Avec Joseph Peraldi, combattant pour l'indépendance corse, ancien bras armé de Corsica Viva, Frédéric Ploquin, auteur de “Confessions d'un patriote corse", Erik Tegnér, (journaliste, président de "Frontière) et Alex Darmon, journaliste politique (chaine Youtube Les Indécis)
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00:00Vérité en face autour de deux grandes questions ce matin. Marine Le Pen dans la tourmente avec son procès et les incertitudes
00:08pour sa candidature en 2027. Est-ce qu'il y a de l'acharnement ou est-ce tout simplement la justice qui passe ?
00:16J'aimerais bien vous entendre, 0 826 300 300, débat à 9h30 en tout cas avec Éric Tegner du Média Frontière et Alex Darmon,
00:24journaliste politique de la chaîne YouTube aussi Les Indécis, et cette question que nous avons posée à travers nos
00:31sondages en fait hebdomadaires de l'IFOP, Poursuites Radio et Fiduciales,
00:36notamment sur le souhait de Marine Le Pen, de candidature de Marine Le Pen à la prochaine présidentielle.
00:41Est-ce que ça a bougé compte tenu de ce qui se passe ? A votre avis, ça bouge ou pas ?
00:46Est-ce que vous voulez, est-ce que vous souhaitez toujours que Marine Le Pen se présente ? Eh bien, vous dites oui pour
00:5248% des Français, c'est même en augmentation par rapport à
00:56il y a quelques années, nous en parlerons tout à l'heure, il y a beaucoup d'autres questions qui sont très intéressantes. Avant cela,
01:03la vérité sur une histoire de vie complètement dingue, avec des mystères révélés sur les services secrets français,
01:10la cavale de Colonna et bien d'autres choses avec les
01:14confessions de Joe Peraldi, l'une des figures corse de ces 40 dernières années.
01:20Son livre est dans le top 5, je vous le disais, des ventes, ça se lit comme un roman,
01:24co-écrit avec Frédéric Ploquin, confessions d'un patriote corse des services secrets
01:31français au FLNC. Bonjour Joe Peraldi. Bonjour. Merci d'être avec nous. Bonjour Frédéric Ploquin. Bonjour à vous.
01:38Je le disais, vous nous racontez tout sur la Corse du Maquis, la cavale de Colonna, les échanges avec les policiers, avec Gaston Deferre,
01:47maire de Marseille à l'époque, ministre de l'Intérieur, patron de la Provence également, qui a été votre patron, parce que vous étiez,
01:53vous allez nous dire si c'était une couverture ou pas, mais j'ai l'impression que non, c'est ce que vous racontez, vous étiez quand même journaliste,
01:59photographe de presse et vous avez eu accès à un certain moment donné à des
02:04situations complètement dingues. Et puis vous parlez aussi de Charles Palsqua,
02:10des règlements de comptes en Corse,
02:12je ne sais pas si ça va vous parler, Orsoni, Santoni, en fait tous ces gens qui ont été tués par balles, abattus,
02:17les fameux règlements de comptes entre les deux camps, bien sûr, FLNC, Canal Historique et puis
02:23et les autres.
02:25Joe Peraldi,
02:27pourquoi aujourd'hui raconter en fait tout cela ? Et est-ce que vous ne risquez rien d'ailleurs en révélant tout cela, notamment sur la cavale de
02:35Colonna, parce que quand on
02:36quand on lit ça, moi je me suis beaucoup intéressé à ça, mais je n'avais jamais vu et jamais lu ce que vous écrivez.
02:44Vous ne risquez rien aujourd'hui ? Non absolument pas, enfin du moins je l'espère.
02:48Je ne vois pas, je ne vois pas, car l'ensemble des gens qui ont pu l'aider, le cacher dans des appartements
02:55ou voilà, n'ont jamais été poursuivis, sont passés devant la justice et acquittés, il n'y a pas eu de suite.
03:01Donc si vous voulez, aujourd'hui, Yvon Colonna est mort. Oui c'est vrai. Donc je crois que l'affaire s'arrête là.
03:07Oui, il a été condamné. C'est vrai qu'il avait été condamné pour l'assassinat du préfet Régnac.
03:14Mais toujours est-il qu'il a été tué dans une prison de la manière la plus
03:20inimaginable, par un radicalisé
03:24qui avait reçu l'ordre de nommer Ali, qui était dans les attentats de
03:3095 à Paris et il avait eu ce gars en disant Colonna a blasphémé le prophète, il faut l'éliminer.
03:38C'est vrai qu'Yvon Colonna ne voulait pas entendre parler de religion, il lui a fait comprendre que toutes les religions
03:44ne l'intéressaient pas. Ça on en est sûr, ça Frédéric Ploquin, on en est sûr de ce qui s'est passé précisément pour Colonna,
03:51parce qu'il a déjà vu l'enquête et tout, mais tout de même. Même si ça se passe dans le huis clos d'une
03:55prison, on a réussi à reconstituer à peu près les faits et c'est assez simple finalement.
04:01L'anomalie énorme que l'Etat s'est autorisée, que l'administration pénitentiaire s'est autorisée, c'est que normalement, comme
04:09l'explique très bien Jean-Claude Girardide, un
04:12détenu radicalisé de la sorte, qui est particulièrement surveillé, n'a pas à avoir ce statut d'auxiliaire qui lui permet de circuler un peu partout.
04:20D'oxy, comme on dit en prison, et d'amener les plats cuisinés aux uns et aux autres, et de circuler à droite à gauche.
04:26Donc l'anomalie énorme, c'est qu'en fait cet individu qui a assassiné
04:32Jean Colonna en prison, cet individu n'aurait jamais dû
04:36avoir cette liberté de mouvement qui lui a permis de passer à l'acte.
04:39Alors on l'a fait passer à un moment donné pour un déséquilibré et tout, non ?
04:42C'est ce qu'il essaye de faire croire. D'ailleurs aujourd'hui,
04:45tous ceux qui font des actes, plus ou moins même, y compris ceux que dans la rue aujourd'hui,
04:49on a toujours la tendance à dire que c'est le seul déséquilibré.
04:52Bon, c'est un prétexte pour ne pas essayer d'échapper à la justice.
04:57Alors que pour vous, on verra aussi comment...
05:00Non, non, pour moi il est radicalisé, il l'a tué suite à cette affaire.
05:04Frédéric Ploquin, bon, c'est toujours en cours ça, non ?
05:08Oui, il y a un grand mutisme sur la suite de cette affaire, on n'entend plus parler.
05:13Il y a une vraie attente en Corse, sur le procès qu'il y aura.
05:19On ne sait pas dans quelle prison il est, on ne sait pas où en est l'enquête,
05:26on ne sait pas quand il sera jugé.
05:28Il y a une attente terrible en Corse, parce que...
05:30Mais cette mort a vraiment beaucoup contribué au fait que
05:34Joe Peraldi et moi-même à un moment donné décidions de faire ce livre.
05:38Pourquoi ?
05:40Vous savez, c'est venu le jour où le drame est arrivé, pour moi c'est un drame,
05:44ce qui n'aurait jamais dû arriver, comme l'a expliqué Frédéric.
05:48Dans une prison.
05:49Le monde nationaliste, les familles nationalistes ont protesté,
05:53ont même commis des actes très durs en Corse.
05:55Et au troisième jour, ces familles nationalistes se sont accusées les unes les autres
06:00pour récupérer politiquement la mort d'Ivan Colonna.
06:03Moi qui l'ai connu, je l'ai vu arriver très jeune dans son village de Karges,
06:07il rentrait de Nice alors que le père était...
06:09Oui, oui, ce que vous racontez dans le livre, bien sûr.
06:11Donc cette récupération politique m'a heurté.
06:16Au moment où le bloc nationaliste doit se former derrière cette mort
06:19et protester violemment ensemble, avoir cette union,
06:23on s'est déchiré un peu plus.
06:25Et ça je ne l'ai pas accepté.
06:27Et j'ai voulu comme je le dis, remettre l'église au centre du village.
06:31Et régler...
06:32Et là j'ai dit à Frédéric, Frédéric on fait le livre.
06:35Et c'est parti de là.
06:37Sinon j'avais pas trop envie de dévoiler certaines choses.
06:40Mais enfin, j'ai fait le livre.
06:41Qu'est-ce que vous n'aviez pas envie de dévoiler, Joe Peraldi ?
06:45Est-ce qu'on peut faire un livre comme ça ?
06:47Ça ressemble à un...
06:49Vous êtes toujours en vie, Dieu merci.
06:51Ça ressemble à un livre testament.
06:53Voilà ce que j'ai fait.
06:55Non, c'est plus pour mettre les choses au point.
06:58Ceux qui liront le livre, qui sont en Corse,
07:00comprendront.
07:02En Corse et puis ailleurs.
07:04Et ailleurs, comprendront.
07:06Dans les sous-entendus, à travers les lignes,
07:08comprendront qu'ils sont visés.
07:10Et que maintenant, il faudrait peut-être...
07:12J'ai écrit une page d'histoire.
07:14Mais pas toute l'histoire.
07:15Une grande page d'histoire.
11:459h10, Sud Radio.
11:47La vérité en face, Patrick Roger.
11:50La vérité en face, ce matin.
11:52Tout à l'heure, on va parler de Marine Le Pen, après 9h30.
11:55Juste avant ça, Joe Peraldi et Frédéric Ploquin,
11:57pour ce livre, Confessions d'un patriote corse,
12:00des services secrets au FLNC, aux éditions Fayard.
12:03Vous allez dire, oui, ces histoires corses,
12:06on a lu beaucoup de choses autour,
12:08ça ne m'intéresse plus.
12:09Et bien si.
12:10Et bien si, lisez ce livre,
12:11parce qu'on apprend énormément de choses,
12:13et ça se lit en plus comme un roman,
12:15mais un roman réel, bien sûr.
12:18Je le disais, vous étiez un des boss.
12:20Oui, absolument.
12:21C'est vrai, du FLNC, en fait,
12:24vous avez essayé d'éviter aussi du bain de sang,
12:27parce qu'il y a eu beaucoup de morts,
12:29mais il y aurait pu en avoir beaucoup plus,
12:30dans les règlements de comptes.
12:31Beaucoup plus.
12:32Entre les uns et les autres.
12:34Les deux factions, oui.
12:35Entre les deux factions.
12:37D'ailleurs aussi, au passage,
12:39ce qui nous ramène à aujourd'hui,
12:41où l'une des plaies de notre société,
12:44c'est le trafic de drogue,
12:46à un moment donné, il y a l'Idylle,
12:48il y a la drogue qui circule là-bas,
12:50et c'est vous, les autonomistes,
12:53qui faites le ménage, non ?
12:54Les nationalistes.
12:55Les nationalistes.
12:56Je précise, les autonomistes.
12:58Bon, d'accord, je vais pas revenir dessus.
13:01Non, mais en 80,
13:04nous nous rendons compte que la Corse
13:06est touchée par l'arrivée de la drogue.
13:08Oui.
13:09Alors que ça n'a jamais été le cas.
13:11Bon, pour nous, c'était quelque chose de très grave.
13:15Ça allait pourrir nos enfants,
13:16ça allait les intoxiquer,
13:17donc on a dit,
13:18pas question de laisser entrer la drogue.
13:20Et le FNC décide,
13:22collectivement, bien entendu,
13:23avec une réunion où il y avait l'ensemble des responsables,
13:26de créer un groupe
13:28qui s'appelait Adrogavour,
13:29c'est-à-dire la drogue dehors,
13:31et le but était d'éradiquer tous les trafiquants
13:35et tous les gros dealers.
13:36C'est ce qui s'est fait.
13:37En l'espace de 8 mois,
13:38il y a eu 17 ou 18 personnes assassinées.
13:42Oui, c'est ça.
13:43Y compris des Corses,
13:44ce n'était pas en fonction de leur nationalité.
13:46Et que vous disiez ?
13:48Alors, il n'y avait pas de négociations directes,
13:50quoi que l'on apprenne,
13:51on apprend dans votre livre que finalement,
13:53avec les autorités,
13:55ça discutait,
13:56d'une manière soit secrète ou pas.
13:58Oui, il y avait des passerelles,
13:59il y avait des passerelles,
14:00il y avait des passerelles, comme on dit.
14:01Bah oui,
14:02que ce soit Charles Pasqua,
14:04Gaston Defer.
14:05Charles Pasqua,
14:06c'était plus de la manipulation vis-à-vis de nous,
14:08donc on s'en méfiait.
14:09Mais il y avait des gens sincères.
14:10Il y avait également le Grand Orient.
14:12On avait des amis qui étaient...
14:14Le Grand Orient,
14:15donc à la France de l'Orient,
14:16Paris.
14:17Qui a continué plus tard.
14:19Il y avait aussi de gros fonctionnaires de police
14:21qui s'engageaient à discuter,
14:23à faire remonter les messages que nous avions.
14:27Voilà, ils le faisaient,
14:28mais sans...
14:29Voilà, ça s'est très bien passé.
14:31Qu'est-ce que vous apprenez vous,
14:32Frédéric Plockin,
14:33qui connaissait parfaitement les rois, justement,
14:35de la police, de la gendarmerie,
14:37avec parfois des trafiquants,
14:40parfois des mafias.
14:41Donc là, en l'occurrence aussi,
14:43avec les nationalistes,
14:45pas les autonomistes,
14:46de Joe Peraldi.
14:47Qu'est-ce que vous avez appris à travers vous,
14:49cette enquête,
14:50en rédigeant, en fait, ce livre ?
14:51Tout.
14:52Parce qu'en réalité,
14:53le FLNC, c'est une légende.
14:55C'est quelque chose.
14:56C'est une organisation clandestine
14:58qui est admirée,
14:59mais tout à fait méconnue.
15:01Et là, on amène vraiment le lecteur.
15:03Et moi, je me suis retrouvé
15:05dans l'arrière-cuisine,
15:06dans les arrières-salles,
15:07sur la manière, à la fois,
15:09dont on recrutait,
15:10dont Joe Peraldi triait les jeunes,
15:13cherchant à voir qui pouvait
15:15ou pas rentrer dans l'organisation.
15:17Parce que c'est quand même pas n'importe quoi
15:18de s'engager là-dedans.
15:19On voit ce que ça vit tous les jours.
15:21Il faut savoir ne pas raconter,
15:24ne pas raconter ce qu'on fait.
15:26Donc toute cette organisation-là
15:28n'avait jamais été racontée.
15:29Et au-delà de ça,
15:30il y a effectivement les négociations avec l'État,
15:32le rôle de certains grands flics
15:34qui, là-dedans, ont joué plutôt les intermédiaires
15:36à un moment donné pour pacifier les choses.
15:38Et en fait,
15:40Joe Peraldi nous permet de découvrir
15:42ce qu'était vraiment cette organisation,
15:44quels étaient ses buts.
15:46Il y a des choses qui...
15:47Je veux dire, le fait, par exemple,
15:49que la France n'était pas l'ennemi
15:51de ces...
15:52La France n'était pas le principal ennemi,
15:54on va dire, du FLNC.
15:56Le principal ennemi, c'était les clancords.
15:57Ça, on ne le sait pas.
15:59Mais le fait qu'à un moment donné,
16:00Joe Peraldi, pratiquement,
16:01avec ses amis de lutte,
16:04va affronter directement la mafia italienne
16:07qui est en train de pourrir
16:08un coin du sud de l'île,
16:09de privatiser une petite île.
16:11Et que là, raconte-nous.
16:13Là, à un moment donné, vous y allez.
16:15Oui, absolument.
16:16L'île de Cavallo avait été
16:17ce qu'on appelait l'île des milliardaires.
16:19En réalité, il y avait la mafia italienne derrière.
16:22Et l'argentier de la mafia italienne
16:24était un nommé Lillo Loricelli,
16:26lequel, bon, a été tué
16:28quelques années plus tard au Venezuela.
16:30Bon, ça, c'est une autre histoire.
16:32Et si vous voulez,
16:34on ne pouvait pas aborder l'île.
16:36Si vous avez une famille,
16:37vous vouliez pique-niquer avec un bateau,
16:38vous arriviez à vous mettre sur le bord,
16:40il y a des vigiles armés
16:42qui vous demandaient de repartir.
16:44C'était un lieu qui avait été annexé,
16:45qui appartenait à la mafia,
16:47et à l'Italie, presque.
16:49Bon, devant les injonctions,
16:51parce que l'île se trouvait quand même
16:53être sur la municipalité de Bonifacio.
16:56Et malgré les injonctions,
16:58à la fois auprès des préfets,
17:00de l'autorité préfectorale,
17:02ils ne répondaient à rien.
17:04Donc nous décidons, nous, un jour,
17:06dans la nuit du 5 au 6 janvier 1990,
17:08onze personnes, se mettre sur quatre zodiacs
17:10dans une tempête épouvantable,
17:12la grêle, la pluie, tout ce que vous voulez,
17:14nous avons débarqué.
17:16— Et vous avez fait le ménage.
17:18— Et nous avons démoli, détruit
17:20l'ensemble des centres vitaux de l'île.
17:23On aurait dit que l'île avait été
17:25bombardée du ciel dans la nuit.
17:27Il y avait eu 14 grosses charges
17:29importantes, reliées par
17:31800 mètres de cordon détonant,
17:33mais enfin, ça c'est le spécialiste
17:35qui comprendra, qui ont sauté
17:37les unes après les autres,
17:39et qui ont détruit complètement l'île.
17:41Et là, les autorités ont peu retrouvé
17:45l'île aujourd'hui,
17:47et sous contrôle de la mairie de Bonifacio,
17:49et sous contrôle de l'État,
17:51y compris, qu'on appelle
17:53la CDC maintenant,
17:55qui vient de préempter
17:57sur un terrain de 6 hectares.
17:59— C'est une opération dantesque.
18:01— On voit que vous étiez quand même
18:03super organisé.
18:05À un moment donné,
18:07vous enterrez l'un des vôtres,
18:09je ne sais plus si c'est dans votre camp
18:11ou dans un autre camp,
18:13et il y a les policiers qui veulent intervenir
18:15à la sortie, en fait, pour arrêter,
18:17interpeller les cagoulés
18:19qui portent le cercueil.
18:21Et vous aviez prévu, si jamais ils étaient intervenus,
18:23vous aviez prévu un plastiquage d'un pont
18:25pendant la nuit,
18:27et ils ne seraient pas repartis vivants,
18:29il aurait pu y avoir des dizaines et des dizaines de morts.
18:31— Ça se passe dans un petit village
18:33nommé Stéphane Gard,
18:35un village après Cargès,
18:37et il y avait un gars qui avait sauté sur la bombe,
18:39bon, il avait mauvaise manipulation,
18:41et il saute sur sa bombe.
18:43Il y a les obsèques en lieu,
18:45il y a 5 ou 600 gendarmes
18:47dans ce village,
18:49et au moment, parce qu'ils craignaient
18:51que les honneurs militaires seraient rendus
18:53à la sortie de l'église.
18:55C'est ce qui s'est fait.
18:57Les hommes cagoulés sont sortis en portant le cercueil,
18:59et il y a M. Mancini, l'ancien préfet de police,
19:01qui se précipite
19:03et essaye d'en arracher la cagoule
19:05à un des porteurs responsables
19:07qui dirigeait le groupe.
19:09Et à ce moment-là, qu'est-ce qui s'est passé ?
19:11Tout le monde s'est précipité
19:13pour empêcher.
19:15Il ne fallait pas qu'il soit lâché.
19:17Il y a Pierrot Poggiol,
19:19pour citer son nom,
19:21qui est le premier protégé.
19:23Et moi, je dis à des gens qui sont autour de moi,
19:25malgré mes appareils photos,
19:27protégez-le, il ne faut pas qu'il lui arrive quoi que ce soit.
19:29Il l'aurait lâché.
19:31Ensuite,
19:33compte tenu, je termine,
19:35sur le pont,
19:37s'il y avait eu
19:39une charge des gendarmes,
19:41qui était beaucoup plus nombreuse et armée,
19:43il fallait arriver au village,
19:45il fallait passer sur un pont.
19:47Et on avait mis 300 kilos dans la nuit,
19:49si la charge se faisait,
19:51on gardait les gendarmes,
19:53ils ne pouvaient plus revenir sur la route.
19:55On faisait sauter le pont.
19:57– Sacrée organisation aussi
19:59pour la cavale de Colonna quand même,
20:01que vous racontez. Alors, je ne vais pas tout dévoiler
20:03parce que les auditeurs vont lire ce livre,
20:05mais c'est vous
20:07où vous le mettez
20:09dans une quatre-aile d'un couple
20:11de papy,
20:13Colonna, avec quelqu'un d'autre
20:15qui a un peu aussi l'apparence de ce papy.
20:17– Absolument l'apparence.
20:19– Et comme ça, vous déjouez un peu tout pour aller le planquer.
20:21– On est passé par la route principale
20:23où il y avait l'ensemble des forces de police,
20:25il y en avait par centaines.
20:27Il y avait un ouvreur de route
20:29avec un motard qui était très grand,
20:31parce qu'Ivan Colonna étant petit,
20:33le motard aurait été arrêté si l'homme
20:35avait été petit, il avait un casque.
20:37– Et à plusieurs reprises, vous racontez,
20:39il a failli se faire coffrer,
20:41notamment quand il était employé
20:43dans un restaurant, etc.
20:45Et quand il a été
20:47interpellé, vous,
20:49vous n'étiez plus…
20:51– Non, j'ai été arrêté
20:53le 26 février 2000.
20:55Donc j'étais plus…
20:57– Et il y a eu beaucoup d'erreurs.
20:59– Énormément.
21:01– Si vous n'aviez pas été emprisonné,
21:03vous auriez pu éviter
21:05qu'il y ait la capture de Colonna ?
21:07– Absolument.
21:09– Parce qu'il ne fallait pas parler.
21:11– Il fallait maîtriser les consignes
21:13de sécurité qu'il y a dans ce qu'on appelle
21:15le circuit d'une cavale.
21:17Si on sort de là,
21:19et si on commence à l'amener hors du circuit,
21:21là il y a des dérives qui se font,
21:23on ne respecte plus, on tombe dans des habitudes,
21:25on peut peut-être même faire des soirées
21:27avec des amis, soi-disant,
21:29mais bon…
21:31– Et c'est pour ça qu'il a été suivi
21:33dans cette bergerie.
21:35– Le dernier endroit où il fallait le mettre.
21:37– Oui, parce qu'évidemment,
21:39les autorités, les policiers,
21:41savaient qu'il pouvait aller dans une bergerie.
21:43On a cru à un moment donné
21:45qu'il était en fuite à l'étranger,
21:47au Venezuela, etc.
21:49Pourquoi vous n'avez pas organisé la fuite de Colonna à l'étranger ?
21:51– Non, il ne voulait pas.
21:53– C'est lui qui ne voulait pas ? – Il ne voulait pas.
21:55– Et vous, vous étiez favorable à ça ou pas ?
21:57– On aurait pu.
21:59– Par exemple, le Venezuela…
22:01J'ai vu, il y a beaucoup de liens
22:03entre la Corse et la Floride, Miami.
22:05– Pas jusque-là,
22:07mais peut-être jusqu'à l'Amérique du Sud, certainement.
22:09– Oui, certainement.
22:11Et c'est lui qui ne voulait pas partir.
22:13– Il ne voulait pas quitter la Corse.
22:15– Il ne voulait pas quitter la Corse.
22:17– Il était tellement attaché à la Corse qu'il ne voulait pas.
22:19– Oui, c'est ce qui a conduit à son arrestation.
22:21Un dernier mot,
22:23quand vous voyez la Corse aujourd'hui,
22:25il y a eu des négociations
22:27ces dernières années
22:29pour aller vers une
22:31forme d'autonomie,
22:33de certaines fonctions.
22:35Quel regard vous portez ?
22:37– Si vous voulez l'autonomie, c'est ce pour quoi j'ai milité
22:39toute ma vie, avec beaucoup d'autres.
22:41On n'était pas indépendantistes.
22:43Et comme le disait Frédéric en un instant,
22:45nous n'avons jamais,
22:47qu'on appelle, combattu la France en tant que telle.
22:49Nous avons combattu le système d'État
22:51qui protégeait les gens qui voulaient vivre
22:53comme une république bananière.
22:55Ça c'est sûr, mais jamais la France.
22:57Jamais.
22:59Si vous voulez,
23:01aujourd'hui,
23:03aujourd'hui,
23:05il y a un espoir
23:07d'avoir l'autonomie de plein exercice.
23:09– L'autonomie c'est pas l'indépendance.
23:11– L'autonomie de plein exercice,
23:13si vous permettez, rapidement,
23:15il y a trois volets, trois piliers principaux.
23:17Le premier pilier,
23:19c'est le régalien,
23:21qui appartient à l'État qu'à l'État.
23:23Le deuxième volet, c'est la responsabilité partagée
23:25d'une région
23:27ou d'une île,
23:29qui discute sur les parts que donne
23:31la participation de l'État
23:33en aide et ainsi de suite.
23:35L'Europe et ainsi de suite.
23:37Et le troisième volet, c'est le pouvoir législatif.
23:39Nous pouvons utiliser
23:41les lois existantes,
23:43les modifier
23:45de façon réglementaire et les adapter
23:47aux besoins de la Corse, sans repasser par Paris.
23:49Et là, nous avons peut-être
23:51des possibilités d'améliorer.
23:53– Vous pensez qu'un jour,
23:55Jean-Pierre Aldi, la Corse aura
23:57son autonomie ? Pas son indépendance,
23:59mais son autonomie ? – Son indépendance,
24:01il n'en est pas question.
24:03Si elle pourrait être dépendante demain d'un autre pays,
24:05on ne va pas aller jusque-là.
24:07– Merci en tout cas,
24:09Jean-Pierre Aldi, Frédéric Ploquin,
24:11confession d'un patriote corse,
24:13des services secrets français au FLNC,
24:15aux éditions Fayard. On a raconté quelques-unes
24:17des histoires qui sont dans ce livre,
24:19réelles bien sûr, mais il y en a
24:21beaucoup d'autres, ça se lit, je vous le disais,
24:23sauf que c'est 40 ans,
24:25évidemment, alors ça va passionner les Corses.
24:27J'imagine que dans chaque foyer Corse,
24:29on va acheter ce livre, mais pas seulement,
24:31bien sûr, tous ceux qui ont suivi
24:33ce développement,
24:35il y a énormément de choses,
24:37c'est très riche. Bravo Frédéric Ploquin aussi,
24:39parce que vous, vous êtes un grand spécialiste
24:41des affaires, évidemment, pour les justices,
24:43une grande plume, et vous avez été
24:45un œil assez incroyable, reporter-photographe,
24:47mais également...
24:49– On forme un binôme, en fait,
24:51qui fonctionne très bien.
24:53– Allez, dans un instant,
24:55notre débat du vendredi,
24:57Éric Tegner et Alex Darmon,
24:59autour de Marine Le Pen dans la tourmente.
25:03– 9h-10h, Sud Radio,
25:05la vérité en face, Patrick Roger.
25:07– La vérité en face
25:09avec notre débat du vendredi,
25:11Éric Tegner du Média Frontière,
25:13bonjour Éric.
25:15– Bonjour.
25:17– Et avec Alex Darmon
25:19de la chaîne YouTube Les Indécis,
25:21bonjour Alex. – Bonjour Patrick.
25:23– Avec tous les deux, vous êtes complètement dans l'actualité,
25:25parce qu'on va aborder Marine Le Pen
25:27dans la tourmente avec son procès,
25:29les incertitudes, je le disais pour sa candidature
25:31en 2027, alors est-ce qu'il y a de l'acharnement
25:33ou est-ce que c'est tout simplement la justice
25:35qui passe, et on va s'appuyer aussi sur
25:37le regard des Français à travers
25:39une enquête de l'IFOP, je disais que vous êtes
25:41dans l'actualité, parce que l'un comme l'autre,
25:43donc vous,
25:45vous avez Frontière,
25:47Tegner, avec la une sur
25:49Marine Le Pen,
25:51je la montre en même temps, je ne sais pas,
25:53on la voit pour ceux qui nous regardent
25:55sur la chaîne YouTube
25:57ou en vidéo,
25:59Marine Le Pen et Jordan Bardella
26:01qui la regarde
26:03avec un petit sourire.
26:05– Ils ont accepté de faire
26:07effectivement la pause pour ce magazine.
26:09– Oui, oui, oui, qu'est-ce que ça veut dire tout ça ?
26:11Et vous mon cher Alex Darmon,
26:13sur la chaîne
26:15YouTube Les Indécis, c'est pas
26:17Marine Le Pen, mais quand même,
26:19il y a quelqu'un qui a annoncé sa candidature.
26:21– Et Yann Brossat qui a dit
26:23qu'il était intéressé par la mairie de Paris,
26:25parce qu'on sait que la succession,
26:27la chasse à la succession d'Anne Hidalgo est lancée,
26:29et donc il a déclaré qu'il était intéressé
26:31pour venir à la mairie de Paris.
26:33Lui il est sénateur de Paris en plus,
26:35il a été adjoint au maire
26:37de Paris, à la maire de Paris encore aujourd'hui,
26:39et donc il rentre dans la course aussi.
26:41– Oui, il rentre dans la course, il va y avoir
26:43beaucoup de monde, y compris d'ailleurs peut-être
26:45Anne Hidalgo d'ailleurs.
26:47– Mais c'est ça qu'on ne sait pas,
26:49c'est qu'elle désigne un dauphin, mais on ne sait même pas
26:51si elle y va ou si elle n'y va pas.
26:53– Donc, enquête intéressante
26:55je disais de l'IFOP, est-ce que
26:57le souhait par exemple de candidature
26:59de Marine Le Pen à la prochaine élection présidentielle,
27:01eh bien vous êtes
27:0348% pour les Français
27:05à souhaiter qu'elle soit toujours candidate,
27:07on a fait un rappel
27:09des Français en 2017,
27:11ils étaient 41%,
27:13comme quoi ce qui se passe
27:15aujourd'hui ne change pas grand-chose,
27:17au contraire, on a l'impression
27:19que pour certains ça la renforce. Éric Tegner.
27:21– Oui, c'est intéressant de votre sondage, parce que
27:23d'ailleurs même sur l'ensemble des caractéristiques
27:25sur lesquelles elle est sondée, jugée compétente,
27:27etc., elle est en progression
27:29constante depuis le début, et on sent
27:31d'ailleurs une vraie augmentation depuis
27:332022, donc c'est ça qui est quand même
27:35un fait notable. Je pense que les Français,
27:37on en parlait la dernière fois,
27:39n'ont pas encore intégré qu'elle pouvait vraiment
27:41être interdite de se présenter
27:43à la prochaine élection présidentielle.
27:45Ça leur paraît tellement fou qu'ils se disent
27:47c'est encore une procédure où à la fin
27:49elle va s'en sortir, et donc je pense
27:51que pour l'instant il n'y a pas vraiment
27:53d'impact, en revanche ce qui est certain c'est que
27:55le souhait qu'elle soit candidate ça leur semble logique,
27:57vous savez c'est souvent des Français qui sont
27:59pas forcément intéressés par la politique,
28:01qui ne connaissent pas beaucoup de responsables politiques,
28:03donc quand on leur parle de politique, ils vont
28:05vous dire à nous c'est Marine, et donc
28:07si un jour ils arrivent, ils seraient capables
28:09je pense pour certains d'aller au moment du bureau de vote
28:11et de ne pas trouver son bulletin de vote
28:13et d'être choqué et surpris par
28:15ça, et c'est cette réalité aussi dont il faut
28:17parler. – Oui, Alex Darmon ?
28:19– Non, moi je ne suis pas étonné, je ne suis pas étonné
28:21de ces résultats qui sont effectivement
28:23en hausse depuis 2022,
28:25mais aussi depuis 2017 certainement,
28:27on n'a pas la comparaison, elle s'est vraiment
28:29installée dans le paysage politique,
28:31et puis même ses résultats parlent pour elle,
28:33en 2017 je crois qu'elle finit à 33%
28:35en premier tour, en 2022 elle est à 42%,
28:37elle est en constante augmentation,
28:39le procès actuel
28:41doit jouer aussi un rôle sans doute, mais il n'y a pas
28:43que ça, il y a aussi l'attitude
28:45qu'elle a depuis 2022, depuis
28:47sa réélection en tant que député
28:49avec son groupe parlementaire, qui il faut bien l'avouer
28:51ont l'attitude
28:53la plus respectueuse
28:55et normale dans l'hémicycle, il faut le dire.
28:57– Je vais redonner les traits
28:59d'image associée à Marine Le Pen
29:01dans cette enquête évidemment,
29:03est-ce qu'elle est d'extrême-droite ?
29:05C'est la première question, pour 76%
29:07oui, ils disent extrême-droite,
29:09on va la commenter,
29:11proche des préoccupations des français,
29:13pour 59% oui,
29:15y compris d'ailleurs
29:17pour la France insoumise,
29:1933% quand même, le rassemblement national
29:21ça ne fait pas de doute, mais pour les militants
29:2398%, elle est attachée
29:25aux valeurs démocratiques,
29:27est-ce qu'elle respecte donc la démocratie ?
29:2955%, elle a une vision pour le pays ?
29:3154%, est-ce qu'elle vous inquiète ?
29:33Ah, autre question,
29:3552% quand même, compétente ?
29:3751%, sympathique ?
29:3948%, capable de réformer le pays ?
29:41Je donne, et puis Charmine,
29:43capable de réformer le pays ? 47%,
29:45est-ce qu'elle a la stature d'une présidente
29:47de la République ?
29:4946%, et est-ce qu'elle est honnête ?
29:5143%, donc ça veut dire qu'il y en a
29:53plus qui pensent qu'elle n'est pas
29:55complètement honnête, qu'est-ce qui ressort
29:57pour vous, Éric Tegner et Alex Darmanin ?
29:59Alors sur la stature présidentielle,
30:01c'est là où je crois qu'elle a la plus forte
30:03augmentation par rapport aux autres éléments,
30:05donc ça c'est quand même un point qui est intéressant.
30:07Sur le facteur extrême-droite,
30:09ce qu'il faut c'est regarder aussi dans le détail,
30:11c'est intéressant parce que l'électeur
30:13va le considérer également d'extrême-droite,
30:15pas parce qu'il pense qu'historiquement,
30:17ou politiquement, il est vraiment d'extrême-droite,
30:19c'est que ce terme il a tellement été
30:21banalisé aujourd'hui, que de toute façon
30:23on vous pose la question, on dit droite, extrême-droite,
30:25pour eux c'est la même chose, et dans l'ensemble de ce type
30:27d'enquête d'ailleurs, on voit finalement
30:29une confusion sur les termes entre droite
30:31et extrême-droite, où les gens vont être jugés
30:33équivalents, ils vont autant la considérer de droite
30:35qu'ils vont la considérer d'extrême-droite, donc c'est un point
30:37qui est, je trouve, intéressant,
30:39et c'est sur la compétence aussi où ça monte,
30:41moi je pense que c'est expliqué
30:43effectivement par le fait, imaginez qu'en 2022,
30:45avant 2022, elle avait
30:47trois députés,
30:49elle passait à 89,
30:51là elle passe à 140, et effectivement
30:53aujourd'hui, elle est vue comme elle est reçue
30:55par Michel Barnier cette semaine,
30:57elle est vue comme le pôle de stabilité quand même.
30:59— Oui, c'est ça.
31:01Alex Darmon ? — Oui, oui, c'était
31:03très bon résultat, enfin, si les gens
31:05vous disent que c'est pas des bons résultats, c'est qu'ils sont pas objectifs.
31:07— Oui, alors quand même,
31:09vous inquiète 52%.
31:11— Parce que c'est quelqu'un
31:13d'extrême-droite, alors après, je sais que ça va pas
31:15plaire à Eric, mais c'est quand même sur l'échec
31:17qui est politique, celle qui est le plus à droite
31:19aujourd'hui, avec son parti,
31:21sur les positions qu'elle prend, sur les propositions
31:23qu'elle prend. Être d'extrême-droite,
31:25moi, je considère que c'est pas un gros mot
31:27aujourd'hui, je veux dire... — Ah bon ?
31:29— Non, eux, ils le considèrent comme un gros mot.
31:31— Alors vous qui êtes centriste, plutôt,
31:33centre-gauche, vous considérez que
31:35quelqu'un qui est d'extrême-droite, c'est dangereux.
31:37— Non mais, c'est la démocratie,
31:39si c'était dangereux, elle ne pourrait pas se présenter.
31:41Vous voyez ce que je veux dire ?
31:43— Ils sont en train de faire en sorte
31:45qu'elle ne se présente pas, donc je te remercie d'apporter
31:47justement le sujet. — Ça, c'est toi qui le dis.
31:49Moi, je dis simplement, aujourd'hui, elle a pu se présenter depuis
31:5110 ans aux élections présidentielles,
31:53aux différentes élections régionales, départementales,
31:55législatives. Son parti a pu s'afficher,
31:57elle a même voulu développer
31:59une stratégie de normalisation. Voilà,
32:01malgré tout et quand même, et c'est,
32:03encore une fois, c'est un choix politique.
32:05Dans ces cas-là, Giorgia Meloni,
32:07en Italie, est aussi considérée d'extrême-droite.
32:09D'ailleurs, elle...
32:11— Orban. — Orban. Ils n'ont
32:13aucun problème avec ce terme-là.
32:15Aucun problème. Et elle est très à droite
32:17sur les politiques immigrationnistes,
32:19sur les politiques d'aide sociale.
32:21Elle est très à droite, Marine Le Pen.
32:23— C'est super si on peut se comparer d'un point de vue géopolitique.
32:25Victor Orban, il a un parti
32:27à sa droite qui s'appelle le UBI,
32:29qui fait 15%. Ça, c'est l'extrême-droite de la Hongrie.
32:31Et il la combat, parce qu'il y a aussi
32:33une histoire antisémite en Hongrie.
32:35Et il la combat extrêmement fermement.
32:37Du côté de Giorgia Meloni, on voit aussi
32:39à sa droite Matteo Salvini.
32:41Et Marine Le Pen, tout le monde le dit,
32:43à sa droite, on a un Éric Zemmour.
32:45Donc aujourd'hui, quand même, elle s'est
32:47concentrée au niveau... Justement, elle est devenue
32:49une figure centrale de la droite.
32:51Et la problématique sur ce terme d'extrême-droite
32:53que tu veux utiliser, c'est que d'un côté, on va avoir
32:55le côté un petit peu qui va être hypocrite,
32:57c'est pas un problème, etc. Mais c'est exactement
32:59ce qui va être réactivé, en revanche, dans un second tour.
33:01On va dire que ça va devenir tout de suite un souci.
33:03C'est pour ça que ce sentiment d'inquiétude,
33:05il est partagé, y compris par un électorat
33:07à RN. Il faut pas mal le comprendre.
33:09Pas parce qu'ils auraient peur que Marine Le Pen soit président
33:11de la République. Ils auraient peur de ce qui se passerait
33:13parce qu'ils savent très bien qu'en face, ça va
33:15résister. Ça ne veut pas dire, du coup,
33:17qu'ils ont peur de la personne en tant que telle de Marine Le Pen.
33:19Parce qu'ils savent qu'on réactive
33:21en permanence ce procès en fascisation
33:23qui est fait. En attendant, Marine Le Pen,
33:25c'est elle qui a rappelé son attachement
33:27à l'État de droit quand Bruno Retailleau lui-même,
33:29ministre de l'Intérieur, le remettait en cause
33:31il y a quelques semaines.
33:33C'est elle-même qui se bat pour une stabilité,
33:35qui se bat pour le référendum. Donc l'attachement démocratique,
33:37ce n'est pas là-dessus.
33:39Qui également, effectivement, a une attitude extrêmement
33:41respectueuse à l'Assemblée nationale.
33:43En fait, c'est le problème aujourd'hui.
33:45– Elle veut acquérir ses lettres de respectabilité.
33:47– Une légitimité.
33:49– Mais après, c'est plus que de la communication,
33:51c'est tous les jours en commission.
33:53– Tu sais bien aussi, dans le pays, il y a des institutions,
33:55il y a des gens, des institutions qui sont là pour juger,
33:57pour donner les bons mots, les bons termes à chaque parti.
33:59– Le Conseil d'État, lui-même, qui bloque nos lois immigration,
34:01qui bloque le Rassemblement national, c'est intéressant.
34:03– Le Conseil d'État dit que le Rassemblement national
34:05est un parti d'extrême droite.
34:07Après, tu pourrais dire dans l'autre sens,
34:09et moi je serais d'accord, pourquoi ils ne disent pas
34:11pour la France insoumise que c'est un parti d'extrême gauche ?
34:13Ils ont refusé de le dire.
34:15– Ils ont refusé de le dire, bien sûr, parce qu'ils sont politisés.
34:17On parle de la politisation des juges en permanence.
34:19– En tout cas, le Conseil d'État, aujourd'hui,
34:21considère le Rassemblement national,
34:23malgré les demandes de ce parti,
34:25comme un parti d'extrême droite.
34:27Encore une fois, je pense que quand on regarde
34:29le programme, le parti,
34:31le déroulé de ce qu'ils ont envie de faire,
34:33oui, il y a encore aujourd'hui des mesures d'extrême droite.
34:35Il y a la préférence nationale à tous les niveaux.
34:37– Ça, c'est l'extrême droite.
34:39– Non, mais quand je te dis que c'est l'extrême droite,
34:41c'est à droite, très très très à droite.
34:43– Joe Biden, il est d'extrême droite ?
34:45– Encore une fois, tu compares toujours les cultures qui ne sont pas comparables.
34:50– Ah oui, d'accord, donc en fait, tous les pays du monde
34:52peuvent faire de la préférence nationale, sauf la France.
34:54– Non, mais ce n'est pas ce que j'ai dit.
34:56– Ça, c'est du patriotisme, ça, c'est génial, si on est en train de créer un système comme ça.
34:59– Non, mais c'est pas ce que j'ai dit, je te dis simplement…
35:01– Donc Biden, il est génial, sauf sur ce côté-là, par exemple.
35:03Kamala Harris, sauf sur ce côté-là.
35:05Trump, il va plus à droite que Biden.
35:07– Ah bon, on peut toujours aller plus.
35:09Il n'y a pas du tout de préférence nationale,
35:11tu es en train de dire que la préférence nationale, en tant que telle,
35:13c'est un truc d'extrême droite.
35:15– Non, c'est à tous les niveaux qu'il y a de la préférence nationale,
35:17si on regarde la politique du logement, il y a de la préférence nationale,
35:19de l'ultra préférence nationale.
35:21– Et la préférence européenne, c'est quoi ?
35:23– Non, mais c'est intéressant, ça veut dire qu'en fait,
35:25la clé c'est quoi ?
35:27Est-ce qu'on va privilégier des gens au profit d'autres ?
35:29C'est ça, le côté extrême droite que tu es en train de dire.
35:31Donc, il y a la préférence nationale,
35:33mais on pourrait parler de préférence européenne.
35:35Emmanuel Macron, qui est un candidat plutôt du centre,
35:37qui a parlé de préférence européenne, alors c'était peut-être de la communication,
35:39mais il a utilisé ces termes.
35:41Est-ce qu'il est d'extrême droite ?
35:43– Non, mais tu vois en fait, c'est là qu'on parle du conseil constitutionnel.
35:45– Pourquoi on ne peut pas privilégier les Européens et pas les Français ?
35:47– On parle du conseil constitutionnel en France,
35:49et là tu me ramènes à l'Europe.
35:51– Non, au conseil d'État.
35:53– Au conseil d'État, pardon, en France, tu as raison, et tu me ramènes à l'Europe.
35:55Moi, je te parle aujourd'hui de l'échec qui est politique français.
35:57Aujourd'hui, Marine Le Pen est à droite, très à droite,
36:01par rapport à des partis comme les LR,
36:03et encore qu'on pourrait en parler, tu as raison,
36:07mais comme Ensemble pour la République,
36:11comme les écologistes, comme tout ça,
36:13comme de l'autre côté, c'est pareil, il faut le dire,
36:15la France insoumise est un parti qui est à l'extrême gauche.
36:17– Bien sûr que la préférence étrangère, c'est autre chose.
36:19– Aujourd'hui, nommer les choses, c'est pas grave,
36:23il faut l'assumer, je veux dire,
36:25aujourd'hui, effectivement, l'extrême droite,
36:27l'enrassement national a une politique d'extrême droite
36:29sur certaines choses, comme la préférence nationale,
36:31rien qu'autour du logement, on pourrait en parler,
36:33rien qu'autour du logement, c'est écrit,
36:35donc à partir de là, c'est pas grave,
36:37enfin, c'est pas grave, j'en sais pas si c'est pas grave,
36:39en tout cas, c'est un choix.
36:41– Ce que je note, c'est qu'on peut faire de la préférence étrangère,
36:43il n'y a pas de problème de se dire qu'il faut justement
36:45essayer de donner énormément de place à des étrangers,
36:47il n'y a de ça, il n'y a pas de problème,
36:49c'est-à-dire qu'un Français t'a cotisé,
36:51en fait, la préférence nationale, c'est même pas quelque chose d'idéologue,
36:53c'est une question de justice, en fait,
36:55dans une radio, dans une entreprise,
36:57tu vas d'abord privilégier ceux qui travaillent le mieux,
36:59ceux qui cotisent, ceux qui sont là depuis plus longtemps,
37:01c'est un certain nombre de règles qui paraissent logiques.
37:03– C'est intéressant, on va continuer dans un instant
37:05autour de ça, du logement, et puis on va revenir aussi
37:07à notre question initiale, est-ce que
37:09vous pensez que c'est de l'acharnement, là,
37:11ce qui se passe avec ce procès, les réquisitions,
37:13bon, c'est pas fini, il y a eu les plaidoiries
37:15cette semaine, qui ont commencé,
37:17ou est-ce que c'est la justice
37:19qui passe aussi ?
37:21– Axel, vous direz que la justice,
37:23elle est parfaite pour voir ça.
37:25– La vérité en face jusqu'à 10h.
37:279h10, Sud Radio,
37:29la vérité en face, Patrick Roger.
37:31– Ce réquisitoire est révoltant,
37:33car il est profondément outrancier,
37:35parce qu'il réclame
37:37des condamnations qui sont
37:39sans commune mesure
37:41avec le moindre réquisitoire
37:43de même type,
37:45jusqu'à demander
37:47la peine de mort politique
37:49avec exécution provisoire contre moi.
37:51Ce sentiment de révolte
37:53que je ressens profondément,
37:55des millions de Français le ressentent
37:57avec moi.
37:59– C'était
38:01il y a 8 jours, c'est pas une nouvelle
38:03déclaration, mais évidemment c'est ce qui a
38:05déclenché aussi les prises d'opposition
38:07avec ces réquisitions un peu partout
38:09et notre enquête
38:11autour de Marine Le Pen aujourd'hui
38:13sur le souhait de candidature à la prochaine élection
38:15présidentielle, vous êtes 48% à dire que
38:17oui, vous souhaitez qu'elle soit
38:19toujours candidate à la prochaine élection
38:21présidentielle, sauf qu'il y a une grande incertitude
38:23évidemment avec ce procès, jusqu'où
38:25ça ira,
38:27alors pour certains c'est de l'acharnement
38:29autour de Marine Le Pen, pour d'autres
38:31c'est la justice
38:33tout simplement qui passe à l'exarmon.
38:35– Oui, enfin,
38:37non mais,
38:39j'essaye toujours d'être objectif,
38:41c'est ce que vous pensez,
38:43j'essaye d'être objectif,
38:45et peut-être qu'on peut interpréter
38:47dans les propos de la procureure la semaine dernière,
38:49et c'est certain, c'est même pas peut-être en fait,
38:51il faut être honnête, une certaine forme
38:53de non-objectivité pour le coup
38:55et d'acharnement envers la personne de Marine Le Pen
38:57donc elle a raison, oui sur ses propos
38:59où elle dit, ça me ferait mal,
39:01si vous êtes tout à fait honnête, on ne peut pas être procureur
39:03de la République, je peux demander la relax
39:05mais ça me ferait trop mal de le faire parce que vous êtes du Rassemblement National,
39:07ça c'est antidémocratique,
39:09c'est pas respectueux des institutions de la République
39:11et même de notre pays, tout simplement,
39:13si elle est innocente, elle est innocente.
39:15– C'est ce qui a été remporté, il n'y a pas la pension aussi.
39:17– Non, c'est pas enregistré.
39:19– Ils l'ont pas contesté, ils ont pu faire un communiqué sur le reste,
39:21mais pas là-dessus.
39:23– Et surtout, tout le monde vous le dit que c'est vrai
39:25que ça a été prononcé, bon, de ce côté-là,
39:27on peut comprendre qu'elle se sente attaquée.
39:29Bon, ça c'est un premier point, maintenant,
39:31l'autre point, oui, effectivement,
39:33la justice elle doit passer, et je pense que tout le monde
39:35doit redescendre un peu, attendre que le procès
39:37se déroule, là c'est la défense,
39:39depuis lundi de Marine Le Pen,
39:41ça va encore durer une semaine,
39:43il faut laisser le temps à la justice de faire son travail.
39:45Et nous on est là, c'est notre rôle,
39:47on commente, on alimente aussi
39:49le débat en disant ce qu'on en pense,
39:51mais attendons de voir le résultat final,
39:53de voir la défense finale,
39:55pour se faire une vraie opinion
39:57de ce qui se passe, et puis dire que c'est un réquisitoire,
39:59on n'a jamais vu ce niveau-là
40:01pour des personnalités politiques,
40:03à part l'exécution provisoire,
40:05qui c'est vrai,
40:07devra répondre
40:09de la réalité des choses, sur le reste,
40:11non, ça pour le coup, c'est pas vrai,
40:13inégibilité, plein de monde,
40:15il y a eu plein de réquisitoires pour des personnalités politiques
40:17sur de l'inégibilité, et on va pas refaire
40:19la liste ici.
40:21– Alors si le but c'est d'attendre
40:23qu'il y ait la décision, pour qu'au moment
40:25où on fera un débat ici un vendredi,
40:27de toute façon Alex qui me dira,
40:29la décision a été prise,
40:31tu remets en cause la justice, mais non, c'est sûr
40:33que là on va être mal barrés,
40:35la vérité c'est que ça serait la première fois
40:37qu'un candidat à la présidentielle,
40:39un vrai candidat, serait empêché,
40:41on est censé être la plus grande démocratie
40:43au monde, et on n'est pas en train
40:45de parler de l'argent de Kadhafi
40:47et tous ces trucs, où on n'est même pas au bout
40:49de plusieurs années d'enquête, au bout d'une décision
40:51de justice, on est en train de parler
40:53d'une histoire, où en fait sur les fonds
40:55européens, si c'était la même règle
40:57qu'au niveau des fonds de l'Assemblée nationale française,
40:59ça ne poserait pas de problème,
41:01ça veut dire que ce n'est pas de l'enrichissement
41:03personnel de la part de Marine Le Pen,
41:05et Marine Le Pen continue d'ailleurs à plaider sa cause,
41:07et surtout le problème c'est,
41:09imaginons là, elle ne peut pas se présenter
41:11à l'élection présidentielle de 2027,
41:13finalement elle gagne en appel ou en
41:15cassation après, et qu'on dit
41:17du coup vous n'êtes plus éligible,
41:19mais les gens y vont,
41:21c'est absolument scandaleux
41:23aujourd'hui, et ça c'est quelque chose qui
41:25pour moi va faire reculer la démocratie,
41:27ne va faire gagner personne,
41:29ça va pousser justement à une radicalisation
41:31des esprits, et moi je trouve que Marine Le Pen
41:33pour le coup a raison de se battre,
41:35elle a raison de sortir de la naïveté, parce que
41:37le procureur en ce moment, ce qu'on lui reproche,
41:39c'est pas ce qu'il pense, c'est pas ce qu'elle pense,
41:41c'est qu'elle l'ait dit, et heureusement qu'elle
41:43l'a dit, parce que sinon quand il y a des gens comme moi
41:45qui disent, les juges y sont politisés,
41:47c'est encore de la démagogie,
41:49t'en rajoutes, etc, elle se fait
41:51critiquer uniquement parce qu'elle le dit,
41:53mais ils le pensent tous ce genre de choses.
41:55Juste Éric, pour te répondre, je ne peux pas dire que ce n'est pas une affaire
41:57où il n'y a pas eu de travail, il n'y a pas eu d'enquête, ça fait 6 ans,
41:59donc tu compares ça à Kadhafi,
42:01c'est pareil, il y a eu des années d'enquête, des années de travail,
42:03et après il y a eu un procès,
42:05ou en tout cas une mise en examen, avec Nicolas Sarkozy
42:07et les personnes qui étaient autour de lui, là c'est pareil,
42:09ça date de 2016,
42:11et je veux dire, il y a des faits.
42:13C'est une enquête qui a été lancée par le Socialist
42:15Scholz au niveau européen, en alliance
42:17avec Christiane Taubira socialiste,
42:19ça veut dire que de base, moi j'adore
42:21la justice quand elle est lancée par des
42:23ministres politisés socialistes, je l'adore
42:25cette indépendance, ça veut dire que moi je pensais
42:27qu'il y avait un juge un jour, au fin fond
42:29d'une bibliothèque, qui se disait
42:31je suis là pour la justice, qui voit quelque chose de pas bien,
42:33qui dit on lance une enquête, mais non, on est dans un pays
42:35où en fait, ce sont les principaux adversaires
42:37qui donnent l'enquête, qui donnent les
42:39accusations, et qui après prétendent être indépendants,
42:41parce que de toute façon, ils ne donnent plus de consignes,
42:43ben c'est sûr, vu que tous les juges sont de gauche,
42:45ils vont suivre exactement ce qu'ils sont en train de dire.
42:47Pas tous.
42:49Mais c'est vrai qu'il y a un problème
42:51de politisation de la justice,
42:53je n'ai pas de débat, j'en ai fait un documentaire,
42:55où j'ai suivi pendant trois ans l'ancien garde des Sceaux,
42:57et où oui, effectivement,
42:59quand on s'y intéresse un petit peu,
43:01on peut se poser des questions, ça c'est une première chose,
43:03la deuxième chose, sur le fait qu'il y ait une enquête
43:05et tout, j'ai été objectif en reconnaissant
43:07que la procureure, et c'est vrai,
43:09n'avait pas tenu à ce genre de propos, il faut aussi être
43:11objectif pour dire que dans le dossier,
43:13il y a quand même des éléments,
43:15qui peuvent dire
43:17qu'il y a eu
43:19pas de détournement de fonds, parce que je ne vais pas aller
43:21plus que là, mais en tout cas, l'utilisation de fonds
43:23qui n'étaient pas destinés à avoir
43:25leur vrai rôle. – Le vrai sujet, sans perdre évidemment
43:27les auditeurs, le vrai sujet c'est, est-ce que c'est quelque chose
43:29d'organisé, pour lequel Marine Le Pen aussi
43:31justement, est complètement impliquée.
43:33C'est ce qui a fait les différences de réquisitoires
43:35par exemple, vis-à-vis de François Bayrou.
43:37Donc ça c'est un sujet, on ne peut pas,
43:39ce n'est pas parce que Libération
43:41va faire un papier pour montrer qu'il y a eu entre guillemets
43:43de la triche sur un côté, que ça veut forcément
43:45dire que c'est Marine Le Pen qui l'a organisé.
43:47– Mais ensuite, le chef de parti des députés européens...
43:49Le deuxième élément, c'est un débat,
43:51on est là pour ça aussi, nous pour le coup, on n'est pas juges,
43:53on n'est pas députés, etc.
43:55C'est, est-ce qu'à un moment, on doit être dans
43:57un pays, où en fait, pour ce type
43:59de choses, on empêche les Français de décider,
44:01c'est le seul moment où ils peuvent décider.
44:03– Mais ça tu as raison, c'est intéressant.
44:05– Sur des choses rétroactives en plus,
44:07parce que c'est rétroactif.
44:09– Merci à tous les deux,
44:11Alex Darman, la chaîne YouTube Les Indécis,
44:13vous pourrez revoir cette interview,
44:15donc de, comment s'appelle-t-il
44:17déjà ? – Yann Grossa.
44:19– Yann Grossa, candidat à la mairie de Paris,
44:21bien sûr, et puis Frontière avec vous,
44:23Éric Tegner, à cœur ouvert, il nous raconte...
44:25– En kiosque.
44:27– En kiosque, Jordan Bardella,
44:29Marine Le Pen, c'est vrai,
44:31j'ai lu effectivement certaines choses,
44:33il raconte,
44:35il n'y a pas de secret, mais il y a quand même beaucoup,
44:37enfin c'est l'état d'esprit, plutôt.
44:39Merci de nous avoir suivis, dans un instant,
44:41c'est Valérie Expert, Gilles Gansman, ça continue,
44:43Alexis Poulin ce midi,
44:45il raconte les émissions, les vraies voix, et bien sûr,
44:47le match de rugby ce soir,
44:49avec l'équipe de France,
44:51donc vous coupez le son de la télé,
44:53si vous regardez la télé, vous mettez le son de Sud Radio,
44:55on est d'accord ? On est d'accord. Allez, bon week-end.