Avec Alex Darmon, journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis et Erik Tegner, Journaliste, Président de "Frontières"
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##LA_VERITE_EN_FACE-2024-10-17##
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##LA_VERITE_EN_FACE-2024-10-17##
Category
🗞
NewsTranscription
00:009h10, Sud Radio, la vérité en face, Patrick Roger.
00:05Il est 9h35. D'habitude, c'est le vendredi, notre débat entre Alex Darmon et Éric Tegner.
00:13Là, nous le faisons aujourd'hui avec un petit peu de retard.
00:16Pourquoi nous le faisons aujourd'hui ? Parce que demain, je serai à Lyon pour les 30 ans de Lyon Capital, ce magazine lyonnais.
00:24Il y a un événement et à cette occasion, j'aurai un grand invité demain matin de 9h à 10h.
00:29En l'occurrence, ce sera Jean-Michel Aulas qui connaît bien, évidemment, Lyon, son évolution depuis 30 ans.
00:36Il n'y a pas que le football dans la vie et il nous en parlera et puis avec d'autres invités, probablement aussi.
00:43Venons donc, puisqu'on évoque le football, on en dira peut-être un petit mot tout à l'heure avec vous, Alex Darmon aussi et Éric Tegner,
00:49sur pourquoi cet emballement autour de Mbappé ? Est-ce qu'on devait en parler, ne pas en parler, etc. ?
00:54Ça a occupé en fait la lune de beaucoup de médias mais avant ça, il y a quand même beaucoup de sujets politico-politiques.
01:02Entre l'immigration, aujourd'hui à Bruxelles, il y a une réunion assez importante parce que c'est vrai que ça pousse de chaque côté
01:12pour revoir en fait les règles de l'immigration en France.
01:15On a un sondage aussi de l'IFOP qui dit qu'il faut mettre en place en fait une immigration en France probablement en fonction des besoins économiques.
01:26C'est à 69, 70% quasiment. Déjà, il y a des questions assez intéressantes et puis il y a les finances de la France parce que vous l'avez vu,
01:36depuis quelques jours, on en parle, les finances qui sont quand même, c'est un panier percé en fait, nos finances aujourd'hui.
01:42On pensait que le gouvernement pouvait s'en sortir quand même pour trouver une adhésion et là, le RN menace quand même aussi de sanctionner le gouvernement.
01:57Comment vous voyez en fait un peu les choses, vous Eric Tegner et Alex Zarbon ensuite ?
02:01Ce qui est vrai, c'est que ces derniers jours, quand on parle des députés du Rassemblement National, la possibilité d'avoir une censure du gouvernement
02:07avant le 31 décembre est bien plus claire et plus nette que le mois dernier.
02:10Pourquoi ? Parce qu'au début, le gouvernement avait promis un contrôle de ses finances publiques par deux tiers de baisse des dépenses et un tiers dose des impôts.
02:18Il y a cette impression aujourd'hui que cela est complètement inversé, qu'on va se retrouver avec beaucoup plus d'impôts que prévu.
02:23En fait, c'est ce qui a été découvert lorsque justement ce projet de loi sur le budget a été déposé et donc ça, forcément, le RN ne peut pas le laisser passer.
02:31Et ce qui est en train aussi de ressortir, c'est un petit peu ces mots de Jordan Bardella pendant les élections européennes qui disaient sous les airs un peu moqueurs des autres
02:38qu'il fallait absolument faire un audit des comptes. Les gens disaient, oui, mais à chaque fois, les comptes sont publics, c'est ridicule ce que vous dites.
02:43Et on est en train de réaliser qu'en fait, cet audit des comptes, oui, il doit avoir lieu. Il y a cette commission justement des finances qui a laissé la possibilité
02:50qu'il y ait une commission d'enquête sur pourquoi il y a une dérive des finances publiques. Et c'est ça, la réalité, avec de l'autre côté un Michel Barnier
02:55qui est obligé quand même de boucler un budget, un budget préparé déjà de longue date de toute façon par Bruno Le Maire parce qu'il est arrivé assez tard.
03:01— Oui. Alex Armand ? — Oui, oui. C'est un peu l'inconnu, l'incertitude générale, parce qu'effectivement, on pensait que le RN n'allait pas déposer de motion de censure.
03:11Et là, on se rend compte qu'ils sont peut-être en train de changer d'avis, même si on leur a donné des gages en disant qu'il y aurait une nouvelle loi immigration.
03:16C'était pour eux, la nouvelle loi immigration annoncée. C'était pour leur dire en gros, en échange...
03:20— Vous croyez que c'était vraiment pour eux ? — Oui, j'en suis quasiment sûr. J'en suis quasiment sûr. Mais après, on peut en discuter.
03:26Et puis de toute façon, il fallait parler d'immigration. Mais en tout cas, c'est ce qu'il demandait depuis longtemps le Rassemblement national.
03:30Moi, je pense aussi qu'en fait, il y a aussi une pression des territoires aujourd'hui. C'est-à-dire que dans ce budget qui est déposé, on va encore mettre
03:37à contribution les collectivités territoriales, les départements, les communes, et que ça, ça ne passe plus. Ça ne passe plus.
03:44Et c'est en train de remonter auprès des parlementaires, auprès des députés comme des sénateurs. Et c'est aussi ça qui met la pression sur les parlementaires.
03:52Aujourd'hui, quand vous voyez qu'il y a... Je crois que c'était en 2018. C'était sous Macron. Donc je sais pas, 2018 ou 2021, on avait supprimé déjà la taxe d'habitation.
03:5922 milliards d'euros de recettes pour les communes, on avait supprimé. Et là, on demande encore aux collectivités locales, principalement aux départements,
04:08de baisser leurs dépenses, de baisser leurs dépenses de fonctionnement, d'aller ponctionner leurs recettes, leurs futures recettes, même pas de ponctionner déjà ce qui existe,
04:16de ponctionner leurs futures recettes, donc de ne pas prévoir. En fait, ce qui fait peur à tout le monde, c'est qu'en baissant ces recettes, vous allez inciter les élus locaux
04:25qui sont déjà pas très heureux dans leur vie du quotidien aujourd'hui, même pas à moins faire, mais à ne rien faire du tout. Voilà. Donc en fait, en réalité, il y a un sentiment général de
04:34« on va être bloqués et on va plus avancer ». – Il y a aussi peut-être des économies aussi à faire, quoi. – Bien sûr. Non mais attendez, il y a des économies à faire, mais peut-être ailleurs.
04:41Peut-être ailleurs. Quand vous voyez que dans le même temps, on nous annonce qu'on augmente le budget de l'Elysée, alors c'est un symbole, non ?
04:46Non mais c'est un symbole. C'est un symbole. Mais qu'on augmente le budget de l'Elysée ou le budget du Parlement, mais qu'on demande encore aux collectivités locales
04:53de baisser le leurre, alors que c'est elles qui permettent aux Français et aux citoyens de se déplacer, d'aller pour les plus jeunes à l'école, de pouvoir avoir l'accès aux services publics.
05:02Dans le symbole, vous savez, quelquefois le symbole, il est plus important quelquefois que le fait concret. C'est juste ce que je vous dis. Je pense qu'il y a un message qui n'est pas cohérent.
05:10– Ce qui est intéressant sur la taxe d'habitation, c'est que c'est le cadeau qu'avait promis Emmanuel Macron en 2017 aux Français et qui a, selon les études,
05:17fait basculer la balance. Ça lui a accordé énormément de points dans les zones qui étaient les premières touchées. Et on voit que c'était complètement
05:22la démagogie, parce que d'un côté, il y a cette suppression et de l'autre, le rééquilibrage n'était pas fait, alors que sur d'autres allègements, le rééquilibrage était fait.
05:29Également sur la question des dépenses, la vérité, c'est qu'aujourd'hui, y compris les collectivités, ne veulent pas taper par exemple dans les subventions aux associations.
05:36On sait aujourd'hui qu'elles reçoivent des milliards d'euros par an, qu'il y en a énormément. On parle tout à l'heure justement...
05:41– Vous vous dites qu'il faut taper dans ces subventions. – Bien sûr, il y a énormément de dons sur la culture.
05:45On sait très bien qu'il y a toute une série de théâtres ou de films au cinéma qui sont simplement des envies, des souhaits de certaines personnes, de certaines cases.
05:54C'est-à-dire que ce sont des pièces de théâtre ou ce sont des cinémas où personne ne va aller les voir. Et pourtant, ils ont compté des millions d'euros à être faits.
06:00On sait que le CNC, etc., aujourd'hui, utilise cet argent-là pour certaines causes communautaristes. Là-dedans, il faut être capable de taper dedans.
06:07On sait qu'il y a 900 millions d'euros qui sont donnés chaque année aux associations pour aider les migrants, etc.
06:14– Là, il y a beaucoup à taper. Tout à l'heure, vous parliez également de la question des Français qui diraient qu'il faut être capable de filtrer l'immigration en fonction de l'immigration de travail.
06:22Mais ce qu'on note aujourd'hui, c'est que la prime d'activité qui est donnée aux étrangers, elle est équivalente à 1 milliard d'euros par an.
06:26C'est-à-dire qu'on va faire venir ponctuellement des gens pour essayer justement d'avoir un emploi.
06:31Mais de l'autre côté, ces gens-là, ils vont rester et ils vont coûter énormément d'argent, dont la prime d'activité, dont les HLM, dont énormément de choses.
06:38Et ça, on refuse de taper dedans par démagogie.
06:40– Ce qu'il faut taper dans l'argent des associations, mais c'est comme tout.
06:44Effectivement, il y a sans doute de l'argent, je vais appeler ça de l'argent sale dans certaines associations,
06:48mais on ne peut pas faire une globalité non plus.
06:50Et en plus, ce que tu dis, Éric, c'est en train déjà de se passer.
06:54On voit qu'il y a des radios locales qui vont fermer puisqu'elles n'ont plus de financement, c'est le cas en Alsace.
06:59Parce que justement, il faut qu'on baisse les budgets des collectivités.
07:01Et souvent, les collectivités, quand on leur demande de baisser le budget,
07:04les premiers budgets, les premières finances touchées, ce sont les budgets des associations, souvent.
07:11Donc après, il faudrait pouvoir uniformiser ça, harmoniser ça avec des règles,
07:15et je pense que ça doit se passer au niveau national.
07:17Ça ne peut pas être que les collectivités, si vraiment ton discours est de dire qu'elles donnent à n'importe qui,
07:22ça ne peut pas être que les collectivités qui choisissent à qui elles donnent.
07:24– Oui, mais à l'époque, on nous a vendu la fusion des régions, par exemple,
07:27comme la possibilité justement de faire des économies dans la fonction publique territoriale.
07:32On a vu que ça n'a rien résolu.
07:33Il y avait toujours autant de fonctionnaires.
07:35Il y a cette question-là au niveau de la fonction publique aujourd'hui.
07:38À l'époque de Nicolas Sarkozy, il y avait le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux.
07:41Le problème, c'est qu'il n'a pas su se dire,
07:42sur les questions régaliennes comme la police, la justice, pour le coup, ça, on ne le fait pas.
07:46Mais sur le reste, c'était une bonne idée.
07:48– Alors le problème là-dessus, c'est qu'aujourd'hui, on se retrouve avec des gens,
07:49on se retrouve avec des Français qui sont avec des insiders et des outsiders.
07:52C'est-à-dire les insiders, c'est ceux qui ont leurs droits, qui sont garantis,
07:55leur retraite, qui ont leurs 35 heures, toutes les aides.
07:58Ils sont capables de bloquer le pays, etc.
08:00Et qui sont, en général, les grands syndiqués.
08:02Et de l'autre côté, il y a les entrepreneurs, les classes moyennes,
08:04tous ceux qui, à l'époque, étaient les gilets jaunes,
08:06sur qui, justement, on va encore taper, qui n'ont aucune aide aujourd'hui
08:10et qui se retrouvent à payer pour tout le monde.
08:12Et qui, eux, on ne les entend jamais. C'est ça, la réalité.
08:14– Mais le problème de dire, il faut baisser le nombre de fonctionnaires et tout,
08:18encore une fois, il faut en discuter.
08:19Moi, je suis d'accord pour en parler.
08:20– Le nombre d'habitants, on en a beaucoup plus que l'Allemagne, qui est très efficace.
08:22– Très bien, mais on ne peut pas dire qu'on n'a plus de services publics
08:24dans certains territoires et, dans le même temps,
08:26vouloir baisser le nombre de fonctionnaires.
08:27– Les services publics, ce n'est pas le nombre de personnes.
08:28– Non, mais… – Je suis désolé, la poste, c'est ultra inefficace,
08:32alors qu'il y a plein de monde.
08:33Il y a toute une série d'endroits où…
08:35– Non, mais les écoles qui ferment, c'est des fonctionnaires, pour la plupart.
08:37– Oui, c'est pour ça.
08:38– Et c'est pour ça qu'il dit qu'il faut cibler.
08:40– L'humain… – Mais il faut couper quelque part.
08:42– Très bien, mais on ne peut pas dire, il faut baisser forcément
08:44le nombre de fonctionnaires et on n'a plus…
08:45– Les professeurs, il y a beaucoup de professeurs qui le disent.
08:47Il y a beaucoup de professeurs qui refusent de faire des aides supplémentaires.
08:50Moi, je veux bien la démagogie dire, les francophones n'y touchent pas,
08:53mais il y a des francophones qui passent 20 heures.
08:54– Non, mais d'accord, mais il faut évaluer le débat,
08:56il faut évaluer le nombre de fonctionnaires aujourd'hui
08:58et les besoins que l'on a.
08:59On ne peut pas dire simplement, il faut baisser le nombre de fonctionnaires
09:02et, par contre, promettre plus de services publics aux Français.
09:05Ça va de pair, en fait, c'est aussi ça.
09:06Quand on dit qu'il faut baisser le budget des associations,
09:09moi, je suis d'accord, il n'y a pas de problème.
09:10On peut baisser le budget des associations,
09:12mais c'est pareil, il faut avoir une réflexion globale.
09:14Là, c'est des trucs qu'on lance comme ça, un peu à la porte du piaf.
09:18– C'est des chefs d'entreprise.
09:18Quand tu veux optimiser, justement, ta force de travail,
09:21en règle générale, j'espère qu'à chaque fois,
09:24le salarié ne dit pas, oui, mais on manque de gens.
09:26Et l'objectif, ce serait simplement d'employer des gens.
09:28Mais c'est ça, aujourd'hui, qu'on entend à chaque fois
09:30avec la fonction publique, le manque de moyens,
09:32c'est juste la possibilité d'avoir plus de personnes.
09:33Parce qu'il y a cette idée socialiste qui est qu'en fait,
09:35plus tu travailles, plus il y a le gâteau qui est le même.
09:40Et donc, les 35 heures, c'était basé là-dessus.
09:42Donc, cette idée qu'il ne faut pas travailler beaucoup
09:44pour donner de l'emploi à tout le monde.
09:45Mais ça, c'est faux, aujourd'hui.
09:46Et justement, il faut une politique de croissance,
09:48une politique de… on crée des opportunités.
09:50Et donc, aujourd'hui, effectivement, dans l'éducation nationale,
09:53il faut pousser les professeurs à accepter les heures supplémentaires
09:55qui doivent être effectivement mieux rémunérées,
09:57à accepter de faire différentes tâches
09:58plutôt que toujours recruter d'autres personnes.
10:00– Tu parles des 35 heures,
10:01ça veut dire, est-ce qu'il faut revenir sur les 35 heures ?
10:03– Non, je pense qu'il faut continuer justement les allègements, etc.
10:06Mais aujourd'hui, on ne peut plus.
10:07– Alors, il ne faut pas revenir sur les 35 heures.
10:09– Je vais vous dire pourquoi.
10:10Parce qu'aujourd'hui, déjà, un salarié, vu qu'on lui…
10:12– Selon vous, hein.
10:12– Oui, aujourd'hui, je pense qu'un salarié, déjà,
10:14s'il bosse bien 35 heures, c'est pas mal.
10:16Aujourd'hui, on est sur une situation où en fait,
10:20on a habitué les salariés à ne plus aimer le travail.
10:23Aujourd'hui, la valeur travail n'est plus aussi importante qu'il y a 25 ans.
10:26Aujourd'hui, on vend en permanence les congés, les week-ends, tous ces éléments-là.
10:30Et déjà, d'avoir un employé qui bosse bien 35 heures aujourd'hui,
10:33c'est déjà une grande chance.
10:34Donc déjà, essayons de faire ça.
10:36Mais dans la fonction publique, Patrick, il y en a qui ne travaillent que 24 heures.
10:40C'est faux, faire respecter les 35 heures dans la fonction publique,
10:42ça serait déjà…
10:43– Parce que je sais qu'il y a 30 heures, ou 28 heures, ou 32 heures dans certaines mairies.
10:48– Il y en a 24, il y en a 28.
10:49Déjà, allons sur les 35 heures dans la fonction publique.
10:52Et ce n'est pas le cas aujourd'hui, quand on fait les différentes études qui ressortent.
10:54– Là, il y a un problème, quand même, Alex Armand.
10:56– Parce que vous disiez, il ne faut pas taper, il faut faire dans les services publics.
10:59– Non, mais je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas taper.
11:01Moi, je dis simplement qu'on ne peut pas dire…
11:02Mon discours, il est simple.
11:03On ne peut pas dire qu'on manque de services publics dans plein de zones rurales,
11:08dans plein de zones mortes en France, dans nos territoires,
11:10et dire, et puis en plus, il faut de toute façon supprimer les fonctionnaires.
11:13Je ne dis pas qu'il ne faut pas revoir la politique générale,
11:15la politique du travail sur ces fonctionnaires publics.
11:18Bien évidemment qu'il faut la revoir.
11:19Bien évidemment qu'il faut peut-être créer, mais créer un vrai,
11:22parce qu'il existe déjà, mais un vrai statut du fonctionnaire
11:25pour essayer de faire en sorte d'organiser ce système-là.
11:27– Il y a déjà des statistiques qui existent.
11:28– Il y a ce qu'on n'est pas revenu dessus depuis des années, depuis des années.
11:31Maintenant, dire, demain, on va supprimer un fonctionnaire sur deux,
11:35d'abord, ça n'a pas marché, on le sait,
11:36ça n'a pas marché sous Nicolas Sarkozy.
11:38Dire, on va supprimer un fonctionnaire sur deux…
11:40– Ça veut dire privatiser une partie, ça ne veut pas dire juste enlever des choses.
11:43– Donc, ça veut dire que ça n'a pas marché d'une certaine manière
11:44et qu'il fallait peut-être l'imaginer autrement.
11:46Donc, dire, on va supprimer un fonctionnaire sur deux
11:48pour pouvoir faire des économies et avoir moins de personnel
11:52pour faire fonctionner le pays.
11:53Encore une fois, tu faisais une comparaison avec les entreprises,
11:56l'État, l'État n'est pas une entreprise.
11:59L'État, quand on paye des impôts…
12:00– Pourquoi l'Allemagne, il y a moins de fonctionnaires en nombre d'habitants ?
12:03– Eric, très bien, mais on n'a pas le même système,
12:04on a la même culture que l'Allemagne.
12:06On n'a pas le même système économique que l'Allemagne.
12:08L'État n'est pas une entreprise.
12:09À partir du moment où l'État n'est pas une entreprise,
12:11attention, on voit le déficit,
12:12il faut faire en sorte que ça ne parte pas dans tous les sens.
12:15Il faut aussi réfléchir à comment on peut faire fonctionner l'État.
12:18Normalement, nous on paye des impôts,
12:20on a le droit d'avoir des services publics parce qu'on est dans les zones urbaines.
12:22Ceux qui payent des impôts qui sont dans les zones rurales,
12:24pareil, ils ont le droit d'avoir des services parce qu'ils sont dans les zones rurales.
12:26– Comment faire fonctionner la France ?
12:28Est-ce qu'il faut accueillir justement des immigrés pour cela ?
12:32Question qu'on va se poser dans un instant,
12:34pour rebondir aussi sur un sondage de l'IFOP ce matin
12:38pour Sud Radio et Fiducial qui est particulièrement intéressant.
12:41La vérité en face jusqu'à 10h, on se dit tout évidemment ensemble.
12:459h10, Sud Radio, la vérité en face, Patrick Roger.
12:49– La vérité en face jusqu'à 10h,
12:52Alex Zarmont et Eric Tegner ce matin en débat.
12:56Il nous reste peu de temps, alors deux questions.
12:58On va voir Mbappé s'il fallait en parler ou pas dans les médias cette semaine.
13:02J'aimerais vous entendre, vous, jeunes entrepreneurs et jeunes journalistes.
13:05Et puis cette autre question, est-ce qu'il faut pour faire fonctionner la France,
13:10est-ce qu'il faut accueillir toujours des immigrés ?
13:13Alex Zarmont.
13:15– La question elle est compliquée quand même,
13:19parce que la France elle a fonctionné,
13:20d'abord la France elle fonctionne avec des Français pour commencer.
13:23Déjà je ne comprends pas qu'on dise qu'il faut accueillir des immigrés.
13:26Après la France elle a fonctionné avec des immigrés
13:28qui sont arrivés à un moment donné et qui sont devenus Français pour la plupart.
13:32Donc ce sont des métiers en tension, on parle des métiers en tension notamment.
13:36Il y avait l'article 3 de cette réforme,
13:38c'est-à-dire le 3 ou le 4, je ne sais plus,
13:40de la réforme qui était proposée, du projet de loi qui était proposé en décembre dernier,
13:44et qui était de dire qu'il fallait légaliser les titres de séjour
13:48pour la plupart de ces étrangers.
13:50Je ne sais pas s'il faut les accueillir,
13:52en tout cas je trouve que la question est maladroite,
13:54et qu'elle me gêne même un petit peu, je vais vous dire.
13:56– C'est vrai, Eric Tedner.
13:58– Je comprends qu'elle le gêne.
14:00– Et vous, elle ne vous gêne pas ?
14:01– Non absolument pas, je pense que les immigrés extra-européens, non.
14:05En revanche, je pense que ça fait 40 ans qu'on nous parle du rêve européen.
14:08Qu'on cesse de parler justement d'ouverture des pays européens
14:11aux pays de l'Est qui ont besoin justement d'être aidés.
14:13Pourquoi ne pas tendre la main d'abord en priorité aux Hongrois,
14:16aux Croates, à d'autres, même aux Ukrainiens,
14:19aujourd'hui aux Ukrainiennes d'abord évidemment.
14:21– Aux Polonais, on l'a fait déjà, il y a eu le fameux plombier polonais, vous vous souvenez ?
14:28– Aujourd'hui justement, s'il y avait vraiment un besoin de main-d'œuvre
14:32au niveau d'avoir des étrangers, priorisons d'abord la main-d'œuvre européenne.
14:36– Pourquoi ? – Parce qu'on contribue beaucoup,
14:38pour l'Union Européenne aujourd'hui, on est contributeur neutre,
14:40on met de l'argent, donc autant que l'argent reste dans le circuit.
14:43C'est quand même la première base aujourd'hui d'une économie,
14:45restons dans le circuit, comme ça on consolide l'économie européenne.
14:48Ensuite le deuxième élément, il est que ces personnes-là ont plus de chance
14:51après de revenir dans leur pays, parce que c'est à proximité,
14:54ça va être plus facile, ça leur permet plutôt que de renvoyer des gens
14:57à des milliers de kilomètres.
14:58Et le troisième élément, c'est évidemment la base culturelle,
15:01on ne cesse de nous dire, il faut que les pays européens
15:03partagent de plus en plus de valeurs communes etc.
15:05Eh bien tant mieux, privilégions ça, c'est-à-dire qu'on pense
15:08qu'il y a des valeurs communes européennes.
15:10En revanche, oui, on n'a pas beaucoup de valeurs avec les Afghans par exemple.
15:13Et ensuite il faut mettre des éléments en avant,
15:15il y a aujourd'hui 400 000 étrangers sur le territoire français
15:18qui sont au chômage, commençons eux, par les maîtres au travail.
15:21Il y a 7,1% de Français qui sont au chômage,
15:23commençons eux par les maîtres au travail.
15:25– Ce n'était pas la question, c'est sur des métiers en tension,
15:28c'est sur des métiers en tension, je ne pense pas que certains Français
15:30veulent faire ces métiers dont on parle.
15:31– Ils le faisaient il y a 10 ans, pourquoi je veux maintenant…
15:33– Je vais vous donner les réponses des Français à un sondage,
15:36mais qu'un sondage IFOP justement, il faudrait mettre en place en France
15:41une immigration choisie en fonction des besoins économiques,
15:4469% sont d'accord pour ça.
15:48Notre pays compte déjà beaucoup d'étrangers,
15:50accueillir des immigrés supplémentaires n'est pas souhaitable, 73%.
15:54– Je peux ajouter un élément pour ceux qui nous écoutent ?
15:56Oui, ils vont venir 3 ans pour travailler dans le BTP.
15:59Une fois qu'ils auront cotisé, ils vont vivre comme tous les autres Français,
16:02ils vont monter, ils vont accéder à la petite classe moyenne,
16:04qu'est-ce qu'ils vont faire ? Ils vont arrêter de travailler,
16:06ils ont les aides sociales, ils vont avoir des enfants,
16:08et là, même s'ils n'auront plus de travail,
16:10on ne pourra plus les renvoyer dans leur pays,
16:11parce qu'il y a les règles françaises qui font que les enfants vont au-dessus.
16:14– C'est vrai que si vous vivez dans un pays, au bout d'un certain temps…
16:16– C'est la raison pour laquelle il y a 500 000 étrangers aujourd'hui
16:18qui sont au chômage, parce qu'évidemment leur but
16:20ce n'est pas de passer 20 ans là-dessus, en revanche ils ont du mal,
16:22parce que c'est une main d'oeuvre sous-qualifiée,
16:24ils ont du mal à arriver à une classe moyenne supérieure,
16:26donc ils se retrouvent au chômage, avec toutes nos aides,
16:29le milliard de primes d'activité pour continuer à les soutenir.
16:33– Merci à tous les deux, une question pour terminer,
16:37avant Valérie Expert et Gilles Gansman,
16:39est-ce qu'il fallait parler de l'affaire Mbappé cette semaine ?
16:43Est-ce que c'est une affaire ?
16:44– Oui, il fallait en parler d'une certaine manière,
16:46après on ne sait pas ce qui se passe, la présomption d'innocence
16:49elle existe toujours dans notre pays, normalement,
16:50à l'étranger je ne sais pas, mais dans notre pays elle existe toujours,
16:53oui il fallait en parler, a priori il est visé directement
16:56par une plainte pour viol, donc bien évidemment qu'il fallait en parler.
16:59– Moi je trouve qu'il y a une présomption de culpabilité qui pèse sur lui,
17:02dans la mesure où quand je lis la presse,
17:03je n'entends personne de ces clubs qui dirait quelque chose
17:06qui semblerait normal, je connais qu'il y a Mbappé,
17:08ça me semble étonnant de sa part, cette phrase-là,
17:11ce que je veux dire, on n'ose plus la dire,
17:13aujourd'hui quand quelqu'un a une conduite exemplaire,
17:16ça n'est plus un exemple, parce que dès que quelqu'un peut vous accuser,
17:19ou qu'un média de façon interposée vous accuse d'eux,
17:21vous n'êtes pas présumé innocent, vous êtes présumé coupable,
17:23moi c'est ce qui m'inquiète.
17:24– Oui mais c'était la question, c'était de savoir est-ce qu'il fallait en parler,
17:26on était obligé d'en parler d'une certaine manière.
17:28– Bien sûr, mais c'est la façon d'en parler,
17:29c'est-à-dire qu'on n'a pas le cible aujourd'hui de…
17:32– Merci Valéry Expert, il reviendra peut-être d'ailleurs
17:35avec ses débatteurs tout à l'heure, à partir de 10h30, 10h45,
17:40dans un instant c'est les médias, aussi avec Gilles Ganzemann,
17:42André Bercov ce midi, les vrais voix,
17:44si vous passez du côté du Mondial de l'automobile,
17:46porte de Versailles à Paris, alors il va revenir à Paris pour ça,
17:50et bien allez voir Philippe David et Cécile de Ménibus
17:53avec tous leurs invités entre 17h et 20h.
17:55Demain je vous donne rendez-vous du côté de Lyon.