Avec Alex Darmon (journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis) et Erik Tegner (journaliste, président de "Frontières”)
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##LA_VERITE_EN_FACE-2025-04-11##
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NewsTranscription
00:009h10, Sud Radio, la vérité en face, Patrick Roger.
00:04La vérité en face. Dans un instant, on va revenir sur la semaine de Donald Trump.
00:09Mais avant ça, l'affaire de Béteram.
00:10François Bayrou va être entendu par la commission d'enquête parlementaire.
00:15Il est accusé par un ex-dendarm d'être intervenu, même en 98,
00:20alors qu'il enquêtait dans l'affaire Béteram.
00:23Compliqué pour le Premier ministre, là, quand même, à l'exarmant, non ?
00:28Oui, c'est compliqué. Après, c'est compliqué, mais c'est logique qu'il soit entendu,
00:31étant donné qu'il est partie prenante de ce drame, en réalité.
00:36Comment ça, partie prenante ?
00:37Partie prenante, vous avez raison, ce n'est pas le bon terme.
00:39Non, ce n'est pas le bon terme.
00:41Vous avez raison de me reprendre, ce n'est pas le bon terme.
00:42Non, non, pourquoi je dis partie prenante ?
00:43C'est qu'en tout cas, il est indirectement concerné par cette histoire.
00:47Oui, parce qu'avec des enfants là-bas et tout, bien sûr.
00:50C'est sa ville d'origine.
00:50Mais effectivement, ce n'est pas partie prenante, vous avez raison de me reprendre.
00:53Maintenant, c'est important aussi que la commission d'enquête parlementaire
00:57fasse son travail, entendre les personnes qui puissent avoir des choses à dire.
01:02Et donc, on va attendre, je crois que c'est le 14 mai,
01:04on va attendre que le Premier ministre François Bayrou s'exprime
01:07avec une présence d'innocence à respecter.
01:10Il est déjà fragilisé depuis le début de l'enquête
01:12et depuis le début des révélations.
01:14En réalité, je pense même que s'il est serein,
01:17c'est plutôt une chance de pouvoir s'exprimer
01:19et de pouvoir aller s'expliquer devant les parlementaires.
01:22Maintenant, quand on connaît les parlementaires
01:25et en tout cas, certains parlementaires,
01:27alors je crois que c'est à l'Assemblée Nationale, cette commission parlementaire,
01:30si elle arrive au Sénat derrière,
01:31le Sénat, quelques fois, leurs commissions parlementaires,
01:33elles sont très très musclées.
01:34Il faut vraiment s'y préparer.
01:36Ce n'est pas juste, on va vous entendre
01:37et vous allez nous raconter votre histoire
01:39ou nous donner votre avis.
01:40C'est que c'est très long, une commission parlementaire,
01:42on pose des questions
01:42et vous êtes passé sur le grill pendant,
01:44quelques fois, plusieurs heures.
01:46Donc voilà, c'est intéressant
01:47et je pense que c'est aussi signe que la démocratie, elle vit
01:50et que s'il y a un moindre doute ou quoi que ce soit,
01:53on demande au Premier ministre de s'exprimer.
01:55Éric Tecner ?
01:56Politiquement, oui, c'est très mauvais pour lui.
01:58Il est fragilisé depuis la sortie de cette affaire
02:00parce qu'effectivement, il l'a très mal gérée dans tous les cas.
02:04Je ne parle pas de l'affaire en tant que telle,
02:05mais la sortie des articles de Mediapart.
02:08Tu l'as dit tout à l'heure,
02:09il faut absolument qu'il prépare la réponse de sa commission d'enquête
02:12parce que pour l'instant,
02:13il avait plutôt donné l'impression de mentir.
02:16Et vous savez, en politique, c'est ça le problème.
02:18C'est que si vous êtes honnête dès le début,
02:19ça se passe bien.
02:20Si vous commencez à mentir ou à essayer d'aller à côté,
02:23d'être plutôt imprécis,
02:25on vous tombe dessus.
02:25Donc, c'est quand même ce qui se passe.
02:27Il y a un feuilletonnage qu'on sent.
02:28La gauche aussi a réussi à s'unir
02:30contre François Bayrou sur cette thématique.
02:33Donc là-dessus, on voit quand même aussi,
02:34je ne peux plus parler à des proches de François Bayrou
02:36qui eux-mêmes le défendaient au début de la sortie de l'affaire
02:39et aujourd'hui disent
02:40quand même, ça a l'air de sentir assez mauvais.
02:43Dans tous les cas, moi, là où je suis assez d'accord,
02:44c'est que c'est forcément négatif.
02:46Et puis, c'est forcément négatif parce que c'est une affaire
02:48où on ne comprend pas dans tous les cas
02:50qu'on en parle 20 ans plus tard, uniquement.
02:53Qu'on ait attendu finalement que François Bayrou
02:55devienne Premier ministre pour s'y intéresser.
02:57Moi, c'est ça qui me choque en fait.
02:59Ça veut dire qu'il a été plusieurs fois candidat à la présidentielle, etc.
03:02Si vraiment, à un moment, il a une responsabilité,
03:04pourquoi on ne l'a pas su avant ?
03:06Parce que ce qui est certain,
03:07c'est que c'est quelque chose où beaucoup de gens savaient.
03:09Et donc, c'est ça le problème.
03:10Et le dernier point, c'est qu'il faut le faire quand même sereinement.
03:13Il y a une réalité, c'est qu'on a attendu 20 ans.
03:15Donc, il n'y a pas une précipitation.
03:17Là, c'est fondamental qu'il y ait un consensus sur ce sujet.
03:21Je crois que parfois, il faut accélérer le tempo,
03:23voire mettre un tempo médiatique pour mettre de la pression.
03:26Lorsqu'il y a une urgence, là, on n'est pas dans l'urgence.
03:28Il faut qu'il y ait une vérité qui soit partagée par l'ensemble des Français.
03:31Donc, pour le coup, l'acharnement contre François Bayrou
03:34et la politisation qui en est faite par la gauche,
03:36je pense qu'elle dessert complètement
03:38la cause de la défense des enfants
03:40qui dépasse largement les clivages politiques.
03:42Après, comme dans toute histoire judiciaire,
03:45il faut faire attention. Il y a une présomption d'innocence,
03:46mais globale, premièrement.
03:48Deuxièmement, il n'y a pas de preuve matérielle
03:49au moment qu'on ne l'a pas.
03:51Non, et puis toute la question, c'est de dire
03:53est-ce qu'il savait jusqu'à ce qu'il savait ?
03:56Comment il pouvait intervenir ?
03:58Encore faudra-t-il le prouver ?
04:01À un moment donné, il faudra prouver.
04:02Si lui, il dit qu'il ne savait pas,
04:04il faudra prouver qu'il savait si vraiment on veut
04:06avoir des reproches à lui faire
04:08et si vraiment ça doit l'inquiéter.
04:09Oui, mais hier, devant la commission d'enquête,
04:11il y a un ancien gendarme qui a réitéré,
04:14sous serment, ses révélations
04:15au sujet d'une intervention de François Bayrou.
04:17Lorsqu'il a rencontré par des faits de viol
04:20dans l'établissement religieux de Bétharame.
04:21Le problème, c'est que, vous savez,
04:2520 ans après, ça ne veut rien dire une intervention.
04:28L'intervention sur quoi ?
04:29Est-ce qu'à un moment, il a pu dire quelque chose
04:32mais sans avoir conscience de ce qui était vraiment derrière ?
04:34Complètement.
04:34Ça peut vous arriver un jour que quelqu'un vous croise
04:37dans un couloir et vous dise
04:38« Ah tiens, il y a peut-être ça, il ne vous dit pas tout »
04:40et vous ne comprenez pas, vous êtes pressé, vous passez,
04:43il vous dit 20 ans après qu'il vous a prévenu.
04:45C'est ça le bon point.
04:45Il y a eu des plaintes.
04:47Bon, il y a un an, en fait, c'est arrivé.
04:49Il n'y a pas que...
04:50C'est vrai qu'il y a l'exploitation politique aujourd'hui
04:53mais il y a eu des plaintes, en fait,
04:54avec le livre, là aussi, d'Alain Esquerre.
04:58Encore une fois, il peut y avoir des plaintes,
04:59il n'y a aucun souci.
05:00Mais quel est le rôle de François Bayrou
05:02dans cette histoire générale, premièrement ?
05:05Et deuxièmement, s'il a vraiment une responsabilité,
05:07ce qu'on ne sait pas.
05:08Si vraiment il a une responsabilité,
05:10si c'est parole contre parole,
05:11il faudra le prouver à un moment donné.
05:12Il faudra avoir des preuves matérielles.
05:13Ce n'est pas une fois qu'il a été Premier ministre
05:17qu'il y a eu, en fait, ces plaintes.
05:19Mais il y a eu, sans doute, une exploitation différente, bien sûr.
05:23C'est certain, quand vous voulez qu'il sort l'histoire...
05:25Mais qui est négative.
05:26Parce qu'en fait, le problème, c'est que ça en dit long sur...
05:28C'est sur la société.
05:29C'est-à-dire qu'on est dans une société,
05:30aujourd'hui, il y a cette affaire,
05:33mais il y en a plein d'autres.
05:34Il y a des suspicions sur beaucoup d'autres cas,
05:36c'est une certitude.
05:37Le problème, c'est que ça veut dire que,
05:38lorsque l'on va faire ce type d'accusation,
05:40lorsqu'on va lancer ce type de choses,
05:42il faut le faire sereinement.
05:43C'est important.
05:44Parce que sinon, vous finissez par vous mettre des œillères.
05:46Vous finissez par entendre tout et n'importe quoi.
05:49Et du coup, le jour où, vraiment,
05:50on veut vous dire, attention, il se passe telle chose...
05:53Moi, ça m'est arrivé, quand j'étais plus jeune,
05:55de croiser des amis qui avaient été dans différentes pensions.
06:00Moi, j'étais en pensionnable.
06:01Vous savez, quand vous êtes en pensionnable,
06:02vous vous interrogez toujours sur ça.
06:04Moi, j'étais dans une école.
06:05Il y a eu des choses quelques années avant.
06:06Il y avait d'autres écoles qui le faisaient, etc.
06:09En fait, si on vous dit plein de choses
06:11et que ça n'est pas mis dans un cadre serein,
06:13vous savez, à un moment, vous êtes là,
06:14vous vous dites, bon, je ne veux pas savoir.
06:17Et ça dépend de votre responsabilité.
06:18Est-ce que vous pouvez y changer grand-chose, etc.
06:20Il y a les rumeurs.
06:21C'est ça, le problème.
06:22Parce qu'en fait, la société ne s'est pas construite
06:25et l'institution pour protéger de ça.
06:27C'est fondamental d'en parler sereinement.
06:29Je suis complètement d'accord.
06:30Et c'est pour ça aussi qu'il faut faire confiance
06:31à la justice de notre pays.
06:33Par conséquent, il y a des plaintes qui ont été déposées.
06:35Il y en a beaucoup, il y a d'autres établissements
06:38qui sont concernés.
06:39On a pris à Neuilly cette semaine,
06:42près de Paris.
06:43Et la commission d'enquête parlementaire,
06:46elle vient ici pour compléter un travail judiciaire,
06:48mais en aucun cas pour juger.
06:50C'est souvent des établissements privés
06:52qui sont visés, en fait aussi.
06:54Dans le public, il y a eu beaucoup de choses.
06:56Bien sûr.
06:57Dans le privé, ça peut se savoir plus facilement.
07:01On a tous des histoires de suspicions à un moment donné.
07:03Alors, parfois, sur le compte de rumeurs,
07:07pas de rumeurs, etc.
07:08C'est compliqué.
07:10C'est pour ça qu'il ne faut pas essentialiser.
07:11C'est parce qu'à un moment,
07:12il va y avoir un professeur
07:13qui va avoir ce type de comportement dans une école
07:16que c'est l'école en tant que telle
07:17qu'on remet en cause.
07:18C'est ça le problème quand on parle du privé.
07:20C'est qu'en fait, il y a quand même cette idée
07:21que si vous êtes une école privée,
07:23peut-être catholique,
07:25il y a une logique de systématisme
07:28qui tend à ce type de comportement.
07:30Et ce qui change aussi, là, aujourd'hui,
07:32au-delà de cette affaire de Bétarame,
07:34ce qu'il n'y avait pas auparavant,
07:35c'est-à-dire que c'était la justice
07:36qui enquêtait sur des affaires,
07:38c'est qu'aujourd'hui,
07:39il y a des commissions d'enquête parlementaires.
07:41Ça, ça change radicalement.
07:43Oui, mais je ne sais pas si c'est une autre chose pour tout.
07:45Franchement, ce n'est pas pour tout.
07:46Non, mais parce que ce ne sont pas non plus...
07:48Honnêtement pas.
07:48Non, mais ce ne sont pas des policiers,
07:51des magistrats qui enquêtent.
07:52Oui, mais ce sont des auditions.
07:54Mais vous avez raison, Patrick.
07:55Non, mais il y a eu une question.
07:57Il y a eu de très bonnes tribunes, en fait,
07:58cette semaine, en disant,
07:59attention, jusqu'où on va par rapport à ça ?
08:00Moi, j'ai pas mal suivi
08:01certaines commissions d'enquête.
08:03Honnêtement, le travail qu'ils font est nul.
08:05Non, mais d'autres peuvent être meilleurs.
08:07Oui, mais ce que je veux dire par là,
08:08sur le travail,
08:09ce que je veux dire,
08:09on n'est pas dans les commissions d'enquête
08:10des États-Unis.
08:11Les moyens qui sont donnés
08:13ne sont pas si bons.
08:14On est obligé, par exemple,
08:15si quelqu'un veut témoigner
08:16auprès de la commission d'enquête
08:17de façon informelle,
08:18il ne peut pas le faire,
08:18il ne doit passer par une voie officielle.
08:20Et il y a beaucoup de choses
08:22où ils ne vont pas travailler.
08:23et ça va beaucoup être de la mise en scène.
08:25Donc oui, dedans,
08:25il va y avoir des personnes
08:26qui vont travailler.
08:27Mais le problème,
08:28c'est quand même,
08:28lancer une commission d'enquête,
08:29ça peut souvent être de la communication.
08:31Et si un politique ou quelqu'un
08:33décide justement de l'anglais
08:35sur un thème,
08:35il peut le faire sans le travailler.
08:37Donc pour moi,
08:38ça ne crédibilise rien du tout,
08:39une commission d'enquête.
08:40Moi, je ne suis pas du tout d'accord,
08:42effectivement,
08:42pour en avoir suivi.
08:43Comme dans tout,
08:43il y a des bonnes choses
08:44et des mauvaises choses.
08:45Mais dire que leur travail est nul...
08:46Mais ce n'est pas les États-Unis,
08:48ce que je veux dire.
08:48Il n'y a pas les moyens.
08:49Mais prenez des enquêtes,
08:51des commissions d'enquête parlementaire
08:53légendaires en France,
08:55comme il y a quelques années,
08:55sur Alexandre Benalla,
08:56le travail du Sénat,
08:58qui avait fait le Sénat
08:58sur cette enquête,
08:59était vraiment remarquable.
09:01Remarquable.
09:02C'est-à-dire qu'il y avait des choses
09:02qui en étaient concrètement sorties.
09:04Renaud Le Maire,
09:05sur les comptes,
09:06pareil,
09:07il y avait des choses
09:07qui en étaient sorties.
09:07L'exicoleur qui refuse
09:09de venir à la convocation,
09:11ça pose quand même un problème.
09:13D'accord,
09:13mais ça,
09:13ce n'est pas de la faute
09:14des parlementaires.
09:15Oui,
09:15mais les parlementaires
09:17décident de ne pas sanctionner derrière.
09:20Il y a peut-être un travail
09:21à faire là-dessus.
09:21En tout cas,
09:22est-ce que vous êtes obligés ?
09:25C'est pas la justice.
09:26Théoriquement, oui.
09:27Non, c'est pas la justice.
09:28Non, c'est pas la justice.
09:29Oui, mais l'Assemblée
09:30aurait pu décider justement
09:31de le sanctionner.
09:32Mais il y a quelque chose
09:34d'intéressant dans ce que tu dis,
09:35c'est que l'Assemblée
09:35et le Sénat n'ont généralement
09:37pas les mêmes commissions
09:38d'enquête parlementaires.
09:39Et je vous engage
09:40à regarder les commissions
09:41d'enquête parlementaires au Sénat
09:42qui sont vraiment,
09:43vraiment très intéressantes.
09:44Vous êtes un défenseur du Sénat.
09:45Non, mais c'est la réalité.
09:47C'est la réalité.
09:48Je crois qu'il y a un rôle
09:48de contre-pouvoir aussi.
09:49Dans un instant,
09:50on continue la vérité en face
09:52autour au sud.
09:54Donald Trump,
09:55les droits de douane
09:56et la pression des marchés,
09:58la guerre commerciale
09:59avec la Chine.
10:00On en parle dans un instant.
10:029h10, Sud Radio,
10:04la vérité en face.
10:06Patrick Roger.
10:07La vérité en face jusqu'à 10h.
10:09Que dire de la semaine
10:11autour de Donald Trump
10:14et la guerre qu'il a...
10:15Et je rappelle,
10:17en fait,
10:17il se passe tellement de choses
10:19avec Trump
10:21qu'on en est un petit peu perdu.
10:23Il a démarré la semaine
10:24très très fort.
10:26Et puis alors,
10:26il a baissé ses droits de douane.
10:29Il a dit,
10:29on va faire une pause.
10:31Il en remet une couche
10:32quand même sur les Chinois.
10:34Elon Musk avec lui,
10:36visiblement,
10:37a quand même un peu
10:38de plomb dans l'aile
10:39la relation,
10:40quoi qu'on en dise.
10:42On a parlé d'un délit d'initié.
10:43Il y avait un économiste
10:44très bon ce matin
10:45chez Jean-Jacques Bordin.
10:46Il dit non,
10:46c'est pas forcément...
10:48C'est pas parce qu'il a dit
10:48qu'il allait revoir les trucs
10:50que tout de suite,
10:51il y en a qui vont acheter,
10:52il y en a qui se sont plantés.
10:53Qu'est-ce que vous en pensez ?
10:54L'attitude, en fait,
10:56de Trump.
10:56On va pas aller dans le fond technique
10:57parce que c'est quand même
10:58un peu compliqué,
10:59mais sur son attitude
11:01et à travers ses déclarations.
11:03Eric Tegner,
11:03Alex Darman ?
11:04Alors, moi, déjà,
11:05je pense qu'il faut pas
11:06s'inquiéter outre mesure.
11:07Déjà, ce qu'on voit,
11:08c'est qu'il n'est pas
11:09enfermé seul à la Maison Blanche
11:11avec les mêmes conseillers
11:12qui pensent la même chose.
11:14Ce que cette histoire
11:15a montré quand même,
11:16c'est qu'il a deux clans
11:18dans son entourage
11:18et qu'il écoute les deux.
11:20Parce que d'abord,
11:21lorsqu'il a été extrêmement virulent
11:22sur l'augmentation
11:23des droits de douane,
11:24il a effectivement
11:25pris Fête et cause
11:27pour la frange
11:27la plus protectionniste
11:29et ensuite, finalement,
11:30il s'est rallié
11:30à la frange d'Elon Musk.
11:31Donc, c'est la même chose.
11:32On disait qu'il s'était éloigné
11:34d'Elon Musk.
11:35Finalement, il revient dessus.
11:37Aujourd'hui, Donald Trump,
11:38de toute façon, bien sûr,
11:39les Américains, notamment,
11:41qui sont liés à la bourse,
11:42on sait que la retraite
11:43par capitalisation,
11:44c'est très important.
11:45Ça fait le yo-yo en ce moment.
11:47Moi, je pense que ce qui va compter,
11:49c'est ce qui va se passer
11:50dans les mois à venir,
11:51de toute façon.
11:51C'est toujours la même chose
11:52de négociation.
11:54Il ne faut pas avoir peur
11:55parce que les marchés s'écroulent.
11:56Les marchés, c'est les États-Unis.
11:58Vous savez, on n'est pas le CAC 40.
11:59C'est-à-dire que dès que ça va être bon,
12:01ça va repartir.
12:02Mais ce qui est certain,
12:03c'est qu'il y a un trouble
12:05de leur côté
12:06et qu'il va falloir qu'à un moment,
12:08Trump, quand même,
12:08il dresse un cap clair
12:10et qu'il s'y fixe.
12:11Oui.
12:12Écoutez, ce que je retiens
12:14de cette semaine agitée,
12:17c'est que pour la première fois,
12:18Donald Trump parle de l'Europe.
12:20Ensemble, en un bloc.
12:21C'est-à-dire que pour la première fois hier,
12:22quand vous l'écoutez,
12:23il dit, ah, les Européens,
12:24ils ont su réagir,
12:26ils ont su s'adapter.
12:27Donc, ça fait plusieurs semaines
12:28et moi, le premier,
12:28où on dit, ouais, l'Europe,
12:29ça sert à rien,
12:31c'est trop tard,
12:32c'est machin,
12:33on semble se réveiller.
12:34Il faut constater quand même
12:36qu'hier, Donald Trump,
12:37alors après,
12:38il est dans son rôle,
12:38il est dans son jeu habituel,
12:42mais il dit pour la première fois,
12:44l'Europe a voulu monter
12:46les droits de taxes,
12:47ils ont eu peur.
12:48Donc, il considère pour la première fois
12:49l'Europe comme un bloc.
12:50Donc, ça, c'est vraiment important
12:52à souligner.
12:53Et ce que je considère aussi,
12:54et ce que je remarque aussi,
12:55c'est que la vraie guerre
12:57qu'il a ouverte,
12:58elle va être avec la Chine
12:59pour le moment,
13:00et que je pense que l'Europe,
13:01justement,
13:01dans cette guerre,
13:02peut être un dommage collatéral.
13:04Voilà, parce que,
13:05vers qui va la Chine
13:06se tourner ?
13:07Si elle ne peut plus vendre
13:08aux Etats-Unis.
13:09Vers l'Europe.
13:10Et donc, l'Europe,
13:11à un moment donné,
13:11va devoir gérer
13:12ce flux de produits.
13:14Et je ne sais pas comment
13:14on va faire,
13:15parce que,
13:16d'ailleurs, c'est marrant.
13:16on a imposé des droits de douane,
13:18parce qu'il ne faut pas...
13:19Non, mais sur les voitures chinoises,
13:21ils sont quand même moins élevés
13:21que les Etats-Unis.
13:2230% ?
13:22On voulait 25-30% ?
13:24Quand vous voyez 84-100%,
13:25120% de la part des Etats-Unis.
13:27Ben oui, bien sûr.
13:28Voilà.
13:28Donc, à un moment,
13:29l'Europe va devoir aussi gérer
13:30cet afflux de produits.
13:31Et je pense que c'est quand même
13:33un point très important,
13:35c'est que l'Europe est,
13:36malgré elle,
13:37en train de re-rentrer dans le jeu.
13:38Mais je ne sais pas comment
13:39elle va devoir gérer tout le monde.
13:39Parce qu'il y a la route de la soie,
13:41la fameuse route de la soie
13:42qui a été ouverte par les Chinois.
13:44D'ailleurs,
13:45avec les Européens
13:47qui ne s'y sont pas opposés,
13:49à tel point, d'ailleurs,
13:49que pour éponger la dette de la Grèce,
13:53on a vendu beaucoup de choses aux Chinois.
13:55Et puis, il y avait encore Ex,
13:56tout à l'heure,
13:57on en parlait, justement,
13:59avec des éléments stratégiques.
14:01Moi, je partage totalement
14:02l'avis d'Alex là-dessus.
14:04On ne voit pas assez le danger chinois.
14:06Ça fait des mois qu'on dit quand même
14:07qu'effectivement, en fait,
14:08la Chine, ils ont un problème
14:09de croissance interne.
14:11Aujourd'hui, c'est beaucoup plus faible.
14:12Et donc, de base,
14:13ils avaient besoin d'exporter
14:14beaucoup plus.
14:15Et donc, si les Etats-Unis se ferment,
14:17ça va être vers l'Europe
14:17qu'ils vont le faire.
14:18Et en plus, la crainte, moi,
14:19que j'ai,
14:20en tant que journaliste de droite,
14:22c'est que les dirigeants européens
14:25qui sont plutôt souverainistes,
14:27comme George Jameloni
14:28ou comme Victor Orban,
14:29sont les premiers
14:30à tendre la main aux Chinois.
14:31Victor Orban a reçu
14:33des investissements massifs des Chinois.
14:36Ça a même provoqué des divisions
14:37au sein de son propre camp,
14:38le Fides.
14:39C'était dès 2019.
14:41Et on se rappelle aussi
14:42des méga-contrats
14:43qui ont été faits
14:44par George Jameloni
14:45à l'égard des Chinois.
14:46Donc ça, c'est le problème majeur.
14:48C'est la raison pour laquelle,
14:49d'un point de vue plus large,
14:50quand on parlait notamment
14:51de la guerre en Ukraine,
14:52moi, je disais souvent
14:53que ce qui m'inquiétait,
14:54c'est qu'on donnait l'impression
14:54que notre adversaire numéro un,
14:56c'était la Russie,
14:57qu'on était sur une logique
14:58de guerre militaire,
14:59alors que je pense que
15:00demain, on voit à quel point,
15:01sur le choc de cette semaine,
15:03l'économie est essentielle.
15:04On est d'abord,
15:05et la force de l'Europe,
15:09que l'adversaire numéro un,
15:10ce sera les Chinois.
15:11Bon, merci beaucoup.
15:13Tiens, puisque vous parlez
15:14de l'étranger,
15:15Frontière,
15:16votre numéro de cette...
15:18Enfin, ce mois-ci,
15:19LFI, le parti de l'étranger,
15:21enquête sur la galaxie
15:22anti-France.
15:23C'est cash.
15:25Eric Tegner,
15:26dans votre magazine,
15:27Frontière à découvrir,
15:28bien sûr,
15:29la chaîne YouTube,
15:30les Indécis.
15:30Qu'est-ce que vous avez au menu, là ?
15:32On reçoit Julien Oudoul.
15:33Julien Oudoul.
15:34Ah ben, dites-donc, ouais.
15:35Et puis, vous préparez quelque chose,
15:36je crois, avec Dupond-Moretti.
15:37Oui, pour la télévision.
15:39On en parlera plus tard.
15:40Ben, la télé, dans un instant.
15:41Frédéric Devincel,
15:42directeur général des programmes
15:44en charge des plateformes
15:45et dans le groupe M6,
15:47qui sera l'invité
15:47de Valérie Expert,
15:49Gilles Gansman,
15:50la partie médias.
15:51Et puis, n'oubliez pas
15:52tous les programmes ce week-end.
15:53Tiens, justement, aussi,
15:56dimanche,
15:56dans Toute Vérité,
15:57avec Alexandre Devicchio,
15:58puisqu'on parlait
15:59de la guerre commerciale,
16:00l'essayiste américaine
16:01Julie Girard,
16:02qui sera l'invité.
16:03Et puis, le week-end rugby aussi.