34des comptes publics
46:35merci beaucoup
46:35madame la ministre
46:36d'avoir accepté
46:37notre invitation
46:37très bon dimanche
46:38à l'écoute d'Europe 1
46:39et sur CNews
46:40on a l'écoute
46:41de la clean
46:42Vacuum
46:43de compétition
46:43きょう
46:44de la canidale
46:45couper
46:47la canidale
46:48démoni
46:48de la canidale
46:48de la canidale
46:48démoni
46:49de l'écoute
46:50du Instagram
46:51de la canidale
46:51de la canidale
46:52de la canidale
46:52d'un hélas
46:52est ouverte
46:53de la canidale
46:53de la canidale
46:54de la canidale
46:55d'une
47:04très bonne
47:05très bonne
47:06démoni
47:06d'une
47:07d'une
47:08d'une