Avec Alex Darmon (journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis) et Jules Laurans (Rédacteur en chef de Frontières)
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NewsTranscription
00:009h10, Sud Radio.
00:02Nous sommes en guerre.
00:03La vérité en face.
00:05Vous êtes des enfants de bourgeois.
00:07Patrick Roger.
00:10Vous avez entendu, c'est Marine Le Pen.
00:12Si avant, on va y revenir dans un instant.
00:14On va débattre autour
00:16de se vivre ensemble et parfois
00:18se manifester, et manifester
00:20ensemble, pas se manifester, c'est un peu la même
00:22chose, vous allez me dire, avec
00:23ce qui s'est passé hier.
00:26Jérôme Gatch qui a été exfiltré
00:27du cortège parisien,
00:29les agressions antisémites
00:31d'un côté,
00:33anti-musulmans, probablement
00:35de l'autre, avec ce qui s'est passé à la Grande Combe
00:37il y a tout juste une semaine.
00:39Compliqué quand même, il y a du clivage dans notre société
00:42en fait, on le sait, bien sûr.
00:44Mais là, c'est parfois
00:45dans la rue avec de la violence.
00:47Donc, pour en parler comme chaque vendredi,
00:50Alex Darmon, journaliste
00:51politique de la chaîne YouTube Les Indécis.
00:53Bonjour. Vous allez nous parler aussi d'une initiative
00:56que vous avez lancée, d'une émission qui marche
00:57bien tout à l'heure. Et Jules Laurent
01:00du Média, frontière, rédacteur en chef.
01:02Bonjour. Bonjour Patrick.
01:03Alors, Marine Le Pen, hier, on va commencer
01:06par ça, parce que c'est vrai que
01:07il y a quelques jours, il y a eu cette interview,
01:10ces quelques mots de Jordan Bardella
01:12qui ont semé le trouble au RN en disant
01:14que, lui, il disait qu'il était prêt
01:16pour 2027.
01:18Bon, elle n'est pas encore éliminée, quoi.
01:21Bien sûr.
01:23Marine Le Pen, d'ailleurs,
01:24je crois qu'on a un petit son, en fait,
01:26de ce qu'elle a dit, en fait, hier à la tribune
01:28où elle était à Narbonne pour le 1er mai.
01:30Aux législatives
01:31de 2024,
01:33ils vous ont volé la victoire.
01:37Aujourd'hui,
01:38ils veulent vous voler
01:40celle de 2027.
01:44Mais ils n'y arriveront pas.
01:46Voilà.
01:49Elle a voulu aussi siffler
01:51la fin de la partie
01:51par rapport à Bardella
01:53et ses doutes.
01:54Sauf que ce n'est pas complètement terminé.
01:56Jérôme Depot est avec nous
01:57au 0826 300 300.
01:59Bonjour, Jérôme.
02:00Bonjour, Patrick.
02:01Ça va ?
02:01Chornoparleur, vous m'entendez bien ?
02:03Oui, très bien.
02:04Alors, très, très bien.
02:05Non, il n'y a pas de l'arsen, c'est parfait.
02:06En tout cas, pour l'instant, c'est bien.
02:08Anthony, la technique, me dit
02:10bon, il est toujours très sensible au son.
02:12A priori, ça roule.
02:13Comment pensez-vous, Jérôme, alors, vous ?
02:16Je pense que, pour l'instant,
02:18c'est un faux débat.
02:19Déjà, je vais remettre dans le contexte.
02:21On est deux ans avant les élections.
02:23Donc, la course des petits chevaux
02:24à deux ans ne veut absolument rien dire.
02:26En 2015, c'était Juppé, le favori.
02:28Bref.
02:30Donc, là, je pense qu'on essaye
02:32d'essayer de trouver un faux débat.
02:34C'est simple, clair et net.
02:35Si ce sera elle,
02:36si elle ne peut pas, ce sera lui.
02:38Il n'y a pas de débat.
02:39Il n'y a pas de débat.
02:40Et je pense qu'il a suffisamment dit
02:42qu'il attendra son tour.
02:44Et puis, il a 30 piges.
02:45Non, ça va.
02:46Oui, c'est jeune, d'ailleurs.
02:48Beaucoup se posent la question, d'ailleurs.
02:50Si Marine Le Pen ne pouvait pas y aller,
02:52si lui, il n'était pas trop jeune.
02:54Qu'est-ce que vous en pensez, Jérôme ?
02:56Je ne sais pas.
02:57Nous, les modérés,
02:58nous ont mis le bloc pseudo-modéré
03:01qui nous gouverne depuis 60 ans.
03:03Nous ont mis des gens
03:04avec des grandes expériences.
03:05Des littérans, des chirurgies.
03:07Bah, Macron, pas trop.
03:09Pas trop, Macron.
03:10Et ça donnait quoi ?
03:11Oui, bah, Macron,
03:12c'est encore pire.
03:13Mais comment vous dire ?
03:14Ce n'est pas l'expérience
03:15qui fait forcément la personne.
03:16Moi, ce que je veux,
03:17c'est que la personne
03:18qui est dans l'opposition,
03:19qui a des idées,
03:20une fois qu'elle est au pouvoir,
03:21ait exactement les mêmes idées,
03:23il puisse enfin les mettre au pouvoir.
03:26Exactement.
03:26Ce qui est reprochable
03:27mille fois aux Républicains
03:28qui, dans l'opposition,
03:29sont merveilleux et géniaux.
03:31Et à chaque fois qu'ils sont au pouvoir,
03:32ça s'écroche d'une bouse.
03:33Ça s'écroche d'un fond.
03:34Donc, je pense que de toute façon,
03:39son âge ne veut rien dire
03:40étant donné qu'il sera quand même,
03:41comment dire,
03:42il y aura des gens autour de lui,
03:43il ne sera pas tout seul non plus.
03:45Donc, voilà.
03:46Non, mais il ne sera pas tout seul,
03:48mais c'est vrai.
03:49Bon, de toute manière,
03:49on n'y est pas et tout,
03:50mais tout de même,
03:52certains se disent,
03:52oui, est-ce que face à Trump,
03:54face au président russe,
04:00face aux Chinois,
04:01à l'ensemble,
04:02est-ce qu'il aura
04:04la compétence,
04:07le charisme
04:08pour pouvoir répondre
04:09et donner la position
04:11et défendre la France,
04:12quoi, Jérôme ?
04:13S'il a un cap,
04:14s'il a un cap et qu'il le tient,
04:15oui, évidemment.
04:16De toute façon,
04:16son vrai problème,
04:17de toute façon,
04:18à la base d'un président français,
04:20ce n'est pas face aux Américains
04:21et aux Chinois, Patrick.
04:23C'est déjà en face
04:24de l'Union Européenne
04:24et en face des Allemands.
04:25Le raccord de force,
04:26c'est déjà dans l'Union Européenne.
04:28Elle n'est pas face aux autres.
04:30Macron essaie d'exister
04:31parce qu'il n'a que ça pour exister.
04:33Mais sinon,
04:34le vrai rapport de force,
04:35il est dans l'Union,
04:36au sein de l'Union Européenne.
04:37Il n'est pas face aux Américains
04:39et aux Russes.
04:39On n'en est absolument plus là.
04:40Oui, oui, oui.
04:41C'est intéressant,
04:42votre réflexion.
04:43Merci, Jérôme.
04:44Vous continuez d'appeler
04:44et de réagir.
04:450, 826, 300, 300.
04:47Qu'en pensez-vous,
04:48Alex Darmon
04:49et Jules Laurent ?
04:51Non, mais je pense
04:53que ce qu'a dit Jérôme
04:54est très vrai.
04:55Soit c'est elle,
04:56soit c'est lui.
04:57Si elle ne peut pas,
04:57voilà, c'est tout.
04:58Il n'y a pas de débat.
05:01Ce n'est pas qu'on essaie
05:02de créer un débat,
05:03c'est juste que c'est l'ERN
05:04qui le crée le débat
05:05avec cette interview
05:06de Jordan Bardella.
05:08C'est une interview,
05:09c'est un peu étrange.
05:10C'est un papier rapporté.
05:13C'est apparemment un entretien
05:14qu'aurait eu le journaliste
05:15du Parisien,
05:17en l'occurrence,
05:18pour avoir l'avis
05:20de Jordan Bardella.
05:21Après, la réalité,
05:23c'est que moi,
05:23je n'irais même pas
05:24jusqu'à la Russie
05:25comme l'a dit Jérôme
05:26ou les Etats-Unis,
05:28mais même l'Europe
05:29pour savoir
05:29si Jordan Bardella
05:30est compétent.
05:32Qu'il soit dans le vent,
05:34qu'il réponde
05:34à des envies des Français
05:36qui les font parler
05:38sans doute.
05:39Maintenant,
05:39est-ce qu'il maîtrise
05:39tous les dossiers ?
05:40J'en suis moins sûr.
05:41Et déjà, on l'a vu
05:42lors des débats
05:42des Européennes,
05:44il peut se retrouver
05:44face à des leaders
05:45de certains autres partis politiques
05:47et ne pas savoir
05:48quelquefois
05:49pouvoir répondre.
05:50Et c'est humain d'ailleurs
05:51parce qu'il est jeune.
05:51Bien sûr, bien sûr.
05:52Comme de l'autre côté.
05:53Là, vous faites référence
05:54probablement à Attal Bardella.
05:56Bien sûr, comme de l'autre côté.
05:57Bien sûr, bien sûr.
05:59Jules Laurent.
06:00Si je m'inscris
06:00dans ce qui a été dit
06:01par Jérôme,
06:02de toute façon,
06:03l'attente finale
06:04des électeurs
06:05du Rassemblement national,
06:05c'est avant tout
06:06de l'action politique
06:07et du courage en politique.
06:08C'est de voir
06:09les choses bouger.
06:10C'est pour ça
06:10que les gens votent
06:11Rassemblement national.
06:12Donc au final,
06:13qu'il soit Marine Le Pen
06:14ou Jordan Bardella,
06:16malgré la différence d'âge,
06:17ce qu'ils attendent,
06:17c'est qu'il se passe quelque chose
06:18dès lors qu'ils voteront pour eux.
06:20Donc finalement,
06:21c'est presque un faux sujet.
06:22On voit qu'il y a
06:22une ferveur populaire
06:23et dans les sondages,
06:25d'ailleurs,
06:25ils sont plutôt au même stade.
06:27Oui, c'est vrai,
06:27au même niveau.
06:28Les gens,
06:29ils voteront autant
06:29pour l'un que pour l'autre
06:30parce qu'ils veulent
06:31que ça bouge.
06:31C'est ça ce qui est important
06:32de l'action.
06:32Je suis moins sûr de ça.
06:34Je suis moins sûr du fait
06:35que plus on se rapproche
06:36de l'élection présidentielle,
06:37plus ils votent autant
06:38pour Marine Le Pen
06:39que Jordan Bardella
06:40parce qu'encore une fois,
06:42je suis désolé,
06:42il n'y a pas la même expérience
06:43et une campagne présidentielle
06:44n'est pas une campagne européenne
06:46où vous faites élire une liste.
06:47Une campagne présidentielle,
06:48vous faites élire un homme
06:49ou une femme
06:49et par conséquent,
06:51ça tourne autour de vous,
06:52complètement autour de vous.
06:53Et je ne dis pas
06:54que Jordan Bardella
06:54n'a pas les capacités
06:55ou qu'il n'a pas
06:56l'aura médiatique nécessaire
06:58ou l'aura professionnelle nécessaire.
06:59Je dis simplement
07:00que quand vous le voyez s'exprimer,
07:02mais d'ailleurs,
07:03même pas forcément
07:03face à des personnalités politiques,
07:05je pense quelquefois
07:06même à des journalistes
07:07qui vont l'interviewer
07:08sur des sujets du quotidien.
07:11Quelquefois,
07:11il ne sait pas quoi répondre,
07:13il est prudent.
07:14Encore une fois,
07:15c'est logique.
07:15Il n'a pas cette expérience politique.
07:17Il faut quand même rappeler
07:17une chose,
07:19c'est qu'il n'a pas encore
07:20été élu député.
07:21Non, non, c'est vrai.
07:22Il n'a pas été dans la machine
07:23politique française
07:23en tant que telle
07:24surtout quand on la voit aujourd'hui.
07:25Les électeurs du Rennes,
07:26ils s'en fichent.
07:27En fait,
07:27qu'ils ne savent pas répondre
07:28non plus à tout.
07:28Mais c'est pas que les électeurs du Rennes
07:29qui feront gagner.
07:29C'est beaucoup de déçus,
07:31c'est beaucoup de gens
07:31qui ont voté pour LR,
07:33ont voté pour Sarkozy aussi
07:34et qui aujourd'hui,
07:35ils disent en fait,
07:35moi, ils n'ont rien fait.
07:36Un peu comme Jérôme,
07:38c'est ce qu'il disait.
07:39Ils n'ont rien fait.
07:40Je suis d'accord avec toi
07:41mais le problème,
07:41c'est que ce n'est pas
07:42que les électeurs du Rennes
07:43qui feront gagner une présidentielle.
07:45C'est ça le truc
07:45et c'est ça qu'on essaie d'expliquer.
07:47C'est que Marine Le Pen,
07:47elle l'a compris.
07:48Il faut qu'elle dépasse son temps
07:49pour gagner.
07:50Et ça fait trois fois
07:51qu'elle se présente.
07:52Et le problème,
07:53c'est que Jordan Bardella,
08:00c'est 10, 15, 20%
08:03pour gagner la présidentielle.
08:04Allez, la vérité en face,
08:04nous continuons jusqu'à 10h
08:06sur Sud Radio.
08:07Qui sème la pagaille en France ?
08:08C'est ce que nous allons voir
08:10dans un instant.
08:129h10, Sud Radio,
08:14la vérité en face,
08:15Patrick Roger.
08:16La vérité en face,
08:18peut-on vivre encore ensemble en France ?
08:21Question que je pose
08:22parce qu'il y a évidemment,
08:24vous l'avez vu,
08:25beaucoup d'agressions,
08:27beaucoup de difficultés.
08:28Alors tout ça n'apparaissait pas
08:29d'ailleurs dans les cahiers
08:31de doléances des Gilets jaunes
08:33parce que la préoccupation
08:34était autre à l'époque.
08:35Elle l'est toujours d'ailleurs
08:36sur les questions en fait
08:37de pouvoir d'achat,
08:38du coût de la vie, bien sûr.
08:40Et donc,
08:41il ne ressortait pas
08:42le trafic de drogue,
08:45l'insécurité,
08:46l'immigration
08:47qui font partie
08:48des autres préoccupations
08:49quand on voit
08:49les enquêtes d'opinion.
08:51Il ne faut pas opposer
08:52l'un à l'autre
08:52parce que je pense
08:53qu'en fait,
08:53c'est avant tout complémentaire.
08:55C'est ce qu'il faut voir.
08:57Mais je disais
08:58qui sème la pagaille
08:59effectivement tout à l'heure
09:00parce que vous l'avez vu
09:01en fait,
09:01hier le PS a été pris
09:03pour cible
09:04avec un stand
09:06lors de la manif
09:07du premier maire
09:08à Paris.
09:09Il y a eu des attaques
09:10de Black Blocks.
09:12Alors vous allez me dire
09:12qu'il y en avait déjà eu
09:13avant.
09:14Il y a eu Jérôme Gage
09:15qui a été exfiltré
09:16du cortège
09:17parisien
09:19parce que
09:20évidemment
09:20certains
09:22lui en veulent.
09:24Et ce côté
09:24défense d'Israël
09:27et des juifs,
09:28c'est assez terrible
09:29d'entendre ça
09:30en France
09:30en 2025.
09:31Tiens,
09:32on écoute Jérôme Gage
09:33à l'issue
09:33justement de cette manifestation
09:34hier soir.
09:36Je crois que ça va pas
09:36qu'il va nous faire merder.
09:37Monsieur Gage ?
09:38Oui.
09:40Non,
09:40on ne quitte jamais
09:41la manif du 1er mai
09:41parce qu'il y a
09:42des ennemis,
09:43des travailleurs
09:44qui sont là.
09:45C'est des gens
09:45qui détournent
09:46et dénaturent
09:47un mouvement
09:48social.
09:50Oui,
09:50voilà.
09:51Pas facile de tenir
09:52quand même dans la manif.
09:53Alex Darmon,
09:54journaliste politique
09:55de la chaîne YouTube
09:55Les Indicis
09:56et Jules Laurent
09:56du Média Frontières.
09:58Que penser de cette scène
09:59qu'on a vue hier ?
10:01Alex Darmon ?
10:03Votre question,
10:05c'est est-ce qu'on peut
10:05encore vivre ensemble ?
10:06Oui,
10:07c'est un peu ça
10:08en fait.
10:09Elle est compliquée
10:10cette question.
10:11Bien sûr que oui,
10:12on peut vivre ensemble
10:13et que pour moi,
10:14en tout cas,
10:14la France doit rester
10:16cet endroit
10:17où tout le monde
10:17peut vivre,
10:18manifester,
10:19dire qu'il est d'accord
10:20ou pas d'accord
10:21à n'importe quel moment
10:21même si c'est
10:22extrêmement compliqué
10:23ces dernières semaines.
10:24Concernant Jérôme Gage
10:26et ce qui lui est arrivé hier
10:27mais ce qui lui aussi
10:28est arrivé il y a quelques jours
10:29à la place de la République
10:30au moment de la manifestation
10:32contre,
10:34entre guillemets,
10:34je mets des guillemets
10:35l'islamophobie,
10:36ça devient quand même
10:37très ennuyeux.
10:38Ça devient quand même
10:39très ennué,
10:39très inquiétant
10:40parce que Jérôme Gage
10:41qui est un député
10:43qui défend Israël.
10:46Moi,
10:46je n'irais pas dire
10:47qu'il a pour moi
10:49une position équilibrée
10:50quand vous écoutez
10:51ses propos.
10:51c'est-à-dire qu'il est
10:52pour deux États,
10:53il dit qu'il n'est pas d'accord
10:54avec la position
10:55de Benjamin Netanyahou
10:55et qu'en même temps,
10:56Israël n'est pas
10:57un État génocidaire
10:58qui pour moi
10:59est une position
11:00où on ne peut plus
11:01équilibrer.
11:02Il est attaqué
11:03parce qu'il faut dire
11:04les mots,
11:05parce qu'il est juif
11:05et qu'il y a quelques jours
11:07sur la place de la République
11:08qu'on le traite
11:08de salsioniste.
11:09Hier encore,
11:10on lui dit
11:10qu'il n'a pas entendu
11:11mais ses camarades
11:12socialistes autour
11:13disent qu'ils ont été
11:14traités de salsioniste,
11:16de génocidaire
11:16et que ça lui a été
11:17directement adressé.
11:20Et ce qui est ennuyeux,
11:20c'est que vous voyez
11:21les gens qui attaquent,
11:22c'est une partie
11:22de la population française
11:23dimanche,
11:24une certaine partie
11:25de la population française
11:26qui attaque Jérôme Gage.
11:27Hier,
11:28ça en est une autre,
11:29sensiblement aussi,
11:30apparemment,
11:31la même que dimanche dernier
11:32mais accompagnée
11:33par des black blocs
11:33en plus
11:34qui viennent manifester
11:36et dire leur hostilité
11:37envers Jérôme Gage
11:38et les socialistes.
11:39Et au milieu de tout ça,
11:41vous avez des réactions
11:41de personnalités politiques
11:43de gauche de premier plan.
11:45J'entends par là
11:45Marine Tondelier
11:46qui hier s'exprime
11:46chez vos confrères
11:47en disant
11:47qu'elle ne veut pas
11:48parler d'antisémitisme
11:49qui s'excuse ce matin.
11:51C'est sa spécialité
11:52de s'excuser
11:52quand elle se trompe
11:53et qu'elle dit n'importe quoi.
11:54Elle a envoyé un petit tweet
11:54ce matin.
11:55Qui dit ça
11:56et dans le même temps,
11:57pour la première fois,
11:58c'est la première fois hier
11:59après les incidents
12:00qui se passent
12:01au 1er mai,
12:02vous avez les socialistes
12:06qui ont porté plainte
12:06ce matin,
12:08grâce notamment
12:08à l'ami Alaradj
12:09à qui il faut rendre
12:10vraiment hommage
12:11qui, elle,
12:12a toujours été
12:13intraitable sur ces questions-là.
12:14Mais c'est la première fois
12:15qu'Olivier Faure,
12:16le premier secrétaire
12:16du Parti Socialiste,
12:17va porter plainte.
12:18Pourquoi ?
12:19Parce qu'on est dans
12:19une campagne interne.
12:20Voilà.
12:21Et il a été poussé
12:23parce qu'il y a
12:23cette campagne interne.
12:24D'ailleurs,
12:25il y avait l'un de ses concurrents,
12:27Nicolas Maillère-Rossignol,
12:28qui est le maire de Rouen
12:28au Parti Socialiste
12:29et évidemment qui, lui,
12:31dès le début,
12:31défend une position
12:32où il dit
12:33qu'il faut quand même
12:33un mur face à ça
12:35et les filles
12:36en fait au plus radicaux.
12:37Tiens, il était ce matin
12:38au micro de Jean-Jacques Bourdain
12:39sur Sud Radio.
12:39Comme chaque année,
12:40les socialistes étaient présents
12:41au défilé du 1er mai à Paris,
12:43en particulier les socialistes
12:44de Paris,
12:45il y a eu une agression
12:46qui a concerné
12:46plusieurs socialistes,
12:48y compris des militants
12:49anonymes, entre guillemets.
12:50Il y a eu d'abord
12:51des insultes,
12:51bon, vous me direz
12:52que ce n'est pas la première fois,
12:53des menaces verbales
12:55et puis sont arrivés
12:56des lâches,
12:57encagoulées,
12:58vêtues de noir,
12:59qui ont carrément
13:00agressé physiquement
13:02les militants
13:03et les élus socialistes.
13:05Pourquoi ?
13:05Il faut le dire.
13:06Un, parce qu'ils sont socialistes
13:07et deux,
13:08parce que certains d'entre eux
13:09sont juifs.
13:10Voilà, c'est ça qui s'est passé,
13:11très clairement.
13:12Ça n'est absolument pas acceptable.
13:13Et ce qui est encore moins acceptable,
13:15c'est qu'on est encore
13:16à cette heure
13:17des partis politiques
13:18qui ne condamnent pas clairement.
13:22Alors,
13:22qui ne condamne pas clairement,
13:24bon, là,
13:25ça monte quand même
13:26un petit peu en puissance,
13:27ce que vous avez dit avec...
13:28Oui, Marine Pnolier
13:29qui s'excusait ce matin.
13:30Oui, oui, oui.
13:30De ne pas avoir tenu les propos
13:31qu'elle aurait voulu tenir hier.
13:32Je le rends.
13:33Il y a, vous savez,
13:34cette phrase du sociologue
13:36et politologue Robert Putman
13:37qui expliquait que
13:38plus il y a de diversité
13:39dans une société,
13:40plus le lien social
13:41et la confiance
13:41dans une société s'effrite.
13:43Ça, c'est une loi
13:43qui l'explique.
13:44Mais de là,
13:45ça ne veut pas dire
13:45qu'on ne peut pas vivre ensemble.
13:46Cependant,
13:47aujourd'hui,
13:48dans notre société,
13:49on observe
13:49une radicalisation
13:50de l'extrême gauche
13:51qui est alimentée,
13:53effectivement,
13:53par des discours,
13:54notamment de la France insoumise
13:55et qui,
13:56par sa rhétorique,
13:57la France insoumise
13:57et plusieurs de ses députés
13:59et autres,
14:00font politiser des événements
14:01et vont apporter
14:02de nouvelles thématiques.
14:03C'est-à-dire que
14:03le jour du 1er mai,
14:04ils vont parler de l'antiracisme,
14:05ils vont parler d'Israël,
14:06ils vont apporter justement
14:07de nouvelles thématiques
14:08là où, en fait,
14:08elles n'ont pas lieu d'être.
14:10Et ils vont,
14:11je le rappelle,
14:11c'est très important,
14:12les collaborateurs,
14:13par exemple,
14:13de la France insoumise,
14:14comme quelqu'un
14:15comme Richie Thibault,
14:16aujourd'hui,
14:16appellent à des brigades
14:17d'autodéfense populaire.
14:19Mais c'est ça,
14:19c'est finalement,
14:21qu'est-ce que c'est
14:21ces brigades d'autodéfense populaire ?
14:22Ils contestent,
14:23en fait,
14:23ces propos,
14:23non ?
14:24Il ne peut pas les contester.
14:25Il a appuie plusieurs fois ça.
14:30Mais qu'est-ce que c'est
14:30que ces brigades d'autodéfense populaire ?
14:31C'est justement
14:32le fait de pouvoir exercer
14:33cette pression,
14:34ce rapport de force,
14:35cette violence
14:36sur ceux avec qui
14:37on n'est pas d'accord.
14:37Et puis,
14:39de l'autre côté,
14:39il y a eu,
14:40il ne faut pas l'oublier,
14:41il y a eu cette agression,
14:42ce meurtre,
14:43dans une mosquée,
14:46il y a une semaine,
14:48on va être d'accord
14:50avec Jules ce matin
14:51sur un point,
14:51c'est qu'il y a une radicalité
14:52dans la société.
14:54Mais il ne faut pas oublier
14:54que la radicalité
14:55est de tous les côtés.
14:56Enfin, pardon,
14:57mais il y a quelques semaines,
14:58Marine Le Pen est condamnée.
15:00Alors,
15:00ce n'est pas comparable,
15:00attention,
15:01parce qu'il n'y a pas eu de violence
15:02et il n'y a pas eu,
15:03vraiment que les choses soient claires,
15:04il n'y a pas eu de violence
15:05et il n'y a pas eu
15:05d'actes antisémites
15:06ou quoi que ce soit.
15:07Mais on parle de radicalité
15:09dans la société,
15:10on a quand même contesté
15:12une décision de justice
15:14en disant que la justice
15:15était politisée
15:16en rassemblant
15:17des milliers de personnes.
15:18Non, mais c'est important.
15:19Ce n'est pas de la radicalité.
15:20Si.
15:21On peut critiquer
15:22une décision de justice.
15:23C'est un manque de nuance
15:23quand on donne l'adresse.
15:25Alors, je ne dis pas
15:25que c'est le RN
15:26qui l'a fait là non plus,
15:27c'est la société en tant que telle.
15:28Quand on donne l'adresse
15:29de la juge
15:30qui a rendu cette décision postale
15:33pour aller la chercher et tout,
15:34c'est une forme de radicalité.
15:36Et tu as raison sur le fait
15:37qu'aujourd'hui,
15:38la société devient
15:38de plus en plus radicale
15:39et qu'il y a un manque
15:40total de nuance.
15:42Et donc,
15:42pour répondre à votre question,
15:44Patrick,
15:44oui, dans ce contexte-là,
15:46il semble de plus en plus compliqué
15:47de pouvoir vivre
15:48sereinement ensemble.
15:50Maintenant, moi,
15:50je ne les espère pas.
15:51Je pense qu'on arrivera
15:52à s'en sortir par le haut,
15:54je l'espère en tout cas,
15:55en dénonçant tout le temps
15:56les actes
15:56et en n'ayant pas peur
15:57parce qu'une société
15:58qui vient bien,
15:58c'est une société
15:59qui nomme les choses.
16:00Elle doit nommer les choses.
16:01Et quand hier,
16:02vous avez des élus insoumis
16:03ou Marine Tondelier,
16:05au début,
16:06elle a corrigé ce matin,
16:07mais au début,
16:07qui ne veulent pas parler
16:08d'antisémitisme
16:09sur ce qui s'adresse
16:10aujourd'hui à Jérôme Gage,
16:11c'est parce qu'on a peur
16:12de nommer les choses.
16:13Quand on parle de radicalité,
16:16on a au cœur
16:17de la France insoumise
16:18quelqu'un comme Raphaël Arnaud
16:19qui est triple fiché S,
16:20qui est élu député,
16:21qui a un groupe
16:22qui s'appelle la Jeune Garde
16:22qui, au nom de la défense,
16:24de l'autodéfense,
16:25de la protection,
16:25va agresser des féministes
16:27de gauche,
16:28va agresser des militants
16:29qui tractent pour Emmanuel Macron,
16:31va agresser des militants
16:32qui sont de droite.
16:33Elle est là aussi,
16:34la radicalité.
16:35C'est dès lors qu'en fait,
16:36on a par exemple
16:37la France insoumise
16:37qui habitue de plus en plus
16:39à avoir de la proximité
16:42avec des groupes
16:43qui utilisent de la violence
16:44dans notre société.
16:45Et ça, c'est scandaleux
16:46que ce ne soit pas plus condamné.
16:47Et c'est très bien
16:47que Bruno Rotaillot
16:48ait pris une décision
16:49à un moment
16:49qui est le politique,
16:50l'autorité,
16:51qui vienne dire
16:51stop à la violence
16:52dans notre société.
16:53Oui, il peut dire
16:54stop à la violence,
16:55n'empêche que ça ne s'arrête pas.
16:56Ça ne s'arrête pas, c'est sûr.
16:57Oui, c'est d'ailleurs
17:00ce que disent beaucoup
17:00les auditeurs.
17:01Jérôme, tout à l'heure,
17:02qui était avec nous,
17:03il disait, oui,
17:03il y a souvent des paroles,
17:06des paroles,
17:06mais il n'y a pas forcément
17:07des actes.
17:07Après, c'est extrêmement compliqué
17:09puisque vous ne pouvez pas
17:10interdire de manifester,
17:12bien sûr.
17:13Et malheureusement,
17:14il y a toujours en fait
17:15des troubles qui viennent.
17:16On a aussi,
17:17on paye aussi
17:1850 ans de politique
17:21dans laquelle
17:21on n'a pas voulu faire de commun.
17:22C'est-à-dire qu'on n'a pas voulu
17:23aussi enthousiasmer
17:25autour d'un projet français,
17:26d'un projet commun en France.
17:27Et ce qui fait qu'aujourd'hui,
17:28le général de Gaulle l'avait.
17:29C'est pour ça qu'il ne voulait pas
17:30d'ailleurs de règlement de compte
17:32avec ce qui étaient ceux
17:34qui étaient allés,
17:35qui avaient failli
17:36pendant la guerre,
17:3739-45.
17:38Je ne reviendrai pas
17:38sur certains épisodes,
17:39mais bon, voilà.
17:41Mais l'idée
17:42de vouloir faire du commun
17:43a été complètement
17:44honnie, bannie,
17:45presque traité d'extrême droite.
17:47C'est-à-dire que même
17:47le mot assimilation
17:48pendant un moment,
17:49c'est-à-dire vouloir
17:50être commun,
17:51vouloir être les mêmes
17:52ensemble,
17:52faire partie du projet français,
17:54était considéré
17:54d'extrême droite.
17:55Donc de là,
17:55on a une disparité,
17:57une diversité
17:58dans nos sociétés
17:58qui fait qu'on a du mal
18:00aussi à se comprendre.
18:01Et il faut beaucoup
18:01d'intelligence dans une société
18:03finalement pour accepter
18:04le contradictoire,
18:05pour accepter la prise
18:06de position
18:07qui va contre son propre sens.
18:09Et tout le monde
18:10n'a pas aujourd'hui
18:11la capacité aussi
18:12d'écouter.
18:13Et quand on voit
18:15en plus le QI qui s'effondre,
18:16le niveau à l'école
18:16qui s'effondre,
18:17on a des personnes
18:18qui deviennent
18:18de plus en plus violentes,
18:19qui réagissent directement
18:21par la violence
18:21dès lors qu'on n'est pas
18:22d'accord avec soi.
18:24Oui, j'entends ce qui est dit,
18:25je l'entends,
18:26je ne sais pas si je le comprends,
18:28mais je l'entends.
18:29Et je pense que
18:30je le dis souvent ici,
18:31il y a aussi
18:32une responsabilité
18:33de notre part.
18:34C'est-à-dire ?
18:35C'est-à-dire nous,
18:36les médias,
18:37nous, les gens
18:38qui travaillons
18:38sur les réseaux sociaux,
18:39parce que tu parles
18:40de ce QI
18:41et tu as raison,
18:42intellectuel,
18:43moi je considère
18:44que l'école doit faire
18:45encore mieux son travail
18:46comme tout le monde.
18:47Ça, ce n'est pas les médias,
18:48c'est autre chose.
18:49Mais justement,
18:50je viens au fait
18:51que nous aussi,
18:52on propose en ligne
18:53à nos jeunes
18:53une explication
18:55d'un fait de société
18:57et que dans la seconde
18:58qui suit derrière,
18:58sur ces mêmes réseaux sociaux,
19:00vous avez
19:00l'avis contradictoire
19:01qui vient.
19:01Et donc,
19:02par conséquent,
19:02vous offrez
19:03aux jeunes
19:04et aux moins jeunes
19:05d'ailleurs
19:05plein plein d'informations
19:07en même temps
19:08sans apporter
19:09encore une fois
19:09aucune nuance.
19:11C'est devenu aujourd'hui
19:12que de l'opinion
19:13de tous les côtés
19:14et jamais,
19:15et en tout cas,
19:16de moins en moins
19:17malheureusement
19:17de l'analyse
19:18et un peu de neutralité.
19:20Je pense que ça pourrait faire du bien.
19:20Parce qu'il y a des choix aussi
19:22en fait de société.
19:23Oui mais Patrick...
19:24Il y a des choix de société.
19:25Certains veulent,
19:26je ne sais pas moi,
19:27une société
19:28beaucoup plus égalitaire,
19:29d'autres veulent une société
19:30où finalement,
19:32c'est le travail,
19:34l'engagement
19:34de chacun
19:34qui paye
19:35et qui revient.
19:36Puis d'autres
19:37qui ne voudraient pas
19:38de ça.
19:39C'est notamment...
19:40On peut revenir
19:42à l'époque
19:43capitaliste,
19:44communiste,
19:45mais...
19:45Mais le modèle politique,
19:47le modèle de notre pays,
19:48le modèle qui a fonctionné
19:49pendant longtemps,
19:49ça a été un modèle
19:50de démocratie
19:51où les gens
19:52allaient voter.
19:53Si les gens ne sont pas contents,
19:54ils peuvent,
19:55ils doivent aller voter
19:56et c'est important
19:56mais c'est aussi un modèle
19:58qui repose sur une justice forte
19:59à qui on doit faire confiance
20:00et qu'on ne doit pas remettre
20:01tout le temps en question.
20:02C'est aussi un modèle
20:03où chacun peut dire
20:04ce qu'il veut,
20:06ce qu'il ne veut pas,
20:07la liberté de la presse
20:08et chez Frontières,
20:10vous devriez pouvoir
20:10l'exercer librement
20:12et ce n'est pas le cas
20:12dans les murs même
20:13de l'Assemblée nationale.
20:14Vous avez certains
20:15de vos journalistes
20:15qui se font prendre un parti
20:17parce qu'on n'est pas d'accord
20:18avec eux.
20:18Tout est dans une période
20:19de radicalité.
20:20La violence aujourd'hui
20:21doit venir justifier
20:22à chaque fois le fait
20:24qu'on ne soit pas d'accord.
20:24Pourquoi ?
20:25Parce qu'en fait,
20:25c'est la société de l'immédiateté.
20:27C'est ce que moi je dénonce.
20:28C'est le fait que tout de suite,
20:29maintenant,
20:29on peut répondre,
20:30on peut frapper
20:31et on peut dire
20:31qu'on n'est pas d'accord.
20:32Ce n'est pas normal.
20:33Ce n'est pas normal.
20:33Qu'en pensez-vous ?
20:340826 300 300
20:35La vérité en face
20:36sur Sud Radio,
20:37nous poursuivons.
20:38Tiens, vous avez parlé
20:39de la presse,
20:39Reporters sans frontières
20:40alerte sur une dégradation
20:41inquiétante
20:42de la liberté de la presse
20:44un peu partout dans le monde.
20:45On pourra l'évoquer
20:46dans un instant.
20:53Il y a des jours
20:54quand on regarde
20:54ce qui se passe
20:55dans notre société,
20:56on se dit
20:56mais elle va où
20:57notre société ?
20:58Je parlais tout à l'heure
20:59de ces commerces,
21:01des boulangers,
21:02des fleuristes
21:03qui devaient
21:03fermer hier
21:05si l'on suit
21:06l'application de la loi.
21:08Quoique c'est un peu flou
21:10parce que
21:10normalement,
21:12ce qui est ouvert,
21:13c'est ce qui est essentiel
21:14en quelque sorte.
21:15Donc les hôpitaux,
21:16ces activités,
21:17les cafés,
21:19restaurants sont ouverts aussi.
21:20Est-ce que c'est essentiel
21:21ce que posait comme question
21:22le boulanger en fait
21:24tout à l'heure ?
21:25Et pourtant,
21:26évidemment,
21:26je salue tous les cafetiers,
21:28tous les restaurateurs
21:29qui pour certains
21:30étaient ouverts,
21:30pas tous bien sûr,
21:32mais eux qui n'ont pas
21:32été verbalisés.
21:33Et pourquoi on verbalise ?
21:34Donc il y a ça,
21:36il y a ces problèmes,
21:37on se dit
21:37mais là,
21:38ça ne tourne pas rond.
21:40Et puis il y a
21:40cette France
21:42assez violente,
21:44difficile,
21:45et vous avez vu
21:45à cause du narcotrafic,
21:47des trafiquants de drogue,
21:49Bellem l'autre jour
21:50en fait,
21:51des voitures cassées
21:52en fait,
21:53ravagées bien sûr,
21:54Échirol en fait,
21:55la même chose,
21:57Bagnole sur 16
21:58dans le Gard,
21:59bien sûr.
22:00Et c'est là où on se dit
22:01qu'on a du mal
22:02à se comprendre,
22:03à vivre ensemble.
22:04Alors vous,
22:05vous avez pointé tout à l'heure
22:06Alex Darmon,
22:07le rôle des médias
22:08de l'éducation.
22:09Oui, peut-être,
22:10mais il n'y a pas que ça
22:11quand même, non ?
22:11Jules Laurent ?
22:12Il y a surtout ce qu'on appelle,
22:14ce que Jérôme Fourquet
22:14a appelé l'archipel français.
22:16Moi, je crois beaucoup
22:17vraiment à cette diversité
22:19aujourd'hui en France
22:20qui nous empêche
22:21d'avoir une vision commune
22:23d'un projet français
22:24et qui fait que
22:25tous nos codes,
22:26nos rapports,
22:27entre nous,
22:28citoyens,
22:28on n'arrive plus
22:29à se comprendre.
22:29et de là part aussi,
22:32il ne faut pas le nier,
22:33toute cette frustration politique
22:34qu'engendre le politique
22:35aujourd'hui
22:36par les services publics,
22:37les services publics
22:37qui ne marchent plus,
22:38par des votes
22:39qui ne sont pas écoutés,
22:40le référendum de 2005,
22:41pourquoi est-ce qu'on n'a pas
22:42le droit d'avoir un référendum
22:43sur la question migratoire ?
22:44Toute une frustration
22:45qui bouillonne,
22:47les centres-villes
22:47qui sont aujourd'hui
22:48inaccessibles pour les personnes
22:49issues de la periurbanité
22:51qui ne peuvent plus
22:51venir travailler.
22:53Il y a une frustration aussi
22:54qui bouillonne dans notre pays
22:55et il y a aussi
22:56toute cette diversité,
22:57ces personnes
22:58qui n'arrivent plus
22:58à se comprendre
22:59et qui ont des intérêts différents
23:01au sein même
23:01de notre propre pays.
23:03Et donc,
23:03de ces codes culturels différents
23:05et de ces intérêts différents
23:06naissent aujourd'hui
23:07des violences
23:08et des radicalités.
23:09Oui.
23:11Oui,
23:11mais juste je vais répondre
23:12à ce que vous dites.
23:12Vous avez pointé les médias.
23:15On aime bien le rugby
23:16sur Sud Radio généralement
23:17et moi je me rappelle
23:18d'un coach que j'avais encadé,
23:19meilleur entraîneur
23:20de toute ma carrière
23:20qui m'avait dit
23:21quand ça ne va pas dans l'équipe,
23:23commence d'abord
23:23à regarder ce que tu peux faire toi
23:25pour améliorer
23:26le jeu de l'équipe.
23:27Et ça m'a marqué
23:28cette phrase
23:28parce que j'ai toujours
23:29après essayé d'avancer comme ça
23:30et quand je vous dis
23:31qu'on a une responsabilité,
23:33ça ne veut pas dire
23:34qu'on est la responsabilité.
23:36Ça veut juste dire
23:36qu'il faut commencer
23:37par nous dire
23:38comment on peut faire en sorte
23:39d'améliorer la société,
23:42ce qu'on transmet,
23:43ce qu'on donne comme information
23:44pour améliorer le collectif.
23:46Bon.
23:46Ensuite,
23:47sur la détestation du politique.
23:50En gros,
23:51ce que tu disais, Jules,
23:52sur le fait que...
23:53La frustration.
23:54La frustration.
23:55La frustration.
23:56La frustration du politique
23:57et sur le fait que les Français
23:59peuvent,
24:01par conséquent,
24:02parce qu'ils ont l'impression
24:03que les politiques
24:03de notre pays
24:04n'agissent pas,
24:05s'énerver
24:06et faire part
24:08de leur mécontentement.
24:09Oui.
24:10Bon,
24:10ça a toujours été comme ça.
24:12Ça a toujours été comme ça.
24:13Alors après,
24:13soit on se dit
24:14qu'on essaye de voter
24:17et qu'on essaye
24:18de concentrer
24:19nos forces
24:20pour faire en sorte
24:21que les Français
24:21aillent voter déjà
24:23et disent
24:24qu'ils ne sont pas contents
24:25dans les urnes.
24:26Soit on se dit
24:26bon,
24:26c'est normal en fait
24:27ce qui se passe.
24:28Moi,
24:28je ne trouve pas ça normal.
24:29Je ne trouve pas ça normal
24:30aujourd'hui,
24:31malgré tout.
24:32Alors,
24:32vous voudriez quoi ?
24:32Par exemple,
24:33un vote obligatoire ?
24:34Non.
24:34Non,
24:35mais ça,
24:36ça fait partie
24:36des pistes potentiellement.
24:37On a déjà entendu
24:40voter à 16 ans.
24:40Non,
24:41je ne veux pas
24:41qu'on vote à 16 ans.
24:42Je veux déjà
24:42que les gens
24:42qui ont 18 ans
24:43aillent voter
24:44et se saisissent
24:45de la chose.
24:45Je ne dis pas
24:46qu'il faut qu'il y ait
24:46un vote obligatoire.
24:47Je dis juste
24:48qu'il faut concerner
24:49les Français.
24:50Et pourquoi
24:51il y a cette ambiance,
24:53cette mauvaise ambiance
24:54dans la société française ?
24:55Parce que je pense
24:55effectivement
24:56qu'on ne concerne plus
24:57les Français
24:58à ce qui s'y passe.
24:59Vous parliez tout à l'heure
25:00dans votre ouverture
25:01de ces boulangers,
25:02deux boulangers hier
25:03qui ont été verbalisés.
25:06Mais franchement,
25:07dans quel pays on vit ?
25:09Dans quel pays on vit
25:10pour aller verbaliser
25:11des boulangers
25:11qui travaillent
25:12le 1er mai
25:13qui est une fête nationale,
25:15entre guillemets,
25:15nationale du travail ?
25:17Et donc,
25:17vous savez que tout le monde
25:18va être chez lui,
25:18va vouloir passer
25:19un moment en famille.
25:20Les boulangers,
25:20c'est le patrimoine français
25:21et ils doivent participer
25:23à ces moments-là.
25:23Et le fait que les politiques
25:25ne le comprennent pas,
25:26oui,
25:26ça, c'est un problème.
25:27Mais ça ne veut pas dire
25:28que tous les politiques
25:28ne le comprennent pas.
25:29La preuve en est.
25:30Les sénateurs centristes
25:31qui déposent un projet de loi
25:32mercredi dernier
25:33pour dire qu'il faut
25:34qu'on revienne dessus.
25:35C'est ça le débat politique.
25:36C'est ça le fait
25:37qu'on puisse avancer ensemble
25:38et faire commun et société
25:40le moment venu.
25:41Donc juste,
25:42moi ce que je dis
25:42dans la globalité,
25:44c'est nous on doit faire en sorte
25:46de mettre peut-être en avant
25:47ces problématiques-là
25:48et de les montrer
25:48qu'on en parle
25:49et qu'on en discute.
25:50Et il faut aussi
25:51que d'un autre côté,
25:52la société fasse en sorte
25:54que la violence diminue
25:55à l'intérieur de nos groupes,
25:57des familles,
25:58de l'école,
25:59qu'on redescende
26:00un petit peu
26:01en degrés de tension.
26:03Mais la société,
26:04par exemple,
26:04faire descendre
26:04la violence d'une société,
26:06là, si on prend
26:06l'exemple de Bellem,
26:08c'est symbolique quand même
26:09de ce qu'on appelait
26:11le Grand Ouest.
26:11Le Grand Ouest
26:12qui était tranquille
26:13de la Bretagne
26:14et autres
26:14jusqu'à la Sars.
26:15On se disait
26:16que c'était un...
26:16Le Grand Ouest,
26:17c'était même Angers,
26:18la douceur de vivre,
26:20Angers et autres.
26:21Même Nantes.
26:22Même Nantes.
26:22Ces villes sont quand même
26:25symboliques aujourd'hui
26:26de la déliquescence
26:27justement de l'autorité,
26:29de la sécurité
26:29et les émeutes
26:31qu'on a vues après Naël
26:32étaient l'exemple même
26:33que l'insécurité aujourd'hui
26:35règne même dans ces campagnes-là
26:37et que les personnes
26:37aujourd'hui qui...
26:39Quand on parle d'Angers,
26:40non, t'as un merveilleux.
26:41Non, mais c'est vrai.
26:44C'est vrai à Bellem,
26:45bien sûr.
26:46Et puis dans la Sarthe,
26:47il y a eu des problèmes.
26:48Exactement.
26:48Je rappelle dans la région
26:49centre aussi et autres,
26:50il y avait eu des émeutes
26:51dans des villes
26:52dans lesquelles
26:52on ne se serait jamais imaginé.
26:54C'est-à-dire que l'exemple
26:55qu'on avait en tête
26:56de Trappes et des émeutes
26:57qu'il y avait en 2005,
26:58il est passé,
26:59il est suranné.
27:00Il n'existe plus celui-là.
27:01Il est complètement dépassé.
27:03La France aujourd'hui,
27:04il y a une insécurité
27:05qui est partout dans notre pays.
27:06Et ça, les gens,
27:07ils en ont marre.
27:08Et dès lors que,
27:09oui, effectivement,
27:10il y a des candidats
27:10du RN qui disent
27:11nous, on veut régler ce problème
27:12et qu'il y a un moment
27:14où on leur dit
27:14qu'ils ne pourront pas se présenter,
27:16il y a une frustration
27:16qui n'est de ça.
27:17Merci, Jules Laurent,
27:18rédacteur en chef
27:19du Média Frontière.
27:20Vous l'avez vu
27:21avec en une
27:22autour de Mélenchon.
27:24Le vrai du faux
27:25autour de Mélenchon,
27:26si je puis dire.
27:28Alex Darmon,
27:28journaliste politique
27:29de la chaîne YouTube
27:30Les Indicis.
27:31Et vous avez produit aussi
27:32une émission
27:33qui se faisait
27:34le 19,
27:34lundi 19 mai
27:35à 21h
27:36sur Paris 1ère
27:37avec Éric Dupond-Moretti,
27:38seul contre tous.
27:39Ah oui, c'est ça.
27:40Il va débattre avec...
27:41Il va découvrir
27:41des débatteurs
27:42en direct face à lui
27:43sur des thématiques,
27:44notamment il y aura
27:44la sécurité
27:45avec Sarah Knafo.
27:46Merci beaucoup.
27:48Dans un instant,
27:48Gilles Ganzman,
27:49Valérie Expert
27:50en direct
27:50de la Foire de Paris
27:51sur le stand
27:52de Sofinko.