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Avec Erik Tegnér, journaliste, président de "Frontières" et Alex Darmon, journaliste politique (chaine Youtube Les Indécis

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Transcription
00:009h-10h, Sud Radio, La Vérité en face, Patrick Roger.
00:05La Vérité en face avec notre débat du vendredi, Eric Tegner du Média Frontière.
00:11Bonjour Eric.
00:12Bonjour.
00:13Et avec Alex Darmon de la chaîne Youtube Les Indécis.
00:18Bonjour Alex.
00:18Bonjour Patrick.
00:19Avec tous les deux, vous êtes complètement dans l'actualité.
00:21Parce qu'on va aborder Marine Le Pen dans la tourmente avec son procès,
00:25les incertitudes, je le disais, pour sa candidature en 2027.
00:29Alors est-ce qu'il y a de l'acharnement ou est-ce que c'est tout simplement la justice qui passe ?
00:33Et on va s'appuyer aussi sur le regard des Français à travers une enquête de l'IFOP.
00:37Je disais que vous êtes dans l'actualité parce que l'un comme l'autre,
00:41donc vous, vous avez Frontière, Eric Tegner, avec la Une sur Marine Le Pen.
00:48Je la montre en même temps, je ne sais pas, voilà, on la voit,
00:51pour ceux qui nous regardent sur la chaîne Youtube ou en vidéo.
00:56Marine Le Pen et Jordan Bardella qui la regarde avec un petit sourire.
01:03Ils ont accepté de faire effectivement la pause pour ce magazine.
01:06Oui, oui, oui, qu'est-ce que ça veut dire tout ça ?
01:08Et vous mon cher Alex Darmon, sur la chaîne Youtube Les Indécis,
01:14ce n'est pas Marine Le Pen mais il y a quelqu'un qui a annoncé sa candidature.
01:18De l'autre côté, il y a Yann Brossat qui a dit qu'il était intéressé par la mairie de Paris
01:22parce qu'on sait que la chasse à la succession d'Anne Hidalgo est lancée,
01:26et donc il a déclaré qu'il était intéressé pour venir à la mairie de Paris.
01:30Lui, il est sénateur de Paris en plus aujourd'hui, Yann Brossat,
01:32il a été adjoint au maire de Paris, à la maire de Paris encore aujourd'hui,
01:36et donc il rentre dans la course aussi.
01:38Oui, il rentre dans la course, il va y avoir beaucoup de monde,
01:41y compris d'ailleurs peut-être Anne Hidalgo d'ailleurs.
01:45Mais c'est ça qu'on ne sait pas, c'est qu'elle désigne un dauphin,
01:48mais on ne sait même pas si elle y va ou si elle n'y va pas.
01:50Donc, enquête intéressante je disais de l'IFOP,
01:53est-ce que le souhait par exemple de candidature de Marine Le Pen à la prochaine élection présidentielle,
01:58eh bien vous êtes 48% pour les Français à souhaiter qu'elle soit toujours candidate.
02:04On a fait un rappel des Français en 2017, ils étaient 41%.
02:10Comme quoi en fait, ce qui se passe en fait aujourd'hui ne change pas grand-chose,
02:14au contraire même, on a l'impression que pour certains ça la renforce.
02:18Oui, c'est intéressant de votre sondage parce que d'ailleurs,
02:20même sur l'ensemble des caractéristiques sur lesquelles elle est sondée,
02:23jugée compétente etc., elle est en progression constante depuis le début
02:27et on sent d'ailleurs une vraie augmentation depuis 2022,
02:30donc c'est ça qui est quand même un fait notable.
02:33Je pense que les Français, on en parlait la dernière fois,
02:35n'ont pas encore intégré qu'elle pouvait vraiment être interdite
02:39de se présenter à la prochaine élection présidentielle.
02:41Ça leur paraît tellement fou qu'ils se disent,
02:44c'est encore une procédure où à la fin elle va s'en sortir.
02:46Et donc je pense que pour l'instant, il n'y a pas vraiment d'impact.
02:50En revanche, ce qui est certain, c'est que oui, le souhait qu'elle soit candidate,
02:53ça leur semble logique.
02:54Vous savez, c'est souvent des Français qui ne sont pas forcément intéressés
02:57par la politique, qui ne connaissent pas beaucoup de responsables politiques.
03:00Donc quand on leur parle de politique, ils vont vous dire,
03:02à nous c'est marine et donc si un jour ils arrivent,
03:05ils seraient capables, je pense pour certains, d'aller au moment du bureau de vote
03:08et de ne pas trouver son bulletin de vote et d'être choqué et surpris par ça.
03:12C'est cette réalité aussi dont il faut parler.
03:15Alex Darmon ?
03:16Non, moi je ne suis pas étonné.
03:17Je ne suis pas étonné de ces résultats qui sont effectivement en hausse depuis 2022,
03:22mais aussi depuis 2017 certainement.
03:24On n'a pas la comparaison.
03:25Elle s'est vraiment installée dans le paysage politique.
03:28Et puis même ces résultats parlent pour elle.
03:30En 2017, je crois qu'elle finit à 33% le premier tour.
03:33En 2022, elle est à 42%.
03:35Elle est en constante augmentation.
03:36Le procès actuel doit jouer aussi un rôle sans doute.
03:39Mais il n'y a pas que ça.
03:40Il y a aussi l'attitude qu'elle a depuis 2022,
03:43depuis sa réélection en tant que député avec son groupe parlementaire,
03:47qui, il faut bien l'avouer, ont l'attitude la plus respectueuse et normale dans l'hémicycle.
03:53Il faut le dire.
03:54Je vais redonner les traits d'image associés à Marine Le Pen dans cette enquête, évidemment.
03:59Est-ce qu'elle est d'extrême droite ?
04:02C'est la première question.
04:03Pour 76%, oui.
04:04Ils disent extrême droite.
04:06On va commenter.
04:07Proche des préoccupations des Français.
04:09Pour 59%, oui.
04:11Y compris, d'ailleurs, pour la France insoumise, 33%.
04:16Le Rassemblement national, ça ne fait pas de doute,
04:19mais pour les militants, 98%.
04:21Elle est attachée aux valeurs démocratiques.
04:23Est-ce qu'elle respecte donc la démocratie ?
04:2555%.
04:26Elle a une vision pour le pays ?
04:2854%.
04:29Est-ce qu'elle vous inquiète ?
04:30Ah, autre question.
04:3152%, quand même.
04:33Compétente ?
04:3451%.
04:35Sympathique ?
04:3648%.
04:37Capable de réformer le pays ?
04:38Hichdon et puis Charmin.
04:39Capable de réformer le pays ?
04:4047%.
04:41Est-ce qu'elle a la stature d'une présidente de la République ?
04:4546%.
04:47Est-ce qu'elle est honnête ?
04:4843%.
04:49Donc, ça veut dire qu'il y en a plus qui pensent qu'elle n'est pas complètement honnête.
04:53Qu'est-ce qui ressort pour vous ?
04:55Eric Tegner et Alex Darmanin.
04:56Alors, sur la stature présidentielle,
04:58c'est là où je crois qu'elle a la plus forte augmentation
05:00par rapport aux autres éléments.
05:02Donc, ça, c'est quand même un point qui est intéressant.
05:04Sur le facteur extrême droite,
05:06ce qu'il faut, c'est regarder aussi dans le détail.
05:07Dans le détail, c'est intéressant,
05:08parce que l'électeur RN va le considérer également d'extrême droite.
05:11Pas parce qu'il pense qu'historiquement, etc.,
05:14ou politiquement, il est vraiment d'extrême droite.
05:15C'est que ce terme, il a tellement été banalisé aujourd'hui
05:18que de toute façon, on vous pose la question,
05:20on dit droite, extrême droite.
05:22Pour eux, c'est la même chose.
05:23Et dans l'ensemble de ce type d'enquête, d'ailleurs,
05:25on voit finalement une confusion sur les termes entre droite et extrême droite.
05:28Les gens vont être jugés équivalents.
05:30Ils vont autant la considérer de droite qu'ils vont la considérer d'extrême droite.
05:33Donc, c'est un point qui est, je trouve, intéressant.
05:35Et c'est sur la compétence aussi où ça monte.
05:38Moi, je pense que c'est expliqué, effectivement,
05:40par le fait, imaginez qu'en 2022, avant 2022,
05:43elle avait trois députés.
05:46Elle passait à 89.
05:48Là, elle passe à 140.
05:49Et effectivement, aujourd'hui, elle est vue,
05:51comme elle est reçue par Michel Barnier cette semaine,
05:53elle est vue comme le pôle de stabilité, quand même.
05:55Oui, c'est ça.
05:56Alex Darmon ?
05:58Oui, oui.
05:59C'était de très bons résultats.
06:01Si les gens vous disent que ce n'est pas des bons résultats,
06:03c'est qu'ils ne sont pas objectifs.
06:04Oui, alors quand même, vous inquiète 52%.
06:07Parce que c'est quelqu'un d'extrême droite.
06:10Alors, après, je sais que ça ne va pas plaire à Eric,
06:12mais c'est quand même, sur l'échec qui est politique,
06:14celle qui est le plus à droite aujourd'hui,
06:16avec son parti, sur les positions qu'elle prend,
06:18sur les propositions qu'elle prend.
06:20Être d'extrême droite, moi, je considère que ce n'est pas un gros mot aujourd'hui.
06:24Ah bon ?
06:25Non.
06:26Eux, ils le considèrent comme un gros mot.
06:27Vous, qui êtes centraliste, plutôt, et centre-gauche,
06:30vous considérez que quelqu'un qui est d'extrême droite est dangereux.
06:34Non, mais c'est la démocratie.
06:36Si c'était dangereux, elle ne pourrait pas se présenter.
06:38Vous voyez ce que je veux dire ?
06:39Ils sont en train de faire en sorte qu'elle ne se présente pas.
06:42Je te remercie d'apporter ce sujet.
06:44Ça, c'est toi qui le dis.
06:45Moi, je dis simplement, aujourd'hui,
06:47elle a pu se présenter depuis 10 ans aux élections présidentielles,
06:49aux différentes élections régionales, départementales, législatives.
06:53Son parti a pu s'afficher.
06:54Elle a même voulu développer une stratégie de normalisation.
06:57Voilà, malgré tout et quand même.
06:59Et c'est, encore une fois, c'est un choix politique.
07:01Dans ces cas-là, Giorgia Meloni, en Italie, est aussi considérée d'extrême droite.
07:05Et d'ailleurs, Orban, ils n'ont aucun problème avec ce terme-là.
07:11Aucun problème.
07:12Et elle est très à droite sur les politiques immigrationnistes,
07:15sur des politiques d'aide sociale.
07:17Elle est très à droite, Marine Le Pen.
07:19C'est super si on peut se comparer d'un point de vue géopolitique.
07:22Victor Orban, il a un parti à sa droite qui s'appelle le UBI,
07:25qui fait 15%.
07:26Ça, c'est l'extrême droite de la Hongrie.
07:28Et il la combat, parce qu'il y a aussi une histoire antisémite en Hongrie.
07:31Et il la combat extrêmement fermement.
07:33Du côté de Giorgia Meloni, on voit aussi, à sa droite, Matteo Salvini.
07:38Et Marine Le Pen, tout le monde le dit, à sa droite, on a un Éric Zemmour.
07:41Donc aujourd'hui, quand même, elle s'est recentrée au niveau, justement,
07:45elle est devenue une figure centrale de la droite.
07:47Et la problématique sur ce terme d'extrême droite que tu veux utiliser,
07:50c'est que d'un côté, on va avoir le côté, un petit peu, qui va être hypocrite,
07:53c'est pas un problème, etc.
07:54Mais c'est exactement ce qui va être réactivé, en revanche, dans un second tour.
07:57On va dire, ça va devenir tout de suite un souci.
08:00C'est pour ça que ce sentiment d'inquiétude, il est partagé, y compris par un électorat RN.
08:04Il faut pas mal le comprendre.
08:05Pas parce qu'ils auraient peur que Marine Le Pen soit présidente de la République.
08:08Ils auraient peur de ce qui se passerait.
08:09Parce qu'ils savent très bien qu'en face, ça va résister.
08:12Ça ne veut pas dire, du coup, qu'ils ont peur de la personne en tant que telle de Marine Le Pen.
08:16Parce qu'ils savent qu'on réactive en permanence ce procès en fascisation qui est fait.
08:20En attendant, Marine Le Pen, celle qui a rappelé son attachement à l'État de droit
08:24quand Bruno Retailleau lui-même, ministre de l'Intérieur, le remettait en cause il y a quelques semaines.
08:29C'est elle-même qui se bat pour une stabilité, qui se bat pour le référendum.
08:33Donc, l'attachement démocratique, ce n'est pas là-dessus.
08:35Qui également, effectivement, a une attitude extrêmement respectueuse à l'Assemblée nationale.
08:39En fait, c'est le problème aujourd'hui.
08:41– Elle veut acquérir ses lettres de respectabilité.
08:44– Et de légitimité.
08:45– Oui, mais le problème, c'est pas que de la communication.
08:47C'est tous les joueurs en commission.
08:49– Tu sais bien aussi, dans le pays, il y a des institutions, il y a des gens,
08:51des institutions qui sont là pour juger, pour donner les bons mots, les bons termes à chaque parti.
08:55Alors, ça va peut-être…
08:56– Le Conseil d'État, le même qui bloque nos lois immigration.
08:58– Non, mais le Conseil d'État dit que la RN est un parti d'extrême-droite.
09:03Après, tu pourrais dire dans l'autre sens, et moi je serais d'accord,
09:06pourquoi ils ne disent pas pour la France insoumise que c'est un parti d'extrême-gauche ?
09:10Ils ont refusé de le dire.
09:11– Ils ont refusé de le dire, bien sûr.
09:12– Et ça, c'est pas normal.
09:13– Parce qu'ils sont politisés.
09:14On parle de la politisation des juges en permanence.
09:16En tout cas, le Conseil d'État, aujourd'hui, considère le RN, malgré les demandes de ce parti,
09:22comme un parti d'extrême-droite.
09:24Encore une fois, je pense que quand on regarde le programme, le parti,
09:28le déroulé de ce qu'ils ont envie de faire,
09:30oui, il y a encore aujourd'hui des mesures d'extrême-droite.
09:32Il y a la préférence nationale à tous les niveaux.
09:35– Ça, c'est l'extrême-droite.
09:36– Non, mais quand je te dis que c'est l'extrême-droite, c'est à droite, très, très, très à droite.
09:40– Joe Biden, il est d'extrême-droite ?
09:41– Non, mais encore une fois, tu comprends pas.
09:43– C'est quoi que vous dites ?
09:44– Les Américains, les démocrates…
09:45– Tu compares toujours les cultures qui ne sont pas comparables.
09:47– Ah oui, d'accord.
09:48Donc, en fait, tous les pays du monde peuvent faire de la préférence nationale, sauf l'Afrance.
09:51– Non, mais ce n'est pas ce que j'ai dit.
09:52– Ça, c'est du patriotisme.
09:53Ça, c'est génial, si on a un système comme ça.
09:56– Non, mais c'est pas ce que j'ai dit.
09:57Je te dis simplement…
09:58– Donc, Biden, il est génial, sauf sur ce côté-là, par exemple.
10:00Kamala Harris, sauf sur ce côté-là.
10:02– Trump, il va plus à droite que Biden.
10:03– Ah bon, on peut toujours aller plus.
10:05Il ne faut même pas du plus.
10:06Il n'y a pas du tout de préférence nationale.
10:08Tu es en train de dire que la préférence nationale, en tant que telle, c'est un truc d'extrême-droite.
10:11– Non, c'est à tous les niveaux qu'il y a de la préférence nationale.
10:12Si on regarde la politique du logement, il y a de la préférence nationale, de l'ultra-préférence nationale.
10:17– Et la préférence européenne, c'est quoi ?
10:18– Ok, mais là, je te parle de la France.
10:20– Oui, mais c'est intéressant.
10:21Ça veut dire qu'en fait, la clé, c'est quoi ?
10:23Est-ce qu'on va privilégier des gens au profit d'autres ?
10:26C'est ça, le côté extrême-droite que tu es en train de dire.
10:29Il y a la préférence nationale, mais on pourrait parler de préférence européenne.
10:31Emmanuel Macron, qui est un candidat plutôt du centre, qui a parlé de préférence européenne.
10:35Alors, c'était peut-être de la communication, mais il a utilisé ces termes.
10:37Est-ce qu'il est d'extrême-droite ?
10:39– Non, mais tu vois, en fait, c'est là qu'on parle du conseil constitutionnel.
10:43– Pourquoi on ne peut pas privilégier les Européens et pas les Français ?
10:45– On parle du conseil constitutionnel en France, et là, tu me ramènes à l'Europe.
10:48– Non, au conseil d'État.
10:49– Au conseil d'État, pardon.
10:50En France, tu as raison, et tu me ramènes à l'Europe.
10:52Moi, je te parle aujourd'hui de l'échec qui est politique français.
10:54Aujourd'hui, Marine Le Pen est à droite, très à droite, par rapport à des partis comme les LR.
11:00Enfin, on pourrait en parler, tu as raison.
11:03– Oui, l'électorat LR est plus dur sur les questions migratoires.
11:06– Comme Ensemble pour la République, comme les écologistes, comme tout ça.
11:09Comme de l'autre côté, c'est pareil, il faut le dire,
11:11la France insoumise est un parti qui est à l'extrême-gauche.
11:14– C'est sûr que la préférence étrangère, c'est autre chose.
11:16– Aujourd'hui, nommer les choses, c'est pas grave, il faut l'assumer.
11:21Je veux dire, aujourd'hui, effectivement, l'extrême-droite,
11:24l'arrachement national a une politique d'extrême-droite sur certaines choses,
11:27comme la préférence nationale, rien qu'autour du logement.
11:29On pourrait en parler, rien qu'autour du logement, c'est écrit.
11:32Donc, à partir de là, c'est pas grave, c'est…
11:34Enfin, c'est pas grave, j'en sais pas si c'est pas grave, en tout cas, c'est un choix.
11:37– Ce que je note, c'est qu'on peut faire de la préférence étrangère,
11:39il n'y a pas de problème de se dire qu'il faut justement essayer
11:42de donner énormément de place à des étrangers et tout,
11:44il n'y a de ça, il n'y a pas de problème.
11:45– J'essaie d'être objectif.
11:46– En revanche, juste dire à un Français, un Français, t'as cotisé,
11:48en fait, la préférence nationale, c'est même pas quelque chose d'idéologue,
11:51c'est une question de justice, en fait.
11:53Dans une radio, dans une entreprise, tu vas d'abord privilégier
11:55ceux qui travaillent le mieux, ceux qui cotisent,
11:57ceux qui sont là depuis le plus longtemps, c'est un certain nombre de règles qui paraissent logiques.
12:00– C'est intéressant, on va continuer dans un instant autour de ça, du logement,
12:03et puis on va revenir aussi à notre question initiale.
12:05Est-ce que vous pensez que c'est de l'acharnement, là,
12:08ce qui se passe avec ce procès, les réquisitions ?
12:10Bon, c'est pas fini, il y a eu les plaidoiries cette semaine qui ont commencé.
12:14Ou est-ce que c'est la justice qui passe aussi ?
12:17– Axel, vous direz que la justice, elle est parfaite aujourd'hui.
12:21– La vérité en face jusqu'à 10h.
12:239h10, Sud Radio, la vérité en face, Patrick Roger.
12:28– Ce réquisitoire est révoltant, car il est profondément outrancier,
12:32parce qu'il réclame des condamnations qui sont sans commune mesure
12:38avec le moindre réquisitoire de même type,
12:41allant jusqu'à demander la peine de mort politique
12:45avec exécution provisoire contre moi.
12:48Ce sentiment de révolte que je ressens profondément,
12:51des millions de Français le ressentent avec moi.
12:55– C'était il y a 8 jours, c'est pas une nouvelle déclaration,
13:00mais évidemment c'est ce qui a déclenché aussi des prises d'opposition
13:03avec ces réquisitions un peu partout,
13:06et notre enquête autour de Marine Le Pen aujourd'hui
13:09sur le souhait de candidature à la prochaine élection présidentielle,
13:12vous êtes 48% à dire que oui, vous souhaitez qu'elle soit toujours
13:16candidate à la prochaine élection présidentielle.
13:18Sauf qu'il y a une grande incertitude, évidemment, avec ce procès,
13:21jusqu'où ça ira ?
13:23Alors pour certains c'est de l'acharnement autour de Marine Le Pen,
13:27pour d'autres c'est la justice, tout simplement, qui passe à l'exarmon.
13:32– Oui, enfin, j'essaye toujours d'être objectif,
13:37malgré ce que pense Éric, j'essaye d'être objectif,
13:40et il y a peut-être qu'on peut interpréter dans les propos
13:44de la procurat la semaine dernière, et c'est certain,
13:46c'est même pas peut-être en fait, il faut être honnête,
13:48une certaine forme de non-objectivité pour le coup,
13:51et d'acharnement envers la personne de Marine Le Pen.
13:54Donc elle a raison, oui, sur ses propos où elle dit
13:56ça me ferait mal, mais si vous êtes tout à fait honnête,
13:58on ne peut pas être procurat de la République,
14:00je peux demander la relax, mais ça me ferait trop mal de le faire
14:02parce que vous êtes du Rassemblement National,
14:04ça c'est anti-démocratique, c'est pas respectueux
14:06des institutions de la République, et même de notre pays,
14:09tout simplement, si elle est innocente, elle est innocente.
14:11– C'est ce qui a été remporté.
14:12– Oui, enfin bon tout le monde…
14:13– Il n'y a pas de la pension aussi, je veux dire.
14:15– Non, c'est pas enregistré.
14:16– Ils l'ont pas contesté, disons, ils l'ont pas contesté.
14:18Ils ont pu faire un communiqué sur le reste, mais pas là-dessus.
14:20– Et surtout tout le monde vous dit que c'est vrai,
14:21que ça a été prononcé, bon, de ce côté-là,
14:23on peut comprendre qu'elles se sentent attaquées.
14:25Bon, ça c'est un premier point.
14:27Maintenant sur l'autre point, oui effectivement,
14:29la justice elle doit passer.
14:31Je pense que tout le monde doit redescendre un peu,
14:33attendre que le procès se déroule,
14:35là c'est la défense depuis lundi de Marine Le Pen,
14:37ça va encore durer une semaine,
14:39il faut laisser le temps à la justice de faire son travail.
14:41Et nous on est là, c'est notre rôle, on commente,
14:44on alimente aussi le débat en disant ce qu'on en pense,
14:47mais attendons de voir le résultat final,
14:50de voir la défense finale,
14:52pour se faire une vraie opinion de ce qui se passe.
14:55Et puis dire que c'est un réquisitoire,
14:57on n'a jamais vu ce niveau-là pour des personnalités politiques,
15:00à part l'exécution provisoire,
15:02qui c'est vrai, c'est vrai,
15:04devra répondre de la réalité des choses,
15:07sur le reste non, ça pour le coup c'est pas vrai.
15:09Je veux dire, inégibilité, plein de monde,
15:11il y a eu plein de réquisitoires pour des personnalités politiques
15:14sur de l'inégibilité, et on ne va pas refaire la liste ici.
15:18Alors si le but c'est d'attendre qu'il y ait la décision,
15:21pour qu'au moment où on fera un débat ici un vendredi,
15:24de toute façon Alex qui me dira,
15:26la décision a été prise, tu remets en cause la justice,
15:29c'est sûr que là on va être mal barrés.
15:31La vérité c'est que ça serait la première fois
15:34qu'un candidat à la présidentielle, un vrai candidat,
15:37serait empêché.
15:38On est censé être la plus grande démocratie au monde,
15:41et on n'est pas en train de parler de l'argent de Kadhafi,
15:44où on n'est même pas au bout de plusieurs années d'enquête,
15:47au bout d'une décision de justice.
15:49On est en train de parler d'une histoire
15:51où en fait sur les fonds européens,
15:53si c'était la même règle qu'au niveau des fonds
15:55de l'Assemblée nationale française,
15:57ça ne poserait pas de problème.
15:59Ça veut dire que ce n'est pas de l'enrichissement personnel
16:01de la part de Marine Le Pen,
16:02et Marine Le Pen continue d'ailleurs à plaider sa cause,
16:04et surtout le problème c'est,
16:06imaginons là, elle ne peut pas se présenter
16:08à l'élection présidentielle de 2027,
16:10finalement elle gagne en appel ou en cassation après,
16:13et qu'on dit du coup en fait,
16:15du coup vous n'êtes plus éligibles.
16:17Mais les gens, c'est absolument scandaleux aujourd'hui,
16:20et ça c'est quelque chose qui pour moi
16:22va faire reculer la démocratie,
16:24ne va faire gagner personne,
16:26va pousser justement à une radicalisation des esprits,
16:28et moi je trouve que Marine Le Pen pour le coup,
16:30a raison de se battre,
16:32elle a raison de sortir de la naïveté,
16:34parce que le procureur en ce moment,
16:36ce qu'on lui reproche, c'est pas ce qu'il pense,
16:38c'est pas ce qu'elle pense, c'est qu'elle l'ait dit.
16:40Heureusement qu'elle l'a dit, parce que sinon
16:42les juges y sont politisés,
16:44c'est encore de la démagogie,
16:46t'en rajoutes, etc.
16:48Elle se fait critiquer uniquement parce qu'elle le dit,
16:50mais ils le pensent tous ce genre de choses.
16:52– Juste Éric, pour te répondre, je ne peux pas dire que ce n'est pas une affaire
16:54où il n'y a pas eu de travail, il n'y a pas eu d'enquête,
16:56ça fait 6 ans, donc tu compares ça à Kadhafi,
16:58c'est pareil, il y a eu des années d'enquête,
17:00des années de travail, et après il y a eu un procès,
17:02ou en tout cas une mise en examen avec Nicolas Sarkozy
17:04et les personnes qui étaient autour de lui.
17:06Là c'est pareil, ça date de 2016,
17:08et je veux dire, il y a des faits.
17:10– C'est une enquête qui a été lancée par le socialiste Schultz
17:12au niveau européen, en alliance avec Christiane Taubira socialiste.
17:14– Il n'y a pas d'enrichissement personnel.
17:16– Ça veut dire que de base, moi j'adore la justice
17:18quand elle est lancée par des ministres politisés socialistes,
17:20je l'adore moi cette indépendance,
17:22ça veut dire que moi je pensais qu'il y avait un juge
17:24un jour au fin fond d'une bibliothèque
17:26qui se disait je suis là pour la justice,
17:28qui voit quelque chose de pas bien,
17:30qui se dit on lance une enquête,
17:32mais non on est dans un pays où en fait
17:34ce sont les principaux adversaires qui donnent l'enquête,
17:36qui donnent les accusations et qui après prétendent être indépendants
17:38parce que de toute façon ils ne donnent plus de consignes,
17:40ben c'est sûr vu que tous les juges sont de gauche,
17:42ils vont suivre exactement ce qu'ils sont en train de dire.
17:44– Pas tous, pas tous.
17:46Mais c'est vrai qu'il y a un problème
17:48de politisation de la justice,
17:50j'ai pas de débat, j'en ai fait un documentaire
17:52où j'ai suivi pendant trois ans l'ancien garde des Sceaux
17:54et oui effectivement quand on s'y intéresse un petit peu,
17:56on peut se poser des questions,
17:58ça c'est une première chose.
18:00La deuxième chose, sur le fait qu'il y ait une enquête et tout,
18:02j'ai été objectif en reconnaissant que
18:04la procureure, et c'est vrai,
18:06je ne vais pas tenir ce genre de propos,
18:08il faut aussi être objectif pour dire que dans le dossier
18:10il y a quand même des éléments
18:12qui peuvent dire
18:14qu'il n'y a eu pas de détournement de fond,
18:16parce que je ne vais pas aller jusque-là,
18:18mais en tout cas l'utilisation de fond
18:20qui n'était pas destinée à avoir leur vrai rôle.
18:22– Le vrai sujet, sans perdre évidemment les auditeurs,
18:24le vrai sujet c'est est-ce que c'est quelque chose d'organisé
18:26pour lequel Marine Le Pen aussi
18:28justement est complètement impliquée,
18:30c'est ce qui a fait les différences de réquisitoires
18:32par exemple vis-à-vis de François Bayrou.
18:34Donc ça c'est un sujet,
18:36ce n'est pas parce que Libération va faire un papier
18:38pour montrer qu'il y a eu entre guillemets
18:40de la triche sur un côté, que ça veut forcément dire
18:42que c'est Marine Le Pen qui l'a organisé.
18:44– Et ensuite le chef de parti des députés européens.
18:46– Le deuxième élément c'est un débat,
18:48on est là pour ça aussi, nous pour le coup on n'est pas juge,
18:50on n'est pas député etc.
18:52C'est est-ce qu'à un moment on doit être dans un pays
18:54où en fait pour ce type de choses
18:56on empêche les Français de décider,
18:58c'est le seul moment où ils peuvent décider.
19:00– Mais ça tu as raison.
19:02– Il y a des choses rétroactives en plus,
19:04parce que c'est rétroactif.
19:06– Merci à tous les deux,
19:08Alex Darmand, la chaîne YouTube Les Indécis,
19:10vous pourrez revoir cette interview
19:12donc de, comment s'appelle-t-il déjà ?
19:14– Yann Brossat.
19:16– Yann Brossat, candidat à la mairie de Paris bien sûr,
19:18et puis Frontière avec vous Eric Tegner.
19:20À cœur ouvert il nous raconte.
19:22– En kiosque.
19:24– En kiosque, Jordan Bardella,
19:26Marine Le Pen, c'est vrai,
19:28j'ai lu effectivement certaines choses,
19:30il raconte, il n'y a pas de secret,
19:32mais il y a quand même beaucoup,
19:34enfin c'est l'état d'esprit plutôt.
19:36Merci de nous avoir suivis, dans un instant
19:38c'est Valérie Expert, Gilles Gansman,
19:40ça continue, Alexis Poulin ce midi
19:42et toutes les émissions Les Vraies Voix
19:44et bien sûr le match de rugby ce soir
19:46avec l'équipe de France.
19:48Donc vous coupez le son de la télé,
19:50si vous regardez la télé vous mettez le son Sud Radio.
19:52On est d'accord ? On est d'accord.
19:54Allez bon week-end.

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