Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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00:00Pour lui, je ne peux pas demander.
00:01Il est 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro.
00:04A la une ce matin, un contrôle sous haute tension lors d'un rodéo urbain, visiblement pour un clip de rap.
00:09Des policiers acculés, une pluie d'insultes et de menaces, des tirs de sommation, puis des coups de feu,
00:13dont une balle qui viendra blesser l'un des individus qui faisait face aux forces de l'ordre et de tenter de récupérer la moto saisie.
00:21La vidéo ne dure que 34 secondes, relayée depuis 24h des centaines de milliers de fois.
00:26Des enquêtes sont ouvertes, trois suspects ont vu leur garde à vue prolongée ce samedi.
00:31La justice déterminera les responsabilités de chacun, donc mettons Drancy de côté, venons-en à la doctrine.
00:37Qui maintient l'ordre sur notre sol ? Existe-t-il des lieux où la police doit s'excuser avant de procéder à un contrôle ?
00:44Dans quel monde médiatico-politique on y voit violence policière plutôt que délinquance décomplexée ?
00:50Mettons toujours l'affaire Drancy de côté.
00:52En avril 2024, 93% des Français appelaient à durcir les sanctions pénales contre les rodéos sauvages.
01:01En avril 2023, 76% des Français se disaient favorables aux courses poursuites, même en cas de danger, car les Français n'ont pas la mémoire courte.
01:09Allez dire que les policiers sont des cow-boys à cette mère de famille à Argenteuil, blessée ainsi que ses deux enfants il y a un an par des fous du guidon.
01:17A cet enfant de 8 ans, fauché à Beauvais en mai 2023, ou en avril dernier à Vénitieux, un enfant de 12 ans, percuté en marge d'un mariage pour un coup vive, positif aux stupéfiants.
01:28Certains politiques ont déjà oublié Camilia, la douleur des parents, une France silencieuse endeuillée.
01:34Les rodéos sauvages, le rodéos sauvage est le symbole d'un territoire où la loi du plus fort règne, où les habitants subissent, où la peur a changé de camp.
01:42La loi du plus fort, c'est la question qu'on va se poser dans un instant. Mais avant cela, c'est le point sur l'information avec Marine Sabourin. Bonjour Marine.
01:49Bonjour Eliott, bonjour à tous. Laurent Wauquiez appelle à établir un cordon sanitaire autour de LFI.
01:55Le patron du groupe LR à l'Assemblée accuse dans les colonnes du JDD le parti de Jean-Luc Mélenchon de menace pour la France.
02:01« Je n'ai aucun respect pour Jean-Luc Mélenchon et ses alliés, dit-il. Ils sont en rupture avec la République. » Fin de citation.
02:08Cette nouvelle fusillade hier soir dans le quartier de Ville-Jean-Arène. Deux hommes ont été blessés par balle près d'un point d'île, juste à côté d'une sandwicherie où une fusillade avait déjà éclaté mi-avril.
02:18L'une des victimes est âgée de 17 ans, la seconde de 16 ans. Au total, trois individus ont été interpellés.
02:24Et puis au Royaume-Uni, cinq hommes dont au moins quatre Iraniens ont été arrêtés.
02:28Hier, ils sont soupçonnés de vouloir préparer un acte terroriste.
02:31Il s'agirait d'un complot présumé visant un local. Des perquisitions étaient toujours en cours cette nuit.
02:37Et puis à 10h, ne ratez pas, le grand rendez-vous.
02:40Pierre de Ville nous reçoit Agnès Pannier-Onaché, ministre de la Transition écologique.
02:45Merci Marine Sabourin et Nathan Devers.
02:49Faites attention, vous êtes minoritaire ce matin.
02:51Le plateau est quasiment exclusivement féminin.
02:54J'aime bien être minoritaire.
02:55Écoutez, Alice Sommerer est avec nous.
02:57Gabriel Cluzel, Elisabeth Lévy et Sarah Salman.
03:01Bonjour à toutes les quatre.
03:03C'est un plaisir de vous retrouver en ce dimanche matin.
03:06On va parler de Drancy dans un instant puisque ça devient une affaire politique.
03:10Mais avant cela, je voulais qu'on commence avec les grèves SNCF.
03:14Je pense toujours aux téléspectateurs qui nous regardent.
03:17Ils ont peut-être prévu de partir la semaine prochaine.
03:21Sauf que la galère, elle peut commencer dès demain avec la grève des cheminots.
03:25Qui avait prévu de partir, faire le grand pont ?
03:27Moi.
03:28Vous prenez l'avion.
03:30Non, je comptais prendre le train.
03:32Prenez la trottinette électrique.
03:33Ah tiens, c'est une bonne idée.
03:35C'est une bonne idée.
03:35La trottinette électrique, les syndicats de cheminots et la direction ne sont pas tombés d'accord sur les salaires et les emplois du temps.
03:42Les contrôleurs ont donc appelé à se mettre en grève les 9, 10 et 11 mai par Sud Rail.
03:47Qui sommes également les conducteurs à faire grève le 7 mai.
03:51La CGT cheminots, elle, appelle à la mobilisation dès demain.
03:54Et donc la question qu'on se pose, c'est la galère.
03:56Est-ce que c'est dès lundi ?
03:57Et ces dernières décennies, la SNCF a subi ces grèves avec diverses revendications et aux conséquences financières lourdes.
04:06J'ai entendu vendredi le ministre des Transports résumer en trois mots.
04:10Peut-être d'ailleurs c'est ce que pense une majorité de téléspectateurs qui nous regardent.
04:14Trois mots, ras-le-bol.
04:15On voit le sujet sur ces décennies de grèves du côté de la SNCF.
04:19Pas une année sans grève, depuis 1947.
04:26La mobilisation des cheminots n'a pas faibli dans le temps.
04:29D'une part compte tenu des effectifs de la société.
04:32Avec près de 238 000 employés en 2023, difficile d'échapper aux revendications.
04:38A l'automne 2007, le trafic est perturbé pendant environ 15 jours
04:42pour protester contre la réforme de Nicolas Sarkozy concernant les régimes spéciaux de retraite.
04:47En avril 2010, la grogne se porte cette fois-ci sur la réorganisation de l'activité du fret
04:53et les demandes de hausse salariale.
04:55S'ensuit la réforme ferroviaire de 2014.
04:59De nouveau, en réponse à la réforme des retraites, décembre 2019 ne déroge pas à la règle.
05:0427 jours de grève, soit la plus longue de l'histoire du rail français.
05:09En 77 ans de conflits sociaux, l'addition est salée pour le contribuable.
05:13La facture s'élevait à 20 milliards d'euros en 2022.
05:17La SNCF n'ayant parfois pas d'autre choix que de mettre la main à la poche
05:21en se pliant aux revendications ou en faisant bénéficier ses clients de gestes commerciaux.
05:26Comme un air de déjà-vu, à partir de lundi,
05:29les usagers de la SNCF affronteront encore une semaine noire.
05:33Et ce qu'il faudrait, c'est avec l'INA, vous savez,
05:37faire une sorte de guirlande de réactions, un enchaînement de réactions
05:40des usagers de 1970 jusqu'à aujourd'hui.
05:44Et j'imagine que ce sera à peu près...
05:45Ce sera un peu décourageant, si vous voulez, sur l'évolution de l'espèce.
05:50L'histoire sans fin.
05:51Je rappelle que 65% des Français, c'était un sondage la semaine dernière,
05:55se disent favorables à l'interdiction des grèves durant les ponts de mai.
05:59Mais qu'en Italie, par exemple, il y a des règles.
06:01Il y a certaines dates où il y a une interdiction, en quelque sorte,
06:05de faire grève du côté des cheminots
06:08pour que les familles puissent retrouver leurs proches,
06:11que ce soit pour Noël, pour les grandes vacances et peut-être pour les ponts.
06:15Qu'est-ce qu'on fait, Gabrielle ?
06:16Écoutez, ce que je vois, c'est qu'il y a une inaction dans ce domaine qui continue.
06:22Moi, je suis ravi que le ministre des Transports dise ras-le-bol,
06:25mais j'aimerais qu'il agisse, qu'il fasse pression, je ne sais pas.
06:29Mais il y a déjà une lourde chose.
06:31Enfin, c'est absolument terrifiant de voir que ça continue.
06:35On parle des grèves depuis 1937.
06:37Je rappelle quand même que la SNCF, ce n'est pas que des grèves,
06:39c'est aussi une détérioration du service de la SNCF.
06:43On a supprimé des trains.
06:46Il y a la diagonale du vide qui est encore plus vide qu'avant.
06:49Toutes les petites gares deviennent complètement désertes.
06:54Ça devient extrêmement compliqué.
06:55Moi, je viens de l'Aveyron pour revenir en région parisienne.
06:58C'est plus compliqué de faire l'Aveyron, je ne sais pas, à Toulouse que l'Île-Strasbourg.
07:04Enfin, c'est complètement délirant.
07:06Donc, il y a une perte de service.
07:09Et en plus, il continue à prendre en otage.
07:14Il paraît qu'on n'a pas le droit.
07:15Parce que vous comprenez, si je dis prendre en otage,
07:17je sais que tous les cégétistes, les syndicalistes,
07:20vont dire, ah là là, mais c'est terrible de parler de crise d'otage.
07:26Tout d'un coup, ils vont penser aux otages.
07:28Tout d'un coup, ils vont penser aux otages.
07:29Voilà, c'est des comparaisons abominables.
07:32Néanmoins, c'est bien de ceux-là dont il s'agit.
07:35Moi, je connais de nombreuses familles qui, oui, sont prises en otage.
07:38Je rappelle qu'une journée de grève entraîne une perte d'environ 20 millions d'euros à la SNCF.
07:44Une journée seulement.
07:45Ce qui est un peu gênant aussi, c'est qu'on nous encourage à prendre le train pour des raisons écologiques
07:49et que les prix sont absolument exorbitants.
07:50Et finalement, l'avion revient moins cher.
07:52Et c'est presque plus rapide parce que l'avion est moins en retard.
07:55De moins en moins maintenant.
07:56Vous avez raison de le dire.
07:57Mais à chaque fois, il y a ce côté moralisateur.
08:00Ne prenez pas l'avion.
08:01Privilégiez le train.
08:02C'est le côté moralisateur.
08:04Et finalement, on nous met des bâtons dans les roues pour prendre le train.
08:06Peut-être qu'on va tous prendre un Hummer désormais.
08:09C'est quoi, un Hummer ?
08:10Prendre une voiture, vous aimez, qui consomme pas mal.
08:13Moi, je préfère un traîneau avec des chiens.
08:16Ah bah oui, pourquoi pas.
08:17Un peu de neige quand même.
08:18Mais c'est vrai, mais c'est moins simple.
08:20Le principe de la grève, c'est qu'évidemment, la grève, elle est pensée pour paralyser la société
08:25pendant un certain moment par rapport à des revendications.
08:28Ensuite, je crois qu'il y a un principe de proportionnalité.
08:30Ça veut dire que la paralysie que vous allez engendrer dans la société,
08:33elle va être plus ou moins importante en fonction de la gravité de la situation qu'on veut dénoncer
08:37et de l'importance des revendications.
08:38Quand on voit les revendications qui sont faites ici par la SNCF,
08:42elles sont peut-être intéressantes.
08:43Mais je veux dire, alors ils se plaignent d'avoir des horaires de travail
08:46qui sont parfois imprévisibles avec un logiciel qui les informe à la dernière minute.
08:52Et donc, on fait grève.
08:53En fait, on va mettre en difficulté des centaines de milliers de Français
08:56qui voulaient se retrouver en famille pendant le mois de mai,
08:58après toutes les difficultés qu'on vit au quotidien,
09:01parce qu'il y a un problème d'emploi du temps.
09:02C'est ça le problème.
09:03C'est que faire grève pendant le pont de mai, symboliquement, c'est très fort.
09:08Donc si vous le faites chaque année, ou quasiment chaque année,
09:12sur des revendications qui, si vous voulez, ne resteront pas nécessairement
09:15dans l'histoire de la lutte pour les acquis sociaux,
09:18je crois qu'à la fin, ça crée une sorte de petit risque de relativisme.
09:21En fait, ils ont tellement abusé de ce droit-là,
09:23qui est un droit fondamental,
09:25que ça n'est plus exceptionnel, ça devient quasiment une loi.
09:28Ils l'ont usé.
09:29Et qu'on va virer vers des interdits.
09:31C'est-à-dire que les Français pensent à interdire le droit de grève
09:34pendant les ponts ou pendant les fêtes,
09:36parce qu'il y a eu un abus de ce droit du côté des syndicats.
09:38Alors, il me semble, je ne sais pas si ça ne concerne que les transports urbains,
09:42mais il me semble qu'il y a déjà une loi Sarkozy,
09:45enfin, voter sous Nicolas Sarkozy sur le service minimum,
09:48qui est resté, mais alors totalement lettre morte.
09:52Mais juste pour compléter ce que dit Nathan,
09:54il y a aussi une question d'essence.
09:56C'est-à-dire que dans le monde des années, des 30 glorieuses,
10:00j'allais dire des 30 glorieuses de tout ça, de la croissance,
10:05on pouvait comprendre un certain type de revendications.
10:10Maintenant, les cheminots n'apparaissent pas du tout
10:13comme les damnés de notre société.
10:15Je suis navrée de le dire, conduire un TGV, ça n'a pas l'air,
10:18je ne dis pas, c'est technique, ça demande des compétences,
10:21mais ça n'a pas l'air aussi pénible que quand on remplit la cheminée d'un train.
10:31Donc, il y a un moment, il y a un peu de décence,
10:33parce que pendant ce temps-là, les salaires du privé ont terriblement stagné.
10:38Et ces gens de la diagonale du vide,
10:40parce que les TGV, ça marche à peu près en vrai.
10:42Oui, c'est ça.
10:43Les gens de la diagonale du vide, c'est ceux qui ont des petits revenus,
10:46des petits salaires et qui sont pénalisés de tous les côtés,
10:49parce que leur bagnole pue.
10:51C'est la France silencieuse, c'est la France oubliée.
10:54La France oubliée, et je voulais compléter à la fois ce qu'ont dit Sarah et Elisabeth,
10:58c'est que ces gens-là, on leur dit toute la journée,
11:01votre voiture est polluante, ne prenez pas votre voiture.
11:03Il y a eu la loi sur le 80 km heure, il y a eu la loi sur les ZFE,
11:07mais en plus, ils ne doivent pas prendre le train.
11:09Donc, les ploucs, vous restez chez vous, en fait.
11:11C'est ça le message, mais c'est vraiment insupportable.
11:14Et je suis d'accord, exploiter la fibre Zola, le vente de Paris,
11:19où Germinal...
11:20La bête humaine, voilà.
11:21Je le cherchais depuis tout à l'heure, la bête humaine, exactement.
11:25C'est un peu comme lorsqu'on nous présente les squatteurs,
11:28comme la petite fille aux allumettes de Dickens.
11:30Il y a une hypocrisie avec un récit romantique, social,
11:35qui date du 19e, qui prend vraiment les Français pour des abrutis,
11:38et je reste poli.
11:40Avançons.
11:40Autre sujet, je vois que ce matin, vous êtes tous très en forme.
11:44On va parler de Drancy, cette affaire qui devient une affaire politique,
11:48puisqu'elle divise la classe politique.
11:50Certains y voient violence policière,
11:52d'autres y voient racaïsation d'une partie de la société,
11:55ensauvagement de la société, des civilisations.
11:58Bref, qui fait la loi sur notre territoire ?
12:01Qui maintient l'ordre sur notre territoire ?
12:03Est-ce qu'un policier, il doit montrer patte blanche,
12:06s'excuser, arriver à pafutrer,
12:08lorsqu'il assiste à un rodéo urbain ?
12:10Alors, j'ai cru comprendre que c'était un rodéo urbain pour un clip de rap.
12:15C'est ce qu'a dit le procureur.
12:16Je serais très curieux de savoir si toutes les autorisations étaient faites
12:19pour qu'il y ait ce clip de rap qui soit tourné du côté de Drancy.
12:24Mais je vais vous dire, on peut aller au-delà de Drancy.
12:26C'est la question de la doctrine.
12:28Qu'est-ce que les policiers doivent faire
12:29lorsqu'ils sont confrontés en face d'eux à un rodéo sauvage ?
12:34Et les Français n'ont pas la mémoire courte.
12:36Je citais toutes les victimes qui ont été des rodéos urbains ou sauvages,
12:40parce qu'en fait, c'est les gens qui sont dans ces quartiers-là
12:42qui ne supportent plus avoir ces délinquants en permanence qui font la loi.
12:47Je vous propose de revoir la séquence.
12:49Les gardes à vue de trois personnes interpellées pour violences sur des policiers à Drancy
12:52ont été prolongées.
12:55C'est l'annonce faite samedi soir par le procureur de Bobigny.
12:59Ça s'est passé vendredi soir.
13:00Elle a été relayée des centaines de milliers de fois.
13:02Mais si vous nous rejoignez ce matin et que vous n'aviez pas vu cette séquence,
13:05revoyons-la.
13:06Oh là, tu ne vas pas tirer.
13:09Tu fais quoi là ? C'est filmé.
13:11C'est filmé.
13:13Hé, regarde.
13:14Tire.
13:15Tire.
13:15Vas-y, tire.
13:16Tire.
13:17Par là, tire.
13:19Hé, tire.
13:19Tire.
13:20Hé, tire.
13:22Hé, c'est filmé.
13:24C'est filmé.
13:25C'est filmé, fils de p***.
13:27C'est filmé, fils de p***.
13:29La p*** de la merde.
13:29Fils de p***.
13:30La p*** de la merde.
13:32T'as allumé ?
13:32La p*** de la merde.
13:33Inch'Allah, tu meurs, fils de p***.
13:34Inch'Allah, tu meurs à la fin.
13:37Et je ne terminerai pas par la phrase qu'il dit après.
13:41On est en direct avec Michel Corian.
13:43Vous êtes responsable d'Alliance.
13:44Merci d'être en direct avec nous.
13:46Déjà, est-ce qu'on y voit un peu plus clair depuis 48 heures ?
13:50Est-ce qu'on sait un peu plus ce qu'il s'est passé ?
13:52Visiblement, ce serait un rodéo urbain pour un clip de rap, c'est ça ?
13:56Oui, c'est ça.
13:58Je crois qu'il ne faut pas résumer cette affaire au rodéo urbain.
14:02Je crois qu'il y a deux sujets.
14:03Il y a évidemment le rodéo urbain, mais il y a aussi et surtout la haine anti-flic.
14:07Je crois qu'il y a deux sujets.
14:08Mais c'est vrai qu'hier à Nancy, enfin, un ventiaire à Nancy, nos collègues sont intervenus pour mettre fin à un rodéo urbain.
14:13Un rodéo qui est un véritable fléau, qui empoisonne le quotidien de nos concitoyens.
14:18C'est quelque chose qui n'a absolument rien d'anodin, puisqu'il faut le rappeler, c'est illégal, bruyant et surtout extrêmement dangereux pour nos concitoyens.
14:25Et vous l'avez parfaitement rappelé, notamment par le nombre de victimes de ce fléau.
14:30Alors, comme souvent, l'intervention a dégénéré.
14:33Le conducteur a fui en abandonnant son deux roues.
14:36Et pendant que nos collègues tentaient de sécuriser la moto, ils se retrouvent encerclés par plusieurs dizaines d'individus
14:40qu'on ne voit pas tous forcément en l'image, en tout cas celles qui circulent sur les réseaux.
14:45Ils ont été agressés physiquement, empêchés d'agir, acculés.
14:50Et l'un de mes collègues a dû faire, dans ce climat de violence immédiate,
14:55a dû faire l'usage très légitimement de son arme de service pour se protéger, lui et son collègue.
14:59Alors, vous dites, effectivement, la vidéo a été massivement relayée.
15:04Et ce qui est intéressant, c'est que tout le monde voit la vidéo.
15:07Et naturellement, vous voyez quoi ?
15:09Vous voyez les insultes, les menaces, la difficulté d'intervention des policiers.
15:13Et puis certains, responsables politiques, éminents responsables,
15:17parfois des députés de la circonscription, voire plus l'aspect violence policière.
15:23En disant, le fait de société, en fait, c'est la violence policière.
15:28Alors, écoutez, pour nous, en tout cas pour l'Alliance Police Nationale, on n'a strictement aucun doute.
15:31C'est-à-dire qu'il s'agit évidemment de légitime défense de la part de nos collègues.
15:35Mais quand les policiers sont pris à partie, physiquement agressés, menacés d'être désarmés,
15:40puisqu'on essaie de leur prendre leur taser, ils n'ont pas d'autre choix que de se protéger.
15:44La loi nous semble particulièrement claire sur le sujet.
15:47Utiliser son arme dans un tel contexte, c'est une riposte encadrée,
15:51une réaction proportionnée, immédiate, face à un danger grave.
15:55Et vous savez, légitime défense, ce n'est pas une option, c'est une nécessité quand la vie est en danger.
16:00Et ce qu'on voit se multiplier sur le terrain, c'est une haine anti-police, organisée, méthodique.
16:07Une haine qui s'exprime à travers des violences quotidiennes, des insultes, des provocations filmées, préméditées.
16:14Et en face, on attend simplement que ça dérape, que les policiers se défendent, on coupe les images,
16:18on construit un récit totalement biaisé, celui du policier forcément coupable.
16:23C'est évidemment en réalité une stratégie provoquée pour faire tomber.
16:27Et c'est évidemment insupportable pour nous qui portons l'uniforme et qui risquons notre peau chaque jour
16:31d'essayer de nous piéger quotidiennement dans l'exercice de nos missions.
16:37C'est très intéressant ce que vous dites, vous parlez de la haine des policiers,
16:42de ce climat qu'on peut avoir, de ce lexique de violences policières, de violences systémiques.
16:46J'ai entendu un député cette semaine parler de racisme structurel,
16:49de parler d'alliance comme d'un syndicat factieux.
16:52C'est Thomas Porte, député LFI, pour ne pas le citer.
16:57Mais je vais vous dire, évidemment il n'y a pas de sondage qui a été fait,
17:01mais lorsque l'on voit ces images-là, j'imagine qu'une majorité de Français
17:06seraient choqués non pas par l'utilisation de l'arme à feu,
17:10mais par la difficulté de l'intervention, par la virulence des individus qui sont présents,
17:15par les insultes, par les menaces, et non par l'usage de l'arme.
17:21Vous voyez ce que je veux dire ?
17:23Je le vois parfaitement, et je suis assez d'accord avec vous.
17:26Je crois que concernant ces élus, il faut rappeler une chose,
17:29c'est que cette haine anti-police, elle ne pousse pas toute seule.
17:32En fait, elle s'enracine dans des discours politiques,
17:34qui depuis des années jettent l'opprobre sur notre institution,
17:37alors que la majorité des Français nous soutient, 76% d'après le dernier sondage.
17:42Alors quand certains élus parlent de racisme systémique,
17:45vous avez assisté à un triste député qui l'a encore fait ce week-end,
17:48en plus en parlant de notre organisation syndicale,
17:52dans la police, en parlant de racisme systémique, de bavure, sans aucune preuve.
17:57Ils légitiment symboliquement ceux qui s'en prennent à nous,
17:59quand ils relativisent les agressions contre les forces de l'ordre,
18:03mais s'indignent dès qu'un policier se défend,
18:05ils envoient un message qui est interprété de la manière suivante,
18:07vous avez le droit de les agresser, mais eux, ils n'ont pas le droit de répondre.
18:10Et dans ce climat, certains se sentent évidemment autorisés à défier l'État,
18:14et ce double discours, il alimente le chaos républicain, c'est un choix,
18:18mais nous, en tout cas, Alliance Police Nationale,
18:20on continuera à défendre fièrement nos collègues
18:22et leur apporter nos soutiens, comme la très grande majorité des Français, je le répète.
18:26Une toute dernière question, très rapidement, Michel Coriot,
18:30c'est-à-dire que, je disais, c'était pour un clip de rap,
18:32mais pour un clip de rap, un rodéo urbain, il faut des autorisations,
18:36les policiers doivent être au courant, j'imagine,
18:37ça ne se fait pas en un claquement de doigts.
18:40Alors, est-ce que c'était un rodéo sauvage pour un clip de rap non autorisé ou non homologué ?
18:46Est-ce qu'on sait ?
18:47Alors, je crois qu'il faut rester prudent, l'enquête le confirmera ou non,
18:52mais ce que je peux dire, c'est que souvent, dans les quartiers sensibles,
18:55on assiste à des tournages clandestins, organisés sans aucune autorisation,
18:59avec des individus armés, parfois avec de vraies armes, parfois factices,
19:03mais en tout cas, l'intention, elle est toujours la même,
19:05c'est mettre en scène une ultra-violence, un climat de domination, de provocation.
19:10Moi, je crois que ce ne sont pas des clips anodins,
19:12ce sont des démonstrations de force, tournées en toute impunité,
19:15avec des références explicites au trafic, à la haine à la police,
19:18à la violence comme mode de vie, pendant ce temps-là,
19:21comme à chaque fois, eux, les habitants, n'ont pas leur mot à dire,
19:23ils baissent les yeux, ils ferment les volets,
19:25ils subissent cette mise en scène sans pouvoir s'y opposer,
19:28et c'est en là, ça reste une véritable prise d'otage symbolique de ces quartiers,
19:32une façon de dire, ici, c'est nous qui faisons la loi,
19:35et c'est évidemment, pardon, totalement inacceptable dans une république.
19:39Et heureusement qu'on a les images qui ont circulé,
19:42parce que certains ont appelé à l'émeute,
19:44certains ont appelé à l'émeute dans la nuit de vendredi à samedi,
19:48mais moi, j'ai vu aussi des influenceurs,
19:50des gens très connectés, suivis sur les réseaux sociaux,
19:54en disant, qui vivent dans ces quartiers,
19:56en disant, mais en fait, ces gens-là nous font honte,
19:58ces gens-là nous font honte,
20:00ils sont en train d'insulter, de mettre en difficulté les policiers
20:02qui procèdent à une interpellation et une saisie d'un véhicule.
20:06Quelle que soit la situation,
20:08ce n'est pas aux policiers de s'excuser de venir
20:10lorsqu'ils assistent à un rodé urbain,
20:12alors que ces policiers étaient sur place,
20:15parce que justement, il y avait une opération
20:16de contrôle des rodés urbains dans la ville.
20:19En fait, on est dans un monde de fous, Gabrielle.
20:21Ah non, mais c'est terrifiant.
20:22Je voulais simplement dire que les rodés sauvages,
20:23aujourd'hui, ça ne touche pas que les quartiers,
20:25entre guillemets, aujourd'hui, on en voit vraiment partout
20:27et ça touche toute la France.
20:29Je voyais, en cherchant les victimes précisément
20:33de rodéos urbains, dans les archives des médias,
20:36elle est appelée une vieille dame,
20:37c'est triste comme les victimes sont anonymisées,
20:39une vieille dame à Clermont-Ferrand, octogénaire,
20:42qui est tombée sous les coudes d'un rodéos urbain,
20:46parce qu'on peut le dire ainsi.
20:47Vous avez infiniment raison de dire que les images
20:48sont très importantes.
20:49On critique beaucoup les réseaux sociaux,
20:51en disant que ça draine le pire et le meilleur.
20:53N'empêche qu'il n'y aurait pas eu d'image, là.
20:54On aurait interrogé les gens du quartier,
20:56comme ça a été fait d'ailleurs, en disant
20:58« Oh, mais c'est des petits garçons très bien,
21:00ils t'aident la porte aux veillemets. »
21:02Voilà.
21:03Et puis, vraiment, les policiers sont affreux,
21:06ils ont tiré.
21:07Donc, on aurait eu un narratif complètement dingue
21:10qui aurait été établi, là, avec les images.
21:13Mais même avec ces images, vous avez des responsabilités.
21:15Là, ça défie l'entendement, évidemment,
21:17que les Français...
21:17Dans un monde où il n'y aurait pas eu les images,
21:20il n'y aurait pas eu tout ce truc.
21:21En fait, tout ça est aussi une affaire d'images,
21:24les clips de rap.
21:25Oui, c'est vrai, mais il y a quelques années,
21:27quand il n'y avait pas de réseaux sociaux
21:30et qu'il y avait simplement l'AFP qui distillait
21:31le bon évangile, je peux vous dire que ce genre d'affaires,
21:34on ne l'aurait pas vu de la même façon.
21:35Même avec ces images, Clémentine Autain, par exemple,
21:38disait, ce n'est pas un fait divers,
21:40c'est un fait de société.
21:41Il va falloir penser, revoir, éviter de...
21:44Mais il faudrait tout le tweet, puisqu'il est long.
21:47Elle dit, ce n'est pas un fait divers,
21:48mais un fait de société.
21:50Sauf que pour elle, le fait de société,
21:51c'est la violence policière.
21:53Je vois que vous avez tous envie de réagir sur ce dossier-là.
21:56On a encore beaucoup de choses à dire dessus.
21:58Je voudrais vous faire réagir à la déclaration.
22:00Du moins, l'explication, c'était très intéressant,
22:02ce que disait Charlotte Dornelas, ça a été massivement relié.
22:05On l'entendra dans un instant.
22:07Et puis avec vous, Alice, on viendra sur ce nouvel enlèvement
22:10lié aux crypto-monnaies.
22:13C'est le père d'un entrepreneur qui a été séquestré.
22:17On lui a sectionné le doigt.
22:18Oui, exactement.
22:19Il a été trouvé à 48 heures.
22:20C'est l'Amérique du Sud, la France aujourd'hui.
22:25La publicité.
22:30On poursuit l'heure des pros ce matin,
22:31toujours avec Sarah Salman, Elisabeth Lévy,
22:33Alice Sommerer, Nathan Devers et Gabrielle Cluzel.
22:36On parlait de Drancy juste avant la publicité,
22:38si vous nous rejoignez ce matin,
22:40après cette affaire qui a failli devenir une émeute,
22:44se transformer en émeute,
22:46où des policiers ont été pris à partie.
22:47L'un des policiers a fait usage de son arme,
22:50blessant l'un des individus qui tentait de récupérer
22:52une moto qui avait été saisie.
22:54Je vous propose d'écouter Charlotte Dornelas.
22:56C'était hier matin.
22:57Et cette séquence a été relayée aussi massivement
23:00sur les réseaux sociaux.
23:01Mais je sais que les téléspectateurs,
23:02vous n'êtes pas toujours ultra connectés à Twitter,
23:06par exemple.
23:07Et son témoignage peut peut-être vous intéresser.
23:10Écoutez.
23:11Il y a un renversement qui est quand même ahurissant
23:13dans le discours médiatique.
23:15Et par ailleurs, il y a quand même une question
23:17qui supplante, on va dire,
23:20ces images et la manière dont on les aborde.
23:23C'est que moi, j'aimerais savoir c'est quoi la doctrine,
23:24en fait ? Parce que qui se souvient de Camélia, 7 ans ?
23:27Un qui est morte, elle, d'un rodéo urbain ?
23:30Il n'y avait pas la même sidération,
23:31il n'y avait pas la même peur.
23:32C'est sûr, on n'avait pas peur que les banlieues se lèvent.
23:34On n'avait même pas peur que la France insoumise
23:35descende dans la rue pour faire une manifestation.
23:38Qui sait que le 21 avril,
23:40une famille entière a été percutée
23:42par un refus d'obtempérer ?
23:44Mais qui le sait ?
23:45Qui le sait que le père de famille est à l'hôpital ?
23:48Il fallait quoi ?
23:48Il fallait qu'il soit dans la voiture,
23:49qu'il refusait d'obtempérer pour que quelqu'un s'y intéresse ?
23:52Qui sait qu'il y a 5 jours, 2 jeunes sont morts
23:55dans un rodéo urbain en percutant leurs 2 motos ?
23:58Ils sont morts, ces jeunes, mais tout le monde s'en fout.
24:00Et qui pourrait contre dire Charlotte Donnelas ?
24:03D'abord, on la remercie,
24:04parce que je pense qu'Abriel avait fait la même chose
24:06de nous dire qu'il y a des victimes.
24:08On l'oublie, parce que c'est le flux de l'actualité.
24:11Mais en fait, c'est toujours la même histoire.
24:13Tant que vous ne direz pas
24:15que les forces de l'ordre ont le droit
24:17de se servir de leur arme
24:18et que leur résister,
24:20et surtout en mettant en danger d'autres,
24:23c'est prendre un risque pour soi.
24:24C'est-à-dire que je suis navré,
24:26c'est bien triste,
24:27je n'ai pas envie que des gens meurent
24:28ni qu'ils soient blessés.
24:30Mais il faut qu'ils sachent,
24:32tant que vous n'aurez pas cette dissuasion,
24:34tant qu'ils ne sauront pas
24:35que quand ils font cela,
24:37ils prennent un réel risque,
24:38il n'y aura pas de dissuasion.
24:39La difficulté, c'est que ceux
24:41qui prennent la parole dans les médias,
24:43qui ont la lumière dans les médias,
24:45habitent, je crois,
24:46c'est très bien sûr
24:46entre le 1er et le 150
24:48du boulevard Saint-Germain.
24:50Ils n'ont jamais été confrontés
24:51à un rodéo sauvage.
24:53Ils n'ont jamais été confrontés
24:54à ces délinquants
24:55qui pensent faire la loi
24:56dans leur quartier.
24:58Et la population subit ça
25:00et le vit extrêmement mal.
25:02Ce déclinage, ce monde
25:03qu'il y a entre...
25:05Nous non plus.
25:06Mais attendez, c'est pour ça
25:07que nous, ce qu'on fait,
25:08c'est qu'on donne la parole
25:09aux forces de l'ordre
25:10qui sont sur le terrain,
25:11aux victimes qui sont souvent oubliées.
25:14Et si Charlotte donne
25:16ce témoignage-là à la porte,
25:17parce que Charlotte est une journaliste
25:19qui est en contact
25:20avec les familles de victimes
25:21et contrairement à certains journalistes,
25:23reste en contact
25:24avec ces victimes à terme
25:27pour essayer de savoir
25:28comment elles peuvent avancer.
25:30Parce que c'est une France silencieuse
25:32qui est oubliée, Nathan.
25:33Au sujet de ce que disait Elisabeth
25:35sur la question de la doctrine,
25:38sur l'utilisation des armes
25:41par la police et de la force.
25:43Évidemment, les policiers,
25:44aujourd'hui, ils sont dans une situation
25:46qui est extrêmement complexe,
25:48c'est le moins qu'on puisse dire.
25:49En plus du fait que leur métier
25:50est difficile,
25:52qu'ils suscitent une haine,
25:53qu'ils se font insulter
25:53par une partie de la classe politique,
25:55il y a cette difficulté très concrète
25:57du fait qu'ils savent
25:58que s'ils se retrouvent
25:59dans une situation
26:00où ils vont devoir utiliser leur arme
26:01et qu'il y a une image
26:03qui circule
26:04ou quelque chose qui se passe,
26:05eh bien, ils vont se retrouver
26:06non seulement avec l'IGPN,
26:08avec la procédure normale,
26:10mais avec aussi des accusations
26:11parfois délirantes
26:12sur ce qui s'est passé.
26:13Omicier de volontaire.
26:15Mais sur la doctrine,
26:15il faut aussi réfléchir
26:16sur la loi.
26:18Aujourd'hui,
26:18l'utilisation du port d'armes,
26:20enfin, de l'utilisation
26:20d'une arme par la police,
26:22elle est déterminée
26:22par la loi de 2017.
26:24Et cette loi,
26:25sur la sécurité,
26:26qui fixait un certain nombre
26:27de cas dans lesquels
26:28la police a le droit
26:29d'utiliser son arme.
26:29Alors, il y avait évidemment
26:30la légitime défense,
26:31il y avait si quelqu'un est menaçant.
26:33Bon, là, les 34 secondes,
26:35mais c'est...
26:36Moi, j'essaie de me mettre
26:37de côté...
26:38Sur la question des rodéos,
26:39en mettant de côté
26:39l'affaire précise de Drancy,
26:41il y avait aussi le fait
26:41d'un véhicule en fuite.
26:43Et ça, d'abord,
26:44beaucoup de juristes
26:45ont dit que c'était discutable
26:46et beaucoup de policiers
26:47eux-mêmes disent
26:48que ça peut être discutable
26:49sur le plan du papier
26:50de dire quand un véhicule fuit,
26:52on utilise une arme
26:53pour l'intercepter.
26:54Et dans le réel,
26:56c'est parfois,
26:57un, une situation difficile,
26:59deux, dangereuse,
27:00et trois, peut-être...
27:00Non, mais moi,
27:01je suis plus dur que vous.
27:02Vous oubliez la dissuasion.
27:04C'est-à-dire que peut-être
27:05qu'en en blessant un,
27:06vous allez en sauver 15 derrière.
27:07Je n'en sais rien.
27:08Ce que j'essaye de dire,
27:09ce n'est pas juste
27:10la question du danger.
27:11Il faut qu'à un moment,
27:13le monopole de la force légale
27:15revienne aux forces de l'ordre
27:17et qu'elle ne soit pas,
27:18si vous voulez,
27:19en faute systématiquement.
27:21Évidemment,
27:21il doit y avoir des enquêtes.
27:22Quand elle l'emploie,
27:23c'est tout.
27:24Il doit y avoir une dissuasion.
27:25Un moment délétère, Nathan,
27:27qu'aujourd'hui,
27:28vous avez des forces de l'ordre
27:29qui hésitent à utiliser
27:31leur arme,
27:32parfois pour des cas
27:33extrêmement dangereux.
27:35Je pense, par exemple,
27:36à l'attentat de Birakheim,
27:37où avant d'utiliser
27:38son arme de poing,
27:39il a voulu utiliser
27:40le taser,
27:40qui n'a visiblement
27:42pas fonctionné
27:42dans un premier temps.
27:43Voilà ce qui se passe,
27:44parce que le policier
27:45sur le terrain,
27:46lui, il a un dixième
27:47de seconde pour agir,
27:49et il sait très bien
27:50que s'il utilise son arme,
27:52c'est direction IGPN,
27:53c'est la case garde à vue,
27:55etc.
27:56Oui, je voulais revenir
27:57sur l'effectivité
27:57de la sanction pénale,
27:58parce que souvent,
27:59quand on regarde
27:59les délibérés,
28:01les sanctions sont assez faibles,
28:02et depuis 2018,
28:03il y a eu une augmentation
28:04et un durcissement
28:05des sanctions.
28:05Désormais, c'est un an
28:06d'emprisonnement,
28:0615 000 euros d'amende,
28:07et finalement,
28:08dans les faits,
28:09c'est jamais appliqué.
28:10Donc, il ne s'agit pas seulement
28:11de durcir les sanctions,
28:12mais d'appliquer l'arsenal juridique
28:14que nous avons déjà.
28:15Parce que là,
28:16on voit que les rodéos urbains
28:18augmentent chaque année,
28:18donc la sanction
28:19n'est absolument pas dissuasive,
28:20encore une fois.
28:20Et puis, vous avez
28:21l'univers médiatique
28:22qui, depuis 48 heures,
28:23titrait « Un jeune homme
28:24blessé par un policier ».
28:26C'était ça,
28:26les titres pendant 48 heures.
28:27Un jeune homme
28:28blessé par un policier.
28:29Ben non, en fait,
28:30ce n'est pas la réalité.
28:31C'est des policiers
28:31pris à partie
28:32qui interviennent
28:33et qui, effectivement,
28:36face à ces individus,
28:37il y en a un qui est blessé.
28:38Mais si vous dites,
28:39vous levez la tête,
28:40vous voyez en titre
28:41« Un jeune homme
28:43blessé par un policier »,
28:44c'est une mauvaise
28:47retranscription de la réalité.
28:49Cette polémique malvenue,
28:53elle nuit surtout à nous,
28:55encore plus qu'aux policiers.
28:56Parce que le policier,
28:57s'il avait détourné le regard,
29:00aujourd'hui,
29:01il n'aurait pas tous les ennuis
29:02qu'il va rencontrer.
29:03Parce qu'une enquête,
29:04ce n'est pas rien, quand même.
29:05Donc, il aurait mieux valu pour lui
29:07qu'il l'aille voir ailleurs
29:08et que ces policiers
29:10laissent faire
29:11ces rodéos urbains
29:12avec les conséquences
29:13que l'on a évoquées.
29:14Mais, in fine,
29:15c'est nous.
29:16C'est nous les victimes.
29:17C'est-à-dire que si ces policiers
29:18décident de regarder ailleurs,
29:20nous serons les victimes.
29:21Moi, j'ai été terrifiée, quand même,
29:22par la façon dont le policier
29:24est renversé sur les images.
29:26Vous avez vu.
29:26Ça veut dire qu'ils sont
29:28désarmés psychologiquement.
29:29Ils sont dans l'auto-censure
29:31parce qu'ils ont tellement peur
29:33de ce qui pourrait arriver
29:34s'ils réagissent
29:35qu'ils vont au bout du bout
29:36de la passivité.
29:39Écoutez, moi, je vais vous dire,
29:40je ne trouve pas ça du tout rassurant.
29:42Les propos de l'individu
29:44« tu vas mal finir ».
29:46Enfin, c'est proprement terrifiant.
29:48Et il dit quelque chose
29:49de très intéressant.
29:49Il dit « c'est filmé »
29:50parce qu'il suppose
29:51que la vidéo
29:53pourra être réutilisée
29:55à son avantage.
29:55En réalité, pour l'homme
29:57de conscience,
29:58c'est l'inverse.
29:58Ils ont plutôt raison,
29:59en réalité.
30:00Politiquement, vous voulez
30:01qu'on voit le sujet,
30:01je ne voulais pas qu'on passe
30:02autant de temps,
30:03mais c'est tellement...
30:03Ce sujet, on pourrait en parler,
30:05l'héros urbain,
30:07l'impunité des délinquants,
30:09la confrontation
30:09entre certains individus
30:12et le rapport qu'ils ont
30:13avec les forces de l'ordre.
30:14Vous dites que la séquence
30:16permet en quelque sorte
30:17de mettre tout à plat.
30:19Oui, de faire fonction
30:20et finalement, il devrait y avoir
30:21une unanimité.
30:22D'accord ?
30:23Regardez les politiques,
30:23ce qu'ils en ont pensé.
30:27Au lendemain de l'altercation
30:28à Drancy,
30:29durant laquelle un des policiers
30:30pris à partie
30:30a blessé par balle
30:31un individu
30:32après un refus d'obtempérer.
30:34Sur X,
30:34la sphère politique
30:35commence à réagir.
30:36A gauche,
30:37la députée NFP
30:38de Seine-Saint-Denis,
30:39Clémentine Autain,
30:39dénonce un fait de société.
30:41Louis Boyard,
30:41député LFI,
30:42demande une réforme de la police
30:43et fustige le manque
30:44d'indépendance de l'IGPN.
30:46C'est toute la difficulté.
30:48Je pourrais vous répondre
30:49en attendant de voir
30:49ce que l'IGPN dira.
30:51Mais regardez les rapports
30:52de confiance
30:53entre la population française
30:54et l'IGPN.
30:56Très franchement,
30:56on a vu qu'à des moments,
30:58notamment pendant le mouvement
30:58des Gilets jaunes,
30:59il y avait évidemment des faits
31:00qui devaient être sanctionnés
31:01et qui ne l'ont pas été.
31:03Donc tout le sujet,
31:04et nous c'est ce pour quoi
31:05on plaide,
31:05nous plaidons pour une réforme
31:06de la police.
31:07Un, une réforme
31:08sur le contrôle de la police
31:09mais aussi une réforme
31:10sur les moyens
31:11et sur les missions
31:12de la police.
31:13A droite,
31:13le soutien aux policiers
31:14est total pour Éric Ciotti,
31:16Marion Maréchal
31:16ou encore pour Mathieu Vallet,
31:18député européen
31:19et porte-parole
31:19du Rassemblement national.
31:21Combien de temps encore
31:22allons-nous accepter
31:23que les gardiens
31:23de notre paix
31:24soient attaqués
31:25en pleine rue,
31:26en plein exercice
31:26de leur mission impunément ?
31:28Soutien total
31:29à nos policiers,
31:30cette haine anti-flic,
31:31cette violence
31:32contre la République
31:32doit cesser et vite.
31:34De son côté,
31:35le préfet de police de Paris
31:36a réaffirmé son soutien
31:38aux forces de l'ordre
31:38sur X,
31:39un tweet republié
31:40par le ministre de l'Intérieur,
31:41Bruno Rotaillot.
31:43Je précise également,
31:45et là je me tourne
31:45vers l'avocate,
31:46outrage à Jean,
31:47ce qui se passe
31:47pendant 34 secondes,
31:48c'est une pluie
31:49d'insultes,
31:49de menaces, etc.
31:50C'est en réunion,
31:51deux ans de prison,
31:52d'emprisonnement,
31:53si je ne dis pas de bêtises,
31:54et 30 000 euros d'amende.
31:55Mais dans les faits,
31:56vous n'avez jamais
31:5730 000 euros d'amende.
31:57Moi j'ai la vidéo,
31:59on verra ce qui va se passer
32:00pour cet individu
32:01qui dit crève
32:02avec évidemment
32:03tout ce chaud d'insultes.
32:04De ce que j'ai cru comprendre,
32:05il y en a trois
32:05qui sont en garde à vue,
32:06il y en a un seulement
32:07qui était connu,
32:08qui avait déjà un casier,
32:09c'est ce que j'ai cru comprendre,
32:10mais c'est à vérifier.
32:11Donc ceux qui ont un casier vierge,
32:13croyez-moi,
32:13ils n'auront pas la sanction
32:20puisqu'il y a un nouvel enlèvement
32:22lié aux crypto-monnaies.
32:24Le père d'un homme
32:25ayant fait fortune
32:26dans les monnaies virtuelles
32:27a été libéré hier soir
32:28lors d'un assaut.
32:30Il avait été enlevé
32:31deux jours plus tôt
32:32en plein Paris.
32:33Quatre hommes encagoulés
32:34l'avaient kidnappé
32:35sous les yeux
32:35de plusieurs témoins.
32:37C'est son fils
32:38qui a donné l'alerte
32:39après avoir reçu
32:40une demande de rançon.
32:41Racontez-nous
32:42ce qui s'est passé.
32:42C'est une rançon conséquente
32:43en plus entre 5 et 7 millions d'euros
32:45selon nos confrères du Parisien.
32:47Il a donc immédiatement
32:48à contacter la police
32:49qui a pris l'affaire très au sérieux
32:50puisque lui et sa mère
32:51géraient une société de marketing
32:53dans la crypto-monnaie
32:54et ils avaient fait déjà
32:55l'objet de plusieurs menaces.
32:57Après deux jours de recherche
32:58ils ont découvert la victime
33:00qui était retenue
33:01dans un logement
33:01à Palaiso
33:02dans l'Essonne
33:03et la BRI a mené
33:04un assaut hier soir
33:05pour la libérer.
33:07L'homme a été retrouvé
33:07dans un état de choc
33:08évidemment
33:08avec un doigt sectionné.
33:10Il a directement été
33:11pris en charge
33:12par les secours.
33:13Le ministre de l'Intérieur
33:14a salué le travail
33:16des forces de l'ordre
33:16je le cite
33:17un immense bravo
33:18aux enquêteurs
33:19qui ont fait un travail
33:19exceptionnel
33:20pour libérer cet homme
33:21et pour interpeller
33:22ses ravisseurs
33:23et une enquête
33:24a été ouverte
33:24pour enlèvement
33:25et séquestration
33:26pour obtenir l'exécution
33:27d'un ordre
33:27ou d'une condition.
33:28Les affaires d'extorption
33:29qui se sont multipliées
33:30à l'issue ces derniers mois
33:32et on se rappelle
33:32de l'enlèvement
33:33du cofondateur
33:34de Ledger
33:34en janvier dernier
33:36là aussi
33:36on parle de crypto-monnaie.
33:37Oui exactement
33:38il y a beaucoup de similitudes
33:38dans le mode opératoire
33:40souvenez-vous
33:41David Ballant
33:41et sa compagne
33:42sont kidnappés
33:43l'alerte est donnée
33:44par un de ses collègues
33:45qui avait reçu
33:45une vidéo
33:46d'un doigt coupé
33:47accompagné d'une demande
33:48de rançon
33:49en crypto-monnaie
33:50les otages
33:50ont été retrouvés
33:51le lendemain
33:52à 50 km
33:52de chez eux
33:53et à nouveau
33:54grâce à une enquête
33:55minutieuse
33:55des forces de l'ordre
33:56au moins 9 personnes
33:58avaient été mises en examen
33:59On parle beaucoup
34:00de narco-banditisme
34:01dans l'actualité
34:02là on est dans
34:02une autre forme
34:04de grande criminalité
34:06avec des kidnappings
34:08avec des menaces
34:10de rançon
34:10ce qu'on a pu voir
34:11en Amérique latine
34:13pour d'autres faits
34:15là on le voit
34:15avec cette bonnette 2.0
34:17c'est des situations
34:18absolument terrifiantes
34:19bravo aux forces de l'ordre
34:21et là je ne vais pas
34:22entendre beaucoup de personnes
34:23parler de violence policière
34:24et de racisme systémique
34:25ce qu'on voit
34:26c'est qu'il y a
34:28aujourd'hui
34:28un peu moins
34:29de braquage
34:31par exemple
34:32de banques
34:33parce qu'évidemment
34:33technologiquement
34:35c'est devenu extrêmement difficile
34:36Il n'y a plus d'argent
34:37dans les banques
34:37tout simplement
34:38il n'y a plus d'argent
34:39dans les caisses
34:39et donc
34:40ça se transfère beaucoup
34:41vers les crypto-monnaies
34:43les crypto-monnaies
34:44qui sont extrêmement difficiles
34:45à suivre
34:46et à retracer
34:47je crois que c'est
34:48un des éléments
34:48qui explique
34:49ce qui est intéressant
34:51c'est qu'en 30 ans
34:51on est passé
34:52moi ça m'a fait penser
34:53au baron en part
34:53ça m'a fait penser
34:55et donc on est passé
34:56si vous voulez
34:56du même type d'action
34:57pour des motifs absolument
34:59idéologiques
35:00l'anticapitalisme
35:01enfin tout ce fatras
35:02ultra-gauche
35:04à un truc
35:05qui est totalement vénal
35:07et qui n'a plus
35:07aucune espèce
35:08de composante idéologique
35:1027 millions d'euros
35:11donc de rançon
35:11qui était de demander
35:13actualité politique
35:14à présent
35:14et c'est une proposition
35:16qui fait grand bruit
35:17puisque Laurent Wauquiez
35:18dans le JDD
35:19réclame
35:20et demande
35:21une commission d'enquête
35:22sur les liens
35:23entre le parti
35:24de Jean-Luc Mélenchon
35:25et les réseaux islamistes
35:27à 15 jours du congrès LR
35:29le député
35:29presse Bruno Retailleau
35:30de choisir
35:30entre le ministère
35:31de l'Intérieur
35:31et le parti
35:32ça c'est pour l'aspect
35:33un peu popole
35:34mais revenons
35:35sur cette possibilité
35:36d'une commission d'enquête
35:37donc parlementaire
35:38où il y aurait
35:40donc des députés
35:42des élus LFI
35:43qui devraient
35:45expliquer
35:46si oui ou non
35:47ils ont des liens
35:48avec l'islamisme
35:49voyez le sujet
35:50de la rédaction de CNews
35:51Menace pour la France
35:53premier danger politique
35:55ou encore
35:56partie de la destruction nationale
35:57ce sont les mots
35:59de Laurent Wauquiez
35:59face à l'ennemi politique
36:01numéro 1
36:01la France insoumise
36:03face aux dérives
36:04de l'extrême gauche
36:05qui l'accuse de lien
36:06avec l'islamisme
36:07Laurent Wauquiez
36:08demande une commission
36:08d'enquête
36:09Rima Hassan
36:10qui considère
36:11que l'action du Hamas
36:12est légitime
36:13LFI
36:14qui propose
36:14de sortir
36:15l'apologie
36:15du terrorisme
36:16du code pénal
36:17Louis Boyard
36:18dont le colistier
36:19était pro Hamas
36:19Raphaël Arnaud
36:21Fiché S
36:21qui invite au parlement
36:22une résurgence
36:23du CCIF
36:24trop d'éléments
36:25convergents
36:26montrent une complicité
36:27entre LFI
36:27et les réseaux islamistes
36:29si le conseiller
36:30de la région
36:30Auvergne-Rhône-Alpes
36:31assure respecter
36:32la gauche républicaine
36:33et laïque
36:34ce n'est pas le cas
36:35pour Jean-Luc Mélenchon
36:36et ses alliés
36:37pour qui
36:38il martèle
36:39n'avoir aucun respect
36:40Dans cet entretien
36:41accordé au journal
36:42du dimanche
36:42le candidat
36:44à la présidence
36:44de LR
36:45appelle tous les partis
36:46républicains
36:47à faire face
36:47à LFI
36:48Ils sont le parti
36:49de la destruction nationale
36:50J'appelle tous les partis
36:52républicains
36:52à établir un cordon
36:53sanitaire
36:54autour de LFI
36:55Il faut mettre hors
36:56d'état de nuire LFI
36:57Laurent Wauquiez
36:58veut donc une droite
36:58forte
36:59Cela passe pour lui
37:00par un partage
37:01des fonctions
37:01avec son adversaire
37:02à la course
37:03pour la tête de LR
37:04Je propose
37:05que nous incarnions
37:05ensemble
37:06avec Bruno Retailleau
37:07un duo fort
37:08et complémentaire
37:09lui au ministère
37:10moi au parti
37:11Reste à savoir
37:12si Bruno Retailleau
37:13voudra saisir
37:14la perche tendue
37:15par son adversaire
37:16Ce qui peut être
37:17intéressant
37:18c'est
37:18est-ce que les masques
37:19vont tomber qui
37:20non pas du côté
37:21de la France insoumise
37:22qui bien évidemment
37:23vont hurler au scandale
37:24mais du côté
37:25de la République
37:27en marche
37:27du côté du Rassemblement
37:28national
37:29vont dire
37:30il n'est pas question
37:31qu'il y ait cette commission
37:33d'enquête
37:33parlementaire
37:34pour savoir
37:35si oui ou non
37:36il y a des liens
37:37avec la France insoumise
37:38ça va rentrer dans le débat
37:39on va pouvoir poser
37:40la question
37:40Vous pensez qu'ils vont
37:40s'y opposer ?
37:41Vous avez bien
37:42Olivier Latal
37:43qui a tapé dans la main
37:44Je trouve alors là
37:46autant l'expression
37:47cordon sanitaire
37:48est-ce qu'il va avec
37:49à prouver déjà
37:51face au Front national
37:53à quel point
37:54c'était stupide
37:55et contre-productif
37:56et ça ne servait
37:57strictement à rien
37:58certes ça empêchait
38:00la droite
38:00d'accéder au pouvoir
38:01de quelque façon
38:02que ce soit
38:03mais ça n'a pas fait
38:04reculer du tout
38:05l'électorat du Front
38:07puis du Rassemblement national
38:08et en plus
38:09il s'est senti
38:10à juste raison
38:11discriminé
38:14voilà je cherchais le mot
38:15mais autant
38:16je trouve que
38:16dès qu'on est dans
38:17l'information
38:18une commission
38:18c'est pas eux
38:19qui ont voulu
38:20une commission d'enquête
38:21sur CNews ?
38:22Non c'est tout
38:22bon alors excusez-moi
38:25ils étaient en pointe
38:25dedans
38:26on les y a beaucoup
38:27entendus
38:28mais quand il y a
38:28ingérence
38:29je sais qu'il y avait eu
38:30il y a en plus
38:30des liens réels
38:31qu'il faut
38:32moi j'avais publié
38:33un papier
38:33de deux filles
38:35qui avaient commencé
38:36à travailler
38:36sur des associations
38:37c'est vraiment
38:38voilà
38:39et bien sûr
38:40Frontière l'a fait
38:40d'ailleurs de façon
38:41beaucoup plus poussée
38:43et bien il faut absolument
38:44qu'on sache
38:44les gens ont le droit
38:45de savoir
38:45Moi je suis quand même
38:47alors je trouve que
38:48ce serait une bonne idée
38:49de fait
38:50nous avons le droit
38:50de savoir
38:51néanmoins je suis toujours
38:53frappée de voir
38:54le zèle de LR
38:56hors période électorale
38:58et un peu moins
39:00de comment dire
39:02de zèle
39:02en période électorale
39:03parce que je rappelle
39:04quand même que LR
39:05face au Front Républicain
39:07avait dit
39:08nous nous n'en faisons pas partie
39:10mais nous sommes dans
39:10le nid-nid
39:11ça veut dire qu'ils considéraient
39:13par exemple qu'ils étaient
39:13à équidistance
39:15en matière de sécurité
39:16la position officielle
39:18de LR
39:19c'était le nid-nid
39:20d'ailleurs Olivier Marlex
39:21a été élu
39:22grâce à un désistement
39:23de quelqu'un
39:24de la France Insoumise
39:25ou un écolo
39:26et Laurent Wauquiez
39:27a bénéficié
39:28alors il aurait peut-être
39:28été élu
39:29il faut être honnête
39:29jusqu'au bout
39:30compte tenu
39:30il avait une très faible
39:31avance sur le candidat
39:33mais il a été élu aussi
39:35avec un désistement
39:36d'Europe Écologie Lever
39:37c'est à ce moment-là
39:38que ça aurait été intéressant
39:38de dire
39:39ces gens-là sont infréquentables
39:40pourquoi être dans le nid-nid
39:41en matière de sécurité
39:43d'immigration
39:44de wokisme
39:45etc
39:45les LR se sent équidistant
39:47de LFI et du RN
39:49c'est quand même
39:49un peu curieux
39:50non ?
39:50si vous faites
39:50de la lutte
39:51contre l'islamisme
39:52à bien différencier
39:53de l'islam
39:53bien évidemment
39:54une priorité
39:56en sachant
39:56qu'il y a
39:57une poussée
39:58des frères musulmans
39:59sur notre territoire
40:00ça peut être intéressant
40:01de faire toute la lumière
40:02sur les relais
40:04des frères musulmans
40:05si oui ou non
40:06il y a des relais
40:06il faut avoir un discours
40:07de vérité sur LFI
40:08tout le temps
40:09voilà
40:09voilà pourquoi
40:11la proposition
40:12de Laurent Wauquiez
40:12certains pourraient
40:14considérer
40:15comme courageuse
40:16et intéressante
40:17il nous reste quelques minutes
40:18et je vous termine
40:19sur ces déclarations
40:21de Jordan Bardella
40:22qui s'est positionné
40:23contre l'euthanasie
40:25et vous savez
40:25cette loi
40:26qui est présentée
40:27comme une loi
40:28sur la fin de vie
40:29je rappelle
40:30que les députés
40:31ont adopté vendredi
40:32en commission
40:32une proposition
40:33de loi
40:34instaurant un droit
40:35à l'aide à mourir
40:36alors c'est évidemment
40:37une hypocrisie
40:38cette expression
40:39de droit
40:40à l'aide à mourir
40:41c'est pour ne pas parler
40:42d'euthanasie
40:43et de suicide
40:44le droit à l'aide à mourir
40:45ça pourrait être le droit
40:46aux soins palliatifs aussi
40:47les à mourir
40:48c'est un mot
40:49d'une ambitie incroyable
40:50pendant toute la séquence
40:51on a eu justement
40:52des soignants
40:54qui ont pris la parole
40:55pour exprimer
40:56à quel point
40:57était important
40:58de financer
40:59les soins palliatifs
41:00à quel point
41:01c'était
41:01un accompagnement
41:03ô combien important
41:04et qu'il pourrait y avoir
41:05des dérives
41:06à travers la loi
41:07qui va être votée
41:08à l'Assemblée nationale
41:10et qui pourrait mettre
41:11en difficulté
41:11souvent les moins aisés
41:13alors que dit-il
41:14Jordan Bardella
41:15je ne m'oppose pas
41:16à ce texte
41:17par dogmatisme
41:18je connais la réalité
41:19de cette France
41:19qui prend de l'âge
41:20de ces familles
41:21épuisées par la maladie
41:22de ces aidants
41:23qui portent au quotidien
41:24un fardeau immense
41:25mais c'est précisément
41:26parce que je connais
41:27cette réalité
41:27que je m'y oppose
41:29en conscience
41:30c'est intéressant
41:32je crois que
41:32François Bayrou également
41:34est contre cette loi
41:36et c'est dans le JDD
41:36ce dimanche matin
41:38En réalité
41:38la loi Léonetti
41:40est déjà à mon sens
41:41suffisamment aboutie
41:42et si on avait
41:42augmenté le budget
41:43des soins palliatifs
41:44qui est extrêmement faible
41:45je pense qu'on aurait pu
41:46se dispenser de cette loi
41:48qui est effectivement
41:48c'est de l'euthanasie
41:50et là
41:51on pose les premiers
41:52garde-fous
41:53mais la réalité
41:53c'est qu'à chaque fois
41:54qu'il y a eu des critères
41:55dans d'autres pays
41:56ces critères ont été élargis
41:57et s'éloignent
41:58des critères initialement fixés
42:00donc là
42:00on commence comme ça
42:01et dans 10 ans
42:02ce sera une euthanasie
42:03alors il faut quand même
42:04moi je suis tout à fait
42:05sur le fond
42:06d'accord avec vous
42:07je suis tout à fait
42:07contre cette loi
42:08et elle ne me plaît pas
42:11mais je fais aussi
42:12attention au fait
42:13que sur ce sujet
42:13on doit aussi faire attention
42:15à entendre
42:16il y a des gens
42:17qui sont sincèrement
42:18très inquiets
42:19de ce qui se passe
42:20à la fin de la vie
42:21qui ont vu leurs parents
42:22se dégrader
42:23même avec des soins
42:24si vous voulez
42:25dans des conditions
42:25et qui se disent
42:26que pour eux
42:27ils ne veulent pas cela
42:28moi je ne suis pas d'accord
42:29avec cette idée
42:30de la loi
42:31mais je pense qu'on doit
42:32sur ces sujets
42:33faire spécialement attention
42:34à entendre
42:35nos contradicteurs
42:37mais l'échange
42:37est essentiel
42:38simplement
42:39vraiment
42:40je crois que
42:41le plus important
42:42c'est d'entendre
42:43les soignants
42:43et qu'est-ce qu'ils vous disent
42:44les soignants
42:45j'ai fait ce métier
42:46pour soigner
42:46pour accompagner
42:47je suis conscient
42:49évidemment
42:49que dans ce parcours là
42:51il y a un passage
42:52obligatoire
42:53qui est la mort
42:54et c'est d'accompagner
42:55au plus
42:56vous imaginez
42:58ceux qui ont fait ce métier
42:59par vocation
42:59et qui se disent
43:01tout mon parcours
43:02il est fait pour soigner
43:02pour aider
43:03pour accompagner
43:04qui vont être
43:05aujourd'hui
43:05contraints ou non
43:06en quelque sorte
43:07à faire ce choix
43:07est-ce que je vais
43:08donner un produit létal
43:11aux patients
43:12qui sont en face de moi
43:13c'est un bouleversement existentiel
43:15vous avez 10 secondes
43:16d'attente de verre
43:16vous qui faites des tests
43:18de trois heures
43:19non mais c'est un bouleversement
43:20existentiel en effet
43:21je crois quand même
43:22que dans le corps médical
43:23je constate
43:25qu'il y a des divisions
43:26et des désaccords
43:27sur ce sujet
43:27et surtout sur la question
43:29des patients
43:29je voulais revenir
43:30sur ce que disait Elisabeth
43:31il y a des patients
43:32qui n'ont pas envie
43:34de passer par l'étape
43:36soins palliatifs
43:37même si elle était
43:38mieux financée
43:39et même si ça se passait
43:40Gabriel je vous donne
43:4120 secondes
43:42non mais ce qu'il faut
43:43c'est évidemment
43:44remédier aux souffrances
43:47psychologiques et physiques
43:49qui elles sont bien réelles
43:50parce que l'ambiguïté
43:51de ce débat
43:52c'est de dire
43:53finalement
43:54on va laisser souffrir
43:55les gens
43:55non
43:56les soins palliatifs
43:57sont faits pour ça
43:58il faut faire attention
43:59au regard
43:59vous pouvez remédier
44:01aux souffrances psychologiques
44:02oui je pense que moi
44:02je crois plus
44:03à la science
44:04même les souffrances psychologiques
44:06pardon
44:06vous pouvez calmer
44:07la peur de mourir
44:08vous savez
44:08il y a 40 psychiatres
44:10par exemple
44:10au Pays-Bas
44:11je voulais juste terminer
44:11là-dessus
44:12qui ont saisi
44:14la justice
44:15parce qu'il y a eu
44:15une euthanasie
44:16d'une jeune fille
44:16de 17 ans
44:17pour souffrance psychologique
44:19et dire qu'on peut soigner
44:21une jeune fille
44:21de 17 ans
44:22de ses souffrances psychologiques
44:23simplement par la mort
44:24quelle défaite
44:25d'une civilisation
44:26vous avez raison
44:26merci à tous les cinq
44:28c'était un plaisir
44:28d'être avec vous
44:29dans un instant
44:30c'est le grand rendez-vous
44:30Agnès Pannier-Runacher
44:31l'invité de CNews Europe 1
44:33et des échos
44:34restez avec nous sur CNews
44:35merci à tous les cinq
44:36merci à tous les deux