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  • il y a 5 jours
Avec Alex Darmon (journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis) et Erik Tegner (journaliste, président de "Frontières")

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##LA_VERITE_EN_FACE-2025-04-25##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, la vérité en face, Christine Bouillaud.
00:03Et avec vous au 0826 300 300, la vérité en face, vous prenez la parole évidemment, on veut vous entendre sur les sujets du jour.
00:11Avec Eric Degner qui est dans le studio et Alex Darmont, tous les deux, on revient, tous les trois pardon, sur ce drame de Nantes.
00:20Voilà, on en a beaucoup parlé ce matin, on rappelle le bilan, une élève de 15 ans qui a été tuée, une jeune fille de 15 ans,
00:26trois autres élèves de l'établissement également blessés, un, je rappelle, est toujours dans un état jugé critique,
00:32ils ont été frappés par des coups de couteau du jeune Justin, 15 ans, l'élève de seconde, lui, a été interné en psychiatrie en fin d'après-midi,
00:41impossible, disent les enquêteurs et le procureur, au vu de son état de le placer en garde à vue pour le moment,
00:47et donc de commencer à tenter de comprendre son geste, c'est extrêmement confus de ce que l'on sait, un profil qui intrigue,
00:55et pourtant hier, Bruno Retailleau, qui s'est déplacé à Nantes, le ministre de l'Intérieur, je rappelle aussi en campagne pour la présidence de l'UMP,
01:01il voit, lui, un fait de société. Alors, fait de société, ou fait divers, ou problème aujourd'hui avec la jeunesse,
01:08et problème de psychiatrie, on en parlait avec nos auditeurs il y a un instant,
01:12est-ce que là-dessus, on peut d'ores et déjà s'engouffrer dans ce sujet-là, Eric Tegner ?
01:19Oui, je pense que c'est un fait de société, déjà parce que ça rentre dans la catégorie d'un certain nombre d'attaques,
01:25de jeunes aujourd'hui au couteau, je pense que sur ce point-là, on peut parler de fait de société,
01:29moi j'irais bien plus loin, c'est que je pense, par rapport aux premiers éléments qu'on a eu hier,
01:34que ce qui est arrivé potentiellement, c'est la première fois qu'on franchit quand même une telle étape.
01:38Habituellement, on peut voir des jeunes qui vont être frustrés, qui vont être en école,
01:42quelqu'un va mal leur parler, il va avoir une réaction, il va parfois frapper un professeur,
01:45mais d'avoir quelqu'un qui potentiellement a prémédité, parce que c'est les premiers éléments,
01:51c'est la préméditation de ceux-là, et il y a la question qui va se poser du manifeste.
01:55Moi, c'est ça qui m'a interloqué, j'ai lu les 13 pages de ce manifeste,
01:59qu'il soit écrit par lui ou pas écrit, le fait qu'il l'ait envoyé.
02:01Ça ressort beaucoup à Tchadipiti, bien sûr, mais ça ne change pas,
02:04vous savez aujourd'hui, une grande partie des gens, parfois il y a même des auteurs,
02:07ils écrivent avec Tchadipiti, ce qui compte c'est que c'est lui qui l'a envoyé aujourd'hui,
02:11donc il se revendique de ce texte de 13 pages, où il écrit quand même dessus de lui-même
02:16que ce texte n'explique pas ses faits, donc d'une certaine façon il le signe,
02:20et dedans, moi ça m'a beaucoup fait penser à Ted Kaczynski, si vous vous souvenez,
02:24Yuna Bomber, qui dans les années 80 et 90 aux Etats-Unis, avait exactement le même discours,
02:29je pense que d'ailleurs s'il a fait du Tchadipiti, il a demandé de faire un manifeste,
02:33c'était le même terme, utilisé par Kaczynski, où il avait son grand manifeste,
02:37et qui luttait contre justement la question de révolution technologique.
02:41Et donc si c'est le cas, pour moi on bascule plus sur quelque chose qui relève du terrorisme,
02:46que simplement d'une attaque d'école.
02:48Donc c'est pour ça que c'est un sujet qui va nécessiter qu'on aille au bout, pour le coup, de l'enquête.
02:54Est-ce que notre rôle, à tous, collectivement, au nom des adultes, des médias et de la politique,
02:59justement c'est de laisser tout ça aux experts, aux psychiatres,
03:05pour pouvoir comprendre un geste qui pour l'instant échappe à tout le monde,
03:08parce que je rappelle, une jeune fille de 15 ans est décédée hier matin ?
03:12De laisser à la justice, oui.
03:14Effectivement, à la justice et aux enquêteurs, le fait de pouvoir nous éclairer sur ce qui s'est passé.
03:18Juste, moi je vais réagir, est-ce que c'est un fait de société ou un fait divers ?
03:22Quand vous avez une jeune fille qui perd la vie, une jeune fille de 15 ans,
03:25parce qu'elle est allée à l'école, qui perd la vie à cause d'un fou,
03:29alors après on verra l'enquête, ce que dit l'enquête.
03:31Mais d'abord, les premiers éléments de l'enquête, c'est qu'il est interné en psychiatrie.
03:34Donc il ne doit pas être très, très stable.
03:36On ne sait pas s'il a suivi une thérapie avant, on n'en sait rien pour le moment.
03:40Il n'y a pas eu de, ou alors je ne l'ai pas eu, de conférence de presse, du procureur.
03:43Non, ça sera a priori ce soir.
03:44Donc on n'en sait rien.
03:46Donc déjà, pour réagir à ça, c'est un fait de société quand une fille perd la vie de 15 ans à l'école.
03:50C'est un fait de société à partir du moment où quelqu'un, une élève, meurt dans son établissement
03:55parce qu'elle a été poignardée.
03:56On ne peut pas parler de simples faits divers.
03:58Ça ne serait pas respecter sa mémoire et pas respecter sa famille.
04:01Ça, c'est le premier point.
04:02Ensuite, est-ce qu'il faut laisser à la justice et aux enquêteurs le fait de faire leur travail ?
04:07Bien sûr que oui.
04:08Il y a l'émotion aujourd'hui.
04:09Et bien heureusement, il faut de l'émotion à un moment donné.
04:12Il faut pouvoir laisser le temps aux parents,
04:14pouvoir laisser le temps à ses collègues d'établissement,
04:17à la ville de Nantes et à tous les Français
04:19parce qu'on banalise ce qui s'est passé.
04:22On a l'impression que là, il faut déjà qu'on rentre dans le politique.
04:24Mais c'est terrible ce qui s'est passé hier matin.
04:26Absolument.
04:27Et pour réagir par rapport au manifeste,
04:31votre question, elle est intéressante, Christine,
04:33c'est de savoir est-ce qu'il faut qu'on laisse aux experts
04:34le temps de pouvoir travailler, de pouvoir avancer, de comprendre ?
04:37Oui.
04:38Et puis, il faut aussi que nous, on se remette un peu tous en question
04:40parce que quand on lit le manifeste, Eric,
04:43on ne comprend rien
04:44parce qu'il parle de tout et de rien en même temps.
04:48Parce que quand on écoute ses copains d'école,
04:50ils nous disent qu'ils parlaient des nazis,
04:51qu'ils parlaient du 11 septembre,
04:52qu'ils parlaient de toutes ces questions-là,
04:54il faut peut-être que nous, on se remette en question aussi.
04:56Et moi, je le dis pour moi, je le dis pour personne d'autre.
04:58Notre métier, c'est de faire de l'information sur les réseaux sociaux
05:00et où on balance plein plein d'informations
05:02aux jeunes qui regardent les réseaux sociaux.
05:05Ils comprennent un truc
05:06et derrière, ils ont l'inverse de ce qu'ils viennent de comprendre.
05:09Et donc, par conséquent, moi, quand je lis ça,
05:11et encore une fois, c'est une première analyse à chaud,
05:13je n'en sais rien,
05:14je me dis que ce môme, il était complètement perdu,
05:16complètement fou.
05:17Après, on pourra parler de terrorisme dans un second temps, peut-être.
05:19Peut-être, mais en tout cas, on ne peut pas ce matin dire
05:22que c'est du terrorisme.
05:23On ne peut rien dire, mais en revanche,
05:25on arrive à le psychiatriser en l'espace de 4 heures.
05:28Moi, c'est quand même ce qui me dérange.
05:29En attendant, parfois, effectivement, il y a des faits,
05:31on a du mal à les comprendre.
05:32Cette fois-ci, on a quand même 13 pages.
05:3313 pages, c'est quand même un élément,
05:35qui sont publics,
05:36qui ont été certifiés par le Figaro, par des médias.
05:38Ce n'est quand même pas rien.
05:39Et moi, pardonnez-moi, quand je lis ce texte,
05:41ce qui fait que la première chose qu'on s'est dit
05:42sur le fait que potentiellement, c'était Tchad GPT,
05:45c'est que le texte est tellement bien fait
05:47que ça ne peut pas être un enfant de 15 ans.
05:49Donc moi, je l'ai parfaitement compris, son texte.
05:51Aujourd'hui, c'est un texte qui parle d'écocide,
05:55qui va expliquer qu'effectivement,
05:56on est dans une société où on n'a plus de liberté,
05:58il y a une forme de dictature
05:59parce que les nouvelles technologies nous les éloignent du réel.
06:03C'est pensé comme fond.
06:04Oui, mais personne ne sait, à part lui et encore,
06:08est-ce que c'est certain,
06:09pourquoi il envoie ce texte ?
06:10On va vite en besogne en disant
06:12qu'avec ce texte-là, on doit expliquer ce texte.
06:14Pardonnez-moi, pour aller au bout,
06:16parce que deux choses.
06:17Un, personne ne sait,
06:19bon, moi je suis habitué, je vais être cohérent,
06:21quand il y a un attentat terroriste islamiste
06:23et qu'il y a une revendication
06:24en l'espace de deux phrases,
06:26de Allah, Agba, etc.,
06:28on est en capacité de dire qu'il y a un biais
06:30qui va vers du terrorisme islamiste.
06:32Cette fois-ci, on a quand même 13 pages.
06:33Je trouve qu'on a plus d'éléments.
06:35Donc c'est quand même un point qui est important.
06:37Le deuxième, c'est que moi, la psychiatrisation,
06:39je m'inscris en faux complet.
06:40Je pense que, je vais vous dire,
06:41Ted Kaczynski, même au bout de 20 ans,
06:44même après avoir fait plusieurs morts,
06:45même après avoir envoyé des bombes,
06:47on a voulu qu'il plaide la folie.
06:49Il y a une réalité aujourd'hui,
06:50c'est que ce qu'on...
06:50Vous êtes en train de dire que là,
06:52on maquille quelque chose au tour de la folie ?
06:54Non, ce n'est pas qu'on le maquille,
06:55il n'y a pas un complot.
06:56C'est horrible ce que vous dites, Ted Kaczynski.
06:56Non, il n'y a pas un complot.
06:58Ce que je veux vous dire,
06:58c'est qu'il y a un phénomène dans la société
06:59qui rejoint ce que disait Alex tout à l'heure,
07:02c'est que quand on ne comprend pas quelque chose,
07:04on le psychiatrise.
07:05Non, mais c'est pas...
07:06Ça fait peur,
07:07et donc on va dire,
07:08il est fou.
07:08À quel moment il est fou
07:10quand quelque chose a l'air assez prémédité ?
07:12Au bout de 4 heures,
07:13peut-être qu'il était forcément perturbé devant la police.
07:16Il a 15 ans, il a 15 ans.
07:18Mais ce n'est pas parce qu'il a 15 ans
07:20que c'est un débile en fait.
07:21Non, mais ce n'est pas ça,
07:22c'est qu'il a 15 ans.
07:23Le discernement a 15 ans,
07:24c'est pour ça que je suis d'aimer.
07:25Pour vous, vous les mettez dans la même place.
07:27Je veux dire très honnêtement,
07:28je pense que certaines générations
07:29ne comprennent pas les jeunes aujourd'hui.
07:32Je vais même citer une journaliste d'extrême-gauche,
07:34donc je ne suis vraiment pas d'accord avec elle,
07:35qui s'appelle Salomé Sacquet,
07:37qui écrit un livre qui s'appelle
07:38« Sois jeunes, étais-toi »
07:39et qui explique qu'il y en a marre,
07:40qu'on mette tous les jeunes dans la même case,
07:42qu'on les prenne pour des débiles
07:43parce qu'on dit que c'est la génération TikTok,
07:45comme si vous alliez sur TikTok
07:46juste pour voir des jeux.
07:47Sur TikTok, c'est extrêmement politique,
07:48pardonnez-moi.
07:49Je suis beaucoup sur TikTok.
07:50Le contenu, on l'enlève quand même.
07:51Il est beaucoup contrôlé.
07:52Oui, mais il y a beaucoup de jeunes
07:53qui font de la politique,
07:53qui s'intéressent à ces sujets.
07:55Ça a été interdit au moins de 16 ans en Australie.
07:57Bien sûr, mais ce que je veux dire,
07:58il faut arrêter de croire
07:59que parce que vous avez 15 ans,
08:00vous êtes un débile à 15 ans.
08:02C'est pas ce qu'on dit, Eric.
08:03Le passage à l'acte peut être complètement...
08:06Souvenez-vous du Eric Tegner à 15 ans.
08:08Est-ce qu'il ressemble à celui
08:08que vous êtes aujourd'hui ?
08:09Moi, j'étais extrêmement...
08:11J'avais de grosses convictions à 15 ans.
08:14Peut-être plus qu'aujourd'hui.
08:15Je ne suis pas sur la logique de ce garçon-là.
08:19Mais en fait, j'étais complètement encapacité,
08:20même à l'âge de 12 ans,
08:21d'être extrêmement convaincu de mes convictions.
08:23Et à ce moment-là,
08:24j'avais des grandes personnes qui me disaient
08:26« Oui, mais ça, c'était petites idées, etc. »
08:28Et comme si, en fait,
08:29on est juste des enfants...
08:30Au-delà, attends,
08:31juste pour répondre à la psychiatrisation.
08:32Déjà, il a été mis en psychiatrisation hier soir.
08:34D'office.
08:35D'office, ça ne veut pas dire
08:36qu'il ne va pas être jugé.
08:37D'accord ?
08:38Ça veut dire qu'on peut encore l'interroger,
08:39qu'il peut encore redevenir
08:40comme dans un interrogatoire habituel.
08:43C'est juste qu'on a jugé.
08:44Et c'est les enquêteurs.
08:45Il ne pouvait pas faire de garde à vue.
08:46Non, si, la garde à vue a été levée.
08:48Il y a eu une garde à vue.
08:48Justement, on a jugé ça pour le...
08:50Voilà, pour ne pas qu'il fasse de garde à vue.
08:51Donc, c'est les enquêteurs qui ont jugé
08:52qu'ils n'étaient pas en capacité
08:54de répondre à un interrogatoire.
08:55Rien ne dit que dans deux jours,
08:56dans trois jours, dans une semaine,
08:57ou dans six mois,
08:58il ne sera pas amené comme un coupable,
09:02enfin, pas un coupable,
09:02un suspect plutôt lambda
09:04et qu'il ne sera pas interrogé.
09:05Ça, c'est le premier point.
09:06Mais on peut juste comprendre, quand même,
09:08juste comprendre
09:08qu'un gamin de 15 ans
09:09qui a fait ça hier,
09:10on se dit peut-être
09:11qu'on ne va pas le mettre dans une salle
09:13et l'interroger non-stop
09:14parce que, de toute façon,
09:14on n'obtiendra rien.
09:15Parce que, comme tu le dis,
09:16son manifeste,
09:17c'est vidé.
09:18Quand on interroge ses copains,
09:19quand on fait évoluer l'enquête,
09:20on voit qu'il était...
09:22Je ne suis personne pour dire instable,
09:24mais en tout cas, il était jeune.
09:25Il était jeune.
09:26Et donc, peut-être qu'on va...
09:27Mais ce n'est pas parce que vous parlez
09:27durant septembre.
09:28Tout le monde parle durant septembre.
09:29Je n'ai pas dit qu'il n'était pas coupable.
09:31Je n'ai pas dit qu'il ne devait pas être jugé.
09:34Je n'ai jamais dit ça.
09:35Ce que je suis en train de te dire,
09:36c'est qu'il y a un moment donné,
09:37il faut qu'on arrête
09:37dans la dictature de l'émotion
09:39et de se dire tout de suite...
09:40Justement, moi,
09:41je ne mets pas d'émotion là-dedans.
09:42Par exemple, je peux dire
09:43que dans les années 20,
09:44il y a une vraie corrélation
09:47entre une certaine tendance écologiste
09:50et le nazisme aussi.
09:51Vous savez, il y a des possibilités...
09:53Pardon ?
09:53Mais bien sûr,
09:54ce que je veux dire,
09:55qui cite Hitler,
09:56en fait, ce qui est très compliqué,
09:57je vais vous rassurer tout de suite,
09:58je ne suis pas en train de dire
09:58que c'est un truc d'extrême-gauche.
10:00Tout comme je suis con
10:00de ceux qui disent
10:01que c'est d'extrême-droite
10:02parce qu'il a cité Hitler.
10:03Je suis en train de dire
10:04que son texte,
10:04il est extrêmement pointilleux.
10:05Quand il cite Gaïa,
10:06il y a très peu de gens
10:07qui connaissent Gaïa.
10:08C'est-à-dire qu'en fait,
10:09il est allé au fond de quelque chose.
10:11C'est-à-dire que c'est un peu
10:11comme des survivalistes aujourd'hui
10:13qui passeraient dans une logique
10:14potentiellement terroriste.
10:17On ne peut pas les qualifier,
10:18vous les mettez où,
10:18les survivalistes à l'extrême-gauche ?
10:20Donc, je ne suis pas en train
10:20d'essayer d'expliquer ça.
10:22Et parce qu'il a...
10:23Parce que déjà,
10:23disent Hitler,
10:24en fait,
10:24les gens ont trop peur
10:25aujourd'hui de catégoriser
10:26ce qui passe à l'acte.
10:26On ne dit pas qu'il ne faut pas
10:27catégoriser,
10:28ce n'est pas ce qu'on est
10:29en train de dire.
10:29On dit juste que ça ne fait
10:30même pas 24 heures.
10:32Même pas 24 heures.
10:33Donc, ça se trouve,
10:34effectivement,
10:34c'est un fait...
10:35Toi, tu dis que ce n'est pas
10:36un fait d'extrême-gauche
10:36ou un fait d'extrême-droite
10:37ou que ce ne sont pas
10:38des idées d'extrême-gauche
10:38ou d'extrême-droite.
10:38Je dis que ce n'est pas ça
10:39ce vers quoi je vais.
10:40Mais moi, je dis que je n'en sais rien.
10:41Oui, mais j'ai mis de la nuance
10:42dans ce qu'on dit
10:43après pour en parler.
10:44Si on se dit à chaque fois,
10:45on laisse la justice.
10:46Est-ce que c'est normal ?
10:46Je voudrais qu'on avance un peu.
10:48Je voudrais qu'on avance un peu
10:49parce que...
10:50Mais est-ce que Bruno Retailleau
10:51a raison de faire de la politique ?
10:54Est-ce qu'on a raison,
10:54aujourd'hui,
10:55de parler de tout ça ?
10:56Alex Armand,
10:57Eric Tegner,
10:58Alex commence par vous.
10:59Est-ce qu'il est dans son...
11:00Finalement,
11:01il fait de la politique,
11:02tout simplement,
11:03émotion,
11:04réaction ?
11:06Moi, vous savez,
11:06je pense que d'abord,
11:08c'est son rôle,
11:08il est ministre de l'Intérieur.
11:09Donc heureusement
11:10qu'il se rend sur place hier
11:11avec Elisabeth Borne.
11:11Non, mais ça, d'accord.
11:13Et après,
11:13sur le fait de la violence
11:14qui monte dans la société,
11:16il a raison aussi.
11:17Enfin, dans notre société,
11:18on ne peut pas non plus nier,
11:20il faut être objectif,
11:21la société,
11:22notre société,
11:23est de plus en plus violente.
11:24Mais moi, je vais vous dire,
11:25je ne me réjouis pas de ça
11:26et je ne me résous pas à ça.
11:28Ce n'est pas quand on dit
11:28que la société est de plus en plus violente,
11:29ça y est,
11:30on a fait un constat.
11:32Non, mais c'est quand même
11:33très ennuyeux,
11:35c'est quand même,
11:36je ne sais pas comment vous expliquer,
11:38ce n'est pas normal aujourd'hui
11:39qu'on puisse se poser la question
11:41de savoir s'il faut mettre des portiques
11:43à l'entrée de nos établissements,
11:44pour plein de raisons.
11:45D'abord, parce que ce n'est pas notre culture,
11:46il faut le dire,
11:47ce n'est pas la culture de la France,
11:48on n'est pas des Américains
11:49et ce n'est pas un gros mot
11:50que de dire ça.
11:51Aux Etats-Unis,
11:51vous avez 24 tueries de masse par an.
11:53En France,
11:54c'est la première de l'année,
11:55c'est la première depuis 3 ans peut-être
11:57ou 4 ans de tuerie de masse.
11:58Je ne dis pas qu'il ne faut pas le faire,
12:01je dis juste que moi,
12:02dans ma réflexion,
12:04je ne trouve pas ça normal
12:05qu'on puisse se demander en France
12:06si on doit poser des portiques,
12:07d'abord parce que,
12:08encore une fois,
12:09ce n'est pas notre culture,
12:09et deux,
12:09parce que si on les pose,
12:10ça voudrait dire qu'il y a
12:11tout un système à mettre en place.
12:12Les portiques ne suffiront pas.
12:14Donc juste faire des annonces comme ça,
12:15pour moi,
12:15il ne suffit pas.
12:16En revanche,
12:17parler d'une montée de la violence
12:18et essayer de la comprendre,
12:19oui, bien évidemment,
12:20qu'il a raison
12:21et qu'il faut se poser la question.
12:22Pour moi,
12:23il n'a pas fait de politique,
12:25il a fait justement ce qu'on ne fait jamais,
12:26c'est-à-dire qu'il a pris un temps d'avance.
12:28Quand on pose la question,
12:28qu'est-ce qu'on peut faire contre ça ?
12:29Moi, je n'ai pas la réponse,
12:30à part effectivement ce qu'il a dit,
12:32le fait qu'on est dans un pays
12:32où malheureusement,
12:33on a tout déconstruit
12:34et les jeunes n'ont plus de repères.
12:36C'est-à-dire que le sujet,
12:36il n'est pas allé sur la dimension
12:38de François Bayrou,
12:39où j'ai trouvé que c'était de la démagogie
12:40de dire qu'on allait mettre des portiques.
12:42Ça coûte une fortune.
12:43Aujourd'hui,
12:43on est en train d'essayer
12:44de trouver 40 milliards
12:45et la solution serait
12:46de mettre des portiques.
12:47Vous imaginez ?
12:47C'est-à-dire que nos enfants,
12:48le premier contact qu'ils ont
12:49avec l'école, etc.,
12:51c'est de se dire qu'ils vont être...
12:52Et en plus,
12:53ça ne se tient même pas
12:54d'un point de vue de sécurité
12:56parce que s'il y a des portiques,
12:57ça veut dire qu'il n'y a pas de fluidité.
12:58S'il n'y a pas de fluidité,
12:58ça veut dire qu'il y a des regroupements d'enfants.
13:00Ça peut être augmenté d'enfants dans la rue
13:01et ça peut poser des problèmes
13:02et ça, les policiers l'expliquent.
13:04Moi, qui suis plutôt sur une logique
13:05en général tout sécuritaire,
13:06là-dessus,
13:06je ne souscris pas du tout.
13:07Mais Bruno Retailleau,
13:08c'est Johanna Roland qui fait de la politique
13:10quand elle s'en prend à Bruno Retailleau.
13:12Quand elle dit...
13:12Elle, pour le coup,
13:14c'était indigne, sa réaction.
13:15Mais Bruno Retailleau...
13:16Alors, on rappelle ce qu'elle a dit.
13:17Elle a dit que c'est un problème de psychiatrie
13:18et que la psychiatrie est en lambeau aussi
13:20du côté d'elle s'inscrit en faute
13:22par rapport à ce que dit Bruno Retailleau.
13:23Johanna Roland, écologiste.
13:24Si elle s'était contentée de dire ça...
13:25La socialiste.
13:26Si elle s'était contentée de dire ça...
13:27La socialiste, pardon.
13:28J'aurais dit qu'elle a évoqué
13:29la même possibilité,
13:29sauf que la différence,
13:30c'est qu'elle a critiqué ouvertement
13:32Bruno Retailleau.
13:33Alors, Bruno Retailleau n'a pas dit
13:34que c'est la faute de la mère Johanna Roland.
13:36Il n'a pas fait de la politique politicienne.
13:39Il a pris la hauteur.
13:40Mais il est en campagne, quand même.
13:43Vous pensez vraiment que Bruno Retailleau,
13:44s'il n'était pas en campagne,
13:45il n'aurait pas dit ça ?
13:46On connaît ses idées à un moment.
13:48Bruno Retailleau, de toute façon,
13:49c'est ce qu'il dit depuis des années
13:51sur cet élément-là.
13:52Sur le fait qu'effectivement,
13:53il y a un problème, moi je le pense,
13:54c'est que ça fait 30 ou 40 ans
13:56qu'on ne propose plus aucun modèle à personne.
13:58Aucun modèle.
13:59Et la jeune génération,
14:00qu'est-ce qu'on a vu ces dernières semaines ?
14:01Qu'est-ce qu'on a vu,
14:02si on regarde des choses ?
14:03On a vu plus de jeunes pratiquer le Ramadan.
14:06Plus de jeunes pratiquer le carême.
14:07Plus de jeunes allaient se faire baptiser
14:09le jour de Pâques.
14:10Plus de jeunes allaient s'inscrire
14:11pour le pérennage.
14:12Ce que je veux dire,
14:12c'est que dans les jeunes générations,
14:14c'est évidemment pas toutes,
14:15il y a un retour, par exemple, religieux.
14:17Moi, je suis catholique.
14:19Moi, je suis plutôt content.
14:22Je pense que c'est un bon signe.
14:24Mais pourquoi ?
14:25Ça veut aussi dire,
14:26ça révèle que les jeunes aujourd'hui,
14:28sont en manque de repères.
14:29Parce qu'on a quand même une société
14:31où on a voulu créer quelque chose de nouveau.
14:33Parce qu'évidemment...
14:34Mais est-ce que, pardonnez-moi,
14:36alors je ne sais pas si on peut déborder
14:37un tout petit peu par rapport à la pub,
14:38on me dit oui.
14:39Pardonnez-moi,
14:40mais est-ce qu'on est en manque de repères
14:41parce que, on va dire,
14:43le politique au sens large a laissé faire
14:45ou parce qu'aussi,
14:46on rentre dans une ère numérique
14:48où tout se dit, tout se vaut,
14:50où il y en a dans tous les sens.
14:53Je pose la question.
14:54Japon, le premier pays des jeux vidéo.
14:55Les écrans, c'est comique.
15:00Le Japon, premier pays des jeux vidéo,
15:02taux de criminalité le plus faible
15:03des pays de l'OCDE.
15:04Mais ce n'est pas les mêmes cultures.
15:05Comment dire ?
15:06Portugal, Espagne,
15:07vous parlez aux policiers qui sont là-bas.
15:10D'un point de vue sécuritaire,
15:11ça se passe très bien.
15:11Et pays de l'Est aussi.
15:12Ils ont l'électricité,
15:13ils ont les écrans.
15:14Ce n'est pas une histoire d'écran.
15:16L'écran, c'est le...
15:16Mais les réseaux sociaux aussi,
15:19c'est un outil.
15:20Il faut arrêter de voir ce côté-là.
15:22Le problème, ce n'est pas ça.
15:23Alors, on va laisser Alex.
15:25Pour moi, je ne suis pas d'accord.
15:26Ce ne sont pas les mêmes cultures.
15:27Tu parles du Japon.
15:28On sait très bien que ce n'est pas
15:29la même culture
15:29que les cultures occidentales ou européennes.
15:31C'est ce que je dis.
15:32C'est un problème de culture.
15:33D'accord.
15:34Mais dans ces cas-là,
15:34notre culture n'est peut-être pas adaptée
15:35à mettre des écrans partout, tout le temps
15:38où eux peuvent y être adaptés,
15:39premièrement.
15:40Et deuxièmement,
15:41ça ne veut pas dire
15:41qu'il faut supprimer les écrans
15:42quand on dit ça.
15:43Ça veut peut-être juste dire
15:44qu'il faut faire attention
15:45à ce que nos jeunes regardent.
15:46Et que, ce que je disais tout à l'heure,
15:48quand ils ont un avis,
15:49dans la seconde d'après,
15:50ils ont l'avis différent.
15:51C'est intéressant
15:51parce que le manifeste de ce jeune,
15:53c'est ce qu'il dit en fait.
15:54Ça a pas l'air d'être un addict aux écrans.
15:56Il dit que le problème,
15:57c'est les écrans.
15:57Eh bien, je vais vous parler.
15:58Je vais vous mettre d'accord.
15:59On va s'arrêter
15:59parce qu'il faut qu'on fasse la pub.
16:01Et dans un instant,
16:01on va juste changer de sujet
16:02puisqu'on parle des écrans
16:04et du téléphone.
16:04Eh bien, le ministre de la Justice
16:07veut confisquer les téléphones
16:08des consommateurs de drogue, justement.
16:10Alors, est-ce un problème ou pas ?
16:11Eh bien, c'est la question.
16:12Aujourd'hui,
16:13nos auditeurs tout à l'heure
16:14disaient que le téléphone
16:15est une arme.
16:16Plusieurs ont dit ça.
16:17Donc, on va voir ça avec vous,
16:18ce que vous en pensez.
16:19A tout de suite sur Sud Radio.
16:21Sud Radio,
16:22la vérité en face.
16:23Christine Bouillaud.
16:25Allez, on continue
16:25avec Eric Tegner
16:26et Alex Darmon,
16:27la vérité en face,
16:28le débat d'aujourd'hui.
16:29On revient sur l'histoire
16:31des téléphones portables
16:32puisque hier,
16:33Gérald Darmanin,
16:34le ministre de la Justice,
16:35a donc annoncé
16:36la généralisation
16:37de la saisine
16:37des téléphones portables
16:40chez, on va dire,
16:41les consommateurs
16:42de stupéfiants.
16:43Hier, on en parlait
16:44sur Sud Radio déjà.
16:46Hier soir,
16:46les syndicats de policiers
16:47sont plutôt favorables.
16:49C'était expérimenté
16:50du côté de Bayonne.
16:52Bon, il faut tout essayer,
16:54Eric et Alex,
16:55sur tout ce qui est
16:56consommation et trafic
16:57et narcotrafic.
16:59Eric Tegner ?
17:00Oui, ça, je pense
17:01que c'est une très bonne solution.
17:02Moi, je m'étonne
17:03que ça n'avait pas été fait
17:04plus tôt, en fait.
17:05Parce que c'est sûr
17:06qu'il y a un énorme problème
17:07de se dire qu'aujourd'hui,
17:08la prison est un cadre
17:09où, en fait,
17:09vous pouvez complètement
17:10dicter à la fois
17:12des règlements de comptes
17:13et votre trafic de drogue.
17:14Et ça, tout le monde le sait.
17:15Là, c'est les consommateurs.
17:16C'est-à-dire que
17:17monsieur du 16e
17:19qui va acheter
17:19sur son point de deal
17:21ou qui se fait livrer
17:22et qui se fait contrôler,
17:23on lui prend son téléphone.
17:24Moi, sur les consommateurs,
17:26de toute façon,
17:27il y a quelques années,
17:28j'étais plutôt con
17:29de cette idée
17:29parce qu'en règle générale,
17:30je trouvais que c'était
17:32la solution facile.
17:33Mais aujourd'hui,
17:34on est obligé
17:34de les responsabiliser sur le sujet.
17:35Ça me semble assez évident.
17:37Alex, rapidement.
17:37Oui, complètement.
17:38Moi, je pense que c'est logique
17:39de vouloir saisir
17:41les téléphones
17:42de bord des dealers
17:44pour commencer.
17:45Et ça doit commencer
17:46dans les prisons,
17:47comme vient de le dire Eric.
17:48Et ensuite,
17:49des consommateurs réguliers.
17:52Après, il faut faire une différence.
17:54Il ne faut pas non plus
17:54enlever les téléphones
17:55à tout le monde.
17:56Il faut faire en sorte
17:56que ça puisse être faisable
17:58parce que c'est bien de...
18:00Vous savez,
18:00ça fait des semaines
18:01qu'on entend Bruno Retailleau
18:01et Gérald Darmanin
18:02sur ce sujet.
18:03Il ne se passe rien.
18:04Il ne se passe rien.
18:04À part des effets d'annonce.
18:06Donc, d'abord,
18:07il faut savoir
18:07si il propose ça.
18:09Est-ce que constitutionnellement,
18:10ça tient ?
18:11Parce qu'on sait,
18:12et je sais qu'Eric va dire,
18:13il faut qu'on passe...
18:14Le pays fonctionne comme ça.
18:17Donc, c'est bien d'annoncer ça.
18:18Mais il faut que ça tienne.
18:20Il faut que ça se fasse.
18:21Donc, est-ce qu'il faut
18:21que ça passe par la loi ?
18:22Est-ce qu'il faut que ça passe
18:23par un décret ?
18:24Il faut que ça puisse
18:25vraiment se faire.
18:26Pas juste une annonce.
18:27Et deuxièmement,
18:28il faut que ça soit faisable.
18:29Et pour que ça soit faisable,
18:30il faut que ça soit réaliste.
18:31C'est tout ce que je dis.
18:32Mais effectivement...
18:33Parce que ça risque
18:33d'être compliqué.
18:34Parce que si vous prenez
18:34le cas, par exemple,
18:35d'une saisie,
18:36quand il y a une saisie
18:36d'une voiture,
18:37si la voiture est fermée,
18:38le policier est obligé
18:39de faire appel à un OPJ,
18:40un officier de police judiciaire.
18:42Ça prend plusieurs heures
18:42à ce qu'il arrive.
18:43C'est compliqué.
18:44Si c'est à peu près
18:45le même cadre,
18:45si on résume
18:46parce qu'on va considérer
18:46que le téléphone est fermé
18:47donc il faut l'ouvrir,
18:49si on ne va pas envoyer
18:50des OPJ à chaque fois.
18:52Les OPJ,
18:52c'est hyper intéressant
18:53ce que tu dis, Eric.
18:54Parce que là,
18:54dans le drame de Nantes d'ailleurs,
18:56on entend certains dire
18:57qu'il faut que les proviseurs
18:58puissent devenir des OPJ.
19:00Pour qu'on puisse pouiller
19:02plus facilement
19:02les collégiens
19:04ou les lycéens
19:04aux abords des écoles.
19:05Si tout le monde
19:05devient des OPJ,
19:07il peut aussi y avoir un problème.
19:08On bascule dans la société.
19:09Dans une société sécuritaire.
19:10Allez, il nous reste
19:10trois petites minutes
19:12tous ensemble
19:12et je voulais juste
19:13parce que ça,
19:14c'est un sujet aussi
19:14qui concerne beaucoup de Français
19:16des déserts médicaux.
19:17Le gouvernement se déplace
19:18au quasi grand complet
19:19avec François Bayrou
19:21du côté du Cantal
19:21pour faire des annonces
19:22pour lutter
19:23contre ces déserts médicaux.
19:26Il se dit
19:27qu'il ne devrait pas
19:28enteriner l'idée
19:29d'obliger
19:30l'obligation d'installation
19:32des médecins
19:33pour lutter
19:34contre les déserts médicaux.
19:35C'est une proposition,
19:36c'est un projet de loi
19:36qui a été voté,
19:38qui est transpartisan
19:39et qui a été voté
19:39d'une large majorité
19:40à l'Assemblée
19:41mais qui a mis le feu
19:42aux poudres,
19:42aux corps médicaux.
19:43Une grève massive
19:44est attendue pour lundi.
19:46Éric et Alex,
19:47Éric Tegner d'abord.
19:50Cette obligation
19:51d'installation,
19:52c'est un chiffon rouge
19:54qu'on agite
19:54mais on n'y arrivera jamais.
19:56C'est une fausse bonne idée.
19:58C'est encore une idée,
19:59pardonnez-moi.
20:00C'est vieux.
20:00Oui, le communiste
20:02c'est vieux comme le monde.
20:02C'est une idée communiste.
20:03On croit encore
20:04que dans le pays
20:05on va faire de la planification
20:06et que ça va fonctionner.
20:07On croit vraiment
20:07on va faire quoi maintenant ?
20:09On va aller chercher
20:09les jeunes au lycée,
20:10on va voir ceux
20:11qui sont bons en maths.
20:11À la maternelle.
20:12À la maternelle, oui.
20:13comme dit Elisabeth Borne
20:14et on va les obliger
20:15à aller faire médecine,
20:16etc.
20:17À les cravacher.
20:18Parce que vous croyez vraiment
20:18que les gens
20:19ils ont envie de faire médecine
20:19après ça ?
20:20C'est le problème énorme.
20:21Ça fait des années
20:22qu'on a expliqué
20:23il fallait justement
20:25permettre à beaucoup plus
20:26de jeunes valeureux
20:27de devenir médecins
20:28et c'est ce qui comptait
20:29et de valoriser ce métier.
20:30C'est absolument ahurissant.
20:32Est-ce qu'on y arrivera Alex ?
20:34Ça fait quoi
20:35à ce qu'on disait juste avant ?
20:36Il faut que ce soit faisable.
20:38Je ne sais pas
20:39si on y arrivera
20:39mais en tout cas
20:40il faut faire quelque chose.
20:41Ça d'abord c'est le constat
20:42c'est-à-dire que vous avez
20:43des zones effectivement
20:44qui sont des zones blanches
20:45sans médecin
20:45ou des habitants
20:48de notre pays
20:49qui habitent
20:49à 300 km du studio
20:51doivent faire eux
20:5225 km
20:53pour aller se faire soigner
20:54par un médecin
20:55ou dans un hôpital.
20:56Donc il faut qu'on fasse
20:57quelque chose
20:57et je ne sais pas
20:58si on y arrivera
20:59mais on doit essayer.
21:00À un moment donné
21:01quand des dizaines
21:02d'étudiants français
21:03partent à l'étranger
21:04pour passer leur diplôme
21:05dans des pays
21:07de kiné en Espagne
21:08ou en Roumanie
21:09ça c'est complètement absurde aussi.
21:11Donc c'est bien
21:12de vouloir faire installer
21:13des médecins
21:13dans les zones blanches
21:14de vouloir prendre
21:15des mesures pour le faire
21:16mais je pense que ça doit
21:17aussi commencer avant
21:18et commencer au niveau
21:19des études
21:19et peut-être casser
21:21un peu le numerus clausus
21:21aujourd'hui qui existe.
21:22Et peut-être aussi
21:23la question des médecins étrangers
21:25qui aujourd'hui
21:25font tourner les hôpitaux
21:26c'est une solution
21:28aujourd'hui
21:29on va dire d'attente
21:31mais qui sont...
21:31C'est quand même
21:32complètement fou Christine
21:32c'est-à-dire que là
21:33aujourd'hui
21:33la médecine dans un pays
21:34en France
21:35l'un des pays
21:36leader européen
21:37est devenu un métier en tension.
21:39Oui.
21:40On manque de médecins.
21:41On attend d'ailleurs
21:42toujours la liste
21:42des métiers en tension.
21:43C'est une liste
21:44qui serait bonne pour le coup.
21:46Ça pour le coup
21:46c'est une réalité
21:47effectivement d'un besoin
21:48migratoire de médecins.
21:50Mais il y a des médecins étrangers
21:51il y a d'autres
21:51moi je les conteste complètement
21:52mais ça c'est quelque chose
21:54que tout le monde comprendrait.
21:55L'incitation
21:56plutôt que...
21:58Voilà.
21:58Donc il va être confronté
21:59à une fronde
22:00des médecins généralistes
22:01si jamais effectivement
22:03il annonce
22:03François Bayrou
22:04cette obligation
22:06d'installation
22:06et surtout
22:07les déserts médicaux
22:08c'est tout le territoire français
22:09aujourd'hui.
22:10Avant c'était quelques coins
22:11mais il y a des déserts médicaux
22:12en plein Paris
22:13donc ça c'est clair.
22:14Merci à tous les deux
22:15Eric Tegner
22:16et Alex Darmon
22:17d'avoir été avec nous
22:18dans ce débat du vendredi.
22:19Bon week-end.
22:20Merci.
22:21On arrive bientôt à l'info.
22:22Dans un instant
22:23juste après
22:24l'info de 10h
22:26ce sont les médias
22:27avec Valérie Expert
22:28et Gilles Gansman
22:29qui reçoivent le danseur
22:30Anthony Collette
22:31qui est le gagnant
22:31de l'année dernière
22:32de Danse avec les Stars
22:33l'émission de TF1
22:35très belle journée
22:37sur Sud Radio
22:38très bon week-end
22:39et lundi
22:40vous retrouvez
22:41Patrick Roger
22:42à cette même place.
22:43Je vous salue
22:44à bientôt.

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