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Les clefs d'une vie avec Davy Sardou

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##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2025-04-29##

Catégorie

Personnes
Transcription
00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:03Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
00:06Vous êtes parvenu à vous faire un prénom dans une famille dont vous êtes fier de défendre la lignée.
00:11Passionné de théâtre depuis vos très jeunes années,
00:14vous avez choisi de passer aux actes en touchant à tous les genres, du classique à la comédie.
00:19Vous le démontrez une fois encore aujourd'hui.
00:21Bonjour D'Avis Sardou.
00:22Bonjour Jacques.
00:23Alors, on vous avait reçu dans les clés d'une vie il y a très longtemps.
00:25On ne va pas dire combien d'années, mais oui.
00:27Mais on ne les fait pas.
00:28On ne les fait pas.
00:28Donc, vous êtes de retour au Théâtre de l'œuvre avec Amis pour la vie.
00:32On va en parler tout à l'heure, mais le principe des clés d'une vie, c'est de parler de votre parcours.
00:36Et j'ai trouvé d'autres dates que la première fois pour évoquer ce parcours, plein d'événements.
00:41La première date que j'ai trouvée, c'est le 5 août 2014, un soir à Ramatuel,
00:47où vous jouez l'affrontement avec Francis Huster.
00:50Ça, c'est un événement.
00:51Au festival Ramatuel, ce fameux festival où, en fait, c'est une date marquante,
00:57parce que 16 ans auparavant, j'étais dans les gradins et je regardais la même pièce avec Francis Lalanne et Jean-Piat.
01:05Et c'était à l'invitation de notre cher Jean-Claude Briali, qui était directeur du festival à l'époque,
01:11et qui m'avait croisé dans les rues de Saint-Tropez et qui m'avait dit « Qu'est-ce que tu fais ce soir ? »
01:14Moi, j'étais avec mes copains à l'époque, j'avais 16 ans, 15-16 ans.
01:18Et il me dit « Viens au festival, je vais te montrer une pièce, il faut que tu vois ça. »
01:22Et je me souviens de mon émotion en voyant le spectacle.
01:25J'étais assis sur un rocher, parce qu'il n'y avait plus de place sur les gradins,
01:29donc j'étais assis sur un rocher sur le côté.
01:31Et je me suis dit « Un jour, je rêve, je serai là sur scène, sur cette scène et je ferai la même chose. »
01:37Ça a été vraiment le déclic de votre carrière ?
01:40Ça a été un des déclics, oui. Vraiment. Vraiment, parce que c'est l'émotion que ça m'a procuré.
01:46Enfin, tout, c'est un vrai chamboulement intérieur.
01:49Je me dis « Non, c'est ça, c'est une évidence, il faut que je fasse ça. »
01:53Alors, il se trouve que le festival de rame actuelle Jean-Claude Briali y a beaucoup contribué.
01:57Au départ, c'était le festival Gérard Philippe, créé par Jacqueline Franjoux, qui était conseillère municipale.
02:02Elle a eu l'idée appelée Briali et c'est devenu un classique.
02:05Et c'est devenu un classique et c'est un incontournable festival d'été.
02:09Et Jacqueline, que j'embrasse, est toujours aux commandes avec Michel Bougenat.
02:13Et c'est un festival auquel les artistes adorent participer.
02:18Alors, ce soir-là, à Ramatuel, vous êtes face à Francis Huster.
02:21Ce n'est pas n'importe qui non plus.
02:23Non, c'est pareil. On pourrait presque le comparer avec Jean-Pierre.
02:27Ils ont des similitudes.
02:29Et c'est vrai que c'est un immense comédien, Francis.
02:32Et pareil, je le salue au passage s'il nous écoute.
02:34Et c'est quelqu'un qui m'a appris beaucoup.
02:37Et surtout, la liberté d'être sur une scène et d'essayer des choses.
02:42C'est-à-dire qu'avec Francis, d'un soir à l'autre, ce n'était pas la même pièce.
02:47Il changeait son attitude.
02:50Parfois même ses entrées en scène.
02:51On l'attendait à court et il arrivait à Jardin.
02:53Et c'était assez surprenant.
02:54Et donc, il fallait toujours être réactif avec lui.
02:57Et ça m'a appris beaucoup de choses.
02:58Oui, en même temps, il faut ce réflexe.
03:00Mais il le faisait spontanément, comme ça, par plaisir ?
03:03Alors, et par plaisir et pour se mettre en danger.
03:06J'ai l'impression qu'avec les milliers et les milliers de représentations qu'il avait derrière lui,
03:11il voulait se remettre en danger constamment.
03:13Ce qui est extraordinaire avec Huster, c'est que pendant des années,
03:16il a dormi dans les théâtres.
03:18Il avait un pyjama sous son costume.
03:21Il dormait dans le théâtre.
03:22Et quand le costume était usé, il ne l'avait pas.
03:24Il allait directement en acheter un autre.
03:26Mais c'est Jean-Louis Barraud qui disait, mais va, rentre chez toi.
03:28Arrête de dormir dans mon théâtre.
03:30Et c'est vrai qu'il était...
03:32C'est des passionnés comme on n'en voit que très, très rarement.
03:36En fait, il avait un studio.
03:37Et dans ce studio, il y avait un poste de télévision pour regarder le foot et rien d'autre.
03:41Oui, alors ça, par contre, le foot...
03:42J'ai une petite anecdote, si j'ai le temps de la raconter.
03:44On est en tournée de l'affrontement.
03:46Et justement, c'est la Coupe du Monde de foot.
03:48Moi, je ne suis pas foot.
03:49Mais c'est vrai que durant les Coupes du Monde, on est forcément un peu patriotique.
03:52On veut défendre la France.
03:54On veut voir la France gagner.
03:56Et il y avait un match France, je ne sais plus quel autre pays.
03:59Et on devait jouer.
04:00On était en festival à Carcassonne.
04:01Et je me rappelle, il y avait des pommes et des oranges.
04:03Et donc, les oranges, c'était les buts français.
04:05Et les pommes, c'était les buts de l'autre équipe.
04:09Et il fallait qu'on regarde en coulisses pour voir combien de pommes il y avait,
04:12si on avait marqué ou si on n'en avait pas marqué pendant la représentation.
04:15Donc, c'est un vrai passionné de foot.
04:18Il se trouve aussi que ce soir-là, à Ramatuel,
04:20vous avez été applaudi, entre autres, par Guy Bedos, qui était au premier rang,
04:23Bertrand Delano, qui était là.
04:24C'est émouvant.
04:25Oui.
04:26C'est vrai qu'en plus, dans ce festival,
04:28il y a beaucoup d'artistes qui viennent,
04:31beaucoup de célébrités, on va dire aussi.
04:33Et il y a une pression supplémentaire.
04:35Parce qu'évidemment, de jouer devant des gens que vous admirez,
04:38comme ça, ça vous met une petite pression supplémentaire.
04:40Et puis, il y a la tradition des 1500 coussins rouges
04:43qui sont placés chaque soir et qu'on prend dans la figure.
04:45Et qu'on prend dans la figure, qu'on essaie d'éviter surtout.
04:47Parce qu'un coussin qui tombe de...
04:49Parce que c'est haut, les gradins de Ramatuel.
04:52Donc, quand vous le prenez au coin de l'œil,
04:53ça ne doit pas faire du bien.
04:54Vous savez, moi, un jour, j'étais sur scène
04:55et mes lunettes ont volé.
04:56Ah oui, pour tirer ses lunettes, surtout.
04:58J'ai mis un quart d'heure avant de les retrouver.
05:00Alors, c'est quand même à cette pièce,
05:01l'affrontement que vous devez,
05:03votre premier Molière, Romain Sardin.
05:05Oui.
05:06Alors, vous m'avez appelé Romain, c'est très gentil.
05:08Oui, d'habit.
05:09Bon, c'est pas grave, on se confond beaucoup.
05:12Avec votre frère, oui.
05:13Non, c'est le premier Molière.
05:15C'est la deuxième nomination.
05:16J'avais été nommé auparavant pour une pièce de Jean Hanouille.
05:18Je ne l'avais pas eue.
05:20Donc, je connaissais l'échec.
05:21Et là, j'ai connu, on va dire,
05:23pas le succès, parce que ce n'est pas le succès,
05:25mais la consécration.
05:27Alors, ça a été un déclic,
05:28mais il y en a eu un autre
05:29en visionnant les cassettes de cette émission.
05:31Au théâtre ce soir,
05:38car là aussi,
05:38vous êtes né presque à la fin du théâtre ce soir,
05:41mais il y avait des vidéocassettes.
05:42En plus, je me souviens,
05:44alors très petit,
05:45mais je me souviens encore
05:46de quelques diffusions à la télé.
05:50Donc, c'est vrai que ça m'avait marqué
05:51au théâtre ce soir.
05:52Je m'en rappelle de pièces filmées.
05:54C'est un peu comme ça
05:55que j'ai découvert le théâtre.
05:56Après, quand on est trop jeune,
05:58on n'a pas la patience,
06:00et surtout pour voir des pièces de boulevard,
06:02et donc je me souviens de cassettes,
06:04je me souviens de La Musgueule
06:05avec Daniel Auteuil,
06:06je me rappelle de...
06:09Comment s'appelle cette pièce
06:10avec Jean Poiré,
06:11qui a repris Briançon il n'y a pas longtemps.
06:12Le canard à l'orange.
06:14Le canard à l'orange avec Jean Poiré.
06:16Enfin, plusieurs pièces comme ça
06:17que je regardais en cassette
06:18et que je regardais en boucle.
06:19Exactement.
06:20Il y avait aussi Jacqueline Maillan.
06:21La grande Jacqueline Maillan,
06:23bien évidemment.
06:23Qui était extraordinaire.
06:24Et c'est vrai que ça a marqué
06:25toute une génération.
06:26Le public, je ne sais pas si vous le savez,
06:27venait grâce à des...
06:29Ils étaient retraités
06:30et la Sécurité Sociale envoyait des billets
06:32aux spectateurs
06:34pour insister à l'enregistrement.
06:35Ah, je ne savais pas.
06:37Alors, il se trouve que la comédie,
06:38ça vous intéresse beaucoup plus
06:39que l'école, David Sardou.
06:41Oui, oui, oui.
06:42Alors, je ne vais pas dire ça trop fort
06:43si jamais ma fille écoute l'émission.
06:44Mais oui, en effet,
06:45je préférais regarder les cassettes
06:48au théâtre ce soir
06:49que d'étudier les livres d'histoire
06:51et de mathématiques.
06:53Oui, vous n'avez pas eu le bac ?
06:55Non, mais j'ai eu l'équivalent.
06:56Attendez, c'est pas mal quand même
06:57parce que quand je suis parti aux Etats-Unis
06:59pour finir mes études,
07:00j'ai eu l'équivalent.
07:01C'est le high school diploma,
07:03comme on dit,
07:03et c'est l'équivalent du bac.
07:05Oui.
07:05Donc, voilà,
07:06j'en suis quand même un petit peu fier.
07:09Voilà.
07:10Et puis, il y a une chanson
07:10qui a marqué votre famille
07:11et cette chanson,
07:12on n'en connaît pas vraiment
07:13toujours l'origine.
07:14Vous passiez un bac G,
07:17un bac à bon marché.
07:20Le bac G de Michel Sardou,
07:22ce qu'on ne sait pas toujours,
07:23au départ, l'idée,
07:24c'est un éditorial de Louis Powell
07:25dans le Fillerot Magazine
07:26où il regrettait
07:28de ne pas avoir répondu
07:29à un jeune
07:30qui lui demandait
07:30faut-il désespérer ?
07:32Je ne sais pas si vous le saviez,
07:32c'est comme ça que notre père...
07:33Ah non, je ne connaissais pas cette histoire.
07:34C'est comme ça
07:35qu'il a écrit la chanson.
07:36Voilà.
07:36Il a vraiment écrit,
07:37quelqu'un lui a vraiment écrit
07:38une lettre
07:38à laquelle il n'y a pas répondu.
07:40Pour moi, c'était une invention,
07:41je ne savais pas.
07:41C'était Louis Powell
07:42dans l'éditorial du Fillerot Magazine
07:43qui racontait ça
07:45et ça a été le déclic.
07:46D'ailleurs, vous avez travaillé
07:47avec votre père
07:47sur scène
07:48mais aussi sur une chanson
07:50qui s'appelle
07:50Espérer
07:51qui est sur l'album
07:51Du Plaisir.
07:53Je crois que c'est
07:54début des années 2000
07:55si je ne dis pas de bêtises.
07:57Et c'est une collaboration
07:58sur la musique.
07:59Voilà.
08:00Et ça, c'était la seule.
08:01Vous auriez pu en faire plus ?
08:02Non, j'ai aussi fait
08:03pour ceux qui reconnaîtront,
08:05il y a une chanson
08:06qui s'appelle
08:06Attention les enfants d'Angers
08:08qui est sur l'histoire
08:09d'un père
08:09qui fait un peu
08:11sa crise de la quarantaine
08:12et qui essaie
08:13de redémarrer sa vie
08:14et c'est le point de vue
08:15de l'enfant.
08:16Et il y a un texte
08:18qui est dit
08:18dans cette chanson
08:19et ce texte, c'est moi
08:20qui le dit.
08:21J'avais 11 ans
08:21mais c'est moi.
08:22Alors, il y a eu aussi
08:23surtout les Etats-Unis
08:24parce que vous connaissiez
08:26un peu Miami
08:26mais vous avez décidé
08:27de rester à New York
08:28pour prendre des cours de théâtre.
08:29Oui.
08:30C'était ma fascination
08:34du cinéma américain
08:35des années 70
08:35c'est-à-dire
08:36tous les anti-héros
08:38les comédiens
08:39comme Dustin Hoffman
08:40Gene Hackman
08:40qui nous a quittés récemment
08:41et qui était un immense
08:42immense acteur
08:43d'autres
08:45que j'admirais
08:46et donc c'était
08:46l'école de New York
08:47c'était leur
08:48c'était là
08:49d'où ils venaient
08:50donc c'était un peu
08:51mon idée
08:53c'était d'aller
08:53suivre les pas
08:54de mes idoles.
08:55Voilà, en même temps
08:56vous parliez déjà l'anglais
08:57grâce aux vacances
08:58à Miami.
08:59Et grâce à l'école bilingue
09:00surtout.
09:01D'apprendre l'anglais
09:01à l'école
09:02c'est quelque chose
09:02qui m'a
09:03et c'est pour ça
09:04j'encourage aussi ma fille
09:05à vraiment travailler
09:06l'anglais
09:06et d'autres langues
09:07d'ailleurs pas que l'anglais
09:08mais à l'école
09:10parce que c'est important
09:10d'avoir ces bases là
09:12quand on est enfant
09:12on apprend plus vite
09:13ce genre de choses.
09:14Alors vous entrez
09:15dans une école
09:15dont le symbole
09:16est une porte rouge
09:17je crois.
09:18Oui, l'institut
09:19Lise Strasberg
09:20la fameuse porte rouge
09:21et je crois
09:22que si je ne dis pas
09:23de bêtises
09:24le dicton au-dessus
09:25il y a une plaque
09:26au-dessus de la porte
09:27qui dit
09:28ici nous laissons
09:29le talent entrer
09:30c'était la phrase
09:30de Lise Strasberg
09:31Mais entrer dans cette école
09:33c'est pas évident
09:34David Sardou ?
09:35Alors
09:35c'est pas vrai
09:37ce que vous dites
09:37c'est évident
09:38dans le sens
09:39où c'est facile
09:40parce qu'ils acceptent
09:41tout le monde
09:42cependant
09:43c'est pas facile
09:43d'y rester
09:44c'est-à-dire que
09:45le principe
09:46de Lise Strasberg
09:47était
09:47tout le monde
09:48peut devenir comédien
09:50alors il y a une tuition
09:51à payer
09:51il y a évidemment
09:52mais ce que je veux dire
09:53c'est qu'il n'y avait
09:54pas d'audition
09:55où il y avait
09:55une première année
09:56sauf qu'au bout
09:57de trois mois
09:57de la première année
09:58il y a la moitié
09:59de la classe
09:59qui est virée
10:00parce que c'est
10:01à celui qui
10:02si vous ne travaillez pas
10:03ils vous disent au revoir
10:04il y en a 40
10:05qui attendent à la porte
10:06et qui veulent rentrer
10:07donc en gros
10:09si vous y allez
10:10pour
10:10certains cours
10:12je ne nommerai pas
10:13lesquels
10:13mais où
10:14les gens y vont
10:16enfin les jeunes hommes
10:17y vont
10:18les jeunes femmes
10:18y vont
10:19parce qu'ils ne savent
10:20pas trop quoi faire
10:20en fait
10:21à Lise Strasberg
10:22on ne peut pas faire ça
10:23en même temps
10:24vous avez beaucoup
10:24beaucoup travaillé
10:25et je crois que
10:26l'un des premiers
10:26à vous encourager
10:27ça a été Al Pacino
10:28oui Al Pacino
10:29alors ce n'est pas
10:30un encouragement
10:31on va dire
10:31je n'étais pas
10:35en cours de théâtre
10:36c'était dans un restaurant
10:37j'étais serveur
10:38donc je le servais
10:39c'était un petit restaurant
10:41français
10:41sur le haut de Madison
10:42et il venait
10:44tous les jours
10:45et un jour
10:46il m'a laissé un mot
10:47bon courage
10:48pour ta carrière
10:48et il m'a signé
10:50c'était une addition
10:51en fait
10:51il m'avait mis
10:52le mot sur l'addition
10:53c'est vraiment
10:54c'est un beau cadeau
10:55c'est un beau cadeau
10:56et je l'ai gardé
10:56et c'est quelque chose
10:57qui m'a vraiment
11:00à l'époque
11:01j'avais 18 ans
11:01vous imaginez
11:02c'est un mot
11:03de cet acteur là
11:04c'était magique
11:05surtout qu'il connait le problème
11:06puisqu'il a arrêté l'école
11:08à 17 ans
11:08que sa mère l'a mis à la porte
11:10et que pour faire du théâtre
11:11il a été employé
11:12de poste
11:13serveur
11:14concierge
11:15et chargé du courrier
11:16dans un magazine
11:16ça ne m'étonne pas
11:17donc il était très compatissant
11:19avec moi
11:19qui lui servait son café
11:21et son gâteau au chocolat
11:22tous les jours
11:23alors il y a New York
11:24mais il y a une autre ville
11:25importante dans votre carrière
11:26on va l'évoquer
11:27à travers une date
11:28pas très lointaine
11:29le 6 février 2023
11:30à tout de suite
11:31sur Sud Radio
11:32avec David Sardou
11:33Sud Radio
11:35les clés d'une vie
11:36Jacques Pessis
11:37Sud Radio
11:38les clés d'une vie
11:38mon invité
11:39David Sardou
11:40nous parlerons tout à l'heure
11:41d'Ami pour la vie
11:42votre nouvelle comédie
11:43au théâtre de l'oeuvre
11:44et on revient
11:45à votre parcours
11:46on a donc vécu
11:48vos débuts aux Etats-Unis
11:49et puis il y a un soir aussi
11:51le 6 février 2023
11:52qui est important
11:53c'est à la Ciota
11:55écoutez
11:55le curé de Cucugnian
12:06par Fernand Sardou
12:07votre grand-père
12:07et c'est une projection
12:09et vous assistez
12:10à cette représentation
12:11exactement
12:12et c'est dans le plus vieux
12:13cinéma du monde
12:14à la Ciota
12:15où les frères Lumière
12:16ont débuté
12:17où les frères Lumière
12:18ont débuté
12:18et ils m'ont fait l'honneur
12:19de diffuser ce film
12:21que je n'avais jamais vu
12:22sur le grand écran
12:22qui est un film
12:23de Marcel Pagnol
12:24le curé de Cucugnian
12:25qui est un monologue
12:27d'une heure
12:28de mon grand-père
12:29qui joue un curé
12:31comme ça
12:31et qui fait un prêche
12:34et c'est vraiment
12:35un très très beau souvenir
12:37que ce visionnage
12:38de ce film
12:39c'est un film pour la télévision
12:41pour Noël 68
12:42je ne savais pas
12:43que Pagnol avait réalisé
12:44je crois que c'est son dernier film
12:45d'ailleurs
12:46et il avait choisi
12:47votre grand-père
12:48parce qu'il savait
12:49que c'était le personnage
12:49qui correspondait au rôle
12:50il était
12:51il était ce personnage
12:52il était vraiment
12:53avec sa bonhomie
12:55avec son accent du sud
12:56qui chante
12:57avec tout
12:58mon grand-père
12:59que malheureusement
13:01je n'ai pas connu
13:01était un personnage de Pagnol
13:03un personnage vivant de Pagnol
13:05il était vraiment son
13:06je crois qu'il s'aimait beaucoup
13:08exactement
13:09ça faisait partie de la bande
13:11où il y avait Fernandelle
13:12et quelques autres
13:12et Rému
13:13parce qu'en plus
13:14il avait débuté avec Rému
13:16votre grand-père
13:16et puis il est dans
13:18Manon des sources
13:19il y joue
13:19le maire du village
13:21il est
13:22vous savez
13:22le petit théâtre de Renoir
13:24je ne sais pas si vous vous souvenez
13:24un film à sketch
13:27et il est dans celui
13:28avec Jean Carmé
13:29où il joue un cocu
13:32magnifique
13:32et qui pardonne
13:33c'est un
13:34pareil
13:35un film à revoir
13:37ça c'est magnifique
13:38puis on oublie en fait
13:39que Fernand Sardou
13:41a été un roi de l'opérette
13:42avec Tino Rossi
13:43il a joué dans
13:44le Méditerranée
13:45pendant des années
13:46des années
13:46et après il a eu
13:48ce cabaret
13:49rue le Pic
13:50où votre père a débuté
13:51exactement
13:52son cabaret
13:53je crois que c'était
13:53chez Fernand
13:54d'ailleurs
13:54je suis repassé devant
13:56devant l'adresse
13:58c'est devenu une boutique
13:59maintenant
13:59mais je suis repassé devant
14:01et c'est vrai
14:02qu'apparemment
14:03il n'a pas gardé longtemps
14:04son cabaret
14:04parce qu'il était
14:05de ce que m'a raconté mon père
14:06en fait il invitait
14:08tout le monde
14:08et donc le pauvre
14:10à la fin du mois
14:10il ne pouvait plus payer
14:12le doyer
14:12parce qu'il avait fait
14:13personne ne payait
14:13et apparemment
14:14ma grand-mère
14:15l'engueulait à chaque fois
14:16il faut qu'il paye
14:17sinon on ne peut pas
14:17et lui
14:18il a invité ses copains
14:20personne ne payait
14:21donc un jour
14:21il a dû mettre
14:22la clé sous la porte
14:23c'est exactement
14:23ce qui s'est passé
14:24avec le père de Charles
14:25Aznavour
14:25dans un restaurant
14:26on a eu de la musique
14:27tous les soirs
14:27mais personne ne payait
14:29la mission
14:29donc il a fermé aussi
14:31alors il se trouve
14:32que le curé de Cucugnan
14:33on le sait peu
14:34au départ c'est une légende
14:35une légende
14:36qui a été transformée
14:38par Alphonse Daudet
14:39en un conte célèbre
14:40ah je ne savais pas
14:41oui c'était
14:42le curé raconte
14:43qu'il a un rêve
14:44qu'il allait au paradis
14:45puis au purgatoire
14:45et puis il confesse
14:47tout le village
14:47et c'est une légende
14:48de 1848
14:49que Daudet a repris
14:51ah je ne savais pas
14:51c'est une belle
14:52en tout cas c'est une belle histoire
14:53ce curé qui raconte
14:54que tout le village
14:55allait en enfer
14:55et qu'il a fait ce rêve
14:57et qu'il part au purgatoire
14:58et qu'il est
14:58c'est une très belle histoire
15:01et vous parlez
15:01de Jacquie Sardou
15:02votre grand-mère
15:03qui elle était aussi
15:04une comédienne
15:04y compris au quotidien
15:05complètement
15:06mais elle était
15:07à la vie
15:09comme elle était sur scène
15:10à la scène plutôt
15:11comme elle était dans la vie
15:12et c'était assez
15:14c'était assez amusant
15:15pour moi
15:16d'avoir une grand-mère
15:17comme ça
15:18truculente
15:18et drôle
15:20et avec un franc parler
15:22comme rarement
15:22j'en ai vu
15:23oui moi j'ai vu
15:24une émission de télévision
15:25j'ai revu une émission
15:26où elle évoque
15:27les liaisons extra
15:28conjugales de son mari
15:29de son mari
15:29oui
15:29je l'ai vu avec
15:30oui c'est une interview
15:31où elle raconte
15:32que oui elle a été
15:33plus cocu que moi
15:34il n'y a pas
15:34mais bon
15:35elle disait
15:36fais attention
15:36ne prends pas n'importe laquelle
15:37parce qu'elle va nous causer
15:38des ennuis
15:39c'est une autre époque
15:41et puis c'est à la télé
15:42qu'elle a révélé à votre père
15:43qu'il aurait pu s'appeler
15:44Michel Plantin
15:45oui alors c'est drôle
15:46vous en parlez
15:47j'ai revu aussi récemment
15:48on m'a remontré cette vidéo
15:49il n'y a pas longtemps
15:50où en effet
15:51mon arrière-grand-père
15:53a mis du temps
15:53à reconnaître
15:54son fils
15:55oui parce qu'apparemment
15:56la bonne aurait été
15:57oui
15:58il ne savait pas trop
15:58qui était le
15:59voilà
16:00bon bref
16:00c'est une autre époque
16:01voilà
16:02on va dire que c'est une autre époque
16:03et moi je me souviens
16:04avoir vu
16:04votre grand-mère
16:06à la brasserie Lip
16:07à l'entrée
16:07en train d'alpaguer tout le monde
16:09ah mais j'y étais
16:10enfin pas tout le temps
16:11mais j'allais souvent déjeuner
16:12avec elle à la brasserie Lip
16:13elle avait la table
16:14à l'entrée à gauche
16:15pour expliquer la brasserie Lip
16:17c'est une brasserie très connue
16:18parisienne
16:19boulevard Saint-Germain
16:20où beaucoup de célébrités
16:21j'avais croisé d'ailleurs
16:23Jean-Paul Belmondo
16:24qui était souvent et tout
16:25et elle se mettait à la première table
16:26et comme elle avait une voix
16:27qui portait beaucoup
16:30star à tous les gens qui rentraient
16:31alors si vous êtes à cette soirée aussi
16:34David Sardou
16:34c'est parce que vous êtes très attaché
16:36à la lignée des Sardou
16:37oui
16:37bah si d'ailleurs attaché
16:39j'allais dire malgré moi
16:41mais oui
16:42c'est peut-être le fait
16:44de ne pas avoir connu mon grand-père
16:45qui fait que
16:46ça m'intéresse
16:48ça me questionne
16:50et puis ce sont des artistes
16:52parce qu'il y a aussi Valentin
16:55qui était votre arrière-grand-père
16:56qui a débuté avec Félix Mayol
16:59au concert Mayol
17:00et qui était venu à Paris
17:01et avec Rému et Tramel
17:03on les appelait
17:04les comiques à l'huile
17:05les comiques à l'huile
17:05oui
17:05c'est parce qu'ils venaient du sud
17:06voilà
17:07ils mettaient un peu d'huile d'olive
17:09dans leurs chansons
17:11en revanche
17:12puisqu'on parle vrai
17:13il faut savoir que
17:14Victorien Sardou
17:15n'a rien à voir avec tout ça
17:16non
17:16alors c'est un
17:17ça n'a pas du tout la lignée
17:19en revanche
17:20je peux vous faire une révélation
17:21qu'il y a un magazine
17:23qui s'appelle
17:23Généalogie
17:24qui avait fait
17:24la lignée des Sardou
17:25l'arbre généalogique
17:27pardon des Sardou
17:28ce qui est un travail colossal
17:29de faire un arbre généalogique
17:31et on est relié à
17:33Albert Camus
17:35carrément
17:36ouais
17:36Albert Camus est un cousin éloigné
17:38c'est fou
17:38c'est dingue
17:39alors vous n'avez pas commencé
17:41avec une pièce de Camus
17:42mais de Félicien Marceau
17:43au Trôteur célèbre
17:44L'homme en question
17:44qui a marqué vos débuts
17:47au théâtre en France
17:48David Sardou
17:48oui
17:48alors c'était presque
17:50de la figuration
17:50dans L'homme en question
17:51il y avait une petite scénette
17:53moi je considère plus
17:54que mes débuts
17:55c'est la pièce
17:56de Comédie Boulevard
17:56de Jean-Marie Chevret
17:57qui s'appelait Copier Collé
17:58mais c'est drôle
17:59Marceau je l'ai retrouvé
18:00il n'y a pas longtemps
18:01j'ai joué une pièce
18:02de Félicien Marceau
18:03qui va partir en tournée
18:04la saison prochaine
18:05qui s'appelle
18:05L'ami du Président
18:06oui une comédie
18:07sur les coulisses du pouvoir
18:08exactement
18:09donc c'est drôle
18:10de retrouver Marceau
18:11presque 25 ans après
18:13et c'est vrai
18:14qu'il avait transformé
18:16cette pièce
18:16justement
18:17pour la moderniser
18:17quand vous l'avez jouée
18:19et maintenant
18:19avec un petit rôle
18:20c'est Blier
18:20qui l'avait créé au départ
18:21exactement
18:22c'était Bernard Blier
18:23et ça c'était
18:24après les Etats-Unis
18:26démarrer en France
18:27c'était pas évident
18:27tout de suite
18:28c'est à dire que non
18:29j'ai failli
18:30j'ai failli pas démarrer
18:31du tout d'ailleurs
18:32puisqu'il était question
18:34même un été
18:35que je parte sur
18:37les
18:38vous savez les rodilles
18:39vous savez ce que c'est
18:40dans les tournées
18:41ce sont les gens
18:41qui portent les fly caisses
18:43qui installent les décors
18:44et tout
18:44j'avais pas de boulot
18:45donc mon père m'a dit
18:46si tu trouves pas de boulot
18:47tu vas aller faire ça
18:48la prochaine tournée
18:49tu vas aller pas reporter les caisses
18:50et je me souviens
18:52d'avoir eu une audition
18:53justement pour copier-coller
18:54de Jean-Marie Chevret
18:55et j'avais rien dit
18:57à mes parents
18:57et j'ai passé l'audition
19:00j'ai passé deux tours d'audition
19:01je l'ai eu
19:02il faut dire que je le voulais tellement
19:03que j'aurais tout fait
19:05j'avais bossé comme un malade
19:07pour l'avoir
19:07et quand je l'ai eu
19:09je suis allé acheter une bouteille de champagne
19:10je suis rentré chez moi
19:10je l'ai posé sur la table
19:11devant mes parents
19:13et j'ai dit
19:13c'est bon je partirai pas en tournée
19:14avec toi
19:14j'ai trouvé du boulot
19:15voilà
19:16vous avez quand même joué ensuite
19:17avec votre père
19:18secret de famille
19:20la pièce d'Eric Cassus
19:21mais c'était vraiment une année de bonheur
19:23parce que
19:24vous étiez en coulisses
19:25tous les soirs avec lui
19:26oui
19:26ça nous a beaucoup rapprochés
19:27je crois qu'on a jamais été aussi proches
19:29que pendant cette tournée
19:30et cette exploitation parisienne
19:32et je sais que votre père
19:33admire votre courage
19:34qu'il a dit un jour
19:35mon fils en a bavé pour réussir
19:38bah écoutez
19:38je pense qu'il faut
19:39on peut pas
19:41réussir dans ce métier
19:43avec tout
19:43qui vous est servi
19:44sur un plateau
19:45je vois pas l'intérêt
19:45les moments de galère
19:48et les moments de doute
19:49et les moments de
19:50de non
19:52parce qu'en fait on voit
19:53là vous citez des pièces
19:55que j'ai jouées
19:55mais sur une pièce
19:57que j'ai eue
19:57il y a
19:58il y a dix rôles
19:59que je n'ai pas eus
20:00et on en parle pas de ça
20:01mais ça fait partie aussi
20:03de la construction
20:03d'un acteur
20:04les échecs
20:05et
20:06j'en ai eu
20:07beaucoup
20:08donc
20:09il faut aussi se construire
20:10avec ça
20:11si on vous dit oui à tout
20:12si tout d'un coup
20:13vous démarrez dans ce métier
20:14et que vous avez tous les rôles
20:15tout d'un coup
20:15bah je vois pas tant
20:17l'intérêt que ça
20:18oui et puis c'est pas comme ça
20:19qu'on garde un bon souvenir
20:21de son métier
20:21exactement
20:22et puis il faut être
20:23c'est un métier
20:24qu'il faut garder la tête
20:25sur les épaules
20:25il faut rester humble
20:26quand vous commencez
20:27à
20:28à
20:29à péter les plombs
20:30à avoir la grosse tête
20:31et à vous prendre pour
20:31Dieu sur terre
20:32c'est à ce moment là
20:34vous devenez mauvais
20:34et puis votre père
20:36qui est aussi comédien
20:36vous donnez un conseil
20:37David Sardou
20:38ne joue que les pièces
20:40que tu as envie de jouer
20:41oui parce que c'est long
20:42le théâtre
20:43vous savez
20:43quand vous
20:44là c'est entre 5 et 8 semaines
20:46de répétition
20:47et ensuite c'est entre
20:483-6 mois d'exploitation
20:50plus la tournée
20:51ça fait un an
20:52un an et demi
20:52donc si vous embarquez
20:54sur une aventure
20:55ou vous n'êtes pas sûr de vous
20:56ou vous n'aimez pas trop
20:58le texte
20:59bah
20:59il faut se dire
21:00que vous allez vivre avec
21:02pendant un an et demi
21:02c'est compliqué
21:03en même temps
21:04vous avez eu de grands rôles
21:05dans la louette de Jean Hanouil
21:07vous avez assuré
21:08la relève de Michel Bouquet
21:09c'est pas n'importe qui
21:10et là vous sentez
21:12un peu la pression
21:13il a eu la gentillesse
21:16de venir nous voir sur scène
21:18et il m'a dit des mots
21:19très gentils
21:20que je garderai pour moi
21:21après
21:21donc voilà
21:22c'est une petite manière
21:24d'être adoubé aussi
21:25quand on reprend des rôles
21:26comme ça un peu emblématiques
21:27de voir l'acteur
21:28qu'il a créé
21:29puisqu'il avait créé
21:30le rôle de Charles VII
21:30c'était assez magique
21:33mais moi je me souviens
21:33de Michel Bouquet
21:34qui avant de disparaître
21:35nous a reçu
21:37pour les clés d'une vie
21:37il m'a dit
21:38j'ai cassé des stylos
21:41tellement je n'arrivais pas
21:42à comprendre un rôle
21:43en le répétant
21:44ça ne m'étonne pas
21:46ça ne m'étonne pas
21:46c'était un perfectionniste
21:48et un travailleur acharné
21:49vous savez
21:50je pense qu'il vous l'a dit
21:51mais il venait au théâtre
21:52quatre heures avant
21:54et il refaisait la pièce
21:54avant de la jouer le soir
21:55quand même
21:55c'est fou
21:57et vous vous êtes aussi
21:58un travailleur acharné
21:59ah mais pas à ce point là
22:00oui mais quand même
22:01vous travaillez chaque rôle
22:02oui
22:02avec précision
22:03toujours
22:03j'ai envie de vous dire
22:06c'est la moindre des choses
22:07de ne pas prendre ce métier au sérieux
22:12de ne pas le considérer
22:14à sa juste valeur
22:15et au travail que ça implique
22:18en tout cas
22:19si vous avez un peu d'exigence
22:22avec votre travail
22:23il faut
22:23et bien vous le faites
22:24et pas seulement au théâtre
22:26on va évoquer une autre date récente
22:28le 18 juin 2024
22:30à tout de suite sur Sud Radio
22:31avec David Sardou
22:32Sud Radio
22:34les clés d'une vie
22:34Jacques Pessis
22:36Sud Radio
22:36les clés d'une vie
22:37mon invité
22:38David Sardou
22:38nous parlerons tout à l'heure
22:40de Amis pour la vie
22:41cette nouvelle comédie
22:41au théâtre de l'oeuvre
22:43où vous êtes à l'affiche
22:44on a vu votre parcours
22:45de galère
22:46au théâtre
22:47ça n'a pas été ça
22:48il en faut
22:48et puis il y a une date importante
22:50dans votre parcours
22:51c'est le 18 juin 2024
22:52écoutez
22:53plus belle la vie
22:58encore plus belle
22:59oui mais c'est cette fameuse série
23:01qui est là depuis 20 ans
23:02exactement
23:02et que vous avez intégré
23:04et que vous avez failli
23:05de ne pas intégrer
23:06alors oui
23:07je vais vous raconter l'anecdote
23:08en fait
23:08je fais donc beaucoup de théâtre
23:10et ça me laisse peu de temps
23:12pour faire des tournages
23:13parce que
23:14le théâtre
23:15qui dit théâtre dit Paris
23:16il y a beaucoup de tournages
23:17qui sont délocalisés maintenant
23:18et puis
23:18ils ne veulent pas vous libérer
23:20à 18h
23:21pour être à 19h au théâtre
23:22quand vous tournez sur Paris
23:23donc j'avais un créneau
23:24de quelques mois
23:26pour tourner
23:27et j'avais auditionné
23:28pour un personnage
23:28dans Plus Belle La Vie
23:29et j'avais des dates de tournées
23:32qui étaient encore à faire
23:34et évidemment
23:36ça ne collait pas
23:36voilà
23:37donc il me voulait
23:38les dates ne collaient pas
23:38et tout
23:39et puis
23:392-3 mois plus tard
23:41il me rappelle
23:42en me disant
23:43on a un personnage
23:44qu'on aimerait bien
23:44vous proposer
23:47et là
23:48je n'ai même pas passé d'essai
23:49c'est-à-dire
23:49vraiment
23:50ils m'ont proposé le rôle
23:51donc j'étais très content
23:52parce que ça faisait longtemps
23:53que je n'avais pas tourné
23:54et en plus tournage à Marseille
23:56voilà c'est plutôt
23:57c'est un peu la famille là-bas
23:59exactement
23:59j'étais juste en face
24:01drôle mon hôtel
24:02j'étais juste en face
24:03de la Lambra
24:03qui était le fameux théâtre marseillais
24:07où a débuté mon
24:08non l'Alcazar
24:10l'Alcazar
24:10la Lambra c'est autre chose
24:11l'Alcazar
24:12où a débuté mon grand-père
24:14il n'a pas reçu de tomates
24:16à l'inverse
24:16de beaucoup d'autres artistes
24:17c'était la tradition
24:19de se prendre des tomates
24:19à l'Alcazar
24:20si on n'était pas bon
24:21sur le plateau
24:22il y avait une anecdote
24:23d'ailleurs
24:23une dame un jour en coulisses
24:25qui tricote
24:26et son mari reçoit des tomates
24:27elle me dit
24:28mais écoutez
24:28vous pouvez faire quelque chose
24:29et elle fait
24:29oh non c'est rien
24:30hier à Montpellier
24:31ils me l'ont battu
24:32donc j'ai obtenu ce rôle
24:39et j'ai pris beaucoup
24:40beaucoup de plaisir
24:41à intégrer cette équipe
24:42alors eux
24:43ils se connaissent
24:44depuis des années
24:44et des années
24:45mais moi mon personnage
24:46était assez particulier
24:47et donc ça a duré
24:49deux mois de tournage
24:49et ça a été diffusé
24:50donc c'est la date
24:51que vous donnez
24:52la 18 juin 2024
24:53c'était un infirmier
24:55Pascal Braque
24:56à qui il arrivait
24:57des tas de choses
24:58à qui surtout
24:59lui faisait
25:00beaucoup de choses
25:01à d'autres
25:01malheureusement
25:02c'était un peu un pervers
25:03je ne vais pas tout raconter
25:05pour ceux qui voudraient
25:06encore le voir en replay
25:07mais en effet
25:08ce n'était pas un personnage
25:09très sympathique
25:10qui paraissait comme ça
25:11aux premiers abords
25:11plutôt gentil
25:12et qui en fait
25:13était machiavélique
25:15et d'ailleurs
25:16vous êtes inspiré
25:17d'un vrai serial killer
25:18pour créer votre personnage
25:19oui enfin
25:20plutôt d'une série
25:21qui a été montée
25:21sur un serial killer
25:24qui était sur une
25:24des plateformes
25:26très connues américaines
25:27et c'est
25:28Jeffrey Dahmer
25:29et donc c'est vrai
25:30que dans le
25:31le cannibal de Milwaukee
25:33je crois
25:33exactement
25:34dans le
25:34comment dirais-je
25:36dans l'apparence
25:37dans le truc
25:37on a repris
25:38quelques codes
25:39comme ça
25:40parce que c'est un
25:41l'interprétation
25:43d'ailleurs
25:43de l'acteur
25:44qui joue
25:45Jeffrey Dahmer
25:45est remarquable
25:47ça veut dire aussi
25:48un tournage très précis
25:49très rigoureux
25:50très rapide
25:51rapide
25:52vous avez dit
25:53les trois mots
25:54qu'il faut
25:54rapide
25:55rigoureux
25:55précis
25:55c'est-à-dire
25:56qu'on est sur
25:57des horaires
25:58de dingue
25:59on tourne
26:00je ne vais pas
26:01parler boutique
26:02mais ça tourne
26:02entre 22
26:0323
26:03on va dire
26:0425 minutes
26:04utiles par jour
26:05ce qui est énorme
26:06énorme
26:07et c'est sur
26:08différents plateaux
26:09c'est-à-dire
26:10qu'ils arrivent
26:10à tourner
26:11parfois à
26:12deux
26:12trois équipes
26:13donc vous passez
26:14d'une équipe
26:15à l'autre
26:15vous vous changez
26:16de costume
26:16et en même temps
26:18j'ai envie de vous dire
26:19c'est une formidable école
26:20et c'est
26:22il y a une manière
26:24d'apprendre aussi
26:25des textes
26:25qui sont énormes
26:27et de les apprendre
26:27en mémoire immédiate
26:28parce que vous les avez
26:30la veille
26:30le soir vous rentrez
26:32dans votre logement
26:33vous les apprenez
26:34le lendemain matin
26:35vous répétez la scène
26:36avant de la faire
26:36et ça vient
26:37tout de suite
26:38il faut être assez réactif
26:39c'est agréable
26:41et c'est pas simple
26:42effectivement pour la mémoire
26:43c'est pas simple pour la mémoire
26:44mais quand vous venez
26:44du théâtre comme moi
26:45qui joue un vieux briscard
26:46de la scène maintenant
26:48finalement
26:50c'est comme des plans séquences
26:51c'est long
26:52il y a plusieurs caméras
26:54il y a trois caméras
26:54on vous laisse
26:55et pour moi
26:56c'est tout ce que j'aime
26:57donc c'était plutôt agréable
26:59alors il se trouve
26:59que votre personnage
27:00s'est retrouvé en prison
27:01à la fin du dernier épisode
27:02c'est ça
27:03il fait des conneries
27:04il va en prison
27:04mais des spectateurs
27:06demandent que vous reveniez
27:08oui
27:08j'ai son maso un peu
27:10je sais pas pourquoi
27:11mais oui oui
27:12apparemment
27:12il a bien plu ce personnage
27:14donc écoutez
27:16sait-on jamais
27:16il peut s'évader
27:17exactement
27:18alors je crois qu'en plus
27:20vous avez connu
27:20ce genre d'expérience
27:21en débutant
27:22dans une série d'A.B.
27:24et oui
27:24oh là là
27:25vous avez retrouvé ça
27:26oh là là
27:27faut pas ressortir
27:28des vieux dossiers
27:28comme ça Jacques
27:29c'est pas
27:29mais n'empêche que
27:31je vais vous raconter
27:32une petite anecdote encore
27:34premier agent
27:35que je rencontre
27:36quand je rentre
27:37des Etats-Unis
27:37et en France
27:38il me dit
27:40je citerai pas son nom
27:41mais il me dit
27:42tu peux tout faire
27:43mais fais surtout pas
27:44de sitcom
27:44et je dis pourquoi
27:46il me dit
27:46non pas de sitcom
27:47et pas de pub
27:48il me dit
27:48je dis pourquoi
27:49il me dit
27:50parce que tu vas te griller
27:51quand on fait des sitcom
27:52on peut plus bosser après
27:53ou de la pub c'est pareil
27:55et je dis d'accord
27:56et j'en parle
27:58à un ami comédien
27:59qui était plus âgé que moi
28:01mais qui était
28:02une vedette
28:03et il me dit
28:05mais c'est des conneries
28:05il me dit
28:05fais tout
28:06au début tu fais tout
28:07t'apprends ton métier
28:08et il me dit
28:09moi j'ai débuté
28:10j'étais en costume de Mickey
28:11avec des oreilles
28:12et des trucs
28:12donc voilà
28:13et ben j'ai fait ce sitcom
28:15AB Productions
28:16le groupe
28:17et je me suis pareil
28:18régalé
28:18et j'ai appris mon métier
28:20et j'en garde un super souvenir
28:21et vous étiez David
28:22en plus
28:22j'étais David
28:23en fait
28:23Jean-Luc Azoulay
28:26était parti du principe
28:27qu'on gardait tous nos prénoms
28:28mais pareil
28:29j'avais été pressenti
28:30pour l'un des personnages
28:32on va dire
28:32principaux de la série
28:33j'avais pas été retenu
28:35et il m'avait rappelé
28:36en me disant
28:36écoute on t'a tellement aimé
28:37aux essais
28:38qu'on aimerait bien
28:38que tu fasses un personnage
28:39qui revient
28:40j'ai dit bien sûr
28:42avec plaisir
28:42et d'ailleurs
28:43il y avait un autre débutant
28:44dans cette série
28:44qui a fait carrière au théâtre
28:45c'était Benoît Solès
28:46Benoît Solès
28:47exactement
28:48qui a fait
28:49alors je crois
28:50qu'on avait jamais eu de scène ensemble
28:51parce que Benoît jouait
28:52un producteur de musique
28:53il me semble
28:53dans la série
28:54et on s'était pas croisé
28:56sur les plateaux
28:56mais on s'est croisé
28:58bien des années plus tard
28:59dans le milieu du théâtre
29:01alors Jean Sagols
29:02avait réalisé
29:02quelques épisodes
29:03oui
29:03et vous l'avez retrouvé
29:05dans Navarro ensuite
29:06et Navarro
29:07mais Jean Sagols
29:07c'est une légende
29:09de la réalisation
29:11c'est
29:11mon premier réalisateur
29:13c'est Jean Sagols
29:14qui avait fait plein de films
29:16et j'embrasse d'ailleurs
29:16son fils Thomas
29:17qui est un copain
29:18et que je croise souvent
29:20et j'embrasse
29:22Jean Sagols aussi
29:23qui a réalisé
29:24toutes les sagas de l'été
29:25le TF1
29:25a tourné
29:27il faisait la pluie
29:28et le beau temps
29:28sur la télévision
29:29Jean
29:30et les sagas de l'été
29:31c'était nouveau
29:32parce que
29:32pendant des années
29:33persuadé que l'été
29:34on ne regardait pas
29:35la télévision
29:36et ça faisait
29:36des records d'audience
29:37c'était des trucs de fou
29:38alors vous avez fait
29:40plein d'apparitions
29:40dans des séries
29:41des feuilletons
29:42mais je crois
29:42que l'une des plus fortes
29:43c'est quand vous avez
29:44joué Louis XIV
29:45dans un téléfilm
29:46de Laurent Henneman
29:47exactement
29:47ah oui
29:48je pense que
29:50c'est mon rôle préféré
29:51alors évidemment
29:52jouer Louis XIV
29:53vous allez me dire
29:54c'est un peu
29:56mais non
29:57il y avait
29:59Thierry Frémont
30:00Laurent Dutts
30:00Sarah Giraudot
30:01Carole Richard
30:02il y avait une distribution
30:03Anne Loiret
30:04Laurent Natrella
30:05il y avait une distribution
30:07de fous
30:07on a tourné
30:08dans les châteaux
30:09on a tourné
30:10dans des décors
30:10sublimes
30:12et
30:13le rôle
30:15était formidable
30:16vraiment
30:17c'était un grand souvenir
30:18ça s'appelait
30:18le roi
30:19l'écureuil
30:19et la couleuvre
30:20à cause des armes
30:21de Nicolas Fouquet
30:22et de Colbert
30:23qui étaient
30:24les symboles
30:25l'écureuil
30:25et la couleuvre
30:26exactement
30:26mais c'est vrai
30:28que ce sont des rôles
30:28qu'il faut travailler
30:29il faut s'informer
30:30il faut connaître l'histoire
30:31en même temps
30:31oui et
30:33oui et non
30:35j'ai envie de vous dire
30:36parce que
30:37je me souviens
30:38d'un déjeuner
30:38avec
30:39Laurent Dutts
30:40et Thierry Frémont
30:41où justement
30:42on parlait de ça
30:42on parlait
30:43de la recherche
30:44qu'on avait fait
30:45chacun
30:45des recherches
30:46sur nos personnages
30:47et Laurent
30:48qui est très érudit
30:49et qui connaît
30:50l'histoire par coeur
30:51nous citait
30:53des biographies
30:54de Fouquet
30:55des livres
30:58de références
30:58sur l'histoire
30:59de France
31:00et tout ça
31:00et à un moment donné
31:01il se tourne vers
31:02Thierry Frémont
31:02et il dit
31:03toi qu'est-ce que t'as lu
31:03pour ton personnage
31:06et Thierry le regarde
31:07il fait
31:07moi j'ai lu le scénario
31:08et ça m'avait fait
31:12beaucoup rire
31:12il dit
31:13parce que finalement
31:14on joue des moments
31:15on joue pas
31:16alors évidemment
31:17il faut ressembler
31:17au personnage
31:18il faut truc
31:18mais personne n'aira
31:20vérifier à quoi
31:21ressemblait Fouquet
31:22ou à quoi
31:24l'intonation de voix
31:26de Colbert
31:26ça n'existe pas
31:27donc il y a aussi
31:28des libertés à prendre
31:29et moi j'ai fait pareil
31:30pour Louis XIV
31:31c'est-à-dire
31:32je me suis dit
31:32imaginons quelqu'un
31:33à qui personne
31:35ne peut dire non
31:37c'est aberrant
31:39mais c'est ça
31:39c'était la représentation
31:41de Dieu sur terre
31:42il était aimé
31:44en plus du peuple
31:45comme aucun autre roi
31:46n'a été aimé
31:47en France
31:48et donc c'est quelqu'un
31:49à qui on ne pouvait pas dire non
31:50ça donne une bonne direction
31:53pour le personnage
31:54et puis il y a un autre personnage
31:55que vous avez incarné
31:56beaucoup plus récent
31:57c'est Saint-Exupéry
31:58oui
31:58Saint-Exupéry
31:59ça aussi
32:00pareil
32:01pour le coup
32:03j'avais vraiment tout lu
32:04de Saint-Exupéry
32:06avant qu'on me propose le rôle
32:07sauf Citadelle
32:09parce que je considère
32:10que Citadelle
32:10il n'a pas
32:11terminé en fait
32:12je ne sais pas
32:13s'il a voulu
32:14que ce soit édité
32:15ou non
32:16et
32:16je suis beaucoup plus petit
32:20que Saint-Ex
32:20donc je remercie
32:21Arthur Jugnot
32:22et Flavie Péan
32:22qui m'ont donné le rôle
32:23parce qu'au niveau
32:24de la taille
32:25ce n'était pas ça
32:25mais pareil
32:27c'est des personnages
32:28alors
32:30pour Saint-Exupéry
32:31on a quelques enregistrements
32:32on a des photos
32:33on a quelques souvenirs
32:36comme ça
32:36qui sont relatés
32:37et qui aident
32:38à la création du personnage
32:39en fait
32:40il est monté
32:40dans un avion
32:41pour la première fois
32:42à 12 ans
32:42sa mère lui avait interdit
32:44interdit
32:44il est allé voir
32:46en plus un pilote
32:47qu'il admirait beaucoup
32:48en lui disant
32:49ma mère m'a donné de l'argent
32:50pour aller faire
32:50un baptême de l'air
32:51vous pouvez m'aider
32:52en fait
32:53elle lui avait donné de l'argent
32:53pour aller faire les courses
32:54et lui il est parti à l'aérodrome
32:56et il a voulu voler
32:57et puis alors
32:58vous avez fait aussi des classiques
32:59parce que vous avez joué Shakespeare
33:00vous avez joué Pinter
33:01vous avez fait beaucoup de choses
33:02ça aussi
33:02c'est un univers très différent
33:04complètement
33:05complètement
33:06je
33:06j'ai moins
33:09enfin
33:10je
33:10je recherche plus la création
33:12si vous voulez
33:13contemporaine
33:14que les classiques
33:14mais c'est
33:15c'est un autre plaisir
33:16c'est un autre
33:17une autre rigueur aussi
33:18par rapport au texte
33:20et puis il y a signé Dumas
33:21parce que là aussi
33:22vous avez fait
33:23ça c'est un spectacle
33:23qui a dû vous plaire
33:24le nègre d'Alexandre Dumas
33:26c'était
33:26Auguste Maquet
33:28le fameux Auguste Maquet
33:29que personne ne connait
33:30mais qui a été
33:32l'écrivain fantôme
33:35de Dumas
33:36et qui a écrit
33:36une grande partie
33:38de ses oeuvres
33:39c'est fou
33:40le nombre de personnages
33:40méconnus
33:41comme ça
33:41qu'on peut reconstituer
33:42au théâtre
33:42c'est tout l'intérêt
33:44du théâtre justement
33:45c'est de faire découvrir
33:46des personnages
33:46et ça arrive souvent
33:47de voir des histoires
33:49on se dit
33:49c'est hallucinant
33:50qu'on ne connaisse pas
33:50ce personnage plus
33:52et on le découvre
33:53à travers des auteurs
33:54qui créent des histoires
33:55autour de ces personnages
33:57et parmi les choses
33:58inattendues
33:58que vous avez jouées
33:59il y a l'histoire du soldat
34:01au théâtre de Rungis
34:02ah oui ça c'est autre chose
34:04pareil
34:04la forme musicale
34:06c'est Stravinsky
34:07Stravinsky
34:08le livret est magnifique
34:11l'histoire est sensationnelle
34:15et c'était une mise en scène
34:16en plus très originale
34:17de Combe de Belsiz
34:19et avec la chance de travailler
34:20avec Marie-Christine Barraud
34:22et Dominique Pinon
34:23c'était un beau souvenir
34:24là aussi au théâtre de Rungis
34:25c'est pas un théâtre parisien
34:26on ne le connait pas forcément
34:28c'est une autre aventure
34:28non c'est du théâtre subventionné
34:30c'est vrai que ça n'a pas le même
34:31il n'y a pas la même approche
34:33si vous voulez
34:33du spectacle
34:35mais là aussi
34:35c'est un travail de comédien
34:36et de musicien
34:37complètement
34:37et en plus là
34:39il faut jouer
34:40sur la partition musicale
34:42donc c'est encore
34:42plus compliqué
34:43j'ai envie de vous dire
34:44parce que
34:44parfois on vous impose un rythme
34:46mais après le comédien
34:48il s'adapte
34:49il adapte
34:52à son rythme intérieur
34:53alors que là
34:53il faut écouter la musique
34:55et être dans le rythme
34:55de la musique
34:56et puis en plus
34:56c'est un peu du soldat
34:57c'est un classique russe
34:59qui a été créé en Suisse
35:00à Lausanne
35:01curieusement
35:01oui
35:02oui oui
35:03ça on m'avait dit
35:03exactement
35:04mais jouer autant de rôles
35:06différents finalement
35:06c'est à la fois facile
35:08difficile et passionnant
35:09c'est tout le but
35:10de notre métier
35:12on veut devenir comédien
35:14pour être quelqu'un d'autre
35:16donc quitte à être
35:17quelqu'un d'autre
35:18autant essayer
35:18plein de personnages différents
35:19et je trouve que
35:21c'est la force
35:22de ce métier aussi
35:22c'est de pouvoir
35:23se dire que
35:25si je devais jouer
35:25le même personnage
35:26tout le temps
35:27toujours
35:28de la même manière
35:29je m'en lasserais
35:30assez vite
35:31et vous ne vous êtes
35:32jamais lassé
35:33depuis vos débuts
35:33pour l'instant
35:34non
35:34pour l'instant
35:35je touche du bois
35:35c'est pas en bois
35:36votre tête
35:36c'est du bois
35:37on touche sa tête
35:38non
35:39je ne me suis pas encore lassé
35:40je fais tout
35:41pour ne pas me lasser
35:42que ce soit
35:43de choisir des projets
35:44avec des partenaires différents
35:46et avec qui j'ai envie
35:48de travailler
35:48de changer
35:49même si je suis très fidèle
35:50à des metteurs en scène
35:52et bien de temps en temps
35:53aller voir d'autres
35:54metteurs en scène
35:54et de travailler avec eux
35:56pour voir comment est
35:56leur approche
35:57du théâtre
35:59et c'est ça qui fait
36:01qu'on reste
36:01j'ai envie de dire jeune
36:05mais reste en tout cas frais
36:06dans notre interprétation
36:09frais, jeune
36:10et vous le démontrez
36:10avec cette pièce
36:11qu'on va évoquer
36:12à la date du 17 avril 2025
36:14à tout de suite
36:15sur Sud Radio
36:16avec David Sardou
36:17Sud Radio
36:18les clés d'une vie
36:19Jacques Pessis
36:20Sud Radio
36:21les clés d'une vie
36:22mon invité
36:22David Sardou
36:23on a évoqué
36:24votre parcours
36:25votre envie de changement
36:26et c'est vrai que
36:27la nouvelle pièce
36:28que vous jouez
36:28au théâtre de l'oeuvre
36:29Amis pour la vie
36:30en est l'exemple
36:31là c'est un retour
36:32à la comédie
36:33avec une vraie comédie
36:34à une vraie comédie
36:35et un principe de départ
36:36très simple
36:37dans la comédie
36:39c'est un couple d'amis
36:40qui reçoit un autre couple d'amis
36:41à dîner
36:43tout simplement
36:43et là
36:44évidemment ça va déraper
36:46ça ne va pas se passer
36:47comme prévu
36:47il va y avoir des révélations
36:49il va y avoir des
36:50des non-dits
36:51qui vont être révélés
36:53et ça va donner
36:54une soirée mémorable
36:55c'est ce qu'on appelle
36:56un vaudeville moderne
36:57exactement
36:58votre ville moderne
36:59avec un
36:59si je puis me permettre
37:00un twist quand même
37:02de la part de Bertrand Marcos
37:03l'auteur et le metteur
37:04en scène de la pièce
37:05c'est que ça bascule
37:06dans quelque chose
37:07où la vérité
37:09des personnages
37:09de ces personnages
37:10va sortir
37:11et ça en devient
37:12ça en devient émouvant
37:14en fait
37:14ça en devient
37:15touchant
37:17de voir ces personnages
37:18finalement
37:18se révéler
37:19malgré eux
37:20lors de cette soirée
37:21oui mais justement
37:22c'est quelque chose
37:23de courant
37:23c'est-à-dire que le spectateur
37:24peut reconnaître
37:25des situations
37:25qu'il a vécues
37:26complètement
37:27et aussi se dire
37:29ceux qui ne l'auront pas
37:30connu
37:30bon ben j'espère
37:31que je ne vais pas
37:32connaître ça
37:32voilà
37:33mais c'est vrai
37:33que ça peut arriver
37:34c'est pas si vous êtes arrivé
37:35mais ça arrivait
37:36autant à des tels gens
37:37que les dîners dégénèrent
37:38complètement
37:39complètement
37:40ben c'est d'ailleurs
37:40ça arrive très souvent
37:41et souvent des dîners
37:44de famille
37:45souvent des dîners
37:46voilà
37:47où c'est avec les gens
37:47les plus intimes
37:48et les plus proches
37:49que ça se passe
37:49et ben là c'est le cas
37:51et je pense que
37:52beaucoup de gens
37:52vont se reconnaître
37:53dans ce spectacle
37:54alors comment est née
37:55cette aventure
37:55d'Avis Sardou
37:56et ben elle est née
37:57de la volonté
37:57de Bertrand Marcos
37:58l'auteur et le metteur
37:59en scène du spectacle
38:00qui est venu me voir
38:01avec sa pièce
38:01en me disant
38:02voilà j'ai écrit une pièce
38:03à quatre personnages
38:04et je pense à toi
38:05pour tel rôle
38:06je l'ai lu
38:08ça m'a plu d'abord
38:09ensuite
38:10on a fait plusieurs lectures
38:11avec différents
38:12on va dire
38:13différentes distributions
38:14et tout ça
38:15et on est tombé d'accord
38:16sur un
38:17sur
38:18ben sur tout en fait
38:19et ça s'est fait
38:20ensuite assez naturellement
38:21une lecture
38:23devant François-Xavier
38:24de Maison
38:24et il nous a
38:25bookés pour son théâtre
38:27voilà
38:27mais en même temps
38:28pour vous c'est un rôle nouveau
38:29vous n'aviez pas joué
38:30ce genre de personnage
38:31Denis Sardou
38:31alors j'avais joué
38:32de la comédie pure
38:33notamment les pièces
38:35d'Eric Assous
38:36mais dans ce registre-là
38:39pas encore
38:39et je dois dire
38:40que c'est très agréable
38:41parce que là
38:42je ne suis pas
38:43on va dire
38:44le personnage le plus
38:45on va dire honorable
38:46de la pièce
38:47donc si vous voulez
38:48il y a un côté
38:49où j'arrive
38:50enfin j'essaye
38:51vous me direz vous
38:52quand vous l'aurez vu
38:52mais j'essaye de voir
38:54si
38:54de trouver la sympathie
38:56d'un personnage
38:57malgré tout
38:57voilà
38:58et se dire que
38:59malgré ce qui se passe
39:02et je ne peux pas tout vous dire
39:03je ne peux pas vous révéler
39:03c'est évidemment
39:04le coup de théâtre
39:06mais on garde quand même
39:07de la sympathie pour lui
39:08il se trouve aussi
39:10que c'est un rythme
39:10très particulier
39:11c'est un rythme particulier
39:13vous avez raison
39:13la comédie
39:14c'est du chronométrage
39:16enfin c'est bête de dire ça
39:18mais
39:18vous faites
39:20une phrase
39:21une seconde trop tôt
39:22c'est pas drôle
39:23une seconde après
39:24c'est pas drôle
39:25vous la faites au bon moment
39:26c'est drôle
39:27mais c'est ce que disait
39:28Robert Desry dans
39:28les Branquignols
39:29un jour Pierre Tornade
39:30a eu l'idée
39:32d'ajouter un mot
39:33il s'est fait insulter
39:33il dit on ne change pas
39:34on ne change pas
39:35bien sûr
39:35une mécanique
39:36c'est comme un rouage
39:38d'horlogerie en fait
39:39si ça ne tombe pas
39:39au bon moment
39:40vous foutez en l'air
39:42le mécanisme
39:42et là c'est très différent
39:43de ce que vous avez fait
39:44c'est très différent
39:45même de plus belle la vie
39:46ou des pièces des gens
39:47oh là là
39:47c'est à mille lieux
39:48de tout ça
39:48mais c'est surtout différent
39:50mes derniers spectacles
39:51que ce soit
39:52Oscar Pell
39:53que ce soit
39:53vous citiez Saint-Exupéry
39:54que vous c'est
39:55Pinter
39:57tout ça
39:57c'est du théâtre
39:59un peu
39:59il y a
40:01comment dirais-je
40:03il y a une réalité
40:04qui est différente
40:05là on est dans quelque chose
40:06de léger au début
40:09alors
40:09sans vous révéler
40:10évidemment ça va vers
40:11quelque chose
40:12de plus émouvant
40:13à la fin
40:13mais ça reste
40:14du rythme
40:16de la comédie pure
40:16oui c'est beaucoup plus
40:17fatiguant à répéter
40:18et même à jouer
40:19oui
40:20ah oui
40:21mais il y a des moments
40:21en répétition
40:22j'étais
40:23je dis bon
40:24on fait un petit break
40:25alors je sais
40:25que je suis le plus âgé
40:26de la troupe
40:26mais quand même
40:27j'étais
40:28il y a des moments
40:30de grosse fatigue
40:31mais bon
40:32c'est pour ça
40:33pour l'instant
40:34on ne joue que
40:34du jeudi au dimanche
40:35donc voilà
40:37si vraiment
40:37c'est un gros
40:38gros gros succès
40:39on rajoutera des dates
40:40mais pour l'instant
40:40on va garder ce rythme là
40:42parce qu'il faut garder
40:42le rythme en même temps
40:43toujours
40:44ce soir
40:44toujours
40:45toujours
40:45toujours
40:45alors vous avez
40:47Alisson
40:47pardon de vous couper
40:49mais ça c'est
40:50malgré
40:51si vous êtes fatigué
40:53si vous avez passé
40:55une mauvaise nuit
40:55si la journée
40:56on vous a pris la tête
40:57pour autre chose
40:58il faut arriver
40:59il faut être dans l'énergie
41:00et dans le rythme
41:00tout le temps
41:01sinon vous savez
41:02que ça ne marche pas
41:02mais on sait aussi
41:03qu'un acteur de théâtre
41:04il peut arriver avec de la fièvre
41:06et sur scène
41:06il n'a plus de fièvre
41:07ça c'est la magie de la scène
41:08c'est arrivé souvent d'ailleurs
41:09et tout d'un coup
41:10vous ne savez pas pourquoi
41:11c'est souvent
41:12peut-être ce syndrome
41:13de se dire
41:14on est quelqu'un d'autre
41:14donc la maladie
41:16n'existe plus
41:16alors il se trouve
41:17que votre partenaire
41:18c'est Alison Paradis
41:19la sœur de Vanessa
41:21qui a triomphé
41:22dans le manteau de Janis
41:23oui
41:23en passant du rire à la gravité
41:26c'est un peu le même principe
41:27exactement
41:27on est sur le même principe
41:30il se trouve en plus
41:31qu'il y a une bande annonce
41:32qui circule
41:33et vous riez tous les deux
41:35oui
41:35parce qu'on s'entend bien
41:36et avec Julien Persona
41:38et Marie-Ange Casta aussi
41:40d'ailleurs
41:40on a un vrai quatuor
41:41il y a une sympathie
41:44à mon avis
41:45qui se dégage
41:46de nous quatre
41:47qui est véritable
41:48c'est-à-dire
41:48qui n'est même pas à jouer
41:49qu'on a trouvé nous
41:51en répétition
41:51parce qu'on s'entend bien
41:52et qu'on n'a pas
41:53à construire
41:54ou à faire semblant
41:57donc ça c'est agréable
41:58parce que
41:59c'est quelque chose
42:01que vous ne pouvez pas créer
42:02si vous n'entendez pas
42:03avec quelqu'un
42:04à un moment donné
42:04ça va transpirer
42:05et là on s'entend bien
42:07donc c'est un bonheur
42:08en plus le rythme du théâtre
42:09a changé depuis plusieurs décennies
42:11les spectateurs anciens
42:13sont toujours là
42:14mais il y a aussi les jeunes
42:14qu'il faut convaincre
42:15exactement
42:16et par le
42:17par même le format
42:19avant rappelez-vous
42:20on mettait un entre-acte
42:21il y avait un premier acte
42:22il y avait deuxième
42:23enfin
42:23il y avait quelque chose
42:24d'assez
42:25qui était très bien
42:26mais qui était pour une époque
42:28aujourd'hui ça va plus vite
42:29le spectateur
42:31est beaucoup plus aguerri
42:32d'où tous les succès
42:34de Michalik d'ailleurs
42:35il a compris ça
42:37du public
42:38et donc il faut s'adapter aussi
42:39il faut leur proposer
42:41quelque chose
42:41qui va dans leur
42:42dans leur sens
42:43et qui va
42:45ils vont se dire
42:46bon bah je vais dépenser
42:4715 ou 20 euros
42:48pour aller au théâtre
42:49ce qui est à peu près
42:50le prix d'une place de cinéma
42:51quasiment aujourd'hui
42:52mais voilà
42:53c'est un investissement
42:54d'aller au théâtre
42:54vous vous déplacez
42:55dans un lieu précis
42:56il faut y aller
42:57c'est un horaire fixe
42:59et donc c'est beau
43:00de voir
43:01des jeunes
43:02revenir au théâtre
43:03et voir des spectacles
43:05comme le nôtre
43:06et puis c'est un sujet
43:07finalement quotidien
43:08mais curieusement
43:09il n'avait jamais été
43:10traité au théâtre
43:11mis pour la vie
43:12c'est vrai
43:13c'est vrai
43:14alors il a été traité
43:15différemment
43:16mais pas de cette manière
43:17mais c'est
43:18c'est tout l'intérêt
43:19de ce qu'on se disait
43:20tout à l'heure
43:20c'est à dire
43:21de jouer des auteurs
43:22contemporains
43:23parce qu'ils sont
43:25en contact avec leur époque
43:26parce qu'ils sont
43:27le même
43:28le phrasé
43:29le
43:30je relis souvent du théâtre
43:32et des pièces
43:33qui ont 10-15 ans
43:34vous les relisez
43:35et tout d'un coup
43:36vous vous dites
43:36c'est vieillot ça
43:37on ne dit plus ça
43:38et bien
43:39l'intérêt
43:40de créer des spectacles
43:41avec des auteurs
43:43contemporains
43:43c'est ça
43:43c'est de coller
43:44à l'actualité aussi
43:46il y a quelques petites
43:47références à Trump
43:48je ne dirais pas
43:49mais voilà
43:50elles sont d'actualité
43:51donc tout ça
43:52fait qu'on est
43:53en contact direct
43:55avec un public
43:56dont on parle
43:57du quotidien
43:58de sa vie
43:59de tous les jours
44:00d'aujourd'hui
44:00et pour vous aussi
44:01ça vous fait du bien
44:02d'évoluer ainsi
44:03oui
44:03parce que
44:04on a l'impression
44:06d'être toujours
44:07en phase
44:07avec son époque
44:08et c'est important
44:09le théâtre
44:10c'est vraiment
44:10un miroir
44:11de son époque
44:12et alors
44:13ça peut être
44:13à travers un classique
44:14attention
44:14mais c'est souvent
44:15les auteurs contemporains
44:16qui parlent le mieux
44:17de leur époque
44:19vous n'avez jamais écrit
44:20pour le théâtre
44:20non j'ai adapté
44:22j'ai traduit des pièces
44:23dont l'affrontement
44:25de Bill Davis
44:25et c'est quelque chose
44:28que j'aimerais bien
44:29continuer à faire
44:30mais écrire une pièce
44:31une comédie
44:32je n'ai pas l'inspiration
44:34je trouve qu'il y a
44:35tellement de bons auteurs
44:37qui le font
44:37mille fois mieux que moi
44:38que je n'ai pas
44:41la prétention
44:42de l'auteur
44:42et puis vous avez
44:43la spécialité
44:44de construire vos personnages
44:46avec des références
44:46est-ce que c'est le cas
44:47avec Amis pour la vie ?
44:49Oui
44:49mais ce sont des références
44:50qui ne vous parleront pas
44:51à vous
44:52personnellement
44:53parce que ce sont
44:54des références privées
44:55c'est-à-dire que
44:55je calque
44:57il s'appelle Richard
44:59mon personnage
45:00sur des amis
45:02des connaissances
45:03des choses
45:04que je peux voir
45:05chez d'autres
45:06mais pas
45:07un personnage précis
45:08Voilà
45:08ça c'est aussi
45:09une chose très particulière
45:10d'Avis
45:10c'est qu'effectivement
45:11vous construisez
45:13vos personnages
45:14ce qui n'est pas si courant
45:15dans le théâtre
45:15aujourd'hui
45:16c'est l'école américaine ?
45:18Peut-être
45:18oui en effet
45:19après je trouve que
45:20moi ayant travaillé
45:21avec plusieurs comédiens
45:23déjà
45:23il y a toujours
45:25une petite construction
45:26je vois chez les autres
45:26et
45:27alors c'est vrai que moi
45:28peut-être que je pousse
45:30le curseur un peu plus
45:30je ne sais pas
45:31Il y a eu aussi
45:32d'autres comédies
45:33que vous avez jouées
45:33notamment
45:34Arsenic et Vieilles Dantelles
45:35Oh là là
45:35oui c'est ma première
45:36une de mes premières pièces
45:38avec
45:39la fameuse
45:40Micheline Dax
45:40Exactement
45:41qui était une siffleuse
45:43extraordinaire
45:43hors pair
45:44elle m'avait raconté
45:45qu'Ennio Morricone
45:46le fameux compositeur italien
45:48immense compositeur
45:50l'avait contacté
45:51il avait fait un album
45:52comme ça
45:52où il avait une siffleuse
45:54et malheureusement
45:55il avait pris un autre
45:56un autre siffleur
45:56mais elle avait auditionné
45:57pour Morricone quand même
45:58et là aussi
45:59c'était un film
46:00avec Cary Grant
46:01que vous aviez vu
46:02Ah oui
46:02Arsenic et Vieilles Dantelles
46:03alors je ne l'avais pas vu
46:04avant de
46:05quand on m'a proposé le rôle
46:06j'ai regardé le film
46:07mais je ne l'avais pas vu
46:08Si vous le savez
46:08mais Cary Grant
46:09c'était la guerre
46:10il a donné son cachet
46:11de 100 000 dollars
46:12à l'armée américaine
46:13pour
46:14Ah je ne savais pas
46:15pour aider les soldats
46:16pour aider les soldats
46:17je ne savais pas
46:17C'était son effort de guerre
46:18Il y a un film en ce moment
46:19qui est en train d'être tourné
46:20je crois
46:20sur la vie de Cary Grant
46:21Oui exactement
46:22et puis il y a eu Oscar aussi
46:23Ah Oscar
46:24Alors ça c'est pareil
46:25c'est un souvenir
46:25si vous voulez
46:26de jouer Oscar
46:27alors que je me souviens
46:28évidemment
46:29tout le monde se souvient
46:30de Louis de Funès
46:30dans Oscar au cinéma
46:33et pour ceux qui ont eu
46:34la chance de le voir au théâtre
46:35mais moi c'était un
46:37je le regardais en boule
46:38quand j'avais 7, 8 ans
46:399 ans
46:40c'était mon film de chevet
46:43et de jouer le rôle
46:44de Claude Riche
46:45dans la pièce
46:46c'était un très très bon souvenir
46:48En fait la pièce
46:49avait été créée
46:50par Belmondo
46:51Pierre Mondi
46:52et Jacqueline Huet
46:53d'ailleurs
46:53c'était de la télévision
46:54à l'Athénée
46:55et Louis de Funès
46:56a repris le rôle
46:57ça l'a épuisé
46:58ses problèmes cardiaques
46:59sont nés
46:59quand il l'a joué sur scène
47:01Vous vous rendez compte
47:01le rôle que c'était
47:02et ce qu'il en faisait
47:03surtout
47:03ce qu'il a composé
47:05dans ce personnage
47:06c'était fou
47:08Et puis vous avez aussi
47:09David Sardou
47:10joué Georges Fedot
47:11Oui
47:12dans une pièce
47:13d'Eric Emmanuel Schmitt
47:14qui avait écrit
47:15une pièce
47:16sur la folie
47:18de Fedot
47:19et à quel point
47:20à la fin de sa vie
47:22il ne savait plus tant
47:23la réalité
47:24de la fiction
47:25et donc il avait créé
47:26une comédie très drôle
47:27sur les deux Georges
47:29ça s'appelait
47:30Georges et Georges
47:31et c'est le Georges
47:32du théâtre
47:34et le Georges
47:34de la vie privée
47:36c'était très drôle
47:37Et vous donniez la réplique
47:38à Alexandre Brassel
47:39Alexandre
47:40il y avait une belle distribution
47:41il y avait Thierry Lopez
47:42Christelle Rebou
47:43Isabelle
47:44Tanakil
47:45Véronique Boulanger
47:46Zoé Non
47:47il y avait une distribution
47:48magnifique
47:49on était vraiment
47:49une belle équipe
47:50sur ce spectacle
47:51Mais à chaque fois
47:52c'est un rôle différent
47:53et c'est vrai que jouer
47:53Georges Fedot
47:54ou jouer
47:55le rôle de Claude Riche
47:58ce n'est pas la même approche
47:59Non
48:00ce n'est pas la même approche
48:01mais encore une fois
48:01c'est le texte
48:02qui vous indique
48:04qui vous donne la direction
48:04et je parle toujours
48:07du texte
48:07et que ce soit
48:09d'une comédie
48:09d'un classique
48:10d'un drame
48:11ou d'une tragédie
48:13c'est le texte
48:15qui vous donne la voix
48:16Et Ami pour la vie
48:18justement le texte
48:18est parti
48:19et après vous avez
48:20retravaillé le personnage
48:21Exactement
48:22et le texte
48:23donne déjà beaucoup
48:24déjà sur l'humour
48:26sur le
48:27l'arrière-plan
48:31de ce personnage
48:32l'historique
48:32de ce personnage
48:33et
48:34parfois
48:35il y a juste
48:36à se laisser porter
48:37par le texte
48:38ça suffit
48:39finalement parfois
48:39Vous êtes parti
48:40avec des horreurs
48:41différentes
48:41je crois
48:42jusqu'au 29 juin
48:43Oui
48:43on est à 20h
48:45jusqu'à fin mai
48:46et ensuite en juin
48:48le théâtre a un spectacle
48:49à 19h
48:49donc là on passe
48:50à 21h
48:51à partir de début juin
48:52C'est aussi une bonne façon
48:53pour un public
48:54qui veut rentrer
48:54tout ou rentrer tard
48:55c'est une nouvelle formule
48:56au théâtre
48:56Je trouve que 20h
48:57vous venez au théâtre
48:58en avril
48:59parce que c'est pas évident
49:00en avril
49:00il fait beau
49:01les gens ont envie
49:01d'être dehors
49:02mais 20h
49:03vous sortez du théâtre
49:05il est 21h30
49:06il y a encore
49:06l'apéro dehors
49:08au soleil
49:09enfin au soleil peut-être pas
49:10mais il fait encore jour
49:10vous voyez
49:12quand vous avez débuté
49:14David Sardou
49:14vous pensiez
49:15que vous seriez là aujourd'hui
49:16que ça avancerait comme ça ?
49:18Pas du tout
49:18pas du tout
49:19je m'en rêve
49:21parfois je me pince
49:22je me dis
49:23mais c'est pas possible
49:24tu travailles
49:25tu fais le métier que t'aimes
49:26et t'arrives à en vivre
49:28c'est
49:29non c'est
49:30parfois
49:31c'est assez irréel
49:33de se dire
49:33et
49:34là où je suis plus apaisé
49:36c'est qu'à 20 ans
49:3725 ans
49:38j'étais
49:38il fallait que je réussisse
49:41il fallait qu'il fallait
49:42il y avait une espèce
49:43de hargne
49:43comme ça
49:43de
49:44de
49:44de volonté
49:47de faire
49:48d'y arriver
49:49et maintenant
49:50c'est passé
49:51et maintenant
49:52vous continuez tranquillement
49:53parce que
49:54cette pièce
49:54c'est un projet
49:56parmi beaucoup d'autres
49:56oui mais bon
49:57alors il faut toujours
49:58se tenir au courant
50:00des projets
50:00et toujours
50:01et surtout
50:02toujours faire du bon travail
50:03sinon on vous engage plus
50:04mais
50:04mais c'est surtout
50:05que j'ai moins
50:06le
50:07cette
50:08cette niaque
50:09si vous voulez
50:09du début
50:10et c'est quand même
50:11plus facile à vivre
50:13vous êtes ami avec votre métier
50:14pour la vie
50:14je suis ami
50:15rendez compte que j'ai fait deux pièces
50:17avec le mot ami
50:17dans le titre
50:18cette année
50:19donc c'est un bon signe
50:21c'est un très bon signe
50:22alors le bon signe
50:22c'est d'aller du 17 avril
50:24au 29 juin
50:24donc au théâtre de l'oeuvre
50:26du jeudi au samedi
50:28à 20h
50:28et le dimanche à 15h
50:29du 17 avril au 31 mai
50:30et du 1er au 29 juin
50:33du jeudi au samedi
50:34à 21h
50:34et le dimanche à 15h
50:35on ne change pas la matinée
50:36c'est toujours 15h
50:37mais en revanche
50:37en mois de juin
50:38ce sera à 21h
50:39sinon on regarde sur internet
50:40si on a oublié tout ça
50:41oui
50:41et puis
50:42si vous êtes en retard
50:43on vous attend
50:43on est souvent en retard
50:45en ce moment dans Paris
50:46pour d'autres raisons
50:47pour d'autres raisons
50:48mais c'est drôle
50:49c'est l'une des premières répliques
50:50de la pièce
50:50c'est un des personnages
50:51qui arrive à l'heure
50:51pour le dîner
50:52et qui dira
50:53je ne pensais pas
50:54arriver à l'heure
50:54avec le trafic de Paris
50:56en ce moment
50:56voilà
50:57on a remis
50:58les pendules à l'heure
50:58de ce côté là
50:59merci David Sardou
51:00et continuez ainsi
51:01à vivre pleinement
51:03votre métier
51:03et avec bonheur
51:05c'est très gentil Jacques
51:06merci à vous
51:06merci
51:06l'équipe d'une vie
51:07c'est terminé pour aujourd'hui
51:08on se retrouve bientôt
51:09restez fidèles
51:10à l'écoute de Sud Radio

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